fabricant ramette papier
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5 Ce rapport a été élaboré par : Hamid BOUTOUCHENT et Omar CHABANE Période de réalisation : Septembre- Octobre 2007 01 PRESENTATION DU SOUS SECTEUR Le sous secteur fabrication de briques en terre cuite La présente fiche sectorielle concerne le sous secteur Industrie du Papier et du Carton Celui-ci est codifié selon la Nomenclature Algérienne des Activités et des Produits (NAP 2000) de l’Office National des Statistiques (ONS), comme suit : Source : Office National des Statistiques (ONS) NAP 2000 Au sens de la NAA2000, la division DE21 est organisée selon les étapes techniques successives de la fabrication à partir des rondins issus de la division AA02 : - production de la pâte (y compris à partir de vieux papiers), - fabrication de papier et de carton en l’état, - a transformation en articles de cartonnages, de papeterie et autres articles en papier ou en carton. L’industrie des pâtes à papier et papier-carton (NAA 21.1) réunit les activités liées à : • la fabrication des pâtes à papier mécaniques ou chimiques, blanchies ou écrues, à partir de bois ou autres matières ; la fabrication des pâtes de recyclé à partir de vieux papiers. Elle comprend aussi le désencrage des vieux papiers (NAA 21.11) ; • à partir de la pâte à papier, la fabrication des papiers et cartons en l’état à usage graphique, pour articles sanitaires et domestiques, pour l’emballage, etc.… (NAA 21.12) L’industrie de transformation des papiers et cartons (fabrication d’articles en papier et carton), (NAA 21.2), réunissant les activités (comprenant fréquemment des opérations d’impression) liées à : • La Fabrication de carton ondulé et d’emballages en papier (sacs et de sachets en papier, sacs de grande contenance en papier) ou en carton (21.21) (boites, emballages, cartonnages pliants, cartonnages de bureau ou de présentation, boîtes pâtissières, emballages alimentaires, etc. en carton (ou en carton contrecollé ou paraffiné). • La Fabrication d’articles en papier ou en ouate de cellulose à usage sanitaire ou domestique (21.22), articles d’essuyage, mouchoirs, serviettes de table, papiers hygiéniques, garnitures périodiques, couches jetables, la fabrication de vaisselle en carton ; la fabrication de tampons périodiques en matières textiles en exclue. • La Fabrication d’articles de papeterie (21.23), papier en ramettes, blocs pour l’écriture, papiers pour imprimantes (listings), papiers autocopiants, papiers carbone et stencils, papiers gommés ou adhésifs, enveloppes et articles de correspondance, de pochettes postales ; les articles de papeterie scolaire ou commerciale (cahiers, classeurs, livres comptables, etc.) (cf. 22.22) ne sont pas compris dans cette classe. • La Fabrication de papiers peints (21.24) de revêtements muraux similaires à coller. • La Fabrication d’autres articles en papier ou en carton (21.25), étiquettes de tous genres (adhésives ou non, imprimées ou non) ; filtres (sacs pour aspirateurs, filtres à essence, à café, etc.) ; tubes, mandrins et bobines en carton ; articles moulés en pâte à papier (plaques à œufs par exemple) La classification de l’ONS définit un cadre de classement statistique pour les activités et les produits On retiendra cependant, pour le secteur de la cellulose et le papier 3 grands segments : INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 157 Le secteur industriel de la cellulose présente essentiellement 3 segments Chacun d’eux pouvant être subdivisé en plusieurs sous segments. SEGMENT DES MATIÈRES DE BASE SEGMENT DE LA PRODUCTION DE PAPIER ET CARTON SEGMENT DE LA TRANFORMATION DE PAPIER ET DE CARTON Les articles en papier peuvent être imprimés (papiers peints, papiers cadeaux, ...) dès lors que l’impression ne vise pas à exprimer une information. Les produits de la division 21 peuvent aussi concerner des matériaux complexes tels que les papiers contre-collés avec une feuille mince d’aluminium ou de plastique. Les caractéristiques et spécificités du sous secteur en Algérie Poids relatif du sous secteur dans l’économie Contribution du secteur au PIB Production vendues (PB) des secteurs publiques et privés totaux, poids relatifs en % du total industrie Algérie 2006 Source : Office National des Statistiques (ONS) « Les comptes économiques de 2001 à 2006, Données statistiques ». 158 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 La contribution du secteur Bois, Liège et Papier, en 2006, représente globalement 0,3% du PIB du secteur industriel. On estime que les activités du papier et du carton contribuent pour 1/3 de la production globale du secteur. Les évolutions du sous secteur Evolutions du secteur bois, lièges est papiers Source : Office National des Statistiques (ONS) « Les comptes économiques de 2001 à 2006, Données statistiques ». Les évolutions du secteur bois, lièges et papiers ont connu, depuis 2003, des fortunes diverses avec notamment des évolutions importantes allant jusqu’à 10% pour retomber à -1% en 2005 par rapport à 2004. En 2006 l’évolution a atteint les 3%, marquant une reprise dans le secteur. Les emplois du sous secteur Les emplois du sous-secteur, en 2007, sont à dire d’expert, estimés à 7 500 salariés, sans prendre en compte les emplois de la filière Imprimerie et du secteur informel. Ces 7 500 salariés sont répartis comme suit : • 37 % dans le secteur Public (groupe GIPEC) • 63 % dans le secteur Privé. Le salaire moyen, en 2007, dans le sous-secteur tourne autour de 20 000à 22000.00 DA/mois. Faible utilisation des ressources locales Après avoir abandonné l’utilisation de l’alfa, comme matière première, destinée à la fabrication des papiers impression et écriture, le secteur se retrouve fortement utilisateur des matières importées laissant peu de place pour les ressources locales L’activité de production de pâte à papier à partir de cellulose locale issue de l’exploitation de l’alfa a été abandonnée au milieu des années 80. Les usines de pâte à papier, essentiellement publiques, sont désormais définitivement fermées. On s’oriente à présent vers l’utilisation des vieux papiers comme matière première en substitution à la pâte importée. Le potentiel de récupération de vieux papiers serait de l’ordre de 80.000 à 100.000 tonnes par an. Le secteur public collecte environ 30.000 tonnes par an. Un potentiel important de collecte de vieux papiers existe et devrait faire l’objet d’actions incitatives fortes pour des raisons à la fois économiques et d’environnement. Une Restructuration Industrielle Forte au Cours de la Décennie 90 Le secteur a connu une restructuration entamée dés la fin des années 80 avec l’arrêt de 2 usines de pâte à papier à base d’alfa. Une unité de cellulose a continué à tourner en dent de scie avec de la pâte d’importation mais sa production était devenue modeste pour cesser totalement au milieu des années 90 sous la double contrainte des difficultés d’approvisionnement et de l’obsolescence des équipements. Fermeture de certaines activités non rentables du secteur du papier et du carton au niveau de la sphère publique Source : EDPme, Mission terrain auprès des entreprises du sous-secteur Ces fermetures d’activité étalées sur plusieurs années ont entraîné une baisse des effectifs par le biais des départs volontaires et les mises à la retraite selon le dispositif législatif en vigueur. De prés de 4500 agents au milieu 90 les effectifs ont été réduits à 2328 en 2007. Ce nombre sera encore davantage réduit dans les mois à venir pour mettre les effectifs en adéquation avec le niveau de l’activité. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 159 Les entreprises publiques La restructuration industrielle du secteur public engagée dans les années 90 et poursuivie en 2000 s’est faite autours des éléments suivants : 1. L’arrêt de la production de papier à partir de ressources locales (Alfa comme matière première). 2. Le maintien de l’activité de collecte et d’utilisation de vieux papiers de récupération en direction de la revente et de ses lignes de productions. 3. Un recours à l’importation de papiers pour alimenter les chaînes de production en place. 4. Une réduction des effectifs et leur mise à niveau. Le secteur public s’achemine vers la privatisation de ses entreprises devant les facteurs les contraintes à la fois exogènes et endogènes qu’il subit : 1. Un niveau d’endettement bancaire étouffant. 2. Une marginalisation progressive des activités des entreprises publiques qui perdent leurs parts du marché national : de 90 % en 1980-90, à 50 % en 2000 et à finalement 35 % en 2004. Les pertes d’activité de ces entreprises publiques se poursuivent jusqu’à présent avec des parts de marché importantes cédées au secteur privé aussi bien dans la transformation que dans la fabrication. 3. La limite d’âge de certains équipements. 4. Un management des unités présentant des insuffisances réelles. 5. Un environnement institutionnel rigide ne permettant pas les ajustements nécessaires. 6. Une croissance rapide des activités des entreprises privées. 7. Une consolidation à terme autour de 2 ou 3 entreprises leaders sur le marché concernant actuellement l’emballage carton ondulé et papier d’emballage. Cette consolidation fragilise le tissu industriel du secteur en précarisant les unités publiques d’abord et les entreprises privées les plus vulnérables 8. Les difficultés d’adaptation face à un marché ouvert et exigeant. 