Compte-rendu - Réseau RAFHAEL
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Compte-rendu - Réseau RAFHAEL
GROUPE DE TRAVAIL ENERGIE Jeudi 28 avril 2005 COMPTE-RENDU La liste des présents et des excusés est intégrée au compte-rendu p.16 OUVERTURE DE LA RÉUNION Daniel HALLOO, Vice-Président de la Communauté Urbaine de Dunkerque Daniel HALLOO, Vice-Président de la Communauté Urbaine de Dunkerque, Président du groupe de travail « ENERGIE » de RAFHAEL ouvre la séance en remerciant les participants. Il rappelle brièvement qu’il s’agit de la troisième réunion du groupe de travail « ENERGIE » mis en place en décembre 2004 suite au souhait de l’Assemblée Générale de RAFHAEL de réfléchir sur la « nouvelle donne énergétique pour les collectivités territoriales ». Lors de la deuxième réunion du groupe de travail qui s’est tenue le 21 février 2005, les participants ont pu entendre Pierre SOULAIROL, Délégué Régional de GDF ainsi que Etienne COORTEL, Délégué Régional, EDF sur ce sujet. Cette rencontre avait permis de faire un point sur la vision des opérateurs historiques s’agissant de l’ouverture des marchés de l’énergie. Daniel HALLOO précise que l’ordre du jour de la troisième réunion est consacré à : une présentation du rôle et de l’action de la Caisse des Dépôts et des Consignations en tant qu’investisseur dans le domaine de l’environnement et en particulier dans celui des énergies renouvelables, avec une intervention de Stéphane HAYEZ, Responsable Projets Environnement, Caisse des Dépôts et des Consignations il s’agit également d’entendre deux retours d’expériences relatifs à la mise en place d’un groupement de commande dans le domaine énergétique avec l’intervention de Jo MIOTES, Directeur de la Fédération Départementale de l'Energie du Pas-de-Calais et de Arnaud DUQUENOY, Responsable Energie de la Communauté urbaine de Dunkerque. Enfin, il indique que le troisième point prévu initialement à l’ordre du jour, à savoir, la présentation du voyage d'étude à Hanovre envisagé par le Réseau RENET à l’automne prochain fera l’objet d’une éventuelle intervention ultérieure, cette action étant actuellement en attente d’une validation. Il remercie les intervenants qui ont accepté de venir aujourd’hui partager leur expérience avec les participants au groupe de travail « ENERGIE » avant de leur donner la parole. Plan du Compte-rendu : Page 2 à page 9 > Présentation de la Caisse des Dépôts et des Consignations Page 10 à page 11 > Présentation de la FDE Page 12 à page 15 > Présentation de la Communauté Urbaine de Dunkerque Page 15 > Conclusions Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 1 LA CAISSE DES DEPOTS, INVESTISSEUR DANS LE DOMAINE DE L’ENVIRONNEMENT Stéphane HAYEZ, Responsable Projets Environnement PLAN de la présentation : > quelques mots sur la CDC > introduction : l’émergence de la « finance carbone » tenue du registre des quotas de GES par la CDC >la CDC investisseur « carbone » : le FCE / les acteurs locaux > la CDC investisseur dans les énergies renouvelables > Habitat et effet de serre QUELQUES MOTS SUR LA CAISSE DES DEPOTS organisation du groupe Caisse des Dépôts La Caisse des dépôts, qui fêtera son 190ème anniversaire en 2006, entretient des relations avec les collectivités locales depuis fort longtemps. En effet elle a accordé son premier prêt, à une collectivité locale du Nord-Pas de Calais, en 1821. 4 directions, 5 pôles filialisés Caisse des dépôts et consignations Etablissement public Direction Bancaire Développement Territorial Fonds d’épargne Ses activités se situent dans le secteur concurrentiel. Filiales et participations stratégiques 100% Retraites CDC Entreprises Capitalinvestissement 35% 37% Caisse Nationale des Caisses d ’Epargne CNP Assurances de personnes 100% C3D Services locaux et ingénierie 100% SNI Immobilier 24 directions régionales 4 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael Les missions d ’intérêt général Missions formalisées par la loi NRE (mai 2001) ? Gestionnaire de fonds requérant une protection particulière (fonds d’épargne, fonds déposés auprès des professions juridiques, caisses de retraite publiques) ? Prêteur public : financer des investissements d’intérêt général (logement social locatif, rénovation urbaine, infrastructures de Aujourd’hui, ses actions en direction des collectivités sont essentiellement des activités d’investisseur, de financement de projets soit dans les sociétés d’économie mixte (SEM) soit dans les Sociétés Anonymes quand les projets locaux se montent avec des investisseurs privés. Les activités se sont développées de façon régulière autour du concept fondateur : gérer des fonds d'origine privée nécessitant une protection particulière ( fonds de retraite, dépôts réglementés tels ceux des notaires, fonds d'épargne défiscalisés….) et employer les produits de cette gestion à des missions d'intérêt général : prêts au logement social, à la politique de la ville, investissement dans des projets locaux , soutien au développement de l'emploi ou appui à la création d'entreprises. transport) ? Investisseur public : accompagnement des politiques publiques nationales et locales (domaines économiques et sociaux insuffisamment pris en compte par les opérateurs privés) = 150 M€ en 2004 5 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael domaines d ’investissement d'intérêt général La Caisse des Dépôts, en tant qu’investisseur d’intérêt général, intervient dans : ? opérations immobilières : centres commerciaux, logement intermédiaire, immobilier sanitaire et social, immobilier d’activité ? projets structurants des territoires : équipements de loisirs, immobilier touristique, environnement ? 6 28 avril 2005 A l'heure actuelle, la Caisse des dépôts est présente, en tant qu'investisseur d'intérêt général, dans 570 sociétés locales (SEM, sci, SA …), avec des investissements de près de 150 M€ par an. Il s'agit pour l'essentiel d’investissement dans des projets de développement économique et de financements en PPP (notamment les équipements d’Etat tels que les prisons, les infrastructures de transports lourdes, les hôpitaux…). La Caisse des dépôts participe également par ses investissements et le développement de services (portail d'information Localtis….) à l'équipement numérique des territoires. financements en PPP : immobilier, infrastructures, équipements publics présentation énergie/ carbone réseau Raphael Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 2 L’EMERGENCE DE LA « FINANCE CARBONE » introduction : l’émergence de la finance carbone 1/2 ? Les politiques environnementales classiques : ? ? la réglementation (= fixer des normes de rejet) la fiscalité (= taxer les émission polluantes) ? Pour lutter contre le changement climatique, une nouvelle approche financière : ? principe : ? ? ? grâce à cette valeur il devient possible de : ? ? ? 