voeux 2014

Transcription

voeux 2014
DISCOURS DE MR TOCQUEVILLE, MAIRE DE SILLINGY, LORS DE LA CEREMONIE DES VŒUX DU 06
JANVIER 2014, A LA SALLE D’ANIMATION RURALE
Bonsoir et bienvenue à toutes et à tous et particulièrement aux nouveaux habitants présents,
reconnaissables à vos pochettes. Après « 2 heures de discours », vous allez rencontrer des Anciens Elus, des
actuels : communaux, départementaux, régionaux et même national… des futurs anciens ou futurs
nouveaux élus liés au résultat des prochaines élections. Vous allez probablement rencontrer des Gendarmes,
M. le Curé, des enseignants, des présidents d’association (parfois les mêmes), des membres du personnel
communal et intercommunal, mais aussi les représentants des Pompiers, de la Poste, de la Paroisse, du
Collège, des membres bénévoles du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), des commissions et comités
consultatifs, des commerçants et des chefs d’entreprise. Transmettez nos bons vœux à vos membres, à vos
adhérents, à vos salariés. Dans quelques minutes en dégustant une galette et en partageant le verre de la
convivialité nous pourrons bavarder.
Sillingy, longtemps en pôle position dans le marathon des vœux recule en 2014, sur la grille de
départ. En démarrant le 3 janvier, Sallenôves, a surpris tout le monde, même un capitaine de gendarmerie et
un conseiller général. Mésigny a suivi le 4 janvier avec sa célèbre marquisette. Cette cérémonie est organisée
comme les précédentes par les services municipaux et plus particulièrement Mme F.Gaul qui a succédé à
Mme S. Bernard-Bernardet, excusée. La commission des cérémonies participe évidemment à cette réussite.
Au nom du Conseil municipal (CM), je remercie chacune et chacun d’avoir répondu à notre invitation.
Son carton confectionné par les résidents du foyer des Iris de l’association l’Epanou, s’occupant
d’handicapés sur Sillingy est symboliquement, la 1ère action de solidarité de l’année du Conseil municipal.
Heureusement, elle n’est pas la seule. En 2013, le CM a aidé des villages inondés du Sud-Ouest à travers
l’Association des Maires Ruraux de France mais aussi des Collectivités des lointaines Philippines, victimes
d’un cyclone à travers la Fondation de France. Au cœur de tout engagement politique communal, il y a les
plus faibles, les plus vulnérables : enfants, personnes âgées, malades, handicapés, personnes en difficulté,
mal-logés, pas-logés, victimes de catastrophes. Aucun candidat n’oubliera cette solidarité qui porte le beau
nom de fraternité inscrite sur nos bâtiments publics. Cet altruisme ne s’arrête heureusement pas au CM et
au CCAS. 2 exemples :
• Le Comité des fêtes agit concrètement chaque année en faveur d’un jeune de Haute-Savoie afin de
soulager sa famille face à l’injustice de la maladie.
• Tout le monde connaît les actions de l’Association d’Aide à Domicile en Milieu Rural.
Nous sommes en ce lundi de rentrée scolaire, à un moment un peu spécial de transition. La
cérémonie des vœux sera à la fois habituelle et différente. Cérémonie habituelle car vous seront épargnées
les listes des réalisations passées et futures. Le bulletin municipal traditionnel sort bientôt. Comme depuis 2
ans on se modernise, quelques évènements de 2013 défilent sous vos yeux. Cérémonie différente car elle
est la 13ème et dernière que je conduis.
• « Enfin ! » Pensent et diront les plus impatients qui ont tenté d’écourter de 6 ans ou de 2 ans, ces 13
années de mandat de maire.
• « Dommage ! » Pensent et diront quelques-uns craignant le changement.
• « Faut faire avec ! » Pensent et diront d’autres acceptant la fidélité du maire à ses principes, à sa
parole.
En effet, je l’avais annoncé et je le fais ! Je peux vous le dire, « entre 4 yeux, puisque nous sommes entre
nous et que personne ne nous écoute » : 2 mandats de maire, représentent une très belle, très
enthousiasmante responsabilité que je vous remercie de m’avoir confiée. Cette responsabilité est exigeante.
