— 409 — N A V R E U R E
Transcription
— 409 — N A V R E U R E
— 409 — NAVREURE Navre. Blessure. — Cet œil, qui tant de sa vue chargea sus les plus huppés, et les ruoit à grands me darde, Fit l'autre jour une navre nouvelle monceaulx blessez, navrez et meurtriz. R A B E Non en m o n cœur, mais bien au cœur de celle Qui LAIS, I, 35. — Or estoit Agraies navré en la gorge, tant souvent à m e guetter s'azarde. B U G N Y O N , et par sa playe perdoit tant de sang que toutes ses Erotasmes, sonn. 42. armes en estoient tainctes. Amadis, I, 43. — La Navrer. Blesser. — Et si asprement frapperay biche navrée à mort cuide, en changeant de lieu, Sur vous que jusqu'à la racine D e voz membres changer le mal qu'elle porte avecq soy. M . D E vous navreray. G R I N G O R E , Prince des Sotz, MoN A V A R R E , Heptam., 16. — Pavant toute la camralité (I, 259). — Dictys de Greste met que Paris pagne D'hommes navrez et tuez. R O N S A R D , Odes, fut navré en la cuisse du dard de Menelaus. L E - 1,6. — Les cerfz et bisches navrez profondement MAIRE, Illustr., II, 17. — Pandarus... tira occul-par traietz de dards, flèches ou guarrotz. R A B E tement une sajette au roy Menelaus, et le navra LAIS, IV, 62. —• L a terre est toute jonchée D e en la cuisse. II, 18. — Alors qu'il fut ainsi navré à corps navrez et sanglants. B E L L E A U , Petites Inv., mort D'un coup d'estoc. M A R O T , Rondeaux, 14. — Chant de triomphe (I, 100). — H z ne le peurent Les Gascons deslacherent très bien leur traict, neantmoins sauver d'estre bien blecé, mais bien et navrèrent plusieurs Espaignolz. L O Y A L S E R V I - l'emportèrent ilz navré de plusieurs coups de jaTEUR, ch. 54. — Navre m o n corps de ta mortelle veline et d'espée. A M Y O T , Agésilas, 18. — Là vous lance. M. D ' A M B O I S E , Complainctes, 2 v°. — Et n'eussiez rien veu qu'un meurtre de gensdarmes fut du premier messire Jehan de Carouge navré Qui, durement navrez, trebuschoyent plus espois en la cuisse. Nie. D E T R O Y E S , 11. — ' A grandz Que ne font en hyver les fueillages aux bois. G A R coups d'espée il luy rompit son harnois, le naNIER, Porcie, 1531. — Les corps navrés de mains vrant en plusieurs lieux du corps. Amadis, I, 42. meurtrières N e rouleroyent en nos rivières. B E L — Tout ainsy que ung sanglier estant navré d'un L E A U , Bergerie, 2e J. (II, 110). — Il ne l'avoit jaespieu court d'une impétuosité contre celluy qui mais veu retourner navré de la guerre, mais bien a faict le coup. M. D E N A V A R R E , Heptam., 70. — aller parfumé dans la ville de R o m e . G. B O U Une espee quand elle sera là à terre ne pourra na- C H E T , 17 e Seree (III, 169). — (Subst.). Tant fut vrer. CALVIN, Serm. sur Job, 145 ( X X X V , 333). grand le cris des navrez que le prieur de l'abbaye — Les Barbares... pour la légèreté et foiblesse de avec tous ses moines sortirent. R A B E L A I S , I, 27. leurs armes, estoient facilement et souvent at- — Les navrez il feist panser et traicter en son taints au vif et navrez par les Grecz. A M Y O T , tr. grand nosocome. I, 51. — Quand tu voyds le Diodore, XI, 2. — Histiée essaia d'entrer par hourt de deux armées, pense tu... que le bruyt si force, mais un Milesien le navra en la cuisse. S A - grand et horrible que l'on oyt proviene des voix LIAT, tr. Hérodote, VI, 5. — Ainsi le grand Achil... humaines... du cris des navrez? III, 23. — Tous Ne pouvoit pas mourir, s'il n'eust esté navré D e les champs à l'entour de Troye rougissoient du Paris le Troyen par la plante du pié. B E L L E A U , sang des mors et des navrez. L A L A N D E , tr. DicPetites Inv., Epitaphes (I, 169). — [Callicrate] estys, L. V, 100 v°. — D e u x de nostre compaignie... tant navré à mort d'un coup de traict... dit qu'il commencèrent à visiter les navrez et les penser ne regrettoit point sa mort. A M Y O T , Aristide, 17. avec cest oignement. T H E V E T , Cosmogr., Y, 4. — — Les Romains... estoyent navrez à coups de Je suis séquestrée parmi les morts, c o m m e les naflesches, et mouroient d'une mort qui n'estoit vrés gisants au sepulchre. A U B I G N É , Médit, sur le point aisée ny soudaine. ID., Crassus, 25. — [Cé- Ps. 73 (II, 163). sar] couvrant son visage avec sa robbe, abanN a v r e u r e . Blessure. — Guerre inhumaine, donna son corps à qui le voulut navrer. ID., Bruaustère felonnie... Effusion de sang, navreures tus, 11. — Si d'un sangler la défense en passant viles. C R É T I N , A U nom du duc Charles de BourM'avoit navré, je prendrais patience. R O N S A R D , gongne, p. 202. — Paris, tresjuste archer... voyant Poèmes, Pin (IV, 104). — U n serviteur de M . de Achilles à genoux, adressa une flesche dedans Champagne... fut navré d'un coup d'espée à la icelle plante [du pied], laquelle estoit passible à gorge. P A R É , VIII, 31. — Si un h o m m e est navré recevoir playe et navrure, et par ainsi le tua. L E au pied ou au bras, tout le reste en est incommodé. M A I R E , Illustr., II, 20. — Nul... demoura au pré FR. D E SALES, Amour de Dieu, X I , 7. — (Fig.). sinon les vainequeurs, et ceulx que mort ou Las ! elle m'a navré de grand'vigueur, N o n d'un navreures empescheoit. S E V I N , tr. Philocope, cousteau, ne par hayne ou rigueur, Mais d'un bai- L. VI, 142 v°. —• Ascdion... non estant guery des ser de sa bouche vermeille. M A R O T , Rondeaux, 51. navreures qu'il avoit receues en la bataille. — Voylà qu'ilz proffitent en leurs cavillations... 147 v°. — Guérir les playes et navreures. D u d'estre navrez du glaive dont ilz se pensoient bien M O U L I N , tr. Roquetaillade, Epistre. —• Sans aumuniz. CALVIN, Instit., IX, p. 534. — [Fortune] cune plaie ni navreure. 1556. N O G U I E R , Hist. jette ses dartz à la volée, pour navrer les bons et tolos., p. 262 (G.). — Voy, je te pry, dans m a main mauvais sans discrétion. X V I I , p. 800. — Ainsi Cette navreure inhumaine, Que m'a faict en cette Clymene en son esprit errante Court et recourt, plaine U n oiselet inhumain. M A G N Y , Odes, II, 138. sans voir jamais osté Le poignant trait qui navre — [Le prisonnier] Accroist par batures, Outrages, son costé. R O N S A R D , Franciade, III (III, 105). navrures Son affliction. J O D E L L E , Amours, ChanSe navrer. Se blesser. — Occultement elle se sons (II, 71). — Il se voyoit par cette navreure navra en la cuisse, à ce qu'elle experimentast si estropié, et impotent de l'un de ses membres. elle pourroit endurer les tourmens. D E R O Z I E R S , P A S Q U I E R , Recherches, III, 44. — Les dlemands tr. Dion Cassius, L. X L I V , ch. 52 (92 v°). reistres, offensés de quelque harquebusade, ne Navré. Blessé. — La noble beste [un cerf] font difficulté de dissoudre en vin deux charges de navrée à mort se levé toute effrayée, à tout le vi- poudre à canon et les avaller, esperans par ce reton mortel qui luy ha percé nerfz et veines. moyen recouvrer leur santé et obvier aux acciLEMAIRE, Cour. Marg. (IV, 28). — S'il estoit au- dens qui surviennent à leurs navreures. P A R É , IX, tant navré en sa personne c o m m e j'ay trouvé Disc. 2. — Les playes et navreures en la teste. Villon blessé en ses œuvres, il n'y a si expert chi1583. G R U G E T , Div. leçons, III, 8 (G.). — Le sang rurgien qui le sceut penser sans apparence de ciqui couloit encor tout frais des playes de Jésus catrice. M A R O T , Préf. de àVillon. G y m - Christ, pour les navreures luy avoyent faictI, v, naste... desguaigne sonPoésies espee, et grands— coups cordeliers. M A R N Ique X , Differ. Relig., 41 0 — 10 (Fig.). Sans oublier de Venus le flambeau, nité de leur art (II, 246). — Madame, levez-vo Dont ce sainct feu toute navrure efface. M . D E — Ce n o m ne m'appartient. G A R N I E R , Juifm, N A V A R R E , Dern. Poes., Distinction du vray amour, 601. — Il ne faut que Fortune élève nostre cœur! p 302. — Il donq eslé de ses traitz vertueux 613. — Adouci-toy, Seigneur, ne m e sois trop séSouffle santé aux désirs ventueux Qui, souspi- vère ; N 'afflige les enfans pour le péché du père. rantz de navreure cuisante, Sifflent l'ennuy de 1335-1336. — Le malheur qui m e suit m a foy ne leur fureur nuisante. L E C A R O N , Démon d'amour diminue. R É G N I E R , Sat. 2. — Car sans le revenu (36 v o), — Cerche entre nous une a m e plus rebelle l'estude nous abuse, Et le corps ne se pdst aux Pour l'offenser d'une navreure telle. M A G N Y , banquets de la Muse. ID., Sat. 3. Ne explétif. Souvent le sens négatif de la Odes, II, 129. — Tu r'enforce m o n mal, tu r'ouvre phrase entraîne l'emploi de la négation ne d'une m a navreure. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 113 v°. façon purement explétive. — Divers tourbillons Navyere, v. Naviere. de fortune, lesquieulx jusques icy mont empesché N a y , v. Naistre. le chemin de ne te trouver et parvenir jusques i N a y e , Nayer, v. Naïe, Noyer. Nayf, Nayfvement, Nayfveté, v. Naïf, Naï- ton repaire. M . D ' A M B O I S E , Epigr., Epistre. — N a y s , Naïveté. v. Nez. Tant je souffre et endure Que je ne puis a peine vement, Nayser, v. Naiser. respirer. ID., Complainctes, 21 v°. — Les épicuN a y ver. Représenter exactement. — Heu- riens... n'ont point nié qu'U y eut des dieux... reuses seurs, vous, Aciddiennes, Qui nayvez les toutesfois ilz ont nié qu'ilz ne se soucient des célestes destins, Par la faveur de voz mignardz affaires des hommes. T R . B U L L I N G E R , Source, I, tetins Dont les douceurs sont plus qu'iddiennes... 3, p. 29. — Ceulx qui m e cognoiscent n'ignorent L E C A R O N , Sonetz, 4. point que je ne soye l'une des plus grandes et Nazal. Partie du casque protégeant le nez. — puissantes princesses qui soit en tout le levant. Quelques-fois un coup de lance bien assené au Amadis, Y, 54. — Et leurs tardoit que le pape ne nazd, ventaille ou visière tournoit le devant der- feut ja hors la porte. R A B E L A I S , III, 34. — J'eu rière. F A U C H E T , Origines des chevaliers, L. II, telle peur que je perdy l'usage D e ne pouvoir une 523 v°. — Volontiers Us mettoient ces pierres au parolle mettre Hors l'estomac. M . D'AMBOISE, tr. nazal, dire le heaume v. donnoit N a z ac'est r d 1à et 2,où Nazarder, Nasardvent 1 etau2, Fregoso, Pleur, ch. 1. — Je n'ignore point que ce nez. 524 r°. personnage n'ayt eu mauvais bruict à Rome, et Nasarder. qu'on n'ayt dict plusieurs choses infâmes de Naze. Nez. — D e donner encore et de plus une NAVYERE grande estaffilade sur la naze et le visage, disoient- luy. L A P L A N C H E , tr. Tacite, L. V, 194 v°. — Us [les Italiens], n'estoit que bon pour servir de Et luy tardera beaucoup qu'U ne soit hors de mémoire. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 377). — J'ac- là. T A H U R E A U , Prem. Dial, p. 37. — Guercueilly et coupé la poincte de la naze à Pluton. rin... s'estonna grandement, niant tousjours de n'avoir jamais tenu tels propos, et que tout cela ID., Rodomontades (VII, 24). luy estoit faussement imposé. L O U V E A U , tr. StraN a z e a u , v. Naseau. parole, V. 1. — Hors du temple sortie à peine Naziller. Se moquer de? — Grand cœur n'estoit pas L a mère, quand Iphis la suit d'un s'acroist de peu d'espoir. D u bout du nés ne nous plus grand pas. R O N S A R D , Elégies, Orphée (IV, naziUe. Chacun à son tour ha la bille. BAÏF, 83). •— Il m e tarde qu'U ne soit nuict. BELLEAU, Mimes, L. II (V, 93). Nazilleux. Qui a un gros nez. — Sangler ou Reconnue, IV, 4. — Il nioyt la lettre et n'avoir Sanglier. Sauvage, furieux, nazilleux. L A P O R T E ,veu aussi le gentilhomme de toute ceste nuict. M O N L U C , L. III (II, 85). — Il n'y a celuy qui ne Epith., 366 r°. sçache que ce seigneur grégeois [Hercule] ne fust Nazitor, N a z u , v. Nasitort, Nasu. N e 1. L a négation ne est souvent employée un grand capitaine de son temps, fort politic, faiseule dans des cas où elle serait aujourd'hui ac- sant punir griefvement les larrons, meurtriers et compagnée de pas ou point. — La ville n'est autres malfaicteurs. T H E V E T , Cosmogr., IX, 10. loing d'icy. R A B E L A I S , II, 24. — Ce neantmoins, — Devant ses ans coupa sa vie, Craignant de ne ce que je vous en mande N'est pour vous faire ou se voir veincu Si ce corps eust long temps vescu. requeste ou demande. M A R O T , Epistres, 29. — R O N S A R D , Epitaphe de Quelus (Y, 314). — Les Dys moy, n'ays paour. ID., Enfer. — Il ne sera ^Egyptiens,... defendoyent sur peine de la hart des juges escouté. Ib. —• Pour tout cela m a plume que nul eust à dire que Serapis et Isis leurs dieux D'ardant désir de voiler ne s'dlume. ID., Epistres, eussent autresfois esté h o m m e s : et n d n'ignoroit 35. — Bacchus ne fut il engendré par la cuisse de qu'ils ne Peussent esté. M O N T A I G N E , II, 12 (II, Jupiter? R A B E L A I S , I, 6. — N e m'espargnez, je 259). — Mais un roy qui peut tout n'a qu'à se revous en prie. IV, 16. — Je ne peins mes tableaux tenir, Si quelqu'un l'a fasché, de ne le trop punir. de si riche peinture, Et si hauts argumens ne re- G A R N I E R , Juifves, 278. — J'ay volontiers évité cherche à mes vers. D u B E L L A Y , Regrets, 1. — Je de n'avoir mes affaires confus. M O N T A I G N E , III, ne chante (Magny) je pleure mes ennuys. 12. — 10 (IV, 138). — Sans n'y avoir demeuré que huict N e te soucie, je y remedieray. A M Y O T , Démos- jours, elle s'en retourna en sa duché. B R A N T Ô M E , thène, 7. — Je sors de ton temple estant encore Yolant de France (VIII, 88). Ne 2, v. Ni. vif, pour ne le prophaner de m a mort. 29. — Pour Ne 3, v. Ne dea. n'estre tancez et battus de leurs maistres. M O N N e a d e (v/jdcç.-acSoç). Sorte d'animal fabuleux.— Tmonoye A I G N E , de II, 12les (II, 185). —employent, La difficulté joueurs que passe-passe, sçavans pour ne descouvrir c o mest mla e une les va- Neance, —ne affaires veu quelles abysme. Néant. s'acqueroit E bestes n l'isle de v. la R APour sa Niance. nommées Bterre de Emaison Lpour ASamos... néant. I Sfondoit , néant, IV, pour neades, Pour Euphorion 62. bander car en rien. àon chasmates laen son sede — escript delaissoit L'éloquence esprit voix etavoir etdes en les se 1 rendre soigneux aux négoces d'autruy. C H O LIÈRES, 3 e Matinée, p. 107. — NEANTMOINS Neantir. Anéantir. -- ... la mort pleine de nadveillance Tenant un dard semblant tout neantir. M A R O T , Chants divers, 21. — Second Atlas, qui tasches par tes faits Hausser vertu et neantir le Inutilement, en vain. — Pour néant boyt qui ne s'en sent. R A B E L A I S , 1,5. — C'est pour néant que nous imaginons nouvelles formes d'œuvres, vice. F O R C A D E L , p. 174. pour acquérir la grâce de Dieu : duquel le légitime Neantise. Néant. — Le tout qui estoit Dieu... service consiste seulement en obeyssance. C A L mettoit en fuite le rien, changeant sa neantise en VIN, Instit., III, p. 117. — Si le salut fut venu un bon estre, lhors qu'il faisoit les créatures. F R . d'autre lieu, Mort pour néant seroit lefilzde D E S A L E S , Sermons autogr., 1 (VII, 12). — C'est Dieu. M A R O T , Serm. du bon pasteur. — L e preun des grans proffitz de l'affliction que de nous mier poinct de l'invention se prend de la subtilité faire voir le fond de nostre neantise. ID., Lettres, et sagacité de l'esprit : laquelle si Dieu a déniée 280 (XIII, 27). —• Cette connoissance de nostre à l'homme, pour néant se travaillera-il de dire ou neantise ne nous doit pas troubler, ains adoucir, faire en despit de Minerve. S E B I L L E T , Art poet., humilier et abbaisser. 564 (XIV, 236). I, 3. — Murena... en luy remonstrant le péril auNullité, incapacité. — Qui avec ce adjoustera quel il se mettoit pour néant... le retira au dedans la neantise de Jovinian quifitune p d x si hondu temple de Castor et Pollux. A M Y O T , Caton teuse avec les Perses que jamais la puissance ro$Ctique, 28. — Platon dict que pour néant hurte maine ne s'en put remettre sus au Levant... P A S à la porte de la poésie un h o m m e rassis. M O N Q U I E R , Recherches, 1,1. — Nos roys commenTAIGNE, II, 2 (II, 23), — Pour néant évite la cèrent par leur neantise à s'abastardir. II, 1. guerre celuy qui ne peut jouyr de la paix, et pour — L a neantise de noz roys faisant marchenéant fuit la peine qui n'a de quoy savourer le pied et servant d'eschelle aux maires du palais repos. II, 3 (II, 29). — Ce lieu pourroit recevoir pour monter à la royauté. D u H A I L L A N , Est. des quelque discours sur la considération de la vailaff. de Fr., 5 r° (G.). — C o m m e si leur neantise lance... mais Plutarque estant souvent retombé n'estoit assez cognue à meilleures enseignes, les sur ce propos, je m e meslerois pour néant de rapderniers roys de nostre première race marchoient porter icy ce qu'il en dit. II, 7 (II, 72). — Si nos par pais en un chariot mené de quatre bœufs. facultez intellectuelles... ne font queflotteret M O N T A I G N E , III, 6. —• L a neantize de l'empereur vanter, pour néant laissons nous emporter nostre Gallien excita plusieurs seigneurs à se faire absojugement à aucune partie de leur opération. II, lument maistres des provinces qui leur avoient 12 (II, 322). — T u l'aurais vainement élevé sur la esté baillées en garde. P A S Q U I E R , Lettres, XIII, terre... Pour néant arraché le fardeau de son dos. 15. — L a majesté de nos roys alla au ravd par GARNIER, Juifves, 27. —• Pour néant vous plorez, leur neantise et négligence. ID., Recherches, Y, 25. et que servent vos plein tes? 1723. — Les pays de Sicile, Pouille et Cdabre demeuNéant plus. N o n plus, pas plus. — Elle ne se rèrent à l'empereur de Constantinople, et depuis pouvoit mouvoir... néant plus que un h o m m e qui pour sa neantize héréditaire... furent une bute tana les piedz et les mains enferrées. B U D É , Institutost des Hongres, tantost des Sarrazins. VIII, 56. tion (éd. J. Foucher, ch. 42). Impuissance. — L'un jugement subvertissant (Prononc). Néant est souvent compté c o m m e l'autre sans cesse, cette favorable proposition monosyllabe. — O n voit en paix garsons muser... n'estoit qu'une risée, qui nous menoit à conclurre Qui néant fait vit de mauvais ars. Anc. Poés., VII, par nécessité la neantise du compas et du com239. — Mais, si le mien delivrement procure, Pour passeur. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 316). néant tiendray le manoir plutonique. III, 283. —• Neantmoins. (Prépos.). Malgré. — H la print Et si ferez veux et souhaits sans nombre... Mais pour la mettre a mort, Mais neantmoins tout son c'est pour néant, car trop grief est l'encombre. effort, Elle eschapa d'entre ses doigtz. H A U D E N T , re LEMAIRE, Concorde, l part. (III, 118). — Dont Apologues, II, 47. — Neantmoins toutes lesChasteté, qui presque estoit à néant, H a reprins quelles remonstrances... feirent un tour de dance, bruit par inconvénient. ID., 2 e Conte de Cupido les despitans par plusieurs injures diffamatoires. (III, 55). — O n ne gaigne plus unefigue; Pour D u F A I L , Propos, ch. 9, p. 70. — Neantmoins néant sommes nous ramentus. Sotties, III, 160. — le cry importun des habitans, [nos gens] desEn vdn et pourneant on exhorte A bien faire un cendoient à la foule. L A L A N D E , tr. Dictys, L. homme obstiné. H A U D E N T , Apologues, II, 134. — II, 21 v°. — Les Troyens... commancerent à Ce n'est pas pour néant : car je scé Qu'il estoit aulouer clerement l'humanité des Grecz qui, neantjourduy de garde. BAÏF, Eunuque, II, 2. — Mercy moins la recordation d'Helene, que par force on Dieu je t'en payeray A fin que pour néant ce ne leur retenoit, avoient usé de si grande douceur. soit Qui t'adresses en notre endroit. V , 4. — D e L. V , 94 v°. — Neantmoins tout cela, deux jours nostre temps le monde honore... L ' h o m m e de après, ledit seigneur de Martigues deceda. P A R É , néant s'il a de quoy. ID., Mimes, L. II (V, 94). Introd., ch. 27. — J'avois, neantmoins toutes ses (Graphie). O n écrit quelquefois niant (ou nyant, faveurs, une frivole peur. B E R O A L D E , Hist. vér., nyent, nyen). — Pan tousjours riant... D'amour p. 26. ya priant N o n pas pour nyant Aurore la belle. Ce neantmoins. Neantmoins, cependant. — Ce LEMAIRE, Temple d'Honneur (IV, 197). — Mais neantmoins... les Siciliens... luy apportèrent et rien ne sert ung tel adressouer : C'estoit nyent. envoyèrent plusieurs presens. A M Y O T , Cicéron, 8. B O U R D I G N É , Faifeu, ch. 48. — Je l'ay tenu ainsi — Ce neantmoins encore y en avoit il qui pour ce que Octovyen A tins les siens : il estoit a nyen faict mesdisoyent de Ciceron. 23. — Encore... Lorsque chés m o y a esté hébergé. Moral à troys que les villes grecques îeissent à l'envy les unes personnages (dans Théâtre mystique, p. 228). — des autres à qui plus l'honorerait, ce neantmoins Mes te séant au feu pourniant ne te consume ton il demouroit tousjours triste. 32. — Autres la font BÀÏÏ WOK ' Poème d'anségnemans de Faukilidês corporelle [l'âme], et ce neantmoins immortelle. lv, o58). M O N T A I G N E , II, 12 (II, 313). — Ceux de dedans On écrit aussi noyant. — Ce feu combatif M o n estans réduits en extrême nécessité de toutes cueur, et m o y vainquit et abattit, Tant que je fuz choses...II,et34 ce (III, neantmoins tresclairement estions noyant.voyant M . D E NQA uV e A RmR o E ,n Prisons, cuyder etp.m239. o y rendre. 175). résolus de jamais ne se NE ARE — 412 — Neantmoins que (avec l'indic). Quoique (avec I Nécessiter. Soumettre à une obligation, à une le subi.). — Neantmoins qu'elle se tua, l'Eglise contrainte. — Vous seriez... de ceux qui voul'a adfoustee au nombre des martyres. C H A N G Y , droyent nécessiter la puissance divine et 1 assujettir aux proprietez des causes secondes et inféInstit., I, 11. rieures. C H O L I È R E S , Ie Ap.-disnée, p. 285. — (Prononc. : ean formant une seule syllabe). — Lors Martia, qui pourtrayoit toudis, Et qui Toutes vos allégations ne tendent que contre ceux qui veulent gentiliser et nécessiter les hommes neantmoins eut bien noté leurs dits, Estoit proe chaine à son œuvre parfaire. L E M A I R E , Cour. selon le règlement des astres. ID., 8 Ap.-disnée Marg. (IV, 154). — Elle neantmoins, pour fournir p. 339. — Il [le peuple catholique] a esté mastiné! son devis, Se feit mourir mengeant des charbons nécessité, importuné. 1594. Dial. entre le maheustre et le manant, 33 v° (G., Compl.). vifs. ID., Amant vert (III, 13). Nécessiter à. Obliger à, contraindre à- — En N e a r e . — J'y vy [au pays de Satin]... des stymphdides harpies... monopes, pephages, cèpes, m o y je sens mouvoir Ce dieu ailé, qui durement m e blesse, Nécessitant m a rebelle foiblesse A neares, stères, cercopiteques. R A B E L A I S , V , 29. obliger à une m o n devoir. D E S A U T E L S , Amoureux Nearins. officiers de Quinte-Essence. — Ses abstracteurs... nedibins, nearins... et autres siens repos, sonn. 57. — Ausquels providemment dominera le sage, N e le pouvant le ciel à m d nécessiofficiers. R A B E L A I S , V, 19. ter. S C È V E , Microcosme, L. III, p. 82. Neble, v. Nieble. Nécessiter de. Obliger à, contraindre à. — La N e b u l o n (nebulo). Vaurien. — M o n génie n'est Boulaye qui, estant long à monter à cheval, avoit poinct apte nate à ce que dict ceflagitiosenebu- nécessité le duc de la TrimouUle de fdre ferme lon. R A B E L A I S , II, 6. plus qu'il n'eust voulu. A U B I G N É , Hist. univ., XI, Necant. Qui tue. — Et soubz le miel on ny 16. trouve a foyson D e mortifère et necante poyson. Se nécessiter. Se contraindre, se faire violence. M . D ' A M B O I S E , Ep. et lettres amoureuses, 62 v°. — C o m m e n t pourray sans m e nécessiter En ce Nécessaire. Inévitable. —• Il ne s'en est trouvé papier coucher dictz ne escriptz? CRÉTIN, Deplor. que trois qui ayent eu la hardiesse de soy présen- sur... Okergan, p. 46. ter pour suader la mutation d'aucune loy, encore Nécessité. Contraint, forcé. — Ce qui dedans y estoient ces trois là contraincts par quelques l'esprit pénètre par l'oreille N'engendre au cœur accidens presque nécessaires. A M Y O T , tr. Diodore, de l'homme une douleur pareUle A celle que nos yeux nécessitez de voir Par leur raport certain y XII, 4. Actif, vaillant. — Il estoit de bonne grâce, né- peuvent concevoir. M O N T C H R E S T I E N , Lacenes, V, cessaire et adroit. B E R O A L D E , Hist. vér. p. 615. p. 198. Nécessaire de. Qu'il est nécessaire de. — T u ne P A S Q U I E R considère nécessiter comme un mot cesse de gasouiller de telles choses frivoles et peu nouveau. — D'effect, occasion... nécessité, no nécessaires de sçavoir. B R E T I N , tr. Lucien, Jupifismes effectuer, occasionner... nécessiter. ter confus, 10. cherches, VIII, 3. Nécessite. Nécessiteux. — Messieurs, voyons Necessiteusement. Nécessairement. — Que qui est plus indigent, Le chevalier, ou bien le plé- les affaires necessiteusement se remuent. 1574. biscite. Si l'un est povre, et l'autre nécessite, Dont B U G N Y O N , Loix abrog., p. 3. vient cela, fors de noz grans estatz, Q u e nous porNécessiteux. Nécessaire. —• Pour satisfaire à tons oultre mesure a tas? J. B O U C H E T , Ep. mor., certains nécessiteux afîdres, m'en allis en aulcune II, vi, 6. isle de mer. Anc Poés., X, 185. — N e l'ayant Nécessité. Rareté, manque, disette, privapeu... contraindre par menaces ny par force à ce tion. — N'y eut jamais en armée si grande neces- fait nécessiteux. L A L A N D E , tr. Dictys, L. 1,16 v°. cité de souliers, car une meschante paire pour ung — Icy tairay passant tous les arts sédentaires, lacatz coustoit ung escu. L O Y A L S E R V I T E U R , Aucuns nécessiteux, et autres vodentaires. ch. 56. — S'il advenoit nécessité d'herbages pour S C È V E , Microcosme, L. III, p. 92. Nécessiteux de. Ayant besoin de. — Comme leurs troppeaulx, ils estoient incontinent perdus. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 12. —• Lesquelz esaussi la difficulté ne se représente d'adeune altétoient... demeurez si seuletz et en si grande né- ration contre Sa Majesté ou Vostre Alteze, qui cessité de serviteurs et valetz qu'ilz ne pouvoient soit nécessiteuse de la médiation d'aulcuns, faire aucun office. L E M A Ç O N , tr. Decameron, I, 29 déc. 1576. Corr. de Philippe II, Y, 645 (G., Preamb. — Il endurait plusieurs nécessitez à Compl.). faute de despendre, contre la coustume générale Necessitude (necessitudo). Nécessité. — Point des Genevois, qui ont de coustume d'estre bien ne la dois craindre ne désirer [la mort], Comme vestuz, et autant en faisoit du manger et du boire. necessitude à ton besoin ennee. S C È V E , MicroL 8. — Poille... L'usage des poales est fort com- cosme, L. I, p. 32. m u n en Flandres et Allemagne : mesmes en pluLien de famille. — Ce m o t de droit... quelquesieurs autres lieux qui sont froids, et où il y a né- fois... est usurpé pour necessitude, comme j'tti cessité de bois. L A P O R T E , Epith., 328 r°. — Mar- droit de cognation ou affinité. 1554. L E CARON, cus Octavius les tenoit assiégez ; ceux de dedans Claire, 37 b (Vaganay, Mots). estans réduits en extrême nécessité de toutes N e c r o m a n c e . Nécromancie. — Bien est il vray choses. M O N T A I G N E , II, 34 (III, 175). que livres de deffense O n y trouva : mais cela En nécessité. Dans le besoin. — Je ne feray ja- n'est offense A un poète, à qui on doit lascher La mais plus de cas d'eux que j'ay faict de leur oncle, bride longue, et rien ne luy cacher, Soit d'art que j'ay laissé mourir en prison et en nécessité. magicq', necromance ou caballe. M A R O T , Epislres, Sat. Men., Har. de M. le Lieutenant, p. 89. 42. — C o m m e ceste vieille estoit ainsi après sa Avoir nécessité. Avoir besoin, manquer. — necromance. A M Y O T , Hist. Mthiop., L. VI, 70 v°. Ceux... qui... eslargissent de leur bien à ceux — [Periandre] envoia pour la seconde fois au lieu qu'ilz voyent ou scaivent en avoir nécessité. C A L de necromance, et l'esprit de Mélisse enseigna ou VIN, Instit., IX, p. 548. gisoit le depost. S A L I A T , tr. Hérodote, V, 92. — S'il eust demandé conseil à celuy en l'eschole du- — 413 — NECTARIN quel il avoit apris Part de la necromance, il n'eust en un corps fantastique. ID., Ep. à Hector. (III, pas esté conseillé de ce faire. E S T I E N N E , Apol 85). Herod., ch. 39 (II, 386). — L a necromance et im- Nectaré. De nectar, semblable au nectar, dépieté dudit Simon samaritain. T H E V E T , Cosmogr., licieux c o m m e le nectar. — L a seule vapeur necVI, 11. tarée et ambrosienne est si pénétrante et si végéOn emploie diverses autres formes : nicro- tative que des que leflairen a esté prochain à mance, nigromance, nigromence, nigromantie, nim o n sens odoratif, m o n rude concevoir sest esgromencie, ingromance. — D'icelle nasquit maistreclarcy. L E M A I R E , Illustr., I, 25. — Ganymedes... Lactance, h o m m e bien versé en deux sciences, [fut estably] à exercer la charge ordinaire desassavoir la cousture, qu'il praticquoit publique- chanson envers les autres dieux : et attrempa les ment et aux yeux d'un chacun, et la nicromance, douces potions necfarees pour iceux servir. I, 29. laquelle il exerçoit de nuict, en secret et en ca- — Présentez luy le nectaire bruvaige Quil vous chette. L A R I V E Y , tr. Straparole, VIII, 5. — Or requiert. M . D ' A M B O I S E , Ballades, 150 v°. — (Dieu mercy) amenez les as tu Sans nygromance L'eau (vostre merci) sera U n e liqueur nectarée, ou magique vertu, Ains par le vueil de Dieu, qui Qui en m o y rembrasera L a vie presque expirée. tout prévoit. M A R O T , Epistres, 14. — Lequel T Y A R D , Livre de vers liriques, Grenoilles, p. 158. — estoit expert en lart de nigromance. Cron. garQue m e vault l'heur de la p o m m e dorée, Et m e dant., p. 25. —• J'estudiay un peu de temps en saouler de liqueur nectarée Journellement à la l'art de nigromance. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 3. table des dieux...? B E R E A U , Eglogues, 8. — T u — Il reluysoit par son sçavoir entre les h o m m e s humes à longs traicts la boisson nectarée... T u de son temps, c o m m e fait la lune entre les es- vois Dieu front à front. D u B A R T A S , 2 e Sem., Artoilles : mesmement en Part de nigromance. Ama- tifices, p. 157. —• L'une d'un buis cent fois dentelé dis, II, 1. — Zoroastre, Maistre inventeur de l'art par deux parts Seillonne les touffeaux de ses chede nigromance. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, veux espars, L'autre verse dessus ses perruques Triomphe de la Renommée, ch. 2. — Pour acquérir dorées U n fleuve doux-glissant de senteurs necscience et entendre parfaitement les artz de nigro- tarees. ID., Magnificence, p. 383. — (Fig.). D e ses mencie. Amadis, Y, 39. — L a sotte distinction de lèvres pourperées, D e ses lèvres nectarees. R O N magie noire et blanche, qui court en la bouche du S A R D , Odes, Y, 13. —• Si tu eus jamais envie de vulguaire, est venue, avec d'autres grands abus, trouver ce nectaré breuvage [ce que la philosode l'ignorance de la langue grecque, pour laquelle phie a de meilleur]. B R E T I N , tr. Lucien, Ermonos bonnes gens ont dit nigromantie pour necro- tin, 60. —• Adjoustant aux exquises beautez Necmantie. A U B I G N É , Lettres de poincts de science,tarees 9 douceurs, et rares facultez D u fruict trop (I, 452). — Mais, pour jouer en ce lieu d'ingrodésiré, sa parole fardée. D u B A R T A S , 2 e Sem., mance, Faites venir le noble Achelous. Ane Imposture, p. 65. Poés., XI, 33. Nectareux. D e nectar. — Puis en vuidant Necromant. Nécromancien. — Ce magnifique deux fois sa nectareuse coupe, [Jupiter] Tout necromant ne laissoit point de continuer tous- gaillard appella son aigle, auquel il coupe Des jours ses coups et exfolier de plus en plus la ailes le fin bout. R O N S A R D , Hymne de Mercure grande et incomparable vertu de son miroir. T A - (VI, 316). HUREAU, Sec. Dial., p. 114. — Dea ! que ne m'aiDélicieux c o m m e le nectar. — L a fleur D e la dez vous, ô couvertes sciences...? O necromant douce vigne sacrée, Qui de sa nectareuse odeur nocturne, ô fraisle chiromant. T Y A R D , NOUV. Le nez et le cœur m e recrée. ID., Odes, II, 24. Œuv. poet., Elégie à Ronsard, p. 187. —• Tous Nectarien. Délicieux c o m m e le nectar (au ceux qui ont suscité les morts par art magique... propre et au figuré). — Toutes nectariennes n'estoient que necromans ayans intelligence odeurs. 1535. Peregrin, 1 (Vaganay, Mots). — avecques les diables. L E L O Y E R , Spectres, Vil, 6. Liqueur nectarienne Y régurgite aux grands et On dit aussi negromant et nigromant. — Qu'il aux petits. Ep. du Lymosin (dans Rabelais, III, ne vous semble plus estre chose merveilleuse que 276). — O belle bouche cinabrine, Ambrosiene, Cremonne soit icy : et faites desja vostre compte nectarine, D e qui le ris nectarien Ouvre un paraque le negromant de la fable l'a faict porter par dis terrien A qui la voit doucement rire. BAÏF, l'air aux diables. J E A N D E L A T A I L L E , Negromant, Meline, L. II (I, 54). — D e la cerise elle n'a Prologue. — Et luy... s'en est dlé trouver je ne rien, C'est un vray jus nectarien. ID., Francine, sçay quel astrologue ou negromant. I, 2. — Il ne L. I V (1,271). faut qu'un sorcier ou un nigromant pour les conO ù l'on boit du nectar. — Table. Friande... jurer et contraindre sortir de leans. L A R I V E Y , ensuccree, nectarienne. L A P O R T E , Epith., 389 v°. Esprits, II, 3. Nectarin. D e nectar, délicieux c o m m e le nec(Fém.). Necromante. — Qui voudra parler pro- tar (au propre et aufiguré).— Retien quelque prement ne peut appeler autrement que necro- goûte sucrine D e sa rosée nectarine, Qui de ses mante la sorcière qui évoqua Samuel. L E L O Y E R , lèvres coulera. B A Ï F , Meline, L. I (I, 41). — Spectres, VII, 6. — Isis qui resuscite son fils Ainsi le guide de celles Neuf pucelles, Qui Horus... qu'est-ce sinon une necromante...? Ib. m'enflamment de leur feu, M'abreuve dans sa — Les necromantes ou devines, c o m m e estoit la poitrine Nectarine D u nectar dont il l'a peu. sorcière d'Endor. Ib. M A G N Y , Gayetez, p. 65. — Quand je m'embasme Necromantique. Des nécromanciens. — Je te en ceste aleine douce, Qui par soupirs m'entonne vouloi bien demander à quelle fin tendent tous un vent sucrin, Et quant, au goust d'un baiser ces vénérables fous qui sont de ceste ligne necronectarin, D'un dard poignant je reçoy la secousse. mantique. T A H U R E A U , Sec. Dial, p. 123. T A H U R E A U , Sonnets, 87. — N y les apastz de Nicromantique, Nigromantique. Nécromancien. grâce nectarine. L E C A R O N , Sonetz, 45. — Le para— Apres lequel Grégoire, seyt au siège papal Syl- dis embasmé D e la douceur nectarine, D e mignarvestre deuxième de ce nom, lequel fut magicien et dise sucrine. ID., Ciel des Grâces (44 r"). — Et nicromantique. L E M A I R E , Schismes, 3 e part. (III, cette m a n n e divine Nectarine M e chatouille jusi> t JT U n p r i n c e d e h a u t s a n g - - Voulut par qu'au cœur. B A Ï F , Div. Amours, L. I (I, 293). — 1 art d un clerc nigromantique Te voir debout, Pour une telle cruauté, Puce, tu avois mente NECTARIQUE — 414 — Qu'entre deux presses cristallines O n tefistle angoisses grandes. VIII, 25. — Il m'a semblé ventre crever Qui s'estoit osé abreuver D e belles estre expédient de déduire en brief le nefande liqueurs nectarines. R A P I N (dans Puce de Pas- exécrable assassinement et parricide commis pro' quier, II, 984). — Ce dous miel nectarin Dont ditoirement ou la personne de ce bon prince. 1568. vous puisez la goutte au fleuve pegasin. D E S Ceremon. pour le trespas du duc de Guyse (G.). R O C H E S , Sec. Œuv., Responces, 44. — Auguste Nefandissime (nefandissimus). Très infâme, D e sa lèvre au teinCt purpurin Boit le bruvage — Quant on fait tel acte... en autre sorte qu'il est nectarin. L. D E L A P O R T E , tr. Horace, Odes, III, 3.ordonné par nature, qui est aucunefois un grief et — [La Muse] Souffle avec cent baisers moitement nephandissime crime. J. B O U C H E T , Noble Dame, nectarins Tout le ciel dans son ame. D u B A R T A S , 8 v° (G.). — C'est crime nephandissime dire que 2 e Sem., Trophées, p. 357 bis. —• Voir Nectarien. Dieu... faict pécher pour la manifestacion de sa Nectarique. Délicieux c o m m e le nectar. — gloire. 163 v° (G.). — Paillardises nefandissimes. Celle nectaricque, délicieuse... et deiiîcque liqueur, 1556. N O G U I E R , Hist. tolos., p. 37 (G.). qu'on n o m m e le piot. R A B E L A I S , II, 1. — Ceste Nefflé (?). — Vulcan soufflé, Midas l'asnyer terre est sa mère, et son père le ciel, O u il a sa- nefflé. Ane Poés., XIII, 389. vouré le netarique miel. B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., Nèfle. Ce mot s'emploie pour exprimer l'idée de très peu de chose. — Leur distinction ne vault 67 r°. Nectoyeuseté. Nettoyage. —• L'usage de la pas une nèfle d'avantage. C A L V I N , Instit., IV racine de cameleonte est... a toutes choses qui p. 188. — A d visons bien à ce qui a esté dit, c'est ont nécessité de abstercion et nectoyeuseté. Jard. que nous ne contenterons pas Dieu de nèfles. Et c'est une'chose terrible que de l'avoir pour partie de santé, I, 89 (G.). adverse. ID., Serm. sur la Genèse, 3 e de la Justi Nectoyoir, v. Nettioir. Necyomantie (vexuo(xavTe£a). —• Je n'ai que (XXIII, 713). — Ils sont endurcis et enyvrez de faire... de vous raconter les espèces de magie, telle présomption qu'il leur semble... que Dieu comme... necromance, laquelle est divisée en- leur soit redevable : et puis encore qu'on les recores en deux parties, en scyomance et necyo- dargue, ils pensent contenter Dieu de nèfles mance, lesquelles se pratiquent en parlementant (comme on dit). ID., Serm. sur VHarmon. Evanavecques les espris malins, ou en suscitant les gel, 44 (XLVI, 540). De neflles. Sans valeur. — Si on le croist, Pas ombres et idoles errantes des morts. T A H U R E A U , Sec Dial, p. 112. —• Ulysse qui par sa necyo- quier, qu'il appelle Pasquin, est un... advocasmantie evocque l'ame de Tiresias des enfers. seau de neflles, ridicule corneUle, pie babillarde. P A S Q U I E R , Lettres, X X I I , 2. L E L O Y E R , Spectres, Y, 6. N e dea. Oui certes. — Donne ordre qu'ilz ne Nefresie. Néphrite. — La mdadie nommée vivent en gentilz homes : de leurs rantes, sans nefresie, qui est quant on a grant douleur aux rien faire. — N e dea (respondit Panurge) frère rains. Jard. de santé, I, 133 (G.). Jan... je te croiray. R A B E L A I S , III, 27. — Nedea. Négatif. Qui nie. — J'en dlèguerois une infiNv) Ata, ouy par Juppiter. ID., Briefve Declar. nité d'exemples, et de femmes, et de mariées et à marier, et defilles,ainsin perjurantes et néga(III, 199). Nedibins. Officiers de Quinte-Essence. — Ses tives. B R A N T Ô M E , Jehanne de France (VIII, 98). Négative. Action de nier, négation. — Ladite abstracteurs... rozuins, nedibins... et autres siens officiers. R A B E L A I S , V, 19. — L'exercice des gen- dame, bien empeschée de mUle sortes, eut refuge tils-hommes de sa maison, abstracteurs, perazons, aux négatives, disant ne savoir que c'estoit, qu'elle n'en croyoit rien. L A P L A N C H E , Estai, II, nedibins, spodizateurs. ID., V, 20. Neemanins. Officiers de la Quinte-Essence. —• 119. — Et ce sur la négative que faisoit ledict Ses abstracteurs... chachanins, neemanins... et marquis de la mort et massacre de Caesar Fregouse et Rincon... dont Paccusoit fort et ferme autres siens officiers. R A B E L A I S , V, 19. Nef. (Prononc. du pluriel). — Car la fuite, M. de Langeay. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 459). Negatoire. Qui refuse. — CoUocution negacompagne D e froide craincte, iceux avoit metoire du gend'arme et Patelin. 1578. Tr. Térence, nez Honteusement jusques dedans leurs nefs. S A L E L , Iliade, IX, 150 r°. — Se promettons de ne 85 r<> (G. Compl.). Négature. Action de nier. — Aussi ne vourentrer en Troye Que tous les Grecs ne soient exterminez Et mis à mort, voire dedans les nefs. lurent ceux de Guise estre presens aux propos des158 r°. — Les larges plats,flaccons,les égueres quels ils avoyent instruit le roy pour jouer le reste et nefs, Et les barils d'argent nettement burinés. du jeu en telle sorte qu'à un besoin ils eussent B U T T E T , Epithal. — Sus dames, sus, avecques moi tousjours leurs négatures à propos. L A PLANCHE, venez, Venez brusler les malheureuses nefs. D E S Estât, II, 38. N e g é . Couvert de neige. — (Fig.). Les vieilM A S U R E S , Enéide, Y, p. 246. — E u x et le nombre et la sorte des nefs Ordonneront ; par nous seront lards, pour avoir leurs testes negées, ne pensent donnez Ouvriers, airain et tout autre équipage. plus qu'aux tisons, à rechigner, et tout doucement faire le sault naturel. C H O L I È R E S , 8 e Ap.-disnée, XI, p. 573. Nefande (nefandus). Infâme, criminel. — Pour p. 301. Negin. Semblable à la neige. — Je n'ay point ton crime mal et néphant Te pugnira à ce retour. Anc. Poés., IX, 352. — Néron... est dit et estimé prins maistresse or chevelue, N y se vantant d'une blancheur D E S A U T E L S , Amoureux Repos, avoir esté des—Mbonnes meurs quil faisoit Anc choses nefande réciter 196 1530. au commencement r°. Poés., B si —Onephandes. trahison... U Rnefandes Hdifforme G Oont IV, I N G exercé ,321. Bat. Sans Ont jusques G. refreschir lasché toute jud., I Mais C Hà E LIV, moult neffande ,canons nul tr. 21 autour neSuétone, de (G.). peut sur opération. péchez France. du —des cœur VI, Par et cas Cependant sonn. Luy conduit verdir Blanc monte 70. àde cla oneigine. la mque sur fois mvoix. e negine la la Celle neige. poictrine B A Ïcharnure Fest , —Poèmes, laL'écorce [de guimple Daphné], negine L. des 1attachée (II, Jusquau la Et53). racine taiht— — 415 — la mitre de lin. CHEVALIER NEGOCIATEUR D'AIGNEAUX, Geor- pez en plusieurs négoces. B R E T I N , tr. Lucien, Sur giques, 73 r° (G.). — Surprise ainsi du don de la la faute commise en saluant, 12. — L'éloquence ne negine laine... O lune, te deceut P a n l'arcadique s'acquérait pour néant, car on en delaissoit les afdieu. 1583. Virgile, 70 b (Vaganay, Mots). — Et faires de sa maison pour bander son esprit et se que Junon sefitune vache negine. M O N T L Y A R D , rendre soigneux aux négoces d'autruy. C H O Mythologie, II, 4 (G.). — L e bel A d o n blessé en L I È R E S , 3 e Matinée, p. 107. — Il y a tousjours quelque pièce qui va de travers. Les négoces, tansa cuisse negine. V, 16 (G.). tost d'une maison, tantost d'une autre, vous tiNegligentement. Négligemment. —• Auquel lieu... sapparut soudainement une jeune d a m e de rassent. M O N T A I G N E , III, 9 (IV, 48). — L a donation est un négoce qui n'a point d'autre source beauté nompareille, mais toutesfois atournee negligentement, c o m m e par une grande importance que la libéralité. D u V A I R , Arrests en robe rouge, 3, p. 983. — E n ceste négoce rustique, l'avantage, de dueil. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 33). Négoce. Affaire, occupation, travail, entre- est au pere-de-famille, car en se promenant, avec prise, — Expérience... sert de guide et lumi- récréation il fait sa charge. S E R R E S , I, 8. Négociation. — Le négoce de la paix... fut renaire... pour pénétrer jusques dedens la profonpris... par Biron et Mdassize d'une part, et le cardité des abymes de tous négoces mondains. L E MAIRE, Cour. Marg. (IV, 145). — [Fortune] se dinal de Chastillon de l'autre. A U B I G N É , Hist. joue orendroit à faire occuper lefilzdu plus grand univ., IV, 16. — Ceux de Languedoc et leurs voiroy d'Asie en telz povres négoces pastoraux. ID., sins ne marchoient pas au négoce de la paix avec tant d'impatients désirs que les Poictevins. VII, Illustr., I, 22. — Il avoit une maladie... qui par deux fois le print en faisant ses bellicqueuses né- 12. — Avec eux traitoit le roy d'Espagne par l'engoces. G . M I C H E L , tr. Suétone, I, 21 r°. — T u as tremise de Charles Doria, Gennois, et le négoce octroyé es humains de garder et défendre soy, estoit prest de rendre la ville espagnole, quand le leurs femmes, enfans, pays et familles, en cas que duc de Guise fut dépesché en son gouvernement ne seroit ton négoce propre qui est la foy. R A B E - de Provence. X I V , 14. Chose, objet. — S'ils demeurent longuement en LAIS, II, 29. — Les gouverneurs doivent estre vostre service, en bien faisant, leur ferez sentir de tel aage que la jeunesse et peu d'expérience ne les face errer en leurs faicts et négoces. L A vostre libéralité par vos faveurs, en fermes, en GRISE, tr. Guevara, i, 21. — Voyant ce César mariages, en prest d'argent, de denrées et autres n'avoir l'aage habile à estre capitaine, ne à traic- négoces, en dons d'habits et autrement. S E R R E S , I, 6. — L a sale du consistoire est très ample, toute ter aucun négoce pour la Republicque. D E R O environnée de sièges d'or, en laquelle les dieux ZIERS, tr. Dion Cassius, X L V I , 60 (118 r°). — Timon... un jour entra au conseil public de la ville, traictent... des fatalitez des h o m m e s , des destinées, du brief temps, et de mille autre négoces. Tr. F O requérant luy estre donnée audience pour certain négoce concernant le bien public. R A B E L A I S , IV, L E N G O , L. X V (II, 33). — U n e bonne revisitation Anc. Prologue. — Il l'avoit en si grande privaulté de textes, paraphrases, commentaires, metarepceu que rien ne luy celoit des menues négoces phrases, homélies, annotations, recensions, de sa maison. IV, 67. — Quant à la vie pré- notes... et autres telles négoces. B E R O A L D E , Parsente et quant à toutes négoces, il nous faut pen- venir, Vidimus (I, 50). — Son accordé lui aiant ser : Puis que Dieu fait que les autres nous pro- donné, c o m m e on a de coustume, cinquante escus fitent... que nous avisions de leur rendre le sem- dans une bourse pour employer en ses menues négoces et affiquets, au lieu de les y employer, les blable de nostre costé. C A L V I N , Serm. sur le Deue ter., 16 (XXVI, 71). — L'autre philosophie habitedonna aux pauvres. L ' E S T O I L E , Mém., 2 part., p. 273 (G., Compl.). 4 sous la nue, A qui tant seulement ces e terre est co(Fém.). — E t n'est pas leur besongne preste gnue... Elle a pour son sujet les négoces civiles, Qu'il ne faille mainte negosse. G R I N G O R E , Si Loys, L'équité, la justice et le repos des villes. R O N SARD, Hymne de l'Hyver (IV, 326). — Il [Amasis] L. I X (II, 313). — Entendant a leurs négoces particulières. S E Y S S E L , tr. Thucydide, II, 7 (56 v°). donnoit toute la matinée à depescher promptementles négoces qui s'offraient. S A L I A T , tr. Héro- — Et ne luy chault sçavoir que c'est de nopces, N e aussi d'un tas d'amoureuses négoces. M A R O T , L. I, dote, II, 173. — Pompeius et ses adherens... alloyent espians les moyens de le distraire et di- Metamorph. (III, 183). — [Socrate] L a mort revertir qu'il n'assistast au Sénat, en l'empeschant ceut c o m m e en alant aux nopces, E n oubliant ces à défendre les causes de quelques siens amis, et à mondaines négoces. M . D E N A V A R R E , Dern. Poés., Prisons, p. 209. — Est-ce seulement pour traffivacquer à quelques arbitrages ou autres telz négoces. A M Y O T , Caton d'Utique, ch. 19. — Il sequer ensemble de nos affaires et négoces terplaind... que sous couleur d'estre créé evesque, il riennes? C A L V I N , Serm. sur Job, 128 ( X X X V , est rentré au monde : et qu'il est plus enveloppé 128). —• Négoce... Ce m o t est masc. et fémin. L A en négoces terriens que jamais il n'avoit esté vi- P O R T E , Epith., 278 v°. — Telle distinction ne se vant entre lais. C A L V I N , Instit., IV, vu, 13. — peut c o m m o d é m e n t pratiquer en ceste négoce Pour travailler aux négoces du Fils de Dieu, il ne rustique. S E R R E S , II, 3. — V o i r d'autres exemples faut point que nous soyons enveloppez aux af- dans les alinéas précédents. Négociateur. Négociant, h o m m e d'affdres, faires du monde. ID., Serm. sur la sec. à Timothee, 9 (LIV, 104). — Ceux qui avoient la force et commerçant, marchand. — Si le gaing des laboupuissance par devers eux pour gouverner toutes reurs est moindre, toutesfois il est plus certain, et sans danger, que celuy des marchans .et negochoses à leur appétit, faisoient évoquer les négoces qu'il leur plaisoit devant le Conseil du roy. tiateurs. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerre Lib., ch. 9. PASQUIER, Recherches, II, 6. — Nous ne devons — Claudius... pensa à faire pour lyver apprester point mettre de différence entre les négoces de la les bledz nécessaires : et proposa aux négociarepublique et les nostres. E S T I E N N E , Precellence, teurs et marchans certain gaing. G. M I C H E L , tr. Suétone, V , 174 v°. — Ainsi qu'il eust deffendu p. 115. — Outre le registre des négoces du mesnage, où se logent les menus comptes, paye- et interdit lusaige des couleurs amethistes et purpures de Tyre violettes : et soubzmis aucunes ments, marchés. M O N T A I G N E , I, 34 (I, 284). — vous, princes et grands seigneurs, qui estes occu- gens marchans qui aux et négociateurs jours des marchez qui contre espiassent son vouloir les NEGOCIATION — 416 — quant à m o y je ne l'entens point. — Negotier est et commandement venderoient lesdictes couleurs. V I , 205 r°. — David disoit a Dieu, Sire, autant à dire que prendre en main et s'occuper j'auray entrée en ton hault lieu, Et si seray recors en quelque chose.... — Ce doit estre quelque m o t forgé nouvellement. K E R Q U I F I N E N , tr, Gelli de ta justice, Parce que n'ay faict au inonde Disc. V I , p. 197. — Quant à ces mots, negotier, l'office N e le mestier dung négociateur. J. B O U C H E T , ^ . mor., II, ix,l.—-Qu'il ne mette l'argent negotiateur, negotiation, je ne sçaures bonnement dire s'ils ont esté introduicts depuis : pour le de son seigneur en bestiail, n'en aultre marchandise : car cela le destourneroit de sa besongne, et moins sçay je bien qu'ils sont beaucoup plus usitez qu'ils n'ont esté. E S T I E N N E , Dialogues, I, 335, le rendrait plus tost négociateur que bon mestayer et laboureur. C O T E R E A U , tr. Columelle, X I , Negocieux. Affairé, occupé, actif. — Le travail negocieux E n noz maisons point n'habite. 1. •— Laissons le gaing aux marchands fréquentant les foires, aux négociateurs tant par mer que F O R C A D E L , p. 59. — Les preferans la vie ocieuse par terre. L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Just., à la negocieuse et imperante errent en ce qu'ilz 6 e part. (V, 188). — Marchans et autres negotia- pensent tout empire estre domination... Pareilleteurs vendans à plus haut pris de dix pour ment errent ceulx qui préfèrent la vie negocieuse cent... deviennent, ou leurs enfants, pauvres en- à Pocieuse en ce qu'ilz cuident les contemplatifz dettez et à néant. D u F A I L , Eutrapel, 31 (II, 131). ne faire rien. L E R O Y , tr. Aristote, VII, 3, Com— U n certain négociateur qui cherchoit des perles mentaire. — Banquier. Pecunieux... expeditif, en trouva une d'un si grand prix qu'il vendit tout negocieux. L A P O R T E , Epith., 44 r°. Negotieux à. Occupé à. — E n ce sainct lieu, ce qu'il avoit pour l'acheter... Tous les h o m m e s sont ces marchans et négociateurs qui cherchent peuple devotieux, T u as pour toy sdncteté favodes perles, lesquelles ne sont autre chose que la rable, Et a m o n bien estant negotieux, Je l'ay félicité et béatitude. F R . D E S A L E S , Serm. rec, trouvée a m o y inexorable. S C È V E , Délie, 242. Negocieux. Qui exige du travaU, difficile. — 44 (X, 18). Caesar... invada tous les appareUz beUiqueux, les Négociation. Affaire, occupation, travail. — Nature a faict le jour pour soy exercer, pour tra- forces et choses negocieuses pour lexpedition des vaUler, et vacquer chascun en sa neguociation. batailles, biens et trésors de Pompée. G. MICHEL, tr. Suétone, I, 16 r°. — Charge... affairée, imporR A B E L A I S , III, 15. — Le chef et principd en tante, negocieuse, fatigable. L A P O R T E , Epith., toutes négociations est congnoistre et entendre ce qu'on doibt faire, singulièrement en agriculture. 75 r°. —• Encombre ou Encombrier. Mortel, dangereux... dur, negotieux. 156 v°. — Trafique. C O T E R E A U , tr. Columelle, I, 1. — E n cette pratique et negotiation de science, nous avons pris Marchande, negotieuse, riche. 405 r°. — Cette condition ostee, et cet'autre, qu'Us ne vueillent pour argent content le mot de Pythagoras, que de m o y chose negocieuse et soucieuse (car j'ay déchaque expert doit estre creu en son art. M O N noncé à tout soing guerre capitde) je suis comT A I G N E , II, 12 (II, 291). — Il luy sera nécessaire tendre son esprit à toutes négociations rustiques modément facUe et prest au besoing de chacun. sinon contraires, à tout le moins différentes par M O N T A I G N E , III, 9 (IV, 76). Negosse, Negotiateur, Negotiation, Negoentr'elles. S E R R E S , 1, 4. Négoce, commerce. — Jésus Pestât [de mar- tier, Negotieux, v. Négoce, Négociateur, Négochand] appreuve E n l'Evangile, en laquelle lon ciation, Négocier, Negocieux. N e g r a u x . Variété d'oliviers. — Ainsi estans treuve Qu'il a loué négociation. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, ix, 1. — [Calvin] n'eut jamais mai- n o m m é s les oliviers boutignan, bequerut... neson ni héritage, ni ne se mesla de trafique ni graux, boubaux. S E R R E S , VI, 26. négociation quelconques. B È Z E , Vie de Calvin. Nègre. Noirci? — Dont le cueur ont trop plus — Il bannit de tout son empire ce vilain trafic dlègre Que n'ont pas ces gros gras pourceadx Qui et négociation d'offices, et dict tout haut en ont le nez rouge et nègre D e ces gros vins et gras morceaulx. Ane Poés., I X , 119. plein sénat : Non patiar mercatores polestatum, Je Negrie. — Lambrunche ou Lambrusque. n'endureray jamais ceste infâme négociation d'offices et magistrats. L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Negrie, i. sauvage. L A P O R T E , Epith., 234 r°. Just., 4» part. (IV, 309). — S'en faict une négo- Negrite. Nègre. — Car ceste negrite canaille ciation et marchandise si scanddeuse, mesme- S'attaquoit m e s m e à la muraille. Var. hist., ment des offices de judicature, que les gens de VIII, 40. N e g r o m a n t , v. Necromant. bien de ce royaulme l'ont en horreur. IV, 401. — Neguociation, v. Négociation. Les marchans aussi... furent distrais de leur néNeier, v. Noyer. gociation pour apprendre le tritrac et science du Pdays. D u F A I L , Eutrapel, 1 (I, 83). — Tant de Neige. De neige. D e rien, sans vdeur, sans villes rasées, tant de nations exterminées... et la intérêt. — Les papistes ont un bouclier de neige plus riche partie du monde bouleversée, pour la aujourd'huy, quand ils prétendent qu'ils doivent negotiation des perles et du poivre. M O N T A I G N E estre exemptez de rendre conte : car nostre III, 6 (III, 410). Seigneur a declairé tout le contraire. CALVIN, Négocier. TravaUler, agir. — Le jardinier s'es- Serm. sur le Deuter., 110 (XXVII, 527). tudiera à la recherche du naturel de son ciel et de Ils le feraient babiller un long temps, et en ausa terre : afin que, negotiant certainement, il re- raient le plaisir : luy proposant plusieurs petites çoive autant plus d'honneur et de profit de sa questions de neige, pour luy troubler l'esprit. charge que moins il les aura forcés. S E R R E S , VI, 7. D u F A I L , Eutrapel, 1 (I, 61). — Fut trouvé Chose à négocier. Chose dont il faut s'occuper! ce beau monsieur de neige, lequel en pénitence — Vous sçavez quel est le train de la vie courtisa- fut quelque peu fouetté. 17 (I, 242). — Quoy nesque. Quelque volte nous imbatons d'avoir une que vostre bon h o m m e de Pline ait voulu disgrande multiplicité de chouses à négocier. E S - courir avec ses argumens de neige. CHOLIÈRES, T I E N N E , Dialogues, I, 3. l re Matinée, p. 47. — J'opposeray... à vostre Négocier, négociateur, négociation sont cités c o m m e mots nouveaux. — Apprens-moy ce que veut dire ce m o t de negotier, dont tu as usé, car — 41 ' — NENNY ung autre Monluc. MONLUC, L. III (II, 37). belle solitude de neiges l'authorité de Pétrarque en ses Méditations et Discours pour le solitaire. — Suffit, qu'elles dient nenny en le faisant ID. 2« Ap.-disnée, p. 104. — L'inspection des suyvant la règle du bon Marot. M O N T A I G N E , pièces naturelles n'est elle pas beaucoup plus II, 3 (II, 34). — Veut-elle ce Roger avoir contre asseuree que toutes vos belles barbes de neige? m o n gré? — Je pense que nenny... G A R N I E R , Bradamante, 248. — Penseriez-vous qu'il voulust In,, 6e Ap.-disnée, p. 244. estre Pryeur, moyne, profez, ny prestre? — Neigin, v. Negin. Nelle. Brouillard. — La jamais nest neige, Nenny. P E R R I N , Escoliers, V, 3. — N e dites grésil ou nelle, Jamais ny pleut. M . D ' A M B O I S E , pas que c'est pour mieux aymer et servir Dieu : o nenni certes ! c'est pour mieux servir vostre Epigr., 25 r°. propre contentement. F R . D E S A L E S , Amour Neller. Ciseler, sculpter. — Avoir nellé le comble du corps de l'hostel. 1514-1517. Arch. de Dieu, IX, 10. — Suis-je doncques du tout dénué de mémoire? Nanny. P A S Q U I E R , Lettres, mun. Compiègne (G., Neeler). X I X , 16. Nemains. Officiers de Quinte Essence. — O n dit souvent nennin. — Cuidez-vous tousSpodizateurs, cesinins, nemains et perazons, jours régner cy, Foulz meschans, de maie heure par vous ne tienne que pramptement ne soient nez...? Nennin, nennin, vous y mourrez. Anc. tables dressées. R A B E L A I S , V, 22. Poés., V, 64. — Est il en vostre librayrie Escript Nemmachie, v. Naumachie. que l'homme en ait faict tant? Nennin : malgré Nemoral (nemoralis). D e forêt. — L a plus vostre brayrie, voste cause perdrez content. Ib., singulière [tortue], et qui a plus de faveur et X, 261. — Prenés vous qu'el en ayt pardon requeste est celle que lon n o m m e nemorale, Sy Desordre ne s'en retire? — M a foy, nenin. et qui fait son terrier dans les bois. G. B O U C H E T , Sotties, II, 313. — Veulx tu l'abit de damoiselle...?... — M a foy, nennin, je n'en veulx 36e Seree (Y, 115). Nemore (nemus, nemoris), latinisme par plai- poinct. III, 40. — Y fault y aller sans parler? — santerie. Forêt. — Estant incluz es laques et Nenin, las femmes pas au moins. III, 279. — nemores. Epistre du Lymosin (dans Rabelais, Marchans de boys et de chevaulx Yront y poinct en paradis? Nenin, car y sont trop mauldis. 111,278). Nemoreux (nemorosus). Des forêts, des bois. III, 334. Nenny dea. N o n certes. — Estes vous h o m m e s — Soubz les nemoreux ombres. J. B O U C H E T , Ep. Ainsy c'un aultre, c o m m e m o y ? — Nennyn, famil, 78. En nemoreuse. — Plusieurs ont dict que ce dea. — Nennyn? Et pour quoy? Ib., III, 59. lieu, qui estoit c o m m e une petite ville, fut com- — Seray je point coqu? — Nenny dea, m o n mencé en nemoreuse, cest a sçavoir en une amy... si Dieu plaist. R A B E L A I S , III, 30. Nenny no'n. N o n , non ; non certes. — Laisforest Aricine nommée. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 21 v°. Le Latin dit Villam in Nemorensi [sous- serons nous aller ces prisonniers pour accroistre l'ost de Cathilina? nenny non. F A B R I , Rhetor., ent. praedio], maison de campagne d'Aricie. L. I, p. 49. — Est ce de luy que j'ay escript? Nemplus, Nen, v. Non. Nenny non, c'est de l'Antéchrist. M A R O T , Nendea, v. Enda. Nenny. Non. — Veulx tu ressembler à Rachel Epistres, 62. — Si donc il nous advient de nous toujours plourant et non consolable? Nenny, desbaucher ainsi, pensons-nous que Dieu nous car tu trouveras tantost matisre fei tille de res- laisse là? Nenni non. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., jouissement. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 8 ( X X V , 698). — T u aimeras le Seigneur ton 223). — Ne sçais tu pas que je n'euz onc D'elle Dieu. Et en quelle sorte? est-ce selon nostre plaisir ny un seul bien? — Nenny vrayement, mesure? Nenni, non. 46 ( X X V I , 437). — Vous je n'en sçay rien. M A R O T , Dial. de deux amou- semble-il quand vous m'aurez despouillé de ce reux. — Feis je mal? — Nenny, frère Jean. qui m'appartient, que cela vous profite? Nenni RABELAIS, I, 39. — Ce fruict pouvoit-il rendre non. 92 ( X X V I I , 312). Nennin non. — Es tu badin? — Ouy, se m e et restituer à A d a m Pincorruption : de laquelle il estoit desja decheu? Nenny. C A L V I N , Instit., semble. Suis je tout seul donc? Nennin non. X, p. 572. — Hz ne peuvent alléguer Dieu pour Je sais des gens de grand renom Qui le sont bien autheur : auquel il n'y a point de ouy et nenny, autant que moy. Sotties, III, 62. Nenny pas, Nenny point. — L a vraye pénic'est à dire qu'il ne se change ny contredit point. XII, p. 653. — Paul et Barnabas conferoient-ilz tence peut-elle consister sans foy? Nenny pas. les possessions des églises, c o m m e feroient main- C A L V I N , Instit., Y, p. 302. — M e veux-tu punir tenant les métropolitains et archevesques? de sa maladie? Nenny pas. B R E T I N , tr. Lucien, Certes nenny. XIII, p. 694. — Et tant qu'ouy Déshérité, 21. —• Sont elles pourtant plus heureuses et nenny se dira, Par l'univers le m o n d e m e lira. ou plus belles que m o y ? — N e n n y pas. Ib., Devis Trouvez-vous tousjours ce M A R O T , Epistres, 56. — Il est vray que nous amoureux, 7. — confesserons cela de bouche : mais que nous en disné à propos? — Nenni pas, non. A U B I G N É , soyons bien résolus, nenni. C A L V I N , Serm. sur Faeneste, I, 2. — Voudriés vous refuser m o n le Deuter., 12 ( X X V I , 27). — Devons nous ofrande petite? N a n y point, s'il vous plaist. donques, nous autres, avoir plus de fiance L A V A L , p. 20. Nenny (subst.). — U n doulx nenny, avec qu'elle [la fortune] nous doyve non plus demourer tousjours favorable en noz affaires? certes nenny. un doulx soubrire, Est tant honneste, il le vous A M Y O T , Paul Emile, 27. — Aristides... luy fault apprendre. M A R O T , Epigr., 68. — Remonsdemanda si Aristides luy avoit fait quelque trant que la cour de parlement... n'estoit infordesplaisir : Nenny, respondit le païsan. ID., mée des plaintes qui venoyent de toutes parts Aristide, 7. — Pensés-vous que je sois ce Monluc du royaume journellement aux aureilles du somqui va V tous les jours mourant par les rues? roy et de son conseil, la priant d'adviser 27 Nany, nany, car stuylà est mort, et je suis mairement et sans long discours du ouy ou du nenny qu'elle avoit à respondre. P A S Q U I E R , Lettres, un IV,ouy 13. — enCar, m a déesse, recevoir collere Qu'un j'ayme nenny mieux... d'un N'EN-PARLEZ-PLUS — 4' 8 — œil gratieux. AUBIGNÉ, Primtems, III, 29. — qui est la bourguespine ou neprun, destour Cet amoureux desdain, ce nenny gracieux, Qui, leurs efforts [des démons] et ceux des sorciers, mise aux portes et fenestres des maisons. LE refusant mon bien, me reschaufent l'envie Par leurfieradouceur d'assujettir m a vie Où L O Y E R , Spectres, VIII, 1. — Les diables se sont desja sujets mes pensera et mes yeux. disoient craindre le laurier, comme ils craignoient R O N S A R D , Sonnets pour Hélène, I, 42. — Ellesla bourguespine et neprun. VIII, 4. Nepveu, v. Neveu. peuvent... ranger la grâce de leurs yeux à la gayeté, à la sévérité et à la douceur, assaisonNequice (nequitia). Méchanceté. — Car ung ner un nenny de rudesse, de doubte, de faveur. bon loup vault mieulx que mille S'il est expert M O N T A I G N E , III, 3 (III, 288). — Aux uns il en sa malice, De la croix il fault faire pille falloit mettre un ouy au lieu d'un nanny ; aux Par sa faulceté et nequice. GOBIN, Liv. des autres, un nanny au lieu d'un ouy. PASQUIER, loups raviss., ch. 1 (G.). Lettres, XIX, 15. Nequissement. Méchamment. — Pour consN'en-parlez-plus (subst.). Ce qui est effacé, pirer nequissement et a grant tort contre le oublié. — S'il fust demeuré dedans les termes pays commun. 1530. B O U R G O I N G , Bat. jud., V, de ce pardon, tout qu'il avoit forfait par le passé 1 (G.). estoit un n'en-parlez-plus. PASQUIER, Lettres, Nequissime (nequissimus).—Très méchant.— XVII. 4. Que diroit ung estrangier qui vous verrait en Nentille. Lentille. — Pour garder... toutes cest estât contre vostre maistresse cité, a l'apespèces de légumes, comme fèves, pois, nentilles pétit de nequissimes et très mauvds hommes? et autres telles choses semblables. PALISSY, 1530. B O U R G O I N G , Bat. jud., IV, 21 (G.). Recepte ver., p. li. Nereins. Officiers de Quinte Essence. — Ses Lentille sur la peau. — Il estoit si couvert abstracteurs... rabrebans, nereins... et autres de nantilles et taches noyres qu'il sembloit qu'il siens officiers. RABELAIS, V, 19. eust le visaige de deux charnures. Amadis, Nerfvé, v. Nervé. II, 19. Nerfvu. Nerveux, robuste. — Or l'apperçoy Neosophe. Sage à la nouvelle mode. — Mesdu danger revenu En vie, en corps tout membru sieurs les Neosophes, qui jurez par la trouppe et nerfvu. Act. des Apost., vol. II, 100 b (G.). des neuf putains que nos risées contristeroient Nergue v. Nargue. Democrite. D E S A U T E L S , Mitistoire, Proeme. Nepenthe (VIJTCVO^Ç qui dissipe le chagrin). Nerme, mot dialectal. — Ces rapetasseurs — Nepenthe est une herbe laquelle n'a point et theriacleurs de branles, gaillardes, et vendeurs encores d'autre nom françois, dont la vertu de vent à la livre... m e sont un néant, un rien est si grande que le-jux d'icelle, qui est fort entre deux plats, et un nerme, comme lon dit doux, beu dedans du vin, fait oublier toute à Orléans. D u FAIL, Eutrapel, 19 (I, 269). melancholie. L A P O R T E , Epith., 279 r°. — L'œil Néron. — A u dos [de la serpe du vigneron], sera bien heureux qui aura l'heur d'y voir comme en forme d'une demie lime [lire lune], Le parfait nepentez le père de liesse. B E R O A L D E , s'appelle la coignée ou neron. Latin : mucro. Hàt. vér., p. 212. C O T E R E A U , tr. Columelle, IV, 25. Nephaire (nefarius). Infâme. — Esse pas Neronnerie. Cruauté digne de Néron. — cas bien merveilleux Et chose terrible et nephaire Fais donc, Amour, que peu d'heure termine Que pour bien dire et pour bien faire Sommes Si long languir par revoluz momentz ; Ou je attraictz devers le juge? Act. des Apost., 14 d (G.). diray que ton arc examine Neronnerie en mes Nephande, Nephandissime, v. Nefande, Ne- si griefz tourmentz. SCÈVE, Délie, 25. fandissime. Nerte, synonyme de myrte. — Les fueilles Nephilin. — Cesfilsde Seth... feirent une de murte ou de nerte. D u M O U L I N , tr. Roqueconfusion et meslange d'une bonne race avecques taillade, p. 57. une mauvaise, dont vindrent les nephilins, Nerval. Herbes nervales (nervalis, plantai geans ou nobles, qui causèrent le déluge universel sur toute la terre. L E L O Y E R , Spectres,— Ladite axonge doit cuire auparavant avec les herbes nervdes, comme sauge, rosmarin, 111,1. Nephritique. Néphrétique. — La douleur thym. P A R É , X V I , 10. — Et le baignera-on en nephritique, qui est fixe et arrestee au rein. eau où on aura fait bouillir herbes nervdes et P A R É , 1,15. — Aux grandes douleurs nephritiques principdement les semences que l'on trouve ne faut bailler trop grande quantité de décoc- sous le foin. ID., Disc, de la Mumie, 8. Nervé. Ayant des nervures ; desfiletssailtion. X V , 39. lants. — Carré de fine toile d'or enrichie de Nephrocatarticon. Électuaire qui purge les reins. — Panurge donna à manger à Pantagruel boutons de perles et nervez de passement d'or. quelque diable de drogues composées de lithon- 1551. Entrée de Henri II à Rouen (G., Compl.). tripon, nephrocatarticon, coudinac canthari- — U n cappot de serge de Florence pour le disé, et aultres espèces diureticques. RABELAIS, roy, nervé de mesme. 1576. Compl. du roi de Nav. (G., Compl.). II, 28. Tenu par des cordons? — Bourse. Pecunieuse, Nephtars, mot hébreu. — Remets y ton veloutée, pendante, nervee. L A PORTE, Epith-, arche, Purim et thumim, et tire encore dehors sacrifices des nephtars et purifications. A U B I G N É , 56 r°. Vigoureux. — O bras nerfvés de force et de Médit, sur le Ps. 84 (II, 141) Nepite. — Cdament... C'est une herbe qui vertu Qui ont ainsi faulx discord abbatu. SALEL, est autrement appellée nepite. Grand Herbier, Œuv., 14 v° (G.). Nervee. Coup de nerf. — L'une disoit qu'il n» 87 (G., Compl.). estoit de nerf, et qu'elle en avoit eu autrefois Neprun. Nerprun. — La branche de rhamnus, 9 une belle nervee. B E R O A L D E , Parvenir, Exposition, II, 5. Nerver. Fortifier. — L à Montmorenci Nestor de la France, Qui au front porte la sage prudence, Nerve de vertu sa force ancienne Ulyssienne. — NESUN minceté et nervosité de ses tuniques. JOUBERT, Gr. chir., p. 304 (G.). Nés. Nés que. Pas plus que. — N'entreprenons rien sur aultruy; Rendons, s'aucun de nous en a, Et plus tost hier qu'aujourd'huy. Nul BUTTET, Sec. Liv., Ode 7. ne face mal nés qu'à luy. Anc. Poés., VII, 253. Nervet, dimin. de nerf. — Car je veu faire — D e cerveau n'y a en ta teste Nés qu'en la savoir A m o n N é m o n d et lui dire Sur le nervet que d'ung merlus. Act. des Apost., vol. II, de m a lyre La mignotisse et l'util D e ce jardinet 159 e (G., Neis). fertil. V A U Q U E L I N , Foresteries, I, 10. Nesciemmeut. Sans savoir. —• N e sçachant Nerveure. Nerf. — (Fig.). Jésus Christ, discerner la grandeur de l'un à l'autre, et du auquel tout le corps estant conjoinct par ses ner- seigneur au vassal, il s'en va luy premièrement veures et liaisons prent accroissement en charité. vers le duc, duquel ayant eu sa despesche, s'en alla après fort nesciemment trouver le roy. CALVIN, Instit., p. 846 (G., Compl.). Ensemble des nerfs. — (Fig.). Ceste compa- B R A N T Ô M E , Roy Louys XI (II, 348). Nesle. Nielle.— L a nesle, ny l'ivray', ni autres rition est c o m m e le comble et la perfection de la susdite reconciliation, en laquelle gist toute grains meschans A u lieu de bled n'estoient la nerveure, le sang et la vie de la sacrificature. regermez dans nos champs. G A U C H E T , Eclogue, p. 91. MARNIX, Differ. Relig., Il, i, 17. Neslure. Ciselure. — Car tous sont maistres, Nerveusement (H. D. T. 1611). Vigoureusement. — 1583. Tairay-je ces disputes philo- non varlets, Bien aprins d'eslever feuillure Et faire maints traits nouvelets D'images en sophiques, où tant souvent avez assisté en personne et les avez tousjours nerveusement bosse et neslure. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 53). oppugné? T H E V E N I N dans la Sepmaine de D u Nesple. Nèfle. — Sçavez-vous ce qui y est Bartas, 343. (Vaganay, Franc, mod.) — 1593. bon? C'est l'eau de trippe. — Elle y est bonne, En recueillant et distribuant nerveusement mais celle de coings, de nesples et de poires de sesforces.LABROUE,Precepies,p. 77 (G., Compl.). grain est encor meilleure. L A R I V E Y , Fidelle, Nerveux. Robuste, vigoureux. — C o m m e II, 10. N e s q u e l. — C'est c o m m e les Turcs de mainon voit les marteaux, au bord de la marine, Des nerveux charpentiers redoubler de grands coups. tenant font en leurs hamailles et nesques qu'ils portent en leur sein pour plastron et pour corps RONSARD, Hymne de Pollux (IV, 290). —• U n seul chesne, un seul orme, un sapin, un cyprès de cuirasse. Et qu'est-ce de ces hamailles ou Qu'un nerveux charpentier tourne en courbes amulettes et préservatifs? C'est le commancement de l'évangile de sainct Jean où il est parlé du charrues. ID., Poèmes, L. I, var. (V, 448). — Son col gros et charnu, sa poitrine nerveuse Verbe incarné. L E L O Y E R , Spectres, VIII, 6. N e s q u e 2, v. Nés. S'enfloyent. G A R N I E R , Hippolyte, 177. — Ce Nestorean. Semblable à Nestor. — Vieil fut le propre jour que le Retail nerveux Accota de son bras tout un m u r ruineux. Anc. Poés., ou Vieillard... nestorean. L A P O R T E , Epith., VI, 314. — [Hercule] Tirant à la quenouille 421 r°. et de sa main nerveuse Retordant au fuzeau la Nestorien 1. Digne de Nestor, qui rappelle filace chambreuse. G A R N I E R , Marc Antoine, Nestor. — Honneur, félicité et nestorienne 1220. — Si le nerveux Hector, de Bellonne le convdescence. G. M I C H E L , tr. Suétone, Proesme. foudre, Ne fust mort combattant sur la Troyenne — Faconde. Oratoire, docte... nestorienne. poudre. ID., Troade, 413. — Il y a bien au L A P O R T E , Epith., 171 r°. dessus de nous, vers les montagnes, un gascon Nestorien 2. Adhérent à la doctrine de que je treuve singulièrement beau, sec, bref, Nestorius. — Les saincts pères appellent les signifiant... autant nerveux, et puissant, et arriens idolâtres, les nestoriens anthropolatres. pertinent, c o m m e le françois est gracieux, M O R N A Y , Instit. del'Euchar., p. 211 (G., Compl.). délicat et abondant. M O N T A I G N E , II, 17 (III, Nesun. Pas un, aucun, nul. — (Adj.). ... sans [ 29). ' en sonner m o t nesun à personne vivant. L E M A I R E , Des nerfs [cordes] de la lyre. — D e sa voix Illustr., I, 38. — Lequel [capitaine] tenoit sept mélodieuse Avec les nerveux fredons D e la lire chasteaux imprenables : et lesquelz, pour la armonieuse, E P souspira des accents Qui ravirent force de leur situation, nesun roy de Perse,excepté tous les sens N o n d'un esprit satirique, Mais de Usumcassan, ayeul maternel de Sophy, avoit la bande olimpique. T A H U R E A U , Prem. Poes., peu subjuguer. ID., Hist. de Syach Ismail, 3 e part. A M™ Marguerite. (III, 214). — Il ne sera f e m m e nesune Es faulx Nervifique. Qui produit les nerfs. — Nature... bourgs ne en ceste ville, Mieulx ferme, pour de la matière ossifique faict les os... nervifique f e m m e commune, Mais que nous jouons à la quille. les nerfs. P A R É , XVIII, 9, var. Anc. Poés., II, 134. — M'en doibt l'amant pour Nervin. Nervure,filetsaillant. — Vestus de ce sentir c o m m e une A qui ne chault d'honnesteté savons m y partis de drap d'argent et velours nesune. C R É T I N , Playdoyé de l'amant doloreux, noir enrichis de broderie et nervin defild'or p. 152. — Et que nesung autheur Extraire et d argent. Entrée de Henri II à Rouen, 38 v° (G.). sceust telle coutumelie. ID., Appar. de Chabannes, Nervosité (H. D. T. Néol.). Force. — 1553. p. 120. L«s [parties] plus voisines de l'escorce [des (Pronom). — A u moyen dequoy nesun d'entre arbres] ont une nervosité plus tenante. J. M A R - eux ne craingnoit la mort : pource quilz avoient ™ > tr- Alberti, Archit., 28 b. (Vaganay, Franc. espérance quelle les devoit conduire à la vraye Caractère de ce qui est nerveux. — Le boyau éternelle vie de paradis. L E M A I R E , Syach Ismail, vuide est totalement incurable pour la multi3 e part. (III, 213). — Sans sang humain ou tude et grandeur de ses vaisseaux, avec la veoir nesung mourir, Trouvay moyen le mettre — NET 420 hors de m a terre. Poes. attrib. à L E M A I R E D E B E L G E S (IV, 350). — Car nesung veult d'excès sonner retraicte. C R É T I N , Appar. de Chabannes, p. 134. — Et quant en jeu icy endroit mettroye Charles le Grant, Roland, Hector de Troye, N e aultre preux, nesung d'entr'eulx ne feit Plus vaillamment. P. 141. — Et ne sçauroit nesung si tost la rendre Entre mes mains qu'on la m e verrait prendre. lo.,Ep.àLoys XII, p. 181. — Nul, tant soit beau ou a y m é de fortune, S'il n'a argent ne se doit point ranger, Car sans cela il seroit en danger D e n'aquerir la grâce de nesune. G O L L E R Y E , Rondeaux, 21. — Le monde faict de pécher marchandise, Parquoy il faut qu'en briefz mots je réduise Q u e des troys pars n'en demourra nesung. 32. — E n relatant paroles d'autruy si clairement Que nesun... ne puisse mettre en doute. S E Y S S E L , Louys XII, p. 7. — Bref, il fauldra que chascun se réduise, O u des trois partz n'en demourra nesun. M A R O T , Rondeaux, 75. — Nessung de ceulx qui sestoient retirez es forteresses et chasteaux de Sicille vouloit entendre a revenir demourer en la ville. S E L V E , tr. Plutarque, Timoleon, 101 r°. — L a balade est poème plus grave que nesun des précédens. S E B I L L E T , Art poet., II, 4. — Desquelz je ne t'escriroie icy nesun, pource que la forme de l'un ne t'enseigne point la droitte façon des autres. II, 6. — Et s'il avient que fortune permette Q u e Troye soit par noz Grégeois deffaites Dieu vueiUe au moins qu'elle soit abatue Sans que nesun te blesse ne te tue. F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 13, p. 248. Net. Tout a net. Tout net. — Il luy abatit la teste tout a net d'un coup de revers. D u VILL A R S , Mém., VI, an 1555 (G., Compl.). Netard. Nectar. — C'est m o n netard et m o n basme. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 81 r°. — T u te vas abbrevant D u doux netard ensucré de l'amour. 111 v°. — Le netard de santé et de la vie aussi. 124 r°. Netarique, v. Nectarique. Nete, terme de musique. — Ainsi que les musiciens ont trouvé moyen d'accorder leur hypate et leur nete par le moyen de la mese. C H O L I È R E S , 4 e Ap.-disnée, p .164. Netir. Rendre net. — Et c o m m e les tombiers qui le marbre polissent, Pour Punir et nettir paravant le salissent D e quelque noir mortier. BAÏF, Amour de Francine, L. IV (I, 260). — D u cors nous avons tant de cure Pour le netir de toute ordure, Pour le vêtir pompeusement. ID., Passetems, A u grand prieur (IV, 201). Laver. — (Fig.). O Laye, ô m o n espoux, N e m e refusez point d'errer avecques vous Sur les rivages noirs, m o n offense est nettie E n vous sacrifiant m o n a m e pour hostie. G A R N I E R , Antigone, 1240. — Quand j'aurais expié m o n vice par m a mort et netty m a faute par m o n sang. M O N T R E U X , Bergeries, Journ. I, 40 r°. Nettir de. Débarrasser de. — Et ce Rien là il voulut esprouver, Quand sur la croix se monstre estre ung ver Et h o m m e non, en s'aneantissant, Et nostre Rien de cuyder nettissant. M. D E N A V A R R E , Prisons, p. 248. Netti. Nettoyé. — Lors que les enfans bien nettiz, bien repeuz et alaictez dorment profondement. R A B E L A I S , III, 13. Netisseure. Balayure. — Les lateramens et netisseuresordes de vieil foin. 1530. B O U R G O I N G Bat. jud., VII, 16 (G.). Nettelet, dimin. de net. Gracieux, joli. — — Sans cueillir herbelettes, Pour sustenter les ouailles nettelettes. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 65). — Car ilz mordent les simples aigneletz, Qui sont humains, courtois et netteletz (1,71). — Se amour esmeut les simples pucellettes A deviser des choses nettelettes, Les devez vous pour cela débouter? G R I N G O R E , Menus propos, 13 (G.). — Propos netteletz. Ib. (G.). Nettement. Tout nettement. Tout net. — Il luy a couppé la main tout net, or tout nettement. P A L S G R A V E , p. 505. Netteté. Propreté. — La netteté dont il estoit servy et le bon recueU qu'U faisoit aux personnes estoit plus aggreable que s'U eust esté plus opulentement et plantureusement servy, A M Y O T , Crassus, 3. Nettier 1. Objet servant à nettoyer. — Une peau a laisnes pour faire ung nettier pour nettier les gros engins. 1522. Béthune (G.). Nettier 2, v. Nettoyer. Nettioir. Instrument servant à nettoyer. — Pour ung nectoyoir d'argent. 1511. Arch. Tournai (G.). — Pour ung nettioir d'oreilles d'argent. 1548. Arch. Tournai (G.). Nettir, v. Netir. Nettoyant Qui nettoie. — Les racines du plantain ont en soy quelque vertu detersive et nettoyante. 1549. Tr. Hyst. des plant, de L. Fousch, ch. 12 (G.). Nettoyer. Rendra net, éclaircir. — Ceulx [les différends] qui ne se pourraient appointer par voie d'amiable composition, ilz les decideroyent par armes, pource qu'U estoit bien mdaisé de nettoyer, resouldre et vuider toutes les querelles qu'ilz avoyent ensemble. A M Y O T , Agésilas, 28. Se décharger. — Il fit despescher lettres patentes par toutes les provinces pour se nettoyer de l'horreur du faict, le rejetant sur la maison de Guise. A U B I G N É , Hist. univ., VI, 4. O n dit souvent nettier. — Esté, se je n'estoye, tu ne durerois mie D e bestes venimeuses, de quoy je te nettye. Anc Poés., VI, 192. — Ha, il fault que la main je mecte Sur vos culz pour vous chastier. — Monsieur, si elle n'est bien necte, Vous ne nous pouvez nectyer. M . D E N A V A R R E , Inquisiteur (éd. Montaiglon, IV, 82). — Il revient en enfance, et fault qu'on le netye, Qu'on agence , sur luy tout son habUlement, Et fault qu'on luy redonne encor de la bouiUie. M A G N Y , Souspirs, sonn. 105. — Si, pour rabiUer leurs fautes et les nettier ilz reprennent les armes, il faut qu'ilz y facent des miracles de vdeur. B R A N T Ô M E , Alviano (II, 196). — L a bande qui en partira de l'armée du roy en sera fort petite ... et, si elle en part, ce sera autant la purger et bien nettier. ID., Roy de Nav. (IV, 368). — Il nettia et accommoda si bien sa m d s o n qu'elle estoit des grandes de la France et des aisées. ID., Louis de Nevers (IV, 389). — E n passant le pays, je le nettierai de tant d'huguenotz que j'y trouveray. ID., Tavannes (Y, 121). Nettoyeur. Celui qui nettoie. — Les nettoyeurs de latrines. F O S S E T I E R , Cron. Marg-, H. 22 v° (G.). — Les lessives a faire par les nettoyeurs se feront en ville aux porches des maysons. 1534. Arch. m u n . Bourg (G.). — Les cureurs et nectoyeurs venus de Savoye. Ib. (G.). — (Fig-)Sainct Jean... considérant et contemplant le vray nettoyeur, disoit : Christ nous a aymez et :i nous a lavez de nos péchez. L A B O D E R I E , Harmon., p. 433 (G.). Nettoyeure. Balayure. — Touchant la dragée aux chevaux, on la fait des nettoyeures du bled rouge. D u P I N E T , tr. Pline, XVIII, 16 (G). Neudileux. Noueux. — U n g gros baston neudileux. FOSSETIER, Cron. Marg., IX, iv, 16. (G.). Neuf. Nouveau. — C'est droicte raison qu'il complaise plustost a celle neufve amye qu'il a en son pays que a celle autre desja congneue et estrangiere. S C È V E , Flamete, ch. 26. — Metellus luy demandoit qui estoit son père, c o m m e luy reprochant qu'il estoit h o m m e neuf. A M Y O T , Dicts des roys et cap., Ciceron, 6. De neuf. D e nouveau. — H é ! grands dieux, quel soleil chamarré de lumière Vient sur m e s yeux, brillant d'une rouge crinière, Et de neuf traverser les estages des cieux...? C H A M P - R E P U S , Ulysse, I, p. 9. Neuf (prononc. du pluriel). — Si par sacrifice ou par v œ u x Povois l'esprit en leurs corps noeufz R'appeller. M . D E N A V A R R E , Coméd. des Innocents (II, 167). — Or avez vous rompu les fermes nœudz Qui ne seront de par m o y refaitz neufz. E A D . , Quatre dames (IV, 33). — Un long cordon à petits n œ u d s Pendant sur ses souliers tous neufs. S A I N T - G E L A I S , Chansons, 9 (II, 232). — Les princes... L u y lavent tout le corps, luy baillent habits neufs, Et le font arrenger à la table auprès d'eux. R O N S A R D , Hymne de Calays (IV, 177). —• O n relevé les tonneaux vieux, O n y met des cercles tous neufz. L E H o u x , Vau de Vire, II, 19. — D'acheter ou corsets bleus, Demi-ceints ou rubans neufs. J E A N D E L A T A I L L E , Rustique Amie (II, 129). — Qui, n'ayant le m o y e n d'avoir des habits neufs, s'en vont vers vous (fripiers) pour en avoir de vieux. Var. hist., Y, 193. (Graphie). Nefve. Neuve. — Et la nouvelle terre, et la nefve cité. A U B I G N É , Tragiques, VII (IV, 304). Neufain, v. Neuvain. Neufar. Nénufar. — Je veux faire un beau lict d'une verte jonchée... D e neufard tousjours verd, qui la froideur incite. R O N S A R D , Voyagede Tours (I, 168). — Nenufar ou Neufar. NEUVAIN Sanctifier d'avril le neufiesme jour, Qui m'est cent fois plus cher que celuy de m a vie. R O N S A R D , Sonnets pour Hélène, I, 37. Neuflenne. Neuvaine. — La fist sa neufienne si a point que le bon sainct oublya le meffait du deffaillant. A U T O N , Chron., 117 v° (G.). Neufvain, v. Neuvain. Neufz. Neuf. — Geulx des neufz eveschez de Bretaigne. R A B E L A I S , III, 4. Neupmatiqne. Spirituel, intellectuel. — J'ai voulu du fons de m o n desireulx vouloir faire saillir ceste elucidation d'amour divin, inexplicable miséricorde, neupmatique doulceur. G. M I C H E L , Forest de conscience, Prol. (G.). — Si nous ne creusions plus avant que l'escorce du sens littéral, nous n'aurions que le plaisir des fables et histoires, sans obtenir le singulier proffit de la mouelle neupmaticque. M A R O T , Préf, d u Roman de la Rose. Neutral. Neutre. — Elle avoit, par Je conseil de tous les dits cardinaux presens, desliberé d'estre neutrd, affin de povoir plus esgallement mener les choses a la fin de la paix dessus dite. 1536. Négoc. de la Fr. dans le Levant, I, 302 (G.). — N'est defandu a gens neutraulx de donner passaige et vivres a ceulx qui passent par leur pays. 1557. Pap. d'Et. de Granvelle, Y, 121 (G.). — Pour venir demeurer es provinces et villes de l'obéissance de Sa Majesté, ou en lieux neutraux. Dans M A R N I X , Ecrits polit. et histor., p. 339. — J'ay veu le règlement pour la marine que vous m'avés envoyé ; j'ay l'opinion que ledict roy l'a faict pour manifester son inclination neutrale. 27 mars 1605. Lett. miss, de Henri IV, t. V I , p. 381 (G.). — L'amirant mit garnison par les autres villes neutrales. A U B I G N É , Hist. univ., X V , 19. Neutrement. Dans la neutralité. — Les Florentins, pour s'estre neutrement tenuz en ceste guerre, furent contrains de se remettre souz le gouvernement de Medicis. V I G N I E R , Bibl. hist., III, 869 (G.). Impartialement. — Ainsi en cas de divisions et altercations de religion chrestienne, les empeschez à se résoudre jugent neutrement et sans affection c o m m e estrangers et ne cognoissans point plus un party que l'autre. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 12. L A P O R T E , Epith., 279 r°. Neutrer. Hésiter. — Sans plus neutrer Neuffîle. Ruban de fil. — Le 8 sept. 1555, payèrent la menestre. A L I O N E , Voy. et conq. je baillé a lafilleRoumaine v s. pour ung peu de neufflle qu'elle m'avoyt donné. G O U B E R V I L L E de Ch. VIII (G.). Neuvain, adj. qualifiant ce qui est au nombre (G). Neufieme. Neuvième. — Le cinquanteneu- de neuf. — Quilles. Joyeuses, droites, rondes fîeme an après le premier voyage. L E M A I R E , ou rondelettes, neuvaines, abatues, longues Illustr. I, 4. — La neufieme [nauf pour diviseou longuettes. L A P O R T E , Epith., 346 v°. Ce m o t qualifie surtout la troupe des Muses. avoit] une brinde de fin or obrize. R A B E L A I S , — Vierges, des cieux noveine trouppe faite. IV, 1. — A quoy aussi convient ce qu'il dit B U T T E T , Amalthee, 71, p. 228. — Adieu, vieille au chapitre neufieme du livre quatrième. C A L V I N , forest... O ù premier admirant la belle Galliope, Instit., I, x m , 27. — Le pseaume cent dixneufieme est presque tout de cest argument. III, Je devins amoureux de sa neuvaine trope. ", 15. — Sur le neufieme chapitre de l'Epistre R O N S A R D , Elégies, 24 (IV, 145). — Le Thracien aux Romains. B È Z E , Vie de Calvin. — L a neu- Orphée enfant de Galliope, N y lefilsd'Apollon fiesme légion. M O N T A I G N E , II, 34 (III, 166). — en la neuvaine trope Vaincre ne m e pourront. La neufiesme faisoit veoir au naturel une grande J A M Y N , Poème de la Chasse, 77 r°. — Vous géante. Sat. Mén., Pièces de tapisserie, p. 62. —avez Hippocrene et la neufveine troupe. G A R N I E R , Le siège estant commencé le quatriesme jour Tragédies, au Roy. — Q u e m e servirait... D'avoir d aoust, ils avoyent fort peu perdu de terrein le apprins la science D'Apollon, le guide-dance neufiesme. A U B I G N É , Hist. univ., VII, 24. — D u neufvain trouppeau sacré...? B R A C H , Poèmes, L armée de Lansac fut descouverte en mer du Ode de la Paix, 102 v°. — Je sens... m a plume aeslée Branler entre mes doits, pour prendre neufieme jour. VIII, 17. sa volée Dedans nostre collège, où le neufvain (Prononc. : ie formant deux syllabes). — 27* — 422 — NEUZ troupeau, Laissant son Helicon et son double paigne... receut en grand honneur son grand père coupeau, Habita des le temps que les doctes Noë Janus et Tytea sa grand mère, lesquelz cervelles Bruslerent du désir des lettres immor- furent tresjoyeux du bon gouvernement de telles. ID., Hymne de Bourdeaux. — Helas ! leur neveu Jubal. I, 5. — Saturne... sen vint je m e fi tort m e voulant estranger D e vous, rendre à refuge à son grand père Noë... Noë neufvain troupeau, pour le soing mesnager. recueillit tresbenignement son neveu Saturne. Ib. ID., Imitations, Olimpe, 56 r°. — V a donc, et — Begga... eut pour mary Anchises, marquis te recommande De par la neufvaine bande. du sainct Empire sur Lescault : neveu, cestasavoir P A S S E R A T , Consolation (I, 167). — A haute filz du filz dudit Anselbert le sénateur. III, voix desja la neuvaine cohorte Vous gaigne, 3 (II, 429). — Plectrude... favorisoit à son neveu vous appelle et vous ouvre la porte. V A U Q U E L I N , Theodoald,filzde son filz Druon. (II, 440.) — Art poet., III, p. 82. — Et toi, du cœur [= chœur]Caesar eut trois nepveuz de safilleJulie par neufvain, sacre et sainte pucelle, Galliope, des- Agrippa, cest à sçavoir Caius, Lucius et Agrippa, cens, par trois fois je t'appelle. B R A C H , Hymne et deux niepces, Julie, semblablement Agrippine. de Bourdeaux. — Le presbtre sainct du neuvain G . M I C H E L , tr. Suétone, II, 76 r°. — Son père aussi luy a dit maintesfoys... T u m e dois, fUle, enfans chore. L. de L A P O R T E , tr. Horace, Odes, et beaulx nepveux. M A R O T , Metamorph. (III III, l. — Et si le chœur neuvain son eau ne 183). — Lieu... visitant l'iniquité des pères sur m e refuse. P A S S E R A T , O. P., II, 182. (Subst.). Neufain. Pièce de neuf vers. — les enfans et nepveuz jusques à la troiLe settain et le neufain dépendent du huittain : siesme et quatriesme génération. ANON., tr. car le settain régulièrement se forme en synco- Bullinger, I, 1, p. 15. — Que peut-on attendre, pant le carme settième qui seroit au huittain : sinon que le père, estant délaissé de l'esprit et le neufain en ajoutant à ce vers settième un de Dieu, vive meschamment? lefilz...suyve rymant avecques luy en ryme platte. S E B I L L E T , un mesme train de perdition? le nepveu et les autres successeurs... aillent après en mesme Art poet., II, 1. ruyne? C A L V I N , Instit., III, p. 136. — Il [Auguste Neuvaine. Nombre de neuf. — Il m e souvient avoit un sien nepveu de cestefille,c'est a dire avoir souvent ouy dire a plusieurs gens publiquement que celle guerre debvoit durer trois fils de Julia, n o m m é Caius Agrippa. B U D É , noveynes d'ans. SEYSSEL, tr. Thucydide, V, Institution, ch. 37. — [Atrée] ordonna en dernière 4 (160 v°). — Ceulx de la ville de Delphes cé- volonté que ses nepveux (ceulx qui de ses filles lèbrent trois noveines d'ans continuellement estoient produits) eussent après sa vie egaUement l'une après l'autre : desquelles trois noveines party en son or et son argent. L A L A N D E , tr. ils appellent l'une septerion, l'autre heroïde, Dictys, L. I, 1 r°. — J'auray, j'auray, fille belle, et la tierce charila. A M Y O T , Demandes des choses U n beau gendre si tu veux : Si tu n'es à tous cruelle, J'auray de toy des nepveux. BAÏF, grecques, 12. Les neuf Muses. — Neufvaine qui d'Olympe Poèmes, L. I (II, 44). — Père, je veu bien mourir, habites les sommets. R O N S A R D , Poèmes (V, 236). père, la mort j'ay desservie, De mourir il ne me — (Aux Muses). Adieu, docte troupeau, adieu chaut, mais sauve à ton neveu la vie : Mon père, belle neuvaine. ID., Bocage royal (III, 230). — vive m o n fils, et, si tu le veux, que je meure. [Toi que la Piéride] A mené voir baigner en la L. II (II, 63). — Sans... qu'on entendist qu'ils fontaine, Sur Helicon, ceste belle neufvaine fussent enfans de Sylvia et nepveux de NumiQue Jupiter en Mémoire conceut (III, 307). —• tore. A M Y O T , Fortune des Romains, 8. — Toutes Phœbus et la sainte neufvène Qui presse les les nations ont eu commencement de la division bordz d'Hippocrène Ne peuvent esloigner de de la terre faite par Noé à ses enfans et neveux. m o y Le dur regret que je reçoy. Ane Poés., T H E V E T , Cosmogr., X X , 6. — Quant à nos neVIII, 261. — Toy... que la neufvaine sainte veux, sçavoir les enfans de nosdits enfans. Qui de Pégase boit le surjon perennel Fit le F A U C H E T , Antiquitez, VII, 12. — Je m'en vay sacré sonneur du los de l'Eternel. D u B A R T A S , d'une heureuse fin donner congé aux restes de Uranie, p. 424. — Apollon n'anime plus m a m o n ame, laissant de m o y deuxfilleset une veine, C o m m e il faisoit du temps que la docte légion de nepveux. M O N T A I G N E , II, 3 (II, 41). neufvaine Donnoit vol à m a plume en un âge — Puis le péché d'Adam s'estendant peu à peu, plus doux. B E R T A U T , St. sur la mort du roy, Sans fin, du père aufilset dufilsau neveu... p. 475. — Tout ainsi maint poète, ayant à Tu ne dois festonner si telle iniquité Reçoit jusle loyer mérite. D u BARTAS, gorge pleine Beu de l'onde sacrée à la docte qu'aujourd'huy e neuvaine, Fera mile beaux vers. V A U Q U E L I N , 2 Sem., Imposture, p. 78. — Lesfils,qui trois à trois luy naissent, Luy font des beaux neveux. Art poet., III, p. 117. ID., Artifices, p. 141. — Or que dès ta jeunesse Pratiquesreligieusesdurant neuf jours. — Apollon t'ait apris, Que Cdliope mesme ait (Antiq.). Dehors les murs de R o m m e estoit... tracé tes escrits, Que le neveu d'Atlas [Mercure, un temple assez grand, auquel toutes les femmes fils de Maïa, filled'Atlas] les ait mis sur la lyre. enceinctes de R o m m e sacrifloyent à la déesse Lucina, ou elles faisoyent leurs neufvaines. R É G N I E R , Sat. 4. — Charles Quint, neveu de Ferdinand et son successeur. A U B I G N É , Hist. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 11. N e u z (?). — O gens avares, troprichesdevenus, univ., I, 4, —:hault tant fut la vertu de ceH. Qui sous les povres nudz, —Nevers. Poés., àpandement cinquième et Gros Neveu. distribuer Navig. neveux. et IX, Sorte menus, du filz Petit-fils. L70. multiplié, Ela Compagnon Mneuz de Aterre Inuit Rdanse. EJaphet, ,—voyez et universelle Illustr., Le Noë jour à—genre la premier RABELAIS, Janus Bouteille, demander. humain I, à tous ses 4. roy commença V, —33 enfans d'Esdesja C. Anc Jubal ms. l'impuissance A—rité, d'avoir postérité Romaine, peuple DenuDescendant. leurs fils Sous B Mesure E L féconde Lte donné voisins ASurmontant Sembloit Marcomire Ymonstrer , le Antiq., humaine, tant Eet n Et fouler d'heur de vertueux les ses auront ciel 8. ce Enorgueillie neveux, la ayeux —duc àAcéleste la Mars, ses longues nepveux, je en terre Et veux nepveux, brave grandeur. en vergongneux les profonde. batailles l'audace De que enfans auctopère que sa — 423 — NEZ yssus de ta lignée. R O N S A R D , Franciade, I V ]I par desddn de l'humdne condition, qu'Hera(III, 145). — Henry, l'unique effroy de la terre clite qui pleurait et s'en donnoit peine, par où Hesperide, T u ne pourrais avoir plus grand il tesmoignoit d'en faire compte et estime. ayeul qu'Alcide : Il ne pourroit avoir plus grand Et Diogenes, qui donnoit du nez, que Timon neveu que toy. D u B A R T A S , Neuf Muses Pyrénées, le hayneux et fuyard des h o m m e s . C H A R R O N , p. 447. — Honneurs que la vdeur et rares mérites Sagesse, I, 36. des devanciers ont transmis à leurs neveus, Donner du nez à. Se moquer de, attaquer. — par une longue entre-suitte de succession. C H A S - Ils donnent du nez et ravallent l'authorité des SIGNET, Mespris, Epistre. Pères tant qu'ils peuvent. C H A R R O N , Trois Petit neveu. Petit-fils. — H z montèrent, luy, Veritez, III, 13. — Celuy qui a secoué l'authorité son filz, sa bellefilleet son petit neveu, sur une universelle du m o n d e donnera aisément du nez gallere. L E M A Ç O N , tr. Decameron, Y. 1. à toutes les particulières authoritez de TrismeNeveu. Rejeton? — Se perpétuant par ses giste, d'Homère et autres. III, 14, Adv. — neveux, qu'en abondance l'olivier rejette du Ils nous donnent du nez et se moquent c o m m e pied. S E R R E S , VI, 26. si nous leur parlions en bas breton ou en basque. A lafindu siècle l'emploi de neveu pour petit- G A R A S S E , Doctrine curieuse, p. 120 (G., Compl.). fils a vieilli. — Aussi fut à nos anciens fort Gens de nez. — Nos courtisans d'aujourd'huy familier et fréquent, pour la proximité de paren- appellent les moqueurs gens de nez. D u P I N E T , tage, le mot de nepveu, non pour le regard de tr. Pline, X I , 37 (G.). l'oncle, ains de l'ayeul, c'est à dire pour ce que Hocher du nez, Lever au nez, v. Hocher, Lever. nous disons par un contour de langage petit fils... Faire lever le nez. Donner de la présomption. Le mot de nepveu a commencé de reprendre petit — Le mareschal remonstra au roy que la publià petit ses anciennes racines en nous parla liberté cation de la paix avoit faict lever le nez si haut des poètes de nostre temps. P A S Q U I E R , Recherches, a tous ceux des villes et ds la campagne m e s m e VIII, 50. qu'ils commençoient desja a mespriser ses comNevie, v. Naenie. mandements. D u V I L L A R S , Mém., X I , an 1559 Neyer, v. Noyer. (G., Compl.). Nez. Narine. —• Et mangerait son pain avec Mettre nays au sain. Perdre son temps. — la sueur de ses nez. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, A lendemain le glorieux marchant Leur assigna p. 247. — S'il vouloit manger du pain, ce seroit heure au petit saing, E t s'en alla, sans mettre en la sueur de ses nez et de son visage. P. 248. nays au sain, Leur préparer bancquet de bonne De haut nez. Ayant beaucoup de flair. — sorte. B O U R D I G N É , Faifeu, ch. 11. [Le cerf] Faict tousjours de nouveau, par tels Se prendre par le nez. Reconnaître sa faute, lieux, quelque ruse, Et rend si bien les chiens son erreur. — Jeunes et vieilz, désormais apprefaillis et estonnez Qu'ils demeurent tout court, nez, Tost et trop tard mariés,retenez,Failly avés, bien qu'ils soient de haut nez. G A U C H E T , Chasse c o m m e povés entendre. Puis qu'ainsi va, prenezdu cerf, p. 196. —• Il ne peut faire tant que lesvous par le nez. Anc. Poés., III, 137. — Que chiens de haut nez N e le suyvent tousjours, à nous soyons admonnestez par ce passage de sa mort obstinez. P. 202. — Car tels chiens bien regarder à nous... Si nous avions cela bien plus legiers Que la meute suyvante (au moins imprimé en nostre mémoire, nous ne verrions pour une fuite) Mais non de si hault nez, sont point les detractions qu'on voit par le monde vifs à la poursuite. Ib. et les brocards et risées : car chascun se prendrait Demeurer avec un pied de nez, etc. Demeurer par le nez, c o m m e on dit. C A L V I N , Serm. sur confus. — Depuis jamais on n'a peu ouir ny Job, 108 ( X X X I V , 593). — L'ayant abandonnée vent ny voix de Pespicier, la f e m m e duquel volontairement à son escient et de son gré, demeura avec un pied et d e m y de nez. L A R I V E Y , il s'en doit prendre au nez luy-mesme et seul tr. Straparole, XIII, 4. — A u lieu qu'on diset, en porter la folle enchère. M O N T A I G N E , tr. // est demeuré bien camus, on dit maintenant, Sebon, ch. 274. — Ce prieur, se prenant par // est demeuré avec autant de nez, ou, avec un le nez, ne dist autre chose, sinon que son latin pan de nez, ou, avec un pied de nez, ou, deux ne lui avoit jamais tant profité qu'il lui avoit pieds de nez, ou, trois pieds de nez, selon la dis-faict de perte et incommodité. G. B O U C H E T , crétion et libéralité de chacun. E S T I E N N E , l re .Seree (I, 57). — Ce becco-cornuto, se prenant Dialogues, II, 177. par le nez, ne dit mot. ID., 8 e Seree (II, 91). Avec un nez de honte. Avec confusion. — Falut Parler contre soi-même, se contredire. — Led. donner la bataille, qu'ils perdirent : et falut après maistre Robin, se prenant soy-mesmes par le s'en retourner en France avec un nez de honte. nez, maintient fort et ferme contre led. Onuphre B R A N T Ô M E , René, bastard de Savoye (III, 379). que S. Pierre, après avoir résidé à R o m e , ne Faire le beau nez. Faire bonne mine. — Prison- seroit oncques depuis venu prescher à Antioche. nier cuyde tel estre son a m y , Qui luy a faict M A R N I X , Differ. Relig., I, n, 5. aultre foys le beau nez, Qui à la fin dépose contre Estre pris par le nez? — Le noble Bacchus... luy. Anc. Poés., X I , 274. les invitoit à boire ses vins délicieux... tenant Avoir le nez tendre. Être délicat, susceptible. —en sa main un pesant hanap large et ample, H y a assez de gens qui ont le nez si tendre que souvent il faisoit remplir, pour pleiger qu'ils s'offencent du seul vol d'une mousche. d'autant. Aucuns des demydieux, qui le cuiderent Du V I L L A R S , Mém., VII, an 1556 (G.). suivre, ne le peurent pas bien supporter, ainçois Tu les pourrois compter avec le nez. Ils ne en furent prins par le nez. L E M A I R E , Illustr., sont pas nombreux. — Qui pourroit trouver I, 29. tels amis? si tu en trouvois de tels, tu les pourSaigner du nez, se torcher le nez, v. Saigner, ™ s compter avec le nez. A N O N . , tr. Folengo, Torcher. Cracher contre son nez, v. Cracher. La réparation de dessous le nez. L a beuverie. — Donner du nez. Se moquer. — Dont ren- Il avoit... soixante et troys manieras de recoucontrait mieux Democrite se riant et mocquant vrer argent : mais il en avoit deux cens quatorze de le nez. le despendre, R A B E L A I Shors , II,mis 17,la réparation de dessoubz NI 424 — faites. ID., 6 e Ap.-disnée, p. 271. — Quant à Nez de cire, v. Cire. ce que, pour les maintenir, il allègue que S. Pierre Tordre le nez à. Dénaturer, fausser. — L, est auroit souvent voyagé de çà de là... c'est une se mocquer et tordre le nez à l'histoire, de nous image sans nés et imagination sans apparence. feindre tels bastisseurs. T H E V E T , Cosmogr., X V , M A R N I X , Differ. Relig., I, n, 5. — Cela a si peu \ — Ceux qui veulent maintenir telle opinion de nez qu'Alexandre auroit trouvé peu de perse pourraient bien tromper et tordraient trop sonnes qui Payent voulu suivir en son interprétaoutrageusement le nez à l'histoire. X V , 4. tion. L E L O Y E R , Spectres, I, 4. — Par son dis— Quelque chose qu'on die, qu'il y ayt à présent cours... il introduit un calviniste entreparleur lieu où les h o m m e s descendent pour se purger, avec le jésuite, et trouverez qu'aux raisons de et que revenans ils ne rient jamais, à cause l'un et de l'autre il n'y a nul nez. PASQUIER, de la vision des diables : c'est se mocquer, et Lettres, X X I , 2. tordre de trop près le nez à la vérité. X V I , 10. Ni. Et non. — Loué de tous, ny md-voulu — Tant aucuns ecclésiastiques se donnoient d'aucun, T u marcheras brave devant chacun. d'avantage, et sçavoient bien, dés ce temps-là, B E L L E A U , Petites Inv. (I, 174). — Ils y doivent tordre le nez à l'Escriture, ainsi que l'on dit estre receus, ny rebuttez de leurs excuses. BRANen proverbe. F A U C H E T , Antiquitez, IV, 22. — T Ô M E , Disc, sur les duels (VI, 420-421). Vous tordez le nés aux textes qu'avez dleguez. Ni... ne... pas. Ni ne. — Ce n'est pour moy e C H O L I È R E S , 3 Ap.-disnée, p. 114. — Ils nous que les prez renouvellent : N y de verdeur pour reprochent tousjours que nous tordons le nez m o y les arbrisseaux N e parent pas leurs fleuaux escrits et sentences des Pères, et les prorissans rameaux. B A Ï F , Amour de Francine (I, duisons le plus souvent par morceaux et par 115). lopins. M A R N I X , Differ. Relig., I, v, Préface. Ni. Et, ou. — Et, s'il y a femme ny homme Se tordre le nez. Se moquer? — Il s'en alla Qui contredie, tue et assomme. GRINGORE, avec plusieurs de ses compagnons à Boulongne, St Loys, L. III (II, 83). — Je n'en sçay rien pour estudier, et veoir que c'est des menteries de m a part, et bien peu m e soucie ny d'elle ny de Peret philosophastre, sur lesquelles il comd'aultre. R A B E L A I S , I, 37. — Il est fort m d aisé mença aussi-tost à se tordre le nez. A N O N . , tr. Que l'un soit bon guerrier, ny l'autre bon herFolengo, L. X X I I (II, 222). mite. D u B E L L A Y , Regrets, 111. — Je jure du Faire tordre le nez à. Exciter la moquerie, grand Dieu l'immense deité Que je diray le l'attaque de. — Mais il viendra que gens d'entenvray sans fard ny sans injure. R O N S A R D , Response dement, Gens vertueux à vray sçavoir donnez, à quelque ministre (Y, 399). — Quand les bestes Haront le bruit sus eulx certainement, Qui leur auroient donc toute la vertu, la science, la sagesse fera souvent tordre le nez. Anc. Poés., VI, 35. et suffisance stoïque, ce seroyent tousjours Nez. Intelligence, jugement. — Ceux qui des bestes, ny ne seroyent comparables à un avecques plus de nez jugeoient des affaires h o m m e misérable, meschant et insensé. M O N cognoissoient fort bien que jamais la France T A I G N E , II, 12 (II, 215). — D'espérer enjamber n'avoit nourry dans son sein un plus certain plus que l'estendue de noz jambes, cela est ennemy que le Bourguignon. P A S Q U I E R , Reimpossible et monstrueux : ny que l'homme se cherches, III, 29. monte au dessus de soy et de l'humanité (II, Esprit, finesse, grâce. —• Celuy qui fait renaitre 383). — Ce seroit une grande simplesse à qui Aristophane et faint si bien le nez de Lucian se lairroit amuser ny au visage ny aux parolles en porte bon témoignage. D u B E L L A Y , Deffence, de celuy qui fait estât d'estre tousjours autre au II, 12. — Pour estre reputez gens d'esprit et dehors qu'il n'est au dedans. II, 17 (III, 41). sçavoir bien contrefaire le nez de Lucian, ils ont Ils ne sont que huit heures par tous les horloges, escrit et composé des livres au grand scandale et ny mesmes au soleil. T A B O U R O T , Apophth., 2. offense d'autruy. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc IV. — C'est une chose destestable devant Dieu et p. 116. — Nous disons aussi, Cela n'a point de devant les h o m m e s qu'un enfant tue son père, ou nez, parlans de ce qui est faict ou dict de mausoit autheur de le tuer, ny que le père tue son vaise grâce et lourdement. Et au contraire, de fils. P A S Q U I E R , Lettres, I X , 8. — Si je trouve ce qui est faict ou dict avec quelque grâce, ni sergent ni receveur ni h o m m e de justice nous disons, Cela a du nez. E S T I E N N E , Dialogues, faisant exploict sur mes terres sans m'en demanII, 176. — Epigramme que je vous estale tout der congé, je leur feray manger leur parchede son long, non que j'y trouve aucun nez, min. Sat. Men., Har. de Rieux, p. 165. — Mais, ains seulement d'autant que vous y trouverez n'en déplaise aux vieux, ny leur philosopher, l'establissement de trois langues en ce collège, N y tant de beaux escrits qu'on lit en leurs escoles par celuy qui escrivoit en ce temps-là. P A S Q U I E R , Pour s'affranchir l'esprit ne sont que des paroles. Recherches, IX, 18. R É G N I E R , Sat. 3. — Il ne sort des tyrans et Raison, vraisemblance, justesse. — Et de de leurs mains impures Qu'ordures ni que sang. vouloir sofistiquer, allegans qu'elle [la comédie] A U B I G N É , Tragiques, I (ÎV, 37). doibt estre deffendue, ne fust-ce que pour ce (Dans une interrogation). — Je plante (dist il) qu'elle scandalise beaucoup de personnes, cela des choulx. — Et à quoy ny comment? dis je. n'a point de nez. L A R I V E Y , Jaloux, Prologue. — R A B E L A I S , II, 32. — D o y je penser, ny oserais je Ce sont... là des moyens qui vous semblent fort dire Q u e c'est de nous? M . D E N A V A R R E , Miroir pregnans... mais je n'y trouve nés. C H O L I È R E S , (I, 64). — Qui l'obstiné en ce point, N y que e 7 Matinée, p. 265. — Vous avez beau phantasier peut il penser? D E S P É R I E R S , Andrie, I, 5. tous les repos qu'il vous plaira attacher au somMais que m e sert ny ce brave renom, N y voir meil, c'est une monnoye qui ne se prend par voguer par la France m o n nom, Dans le destin deçà et pourroit, paraventure, servir aux gens de m a dure influence...? P A S Q U I E R . Jeux poet, delà l'eau, et à laquelle je treuve autant de nez 3e part., 8 (II, 875). — O ù n'y ha point miséric o m m e à ces rencontreurs qui veulent représenter corde, Q u e sert prier ny lamenter? BAÏF, Mimes, le sommeil en façon d'un garson qui endort L. I (V, 27). — Q u e sert il de plaider quand un lyon. ID., l re Ap.-disnée, p. 51. — Quant l'arest est donné, Ni d'aller au conseil, ayant aux autres n'y trouveque aucun pour en fdremoyens, si grandjequanquam vousnés en eu sa sentence? B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 72 r. — 425 — NI — Croyons nous que Platon... ait creu que nos livre aux grand's foires publiques : Ni qu'il soit prises languissantes fussent capables, ny la force recherché par tous ces h o m m e s vains. V A U de nostre sens assez robuste pour participer à Q U E L I N , Sat., A Vauquelin de Sassy. la béatitude ou peine éternelle? M O N T A I G N E , O n emploie encore très souvent l'ancienne II, 12 (II, 260). — E n la metempsychose de forme ne. — Les ennemys qui sans ordre, ne Pythagoras... pensons nous que le lyon dans enseigne, ne trompette, ne tabourin, parmy lequel est l'ame de Caesar espouse les passions le cloz vendangoient. R A B E L A I S , I, 27. — Et qui touchoient Caesar, ny que ce soit luy (II, remects sus tous gentilz pastoureaux, Quand 261). — Je ne veux pas que vous pensiez que ilz n'ont prez ne loges ne toreaux. M A R O T , les vertueux exemples de vostre vie ne m'ayent Egl au Roy. — A toy appartient... de ne desencore appris à sçavoir bien mourir : et quand tourner ne tes aureilles ne ton couraige d'une le pourroy-je ny mieux, ny plus honnestement, si juste deffence. C A L V I N , Instit., A u Roy, p. x. ny plus à m o n gré qu'avecques vous? II, 35 — N o z miracles, disent-ilz, ne se font ne par (III, 184). — Y a-il lieu au monde où l'agricul- ydoles, ne par enchanteurs, ne par faulx proture fust ny plus soigneusement ny plus légale- phètes, mais par les sainctz. P. xx. — L a lune ment exercée qu'elle estoit? D u V A I R , Actions. ne prent lumière ne de Mercure, ne de Juppiter, Exhort. à la paix, p. 67. ne de Mars, ne d'aultre planette ou estoille qui (Dans une comparaison). — U n goulphre soyt on ciel. R A B E L A I S , III, 30. — Je ne comhorrible, puant et infect plus que Mephitis, mis jamais fraude ne maléfice. D u B E L L A Y , Reny la palus Gamarine, ny le punays lac de Sor- grets, 43. — Il n'y a ne rivière ne ruisseau en bone. R A B E L A I S , II, 33. — L'hyver leur sembloit toute nostre contrée, que je sache, qui s'appelle plus doux que Pesté, ny l'automne ne le prin- Thermodon. A M Y O T , Démosthène, 19. — Si temps avec. A M Y O T , Daphnis et Chloé, L. III, n'avoit pas cestuy Lentulus entrepris chose 43 r°. — M a maistresse, que j'aime mieux petite ne légère. ID., Cicéron, 18. — Il n'y avoit Dix mille fois ny que mes yeux, N y que m o n ne charge ny estât... auquel la noblesse precœur, ny que m a vie. R O N S A R D , Odes, Y, 26. — tendist avec tant de désir et d'affection. M O N L'esprit m e contente trop mieux N y que le teint T A I G N E , II, 7 (II, 69). — Il n'y arien qui demeure ny que les yeux. B E L L E A U , Petites Inv. (I, ne qui soit tousjours un. II, 12 (II, 381). — Si 123). — Il leur dit qu'il mettroit peine de rendre je n'ay or ne mirrhe à faire m o n offrande, Je le nom des Cicerons plus clair et mieulx luysant t'apporte du laict. A U B I G N É , Tragiques, V I que ceulx des Scaurus ny des Catules. A M Y O T , (IV, 239). — Les saincts ne sont subjects à pécher Cicéron, 1. — M a Madelon, que j'aimoy mieux N y ne mourir. VII (IV, 306). que mon cueur ny que mes yeux. G R E V I N , Esbahis, (Devant une voyelle). N'. Ni. — Il ne fault II, 1. — H a liberté, combien es tu plus précieuse pas qu'un œil tant agréable L u y soit riant, ne Ni que les perles ni que l'or 1 A U B I G N É , Primtems, que bouche tant belle, E n le baisant, mary H, 7. — O n le tient aujourd'huy pour le plus n'amy l'appelle. M A R O T , Elégies, 20. — Mais en digne homme du conseil du roy, ny qui ait temple n'autel N e te sont point plaisans telz meilleure cervelle ny meilleur advis. B R A N T Ô M E , sacrifices. ID., PS. deDavid, 32. — Dieu a basty, M. de Méru (III, 375). — Il en fit faire une sans qu'il branle n'empire, Son throne aux cieulx. [galère] encor plus belle et meilleure que ny 38. — Il ne resterait innocence aucune, n'en la Rédle ny la Marquise. ID., Baron de la Garde ditz n'en faictz, s'il suffisoit d'accuser. C A L V I N , (IV, 147). — Qui respirent un air e m b a u m é Instit., au Roy, p. vi. — Tout péché et blasphème d'une haleine Plus douce que l'œillet ny que sera remiz, excepté le péché contre le S. Esprit, la marjolaine. R É G N I E R , Chris et Phylis. qui n'est remis n'en ce monde n'en l'autre. Ni mais. Et aussi. — A ton avis ton père IV, p. 290. — N e assubjectissons point la sacrée qu'en dira? Ni mais ta mère, quand aussi le parolle de Dieu n'a nostre sens, n'a noz concusaura? Et tant de frères que tu as qu'en diront? piscences. ID., Contre les libertins, Conclusion Et mais tes sœurs à droit m e maudiront. F O N - (VII, 248). — Il n'y eut rien perdu n'esgaré. TAINE, tr. Ovide, Ep. 16, p. 309. R A B E L A I S , Sciomachie (III, 413). — Si j'amène Ni. Ni ne; ni... ne; ne... ni. — U n moyne... raison, elle n'aura ne lieu n'accez. C A L V I N , ne presche ny endoctrine le monde. R A B E L A I S , Serm. sur Job, 129 ( X X X V , 136). — Il ne I. 40. — Lequel offre Gargantua ne refusa ny peut rien procéder pur n'entier de nostre nature accepta du tout. I, 47. — L a canicule au plus vicieuse et souillée. ID., Instit., III, m , 12. — chault de sa rage N e faict trouver la fresche J'ay la volonté bonne Vous suivre : et ne verrez onde si belle, N y l'arbrisseau si doulcement que je vous abandonne Pour danger, fer, ne appelle Le voyageur au fraiz de son ombrage. feu, ne tempeste, n'orage. D E S M A S U R E S , David Du B E L L A Y , Olive, 78. — L à jamais la chaleur fugitif, 1977. — U n e brebis ne gouverne point Ny la froidure évente sa fureur. B E L L E A U , le trouppeau des brebis, n'un beuf ou cheval un fentes Inv. (I, 126). — N y fruicts, raisins, nombre de beufz ou chevaulx. L E R O Y , tr. ny bleds, nyfleurettesdecloses Sortiront (via- Aristote, Polit., III, 11, Comment. teur) du corps qui gist icy. D u B E L L A Y , Regrets, Ne l'un ne l'autre. — Je ne vouldrois... estre v T y t e m P s > n y lie ux, douleur, ny cruauté, ne l'un ne l'autre. R A B E L A I S , III, 28. — M e Ny desespoir feront que sa beauté Eternizée doibz je marier ou non? — N e l'un ne l'aultre. au m a i s p a r vaillance en moy Acontent Erreurs, que ia cerveau. AUBIGNÉ, k-Nlyuand nmonté, U, peau, 11, 29). ooT*' .jamais «sonn. -_ qui Vplus Ne Us Et Sancy, ALes Uaux scait luy Qjeûnent, 8. que... Une E— pensers Lchangent boutiques Im'enchante. l'avoir I, Celuy N ne. , 8. ils Sat., —ennuyeux ne seul esté -le Jeboivent OMA poil n suis se Ony NTne M. TY tient ni ne par IRtrouve ni GDde troublent N,luy Emangent. ruse, pour ,Repichon. rident encor I, m osurny n le 5 ont Démosthène, que de visaige venu ID., ment Ne fortune nez. mIII, leur font êjusques plus et m Recaché 35. Aà cachelaid, nos Bc ne que. E— ocertes 15. LmAà moins, et mdamoiselles, NI eSdiffinition —,se l'un des V, mention Emoquoient ny que fortunez n 26. neceste plus l'autre —vous dequand que Ane jugement. : façon l'entour ne nen moins. ne ce o mc'est fait plus liberté mprocès avoient e zexpresséde Cne qu'elles Aotouret Mmceste Ymoins tant soit mOle eT , NIAIS — 426 — fosse tracèrent le pourpris de la ville qu'ilz et ignorance de nature. III, 12, var. (IV, 194 et vouloyent bastir, ny plus ne moins que qui V, 274). La place des niais. La meUIeure place, la pl descriroit un cercle à l'entour d'un centre. d'honneur. — Ainsi l'entendoit... celuy qui, A M Y O T , Romulus, 11. — Cf. Plus. Ne. Et, ou. — A malle heure ilz se sont entre- au bas de la table, prenoit un petit poisson mis De manier ne mise ne recepte. G R I N G O R E , qu'on avoit servy devant luy, et le mettoit à son oreille, et quand ceux qui estoient au Folles Entreprises (I, 32). — L'année ensuivant, escheut audit Jasius le royaume de Gaule. hault bout et en Ja place des niais luy demandèrent Si nous faut bien voir comment ne par quel pourquoi il faisoit cela, il respond qu'il demandoit à ce petit poisson si la rivière où il avoit esté manière. L E M A I R E , Illustr., I, 12. — Il craignoit à merveilles de fouller son peuple par tailles prins estoit bien creuse et dangereuse. G. BOUe ne autres subsides. L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 12. CHET, 6 Seree (II, 3). — U n autre de la seree — Il en aymoit une de laquelle la beauté estoit commença à dire qu'un prince de France, telle que celle de la duchesse ne toute sa com- ayant trouvé un de ses gentilshommes à table, paignye n'estoit que laydeur auprès. M. D E N A - luy avoit dit, Tu es bien là à ton dse, tu es VARRE, Heptam., 70. — Apres sa mort luy en la place des niais : et que ce gentil-homme fut dressée une sépulture tresbelle... C'est une luy avoit respondu, Vous y estiez hier, Monsieur : des anciennes qui soit aujourd'huy à Paris ne parquoy pardonnez moy si j'ay prins voste place. e à cinquante lieues à la ronde. T H E V E T , Cosmogr., ID., 13 Seree (III, 5). — U n franciscdn et moy estans à soupper en la mdson d'un bon gentilX V , 14. (Dans une interrogation). — Quelle hardiesse homme, il arriva que le fratre se met au beau te meult, ô jeune adolescent royal, ne de quelle milieu de la table, et, pensant estre là en un bon fiance présumes tu de mettre la m d n aux lieu et en la place des niais, il void que devant luy la table n'estoit gueres garnie, et que les nymphes? L E M A I R E , Illustr., I, 24. — Mais qui est cil ou celle en cestuy monde E n qui douleur deux bons bouts estoient chargez de viande. e par faulx rapport n'abonde? M A R O T , Elégies, 19.ID., 15 Seree (III, 104). — Sur ce point on se lave, et chacun en son rang Se met dans une — Pourrait on veoir un spectacle plus admirable, ne de plus grande beauté? ANON., tr. Bullinger, chaire ou s'assied sur un banc : Suivant ou son I, 3, p. 28. — Ha... mon grand amy... ou estes mérite, ou sa charge, ou sa race. Des nids sans vous maintenant, ne comme m'avez vous prier je m e mets en la place. RÉGNIER, Sat. 10. Niaiseté. Nidserie. — Ce qui avoit semblé habandonné...? Amadis, III, 12. — Qui vous meut, ne quel malheur vous a ainsi abatu? Ib. nyaiseté et hébétude desprit nestoit adtre chose fors constance et immobilité a lencontre des — Toy, scès tu lire ne chanter? Sotties, III, 228. — Qu'est-ce qu'ont ne l'homme ne la femme? passions. S E L V E , tr. Plutarque, Fabius Maximus, Est-il en eux de se venir élever à Pencontre de 46 r°. — Il les faisoit tout espreu... pour monstrer en luy grande nonchdlance et nydseté. ID., TiDieu...? CALVIN, Serm. sur la prem. à Timothee, 18 (LUI, 212). — Quelle rage ne quelle fureur moleon, 98 r°. Action niaise. — Devez estre serviteurs vous incite à commettre tant de meurtres...? deux ou trois ans, vous acommodans à toutes A M Y O T , S'il est loisible, I, 2. (Dans une comparaison). — Regarde un peu, les inepties, sotises, besteries, nyaisetez, chiaren voyla un grand nombre, De gros, de grans^ dries, resveries. D u FAIL, Propos, ch. 6, Interde moyens et de gresles, Plus mal faisans que pol., p. 146. — Il apprint par ses feintes niaisetez tout ce que son maistre savoit. ID., Eutrapel, 10 tempestes ne gresles. M A R O T , Enfer. Mais ne mesme, mais ne. Mais non pas même. (L 157). Niance. Négation, action de nier. — Aprez — Vous pourriez... ne sentir je ne diray point la moitié, mais ne la quarte partie mesme des la première ainsy conformée, se il est besoing pour une ou deuxraisons,l'on mect la seconde adversitez. F. D'AMBOISE, Dialogues, I, 13 r°. — Une partie de la richesse que monstrera à par forme de mineur qui est demande ou neance, ses vestemens nostre damoiselle sera à... avoir en ensuyvant au plus prez sans varier la présouvent des habillemens nouveaux, et ne porter misse devant dicte. FABRI, Rhetor., L. I, p. 202. le mesme seulement de plusieurs jours, mais — Tu as dit quartement que l'ame incorporée ne pourroit supporter la pénitence satisfactoire ne de plusieurs sepmaines. 39 r° Ne. Ni ne. — Le povre amant n'y a pensé de ses péchez, dont je te fdz nyance quant ne pense. M A R O T , Epigr., 109. — Ceux estoient a la coulpe, car tu sces bien quant a la loy divine du nombre des pères, desquels l'un a dit que on ne baille aux penitens chose impossible Dieu ne beuvoit ne mangeoit. CALVIN, Instit.,et malaisée a faire. J. B O U C H E T , Noble Dame, 69 v° (G.). — Il renonça par sa niance expresse Au Roy, p. xxin. Niais. Qui n'a pas encore quitté le nid. —Jésus pour maistre. ID., Ep. fam., 90. Niant, v. Néant. Et le faulcon nids au vol de maint oiseau Avec Nible, v. Nieule. le tens encore on façonne en la pleine. M A G N Y , Souspirs, sonn. 20. — Autour. Ravissant ou Nie, v. Nid. Nicatisme. Sorte de danse. — Ils jouèrent ravisseur, niais, ramage, gourmand. L A P O R T E , Epith., 41 r». — L'oyseau niais qui n'a fait essayensemble aux Cordace. Phrygie. Nicatisme. de ses aides Apres sa mère craintif bat Pair de R A B E L A I S , V, 20. Nice. Maladroit, ignorant. — Tel édifice ses plumes nouvelles. BAÏF, Poèmes (II, 68). Naturel, inné. — Ce que j'ay de bien, je l'ay Ne peult bastir ung ouvrier ainsi nice Gomme par le sort de m a naissance : je ne le tiens ny je suis. M. D'AMBOISE, Babilon, 3 r°. Simple, naïf, ignorant. — Le dieu ApoUo... de loy ny de précepte ou autre apprentissage, h innocence qui est en moy est une innocence m e requist d'amours fort jeunette que jestoye : maise ; peu de vigueur, et point d'art. M O N T A I G N E ,mais quelque jeune que je fusse, si nestois je H, 11 (II, 137). — Il [ce discours] représente ! point simple et nice. L E M A I R E , Illustr., II, en une hardiesse inartificielle et niaise : en une sécurité puérile la pure et première impression !7 NICETl': — Elle en mourut, la noble Badebec, D u mal Négligent, nonchalant. - Si daventure, par d'enfant, que tant m e sembloit nice. R A B E L A I S , faute de conseil ou de courage, tu te monstres JJ( 3 — D tranche du bigot et nyce. M A R O T , nice et, couard en ceste partie, que pourra on Epistres, 63. — Chez un riche h o m m e estoit dire, sinon que point nés digne d'avoir belle lors un servant D'entendement assez rural et amie? L E M A I R E , Illustr., II, 7. — D'opinion nice. H A U D E N T , Apologues, II, 9 0 . — Ainsi tout suis qu'on ne se monstre nice A prier D'eu mignard l'enfant nice Entre les bras de sa nour- Anc. Poés., III, 256. — A ceste cause ne doibvent rice La baise et l'acolle cent fois. B A Ï F , Amour de point estre nices et negligens a entreprendre Francine, L. IV (I, 268). — Philis entendant ceste guerre pour après avoir la paix. S E Y S S E L , ce langage, Afin de voir ce bel image, Simple tr. Thucydide, I, 13 (34 v°). — Celluy qui, pour et nice, sans y penser, Vers l'eau va ses yeux aymer trop le repos, est nice et non challant abbdsser. V A U Q U E L I N , Idillies, I, 7. — Elle a soy revancher se voit bien tost privé de n'est point coupable d'avarice, Et si elle est la volupté qu'il prent du repos, Ib. — Et simple, honteuse et nice, C'est ce qui plus m e crains grandement... que ne nous monstrions la faict estimer. B E R E A U , Sonnetz, p. 204. — si nices et si lasches quilz nous surpreignent M d s de quoy servent tous vos chants, Quand avant que y puissions remédier. V I , 8 (195 v°). vous estes trompeurs meschans, Qui n'avez — Estant à craindre que, par un tel repos nice vertu ne science, Qu'à regratter la conscience et nonchallant, nous ne fussions bien tost privés De quelque femmelette nice? E S T I E N N E , Apol. de la volupté que le repos m e s m e nous donne. Hérod., ch. 20 (I, 425). — Nous ne sommes L A P L A N C H E , Marchans, II, 310. bonnes ny nices, Cherchez autre part vos novices. Poltron. — A loccasion de quoy furent depuis BAÏF, Brave, III, 3. — Ce tout puissant, ce banniz de Sparte c o m m e nices et lasches. S E Y S père des hauts dieux... Voulant tromper une SEL, tr. Thucydide, V, 9 (174 v°). — Par ce nice pucelle, Il se déguise et sous un bœuf se moyen vengèrent la honte quilz avoient receu celé. ID., Poèmes, L. I X (II, 427). — Cette des Athéniens tant en lisle que en aultres lieux, simple pucelle, Nice vrayment tout autant dont ilz estoient reputez gens nices et mauvais qu'elle est belle. B R A C H , Aminte, II, 2. combatans (175 v°). Sot, fou. — Et toutesfois, pour l'onneur Nicement. Sottement, follement. — Car certes de justice, L'ay composé, posé que soye nice nicement requiert d'autre silence Icelui qui D'entreprendre œuvre de si hault pris. G R I N G O R E , ne peult bien celer son offence. Anc Poés., X, Folles Entreprises, l'Acteur (I, 13). — Ce sont 356. — Trop nicement tu y as prétendu, Et excuses et defences bien vaines et bien nices. bien seroit à toy reproche et blâme Si par barat SEYSSEL, Louys XII, p. 281. — Vigneron, devoye estre ta femme. F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. vous n'estes pas nice ; Cà, voz propos sont de 20, p. 404. — L'ardeur du courroux que lon vdleur. C O L L E R Y E , Sat. pour les hab. d'Auxerre, sent A u premier âge adolescent M e fist trop p. 8. — Aussi ne suis-je pas si nice.,. D'en nicement t'escrire. R O N S A R D , Odes, III, 10. — dire m d en son absence, Encores moins en sa Mais du toreau [Jupiter] cette mine rusée La présence. ID., Monol du Résolu, p. 62. — U n e Vierge simple [Europe] a soudain abusée, Qui fallace destruict laultre, et ainsi est lusance nicement d'un fol désir éprise V a découvrir aux de ce monde de rompre foy a qui la rompt... autres son emprise. B A Ï F , Poèmes, L. I X (II, et qui aultrement faict doibt estre réputée 428). — Ainsin au taureau trahissant Son nice et folle. A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. vi, flanc de neige blanchissant Trop nicement com87 r°. — Qui plus ne veult estre enseigné, Il mit Europe. L. D E L A P O R T E , tr. Horace, Odes, voit ou doit voir qu'il est nisse. Sotties, III, III, 27. 146. — Je te congnois bien folle et nice Et ton Nicet, dimin. de nice. — Simple, naïf. — art peu estre propice. H A U D E N T , Apologues, Il [l'Amour] ard les vierges nicettes D'un branI, 63. — Mais pour monstrer le deffaut A ces don follement chaut. B A Ï F , Amours de Meline nices glorieuses D e vouloyr monter si haut (I, 43). —• Elle nincete et d'honneur et de sens... D'aisles trop presumptueuses. T A H U R E A U , Prem. N'i pensant point, el ne scait que je sens. V A U Poes., A Madame Marguerite. — Encor m o n Q U E L I N , Foresteries, II, 9. — O grand' pitié ! nice cœur contre m o n gré m e presse Te rece- Philis nicette, S'estant veue en l'onde clairette, voir [l'espérance] dans m o y pour son plus grand Se troubla toute promtement. ID., Idillies, I, 1. tourment. BAÏF, Amour de Francine, L. II — Fiancée. Belle, simple, jeune, brave... baguée, (I, 173). — Les frères, ou pour le moins cou- nice ou nicette. L A P O R T E , Epith., 175 r°. — sins germdns, de sot sont niais (que le vieil Fille, Jeune, douce, plaisante, nice ou nicette. françois disoit nice), fat, badaut... nigaud, 176 r°. — Ainsi Neptune disoit, Adoucissant la badin et plusieurs autres. E S T I E N N E , Apol simplette, Qui ses sanglots appaisoit : Et luy Hérod., ch. 3 (I, 65). — Vous pouvez nous mettre demanda, nicette, Qu'Arges, qui est sans ruisen justice : Si ne suis-je pourtant si nice Que seaux, Puisse foisonner en eaux. B A Ï F , Poèmes je vous laisse aller devant Que m'ayez faict (II, 147). — E n vain, bergère nicette, E n vain un bon serment. BAÏF, Brave, II, 4. — Doncques vous vous travaillez. G. D U R A N T , 111 V ° . — La tu es si nice et mal apprise D e mespriser un qui chambrière le laissa paisiblement entrer et t'ayme et te prise I J E A N D E L A T A I L L E , Elégies, prendre le jambon : lui, qui la voyoit si nicette 6. — Tost amour qui le contraint L u y rompt et belle, pensoit à meilleure adventure. B E R O A L D E cette crainte nice, Tantost la crainte à son tour Parvenir, Revers (II, 88). —• Rechercher une Refroidist la folle amour. BAÏF, Poèmes, L. III simple maistresse... Qui soit douce et nicette, (11,143). et qui ne sache pas, Apprentive au mestier, Qui n'est pas doué de raison. — Tous ces que vallent les appas. R É G N I E R , Sat. 16. motz dleschans Fbnt souvenir de l'oyselleur Sot. — Je seroye bien mdheureuse Et bien des champs, Qui doulcement faict chanter son nycette et paoureuse Se je laissoye le mien sublet Pour prendre au bric l'oyseau nice et périr Sans que l'osasse requérir. J. B O U C H E T , joyblet. M A R O T , Enfer. — Qui en lieu d'une Regnars, 124 r° (G.). brebi nice Voûra saBAÏF, filleMimes, au sacrifice de Niceté. Simplicité, naïveté. — Layssés ceste sain entendement? L. I Sera (V, 57). NICHET — 428 — par les champs pour leur apprendre à vivre; mais ils faisoyent les besiatz et vouloyent Sottise. — Paris par son escrit... blasmoit la tousjours retourner au nie. D E S PÉRIERS, Nouv. folie et niceté de Theseus qui lavoit rendue Récr., 87. — Il [Amour] est tousjours de moy vainqueur, Et fait son nie dedans mon cœur, pucelle. L E M A I R E , Illustr., II, 7. Nichet. Niche. — La largeur des nichetz Et y pond ses œufs et les couve. RONSARD' entre les colonnes et les fenestres. V A N A E L S T , Odes, Y, 21. — Je la priray aussi De laisser au nie croistre Tes petis, sans chercher A te Regl. de l'archit. de Vitruve, 40 b (G.). les dénicher. B E R E A U , Chansons, 2. — Ja les Nichilité, v. Nihilité. tourtres es bois de leur nie se souviennent. Nichilodos. — Le devant [du pourpoint] R O N S A R D , Elégies, var. 1567 (IV, 384). — Ainsi avoit aussi environ deux doits de velours. Et qu'un rossignol a qui dans le bosquage On vole pource qu'il n'y en avoit aucunement à l'endroit au nie ses fis encore sans plumage. BRACH, du dos, on appeloit ceste sorte de pourpoint nichilHierusalem, XII, 74 r°. au dos. Duquel mot ont depuis usé plusieurs Nie à poux. Pouilleux. — Ce nie à poux, ce qui, n'entendans son origine, ont prononcé capitaine cassé et sans soldats. LARIVEY, Jaloux, nichilodo : et a esté appliqué ce mot généralement 1,4. à toutes choses qui avoyent une monstre en Nid de pie. — Les unes estans sus les aultres extérieur à laquelle l'intérieur ne respondoit font une confusion quon ne scait de tout que cest. point : mais principalement quant aux habits : On ne scait si ce sont lettres, ou espines, ou comme encore pour le jourdhuy les cottes doibsje dire ung nyd de pie. TORY, Champ ou vasquines qui n'ont que le devant de quelque fleury, 73 v°. drap de soye et le reste de toile ou de quelque Le nit de la pie. — J'ay bien entendu dire... autre matière... selon ceste signification peuvent que nous nous pourmenons en ceste vie comme estre appelées cottes à la nichilodo. E S T I E N N E , pauvres pèlerins et voyagera... et que ce n'est Apol. Hérod., ch. 28 (II, 131). point ici (comme l'on dit) le nit de la pie, où il Nicnoque, v. Nique noque. nous faille arrester. K E R Q U I F I N E N , tr. GeUi, Disc. Nicodemiser. être adhérent à la doctrine X, p. 343. de Nicodème. — Voila nicodemiser : si nous preNid de souriz. Plaisantes folies et sottes amounons Nicodeme chrestien, et non pas en son igno- rettes, fables et propos d'un nid de souriz en rance, devant qu'il sceust que c'estoit de Jésus l'oreille d'un chat. A N E A U , Quintil, p. 183. Christ. CALVIN, Excuse aux Nicod. (VI, 609). Au nid de la bondree. L'un des jeux de Gargan— Voila donc la vraye façon de nicodemiser. tua. R A B E L A I S , I, 22. C'est de se conformer avec le temps pour s'avanNida. Oui certes. Voir Madia. cer journellement à donner gloire à Dieu. Ib. Nideur (nidor). Odeur d'une chose brdée. — Nicolus. — Aujourd'huy Ponix et sardonix Les autres aiment mieux... brusler... grande sont appelles par les lapidaires nicolus ; néant- quantité d'ails sans teste, afinque par la nideur moins communément celle là s'appelle ainsi qui en sortira elles puissent toutes mourir, qui est composée de zones noires et blanches. 1600. LIEBAULT, Mais, rust., p. 374 (G.). B. de B O O T , Parf. joaillier, L. II, 296 (Gay, Gloss. Nidifier (nidificare). Faire son nid. — Entre archéol). lesquelz [joncs] nidifient cygnes, plongeons, Nicotiane. Tabac. — Qu'on appelle main- plouviers, malars. L E M A I R E , Illustr., I, 28. — tenant par deçà la nicotiane. 1580. L E R Y , [Que] son aigle nidifierait sur le mont des AraVoy. au Brésil, p. 190 (G., Compl.). — Si vous biens. L E B A U D , Hist. de Bret., ch. 24 (G.). — prenez de la nicotiane ou herbe à la royne Sur palme donc le phœnix nidifie. L A GARDE, (qu'aucuns maintenant appellent petum). G. B O U - Phœnix. — Les aigles y nidifient et font leurs CHET, 25e Seree (IV, 114). — Nicotiane. Ceste petits, à cause qu'estans proches de la mer, herbe a tiré son nom de maistre Jean Nicot... la proye leur est plus certaine. T H E V E T , Cosmogr., On tient que c'est le petum des Américains. IX, 6. — Il s'y trouve force faucons et autours, SERRES, VI, 15. — Sur toy mainte playe ancienne nidifians aux montaignes. XIX, 18. Au lieu de la nicotiane Par l'eguille se rebouNieble, v. Nieule. cha. D u BREUIL, Muses gaillardes, 111 r° (G., Nieblé. Attaqué de la nielle. — (Fig.). C. nieCompl.). blé. R A B E L A I S , III, 28. Nicque, Nicquet, v. Nique, Niquet. Nièce. Petite-fille. — Chacun dormoit, ainsi Nicromance, Nicromantique, v. Necromance,comme j'ay dit, Fors Volupté, la nièce de Venus. Necromantique. L E M A I R E , 2 e Conte de Cupido (III, 43). — De Nicter (nictare, cligner). — Les poissonssuite aussi venir à chef de pièce Veis Volupté, aussi n'ont point de paupières, parce qu'ils de Venus douce nièce. ID., 3e Conte de Cupido (III, ne pourraient nicter dans Peau. 1558. R O N D E L E T , 59). — Caesar eut trois nepveuz de sa fille I, 40 (Vaganay, Mots). Julie... et deux niepees, Julie, semblablement Nid. On trouve souvent la forme nie. — Ne Agrippine. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 76 r°. soyez longuement au nie. C O L L E R Y E , Monol. (Prononc. : i e formant deux syllabes). — du Résolu, p. 60. — Chantons, saultons, et Tous les regretz qui furent onc au monde, dansons rie à rie : Puis dlons veoir l'Enfant Venez saisir la dolente niepee. M A R O T , Comau povre nie Tant exalté d'Helie, aussi d'Enoc. plaintes, 2. — Diray-je la faveur que te porte M A R O T , Ballades, 11. — Chascun aujourd'hui le roy...? Diray-je ta niepee en beauté la plus parie du pape Et du Sainct Siège apostolic; belle Que le ciel ait fait «aistre? RONSARD, Les aultres se meslent de sa chappe Qui d'argent Hymne de Charles card. de Lorraine (IV, 243).— ne portent que le nie. Anc. Poés., XI, 104. — Bien que Hierusalem en vos titres se lise, Bien U n nie de arondelles. RABELAIS, II, 24. — C'es- que vostre niepee ait la couronne prise. In., toit une pie qui conduisoit ses petits piauz Pièces retr. Poèmes (VI, 187). Niée. Nichée. — Niée ou Nichée. Babillarde, niceté, mon amy, il est temps, vous nestez pas jeune. P A L S G R A V E , p. 607. — 429 — NIEULE couvée, esclose, craintive. L A P O R T E , Epith., au moins ne m e puisse nier D e t'honorer pour 28i yo, — Tiercelet d'autour est petit, il se tous de quelque honneur dernier. J O D E L L E , dit ainsi, car ils naissent trois en une nyee, luy A l'esprit du comte de Brissac (II, 281). et deux femelles : et il est plus petit d'un tiers Nier que. Refuser que. — Je ne puis nyer que les femelles. R E N É F R A N Ç O I S , Merv. de aux nostres qu'ilz se défendent, puis que les nat., p. 40 (G.). — (Fig.). L'admirai de Chas- autres commencent. M O N L U C , Lettres, 84 (IV, tillon et toute la nyee des connestablistes. G A R - 248). LOIX, Mém. de Vieilleville, V I , 39 (G.). Estre nié de. Être refusé de. — Elle, voyant Abondance. — Je, qui suis nonnain reniée, qu'à l'homme estoit nié D'aller au ciel, disposte, Qui ne demande que le cocq, Je souhaitte une a deslié Loin hors du corps nostre a m e emprigrant niée D'orties pour getter m o n froc. Anc. sonnée, Et par esprit aux astres l'a menée. Poés., III, 152. R O N S A R D , Hymne de la Philosophie (IV, 262). Nielleux. D e la nielle. — Soudain on voit Nier. Renier. — Tout h o m m e qui m e confessera s'ensuivre D e nouveau sur les blés ces calami- devant les h o m m e s , je le confesseray aussi teux maux, Q u e l'outrage nielleux ronge les devant m o n Père qui est es cieux. Mais qui chdumeaux. 1583. V I R G I L E , 38 b (Vaganay, m e niera devant les h o m m e s , je le nieray aussi Mots). devant m o n Père qui est es cieux. A N O N . , tr. Niement. Action de nier. — Par ce libre Bullinger, I, 36, p. 479. — Le coq ne chantera esgayement de niemens ou négations à tous point tant que tu m'auras nié trois fois. C A L V I N , propos, et refus des raisons ja receues, périssent Bible franc., Ev. Jean, 13 (LVII, 268). toutes les parties de philosophie. T Y A R D , Disc Nier 2, v. Noyer. philos., 166 v° (G.). Niespe. — Aubeau, peuplier et tremble Niepee, v. Nièce. (cestui-ci dit aussi niespe en aucuns endroits Nieps. Neveu. — Son nieps. F O S S E T I E R , de la Gaule Belgique). S E R R E S , VII, 10. Cron. Marg., I, 13 v° (G.). Nieule. Nuage, brouillard. — Se ung peu Nier 1. Refuser. — [Endymion] osa jadis de mal temps va courant D e nible, de chault prier damours la clere déesse Diane : dont, ou de vent, O u de froit, la voylà piteuse. Anc. Poés. après aucune repulsion, elle ne fut point si IV, 113. — SU y a bruine... Aurora royne, desdaigneuse quelle luy niast un baiser de sa Splendeur aureïne, L a nyeble enlumine. L E M A I R E , noble bouche. L E M A I R E , Illustr., I, 26. — L a Temple d'Honneur (IV, 202). — [Des vents] cruauté et grande tyrannie Mérite bien, Seigneur, les uns sont enclins à causer niebles pluviales que tu luy nye D e ta faveur le rayon gracieux. et coruscations tempestueuses. ID., Illustr., I, 22. M. D E N A V A R R E , Com. des Innocents (II, 137). — — Ce sembloit une de ces bruines espesses qui J'ay veu une femme rommaine nyer son laict sont ennuyeuses aux bons bergers des champs... à ses propres enfans. L A G R I S E , tr. Guevara, Laquelle nieble bruineuse est aucunesfois amenée II, 19. — Le regnard dehors saulte, Puis il par le vent Auster sur la cruppe des hautes reprint le bouc de sa grand faulte E n le moc- montaignes. II, 16. — Finablement survint encombrier de nieble ou de quant et luy niant secours. C O R R O Z E T , Fables, belle lumière, Sans e 71. — Vous ne devez nyer ne vin ny pain A fumiere. ID., 2 Ep. de l'Amant verd (III, 27). tous passans pour appaiser leur fain. J. B O U - — Si de nyolles, bruynes ou brouillars Ce jour-là CHET, Ep. morales, II, x, 21. — T'oserait bien la terre est couverte, Selon le dict de nos vieilquelque poète Nier des vers, douce alouette? lars, Mortalité nous est ouverte. Anc. Poés., R O N S A R D , Odes, IV, 27. — Or celuy qui est sourd, II, 92. — Le bon laboureur doibt congnoistre si tel default luy nie Le plaisir qui provient d'une le plant de vin convenable au pays et qui puisse doulce armonie, Aussi est-il privé de sentir main- endurer niebles et brouées sans dommage. tefois L'ennuy d'un faulx accord, une mauvaise C O T E R E A U , tr. Columelle, III, 1. — Elle cognoist voix. D u B E L L A Y , Jeux Bust,, Hymne de la c o m m e se fait la gresle, C o m m e se fait la neige Surdité. — Telle insolence au cueur n'est point et la nielle, Les tourbillons. R O N S A R D , Hymne entrée D'un qui n'a lieu ny terre ny contrée, de la Philosophie (IV, 264). —• Que les affections du A qui le ciel tout bon-heur va niant. R O N S A R D , monde, les solicitudes terrestres et les cupiditez Franciade, IV (III, 132). — L à Jupiter avec la de nostre chair ne soyent point c o m m e des compagnie Des autres dieux sa présence ne nie bandeaux pour nous oster la veue, ou bien BAÏF, Passetems (IV, 225). — Et Lucine et c o m m e des cendres ou des nyoles qui nous rendent le ciel ont nié leur secours A m o y qui de deux à d e m y aveugles. C A L V I N , Serm. sur l'Harmon. mors couronne nos amours. A U B I G N É , Poes. Evangel, 18 (XLVI, 218). — Nostre Seigneur div., 4 (III, 216). — Le ciel avoit mis en Jodelle permet que nous soyons enveloppez d'ignorance Un esprit tout autre qu'humain ; L a France c o m m e de quelque niole espesse, tellement lui nia le pain, Tant elle fut mère cruelle. ID., que ragardans çà et là, nous ne trouvons ne Vers sur la mort de Jodelle (III, 319). — M o n chemin ne sentier. 27 (XLVI, 330). — Q u e trescher père, je vous requier mercy de la faute si ceste vapeur s'envole lentement N o n jusqu'au en laquelle... je m e suis laissée aller vous sup- froid plancher du venteux dément, Ains pliant... ne m e vouloir nier vostre bénédiction plus haut que la neble, elle est en peu d'espace rosée, dnsi qu'en janvier glace. D u LARIVEY, Laquais, Y, 4. — Je ne scaurois Faite en avril re e fermer les yeux à ton amour, Je ne scaurois B A R T A S , l Sem., 2 /., p. 64. — Si la neble s'estend beaucoup vers ces bas lieux, Et dresse nier à ton mal le secour. M A T T H I E U , Clytemnestre, lentement son aisle vers les cieux, C'est un signe II, p. 27. — Devois-tu donner à m a seule amitié Ce que mesme on pourrait nier à m o n mérite? de pluye : et de belle journée Quand elle est peu à peu du soleil consumée. D u C H E S N E , M O N T C H R E S T I E N , Cartaginoise, Y, p. 150. Nier de. Refuser de. — Ton filz fut mortel. Miroir, L. V, p. 203. Maladie de l'épi. — Les aultres bleds seraient Bien né fut il, je le sçay, mais non tel Qu'il deust nier de remettre son a m e Vers le Seigneur mieulx sarclez secs que moistes, affin qu'ils ne qui lafit.F O R C A D E L , p. 222. — Qu'ores le ciel soient gastez de nuylle. C O T E R E A U , tr. Columelle, II, 12. — Nous verrons les brouees qui gastent NIEUR 430 — tout et consomment ce qui est en la terre : Zoroast, d'Hermès, de la Sibylle, De Raziel, il ne faudra qu'une niole pour manger le bled et et de maint autre habile Nigromanceur. MAROT, Epistres, 21. le consommer au dedans. C A L V I N , Serm. sur Nigromancien. Nécromancien, enchanteur. le Deuter., 156 (XXVIII, 393). — Les hannetons, les locustes... viendront manger le fruict de — Il appella tous ses nigromanciens et enchanla terre... les nioles viendront d'autre costé, teurs pour invocquer et faire venir les mauvais les rouilleures, qu'il faudra que tout périsse. et pervers ennemys d'enfer. G. M I C H E L , tr. Suétone, V I , 207 v°. — C o m m e n t au temps du bon 159 (XXVIII, 427). Sorte d'oublié. — U n g blancq coullon et d e m y roy Artus il estoit ung tresexpert nigromancien que on appelloit Merlin. Cron. Gargant., p. 25. cent de nyeulles. Pièce de 1524. Boulogne-surmer (G.). — Je suis oublieur : je vends nieulles. — La pauvre Propercie suoit sang et eau de frayeur : quoy congnoissant ce nouveau nigroAnc. Poés., XIII, 176. mancien, l'asseuroit à son possible. LARIVEY, Nieur. Celui qui nie. — U n mocqueur, un tr. Straparole, VI, 1. — C'est le livre sacré tant espipeur, un bon nieur de debte. R O N S A R D , Remonstr. au peuple de France, var. 1564 (V, 478). timé des nigromantiens. A N O N . tr. Folengo, L. XIX — Nos hérétiques, pour nieurs quilz soyent, (II, 136). — Ils disent que je suis nigromanchian, sont tenus de preuver toutes leurs négatives. que je fais parler des morts. B E R O A L D E , Parvenir, Argument (II, 258). A N T . F A B R E (dans F. de Sales, X I , 409). N i g r o m a n t , Nigromantie, Nigromantien, Nifflade. Coup sur le nez. — Y en ayant de tels qui, pour se deffaire de vous, seraient Nigromantique, v. Necromant, Necromance, bien aises de vous faire donner quelque nifflade, Nigromancien, Necromantique. Nigromence, Nigromencie, v. Necromance. voire ne craindraient point de se hazarder Nihilité. Néant, nullité. — M o n doux enfant, eux mesmes pour cela. S U L L Y , Œcon. roy., ch. 74 m o n Dieu, honneur et gloire Soit à vous seul, et (G.). Niffle. Nez. — Et pour ne point avoir du à chacun notoire D e ce qu'il plaist à vostre riffle Sur le timbre ou sur le niffle, Il nous faut humilité, M o y , moins que rien, toute nichilité. M. D E N A V A R R E , Miroir (I, 33). — Helas, je bientost embier. Var. hist., III, 222. y voy de mes m a u x la laideur... M a mort, mon Nifler. Renifler. — Tousjours ne cesse de rien et m a nichilité (I, 47). — Là il se perd et tousser, Cracher, niphler, souffler, ronfler. Anc. soymesme s'oublie Pour te louer, dont sa nichilité Théâtre, I, 68. Faire renifler. — Enfant, en quelque com- Par ta bonté as dnsi ennoblie. EAD., Oraison de paignie Que tu soyes, garde de nifler Ton nés l'amefidèle(I, 108). — Et tant m'a pieu ceste hault, ne faire siffler : C'est deshonneur et moc- nichilité, Son rien pour m o y et son humilité Que l'ay dessus les anges exalté. E A D . , Coméd. de la querie. Anc. Poés., I, 191. Niflé (?). — Niflé, assombré, mytouflé. Anc. Nativ. de J. C. (II, 63). — Quand elle dist quesa nichilité, Son povre rien, bassesse, humUité, Son Poés., XIII, 389. de niaiseries. — Les Nigauder. S'occuper si chiches du temps Dieu avoit par pitié regardée. EAD., Prisons, Lacedemoniens estoient qu'aucun l'employast p. 292. — Nulle particulière qudité n'enorgueillira celuy qui mettra quand et quand en compte qu'ils ne permettoient soit au pourmener, soit à nigauder. C H O L I È R E S , tant d'imparfdtes et foibles quditez autres qui sont en luy, et au bout la nihilité de l'humaine Ap.-disnées, A u x liseurs, p. 11. Niger. Faire une chose inutile. — Il s'abuse, condition. M O N T A I G N E , II, 6 (II, 67). — Je et perd temps, et nige, Celuy qui mené sans juge volontiers des actions d'autruy : des miennes, loyer Sa vache à ce taureau banier. B A Ï F , Brave, je donne peu à juger, à cause de leur nihilité. II, 18 (III, 63). IV, 2. Nille. Tourniquet. — Il n'y eut... aucun Muser, passer son temps à regarder. — La belle estoit dlee en la chambre pour l'apprester, destourbier, sinon le vielleur qui perdit la nille ou tourniquet de sa vielle. A L C R I P E , p. 57. — où ayant veu d'ordre les besongnes et la tavayole de P., en y nigeant elle trouva une eguil- La plume... s'en alla... droict descendre à quelques moulins, où... brisa les esventelles, lette violette nouée, qu'elle prit sans que l'on s'en aperceut. B E R O A L D E , Parvenir, Stonce (I, aubes et roues, ensemble les touriUons, nouets, nilles, pagnons, trémies. ID., p. 122. 295). Vrille de la vigne. — D e Caprea ilz ont tire Nigier. Nicher. — U n g vol de mouches a le mot de capreoli, autrement ditz clavicula miel vindrent nigier et faire leur miel entre les cuisses de la statue. S E Y S S E L , tr. Diodore, qui sont les mains dont la vigne s'accroche à ce qu'elle trouve. Nos vignerons l'appellent II, 2 (35 r°). Nigre (niger, nigra), latinisme par plaisan- vehille et nille. O R L . D E S U A V E , Devis sur terie. Noir. — M e s m e en ce temps glacial, vigne (G.). Nimbot. Nabot. — Nain, Naintre, Nabot ou qui transfère La couleur blonde en nigre et mortifère. Epistre du Lymosin (dans R A B E L A I S , Nimbot. L A P O R T E , Epith., 277 r°. N i m i e u x (de nimius). Excessif. — Toute gyloIII, 278). Nigrier. Variété de raisins. — Les noms sité et nimieuse replection de vin et viande sont des raisins... sont nigrier, pinot, pique-poule. causes d'énormes péchez. Prem. vol. des expos, de Ep. etEv. dekar., 1 r° (G.). S E R R E S , III, 2. N i m p h a i n . Des nymphes. — Adonc Jupin.de Nigroil. Sorte de poisson. — Le nigroil, la mendole. D u P I N E T , tr. Pline, X X X I I , courrous tout bouillant, Rompit le cours du destin violant, E n commandant à Phœbus, qui pré11 (G.). side A u cœur nimphain, qu'aux nimphes il feut N i g r o m a n c e , v. Necromance. Nigromanceur. Nécromancien. — Le divin guide. B R A C H , Meslanges, 205-206. Nimphette, v. Nymphette. sage V a alléguer là dessus maint passage D e Nincet, v. Nicet. — 431 — NITEUR Ninferie, Ninphe, v. Nympherie, Nymphe. Niquet 2. Hochement, signe. — Quand donc Niobée (ecstase). Extase dans laquelle on j'auray grondé par malvueillance contre m o n semble changé en pierre. — Quelle langue sçau- prochain, qu'on ne pourra point m e s m e dleguer roit exprimer les flamboyantes dévotions, les con- que je l'ay appelle meschant ou fol, mais que templations stupefactives, les ecstases Niobées j'auray seulement hoché la teste ou faict quelque desquelles ils demeurent transis c o m m e des tier- nicquet à l'encontre de luy : voila un faux tesmoicelets de sainct François stigmatisé. M A R N I X , gnage devant Dieu. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 40 ( X X V I , 366). — A l'instar des nicquets de la Differ. Relig., II, i, 2. teste jupinesque, qui faisoient trembler l'Olympe. Niole, v. Nieule. M A R N I X , Differ. Relig., I, iv, 14. — Quelque exNiphler, v. Nifler. traordinaire et miraclifique image... laquelle... Nique, exclam, marquant le dédain. —• Mais ait quelquefois ou parlé, ouris,ou pleuré... ou aujourd'hui nicque pour eux ! Ce ne sont plus que fait un niquet de la teste. I, v, 9, des morveux. G R E V I N , Esbahis, III, 1. Faire le niquet. Hocher la tête en signe de déNe faire que la nicque. N e rien faire de bon. — dain, de moquerie, faire la nique. Faire le niquet Edouard, roy d'Angleterre, y ayant posé [devant à. Braver, narguer. — U n courtisant peut bien Rennes] son camp... n'y peut rien faire que la parler en risée et moquerie de toutes les bastelenicque, et perdre la plus part de sa gendarmerie. ries ausquelles s'amuse le m o n d e pour servir T H E V E T , Cosmogr., X V , 12. Dieu... Mais quand on nous parle des sainctz Nique, nyquette. — Je viens du marché vendrec o m m a n d e m e n s da Dieu, il n'est pas question de mes poulettes, Mes poulettes et m o n cochet, nique faire le niquet. C A L V I N , Excuse aux Nicod. (VI, nyquettes. Anc. Théâtre, II, 148. 599). — Faire signe de l'œil, c'est avoir une telle Nique noque. Sorte de jeu. — La nicquefierté que nous ne facions que Je niquet (comme nocque des questeurs cababezacee par frère Ser- on dit), que nous hochions Paureille quand on rati. R A B E L A I S , II, 7. — A la nicnoque. I, 22. nous dira quelque chose. ID., Serm. sur Job, 58 — Mais au rebours chacune en fait Son plaisant, (XXXIII, 723). — Quand donc les h o m m e s se s'en rit et s'en moque, Et s'en joue à la nique transportent ainsi, il faut qu'ils facent le niquet noque. BAÏF, Brave, I, 2. —• Afin que l'on ne pense à Dieu, qu'il ne leur chaille de nulle remonstrance. que ce seroit jeu de niquenoque, je veux en bref ( X X X I I I , 724). — Ilz se seront mocquez de toutes et cldrement déduire leur noble et brave des- admonitions qu'on leur aura faites... ils auront cente, afin que du nid on puisse cognoistre l'oi- mesmes fait le nicquet contre les menaces de seau. M A R N I X , Differ. Relig., II, v, 3. Dieu. 77 ( X X X I V , 197). — Il est vrai que si on Niquenoquer. Badiner. — Non toutefois que leur parle de Dieu, ils feront le nicquet pour dire, je vueille du tout refuser les poètes en l'illustra- O voila, il y a un Dieu, mais jamais n'ont senti tion de la langue, c o m m e celuy qui ay consumé que c'est de sa gloire. 95 ( X X X I V , 428). — Ces ma jeunesse à la lecture d'iceux : mais que je ne diables, qui sont au milieu de nous, viendront au voudroie si sottement niquenoquer qus de prendre sermon c o m m e des chiens et des taureaux, sans le pyre pour le meilleur. A N E A U , Quintil, p. 184. honnesteté ni modestie aucune... Les autres font Niquet i. Petite pièce de monnaie. — Je ne semblant d'escouter et feront le niquet, c o m m e trouvay aujourd'huy h o m m e Qui m e donnast un on dit. ID., Serm. sur le Deuter., 19 ( X X V I , 102). seul nicquet. Anc. Théâtre, II, 68. — Et toy, tu — Notons, quand Dieu... est prest de parler à estoys tout nud ; T u ne avoys pas ung niquet. nous c o m m e bouche à bouche : qu'il ne veut point II, 131. — U n pain de deux niquetz et une que nous facions Paureille sourde, ou qu'un chapainte de vin de 6 deniers. Compt. de 1515-1516. cun s'esgare, et que nous luy facions le nicquet. Arch. mun. Avdlon (G.). — Ainsi passèrent les 108 ( X X V I I , 503). — Nous voyons que les juges Angloys leur yver au cartier de Vennetoys qui sont souventesfois sourds à la requeste d'un povre n'en empira point, car ils y laissèrent force nic- h o m m e : que s'il vient à la justice... on dira : Et quetz, gros et nobles d'Engleterre. B O U C H A R D , bien, forme ta requeste : mais au bout de huit Chron. de Bref., 126 a (G.). — (Par analogie). II... jours on luy fera le nicquet, qu'on luy monstrera a restitué en sa première dignité la ville, laquelle bien qu'il ne fait que se morfondre. 142 (XXVIII, ne pensoit pas à rien qui fust de noble et coura- 212). — Il leur semble qu'ils se pourront gaudir geux, dns acquérait seulement des sportules et d'un h o m m e , qu'ils Juy pourront faire le niquet. niquets. B R E T I N , tr. Lucien, Louange de Démos- ID., Serm. sur Daniel, 32 (XLI, 672). — Qu'un thène, 36. petit compagnon pauvre c o m m e estoit Ire... Eust Ce mot sert souvent à exprimer l'idée de très veu par devant luy passer quelque Caton, D'un peu de chose. Pas un niquet. Pas la moindre des air séditieux il haussoit son menton, Et, bravant choses,rien.— Il ne m'en chault pas d'un nic- c o m m e un coq qui va faisant la roue, L u y faisoit quet De la mort, et ne la crains goûte. Ane Poés., le niquet, la grimace et la moue. L'Ixion hespaXIII, 210. — Voz dictz n'y font pas un nicquet. gnol (dans Sat. Men., Tricotel, II, 265). Anc. Théâtre, III, 264. — Ces gens enflez c o m m e Nisi. Obligation de payer, engagement de tiquetz N e vdent pas quatre niquetz. C O L L E R Y E , payer. — Farce nouvelle... des femmes qui deDial. des Abusez, p. 85. — S'il y a eu quelques mandent les arrérages de leurs maris et les font femmes m d advisées... vous tascherez à nous obliger par nisi. Anc. Théâtre, I, 111. — Il ne luy faire entendre que la meilleure du reste n'a valu faut point de courtier : Car, fust Phelippot ou un niquet. C H O L I È R E S , 2 e Ap.-disnée, p. 68. — Gautier, Il s'obligera par nisi. Anc. Poés., I, 29. Saincte mère Eglise romaine ne luy doit pas un Nisque. Même mot que nice? — Si ne sont bien nicquet de reste, et m e s m e luy a payé plus qu'il entremeslez, appeliez m o y nisque, ou plus sot enne luy estoit deu. M A R N I X , Differ. Relig., II, n, 8. cores. D u F A I L , Propos, chap. ajoutés, 15 (p. 178). — Saincte mère Eglise... n'entend de demeurer Nisse, v. Nice. redevable à Dieu d'un seul niquet, afin qu'il ne se Nit, v. Nid. glorifie pas qu'il nous ait pardonné aucun péché Niteur (nitor). Brillant (subst.). — Ils [des gratuitement. II, iv, 14. pots] ont une splendeur sans force, ou plustost NITIDE . — 432 — une niteur que splendeur. L E B L A N C , tr. Cardan, Valois, deffendeur des royaumes de la chrestienté, nobilitateur de la loy chrestienne. L E M A I R E , Nou99 v° (G.). Nitide (nitidus). Brillant. — Sénat royal, ni-veau Sauf conduit (III, 225). Nobilitation. Anoblissement. — Les roys de tide et pdatin, A u bien public veillant soir et m a France... leur ont donné puissance de vérifier et tin. J. B O U C H E T , Ep. famil, 84. Nitré. Contenant du nitre. — Pour faire profi- expédier nobilitations, manumissions, légitimater les semences au champ, ordonnent, avant que tions. R E B U F F I , Rubricque des admortissernen les jetter, d'estre trempées en jus de jombarbe, ou 60 v° (G.). — Aucuns de nos dits sujets s'adans du vin, ou dans la lie d'huile d'olive, ou dans dressent a autres princes estrangers pour obtenir d'eux légitimation, nobilitation, octray d'ard'eau nitree. S E R R E S , I, 7. Nitri (sel). Nitre. — Les anciens... vouloient moiries. 23 sept. 1595. Edit de PhUippe II (G.). qu'on les trempast [les fèves] dedans de la lye — Lettres patentes de nobilitation. Ib. (G.). Nobilité (nobilitas). Noblesse. — C o m b i e n que d'olives ou dans du sel nitri mis en eau. C O T E R E A U , tr. Columelle, II, 10. — Il les fauldra quel- j'ay nobilité Pour principer et pour régner, Si ay je curiosité D e sçavoir les corps gouverner. LA quefoys frotter de sel nitri. VI, 31. Nitrosité. Caractère de ce qui est nitreux. — C H E S N A Y E , Condam. des Bancquetz (Sainéan, R. La nitrosité, c'est a dire sdsitude. Jard. de santé, Ê. R., VII, 444). — Par ce moyen seras dite et refol. 70 (G.). — L a sanie... par sa trop longue de- n o m m é e la seconde restablisseresse de la nobilité meure, acquiert une chaleur et nitrosité ou acri- troyenne. L E M A I R E , Illustr., I, Prologue. — Si monie. P A R É , X X I V , 39. — Lesquelles repré- nous prenons ce m o t nobilité Pour cestuy mot de sentent tousjours au gouster quelque nitrosité et notabilité, U n vertueux, un riche, et un bien sage acrimonie de saveur. X X V I , 5. — Escailles sont Semblabiement un de noble parage Et un grant superfluités dures et petites, qui, en m o d e d'es- clerc on peult noble nommer. J. B O U C H E T , Ep. cailles de poisson, s'engendrent es corps, a l'en- mor., II, ni, 1. — L a tierce espèce [de noblesse]... tour de l'ulcère, de la nitrosité des humeurs. J O U - C'est de lignage et de vertuz ensemble, Laquelle on dit vraye nobilité. II, m , 4. B E R T , Gr. chir., p. 317 (G.). Nival (nivalis). — Le quart jour de son parte- Qudité, vdeur. — Si la pierre précieuse, estant ment, veit les montdgnes nivdes, c'est a dire exposée en estimation de sa propre bonté et vacouvertes de neige. P. M A R T Y R , Rec des isles, lue, nest veue à descouvert... il nest au monde si bon lapidaire ne si sage congnoisseur qui sceust 112 r° (G.). Niveau. — L a plus pesante humeur, l'hyver, au vray juger de sa nobilité. L E M A I R E , Illustr., la terre basse Vont tenant la partie et plus lente I, 33. (Mot collectif). Les nobles. — Les chevaulet plus casse, Le phlegme blanchissant, l'humide automme et l'eau L a teneur qui tousjours coule cheurs et toute la nobilité tinrent le chemin de c o m m e au niveau. D u B A R T A S , 2 e Sem., Colomnes, Boviane. F O S S E T I E R , Cron. Marg., IX, vin, 8 (G.). p. 283. Nobiliter (nobilitare). Rendre célèbre, gloriNivelement (adv.). Également, de niveau. — Par ses prez nivelez si la taulpe a bossé, D'un fier. — Mais fortune a les bas nobUitez, Les haulx truble ou d'un houet ayant toutrenversé,Il res- nont eu leur emprise oportune. L E M A I R E , Chanpand çà et là, vous rendant sa prairie D'un bout sons de Namur (IV, 306). — Les gentilz hommes à l'autre bout nivelement unie. G A U C H E T , Dis- de noble cœur d m e n t trop et font miedx mourir par honneur, pour estre prisez et nobUitez après cours, p. 122. Nivelet. Niais, sot. —• Des malices assez sça- leur decés, que devader et fuir la mort par lasvez Pour bien tromper les aigneletz, Je vous ay cheté. B U D É , Institution, éd. J. Foucher, ch 31. Nobilité. R e n d u célèbre. — Les hystoires anassez esprouvez, N e faictes point les niveletz. ciennes des infidèles recitent plusieurs dames noR. G O B I N , Liv. des loups raviss., ch. 1 (G.). — Se quelques nyais nyveletz S'adressent à nous... bilitees et exaulcees par seule pudicité. CHANGY, — Je suppose Que, s'ilz apportent quelque chose, Instit., I, 11. Noble. Connu, fameux. — Les roys qui succéQu'ilz ne le remporteront pas. G R I N G O R E , S* Loys, dèrent à Jéroboam... augmentèrent l'impiété, L. VII (II, 222). Nivellerie. Action niaise, sotte. — A quoi Entre lesquels Achab fut des plus nobles. ANON., pensent ces vieilles moizies et pourries, par leurs tr. Bullinger, I, 12, p. 139. — Terentius Varro nivelleries et menteries. A N ON., tr. Folengo, h o m m e de ignoble et obscure mdson, m d s de s vie assez noble et congneue... pour la témérité L. X V I (II, 64). Niveter. S'occuper de-niaiseries. — Qui les re- et immodestie qui estoit en luy. S E L V E , tr. Plutarde? A quoy s'amusent-ils? A niveter? C H O - tarque, Fabius, 52 v°. — Je le promené à un subject noble et tracassé, auquel il n'a rien à trouver LIÈRES, Ap.