8 les réductions d'émissions de GES sont un bien économique les acteurs économiques peuvent échanger ce bien, ce qui lui donne une valeur marchande mobiliser de nouveaux financements éviter une contrainte uniforme réaliser prioritairement les réductions les moins coûteuses 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael S'agissant de la protection de l'environnement, traditionnellement, la logique d'incitation était pendant longtemps la taxation ou la réglementation uniforme (seuils de pollution). Avec la lutte contre l'effet de serre, qui est un phénomène global à l'échelle de la planète, de nouveaux modes d'action ont émergé en s'appuyant sur des outils économiques incitant les acteurs à agir. Après avoir fixé une contrainte à l'ensemble des acteurs, on permet de donner une valeur économique aux réductions d'émissions. Les atteintes à l'environnement évitées se voient reconnaître une valeur deviennent ainsi un bien économique échangeable. la Caisse des Dépôts, dépositaire des quotas Cette logique fonctionne à partir des quotas (similaires aux titres financiers) qui vont s’échanger. ?Les quotas n’ont pas de réalité « papier » : La CDC a proposé, dans un premier temps, de gérer la comptabilité des quotas au niveau nationale. En ce sens, elle a été désignée par décret pour tenir le Registre National français. ils n’existent que par leur inscription électronique dans un compte les allocations et les transfert de quotas ne sont effectifs que dès lors que les inscriptions sont passées les Registres Nationaux sont des grands livres électroniques qui assurent ces inscriptions, et donc la réalité du marché des quotas ?La CDC a mis en place un logiciel répondant aux spécifications demandées par le Protocole de Kyoto et la Directive Européenne : SERINGAS ?La CDC a été désignée par décret pour tenir le Registre National français ?7 autres Etats-membres utilisent SERINGAS (60% des quotas européens) 9 Dans le domaine de l’environnement, la CDC s’est intéressée à deux sujets en particulier : l’effet de serre les énergies renouvelables 28 avril 2005 Puis, dans un second temps, elle a proposé d’aider au développement de ce type d’instrument en France notamment au niveau des collectivités territoriales. présentation énergie/ carbone réseau Raphael Comment ça marche ? investissement carbone : le système repose sur la contrainte 1. 2. Objectif pour l ’année à venir Émissions de l ’année passée Quotas alloués Acteur A Acteur B fixer un objectif chiffré pour les émissions de gaz traduire cette contrainte par l’allocation d’un nombre de quotas correspondant (un quotas représente une tonne de CO2 émise dans l’atmosphère) à la fin de l ’année : vérifier que chaque tonne émise est compensée par la détention d’un quotas (sinon pénalité : 40 €/t). quotas = permission d’émettre 10 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael on fixe un objectif chiffré d’émission de gaz on alloue à chaque installation un nombre de quotas par rapport à l’objectif chiffré. Ainsi, chaque acteur sait précisément au début de chaque année le nombre de quotas alloués. Il peut les conserver, les vendre s'il a réduit ses émissions ou encore en acheter si ses émissions effectives dépassent son objectif annuel 3. à la fin de chaque année, on fait le Bilan. Si l’acteur dépasse alors ses quotas alloués, chaque tonne supplémentaire émise est compensée par une pénalité qui est de l’ordre de 40€/t jusqu’en 2008 et devrait passée à 100€/t après 2008. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 3 Les quotas sont échangeables. investissement carbone : la contrainte n’est pas rigide ? principe : les quotas non utilisés peuvent être vendus sur le marché Objectif de l ’année en cours Émissions Quotas alloués Acteur A Acteur B L ’entreprise B investit pour réduire ses émissions car elle peut le faire, elle n’aura ainsi plus besoin de tous ses quotas et peut donc les vendre L ’entreprise A ne peut pas investir, ou pas tout de suite : elle peut acheter le surplus de quotas de B. 11 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael Par exemple : L’acteur A a dépassé ses quotas, par contre l’acteur B a réduit ces émissions et a donc un excédent de quotas qui va pouvoir vendre. Il permettra ainsi à l’acteur A d’acheter son excédent de quotas. A noter : La CDC a expérimenté cette possibilité en 2004 en Lituanie en achetant à un exploitant de chaufferies urbaines les quotas libérés par un changement de combustible (biomasse/ charbon). Les quotas sont alloués par site à l’exploitant. Cette expérimentation a été menée comme suite à un accord avec DALKIA et le gouvernement Lituanien (l’accord du gouvernement était nécessaire car ces quotas sortaient du territoire Lituanien pour être investis en France). LA CAISSE DES DEPOTS, INVESTISSEUR CARBONE : comment ? La Caisse des Dépôts, investisseur carbone : pourquoi ? Investisseur Carbone, pourquoi ? ? les quotas d ’émission « libérés » par la mise en place d’un projet qui réduit les émissions constituent une valeur supplémentaire du projet ? se porter acquéreur dès à présent de ces nouveaux actifs permet : d’apporter en amont un financement supplémentaire aux projets de réduction des émissions (optimisation énergétique, développement des énergies renouvelables…); d’apporter de la liquidité à ce marché naissant (et de lui donner ainsi une réalité); de permettre aux entreprises d’atteindre leurs objectifs avec une plus grande flexibilité en créant un « stock » de quotas qui sera à la disposition du marché. 13 28 avril 2005 Investisseur Carbone, comment ? ? un fond dédié : le Fonds Carbone Européen la CDC est le promoteur initial du FCE (25M€) 7 partenaires l’ont déjà rejointe : ? ? Fortis , CNCE, AGF, Société Générale, CNP, Dexia, Caixa Dépositos d ’autres partenaires sont attendus pour atteindre 105 M€, principes de fonctionnement : ? ? ? 28 avril 2005 Dans cette optique, elle crée actuellement une réserve de quotas qui sera ouverte en 2008 pour les entreprises qui en auront besoin. présentation énergie/ carbone réseau Raphael La Caisse des Dépôts, investisseur carbone : comment ? 