Le 1er respect d’un maire envers ses administrés, est d’être exigeant vis-à-vis de lui-même, ce qui l’autorise à
l’être, ensuite, à l’égard de sa majorité. Celle-ci partage un programme ayant entraîné la confiance. Dans son
application, elle doit programmer et faire le tri dans les observations de son opposition. Les délibérations du
CM transforment les promesses en réalisations concrètes et la majorité doit évidemment les respecter.
A chacun d’entre vous, ici présents, à vos familles, je souhaite une bonne année et bien sûr une
excellente santé, condition indispensable. Ce n’est pas 2 commerçants du chef-lieu qui diront le contraire.
Vous venez peut-être pour la 1° fois à la cérémonie des vœux à Sillingy. Merci pour votre présence, les
nouveaux habitants. Vous arrivez dans une commune jeune, dynamique, plutôt bien équipée même si la
croissance de la population, presqu’un tiers de plus en 8 ans, entraîne des chantiers à terminer, à démarrer,
à concevoir. Vous arrivez dans une commune hospitalière, ouverte. Les 3 jumelages avec Reconvilier en
Suisse, Paularo en Italie et Sainte-Hermine en Vendée sont des horizons qui vous sont offerts. Les
associations locales sont nombreuses, entrez-y, participez, créez-en de nouvelles. Elles ont toutes besoin
d’être renforcées. Et justement, je félicite une d’entre elles, le Club photo de Sillingy qui pour ses 10 ans a
réalisé un splendide livre sur le territoire et les habitants de Fier et Usses. Ce livre d’une association est au
nom du Conseil municipal, la récompense 2014 avec une médaille de la Commune pour :
• Les 8 co-présidents des mercredis du ski pour 20 années et plus de bénévolat,
• La nouvelle ceinture noire du judo-club de la Mandallaz : Florian Desneux,
• Un bénévole du club de Badminton depuis sa création : Sylvain …
• Le généreux donateur de l’Adosen en faveur du CCAS : M. Armand Bernier.
Cette année, le débat des élections municipales aidera à mieux connaître notre commune. Si vous
n’êtes pas inscrit sur les listes, c’est dommage, vous auriez participé forcément au choix du nouveau Maire !
Lorsqu’un candidat est élu, il ne doit pas se plaindre. En effet, à moins d’être un politicien professionnel, qui
en fait son gagne pain, traçant son plan de carrière, personne n’oblige à ajouter la gestion d’une commune à
sa vie personnelle, professionnelle, familiale, amicale. La motivation d’un candidat est-elle dans la
mégalomanie, la volonté d’affirmation personnelle, l’esprit civique du candidat ? Peu importe. Dès qu’on est
élu, il faut bosser : bosser avec modestie et humilité, dégager du temps et de la disponibilité afin de faciliter
la vie de ses concitoyens et de les rassembler. Il faut lire, réfléchir, rencontrer, débattre, proposer, amender,
décider.
Généreux ne signifie pas être maso ou pigeon et accepter d’être pris pour un punching-ball par
quelques habitants donneurs ou donneuses de leçons existant dans tous nos villages. Les Yaqua et les Yfokon
sont évidemment beaucoup plus exigeants envers la Mairie qu’envers eux-mêmes. Il n’est pas déshonorant
d’échouer sur un dossier, de perdre un combat politique à partir du moment où l’Elu s’est battu avec
détermination. Les seuls combats communaux qu’un Elu est sûr de perdre, est ceux où l’Elu est défaitiste, où
l’Elu se laisse déstabiliser. En réfléchissant et en agissant avec courage, sang-froid, méthode, beaucoup de
difficultés, d’obstacles deviennent surmontables. Que l’expérience du dossier de la ferme de Quincy qui a
duré 19 ans et celui de la maison de retraite, l’EHPAD encore plus emblématique ne soient jamais oubliés.
L’EHPAD était un dossier impossible pour certains et rendu compliqué par d’autres qui étaient parfois les
mêmes. Les 84 lits à l’habilitation sociale ouverts depuis 2 ans sont au bénéfice des anciens, des familles, de
l’emploi du territoire. Comme je l’avais dit lors de l’inauguration en reprenant un propos attribué à Mark
Twain. « Ils ne savaient pas que c’était impossible, donc ils l’ont fait ». Une belle citation d’Albert Camus
peut aussi s’appliquer « C’est qu’en vérité le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout ».
