MESURES DES MATIERES EN SUSPENSION
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MESURES DES MATIERES EN SUSPENSION
TRANSPORT DES MATIERES EN SUSPENSION relation avec le flux solide? Amphone VONGVIXAY –GCGMA-INSA –UMR SAS –INRA Pascal DUPONT- GCGMA-INSA Catherine GRIMALDI- UMR SAS – INRA Anne-Sophie Susperregui –GCGMA-INSA 22-24 Novembre 2010 Mont St-Michel I. Introduction 1.1. De nombreux enjeux économiques et environnementaux sont liés aux flux de MES dans les rivières : •Envasement des barrages ou des estuaires, •Dégradation des écosystèmes aquatiques, •Transport de polluants (phosphore, pesticides, métaux lourds, matière organique). 1.2. Les MES ont été surtout étudiées dans les régions où le risque d’érosion et dégradation des sols est reconnu depuis longtemps, lié à : • Des pentes fortes, • Des pluies violentes, et • Des déforestations. Dans l’Ouest de la France, l’augmentation des flux de MES est liée : •Aux paysages, et •Aux pratiques agricoles. I. Introduction La dynamique temporelle des MES est liée : •À la variabilité temporelle des conditions hydrologiques ou climatiques •Aux origines et à la disponibilité variables des particules. L’origine de MES et les processus de transport – dépôt dans les cours d’eau dépend aussi : •De l’ordre du cours d’eau •De la taille du bassin versant Objectifs: • Identifier et quantifier les origines des MES à l’échelle de la crue •Déterminer la quantité et la granulométrie des matières solides transportées au fond du cours d’eau. •Analyser la relation entre le transport des MES et le charriage. II. Etudes précédentes II.1. Typologie des crues et leur « pattern » Williams (1989): Crues univoques Chronique de débit et concentration 160 relation concentration-débit 250 180 160 200 120 150 100 100 140 SSC, mg/L mg/L SSC, Débit, l/s 140 6/01/2008 120 100 80 60 40 80 50 6/01/2008 60 12:00 20 0 0 14:00 16:00 18:00 60 80 100 120 Débit, l/s 140 160 II. Etudes précédentes II.1. Typologie des crues et leur « pattern » Williams (1989): Crue à hystérésis Chronique de débit et concentration 1400 relation concentration-débit 1400 1400 Date vs Débit, l/s Date vs SSC, mg/L 1200 1000 1000 800 800 600 600 400 400 200 0 03:00 200 15/07/2007 07:00 1000 800 600 400 15/7/2007 200 0 0 05:00 1200 SSC, mg/L mg/L SSC, Débit, l/s 1200 09:00 11:00 0 200 400 600 800 Débit, l/s 1000 1200 1400 II. Etudes précédentes II.1. Typologie des crues et leur « pattern » Williams (1989): Crue complexe Chronique de débit et concentration Débit, l/s 105 120 120 110 110 100 100 90 95 SSC, mg/L SSC, mg/L 110 relation concentration-débit 2/04/2006 100 90 80 80 70 10:00 70 2/04/2006 90 04:00 06:00 08:00 92 94 96 98 100 102 Débit, l/s 104 106 108 110 II. Etudes précédentes II.2. Relation débit -MES 140 100 100 80 80 60 60 40 1/12/2007 40 2500 MES estimées -1 -1 MES mesurées, mg L 120 MES estimées, mgL -1 MES mesurées, mg L 120 MES estimées MES mesurées 2500 MES mesurées 140 -1 160 3000 3000 160 2000 2000 1500 1500 1000 1000 500 500 20 20 0 10/3/2008 50 55 60 65 70 0 0 0 45 0 75 100 200 300 400 500 600 700 Débit, LS-1 Débit, LS-1 800 800 600 400 400 200 200 2/10/2008 0 0 35 40 45 50 55 Débit, LS-1 60 65 70 75 -1 MES estimées 600 MES estimées, mgL MES mesurées, mg L -1 MES mesurées Tout le type de patterns MES estimées, mgL 180 III. Site d’étude et métrologie 2 bassins versants emboîtés + Moulinet (4,5 km2) + Oir (87 km2) Sélune Oir Moulinet Sur le