-disnées, A u x liseurs, p. 15. Nivial. Froid c o m m e la neige. — D e Tanain de soy. M O N T A I G N E , I, 50 (I, 412). Beau. — Maisons... sans nobles pavemens et fleuve froid et nivial. G. M I C H E L , Georgiques, 5 Ï 73v°(G.). ' cénacles de hault pris. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 81 v°. — O n assembla un concile des plus savans N o 1, N o 3, v. Nou, Nostre. N o 3. Cercueil. — A u menuisier qui a fait le no de toute Hespagne en une noble ville nommée ou le cercueil pour mectre le corps dudit deffunct. Eliberi, laquelle on appelle aujourdhuy Granate. A N O N . , tr. Bullinger, I, 25, p. 328. 22 mars 1557. Arch. Aube (G.). (Subst.). Noble, noble à la rose. Monnaie d'or Nobilis. Gentilshommes. — Voyra (dit Brun) que feras tu l'expérience avec du pain et du for- d'Angleterre. — Faifeu estoit tant gay, gentil et mage à certains petis nobilis qui sont icy autour. noble Que bien souvent, n'ayant escu ne noble, Vicarioit en maint contrée et lieu, O ù bien sçavoit L E M A Ç O N , tr. Decameron, VIII, 6. s'accoustrer de son jeu. B O U R D I G N É , Faifeu, Nobilitateur. Celui qui glorifie. — Loys de ch. 37. — Solliciteurs et meschans advocatz Mont arraché mes nobles et ducatz Par leur parler et langaige frivole. M . D ' A M B O I S E , Babilon, 44 v°.— Ces vieulx doubles ducatz, nobles à la rose... re- — 433 — NOCHER tourneront en usance. RABELAIS, Pantagr. Pro- est tousjoursrecherché.BAÏF, Poèmes, L. V I (II, gnost., ch. 6. — Vingt troys cent soixante neuf 310). — Garçon, retire toy tant qu'en as la puismille cinq cens quatorze nobles à la rose de rente sance, Et délaisse de m o y la sanglante dliance : foncière. ID., Gargantua, I, 53. — Lors tira une M o n nossage est cruel (II, 313). — Ainsi la bonne grant bourse qu'il avoit, où il avoit environ cin- Paix à vostre bon nossage Prépara le bon tems, quante nobles et plus de soixante escus. Nie. D E nos discors apaisa. ID., Passetems, L. IV, A la TROYES, 4. — Dedans huit jours on m e apportera Royne (IV, 393). — L a royne a entrepris ce nopd'une de mes cures ung cent de nobles à la rose... çage sacré, Et joint au Navarrois Hébé sa Mar3t d'ung autre costé bien deux cens escus au so- guerite. J A M Y N , O. P., L. I, 25 r°. — Ils... ne leil. Ib. — Puys... luy mist en main quatre pensent point que les secondes nopces soient vray nobles à la rose. R A B E L A I S , III, 34. — Lequel est mariage, ne permettans la troisième couche sans tout plein de désirées, doubles ducatz, nobles à grande nécessité, mais de parvenir au quatrième la rose, escus au soleil et de toutes autres espèces nopçage, ils ne le permettent à aucun. T H E V E T , d'or monnoye. Navig. du Comp. à la Bouteille, D. Cosmogr., X I X , 12. — O saint lict nuptial ! — Je recognoy bien cestuy-ci, Et ce double ducat couche bien fortunée ! O nopçage royal ! G A R aussi, U n noble, un angelot encor. G R E V I N , Tre- NIER, Troade, 315. — Quelle future amour pousoriere, II, 2. — Auront seulement cours entre vez-vous espérer D'un nopçage forcé? ID., nous les desirez, saluts et jocondalles, nobles et Bradamante, 355. — Pompeius Festus escrit que marionnettes. Var. hist., Il, 191. — Ils ne co-les vers fescennins, qui se chantoient es nopçages, gnoissoient point ny escus ny ducatz, Nobles ny peuvent avoir emprunté leur n o m de là. G. B O U angelots, ny ces portugaloises Qui sèment dans C H E T , 5 e Seree (1,187). les cœurs des h o m m e s tant de noises. R O N S A R D , Noçager. Nuptial. — Donne, ô Dieu ! donne Elégies, 4. — Pendant que le conte d'Argail regar- m o y la robbe nocagere, Despouillant mes fordoit jouer après soupper, y eut un certain galand fais, couverture estrangere. C H A S S I G N E T , Mespris, habillé bravement au possible, qui, c o m m e par p. 391. manière d'esbat, destacha vint-cinq ou trente Noçal. Nuptial. — Je vous fais sur ce propos qu'angelots que nobles à la rose, lesquels, estans un discours pour unir tousjours de plus en plus, ployez, servoyent de boutons d'or aux deschique- en manière d'un second chant noçal. L A B O E T I E , tures du robbon dudict conte, à la façon d'alors. tr. Plutarque, A Pollion. — Las, au beau palais ESTIENNE, Apol. Hérod., ch. 15 (I, 229). — Sous roial II ornoit le lit nossal D e sa seur, jointe en les empereurs [romains] on estimoit pauvre celuy grand'joie A u puissant duc de Savoie. B U T T E T , qui n'avoit pas cinquante escus valant, qui es- Sec Liv., O d e 15. —• A Pallas il le donna pour toyent autant de nobles à la rose. B O D I N , Repu- don nopçal, lors que pour f e m m e II espousa blique, VI, 6. —• L'Anglois, pour avoir noz vins, dans les cieux d'Amatonte la belle dame. B A Ï F , noz pastels et nostre sel, nous porte ses beaux Poèmes, L. II (U, 66). — O u si nulle ne l'est [ton nobles à la rose et à la nau et ses angelots. Var. épouse], que celle là je soy, Et dans ton lit nossal to., VII, 153. seule à seul m e reçoy. L. I V (II, 192). — Les dieux (Jeu de mots). — Et donnerais voluntiers cent Tritons dans leurs coquilles fortes U n chant nosnobles et quatorze roturiers. R A B E L A I S , III, 25. sal hautement entonnèrent. L. I X (II, 430). — Noblereau, diminutif péjoratif. — Vers cer- Or j'aurais grand douleur... Qu'au lieu d'une tainement dignes d'estre engravez dans les cœurs maistresse il trouvast la mort dure, Et que son de ces noblereaux. T A B O U R O T , Bigarrures, IV, 2. lict nopçal fust une sépulture. G A R N I E R , BradaNoblesse. E S T I E N N E signale un emploi parti- mante, 229. — Or Arban ce pendant apelant Hyculier de ce mot. — Il y en a aujourdhuy qui menée, Amoureux célébrait sa noçalle journée. donnent un tel usage à ce mot, disans, O la belle B R A C H , Imitations, Olimpe, 63 r°. — Que nostre noblesse de blez! O la belle noblesse de vignes!... lict nopçal, nous hebergeans ensemble, S'esjouisse et ainsi de plusieurs autres choses qu'ils veulent d'avoir un fils qui nous ressemble. M A T T H I E U , déclarer estre superlativement belles. Dialogues, Vasthi, IV, p. 96. —• Pourras tu endurer qu'elle II, 289. prenne le droit Que le nopçal lien à l'un et l'autre Noblesse. Sorte de danse. R A B E L A I S , III, 33 ms.doit? ID., Clytemnestre, III, p. 43. Noblesseux. Relatif à la noblesse. — Ceste Relatif au mariage. — E n la philosophie, entre folle humeur de vanité noblesseuse m'a si bien plusieurs et beaux propos qu'elle traicté, je ne fricasse la cervelle que j'ay oublié ce que je vou- croy pas qu'il en y aye un plus digne que le noçal. lois dire. B E R O A L D E , Parvenir, Attestation (II,L A B O E T I E , tr. Plutarque, A Pollion. 202). Nocence (nocentia). Faute. — Criant mercy de Noc, anagramme. — Je ne me peux contenir... m a coulpe et nocence. G. C O L I N , 178. — Durant de lui demander combien il y avoit qu'eUe n'avoit le temps de ta pure innocence, Je t'ay gardé à veu son noc. G. B O U C H E T , 26 e Seree (IV, 160). m o n mieulx de nocence. J U L Y O T , l Te part., 10 Noçage. Mariage, noces. — Pourquoy plus tost (3e Elégie). d une paix éternelle N'exerçon' nous ung noçaige Nocent [nocens). Coupable. —Craignans que... asseuré? D u B E L L A Y , Enéide, 1. I V (M.-L., I, 345). les ynocens ne fuissent punis pour les nocens. — Je ne luy veux du noçaige parler Qu'il a osé F O S S E T I E R , Cron. Marg., IX, n, 8 (G.). — Il est aschement violer. I, 360. — Voy, la terre fait aisé d'accuser un chacun, tant soit il pur et innoamour A u ciel, et de soy desserre D e son trésor cent, mais le seul nocent et coupable se peut cone plus beau, Pour doire de son nossage, Etdant vaincre. G. B R I Ç O N N E T . Remontr. au pape Jules II le renouveau D e son odoureux fleurage. B A Ï F , (G.). — Mais il te plaist qu'ainsi son innocence Amour de Francine, L. 111 (I, 230). — Nopces... Souffre pour tous les pécheurs et nocents. M . D E De ceste diction sont dérivez nossage, nossier etN A V A R R E , Com. des Innocents (II, 139). nossiere. L A P O R T E , Epith., 282 v°. — D e son desNocher (adj.). Des nochers, des marins. — Ton tin ouï la pucelle [Atdante] espouree, Par les seul pouvoir la gent nochere adore. 1583. V I R ouïssons toufus du m o n d e retirée, Vit en virgi- GILE, 36 (Vaganay, Mots). — Mnesthé se pournité : mais d'un cruel marché Son nossage promis menant par la troupe nochere L'encourage en ce V 28 NOCHET — 4: naiscent 168 r° infructueuses et inutiles, et aulcunes nocives. F O S S E T I E R , Cron. Marg., I, 20 r° (G,). — Celluy qui a désir Et qui veult estre riche et confit en biens Incide et tombe en immundes lyens De lennemy : aussi en désirs milles Qui ne sont fors nocys et inutilles. M . D ' A M B O I S E , Complainctes, 1 r°. — Calamité, sœur de perte nocive. JULYOT^ l re part., 9 (2e Elégie). — Car m a beauté Iassive H a pourchassé m a ruine nocive. ID. — Prenez donc paix, laissez guerre nocive. ID., l re part., 29 (Ep. aux Escholiers). N o c q u e . Sorte de cadenas. — U n g nocque pour mettre ung prisonnier au carquand. 1531. Lille (G.). Nocquet, v. Nochet. N o c t u e (noctua). Chouette. — La noctue vole vostre feu. J A M Y N , O. P., L. V, 267 r°. — O que les aesles estendues. 1561. D u C H O U L , Relig. des nos lits nopciers eussent esté stériles. G A R N I E R , Juifves, 1667. — L'accord est tel de m a nopciere anc. Rom., p. 52 (G.). Nocturnal. Nocturne, de nuit. — Après le loy Qu'il faut qu'avec l'espee on soit vaincueur de moy. ID., Bradamante, 619. — Je hay le lict nocturnal repos, A u matin je m e mis en voye. nopcier, et m e plais, impudique, A u x plaisirs non Anc Poés., I, 304, var. — Je ne pourrais escripre permis. D u B A R T A S , 2 e Sem., Loy, p. 342. — D e mes travaulx, T u le sçais bien, ni dangiers nocson dard II veut, durant son jeu, l'outrer de part turnaulx. Ib., X I , 210. — Quand le soleil se en part, Et, félon, sanglanter d'une façon trais- couche Dedans le lict et nocturndle couche. G, tresse, Ore le lict nopcier, ore la table hostesse. M I C H E L , Georgiques, 1, III, 59 r° (G.). — [Les Ib., Trophées, p. 359. — A u lien nocier d'une ami- signes] en leurs aspects bénins, Nocturnaux, jourtiéfidelle,Le temps ne deffaict point ce que le naliers, masles et femenins. S C È V E . Microcosme, temps n'a faict. B R A C H , L. III, sonn. 25. — L. III, p. 81. — Je ne veux pas distinguer... les L'honneur d'estre conjointe à toy Par les sacrez daemons en ignées, aériens, méridionaux, nocturliens de la nopciere loy. B E R T A U T , Mort de Cale- naux. G R E V I N , Impostures, 51 v° (G.). — Par ryme, p. 181. — Je sens plus de plaisir qu'à la toutes les bonnes villes, bourgs et bourgades fut pompe nopciere D e m a plus chèrefille.M O N T - institué guet nocturnal. B E L L E F O R E S T , Chron., Franc. Ier, an 1524 (G.). — Une chambrière... C H R E S T I E N , Hector, Y, p. 57. D u mariage, des mariages, relatif au mariage. avoit... tendu une sourissiere pour surprendre un — Ayant médecine nos corps, vous ordonnez Vos rat, qui souvent lui empeschoit son repos noctursaincts status nociers. M O N T E S S U Y , Sonnet à Cho- nal. A L C R I P E , p. 157. — A ces mots s'envola d'une lières (dans Matinées, p. 11). — La langue fretil- course eslancée, Laissant toute la cour nocturloit à Rodolphe, qui beletoit d'aise qu'il avoit en nale oppressée D e divers pensemens. Anc. Poés., soymesmes de s'estre peu imprimer dans son ima- III, 313. — Nos belles mines, grimasses, moues, ginative l'idée nociere. C H O L I È R E S , 2 e Ap.-disnée, morgues et chimagrées, tant matutines, missop. 64. — Plutarque... en ses Enseignemens nociers tiereset nondes que vespertines, completoires et remarque qu'aux sacrifices de Junon on ne met- nocturnales. M A R N I X , Differ. Relig., II, iv, 5. Nocturnel. Nocturne, de nuit. — Cdligdafaitoit lefiel,pource que Junon estoit la déesse nosoit commander aux voisins quilz feissent silence ciere. 3 e Ap.-disnée, p. 125. Qui préside au mariage. — O ù est la foy que tu pource que son cheval estoit a courir le lendem'avois donnée Sous le serment du nopcier Hy- main aux jeux circenses : sperant que par son menée...? R O N S A R D , Poèmes, Paroles de Calypso repos nocturnel mieulx courrait. G. MICHEL, tr, (Y, 66). — Elle doit estre en fleur d'âge menée Suétone, IV, 161 r°. — D e tous ces biens de ce Dessous la loy du nopcier Hymenée. ID., Fran- corps si parfaict Je vis et ards : qu'auprès de luy ciade, III (III, 93). — J'ay vescu soubs les loys suis faict C o m m e l'oiseau nocturnel au soleil. du nocier Hymenee. B R A C H , L. III, Elégie 3. — P H I L I E U L , tr. Pétrarque, L. I, sonn. 69. — 0 Premièrement la terre nourricière D o n n a le signe, cabinet, qui jadis fus un port D e mes griefz maux et Junon la nociere. D u B E L L A Y , Enéide, 1. IV, et tempestes journelles, Or es tu source aux (M.-L., 1,348). — Et soumettre le col au lien blan- larmes nocturnelles, Qu'au jour je celé, ayant chissant... Duquel Junon nociere à toute heure doubte bien fort. Sonn. 164. — Je vous prometz relie Son Jupiter. J A M Y N , L. I, 24 v°. — Or je pry qu'onc nocturne! phantasme Tant comme luy ta bonté, grande Junon nopciere, N e mettre en d'erreur ne fut remply. L. II, chant 8. Nocturnement. Pendant la nuit. — Phebe aptes liens m o n a m e prisonnière. L. V, 237 r°. — Les anciens n'ayans jamais voulu que les vierges parence Certainement monstra nocturnement. sceussent rien des affaires de Venus la nopciere. A ne Poés., X , 174. — E n après les aubades Qu'on m'ha donné estant nuyt, vous dormans, G. B O U C H E T , 5 e Seree (I, 203). M'ont incité approcher les amans Nocturnement, Nocierement. Par le mariage. — Que si nopre cierement je suis à ses costez, Il sera tout soudain par guichet ou fenestre. J U L Y O T , l part., H e couvert d'adversitez. G A R N I E R , Cornelie, 293. — (i Elégie). N o c u m e n t (nocumentum). Ce qui nuit, domSi celle qui jadis d'un pudique alliage Estoit nocierement adjoincte à ton costé N'eut veu de ses mage. — Et sont trois espèces de ydropisie... et beaux ans le filet arresté Et ses pas trajetez au fu- le second nocument se doit entendre de l'espèce n o m m é e tympanites. Régime de santé, 5 v° (G.).— nèbre rivage. P O R C H È R E S à Brach (1. IV, 9). Se on les mengue cuitz [les oignons] avec brouetz Nocieux. Nuisible. — Et sont surpris du laqs diabolicque Par maints désirs inutilz, nocieux. de chair louable, ilz font digérer la viande, et les nocumens sont amoindris et corrigent les froides J. B O U C H E T , Ep. mor., II, ix, 1. viandes quant ils sont avec elles. Ib.,2i r° (G.). — Nocif (nocivus). Nuisible. — Ces herbes point. LE CHEV. D'AIGNEAUX, Enéide, 1. V, (G.). Nochet. Sorte de fermeture, de cadenas. — U n g nochet pour une harquebutte. 1516. Béthune ( G , ) . — Nocquets des couvertures des canons. Ib. (G.). — Boucher les portes de serruzes et de noquetz. 1546. Péronne (G.). — Pour avoir rappointé ung nocquet, y faict une clef et l'avoir attaché audit huicquet. Compte de 1565. Arch. Tournai (G.). Nocier. Nuptial. — Et trois fois de la teste Fay signe de bon-heur à la nociere feste D e Claudine et Chariot. R O N S A R D , Eclogues, 3 (III, 413). — L a nuict nopciere dnsi se passe, Et le vieil temps qui le feu chasse N'esteigne jamais — 435 — NOIRCEURE Plusieurs hommes... consument errans toute leur ceinture ny nouds, Et sans jartiere à m e s genous, vie comme silz estoient chassez de tous lieux, et Je viens dessus ceste montagne. R O N S A R D , Odes, pour cela ne pensent recepvoir nocument aucun. Y, 33. — Qu'eussé-je faict? L'archer estoit si DEROZIERS, tr. Dion Cassius, L. X X X V I I I , ch. 8 doux, Si doux son feu, si doux l'or de ses nouds, M g j.0), _ Cuyr est une partie similaire qui est Qu'en leursfiletsencore je m'oublie. ID., Amours couverture de tout le corps... créé pour la def- de Cassandre (1,4). — Pour délacer le moindre de fence des nocumens extérieurs, affin que les mes nouds (1,9). — O u soit qu'un noud illustré membres intérieurs ne soyent blessez. R A O U L , richement D e maints rubis et maintes perles rondes Serre lesflotsde ses deux tresses blondes. Fleurs du Gr. Guydon, p. 35 (G.). (1, 45). — Je doubte allors qu'un chevrepié sauNocyf, v. Nocif. Nodal (H. D. T. Néol.). — 1503. L'autre [join- vage T'aille enrettant aufiléde ses noudz. T A H U ture entre les os]... est dicte nodale c o m m e icelle R E A U , Sonnets, 24. — Le blond lien de cordelle des bras et des jambes. Guidon en franc, 40 d, dorée, Qui sur les cieux de m a Claire s'espand, Entortillant le lustre qui se pend A u x noudz creséd. de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Nodeux (nodosus). Noueux. — Icelle fleume pez d'excellence honnorée. L E C A R O N , Sonetz, 18. fait le podagre nodeuse et le ciragre incurable. — Soit que les portes de la guerre Soient closes Régime de santé, 66 r° (G.). — Lèvres dures et no- de mille verroux, Et que la rage on y enserre Esdeuses. R A O U L , Fleurs du Gr. Guidon, p. 89 (G.). treinte de cent mille nouds. M A G N Y , Odes, I, 87. — Il fault prendre les plantes non moins grosses — Le noud de tes cheveux, par lequel je suis lié à que le manche de la houe, droictes, non nodeuses. ton amour. L O U V E A U , tr. Apulée, III, 5. — Elle COTEREAU, tr. Columelle, V , 10. — Aucunes [une houlette] a par artifice un million de nouds plantes sont sans nœud, les autres sont nodeuses. Pour mieux tenir la main, tous marquetez de L E B L A N C , tr. Cardan, 156 v° (G.). — Les jetons clous. R O N S A R D , Eclogues, 1 (III, 364). — Neud de sa racine sont nodeux. D u P I N E T , tr. Comment. ou Noud. L A P O R T E , Epith., 281 r°. — Je liay d'un filet de soye cramoisie Vostre bras l'autre sur Dioscoride, IV, 73 (G.). Noe. Sorte de prairie marécageuse. — L'entrée jour, parlant avecques vous : Mais le bras seulede la noue du Pré aux clercs. Pièce de 1551 (G.). ment fut captif de mes nouds. R O N S A R D , Sonnets — Demy quartier de noue assis près la Cherviere. pour Hélène, I, 24. — Trois fois la vefve esclave 1557. Compt. de Diane de Poitiers, p. 245 (G.). — aux noudz Pleure sa race et son espoux. L. de L A L'arpent de noe cinq solz, si elle n'est d'aussi P O R T E , tr. Horace, Odes, III, 3. — Puis... que sa lame s'épreuve aux tranches de ces nouds, Ses bonne valeur que pré. Coût, de Chartres, 127 v°, métaux à la fonte et ses trempes aux coups. P A édit. de 1546 (G.). Noël. A la venue de Noël. Sorte de danse. — Na- P O N , Constance (Suppl.), p. 11. — C'est lors qu'il recommence à revivre entre nous, C'est lors qu'il vig. Comp. Bout., C. Noël, masc. — Il bénit aussi la saincte espee la est quitté de l'énigme et des nouds D u fourchu charactere. M A T T H I E U , Aman, II, p. 38. veille du Nouel. M A R N I X , Differ. Relig., I, iv, 2. Nou gregeoys. — Tiens bien, que je y face un (Prononc). — Ce n o m de C a m sonne en mal, et est dissonant du n o m du bon père Noë, lequel nou gregeoys. R A B E L A I S , IV, 20. Nou de la gorge. — [Quaresme-prenant avoit] jusques aujourd'huy en toutes joyes publiques (si comme à la Nativité de Nostre Seigneur et aux La guorge c o m m e une chausse d'hippocras. Le entrées des princes...) est acclamé et vociféré par nou, c o m m e un baril. ID., IV, 31. la tourbe des enfans, N o ë N o ë Noë. L E M A I R E , Noeuf, v. Neuf. Illustr., 1,6. — C'est trop à la bille joué, ChantonsNoguier. Noyer. — L a tanerie estoit entre Noé, Noé, Noé. M A R O T , Chansons, 25 (Du jour de ladite tanerie et la porte... et y avoit ung grand Noël). — E n ceste heureuse nuit le Signeur soit noguier entre ladite tanerie et la porte. M O N L U C , loué, Chantant Noé Noé. D E S M A S U R E S , O. P., L. V (II, 444). — Et m e menacent les deux Bégolles et deux autres de Lectore de bonne maison, p. 40. Noement. Bain. — Les Juifz firent ceste ques- que je fys pendre en un noguier près de la ville. tion aux disciples de sainct Jehan de puriflement, V, 24. c'est a dire de noement. 1543. Bible, S* Jehan, Noiailliere. Pépinière d'arbres à fruits à noyaux. — Bien qu'avec raison peussions appeller ch. 3 (G). Nœud. Chercher un nœud sur un jonc, v. Jonc. noiailliere et fruitière la terre de l'assemblage de Nœud d'amour. Sorte d'ornement. — U n man- telles semences, aussi bien que pépinière. S E R R E S , teau de satin tanné tout découpé, doublé de taffe- VI, 17. Noielle. — Noielle. C'est la semence d'une tas incarnat, garny... par devant et sur les manches, de boutons et boutonnières en nœuds herbe que l'on treuve dedens les formens en lieux d'amour d'argent et soye incarnat. Texte de caveux ou boeux. Grant Herbier, p. 96 (G.). 1599 (Gay, Gloss. archéol). — 1613. U n beau cor-Noieur. Celui qui noie. — Les noieurs n'ont don de soye en nœuds d'amour lié, Qui couvre du tombeau que la trouble rivière. A U B I G N É , Trasoulier presques une moitié. Disc nouv. sur la giques^ (IV, 232). Noilleux, v. Nouailleux. mode, 18 (Gay). Noir. Noire et tannée. Sorte de danse. — R A B E On dit très souvent noud, écrit aussi nou. — Aucuns d'iceulx... Portent sur eux des cordes à LAIS, V , 33 ms. Noirceure. Noircissure, tache noire. — Livigros noudz Pour luy lier jambes, pieds et genoulx. M A R O T , Chants divers, 2. — Il luy bailla de son dité et noirceure venant de coups. Jard. de santé, fouet à travers les jambes si rudement que les I, 29 ( G . ) . — Les noirceures et taches du visage. I, noudz y apparoissoient. R A B E L A I S , I, 25. — Elle 153 (G.). Noirceur. — Bien eusse faict ta teste encheme tient par ses cheveulx lyé... A m o u r subtil au noud s'est allié. S C È V E S , Délie, 14. — Ce mortel vestree D e rudes crins et noirsure feutrée. J U noud, qui le cœur m'entrelasse. 163. — Car ce qui L Y O T , l re part., 10 (3e Elégie). — (Fig.). Les deust le noud lyer, le soult. D u G U I L L E T , p. 74. — peuples auront dueil pour sa présence : tellement sans avoir lien qui m'estraigne, Sans cordon, NOIRCISSANT — 436 — que toutes faces seront chargées de noirsure. 1556. perbes, noirs ou noiretons. L A PORTE, Epith 384 v°. Bible, Joël, 2 (G.). Dommage. — On pourra user des remèdes exNoireur. Noirceur. — (Fig.). La noireur de térieurs, qui serviront aussi à toutes autres noir- ydolatrie. FOSSETIER, Cron. Marg., 10 r" (G.). ceures du temps. G U Y O N , Miroir de la beauté, I, Noirie. Plantation de noyers. — Noirie ass 378 (G.). au pastureau de Villecourt. 30 janv. 1558. Arch. Noircissant. Noir. — Fay luy le cheveu noirmun. Nevers (G. Noieroie). cissant En longues tressesfinissant.B E L L E A U , Noirsure, v. Noirceure. tr. Anacreon (I, 24). Noisant. Tumultueux. — Ne peurent ils pour Noircissement. Noircissure. — Noircissement ce vaincre leurs intérieures et noisantes séditions. des cheveux. J O U B E R T , Gr. chir., p. 481 (G.). N O G U I E R , Hist. tolos., p. 87 (G.). Noire. Noirci. — (Fig.). Je porte le deuil sur la Noise. Bruit. — [Les Corybantes] sonnans taPassion et Mort de mon Roy, toute haslee et bours, tympanes et bedons, dont ils menoient noiree de regret. FR. D E SALES, Amour de Dieu, grand noise. L E M A I R E , Illustr., I, 28. — Aucune V, 5. Noirelet, dimin. de noir. — D'ebene précieuxdes autres fées, si comme les napees, sestudierent deux aneaux déliez Sur deux astres brillans sont de faire sortir de plusieurs endroits de la mondextrement pliez, Sur deux yeux noirelets où Cu- taigne plusieurs fontainettes et ruisseaux courans pidon se cache. D u B A R T A S , Judith, IV, p. 391. — à douce noise. I, 29. — Lors souffla Pan en sa Mais j'aime outre cela une blancheur noircie Par chalemelle de sept buseaux accordez selon Harlefildélié d'un sourcil noirelet. B R A C H , Amours monie des sept planettes... Si renforça la douce d'Aymee, L. I, sonn. 26. — M a maistresse ainsi noise par retentissement des prochaines vdees. noirelette, Bruslant au feu de mon amour, Bien ID. — Qu'incontinent les gonds feissent bruit, que l'ardeur en soit secrette, Esclaire belle comme et que la porte touchant au courraU feist noise, un jour. L. II, Ode 2. — Pucelette noirelette. à fin que le maistre de la maison l'ouyst. LA PASQUIER, Puce (II, 959). — O col plus blanc que GRISE, tr. Guevara, 1,12. — Deux grosses cloches neige, ô gorgette de laict, Qui, ceinte richement font léans grosse noyse. Ane Poés., VIII, 199. — d'un carquan noirelet, Se fait par son contraire Moulins foisons sur lefleuvede Biaise Pourrez apparoistre plus belle. G U Y D E T O U R S , Souspirs, ouyr faisans grant bruict et noyse. VIII, 220. L. III (I, 67). — M a déesse A les cheveux brune- — Des douces tables l'appareil N'irrite sa faim, letz Et les deux yeux noirelets. (I, 74). — Quant ny la noise D u rossignol qui se desgoise Ne luy à moy, tant que j'auray Le cœur vif, j'estimeray rameine le sommeil. R O N S A R D , Odes, I, 16. — Le Les noirelettes pucelles Cent mille fois plus que roy estant à Melun, ils ont résolu de l'amenei celles Qui, comme une Pallas, ont Les yeux verds dans Paris. M. le connestable y est arrivé le preet le poil blond. (I, 77). — (Subst.). Dieu gard le mier à basse noise. PASQUIER, Lettres, IV, 15. — noirellet honneste Qui a Helie le prophète Porta Le murmure desflots,leurs cours ammoncelans Sur les champs ravagez, ne bruit de telle noise. le céleste manger. F O R C A D E L , p. 108. Noirement. Avec une couleur noire. — Tan- J A M Y N , éd. Brunet, p. 112. — Voici le bal : qu'on tost la tempeste enragée D'escume lui couvre le face bruire Mainte viole et mdnte lyre, Dont Echo chef, Et, noirement encouragée Tourmente sa no- redouble les sons. Faunes et nymphes lyonnoises, tante nef. T A H U R E A U , Prem. Poes., A u Roy. — Oyans de loin si douces noises, Danseront enLa cendre çà et là noirement s'assisoit. J A M Y N , semble aus chansons. PASSERAT, Epithal. Alin Iliade, XVIII, 120 r°. —• Ayant les mains arméescourt (I, 164). — Ne pensez pas qu'ils combatent, De grand's torches de feu noyrement allumées. quelque beau semblant qu'ils facent d'dguiser Se. D E Ste M A R T H E , Prem. Œuv., De Vus. des ri- leurs cousteaux. Ceux qui ont envie de combattre y vont à plus basse noise. PASQUIER, Lettres, X, chesses (G.). — Il a, premièrement, les sourcilz reMalheur? plainte? — (Après la mort de Laure), tirez... Le front noirement jaune, où la crasse — Tu sens, Amour, par nostre dueil extrême, s'escaille. Var. hist., VII, 45. Noiret, dimin. de noir. — Pourtant si je suys Combien en est grand le dommage et noise. PHInoirete... Si suys je belleflllete.A N E A U , Ch. na- LIEUL, tr. Pétrarque, L. II, Chant 1. Noiser. Faire du bruit, crier, se quereller, se tal, Noël — Si je suis noirette, Et si j'ay le battre. — Par ce moyen tout nostre cas Est en teint noiret. B E L L E A U , Bergerie, Chanson "(II, 124). — J'aime la jeune Rosette, Qui, pour estre guerre continuelle, Ce que Nature ne fait pas un peu noirette, En est elle moins parfaite? V A U - Sans que Raison soit avec elle ; Autrement seroit trop cruelle, Se pour noiser nous avoit fait. Anc. QUELIN, Epigr., D'une noire. — Pour estre entre noirette et brune, Vous cuidez blasmer sa beauté. Poés., VII, 241. — Sur ce point cy les deulx parB R A C H , Amours d'Aymee, L. II, Ode 2. — Ainsi, ties Se prindrent si fort à noiser De parolles très pucette noirette... Puisse-tu dedans les cieux mal parties, Et tant que, pour les appaiser, Leur Luire entre les moindres feux. PASQUIER, Puce fut dit qu'il yroient baiser L'uys en bas, se plus (II, 961). — Celuy qui est d'un naturel violent caquetoient. V, 28. — Mais, quand il advient et colère ne se doit joindre à une brune et noirette qu'elle noise, II fault que ce morcel j'avale Et que femme : ains à celle qui est plus pesante, bonnace d'autre part je m'en voise. IX, 155. — Quant ilz et débonnaire, comme sont les blanches. D u FAIL, se voyent en mdheur, Frappent des piedz sur le Eutrapel, 30 (II, 117). — ' L a nuict est sombre et plancher... Noisent, cryent, tencent, debatenl noirette. G U Y D E T O U R S , Souspirs, L. III (I, 75).D A M E R V A L , Deablerie, II, 3 (Psichari, R. É. R Noireté. Noirceur. — O nuict heureuse, ô VI, 8). — Trop noiser et trop menacer Est un doulce noire nuict, Ta noireté aux amans point ne trop dont on n'est pas quicte. COLLERYE, Ballade 2. — Faifeu l'alloit bien fort souvent esbatre, nuyt. M A R O T , Elégies, 11. Noireton, dimin. de noir. — Toy, tu diras ta Sans riotter, sans noyser ou desbatre. BOURDIG N É , Faifeu, ch. 22. — D'avoir deux femmes je Janne aux sourcis noiretons. BAÏF, Amour de n'ay pas grande envie, Car la mienne a trop mauFrancine, L. I (I, 106). — Sourcils. Voûtez, suvaise teste : Toujours sans fin après moy noise crie. Var. hist., III, 146. — Si tu taccoustume — 437 — NOISILLE dendurer sans dire mut ton ennemy tinjuriant, enfance Que, fécond, j'engendray mille noiseux certes tu endureras facilement le courroux de ta débats. L A R I V E Y , tr. Straparole, XIII, 5. femme noyant. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 46. — Nolsif. Querelleur. — Et na pas esté sans me Au milieu de ta voye une tempeste telle Et de mettre en grand danger et malvueillance des gens pluye et de gresle à grans flots te martelle, promptz et noysifz, qui estoient tous coustumiers Comme, par leurs destins aux nopces appelez, Le de respandre sang humain. S E Y S S E L , tr. Appien, porc et le lyon noiserent martelez. B A Ï F , Poèmes, Guerres civ., III, 2. — Ainsi est-il de ces bestes L. III (II, 122). — C o m m e en un c h a m p c o m m u n noysives. M A R O T , Enfer. — L a dame, tant est fort on voit deux h o m m e s prendre Les mesures en noysive, N'a cessé parler de lessive ; C'est une main, et des bornes contendre, Dans un petit très maulvaise dame. Anc. Poés., Y, 78. — Les labour noisans d'égalité. J A M Y N , Iliade, XII, voysins, à qui il faisoit ce récit, estoient mariés à 11 r°. femmes noisives et tenseresses. Nie. D E T R O Y E S , Noisette 1. — (Fig.). Voylà ceste noisette plu41. — Craignant que luy, noisif et ennemy... N e mée... et la fève de ce gasteau toute desgoussée fust d'aulcun plus fort que luy battu. H E R O E T , et mise hors de ses vagines. M A R N I X , Differ. ReAutre invent. extr. de Platon, 7. — Mieulx vault lig., I, m , 3. habiter en terre déserte que avec f e m m e noisive Objet de piété? — Bonne monnoye coursable et de mauvaise teste. C H A N G Y , Instit., II, 4. — de chapelets, de grains bénits, de noisettes, de Il n'est rien pire Qu'estre en débat, noisifs et dirosaires. In., II, i, 3. visés. C O R R O Z E T , Fables, 101. — Elle se cour(Jeu de mots par allitération). — S'ils mainrouce facilement, et est tresdifficile à servir et tiennent quelque chose qui ne sonne pas bien noisive. D u M O U L I N , tr. Indagine, p. 85. — O aux oreilles de nostre Mère saincte Eglise, on va Mentor hypochrite, Mutin, noisif, follatre, qu'as cercher noises pour noisettes. ID., I, v, 1. tu dit? P E L E T I E R , L. II de l'Odyssée, p. 40. — Les Noisette 2, dimin. de noise, quereUe. — D e ce h o m m e s pleins d'envie, Mortelz, noisifz, la forlieu-cy sont chassez tous contemps, Riotz, destune suivantz. L E C A R O N , Démon d'Amour batz, noysettes et contends. B O U R D I G N É , Faifeu, (31 v°). — O ù s'en va le procès? qui faict trousser l'Acteur. — Ces petites noisettes, ces riottes qui bagage A ce monstre noisif...? P A S S E R A T , II, 18. par certain temps sourdent entre les amans. R A Haineux. — Celuy qui attend à veoir trespasBELAIS, III, 12. — Il ne la traictoit pas trop bien, ser l'autheur duquel il veut combattre les escrits, pour pratiquer le proverbe, amours et mariages que dit-il, sinon qu'il est foible et noisif? M O N qui se font par amourettes finissent par noisettes. T A I G N E , II, 27 (III, 105). B R A N T Ô M E , Mareschal de Bellegarde (V, 202). Qui excite les querelles. — Ja les ennuitz des Noiseur. Querelleur. — L'Eglise... déboute de h o m m e s angoisseux... Chassent au ciel la paisible sa compagnie tous manifestes adultères, paillars, concorde Pour festoier la noysive discorde. L E larrons... batteurs, noyseurs. C A L V I N , Instit., IV, C A R O N , Démon d'Amour (34 r°). p. 276. D e querelle. — Minos le juge est de cela soinCelui qui excite des querelles. — (A l'Amour). gneux, Qui devant lui, pour entendre le cas, Faict Et des parents amis tu roms la paix, C o m m e aux deschiffrer tels noysifs altercas. M A R O T , Enfer. — princes d'icy, noiseur, tu fais. B A Ï F , Antigone, Brocard. Injurieux, piquant... noisif ou noiseux. IV, l.Chore. L A P O R T E , Epith., 58 r°. Noiseux. Querelleur. — U n g bon gros baston Noisille. Noisette. — Entre autres y a plude pommier... O ù tout yvre m e soustenoye, Je sieurs couldres franches que trouvasmes fort le donne et si Poltroye A ceulx qui ont femmes chargées de noisilles aussi grosses et de meilleur noyseuses. Ane Poés., III, 79. — L a f e m m e noysaveur que les nostres. Navig. de J. C A R T I E R . seuse est c o m m e les toictz continuellement dep. 12 (G.). — Et... aussi y a force noix et nusilles, gouttans. L E F E V R E , Bible, Prov., 19 (G.). — L a J E A N A L F O N S E , Cosmographie (Sainéan, R. É. R., puissance leur est baillée... pour reprimer les X , 45). — Noizilles. Pasquenades. Artichaulx. séditions des h o m m e s noyseux et ennemis de R A B E L A I S , IV, 60. — Des fruits, desfleurset des paix. CALVIN, Instit., X V I , p. 764. — L'homme noisilles. V A U Q U E L I N , Idillies, II, 40. — Je te et la femme seront malvueillans, noiseux, querelgarde un trochet de cent noisilles franches. B E L leurs. D u M O U L I N , tr. Indagine, p. 43. — U n L E A U , Bergerie, Esté (I, 211). — L'autre escorce homme noiseux et addonné à disputes et contenqui couvre la muscade est c o m m e la coque d'une tions n'est nullement serviteur de Dieu. C A L V I N , noisille. T H E V E T , Cosmogr., XII, 5. — Dès l'enSerm. sur la sec. à Timothee, 17 (LIV, 202). — fance, E n toy je prins appercevance Q u e portois Ceux donc qui sont ainsi noiseux et pleins de quenoizilles et noix Et des mereaux en tes pochettes. rele, comment sera-il possible qu'ils se n o m m e n t B A Ï F , Mimes, L. I (V, 54). — Ses justes brodeenfans de Dieu? ID., Serm. sur l'Ep. à Tite, 5 quins sont faicts d'un beau veloux, Historiez d'ar(LIV, 439). — T u seras... ainsi cholere, ainsi gent, lunez sous les genoux, E t boutonnez encor, avare, ainsi noiseux. B R E T I N , tr. Lucien, Ermotin, du haut jusqu'aux chevilles, D e perles d'Orient 80. -— Tout ainsi qu'il ne pouvoit estre oiseux, grandes c o m m e noisilles. D u B A R T A S , 2 e Sem., aussi estoit-il naturellement noiseux. P A S Q U I E R , Décadence, p. 515. — Et ce avec d'autant plus de Recherches, VI, 17. — S'il y en a aucuns noiseux, commodité que plus abonderont vos forests en regarde qu'incontinent tu les envoyés hors de ta glands, poires, p o m m e s , cormes, cornoailles, noimdson, car ils pourroyent gaster les autres. A U silles et semblables fruits. S E R R E S , IV, 2. — Les BIGNÉ, Hist. univ., VIII, 1. — (Subst.). Il m e noisilles ou avelaines seront prinses en rame ou prendrait c o m m e un de ces noyseux. D E S P É en escorse pour confire. VIII, 2. — Voyez vous RIERS, A la royne de Nav. (I, 152). bien ce faux paisan avec ses nouzilles? A U B I G N É , De querelle, de débat. — Fuyez parolles oyFaeneste, II, 14. seuses et noyseuses. J. D E C H A N G Y , Ep. à sa sœur Casser la noisille. Tricher au jeu. — Les mas(dans Changy, Instit.). — Tous les discours qui ont V quez bien apprins ne faillirent à s'addresser 28* à depuis esté faits pour et contre sont non seulement nostre roy, et vont jouer contre luy : dont nous oiseux, ains noiseux. P A S Q U I E R , Recherches, IX, fusmes bien aises, car il s'aidoit un peu des mains 42. — A grande peine entrois-je en m a première et des doigts : et si cassoit la noisille : toutesfois NOISILLER descouvrir le goust de la noix. — Tant plus il ne laisse de perdre son argent et le nostre. Sans le S r de Bel-accueil poursuivoit, d'autant s'enfuG. B O U C H E T , 4 e Seree (I, 132). rioit le tourment du S r Marry : vous luy voyez Noisiller. Noisetier. — U n champ de noyers, rouiller les yeux en teste... entrecommencer des un autre de chastagners, et un autre de nousilpropos à d e m y entrecoupez, sans descouvrir le lers, poiriers, pommiers. P A L I S S Y , Recepte ver., goust de la noix. C H O L I È R E S , 6 e Matinée, p. 218. p si. — Noisillier ou Noisettier. Coudreux ; frais Noizille, v. Noisille. bocageux... Le noisillier ou coudre vient en tout Nojeraie. Plantation de noyers. — Pour les air et en toute terre. L A P O R T E , Epith., 282 r°. — Plantez en vostre jardin quelque noisiller. LIE- chasteneraies et nojeraies, c'est à dire pour les B A U L T , Mais, rust., p. 376 (G.). — Est-to pas lieux complantés universellement de ces arbres-là vraiz que les nouzillersfleurissentà toute lez [châtaigniers et noyers], conviendra I'entredeux des fosses estre de quinze à seize toises. SERRES netre D a m m e ? A U B I G N É , Faeneste, II, 9. Noisilleux. Qui produit des noisilles. — VI, 19. Coudre ou Coudrier. R a m é , frais, ombreux... noi- Noli m e tangere. — 1503. Ulcère... en la face... c o m m u n é m e n t est appellée noli me tansilleux. L A P O R T E , Epith., 96 r°. Noix. Nois indique. Noix de coco. — C o m m e gere. Guidon en franc, 219 b, éd. de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). — Noli me tangere. On appelle vous voyez es nois indiques. R A B E L A I S , V, 26. Noix de pin. — Portons en main... rançons et ainsi le chancre au visage, d'autant qu'il ne le faut traiter tant soit peu rudement, parce qu'on hallebardes en forme de noix de pin. ID., V , 38. Pempireroit. J O U B E R T , Err. pop., Expl. des phr. Chandelle de noix, v. Chandelle. (G., Compl.). — Aucuns ont appelle tels chancres Noix. Partie de l'arbdète où se fixe la corde tendue. — Gardés la noix de vostre corde ; Vous noli me tangere, c'est à dire, ne m e touche de nulle pourriez bien chermer le trect. Sotties, III, 286. chose aspre et forte, à cause qu'on m e rend plus m d i n et furieux. P A R É , V , 27. — (Par extens.). Voir Arbaleste. La Magdelaine... n'a eu que deux corps, dont l'un Chasteau de noix, v. Chasteau. Fracture en noix. — Fracture... en noix : c'estest à Veselé près d'Ausserre, et l'autre, qui est de plus grand renom, à Sainct Maximin en Provence, en plusieurs petites pièces. P A R É , XIII, 11. Jouer aux noix. — Caesar... jouoit avecques les là où la teste est à part, avec son noli me tangere, petiz enfans quil faisoit chercher... avec eulx qui est un lopin de cire, qu'on pense estre la jouoit aux noix, mais point ne sçay en quelle marque que Jésus Christ luy feit par despit, sorte : car aucuns disent que cestoit a ce jeu pource qu'il estoit marry qu'elle le vodoit touquon appelle le jeu du chasteau aux noix, veu cher. C A L V I N , Traicté des reliques (VI, 443). — Il que lon met des noix lune sur lautre, puis de n'est loisible à personne de lesreprendreou chasquatre ou trois piedz de long on les abat : les tier [les moines]... car ils sont de la race de cerautres sont dopinion que ce jeu estoit faict de taine espèce de verolle, qui s'appeUe noli me tannoix ymaigées ou painctes. G. M I C H E L , tr. Sué- gere. M A R N I X , Differ. Relig., II, v, 2. — Cette prétendue histoire est du nombre des maladies tone, II, 85 v°. Le mot noix s'emploie souvent pour exprimer que les médecins appellent noli me tangere, tant l'idée de très peu de chose. — Nostre cas ne vaul- en est le récit espineux. P A S Q U I E R , Lettres, XII, dra deux noix S'on ne gecte hors ce villdn. Sot- 10. ties, II, 42. — Je voy bien que suis attrapé, M a Noller (?). — Je ne scaurois miedx à propoz trompe ne vault pas deux noix. III, 22. — parler de la justice qu'au lieu où elle est establie Garde toy bien qu'il ne te treuve. S'il te peult principale et souveraine ; non poinct en intention tenir une fois, D e toute la liesse tienne Je ne don- de reprendre, arguer ou noller en vous adcune rois pas une noix. D E S A U T E L S , Autre dial., p. 120. chose. L ' H O S P I T A L , Harangues (II, 123). Crocquer une noix. Expédier une affaire? tran- Nollet. Sorte de tuile servant de conduit. — cher une question? — Il y a ceste différence, que Pour ung miUier et d e m y de thuille et ung quarles Escritures procèdent de simples tesmoings, teron de nolletz et cinq festieres qui ont esté emserviteurs et ministres, et nos décrets sont émanez ployez sur le molin. 1536. Compt. du Temple (G.). N o m . Par nom. — Mes brebis par nom [= chade la bouche sacrée d'un souverain juge et monarque sans pair. Et voila cette noix crocquee. cune par son nom] je congnois, Qui tresbien enA d'autres. M A R N I X , Differ. Relig., I, iv, 10. tendent m a voix. M . D E N A V A R R E , Marg., Chans. Le goût de la noix. Le plaisir que donne une spirit. (III, 147). A nom ouvert. E n prenant ouvertement le nom, chose agréable. — Ce qui donna plus de goust à la noix, ce fut que Granvelle dit au cardinal de le titre. — Ceux... qui pendant les troubles de la Lorrdne qu'il ne cognoissoit chevalier ne capi- Republique occupèrent les gouvernemens d'Itataine au monde tant honoré etrespecté,ni plus lie, et qui à n o m ouvert ne s'osoient nommer emdigne de ceste charge que le duc de Guise son pereurs, s'appellerent patrices de Rome. PASfrère. L A P L A N C H E , Estât, II, 51. — D'autres Q U I E R , Recherches, II, 9. Nom. Réputation. — Ce Theagene eut ce nom ayans fait profession contre leur naturel d'en honorer une [damoiselle] par dessus les autres et par toute la Grèce, pendant qu'il estoit jeune, de se vouer à elle, et que le temps soit venu que, surpasser ses compagnons en force, souplesse et ayans perdu le goust de la noix, ils la veulent agilité de corps. L E L O Y E R , Spectres, VI, 15. — laisser, ils... n'osent dirent la vérité de leur faict. Sainct Illidie... avoit le n o m de chasser les diables F R . D ' A M B O I S E , Dialogues, I, 117 r°. — Pour re- hors les corps. VIII, 11. Dire à qqn pis que son nom. Lui parler d'une venir à M . l'admirai, il prit si grand goust à ceste noix que luy donna M . le mareschal d'Estrozze, façon injurieuse, lui faire desreproches.— Il mequi ne l'en dégousta jamais jusqu'à ce qu'il en sura tellement son chemin qu'il estoit toute nuict eust faict et veu l'expériance. B R A N T Ô M E , Admi- quand il y arriva. Parquoy, estant tout le monde rai de Chastillon (IV, 295). — Je vous laisse à retiré, il ne trouva h o m m e ne femme qui luy dist penser si la d a m e et maistresse de ceste servante pis que son nom. D E S P É R I E R S , NOUV. Récr., 26. trouvoit goust à ceste noix. ID., Dames, part. II — Franc-Cœur... desfle et despité Nécessité, et (IX, 547). — 439 — toute autre personne, de luy pouvoir dire pis que son nom, s'il ne veut mentir cent piedz dedans sa gorge. Opuscules (dans Brantôme, X , 115). N o m a d e (H. D. T. Ronsard). — 1542. Ayant divisé les nations en deux parties, à l'une adjoignit la gent militaire et les nomades circonvoisins. DEROZIERS, tr. Dion Cassius, 267 b (Vaganay, Franc, mod.). Nomadien. Nomade. — Je délaisse cent mille des Nomadiens et Trogloditains, lesquelz ne mangent jamais que chair. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 125. Nombrable. Que l'on peut compter. — C o m m e l'on peut retenir a memore par les lettres nombrables de ce petit verset, B O U C H A R D , Chron. de Bret., 75 c (G.). — Compartiment mesurable, ou nombrable division. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, p. 323. — Pecune. Royne, argenteuse... nombrable ou innombrable. L A P O R T E , Epith., 311 r°. — Quand elle ne pouvoit si haut son entonner Qu'aux sièges elle peust grands troupes amener : Car le peuple nombrable estoit petit à l'heure. V A U Q U E L I N , Art poet., II, p. 58. NOMBRER e 2 Sem., Loy, p. 327. — O n ne pouvoit nombrer la multitude des morts. A U B I G N É , Hist. univ., VI, 4. Faire figurer dans un compte. — Il est nombre pour le cinquième pape infâme. L E M A I R E , Schismes, Ve part. (III, 270). — Combien que ceste vie soit pleine de misères infinies : toutesfois à bon droit elle est nombrée entre les bénédictions de Dieu. C A L V I N , Instit., XVII, p. 813. — Et ja desja la race des François M e veut nombrer entre ceux qu'elle loue. R O N S A R D , Odes, I, 22. — De quelque quartier que les h o m m e s soyent nais, soit de Palestine, ou de Tyr, ou d'Ethiopie, ils seront bien aises d'estre nombrez avec le peuple de Dieu. C A L V I N , Quatre Sermons, ps. 87 (VIII, 447). — Si lon m e veut contraindre nombrer entre les ordonnances et statuts de Lycurgus ce que nous avons escrit touchant les Ilotes... il m e sera force de confesser que N u m a fut beaucoup plus sage. A M Y O T , Compar. de Lycurgue, 1. — Et cherchent autre adhèrent que m o y ceux qui veulent nombrer entre les belliqueux et magnanimes conquérants les roys de Castille et de Portugal. M O N - Nombration. Faire nombrationde. Compter. — T A I G N E , II, 21 (III, 82). Compter pour un paiement. — Aucun notaire Je doubte m o n père, Semblablement j'ay m a marastre mère, Deux fois le jour faisant nombration ne pouvoit recevoir un contract de vente si preDe leurs aigneaux. G. M I C H E L , 3 e Egl de Virgile, mièrement l'argent n'estoit nombre en sa présence. L A R I V E Y , tr. Straparole, X , 4. — Que 7 r» (G.). Nombre, Partie. — D e grande prospérité et chault il si tu vis d'une ferme acheptee A or nomrégime, ayant touts les nombres de perfection... bre n'aguere, ou depuis mainte année? G. P. P., il tumba en peu de temps en gouvernement de fr. Horace, Ep., II, 2. — C'est l'argent de vostre rapine et de cruaulté. B U D É , Institution, ch. 38. bague, qu'on veut icy nombrer au marchant. D u F A I L , Eutrapel, 33 (II, 169). Rythme. — Pour conclure toute cete doctrine Dénombrer. — Ainsi qu'un jour, au grand paet art de la figure de diction, ou du nombre (car nous avons usurpé ces deus noms indifféremment lays, tes yeulx Veirent dressez les simulachres l'un pour l'autre). F O U Q U E L I N , Rhetor., 34 v°. vieulx Des roys Françoys (Roy d'entre eulx l'exMètre, vers. — N e vous suffit-il pas de croupir cellence), Numbrer voulus tous par ordre et séen délices, Sans que vous corrompiez, par vos quence Ces tiens ayeulx. M A R O T , Epigr. de Salnombres charmeurs, D u lecteur.indiscret les peu monius (III, 152). — Il nombroit à par soy, à loisir, tout le fourniment de la galère. L A B O E T I E , constantes mœurs? D u B A R T A S , Uranie, p. 421. A nombre de. A u m ê m e nombre que. — Panta- tr. Xénophon, ch. 14. Énumérer. —• Car ces vertus, qui ne sont point gruel dressa equippage de navires, à nombre de celles que Ajax de Sdamine avoit jadis menées au nombrées, N e veulent point estre ainsi célébrées convoy des Gregoys à Troie. R A B E L A I S , III, 49. Par bruyt mondain ni par humaine voix. D E S Sans aucun nombre. Sans nombre, innom- P É R I E R S , Invect. contre Renommée (I, 145). — L a brable. — J'y retourne de nouveau et manday et couppe femenine se fait seulement et observe es remanday par toute Italie... messages et lettres deus dernières sortes de vers qu'avons aussi dernièrement nombrées au chapitre précédent. S E sans aucun nombre. J E A N D E L A T A I L L E , NegroBILLET, Art poet., I, 6. — Les ambassadeurs du mant, Y, 4. Nombrer. Compter. — Je voy un chien, je voy roy Antiochus... feirent un long narré de la un vieil mastin... A qui on peult nombrer toutes grande multitude des combatans qui estoyent en ses costes. L E M A I R E , 1 " Ep. de l'Amant vert (III, l'armée de leur maistre, et les nombrerent par 14). — Mais où se trouvera Qui ses faultes sçaura plusieurs divers noms. A M Y O T , Flaminius, 17. — Nombrer, penser ne dire? M A R O T , PS. de David, La puissance D e nombrer n'a m a voix Tant d'amours à la fois. BAÏF, Div. Amours, L. II (I, 17. — Quant à la grande et spacieuse mer, O n ne 360). — Tels et tant de mdheurs, Mastin, je te sçauroit ne nombrer ne n o m m e r Les animaulx qui vont nageant illeques. ID., 39. — Le Pas- désire, A qui mille et mille ans ne pourroyent pas teur... A tout nombre le poil de vostre teste, Et suffire Pour d'ordre les nombrer. ID., Poèmes, n en cherra un sans la volonté D e Dieu son père. L. III (II, 124). — Si je les voulois nombrer les ID., Serm. du bon pasteur. — Qui a nombre, uns après les autres... le papier m e faudroit plus quand l'astre qui plus luit Ja le milieu du bas que leurs illustres noms. B R A N T Ô M E , Mareschal de Tavannes (V, 112). cercle environne, Tous ces beaux feux. D u B E L Constater par un dénombrement. — Et du LAY, Olive, 57. — Qui nombre de l'automne Les innombrables fruits...? BAÏF, Div. Amours, L. III grand au petit, je nombre par raison Que nous devons chercher les loix de la nature A u secret (I, 387). — U n prince est indigent qui peut nomMer son bien. R O N S A R D , Elégies, 13 (IV, 89). — des espritz. A U B I G N É , Printemps, II, 16. Se nombrer. Se compter. —• Je m e puis nombrer J apperceuz... marcher les deux enseignes et les gens a chevd, et nombris les gens de pied. M O N - et mettre parmy ceux qui ont gaigné quelque L chose par leur prouesse et valeur. B R A N T Ô M E , uc, L I (I, 179). _ Q u i e n void et compte un rang, il peut aisément nombrer toute la trouppe. Rodomontades (VII, 79). Nombre. Mesuré, rythmé. — Les sybiles en vers M O N T A I G N E , II, 12 (II, 207). — Par le nombre aes coups Pasne nombre ses pas. D u B A R T A S , le futur predisoyent, Et les prestres prioyent en oraison Nombrer nombree. (subst.). D u— B ACar R T Aau S , nombrer Uranie, j'en p. 422. serais NOMBRERIE — 440 — mescontant. M. DE NAVARRE, Marg., Quatremot bouclier. — [Francus a] Pris son pavois nombrilleux et houpé, Rond. R O N S A R D , Franciade, dames (IV, 99). II, 1216, var. ms. — Les boucliers nombriUeuxet Nombrerie. Calcul. — Or laissons ceste nomles clers morions Tintoient sec au choquer des brerie, C'est a faire a clers definances.J. B O U pierreux horions. J A M Y N , Iliade, XII, 5 r°. — C H E T , Regnars, 42 b (G.). L'un de l'autre ils hachoient en ce choq périlleux N o m b r e u r . Celui qui compte. — Les dits po- Les javelots ailez et boucliers nombrilleux. 11 r3, seur et nombreur escriront au long toutes les — Et pource j'ay beaucoup de boucliers nombrilsommes du poids et des deniers. Pièce de 1543 leux. XIII, 19 v°. — Le coup ne faillit pas de (G.). — Lesquels acquits nous voulons estre si- tomber en la place O ù près de l'estomac s'algnez de la main... desdits peseurs et nombreurs. longent deux baudriers, L'un qui sert à tenir les Sept. 1549. Edit de Henri II (G.). nombrilleux boucliers, Et l'autre qui soutient les Ce qui sert à faire un compte. —• Ce nombre 16 tranchantes espées. X I V , 46 v°. sera le nombreur des susdictes cinquante sepNomenclateur (H. D. T.findu xvie siècle). — tièmes. V I N E T et M I Z A U D , Mais, champ., p. 144 1520. Thelephus, serviteur du nomenclateur de (G.). Caesar, cest a sçavoir de celluy qui appelloit les Nombreusement. Avec mesure. — C o m m e un citoyens et retenoit les noms diceulx devant son bon organiste, touchant dextrement et nombreu- seigneur. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, 52 v°. — Il sement les marches du clavier, les faict sonner feist aller ung de ses nomenculateurs vestu en sa tantost bas tantost haut. L A B O D E R I E , Harmon., robe togdle... Les nomenculateurs estoient ceulx Ep. (G., Compl.). qui retenoient les noms des citoyens et les refeN o m b r e u x . Des nombres. — L'art nombreux raient par n o m et par surnom. V, 182 v°. m e semond tirer d'infinité Infinies douleuis en Nomenclature (H. D. T. 1569). — 1559. Le un conte arresté. T Y A R D , Nouv. Œuv. poet., El. à grand persil... est selon le mesme le levistic vulRonsard. gaire, quoy que maistre Jean Ruel le prenne pour Multiple, causé par beaucoup de gens. — Ce l'ache, ce que nous avons suivy à la nomenclamonarque puissant, quifittrembler l'Asie Sous ture. M A T T H É E , tr. Dioscoride, 283 b (Vaganay, le nombreux effroy de sa gendarmerie. M A T T H I E U , Franc, mod.). Vasthi, III, p. 53. Nomenculateur, v. Nomenclateur. Rythmé, harmonieux. — Sous la nombreuse N o m i n a l (H. D. T. 1520). — 1503. Opération cadance D e la harpe d'Apolon. BAÏF, Amours de verbale et nominde. Guidon en franc, édit. de Meline, L. II, Aux Muses. — Les loix aussi sont 1534,11 d (Vaganay, Franc, mod.). appellees nombreuses, parce qu'anciennement on Nominaliser. Rendre nomind. — Pour redeles faisoit en vers àfinque le peuple les chantast. vance la Redite seroit nomindisée, hoc est resL A P O R T E , Epith., 245 r°. — Soubs les accords serrée dans les destroits de ces dames nominales. nombreux de m o n pouce sonneur, Je chantay, C H O L I È R E S , 5 e Ap.