En quittant les responsabilités, je tiens à insister sur la participation et l’engagement de chaque
habitant ; ils sont non seulement utiles mais nécessaires pour que Sillingy vive bien. Toute action vers les
autres est bonne pour tous. Dans une société où le travail disperse nos relations, où le progrès peut nous
connecter au bout du monde, conservons du temps et de l’ouverture pour agir localement. Soignons les
relations de voisinage, de proximité. Notre vie personnelle y gagne en harmonie.
Le recensement général de janvier 2013 était bien une chance pour Sillingy. Il affine sa photographie,
ses caractéristiques, sa connaissance... En franchissant des seuils de population, comme celui des 4500 hbts,
la dotation de l’Etat par habitant augmente légèrement ce qui compense un peu, d’autres baisses. Avec 1100
habitants supplémentaires en 8 ans soit 4 700 habitants, Sillingy reste rurale. Sa ruralité est à la fois
permanente et moderne. 77% de l’espace de Sillingy est agricole, naturel et forestier. Le nouveau PLU, voté
à l’unanimité a ajouté 60 hectares agricole, naturel et forestier dans tous les secteurs de la Commune, de
Bromines à Bornachon, (pour atteindre 1147 ha sur un total de 1484). Un ordre de grandeur pour
mémoriser ? 60 hectares représentent 85 terrains de foot ou de rugby. La ruralité doit aussi s’exprimer par
notre comportement : une convivialité sans manière et sans complexe. Certains nouveaux et anciens
habitants sont parfois un peu sauvages. On est toujours l’étranger de quelqu’un. Saluez votre voisin jusqu’à
ce qu’il vous rende votre bonjour, un jour, la glace se met à fondre et la courtoisie commence. Il est plus
adulte de dialoguer avec son voisin sans commencer par la case Mairie ou la case Gendarmerie. Arrêtons de
demander l’intervention de Pierre, Paul, Jacques quand il suffit d’agir en adultes bienveillants. Justement en
parlant de Gendarmerie, le très professionnel et sympathique Capitaine Duchenest qui commande
brillamment la brigade de Gendarmerie, absent est représenté par le Major Mariano.
Transmettez, à mon Capitaine, pour chacun des membres de votre brigade, notre reconnaissance
pour leurs services à la population. Ensuite, dites à mon Capitaine, un minuscule reproche. Avec son bilan à la
tête de la brigade, il ne facilite pas la tâche de son successeur en mettant la barre très haute mais nous avons
confiance dans les choix de la Gendarmerie. En tous les cas, Grand Merci pour son action. J’ai
particulièrement apprécié sa réactivité républicaine souriante, son souci protecteur et préventif loin des
rodomontades anxiogènes de quelques compatriotes excités voyant la guerre civile tous les matins à leur
porte. Je le félicite pour sa mutation-promotion mais Sillingy déjà nostalgique, espère que notre belle
campagne attirera son vélo pour avoir le plaisir de le revoir. Voici, au nom du CM, le livre de photographies et
la médaille de la Commune…
Parmi les nouveaux habitants, certains viennent d’une autre commune de Haute-Savoie, d’un autre
département, d’un autre pays. Vous êtes dans le pays des droits de l’homme. Les valeurs humanistes de la
France s’adressent au monde entier car elles sont universelles. Depuis des générations, la nation française se
construit jour après jour, sur une volonté de vivre ensemble. Vous êtes en Haute-Savoie terre de liberté
comme le chantent les Allobroges et donc terre de Résistance. Tous les habitants deviennent des Sillingyens
payant des impôts locaux, ayant des enfants dans les écoles, défendant les couleurs des clubs locaux, etc …
Ce qui compte ? Votre qualité humaine, votre bonne volonté. Nouveaux habitants, inscrivez-vous dans une
histoire locale. Vous l’influencerez en étant positif. Croyez l’expérience d’un banlieusard parisien habitant
depuis 30 ans à Sillingy. Le Conseil municipal de Sillingy a eu parmi ses membres comme la loi le permet un
habitant Italien en 2001, puis en 2008 un habitant Portugais en raison de leurs qualités. Cette
reconnaissance est une autre preuve d’ouverture et de rassemblement pour la Commune.
