Observatoire montagne Haute-Alsace Synthèse saison 2012 13

Observatoire de la politique montagne de Haute-Alsace - Analyse saison 2012 / 2013
Cette analyse de l’activité des domaines skiables de la Haute-Alsace s’inscrit dans la suite des bilans réalisés
depuis la saison 2003/04.
Pour la cinquième saison consécutive, une certaine stabilité de l’activité se confirme
Le bilan ski alpin est satisfaisant : 269 000 journées skieurs, 3.5 millions d’Euros de chiffre d’affaires.
La
fréquentation reste toutefois inférieure à la saison 2005/06.
Pour
le ski nordique, la fréquentation s’est tassée sur les quatre dernières saisons, elle reste bien
inférieure de plus de 30% aux saisons 2005/06 et 2008/09.
Des conditions d’enneigement satisfaisantes avec une période peu favorable lors des vacances de Noël.
Deux sites ont une activité estivale : le Markstein et le Lac Blanc. Le Lac Blanc dispose d’un bike-park
(Vtt) dont le volume d’activité le situe dans les tous premiers sites français pour cette activité.
Evolution du chiffre d’Affaires et de la fréquentation de 2003/04 à 2012/13
Ski alpin
Ski nordique
La part de marché en fréquentation par rapport au Massif des Vosges est de 24.4% pour le ski alpin, 58
% pour le nordique. Si la place de la Haute-Alsace est modeste par rapport à l’activité des Massifs
Français, elle est stable (de 0.4% en fréquentation) dans un marché du ski où la concurrence est très
vive.
Evolution de la fréquentation ski alpin de la Haute-Alsace et du Massif des Vosges
L’offre de la Haute-Alsace se caractérise par 11 stations de ski alpin et 6 sites de ski nordique.
L’essentiel de l’activité économique (93% de la fréquentation ski alpin) est assurée par les quatre stations mixtes
(alpin-nordique) classées d’intérêt départemental (SID).
Elles disposent d’une offre technique performante. La variabilité de la fréquentation selon les saisons (et
donc du chiffre d’affaires) reste une faiblesse pour l’économie de ces sites, même si cette variabilité s’est
réduite de manière significative ces 5 dernières saisons.
Les sept stations d’intérêt local (SIL) pèsent plus faiblement dans l’activité ski du département (7% en
fréquentation). Elles ont un rôle d’animation locale du fait de leurs offres limitées et leurs fonctionnements
aléatoires.
Sur
les 6 sites nordiques du département, deux sont aujourd’hui en accès libre. Leur fréquentation
représente 16% de celle des domaines alpins. Les activités nordiques constituent un élément fort de
l’offre touristique hivernale du département.
La clientèle de proximité constitue le socle commercial de l’activité des domaines skiables
La part de clientèle de proximité est très importante (environ 90%), celle de la clientèle de séjour est estimée à
environ 10%.
La clientèle ski alpin : pratique et typologie
Pratique du ski alpin (part en fréquentation)
Typologie de clientèle ski alpin (part en fréquentation)
La clientèle nordique est constituée d’individuels (67% de la fréquentation) et de scolaires (33%). La
pratique est essentiellement à la journée (77% de la fréquentation).
La fréquentation scolaire est à un très bas niveau (2641 élèves pour cette saison). Cette clientèle pourrait
constituer un enjeu prioritaire pour les années à venir.
Il n’y a pas à attendre d’évolution de la fréquentation de la clientèle touristique. Par contre la mobilisation de la
clientèle résidente représente un enjeu économique pour les domaines skiables.
La fréquentation et les clientèles des domaines skiables
Les sites d’intérêt départemental (SID)
L’amplitude d’ouverture moyenne est de 103 jours pour cette saison, ce qui a permis de couvrir les différentes
périodes commerciales du calendrier scolaire 2012/13.
Evolution de la fréquentation et des parts de marché
Evolution de la fréquentation (JsK)
Evolution des parts de marché en fréquentation
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Les facteurs conjoncturels évoluent chaque année : calendrier des vacances scolaires, météo et enneigement,
niveau de fréquentation des hébergements et de la clientèle de proximité. Leur impact est très important sur la
fréquentation des domaines skiables par la clientèle.
