LES PRODUITS D`ENTRETIEN

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LES PRODUITS D`ENTRETIEN
LES PR O DUITS D’ENTRETIEN
SOMMAIRE
I.
Introduction
II.
A quoi faut-il faire attention ?
1. La composition
a- Les tensioactifs
b- Les autres composants
2. Les labels et logos
3. Les symboles et indications de danger
4. Les phrases R et S
III.
Que dit la loi ?
IV.
Conseils d’achat et d’utilisation
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I. INTRODUCTION
En matière de protection de l’environnement, l’entretien de la maison peut paraître à certains, un sujet
futile, annexe, en tout cas non prioritaire.
Mais ces produits, si anodins qu’ils paraissent, polluent tout au long de leur cycle de vie. Lors de
l’obtention des matières premières, lors de la production/transformation, lors du transport, lors de
l’utilisation et lors de l’élimination du produit en fin de vie. Tout cela se traduit par des pollutions de l’eau,
de l’air et du sol, l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables, la détérioration des
paysages, la consommation d’énergie, la production de déchets...
De par l’utilisation quasi quotidienne de ces produits, les pollutions sont importantes. Certains produits
comme les lessives ou les détergents pour lave-vaisselle sont utilisés en quantités telles, que même
l’ingrédient le plus banal représente un risque pour l’environnement. Une famille de 4 personnes fait 228
lessives par an et consomme pour se faire 40 kg de poudre non concentrée et 20 litres d’assouplissant.
Cette même famille fait tourner 180 fois au moins son lave-vaisselle et utilise 8 kg de produit lavevaisselle non concentré. Chaque ménage consomme à peu près 12 litres de nettoyant dont 5 litres de
nettoyant tout usage.
Un facteur supplémentaire de pollution est l’élargissement des gammes. L’entretien de la maison et du
linge fait appel à toute une série de produits différents. La panoplie ne cesse de s’élargir : lingettes
imbibées pour les petites surfaces, produits pour sol, produits pour salle de bain, produits pour cuisine,
lingettes pour assouplir le linge...
Les publicitaires rivalisent de fantaisie pour nous convaincre de la nécessité de produits souvent inutiles.
Il faut créer le besoin. Là où nos grands-mères utilisaient des copeaux de savon de Marseille, nous
sommes encouragés à utiliser des produits de haute technologie parfumés au vinaigre de menthe ou au
babassu d’Amazonie. Les produits se déclinent en plusieurs parfums et certains, en parfums longue
durée. Les couleurs des produits virent vers le rose, le rouge, le violet : des couleurs jusqu’alors inutilisées
dans ce créneau. Les produits d’entretien deviennent un peu des produits cosmétiques pour la maison et
des produits « gadget » pour le consommateur : l’entretien est fastidieux, il faut donc que cette activité
devienne distrayante.
Les lingettes ont également le vent en poupe. Elles font partie de ce que le secteur appelle les
produits « convenience » (confort, facilité). Nous sommes à l’aire où tout se jette : les lingettes, les
appareils photo... A l’utilisation, les produits jetables sont généralement plus chers et génèrent bien
évidemment beaucoup de déchets.
Dernièrement un nouveau créneau à fait son apparition : celui de la chasse au microbe. Le coup de balai
ne suffit plus, il faut traquer les impuretés et désinfecter, en utilisant souvent plus de quantités de produits
que nécessaire. En effet, c’est le grand retour de la Javel mania : produit de nettoyage avec Javel, avec
désinfectant, avec agent antibactérien, produit de lessive qui purifie le linge. Les exemples ne manquent
pas. Cette manie de la désinfection est absurde et polluante. On ajoute à des produits déjà néfastes des
polluants supplémentaires sans réelle utilité. Les agents tensioactifs des produits nettoyants on déjà une
action antibactérienne suffisante. De plus, Test-Achats a mis en évidence que les nettoyants
« assainissants » ne nettoyaient pas aussi bien que les nettoyants classiques. Il faut donc en utiliser plus,
pour arriver à un résultat satisfaisant.
Lorsque l’on désinfecte une pièce, il suffit de remettre un pied dans la pièce pour qu’elle soit contaminée.