9. La concurrence déloyale. Etat des lieux des Produits Fabriqués par Gamme (Groupe 21.1) 160 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Etat des lieux des Produits Fabriqués par Gamme (Groupe 21.2) INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 161 Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Pour plus d’informations sur les gammes de produits se reporter à la NAP (Nomenclature Algérienne des Produits) disponible à l’ONS (Office National des Statistiques) aux codes DE21 et suivants. L’état des lieux des entreprises EDPme du sous secteur Etat des lieux des entreprises de l’échantllon, répertorées par type de produits (Groupe 21.1) Légende : Couleur Marron = Produit fabriqué par l’entreprise Sans Couleur = Produit non fabriqué par l’entreprise Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) 162 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Etat des lieux des entreprises de l’échantllon, répertorées par type de produits (Groupe 21.2) Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) N.B :Deux sociétés ce retrouve successivement sur deux fiches sous sectorielles : Platinium et Lassifer Ahmed. Ces deux entreprises activent respectivement dans le sous secteur papier et carton et transformation des plastiques. Platinum dans le cadre de sa production d’étiquette et Lassifer Ahmed dans le cadre des emballages en papier et carton. Ces deux sociétés ont été affectées dans les deux sous secteurs car il a été possible de déterminer les données relatives à chacun des deux sous secteurs d’activité. Ancienneté des entreprises du sous secteur Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) La proportion d’entreprises existantes avant 2000 serait plus élevée si l’on y incluait les entreprises relevant du secteur public dont les plus anciennes dates des années soixante. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 163 Evolution du nombre d’entreprises créées dans le sous secteur 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Avant 1980 1980-1984 1985-1989 1990-1994 1995-1999 2000-2004 2005-2010 Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Au milieu des années quatre vingt les autorités ont engagé un début de restructuration organique du secteur public tout en encourageant les investissements privés qui se sont installés dans la transformation des papiers et cartons. Les intérêts de cette profession étaient représentés au sein de la section spécialisée Art Graphique de la Chambre Nationale de Commerce. Ce mouvement est allé ont s’accentuant jusqu’à atteindre la saturation des capacités au milieu des années quatre vingt dix, ce qui explique le fléchissement et le ralentissement de création de nouvelles entreprises comme l’atteste le pourcentage du graphique ci-dessus. La représentativité de l’échantillon de base de l’étude Sur le territoire national, l’activité dominante du sous-secteur est située actuellement dans la transformation hormis trois entreprises qui se situent dans la fabrication des papiers d’emballage et de papier tissu. Les entreprises du panel EDPme activent, principalement, dans la transformation : fabrication de carton ondulé et d’emballages en papier ou en carton et dans la fabrication d’articles en papier à usage sanitaire ou domestique (Voir tableau n°1). Répartition des entreprises EDPme du sous secteur papier et carton par activité Sources Rapports EDPme Il n’a pas été possible d’approcher la population du sous secteur. Les données publiées proposent une situation de 66 PME pour l’étude Bouz Allen à plus de 600 PME pour l’ONS. Evolution 2005/2006 du nombre des entreprises dans les industries du Bois et du Papier 164 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Source : Bulletin N° 11 (Juin 2007) des données économiques du secteur de la PME et de l’artisanatDonnées 2007 02 DONNEES SUR LE MARCHE Le marché national et international Le marché national La demande nationale est satisfaite, comme noté plus haut, dans sa majeure partie par l’importation de pâte à papier et de papiers et cartons. En 2006, la production locale de papiers d’emballage et de papier tissus a atteint 26.800 tonnes, avec une partie auto consommée et une autre exportée : Production locale des papiers En tonnes Source : Recoupement de données Le marché international • Aujourd’hui l’industrie du papier, représente 2,5 de l’industrie mondiale. Elle pèse à elle seule aussi lourd que toute l’industrie aéronautique. Le pays dominant dans cette industrie reste de loin les USA qui occupent la première place mondiale dans la production et dans la consommation par habitant avec 300 kg par an. • L’industrie des pâtes à papier au niveau mondial est fortement concentrée : Les cinq premiers pays du classement mondial de production de pâte à papier assurent à eux seuls 117.8 Millions de tonnes et couvrent 63% de la production. Ces cinq pays proviennent d’Amérique du Nord (USA et Canada) de la Scandinavie (Suède et Finlande) Classement des cinq premiers pays producteurs Classement par pays des cinq premiers producteurs mondiaux de pâtes à papiers en 2005 mondiaux des papiers et carton en 2005 (Production (Production en Million de Tonnes) en Million de Tonnes) Source : RISI INCORPORDED (maison d’édition américaine) Source : RISI INCORPORDED (maison d’édition américaine) INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 165 • Les 05 premiers pays ci-dessus ont produit en 2005, 210.5 Millions de tonnes de papiers et cartons et assuré 57.3% de la production mondiale. Cette dernière atteint 367 Millions de tonnes en 2005. • La région Amérique du Nord (USA et Canada) a produit en 2005, 102 Millions de tonnes, soit 28.7% de la production mondiale. • L’Asie et l’Europe ont des niveaux de production comparables de plus de 100 Millions de tonnes pour chaque région. Toutefois l’Asie devance légèrement l’Europe avec 129 Millions de tonnes de production en 2005 contre 110 millions tonnes pour cette dernière. Classement des cinq principaux groupes papetiers mondiaux en 2006 Source : RISI INCORPORDED (maison d’édition américaine) Statistiques de production mondiale des papiers et cartons réparties par région 2005/2006 En Milliers de tonnes Source : RISI INCORPORDED (maison d’édition américaine) Les caractéristiques de la demande du sous secteur La demande générale L’Algérie consomme 12 kg de papier par habitant, soit 400 000 tonnes/an, dont l’essentiel est importé sous forme de papier et de carton. Le chiffre d’affaires global du secteur papier et carton est évalué à 500 Millions USD. La demande par type de produit a) Le papier journal : La consommation moyenne est de l’ordre de 40.000 à 50.000 tonnes/an. Ce segment connaît un développement rapide avec le nombre important de titre de journaux et de magazines et le démarrage de nouvelles rotatives. Comparativement le Maroc ne dépasse pas les 25.000 tonnes/ans et la Tunisie consomme autour de 20.000 tonnes/an. b) Les papiers et cartons d’emballage : L’emballage papier et carton connaît une forte croissance, de l’ordre de 6 à 8 % par an, soutenue par le dynamisme des secteurs utilisateurs de sacs, de boîtes de conditionnement et de caisses en carton ondulé. La demande globale de papiers et cartons pour emballage est estimée à 250.000 tonnes/an. Elle est alimentée massivement par de l’importation destinée à la transformation locale. c) Les papiers d’impression et écriture : L’estimation des besoins du marché de ce type de papier se situe, à dire d’expert, entre 120. 000 et 150 000 tonnes. 166 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 d) Les papiers sanitaires et domestiques: Les besoins sont estimés à dire d’expert, à 10.000 tonnes/an. Ce type de papier est destiné essentiellement à la transformation en articles d’hygiène et domestiques dont la demande est en forte expansion. e) Les cartons compacts : Les besoins annuels en carton compact sont estimés à 25.000 tonnes destinés aux transformateurs de carton couchés ou non couchés dans le secteur de l’emballage carton, notamment les fabricants de la boite pâtissière, la boite à pizza, boite à fromage etc.