Excursions dans la zone intérieure

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Excursions dans la zone intérieure
Excursions dans la zone intérieure
Paul AUSTER
Après avoir, dans Chronique d’hiver,
revisité son passé sous l’angle du
corps et de la sensation, Paul Auster
s’attache ici à arpenter le paysage
mental de son enfance peuplé
d’objets doués de vie, d’éclectiques
héros de romans, de créatures
cinématographiques, de prodigieux
joueurs de base-ball, et parfois hanté
par un Dieu fréquemment courroucé
et toujours culpabilisant.
D’illuminations en incertitudes, de
longues rêveries en moments
d’exaltation, un jeune garçon s’initie
au monde tandis que son identité
d’adulte se façonne sous le double
signe de l’imaginaire et de l’environnement socioculturel des
États-Unis de la seconde moitié du xxe siècle, dont plus de cent
illustrations sélectionnées par l’écrivain viennent, en fin de
volume, incarner figures tutélaires et temps forts.
Outre la reconstitution a posteriori d’un itinéraire intellectuel et
des chemins singuliers qu’une vocation d’écrivain dessine sur la
carte du monde, une capsule temporelle où sont restituées les
lettres jadis adressées par Paul Auster à sa future première
épouse – la romancière Lydia Davis – donne à entendre dans
toutes ses harmoniques la voix de ce jeune homme solitaire et
obstiné qui, n’ayant cessé d’obéir aux impérieuses injonctions
de la création, a bâti l’œuvre littéraire d’exception qui l’a imposé
comme l’un des écrivains les plus remarquables de sa
génération.
Actes Sud
Mai, 2014 / 11,5 x 21,7 / 368 pages
ISBN 978-2-330-03192-3
Paul Auster
Né à Newark en 1947 (New Jersey), Paul Auster fait ses études à l’université
Columbia de New York. Après un séjour de quatre ans en France, c’est en 1974 qu’il
s’installe à New York et commence sa carrière littéraire en écrivant poèmes et essais
pour la New York Review of Books et la Harper’s Saturday Review. Il traduit JeanPaul Sartre, Stéphane Mallarmé et Maurice Blanchot. De son père, décédé en 1979,
il hérite d’une fortune suffisante pour lui permettre de se consacrer entièrement à la
littérature. En 1982, sous le pseudonyme de Paul Benjamin, il fait paraître un roman
policier, Fausse Balle (Squeeze Play), publié en « Série noire » dix ans plus tard. La
Trilogie new-yorkaise paraît en 1985 et 1986, composé de Cité de verre, Revenants
et la Chambre dérobée. Après ce succès considérable, public autant que critique,
Paul Auster livre deux romans, le Voyage d’Anna Blume (1987) et Moon Palace
(1989. La Musique du hasard, publié en 1990, est adapté au cinéma en 1993 par le
réalisateur Philip Haas, dans un film où l’auteur lui-même tient un petit rôle. C’est à
partir de cette date que Paul Auster s’intéresse au cinéma ; il écrit ou coécrit des
scénarios et participe à la mise en scène de films (Smoke et Brooklyn Boogie de
Wayne Wang en 1995). En 1998, il dirige son premier long métrage, Lulu on the
Bridge.
Extraits du livre