-disnée, p. 196. Massiot, un h y m n e en son honneur. B R A C H , Nominalité. — Par les nativitez, Heures et L. III, Elégie 3. — Et le marcher nombreux des jours, et nominditez, Dont follement ilz font les impudiques dances. N U Y S E M E N T , ŒUV. poet., horoscopes. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, vin, 3. 105 v°. — Plustost du ciel astre le mesuré contour Nominateur. Celui qui donne un nom. — La Bridera de son cours la vitesse nombreuse, ville n o m m é e Epidaurus en Grèce fut en ce temps C O R N U , O. P., p. 96. — Gesloix à nature il donna. fondée et édifiée, le fondateur et nominateur de Quand de ses doigts il ordonna Les cieux et leur laquelle fut Epidaurus, fils d'Argus. VIGNIER, nombreuse dance. C A I L L E R (dans la Puce de Bibl. hist., I, 63 (G., Compl.). Pasquier, II, 978). — Pendant qu'en leur mestier Nomination. Dénomination, appeUation. — jour et nuit tu t'amuses, Et que d'un vers nom- Encores nestoit pas ceste nomination attribuée breux non encore chanté T u te fais un chemin à a toute celle nation et contrée que nous appelions l'immortdité. R É G N I E R , Sat. 9. Grèce. S E Y S S E L , tr. Thucydide, I, 1 (2 r°). — [Curio] voulut estre appeUé empereur, pource que celuy n o m est de moult grande auctorité envers les gensdarmes... et maintenant jentens que ceulx Venus. R A B E L A I S , III, 50. soubz la conduicte desquelz ont esté tuez dix O n dit aussi ombril et lombril. — L'eschine, lemille ennemys sont reputez dignes de celle nomiventre, l'ombril, le penil. Manière de langage, nation. ID., tr. Appien, Guerres civ., II, 7. — p. 383 (G., Compl.). — Sa vertu est en l'ombril Les anciens sont grandement différents en la node son ventre. L E F E V R E , Bible, Job, 40 (G., mination et division des Gaules. T H E V E T , CosCompl.). — U n e vessie est amassée au dessous de mogr., X I V , 1. — Assassinateurs, nomination l'ombril a ceste beste. L E B L A N C , tr. Cardan, turque demeurée jusques a aujourd'hui. TA222 r° (G. Compl.). — Apostumes qui se con- V A N N E S , Mém., p, 272 (G., Compl.). gregent sous le lombril. C A N A P P E , Présages Établissement. — Et au moien de sa certation, d'Hipp.,1 (G., Compl.). Dieu luy promist que nomination De luy feroiten Nombrillere. Cordon ombilical. — Par la terre universelle. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 2. ligature appellée des femmes nombrillere. P A R É , Insinuer sa nomination, v. Insinuer. XII, 6. N o m m é . Fixé. — Ceulx de la Phocide à un jour Nombrillet, dimin. de nombril. — Ma nimn o m m é tuèrent tous les magistrats et officiers des phette, driadette, M a doucette, m a garcette, M o n Thessdiens qui exerceoient tyrannie en leurs teton, m o n nombrillet. T A H U R E A U , Baisers, 1. — villes. A M Y O T , Faicts des femmes, Dames de la Nombril... Le dim. Nombrillet. L A P O R T E , Epith., Phocide. 282 r°. — Donc, m o n petit nombrillet, M o n petit R e n o m m é . — A noble et scientifique persone teton douillet. G U Y D E T O U R S , Mignardises (II, messire Charles du Molin de Paris, docteur es Nombrilleux, épithète homérique jointe au | droitz, très n o m m é . J U L Y O T , l re part., 7. Nombril. Nombril de Venus. Sorte de plante. — Par plus haulte ressemblance est dict le nombril de Venus, les cheveulx de Venus, la cuve de A Mal nommé. De mauvaise réputation. — Charles du Moulin... a voulu dire... que Constantin le grand estoit bastard, natif de Nicomedie, et que saincte Heleine sa mère estoit par conséquent femme mal nommée. T H E V E T , Cosmogr., VI1T, 7. — Il disoit qu'en toute une province a peine y avoit il une femme de qualité qui fust mal nom- NON joyes nompareilles Sont à jamds en ce lieu fleurissans. M A R O T , Temple de Cupido. — Phebus... Veit ce jeune h o m m e estonné à merveilles D e veoir là hault choses si nompareilles. ID., L. II Metamorph. (III, 202). — Mais il a veu la beauté nompareille D e m a déesse. D u B E L L A Y , Olive, 16. — Mais ayant esprouvé ta bonté nompareille... mée. M O N T A I G N E , II, 2 (II, 17). Je souhaite qu'un jour je te puisse adorer. ID., N o m m e e m e n t . Expressément. — Celle paix ne Regrets, 161. — Ainsi venoyent les ouvrages à se fut point exécutée ne observée dung cousté ne haulser et avancer, estans superbes en magnifidaultre es choses qui furent n o m m é m e n t dictes. cence de grandeur et nompareilz en grâce et SEYSSEL, tr. Thucydide, V, 4 (160 v°). beaulté. A M Y O T , Périclès, 13. — Je veux te louer, Surtout. — Attendu n o m m e e m e n t que Marot, te chanter, Dire ta beauté nompareille. A U B I G N É , Saingelais, Sdel, Héroët, Scève... en usent ordi- Primtems, I, 33. — Nous avons mesnage des nairement et sans scrupule. S E B I L L E T , Art poet., processions nompareilles. Sat. Men., Har. de lt 7. — Ceux qui ont donné beaucoup à la grâce M. le lieutenant, p. 81. — Et dea! qui ne seroit et à l'elegance du langage, ils sont dangereux à espris D'une beauté si nompareille? G O D A R D , entreprendre, n o m m é m e n t pour les rapporter à Desguisez, III, 1. un idiome plus foible. M O N T A I G N E , II, 12 (II, Nompareille (subst.), n o m d'un caractère d'im149). — Lâchez, en Platon..., dit n'avoir jamais primerie. — Les characteres sont ceux cy, et les de cette eschole veu sortir nul grand h o m m e noms des lettres. 1. Nompareille, c'est à dire fort de guerre, et n o m m é m e n t des maistres d'icelle. petite. B I N E T , Merv. de nat., p. 299 (G., Compl.). Il, 27 (III, 110). — Jettez vous en l'expérience de Nompareillement. D'une manière incompatous les m a u x qui vous peuvent arriver, nom- rable. — Leptines... après avoir combattu nonmément des plus extrêmes. III, 12 (IV, 187). pareillement et avoir fait grand meurtre des CarN o m m e u r . Celui qui donne un nom, son nom. thaginois autour de luy, flnablement y acheva ses — Qui ne cognoist Icare, Le n o m m e u r d'une jours. A M Y O T , tr. Diodore, X V , 5. — Dion... pémer...? J O D E L L E , Cleopatre, II (I, 120). nétra jusques au milieu des ennemys, là ou en Nomophylace (vonotpûXaÇ). — A tel effect es- combattant non pareillement il en tua de sa main toyent anciennement ordonnez les nomophylaces grand nombre alentour de luy. X V I , 5. — Priés par la Grèce et les censeurs à R o m e . L E R O Y , tr. fort pour moy, qui suis tant et si nompareillement Polit, d'Aristote, II, 6, Comment. — Platon es vostre. F R . D E S A L E S , Lettres, 300 (XIII, 76). — Loix... monstre la nécessité et importance des Ce doux enfant soit à jamais la vie de vostre repetundes... dont les nomophylaces en Grèce et cœur, m a très chèrefille,que je chéris nompareilles censeurs à R o m e avoyent c o m m u n é m e n t la lement. 1148 (XVII, 118). charge. IV, 15, Comment. — Les Athéniens N o m p e r , v. Nompair. avoient leurs nomophilaces, qui veult dire conserN o m p o u r t a n t (ce), v. Non, p. 443, col. 2. vateurs et gardiens de leurs loyx. L ' H O S P I T A L , Non. Pour ne... pas ou ne pas. (Devant un Reformat, de la Just., 6e part. (V, 205). verbe à un mode personnel, avoir, estre, faire, etc.). Nomothete (vopwOé-nrjç). — E n ceste luitte, ils — Il a souvent cherché les moiens de parler à elle ont Jesus-Christ... tantost pour agonothete, juge et prendre sa cognoissance. — Ce qu'il a fait. — et président, et tantost pour nomothete et pres- N o n a, non ; oyez, si vous voulez, lafin.F. D ' A M crivant loix de la luitte. L E L O Y E R , Spectres, BOISE, Neapolitaines, II, 3. — Nous cuydons VIII, 9. qu'elle soit vraye, mais non est. M A R O T , Préface Nompair. Impair. — [Le nombre ternaire] est du Roman de la Rose. —• Je seroys d'advis un nombre de sa nature parfaict, et le premier des (paradventure non seroys) y aller et entendre nompers. A M Y O T , Fabius Maximus, 4. quel seroit leur jugement sus vostre entreprinse. Sans égal, incomparable. —• [Le rai d'Angle- R A B E L A I S , III, 24. — Autant faict de la coingnee terre] avoit refusé de se comprendre en la paix... d'argent : et dict. N o n est ceste cy. IV, Prologue. ainsy quefitce brave et nomper duc Charles de — Quand sainct Paul dit : Faites, et c'est Dieu Bourgoigne. B R A N T Ô M E , Grand roy François (III, qui fait, il semble que ce sont deux choses répu164). gnantes, mais non sont. C A L V I N , Serm. sur le (Subst.). Nombre impair. — Il entra ainsi que Deuter., 5 ( X X V , 655). — J'ay souvenance de maistre de l'art avecques un non-per de compa- l'avoir veue, et ay tousjours creu qu'elle estoit à gnons dedans son cercle séellé, bouclé et cacheté eux. — N o n estoit : c'est lafilled'une femme qui de mots propres et sacrés. T A H U R E A U , Sec. dial, estoit venue jusques là de la Calabre. J E A N D E L A p. 114. T A I L L E , Negromant, I, 2. — D e dire que ce feu Celui qui est sans égal, incomparable. —• M . de soit rouge, non est, ains tire sur une couleur blaNemours, le non-per pour lors de la chrestienté. farde et amortie. T H E V E T , Cosmogr., III, 8. — B R A N T Ô M E , Couronnels franc. (VI, 122). — U n e Vous penserez, paraventure, que tout ce que je autre belle retraicte fit ce brave Philibert de vous ay cy-dessus discouru soit un discours fait en Ghaslon, prince d'Orange, le non-pair de la vain ; non est. P A S Q U I E R , Lettres, XIII, 11. — Si Flandres. ID., Retraictes de guerre (VII, 271-272).on vient à objecter... que ceux qui requièrent — Tels y en avons-nous veu misérablement mou- l'ayde du magistrat... anticipent ceste vengeance rir, qu'ils estoyent bastants pour conquérir tout de Dieu : je respondz que non font. C A L V I N , un royaume, tesmoin M . de Bussi, le n o m p d r de Instit., X V I , p. 772. — Vraybis (respondit H o m e son temps. ID., Dames, part. II (IX, 187). — Mais naz) non ferons. R A B E L A I S , IV, 54. — M a foy, aussi quel mary estoit-ce? C'estoit le nomper du vous attendrez un peu. — N o n feray, je quitte le monde (IX, 645). jeu. B E L L E A U , Reconnue, Y, 4. — Si on vous réNompareil. Sans pareil, incomparable. — Le plique que les aultres lettres veulent estre ainsi premier huys de toutes fleurs vermeilles Estoit assises et situées lune joignant a lautre, dites que construict et de boutons yssans, Signifiant que non veulent. T O R Y , Champ fleury, L. III, 32 v°. Devant un infinitif). — Les Syracusains.., NON 44 pour non monstrer quilz fussent espoventez, sor-leur discours fourvoyé Q u e d'un conte d'Urgande tirent de la cité aux champs pour présenter la ba- et de m a mère l'Oye. R É G N I E R , Sat. 15. — Quin'a taille aux ennemys. S E Y S S E L , tr. Thucydide, V I , point de procès au Pdais n'a que faire, U n prési17 (214 v°). — Il est difficile a ceulx qui excellent dent pour m o y n'est non plus qu'un notaire. ID. par dessus les aultres de non espérer et tascher Œuv. posth., Satyre. Non explétif. — (Après un verbe de défense). a la monarchie. ID., tr. Diodore, II, 1 (34 r°). — Et ne croy pas (ou tu es impassible) Qu'à ta jeu- Je voudroys... que tous roys et princes amateurs nesse il ayt esté possible, E n regardant si par- de leur langue deffendissent, par edict exprès, à fdcte beauté, D e non sentir sa doulce cruauté. leurs subjectz de non mettre en lumière œuvre M A R O T , Epistres, 23. — Ceste coustume est receue aucun... si premièrement il n'avoit enduré la et usitée de non ordonner pour pasteurs des lyme de quelque sçavant h o m m e . D u BELLAY, Eglises sinon barbiers, cuysiniers, bouteilliers, Deffence, II, 11. — Quelques gouverneurs firent muletiers, bastardz, et toutes telles sortes de faire deffenses publiques de non aller au presche. gens. C A L V I N , Instit. XIII, p. 697. — Je com- A U B I G N É , Hist. univ., VIII, 4. (Dans une comparaison). — M o n cueur ayme menceray à parler quand je sçauray dire choses dignes de non estre teues. A M Y O T , Caton d'Utique, mieulx estre serviteur des bons que non seigneur 4. — Le soldat ne le pouvoit non aimer, ny luy des mauvais. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 21. — Les pareillement le soldat. P A S Q U I E R , Lettres, X V I I , 5.festes des h o m m e s v d n s sont plus pour esjouir (Devant un participe présent). — Dardanus fut leurs corps que non pour reformer leurs esperitz. contraint de ldsser le païs, et depuis non osant I, 38. — J'ayme mieulx estre disciple des saiges philosophes que non roy des rudes barbares. I, retourner, il fonda Troye. L E M A I R E , Illustr., I, 1. — Elle non entendent ce qu'il disoit, imagina 45. — Les h o m m e s fort studieux sont plus perséestre ce qu'elle pourpensoit. R A B E L A I S , III, 19. — cutez de maladies que non les autres. II, 13. — Je ne veux alléguer... la-simplicité de notz ma- L a sensitive est plus digne d'estre estimée que non jeurs, qui se sont contentez d'exprimer leurs con- l'autre, qui nous est, pour sa vilité, commune ceptions avecques paroles nues, sans art et orne- avec les choses inanimées. P A S Q U I E R , Colloques ment : non immitans la curieuse diligence des d'amour, 2 (II, 794). — Laisse làtelsmeschans, qui tiennent plus de la beste brute que non de Grecz. D u B E L L A Y , Deffence, I, 9. Non pour ne. — (Avec pas). T u m'as mis hors l'homme. K E R Q U I F I N E N , tr. GeUi, Disc. II, p. 57. de grand ennuy. — N o n ay point. — Vrayement — J'estimay plus la louange que m e donna ce si as. D E S P É R I E R S , Andrie, II, 2. — D u gouver- gentilhomme... que non dix mil livres de rante. nement de son mesnage et de sa maison, chascun M O N L U C , L. I (1,101). — Je ne pense point qu'ils en a sa part. N o n a pas, ce dit iEsope en se riant, s'y vueUIent non plus fier qu'en cestuy-ci. ESsi vous y comprenez Anacharsis : car... il n'a T I E N N E , Precellence, p. 359. (Avec une idée d'antériorité). — Quand les anpoint de maison. A M Y O T , Banquet des sept sages, 12. — J'ay peur qu'il soit desja de la mort le bu- ciens entreprenoyent la guerre, ils eslisoyent pretin. — N o n est pas, si Dieu plaist, il en seroit nou- mièrement sages pour les conseiller que non les velle. G A R N I E R , Bradamante, 1255. — D e quel capitaines pour combatre et batdUer. L A GRISE, pris est-elle? — D e vingt livres d'argent. — Vray- tr. Guevara, I, 40. — J'avois plus de six ans avant ment c'est trop. — N o n est pas, beau sire. B R E - que j'entendisse non plus de françois ou de periTIN, tr. Lucien, Vente des vies, 26. — E n pressant gordin que d'arabesque. M O N T A I G N E , I, 25 (I, trop fort là dessus, pour non estre pas stilé, le ta- 215). (Avec une idée de préférence). — Nous eussions bleau fut rompu. ID., Vie de Lucien. — Cyrus, Alexandre, Caesar... ne l'ont pas oubliée [la bien voulu que M . le mareschd eust prins oppibeauté] à faire leurs grands affaires. Non a pas le nion de deffendre la Guyenne que non de retourner en Languedoc. M O N L U C , L. VII (III, 134). — premier Scipion. M O N T A I G N E , III, 12 (IV, 198). (Avec point). — Mais tu es un maulvais don- Aucun ne ferait doubte de punir de mort le juge neur, Je le voy tresbien. — N o n suis point : Mais qui par cholere auroit condamné... Pour quoy estcroy qu'elle n'en prendrait point. M A R O T , Dia- i' non plus permis aux pères et aux pédantes de fouetter les enfans et les chastier estans en chologue de deux amoureux. Non pour ni. — N e fut chose qui m e divertist lere. M O N T A I G N E ? II, 31 (III, 134). Non pas explétif. — Aultresfois vous avez en de vous secourir, non la peine, non les menasses des ennemys. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, m a compaignie plus aggreable que non pas mainL. L U I , ch. 88 (200 r°). — N o n les pleurs des tenant. Amadis, 1,2. — Il fault dire fortune avoir femmes, ne le cry des enfans, non la supplication esté plus favorable à ceste dame que non pas sa des h o m m e s ne le peurent esmouvoir à compas- propre prudence. Comptes adventureux, 51 (II, 145). — Je confesse avoir plus estudié à rendre sion quelconque. T H E V E T , Cosmogr., IX, 11. Non plus. Pas plus. — Laquelle division n'est fidèlement ce que l'autheur a voulu dire que non non plus propre que leur diffinition. C A L V I N , Ins- pas à orner ou polir le langage, ainsi que luy tit., Y, p. 310. — Quant à m o y , je n'aspire à si m e s m e a mieulx aimé escrire doctement et gravehaulte louange, Et ne sont mes protraits auprès ment en sa langue que non pas doucement ny illustres, Au roy de voz tableaux N o n plus qu'est un Janet auprès facilement. A M Y O T , Hommes d'un Michelange. D u B E L L A Y , Regrets, 21. — La Henry IL — Je suis d'opinion que les meurs des royauté par m o y n'est non plus estimée (Si l'aise h o m m e s se descouvrent beaucoup mieulx par les luy défaut) qu'une ombre de fumée. B A Ï F , Anti- paroles que non pas par les traicts du visage. ID., gone, Y, 1. — Vous n'estes non plus parée que si Caton le Censeur, 1. — Les terres des lieux monvous n'estiez pas des nopces. L A R I V E Y , Jaloux, tueux sont plus salées que non pas celles des II, 3. — Quant aux armes... ils estoient si accous- vallées. P A L I S S Y , Recepte véritable, p. 31. —Vous tumez à les avoir sur le dos qu'elles ne les empes- estes l'ombre d'un amant Plustost que non pas un choient non plus que leurs membres. M O N T A I G N E , amant. B A Ï F , Rrave, III, 1. — Il est plus dangeII, 9 (II, 104). — Nous ne s o m m e s non plus près reux faire injustice que non pas la souffrir. du ciel sur le mont Senis qu'au fond de la mer. A M Y O T , Comment il faut lire les poètes, 14. — II, 12 (II, 279). — Je n'ay de leurs discours ny Lesdits chevaux sont de moyenne grandeur... plaisir ny soucy, Et ne m'esmeus non plus quand ausquels ils donnent volontiers de ce grain pour — 443 les tenir fraiz et disposts que non pas d'avoine. T H E V E T , Cosmogr., IX, 9. — [Les stoïciens] font estât de trouver bien plus facilement pour quoy une chose soit fausse que non pas qu'elle soit vraye. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 324). — Je cognois mieux son bien que non pas elle mesme. G A R NIER, Bradamante, 312. — U n poisson se vendoit plus cher à R o m e que non pas un bœuf. G. B O U CHET, 6e Seree (II, 23). — Cela estoit plus admirable'en ce grand saint que non pas imitable. F R DE SALES, Entretiens spirituels, 9 (VI, 143). — creus que mes jours Dévoient plustost finir que — NON larron, non pas? Que t'en semble? A M Y O T , Dicte des roys et cap., César Auguste, 5. Non pource. Cependant, malgré cela. — Grande est vostre gloire, Rommains, pour les victoires que vous avez eues et pour les triumphes que de plusieurs royaumes avez triumphe ; non pource plus grande sera vostre infamie es siècles advenir pour les cruaultez que vous avez faites. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 3. — Encores que ne sçachons dire ce que nous vouldrions par bon Je style, non pource ne laissons de congnoistre lequel doit estre approuvé pour bon. Ib. non pas son discours. R É G N I E R , Sat. 8. — O u ces Non pour cela. Cependant, m d g r é cela. — Ce honneurs cuisans, que la faveur départ Souvent mot fut trouvé plaisant, mais non pour cela Pémoins par raison que non pas par hazard. ID., riclès n'enfleschitjamais. A M Y O T , Périclès, 30. Œuv. posth., Satyre. Non pourtant. Cependant, malgré cela. — JaNon plus que. C o m m e , de m ê m e que. Voir Plus. çoit que par ce que j'ay dict cy devant soit assez Non. Pas m ê m e , non pas m ê m e . —• Car se sen- amplement vérifié et comprouvé ce que je propotant quasi serpent blessé, Rien ne le peult, non saylors... non pourtant il reste encores plusieurs dorion, guérir. S C È V E , Délie, 30. — Lors vous, choses à dire. S E Y S S E L , Hist. de Louys XII, p. 127. nuisantz, dieux des umbres silentes (Me préser- — N o n pourtant Pericles perseveroit tousjours vant elle d'adversité) N e m'osterez par forces en lopinion de laquelle il avoit esté lannee précéviolentes Non un iota de m a félicité. 75. — Las il dente. ID., tr. Thucydide, II, 8 (60 r°). — Mais n'y a rien net, non les estoiles, Devant son œil non pourtant, tout ainsi mort quilz le trouvèrent, [de Dieu]. F O R C A D E L , p. 11. — Je le suys [ma- luy tranchèrent la teste, et la portèrent sur le bout rié] : et ne vouldrois ne l'estre pour toutes les lu- dune lance. ID., tr. Appien, Guerre Lyb., ch. 5. — nettes d'Europe : non pour toutes les bezicles Celuy Catilina... pour son ambition estoit venu d'Afrique. R A B E L A I S , IV, 5. — J'ay la main a grande povreté : mais non pourtant il avoit la blanche, escrivant lettre noire Q u e ne pourra faveur daucuns puissans h o m m e s et femmes. nulle pluye effacer, N o n toute l'eau soit de Seine ID., Guerres civ., II. 1. — N o n pourtant Pericles ou de Loire. F O N T A I N E , Ruisseaux, p. 130. — Je tint tousjours ferme, et ne se despartit de son sçay qu'il n'y a dame, N o n celle dont la flame opinion pour cela. S E L V E , tr. Plutarque, Périclès, Vint la flame tenter D e Jupiter, Qui s'offensast, 42 r°. — N o n pourtant Flarninius ne fut persuadé cruelle, De nous voir devant elle Nous mettre au aulcunement par ces remonstrances. ID., Fabius plus haut lieu. B E L L E A U , Bergerie, l re J. (I, 313).Maximus, 47 r°. — N o n pourtant, combien quil — Il n'y a prince de son sang, pouvant succéder eust laissé perdre la ville, toutes fois âvoit il à la couronne, qui suyve la cour, non ses propres tresbien deffendu le chasteau. 57 r°. — N o n pourenfans. T H E V E T , Cosmogr., II, 14. —• Quand tant il m e sembloit qu'elle estoit trop frisque. D u Clovis leur roy se chrestienna, il n'y eut aucun, F A I L , Baliverneries (I, 22). — D e la prendre par non des princes, qui en appellast : ains suyvans force n'avoient ilz point d'espérance... et non son fait, chacun embrassa l'Evangile. T H E V E T , pourtant les Athéniens du commencement feirent Cosmogr., X X , 9. quelques approches, et donnèrent des assaults à Ni même, et non pas m ê m e . — Eglise cathé- la ville. A M Y O T , tr. Diodore, XIII, 23. — Il n'y drale, En France ne trouvant église qui l'égale, eut maison en toute la ville ou sa mort ne fust Non celle dont Ephese a l'orgueil tant vanté. grandement regrettée... mais non pourtant ne BRACH, Hymne de Bourdeaux. laissèrent les tyrans de persévérer en leur mesNon pas. M ê m e , ni m ê m e , pas m ê m e , non pas chanceté. X I V , 2. même. — N e Faulx Semblant, ne Danger le reCe nompourtant. Cependant, m d g r é cela. — belle Ne m e pourront séparer de vous, belle, N o n Et si ton père au corps sest monstre fier, Ce nompas la mort, quand devant m o y seroit. M A R O T , pourtant a toy point il naffier Davoirfiertéet le Balladin. — Et par eux n'ay loisir non pas de cueur inhumain. M . D ' A M B O I S E , Ep. et Lettres respirer. BAÏF, Amour de Francine, L. Il (1,154). amoureuses, 70 v°. — Si tu es riche, et avecques — Cest horrible enfer, Qui ne craindrait aucun ton bien A y e trop plus que je nay dentretien... Ce pouvoir humain, N o n pas des dieux la fou- nompourtant tu ne doibs despriser Cil qui ne droyante main. D u B E L L A Y , Enéide, 1. V I (M.-L., quiert sinon de te priser. 112 r°. I, 420). — Les belliqueux Romains, qui veinNon pourtant que. Quoique. — N o n pourtant quirent la terre, N e pourroyent s'égaler à sa belle quil obviast et rencontrast Lucius Cassius son vertu, Non pas ce Scipion, bien qu'il ait combatu adverse partie m u n y , garny et ayant en sa puisLe vaillant Hannibal. R O N S A R D , Poèmes, Retour sance dix navires rostrées, point ne fuit. G. M I d'Anne de Montmorency (V, 208). — Exécuter C H E L , tr. Suétone, I, 29 r°. — E s autres batailles rien de bon je ne puis, N o n pas penser. B È Z E , furent victorieux... non pourtant qu'ilz fussent Abraham, p. 43. — J'ay un bon garçon de tailleur en plus petit nombre quilz nestoient en Dirrachie. à qui je n'ouy jamais dire une vérité, non pas j ; 31 ro — T] z l U y respondirent quilz estoient ses quand elle s'offre pour luy servir utilement. M O N - chevaliers pour le servir en toutes choses : et le TAIGNE, I, 9 (I, 45). — J'estois... si pesant, mol et suyvirent en Affricque non pourtant quil ne le endormy qu'on ne m e pouvoit arracher de l'oi- voulust. I, 32 r°. — Auguste... jamais ne parla siveté, non pas pour m e faire jouer. I, 25 (I, 216). au sénat ny au peuple fors eloquentement et par — Il n'est rien pourquoy je m e vueille rompre la oraison bien composée, premièrement préméditée, teste : non pas pour la science, de quelque grand non pourtant quil feust prompt et subit a ditter prix qu'elle soit. II, 10 (II, 109). — Elle est im- et parler sans telles préméditations. II, 86 r°. — pénétrable, close et fermée, tellement qu'il n'y Et non pourtant que tu n'es la première Ayant peut rien entrer, non pas l'eau de la mer seule- trouvé ces abus, ny dernière : Plus il en est, tant e je le ment. Non II, pas? 12N'est-ce (11,209). pas? — Theodorus... est un pire Non que. treuve. Et non J U Lpas Y O Tseulement, , l Ie part.,et 10à (3 plus Elégie). forte NONAGESIME — 444 — raison. — Il sera mauidict des dieux et hay des 2. — O n sçait de toute mémoire les femmes hommes, l'homme qui oste à autre la vie, encores n'avoir esté colloquées en tel degré de liberté que que ce soit par justice, non que pour plus de soy les h o m m e s : et estre permis aux hommes beauattdndre renommée. L A GRISE, tr. Guevara, III, coup de choses que non aux femmes. PASQUIER 8. — Les os aussi peult rompre et digérer, Non Monophile, L. I (II, 737). qu'engloutir la chair et dévorer. Anc. Poés., IV, Dire de non. Dire non, refuser. — Garde toy 49. — Tost âpres il eut moyen... d'en juger par bien que de chose qu'il vueille jamais, voire s'il expérience, non que de l'œil. G. D U B E L L A Y , vouloit nostre asne, qu'on ne luy die de non. L E Mém., L. VII, 229 r° (G.). — Je n'ay vescu M A Ç O N , tr. Decameron, VIII, 2. — Là où il diroit jusques icy en telle ignorance que je n'entendisse de non, tu luy diras de m a part qu'il ne se trouve les points de nostre foy, et prie Dieu qu'il ne m e jamais en lieu où je soye. IX, 1. — Diray je de laisse pas tant vivre que de penser seullement, non, pour la première chose dont ceste gentilnon qu'escrire, chose qui soit contre son honneur femme, que j'ay tant aymee, m'arequis...?Ib. et de son Eglise. J. D U B E L L A Y , Lettres, A u card. Dire non, dire que non, nier. — Puis leur dedu Bellay, 1. — Qui m e viendrait employer à mandèrent si au contraire ilz avoient point faict mentir, à trahir et à m e parjurer, pour quelque aucun desplaisir à ceulx de Lacedemone : il n'y service notable, non que d'assassiner ou empoi- eut celuy qui ozast dire de non. A M Y O T , tr. Diosonner : je diroy, Si j'ay volé ou desrobé quel- dore, XII, 16. — A fin qu'elle ne doute d'estre qu'un, envoyez m o y plustost en gdlere. M O N - abusée... il commence son epitre en l'assurant de non. F O N T A I N E , Epistres d'Ovide, Ep. 19, Préface, T A I G N E , III, 1 (III, 251). — L'amour ne m e semble proprement et naturellement en sa saison p. 376. Non (prononc. : nen). — N'en prenez pitié ne qu'en l'aage voisin de l'enfance... E n la virilité, je le trouve desja aucunement hors de son siège, mercy, N e n plus que de chiens enraigez. GRINnon qu'en la vieillesse. III, 5 (III, 389). — Nous G O R E , S* Loys, L. III (II, 88). — Une espée n'y embrassons et ceux qui ont esté, et ceux qui ne faisoit n e m plus de mal que sur une secrète. LOYAI sont point encore, non que les absens. III, 9 (IV, S E R V I T E U R , ch. 40. — Le seigneur de Bayart 85). — Le sort en son courroux n'a versé tant de n'est de fer ny d'acier n e m plus que ung autre. peine Sur aucun des mortels non que sur une Ch. 62. N o n a g e s i m e (nonagesimus, quatre-vingtreine C o m m e sur m o y chetive et pleine de douleurs. M O N T C H R E S T I E N , Reine d'Escosse, III, dixième). — Le midy [se trouve] au mylieu des deux nonagssimes (ou nonantaines). P. DE p. 90. Seulement. — E n lieu publicque hantera le M E S M E S , Instit. astron., p. 114 (G., Compl). Nonain, v. Nonnain. moins qu'il luy sera possible, et non que par N o n a i n e (fièvre). — [Lesfièvresintermitcommandement et ordonnance du mary. C H A N G Y , Instit., Il, 6. — Puis qu'avez veu l'epitre tant tentes] sont appellées du n o m du jour qu'elles mal faite, N o n qu'ebauchee et encore impar- arrivent, sçavoir quintdnes, sextaines, octaines, faicte Qu'on m'a robee. F O N T A I N E , Passeiemps, nonaines. P A R É , X X , i, 28. — Les uns ont dit p. 302. — Faunes, silvains, et dieux connus N o n qu'ils avoient veu des fièvres quintaines, les que de leur terre voisine Et de l'innocente poi- autres des sextaines, les autres des septaines, octrine D u laboureur et du berger, Sans plus loing taines, nonaines. X X , i, 30. leur gloire estranger. B E L L E A U , Petites Inv., Elec- Nonal. D e none (heure canonide). — Nos tion de sa demeure (1,78). — Or est le grand prieur belles mines, grimasses, moues, morgues et chimort en haste, et non que trop tard. L A P L A N C H E , magrees, tant matutines, missotieres et nonales Marchans, II, 249. — C'estoit santé, m d s non que vespertines, completoires et nocturnales. qu'à la comparaison de la mdadie qui Pa suyvie M A R N I X , Differ. Relig., II, iv, 5. Nonantaine, v. Nonagesime. M O N T A I G N E , III, 12 (IV, 182). — Le roy... luy Nonante. Quatre-vingt-dix. — Ils se rescommanda d'embrasser Quelus. Bussy luy respond : « Et non que cela, sire? s'il vous plaist que jouissent plus d'un pécheur quand il se convertis! je le bdse, j'y suis tout disposé » ; et luyfistune à repentance que de nonante justes, quand ils auembrassade à la Pantdonne ; de quoy toute la ront tousjours persévéré à bien faire. CALVIN, II se trouva avoir nocompagnie... ne se peut empescher de rire. M A R G . Instit, I, xiv, 7. — nante mil h o m m e s de pied. B R A N T Ô M E , Charles D E V A L O I S , Mémoires, p. 146. Loin que. — Le feu surprint toutes les navires, Quint (I, 19). — Chascun d'iceux a nonante et... les h o m m e s y estans ne se povoyent ayder marches. Tr. F O L E N G O , L. X V (II, 35). — Le duc eulx mesmes, non qu'ilz peussent faire mal à de Mercœur... se mit aux trousses de L'Homautres. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. L, ch. 79 meau, qui avoit deux compagnies d'harquebusiers à cheval faisant nonante hommes. A U B I G N É , Hist. (176 r°). univ., XII, 6. — Elles ne voulurent jamds hausNon sans plus. N o n seulement. Voir Plus. Non seulement. N o n seulement ne. — Et est né- ser leur filtre de damoiselles, bien qu'elles eussent cessaire... que tu non seulement soys injuste, l'une octante et l'autre nonante mille livres de m d s encores que ne semblés de le estre. D E R O - rente. ID., Faeneste, IV, 20. — Je m e donne à nonante et seize diables. R A B E L A I S , V, 42. — Voici ZIERS, tr. Dion Cassius, 1. L V , ch. 111 (226 r°). Si bien non. Sinon bien peu. — Aussi n'ha ledict donc que raconte Dion l'historien d'un larron ou Turc fortes citez, villes, ne chasteaux, si bien peu capitaine de larrons qui fut du temps de l'empereur Sévère, environ cent nonante cinq ans après non. S E Y S S E L , Hist. de Louys XII, p. 150. Que bien peu non. Sinon bien peu, que bien peu. la nativité de nostre Seigneur. E S T I E N N E , Apol — Certes, amye, assez ay leu en livre Ce mot com- pour Her., ch. 15 (I, 245). — Trois du conseil mun, mais cela ne m e livre Allégement de dueil, furent choisis pour esplucher les nonante-un arque bien peu non. C R É T I N , A U nom de la royne ticles. A U B I G N É , Hist. univ., VII, 17. — Le pseaume nonante et quatrième. C A L V I N , Instit., Marie, p. 197. Non dans une phrase elliptique. — Voila Pen- III, xx, 20. Nonantieme. Quatre-vingt-dixième. — L* nuy auquel le roy Perion avoit ldssé son Elisene, laquelle le luy eust volontiers faict entendre, s ' i l luy eust semblé possible. Ce que non. Amadis, I, — 445 — NONCHALLLER nonantiesme sermon. CALVIN, Serm. sur le liv. de Nonceur. Celui qui annonce. —• L'oiseau Job 90 (XXXIV, 355). — Il est dit au pseaume cresté, sur l'aube matiniere, Nonceur du jour, non'antieme... 125 ( X X X V , 81). qui ores vient à nous... Pousse son chant, saNonce (H. D. T. 1578). — 1568. Ainsi que luant la lumière. B U T T E T , Amalthee, 247, p. 316. l'écrivoit son nunce. C H O M E D E Y , tr. Guicciardin, Nonchalamment. Avec insouciance. — Je voy nonchdamment la mort, quand je la voy univerHist. d'ital, 366 b (Vaganay, Franc, mod.). Celui qui annonce, courrier, messager. — Ja sellement. M O N T A I G N E , III, 4 (III, 309). n'envoirai-je dans Carthage Nonces superbes en Nonchalance. Insouciance. — Le Seigneur message. L. D E L A P O R T E , tr. Horace, Odes, IV, par ses préceptes poinct et resveille les cons4. — Mercure, nonce du ciel. P A P O N , Pastorelle,ciences des iniques, à fin qu'ilz ne se flattent Acteurs. — (C'est Mercure qui parle). Nonce res- point en leurs péchez par nonchallance de son juplendissant, je m e coule en ces lieux Pour vous gement. C A L V I N , Instit., II, p. 101. — Dont puis manifester les oracles des cieux. Ib., Prologue. — après procéda l'effrenee licence et la nonchdance Maintesfois je sollicitay m a chère nourrice de re- de toute honesteté, en laquelle tumberentles oratrouver le jeune ambassadeur et nunce de la teurs et entremetteurs des affaires. A M Y O T , Nijoyeuse nouvelle. G. C H A P P U I S , tr. Fiammette, cias, 8. L. VI, p. 398. — (Fig.). Soit que vous honoriez Mettre en nonchalance. N e plus penser à. — Et la cendre et la mémoire D u docte D u Bartas, nous invitoit... mettre en oubly et nonchdance nonce de vostre gloire (Dans D u Bartas, 2 e Sem., les fatigues qu'avions paty sus la marine. R A B E p. 433). — Mes paroles... furent certain présage LAIS, V, 7. et tresvrayes messagères ou nunces de l'advenir. O n écrit aussi nonchaillance. — Quand l'homme G. CHAPPUIS, tr. Fiammette, L. II, p. 79. — Tout est desnué de tout bien : de cela il prent soudaine ainsi qu'anciennement en tels jeux le fatiste in- occasion de nonchaillance. C A L V I N , Instit, II, troduisoit... quelque messager ou autre telle per- p. 39. — Cecy ne se dict point àfinque rejettans sonne qui donnoit à entendre le motif, source et l'office de prier sur l'Esprit de Dieu, nous nous enoccasion de la fable, aussi sont-ce icy les nonces dormions en négligence ou nonchaillance. IX, et avant-coureurs de nos miseras. P A S Q U I E R , p. 523. — Cela seroit c o m m e si quelqhun cognoisLettres, X, 6. sant un thresor estre enfouy en terre le laissoit la (Au sens actuel). Nonce est noté c o m m e un ita- par nonchaillance. ID., Instruct. et confess. de foy lianisme récent. — A propos d'ambassadeur, de Genève (XXII, 60). — Ainsi se perdrait ton celuy du pape, qui soulet estre n o m m é légat, est règne, A m o u r : lequel dure par ignorance, nonpar aucuns appelé le nonce, en itdianizant. E S - chaillance, espérance. L A B É , Débat, 5. TIENNE, Dialogues, 1, 336. — J'ay usé de ce mot Nonchalant. N'ayant pas souci, insoucieux. de nunce, puisqu'il s'uze aujourd'huy ; mais j'ay— Souvent les princes... viennent à estre nonveu, à mon advènement à la court, que l'on n'en chdans de garder et entretenir la justice. L A usoit, sinon d'ambassadeur du pape. Et quand G R I S E , tr. Guevara, II, 9. — Je confesse sixtece nom de nunce fut introduit, par derrision, on ment que je suis nonchallant des orphelins. 11,15. disoit : « Voylà Ponce du pape. » B R A N T Ô M E , Ad- — Le pasteur... Nonchallant du trouppeau, s'en mirai de Chastillon (IX, 294-295). escarte si loing Que du loup qui l'outrage il ne le Noncer. Annoncer. — Lun des herautz des peult deffendre. M A G N Y , Dern. Poés., sonn. 14. — Grecz alla noncer jusques aux portes de Troye Lefilscorporel nonchalant de la réputation de son la mort dudit Polydorus. L E M A I R E , Illustr., II,père, ou la combattant et blessant en quelque 15. — Il luy fut nonce que Griffon son frère... manière, est justement appelle malicieux et très estoit mort. III, 3 (II, 4 5 7 ) . — L'ange lefilzDieu ingrat. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 229. — Je nuncia. Ane Poés. franc., I, 2. — A u premier veux... que la mort m e treuve plantant mes jour de son empire : cest a sçavoir quand la mort choux ; mais nonchdlant d'elle, et encore plus de Othon luy fut noncee. G. M I C H E L , tr. Suétone, de m o n jardin imparfait. ID., Essais, I, 19 (I, 94). IX, 243 v°. — Noncez à gens de toutes guises Ses — U n manteau en escharpe, la cape sur une esœuvres grandes et exquises. M A R O T , Ps. de David, paule, un bas mal tendu, qui représente une fierté 9. — Les cieux en chascun lieu L a puissance de desdaigneuse de ces paremens estrangers, et nonDieu Racomptent aux humains ; Ce grand entour chdlants de Part. I, 25 (I, 212). — Il n'estrienqui espars Nonce de toutes pars L'ouvrage de ses puisse si justement desgouster un subject de se mains. 17. — Je vous nonce la nouvelle Joyeuse mettre en peine et en hazard pour le service de pour vous. A N E A U , Chant natal. — Il a nonce son prince, que de le voir appoltronny cependant qu'en Bethléem Judée Est né l'enfant de l'essence luy mesme à des occupations lasches et vaines : divine. Ib. — Et si vous n o m m e anges du divin et d'avoir soing de sa conservation, le voyant si Roy, C'est assavoir nuncians la doctrine D e nonchalant de la nostre. II, 21 (III, 80). — saincteté, aussi la loy divine. J. B O U C H E T , Ep. (Subst.). Je m e deporteray le déclarer... le laismor., I, l. — Il feit ung songe en dormant, lequel sant sçavoir a ceulx qui le scavent, et fantasier à la vérité luy nonça la fortune qui devoit avenir ou desDriser aux non chdans de le sçavoir. T O R Y , à sonfilz.SALIAT, tr. Hérodote, I, 34. — C'estoit Champ fleury, L. III, 40 r°. l'esprit qui luy nonçoit qu'il devoit morir en ces O n écrit aussi nonchaillanl. — Il y a des perpaïs là, et que son royaume viendrait à Daire. I, sonnes qui n'ont point de Dieu, ou... pensent 210. — R luy vint un oracle de la ville de Buto, qu'il soyt nonchaillant, qu'il ne les pugnisse luy nonceant que le temps de sa punition estoit poinct, c o m m e ne se soucyant des choses de çà passé. II, 111. — A coup une étoile brillante, Tra- bas. M . D E N A V A R R E , Heptam., 42. çant le ciel oriental, Traine sa cueue blanchisNonchalantement. Nonchalamment, néglisante, Nonçant ce mystère fatal. B U T T E T , Prem. gemment. — Il gouverna son royaume assez Liv., Ode 18. — Des trompes les horribles voix nonchdantement. C A R I O N , Chron., 143 v° (G., Noncent par tout ouverte guerre. iD.^ec. Liv., Compl.). Hymne à la Paix.— Nouvelles. Désirées... atten- Nonchaller. Négliger, être indifférent à. — dues, noncees ou annoncées. L A P O R T E , Epith., Medee...fitpeu de cas de l'honneur requise, et 283 r°. kK NONCHALOIR nonchdla le point d'honneur. MAUGIN, Nonciateur. Annonciateur. — Sainct Jehan Noble Trist. de Leonn., ch. 22 (G.). Nonchaloir. Négliger. — Si le voulez avoir es pays froids, il ne le faut pas nonchaloir ainsi. L I E B A U L T , Mais, rust., p. 474 (G.). — Ceste clause du retour à la couronne a esté quelques fois nonchalue par les roys es choses d'appennage. D u Baptiste, nonciateur de la vraye lumière, fut substanté de locustes et miel sauvage. C H A N G Y , Instit., I, 8. Noncuper, v. Nuncuper. Non durabit. (Calembour.) — L'on ne fait T I L L E T , Rec. des rangs des gr. de Fr., p. 125 (G.). plus de drap D a m a s de amatz, Fer ou acier est — U n e maladie laquelle estant nonchalue... labbit et labit M o n haberjon, hoc est non durabit. Pacconduit a perdition. Mais, rust., III, 38 (G.).C R É T I N , A H. de la Jaille, p. 220. — E n pareilles Se nonchaloir. Etre négligé, considéré c o m m e ténèbres sont comprins ces glorieux de court et de peu d'importance. — Il prenoit aucunesfois les transporteurs de n o m s : lesquelz voulens en leurs femmes en ostage, pource quil sentoit et con- divises signifier espoir, font protraire une sphère... non et un deret pour non durhabit : un lict sans gnoissoit que les h o m m e s se nonchalloient. G. M I ciel, pour un licentié. R A B E L A I S , I, 9. — Cf. : C H E L , tr. Suétone, II, 53 v°. Nonchaloir (subst.). Être insoucieux de, négli- C o m m e n t diriez vous une cuirasse ou corselet en ger. — Il ne s'ensuit point pour cela que les latin? — C'est... durabit. B E R O A L D E , Parvenir, signes visibles, lesquelz ont esté instituez parle Passage (1,181). Seigneur, doivent estre mesprisez ou mis en non- Nonnain. Religieuse. — Mon amy, dit la porchdoir. A N O N ., tr. Bullinger, II,2,p.505. — Pour tière, on ne loge point céans, c'est une abbaye de sacrer à la mémoire Les vertueux, qui leur gloire nonnains. Nie. D E T R O Y E S , 39. — Les prestres, N e mettent, en nonchaloir. R O N S A R D , Odes, I, 7. moynes et nonains... cuydent qu'ils se pourront — Si ne meit pas la chose à nonchaloir, ains l'alla bien passer pour toute leur vie de se marier. CALdéclarer au roy. A M Y O T , Romulus 8. — Ceulx VIN, Instit., IV, x m , 3. — Les saluant d'un petit qui... mettent à nonchdoir celles [les choses] qui clin de teste seulement, c o m m e font les nonsont utiles et honnestes. ID., Périclès, 1. —• Alci- nains en leurs révérences claustrdes. D u FAIL, biades... ne meit point à nonchdoir ceste faulte Eutrapel, 1 (I, 63). — Celuy-là après avoir fait qu'ilz faisoyent, ains... leur remonstra qu'ilz s'es- profession des armes se rendit moine, et sa femme toyent mal posez en une coste ou ilz n'avoyent nonnain voilée. P A S Q U I E R , Recherches, VI, 17. — nulz abriz. ID., Alcibiade, 36. — Certes je puis IJ y avoit un monastère de nonnains au bourg aysément oublier : mais de mettre à nonchalloir d'Argentueil, auquel Heloïse avoit pris sa prela charge que m o n a m y m'a donnée, je ne le fay mière nourriture. Ib. (Antiquité). Prêtresse. — Et par dnsi rappelpas. M O N T A I G N E , I, 9 (I, 42). —• Vous, qui pensez que les dieux mettent à nonchdoir les choses hu- loient elles les vierges ou nonndns vestdes. LEmaines, que dittes vous de tant d'hommes sauvez M A I R E , Cour. Marg. (IV, 102). — La bonne et par leur grâce? 1,11 (I, 55). — D e mettre à non- sainte d a m e Tytea la grande, surnommée Vesta, chdoir ce qui est à nos pieds, ce que nous avons f e m m e de Noë, commença en Italie la religion entremains... c'est chose bien eslongnée de m o n des vierges et nonnains vestdes. ID., Illustr., I, 5, — [Armonia] ne fut jamais mariée, dnçois dedogme. II, 17. N e pas songer à, oublier, ne pas s'occuper de. — moura vierge et nonnain de la religion vestde. I, Langue, cesson, cesson de nous douloir : Et pour 13. — Hero jadis, pleine de bonne grâce... Estoit guérir, et pourfléchirm a dame, Metons un peu nonnain à Venus dediee. M A R O T , Leander et Hero. m o n m d à nonchaloir. B A Ï F , Amour de Francine, — Mars engendra de la belle Ilia, Clause nonnain, Romulus et R e m u s . S A I N T - G E L A I S , Eleg. d'Ovide L. IV (1,253). Abandonner, laisser. —• Mettez voz montz et paraphr. (II, 180). — Les nonnains des payens pins en nonchaloir, Venez en France, ô nymphes venoyent là [aux jeux] par dévotion. CALVIN, de Savoye. M A R O T , Complaintes, 4, — Ainsi de- Serm. sur l'Ep. aux Corinthiens, 3 (XLIX, 610).— meura en la compaignie de l'hermite, consumant L a roine Ilia, nonnain sdnte, Enfantera, du fait ses jeunes ans en pleurs... mettant en nonchaloir de Mars enceinte, D e u x fils jumeaux. D E S M A tous honneurs mondains. Amadis, II, 6. — Le roy S U R E S , Enéide, I, p. 20. — Il tua toute la lignée Lisnart... commença à devenir chagrin et melan- masculine de Numitor ; et quant à Rhea sa fille, la colicque, mettant à nonchaloir tout plaisir. V, 28. fit rendre nonnain voilée. P A S Q U I E R , Lettres, —• N e laisser les offices qu'il doibt naturellement IX, 7. à sa patrie, à la republicque, à ses amys : ne Nonne. None, une des sept heures canoniales. mettre en non chdoir ses estudes et négoces. R A - Trois heures après midi. — Entre nonne et BELAIS, III, 35. — U n moins loyal que m o y fait vespres, la damoyselle luy monstra un chasteau son vouloir, Tandis qu'elle m e met à nonchaloir. fort beau, au hault d'une montdgne. Amadis, I, 13. — O r povoit il estre entre nonne et vespres, B A Ï F , Div. Amours, L. II (I, 334). I, 25. — Quand le soleil est sur le plus hault Laisser aller en nonchaloir. Négliger. — Oultre poinct D u plus grand jour qui en l'esté soit poinct: ce qu'il déshonorait la dignité de son magistrat, encore laissoit il aller en nonchdoir plusieurs af- Ombres ne sont jusqu'à l'heure de nonne. A N E A U , Imag. poet., p. 54. — U n matin, entre sexte et faires d'importance. A M Y O T , Sylla, 2. Passer en nonchaloir. Négliger. — Pour quelque nonne, il arriva en une forest. L O U V E A U , tr. Stralibéralité et gracieuseté dont il [Scipion] usast parole, III, 4. — (Antiq.). Celafisten ce mesme envers les gens de guerre, il n'en omettoit ny ne jour et a lheure de nonne. G. M I C H E L , tr. Suétone, passoit en nonchdoir chose quelconque de son I, 10 r°. Nonnette, dimin. de nonne, religieuse. — Or devoir. ID., Caton le Censeur, 3. Se mettre à nonchaloir. Se négliger, ne pas pen- priez donc, vous nobles virginettes, Enfans dhonser à soi. — C'est contre nature que nous nous neur, toutes personnes nettes, Vierges sans tache mesprisons et mettons nous mesmes à noncha- et sacrées nonnettes. L E M A I R E , Couplets de la Valitude (III, 90). loir. M O N T A I G N E , II, 3 (II, 29). Sorte d'oiseau. — Estourneaux, merles, mauNonchangeant. Invariable. — L a nonchangeante portes loy. (G.). M O N T E R E U L , Tombeau de Ph. Des- — 447 — vis, jays, loriotz, masenges, nonnettes, pies. ID,, Illustr., I, 28. Oye nonnettc —• [Le cravan] qu'on n o m m e autrement oye nonnette, car estant de la contenance d'une oye, semble estre colorée de perspective comme l'habillement d'une nonnain. B E L O N , Nat. des oys., 3, V (G. Compl.). Nonobstance. Opposition. — Les advocatz... promettans a leurs parties avoir victoire et bonne cause par cent mille fdlaces et mille nonobstances Contred. de Songecreux, 100 r° (G.). Clause de nonobstance. Clause excluant tout empêchement? — A conseil prins a loisir... i) fault l'exécutoire de diligence vigoreuse... portant clauses de nonobstances et sans déport. B U D É , Institution, ch. 19. Nonobstant. Ce nonobstant. Malgré cela. — /Eschilus ce non ostant par ruine feut tué et cheute d'une caquerolle de tortue. R A B E L A I S , IV, 17. Nonobstant que. Quoique. — Nonostant que soiez encores affublées du manteau de fragilité humaine. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 234). — (Avec l'indicatif). Nonobstant quil estoit si fort aymé, si ne fut il pas tant zellé quil neust des envieux, insidiateurs et ennemys de tous costez. NOPCE sa janglerie et... son nonsçavoir devint noir. 1543. l re part, du Grand Olympe des hist. poet., 24 (Vaganay, Mots). Non sunt. Châtré, impuissant. — [Une damoiselie] à laquelle un mesdisant dit que l'abbâ auquel elle vouloit boire, qui à la vérité avoit en ses jeunes ans perdu ses deux tesmoins instrumentaires... s'appelloit Monsieur de non sunt. D u F A I L , Eutrapel, 18 (I, 251). — Vous avez... l'ordonnance de l'empereur Constantin qui vuide tout ce différent. « Qu'il soit loisible (dit il) aux chastrez de faire testament... » Et maintenant vous oserez faire les Non sunt intestables? C H O L I È R E S , 4 e Matinée, p. 170. — Je vous monstreray dss messieurs de non sunt, hoc est des chastrez, qui ont la barbe grosse, grande et roide c o m m e celle d'un lifrelofre. ID., 6 e Ap.-disnée, p. 243. — Ceste voisine vint quelques jours après trouver ceste vefve, luy disant avoir trouvé un m a r y tel qu'elle le demandoit, sage et advisé, et bon mesnager : mais au reste il estoit monsieur de Non sunt, encores qu'il ne fust monsieur sans queue. L a vsfve... se faschant luy va dire, Allez au diable avec vostre chastré. G. B O U C H E T , 5 e Seree (I, 223). — Je croy que de ces froides queues, et de ces refroidis et maleficiez, et de ces messieurs de Non G. M I C H E L , tr. Suétone, V, 171 r°. — Il luy desunt, qui sont légers de deux grains, est venu le mandoit excessive s o m m e d'argent pour l'inves- proverbe tant usité en ce païs, c'est se moquer de titure de ses terres, nonobstant qu'il avoit rabattu la mariée. Ib. — Teymoins seront de ces parolles cinquante mille escus. R A B E L A I S , Lettres (III, 363) Beaucoup de filles qui, trop folles, Pour estre Nonogone. Ennéagone. — Nonogone régulier. piaffantes ont (en). Choisis pour marisstérile. des nonsont. Improductif, — LaisN o n valoir BESSON, Propos, geom. (G.). Musessonincognues, 23 (G.). sant peuple en p. ruine et son royaume en non Non prix. Dépréciation. — Le peuple... fait le valoir. P A S Q U I E R , Pour-parler du prince (I, 1026). non prix, et par m e s m e m o y e n nous enseigne ou S'en aller à non valoir. Tomber en ruine. — Eul'infelicité ou l'infertilité d'un pays. P A S Q U I E R , menes dressa un sien panegiric au gouverneur des Lettres, X, 11. Gaules pour le rétablissement des Gaules, qu'il Mépris, dédain. — Quand il s'achemina à la disoit s'en aller à non valloir. ID., Recherches, conqueste de ceux de la Grande Bretagne... pour IX, 1. le nompris en quoy il avoit leur maniera de faire, N o n veue, terme de marine. Brume épaisse. — il les appelle à chaque bout de c h a m p gens barC'est toy qui dans la fumée et dans la poussière bares. ID., Recherches, 1,2. des combats, parmi les tempestes de non-veue, A non prix. A bas prix. — Quand nous lisons as garanti ceux qui se sont escriés à toi. A U B I G N É , dans nos vieux filtres et enseignemens quelques Médit, sur le Ps. 88 (II, 192). — Aprez cette maisons et héritages, tant en la ville qu'es champs grande tormente que les mariniers appellent de vendus à non prix... c'est une démonstration nonveue. ID., Lettres famil, 13 (I, 364). trés-certdne du malheur qui estoit lors en règne. Nopçage, v. Noçage. ID., Lettres, X, 11. Nopçailles. Mariage. — Bien que ta beauté De nonprix. Sans valeur. — II... ne permet que contraire Maint amant te puisse attraire, Qui tes leurs esprits s'abastardissent ou accasanent en nopçailles poursuit. BAÏF, Poèmes, L. I (II, 44). voluptez et exercices de nonprix. ID., Pour-parler du prince (1,1031). — Pendant nostre entreveue, Nopçal, v. Noçal. jamds il ne nous estoit advenu de parler des jéNopce. Unes nopces. Une noce. — Sçait on pas suites, comme estants adoncques pièces de nom- bien que Jésus choses grosses Pour sa mère a prix. ID., Lettres, X X I , 1. faictes en mes nopces D e Galilée, où fut architri_( Nonpuisable. Inépuisable. — Mais quand clin? G R I N G O R E , Blazon des hérétiques (I, 333). — j'auroy d'un usurier la bource, Des partisans la Dieu sçait la chère qu'on luifit.C'estoit unes senonpuisable source, Q u e fin encor trouvé je condes nopces. Nie. D E T R O Y E S , 21. — Luyn'auroy point A ce désir avare qui m e point. V A U - mesmes se trouva en unes nopces ou il m u a l'eau QUELIN, Sat., A M. de la Serre. en vin. L A G R I S E , tr. Guevara, Orloge, II, 2. — Non-puissance. Impuissance. — Ceste nonIl s'enqueroit aux uns et aux autres s'ils n'avoyent puissance est propre et sortable à l'imbécillité hu- rien à vendre qui fust propre pour le banequet maine. 1585. T H E V E N I N , dans Semaine de D u d'unes nopces. C O R R O Z E T , Vie d'Esope. — Ilz renBartas, 40 (Vaganay, Mou). contrèrent par fortune une troupe de belles jeunes Non sçavance. Ignorance. — Sans les pouvoir dames, et bien en ordre, qui vendent toutes desnier ou passer par nonsçavance. 