Moulinet (2005-2010) et sur l’Oir (depuis fin 2009) : mesures en continu du débit, du niveau, de la vitesse, et de la turbidité, prélèvements d’eau et mesures des (MES) Piège installé à la station du Moulinet depuis février 2010 Sélune IV. Relations turbidité – débit et turbidité -MES IV.1 Etalonnage des turbidimètres 4000 MES, mgL -1 3000 1/12/07 4-5/1/08 10-11/1/08 31/1/08 10/3/08 21/3/08 26/3/08 21/4/08 24/4/08 5/5/08 24/5/08 2000 1000 0 0 500 1000 1500 2000 2500 Turbidité, FTU => Forte variabilité de la relation débit –turbidité et [MES] – turbidité au cours des crues 3000 IV. Relations turbidité – débit et turbidité -MES IV.2 Interprétation de la variabilité de la relation [MES]-turbidité Concentration de MES TURBIDITE Couleur de l’eau Granulométrie Gippel (1995) Type de particules Hypothèses: le type de particules varie peu ; le turbidimètre utilisé (880 nm) n’est pas sensible à la couleur de l’eau. => La variabilité de la relation [MES]-turbidité est due à la variabilité de la granulométrie des MES. On calcule la Turbidité spécifique = Turbidité / [MES]. La turbidité spécifique ne dépend pas de la concentration des MES. La turbidité spécifique dépend uniquement de la granulométrie. IV. Relations turbidité – débit et turbidité -MES IV.2 Interprétation de la variabilité de la relation [MES]-turbidité Réponse du turbidimètre utilisé à la concentration et à la taille des particules 1600 1400 Turbidité, FTU 1200 1000 800 Carbonate de silicium 3 µm Carbonate de silicium 6,5 µm 600 Silice 30 µm Sable fontainebleau 75 -125 µm Moulinet <125 µm Moulinet 125 - 200 µm 400 200 0 0 10 20 30 40 Concentration, g/L Le turbidimètre est très sensible à la concentration des MES les plus fines Turbidité = a (MES) fins + ε (MES) grossiers IV. Relations turbidité – débit et turbidité -MES IV.2 Interprétation de la variabilité de la relation [MES]-turbidité Relation entre la turbidité spécifique et la granulométrie des particules Turbidité specifique, FTUmg-1L-1 6 5 4 3 2 1 0 3 µm Carbonate de silicium 6,5 µm Carbonate de silicium 30 µm 75 -125 µm Silice Sable fontainebleu <125 µm 125 - 200 µm Sediment Sediment du Moulinet du Moulinet La turbidité spécifique décroît de manière exponentielle quand la taille des particules augmente IV. Relations turbidité – débit et turbidité -MES IV.3 Evolution de la turbidité spécifique à l’échelle de la crue 1.2 1.0 1,2 Moins de particules grossières en décrue et des particules plus fines ? 150 0.8 1,0 0.6 100 0.4 50 0,8 0.2 04/01/08 0.0 Particules plus grossières ou agrégats? 0,6 0 19 21 23 01 03 05 07 09 0,4 1.2 turbidité spécifique Turbidité spécifique, FTU/mg/L 200 1/12/2007 4/1/2008 10/1/2008 31/1/2008 10/3/2008 0,2 0,0 -0,2 0 100 200 300 400 Débit, L/s 500 600 700 700 10/03/08 1.0 600 500 0.8 400 0.6 300 0.4 200 0.2 100 0.0 0 04 06 08 10 12 14 16 18 La turbidité spécifique varie très fortement pour les crues de faible débit La turbidité spécifique présente une hystérésis pour les crues de fort débit La turbidité spécifique présente un maximum en début de décrue IV. Relations turbidité – débit et turbidité -MES IV.3 Evolution de la turbidité spécifique à l’échelle de la crue 100 Relation entre la turbidité spécifique et la granulométrie des particules 4,0 3,5 26/03/10 95 3,0 MES2 85 MES6 MES1 SSC2 2,0 SSC3 1,5 MES5 SSC4 1,0 MES3 80 SSC1 2,5 Taille, µm MES1 SSC5 0,5 SSC6 0,0 75 0,01 0,1 1 70 17.00 18.00 19.00 20.00 10 100 1000 log