Élections législatives au Maroc du 25 novembre 2011
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Élections législatives au Maroc du 25 novembre 2011
Élections législatives au Maroc du 25 novembre 2011 -Réactions nationales- Leaders des partis politiques Le SG de l'Union Constitutionnelle : les législatives constituent l'occasion d'un saut qualitatif vers la démocratie citoyenne Le Secrétaire Général de l'Union Constitutionnelle, M. Mohamed Abied a indiqué que les prochaines élections législatives offrent l'occasion à tous les marocains de contribuer au saut qualitatif vers une véritable démocratie citoyenne. Dans un entretien à la presse, M. Mohamed Abied a souligné que pour atteindre cet objectif, l'UC ambitionne de redonner confiance aux compétences, de sortir les jeunes de la marginalisation et de donner aux femmes un rôle plus important dans la gestion de la chose publique. En effet, il a précisé qu’il est impératif de mobiliser les jeunes et les femmes afin de s'investir totalement dans la participation à la prise de décision, de revaloriser la vraie citoyenneté et de réhabiliter, par conséquent, l'action politique et de s'engager avec résolution sur la voie du changement pour l'édification d'une société moderne fondée sur la liberté et la dignité dans leurs portées politique, économique et sociale. La SG du Parti Société Démocratique : le changement escompté est tributaire de la participation massive aux élections du 25 novembre La Secrétaire Général du PSD, Zhor Chekkafi du Parti de la Société Démocratique (PSD) parie sur la participation massive, aux élections législatives du 25 novembre, du citoyen marocain pour créer la surprise et le changement escompté. Dans un entretien accordé à la presse, à l'occasion des prochaines échéances électorales, Mme. Chekkafi a appelé les citoyens à être responsables et voter pour les plus méritants à travers une participation massive au scrutin pour mettre fin à la corruption, soulignant que ce phénomène ne saurait être juguler avec l'abstention et le repli. La Secrétaire Générale du PSD a mis l'accent sur la nécessité de redonner confiance aux citoyens dans l'action politique, estimant que l'abstention rend service à certains partis qui œuvrent à la consolidation de ce fléau pour poursuivre leur domination de l'échiquier politique. Le SG du Parti travailliste: Les élections du 25 novembre, une étape importante dans la mise en place d'une démocratie institutionnelle institutionnelle et participative Le Secrétaire Général du Parti travailliste (PT), M. Abdelkrim Benatiq a affirmé que les élections législatives du 25 novembre constituent un prélude important pour la mise en place d'un édifice démocratique institutionnel, fondé sur l'implication active des élites politiques et des acteurs associatifs. 1 Dans une déclaration à la presse, à l'occasion des prochaines législatives M. Benatiq a souligné que l'édification d'une démocratie institutionnelle et participative puise son essence dans le Discours Royal du 9 mars, qui a jeté les bases d'une nouvelle approche en termes de prise de décision et de mise en place de mécanismes basés sur l'implication des élites politiques et du tissu associatif. Il a estimé que l'enjeu majeur de ces échéances consiste en l'adhésion des acteurs politiques à la mise en Œuvre optimale des dispositions de la nouvelle Constitution plébiscitée, en juillet dernier, par le peuple marocain. Le SG du Parti de l'Action : les élections du 25 novembre doivent se tenir dans un climat de liberté, d'honnêteté et de transparence (SG du PA) Les élections législatives du 25 novembre doivent se tenir dans un climat de liberté, d'honnêteté et de transparence, a insisté le Secrétaire Général de Parti de l'Action (PA), Mohamed Idrissi, soulignant que l'importance de la réconciliation entre l'électorat et les urnes, demeure un enjeu majeur de ce scrutin. M. Idrissi a indiqué dans un entretien à la presse que les conditions de cette réconciliation peuvent être réunies si chaque partie concernée assume sa responsabilité, ajoutant que la nouvelle constitution insiste sur le rôle des partis dans l'encadrement et la formation politique des citoyens, tout en accordant une mission fondamentale à la société civile dans ce cadre. Jusqu'à présent, toutes les conditions sont réunies pour le bon déroulement du scrutin, s'est félicité le SG du PA, mettant en exergue la volonté réelle qu'affichent les différents acteurs pour une meilleure concrétisation des dispositions de la nouvelle constitution. Le Maroc a aussi l'obligation d'aller de l'avant dans la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution Lors d'une rencontre tenue avec de hauts cadres, des chefs d'entreprises et autres universitaires, sur le thème ''les grands défis de la législature 2011-2016'' M. Mezouar a affirmé que la conjoncture internationale et les défis internes imposent