Et bien souvent, il n’est pas nécessaire de pénétrer dans la pièce pour la recontaminer. Les colonies de
bactéries se reforment spontanément à partir des quelques germes restants. Un produit désinfectant doit
détruire 99,999% des germes. En dessous de ce seuil, la recolonisation est si rapide que la désinfection
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ne se justifie pas. Les désinfectants utilisés dans les produits d’entretien désinfectent à 99,9% ou 99,99%
ce qui n’est pas suffisant. De plus les désinfectants sont dilués dans le produit d’entretien.
D’autre part, rares sont les foyers où règnent des germes dangereux ; au contraire, il s’y développe des
équilibres microbiens stables non dangereux. Si on utilise des produits « désinfectants », on détruit ces
équilibres et dans ces foyers que l’on veut exempt de tout microbe, certains germes pathogènes plus
agressifs et dangereux vont se développer au détriment des autres. Il semblerait également que ces
substances désinfectantes s’accumulent dans les graisses et passent dans le lait maternel. La vogue
hygiéniste ressemble quand même beaucoup à un créneau publicitaire et commercial plutôt qu’a une
nécessité sanitaire.
Conjuguer propreté et environnement serait donc une mission impossible ? Pas du tout ! Ce dossier a
pour but de vous guider sur cette voie…
II. A QUOI FAIRE ATTENTION ?
1. La composition
Vous trouvez ici une introduction aux différentes substances que l’on peut retrouver dans la composition
d’un produit. On ne retrouve évidemment pas toutes les substances dans tous les produits… Ci-dessous,
un tableau qui vous indique les composants que l’on peut retrouver dans les différents produits de
nettoyage.
(source : Test-Achats n°458 – octobre 2002)
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Pour avoir plus d’information sur les impacts environnementaux et sanitaires des produits ainsi
que pour vous guider dans vos observations, il est conseillé de vous référer au tableau inclus
dans cette farde de documentation (intitulé « fiche pratique »).
a- Les tensioactifs
Les tensioactifs ou agents de surface sont les composants « lavants » des produits d’entretien et des
lessives. Ils permettent l’enlèvement des salissures grasses. La structure chimique des tensioactifs
explique leurs propriétés particulières. Elle comprend 2 parties : l’une est très soluble dans l’eau (groupe
hydrophile), l’autre est insoluble dans l’eau mais soluble dans les matières grasses (groupe lipophile). Au
cours du lavage, les molécules de tensioactifs se disposent tout autour de la tache de graisse, la partie
lipophile orientée vers la matière grasse et la partie hydrophile vers la solution de lavage.
Progressivement, elles entourent complètement l’amas graisseux et le détachent de la surface à nettoyer.
Les impuretés décollées sont alors mises en suspension stable. Elles acquièrent une charge électrique
superficielle ; la répulsion électrostatique ainsi créée les empêche de s’amasser ou de se redéposer.
L’élimination finale des saletés a lieu au cours du rinçage.
Selon leur nature chimique, on distingue différents types de tensioactifs :
- tensioactif anionique : tensioactif qui, en solution aqueuse, se dissocie en donnant des anions ;
- tensioactif cationique : tensioactif qui, en solution aqueuse, se dissocie en donnant des cations ;
- tensioactif non ionique : tensioactif qui, en solution aqueuse, ne se dissocie pas ;
- tensioactif amphotère (appelé aussi zwitterionique) : tensioactif qui, en solution aqueuse, se dissocie
en donnant soit des anions, soit des cations.
Les tensioactifs les plus utilisés dans les lessives et les produits d’entretien sont les tensioactifs
anioniques et les tensioactifs non ioniques. Les tensioactifs cationiques n’ont pas de pouvoir lavant, ils
sont utilisés pour leurs propriétés adoucissantes dans les lessives (enrobage des fibres textiles) et pour
leurs propriétés désinfectantes. On ne peut pas dire qu’un type de tensioactifs soit plus à conseiller qu’un
autre : leur emploi diffère en fonction du type de produit et de sa fonction. Il est par contre recommandé
de privilégier les tensioactifs naturels d’origine végétale.
Il existe en effet des tensioactifs naturels (le savon) et des tensioactifs synthétiques (d’origine
pétrochimique).