Analyse de la part du chiffre d’affaires par périodes commerciales pour les stations SID
Périodes 2012/13
Périodes de vacances
vacances de Noël
22 au 28 décembre
29 décembre au 4 janvier
vacances de Février
16 au 22 février
23 février au 1er mars
2 au 8 mars
9 au 16 mars
Périodes hors vacances
% du CA
50,9%
% du CA en 2012/13
50,9%
% du CA en 2011/12
68%
Evolution
-17,5%
2,8%
4,0%
6,8%
20%
-13,4%
14,4%
18,5%
7,4%
3,7%
49,1%
33,0%
11,1%
49,1%
9%
31%
-4,9%
9%
32%
17,5%
En bleu : périodes de vacances de l’académie de Strasbourg
Les conditions climatiques ont été défavorables lors des vacances de Noël. Par rapport à la saison 2011/12, on
constate des différences importantes : part des vacances de Noël, part des vacances scolaires et hors vacances.
Les Sites nordiques
Cette analyse concerne les sites payant (les sites en libre accès ne sont pas pris en compte) le nombre moyen de
jours d’ouverture est de 96.
Evolution de la fréquentation (en JsK) des sites nordiques
La fréquentation des clientèles scolaires (ski alpin et ski nordique)
Le ski scolaire est une étape importante pour l’apprentissage du ski par les jeunes générations. La part ski alpin
représenterait environ 10% de l’activité scolaire (Données Inspection Académique pour la saison 2012/13).
Evolution du nombre d’élèves fréquentant les sorties scolaires (Inspection académique)
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Une activité économique soutenue par une politique d’investissement importante
Basée sur
la structure solide de quatre Syndicats Mixtes, le dynamisme de la politique d’investissements
menée par le Conseil Général (44 millions d’Euros sur 10 ans) a permis une amélioration significative du
niveau d’attractivité des sites. Les investissements en neige de culture ont réduit l’exposition des
domaines skiables à l’aléa climatique. Répartition des investissements :
Type d'investissement
Montant des travaux
divers
14 264 129 €
6 310 548 €
3 544 448 €
539 120 €
5 978 915 €
4 873 088 €
179 772 €
2 957 117 €
2 861 348 €
394 124 €
2 128 077 €
TOTAL
44 030 686 €
remontées mécaniques
ski alpin
neige de culture
ski de fond
bâtiments d'accueil
routes et parkings
signalétique
études et MO
loisirs été
acquisitions foncières
Investissement
Remontées mécaniques
Engins, pistes, divers
Neige et retenues
Montant
part en %
59%
26%
15%
2,5 Millions / an
Le
parc des remontées mécaniques est constitué de 51 remontées mécanique, essentiellement de
téléskis. Il offre un moment de puissance total de 4 907 km skieurs/heure. Le moment de puissance
permet de qualifier la « puissance » des installations, c'est-à-dire le nombre de personnes qu’elles
peuvent monter de 1000 mètres en 1 heure.
Parc RM des stations de Haute Alsace
Pistes et équipement en neige de culture (stations SID)
Equipement
en neige de culture : c’est un investissement indispensable qui permet de sécuriser
l’amplitude d’ouverture des domaines skiables. Le taux de couverture des pistes en neige de culture est
de 44% (mesure avec le linéaire de pistes - stations SID).
La moyenne française est de 21% (DSF 2009/10). Cette mesure est effectuée avec la surface des pistes.
Retombées économiques et emploi
Les retombées économiques sont évaluées à plus de 15 Millions d’Euros de consommation par saison et
la fixation d’emploi (plus de 100 emplois directs) participent à l’économie des territoires de montagne du
département.
La caractéristique principale de l’emploi est la part importante représentée par le personnel saisonnier
par rapport au personnel permanent (environ 80%)
Des
emplois qualifiés : les métiers des domaines skiables sont nombreux et correspondent à des
qualifications et savoir-faire spécifiques : hôte de caisse, agent d’exploitation, conducteur de remontée
mécanique, électricien, mécanicien, pisteur secouriste, conducteur d’engins de damage, nivoculteur, chef
d’exploitation …
Fixer la vie sur les territoires de montagne : transport, hébergement, restauration, services, loisirs ... les
prestations offertes en station sont source d’emplois pour tout le territoire (données non évaluées)
Les Ecoles de Ski participent à cette économie par leur forte implication dans l’activité des stations. Leur
volume d’activité est en progression régulière.
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