une démarche sérieuse et des compétences à même de proposer des solutions qui permettront au Maroc d'avancer dans la sérénité et la stabilité. M. Mezouar a souligné que le Maroc a aussi l'obligation d'aller de l'avant dans la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution dans la cohérence. Il a ajouté que pour gagner ces paris économiques et politiques, il est impératif de mettre en place un gouvernement fort issu d'une majorité forte, claire et solide, ayant une parfaite connaissance des enjeux actuels et capable d'y apporter des réponses pratiques et pragmatiques. Le Président du parti des Forces Citoyennes : le 25 novembre est une étape décisive dans le processus démocratique du Maroc Le Président du parti des Forces Citoyennes, Abderrahim Lahjouji a souligné que le 25 novembre 2011 est une journée historique et une étape décisive dans le processus démocratique du Maroc. 2 Dans une déclaration à la presse, M. Lahjouji a déclaré que ces élections législatives opèrent un profond changement et augurent d'une nouvelle étape qui se caractérise par de nouveaux mécanismes législatifs à même de permettre au Parlement de retrouver toute sa place et de jouer pleinement son rôle dans le but de façonner les contours du Maroc de demain. Le SG du Parti du progrès et du socialisme : les législatives du 25 novembre, une étape importante dans la vie politique nationale Le Secrétaire Général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), M. Mohamed Nabil Benabdallah a affirmé que les élections législatives qui se déroulent le 25 novembre au Maroc constituent une étape importante dans la vie politique nationale car elles sont les premières échéances organisées après l'adoption de la nouvelle Constitution. A travers ces élections, le PPS espère une réconciliation de la société marocaine avec la chose politique et avec les partis politiques, ainsi qu'une plus forte crédibilité des institutions. Le SG du Mouvement populaire : le scrutin du 25 novembre, une "première étape" dans l'application de la nouvelle Constitution Le Secrétaire Général du Mouvement populaire (MP), M'hand Laenser a déclaré que le scrutin du 25 novembre représente une "première étape" dans l'application de la nouvelle Constitution permettant au Maroc de se hisser au rang des pays développés. M. Laenser a jugé que ces législatives représentent un "signal très fort" de la volonté de changement initié sous le règne de SM le Roi Mohammed VI. Le SG du Congrès National Ittihadi : les élections législatives sont "une phase transitoire vers une véritable démocratie" (SG du CNI) Le Secrétaire Général du Congrès National Ittihadi, M. Abdeslam Alaziz (CNI) a affirmé que les élections législatives du 25 novembre constituent "une phase transitoire vers une véritable démocratie où le citoyen a son mot à dire. Le CNI espère que "ces élections débouchent sur un réel changement aussi bien au niveau politique, social qu'économique. Il a aussi souhaité que ce scrutin soit " l'occasion pour le citoyen de sanctionner les politiques menées depuis des années". M. Benkirane émet le souhait de voir le scrutin législatif annoncer une nouvelle ère démocratique Le Secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), M. Abdelilah Benkirane, a émis le souhait de voir les élections législatives, tenues vendredi, annoncer le début d'une nouvelle ère démocratique dans le Royaume. Dans une déclaration à la presse, M. Benkirane a souligné que le vote doit favoriser la démocratie, qui demeure la voie la mieux indiquée pour sortir de la crise et bannir les pratiques passées. 3 Le SG du Parti Démocrate National (PDN) : le scrutin du 25 novembre, un chance "historique" pour la défense de l'intérêt général Le Secrétaire Général du Parti Démocrate National (PDN) M. Berrechid, Abdellah Kadiri a affirmé que le scrutin législatif du 25 novembre 2011 est une chance "historique" permettant aux citoyens d'élire des femmes et des hommes capables de servir l'intérêt général du pays. Dans une déclaration à la presse, M. Kadiri a relevé que l'opération de vote se déroule à Berrechid dans la sérénité et la transparence, considérant que le résultat de ce scrutin sera positif pour les institutions du pays et renforcera la place du Parlement, appelé à répondre aux attentes des citoyens. Politiciens : le taux de participation, une plateforme appropriée pour la réconciliation des Marocains avec la politique Le taux de participation annoncé par le ministère de l'Intérieur à la fermeture des bureaux de vote constitue une plateforme appropriée pour la réconciliation des Marocains avec la politique, selon nombre de leaders politiques. Dans des déclarations à la presse, ces leaders politiques ont souligné toutefois que ce taux reste en-deçà des attentes des acteurs politiques qui aspiraient à une participation plus importante surtout que ce scrutin se déroule dans le sillage de la