14 La CDC part du principe que dans les années à venir, les entreprises auront de plus en plus besoin de quotas disponibles. achat dès à présent (contrats à terme, options) dans le cadre de projets et suivant des règles institutionnelles très précises vente sur le marché (ou dès à présente par des contrats à terme) quand la contrainte sera plus serrée gestion courante déléguée à IXIS (mais CDC membre du Comité d ’investissement et majoritaire au CA du fonds) Pour constituer cette réserve, un fonds spécifique d’achat de quotas a été créé le 3 mars 2004 : le fonds Carbone Européen. La CDC est le promoteur initial de ce fonds et y a investi 25M€. Avec l’ensemble de ses partenaires, ce fonds atteint 105M€. présentation énergie/ carbone réseau Raphael Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 4 Aujourd’hui, où se trouvent les émissions de gaz ? rappel : origine des émissions de GES en France La directive européenne relative aux quotas touche à l’heure actuelle le domaine de l’Energie et de l’Industrie. Cependant les études montrent que les domaines de transports et du bâtiment sont à l'origine d'une part importante des émissions, ce qui place les collectivités locales au cœur de la lutte contre l'effet de serre (en tant qu'aménageur, maître d'ouvrage….) 15 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael La Caisse des Dépôts, omment ? investisseur carbone : comment ? les acteurs du système européen 12 000 installations en Europe = 2,1Mds de quotas 1126 installations en France = 150 Millions de quotas (7%) électricité=25% ; industriels = 65% ; « autres » = 10% (soit 15MtCO2) « autres » = tout site de combustion non industrielle (chaudières) ? ? ? la moitié étant du chauffage urbain (8MtCO2), bâtiments publics (hôpitaux, enseignement , admin…) PME/PMI ? l’idée : développer de montages financiers innovants en direction des acteurs territoriaux première application: le Protocole CDC-Dexia-Veolia (chauffage urbain) pas d ’exclusivité : tout investissement au sein d’un site couvert par la Directive peut être en partie financé par la valeur des quotas libérés des partenariats à monter : ? ? 16 avec les banques (Caisses d ’Epargne, Banque populaire d ’Alsace...) avec les exploitants (Eurogem, SEM énergies…) 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael CDC : créer un effet de levier "carbone" pour les collectivités l’idée : développer de montages financiers innovants en direction des acteurs territoriaux première application: le protocole CDC-Dexia-Veolia (chauffage urbain) pas d ’exclusivité : tout investissement au sein d’un site couvert par la Directive peut être en partie financé par la valeur des quotas libérés des partenariats à monter : avec les banques (Caisses d ’Epargne, Banque populaire d ’Alsace...) avec les exploitants (Eurogem, SEM énergies…) La Caisse des dépôts est l’investisseur « carbone » : La banque de la collectivité : • Bilan des émissions de CO2 • Proposition d’investissements sur les installations couvertes par la Directive • Calcul des réductions d’émissions engendrées • Achat des quotas d’émission économisés grâce au projet • Suivi de la rétrocession de leur valeur financière des économies de CO2 à la collectivité. • Mise en place du financement « bonifié » par la valeur des quotas économisés 28 avril 2005 A l'heure actuelle, la Caisse des dépôts se rapproche des collectivités pour voir les investissements qu'il est possible de réaliser dans les installations soumises à la directive "quotas" qu'elles détiennent Partant de ce constat, la CDC s’est rapprochée des banquiers et des exploitants d’équipement. Il s’agit de développer des montages financiers innovants en direction des acteurs territoriaux. L’idée est la suivante : on prend une installation, 1. 2. L ’exploitant propose une solution technique La Collectivité locale réalise l’investissement 17 Dans le protocole de Kyoto, on trouve un deuxième mode de financement : les mécanismes de projet , applicables aux réalisation menées dans les pays du Sud Le principe est le suivant : si on finance des projets contribuant à la réduction des émissions de gaz, ce financement donne droit à des crédits (assimilable aux quotas). Il serait souhaitable de pouvoir appliquer ce dispositif aux secteurs du transport et du bâtiment 3. l’exploitant propose une solution technique : il fait un diagnostic et identifie les investissements nécessaires pour la réduction des émissions. La CDC achète les quotas d’émissions économisés grâce au projet la collectivité investit lourdement dans l’amélioration des bâtiments. Cependant, la banque de la collectivité met en place un financement « bonifié » par la valeur des quotas économisés rétrocédés par la CDC. présentation énergie/ carbone réseau Raphael A l’heure actuelle, aucune opération de ce genre a été trouvée. Mais la CDC reste très attentive et très ouverte quant au montage d’une telle opération. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 5 LA CAISSE DES DEPOTS, INVESTISSEUR D’INTERET GENERAL DANS LES ENERGIES RENOUVELABLES La CDC s’est intéressée aux énergies renouvelables dès les années 80. Partie un peu trop tôt, elle a essuyé quelques « déboires », les mesures d’incitation n’étant pas très développées. des énergies renouvelables pour lutter contre l'effet de serre ? une nécessité : construire un bouquet énergétique consommation électrique 2004 : +2% / 2003 engagements de lutte contre l'effet de serre fin des surcapacités de production (parc nucléaire mature) pointe de consommation recours à des équipements fortement émetteurs (centrales thermiques fuel / charbon) aucune source d'énergie n'est à écarter pour réduire la rigidité de l'offre production décentralisée : réduction des investissements sur le réseau électrique hydraulique éolien biomasse 19 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael ? investissements en fonds propres valorisation des déchets (hors collecte des OM) déchets industriels / professionnels déchets agricoles développement des Energies Renouvelables éolien micro hydraulique biomasse … Ainsi, depuis 3 ans, la CDC se veut être un investisseur dans les projets de développement des énergies renouvelables mais aussi sur des projets de valorisation des déchets et ce, soit sur fonds propres, soit sur des fonds d’investissements spécifiques mis en place. ? nouveaux outils financiers (avec l ’ADEME) fonds de garantie, d ’investissement 