Terrorisme : Le fondateur du GSPC désavoue Al Qaïda au

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Terrorisme : Le fondateur du GSPC désavoue Al Qaïda au
Terrorisme : Le fondateur du GSPC désavoue Al Qaïda au Maghreb (Reuters, 174/7)
(Monday, 23 April 2007) - Contributed by Webmaster - Last Updated ()
Le fondateur du GSPC désavoue Al Qaïda au MaghrebReuters via Le Monde (France), 174/7Par Lamine ChikhiALGER
- Hassan Hattab, fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) désavoue dans une lettre
publiée par un journal algérien le virage ultra-radical pris ces derniers mois par ce mouvement sous l'appellation "Al
Qaïda au Maghreb islamique" (AQMI).
AQMI a revendiqué le triple attentat suicide qui a fait 33 morts et 222 blessés mercredi à Alger, ramenant les Algériens
aux heures sombres de l'insurrection islamiste déclenchée en 1992 par le refus de l'armée d'accepter la victoire
électorale à la régulière promise au Front islamique du salut (Fis).
L'ex-GSPC, qui a fait allégeance fin 2006 à Al Qaïda avant d'être adoubé cette année par son numéro deux Aymane
Zaouahri, cherche à transformer l'Algérie, qui commençait à panser ses plaies, en un "nouvel Irak", juge Hattab, dans
une lettre au président Abdelaziz Bouteflika publiée lundi par le journal Echorouk.
Hattab, qui reste influent dans les maquis islamistes, même si l'ex-GSPC est aujourd'hui conduit par Abdelmalek
Droudkel, dénonce AQMI comme un "groupuscule qui cherche à transformer l'Algérie en un second Irak". Il "exhorte ses
militants à abandonner le combat et à se joindre à la réconciliation" initiée par Bouteflika.
ROUVRIR LE DOSSIER DE LA RECONCILIATION?
"Je suis en mesure de frapper fort ceux qui cherchent à ramener l'Algérie à son douloureux passé", les menace-t-il sans
autre précision, en invitant le chef de l'Etat, de son côté, à "rouvrir le dossier de la réconciliation nationale et à en prorog
la date-limite".
Connu aussi sous le nom de guerre d'"Abou Hamza", Hattab fait allusion à l'amnistie offerte entre février et août 2006
aux anciens rebelles islamistes qui rendraient les armes dans le cadre d'une vaste réconciliation nationale visant à mettre
fin à 15 ans d'insurrection islamiste.
Plus de 2.000 détenus islamistes ont été libérés de prison et des dizaines de combattants se sont rendus dans le cadre
de cette initiative, que Droudkel, alias "Abou Moussa Abdoul Wadoud", a rejeté alors que Hattab serait parvenu selon la
rumeur à une sorte d'arrangement avec le pouvoir sans que ce soit confirmé.
Les observateurs ont relevé qu'il s'était prononcé en faveur de l'offre d'amnistie de Bouteflika dans une interview
accordée l'an dernier au quotidien arabophone international Ach Chark al Assouat.
Hattab avait fondé le GSPC en 1998 en faisant scission des Groupes islamiques armés (GIA) pour se désolidariser des
massacres de civils qu'ils commettaient et concentrer ses attaques sur des cibles policières et militaires.
L'émergence des GIA avait marqué une radicalisation de l'insurrection lancée début 1992 par le Fis lorsqu'il a été priv
de sa victoire électorale et interdit. Le mouvement reste illégal aujourd'hui, mais ses dirigeants se sont résignés Ã
abandonner la lutte armée.
MADANI DENONCE, BOUTEFLIKA SILENCIEUX
Ses deux fondateurs, Abassi Madani et Ali Belhadj, qui ont purgé des années de prison, ont dénoncé les attentats d'Al
Qaïda au Maghreb, de même que d'autres anciens dirigeants du Fis en exil, comme Rabah Kébir et Anouar Haddam.
"Al Qaïda a fait une grosse erreur en recourant à la violence dans un pays qui a un besoin désespéré de solution
politique", a déclaré Madani de son exil qatari au journal algérien El Khabar. "Nous ne pouvons rester silencieux."
Belhadj a dénoncé "des actes inadmissibles qui ont pris pour cibles des innocents". "On ne peut servir le peuple en tuant
des Algériens innocents", a lui aussi estimé Haddam de son exil américain.
Pour Rabah Kebir, ancien porte-parole de la direction du Fis en exil, qui vit en Allemagne, "ces actes sont criminels et
injustifiés parce qu'ils visaient le peuple algérien et ses institutions".
La principale cible des attentats de mercredi était le Palais du peuple, siège du gouvernement algérien, en plein coeur
de la capitale, où l'on a dénombré la plupart des victimes.
Quant au président Abdelaziz Bouteflika, dont l'excès de clémence envers les anciens islamistes armés aurait renforcé
le terrorisme aux yeux de nombre d'Algériens, il ne s'est pas encore exprimé publiquement sur les attentats de mercredi
Alger.
En visite en Algérie, le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo D'Alema a déclaré après une rencontre avec
son homologue algérien Mohamed Bedjaoui: "Les attentats (d'Alger) montrent que le terrorisme fondamentaliste n'est
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pas seulement l'ennemi de l'Occident, c'est l'ennemi du progrès et de la démocratie dans le monde arabe. Nous
sommes tous en danger.
"La difficulté est d'isoler et de combattre ces groupes terroristes afin d'éviter qu'une maladie qui semblait éradiquée en
Algérie ne revienne sous la forme d'une dangereuse menace."
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