Les 4700 habitants ont la chance d’avoir des agriculteurs regardant vers l’avant, participant aux
associations, au Conseil municipal. Après avoir accueilli une nouvelle exploitation agricole, dans le
maraîchage en 2012 sur le hameau de Quincy, d’autres projets d’installation sont à l’étude sur Sillingy.
Aboutiront-ils ? Je le souhaite. Chaque habitant, attaché à notre qualité de vie et à notre cadre rural, facilite
le travail des agriculteurs en respectant les clôtures des prés, en étant compréhensif sur les routes après les
travaux des champs, en ramassant papiers de pique-nique et en ne jetant rien. Bien sûr, des exploitations
laitières et maraîchères performantes ne suffisent pas en 2014, à donner du travail à tous, c’est pourquoi
Sillingy consacre de l’espace à l’installation des entreprises. Désormais, la zone économique de Bromines est
quasi complète avec Lasermax et d’autres en cours d’installation. Une seule entreprise a pris un peu de
retard par rapport aux travaux prévus. Ce sont de bonnes nouvelles pour tous les candidats mais aussi pour
tous les habitants car les recettes des entreprises nouvelles, certes moins importantes qu’à l’époque de la
taxe professionnelle, améliorent logiquement finances communales et intercommunales. Elles soulageront
les efforts demandés aux ménages.
En augmentant les emplois, Sillingy doit offrir plus de logements pour les salariés des entreprises et
notamment les plus modestes d’entre eux en raison d’un immobilier qui sous l’influence de Genève grimpe
et grimpera encore. Notre responsabilité légale est désormais de 25% de logements locatifs aidés. Il en
existe 227 en janvier 2014 soit 227 de plus qu’en 2001 et même qu’en 2006. Ils n’ont pas dénaturé la
commune puisqu’ils sont dans les volumes de nos fermes traditionnelles. Mon expérience de 13 années de
maire permet d’approuver une citation célèbre « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Attribuée
souvent à Lénine ce qui fait peur, vu les conséquences meurtrières de son volontarisme, elle est attribuée
aussi à Churchill et à Jaurès ce qui rassure. Dans les 2 prochains mandats, autant de logements devront être
construits pour atteindre les 25%. Voici un des défis de Sillingy à relever. Il ne faut pas le « glisser » sous le
tapis de l’indécision en payant bêtement des pénalités à l’Etat. Le prochain Conseil disposera de cette
expérience rassurante, de réserves foncières, d’outils comme le Programme Local de l’Habitat ou le Plan
Local d’Urbanisme et de dossiers en cours qui n’existaient pas en 2001. Si Sillingy ne veut pas finir en
banlieue friquée où elle perdra identité et bonheur, la défense de l’agriculture familiale et la réalisation de la
mixité sociale sont indispensables pour conserver un vivre ensemble généreux car pour tous.
Habitants, vous pouvez compter sur le professionnalisme du personnel communal à qui je présente
des vœux particuliers en cette année 2014. Ayez confiance en vos compétences reconnues. Encore
récemment, des nouveaux habitants complimentaient le Maire pour votre professionnalisme efficace et
souriant. Cette gestion du personnel est habituellement dans les communes de la taille de Sillingy du
domaine du maire. Pourtant pendant 11 ans, j’ai délégué totalement cette responsabilité pour éviter de
possibles conflits d’intérêt avec le poste de directrice d’école de mon épouse. Sa retraite en juin 2011 m’a
dégagé de ce retrait. Des dysfonctionnements aggravés parfois par des conséquences négatives pour des
écoliers m’ont alors surpris et déçu. Ils ont provoqué une reprise logique de cette responsabilité en
Novembre 2011 et mes excuses envers le personnel parce qu’un maire est toujours le responsable final de
ce qui se passe dans sa Commune. L’année 2014 peut vous paraître inquiétante mais elle devrait être une
belle année… Le nouveau responsable de mars poursuivra-t-il un management ouvert ? Conservera-t-il la 1ère
commission consacrée au « personnel communal » et les réformes apportées ? Le risque d’un retour en
arrière à des pratiques cloisonnées et d’un autre âge ou le risque d’une gestion revancharde me paraissent
limités. Comme dirait n’importe quel historien « Quand on entre dans l’époque moderne, on ne retourne
pas au Moyen-Âge ! ». Gardez confiance en votre force, quand la pratique du dialogue social s’est installée,
elle ne s’arrêtera pas. Le prochain Maire quel qu’il soit, ne devrait pas être aveuglé comme je le fus et
comme je le regrette encore. Cet évènement et son règlement forment une expérience ineffaçable.