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael zoom : le financement des projets éoliens ? montant des investissement : 1 à 1,2 M€ par MW de puissance installée principaux postes matériels : 70 % infra électriques et raccordement : 15 % mini travaux : 12 % études : mini 3-5 % ? mode de financement: capitaux propres : 15 / 20 % dette bancaire : 80 / 85 % dans d ’autres Etats européens , on observe souvent un moindre recours à l ’endettement : 20 à 30 % de FP requis 21 28 avril 2005 En effet tous les acteurs sont d'accord pour constater la nécessité de construire un bouquet énergétique. La consommation énergétique augmente alors que la principale source de production électrique, le parc nucléaire est mature depuis 20 ans . Il n'existe donc plus de marge de production pour faire face à des pics de consommation comme celui de cet hiver. Il est alors nécessaire de recourir à des centrales thermiques (fuel/charbon) ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre. Aussi à l'heure actuelle a-t-on un consensus sur le fait que l'on ne peut négliger aucune source d'énergie : il faut renouveler le parc nucléaire, mais il faut également développer d'autres filières de production d'énergie renouvelable axes d ’investissement dans l ’environnement 20 Depuis quatre années, la CDC réinvestit le domaine des énergies renouvelables pour lutter contre l’effet de serre. Aujourd'hui le soutien public au développement de l'éolien passe par la garantie de l'Etat du tarif de rachat par les distributeurs de l'énergie produite par les projets. Cette garantie, d'une durée de 15 ans , permet de financer jusqu'à 85 % du coût du projet par des emprunts bancaires. Ce système a été mis en place dans la plupart des grands Etats européens. présentation énergie/ carbone réseau Raphael Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 6 investissement Caisse des Dépôts dans les projets éoliens ? types de projets : opérations prenant en compte la dimension territoriale concertation / communication / riverains et population a minima accord des collectivités locales (voire soutien) portage public ou privé privé : investisseurs locaux, fonds d ’investissement (≠ centré sur défiscalisation) public : collectivités locales , syndicats d ’électrification projets portant sur une ou plusieurs fermes Les éoliennes actuelles sont des équipements de grande taille (jusqu'à 125 m de hauteur) qui modifient le paysage du territoire sur lequel elles sont implantées . Il est donc nécessaire que le projet soit précédé d'une importante phase d'information et de concertation. La Caisse des Dépôts participe à des projets éoliens portés par les collectivités (SEM) ou soutenus par elles. La discussion en cours du projet de loi d'orientation sur l'énergie porte notamment sur le format des projets éoliens. une implantation jusqu’à 12 MW société d ’investissement portant plusieurs parcs impacts amendements PLOE ? 22 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael La production d'énergie a été placée dans le secteur concurrentiel par 3 directives européennes. Les projets éoliens sont donc portés par des sociétés qui doivent dégager une rentabilité permettant de rémunérer les capitaux investis et de rembourser les emprunts contractés pour le financement du projet. La rentabilité des projets éoliens permise par le tarif de rachat de l'électricité garanti par l'Etat s'explique par l'incertitude affectant sur la ressource en vent, à la différence du combustible de centrales "classiques" (biomasse, nucléaire…). Quelques exemples de montages: investissement Caisse des dépôts dans les projets éoliens ? exemples de montages : montage privé ρ Plouyé (Bretagne - 2000) réalisation d ’un parc de 3 machines (puissance totale 4 MW) projet soutenu par interco, département, région, ADEME (subventions) portage du projet dans les comptes de SINERG CDC : prêt participatif 1,3 M€ / inv total 2,7 M€ ρ Erelia (Lorraine - montage étudié - nov 2004 ) réalisation de 3 parcs (puissance totale 36 MW) projet porté par une personne privée, soutenue par des investisseurs locaux montage SA + SAS pour investisseurs locaux (1,3 M€) CDC : fonds propres 1 Me / 3 M€ + 3,2 M€ FIDEME Erelia en Lorraine est un exemple intéressant de montage privé. En effet, on entend souvent dire que l’éolien est mal accepté sur les territoires… Ce projet prouve le contraire : il réunit 95 investisseurs locaux représentant 1 ,3M€. Un projet similaire est en cours d’étude du côté de Rennes. société d’économie mixte ρ SERGIES (Poitou Charente - 2003) réalisation de 3 parcs éoliens (puissance totale 36 MW) investissement du syndicat intercom des énergies de la Vienne SEM : 85 % syndicat interco / 9 % Caisse des dépôts / 6 % banques locales CDC : fonds propres 600 K€ / 6,3 M€ 24 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael Concernant les montages en Société d’économie mixte, trois parcs éoliens ont été réalisés dans la Viennes. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 7 le FIDEME : la recherche d ’un effet de levier sur les fonds publics ? Le FIDEME permet à la fois d ’organiser un partenariat public-privé pour financer des projets environnementaux et d ’obtenir un effet de levier sur les financements publics Le FIDEME est alimenté par des fonds public (notamment par l’ADEME) et par des fonds privé (investisseurs). Il permet d’aider à la construction du capital des sociétés portant des projets privés dans le domaine des déchets ou celui des énergies renouvelables. ? l ’utilisation de l ’outil « FCPR » permet d ’associer des capitaux privés aux financements publics apportés par l ’ADEME ? le fonds est constitué de 2 compartiments : l ’un alimenté par l ’ADEME (1/3 des fonds) et l ’autre par des investisseurs institutionnels recrutés par appel d ’offre européen (2/3 des fonds). 