… f) Les papiers spéciaux : Les papiers spéciaux regroupent différents papiers destinés à divers usages dont il est difficile d’évaluer les besoins. Consommation annuelle par habitant et par pays Source : RISI INC Le papier est considéré comme un indice de développement d’un pays et constitue de ce fait un support indispensable pour la culture et la communication. Il est aussi un facteur de promotion commerciale favorisant le confort et le respect environnemental. L’industrie algérienne du papier n’arrive pas encore à satisfaire les besoins nationaux. La concurrence au niveau National Le secteur public largement dominant par le passé a perdu des parts de marché importantes au profit d’investisseurs privés et d’importateurs au rythme de 5 à 6 % par an. On estime qu’il disposait de 90 % du marché en 1980-90. Actuellement d’après ses responsables, le groupe public GIPEC occupe 55% de l’activité transformation, moins de 10% dans le papier et 90% dans l’activité chlorée (cl2). Le groupe GIPEC se maintient dans les papiers d’emballage, les caisses carton ondulé et dans le sac kraft GC. L’industrie algérienne de production et de transformation du papier et du carton est caractérisée en 2006 par les données suivantes: • Secteur public : 10 filiales de production et de transformation de papier et de carton + 2 unités de papier impression écriture. Chiffre d’affaires global 2006 : 2.929.224 MDA Effectif du GIPEC en 2006 : 2.328 agents. Par rapport aux concurrents locaux les prix du groupe public sont compétitifs dans le respect du rapport qualité prix. Ils ne craignent pas la concurrence à condition qu’elle soit loyale et saine. Le segment des produits d’hygiène et domestique connaît une forte concurrence du fait du nombre important de fabricants (une vingtaine) aggravée par une concurrence déloyale des produits importés à cet effet, un fabricant privé de la région centre faisant partie du panel EDPME a subit une perte de parts de marché de l’ordre de 40%. La situation actuelle du secteur privée doit être actualisée en prenant en compte à la fois sa forte croissance au détriment des parts de marché du groupe GIPEC ainsi que la part cachée d’activités informelles non déclarées, source d’une concurrence déloyale de la part de ces opérateurs. Des investissements importants ont été réalisés ces dernières années exclusivement par le secteur privé. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 167 Les exportations Les résultats sont encore très insignifiants. Cependant un effort réel est actuellement engagé par les opérateurs du sous-secteur et particulièrement le segment des produits d’hygiène et domestique où Tonic a conclu des contrats à l’exportation pour les serviettes en papier, les mouchoirs et le papier frictionné. La valeur globale des exportations pour 2006 est de l’ordre de 2 915 866 Dollars US Dans le détail il s’agit de : • 10 423 tonnes de déchets papiers et cartons pour une valeur de 867 830 Dollars US • 3 418 tonnes de papiers et produits à base de papier pour une valeur de 2 048 036 Dollars US. On constate, à la vue des chiffres d’exportations que les vieux papiers qui représentent 75% des exportations en volume ne rapportent que 30% de la valeur globale des exportations. L’orientation évidente est à engager vers les produits finis à forte valeur ajoutée. Le potentiel de fabrication existe notamment dans les produits tissus, d’hygiène et domestique. Pour cela un effort est à faire en matière de conditionnement, de conception et de coût des produits. Cela passe nécessairement par une mise à niveau technologique et des équipes commerciales aguerries. De la même façon les vieux papiers qui sont une matière première recherchée vu les capacités actuelles de production à base de vieux papier et le prix de la pâte d’importation mériteraient d’être utilisées en input au lieu d’être exporté vue la faiblesse de sa valeur. Durant le 1er semestre 2007 le pays a exporté : - 3.704 tonnes de déchets de papier et cartons pour une valeur de 348.331 USD - 2 469 tonnes de papiers et produits à base de papier pour une valeur de 926.976 USD, soit une valeur totale de 1.275.307 USD. On constate que le prix moyen de la tonne de papiers exportée rapporte 4 fois plus que la tonne de vieux papiers exportés. (375 $/tonne pour les papiers et seulement 94$/tonne pour les vieux papiers). Les comparaisons avec le marché international Les besoins du marché algérien sont estimés à 450.000 t/an, pour une valeur de l’ordre de 400 millions de dollars. La croissance annuelle dans ce secteur atteint 3% environ. Globalement, par rapport aux pays de la région Europe, Amérique du nord et Asie, l’Algérie se situe bien loin des pays papetiers. Elle occupe une place modeste dans le classement des pays producteurs et consommateurs de papiers. 168 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Les facteurs clés de succés Facteurs clés de succès par segment de l’industrie papetière Source : EDPme Synthèse des forces et des faiblesses du sous secteur Synthèse des forces et des faiblesses du sous secteur INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 169 Source : EDPme 170 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Les opportunités et les menaces Opportunités et Menaces INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 171 03 LES POTENTIALITES DU SOUS SECTEUR La situation de la récupération des vieux papiers en Devant le manque de matières premières à base de fibres de bois- le pays ne disposant pas de forets papetières- l’Algérie s’oriente aujourd’hui de plus en plus vers une meilleure organisation et un développement obligé de la récupération de vieux papiers. Situation actuelle de la récupération en Algérie : Le secteur public dispose déjà d’un réseau de récupération de vieux papier à travers une filiale spécialisée dans l’activité depuis 1976. Ce réseau a été mis en place dés cette époque pour apporter un appoint aux fibres longues d’importation dans la composition fibreuse et alimenter les usines de papier d’emballage du groupe à Saida et à El Harrach. Cependant les difficultés inhérentes à la situation financière du secteur public, aux prix bas et peu attractifs, aux charges induites par le poids de sa propre flotte de ramassage d’une part, aggravée par le taux réduit des capacités d’utilisation au niveau des usines utilisatrices d’autre part, ont maintenu la collecte de vieux papiers à un niveau modeste ne dépassant guère les 30 000 tonnes/an. Depuis 2 ou 3 ans avec les nouveaux investissements à base de vieux papiers lancés par le secteur privé la problématique de la collecte se pose donc en termes nouveaux avec : 1- le volume de ramassage. 2- la diversification des papiers. 3- les sources de collecte 4- les gisements potentiels. Les besoins du secteur privé, en vieux papiers sont estimés en moyenne à 220.000 tonnes. Les nouveaux investissements entrés en production ou en projet ont des process de fabrication adossés aux vieux papiers de récupération comme matière première. C’est le cas des alvéoles pour plateaux à œufs, des boites en cartons pour chaussures, des boites à archives, de mandrins et de rouleaux de goudron. Tout cela impulsera l’activité des récupérations à travers le territoire et favorisera l’émergence de vrais professionnels en la matière avec déjà quelques pionniers tels que TONIC Emballage, PAPIREC, PAP/RAS, Papeterie BEKADA à l’ouest …..Etc. A cela il y a lieu d’ajouter que TONIC Emballage a lancé son propre réseau de collecte en créant des centres de ramassage, en installant chez les gros imprimeurs des compacteurs et les incitant par des prix attractifs. Avec l’ouverture du marché algérien et la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’UE les volumes de collecte sont appelés à augmenter sensiblement avec les ERT (emballage de regroupement et de transport) estimés à 100 000 tonnes/an. Situation internationale En 2005 les flux des vieux papiers de récupération dans le monde ont atteint 183,6 Millions de tonnes repartis comme suit : Production : 1- Asie : 62.7 Millions de tonnes 2- Europe : 56.4 Millions de tonnes 3- Amérique du nord : 51.8 Millions de tonnes 4- Afrique : 1.7 Millions de tonnes seulement Importation : 1- Asie : 25.1 Millions de tonnes 2- Europe : 11.4 Millions de tonnes 3- Afrique : 0.2 Millions de tonnes seulement La situation de la récupération au Maroc : Le Maroc connaît une situation très encourageante en matière de récupération de vieux papiers puisqu’il couvre 75% de ses besoins à partir de la collecte locale avec 135 000 tonnes/an. Comment mieux organiser la récupération des vieux papiers actuellement ? De nombreux experts s’accordent sur la nécessité de favoriser ce mode de développement qui a des retombées aux plans économique et environnemental. Au-delà d’une simple démarche individuelle il faudra penser la stratégie de la récupération des vieux papiers en terme de “cause nationale” à laquelle les pouvoirs publics doivent apporter tout le soutien à travers l’organisation d’un cadre législatif approprié. 172 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 04 INPUTS ET CAPACITES DE PRODUCTION La provenance des inputs de production Les inputs de productions sont de l’ordre de 91% d’origine d’importation. A travers la structuration des inputs en relève très vite que la filière algérienne des papiers et cartons reste fragile et vulnérable de par la trop forte dépendance des inputs d’importation et la faiblesse de son poids à l’échelle internationale. Provenance des inputs de production Entreprise EDPme du sous secteur Sources : Statistiques de production et des importations (entreprises et CNIS) Les inputs d’origine locale En 2006 la production locale est repartie comme suit : - Papier ondulé : 15 800 tonnes - Papier tissu : 6 000 tonnes - Papier emballage ordinaire : 5 000 tonnes Soit un total de l’ordre de 26 800 tonnes, ce qui représente 9% de la globalité des inputs. Les inputs d’importation Se composent de la pâte à papier, des papiers et cartons et d’additifs : La pâte à papier La pâte à papier : sert comme matière première dominante ou mélangée à des vieux papiers dans la composition fibreuse. Elle est destinée aux usines de fabrication de papiers et cartons. Evolution des importations algériennes de pâte à papier sur la période 2003-2006 I- En volume (en Tonne) II- En valeur (en USD) Le volume des pâtes à papier importées marquent une nette reprise depuis 2005 passant de 7.749 tonnes à 12.620 tonnes en 2006 soit une augmentation de 63%. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 173 Durant le 1er semestre 2007, suivant les statistiques des douanes algériennes, les Importations de matières en pâte à papier en valeur était de l’ordre de 4.1 millions USD. Les papiers et carton : Les papiers et carton importés sont destinés à alimenter le secteur de la transformation pour fabrication d’articles en papier et carton telles que les enveloppes, les boites en carton compact à usages multiples, le papier journal, les papiers impression écriture…….. etc. Evolution des importations algériennes de papier et carton sur la période 2003-2006 i) En volume (en Tonne) Source : statistiques douanières ii) En valeur (en USD) Source : statistiques douanières Le volume des papiers et carton importés est passé de 324 millions de tonnes en 2005 à 372 169 tonnes en 2006 soit une évolution de 14.8%. • Les papiers impression et écriture représentent 22% de ce tonnage. • Les papiers kraft et domestiques représentent 22% dans la structure des importations. • Les papiers et cartons des types utilisés pour l’impression et l’écriture occupent eux aussi 22% du volume global des importations. • Le papier journal occupe 13.8% de l’ensemble des importations Durant le 1er semestre 2007, suivant les statistiques des douanes algériennes, les Importations en papier et carton en valeur était de l’ordre de 196.8 millions USD. Les additifs : Les matières consommables et les additifs sont importés par des distributeurs importateurs privés à l’exception de l’amidon de maïs et de la colle produits localement. La fiscalité à l’importation La fiscalité à l’importation en 2007 est normalement simplifiée en 3 catégories de produits pour les produits d’origine européenne et une TVA unique: Fiscalité à l’importation du sous secteur Source : statistiques douanières Ces taux sont applicables en vertu de l’accord d’association UE- Algérie. 174 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Les capacités de production Par recoupement des données recueillies sur le terrain il a été possible d’approcher les capacités moyennes nationales, comme suit : Capacités actuelles : - papier ondulé (PPO) - papier de soie - papier d’emballage ordinaire : 170 000 tonnes/an : 28 000 tonnes/an : 10 000 tonnes/an Capacités dormantes : Le secteur public renferme aussi des capacités de fabrication de papier à l’arrêt depuis 2005 et qui sont : - papier impression écriture : 46 000 tonnes - carton compact : 25 000 tonnes - papier d’emballage kraft : 21 500 tonnes - papier tissu : 5 000 tonnes Ces capacités dormantes depuis 2005 peuvent redémarrer si l’opération de privatisation du secteur public se réalise rapidement avec comme corollaire une mise à niveau matérielle et immatérielle. Les 208 000 tonnes de capacités actuelles se verraient renforcer par un appoint de 97 500 tonnes supplémentaires à la suite de la relance de ses capacités dormantes. Le secteur disposera ainsi de 305 500 tonnes globalement. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 175 05 RESSOURCES HUMAINES Répartition par niveau d’effectif Niveaux d’effectif des entreprises du panel EDPme Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Le secteur dispose toujours globalement de sureffectifs et d’une technologie obsolète. Répartition par catégorie socioprofessionnelle Répartition des entreprises par taille et par catégorie socioprofessionnelle Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 22 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) On constate que le taux d’encadrement rapporté à l’effectif global reste insuffisant et en deçà du taux normatif. Un effort est à faire dans cette direction pour la mise à niveau et le renforcement de l’efficacité de l’encadrement et de la maîtrise du sous-secteur. Il reste néanmoins à clarifier le concept de cadre en Algérie qui renvoie, parfois, davantage à une position et une classification socioprofessionnelle qu’à une responsabilité et une capacité à encadrer. Benchmarking du Taux d’encadrement des entreprises du panel EDPme (1) Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 22 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) (2) et (3) à dire d’expert. En Algérie le taux s’explique par la nature publique du sous secteur d’un point de vue historique privilégiant la stabilité de l’emploi et des effectifs que la recherche de l’optimisation économique. 176 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Dans les deux autres pays, cela s’explique par la nature privée de la propriété des entreprises et par le degré de la technologie et de la gestion sophistiquée et automatisée dans le sous-secteur. Le niveau d’étude et le développement des Ressources Humaines Le niveau d’étude : Suite à la mission terrain auprès d’une vingtaine d’entreprises (dans les régions Centre et Ouest) il ressort que : - 11% des effectifs des entreprises ont un niveau d’études supérieures et sont des universitaires. - 35% ont un niveau d’études secondaires. - Le reste se répartit entre le niveau moyen et primaire, avec un taux de 10 à 15 % de personnel sans aucun niveau d’étude (dans le personnel de soutien). Le développement des Ressources Humaines : Les entreprises privées très souvent recourent au débauchage des cadres et des ouvriers spécialisés du secteur public en offrant de meilleurs salaires et des avantages divers. Ce mouvement des cadres vers le secteur privé est favorisé par la sous-activité et les mutations qui prévalent dans le secteur public. Ce dernier se présente aujourd’hui comme un réservoir et une école de formation. Pour autant il n’y a pas de politique de formation arrêtée, formalisée et affichée clairement. Bien que certains industriels du soussecteur réalisent des formations à l’occasion d’achat de nouveaux équipements. En revanche des filiales du GIPEC ont engagé une formation des personnels commerciaux en créant des cellules marketing en 2006 et un plan marketing à moyen terme 2006/2008 approuvé déjà par leurs conseils d’administration et également une formation des hommes à la gestion moderne par la généralisation de l’outil informatique. Le profil des chefs d’entreprises Les profils des chefs d’entreprises des entreprises du panel EDPme Sources : Rapports EDPme (Informations disponibles pour 23 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Les chefs d’entreprises des entreprises adhérentes au programme EDPme ont majoritairement le profil d’hommes du métier. Ils jouissent d’une expérience de plus de 10 années minimum dans l’activité doublée parfois d’un niveau universitaire. Les pôles de production régionaux Pôles de production régionaux proportionnellement au nombre de salariés employés par les entreprises du panel EDPme La région Centre domine par le nombre de salariés employés. Cette proposition est confirmée par les capacités de production de papier de la région avec prés de 180.000 tonnes/an. La région Est se distingue par ses capacités de transformation dans le domaine scolaire. En outre, la région Ouest est bien placée dans le segment des emballages carton ondulé et en sacs kraft. De plus avec le potentiel des investissements enregistrés auprès de l’ANDI cette région est promise à un bel avenir économique. Sources : Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 177 06 POLITIQUE COMMERCIALE ET DISTRIBUTION Politique Commerciale Méthodologie d’appréciation de la politique commerciale Le comportement face à la concurrence Le comportement face à la concurrence Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Le comportement majoritairement offensif s’explique par la surcapacité installée dans pratiquement tous les corps de métiers qui conduit à la manifestation d’une concurrence très dure sur le marché national. A ce facteur s’ajoute le poids de l’informel (essentiellement pour les produits d’hygiène papier) qui introduit des éléments de concurrence déloyale et des prix plus compétitifs. Note méthodologique Les entreprises du panel ont été évaluées à travers un système de notation rendant compte des attitudes et items suivants : Actions de mise en œuvre d’une véritable politique concurrentielle Densité de la gamme Bonne qualité du produit Bon rapport qualité/prix Politique de fidélisation du client Diversification de la gamme Actions de MARKETING Densité de la gamme Bonne qualité du produit Bon rapport qualité/prix Politique de fidélisation du client Diversification de la gamme Veille concurrentielle Connaissance du marché Individualisation d’une structure de veille Organisation en corporation professionnelle Les entreprises enregistrant deux réponses et plus de « oui » sont considérées comme ayant un comportement commercial « offensif ». 178 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 La stratégie commerciale des entreprises du panel EDPme Le sous-secteur est en phase rapide de consolidation, notamment pour les produits en carton ondulé ainsi que les produits d’hygiène en papier. Il est soumis à une forte concurrence en provenance de la stratégie offensive forte en terme de qualité et de prix mise en œuvre dès son démarrage par un opérateur privé relativement bien positionné dans l’activité et les produits d’importation : Tonic Emballage. Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous secteur adhérentes au programme EDPme) Note méthodologique : Les entreprises du panel ont été évaluées à travers un système de notation rendant compte du mode de commercialisation des produits et des moyens de commercialisation mobilisés. Pour ces notations, les items suivants ont été retenus : Mode de commercialisation Accès direct au client final Ramification et Efficacité du Réseau de Distribution ou Prise en charge du transport des produits (papier & carton). Intérêts Particuliers à des Clients leaders en matière de Consommation du produit Recherche de marchés Externes aux marchés traditionnels de l’entreprise Moyens de commercialisation Individualisation de la structure de vente Approche planifiée des ventes Disponibilité d’une force de vente Existence d’un Budget de communication Les entreprises enregistrant deux réponses et plus de « oui » sont considérées comme ayant une stratégie commerciale «offensive». Quelques caractéristiques importantes de la politique commerciale du sous secteur La fonction commerciale manque d’organisation dans la plupart des entreprises. Elle manque d’agressivité et ne semble pas être encore perçue comme une fonction stratégique et prioritaire. L’information commerciale aussi bien sur les marchés extérieurs que sur celui des concurrents locaux n’est pas très développée. Les prix de revient ne sont pas calculés avec précision : la connaissance des marges par produit et la réalisation d’efforts de réduction des coûts sur les postes prioritaires ne sont donc pas possibles. La comptabilité analytique est peu développée. La politique produit est orientée vers la fragmentation de l’offre et un faible volume des commandes. La présence sur les marchés internationaux reste encore limitée malgré un effort fait dans ce sens. L’ouverture des frontières exigera un changement de stratégie commerciale, la redéfinition du portefeuille produit avec une priorité à la valeur ajoutée, à l’intégration verticale, au développement des activités de transformation et à l’ouverture vers les marchés internationaux. L’information commerciale et la documentation sont rarement disponibles. Ceci est encore plus flagrant au niveau maghrébin où l’on ne sait même pas qui fait quoi en dehors de quelques transactions commerciales limitées. La Distribution Le sous secteur distribue ses produits à travers les différentes régions du pays. Cependant certains fabricants ont une vocation plus marquée dans certaines régions qui se distinguent par la nature spécifique de leurs activités. C’est le cas notamment pour les boites à fromage demandées plus dans la région centre du fait d’une concentration d’activité à base de produits laitiers. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 179 On constate d’après le graphique ci-dessous que la distribution des produits du sous-secteur est majoritairement à portée nationale 57%. Le rayon de distribution des produits des entreprises du panel EDPme Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 21 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Garantie de livraison par les producteurs EDPme du sous secteur Mode de livraison par les producteurs EDPme du sous secteur Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 22 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme et les données recueillies sur le terrain) Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 14 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) En général les livraisons pour les gros clients se font par les producteurs eux-mêmes en utilisant leur propre flotte de transport ou à défaut par le recours à la sous-traitance. Plus de 73% des entreprises EDPme du sous secteur assurent la distribution de leurs produits (totalement ou en partie)Le Graphique ci-dessus indique que pour sur ces 73% : 67% l’effectuent par leur moyen propre contre 11 % qui recourent à des services extérieurs (ne disposant pas de parc automobile) Les petits clients et les occasionnels procèdent eux-mêmes à l’enlèvement de leur marchandise auprès des fabricants. Il existe parfois des situations mixtes ou les deux formules sont utilisées selon le cas. Dans certains cas le transport est assuré par le producteur mais facturé aux clients. Certains gros industriels disposent pour faciliter la tâche à leur clientèle d’entrepôts et de bureaux régionaux. 180 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 07 DONNEES COMPTABLES ET FINANCIERES Quelques indications sont données sur la situation économique des entreprises de l’échantillon EDPme. D’autant que le chiffre d’affaires est indiqué dans la globalité des cas (22 Entreprises du panel) Répartition par tranche de Chiffre d’affaires Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 22 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Répartition des entreprises par Tranche de chiffre d’affaires Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 22 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 181 08 QUALITE ET EQUIPEMENTS Les équipements de production Etat des équipements des entreprises du panel EDPme Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 22 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Une industrie mondialisée et structurée L’industrie papetière est une industrie de type lourd et fortement automatisée qui nécessite d’importants investissements. Le secteur est très concentré : par exemple, en France, le tiers des entreprises ont plus de 250 salariés. Elles emploient les trois quarts des effectifs et réalisent également les quatre cinquièmes (4/5) du chiffre d’affaires. Industrie capitalistique, l’industrie papetière doit investir régulièrement et massivement afin de maintenir la compétitivité de son outil de production. En effet, les investissements et l’innovation sont au cœur de la dynamique des entreprises papetières. Par exemple, en France, on estime que ce sont ainsi entre 400 et 800 millions d’euros qui sont investis chaque année par les entreprises du secteur. Etat de la technologie utilisée dans les entreprises EDPme du sous secteur Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 24 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Les derniers développements technologiques du domaine Il n’est pas possible dans le cadre de cette étude de procéder à une revue exhaustive des développements technologiques les plus récents de l’industrie du papier. Cependant certains d’entre eux présentent l’intérêt d’illustrer de manière exemplaire les développements technologiques de cette industrie 182 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 • Traitement de Vieux Papiers : Il s’agit peut-être du domaine le plus actif en matière de développement technologique surtout en Europe. Il existe 4 points particuliers de développements récents dans cette technologie : - L’avènement d’une nouvelle génération de cellules de flottation visant à optimiser l’efficacité de la flottation, économiser l’énergie requise par le processus et réduire l’espace requis pour l’installation des équipements. En d’autres termes, des développements visant à réduire le coût du traitement et de l’investissement. - L’apparition de nouveaux agents de flottation et de méthodes enzymatiques pour contrôler et minimiser le problème des « stickies ». - L’arrivée sur le marché de nouveaux types d’épurateurs Lamort à fentes pour réduire également les « stickies ». - Le développement de systèmes de contrôle en ligne du processus de désencrage (concentration, cendres, blancheur, impuretés…). • Shoe Press pour les Machines à Papier et Carton pour Emballages : Cette technologie développée il y a quelques années est appelée à devenir le standard en section presses de toute machine dans ce secteur. Au lieu de « nip » classique formé par 2 presses traditionnelles, le concept améliore l’efficacité d’élimination d’eau grâce à un « nip plus large » formé par une presse relativement conventionnelle et un sabot. Le résultat est un gain important de siccité de la feuille (de 6 à 8%) à l’entrée de la sècherie permettant d’économiser en coût d’énergie et augmenter la capacité de production. • Fabrication de Papier Tissue : Un développement récent appelé « Tissue Flex Technology » développé par le fabricant d’équipements Voith Paper semble appelé à avoir beaucoup de succès au niveau de la conception des machines à papier tissue. Cette technologie consiste à extraire mécaniquement l’eau de la feuille au « nip » large formé entre un système de type shoe press et le cylindre Yankee de la machine. Cette idée innovante permet d’améliorer au niveau qualitatif la douceur de surface du papier et la main (rapport entre épaisseur et grammage) et au niveau performance, d’atteindre une vitesse de 2000 m/min pour des grammages variant de 13 à 36 g/m2. • Cogénération : Cette technologie est la production conjointe à haut rendement de chaleur et d’énergie mécanique transformée en électricité à partir d’une même source d’énergie. Elle permet d’exploiter