1539, Ordonn. d'unes nopces. L E M A Ç O N , tr. Decameron, IV, de Fr. I**, 38 (G.). — M . d'Aleschamps, très docte Preamb. médecin passé par nonsçavance. J O U B E R T , Err. Bailler des nopces. Coups qu'on se donnait l'un pop.j I, m , i (G.). — Dequoy voicy la preuve tirée à l'autre à l'occasion d'une noce. — Vous tous de l'Escriture, que le traitteur a laissée par non baillerez l'un à l'aultre du souvenir des nopces, ce sçavance. F R . D E S A L E S , Défense de la Croix, I, 5. sont petitz coups de poing. R A B E L A I S , IV, 12. — Nonsçavoir. Ignorance. — Le corbeau... par NOPCIER — 448 — Des nopces,... des nopces : vous en soubvienne. blicain. F R . D E S A L E S , Controverses, I, n, 2. — î] IV, 14. — Monsieur, comment l'entendez vous? oyra nos prières... et accomplira cestuy nostre Lon ne baille poinct icy des nopces?... Or tenez. soubhayt. R A B E L A I S , IV, Prologue. — Ceste Des nopces, des nopces, des nopces. Ce disant nostre différence n'est poinct guerre proprement. frappoit sus Basché et sa femme, après sus les da- I, 46. — Ceste nostre royne de toutes maladies guarist. V, 19. — Il ne nous reste rien de quoy moiselles, et sus Oudart. IV, 15. nous glorifier devant Dieu, sinon sa seule miséComme s'ilz f eussent de nopces, expression proverbiale. — Les geans estoient aises c o m m e s'ilz ricorde : par laquelle, sans quelque mérite nostre, nous sommes sauvez. C A L V I N , Instit., Au i W feussent de nopces. ID., II, 29. Nopcier, Nopcierement, v. Nocier, Nociere- p. xi. — Lefilsde quelque nostre parent ou amy! A M Y O T , Mauvaise honte, 8. ment. No, noz, pour nostre. — E n picart, l'en a cous Noquer. Gouttière. — Chascun en ladite ville et banlieue peult faire cheoir les eaues cheans de tume de dire « no maistre » pour « nostre maistre », sa m d s o n sans noquer sur la place non amasee de F A B R I , Rhetor., L. II, p. 132. — Vray nous apparoist Ce que vray n'est et que noz sens ne croyst. son voisin. Texte de 1507 (G.). R A B E L A I S , Ep. à Bouchet (III, 300). Noquet, v. Nochet. Nostres, pronom possessif, peut être remplacé Nore. Bru. — Il avoua aussi d'avoir joui de la par nos. —• Q u e ses braqueurs esperlucas... Qui nore du vieillard et mère du petit garçon occis. font rage de caqueter, Pour bien du tout les aresChron. bordeloise, U , 151 (G.). — Avecques grande ter, D e bref puissent estre des nos. Sotties, III quantité de meubles, richesses et précieuses pier298. reries et joyaux, c o m m e les plus belles et plus Nostre. Agréable. — Mais a ung tas de flagorgrosses perles qu'on ait veu jamais pour si grande neurs Qui en dient de bien nostrees [choses] Çà quantité, que despuis elle donna à lareyned'Eset là en plusieurs contrées Voulentiers prestent cosse sa nore. B R A N T Ô M E , Dames, part. I, Disc. 2 les oreilles Pour ouyr recompter merveilles. DA(VII, 339). — C o m m e il eut demandé aufilset à M E R V A L , Deablerie, 13 d (G.). la nore c o m m e ils se trouvoient e n m a r y a g e . Nostre-dame. Herbe Nostre-Dame, v. Herbe. Part. II (IX, 521). — Cf. Nure. Nostre Dame de pitié. — Si j'estoie secretdre de Norier. Nourrir, entretenir? — La concatéquelque grand seigneur... et que je luy chantasse nation et ronde perfection des lettres, Muses, ars la complainte de Quaresme, pour avoir des œufs liberaulx... nous sont inspirées et noriees par à Pasques : pensez qu'il seroit bien ayse, et m'en Apollo. T O R Y , Champ fleury, L. II, 29 r°. sauroit grand gré de faire ainsi Nostre Dame de Norillon? — Puis Auster, vent tempestueux, pitié. A N E A U , Quintil, p. 197. Se leva, fort impétueux, Contre les voiles ou noNota. Observation, remarque. — C'est ung rillon. Act. des Apost., vol. II, 173 d (G.). nota que chascun doibt apprendre. CRÉTIN, N o r m e . Règle, loi. — Telz pécheurs tant Chants roy., 35 r° (G.). — Or achevons nostre énormes, Qui transgressent les loys et normes voyage ; mais retenés tous ces notas Que Desordre De Dieu et aussi de nature. D A M E R V A L , Deablerie, est en tous estas. Sotties, II, 318. 86 a (G.). — Pour nous bailler la forme D e vivre Notable. Chose notable, m o t notable, maxime, en Dieu selon sa reigle et norme. J. B O U C H E T , sentence, proverbe. — Vertu produit d'escouter Ep. mor., I, 3. — Il a déterminé par sa Loy ce qui bons notables. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I est bon et droit, et par ce moyen a voulu 24). — Aristote dit un notable : Choisir s'entend astreindre les h o m m e s à certaine norme. C A L V I N , de chose sceue. Contred. de Songecr., 6 r° (G.). — Instit., I, xn, 3. L'un vous baillera pour un grand notable qu'il Liste. —• Bien avons nous la norme de deux fault reprimer son courroux. D E S PÉRIERS, Nouv. censfilles,chambrières ou autres, cens vingt et Récr., 1. — Lisant seulement un demy canon, un une desquelles ont eu bastards, enl'an de ce prépetit paragraphe, un seul notable de ces sacrosent estât. 1581. Cabinet du roy de Fr., p. 22 (G.). sainctes Decretdes. R A B E L A I S , IV, 51. — PantaNorrissard. Nourricier. — Que la fillette gruelfistun notable mirifique sus leur procession, trovee en Ja porte de Lyon soit tousjours norrie V, 26. chieu le norrissard la ou elle est. 21 déc. 1565. DéExemple, leçon. — Esope dit une petite fable lib. du conseil de Bourg (G.). Que sur ce point peult servir de notable. GRINNos, v. Nostre. G O R E , Folles Entreprises (I, 78). Noslet, v. Naulet. Notaire. Scribe, secrétaire. — Celuy... que N o s o c o m e (nosocomium). Hôpital. — Les navoyez acouldé... sappelle Anselme, lun des riches vrés il feist panser et traicter de son grand nosode ce village, bon laboureur et assez bon petit nocome. R A B E L A I S , I, 51. taire pour le plat païs. D u FAIL, Propos, ch. 1, Nossage, Nossal, v. Noçage, Noçal. p. 14. — Et tout cela, ô dieux du ciel, a esté fait N o s t r a d a m e , par allusion aux prédictions de par un notdre, par un valet, par un homme déNostradamus. — Astrologue. Contemplatif, ob- sert et desespéré. A M Y O T , tr. Diodore, XIV. 17. servateur... resveur, nostradame, i. menteur. L A — Estant ja hors d'aage de se marier, il amena P O R T E , Epith., 36 r°. — Prognostication. Astrolo-à sonfilzmarié et à sa bellefilleune marastre en gique, incertaine, presagieuse... nostradame, i. sa maison, et encore lafilled'un greffier, et qui menteresse. 341 r°. servoit de notaire et de scribe publiquement pour Nostre. Nostre, adjectif possessif, peut être de l'argent à qui le vouloit employer. le, Comaccompagné d'un autre déterminant. — Il est le par. d'Aristide, ch. 6. — Sous lesquels se peuvent nostre Tout. R A B E L A I S , IV, 28. — Et m e plaist aussi figurer les quatre grans notaires evangeque par les noms de nos coronnelz vous praevoiez liques, à sçavoir Esaye ou Matthieu, Hieremie ou et prognostiquez la nostre victoire. IV, 37. — Il Marc, Ezéchiel ou Luc, et Daniel ou Jean, comme s'agit d'un nostre frère, qui ne soit ni payen ni pu- secrétaires et notaires de Dieu, qui semblent avoir plus faict d'expéditions, de despesches, mandemens ou escritures que les autres (Dans ESTIENNE, Apol. Hérod., ch. 14, I, 197). — 44=9 — NOTER Sténographe. — Lon n'usoit point alors, et ne rament exempte de quelque note. Du VAIR, sçavoit on que c'estoit de notdres, c'est à dire Arrests... en robe rouge, 5, p. 1040. d'escrivains qui par notes de lettres abbregees (Terme de musique). Messe en note. Messe figurent toute une sentence ou tout un mot, chantée. — Il entendit que l'on commençoit la comme lon a fait depuis. A M Y O T , Caton d'Utique, messe de Nostre-Dame en notte : Salve sancta 23. parens. D E S P É R I E R S , NOUV. Récr., 7. Notairerie. Étude de notaire. — Le greffier En haute note. — L a messe fut chantée en haute du tabellionnage ou de la notairerie. 1615. Coût. note par M . le reverendissime cardinal de Pelvé. de Fume (G.). Sat. Men., Abrégé des Estais, p. 50. — (Fig.). Notairial. Notarial. — M e s chanoines... m e Qu'ainsi soit, Robert Bellarmin, le grand archisupplièrent de leur prester m a sale, pour des rabbi des jésuites, alias des loyolites, te le deciffre fenestres avoir avec m o y le plaisir du faucheur en haute notte. M A R N I X , Differ. Relig., I, i, 2. N'entendre note. N e rien comprendre. — Je ne notairial en fenaison. B E R O A L D E , Parvenir, Ensçay si les murailles vous entendront, mais de seignement (I, 100). Notarié. —• Obligation. Notairiale, seellee, rede-nous nul n'y entend note. R A B E L A I S , II, 9. Tout autre note. Tout autre chose. — C o m m e n t , vable. L A P O R T E , Epith., 285 r°. Notarique. —• Les nouveaux cabalistes... di- meschante (lui dit-il) tu m'as cy-devant soustenu visent le secret de leur science en quatre espèces que Theodebert n'estoit m o n frère, et soubs ton principales... la quatrième et dernière est la nota- donner à entendre je l'ay poursuivy jusques à la rique... La notarique consiste en notes, et peut mort, et maintenant tu m e chantes tout autre chaque lettre d'une diction signifier quelque note. P A S Q U I E R , Recherches, Y, 8. Notelette, dimin. de note. — Gentilz berchose. L E L O Y E R , Spectres, VIII, 6. Notaté. Conseil. — Rigolle-toy, rigolle, rigolle- giers, jouant les notelettes, Vos musettes laissez toy, Robin. Que vous en semble, m o n cousin? soubz vers buissons. Anc. Poés., XI, 99. Notement. Notamment. — Ce qui est vray Vous semble-il bon, ce notaté? Ane Théâtre, par la bouche de noz adversaires, faulx par la III, 340. Note. Signe, marque. — Les lettres sont les nostre, et notement par les tesmoignages que nos notes de ce que la langue prononce. S E B I L L E T , ministres doibvent signer pour la profession d'un Art poet., I, 9. —• La nature mesmes aux choseschescun. A U B I G N É , Caducée (II, 96). — Tous vos qui paraissent tressemblables, n'a sceu tant faire escritz, notement celuy du ministre albigeois. Ib. Notentement. D'une manière qui distingue. que par quelque notte et différence elles ne puissent estre discernées. D u B E L L A Y , Deffence, — Traicter les faut [les veaux] par cure vigilante, I, 8. — Les juges areopagites... usoient de cer- Signer aussi par quelque tache gente, N o m s impotaines notes scelon la variété des sentences : par ser dépendant de leur estre Notentement, et selon ©signifians condemnation à mort. R A B E L A I S , IV, leur encestre. G. M I C H E L , Georg., 1. III, 55 v° 27. — Ainsi par telz comètes, c o m m e par notes (G.). Noter. Remarquer. — Ceste Aglauros nota de aetherees, disent les cieulx tacitement. Ib. — Il falloit bien qu'il y eust des notes et des appa- prime face Venir Mercure. M A R O T , Metamorph., rences par le dehors, qui signassent publicquement 1. II (III, 239). Accuser. — Ceste d a m e fut notée d'avarice, car ceux qui jureraient et protesteraient souz sa elle travailloit pour assembler pecunes. L A G R I S E , charge. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 281. Marque flétrissante,flétrissure,tache. — T u tr. Guevara, 1,13. — Domitien... fut fort noté de invite tes parailz a semblables vices par ton fol toutes mauvaistiez. I, 39. — Je say bien que noz exemple, et donne notte et vitupère à ta lignée. adversaires m e mettent en avant que les anciens C H A N G Y , Instit., II, 2. — L'aube et le surplis ont noté Lactance d'erreur. A N O N . , tr. Bulblanc dénote Vie sans macule et sans note. E S - linger, I, 29, p. 400. — C'est un grand aveugleTIENNE, Apol. Hérod., ch. 37 (II, 292). — Et ment de noter les chrestiens d'arrogance quand furent les enfans ainsi engendrez et nez n o m m e z ilz se glorifient de la présence du S. Esprit : sans partheniens, pour couvrir la note de leurs mères. laquelle il n'y a nulle chrestienté. C A L V I N , Instit., L E R O Y , tr. Polit. d'Aristote, V, 7, Commentaire. IV, p. 207. — [Démosthène] fut aussi noté de — Puisqu'aucun n'est chez toy sans default ny recevoir argent du roy de Perse. A M Y O T , Compar. sans note. J E A N D E L A T A I L L E , Courtisan retiré. — de Démosthène, 3. —• Les Medicis ont esté tous node prodigdités démesurées. L ' E S T O I L E , Mém., Il ne pourroit éviter la note d'infamie, s'il laissoit tés 2e part., p. 387 (G., Compl.). ses sujets au besoin. L A P L A N C H E , Estât, I, 216. Blâmer. — Quant à cela, nous en avons encore t Accusation, blâme. — Les Grecz n'ont usé ne de l'un ne de l'autre : usans toutesfois en cela de ailleurs repris et noté les Lacedaemoniens. '. leur ancienne coustume sans aucune note d'he- A M Y O T , Lysandre, 17. Noter de. Accuser d'être, traiter de. —• Ceste resie, jusques à ce que l'evesque de R o m e en eust déterminé autrement. A N ON., tr. Bullinger, II, 6, note l'autre de mal vestue, l'autre note ceste de p. 561. — Si vous eussiez tellement adressé voz babillarde. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 8. Noté. Ayant une mauvaise réputation. — ; propoz à m o y qu'il n'y eust eu note sus m a ' personne, je l'eusse facilement enduré. C A L V I N , Vostre Clément vous prie en ceste lettre, D a m e s \ Lettres, 147 (X, n, 272). — L'Escripture saincted'honneur, que ces femmes notées Soient désor| louant les roix qui avoient abafu les idolâtries, mais d'autour de vous ostées. M A R O T , Epistres, nayant point raclé tout entièrement, leur donne 13. —• Elle n'aura collocufion ne devisera avec une notte que toutesfois ilz nont point abbatu les h o m m e estrange seule, ne avec f e m m e nottee et J chappelles et lieux de folle dévotion. 1085 (XIII, qui a mauvais bruyt. C H A N G Y , Instit., Il, 6. C'est a noter. C'est-à-dire. — Ce faisant depulsa "3). — Il y avoit grand danger qu'à l'endroit des ; estrangers et de tous ceux qui ne cognoissent sa de celle dignité les tribunes aerariens, cest a noter bonté naturelle, ils ne luy acquissent quelque les distributeurs de loyers et stipendieux salaires. : note de cruauté. L A P L A N C H E , Estât, I, 146. — G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 19 r°. — C o m m e il aprar une certaine indulgence qui n'est point entie- pert par le distichon : cest a noter par deux vers 29que disoient les chevaliers en son triumphe Gal- NOTÈREAU — 450 — licque. I, 23 v°. — Et délivra aussi ung stipen- pesanteur au fer, ny de fermeté, qui sont notices didre : cest a noter mercennaire qui paye les tri- que nous apportent las sens (II, 360). Avoir notice. Avoir connaissance. — On profère butz des mains des ennemys. I, 32 r°. Notèreau, dimin. méprisant de notaire. — Ce maint cruel jugement, Dont équité ne peult avoir petit notèreau avecques son latin N e perdra tost notice. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 40). ou tard sa peine pour l'attendre. Anc. Poés., YIIl, Encores devez vous tant savoir de philosophie naturelle que vous ayez notice ds la qudité de 155. Noteur. Celui qui observe, qui note. — Cdli- tous les vents. L E M A I R E , Illustr., I, 22. — Chas machus le dict [Thaïes] inventeur de l'Ourse mi- cun a de ton cas notice. G R I N G O R E , Prince des neur et noteur des estoilles seloncq lesquelles les Sotz, Moralité (I, 247). — Mais que le bon prince Pheniciiens nagent. F O S S E T I E R , Cron. Marg., Y, loyal Soit revenu, ayez notice Qu'il mettra tout par tout police. ID., St Loys, L. VI (II, 182). — v, 14 (G.). Nothe (v69oç, faux). — Aux pleurésies nothes Tout cecy se faisoit avant que lon eust notice de ou fausses peuvent estre heureusement appli- la mort de Alexandre. SEYSSEL, tr. Diodore, I, 4 (7 r°), — Ils n'ont pas eu du poète notice Qui dit quées ventouses sur cest endroit. P A R É , II, 15. Notiane. Sorte de pierre. — L'ombrie, que lesqu'on doit garder ses vers neuf ans. FONTAINE autres appellent notiane, estant mise sur les au- (dans M A R O T , Epistres, 52). — Qu'ils ayent contels, empesche que les parfums et choses odorifé- gnoissance des bons pour les honorer, et qu'ils rantes ne puissent brusler. L A B O D E R I E , Harmon., ayent notice des mauvais pour les déprimer. LA p.Notice. 742 (G.).Connaissance, notion. — Le person- G R I S E , tr. Guevara, I, 40. — Je croy que le peu de nage qui eut charge de composer ledit livre sap- notice que vous avez de moy vous fait parler tant pelloit Amaralius, diacre,flourissantpour le bravement. Amadis, II, 13. — Sdnct Paul... temps dadonques tant en estude de lettres Dit : « J'ai vescu des hommes incoulpable Jouxte comme de la notice des institutions sacrées et la loy, n'ayant de Christ notice. » M A R O T , Serm. cerimonies ecclésiastiques. L E M A I R E , Schismes, du bon pasteur. — Tout bon sçavoir qui n'est 2 e part. (III, 274). — Toutes lesquelles choses je qu'un souvenir De ce dont l'homme a eu clere noprédis (souz la correction de toy, m o n père Jupi- tice Avant que Dieu en ce monde le meisse. FOHter, et de ta haute providence, laquelle m h a ad- C A D E L , p. 11. — Ayant notice de ceste débilité et ministré la notice des choses futures). ID., Illustr., impotence de celuy qui l'a espousée. J E A N DE LA I, 34. — Encores quilz fussent en petit nombre, TAILLE, Negromant, II, 3. si auroient ilz lavantaige, pour la notice du lieu Venir à notice de. Venir à connaître. — Ldssée quilz auroient. S E Y S S E L , tr. Thucydide, IV, 4 à part la commune opinion du peuple rusticque, (122 v°). — Ainsi Je fruict de m o n vain exercice, lequel anciennement ne vint à la notice et conC'est repentance, avec honte et notice Que ce qui gnoissance du vray Dieu. L A GRISE, tr. Guevara, plaist au monde n'est que songe. M A R O T , Sonnets I, 10. . de Pétrarque, 1 (III, 149). — Bien croy je Venir, parvenir à notice, à la notice, en l'homme replet de viandes et crapule difficille- Venir à être connu. — Quand donques le bruit ment concepvoir notice des choses spirituelles. de la noble entreprise fut... parvenu jusques à la R A B E L A I S , III, 13. — Le ciel orné detelzflamnotice du berger Paris et de la nymphe Œnone : beaux N'est il point admirable? La notice de après que iceUe nymphe eut un petit pensé, elle corps si beaux N'est elle désirable? P E L E T I E R , dist à son mary le beau Paris en ceste manière. A ceulx qui blâment les mathématiques, p. 104. L E—M A I R E , Illustr., I, 38. — Quand ceste doulouScience est l'appréhension ou notice de ce que les reuse aventure parvint à la notice du roy Priam, hommes cognoissent, selon l'esprit qui leur est il en mena un merveilleux dueil. II, 9. — Les donné. C A L V I N , Instit., IV, x, 3. — Par la co- nouvelles de la désolation de Lacedemone et de gnoissance de Dieu, nous sommes descendus à Cytheree et du ravissement d'Heleine vindrent à une plus particulière notice de la nature du la notice du roy Menelaus. II, 10. — Laquelle monde. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 16. — Tout ce chose estant venue à la notice du dict roy Louys, qui est produict, par la voye de l'entendement, envoya incontinent ses ambassadeurs devers lesnous le nommons ou parole intellectuelle, ou no- dicts Vénitiens. S E Y S S E L , Hist. de Louys XII, tice, ou sagesse. Ch. 51. — Il n'y a que nous qui Vict. sur les Vénitiens, p. 264. — Lesquelles nous puissions esjouyr de nos biens pour la notice choses estant venues à la notice de Antiochus, il que nous en avons. Ch. 95. — La nature a donné fut... es tonné Voyant la célérité et la soudaine à l'homme seul la notice de la conséquence et le prospérité de ses ennemys. ID., tr. Appien, Guerre jugement de sçavoir discerner ce qui s'ensuit de Syr., ch. 2. — Il estoit impossible que l'empereur chasque chose. A M Y O T , Que signifioit ce mot Ei, ne 6. renvoyas! bientost autres lettres, lesquelles — Il n'est pas à l'advanture que quelque notice pourraient venir à la notice des compdgnons de véritable ne loge chez nous ; mais c'est par ha- guerre. L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 52. — Ce larrecin zard. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 321). — Les épicu- faict de grand artifice D'homme vivant ne vint en riens logent aux sens tout jugement, et en la no- la notice. M A R O T , Metamorph., L. II (III, 237). — tice des choses, et en la volupté (II, 359). Mon père n'en parla jamais... ou... s'il en a parlé, Faculté de connaître. — Ploton avoit plus de il n'est venu à m a notice. L E M A Ç O N , tr. Denotice Que le chien qui cogneust Ulysse Vingt ans cameron, II, 5. — Seulement se plaignoient de après sac troyen. Mpoint, A—feu Gabsurde... NCeux-cy ,qu'il 83. ce toust n'estoit leur venue la sciences comme 238). que Ce lumière deque —le maintenir notices Il que l'on n'esclaire n'est connaît. nous certaines. que aucun avons, le MYOn'eschauffe et N Odes, T Ales I n'y G ont Nont plus EII, ,aestably II, point, traictees point extrême 12 (II, de que les entre —fois C reuse quelque la 1. point malheur A LConsidérez renommée —que V Iet Nles justice. qu'ils Les , plus quantes Serm. Vient mal hommes, fautes l'ensevelissent. du ou Gle sur Rune Edeshonneur bon quelque Vqu'il ne Isi le fois N ,Pantagruel. elles peuvent Deuter., Esbahis, leur à la scandde... ne CàQue Anotice viendra Lviennent Vpas I102 vous NY, RABELAIS, ,notice estre De Serm. 4. (XXVII, iaurez, en là —lane punies notice notice. Toutes rigousur faut sIII, i 435). ce la 51 NOUÉ prem. à Timothee, 45 (LUI, 541). — Nous voyons le roy sur l'autre bord. ID., Franciade, IV (III, plusieurs commettre des meschancetez énormes 163). — Il cheut la teste devant en l'eau : n'essans que les punitions s'en ensuyvent (au moins tant encores le misérable devestu, pour se pouqu'elles nous viennent en notice). E S T I E N N E , voir sauver à nou. B R E T I N , tr. Lucien, Toxaris, Apol Hérod., ch. 26 (II, 98). — Les simples... qui 19. — Ils navigent desja, et je demeure icy seul. n'y apportent que le soin et la diligence de Mais que ne tasché je à les suivre au nou? ID., r'amasser tout ce qui vient à leur notice... nous Navigation, 18. — Tuans ceux qui se revanlaissent le jugement entier. M O N T A I G N E , II, 10 choient, et emmenans les autres captifs, s'Us ne se (II, 120). — Tout cela vint à la notice du Grand- sauvoient au nau à l'autre rive du fleuve. ID., Seigneur. B R A N T Ô M E , Grand roy François (III, Toxaris, 39. — D'autres... se sont sauvez tous 159). — Jamais querelle n'est entrevenue en sa nuds au nou, leur navire brisée. ID., Saturnales, k. cour, qu'estant venue en sa notice, qu'il ne la fist De no. A la nage. — Paris se meit devant et aussitost accorder. ID., Duels (VI, 385-386). passa lefleuveScamander moitié de saut moitié Prendre notice. Acquérir la connaissance. —de no. L E M A I R E , Illustr., 1, 23. Moses... bailla premier aux Juifz la cognoissance Nou 2, v. Nœud. dicelles [lettres]. Desquelz Juifz les Phéniciens Nouailleux. Noueux. — Jamais ne picquoit en prindrent la notice. T O R Y , Champ fleury, L. 1, son roussin... Que d'un baston court et noilleux. 5v°. Anc. Théâtre, II, 331. — U n g bon gros baston de Notifier. Signifier. — Vostre bourdon que no- pommier... Rude, fort noilleux et entier. Anc tifie?... De bleu et or est colouré ;Par quoy, dictes Poés., III, 79. — Plantez un cyprès aussi : Et que signifie Dont ainsi soit biscoloré. Ane Poés., notez dedans à force Sur la nouailleuse escorce V,172. D e rechef ces vers ici. R O N S A R D , Odes, Y. 6. — Notion (H. D. T. 1653). — 1570. Notions sont Maint nouailleux chasteigner Témoigner Pourra les premières intelligences. G. H E R V E T , tr. Cité m o n amour qui dure. BAÏF, Amours de Meline, deDieu, I, 229 a C, édit. de 1578 (Vaganay, Franc. L. II (I, 88). — Je te mettrai un beau vouge mod.). d'acier, D'acier d'Espagne, au manche de cormier Notionnel. Relatif aux notions. — Que le Tout nouailleux. V A U Q U E L I N , Foresteries, 1,6. — Messie ou Christ est la sapience de Dieu et son [Un chêne] plus qu'à d e m y panché Monstre ses Verbe, contenant toutes choses en raison idealle bras tous nuds et sa racine torte, Et sans fueille ou notionnelle. L A B O D E R I E , Harmon., Ep. (G.). umbrageux, de son poix se supporte Sur son tronc Notoire 1 (Prononc). — Quant la chose est nouailleux en cent lieux esbranché. D u B E L L A Y , assez exposée et qu'elle est notore aux auditeurs. Antiq., 28. — U n meslier nouailleux ombrage le FABRI, Rhetor., L. I, p. 56. — Es choses cleres et portail. R O N S A R D , Eclogues, 2 (III, 397). — La notores. P. 98. — C o m m e un aultre regnard en- houlette en la main d'un nouailleux cormier. 3 core Vouloit d'un danger se garder Qui luy estoit (III, 411). — L'un aguise sa faulx, et les cornes proche et notoire. H A U D E N T , Apologues, II, 5. pointues D e sa fourche nouailleuse. B E L L E A U , Notoire 2. — L'art notoire, qui est Part de no- Bergerie, Esté (1, 207).—Vilio... print un baston ter et escrire par telle briefveté que nous voulons, gros et nouailleux, et en deschargea si pesant et par telle vélocité que desirons. G. D E T O R N U S , coup sur la teste à ce larron qu'il l'assomma. L A Pow. de l'art, p. 62 (G.). R I V E Y , tr. Straparole, XIII, 5. — Lafleuren est Notrodilles. Mets imaginaire. — Des notro- blanche, le bois nouailleux. T H E V E T , Cosmogr., dilles. R A B E L A I S , V, 33 ms. IV, 11. — T u tenois la houlette... Qui, roide et Notte, Notter, v. Note, Noter. nouailleuse, en sceptre dans ta main... Séparait Nou 1. Action de nager. — Et Phoceus, si les bergers quand une ire bourrelle Les faisoit tresexpert noueur Qu'il se jectoit, sentant en son acharnés débatre une querelle. B R A C H , Poèmes, nou heur, A u fons de l'eau on estoit longue espace. L. III, Discours pastoral. — Des grands ormeaux J. B O U C H E T , Ep. famil, 65. le tige nouailleux. G U Y D E T O U R S , Souspirs, L. I A nou, au nou. A la nage. — Ilz se baignoient (I, 5). — O n m e donne le bon soir avec un fort souventesîois au fleuve Xanthus... et le traver- baston nouailleux. Tr. F O L E N G O , L. IV (1,101). soient à no. L E M A I R E , Illustr., I, 21. — Les gensNouant, mot d'argot. Poisson. — Des nouans qui estoient dedans [le navire] se saulverent a sont des poissons. G. B O U C H E T , 15 e Seree (III, nouz. SEYSSEL, tr. Thucydide, IV, 3 (120 v°). — 130). Ceulx qui se cuydoient saulver a nouer se meirent Nouchief. — Le patron est du navire le chief, a passer a nouz, mais bien peu se saulva qui ne Puis après vient le maistre, dict nouchief, Qui du fussent noyez. ID., tr. Diodore, II, 9 (43 r°). — patron le sifflet sur luy porte, Et en tous lieux de S'il ne m e failloit que passer la mer à nou, ainsi la nef se transporte Pour commander a tous les comme Leanderfist.S E V I N , tr. Boccace, Philo- mariniers. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 14. cope, L. V, 98 r°. — Il [le chien de Xantippus] ne Noucquette. Sorte de cadenas. — A Noël Dapeut souffrir destre abandonné de son maistre, et mon, febvre, pour avoir livré au lieutenant du saillit en mer après luy, suyvant tousjours a nou prevost trois noucquettes pour enfermer des prila gallere ou il estoit, jusques a Salamine. S E L V E , sonniers. 1568. Lille (G. Nochette). tr. Plutarque, Thémistocle, 5 r». — Si se meit en Noud, v. Nœud. eaue dessus son liège, et avec cela se souldgeant N o u e 1. Soutien pour nager? — Il fdut disle mieulx quil pouvoit, oultrepassa a nou et puter le rang des maisons du bord de Peau, et de arriva en la ville. ID., Camille, 22 v°. — Auprès )à se sauver ou perdre dans la rivière. A quelques de Meun le chevd belliqueur, Brave, apparoist, uns les piques servirent de noues. A U B I G N É , qui d'une ardeur de cœur Passe à nou Loire, ou Hist. univ., III, 16. folastre aux campagnes. R O N S A R D , Hymne de la N o u e 2, v. Noe. France (VI, 149). — Puis en brossant les flancs N o u é . Musclé. — Dioxippus estant h o m m e de son bayard, Chaud de colère et de menace noué, dispos et addroit à toute sorte d'escrime, hère, Passant à nou lefild'une rivière, Ira trouver NOUÉE — 45 sembloit à veoir un Hercules. AMYOT, tr. Dio- A nouer. E n nageant. — Le Turc, avec quinze coups deflèches,se sauva à nouer jusques dedans dore, XVII, 22. les vaisseaux françois. M. D E N A V A R R E , Heptam. Nouée. Racine des plumes. — Doit avoir le col long et haute poictrine... ses plumes blanches et co- 13. Nouer (par compar.). Voler. — Avoir l'œil et lorées de vermeilles, et les nouées grasses et bien vermeilles. B U D É , Des Ois., fol. 115 (La Curne). l'aile plus forte Qu'autre oyseau qui nouant se porte Parmi Pair, d'avirons légers. BELLEAU, Nouel, v. Noël Pierres précieuses, Pierre d'aigle (II, 235) Nouer (intrans.). Nager. —• [Paris] en brief les aprit De nouer par le ciel, de piller les campagnes, surmonta... à luitter, à courir, à saillir ou à Et despeupler d'oiseaux les plus hautes monnoer. L E M A I R E , Illustr., I, 21. — Grande partietagnes. D u B A R T A S , lre Sem., 5e J., p. 255. — des aultres se jecterent dedans la mer et se saul- Prendre l'air, fendre le vent... nouer entre deux verent en nouant. SEYSSEL, tr. Diodore, III, 28. airs... et autres telles façons de parler pour dire — En ceste mer les dieux marins veoit on... le vol de l'oyseau. René FRANÇOIS, Merv. de nat. Doris aussi, et ses filles ensemble, Dont l'une part p. 54 (G.). — (Fig.). L'homme se jette à l'essor, et en la mer nouer semble. M A R O T , Metamorph., L. U va nouant et planant au travers des vanitez du (III, 201). — En ceste mer navires vont errant, monde. D u VAIR, Médit, sur Job, ch. 5. Puis la baleine, horrible monstre et grand, Y as Flotter. — Souvent voirrez les légères pdUettes formé, qui bien à l'aise y noue. ID., PS. de David, Et ça et la les caducques feuilletés S'éparpiller, 39. — D y moy l'amant qui, nouant en la mer, et les plumes nouer Afleurde l'eau et ensemble Alloit de nuict les nopces consommer. ID., Lean- jouer. PELETIER, 1er Liv. Georgiques, p. 66. — der et Hero. — Les Sestiens saultoyent en la mer Apres au vif pein moy sa belle joue Pareille au quand estoit besoing, et pource qu'ilz scavoyent teint de la rose qui noue Dessus du laict. RONbien nouer... montoyent sur autres navires. D E - SARD, Amours de Cassandre, Elégie à Janet ROZIERS, tr. Dion Cassius, L. XLTX, ch. 72 121). — Ceste délicate joue En son vermeU ver(155 r°). — Ilz l'apperceurent quasi aussi tost delet Semble la rose qui noue Dessus la blancheur nouer et fendre les undes plus légèrement que ne du lét. BAÏF, Amours de Meline, L. II (I, 65). — pourroit faire un petit poisson. Amadis, III, 2. — Sa belle et délicate joue N'est autre chose qu'un J'eusse mieulx aymé estre jectée en la rivière... œillet Qui, tout odorant et douillet, Dedans un — ... Vous savez doncques bien nouer? M. D E plat de cresme noue. G U Y D E TOURS, Souspirs, N A V A R R E , Heptam., 5. — Tous animaulx qui che-L. II (I, 55). — Suffise vous, helas, depuis que ces minent et nouent, Qui vont glissant, et qui par discords Sont coulez entra vous, que cinq cent Pair se jouent. D u B E L L A Y , Olive, 89. — Tous les mil sont morts. Combien en a-t-on veu nouer poissons qui par les ondes nouent. R O N S A R D , entre deux ondes, Remplissans Loire et Seine en Hymnes, Hercule chrestien (IV, 271). — Les uns leurs eaux plus profondes! J E A N D E LA TAILLE, estoient jectez et froissez contre les rochers, les Remonstrance pour le roy. — Mille vdsseaux Gréuns par ce qu'ilz ne savoient nouer dloient à geois ne sont assez capables Pour le butin ravi des fond. SALIAT, tr. Hérodote, VI, 44. — On ne voit flammes exécrables : Le rivage en est plein, la plus une Saphon Pour son Phaon précipitée : N y mer s'en va jouant, Et maintsrichesjoyaux vont sur la marine irritée... Nouer un Leandre amou- sur lesflotsnouant. GARNIER, Troade, 48. — reux. B E L L E A U , Petites Inv., A l'Amour (I, 158). (Fig.). Mais quand ils sont ja vieux, Et que le flot — Autant que dans Pair se jouent D'oyseaux, et mortel leur noue dans les yeux... [Ils] comde poissons nouent Dedans lesfleuvescornus. mencent en vain à gémir et pleurer. RONSARD, ID., Bergerie, lTe J. (I, 280). — Tout ce qui noue Hymne de la Mort (IV, 369). — L'image de la au plus profond de l'onde. R O N S A R D , Franciade, mort dans ses yeux desja noue. Du BARTAS, III (III, 99). — Ores à coup estendant Bras et 2 e Sem., Pères, p. 311. jambes elle noue. BAÏF, Poèmes, L. III (II, 143). Nouer dans la mort, dans la nuit. — Ses mem— N y le daufin sur la terre ne joue, N y le toreau bres tombent peu forts, Et dedans la mort voidedans la mer ne noue. L. IX (II, 430). — On voit sine Ses yeux ja nouoyent, alors Que luy responmille poissons nouer entre les eaux. J A M Y N , O. P., dit le cygne. R O N S A R D , Odes, III, 21. — Yeux L. V, 217 v°. —• De tant de corps vivans qui par pressez de sommeil, nouans en l'ombre épaisse les airs se jouent, Qui marchent par les champs, De l'éternelle nuict. B E L L E A U , Petites Inv., Im qui dans les ondes nouent. D u B A R T A S , lre Sem., précations (I, 166). — (A Antoine mort). Tes 6e J., p. 268. — L'un se sauve en nageant, mais yeux, deux clairs soleils, où l'Amour prenoit cependant qu'il noue, L'escharpe entortillse au place, Et en qui Mars Iogeoit une guerrière aubouton d'une roue l'estrangle en l'arrestant. ID.,, dace, De paupières couverts, vont nouant en la 2 e Sem., Loy, p. 334. — Les grenouilles qu'on y nuict. G A R N I E R , Marc Antoine, 1942. — Las, vos voit nouer en grandes troupes. G. B O U C H E T , yeux vont nouant en la nuict éternelle. ID., Anti2 e Seree (I, 83). — Elle fait morfondre les cane- gone, 1329. — Cefils,qui n'est plus homme, ains tons en les faisant trop tost nouer sur l'eau. d'un h o m m e l'image, Qui porte au sein la mort, S E R R E S , V, 6. l'horreur sur le visage... A u son des mots sacrez (Fig.). Et ce pendant qu'en triomphe tu noue, commence ouvrir son œil Nouant dedans la mort. Je te conseille et de tous poincts te loue Que tu D u B A R T A S , 2 e Sem., Schisme, p. 503. t'en vienne et laisse tout dler. L E M A I R E , Plaincte Nouer. Ondoyer,flotter.— Toutes beautez à du Désiré (III, 182). — Vostre haut los en parfond mes yeux ne sont rien A u pris du sein qui souspihonneur noue. ID., Concorde des deux langages, rant secoue Son gorgerin, sous qui doucement lIe part. (III, 122). — J'ay jusque icy en eau noue U n petitflotque Venus diroit sien. RONbasse noué ; Mais dedans l'eau caballine tu noues. SARD, Amours de Cassandre (I, 54). — Ses crins M A R O T , Rondeaux, 19. — Polynice du coup se tout à Pentour sur ses espaules nouent. JAMYN, sentant affoibly, Et son ame nouer dans le fleuve Iliade, X V , 57 v°. d'oubly. G A R N I E R , Antigone, 1187. — Lors cette Ruisseler. — Que je baise la joue Où larme fille eut l'esprit débordé D'extrême joye : en plaidessus larme, onde sur onde noue. AUBIGNÉ, Poés. sirs elle noue, Et des hauts dieux la puissance div., 3. elle loue. J A M Y N , O. P., L. V, 248 r° Etre baigné, inondé. — Lors tous les champs i3 er NOURRIR nouent à fosses pleines. P E L E T I E R , 1 Liv. Geor- Nourriceulx. Celui qui nourrit, qui entretient. giques, p. 66. — Voicy venir Ismene. — O ù est — Toi, qui plaideux et harceleux, Aussi nourrielle? —Elle vient. E n ondoyantes pleurs le visage ceulx de procès Hantes aussi et tous broulleux, luy noue, Qui luy vont effaçant le vermeil de sa Tes besongnes pas bien ne faiz. Anc. Poés., II, 51. joue. G A R N I E R , Antigone, 1888. — Nostre FranNourricier. Nourrisseur. — Ilz ne se meslent çois, qui avoit le visage tout trempé et les yeux d'aucun labourage, mais sont tous pas très et tous nouans de larmes. N . D E M O N T R E U X , Berg., nourissiers de bestiail. S A L I A T , tr. Hérodote, IV, Journ. I, 29 r". 2. — Nous allons faire la guerre à gens de labou(Trans.). Traverser [en naviguant]. — Ad- rage, non à des N o m a d e s nourrissiers de bestiail. vienne qu'une de vous, Nouant la m e r passagère, VII, 50. Se joigne à quelqu'un de nous Par une nopce esNourrissiere. Nourrice. — L'on doit veiller es trangere. R O N S A R D , Odes, Y, 3. filles pour le dangier de mettre macule ou suspi(Subst.). — A u x poissons le nouer, et aux aigles tion en leur pudicité, soient mères ou nourrisl'adresse D e trancher Pair soudain, aux lièvres la sieres. C H A N G Y , Instit., II, 10. vistesse. ID., II, 28. Enfant nourricier. Nourrisson. — Ces LacedeNouet (?). — Elle... brisa les esventelles, moniennes accoustumoient leurs enfans nourriaubes et roues, ensemble les claquets, meulles, ciers à manger indifféremment de toutes viandes. tourillons, nouets, nilles, pagnons, trémies, ar- G. B O U C H E T , 24 e Seree (IV, 74). —• Ce que... j'ay ciers et autres secrets desdits moulins. A L C R I P E , veu asseurer à beaucoup de nourrices, qui dip. 122. soient sentir à leur laict quand leurs enfans nourNoueter, dimin. de nouer, nager. S'agiter, vole- riciers crioient. Ib. (IV, 77). ter, — Quel regard, quel maintien, quel geste, Nourrigeon. Nourrisson. — U n archevesque... quelle grâce, Quel port, quel maniment en m a fut visité par sa nourrice... Ceste pauvre idiotte... Gyprine estoit, Lors que ce beau plumail en ses ravie des splendeurs de son nourrigeon, lui sauta mains nouetoit, Gardant que son teint frais du au col. A U B I G N É , Faeneste, II, 3. hâle ne s'éface 1 BAÏF, Amours de Meline, L. I (I, Nourrin. Nourrisson, arbre transplanté. — Il 24). — Dérobe toy de m a face, Et cour d'un pié faut choisir un bon territoir pour faire la pépinouetant. L. II (I, 75). — Pieds. Légers... noue- nière, d'autant que la nourrisse est le plus souvent tans, fretillards. L A P O R T E , Epith., 321 r°. plus tendre de son nourrin que n'est la mère Noueur 1. Noueur d'aiguillette, v. Aiguillette. propre. D u P I N E T , tr. Pline, X V I I , 10 (G., NorNoueur 2. Nageur. — Et Phoceus, si tresex- rin). pert noueur. J. B O U C H E T , Ep. famil, 65. — Nourrir. Élever, instruire. — Ce n'est pas Nouant vers toy, j'estois noueur hardi. F O N - petit esguillon pour nous inciter à les nourrir en TAINE, Epistres d'Ovide, Ep. 17, p. 324. — O u est vraye pieté et obeyssance de Dieu, quand nous ce grand noueur audacieus, Qui mesprisoit mer et entendons que dès leur nativité le Seigneur les a vents furieus? Ep. 18, p. 349. — Poisson. Es- receuz entre son peuple. C A L V I N , Instit., X I , caillé... sautelant, noueur. L A P O R T E , Epith., p. 624. — Leurs tant belles, délicates, riches et 330 r°. — Les Senegueens et autres habitans le sainesfilles,les quelles tant chèrement avoient long de cefleuvesont les meilleurs noueurs que je nourriez en tout exercice vertueux, R A B E L A I S , vey jamais. T H E V E T , Cosmogr., III, 3. III, 48. —• [Paul Emile] vaqua seulement... à Noueux. Qu'on noue. — Licol. Dur, estrai- bien faire instruire ses enfans, non seulement en gnant, museleux ou muselier, noueux, serrant. la discipline romaine, c o m m e luy avoit esté L A P O R T E , Epith., 240 v°. nourry, mais aussi un peu trop curieusement en Nouller. Boutonner. — Nous ferons ungz la grecque. A M Y O T , Paul Emile, 6. — Il disoit soullierz a pompette... Et noullerons a ung jolly des chansons sur la pescherie, et vous promets bouton. Chans. norm. du XVIe siècle (G-, Noeler).qu'il avoit esté fort bien nourry, de bonne grâce Nouretier. Nourrisseur. — E t doivent les et de bonne nature. B E L L E A U , Bergerie, 2 e /. (II, nouretiers en leurs troupeaux de blanches bestes 52). — Quand Agesilaus convie Xénophon d'enprendre trois bestes et les séparer des autres, et voyer nourrir ses enfans à Sparte, ce n'est pas ce fait ledit nouretier doit choisir l'une desdites pour y apprendre la rhétorique ou dialectique : bestes et ledit seigneur prend l'autre. 1507. Prév. mais... la science d'obéir et de commander. M O N de S* Riquier (G., Norricier). T A I G N E , I, 24 (I, 173). — Q u e pouvions nous Nourissier, v. Nourricier. attendre de celuy qui avoit tué sa mère et son Nourreture, v. Nourriture. frère, sinon qu'il fist encor mourir son gouverNourrice. A nourrice, aux nourrices, es nourneur, qui l'a nourry et eslevé? ID., II, 35 (III, rices. E n nourrice. — Elle a c o m m a n d é que l'on183). — M . l'admirai l'avoit faict, avec ses deux mette L'enfant dont elle acouchera A nourrice. frères autres, très-bien et vertueusement nourrir, D E S PÉRIERS, Andrie, III, 1. — Les mères... si bien que tous avoient très-bien retenu de leur cèlent et couvrent les mauvaistiez de leurs filz, nourriture. B R A N T Ô M E , Couronnels franc. (VI, elles mettent à nourrisse les enfans de leurs ri- 203). bauldes. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 40. — Les Nourrir [un page]. Le former, le dresser. — Et enfans sont quatre ans à nourrisse, et souvent m'y tua lon misérablement... un page gentildouze. M O N T A I G N E , Ï, 22 (I, 130). — J'avois un h o m m e italien, que je nourrissois soigneusement. enfant à nourrice, lequel m e sembloit dépérir et M O N T A I G N E , II, 5 (II, 47). — E n la maison de amaigrir tous les jours. G. B O U C H E T , 24 e Seree ceste jeunefille,du vivant de son pera, y avoit (IV, 73). — J'estois endetté en plusieurs lieux, et esté nourri page un jeune gentil-homme de l'aage avois ordindrement deux enfans aux nourrices. de unze ou douze ans... riche et de bonne part. PALISSY, Disc, admir., De l'art de terre, p. 315. F.— D ' A M B O I S E , Dialogues, I, 158 r°. — L e baron Ses enfans jusques au plus petit estant es nour- des Guerres estoit un seigneur que le roy François rices avoient esté tuez par Phocas. L E L O Y E R , avoit nourri page de sa chambre. B R A N T Ô M E , Spectres, IV, 16. Duels (VI, 235). V Estre nourry. Vivre habituellement. — Berto29* loni, h o m m e fort advisé, et principdement en ce NOURRISSABLE — 4J Elle apprit... De sillonner la terre, et dans son qui regarde la marchandise et la banque, ayant esté nourry vingt ou trente ans parmy les mar- large sein Enfermer tous les ans un nourrissable chands banquiers de Venise. Var. hist., II, 93. _ grain. G A R N I E R , Porcie, 758. — Elle avoit sauvé Nourrir à, en. Instruire en, formel à. Nourry à, sa chaste fleur, C o m m e elle l'apporta du ventre en. Instruit en, formé à. — Je sçay un homme nourrissable. B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 57 v°. Nourrissage. Action de nourrir. — [Les d'authorité nourry aux lettres, qui m'a confessé avoir esté ramené des erreurs de la mescreance arbres] deviennent nourrisses quand ilz nourpar l'entremise des argumens de Sebonde. M O N - rissent leurs fruits. Les Latins appellent aussi ce TAIGNE, II, 12 (II, 160). — Je l'ay faict nourrir nourissage germination. D u PINET, tr. Pline, soigneusement, premièrement aux lettres, puis XVI, 25 (G.). Action d'élever, éducation. —• Si tu es envers au louable exercice de marchandise. F. D'AMelle [la France] enfant de bon courage, Ores que BOISE, Neapolitaines, II, 5. — Tous ceux qui sont nourris aux lettres sçavent bien que le mot de tu le peux, rens-luy son nourrissage. RONSARD, satyre ne signifie pas seulement un poème de mes- Continuât.... des misères de ce temps (V, 340) disance. Sat. Men., 2 e Advis de l'imprimeur, p. 11. L'éducation, eslevement ou nourrissage d'un en— U n baron... nourri aux lettres. A U B I G N É , Fae- fant. F. D E SALES, Amour de Dieu, III, 4. neste, III, 21. — Nostre siècle, où préside Henry, Nourrissance. Éducation. — Mirez vous aux En toute discipline honnestement nourry. R O N - faitz vertueux D u tronc dont avez prins yssance, SARD, Mascarades (III, 507). — U n chanoine Et aymez loz perpetueux, Ensuivant vostre nournommé Foulbert, qui avoit chez soy une sienne rissance. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 241). Nourrisse, v. Nourrice. niepee fort bien nourrie en la langue latine, le Nourrissement. Action de nourrir. — Le bon pria de luy vouloir donner tous les jours une heure de leçon. PASQUIER, Recherches, Vl, 17. —pasteur royal, tresexpert en tout art dagriculture Il estoit un personnage grandement nourry es et de labourage, informoit ses enfans de la conlangues grecque et latine, ensemble aux loix, duite et nourrissement de toutes autres bestes chevdines, asinines. LEMAIRE, Illustr., lettres humaines et histoires. ID., Lettres, XVII, bovines, 3. I, 22. — Les différences du nourrissement rendent Nourry à. Ayant passé sa vie à, dans. — M. Poyet, homme toute sa vie nourry au barreau. les vies des animaux différentes. L E R O Y , tr, M O N T A I G N E , 1,10 (I, 49). — Marcellinus, homme Polit, d'Aristote, 1,5. — Ce nourrissement [des nourry aux guerres romaines, remerque curieuse- plantes], ceste génération et augmentation par ment la façon que les Parthes avoyent de s'armer. leur vertu propre fait que nous leur attribuons la II, 9 (II, 105). — Il est nourry aux armes, et es- vie. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 1. — Ceste déesse timé un des meilleurs cappitaines de nostre temps. Rumina, qui est comme nourrisse et aiant soing du nourrissement des enfans, ne reçoit point en M A R G . D E VALOIS, Mém., p. 98. Bien nourry. Bien élevé. — La vertu des ses sacrifices du vin. A M Y O T , Demandes des choses femmes bien nourryes se doit autant appeler romaines, 57. — Le sang... est porté par les coustume que vertu. M. D E N A V A R R E , Heptam., veines et artères à toutes les parties du corps pour 5. — Je sçay... que de sa nature elle est si bien leur nourrissement. P A R É , Introd., ch. 6. — Chanourrie, qu'à tous elle se monstre tant honneste cune mère... traite et nourrit sonfilset l'ddcte que les gentilzhommes de ceste cour ne sont pa- de ses mamelles : les mamelles n'estans données... à la femme pour l'ornement de sa poitrine, mais resseux de luy présenter leur service. Comptes... nature les luy a données pour le nourrissement de adventureux, 18 (1,101). — Elle est aussi trop bien e nourrie Pour avoir de ces jeux envie. BAÏF, Div. ses enfans. G. B O U C H E T , 24 Seree (TV, 61). — Amours, L. II (I, 363). —• L'honeste curiosité des Et sa bénignité, qui n'est point r'acourcie, Eust doctes et des bien nourris, envoyant de main en fait couler le miel de la roche endurcie Pour leur main ces vifs instruments de la mémoire, les fait nourrissement. D E S P O R T E S , PS. de David, 81. Action de se nourrir. — Les vivifiants aucunedemeurer entre les mains de l'éternité. JODELLE, ment et régénérants par la transmutation en leur Rec. des inscr. (I, 244). Mal nourry. Mal instruit. — Je ne suis pas sichdr vive, au moyen de la digestion et du nourm d nourri que je n'aye apris les advantages des rissement. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 350). Aptitude à nourrir. — Afin...que leurs grains ducs et pairs. A U B I G N É , Sa Vie (I, 90). Nourrir. Laisser croître, laisser pousser. — A use germent et se corrompent, et que dnsi elles pays là où on avoit accoustumé de nourrir les perdent leur nourrissement. PASQUIER, tr. Plucheveux, on se tondoit en faisant le dueil. CAL- tarque, p. 138. Éducation. — De la nativité de Vaspasianet de VIN, Serm. sur Job, 1 (XXXIII, 94). — La plus part de noz roys et princes gaulois nourrissoient son nourrissement. G. M I C H E L , tr. Suétone, X, leurs cheveux longs jusques sur les espaules. T H E - 248 r°. — Certes tu es selon ta nourriture Cruelle VET, Cosmogr., X V , 14. — Les femmes desquels trop, et de felle nature. M. D'AMBOISE, Ep. vener., [Tartares] nourrissent leurs ongles pour ornement, 16. Nourriture. — Or ne le feit il pas user de nourXIX, 8. (Terme de construction). Pratiquer. — Se fera rissement accoustumé : mais seulement luy faiune double cheminée servant par bas et par hault soit menger les mouesles des os des cerfz, biches, dudit corps de logis, lequel sera noury dans la ddms, sengliers, ours et autre sauvagine quil premuraille du lez de la maison dudit greffier. 