25 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael Les secteurs d ’intervention du FIDEME A noter : depuis trois ans, beaucoup de projets « énergie » ont vu le jour, très peu de projets « déchets ». ? Participation au financement de projets privés 80 % pour les énergies renouvelables éolien, géothermie, biomasse, valorisation de déchets 10 % pour les déchets. Traitement des déchets industriels filières de valorisation des produits de consommation en fin de vie (électroniques, pneus, véhicules usagers) 10% pour les équipementiers. soutien aux PME industrielles contribuant au développement des filières énergétiques ou déchets (bois énergie, solaire thermique, éolien …) ? Objectif 2005 : utiliser 30 % du fonds (13.5 M€) 26 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael Pour conclure, un zoom rapide sur « l’habitat et l’effet de serre ». Habitat effet de serre : les enjeux résidentiel tertiaire : 20 % des émissions de GES +14 % depuis 1990 hausse de la consommation d'énergie en France accroissement nombre d'appareils électriques augmentation surfaces à chauffer/rafraîchir lenteur du renouvellement du parc Par l'ampleur des démolitions ou requalifications d'immeubles de logements qu'il organise, le plan de rénovation urbaine mis en place par JL Borloo constitue une réelle opportunité de réduire les émissions de gaz à effet de serre du par de logement social. une opportunité : le plan de rénovation urbaine 650 000 logement reconstruits ou rénovés financement : 8 milliards € 28 28 avril 2005 La Caisse des Dépôts participe depuis 15 ans au financement de la politique de la Ville à travers ses prêts pour la requalification du logement locatif social ou ses investissement pour le développement économique des quartiers. présentation énergie/ carbone réseau Raphael D'autres Etats européens sont parvenus à réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre liées à l'habitat Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 8 Habitat et effet de serre : un nouveau cadre, la loi d'orientation sur l'énergie Habitat et effet de serre : quelques points de repères ? les objectifs du projet de Loi d'orientation sur l'énergie ? Danemark : consommation énergétique = - 25 % / m² dep. 1980 ? Allemagne : 1 million de m² de panneaux solaires / an ? Espagne : loi / obligation eau chaude sanitaire solaire ? Royaume-Uni : Bedzed, quartier à "énergie positive" réduction de 2 % par an de la consommation énergétique réduction de 3% par an des émissions de gaz à effet de serre accroissement de la production d'énergie renouvelable pour atteindre 21 % de la consommation en 2010 (14% aujourd'hui) porter à 5,75 % la part des biocarburants ? les principales mesures nouvelles renforcement des caractéristiques thermiques et des performances énergétiques des constructions neuves mise en place d'un diagnostic de performance énergétique des bâtiments (quantité d'énergie effectivement consommée pour une utilisation standard) établi lors de la construction, de la vente ou de la location documents d'urbanisme : dispositions en faveur des énergies renouvelables mise en place de certificats d'économie d'énergie négociables en contrepartie d'actions de maîtrise de la demande d'énergie crédit d'impôt ( 40%) / EnR ou isolation thermique résidence principale Energy Co ns um ptio n fo r S pac e H eating in Ho u s eho lds Ind ex 1980 =100 C lim at e A d ju st ed 15 0 10 0 50 0 1 98 0 '82 '84 '86 '8 8 '90 '9 2 H ea te d F lo o r S p ac e '94 '9 6 '98 '0 0 '02 F in a l E ner g y C o n s u m p tio n F in a l En e r g y C o n sum p tio n p e r m 2 29 52 30 28 avril 2005 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael présentation énergie/ carbone réseau Raphael Habitat et effet de serre les opérations de rénovation urbaine Habitat et effet de serre : quelles actions possibles ? efficacité énergétique des bâtiments ? le programme national de rénovation urbaine 2004-2011 offre nouvelle de 250 000 logements sociaux rénovation de 400 000 logements locatifs sociaux démolition de 250 000 logements sociaux aménagements urbains, équipements publics ... améliorer l'isolation (toits : 30 % des déperditions) amélioration du rendement énergétique des chaudières, équipement : appareils économes en énergie énergies renouvelables ? objectif : des rénovations urbaines économes en énergie chaudières bois eau chaude sanitaire solaire panneaux photovoltaïques géothermie majorer les subventions pour la production de logements à hautes performances énergétiques diagnostics énergétiques et thermiques pour les opérations de réhabilitation optimisation des systèmes de chauffage urbain projets urbains économes en énergie réseaux de chaleur maîtrise des coûts, développement multiénergétique … France : 380 rés. / 2,5 M habitants - Danemark 670 rés. / 60% habitat 31 28 avril 2005 32 présentation énergie/ carbone réseau Raphael 34 ZUS dans les DOM TOM 73 21 25 12 31 157 751 quartiers classés en ZUS pour plus d'info : 38 19 [email protected] 20 20 29 Parmi eux, 162 quartiers prioritaires : les plus importants et les plus touchés 30 23 22 [email protected] [email protected] 14 3 [email protected] 17 64 Par dérogation, certains quartiers présentant des caractéristiques similaires et non classés en ZUS (certains GPV et ORU) présentation énergie/ carbone réseau Raphael merci de votre attention ! ANRU : répartition géographique des opérations Les quartiers éligibles au Programme National pour la Rénovation Urbaine : 28 avril 2005 24 14 48 28 5 33 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael 34 28 avril 2005 présentation énergie/ carbone réseau Raphael Aujourd’hui, dans le « Plan Borloo », un certain nombre d’orientations énergétiques sont en train d’être intégrées. Ce « Plan » n’est pas neutre pour la région Nord-Pas de Calais puisqu’il concerne 73 projets en région, ce qui représente 10 % du « Plan Borloo »… Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 9 ECHANGES AVEC LES PARTICIPANTS Les problèmes énergétiques sont généralement étroitement liés à ceux de l’urbanisme, de la mobilité, de la concentration urbaine… Quels sont vos critères en tant que financeur concernant ces différents domaines de l’action publique ? La ville de Lille a sollicité le fond de l’ADEME et celui du Conseil Régional pour un projet relatif à des capteurs solaires. La CDC soutient-elle ce type de projet ? La présentation à laquelle vous avez pu assister aujourd’hui était en effet tournée en direction du domaine des énergies renouvelables. Mais comme vous le suggère ma première partie sur « l’effet de serre », la CDC a une vision beaucoup plus large que le cadre énergétique. Nos investissements ont pour premier objectif de contribuer au développement économique des territoires : pour la Caisse des dépôts , la rénovation urbaine doit permettre de "refaire de la ville" et pas seulement d'améliorer la qualité des logements, même si c'est très important. Cet objectif doit être regardé avec une vision globale des fonctions de la ville (services, commerces, logements, transports…) Mais le transport représente à l'heure actuelle un quart des émission de gaz à