nouvelle constitution. Pour le SG du PPS, M. Nabil Benabdellah, le taux de participation enregistré est une avancée dans une situation difficile marquée à l'échelle régionale par le retour des manifestations et des protestations dans certains pays arabes, par l'expression au niveau national d'un dépit de la part de certaines franges de la population et par un appel au boycott clair exprimé librement dans la rue et dans différents médias par certaines structures politiques. De son côté, M. Moncef Belkhayat, membre du bureau exécutif du RNI, a affirmé que l'évaluation préliminaire du taux de participation est un signe positif quant au processus démocratique au Maroc, ajoutant que ce taux dépasse de huit points celui enregistré lors des précédentes législatives. Pour M. Mustapha Khalfi, membre du Secrétariat Général du PJD, le taux de participation enregistré était attendu pour plusieurs considérations, surtout que la campagne électorale a été "terne" et n'a pas suscité de débats profonds sur les programmes proposés par les partis politiques. Pour sa part, M. Lahbib Belkouch, membre du bureau national du PAM, a indiqué que le score de 45 pc est un signe encourageant et très positif de la part du citoyen marocain qui a évalué à sa juste valeur l'importance des réformes constitutionnelles réalisées et la valeur de son vote dans la conduite des équipes qui vont diriger le pays au niveau de l'Exécutif. De son côté, Mme. Aicha Lakhmass, membre du bureau politique de l'USFP, a dit que la classe politique souhaitait une participation massive surtout que la constitution de juillet 2011 a été adoptée avec un large score. 4 Les partis du G8 se félicitent du taux de participation aux législatives Les partis de la Coalition pour la démocratie (G8) se sont félicités du taux de participation aux législatives (45 pc), annoncé le 25 novembre par le Ministre de l'Intérieur. La Coalition pour la démocratie (G8) a salué le climat positif qui a marqué la campagne électorale et l'opération de vote. Porte- parole du gouvernement M. Khaled Naciri : les législatives du 25 novembre, une opération de transition à forte charge historique M. Khaled Naciri, membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a indiqué que l'acte de voter lors des élections législatives du 25 novembre revêt une grande portée politique, car il représente une opération de transition à forte charge historique aussi bien pour le pays que pour les citoyens. Il a souligné qu’il s'agit de la mise en Œuvre des dispositions d'une Constitution audacieuse, marquant une évolution de gros calibre qui requiert un nouveau sang, de nouvelles institutions et de nouvelles pratiques. M. Naciri s'est dit convaincu que le citoyen marocain est parfaitement conscient qu'en votant, il exerce un droit politique et démocratique inaliénable qui lui permet d'être maitre de son destin. Ancien Président de la CNDH M. Herzenni souligne à Washington le rôle de la "légitimité séculaire" de la Monarchie dans la stabilité du Maroc M. Ahmed Herzenni, ancien Président du Conseil consultatif des Droits de l'Homme et membre de la Commission consultative de révision de la Constitution, a souligné, le 21 novembre, à Washington, le rôle central de la "légitimité séculaire" de la Monarchie marocaine dans la stabilité du Royaume. Intervenant dans le cadre d'une table ronde abritée par la Brookings Institution, un think tank de la capitale fédérale américaine, M. Herzenni a expliqué que la Monarchie marocaine, qui compte parmi les plus anciennes au monde, est restée, à travers les âges, le garant de l'unité de la nation. Il a rappelé, dans ce contexte, l'ancrage profond de la monarchie dans la culture marocaine, lequel ancrage lui confère une "grande légitimité" et la place en tant que socle de stabilité politique et du succès des réformes politiques lancées dans le Royaume. Par ailleurs, évoquant les élections législatives du 25 novembre et le paysage politique dans le Royaume, M. Herzenni a relevé la nécessité pour les partis politiques marocains de procéder à une mise à niveau rapide incluant notamment la modernisation de leurs structures, le renouvellement de leurs élites et une meilleure stratégie de communication afin de mieux répondre aux attentes et aux aspirations des citoyens. 