au maximum le potentiel énergétique du combustible et d’atteindre des rendements de 80 à 90% comparé à 35 à 40% pour une installation classique. Elle est particulièrement adaptée aux besoins d’une usine de fabrication papier et carton qui nécessite à la fois de vapeur et d’électricité. Il existe des systèmes de cogénération couvrant une large gamme de puissance. L’électricité est produite par un alternateur qui est normalement actionné par une turbine à gaz, le gaz naturel étant le type de combustible le mieux adapté pour cette technologie. L’industrie européenne du papier et carton a largement adopté la cogénération qui, en plus d’avoir un impact favorable sur les coûts énergétiques, a l’avantage de diminuer la production de gaz à effet de serre par quantité d’énergie utilisée. En Algérie le groupe TONIC s’est doté de cette technologie pour sa nouvelle usine de papier tissu. • Contrôle en Ligne de la Qualité et du Processus de Production: Une collaboration étroite de l’industrie du papier et carton avec les fabricants de matériel a permis des développements majeurs en matière de capteurs de diverses natures permettant un contrôle en ligne du processus de production. Les domaines sont très variés et concerne la qualité de la pâte, la mesure de la charges des fibres, les pulsations en partie humide des machines, les fréquences de vibration des machines… Les objectifs recherchés sont le contrôle de la qualité en ligne et l’optimisation des processus afin d’éviter des perturbations très coûteuses. La qualité Utilisatrice d’une matière première naturelle et renouvelable, le bois, et productrice de papiers et cartons recyclables et largement recyclés, ayant mis en place depuis de nombreuses années des politiques de réduction de son impact sur l’environnement, l’industrie inscrit résolument son activité dans la démarche du Développement Durable. La certification ISO est très largement répandue dans les entreprises de tous les secteurs économiques dans le domaine international. L’Algérie avec l’ouverture de son économie est en train d’accéder progressivement à la certification internationale pour un management de qualité. La stratégie du secteur public en matière de management qualité repose sur la certification ISO 9001 version 2000 notamment au niveau de l’ensemble de ses filiales. Le niveau qualité des entreprises EDPme du sous secteur : Une seule entreprise de l’échantillon d’étude EDPme en en cours de certification ISO 9001 version 2000. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 183 09 FORCES ET FAIBLESSES Les forces et faiblesses des entreprises EDPme du sous secteur Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 21 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) 184 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 10 PROJETS D’INVESTISSEMENTS Type d’investissement envisagé par les entreprises EDPme du sous secteur Sources Rapports EDPme (Informations disponibles pour 9 entreprises sur 24 entreprises du sous-secteur adhérentes au programme EDPme) Des investissements importants ont été réalisés ces dernières années exclusivement par le secteur privé. Le secteur public par contre n’a pas été en mesure d’effectuer des investissements de remise à niveau pour répondre mieux en terme quantitatif, de prix de revient et qualitatif à la demande du marché. Part des Industries du bois, Liège, Papier et Imprimerie dans les Projets d’investissement déclarés année 2006 Source : Bulletin N° 10 (Décembre 2006) des données économiques du secteur de la PME et de l’artisanat- Données 2006 INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 185 11 GROS PLAN REGIONAL Les régions Centre et Ouest ont fait l’objet d’une mission terrain en Septembre 2007 auprès des fabricants, des transformateurs et distributeurs de papiers et carton, qui a couvert cinq (5) wilayates au Centre (Alger, Blida, Tipaza, Boumerdes et Tizi ouzou) et trois (3) wilayates à l’ouest (Tlemcen, Ain Temouchent et Oran). Le choix des régions Centre et Ouest du pays pour la réalisation de la mission terrain « papier et carton » est dicté par l’existence d’atouts naturels et d’infrastructures. A ce titre les deux régions présentent l’avantage géographique de s’étendre au Nord-Ouest du pays sur une façade maritime de prés de 600 Km et dotée de quatre grands ports, Alger, Mostaganem, Oran et Ghazaouet par lesquels transitent des flux importants de papiers, carton et de pâtes à papier. Les tonnages passant par ces infrastructures représentent au moins 75% de l’ensemble des flux de papier et carton. Les matières premières utilisées Les vieux papiers L’activité des vieux papiers connaît un développement considérable dans les deux régions à travers la mise en place d’un réseau de collecte en vue d’atténuer la dépendance à l’importation. Les vieux papiers sont utilisés comme substitution dans certains produits papetiers (tel que les papiers ondulés et les papiers tissus) réduisant ainsi les coûts de revient. Les déchets de papier sont aussi demandés à l’exportation. Trois sociétés utilisent actuellement les déchets de vieux papiers recyclés dans leurs compositions fibreuses. Deux d’entre elles relèvent du secteur privé et se trouvent au centre. La troisième se situe à l’Ouest du pays et relève du secteur public. De petits récupérateurs se sont aussi installés dans cette activité qui se développe par des prix attractifs situés dans une fourchette de 2 à 4 DA le Kilo et revus a la hausse dernièrement jusqu’à 7 DA le Kilo. Les papiers de récupération entrent actuellement dans la fabrication des constituants de caisse ondulée (fluting et test liner), du papier tissu, du papier gris d’épicerie et des alvéoles pour plateaux d’œufs. La récupération globale des vieux papiers en Algérie est estimée en 2006 à quelques 60.000 tonnes si l’on y inclut les tonnages d’un fabricant du secteur privé du Centre qui nourrit de grandes ambitions en matière de récupération de vieux papiers. On reste cependant à un niveau de récupération faible de l’ordre de 15% par rapport aux gisements de vieux papiers disponibles Les vieux journaux ne sont pas encore récupérés, le système de désencrage n’est pas encore installé. Ce qui limite sensiblement le taux de la récupération. Une partie des tonnages récupérés sont destinés à l’exportation. En 2006, l’Algérie a exporté 10.423 tonnes de déchets de papier pour une valeur de 867.830 USD vers les pays méditerranéen (Espagne et Tunisie). La gamme de produits fabriqués à base de vieux papiers reste toutefois limitée. Un fabricant du sous secteur à Tlemcen dont le projet est avancé à 80% compte fabriquer de nouveau produits à base de cette matière recyclée pour des boites à chaussures en carton. Les nouveaux projets inscrits à l’Agence Nationale de Développement des Investissements à Oran (ANDI), eux aussi font la « part belle » aux vieux papiers de récupération comme matière première de base. La pâte à papier Le sous secteur a importé en 2006 prés de 12.620 Tonnes pour le fonctionnement de ses usines pour une valeur de 9.3 Millions USD. La pâte à papier est importée à 100% et constituée essentiellement de pâte chimique. 186 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Les additifs utilisés dans la fabrication du papier • Les papiers d’emballage et les papiers ondulés utilisent en général de la colle végétale à séchage rapide, importée à des prix avoisinant 900 euros la tonne. La colle végétale coûte plus cher que la colle d’amidon pour ses caractéristiques au niveau de la rapidité du séchage. • Les encres d’impression sont achetées auprès de distributeurs locaux à raison de 270DA le kilo. Ce poste dans l’industrie de l’emballage papier occupe la place la plus importante dans la structure des coûts des consommables à coté d’autres matières comme la soude, la colle vinylique qui pour des usines de cette capacité (2.500Tonne/an de papier transformé) ne sont pas significatives en termes de consommation. Les différents produits du sous-secteur Les produits standards du sous-secteur sont peu nombreux. En dehors de la famille des enveloppes, des produits sanitaires et domestiques et de la caisse ondulée dite américaine, les autres produits sont conçus et fabriqués en fonction de la demande du client. Ils sont très spécifiques en matière de : • Support choisi • Dimension • Couleurs • Quantité C’est aussi pour cette raison qu’il n’y a pas de prix standard. Les marchés sont à commandes, négociés en fonction des quantités, des délais et de la qualité et varient d’un fabricant à l’autre. Certains fabricants se sont équipés en moyens modernes de production et maîtrisant parfaitement le processus de production, les autres disposent de machines anciennes les obligeant à se mettre rapidement à niveau pour répondre aux exigences du marché. Les papiers et carton fabriqués en Algérie Trois types de papiers sont fabriqués localement : 1. Les papiers ondulés (PPO) 2. le papier tissu 3. Le papier emballage ordinaire Les papiers ondulés (PPO) Le papier ondulé est fabriqué principalement à l’Ouest et au centre du pays. Pour illustration, en 2006, le secteur public a produit 15.800 tonnes, auxquelles est venu s’ajouter en 2007, 140.000 tonnes/an provenant du secteur privé (capacités nouvellement