Les tensioactifs naturels
Les plus ancien et le plus connu est le savon. Ils sont fabriqués à partir de matière grasses végétales ou
animales. Les savons sont de bons agents nettoyants. Mais dans les eaux dures riches en ions calcium et
magnésium, le savon se précipite et ne lave plus. Pour pallier ce problème, il doit être dosé en plus
grande quantité. Un rinçage abondant est alors nécessaire pour éliminer les salissures détachées et le
savon calcaire précipité. Ces inconvénients expliquent pourquoi les savons ont été progressivement
abandonnés et remplacés par des détergents synthétiques.
Pourtant, rejeté dans les eaux, le savon est complètement et rapidement biodégradable. En effet, la
biodégradabilité primaire des tensioactifs naturels est de 3 à 5 jours. Les produits de la dégradation sont
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facilement dégradés et non toxiques (acide acétique et acide gras). Ils sont très rapidement transformés
en CO2, en eau, en biomasse et en minéraux.
Les tensioactifs synthétiques
Ils sont, dans la plupart des cas, fabriqués à partir de dérivés du pétrole. Les tensioactifs de synthèse
forment avec le calcium et le magnésium des composés solubles éliminés lors du rinçage.
b- Les autres composants
(source 1 : « Les activités de nettoyage et l’environnement », Véronique Porot, édité par le Réseau Intersyndical de
sensibilisation à l’environnement CSC-FGTB et par Formation Education Culture, 2001)
(source 2 : « Les produits d’entretien » édité par le Réseau Eco-consommation et la DGRNE, 1995)
Les adjuvants ou anticalcaires
Rôle : retiennent le calcaire qui entrave l’efficacité des tensioactifs et qui se redépose sur le linge
Conseillés : zéolite, citrate de sodium, carbonate de sodium
Déconseillés : EDTA, NTA, phosphate, phosphonate, polycarboxylate
Les agents de blanchiment
Rôle : enlèvent les taches, renforcent l’impression de blancheur
Conseillés : enzymes, percarbonate
Déconseillés : azurants optiques, blanchissant chlorés (eau de javel (hypochlorite de sodium), composés
cyanochlorés), perborate de sodium
Les charges et additifs
Rôle : les charges sont des produits dits « de remplissage », n’ayant pas d’action particulière mais qui
favorisent le mélange de la lessive et le dosage
Conseillés : huiles essentielles, eau
Déconseillés : matières de charge telles que sulfates de sodium, additifs tels que parfums, colorants,
aromatisants, conservateurs, plastifiants
Les solvants
Rôle : augmentent la solubilité de certains composés et de certaines salissures dans l’eau, notamment les
graisses
Conseillés : ethanol, acétone
Déconseillés : benzène, éthylène glycol, solvants chlorés, isopropanol, toluène
Les acides
Rôle : dissolvent les dépôts calcaires, le tartre, la rouille
Conseillés : acides organiques tels que acide acétique (vinaigre), acide citrique, acide lactique, acide
oxalique
Déconseillés : acides non organiques tels que acide chlorhydrique, acide phosphorique
Les matières alcalines ou bases
Rôle : augmentent l’activité des savons et de certains détergents, dissolvent les graisses, éliminent les
cires, désinfectent
Conseillés : carbonate de sodium, silicate de soude
Déconseillés : hydroxyde d’ammonium, hydroxyde de sodium (soude caustique)
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2. Les labels et logos
Pour en savoir plus sur chaque label ou logo, référez-vous à la fiche fournie dans cette farde.
Vous pouvez être attentifs à ces logos : ils vous garantissent le respect de critères écologiques.
En matière d’emballage, vous pouvez repérer les sigles (n° 1 et 2) sur les plastiques. En Belgique ce sont
uniquement ces deux types de plastique qui sont collectés et recyclés. Il existe cependant des exceptions,
référez-vous donc toujours aux indications données par Fost Plus.
Attention, vous pouvez retrouver d’autres logos sur les emballages de produits d’entretien. Ils ne vous
garantissent pas que le produit soit respectueux de l’environnement.