effet de serre. Donc financer des transports en commun, c'est équiper la ville, mais c'est également lutter contre l'effet de serre. La Caisse des dépôts ne finance pas de projets individuels. S'agissant du solaire (eau chaude sanitaire ou production d'électricité) beaucoup de pays font des investissements importants : Japon, Etats-Unis, Espagne, Allemagne…). Jusqu'à présent, ce n'est pas le cas en France. Il existe toutefois des exemples de financement d'équipements solaires pour du logement social. LE GROUPEMENT DE COMMANDE DE LA FEDERATION DEPARTEMENTALE D’ENERGIE DU PAS DE CALAIS Jo MIOTES, Directeur Daniel HALLOO rappelle que l’ensemble des participants à ce groupe de travail avait souligné l’intérêt de regarder les retours sur les premiers appels d’offre lancés dans le domaine énergétique. Il précise qu’aujourd’hui, seule une dizaine de collectivités territoriales ont fait jouer leur droit à l’éligibilité. Une centaine de collectivités sont pour l’instant en statut quo… Jo MIOTES rappelle que la Fédération Départementale d’Energie du Pas de Calais, la FDE, a été créée en 1995 à l’initiative de l’Association des Maires et dans le cadre du renouvellement des contrats de concession avec EDF et Gaz de France. La FDE réunit aujourd’hui l’ensemble des communes du département. Les 894 communes du Pas de Calais sont adhérentes à la FDE. L’appellation est trompeuse car il s’agit bien, de par son statut juridique, d’un syndicat départemental, que l’on appelle « Fédération ». Dans son objet premier, la FDE signe en 1996 un contrat de concession avec EDF puis en 1997 avec Gaz de France. En 2004, l’ouverture des marchés de l’énergie amène la FDE à réfléchir à la possibilité d’un groupement de commande (à ne pas confondre avec un groupement d’achat qui ne peut se faire que dans le cadre d’un groupement d’intérêt Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 10 économique, un GIE). Dans cette perspective, le Comité Syndicat a souhaité que la Fédération exerce le rôle de coordonnateur de ces Groupements de Commande (électricité et gaz). Le principe du groupement de commande est simple, « tout au moins sur le papier »… En effet, le groupement de commande nécessite : une convention constitutive, c’est-à-dire un règlement interne la définition de « qui peut entrer dans le groupement » : la loi permet d’associer au sein d’un même groupement des acteurs privés et publics. La FDE a fait le choix de se limiter aux seuls acteurs publics, la détermination du périmètre du groupement. Dans le cas de la FDE, le périmètre concerne le Département du Pas de Calais mais aussi les deux départements limitrophes : la Somme et le Nord. Une délibération de chaque adhérent approuvant la Convention Constitutive. Le Groupement de Commande peut se définir comme « une initiative de mettre en place la globalisation des besoins pour en tirer le meilleur prix. ». LES DIFFICULTÉS DANS LA MISE EN PLACE DU GROUPEMENT DE COMMANDE La FDE est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial. Il est de par son statut soumis au principe de spécialité. Aussi, dans nos statuts, le terme « Coordonnateur de Groupement de Commande » n’apparaissait pas. 1ère difficulté : le contrôle de légalité Administrativement, le contrôle de légalité a refusé le principe que nous soyons « Coordonnateur » du groupement de commande en nous disant : « vous n’êtes pas habilités à porter une telle opération puisque cette dernière n’est pas prévue par vos statuts ». Nous avons donc été contraints de changer nos statuts. Il a fallu six mois afin de procéder à cette modification même si l’ensemble des communes ont ratifié sans aucun problème cette dernière. ème 2 difficulté : la Convention Constitutive La convention constitutive (le règlement interne) doit être adoptée par le Comité Syndical du porteur du projet (en l’occurrence la FDE) puis validée par la Préfecture et le Trésor Public., avant de la soumettre aux futurs adhérents. C’est cette dernière instance, le Trésor Public, qui a refusé de valider la convention constitutive eu égard au mode de calcul des cotisations des adhérents au Groupement de Commande. En effet, la cotisation de chaque adhérent au « Groupement de Commande » est calculée en fonction de sa consommation d’énergie « Electricité ou Gaz » de l’année précédente, à laquelle, on applique un prix du Kilowatt/heure. Le Kilowatt/heure étant le dénominateur commun, à chaque membre adhérent, il nous a semblé qu’il s’agissait là du calcul le pus adéquat et le plus juste pour chaque adhérent. En cela, le Trésor Public estime qu’il s’agit d’une « Facturation » à partir d’un prix unitaire du kilowatt/heure et non d’une cotisation « Forfaitaire ». A ce jour, nous n’avons toujours pas solutionné ce problème d’interprétation des mots. Les discussions sont toujours en cours avec le TPG et Bercy. A noter : le SIPPEREC a fait le choix de fixer sa cotisation par tranche de population. ème 3 difficulté : le suivi de la commande La FDE, dans la Convention Constitutive prévoyait que son rôle de »Coordonnateur » du Groupement de Commande se poursuive au-delà de la notification du Marché aux adhérents. La FDE en tant que « Coordonnateur » souhaitait assurer aux adhérents une mission de conseil pour régler éventuellement les litiges et être leur interlocuteur vis-à-vis du ou des fournisseurs d’énergie. La FDE devait rester l’interlocuteur unique vis-à-vis du ou des Fournisseurs dans le cadre du contrôle des prix appliqués et notamment lors des réactualisation des prix en fonction des indices. Cette mission était de la même durée que le Marché de Fourniture. Sur ce point, il apparaît que la FDE ne puisse pas remplir ce rôle souhaité. En effet, selon l’analyse faite par le TPG, le rôle du Coordonnateur s’arrête après la notification du Marché à chaque adhérent. En clair, nous ne pouvons percevoir de cotisations au-delà de la notification du Marché alors que la Convention Constitutive le prévoit. clairement et accepté par les adhérents. A ce jour, nous sommes toujours en négociation avec l « Administration » sur ce point. A noter : le SIPPEREC a obtenu, comme ce fut le cas aussi pour le marché télécoms, ce « statut » d’interlocuteur privilégié des fournisseurs tout au long du contrat. Il faut noter que dans ce cas, chaque préfecture a un droit d’interprétation assez large du texte. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 11 LE GROUPEMENT DE COMMANDE DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE Arnaud DUQUENOY, Responsable énergie Arnaud DUQUENOY rappelle que la Communauté Urbaine de Dunkerque représente 18 communes, pour 220 000 habitants. Quelques rappels sur l’évolution du paysage énergétique Français : Les Directives Européennes : Création du marché intérieur de l’électricité et du gaz naturel pour renforcer la compétitivité de l’Union Européenne L’énergie Française est l’une des moins chère en Europe Une ouverture progressive mais totale à la concurrence : 1er juillet 2004 pour les professionnels, 1er juillet 2007 pour les particuliers. Organisation du marché de l’énergie en France Evolution d’un système intégré vers un système dissocié aux multiples acteurs Prix à terme de l’électricité de 1999 à 2004 Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 12 L’éligibilité des Collectivités Locales Éligible = liberté de choisir son fournisseur L’éligibilité s’analyse par site de consommation La loi 2004 portant réforme du statut d’EDF et de GDF n’impose pas d’exercer le droit à l’éligibilité Principe de non réversibilité Du droit à l’obligation en 2007 ? Ouverture des marchés de l’énergie aux collectivités locales : La démarche de la Communauté Urbaine de Dunkerque La CUD et l’ouverture des marchés Lancement d’une consultation pour une mission d’assistance en février 2004 afin de rédiger le futur marché d’achat d’énergie Notification en août 2004 de la mission au groupement «Hexa-Ingenierie» (mandataire) et «DE Conseil» pour un montant de 63.000 € TTC, soit 6 % de la facture énergétique annuelle Organisation d’un groupe de travail pour la réalisation d’un groupement de commandes avec les collectivités membres et d’autres maîtres d’ouvrages publics et privés A noter, à l’heure actuelle, très peu de bureau d’études se positionnent sur le marché. Les études représentent un montant équivalent à 6% de la facture énergétique de la Communauté Urbaine. Aujourd’hui, grâce au groupement de commande, elles représentent moins de 1%. Les objectifs de la mission d’assistance Définir la nature du marché (bons de commande, forfaitaire, …) et le type de contrat (contrat unique ou contrat de fourniture + contrat d’accès aux réseaux) Proposer des allotissements en fonction des types de contrats (avec ou sans courbes de charges, éclairage public, …) Définir la manière d’acheter l’électricité (prix unitaire, forfaitaire, par blocs, …) Élaborer un budget prévisionnel Recenser les services énergétiques nécessaires aux collectivités (actions de maîtrise de la demande en énergie, facturation, …) Définir la manière d’acheter de l’énergie verte (en global ou par site) Fixer la durée du marché Organiser le groupement de commande Le Groupement de Commandes : Pourquoi ? Disposer des expertises nécessaires à l’achat d’énergie Mobiliser les fournisseurs et obtenir des offres sur mesure : ● volumes en jeu (consommation, chiffres d’affaires , sécurité des paiements) ● Un profil de consommation plus régulier est plus prévisible donc moins risqué Obtenir sur la durée les meilleurs prix et les prestations adaptées Le Groupement de Commandes : Sur quel territoire ? Le territoire : l’agglomération Dunkerquoise Les collectivités territoriales et établissements publics de coopération intercommunale Sociétés délégataires de services publics Exemples de groupements : ● La Fédération Départementale de l’Energie du Pas-de Calais (880 Communes) ● Syndicat intercommunal d’Energie de la Loire ● SIPPEREC et le SIGEIF (couronne Parisienne) Les intérêts du groupement de commande sont multiples. iI s’agissait notamment de : - - acquérir de nouvelles compétences avoir une certaine « valeur » pour être attractif. La CUD est certes un consommateur d’électricité important mais un petit consommateur de gaz car elle et directement reliée au réseau de chaleur. limiter la hausse des prix Aujourd’hui, sur les 18 communes de la Communauté urbaines, 17 ont délibéré pour adhérer au groupement de commande. L’exception étant Gravelines… Le groupement de commandes est ouvert à tous. La CUD n’a pas souhaité mettre de restriction. La CUD est actuellement en discussion avec le centre hospitalier de Dunkerque et l’abattoir communautaire. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 13 Le Groupement de Commandes : Sur quel objet ? Les consommations des bâtiments, installations et équipements Les services associés à la fourniture (facturation, suivi optimisation, conseils, etc …) La maîtrise de la demande d’énergie Pour l’achat d’ électricité «verte» Le Groupement de Commandes : Organisation fonctionnement (1) Création du groupement par convention (désignation du coordonnateur, élaboration du marché, désignation de la CAO, passation et exécution du marché par chaque membre… ) Coût d’adhésion au groupement : 1 % de la facture énergétique La CUD a organisé ce groupement de commande avec la volonté de laisser la compétence « Energie » aux communes. Elle a donc le souhait d’arrêter son action après la notification. Le groupement de commande est donc éphémère, « c’est l’affaire de quelques mois ». Concernant le coût de l’adhésion au groupement, la CUD a souhaité calculer le poids de chaque communes dans le groupement puis répartir les frais. A titre d’exemple, Dunkerque cotise à hauteur de 4 000 € la cotisation des petites communes se situent entre 200 et 400 €. Le coût de l’assistance pour une commune qui serait partie seule se situerait entre 20 000 et 40 000 €. Par ailleurs, le groupement a obtenu une subvention de l’ADEME pour la collecte des données et l’évaluation des consommations. Le Groupement de Commandes : Organisation fonctionnement (2) - Planning prévisionnel : ● Constitution - janvier 2005 ● Lancement consultation - septembre 2005 ● Résultat – janvier 2006 Le Groupement de Commandes : Les résultats attendus Réduction éventuelle des coûts d’achat d’énergie par la mise en concurrence Réduction des consommations et des dépenses d’énergie par des actions de maîtrise de la demande en énergie Achat de 21 % d’énergie verte Passage du statut de simple consommateur à celui de client Les prochaines étapes Recensement des besoins des collectivités Obtention des courbes de charge Mise en place du groupement (50 GWh électriques, 50 GWh gaz) Lancement d’un appel d’offres européen milieu d’année 2005 Aujourd’hui, nous sommes dans la phase de délibération en Conseil Municipal et dans celle de la collecte des données dans les communes adhérentes. Nous souhaitons lancer la consultation en septembre 2005. Le résultat attendu est naturellement la baisse des coûts. Cependant, nous avons aussi comme objectif l’obtention d’un contrat de quatre ans à prix fixe. En effet la garantie d’un prix fixe pour 4 ans est particulièrement intéressant dès lors que ce dernier augmente en moyenne tous les deux ans. Actuellement nous procédons à l’inventaire des contrats existants dans chaque communes (éclairage, chauffage…). Après six mois, nous avons obtenu les courbes de charge auprès des opérateurs, cependant une grande partie de ces documents s’avèrent inexploitable. Il va de soi que si l’appel d’offre n’est pas satisfaisant, la CUD le rendra infructueux. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 14 ECHANGES AVEC LES PARTICIPANTS Rappel : la Communauté Urbaine de Lille arrive au bout de sa démarche d’évaluation et de diagnostic de son bâtiment. A partir de là, trois questions se posent : 1. on constate que sur les différents lots , il faudrait reprendre la tarification existante à l’heure actuelle (blanc, vert, bleu…)… 2. les opérateurs nous parlent de la possibilité d’obtenir un prix ferme mais sur deux ans et non sur quatre ans… 3. s’agissant de l’achat d’énergie vert, comment arriver à amener le fournisseur à faire plus que 21 %… ? Aujourd’hui, le coût de l’énergie fait référence à une tarification vert, bleu, jaune… (journée, nuit…). Demain, c’est le marché qui décidera des tarifs de l’énergie : le coût sera « instantané », il sera celui du moment de l’achat. On achètera donc, par exemple, du gaz pour quatre ans à un prix donné à un instant donné. Si on se place dans une perspective à 10 ou 15 ans, ne risque-t-on pas un jour de voir apparaître une concurrence entre groupements de commandes ? certaines collectivités pourraient être tentées de « faire leur marché » selon les différents groupements ? Il est vrai que l’on a déjà pu assister à ce genre de chose notamment concernant les incinérateurs : certaines collectivités ont attendu de voir pour aller au moins cher… Actuellement, nous sommes dans une période de transition, c’est un changement de mentalité qui s’opère… on passe d’une logique de consommateur à une logique de client… En cela, nous arrivons à négocier avec les opérateurs. En effet, GDF tient un discours selon lequel nous ne pourrions négocier un prix fixe que sur un contrat d’une durée d’un ans, voire deux… pas plus. Cependant, nous souhaitons négocier sur quatre ans… : « le client est roi ? ». Il est évident qu’il s’agit d’un prix moyen sur quatre ans. D’où l’importance des analyses des consommations car mieux on connaît sa consommation réelle d’énergie, moins le fournisseur jouera sur la marge… S’agissant de l’énergie vert, le client choisit ce qu’il souhaite en la matière. Le cas d’AMORCE en est un exemple : les propositions des groupes peuvent être de 100% d’énergie verte. Cependant, dans le cas précis du groupement de commande en matière énergétique, on n’a pas forcément intérêt à ce que d’autres collectivités rejoignent le groupement… En effet, le groupement doit faire face à de nombreuses difficultés, et gérer un grands nombres d’adhérents ne fait qu’augmenter ces difficultés notamment en terme de collectes des besoins… Cela est légalement possible mais ça complique la mise en place du groupement. CONCLUSIONS Daniel HALLOO remercie les différents intervenants pour leurs présentations et rappelle que le compte-rendu de cette rencontre leur sera soumis avant toute diffusion. Par ailleurs, il rappelle que RAFHAEL restera attentif à l’éventuelle organisation du voyage d’étude à Hanovre du Réseau RENET et tiendra naturellement au courant l’ensemble des participants au groupe de travail. Enfin, Daniel HALLOO indique que l’Assemblée Générale de RAFHAEL devrait se tenir début juillet 2005 et qu’elle sera l’occasion d’un premier point sur les travaux du groupe de travail « ENERGIE ». Selon le souhait des représentants officiels de RAFHAEL, les réunions reprendront au mois de septembre 2005. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 15 PRESENTS ET EXCUSES PRÉSENTS NOM-Prénom FONCTION STRUCTURE COORDONNÉES ALAM Alain Responsable service patrimoine et énergies Ville de Villeneuve d’Ascq 03 20 43 50 12 [email protected] BERTHE Cécile chargée de mission Environnement t trame verte Communaupole de Lens-Liévin tél. 03 21 77 41 98 [email protected] CHTITAH Abdelkader Directeur Ecologie Urbaine Agglomération Maubeuge Val de Sambre 03 27 53 01 00 [email protected] CRESSON Dominique Délégué Général RAFHAEL tél. 03 20 63 33 96 [email protected] DELPIERRE Coralie Chargée de mission RAFHAEL tél. 03 20 63 33 96 [email protected] DUBRULLE Adèle Directrice Développement Ville de Lille durable et environnement DUQUENOY Arnaud Responsable Energie Dunkerque Grand LIttoral FLORKE Rainer Responsable environnement Agglomération ARTOIS COMM 03 21 61 50 21 [email protected] HALLOO Daniel Vice-Président Energie politique de l’eau Dunkerque Grand LIttoral tél. 03 28 62 71 84 [email protected] HAYEZ Stéphane Responsable projets environnement Caisse des dépôts tél. 01 58 50 76 28 [email protected] MALVACHE Noël Vice-Président Valenciennes Métropole MIOTES Jo Directeur Fédération Départementale d’enrgie du Pas de Calais TOCHE Isabelle Chargée de mission Lille Métropole Communauté auprès du DGAS Urbaine « Administration générale et moyen » tél. 03 20 21 20 57 Conseiller Municipal Délégué – Conseiller Communautaire tél. 03 20 49 50 76 [email protected] TOSTAIN PHilippe Ville de LIlle 03 20 49 51 07 [email protected] Tél. 03 21 51 09 40 [email protected] [email protected] Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 16 EXCUSÉS : RAPENEAU Philippe, Vice-Président Environnement, cadre de vie et gestion des déchets, Adjoint au Maire, Communauté Urbaine d’Arras LOUCHEZ Christian, Vice-Président, Communauté d’agglomération du Calaisis LESAFFRE Jean-Loup, Vice-Président, Communauté d’agglomération du Boulonnais GERRENTON Christophe, DGST, Communauté d’agglomération du Calaisis MABILLE Frédéric, Directeur Energie, Dunkerque Grand Littoral TERENTIEFF Serge, Responsable Energie, Responsable Energie FRANGI Jean-Michel, DGS, Liévin ALPERN Alain, VP Développement durable et environnement, CR NPDC GALLET Rudi, Ecodéveloppeur, CC de l’Est du Douaisis IFRI Malik, Conseiller Municipal et communautaire, Villeneuve d’ascq Compte-rendu de la réunion du groupe de travail ENERGIE du réseau RAFHAEL Jeudi 28 avril 2005, RAFHAEL, Lille 17