installées) Le papier tissu En 2006, l’entrée en production d’un privé a permit la mise sur le marché de 6.000 tonnes de papier tissu, cette usine d’une capacité théorique installé de 28.000 tonnes/an. Actuellement la production est destinée exclusivement à la transformation au niveau des autres unités du même groupe. Les papiers pour emballage ordinaire La production de ce type de papier, en région Ouest uniquement, est assurée par le secteur privé. Une quantité de 5.000 tonnes seulement a été produite en 2006, pour une capacité installée de 10.000 tonnes/an. Ce qui est loin de satisfaire la demande du marché national. Les produits de la transformation du papier Les sacs en papier Kraft Les grands fabricants, hormis les filiales du GIPEC (EMBAG, SACAR, Oran sac) appartiennent au secteur privé : • COGEMPAC, ONYKRA au Centre • SACOVALVE à l’Ouest nouveau venu dans l’activité. Bien que les capacités nominales soient de l’ordre de 490 millions d’unités la production réelle ne dépasse guère les 280 millions d’unités à cause de la vétusté des équipements du secteur public qui en détient la majorité. Les caisses en carton ondule Ce produit domine la fabrication à l’échelle des deux régions et dégage une offre importante en plaques cartons ondulés pour petits transformateurs (découpe et impression) ; INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 187 Les deux régions détiennent à elles seules 86% des équipements (trains onduleurs) en Algérie: • 40% dans la région centre • 46% dans la région ouest Elles répondent à elles seules à 94% des besoins du marché national : • 57% dans la région centre. • 37% dans la région ouest. Dans ce segment la gamme de produits fabriqués reste limitée essentiellement à la caisse dite américaine. Les fabricants doivent à l’avenir se pencher sur le problème de variété des produits pour répondre à une demande de plus en plus exigeante en matière de délais et de qualité. Les fabricants de carton ondulé s’orientent de plus en plus vers une stratégie d’intégration pour une plus grande valeur ajoutée et une meilleure part de marché compte tenu du niveau de la concurrence actuelle. Les grands fabricants de carton ondulé pour les deux régions : • Au Centre : - TONIC - SACAR (filiale du groupe GIPEC) - IECO / SIFEC • A l’Ouest : - MAGHREB EMBALLAGE - UNIFEC - Groupe SIPECO/ UPECO - CDO - PAPCAS (Filiale du groupe GIPEC) Ce segment offre de réelle possibilité de croissance de l’ordre de 5 à 10% par an. Les produits sanitaires et domestiques Le secteur public a disparu de cette activité avec la fermeture de la ligne de production de PAPIEROSA (filiale du GIPEC) à Souk Ahras. Le secteur privé fabrique principalement les articles suivants : - Les couches bébés - Serviettes périodiques - Les papiers essuie mains, mouchoirs…etc. à base de papier tissu Les entreprises opérant dans ce segment sont en général relativement récentes et disposent d’un potentiel de fabrication qui est loin d’être saturé pour essentiellement trois raisons : 1. marché ouvert et à forte concurrence (y compris les produits importés). 2. le nombre important d’opérateurs dans ce segment. 3. Les difficultés de financement auprès des banques et notamment ceux ayant bénéficié de crédits ANDI dont les échéances sont exigibles, ce qui a induit un ralentissement d’activité. En général, la clientèle est localisée dans le secteur de l’hôtellerie de luxe, des grandes surfaces et le secteur pharmaceutique. Devant la concurrence déloyale des importateurs, les producteurs ont entrepris une démarche collective auprès des services de Douane en vue de protéger la production nationale et lui permettre de répondre aux besoins estimés à 9.000 tonnes/an. Les autres produits de la transformation Pour ces produits à titre indicatif on s’est intéressé à l’enveloppe, la boite à fromage et les étiquettes. L’enveloppe Les fabricants d’enveloppes sont tous actuellement de statut privé et majoritairement installés dans la région Centre. La production annuelle d’enveloppes touts modèles, d’une importante entreprise du Centre, atteint 80 millions d’enveloppes. Sa consommation annuelle de papier est de l’ordre de 800 tonnes. Sa part de marché touche les 50% du marché Algérien. Le reste étant entre les mains de plusieurs fabricants concentrés majoritairement dans la région du centre. La matière première est importée en général de la Finlande, fournisseur traditionnel et quelque fois de la France. Le marché de l’enveloppe est évalué à 300-400 millions de dinars. Les parts détenues par le secteur public ont disparues totalement avec l’arrêt des machines à enveloppes de ses usines à l’ouest et au Centre. Par rapport aux enveloppes importées, le produit local est moins cher de ce fait, le marché national semble de plus en plus satisfait par le produit local et les volumes d’importation sont en baisse d’une année à l’autre passant de 222 tonnes en 2003 à 115 tonnes en 2006. 188 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Evolution des importations des Enveloppes Source : Statistiques douanières Il y’a bien lieu de relever que pour le 1er semestre 2007 cette tendance se confirme puisqu’il n’y a pas eu pratiquement d’enveloppes importées. La boite à fromage La boite à fromage est fabriquée par deux transformateurs privés l’un au Centre et l’autre à l’Ouest. Ils ne dépassent pas 45% de leurs capacités de production à cause de la vétusté des équipements à cadence limitée et le marché lui-même n’absorbe pas d’avantage d’emballage à l’heure actuelle. Un meilleur développement et une organisation de la filière lait en terme de collecte, de transformation et de distribution pourraient provoquer un effet d’entraînement sur ce type d’emballages. Pour ces deux fabricants, la clientèle se situe sur tout le territoire national avec une prédominance de la région du centre. Le marché est actuellement maîtrisé et ne semble pas engager de nouveaux investissements pour ce produit. La consommation de carton compact (input) est estimée à dire d’expert, à 400 tonnes dans un grammage situé entre 300 et 1200 g/m². Le chiffre d’affaires 2006 pour les deux opérateurs tourne au tour de 200 millions de dinars. Les étiquettes Les fabricants sont concentrés à l’Ouest est au Centre est travaillent pour un marché saisonnier et à très forte concurrence, sur la base de commandes spécifiques de clients constitués principalement de fabricant de l’industrie agroalimentaire (et de boisson plus particulièrement). La demande régionale Dans les régions Centre et Ouest tous les produits cités ci-dessus connaissent une demande importance avec une tendance marquée pour les produits d’emballage tels que la caisse carton ondulé et le sac Kraft du fait de l’existence d’un tissu industriel dense (les cimenteries, les fermes agricoles et d’élevage à l’ouest) Commercialisation et distribution des produits En 2006, la commercialisation et la distribution des produits papetiers concernent à la fois les 372.169 tonnes d’importation augmentée de la production locale de l’ordre de 26.800 tonnes. Soit 400.000 Tonnes globalement. Ces tonnages sont destinés pour partie à alimenter l’outil de production et pour une autre partie à la revente et la consommation directe. La commercialisation Les sociétés publiques disposent d’une force de vente qui se déploie auprès des gros clients pour faire le point mensuellement et suivre les grands partenaires (les cimenteries, et les sociétés agroalimentaires). Les fabricants dans les autres segments tels que les produits sanitaires et domestiques, commercialisent parfois sous leurs propres marques et utilisent la publicité à travers les colonnes de la presse écrites et les spots publicitaires à la télévision. Un grand fabricant privé du Centre utilise un important budget publicitaire pour lancer et développer davantage la consommation de ses produits. D’autres fabricants, se contentent de leurs parts de marché dont ils s’estiment satisfaits en essayant de préserver la disponibilité et la régularité du produit. Ce sont les fabricants de produits standards du sous secteur. La distribution Pour la distribution physique les fabricants utilisent des moyens variés et parfois mixtes. La clientèle la plus importante est livrée généralement par les propres moyens de transport du fabricant ou par le recours à la soustraitance. Les petits clients viennent s’approvisionner eux-mêmes sur site. INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 189 En matière de tarification, des prix préférentiels sont souvent accordés aux gros clients avec des remises et des crédits de 1 à 2 mois. Ceci est valable pour le l’ensemble des opérateurs du sous secteur. La clientèle du sous-secteur est composée essentiellement de transformateurs industriels, de grossistes, de l’administration et d’établissements divers. Relation avec l’environnement Le secteur bancaire La plus importante banque du sous-secteur l’apprécie en le classant comme suit : Sur 30 entreprises du papier carton domiciliées dans son portefeuille clients, - 02 sont très bonnes - 12 sont bonnes - 06 moyennes - 04 en situation contentieuse - 02 rachetées - 03 sont en phase de projet Dans l’ensemble 75% des entreprises sont jugées bonnes. L’investissement dans le sous secteur est du