3. Les symboles et indications de danger
Xn : nocif, Xi : irritant
T : toxique
C : corrosif
O : comburant
F : inflammable
E : explosif
N : dangereux pour l’environnement
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4. Les phrases R et S
R 5 : Danger d'explosion sous l'action de la chaleur
R 20 : Nocif par inhalation
R 24 : Toxique par contact avec la peau
R 45 : Peut provoquer le cancer
R 50 : Très toxique pour les organismes aquatiques
R 23/24/25 : Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion
S 2 : Conserver hors de portée des enfants
S 15 : Conserver à l'écart de la chaleur
S 21 : Ne pas fumer pendant l'utilisation
S 37 : Porter des gants appropriés
S 46 : En cas d'ingestion, consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette
S 20/21 : Ne pas manger, ne pas boire et ne pas fumer pendant l'utilisation
III. QUE DIT LA LOI ?
(source : Test-Achats n°458 – Octobre 2002)
A la fin des années '50, la pollution engendrée par les détergents est apparue au grand jour. On a réalisé
à cette époque que l'introduction des tensio-actifs industriels, substances révolutionnaires dans la guerre
contre les taches, avait provoqué de graves dommages à l'environnement (mort de poissons, eau trouble,
pollution des eaux). En outre, l'excès de mousse, qui servait à donner l'impression que le détergent lavait
bien, avait donné lieu à la formation de grandes mares d'écume sur les fleuves. Il fut dès lors évident qu'il
fallait intervenir.
Dans les années '70, la Communauté européenne a ainsi fixé des limites à l'utilisation des tensioactifs : il est interdit depuis lors d'utiliser des détergents dont les tensio-actifs ne sont pas
biodégradables au moins à 90 %.
Les phosphates sont quant à eux interdits dans certains pays dans les produits de lessive (mais
toujours autorisés dans les produits pour lave-vaisselle par exemple). C'est le cas en Belgique depuis
le 1er juillet 2002.
Une recommandation européenne, non obligatoire, recommande par ailleurs d'indiquer sur l'étiquette
les concentrations des principaux composants. Et, suite à une autre recommandation européenne,
beaucoup de fabricants européens donnent également sur l'emballage des conseils pour un usage
correct du produit.
La législation européenne telle qu'elle existe actuellement est beaucoup trop laxiste. Un groupe de
travail émanant de la Commission européenne travaille actuellement à une révision de la législation ;
celle-ci deviendrait notamment plus sévère quant à la biodégradabilité des détergents. D'une part,
actuellement, les seules contraintes portent en effet sur la biodégradabilité des tensio-actifs, pas sur
celle des autres composants. À cet égard, notons que lorsque l'indication " biodégradable " figure sur
un détergent, cela ne signifie pas nécessairement que le produit est totalement biodégradable, mais
seulement que les tensio-actifs sont biodégradables à au moins 90 %. D'autre part, les tests effectués
pour mesurer la biodégradabilité donnent des résultats qui sont très loin de la biodégradabilité totale
réelle du produit dans la nature.
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IV. CONSEILS D’ACHAT ET D’UTILISATION
Comment faire pour limiter la pollution de l’environnement ?
1) Diminuer le nombre de produits que l’on utilise
Il existe une multitude de produits destinés à chaque usage : produit pour sol synthétique, produit pour sol
en bois, produits pour sol en pierre, produits pour sol carrelés, nettoyants pour salle de bain, nettoyants
pour cuisine, produits pour vitres, produits pour vitrocéramiques, produits pour... tout cela décliné en
aérosol, pistolet, en plusieurs parfums et avec Javel.
On n’a pas besoin d’un produit spécifique pour toutes les parties de la maison. Un nettoyant tout usage
servira pour tous les types de sol, les vitres, les surfaces planes de la salle de bain et de la cuisine,
parfois même aussi pour la lessive à la main (regardez l’étiquette).
2) Parfois le produit est inutile
Un nettoyage régulier parfois même rien, qu’a l’eau chaude peu suffire. Il ne faut pas laisser les crasses
s’installer, car il faudra alors user de techniques plus agressives pour la chasser.
3) Utiliser des produits concentrés
> Ces produits donnent de bons résultats avec des dosages nettement moindres. Pour une famille de 4
personnes qui fait 228 lessives par an, utiliser une poudre à lessiver concentrée, c’est 23 kg de poudre en
moins.