5 M. Ahmed Herzenni : les élections du 25 novembre marquent le "commencement de la nouvelle ère M. Ahmed Herzenni, membre de la Commission consultative de révision de la Constitution a affirmé, le 21 novembre, à New York que les prochaines élections législatives au Maroc ne doivent pas être appréhendées comme une fin mais le "commencement de la nouvelle ère" et un "test" pour les formations politiques et leur capacité à assimiler rapidement les réformes contenues dans la nouvelle constitution. Lors d'une table-ronde initiée par le "Council on Foreign Relations" (CFR), think tank basé à New York, ayant pour but d'analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale, M. Herzenni a souligné que la nouvelle constitution adoptée massivement par les Marocains a posé les bases d'un système démocratique. "Tout le monde s'interroge sur le taux de participation, le considérant comme un test pour les réformes engagées", a expliqué Herzenni, mais la constitution a posé le cadre d'un système démocratique qui maintenant doit être "mis en œuvre sur le terrain" et c'est là qu'intervient, selon lui, le rôle des partis politiques qui doivent accompagner les profonds changements voulus par les Marocains et illustrés dans la méthodologie démocratique, inclusive et transparente avec laquelle la loi fondamentale a été élaborée. Pour M. Herzenni, les partis politiques doivent faire leur mue "pour s'adapter aux nouvelles exigences des réformes", estimant que celles-ci doivent d'abord se faire de l'intérieur ce qui "nécessite un certain temps". Cependant, a-t-il fait observer, certains signes sont encourageants quand à la participation des citoyens à ce scrutin. Il en veut pour preuve les inscriptions sur les listes électorales qui ont connu une augmentation par rapport aux élections de 2007, atteignant jusqu'à 80 pc du potentiel des votants. Un autre point qui pourrait militer en faveur de la participation est la présentation d'une nouvelle classe d'élus, pour la plupart plus jeunes qui pourraient être un facteur attractif pour un électorat, en majorité âgé de moins de 25 ans. Le Secrétaire Général du CNDH Mohamed Sebbar : le scrutin du 25 novembre sous la loupe de 3.497 observateurs nationaux et 331 internationaux Le Secrétaire Général du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, a indiqué, le 24 novembre, à Rabat, que 3.828 observateurs veilleront au suivi des élections législatives du 25 novembre, dont 3.497 nationaux et 331 étrangers. Lors d'une rencontre avec les représentants des partis politiques, M. Sebbar a rappelé que le Conseil avait déjà entamé une expérience d'observations lors des précédentes élections communales sans cadre juridique alors que lors du présent scrutin, le CNDH organisera l'opération d'observation en se basant sur la loi 30.11 déterminant les conditions et la manière d'observation indépendante et neutre des élections. A cette occasion, M. Sebbar qui préside la commission spéciale chargée de l'accréditation des observateurs des élections, a présenté la méthodologie du CNDH en matière d'observation. 6 A cet égard, il a souligné que l'on vit un printemps marocain sous l'ère de la nouvelle constitution, ajoutant que de ce fait, les prochaines élections seront "sous la loupe". Outre la supervision de l'opération d'observation des élections, le CNDH a mobilisé plus de 200 observateurs pour couvrir les 16 régions du Royaume avec une moyenne de 15 observateurs dans chaque région. Ces observateurs ont bénéficié de sessions de formation en la matière en vue d'acquérir des principes et techniques d'observations, de connaître les expériences internationales dans ce domaine et d'avoir une idée sur le cadre législatif régissant les élections législatives au Maroc. M. Driss El Yazami : les législatives se sont déroulées dans un climat "sain et transparent" Le Président du Conseil National des Doits de l'Homme, M. Driss El Yazami, citant les observateurs internationaux a indiqué que les élections législatives du 25 novembre se sont déroulées dans un climat "sain et transparent". Dans une déclaration à la pesse, M. Driss El Yazami a affirmé que les premières estimations des observateurs internationaux font état d'un climat sain et transparent ayant marqué l'échéance électorale. En effet, il a fait savoir que selon ces estimations, "certains problèmes et dérapages" ont émaillé l'opération électorale sans pour autant en affecter la crédibilité. Se basant sur une étude préliminaire sur la campagne électorale et les meetings partisans dans les lieux publics, le conseil a enregistré "quelques problèmes" liés notamment au recours à la violence verbale, "parfois attentatoire à la dignité des personnes". Tout en relevant "la pleine neutralité" de l'administration centrale et territoriale en général, le président du CNDH a indiqué que le taux de participation aux législatives, situé autour de 45 pc, a "brisé le mur de pessimisme qui régnait chez certains milieux". Les Marocains, a-t-il estimé, ont vécu un "moment historique" aux significations profondes dans le processus politique national. Il a souligné que le climat dans lequel se sont déroulées les élections "nous a permis de rétablir la confiance en nous-mêmes en tant qu'Etat, qu'acteurs politiques, que société civile et qu'institutions nationales". Près de 4.000 observateurs nationaux et étrangers ont été accrédités pour superviser le scrutin législatif du 25 novembre, le premier à se tenir depuis l'adoption de la nouvelle Constitution. 7