type lourd c’est pourquoi ces entreprises relèvent de la Direction des Grandes Entreprises de la banque, qui est compétente pour les financements supérieurs à 500 millions de dinars. Les difficultés rencontrées par le groupe du secteur public par suite de son niveau d’endettement ne laissent aucune alternative en dehors de la privatisation qui s’annonce comme une mesure stratégique susceptible de relancer le sous-secteur et auquel la banque souscrit pleinement. De leur coté les industriels et les professionnels des cartons et papiers se plaignent de la lenteur des autorités bancaires dans le traitement des dossiers, et déplorent les prises de décisions tardives et souvent négatives. Les industriels ne bénéficient pas de ligne d’escompte. Les opérateurs souffrent du manque de soutien suffisant de la part des autorités bancaires. Certains fabricants domiciliés auprès de banques publiques se plaignent de blocage des autorités bancaires et ont mis une partie de leurs équipements à l’arrêt à cause de l’incapacité à financer l’exploitation toute en remboursant les échéances. Certains chefs d’entreprises imputent la paralysie de l’économie au mauvais fonctionnement du secteur financier. Il faut se lancer disent ils, dans le soutien de la PMI-PME de façon résolue et réformer sérieusement et concrètement les banques et l’administration. L’administration fiscale Parmi les fabricants visités dans la région centre et ouest certains signalent l’existence de relations délicates avec le fisc et des contentieux liés à l’interprétation des décisions de l’ANDI (Agence Nationale de Développement de l’Investissement) et de leurs dates d’effet. De façon plus générale les industriels des deux régions se plaignent de la rigidité et du traitement des services fiscaux dans leurs relations avec eux. L’Agence Nationale de Développement de l’Investissement (ANDI) Douze dossiers sont en cours de réalisation dans le sous secteur papier carton au niveau de l’ANDI d’Oran d’un montant de 848 623 483.00 DA pour des investissements dans la fabrication de sacs d’emballage, la transformation industrielle du papier, d’emballage spécifiques pour parapharmaceutique, médicament et produits de laitage, fabrication de couches bébé et fabrication d’alvéoles pour plateaux à œufs. A signaler que les nouveaux investissements inscrits auprès de cette Agence et qui relèvent du sous-secteur utilisent fortement les vieux papiers de récupération comme matière première. L’Administration des Douanes Les délais de transit se sont quelque peu améliorés et les droits de douane pour les papiers d’importation d’origine européenne 190 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 ont été levés dans le cadre de l’accord d’association UE- Algérie. Pour les produits de la transformation le taux des droits douane est de 5%. La stratégie de développement En conclusion, nous pensons au vue des visites auprès des fabricants dans les deux régions que le sous secteur est en pleine mutation. Par la nature de ses produits le nombre d’opérateurs et la faiblesse de la gamme, il doit à terme subir un changement fait d’alliance et de regroupement d’entités appelées à mieux connaître le marché local et à peser davantage sur les marchés extérieurs que ce soit auprès des fournisseurs pour leurs approvisionnements ou les marchés à l’exportation. Enfin les process technologiques doivent être modernisés dans certaines usines tant au niveau des lignes du secteur public que privé. Des financements importants sont nécessaires pour la mise à niveau matérielle et immatérielle du sous secteur. Les outils financiers du type crédit et lettre de leasing seraient donc emmenés à être sollicités par les industriels de la profession. La privatisation du secteur public viendra renforcer les capacités locales existantes par la reprise des capacités dormantes, moyennant une mise à niveau et une utilisation de matière première locale. 12 LA MISE A NIVEAU Remarque importante concernant la dynamique de la filière et l’attractivité du programme EDPME : Les entreprises du sous secteur « Industrie du Papier et du Carton » adhérentes au programme EDPme ont participé à 86 actions de mise à niveau, réparties comme suit : Les actions de mise à niveau des entreprises du sous secteur (24 Entreprises adhérentes au programme EDPme) Source: EDPme INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 191 13 LA NORMALISATION DU SOUS SECTEUR Les normes Qualité A la base la norme ISO 4046 (1978) « Papier, carton, pâtes et termes connexes – Vocabulaire », a facilité la communication entre intervenants de l’industrie du sous secteur. On peut distinguer trois grandes classes de normes : • Les normes générales relatives au management de la qualité et leurs adaptations à l’industrie papetière • Les normes relatives aux spécifications techniques des papiers et cartons (analyses de laboratoire : test et essais) • Les normes relatives à la qualité de l’impression Enfin dans cette catégorie, il faut également mentionner les normes environnementales. Les normes relatives aux spécifications techniques A titre d’exemple, on peut citer : Exemples de normes relatives aux spécifications techniques Source : Packtec 192 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 Exemples de normes relatives aux méthodes d’essais Source : Packtec Les normes relatives à la qualité de l’impression De très nombreuses normes et standards existent aujourd’hui pour la qualité de l’impression et de nombreux organisme sont impliqués dans leur définition, en plus de l’ISO. Au sein de cette organisation, un comité technique est responsable de la définition des standards propres aux industries graphiques, c’est le TCI 130. Différentes catégories de normes ont été ainsi développées par ce comité : celles qui régissent la qualité et la définition des matières premières ou du matériel d’impression, celles qui définissent la métrologie, celles qui définissent des process et enfin celles qui définissent des échanges. Citons à titre d’exemple la norme de base qu’est l’ISO 12647- part 1 à part 4, uniformisant le vocabulaire de l’impression ; l’ISO 12639 (TIFF/IT) définissant les formats d’échanges normalisés ; l’ISO 17972 pour les données couleurs ; l’ISO 2846 définissant les caractéristiques des encres, l’ISO 13655 définissant la méthodologie à suivre pour les mesures spectrales. Etc. Etc. Etc. Etc. A titre d’exemples et sans prétendre être exhaustif voici quelques normes spécifications pour papier et carton adoptées en Tunisie dans le cadre de la démarche de qualité Exemples de normes tunisiennes relatives aux spécifications papiers et cartons en Tunisie Source : Packtec INDUSTRIE DU PAPIER ET DU CARTON © EDPme - Edition 2007 193 14 LES BONNES ADRESSES LOCALES ET INTERNATIONALES Quelques adresses localement utiles (liste non exhaustive) MIPI Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements; Direction de la Chimie Pharmacie Adresse : Immeuble le Colisée, Alger. LMMC Laboratoire des Matériaux Minéraux et Composites, Laboratoire de Recherche et d’Analyse –Faculté des Sciences - Université de Boumerdés. Université de Boumerdés –Faculté des Sciences de l’Ingénieur –Département de Génie des Procédés. Quelques adresses internationalement utiles (liste non exhaustive) International PAPER CO Atlantic st, Stamford c.t 0691 www.internationalpaper.com STORA ENSO kanara vanta www.storaenso.com PROCTER et GAMBLE Cincinnati, Ohio, usa www.pg.com SVENSKA Cellulosa (SCA) Stockholm suède www.sca.com PM KYMMENE (Finlande) www.upm-kymmene.com CTP Centre technique du papier www.webctp.com ATIP Association Technique de l’Industrie Papetière www.atip.asso.fr AFDP Association Française des Distributeurs de Papiers www.afdp.fr COPACEL Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses www.copacel.fr CEPI Confederation of European Paper Industries www.cepi.org COBELPA Association des Fabricants de Pâtes, Papiers et Cartons de Belgique www.cobelpa.be AFCOM Association Marocaine des Fabricants de Cartons Ondulés Tel : +212 22 35 00 09 Fax : +212 22 35 07 54 AFPPI Fédération Arabe pour les Industries du Papiers de l’Impression et de l’Emballage P.O.Box 9906 Amman, Jordanie TAPPSA Technical Association of Pulp and Paper Industry of Southern www.paptac.ca APMA American Paper Machinery Association www.cairn.info PFGB Paper Federation of Great Britain www.annuaires-environnement.com FAP Fédération des Articles de Papeterie 194 Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 www.fap-fr.org GIPC Groupement des Importateurs de Papiers et Cartons www.papiersimportation.com SIPG Syndicat National des Fournisseurs d’Equipements pour les Industries www.imprimnet-expo.com Les sources informationnelles (liste non exhaustive) ANNUAIRE : Lockwood-Post Directory of Pulp & Paper mills Global Edition, 2006, RISI www.risiinfo.com MAGAZINES : PPI- Pulp and Paper International revue mensuelle spécialisée dans la technologie papetière www.risiinfo.com A.T.I.P revue mensuelle de l’Association Technique des Industries Papetières en France www.atip.asso.fr TISSUE World revue trimestrielle traitant des papiers tissu. PAPER revue mensuelle anglaise traitant de l’actualité papetière. PPI THIS WEEK revue hebdomadaire éditée par le groupe RISI.