> Ils sont moins polluants. En effet, comme on les dose en moindre quantité et qu’ils ne sont pas plus
agressifs pour l’environnement, il y a moins de rejets polluants dans les rivières. Moins volumineux, ces
produits nécessitent moins d’emballage.
> Ils sont plus faciles à transporter et à ranger. Normal, puisqu’ils sont plus légers et moins encombrants.
> Ils ne sont pas plus chers que les autres produits.
Comment les reconnaître ?
Si on prend l’exemple des lessives, c’est encore relativement simple :
Les mentions sur l’étiquette sont variées : concentré, micro, compact, ultra, tablettes...
Le volume de l’emballage peut être un indice. Ex : 1,5 kg de poudre.
Pour les nettoyant tout-usage, ça se complique : aucune mention sur l’emballage et divers
conditionnements (500 ml, 750 ml, 1 litre, 1,5 litre et plus). Ex : Froggy en 1,5 litre et en 500 ml. Ils sont
tous les deux concentrés et génèrent le même poids d’emballage sur une année mais le grand
conditionnement est moins cher.
Pour savoir si un produit est concentré, il faut repérer la dose à diluer dans 5 litres d’eau : elle ne doit pas
dépasser 35 ml (ou un bouchon).
Les pistolets ne sont presque jamais des produits concentrés, au contraire ce sont souvent des produits
préalablement dilués mais vendu plus chers. Ex : Mr Propre. Le produit dilué en spray génère 160 fois
plus d’emballage et coûte 130 fois plus cher que son homologue à diluer. Truc : acheter du nettoyant
concentré à diluer et faire soi-même son mélange dans un flacon pistolet acheté vide.
L’utilisation des produits concentrés est très importante. Il faut veiller à les doser correctement pour ne
pas réduire à néant le bénéfice environnemental de ces produits. Ex : Muscle concentré présenté dans un
flacon pistolet. Le conditionnement en pistolet n’invite pas à la dilution. Donc on utilise la même quantité
de produit qu’il soit concentré ou non.
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L’utilisation de produits concentrés constitue un premier pas sur la voie de la consommation plus
respectueuse de l’environnement. L’utilisation de tels produits n’engendrent pas une révolution dans les
habitudes de consommation.
4) Chercher des compositions plus respectueuses de l’environnement
On peut choisir d’acheter des produits plus respectueux de l’environnement.
Il faut se référer à l’étiquette. Les informations y sont souvent lacunaires mais on peut y déceler des
indications intéressantes. Sur l’étiquette, il a peu de mentions qui sont réglementées et obligatoires
(dénomination du produit, coordonnées du responsable de la mise sur le marché, indication du poids). Les
indications de composition et de dosage y sont présentes en vertu d’une recommandation européenne.
Cela veut dire que cela n’a aucune valeur contraignante mais que si le producteur désire indiquer la
composition, il est conseillé qu’il le fasse sous forme de fourchette et qu’il indique la présence de certains
ingrédients s’ils dépassent une certaine concentration. Donc tous les ingrédients ne sont pas repris et le
système de fourchette reste très approximatif.
En général, les produits plus respectueux de l’environnement donnent plus d’informations sur leur
composition et signalent l’origine des ingrédients.
5) Utiliser avec parcimonie
Choisir un produit dont la composition est étudiée de manière à réduire l’impact sur l’environnement c’est
bien, encore faut-il l’utiliser correctement. Le maître mot est ici : économie, parcimonie. Ca ne sert à rien
de mettre plus de produit que nécessaire, ce ne sera pas plus efficace. Au contraire, cela provoquera des
incrustations malodorantes dans le linge, abîmera les fibres textiles, laissera des traces collantes par terre
ou des traces toxiques sur la vaisselle.
6) Éliminer correctement les emballages
Pensons ici à l’emballage : il a également un impact sur l’environnement (lors de sa fabrication et de son
élimination). Il faut privilégier les recharges, les emballages monomatière (tout carton, tout papier ou tout
plastique) et remettre les flacons et les bouteilles aux collectes sélectives en vue du recyclage. En
Belgique, en règle générale, on peut mettre dans les sacs PMC ou au parc à conteneurs les plastiques
des catégories 1 et 2 (le sigle est situé sous l’emballage). Il y a cependant des exceptions, référez-vous
donc toujours aux indications de Fost Plus.
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