d 21.00 1,4 Turb. Spécifique =Turbidité/(MES) 1,2 Turbidité spécifique Débit, l/s 90 26/03/2010 1,0 argile 0-2 µm limons:2-20 µm sables fins:20-200µm 0,8 0,6 0,4 0 20 40 Taille, µm 60 Turbidité = a (MES) fins + ε (MES) grossiers 80 Turb. Spécifique augmente en décrue -lorsque les particules sont plus fines - lorsque la concentration des particules grossières diminue V. Mesure de charriage V.1. Granulométrie des sédiments a) Courbe granulométrique méthode au tamis (grosses particules) Moulinet 250310 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0,0001 0,001 0,01 0,1 1 10 100 Taille en mm Bac amont sans nid d’abeille MOU PB 250310 Bac aval avec nid d’abeille MOU GB 250310 Deux courbes sont différentes. Les particules de diamètre supérieur à 8mm n’ont pas été capable de passer le nid d’abeille V. Mesure de charriage V.1. Granulométrie des sédiments b) Courbe granulométrique, méthode au laser (particules fines) Moulinet PB-GB 250310 Même courbe notamment pour les MES 100 90 80 % Cumulés 70 60 50 40 30 20 10 0 0,01 0,1 1 10 100 1000 Taille en µm Bac aval avec nid d’abeille MOU GB 250310 MOU PB 250310 Bac amont sans nid d’abeille Deux courbes sont différentes pour les particules plus grossières que 20 µm V. Mesure de charriage V.2. Relation entre les paramètres adimensionnels 10 d*50 d*90 seuil Shield 1 Tau*max Transport croissant 0,1 0,01 0,01 0,1 1 10 100 1000 10000 Diamètre adimensionnel (d*) Les matières solides avec les diamètres d*50 sont toujours transportées Les matières solides avec les diamètres d*90 >300 µm ne sont pas transportées par le courant V. Mesure de charriage V.3. Masse des matières solides transportées par charriage 10 6 8 5 6 Qs (piégé), kg d50, mm 25/3/10 26/2/10 4 30/4/10 2 8/4/10 5/7/10 6/10/10 20/5/10 0 25/3/10 4 3 26/2/10 8/4/10 2 6/10/10 1 10/6/10 0 0 50 100 150 200 250 300 350 5/7/10 30/4/10 400 0 2 Qmax, l/s 6 8 10 d50, mm 30 6 25 5 6/10/10 15 Qs (piégé), kg 25/3/10 20 d90, mm 4 26/2/10 5/7/10 10 5 8/4/10 20/5/10 13/9/10 0 0 50 100 25/3/10 4 3 2 8/4/10 5/7/10 26/2/10 6/10/10 1 13/09/10 0 150 200 250 Qmax, l/s 300 350 400 0 5 10 15 20 25 30 d90,mm Plus Qmax est grand, plus d50 et d90 sont importants Plus d50 et d90 sont grands, plus Qs piégé est grand Pas de relation simple car le piège est sélectif=>granulo piégé privilégie les grosses particules transportées (d90 plus significatif?) V. Mesure de charriage V.3. Masse des matières solides transportées par charriage 6 5 Qs(piégé) kg 25/3/10 4 3 2 26/2/10 8/4/10 5/7/10 1 30/4/10 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Qmax, l/s Plus Qmax est grand, plus Qs piégé est important, avec la réserve que le piège est sélectif et imparfait Premiers résultats • Au cours d’une crue, d’abord mobilisation des particules plus grossières puis en décrue des particules plus fines. • Rôle de la granulométrie dans la détermination de la tension adimensionnelle de frottement, τ*. Lien avec l’objectif général • Utilisation de la turbidité spécifique comme un indicateur de la taille des MES • Utilisation d90 comme diamètre des particules charriées. Perspective •MES stockées dans les bancs de sables? •MES = érosion superficielle ou érosion interne des berges •Charriage instantané par hydrophone •Paramètre caractéristique d’un évènement (intensité, vitesse de montée, temps hors crue depuis la crue précédente…)? •Modélisation Qs=f(capacité de transport, stock) pour chaque diamètre?