En période pré-électorale, il serait mal venu de détailler les bons vœux de la Commune de Sillingy en
les individualisant. Le maire sortant que je suis, doit conserver jusqu’au début de la campagne officielle,
début mars, une réserve envers les candidats déclarés au Conseil de Sillingy et à celui de la Communauté de
Communes Fier et Usses (CCFU). Donc, aucun autre élu ne parlera ce soir contrairement à d’habitude.
J’espère que M.le Conseiller général et M. le Sénateur qui sont les seuls à ne pas être candidat sur les 7
communes et à la CCFU le comprendront. Tout le monde a remarqué que je n’ai parlé d’aucune tête des 3
listes annoncées. De même, aucun élu communal, cantonal, régional ou national n’a été cité. Quand la
campagne officielle aura débuté, ce sera autre chose …
En attendant, code et jurisprudence ne m’empêchent pas de présenter des vœux plus détaillés à mes
collègues maires de la CCFU. J’en profite pour souhaiter une belle année 2014 aux membres du personnel de
la CCFU, à les remercier pour leur travail et leurs compétences. Je vous souhaite une commission du
personnel au prochain mandat. J’ai testé, c’est bien pour tous : personnel et Elus. Mais revenons à vous,
chers collègues maires. Certains auront à nouveau des responsabilités en avril ou auront un successeur
désiré ou non. Je ne vous ferai pas l’offense d’aborder les avantages de la mutualisation. Elle est au cœur de
notre intercommunalité négociée entre les 7 communes à partir de 1990 sous l’action rassembleuse du
Conseiller général de l’époque. La mutualisation démarrée avec l’eau et l’assainissement se poursuit avec
des compétences communales transférées vers la CCFU. Comme le plus souvent, ces compétences n’étaient
pas exercées en réalité, par les communes, il n’y a pas eu de transfert de charges. Exemples bien connus : la
petite enfance, l’office de tourisme, l’office des acteurs économiques. Demain, en partant de la réalité des
besoins de la population, de la réalité des compétences exercées par les 7 communes, du désengagement de
l’Etat et évidemment de la situation des finances communautaires, la CCFU n’aura pas le droit de se rater sur
les prochaines extensions de compétence. Cette mutualisation concernera-t-elle l’urbanisme ? Mais faut-il
démarrer par les services d’instruction des permis de construire ou par le projet politique d’un Plan
d’Urbanisme Intercommunal et ensuite ajouter les services ? Aux prochains élus communautaires d’y
répondre. Autre mutualisation possible : une cuisine centrale intercommunale, quelquefois abordée
superficiellement durant ce mandat ? Pour des raisons de respect de la législation, Sillingy a une cuisine
centrale depuis cet automne 2013. Il a « suffi » de 100 000€ et de beaucoup de travail pour certains,
pendant 6 mois, notamment celui d’entreprises en juillet et août pour rattraper quelques carences internes
de plusieurs années. Avec le phénomène très franco-français du seuil des règles, l’agrément par l’Etat
accordé au restaurant municipal de Sillingy permet l’exportation de repas dans toute l’Union Européenne
soit pour 500 mhbts, jusqu’à l’Estonie ou Chypre ! 6 mois plus tôt, en février 2013, il ne lui était plus possible
sans dérogation bienveillante d’exporter jusqu’… aux écoles de Chaumontet, La Combe, Mésigny ! Le dossier
de la cuisine intercommunale est-il refermé totalement ou partiellement ou faut-il que la CCFU après avoir
pris la compétence consacre 1,2m€ à 1,5m€ pour en construire une nouvelle ? Ce sera à vous, chers
collègues ou à vos successeurs d’y répondre à la fois au sein de chaque conseil municipal et au sein du
Conseil communautaire.
Il ne vous a pas échappé que la CCFU sera différente de celle existant depuis sa création en 1993.
L’équilibre originel des pouvoirs entre les communes de taille différente aura disparu. Dans les statuts
fondateurs sur lesquels mes compétences de juriste avaient passé du temps pour dégager une dynamique
de confiance, les 2 grosses communes n’avaient pas la majorité mais une minorité de blocage sur l’adoption
de nouvelles compétences. A ces statuts qui ont plutôt bien fonctionné pendant 20 ans, j’avais ajouté au fil
des mandats et parfois imposé comme en 2008, la coutume sage de l’alternance à la présidence de la CCFU :
tous les 6 ans après un seul mandat : un président d’une grosse commune (Sillingy ou La Balme) succédait à
un président d’une petite commune (Choisy, Lovagny, Mésigny, Nonglard ou Sallenôves) et vice versa. En
avril 2014, avec la réforme des statuts rendue obligatoire par la loi, La Balme et Sillingy seront majoritaires
avec 19 voix sur 32 (au lieu de 13 sur 30 en 2008) et les 5 petites communes seront minoritaires avec 13 voix
(au lieu de 17). La coutume va-t-elle disparaître ? La décision vous appartiendra. J’insiste sur le fait que
Sillingy et La Balme devront veiller à rechercher un consensus toujours souhaitable et ne pas appliquer
mécaniquement les règles de la majorité. Il faut toujours tenter de convaincre avant de trancher pour éviter
l’immobilisme qui est le pire. La conduite de la CCFU en 2014 sera plus délicate. Que personne, ici, n’oublie
qu’une Communauté de Communes est un outil de mutualisation au service des 7 Communes et de nos
15 000 hbts. La CCFU n’est juridiquement ni une « Super-Commune », ni une collectivité locale comme la
Commune, le Département ou la Région mais un Etablissement Public de Coopération Intercommunale
(EPCI) ! Durant les 6 prochaines années de mandat, la CCFU ne doit pas servir d’étape dans une carrière
personnelle afin de candidater à autre chose. Elle est un but en elle-même. L’ambition d’un Elu pour un
territoire ne se confond pas toujours avec celle de sa propre carrière. Il est grand de s’effacer derrière un
projet de territoire. Le travail communautaire, notamment sur les finances du budget principal à consolider,
ne manque pas pour ne pas s’éparpiller. Les sirènes, version sucrée ou les vautours, version Hard, de la
communauté d’agglomération proche n’attendent que l’échec de la CCFU pour l’absorber ce qui affaiblira la
maîtrise du destin des 7 communes membres.
Voilà, merci de votre écoute, de votre patience, pour ce discours assez dense mais qui le reprochera
à un maire s’arrêtant volontairement ? Il sera demain ou après demain sur le site de la Commune pour ceux
qui viennent d’arriver. Je souhaite à chacun assumant les responsabilités qu’il exerce à quelque niveau que
ce soit, d’être aussi heureux et aussi passionné que je le suis en terminant ces 21 années au service de la
CCFU et ces 25 années au service de Sillingy. Durant les prochaines et dernières semaines du mandat, la
CCFU comme la Commune ne verront ni mon énergie, ni mon travail diminuer. Pour terminer sur une chute
humoristique mais aussi réaliste par son évidence et dans le but d’encourager chacun et chacune à participer
aux élections de mars dès le 1er tour, toujours décisif sur Sillingy, voilà une réplique légèrement modifiée du
cinéaste américain Woody Allen : « Intéressons-nous au futur car c’est là que nous avons décidé de passer le
restant de nos jours ».
Le futur immédiat c’est
• Une bonne année à tous,
• Une bonne santé à tous,
• et surtout le meilleur à ceux que vous aimez !
Ollivier Tocqueville, 6 janvier 2014

Documents pareils