1612. noit en la montaigne. L E M A I R E , Illustr., I, 36. — L'enfant ne prend autre nourrissement que le Reg. journ. des prevost et jurés. Arch. Tournai laict. L A GRISE, tr. Guevara, II, 21. — Chascun (G.). Se nourrir. S'entretenir, passer sa vie. — Il y amembre du plus précieux de son nourrissement du dessein, du consentement et de la complai- décide et roigne une portion. RABELAIS, III, 4. —sance à se nourrir en la melancholie. M O N T A I G N E , Il y en ha bien aussi [des bêtes] qui vivent de pierres et thuylles... et mesmes les tournent en II, 20 (III, 76). Nourrir (subst.). Des alimens destinez au nour- bon nourrissement. PASQUIER, tr. Plutarque, p. 34. — Une arondelle, Quand eUe a cherché lonrir. BOYSSIÈRES, Prem. Œuv., 78 v°. Nourrissable. Qui nourrit, nourricier. — Hu- guement Quelque petit nourrissement Pour ses meur nourrissable. Jard. de santé, I, 192 (G.). — >5 — NOURRITURE petitz, et qu'elle cuyde Leur en remplir le ventre le pain est faict, nourrisson et suport De ceste v vuyde. M A G N Y , Gayetez, p. 40. — Le vin sert à humaine. A U B I G N É , Création, IV (III, 351). — l'enfant et de nourrissement Et d'un soutien encor Or combien que le sang soyt du corps nourrisson qui les membres conforte. ID., Odes, II, 55. — Et des corps la vigueur, il se trouve poysson ConProdiguement ces richesses il donne A quelque sister et mouvoir, quoy que de son essence II n'y nombre, et destruit sa couronne, Qui seuls en font ayt sang en luy. VIII (III, 379). — (Fig.). Quel et graisse et aliment. Les autres n'ont aucun lieu vous tient cachez, nourrissons de m a flame, nourrissement, Languissans secs c o m m e membres Cependant qu'aveuglé je m'esgare à tous coups? etiques. R O N S A R D , Poèmes, Au Trésorier de l'Es- E. D U R A N D , Méditations, Stances, p. 112. pargne (VI, 333). — Voilà les veines qui distillent Celui qui nourrit, qui fait vivre, nourricier. — nourrissement par tout. C A L V I N , Serm. sur l'Ep. [Quaresmeprenant] père et nourrisson des mediauxEphesiens, 27 (LI, 587). — N y elle [la farine] cins. R A B E L A I S , IV, 29. — D e ressjeuner il s'est n'est ce qu'elle estoit, c'est à sçavoir bled, ny elle abstenu depuys qu'il eut sa forte colicque proven'est ce qu'elle doit estre, c'est à sçavoir pain, nente à cause que es contrées boredes l'on avoit ains a perdu la nature qu'elle avoit paravant, et ses nourrissons, vivandiers, charbonniers et chdrn'a pas acquis l'usage de viande et de nourrisse- cuitiers oultragé villainement. IV, 46. — Sortant ment. A M Y O T , Demandes des choses romaines, 109. de Xainctonge... vous entrez au païs d'Angoul— Nature ne veut estre affoiblie, ains confirmée mois, vray nourrisson et père des roys et princes et confortée par bon nourrissement. D u F A I L , de France.THEVET, Cosmogr., X I V , 5. — Ezechie Eutrapel, 5 (I, 116). — Il fut arresté que le pois- a par Foy à sa solde des anges : Le Thesbite par son de mer bailloit un nourrissement qui n'avoit Foy les a pour nourriçons. D u B A R T A S , Triomphe pas tant de superfluité que celuy d'eau douce. de la Foy, IV, p. 442. — Les jeunes lyonceaux G. B O U C H E T , 6e Seree (II, 11). — Pour tout nour- fièrement s'avanceans Font pourchas de la proye, rissement j'engloutis m a sdive. D E S P O R T E S , et leurs cris rugissans Te demandent, Seigneur, la Œuv. chrest., p. 513. — Le malade se doit con- pitance ordonnée, C o m m e au sed nourrisson de traindre à prendre souvent à manger et à boire, toute chose née. D E S P O R T E S , PS. de David, 103. — plus ou moins selon que sa fièvre est grande ou Je veidz force soldatz, tant d'un party que petite : et tant plus la chaleur apparoist grande d'autre, le plourer extrêmement, pour avoir perdu en dehors, tant moindre nourrissement est conve- leur père nourrisson. B R A N T Ô M E , Rodomontades nable. S E R R E S , VIII, 5. —• D e là vient que le foing (VII, 66). — Qui peut sans s'estonner ouyr la germe fertilement Pour servir au bestail d'ample charité D'un oyseau envers ceulx lesquelz luy ont nourrissement. D E S P O R T E S , PS. deDavid., 103. — esté Pères et nourissons, quand vieux il leur Le grain est à plusieurs un nourrissement bon. aporte Vivres, et sur son dos à l'esbat il les porte? A U B I G N É , Création, X (III, 398). A U B I G N É , Création, I X (III, 389). Entretien, ce qui entretient. — Isis... Tire et Élève. — O n luy pourra joindre [au gouverconçoit grandes eaux et menues, E n apportant neur] quelque h o m m e de lettres, qui à chaque nourrissement aux nues. M A R O T , Metamorph., L. 1 besoing fournisse les munitions qu'il faudra, pour (III, 171). — Apres m o n dit, Pitié fit son debvoir les distribuer et dispenser à son nourrisson. M O N De remonstrer a m a d a m e Justice Que je ne suis T A I G N E , I, 25 (I, 196). nourrissement de vice. M . D ' A M B O I S E , Babilon, (Fém,). Nourrissonne. — Si vous voulez 73 r°. — Les larcins et rapines ont du commence- que vostre nourrissonne survive. A M Y O T , Hist. ment donné matière et nourrissemens aux supers- Mthiop., L. VII, 77 r°. titions. A N O N . , tr. Bullinger, I, 11, p. 133. — Les Nourriture. Élevage. — Encore usèrent ils astres ne y feront influence bonne. Car la terre d'une autre sorte de monnoye, où il y avoit la desistoit leurs prester nourrissement par vapeurs figure d'un bœuf ou d'un mouton et d'un porc et exhdations. R A B E L A I S , III, 3. —• Le celer est engravee, d'autant que leurs richesses procele nourrissement des maladies. A M Y O T , Hist. doient principalement des nourritures, et leurs Mthiop., L. IV, 42 r°. — Si le séjour d'un travail biens consistoient en bestail. A M Y O T , Demandes ocieux, Nourrissement des désirs vicieux, Réveille des choses romaines, 41. en moy la flamme accoustumee, Plus que devant Éducation, instruction, formation. — L a cause en mon cueur dlumee. D u B E L L A Y , Jeux rust., du faict est petite, se elle se prent par nourreture, Contre-repentie. — N y messagers ny lettres plus se l'en ne amaine le courage d'icelluy estre tel en n'envoyé, Nourrissement et apast de ton feu. suspicion, et que il n'a point eu horreur de ce faire. R O N S A R D , Poèmes, Disc, d'un amoureux (V, 89). F A B R I , Rhétorique, L. I, p. 85. — Le mdstre... — C o m m e un charbon couvert, qui sembloit s'esbahit et descourage, quand il voit que le père vraiement N'avoir plus de vigueur, reprend nour- est nonchdlant et peu curieux de la nourriture rissement Par le souffler des vens qui soudain le et doctrine de l'enfant. L A G R I S E , tr. Guevara, fait croistre. R I V A U D E A U , Complaintes, 3. — Puis II, 37. —• Certes, bon chevdier, bonne nourrique la joye est fruict : il faut... qu'elle fournisse ture a fait en vous celluy qui vous a eslevé. Amade nourrissement à l'homme. M O N T A I G N E , tr. dis, 1,13. — Quant à ce qui est de principde force Sebon, ch. 151. — Mais si de ce penser naist et efficace pour rendre une cité heureuse et vermon ravissement, Il donne à mes ennuis vie et tueuse, il estimoit que cela devoit estre emprdnt nourrissement. D E S P O R T E S , Elégie, I, 6. par la nourriture es cueurs et es meurs des Nourrisseur. Nourricier. — L a bonne f e m m e hommes. A M Y O T , Lycurgue, 13. — U n e nature et son mary, nourrisseurs de Paris, prindrent le forte et vigoureuse, quand elle est destituée de berseau, les linges et les menuz accoustremens bonne nourriture, produit beaucoup de m a u x et dont il avoit esté envelopé à sa naissance. L E - de biens tout ensemble. ID., Coriolan, 1. — Si MAIRE, Illustr., I, 39. prit incontinent le naturel de l'enfant un ply de Nourrissier, v. Nourricier. nourriture véritablement généreuse et royale. ID., Nourrisson. Nourriture, aliment. — N e les Philopémen, 1. — (A Amyot). Toy, bon précepviandes pour la nourrisson de ta personne peuvent teur d'un bon roy, Qui, poussé de bonne nature, estre appareillées. Jard. de santé, p. 56 (G.). — Instruit de bonne nourriture, Droiturier embrasse ^a meule... rend le grain en farine légère Dequoy tousjours foy. B A Ïau F , Poèmes, devant de L.ses I X yeux... (II, 432). La —nourriture Mettant NOURTURE — l dit ainsi conseillant. Garde toy bien, et beauté de la fille, Et les vertus de toute sanourrisson famille. R O N S A R D , Bocage royal, 2 e part. (III, 327). m a nourriture chère, Hors de son port de pousser — L a plus grande difficulté et importance de ta galère Dedans la mer. B A Ï F , Poèmes, L. II (II, l'humaine science semble estre en cet endroit où 73). — Ingrate, ingrate, ô inhumaine, ô dure, il se traitte de la nourriture et institution des en- D'une lionne ôfierenourriture. L. III (II, 157). — fans. M O N T A I G N E , I, 25 (I, 180). — Il n'est pos- Or je te plain sur tout, m a chère nourriture, Et de sible de rien adjouster au soing qu'il eut et à m e mes ans vieillars la plus soigneuse cure. GARNIER, choisir des précepteurs de chambre suffisans et à Hippolyte, 123. — Peut-estre ce mesme project toutes les autres circonstances de m a nourriture. estoit entré en sa teste... cognoissant ce jeune (I, 217). — Pour voir un bon fruit de la nourri- prince, qui estoit sa nourriture, estre de mœurs ture de la noblesse, la diligence des parens n'y trés-agreables et promettra beaucoup de luy. suffit pas seulement, mais aussi est besoin que les P A S Q U I E R , Recherches, V I , 11. Celui qu'on a fait élever dans sa mdson, entreregJemens publics y entreviennent. L A N O U E , V, p. 149. — Elle estoit assistée de messire Antoine tenu, protégé. — M a d a m e Blanche devisa londu Prat, chancelier de France, qui avoit pris la guement avecques sa nourriture le bon chevapremière nourriture dedans le Palais de Paris. lier. L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 13. — E n sa duché de P A S Q U I E R , Recherches, V I , 11. — Les advocats, Ferrare venu, M'a retiré de grâce et retenu, ayans pris leurs nourritures aux escoles de loix... Pource que bien luy plaist m o n escripture, Et deffendent leurs causes par les authoritez des em- pour autant que suis ta nourriture. M A R O T , pereurs et jurisconsultes. IX, 38. —• Avec ce qu'il Epistres, 42. — Ce sont tous gentilshommes de estoit esveillé, d'un fort gentil et vif esprit, la bonne part de m o n royaume, lesquelz je nourris ; nourriture le luy accreust d'avantage. B R A N - et tous les ans j'en sors hors de page une cinquanT Ô M E , Mareschal de Biron (Y, 123). — Il fut nourri taine, que j'envoye souddn aux guerres... si bien en enfance hors la maison du père, pource que qu'en partie, de ceux qui l'ont fdcte [la guerre] A n n e de Limur, sa belle mère, portoit impatiem- à l'empereur vostre maistre soubs moy, mes nourment et la despense et la trop exquise nourriture ritures en sont du nombre. B R A N T Ô M E , Grand roy que le père y employoit. A U B I G N É , Sa Vie (I, 5). Henry II (III, 275). — Ce roy aimoit fort à voir — Sa bonne nourriture luy faisant souvenir qu'il de leurs œuvres, et surtout de M . de Ronsard, qu'il appeUoit sa nourriture. (III, 289). — Le roy falloit prier Dieu devant toute action (I, 12). Nourriture à. Instruction dans. — L a nourri- l'appelloit la pluspart du temps m a nourriture, ture de ses enfans à la religion refformee, qu'il ou sonfilleul,c o m m e il portoit son nom, et estoit permettoit à sa femme, augmenta les soupçons. son parrain, ainsi qu'en l'aage de dix ans... le roy ID., Miss, et dise milit., 23 (1,187). — Depuis m a Je prit très voulontiers pour un de ses enfans nourriture aux lettres à Genève. ID., Lettres de d'honneur. ID., M. delà Chastaigneraye (V, 86). O n trouve nourreture et nourture. — L a nourrepoincts de science, 17 (I, 473). Nourriture de. Éducation donnée par. — O n ture monstre comment, avec quelz gens et par qui voyoit desja fort connoissablement les traitz de les h o m m e s ont esté nourris. F A B R I , Rhetor., L. I, cette excellente vertu et pieté qui reluisent main- p. 89. — Dont fut contrainct, pour soubstenir natenant en elle, dignes de l'extraction et nourri- ture. D'dler prier jusques a la m d s o n Certain ture d'une si dévote et pieuse mère. F R . D E S A L E S , fourmy, pour luy donner nourture. H A U B E N T , Apologues, 1,181. Amour de Dieu, Préface. Nourriture. Instruction, formation dans la mai- Nourture, v. Nourriture. Nousiller, v. Noisiller. son d'un prince, d'un seigneur. — L'empereur N o u v e a u . Nouveau temps. Printemps. — Hz Charles l'avoit nourry ; et se ressentoit si bien d'une si belle nourriture que despuis il s'en estoit conclurent que César remettrait son entreprinse bien servy en tous les grands affaires que despuis contre les Parthes jusques au nouveau temps. il a manié. B R A N T Ô M E , Prince d'Orange (II, 166). S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres civ., Y, 10. Nouveaux religieux. H o m m e s de la nouveUe re— Il [lefilsaîné de Montluc] avoit esté nourry page de M m e de Guyze, despuis M m e de Nemours, ligion. — D e m o y , il ne m e fdUoit pas espérer que laquelle j'ay veu se gloriffier de si belle nourriture. tout le m o n d e m'eust peu sauver, ces nouveaux religieux m'en vouloient trop. M O N L U C , L. V (II, ID., M. de Montluc (IV, 40). De la nourriture de. Formé par, chez ; de la for- 439). De nouveau. Nouvellement, récemment. — mation de. — Avecques luy estoit ung sien compaignon, de la nourriture du seigneur de Ligny. Quant de nouveau fus marié, J'euz bon temps environ troys jours. Anc Poés., TV, 10. — Lautre L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 6. — D e la nourriture de ce gentil seigneur de Ligny sont sortiz cinquante se n o m m e m a d a m e Ilione, espousee de nouveau gentilzhommes. Ib. — Quelques-uns de la vieille au roy Polymnestor. L E M A I R E , Illustr., I, 41. —nourriture du roy... se rallièrent en petit nombre. C o m m e douleurs de nouvel amassées Font souvenir des liesses passées, Ainsi pldsir de nouvel A U B I G N É , Hist. univ., X I V , 19. Nourriture. Celui ou celle qu'on a nourri, élevé. amassé Faict souvenir du m d qui est passé. M A — M e s chers enfans, m a douce nourriture. L E - R O T , Enfer. — Les roys D e nouveau mis en leurs M A I R E , Illustr., I, 22. — Les bonnes et simples nobles arroys Mettent dehors en pleine délivrance gens... se prosternèrent aux piedz du noble Paris, Les prisonniers. ID., Epistres, 25. — Hz advileur d u m n e et nourriture. I, 38. — Adieu, m o n serent six cens soixante chevdiers... q d acoufilz ! adieu, m a nouryture. Anc. Poés., III, 71. — royent là veoir quelle navire c'estoit qui estoit de Dans son jardin Venus se reposoit Avec Amour, nouveau abordée au port. R A B E L A I S , II, 25. — sa tendre nourriture. S C È V E , Délie, 74. — A Dieu Et m o n petit agneau Qui est né de nouveau Je m o nfilz,a Dieu m a geniture, A Dieu m o n sang, garde en m e s habitz. M . D E N A V A R R E , Comed. de a Dieu m a nourriture. J. B O U C H E T , Ep. famil, 1. la Nativ. de J.-C. (II, 24). — Ce seroit indice et — Et qu'est cecy? m a dame, quelle si estrange signe de sévérité ou de impudicité non plorer le et nouvelle passion vous travaille? Qui est de re- mary de nouvel decedé. C H A N G Y , Instit., III, \- — chef celuy de qui la veue tourmente dnsi m a E n ceste feaulté et obéissance entretiendroient — nourriture? Quand leAcentaure M Y O T , Hist. accort Mthiop., et bien L. veillant VII, 76 Son v°. les nations de nouveau adjoinctes à son empire. — 457 — NOUVELET RABELAIS, III, 1. — Ces deux sortes de poèmes donnassent aucun secours aux catholiques qui sont trouvées de nouveau et encor peu usitées. apportoyent tousjours quelque nouveauté aux SEBILLET, Art poet., II, 10. — Ceste cruelle beste autres provinces. A U B I G N É , Hist. univ., XIII, 30. [un lion] (ou pour estre de nouveau repeue, ou Nouvel, v. Nouveau. par je ne sçay quelle fatdle destinée) leur pardonna. Comptes... adventureux, 1 (I, 21). —• U n Nouvelet, dimin. de nouvel — J'ay des esjeune mignon de la ville surnommé Cosme, de prits récents et nouvelets, Plus ennoblis par leurs nouveau mis au lyen de mariage. 44 (II, 71). beaux pincelets Q u e Marmion jadis de Valen— Vos deux joues ce sont des roses et vermeilles ciennes. L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, 162). — et blanches que lon vient de cueillir de nouveau. Paris aussi composa un lay plaisant et nouvellet, BAÏF, Poèmes, L. II (II, 102). — [Polyarchus] à manière dun h y m n e à la louenge des dieux et fus, amena quant et luy deux jeunes h o m m e s avec des déesses. ID., Illustr., I, 23. — A u chemin re le temps nouvellet. ID., Concorde, l part. sur leurs espees, qui ne désiraient rien plus que venger la mort de leur père, lequel Laarchus avoit de (III, 103). — D e Cupido le dyademe Est de roses nouveau faict mourir. A M Y O T , Vertueux faicts des un chappelet, Q u e Venus cueihit elle m e s m e Defemmes, Eryxo. — L'onguent citrin racentement dans son jardin verdelet, E t sur le printemps fait a pareille vertu, c o m m e aussi l'emplastre de nouvelet L e transmit à son cher enfant. M A R O T , ceruse, lequel sera pareillement fait de nouveau. Temple de Cupido. — Qui ne le croid d'enfer aille P A R É , X X I V , 39. — Plus d'authorité leur don- au gibbet, Noël nouvelet. R A B E L A I S , III, 14. — noit-on [aux papes], et plus l'on confirmoit la U n petit chevreau de lait, A qui l'une et l'autre corne Sortent du front nouvelet. R O N S A R D , Odes, royauté de nouvel adjugée à cette seconde faII, 9. — Et ces sourcis, deux croissans nouvelets, mille. P A S Q U I E R , Recherches, III, 11. D'une manière nouvelle, pour la première fois. Et ceste joue à l'aurore pareille. ID., Amours de — Quand il est venu à la terre que Dieu luy avoit Cassandre (I, 5). — Montre tes mammelles donnée, c'a esté c o m m e de nouveau, c o m m e si ja- blanches, O u plustost deux p o m m e s franches, mais il n'y eust entré. C A L V I N , Serm. sur le Doubles p o m m e s nouvelétes, Encor toutes verdelétes. B A Ï F , Amours de Meline, L. II (1, 56). — Deuter., 146 (XXVIII, 259). Alors le printemps nouvellet Parera d'un teint De nouvel D e nouveau. — A ce ont esté non seulement contredisans, ainçois de nouvel irritans verdelet Maint arbre. M A G N Y , Amours, p. 129. — tahautesse par paroles ignominieuses. L E M A I R E , Dès son jeune âge nouvelet, Encores enfant tendrelet. B A Ï F , Amour de Francine, L. III (I, 203). Illustr., II, 1. —• Si les joyeux oyselets Dessus les verdes fleuNouvel, devant une consonne. — L'on escripra nouvel contract de mariage. C H A N G Y , Instit., rettes Et par les bois nouvelets Dégoysent leurs amourettes. D u B E L L A Y , Jeux rust., Chant de III, 7. Nouveau, devant une voyelle. — N e convoiter l'Amour et du Printemps. — Essayant sa m u pas ung nouveau empire. S E Y S S E L , tr. Thucydide, sette, Avec un avant-jeu, sur l'herbe nouvelette. VI, 3 (186 r°). — Se parforçant de tout son po- G R E V I N , Poésies, p. 202. —• Philine, en ce bois voir que personne du m o n d e ne se peust repentir nouvelet, Q u e ne suis-je un rossignolet? V A U Q U E de son nouveau estât. G. M I C H E L , tr. Suétone, II, LIN, Idillies, I, 45. — V o y l'email bigarrére de ces fleurs nouvellettes. B E L L E A U , Bergerie, l J. (I, 58 r°. — Les Grecz... créèrent un nouveau empe187). — O r que le printemps nouvellet Se pare reur. A N O N . , tr. Bullinger, I, 26, p. 311. — Nous ne forgeons point quelque nouveau Evan- d'un teinct verdelet. B E R E A U , Eglogues, 9. — gile. CALVIN, Instit., A u Roy, p. xvn. — N e con-Ces odes pindariques Sont bien mises au rang de gnoissent-ilz point en eux tous les jours quelque ces vieux triolets, D e ces petits rondeaux, des Noels nouvelets Escripts jadis sans art par nouveau accroissement de foy? X , p. 569. — A quelque abécédaire. R I V A U D E A U , A Remy Belson nouveau advenement. R A B E L A I S , V , 24. — Jusques à ce que ledit nouveau evesque ait ses leau. — Quand le joyeux printemps de diverses fleurettes Peint des prez verdissans les herbes bulles. F A U C H E T , Libériez de l'Eglise Gallicane. — nouvellettes. B A Ï F , Eglogues, 1 (III, 42). — Le Nouveau Ulysse, appren du long voyage A gouverner Ithaque en équité. P I B R A C , Quatrains, 87. reject nouvelet des tendres arbrisseaux. P A S S E — A leur nouveau advenement. G. B O U C H E T , R A T , Sonet (II, 96). — G o m m e la frdze nouvelle 9e Seree (II, 148). — Pour les regaillardir et faire Paroist au printemps nouveau Sur le verdelet prendre nouveau appétit. S E R R E S , IV, 11. — U n touffeau D e ses fueilles nouvelettes. G. D U R A N T , 189 PO. — Us dressoient des autels de gazons vernouveau instrument. V , 16. — Voicy... u n noudelets E t chantoient à l'entour quelques chants veau escolier qui entre en ta nouvelle escole. A N O N ., tr.Folengo, 1. XVIII (II, 108). — Je ne luy porte- nouvelets. V A U Q U E L I N , Art poet., Il, p. 56. Naïf, novice. — D'autres en a qui sont plus ray pas trop bonnes nouvelles si je luy dis le nounouveletz, Quant vont par ville, ilz parlent tous veau accident advenu à la dame. L A R I V E Y , Conssedletz. Anc. Théâtre franc., II, 220. — Et c'est tance, IV, 5. le poinct qui mieulx sert à m o n cas, Vueillent ou Nouveaulté, v. Nouveauté. non nouvelletz advocatz. C R É T I N , Playdoyé de Nouveaument. Nouvellement, récemment. — Le Venite nouveaument faict A la noble royne de l'amant doloreux, p. 149. — O r aprenez de m o y , France Des prisonniers du Chastelet Qui à son vous jouvenceaux qui estes Encore nouvelets au jeu des amouretes. B A Ï F , Diverses Amours, L. III entrée ont fiance. Âne Poés., X I , 253. (l; 394). — Le prevost trouva nostre h o m m e fort Nouveauté. Changement, trouble dans l'ordre établi. — Ce que pourra aysément empescher la estonné et nouvelet, pour estre un vray escholier latin. D u F A I L , Eutrapel, 21 (II, 23). casserie récente des compaignies de gens de pied (Subst.). Nouveau venu, novice. — Y avoit une du cappitaine Monluc, lesquels, se voyant mal payés et renvoyés dans leurs maisons, pourront chambre pour la prime, où les nouvelets estoient monoppouler et entreprendre quelque nouveaulté, mis du costé de la muraille, en l'entradeux de laet faire des factions très préjudiciables. M O N L U C , quelle, derrière une tapisserie percée en certdns Lettres, 11 (IV, 210). — L a raine leur avoit offert endroits, y avoit un regardeur du jeu, lequel, marchant sur peddes qui costé, respondoient sousenle libre exercice de leurreligion...pourveu qu'ils ne pied des joueurs de l'autre leur faisoit NOUVELIER — 458 — de nouvelles. E S T I E N N E , Apol. Hérod., ch. 28 (II, 134). — D e m e baiser point de nouvelle, Garde toy de t'y présenter. B A Ï F , Passetems, h. I (IV, 212). — D e prier son ennemy, ny de luy demander pardon, ou confesser d'estre vaincu, il n'en est point de nouvelles. A M Y O T , Que les bestes brutes usent de la raison, 4. — L e clergé de France voyoit tout cela, mais de remède, point de nouvelles. P A S Q U I E R , Recherches, III, 21. — L'empereur Basile... avoit envoyé aux Russiens un evesque n o m m é Ros : ils le receurent assez humdnement, quelques barbares qu'ils fussent, mais de recevoir la religion chrestienne, point de nouvelles, ils y y reculoient tant qu'ils pouvoient. L E LOYER, Spectres, IV, 21. S I G N E T , Ps. 70 (G.). Nulles nouvelles de. Il n'y a aucun. — Il n'y a Changeant, inconstant. — Q u e s'il faut alléguer d'autres epithetes... en pourroit on excogiter jamais de rideaus aux licts... nulle cheminée, et un plus beau de Fortune que de l'appeler nouve- ne se chauffe-t'on qu'en c o m m u n et aus poiles : liere? Il est certain que quand les Latins mettront car ailleurs nulles nouvelles de feu. M O N T A I G N E , auprès de ceci leur novatrix Fortuna, on ne sçaura Journ. de voyage, p. 80. Nulles nouvelles, point de nouvelles. Il n'en est lequel on devra choisir. E S T I E N N E , Precellence, rien, il n'en fut rien. — Cettuy-cy... que tu vois p. 187. — L'effrénée rage des Gantoys... de leur naturel enflez, nouvelliers et mutins. (Dans M A R - sortir après minuict d'un estude, penses-tu qu'il cherche parmy les livres c o m m e il se rendra plus N I X , Ecrits polit, et histor., p. 101). Nouvelis (terre de). Terre nouvellement dé- h o m m e de bien, plus content et plus sage? ndles frichée. —• C'est le vray gouvernement des terres nouvelles. M O N T A I G N E , I, 38 (I, 306). — D'emde nouvelis, de relais, de repos, de gueret-vieux, ployer vostre esprit du tout à quelque chose, diversement appellees selon les contrées. S E R R E S , point de nouvelles ; mais c o m m e les singes, vous 11,2. — Plusieurs les font sur les terres de nouvelis voudrez imiter ce que vous verrez. D u V A I R , Manuel d'Épictète, 32. — Mdstre Nicolas... prit l'dr ou de gueret-vieux, qu'on prépare pour les fromens ou segles, pour les y semer après avoir mois- des champs et y retira toute sa famUle, pensant que, changeant l'air de la ville, elle se changerait : sonné les millets. II, 4. nulles nouvelles. C H O L I È R E S , 4 e Matinée, p. 162. Nouvellant. Celui qui dit des nouvelles. — Point de nouvelles ; plus de nouvelles. Il est imD e sdncteté ne font mention les lettres des noupossible ; il n'est plus possible. — Je... m'en vay vellants. M A R N I X , Differ. Relig., I, i, 7. — Il n'y par tous les quartiers de Paris m'enquerir de la eut prescheur, commediant, nouvellant qui ne se rue et de l'enseigne qu'U m'avoit donnée. Mais fist ouïr sur l'énorme vie du roi. A U B I G N É , Hist. point de nouvelles de trouver ny de Bon Temps, univ., XII, 20. e Nouvelle. Pour en porter les nouvelles (ex- ny de Riche Laboureur. Sat. Men., 2 Advis de l'Imprimeur, p. 8. — Si tost que je la vy, Aussi press, proverb.). — Le prisonnier... se transporta tost m e perdant, de m o y je fu ravy, Et de me revers le roy, et luy conta comment estoit venu un grand géant n o m m é Pantagruel qui avoit descon- couvrer il n'est plus de nouvelle. BAÏF, Amour de fit et faict roustir cruellement tous les six cens Francine, L. I (I, 97). Nouvelle. Renouvelé. — Donez à la gent rocinquante et neuf chevdiers, et luy seul estoit mulée Richesse, race nouveUée, Et de toute gloire saulvé pour en porter les nouvelles. R A B E L A I S , II, le los. L. D E L A P O R T E , tr. Horace, Hymne sécu28. laire. Il n'en est nouvelle, nulle nouvelle, point de nouvelle. Il n'en est pas question, on n'en parle pas. — Nouvellement. D e nouveau. — Ce pendant Si tost que les enfans auront dix ans, ils cuideront l'on couvre nouveUement la table pour la collaestre hommes... et de souffrir nulle correction, tion d'une infinité de desguisemens, entrées de ndle doctrine, il n'en est nouvelle : il leur semble table, pâtisseries. Comptes... adventureux, 54 (II, qu'on leur ferait tort et injure. C A L V I N , Serm. sur 175). Nouvellet, v. Nouvelet. Job, 2 (XXXIII, 44). — Beaucoup se mettent à Nouvellete, dimin. de nouvelle (subst.). — table c o m m e des porceaux, et s'en lèvent c o m m e Je veux bien... vous faire certdnes, avec une pedes chiens : qu'il ne sera nulle nouvelle ne mémoire du n o m de Dieu. ID., Serm. sur le Deuter., tite nouvellete, combien tous ceux qui le croyent 60 ( X X V I , 611). — Ils n'ont point pensé à Dieu, ainsi sont trompez grandement. L E M A Ç O N , tr, et n'en a esté nulle nouvelle entr'eux. ID., Serm. Decameron, III, 1. — Ces présentes nouveletes sur l'Ep. aux Corinthiens, 10 ( X L I X , 697). — que j'ay escrites en style tresbas, et autant remis D'avoir soin de la discipline, de prendre la charge qu'il m'a esté possible. IV, Préamb. — Comme des Eglises, de faire quelque office spirituel, il je vous feray cognoistre en une nouvellete assez n'en est nouvelles. ID., Instit., IV, vu, 22. — Ils courte. VII, 2. Nouvellete. Nouveauté. — LaqueUe jay vont, ils viennent, ils trottent, ils dansent, de trouvé moult belle et plaisante : tant pour la noumort nulles nouvelles. M O N T A I G N E , I, 19 (I, 89). vellete de lhistoire c o m m e aussi pour la variété — J'ay employé et luth et voix, Mais de mercy point de nouvelle. F O R C A D E L , p. 79. — Il n'y a et pour le stile. S E Y S S E L , tr. Diodore, Proheme ne sainct ne sdncte qui ne soit invoqué entr'eux : (2 v°). — E n ce quilz l'appellent nouvelle, ilz font et d'avoir leur recours à Dieu par le moyen qu'il moult grand injure à Dieu : duquel la sacrée paa ordonné, il n'en est point de nouvelles. C A L V I N , rolle ne meritoit point d'estre notée de nouvellete. C A L V I N , Instit., A u Roy, p. xvi. — Son Serm. sur l'Harmon. EvangeL, 2 (XLVI, 26). — courroux ne la peult garder qu'elle n'eût bien D e regarder que les maisons n'eussent quelque subjection les unes aux autres, aussi que leurs envie de rire, veu la nouveleté de la pénitence, tendre les points des cartes de partie adverse. Ib., 26 (II, 67). Nouvelier. Nouveau, jeune. — Il menvoya à treshaute princesse Pour lors vivant de Bourgongne duchesse, T a d a m e et mère amiable M a rie... Laquelle a y m a damour tressinguliere M o n caquet doux, m a couleur nouveliere. L E M A I R E , 2 e Epistre de l'Amant verd (III, 30). Novice. — C o m m e non usitez de la mer et nouvelliers en icelle. J. D ' A U T O N , Chron., 147 r° (G.). Curieux de choses nouvelles. — Les peuples nouveliers s'amassent de la sorte Autour des anim a u x des estranges pays, S'estonnant esbays D e voir leur bec crochu et leur ongle retorte. C H A S - voisins n'eussent veue sur eux, il n'en estoit point — 459 — NOVALISTE M. D E N A V A R R E , Heptam., 41. — Ces utilitez si feit courir un bruit, qu'il estoit contrdnt de se notables sont par tout accompagnées de délecpartir hastivement de ce siège, pour l'occasion tation singulière, qui principdement procède de de quelques nouvelletez qui s'estoyent soublevees la diversité et de la nouvellete dont nostre nature au païs d'Ionie. A M Y O T , Alcibiade, 31. —• Qui m e s'esjouit et en est grandement désireuse. A M Y O T , verroit jusques dans l'ame, encore ne m e trouHommes illustres, A u x lecteurs. — Les lieux et lesveroit-il coupable ny de l'affliction et ruyne de livres que je revoy m e rient tousjours d'une personne... ny d'offence publique des loix : ny de fresche nouvellete. M O N T A I G N E , I, 9 (1, 43). — nouvellete et de trouble. M O N T A I G N E , III, 2 (III, La nouvellete des choses nous incite plus que leur 266). — Vous voulustes faire croire aux bonnes grandeur à enrechercherles causes. I, 26 (I, 233). gens que c'estoit pour le bien public et pour la — Lascher la bride aux pars d'entretenir leur deffense de la religion catholique, qui est un préopinion... c'est esmousser l'eguillon qui s'affine texte que les séditieux et remueurs de nouvelletez par la rareté, la nouvellete et la difficulté. II, 19 ont tousjours pris. Sat. Men., Har. de M. d'Au(III, 74). bray, p. 200. — La mdadie du roy Charles augChose nouvelle. — J'entretiens tousjours ledict mentant tousjours, les huguenots ne cessoient jaParmentier par petits dons que luy envoyé des mais de rechercher des nouvelletez. M A R G . D E nouvelletez de par deçà. R A B E L A I S , Lettres (III, V A L O I S , Mém., p. 38. 353). — Ainsi diversement je suis contraint d'ap(Terme de droit). Changement de possesseur, prendre Mille nouvelletés qu'il m e fâche d'en- prise de possession. — Former compldncte en cas tendre. B R A C H , Poèmes, L. III, sonn. 10. — de saisine et nouvellete. Cresme philos, (dans RaNostre changement est si subit et si prompt en belais, III, 284). cela que l'invention de tous les tailleurs du m o n d e Nouvelleter. Faire une chose nouvelle, exne sçauroit fournir assez de nouvelletez. M O N - traordinaire? — A u temps d'hyver, qu'il faisoit fascheux temps Et tresgrand froit, ainsi c o m m e TAIGNE, I, 49 (I, 406). Innovation, changement. — H z pèchent trop j'entends, Nouvelleter luy print en fantaisie, U n g inconsidérément contre la majesté de Dieu : en certain jour, devant la bourgeoisie. B O U R D I G N É , imaginant quelque nouvellete en sa substance. Pierre Faifeu, ch. 30. CALVIN, Instit., IV, p. 218. — Si vous cognoissiez Nouvellier, v, Nouvelier. que mon meilleur feust tel que je suys demeurer, Nouvellité. Renouvellement. — Au mois de sans entreprendre cas de nouvellete, j'aymerois nouvellité, c'est au printemps. F O S S E T I E R , Cron. mieulx ne m e marier point. R A B E L A I S , III, 9. — Marg., I, 139 r° (G., Noveleté). Ils s'entendent tresmal, estimans que nous ame- Nouz, Nouzille, Nouziller, v. Nou 1, Noinons quelque nouvellete au monde. Car que de- sille, Noisiller. mandons-nous, sinon que la parolle de Dieu, qui Novage. Sorte de péage. — Pour le novage de a esté de tout temps, soit remise au dessus? C A L chacun batteau neuf. 1585. Péage de Miennes (G.). VIN, Serm. sur le Deuter., 114 ( X X V I I , 567). — Novale (novalis). Terre novale. Terre nouvelleIl y eut à ce changement de l'Estat, que remua ment défrichée, terre en jachère. — Les terres Lycurgus, beaucoup de nouvelletez, mais la prenovales et nouvellement descouvertes si une foys mière et la plus grande fut l'institution du Sénat. rapportent beaucoup, puys après ne rapporteront A M Y O T , Lycurgue, 5. — Voulans introduire de tant. C O T E R E A U , tr. Columelle, II, 1. — O u tu grandes nouvelletez es gouvernemens de leur auras des terres novalles, qui n'auront nuls arbres. païs, ilz ont sagement feinct d'avoir communica- III, 11. —-Il les fault mener par les terres novales tion avec les dieux. ID., Numa, 4, —• Je suis des- et guerets qui ont de l'herbe. VII, 3. — Vulcan y gousté de la nouvellete, quelque visage qu'elle mit encore une terre n o v d e Par trois fois labourée porte. M O N T A I G N E , I, 22 (I, 138). — Il ne fut et n'ayant son egde. J A M Y N , Iliade, XVIII, jamds un meilleur citoyen, ny plus affectionné 134 v°. — Le premier lieu est donné à la terre noau repos de son païs, ny plus ennemy des remue- vale, n'ayant jamais esté défrichée. S E R R E S , III, ments et nouvelletez de son temps. I, 27 (I, 243). 4. — Telle peine se doit prendre en terre novale, — Ce fut lors que les nouvelletez de Luther comqui n'a esté aucunement labourée. L I E B A U L T , mençoient d'entrer en crédit. Il, 12 (II, 148). — Mais, rust., p. 629 (G., Novel). La plus part en ce m o n d e vivent Qui rien de cerNovale (subst.). Terre nouvellement défrichée, tain ne poursuivent... Démenez par leur inconsterre en jachère. — Renouvelez vos novdes. tance, Trop aimans la nouvellete. B A Ï F , Mimes, L E F E V R E , Bible, Osée, 10 (G.). — Terres et L. IV (V, 207). — Leur nombre de ce quatrième novales E n grand labeur et peine culturees. changement rencontre à cette grande conjonction G. M I C H E L , l re Eglogue de Virgile, 2 v° (G.). des astres, qui produisit, il y a huict cens tant — Vous le comparez à une novde, très-bien : d'ans, selon que les astrologues estiment, plupour ce qu'elle rapporte après qu'elle est purgée sieurs grandes dterations et nouvelletez au de broussailles, espines et autres mauvais bois. monde. M O N T A I G N E , III, 6 (III, 416). — Ce T I B E R M E N Y à Pasquier (dans Lettres, II, 3). — grand, bon et religieux prince, voyant des nouQuoy, m e seront ces novalles ostees, Qu'en leurs velletez estranges pour la religion arriver et s'in- sdsons j'ay tant accompostees? V A U Q U E L I N , troduire, s'en dia de despit en ses maisons de Idillies, I, 80. — Les taureaux qui fumans vont Champagne et Lorraine. B R A N T Ô M E , M. de d'une morne dleure Seillonner la n o v d e : et renGuise (IV, 234). versant les champs Refourbissent l'acier de leurs Trouble, désordre, soulèvement, révolte. — coutres tranchans. D u B A R T A S , 2 e Sem., CoStrombichides... sen dia a Thee, et pria les ci- lomnes, p. 276. toyens quilz vodsissent estre constans et fermes, Novaliste. Novateur. — Ces novalistes paet ne faire aulcune nouvellete. S E Y S S E L , tr. Thu- raissent en m e s m e temps misérables et orgueilcydide, VIII, 3 (251 r"). — Si par conseil préci- leux. A U B I G N É , Hist. univ., II, 4. — Il appelloit pité ont encontre eulx attempté quelque cas de Jésus novdiste, suborneur, troubleur d'Israël. nouvellete. R A B E L A I S , I, 31. — [Gabinius] estant ID., Faeneste, IV, 9. venu en Pdestine print Aristobolus, lequel... avoit Dion Cassius, faict nouvellete L. X X Xcontre I X , ch. luy. 20D E(37 R O Z r"). I E R S—, tr. Il NOVALITÉ — 460 ~ Novation. Création de choses nouvelles. — Je Novalité. Nouveauté. — Voulez-vous Venir à marché vous esbatre? — A cela je ne vueil dé- voeil seulement... aviser le futur poète qu'il soit battre. Tousjours quelque novallité Y sourvient. rare et avisé en la novation des mos. SEBILLET, G R I N G O R E , S* Loys, L. IV (II, 110). — Pour louer Art poet., I, 4. Nouveauté. — Les versions... des bons et anles biens de fortune, nous diron leur grandeur, leur gerre, leur qudité, la novdité ou la singularité. ciens auteurs... peuvent beaucoup fdre à la copie F A B R I , Rhetor., L. I, p. 35. — Pour oster ennuy en du futur poète : et à l'usage des mos, qui pour variant son langaige... pour novdité de parler. leur novation sembleroient autrement rudes. Ib 1,157. — Il entendoit bien que l'hoste avoit parlé I, 4. N o v e (adj.). Nouvelle. — Et sonfilz,que... La ainsi qu'il entendoit simplement et franchement... Car cela luy estoit cas de novalité, et tout au re- nove Troïene a conceu. L u c D E L A P O R T E , tr. Hobours du langaige courtisan. B U D É , Institution, race, Odes, III, 3. (Subst.). Nouvelle. (Latinisme par pldsante(éd. J. Foucher, ch. 36). Nouveauté, innovation, changement. — Qui rie.) — Aucuns venans de tes lares patries Nos nourrist et engendre O u ensuyt faulse et folle auras ont de tes noves remplies. Epistre du Lyintencion, Novdité d'estrange oppinion. G R I N - mosin (dans Rabelds, III, 275). G O R E , Blazon des hérétiques (I, 297). —• II n'y a N o v e a u . Nouvelle (subst.). — Qelqe passant chose qui plus destruise la republicque que de devant Genièvre arrive, L u y aportant noveau consentir souvent novditez en icelle. L A G R I S E , triste è piteus. T A I L L E M O N T , Genièvre, p. 134. — tr. Guevara, I, 29. — L'homme qui a veu plu- Plus vite q'ironde Je suis venu anoncer ce nosieurs princes en sa vie a veu plusieurs novditez veau. Ib. — Il trovat... U n ecuier qiplusfrêsnoet tribulations en la republicque. i, 44. — Cette veau porte. P. 140. Novein, Noveine, v. Neuvain. grande Université de Paris... ne se lassera jamais Novenaire (novenarius). D e neuf unités. — de combattre contre toutes sortes de sectes et novditez. P A S Q U I E R , Recherches, III, 44. — Je parle N o m b r e novendre. L E B A U D , Hist. de Bret., ch. 1 dnsi pour monstrer à ces messieurs les amateurs (G.). — Leur amitié loy d e et debonnere [des de la novdité jusques où pourroit en lafinmonter Muses] Témoigne bien que du nombre ternere leur entreprise, c'est-à-dire jusques à combien Est procréé le nombre novenere. PELETIER, grande dérision, si on ne luy coupoit chemin. Louanges, p. 21 (G.). — Le nombre novenaire convient et est fort bienséant aux Muses. A M Y O T , E S T I E N N E , Conformité, Préface, p. 22. — Ce peuple naturellement disposé à novditez. P A S - Propos de table, IX, 1. D e neuf années. — Chronologie novenaire. Q U I E R , Recherches, VI, 28. — A toutes ces raisons le soubs-prieur de Sainct Anthoine... ne respon- (Titra.) P A L M A C A Y E T (G.). Neuvième du nom. — L a France aussi son dit qu'une brave et notable sentence : Gardons meur accroissement Prendra sous vous, Charles, nous des novalitez. A U B I G N É , Sancy, I, 8. Charge nouvelle, impôt nouveau. — Je reco- roy novendre, Car vostre neuf fera son neuf pargnoistray que si Monsieur de Lorraine vouloit faire. D O R  T , Présage (p. 47). Novercal (novercalis). D e belle-mère. — maintenant, sous ce seul prétexte de son contract, introduire une novdité sur ses subjets, cela seroit Haine. Odieuse, cruelle... novercde. L A PORTE, de mauvaise grâce. P A S Q U I E R , Plaidoyé pour le Epith., 202 v°. Noverce (noverca). Belle-mère. — Lors tu es duc de Lorraine (1,1089). — A u regard de la police c o m m u n e de la France, on s'est advisé, de plus, de du nombre des noverques (dictes beUes mères) plusieurs novalitez pour trouver deniers. ID., quant le mary a enfans d'autre lict. CHANGY, Lettres, IV, 22. — Tant de novalitez mises sus, à Instit., II, 11. — Jenetreuve aspres et mauvaises la foule des pauvres subjects, sans subject, es- noverques que ceUes qui ont affections désordontoient autant de malignes humeurs ramassées au nées et tyranniques. Ib. — Rare est l'affection des peratres, vitrices, noverces et meratres envers les corps de nostre republique. XII, 7. Trouble, soulèvement. — Plus forcé de colère enfans des defuncts premiers pères et mères. RAque de raison, pour les novalitez que de jour à B E L A I S , III, 44. — Press', ô Paean, ceste herbe autre se brassoient encontre luy [César] pour la vertueuse Dont sceut tonfilssi bien cehù guérir recousse de la c o m m u n e liberté, il nous appelle Qui sa noverque incestueuse Dédaigna d'amour barbares. ID., Recherches, 1, 2. — D u temps du secourir. D O U B L E T , 17. — (Fig.). O maudite et Débonnaire, fut accusé... Theadagre, prince et mdheureuse Fortune, tu m'as esté noverque et duc des Abodrites, et Tougon, l'un des principaux contraire. Comptes... adventureux, 29 (I, 166). des Sorabes : c o m m e suscitans l'un et l'autre plu- Novice. (Antiq.). Jeune prêtresse. — L'humble sieurs factions et novditez encontre la majesté du novice a Venus bien décente Apparoissoit une roy. II, 2. — Il estoit exposé à l'emboucheure de Venus récente. M A R O T , Leander et Hero. Novicial. Noviciat. — Matines sonnent au nol'Allemagne, dont sourdoient de jour à autre infinies novalitez : pour ausquelles obvier estoient viciat des capucins de Meudon. Var. hist., IX, 305. Novissime (novissimus). Très récent. — Obsles empereurs contraints tirer du corps de leur gendarmerie un capitaine pour y envoyer. II, 13. curation novissime. F O S S E T I E R , Cron. Marg., I, Novateur (H. D. T. 1611). — 1595. C'est l'in- 60 v° (G.). tention de ces novateurs de paroles. F R . D E N o vite (novitas). Nouveauté, changement. — Quant peuple vist que Nicias se vouloit sans Sune Aaspre, L E14. Simposteurs , propos, Controverses, III, i, 1. 1597. bien chrest., si IV, aux reformeurs, Avant vis, appartenances pour rejettent autre mieux —hargneux Rédemption, philosophie 1604. honnorer illes n'en d'iceluy. 2.croix, et C'estoit —etanovateurs. Entre implacable point que Jésus 4, images, ID., p. celle une tous Christ, esté, Défense 237. raison des reliques Cles que à—H novateurs Amselon Rnovateurs o Jean de Rtrès-propre nO Nla advis, et ,leur CC'est autres Croix, dDise qui, v et admde . ne maintes Cleon laire (122 et aulcune le voulsisi r°). pressoit est dele choses faincte laccepter. —joyeulx machiner [Les deaudacieuses, démettre la Tarentins] de prendre, S Equelque Ynovité, S S Esa L ,ainsi eurent veoyans charge tr. novité. commanda Thucydide, que suspeçon audiet lD.,tr. quil toutaudiet faisoit popuCleon IV, Dioquil4 51 NU dore, II, 2 (35 v°). — Le G. S. ne veult ratifier la rencontre moreurent deux cens quatre vingt dix paix, si ce n'est avecques novitez et restrinctions huict personnes... sans en ce comprendre ceulx des anciennes capitullations. Négoe de la Fr. dans qui moreurent aux vignes et ceulx qui se nyarent. le Levant, I, 436 (G.). (Il, 426). — Si cent chevaulx feussent arrivés Trouble, désordre.— Theranienes... soy excu- c o m m e ilz commensoyent à passer, feussent esté sant disant quil estoit tout prest ddler a Ye, pour tous deffaictz, ou ilz se fussent nyés. (III, 11). — prendre ceulx qui faisoient ces novitez. S E Y S S E L , Quelques ungz de leurs soldatz, qui s'estoient jectr. Thucydide, VIII, 12 (276 r°). — Mithridates... tés sur le pont, s'en dlarent à bas l'eau nyés. faisoit ses jugemens alencontre de ceulx qui L. VII (III, 377). — Les soldatz en feyrent sauter avoient machiné quelque chose contre luy, ou qui cinquante ou soixante du hault de la grande luy avoient faict quelque novité, ou en aucune tour... dans le fossé, lesquelz se nyarent. (III, manière avoient tenu le party des Rommains. 426). — Fervacques... poussa du haut en bas ID., tr. Appien, Guerre Mithrid., ch. 3. — D e ledict baron dans l'eau, qui s'dloit nyer sans ceste vengeance cruelle si grande novité fut par moy. B R A N T Ô M E , Prince de Condé (IV, 348). toute la terre de Gdilee que la ou les plus riches (Prononc. : nayer, neyer). — Ce faisoit il... a fin tenans la partie de Herode estoient trouvés, on que par ce moyen elle sen dlast de son gré en les noyoit dedans les mares. 1530. B O U R G O I N G , exil, a intention de la faire nayer en chemin. Bat. jud.,1,29 (G.). S E Y S S E L , tr. Diodore, II, 20 (57 r°). — E n pasNoyable. Qu'il faut noyer. — N e boire que de sant la rivière du Lis, ung grand nombre de ses l'eau et avoir le vin en haine est pure hérésie gens, qui ne scavoient pas bien le gué, se nayerent. noyable. B E R O A L D E , Parvenir, Dessein (I, 62). ID., Success. d'Alexandre, IV, 9 (146 r°). — GraNoyant, v. Néant. damor meit toutes les peines qu'il peult à se tirer Noyau. Noyau de la noix. Intérieur, partie de la mare ou il se cuida nayer. Amadis, III, 13. tendre de la noix. — Il [Paris] estoit blanc c o m m e — Je m e naye, je m e pers, je m'esguare. R A B E le noyau de la noix. L E M A I R E , Illustr., I, 21. — LAIS, III, 4, — Le ciel ardu s'esclatte et se déEscaille donc la noix qui aime le noyeau ; Qui borde, Et de déluge il naye par les plaines Blez veut la rose avoir ne laisse pour Pespine. Fanfares plantureux. P E L E T I E R , Georgiques, L. I, p. 64. — des Roule Bontemps, p. 27. Le Pau, seigneur de fleuves souverain, S'en va Noyau de pesche. Sorte de bouton. — 1561. U n g nayant les bois à la traverse. P. 70. — O u nous noyau de pesche où il y en a trois dedans, tous évaderons ce dangier, ou nous serons nayez. R A escriptz, tdllez et gravez. Inv. du château de Pau, BELAIS, IV, 21. — Certaines années la pluye a esté n°961 (Gay, Gloss. archéol). excessive, et nayoit le grain. IV, 61. — J'estois Noyé (itdian.). Ennui. — D e voir les façons plongée en l'océan d'aimer, Je m e neiois au fleuve pedantesques est une chose qui m e donne noyé. acherontide. A U B I G N É , Primtems, II, 20. — Il se ESTIENNE, Dialogues, l, 53. trouva en danger de se nayer... à cause que l'eau Noyeau, v. Noyau. y est rapide. L E L O Y E R , Spectres, III, 16. — E n se Noyelle. Sorte defleur.— Passeroses, passe- baignant dans le lac, il [Maligny] se neya parmy veloux, glays, noyelles, liz, pencees, muguetz, un sable mouvant. B R A N T Ô M E , Prince de Condé roses. L E M A I R E , Illustr., I, 29. (IV, 334). Noyer. — Qui a à pendre n'a pas à noyer. ProN o y r e m e n t , Noyse, Noyser, Noysette, verbe cité par P A S Q U I E R , Recherches, VIII, 41. Noyseur, N o y s e u x , v. Noirement, Noise, Noiser, (Intrans.). Se noyer. —• Nous noyons icy entre Noisette 2, Noiseur, Noiseux. cesleetues. R A B E L A I S , 1, 38. — Lors que GarganNoysible. Querelleur. — Enfant, soyes begnin tua beut le grand traict, [les pèlerins] cuyderent et paisible, Doulx et courtoys et amiable ; Entre noyer en sa bouche. Ib. — Je noyé en pleurs. F O R - ceux qui sont à la table Garde-toy bien d'estre CADEL, p. 23. — E n cas que vivre encores entre noysible. Ane Poés., I, 190. — Car contre deux les humains ne leurs faschast, et noyer ainsi ne qui sont noysibles... E n a cent doulces et paileur vint à propous. R A B E L A I S , IV, 8. — Je naye. sibles. Ib., IX, 156. Je naye. Je meurs. Bonnes gens, je naye. IV, 18. Qui excite des querelles. —• Apparoissant — Je naye, je naye, m o n amy, je naye.G'est faict l'aulbe de m o n beau jour, Qui rend la mer de mes de moy. IV, 19. —• Si sommes nayez, ne nayera il pensera paisible, A m o u r vient faire en elle doulx pas comme nous? IV, 21. — Si tu ne veux les vens séjour, Plus fort armé, toutesfoys moins noysible. ebanoier, O u dans les mains de pirate noïer... S C È V E , Délie, 304. Atten le tems pour en mer te getter. B A Ï F , D e querelle, de débat. — Il se faut tempérer de Poèmes, L. VII (II, 359). vociférations trop esmeues et clameurs trop noyNier, nyer (par analogie avec les anciennes sibles. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 83. formes accentuées sur le radical). — Villes desNoysif, v. Noisif. truictes et citez, Tant d'hommes par f e m m e Noz, v. Nostre. dampnez, L'ung fut pendu, l'autre on nya. Anc. Nozet. Sorte de tuile. — 1504. Pour quinze Poés., I, 3. — La moitié intellectuelle, excédant milliers de tuille au prix de 17 s. 6 den. le millier, son devoir et s'inclinant excessivement à la m a - et pour sept vingtz et dix nozetz à un denier tière, se nia et plongea toute en la sensualité. maille pour pièce. Compl. du chat, de Gaillon T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, p. 244. — Si au (Gay, Gloss. archéol). fort elles ont quelque beauté, icelle beauté est N u . Sur le nu. Sur la peau nue. — Estoit vestu tant surmontée et vaincue de l'infime et basse sur le nu d'une haire de poil aspre et aigu. J. B O U condition de la matière qu'elle demeure sub- C H E T , Noble dame, 92 v° (G., Compl.). mergée et niée en la difformité. P. 368. — Alors Nude. Nue. — Si la n o m m é s impudicque et commensa une si grande abondance de pluye luxurieuse, vous la deschiffrez vile, sale, nude, qu'il sembloict que Dieu nous volsist fere nier. fede, deshonneste et destituée de tout bien. M O N L U C , L. II (I, 299). — U n e partie de ce qui se sauva se jectarent dans la rivière de Bayse, et sen nya quelques-ungs. L. V (II, 425). — E n ce C H A N G Y , Instit. Nue teste. — Gandales... l'advisa nue teste. Amadis, I, 3. — Y a-il quelque si grand mistere NUAGE — 462 — en la coiffure d'une femme, que ce soit un grand brant la mer entière, Aus povres matelots desroba crime de sortir en la rue nue teste? C A L V I N , Instit., la lumière. B R A C H , Imitations, Olimpe, 77 v°. — Il n'est point de si belle chose au monde que le X V , p. 750. soleil, quand il luist en plain midy, sans estre emN u a g e (fém.). — Tantost Apollo bravoit, et mdntenant, c o m m e mourant, il branle sous une pesché de nuaux ou de pluyes. M O N T R E U X , obscure nuage. A N O N . , tr. Folengo, 1. XII (I, 337). Bergeries, Journ. I, 38 r°. — D e jour pour le couvrir un nuau l'environne, Il suit de nuict Nuager 1. Formé de nuages. — Iris voulut à les rais d'une ardente colomne. M A T T H I E U , Vasce dieu consentir, Et r'amassa d'une aele nuagere thi, III, p. 62. — Apres l'obscur nuau vient Chez l'Océan mainte pluye légère. J A M Y N , O. P., la chaleur stupide. C H A S S I G N E T , Mespris de la vie, L. II,109v°. sonn. 245. — (Fig.). C'est affin qu'elle [mon âme] Vêtu de nuages. — Ainsi qu'Iris la nuagere soit esclarcie Par ton sçavoir des nuaux d'ignoBigarre sa robe légère A u x rais du soleil opposé. rance. G. C O L I N à J. Bouchet (dans les Ep. famil, Ib., L. V, 214 v°. 66). — E puis elle et m a seinte è m a déesse, Seule Vain. — Il y a bien à dire entre ceste nuagere clerté au nuau de mes yeus. T A I L L E M O N T , Geet frivole délectation et la solide jouissance d'un nièvre, p. 149. — Ainsi que de nuaux Là sont cougrand estât. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 112. verts et les biens et les maux. V A U Q U E L I N , Sat., Nuager 2. Rendre nuageux, voiler. —• (Fig.). Au comte de Tillières. — Le vin les fdt hardis et Car je cognois ta grâce Assembler quelque dueil aux vices gaillards, Remplissant leur cerveau qui nuage ta face. M A T T H I E U , Aman, III, p. 66. d'un nuau de brouillards. M A T T H I E U , Vastki, II, Emplir de choses vaines. — Je ne dy point p. 39. — G o m m e elle [la cour] est clair-voyante, heureux les enfans de fortune Qui souvent en elle donne à travers les nuaux de mensonge, et grandeur se voient eslevez, Car, voisinant le ciel, descouvre ce qui aura esté forgé et basty pour ils imitent la lune, Nuageant leurs esprits de mille molester l'innocence d'un accusé. L E LOYER, vanitez. Var. hist., X , 85. Spectres, II, 9. Nuage. Couvert d'un nuage. — U n e flamme Nubecule (nubecula). Petit nuage, tache. — d u m é e Dedans un chaume sec nuage de fumée. Plusieurs vices sont aus pierres précieuses : auB R A C H , Amours d'Aymee, L, I, Eleg. 4. — (Au cuns vices sont de la couleur, comme fumée, sens abstrait). Nous... obtenons ce poinct, que la l'ombre, une nubecule. 1556. L E B L A N C , tr. Carvérité demeure nuagée du brouillas de diverses dan, 130 v° (G.). expositions. M A R N I X , Differ. Relig., Il, i, 3. — Nubilaire (nubilarium), hangar où l'on bat le Soubzris charmeur nuage d'un desdain. D u M A S , blé quand le temps est couvert. C O T E R E A U , tr. p. 119. Columelle, II, 21. Nuant. Qui nuance, qui teinte. — Là florissent Nufoileusement. Dans les nuages. — Puis lors entassées Mille bizarres pensées, Qui de nuantss adonc se lieve pdlement Et tristement et nubicouleurs Naissent de mesmes humeurs. A U B I G N É , leusement. G. M I C H E L , Georgiques, L. I, 40 r° Primtems, III, 23. (G.). Nuau. Nuage. — Mais si j'augure bien, quand Nubileux (nubilosus). Formé de nuages. — je voy pendre en bas Les nuaux avaliez, mardy Lors tout souddn je voy' le ciel changer Et sortir ne sera pas Si mouillé qu'aujourdhuy. R O N S A R D , hors de leurs nubileux voyles Ces feux jumeaux, Odes, III, 16. — T u as beau, Jupiter, Pair de mes fatdes estoiles. D u B E L L A Y , Olive, 11. — Tel fiâmes dissoudre, Et faire d'un grand bruit gal- que le clair Phebus quand par tristesse amere Sa Ioper tes chevaux Ronflansà longs esclairs par le face il va couvrant d'un voile nubileux. Louis DOcreux des nuaux. ID., Amours de Marie (1,179). — R A T (dans J. Dorât, p. 16). — C'est un cercle qui Souvent en grosse pluye les nuaus espanchez semble nubileux... et que lon n o m m e cercle Rempliront les canaux des fleuves estanchez. lactée pour ce qu'il a blanche couleur. A M Y O T , BAÏF, Prem. des Météores (II, 9). — A un gouver- Opin. des philos., III, 1. neur et pilote de navire le bruit de la mer ou la Nuageux, nébuleux, couvert de nuages. — Le veue de quelque oiseau ou de quelque petit nuau temps estoit nubileux et pluvieux. SEYSSEL, tr. rare courant par l'air signifie du vent et une vio- Appien, Guerre Syriaque, ch. 4. — La nuict obslente tempeste en la mer. A M Y O T , Esprit familier cure et nubileuse. S A I N T - G E L A I S , Sur les jugemens de Socrates. — A nuaux argentez la voûte est d'astrologie (III, 267). — Si le sep ne s'estend toute peinte. D E S P O R T E S , Elégies, L. II, Eurylas. gueres, ou est peu fertile, et le ciel non nubileux, — L a poussière se levé et, c o m m e gros nuaux ne le pays subject aux vents, elle aura assez d'un Ténébreuse enveloppe et h o m m e s et chevaux. pesseau ou perche. C O T E R E A U , tr. Columelle, IV, G A R N I E R , Cornelie, 1671. — O temps sombre et 17. — Si la polissure est par hdaines ou temps aveugle, et aveugle es tu bien, Et aveugle par toy nubileux obfusquée. R A B E L A I S , III, 13. — Si encor je m e peus dire, Despuis que tes nuaus ont entra dedans leur païs, qui est fort aspre et tousempesché de luire Les rais de m o n soleil que caché jours obscur et nubileux. A M Y O T , Artaxerxès, 24. tu retiens. B R A C H , Amours d'Aymee, L. II, — Incontinent le nubileux sommet D u mont Leusonn. 5. — L'œil du ciel, attirant la vapeur qui cate à découvert se met. D E S M A S U R E S , Enéide, s'esleve, Grossit l'air de nuaux, puis coup à coup III, p. 130. — Les aveugles ne voyent non plus les crevé. N U Y S E M E N T , 59 v°. — T u l'aurais pour quand il fdt beau temps et serdn que quand le néant par ces déserts conduit Sous un nuau de ciel est nubileux. E S T I E N N E , Apol Hérod., ch. 39 jour, et sous un feu de nuit. G A R N I E R , Juifves, 36. (II, 413). — L'air y est tousjours nubileux et — Si tous les bleus nuaux qui, meslez d'air et obscur. T H E V E T , Cosmogr., III, 13. — L ' o n obserd'onde, Par les deux orizons encourtinent le vera un jour obscur et nubileux pour leur donner monde, E n quelque angle du ciel, fuitifs, s'dloyent la clef des champs. S E R R E S , V , 8. — L'un des jours loger, Sans doute ils pourroyent bien un païs de- ne ressemble jamais parfaittement l'autre : on en luger. D u B A R T A S , 2 e Sem., Arche, p. 168. — A void de nubileux, de pluvieux, de secs, de venmesure qu'on Void marcher Post infidèle, O n teux. F R . D E S A L E S , Vie dévote, IV, 13. — Les void aussi marcher le nuau porte-gresle. ID., araignées ne font j a m d s presque leurs toUes que Capitaines, p. 477. — L'obscur de ces nuaus, om- quand le tems est blafastre et le ciel nubileux. ID-, — 463 — NUEUX Amour de Dieu, XI, 21. — (Fig.). Je gauchis tout monie, qu'on dira que c'est un extraordinaire : il doucement et desrobe m a veue de ce ciel orageux semble qu'un h o m m e soit tombé des nues quand et nubileux que j'ay devant moy. M O N T A I G N E , il portera la mitre cornue sur la teste, et que ceIII, 5 (III, 314). — Quand Pair vous sera nubi- pendant il ouvrira la bouche pour parler de Dieu leux, entre les sécheresses et aridités, travaillés ID., Serm. sur l'Ep. à Tite, 6 (LIV, 446). au dedans de vostre cœur par la prattique de la Faire un trou en la nue. S'enfuir. — S'il eust sainte humilité et abjection. F R . D E S A L E S , Lettres,esté resserré dans un collège... je prevoioie qu'il 768 (XV, 206). friperait la porte, et que, si un jour on le menoit Voilé. — Pour esclaircir l'œil trouble et nubi- mal, il serait (peut estre) bientelde faire un trou leux [du bœuf], l'on y soufflera dedans poudre en la nue. C H O L I È R E S , Ap.-disnées, A u x liseurs. subtile d'os de sèche. S E R R E S , VIII, 6. N u é . Nuée. — D'autant est large et long ton reObscur, nébuleux. —• Pourtant se trouve un n o m glorieux, Si que, fendant les airs il transpare stile nubileux et doubteux en si fréquent et an- les cieux, C o m m e l'aigle les vents dans les nues cien usage. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 357). perdue. B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 76 v°. Nubille (nubilus). Des nuages. — De trop Nuée. Dire que vessies sont nuées ; que les nuées iniques pestes Bien rudement des régions nubilles sont peau de veau. Soutenir une absurdité. — Ce Tombent en bas et sus champs et sus villes. vilain gueux de Phostiere, en routtant le vin qu'il a G. M I C H E L , Georg., L. III, 62 v° (G.). beu, cuide persuader que vessies sont nuées. C A L Nubilosité. Ce qui est nuageux. —• (Fig.). La VIN, Reform. contre Antoine Cathelan (IX, 134). — gloire de Pompée le grand semble... estre une Si nous sommes enseignez en l'Evangile, nous ne sérénité de renommée sans aucune nubilosité de serons point c o m m e petis enfans, tellement qu'on vergoigne. B U D É , Institution, éd. J. Foucher,nous face accroire que vessies sont nuées. ID., ch. 50. Serm. sur l'Ep. à Tite, 6 (LIV, 448). — O n voit Nubie. Obscur, sombre, nuageux, sans éclat. évidemment que c'est la plus sotte fable du — Ilfitcldr corne il fait quand le soleil ne luit, monde, et laquelle a autant d'apparence que si on Quand la lumière est nuble, et n'est ne jour ne disoit que les nuées sont peaux de veau. ID., nuit. BAÏF, Prem. des Météores (II, 20). — Lon Traicté des reliques (VI, 443). vogue ayant l'œilfichésur l'étoile S'il fait serein :Nuelle. Nuée. — Lequel [soleil] dors couvrit s'il fait nuble, en la carte Par le quadran lon voit d'une nuelle Ses yeux plainctifz, tant il fut dessi on s'écarte. ID., Poèmes, L. IV (II, 206). — plaisant Que préféré à luy m'avoit la belle. P H I Une conque de mer reçoit sa nourriture D e céleste LIEUL, tr. Pétrarque, L. I, sonn. 45. — Et par rosée, et montre tout soudain Si le ciel estoit m o n feu celle froide nuelle, Qui refroidit m a nuble ou s'il estoit serein, Par son enfantement Laure, je veis fendre. Sonn. 109. — Le bruit monqui tient de sa pasture. J A M Y N , O. P., L. IV, dain n'est rien qu'une nuelle. L. IV, Triomphe du 195 r°. — Elle [la crainte] se sert de l'avenir, se Temps. jette dedans, c o m m e dans un lieu nuble et obscur. N u e r . Nuancer, colorer. — Ces dames cy Du VAIR, Philos, morale des Stoïques, p. 268. —savent vertus pourtraire, Peindre hauts fdts et Jour ténébreux, nuble et obscur. L E L O Y E R , les insinuer, Hascher, umbrer, nuer, contrenuer. Spectres, IV, 14. — Que le temps est nuble, que leL E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 159). — Sur le caneciel est noir! B E R O A L D E , Parvenir, Elégie (II, 32).vas plus souples elles [vos mains] nuent Les Mo— (Fig.). E n pensée nuble. G R O G N E T , Recoll des resques festons des feilhes qui se muent. P A P O N , merv. chos. (G.). Discours à Mne Panflle (I, 41). — (Fig.). Elle Nubie. Endommagé par le temps nuageux. — nuoit une blanche innocence Par argumens plus Sans les marchans on n'auroit vins ne bledz Es clairs que le mi-jour. D E S A U T E L S , Amoureux lieux ou sont baptuz, gelez nublez. J. B O U C H E T , repos, sonn. 80. — Ainsi le vice à la noblesse nue £p. mor., II, ix, 1. — Je viens de voir les blés. — Telle vapeur que son ray n'est porté Jusqu'à nos Qu'en dis-tu? — Aperceu j'en ay m o u de nublés, yeux. Rimes de P. D E L A V A L , p. 43. Et si hier au soir ce tempesteux orage Qui tumba Nué. Nuancé. — J'allois en une lictiere faite à y a faict un merveilleux dommage. B E R E A U , pilliers doublez de velours incarnadin d'Éspaigne, Eglogues, 3. en broderie d'or et de soye nuée. M A R G . D E V A Nublée. Temps nuageux, sombre. — Apres le LOIS, Mem., p. 90. soleil clair le ciel vient ennubler, et après la nuNuesse, terme de coutume. Étendue de la seiblée obscure vient la chaleur. L A G R I S E , tr. Gue- gneurie féodde ou censuelle de laquelle les choses vara, III, 51. sont tenues nuement et immédiatement. — Si le Nucque, v. Nuque. dict seigneur du fonds y a justice foncière en Nudrille. Mets imaginaire. — Elles eurent des nuesse. 1596. G U E N O Y S , Confer. des Coust., 51 r° nudnlles bouillies en eau froide de peur qu'elles (G., Nuece). ne sentissent la fumée. Navïg. du Compagnon à la N u e u x . Formé de nues, d'une nue, de la naRouteille,B. ture d'une nue. — Ainsi disant, je vins pour l'emNue. Estre tombé des nues. Être d'une nature brasser... L a chérissant : mais la nueuse idole, surhumdne. — L a plus part de ceux qui sont Fraudant mes doigts, ainsi que vent s'en-vole. eslevez... on voit qu'ils sont insupportables, qu'il R O N S A R D , Poèmes, L. II, Prosopopée de Louys de semblera qu'ils soyent tombez des nues. C A L V I N , Ronsard (V, 165). — G o m m e en outrant les nueux Serm. sur le Deuter., 60 ( X X V I , 619). — Si un voiles L a lune est reine des étoiles. B U T T E T , Prem. nomme devient riche, s'il est eslevé en honneur, liv. des vers, Ode 7. — Retirés vous, ô veincues u ne voudra point qu'on luy ramentoive quel il a estoiles, Ce di je lors, dessous les nueux voiles. ID., esté : m d s il est tellement transporté en outrecui- Amalthee, 121, p. 253. — Démon. Subtil... mutin, » ' ' ' ] uy semble estre tombé des nues. 141 nueux. L A P O R T E , Epith., 144 r°. — V e n u s la belle (AAVIII, 206). — L a dignité episcopale n'est au départir des bords, Songneuse d'eux, e m m a n point pour prescher la parole de Dieu : et encore tela leurs corps D'une nueuse et obscure couque cela se face, ce sera avec grand'pompe et céré- ronne, Pour n'estre veus ny cognus de personne. R O N S A R D , Franciade, II (III, 64). — M a i s Jupiter NUGICANORICREPE — 464 — chassa cette vapeur nueuse, Reserenant l'azur de et repousser les violances des autres. (99 v»), — la voûte des dieux. J A M Y N , O. P., L. 1, 68 r°. — Hz sont d'oppinion que ceste forme de ladorrer Dans ces nueus replis son œil il [Phebus] a caché. avec telles odeurs et lumières, qui ne sont nuiB R A C H , 1er L. Poèmes, Aimée, 1 r°. — Si belle n'estsables à rien, luy plaist. L E B L O N D , tr. Morus. L. II, 99 v°. — Je donneray si grande paix en la Isis, qui de Junon s'advoue, Quand des nueux replis Phœbus réverbérant, De jaune, rouge et terre que vous dormirez sans que nul vous espouvert va son arc colorant. ID., Hierusalem, XVI, vante, faisant cesser les bestes nuisables de la 6 v°. — Vaut-il pas mieux, lointain de ces hu- terre. 1556. Bible, Levit., 13 (G.). — Tout ce qu mains discours, M e feindre avec Platon quelque va les hommes secourant En pareil cas m'est nuinueux secours? T Y A R D , NOUV. ŒUV. poet., Elégiesable et contraire. P A S S E R A T , Stances sur un cyà Ronsard. — (Fig.). Verra l'on sur mes yeux près (II, 79). Nuisamment. D'une manière nuisible. — Ces flotter U n voile nueus de tristesse? M U e D E deux soleilz nuisamment penetrantz... Par l'œil G O U R N A Y (dans P. de Brach, L. IV, 23). Nuageux. — Quand de là haut tant de flammes au cœur tacitement entrantz, Croissent le mal sont mornes En tens nueux. B U T T E T , Amalthee, qui au guérir m'empire. S C È V E , Délie, 269. Nuisance. Action de nuire, de faire souffrir.— 262, p. 324. — [Dieu] depesche un courrier, il a dessus le dos De cent et cent couleurs deux ailes Pourquoy permectz qu'en despldsance Je chebigarrées, C o m m e on voit en esté es nueuses mine, soubz la nuysance D e mon adversaire qui contrées U n arc qui ceint le ciel. B E L L E A U , Ber- tant M e va persécutant? M A R O T , PS. de David, 28. gerie, Amours de David (II, 148). — Jusques — Toute violence et injure et nuysance, par laaux nudz sommetz de leurs croupes nueuses. quelle le corps de nostre prochdn est blessé, nous BOYSSIÈRES, Sec. Œuv., 59 v°. — C o m m e le pèle- est interdite. CALVIN, Instit., III, p. 153. — Que rin ront triste son voiage Lors que le ciel nueux les hommes communiquent ensemble sans fraude vient grands pluies verser. B U T T E T , Tombeau de et nuysance. X V I , p. 755. — N e faut-il pas que nous soyons pires que bestes, si nous n'avons Marguerite de France. Qui domine les nues. — Le courroucé tonnerre quelque humanité entre nous pour estre frères et pour nous abstenir de toutes nuisances et exD u dieu nueux. ID., Amalthee, 272, p. 329. Nugicanoricrepe, mot forgé (nugae, canorus,torsions? ID., Serm. sur le Deuter., 12 (XXVI, 20). — O n ne peut jamais faire leretranchementsi crepare). — Vous estes des grands et miraclifiques maistres decretdiarches, souverains archimar- tost qu'on puisse empescher la nuisance de l'exmitonerastiques et... grandissimes nugicanori- cès. FR. D E SALES, Lettres, 722 (XV, 114). Caractère de ce qui est nuisible. — Le sucre crepes. M A R N I X , Differ. Relig., I, v, 4. Nugigerulle (nugigerulus, qui colporte desadoucit les fruitz mal meurs et corrige la crudité sornettes). — Quand elle fut comparue, La Roche et nuisance de ceux qui sont bien meurs. ID., Vie Thomas luy va dire : Viens çà, gros animd brutal, dévote, 1,2. Ce qui nuit, ce qui fdt souffrir. — L'enfant idiote, inepte, insulse, nugigerulle, imperite, et tous les mots du Donat. D E S PÉRIERS, NOUV. Amour n'est pas si petit dieu Qu'un paradis il n'ait soubz sa puissance, U n purgatoire aussi Récr., 14. Nuictager. Nocturne, de nuit. — Sans plus, pour son mUieu, Et un enfer plein d'horrible nuyà m a voix débile L'escho respond inutile, Et les sance. M A R O T , Epigr., 133. — Quelle est nostre oyseaux nuictagers. G A U C H E T , Pastoureau déses-condition en ce monde, sinon d'estre tormentez de beaucoup de fascheries, d'estre molestez d'anpéré, p. 75. Nuictement. Pendant la nuit. — Plusieurs goisses et de nuisances? CALVIN, Serm. sur Job, femmes tirées nuictement du lict nuptial. 1579. 20 (XXXIII, 254). Dommage, tort, préjudice, m d . — Et n'y aura Le Tocsain contre les massacreurs, p. 48 (G.). peste ny m d qui vous porte nuysance. RABELAIS, Nuire (trans.). Nuire à. —• Je suis celuy que Dieu ha fait reluire En haute essence aurangdes I, 45. — Si les ravines de grosse pluye avoyent demydieux, Pour assister aux hommes, sans les apporté quelque nuysance... on attribuoit tout nuire. L E M A I R E , Concorde, lre part. (III, 120). —•cela à Pire des dieux. A N O N . , tr. Bullinger, I, 21, Je n'ay point peur de ses ribleurs de nuict, Ne du p. 270. — Quelle nuisance, quel dommage eust il tabut qui tant le monde nuyct. CRÉTIN, A Massé encouru...? R A B E L A I S , III, 16. — A tout le moins de Villebresme, p. 211. — Je m'essayeray A le fas-parleray je d'un à qui telle cruauté porta nuicher, le nuire, et a luy porter blasme. BOYSSIÈRES, sance et puis profit. M. D E NAVARRE,Heptam.,23. — Que les boulletz... ne portassent nuisance ne Trois. Œuv., p. 41. défenses ne aux citoyens. RABELAIS, IV, 62. — estu (Forme). Imparfait du subjonctif. — Nature, ne m'aymes point Quand tu ne me tiens en tel Puissé-je autant te porter de nuisance Que je te point Que vieillesse ne m e néust. Anc Poés., III,hay. B E L L E A U , Petites Inv., Nuict (I, 133). — Nous ne pouvons pas converser entre les hommes 87. Nuisable. Nuisible. —• [L'argent] ne seroit que nous ne soyons subjets à beaucoup de nuipoint nuysable à l'homme, se n'estoit l'avarice. sances. CALVIN, Serm. sur l'Harmon. Evangel, Ane Poés., VII, 305. — A exécuter son enire- 64 (XLVI, 797-798). — La principde charge que prinse (qui estoit de soy faire seigneur et tyrant) lon luy meit sus et celle qui plus luy porta de loffice des six cens qui avoient esté eleuz des plus nuisance advint pour une telle occasion. AMYOT, nobles et des plus riches au gouvernement de la- Cimon, 16. — Quant à son armée de mer... n'y dicte cité... luy estoit fort nuysable. SEYSSEL, tr. eut rien qui luy portast si griefve nuisance comme Diodore, II, 2 (36 v°). — Gdien et autres qui ont un grand vent, qui se leva et luy donna par le escript la nature des corps humains dient que devant en proue. ID., Antoine, 68. — Il est donc [le vin] aux jeunes gens et à femmes mesmemenj assis en haut... afin d'orner son Eglise de pluest moult nuysable et aux vieilz proffitable. sieurs dons précieux : afin de la conserver par sa C H A N G Y , Instit., I, 8. — Le chois ou la fuite desprotection à l'encontre de toute nuisance. CALchoses utiles ou nuisables à la vie. L E C A R O N , VIN, Instit., II, xvi, 16. — En cela l'abondance De trop de serviteurs porte grande nuisance. Dialogues, I, 3 (92 r°). — Fuir ce qui est nuisable, R O N S A R D , Elégies, 10 (IV, 73). — Ains bien souvent advient qu'en craignant la nuisance D'un — 465 — NUITÉE destin mdheureux, Le m d h e u r redouté sou- grande chère, Et joué toute nuict aux dez, à la dainement s'eslance Sur nostre chef peureux. première. D u B E L L A Y , Regrets, 151. G A R N I E R , Porcie, 1009. — Le poinct de l'occasion Toute la nuict. A une heure quelconque de la en toutes choses estant oublié et omis, apporte nuit. — Et feusmes d'advis que M . de Gonnort... grande nuisance. A M Y O T , Comment discerner le en advertist toute la nuict M . le mareschal de flatteur, 27. — Le froid des nuits d'hyver ne m eBrissac. M O N L U C , L. I V (II, 155). porte nuisance. D E S P O R T E S , Elégies, II, 1. — De grande nuit. E n pleine nuit. — Pourquoy J'estime que ce desordre ait porté plus de nuy- pars tu de grande nuit?... — L e jour (di-je) n'est sance aux lettres que tous les feux des barbares. pas loing. L O U V E A U , tr. Apulée, I, 5. M O N T A I G N E , II, 19 (III, 70). — Depuis lors seuFaire un trou en la nuict. S'enfuir. — Vous avez lement ils ont apperceu que... le boire ayant premièrement veu qu'ilz ont changé de cartiers, chault apportoit nuisance. II, 37 (III, 228). — et maintenant ilz ont fait un trou en la nuict si Rien ne m e nuyt, que je face avec faim et allé- que chescun cognoist leur fuitte. SALIAT, tr. Hégresse. Je n'ay jamais receu nuysance d'action rodote, IX, 58. qui m'eust esté bien plaisante. III, 13 (IV, 239). La nuyt. Sorte de danse. R A B E L A I S , V, 33. — Y a-t'il rien au monde qui apporte plus de pro(Prononc. : ui formant deux syllabes). — A u fit que la langue? Y a-t'il rien qui procure plus de feu, au feu ceste hérésie Qui jour et nuyct trop nuisance? P A S Q U I E R , Lettres, VIII, 10. — Tous- nous blesse (Dans Marot, Rondeaux, II, 168). jours à la santé Pire porte nuisance. M O N T C H R E S Nuital. Nocturne, de la nuit. — (A Vesper). TIEN, Aman, I, p. 241. Sors donque de l'eau pour te lever, Et de Faire nuisance. Nuire, faire mal, faire tort. — ta belle nuitde flame Esclaire au feu d'amour La loy judicide.,. leur enseignoit certaines reigles qui m'enflame. R O N S A R D , Odes, IV, 20. — Rien de justice et d'équité : pour vivre paisiblement ne m e sert la nuitde peinture Que faict la ensemble, sans faire nuysance les uns aux autres. lune après son frère aux cieux. L E C A R O N , SoCALVIN, Instit., X V I , p. 797. — Dès le commen- netz, 39. — Alarme. Espouvantable, subit, tucement, non, je ne devoy pas Recevoir par mes multueux, improviste, nuitd. L A P O R T E , Epith., yeux ce qui m e fait nuisance. B A Ï F , Amour de 14 r°. — Ardens. Reluisans, nuitaux, sauteFrancine, L. II (I, 170). — Car ce qui vient du lans, enflammez. 30 v°. — Mais si, quand le ciel ne peut faire nuisance, D E S P O R T E S , Cleonice, soleil sous les Jumeauxrepasse,D u tremblement 66. — Nul ne peut faire à Dieu nuisance. B A Ï F , nuitd la terre nous menasse, Les ennemis armez Mimes, L. II (V, 134). — Les astres ne nous font nos gens outrageront. BAÏF, Poèmes, L. I (II, 34). pas de nuisance : ils sont donc pleins de bonté. — Le vice bien loin s'enfuit Devant sa face M O N T A I G N E , II, 12 (II, 278). — A un tel desroyde, C o m m e , quand l'aube reluit, S'envole loyd? qui s'est joint d'alliance Avec m o n ennemy l'ombre nuitde. J A M Y N , O. P., L. I, Ode à Ch. IX, pour m e faire nuisance? G A R N I E R , Juifves, 244. —• 52 r°. — Pource que les mortels sont coutumiers Timon athénien voulut en arracher un [figuier], de voir Flamboyer à tous coups les estoiles nuîqui luy faisoit nuisance en son jardin? Sat. Men., tdes, Et le soleil orné de clairtez liberdes : Ils 2e Advis de l'Imprimeur, p. 15. — Le peintre et n'estiment merveille un tel et tel pouvoir. L. IV, le poète ont gaigné la puissance D'oser ce qu'il leur 207 r°. — L e Somne et la Mort tousjours pdle, plaist, sans fdre à Part nuisance. V A U Q U E L I N , Tous deux enfans jumeaux de PObscurté nuiArt poet., 1, p. 9. — Il y en a aussi [des animaux] talle. ID., Iliade, X V I , 92 r°. — Plustost l'astre d'aguillons tous couvers : Ces armes rendent l'un nuitd ne fera son retour. C O R N U , p. 96. —• L a cisi méchant et pervers Que si l'homme s'avance gogne piteuse, aime-toict, serpent-chasse, N e peut à luy fdre nuysance, Royde contre iceluy ses gros voir le hibou nuital de bonne face. D u C H E S N E , picons il lance. A U B I G N É , Création, X (III, 395).Miroir, L. IV, p. 146. —• (Fig.). Tes chants si clers Nuisiblement (H. D. T. Fénelon). — 1549. donnent vie à l'esprit. H é ! la noirceur de m o n Elle est fort nuisiblement dangereuse. 1549. M E I - nuitd écrit N e m e prédit que mille cris funèbres. GNAN, tr. Hyst. des plant, de L. Fousch, 204 (G., T A H U R E A U , sonn. 54. — O traistres cauteleux! Compl.). — 1580. Mais helas ! le destin nuisible- ô couple insidieuse, Mdheureuse, nuitde, esment propice A m o n futur mdheur, m'arracha du piante, odieuse ! M A T T H I E U , Aman, I, p. 24. supplice. G A R N I E R , Antigone, 281. Sombre, où règne la nuit. — A u n o m de ce bel Nuisif. Nuisible. — Afin qu'il destourne la amy, Dont l'ame impiteuse etfiereA fait coucher gresle des bledz, qu'il appaise la fureur des ventz sa lumière Dedans le nuital séjour. G. D U R A N T , et dechasse les tempestes nuysives. A N O N . , tr. 170 r°. — Ses beaux yeux... Vont noyer leurs Bullinger, I, 34, p. 449. — [L'estomac] rempli clairtez dans les ondes nuitdes. 209 r°. d'abondance nuisive. H A B E R T , tr. Horace, Sat., Nuitée. Nuit, durée de la nuit. — Esacus... II, 2. —• Car combien sont mauvaises et nuisifves espia la belle m d n t jour et m d n t e nuitée. L E A l'estomac viandes excessifves. Ib. — Le n o m M A I R E , Illustr., II, 9. — L'autre nuytee, en dord'iceux en bruit tu as remis Par le venin de ta mant, je pensoye Qu'Amours avoit contre toy langue nuisive. L E G A R O N , Poésies, 68 v°. — O pris débat. G. C O L I N , 60. — L'autre nuictee en vieillesse chetive ! O femme misérable ! O fortune dormant fuz ravy, Et m e sembla que toutes je nuisive! G A R N I E R , Porcie, 1805. — Tes veste- vous vy Dessus un pré faire cent beaux esbas. mens polis et tes robes subtiles Gisent en nos mai- M A R O T , Epistres, 21. — Cachant la Tramontane sons et te sont inutiles : Pourtant je les mettray clere, Guide pour luy bien arrestee, Et l'ornededans le feu nuisif. J A M Y N , Iliade, X X I I , 196 v°. ment de la nuitée. F O R C A D E L , p. 112. — Soit que — Mais je crain qu'à ce coup tes chevaux soint nous vissions de nos yeux Deux soleils luire dans tardifs Et que les accidens ne se trouvent nuisifs. les cieux, Le jour au lieu de la nuitée. T A H U R E A U , XXIII, 205 v°. Constance de l'esprit (II, 211). — Toutefois il nous Nuisure. Dommage, tort. — Beau dire ilz ont faut croire Ce que nous disent les dieus, Qui par que je leur 30 yeus. V fds nuisure, Pour les pinser ne veulx la nuitée noire Se montrent aux dormans point de compas. Ane Poés., X , 65. (Dans Louise Labé, I, 160). — Et faisons que Nuit. Toute nuict. Toute la nuit. — Ayant fait cette nuitée Soit par nous saintement festee. Bnuis A Ï F , Qu'elle Antigone, a souffers I, Chore.ceste — Janne nuitée. raconte B E L Lles E A enU, NUITEUX 4 lourdes erreurs. D u B A R T A S , 2 e Sem., Schisme, Reconnue, 1,1. — Aussi bien la longue nuitée A e p. 500. grans pas s'avance hastee. ID., Bergerie, 2 J. (II, 109). — Ainsi le rossignol Caresse son amante Nuitier. Nocturne. — Si dardant les rayons en la fraische nuitée. J A M Y N (éd. Brunet, p. 150). de sa lampe nuitiere O n voit pallir, rougir ou — EUe sort de son lict hargneuse et dépitée blanchir sa lumière [de la lune]. B R A C H , Poèmes, D'avoir sans un baiser consommé la nuictee. R É - Discours pastoral. — Ainsi que l'argentin croisGNIER, Impuissance. — Combien de journées tesant Parmy les plus clères lumières De toutes conviendra-il pleurer, combien de nuictees veil- les lampes nuitieres. Ane Poés., VIII, 264. ler... ! L A R I V E Y , Tromperies, III, 3. — En plu- Nuitteux, v. Nuiteux. sieurs lieux elles ont merveilleusement abbrégé Nul. Nul sans ne. — Nulle hardiesse pouvoit la besongne et servi aux assiégeans, quelquesfois vdoir contre la violence de si grosse artilerie. dès la première nuictée, leur donnant un logis à couvert des courtines et desflancs.A U B I G N É , SEYSSEL, Louys XII, Vict. sur les Vénitiens p. 301. — Nul arrestoit devant luy qu'il ne ruast Hist. univ., VII, 12. — En ceste nuitée, il courut tant de risques qu'il se souvint de ses désobéis- par terre. R A B E L A I S , II, 29. — Ledict cheval sances à ses parens. ID., Sa vie (I, 14). — (Fig.). estoit si terrible et efrené que nul ausoit monter Je vois que sans secours Passionné d'amour je dessus. I, 14. — Nul profit donne la mémoire du doy finir mes jours, Et que devant m o n soir se bon temps, si on ne le peut recouvrer. Nie. DE clorra m a nuictee. R O N S A R D , Sonnets pour Hé- T R O Y E S , 51, p. 269. — Nul osoit approcher de luy. lène, I, 13. — Mais lors que la Mort survient, Amadis, I, 22. — Vostre requeste est raisonnable, D'une éternel nuitée Nostre vie est arrestee. G. D U - et croy que nul y contredira. I, 34. — Ainsi failloit-il entièrement faire, que nulle assemblée R A N T , 98 v°. Réunion pendant la nuit. — Pour ce que les coqs d'Eglise feust faicte sans la parolle. CALVIN, par leur chant annonçoient minuict estre desjà Instit., XII, p. 650. —• Nulz plus beauxroyadmes passé, Madame commanda à Cataruse mettre fin se pourraient trouver que le nostre. SEVIN, tr, à ceste dixiesme nuictée par le récit de quelque Philocope, L. VII, 154 v°. — Sans prudence nul gentile fable et plaisant énigme. L A R I V E Y , tr. royaulme est bien gouverné, et sans justice ne dure aucun règne. 173 v°. — Les enfantz s'en Straparole, X, 4. allèrent Droict à la vigne, et soubdain la fouilOmbre, obscurité. — (Fig.). Voicy le temps, ô monde, que luyra Le cler soleil de justice ; et lèrent... Mais nul thresor trouvèrent aux parfuyra Devant ses rays la nuictée d'erreur. M. D E fonds. C O R R O Z E T , Fables, 79. — Onques nul toutefois S'est peu vanter de voir par luy dontée N A V A R R E , Triomphe de l'Agneau (III, 41). Nostre vertu. D u B E L L A Y , Rec. de Poes., Chant Nuiteux. Nocturne, de la nuit. — Le troupeau... des nuyteuses etoyles. D E S A U T E L S , triumphal. — Nul h o m m e de sens rassis fera auAmoureux repos, sonn. 6. — Combien de fois seuicuns fraix a labourer une terre stérile. COTEREAU, au nuiteux silence M'as tu tencé, discourant avec tr. Columelle, I, 3. — NuUe amitié entre vous toi? B U T T E T , Amalthee, 57. — Ja se levoit la belle puisse naistre. D u B E L L A Y , L. IV de l'Enéide aubette, Partant de son nuiteux séjour. ID., Sec. (M.-L., 1,370). — C e Dieu qui dit : Nul estegdà Liv., Ode 28. — La nuiteuse chevêche et l'or- moy. R O N S A R D , Hymnes, L. II (IV, 271). — Nul fraie enrouée Et le faux chahuant espandent prince Pegalla en puissance et addresse. Du BELleur huée A tas sur mon chasteau. R I V A U D E A U , LAY, Tumbeau de Henry II (H. C , VI, 83). — Aman, IV, p. 113. —• Lors que l'ombre nuiteuse Nul mal pareil en ce monde peut estre A mon Découvre en temps serain les feux qui sont aux tourment. R I V A U D E A U , Complainctes, 5. — Ainsi nul se trouvoit sous ceste violance Aux pauvres cieux. B E L L E A U , Pierres précieuses, Pierre laicteuse (II, 256). — Soit où Phebus sortant laisseaffligez qui donnast dlegeance. B E L L E A U , Disc, de son lict moiteux, Pour r'enclorre les feux du cha- la Vanité, ch. 4 (II, 274). — Nulle vengence peut égaler leur offense. G A R N I E R , Porcie, 844. — Ces riot nuiteux. GARNIER, Porcie, 124. — Ou la rondeur de Phebe, et ses nocturnes feux, Qu'elle as- seigneurs meirent la loy sdique en avant... par semble argentine en son globe nuiteux. 714. — laquelle estoit dit que nullefillesuccéderait au Ou [quand on voit] par la nuit ombreuse Tout royaume. T H E V E T , Cosmogr., X V , 13. — Chacun autour des nazeaux de la lampe nuiteuse Des pe- en soy mesme sefie,Chacun se croit. Nul s'en tits potirons en grains s'amonceller. B E L L E A U , défie. BAÏF, Mimes, L. II (V, 101). — Nulle quaBergerie, Apparences de la lune (II, 66). — lité nous embrasse purement et universeUement. La lune dans le ciel, grand flambeau de la nuit, M O N T A I G N E , I, 37 (I, 298). — Nulle vieihessepeut Sur les astres nuicteux d'un plus grand feu reluit. estre si caducque et si rance, à un personnage qui B R A C H , Hymne de Bourdeaux. — Le soleil, se le-a passé en honneur son aage, qu'elle ne soit vénévant de son nuiteux séjour, avecques nos travaux rable. II, 8 (II, 80). — Nulle corruption peut nous ramena le jour. ID., Voyage en Gascongne. — avoir saisi les hommes si universellement que J'oubliray que la mer s'enfle et se diminue Par quelqu'un n'eschappe de la contagion, II, 10 (II, l'accroist et decroist de i'estoille cornue ; Que tant 124). — Nul autre tant que luy mérite Bradaplus elle croist en ses nuiteux travaux, Tant plus mante. G A R N I E R , Bradamante, 1635. — Nul a croist la mouelle es os des animaux. D u B A R T A S , esté prophète non seulement en sa maison, mais en son païs. M O N T A I G N E , III, 2 (III, 268). — Il lre Sem., ke J., p. 195. Où règne la nuit. — Ainsi tousjours Minos vous faut advouer nulle justification d'œuvre estre difsoit juge piteux, Attendant vostre sort sur ficile après telles œuvres estre justifiées. AUBIl'Acheron nuiteux. G A R N I E R , Porcie, 278. — AvecG N É , Sancy, I, 5. Nul Quelqu'un. — Ilz s'enquirent s'ilz avoient les mors cachez sous les tombeaus nuiteus. C H A S SIGNET, Mespris de la vie, sonn. 304. — A veu passer nul par ce chemin. Amadis, I, 36. — tout'heure, nostre vie Branle soubs un sort dou- Cognoissez vous nul de ceulx qui les emmènent? teux, En danger d'estre ravie Dans les royaumes Ib. (Prononc. du pluriel). — Les loups seroient nuiteux. G. D U R A N T , 159 v°. — (Fig.). Depuis que tant soit peu l'on va se destournant D u sentier tresmd venuz D'assaillir ces grans beufs cornuz... Aussi ilz n'en assaillent ndz. GRINGORE, Folles peu frayé desdans loix le du nuitteux haut tonnant, tombe, malheureux, abismeOnDes plus (1,102). — Et de ce non exceptez nulz — 467 — NUMEREUX Sotz glorieux et sotz cornuz. Ane Poés., 1,12. — Nully sans ne. — Combien qu'Amours pesanCar de contens la court n'a presque nuJz, Et les tement sommeille, Nully pourtant touscher ses contens seulz pour telz sont tenuz. P E L E T I E R , armes ose. G. C O L I N , 36. — Nully se pouvoit à Homme de repos, p. 129. — Et bien que sont-ils de- nous equiparer. S C È V E , Flamete, ch. 1. venus Ces vers à la façon nouvelle? Baïf, nous n'en Nulle (?). — Mainte formule en long l'une sur voyons plus nuls. B A Ï F , Passetems, L. I (IV, 235). l'autre il trace, Et par impatience aucunefois Nulluy et nully. Ces anciennes formes du cas efface D u digite oublieux, ou du nulle emprunté, régime indirect sont toujours employées, mais on O u que troublé ne peut trouver sa quotité. a oublié leur rôle primitif. Elles peuvent être com- S C È V E , Microcosme, L. II, p. 62. plément indirect d'un verbe, déterminant d'un Nullement. D'une façon nulle. — Il conclud nom ou d'un adjectif, mais aussi complément di- à ce qu'il soit dit qu'il a esté m d et nullement dérect ou m ê m e sujet. crété... et demande despends, dommages et inteComplément indirect d'un verbe ou détermi- rests. P A S Q U I E R , Lettres, XII, 1. nant d'un n o m ou d'un adjectif. — D e nully ne Nullement sans ne. — Tel est vestu de cappe suis supportée. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I,hespanole, qui en son couraige nullement affiert 113). — Rens m o y m o n arc que tu m'as desrobé, à Hespane. R A B E L A I S , I, Prologe. — Ce sera un Ou autrement de nulluy destourbé Je ne seray desordre perpétuel, vie mdheureuse, et où Dieu que de ta propreflescheJe ne te tue icy de ceste nullement habitera. D u F A I L , Eutrapel, 32 (II, bresche. L E M A I R E , 2 e Conte de Cupido (III, 51). — 144). Quand de nully n'euz aucune response... A terre Nullement. E n quelque manière. —• Que, si leur cheuz, comme transie ou morte. M A R O T , Epistres, dis nullement chose qui leur soit desplaisante, que 1. — Sans de nully vouloir blesser l'honneur. 32. leur plaise m o y benignement pardonner. Ane — Dont partit de Paris sans dire à dieu à nulluy. Poés., Y, 163. — Et quelle ville une plus belle rue, RABELAIS, II, 23. — Je (dist Panurge) entreprens Plus large et longue avoir peut nullement? D O U de entrer en leur camp... sans estre congneu de B L E T , Elégies, 20. nully. II, 24. — Le moyne poursuyvoit chocquant Nulleté. Néant. — O misérable dame, que tous ceulx qu'il rencontrait sans de nully avoir pense tu de faire, veulx tu par ire ou courroux demercy. II, 43. — Quand de m o n cueur scaurois venir a nulleté. A N O N , tr. Flammette (1537), ch. 6, l'intention, Qui de nully ne peut estre reprise. 90 r°. M A R O T , Epistres, 59. — Ceste fable nous fait en- Nullon, v. Nullyn. tendre Qu'on ne doit à nully s'attendre. G O R R O Nulluy, Nully, v. Nul. ZET, Fables, 122. — Il remeit entra les mains des Nullyn. — L u y qui navoit la force de nullyn. Macédoniens tout leur territoire entièrement et M. D ' A M B O I S E , Complainctes, 54 v°. (Nullyn rime leurs villes pour les jouyr et habiter, sans estre avec Apollin. L a 2 e édition donne nullon rimant en la servitude de nully. S E L V E , tr. Plutarque, avec Apollon. Peut-être, au lieu de nullon, faut-il Paul Emile, 118 r°. —- Dont vinst ce mal? du long lire Milon.) et trop grant aise Qu'avoit le peuple, a nully n'en N u m e (numen). Puissance. — A m o u r de toutz desplaise. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, vi, 4. — les dieux qu'il a suppedités A de leurs actions les Amy, j'ay entendu Que, sans parler à nulluy, t'es numes imités. P A P O N , Emblèmes d'amour (l, 84). rendu En ung couvent. M . D E N A V A R R E , Heptam., Être puissant. — Desbende, Cupidon, le ban64. — Ne nuisez point à vos prochains, ne faites deau de tes yeux, Et je croy, si tu es un n u m e ou tort à nulli. C A L V I N , Serm. sur Job, 75 ( X X X I V , lun des dieux, Q u e tu auras mercy de cette pa171). — Cela desja passe marque, qu'un seul tience. ID., ib. (I, 83). homme se constitue juge detous,et ne veut estre Divinité. —• Si vous este dnsi le n u m e quilz sujet à nully. ID., Instit., IV, vu, 19. — Le don- adorent, L'ymage de leurs veux, l'oracle qu'ilz neur de ces dons vous mande Que pour luy seul il implorent. ID., Disc, à MUe Panfile (I, 40). — ne demande Que vous viviez, ny que pour luy Quelz sons mélodieux oy-je trompe-sonner?... — Vous fermiez la porte à nulluy. B A Ï F , Eunuque, Seront-ce nos sylvains ou leurs ninfes en dance? III, 2. — Dieu seul ayant puissance infinie, seul — J'estime que ce soint numes en résonance. ID., libre et à nully subject ou obligé. C H A R R O N , Disc. Pastorelle, III, 1. chrest., Rédemption, 2, p. 218. N u m e r a b l e . Qui peut être compté. — L a proComplément direct. — Si nostre Seigneur par portion n'est seulement du nombre nombrant, sa deffence ne receoit nully à la participation de m d s aussi du nombre numerable. L E R O Y , tr. sa Cène, s'il n'est juste et innocent. C A L V I N , Ins- Polit. d'Aristote, V, 1, Comment. tit., XII, p. 648. — Il veut... que nous vivions en- Nombreux. — A brief dire y furent c o m m e nusemble, qu'un chacun travaille sans frauder nulli. merables autres prélats, comtes et barons. L E ID., Serm. sur Job, 80 ( X X X I V , 239). B A U D , Hist. de Bret., ch. 49 (G.). Sujet. — Nully ne doit porter n o m de pasteur N u m é r a l . Des nombres. — E n ce moyen entra Se son peuple n'a tousjours en son cueur. G R I N - en affection de icelle science numérale. R A B E L A I S , GORE, Folles Entreprises (I, 88). — Nully neI, 23. meurt de ceux qu'ay assdllis. ID., Coqueluche (1, N u m e r e r (numerare). Compter. — Car il disoit 186). — Nully nest contrdnt de boire et menger le poullain et la mère Pas ne valloir la monnoye odtre son gré. L E M A I R E , Illustr., I, 35. — A mesqu'il numere. B O U R D I G N É , Faifeu, ch. 15. vaticinations et devinemens nully ne veult croire. N u m e r e u x (numerosus). Nombreux. — Contre H , 9. — Ndly ne vous peult contredire. G R I N - eulx il venoit en grand arroy et exercite numeGORE, S<^ Loys, L. V (II, 158). — Et de ses gens reux. R A B E L A I S , III, Prologue. — L a semence... nully ne demoura. M . D ' A M B O I S E , Propos fantas- est numereuse autant que d'herbe qui soit. III, 49. tiques, l. — Donne leur à congnoistre c o m m e — Si les viandes furent copieuses, aussi furent les Nully d'entre eulx n'est rien fors qu'homme. M A - beuvettes numereuses. ID., Sciomachie (III, 411). ROT, Ps. de David, 9. — O ù est le roy qui vueille — Croyez que la repairaille feut copieuse, et les concéder Grâce, où nully ne vient intercéder? te., Serm. du bon pasteur. — Nully, fors vous, n'a accomply aJ.C. (1,143). la Loy. M . D E N A V A R R E , Marg., Orais. NUMERO — 468 — Nuncupatif (H. D. T. 1552). — 1508. Par escript nuncupatif, codicille, ou donation a cause de mort. Test, de Marg. d'Autriche (G.). — 1539. Lequel a fait et ordonné son dernier nuncupatif testament. Test, de B. d'Ornesan (G.). Nuncupation (H. D. T. 1576). Prononciation solennelle. — 1520. Il vouloit dler au Capitolle pour faire la nuncupation des veux selon la coustume de tous les ans. G. M I C H E L , tr. Suétone, VI, rez. L A N O U E , Disc, X I X , p. 414. — E n nos petites guerres, quand nous voyons dix ou douze 215 r°. Nuncupatoire. Epistre nuncupatoire. Épître mille chevaux, il nous semble que sela doyve combatre tout le monde, que dirions-nous au pris en plaçant un livre sous le patronage du personnage considérant ces numereuses troupes? X X I I , auquel il est dédié. — Plusieurs belles Epistres p. 484. — C'est de l'essence et définition de nuncupatoires et dedicatoires. A N E A U , Quintil, l'Eglise chrestienne qu'elle soit une multitude nu- p. 196. mereuse. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 8. — N u n c u p e r (nuncupare). Dénommer. — Les L'Eglise catholique est si numereuse au monde pendilloires ne sont pas pommes, d'autant qu'elles que tous les autres partis chrestiens ensemble... ont mieux la similitude de prunes, et de fdt il y montent fort peu à son regard. Ib. paroist par ce que nostre jardinier en disoit, les Bien rythmé, harmonieux. — Que les périodes noncupant naïvement. B E R O A L D E , Parvenir, Cousoint bien joinctz, numereux, bien remplissans vent (II, 47). l'oreille. D u B E L L A Y , Deffence, II, 9. — L a pureté Nuncupé. Déclaré de vive voix. — Auguste de voz paroles, l'ornement des exquises et va- nuncupé publiquement son héritier. L. D E L A riables figures, magnifiques translations, join- P O R T E , Vie d'Horace. tures numereuses de mots. D E S A U T E L S , Réplique, Nundination (nundinatio). Trafic. — L'exp. 37. cuse qu'il n'y a tant de profict n'est bonne. En N u m é r o . Entendre le numéro. — D e l'italien cecy ne fault mesurer le profict... Autrement introducteur de ce jeu [la blanque] nous usasmes c'est nundination. L ' H O S P I T A L , Harangues (II, du m o t numéro au lieu de nombre, qui nous est 140). naturel françois et dismes celuy entendre le nuN u n d i n e s (nundinae). Marché.— J'avoye basméro qui n'avoit oublié le nombre sous lequel sa tiz au Molard grandes hdles O ù l'on tenoit foires devise estoit enregistrée. Et depuis accommo- universdes ; D e tous climatz on venoit aux nundasmes ceste maniera de parler en toute autre dines. Anc. Poés., IV, 96. — Les R o m d n s tenoient chose, disans qu'un homme entendoit le numéro, leur marché de neuf en neuf jours, et les appelquand il avoit certaine information et cognois- loient nundines. S E L V E , tr. Plutarque, Coriolan, sance d'une chose. P A S Q U I E R , Recherches, VIII, 85 v°. 49. — C'est entendre le numéro ou je ne m'y conNuptial (subst.). Jour nuptid, noce, mariage. nois pas. A U B I G N É , Faeneste, III, 10. — Sainct R e m y mesme, à qui lors fut commise Numerosité (numérositas). Grand nombre. — L afiolesaincte, en train pontificd, Vient en son A la numerosité des créditeurs si vous estimez moys à vostre nuptid. D O R  T , Epithal. du duc la perfection des debteurs, vous ne errerez en de Guise. — Pour chanter vers nouveaux à un arithmétique praticque. R A B E L A I S , III, 3. — Les festin roid, Que prépare le roy au joieux nuptial grands magistrats divertiz de ce soing particulier D u grand duc de Joyeuse Anne. ID., Epithal. de à cause de la numerosité et multiplicité d'affaires Anne de Joyeuse, p. 22. et occupations qui leur surviennent tous les jours. (Plur.). Nuptialz. — Pourquoy rompz tu les L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Just., 6e part. (V, lictz nuptidz par souillez vices? S C È V E , Flamete, 202). ch. 28. N u m i d i c q u e (pierre). Marbre rouge de NumiNuptiere. Nuptiale. — Pourquoy est ce que die. — Les marches estoient part de porphyre, du temps du croissant de ceste nuptiere mère des part de pierre numidicque, part de marbre ser- mois la mouelle croist es os des animaux...? CHO- beuvettes numereuses. ID., Pantagr., IV, 51. — L a numereuse diversité de pas, de desmarches, de saux, sursaux, retours. V. 23. — E n nostre religion y a deux sectes... et sont les deux si populeuses qu'il est en doute laquelle est la plus numereuse. L A P L A N C H E , Estât, II, 64. — Dans ceste numereuse troupe, les pauvres, les vefves, les orphelins (qui sont si chers à Dieu) y sont incorpo- pentin. R A B E L A I S , I, 53. L I È R E S , 8 e Ap.-disnée, p. 294. Numilaire. Sorte de plante. — Numilaire N u q u e . Moelle épinière. — L a nucque ou med'elle-mesme s'engeance en lieu bas et aquatique, dulle spinde. P A R É , t. III, p. 6 (Sdnéan, R. S. sans aucune culture. S E R R E S , VI, 15. S., VII, 6). — Nucque est mot arabic signifiant N u m i s m a t i q u e . Ayant un rapport avec les la mouelle de l'espine, qui du cerveau descend monnaies. — Ce talent ne fut point une certaine par dedens les vertèbres. J O U B E R T , Interprétapièce monnoyee...'mais se prenoit pour une cer- tion (Sdnéan, ib.). taine s o m m e , quantité et nombre de pièces monNuque du col. Nuque. — Sagonne receut un noyes. Voyla c o m m e il estoit numismatique ou coup de pistolet dans le haut de la cuisse... et, pécuniaire : et se disoit de l'or et de l'argent. Ant. tombant de ce coup dans un fossé, se cassa la L E P O I S , Disc, sur les med., 35 v° (G., Compl.). nuque du col. A U B I G N É , Hist. univ., XIII, 2. N u m m e (nummus). Sesterce. — Il laissa... à Nure (nurus). Bru. — Vderia... sen alla droict ung chacun des gensdarmes de la garde mille a la maison de Volumnia, mère de Marcius, la elle nummes, et aux cohortes des légionnaires des la trouva assize avecques sa nure, tenant en son bourgeois de R o m m e troys centz n u m m e s pour giron un des enfans de Marcius. S E L V E , tr. Pluteste. É. D E L A P L A N C H E , tr. Tacite, L. I, 6r°. tarque, Coriolan, 90 v°. Cf. Nore. N u n c e , v. Nonce. Nuritif. Nourricier. — Voz parolles m'estoient Nunciation (nunciatio). Annonce. —• Quant confortatives, Et voz aides de m o n corps nunVespasien eut entendu la nunciation de ces mou- tives. C O L L E R Y E , Rondeaux, 45, vemens. B O U R G O I N G , Bat. jud., Y, 12 (G.). I Nusille, v. Noisille. Nuncier, v. Noncer. _ 4 >9 NYGTILOPS Nutrice (nutrix). Nourrice. — (Fig.). La réNuyre, Nuysable, v. Nuire, Nuisable. gente du bon pays d'Austriche... Et de Haynault Nuysablement. D'une manière nuisible. — la réale nutrice. Anc. Poés., X I , 95. — Sa d a m e Du tronc des bons arbres souvent sortent rejecsuys, voére, et nutrise aymée. Moral à troys per- tons et arbrisseaux superfluement, infructueusesonnages dans le Théâtre mystique, p. 228. — ment, nuysablement. N. D E BRIS, Institut., 122 r° C o m m e le lue, espinette, guiterne et cistres, des- (G.). quelz ladicte musique est mère et nutrice. Anc. Nuysance, v. Nuisance. Poés., IV, 305. Nuysant. Nuisible. — De l'un on peut manger, Nutriciere. Nourricière. — Nature bonne nu- l'autre poyson nuysante. A U B I G N É , Création, VI triciere se contente de peu. C H A N G Y , Instit., I, 8.(III, 367). Nutriment (nutrimentum). Nourriture, diNuysif, Nuyt, Nuytee, N u y t e u x , v. Nuisif, ment. — D e toutes les racines la rave est la plus Nuit, Nuitée, Nuiteux. convenable pour nutriment du corps humain. Nuytin. Lutin. — Lequel avoit avecques luy Reg. de santé, 46 r° (G.). — Pour toy a eu mainte peine et tourment, E n ta jeunesse te donnant ung esperit phitonicque que les aucuns appellent nutriment. M . D ' A M B O I S E , Complainctes, 19 r°. — gobellin, nuytin ou follet. A U T O N , Chron., 28 r° (G.). Il m e donnoit nutriment et pasture. 24 v°. — N y 1. Action de nier. Mettre en ny. Nier, déclaTout animd prenant son nutriment E n cestuy monde. ID., Cupido, 74 r°. — Pour quelque temps rer faux. — Le marchant... interrogué presques il florit ainsi c o m m e Lafleurdes champs qui nu- tout? la nuyt, mettoit le tout en ny jusques à ce triment reçoit. M A R O T , PS. de David, 38. — Tan- que la torture brisa sa constance. L E M A I R E , dis qu'aux chams les exaims povoient prendre Chron. annale (IV, 488). — Je Pose bien dire et Leur nutriment sur une herbe que n o m m e Thin tesmoingner, c o m m e celluy sans lequel telles en françois. H A U D E N T , Apologues, I, 67. — A u x choses ne se font devers l'empereur ; par quoy le trespassez j'apporte A menger pour leur nutri- mectons en ny. 1521. Pap. d'Et. de Granvelle, I, ment. 1,56. — Quelque jour les lerotz des champs, 159 (G.). — N e soyons donq plus si faciles à nous Pasture et nutriment cerchantz, Veirent un confesser débiteurs en tout (car ce seroit impuchesne plain de fruict. II, 94. — Quand Israël à dence de mettre tout en ny) à ceux desquelz par Dieu servoit... Le ciel sur luy m a n n e plouvoit, avanture nous sommes les créanciers. D E S A U Dont il prenoit les nutriments. Anc. Poés., X I , 68.T E L S , Réplique, p. 17. — N e m e pense pas tant — Toute l'humidité et nutriment de la terre estre ton ennemi que je fusse marri si tu poupasse par toutes les parties du sep. C O T E R E A U , tr. vois... avancer nostre c o m m u n bien. Et quand tu Columelle, III, 10. — Les parties ne pouvoient l'aurais fait, je ne voudrais point mettre la debte cuire ny assimiler le nutriment à elles nécessaire. en ny. P. 21. — Or tairay je l'offense Qu'il fait P A R É , IX, 14. — Ladite partie... estant imbecille, à tous les dieux, Jusque à ta providence Mettre ne peut attirer, retenir, cuire, n'assimiler le nutri- en ny, R o y des cieux. ID., Suite du Repos, p. 84. ment. XIV, 41. —• Dedans lequel estang... estoit — Sans accorder au R o m m a i n Perjure et de vil venu nager et prendre son nutriment un beau courage Qui mit les paches en ny. ID., Façons lydauphin. B O U R G U E V I L L E , Rech. de la Neustrie, II, riques, 5. — Voyci Phebus ja venu, qui l'accuse... 108 (G.). — (Fig.). Ce ne sont aornemens de corps Le tendre enfant, ne s'étonnant, Met en ny de ne de nature, mais nutriment de elation. C H A N G Y , face assurée. 10. — Hyacint et Narcis en font le rapport : ores qu'il le mette en ny. B R E T I N , tr. Instit., 1,9. — O u prend l'esprit son régne et son empire? E n la raison, dont il est fondement, Et Lucien, Vraye histoire, II, 19. —• Vous ne pouvez donne au cueur fidèle nutriment. D u V A L , Prin- m e mettre en ny que la vie... doit tenir cest ordre, tout à prières et oraitems de dame Poésie (dans Théâtre, p. 52). — En-que le matin soit consacré re cores que certaine sorte d'amoureux dise prendre sons. C H O L I È R E S , l Ap.-disnée, p. 55. — Pour nutriment de la vue de la dame aymée, je ne le l'inimitié que vous imposez à Euripide contre le sexe femenin, je la pourroie vous mettre en ny croy pas. L A R I V E Y , Fidelle, III, 1. tout à plat. ID., 2 e Ap.-disnée, p. 75. — Je ne vouNutrimental (nutrimentalis). Nourricier. — droye opposer à ceux qui m e mettraient en ny le L'humeur nutrimental, qu'ils appellent radical. caquet des femmes que le proverbe c o m m u n , qui J. G. P., Occult. rnerv. de nat., p. 159 (G.). Nutriteur (nutritor). Nourricier. —• Chiron...porte que trois efemmes feront un marché, voire nutriteur ou nouriseur de Esculapius. F O S S E T I E R , une foire. ID., 5 Ap.-disnée, p. 198. — Interrogué Cron. Marg., 1,100 v° (G.). — Entre les autres y sie cela estoit vray, ne voulut le mettre en ny. ID., vindrent les enfans du bon pasteur nutriteur de 8 Ap.-disnée, p. 357. — Nos desvoiés voudraient Paris. L E M A I R E , Illustr., I, 44. — U n g nutriteurbien aussi mettre cest article en ny. M A R N I X , de la sienne facture. J. B O U C H E T , Labyr. de fort., Differ. Relig., I, i, 7. — Il sçavoit bien que per51 v° (G.). — Il est à soy et son père et son filz, sonne ne lui voudroît mettre en ny que le pape de Son successeur, son héritier prefix, Son nutriteur, R o m e ne fut pour le moins un vénérable archipasteur. I, m , 4. son d u m n e et pasture. L A G A R D E , Phoenix. Mettre au ny. Fairefide. — Je vis sans soucy ; Nourrisson. — Ilz lappelloient estoille, nouvel enfant et nutriteur. G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, D e vilains dis fy... Je puis mettre au ny Ceux que je vouldray. Anc. Théâtre, III, 426. 188 v». Latin : puppum. N y 2, v. Ni. Nutritif. Enfant nutritif. Nourrisson. — ConNyaiseté, N y a n c e , Nyant, N y e e , Nycet, v. sidérez que gens vindicatifz Qui ne veullent les Niaiseté, Niance, Néant, Nice, Nicet. faultes pardonner Sont de péché les enfans nutriNyctigrete (vux-cTf)YPeT0V) • Plante dont les tifz. G R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 53). Nutritoir. Nutritif. — Subere est ung arbre du-feuilles desséchées brillent la nuit. — L'herbe que quel est extraicte escorce nutritoire très vallable. Democrite appeloit nyctigrete, et le vulgaire nyctilops, parce que ceste herbe reluit de nuit. L E Jard. de santé, I, 461 (G.). L O Y E R , Spectres, VIII, 1. Nuylle, v. Nieule. Nyctilops, v. Nyctigrete. Y 30* 4' NYD Nyd, Nyeble, Nyee, Nyen, Nyent, v. Nid, N y m p h e 2. Nymphéa, nénufar. — Le Breton qui, à la deffaicte de Craon, s'enfuit et se cacha en Nieule, Niée, Néant. la queue d'un estang sous les fueUles de nymphe. Nyer i, Nyer 2, v. Nier 1, Noyer. B E R O A L D E , Parvenir, Contract (II, 153). Nyeu. Nichet, œuf qu'on met dans un nid pour N y m p h e e . Nymphéa, nénufar. —• Toutes maque les poules aillent y pondre. — A celles qui nières d'herbettes qui aiment le voisinage des ponnent beaucoup, souvent changer de nyeu, et bien marquer leurs œufs pour les leur bailler a eaux, comme souchet, nymphee, adianthe, cymcouver. LIEBAULT, Mais, rust., 1,15 (G., Nieu). balaire. 1545. J. M A R T I N , Hypnerotomachie, p. 22 (G., Compl.). Nyeulle, v. Nieule. Nymphelette, dimin. de nymphe. — Que de Nyeure. Bdayure. — (Fig.). Gens latineux et grâces, que d'amoureaux Voloient comme petitz de telle farine qui... vont grattant dans les oiseaux Sur la bouche et sur la poitrine De ma nyeures et bouriers du latin et es esviers d'élo- nymfelette divine ! M A G N Y , Gayetez, p. 13. — quence, pour en tirer quelque haillon. B E R O A L D E M a mignarde nymfelette, M a nymfe mignardeParvenir, Poinct (I, 7). lette. P. 17. — Les troupeaux N'oseraient pas Nygromance, v. Necromance. paître les herbelettes Si près d'un lieu sacré aus Nygromancer. Pratiquer la nécromancie. — ninfeletes. V A U Q U E L I N , Foresteries, I, 3. — [JuDe deviner, ne de pronostiquer, Nygromancer, piter] Toreau s'dloit renger au nombre des toni aussi magiquer N'est pas mon fdct. C O L L E R Y E , reaus, Et se rendant trdtable à quelque ninfelete, Rondeaux, 73. La portoit sur sa croupe en son isle de Crète. 1,8. Nymfelette, v. Nymphelette. — Je t'apelle or' m a nynfelete, Ore mon saint, Nymfetelette, dimin. de nymphe. — Venez m o n angelete. II, 2. — Sus, arrestez, nymfedonc, nymfetelettes, Venez donc, mignardelettes. lettes, Vos courses argentelettes, Et bienheurez ce beau jour. B E L L E A U , Bergerie, Chant d'aï M A G N Y , Gayetez, p. 23. Nymphal. De nymphe. — Vierges aussi au vi- laigresse (I, 285). — Las, où est m a Dianette? sdge nymphd, Faites couler une pluye de roses. Las, où est m a nymphelette... G A U C H E T , PastouD u B E L L A Y , Rec. de Poes., Prosphonematique. —reau désespéré, p. 74. — M a nymphe folastrelette, A chaque face estoit protraicte une victoire Por- M a folastre nymphelette. T A B O U R O T , Bigarrures tant ailes au doz, avec habit nymphd. ID., Antiq.,I, 19. — M a folastre nymphelette Nymphelette Songe, 4. — Ofilleau nymphd corsage. B U T T E T , doucelette. G. D U R A N T , O. P., 185 r°. — Voici la Prem. Liv., Ode 13. — O front nymphd, front rive et l'herbe tendrelette Et lesfleuronsoù ma sur tous gracieux. ID., Amalthee, 194, p. 290. — déesse un soir, Apres avoir folastre, se vint seoir Voy comme la Goury de sa grâce nymphde Sur- Avecques mdnte et mainte nymphelette. G U Y DE passe la beauté qui emporta Cephde. G U Y D E T O U R S , Souspirs, L. II (I, 51). —• (Adj.). Quand je te voy, o nymphelette joue, Je pense voir T O U R S , Paradis d'Amour (II, 12). Composé de nymphes. — Et le tropeau nym- quelque lys blanchissant Baiser le teint d'un bouphd des gentilles naïades Alentour du vdsseau tonrougissant.L. I (I, 32). Nymphelote, dimin. de nymphe. — Depuis face mille gambades. R O N S A R D , Voyage de Tours que m a nymphelote, M a nymphelote Charlote, (1,167). O ù séjournent des nymphes. — Et lors tout le S'est absentée de moy. G. D U R A N T , O. P., 29 r°. coupeau D u nymphal Helicon, Phebus et le trou- — Sus ! m a belle nymphelote, M a nymphelote peau Que Calliope meine à ton chant se présente. Charlote. 98 v°. — Je veux, m a nymphe belote, M a belote nymphelote, Je veux ores te jurer... R O N S A R D , Hymne de Charles, card. de Lorraine (TV, 240). — Chantons donques l'esté, et montons 100 r°. — Vien donc, m a gente belote, Ma sdrette au coupeau D u nynfd Helicon par un sentier nou- nymphelote. 101 v°. — Là viendra nostre Charveau. ID., Hymne de VEsté(lY, 304).—Vous estes lote, Ceste gente nymphelote Q m nos deux cœurs mon Phebus, mes Muses, mon Parnasse, Mon briganda. 109 v°. Nymphette, dimin. de nymphe. — Et avec eux nymphal Helicon, des Sœurs le mont natal. JAles fées et nymphettes. L E M A I R E , lre Ep. de M Y N , O. P., L. IV, 141 v°. l'Amant verd (III, 12). — O Néréides nimphetes A la mode nynfale, à la nymphale. A la manière des nymphes. — Elle avoit les brads nuds à la gracieuses. M. D'AMBOISE, Complainctes, 131 r°. mode nynfde. V A U Q U E L I N , Foresteries, I, 8. — — Et quand il dort, son grand dieu, Pan vermeil, Une compagnie de jeunes et belles dames riche- Prend de luy garde avec mainte nymphette. ment atournees et vestues à la nymphale, ainsi SCÈVE, Saulsaye, p. 31. — Quand ma nymque nous voyons les nymphes par les monumens phette, en simple verdugade, CueiUantles fleurs.. antiques. RABELAIS, Sciomachie (III, 401). — S e s R O N S A R D , Amours de Cassandre (I, 72). — La au dit De ce garçon respondit. TAHUbotines... nouées à la nymphde avecques cordons nimphette res Poés. (I, 129). — Quand ma nymde toille d'argent. Ib. — Sur lafindu festin com- REAU, l parut une dame accompagnée de six nimphes phette jolie Tourne devers moy ses yeux, Hors de oréades vestues à l'antique, à la nimphde et mode moy s'enfuit m a vie. ID., Chanson (II, 88). — de la vierge chasseresse. B R A N T Ô M E , Dames, Mais m a nymphette... D'un œil follet un bon espoir m e jette. D E S A U T E L S , Amoureux repos, part. II (IX, 315). N y m p h e 1. Eau. — [Le dieu Sapnus] Vodlu sonn. 64. — Nymphette Jobertine, o si tu as fait sur moy son beau rameau estendre Et marrouser preuve Quelque fois de l'amour, fourny moy de de la nimphe letdle Qui des humains oste cure ton eau... BAÏF, Amour de Francine, L. I (1,123). totdle. M. D'AMBOISE, Babilon, 45 v°. — Il en est— Fay moy un bouquet, nymfette. BUGNYON, tout dnsi que du vin où l'on mesle Les nymphes Gayeté de may, p. 126. — Petite nymphe folâtre, Nymphette que j'idolâtre. R O N S A R D , Amours trop souvent. D u B A R T A S , 2 e Sem., Eden, p. 49. div., Chans. 1 (I, 354). — M a nymphette clerNymphe (d'insecte), masc. — Se nourrissans du miel que leurs mères ont préparé, ces petitz montoise. G R E V I N , Poésies, Ode 10. — Pour aunymphes prennent des dsles et se fortifient. FR. tant me duit il mieux Chanter Pan et ses nynv phettes. B U T T E T , Prem. Liv., Ode 4. — Et si D E SALES, Vie dévote, IV, 2. mon chant plaisoit aux nymphettes sacrées. 71 — O 3 B E L L E A U , Bergerie, Vendangeurs (I, 232). — plaignant, Tyrast a droit les nymphites d'a Nymphetes de Sion, nous nous esjouirons Main- Il succomba, nulz tesmoings enseignant Peult tenant à bon droit. ID., Eglogues sacrées, 1 (I, vaincre en cause ung eunuque en noz cours. 300). — Je song'ay qu'en chassant je voy Fuir G. COLIN, 183. devant m o y une nymphette Emportant m o n Nynfal, Nynfelete, v. Nymphal, Nymphecueur avec soy. J E A N D E L A T A I L L E , Chanson 5 lette. (II, 152). — U n jour la nymphette [Daphné] lasse Du long travail de la chasse... Des nymphes per- Nynferie. Troupe de nymphes. — Diane, dors dit la trace. BAÏF, Poèmes, L. I (II, 45). — Les qu'à la foresterie J'oi trépigner les panes-satynymphetes des bois, driades et napees. V A U Q U E - reaus, Qui, roide queue, à travers les rameaus LIN, Sat., Trespas de Le Fèvre. — Ores j'ai choisi Poursuivent près toute ta ninferie. V A U Q U E L I N , pour maistresse U n e belle d e m y déesse, Petite Foresteries, I, 1. Séjour des nymphes. — U n jour nous mismes nymphette des champs. T A B O U R O T , Bigarrures, à visiter en nos bois la nynferie de Diane et les IV, 3. — Voicy cette nymphette Pour qui les dieux voudraient courre à la mort. G U Y D E lieus que les satyreaus perce-forests pourraient le TOURS, Souspirs, L. II (I, 49). — Muses,fillesde mieus aimer. ID., ib., II, 9. Dieu, qui tous les arts sçavez, Le reste de cest Nyole, Nyolle, v. Nieule. art, nimphettes, achevez. V A U Q U E L I N , Art poet., Nypollette. Sorte de jeu. — Qu'il ne soit nulz II, p. 41. qui joue a nulz jeu ou detz soient, escepté le jeu N y m p h e u x . D e la nature des nymphes. — Fee. de tables et le nypollette. 1507. Prév. de Vimeu Nympheuse ou nymphale, descoiffee, sauvage, (G.). eschevelee. L A P O R T E , Epith., 173 v°. Nyvelet, v. Nivelet. Nymphite. — C o m m e Pineau, ce pauvre com- O 0 1. Sorte de rosace. —• 1510. A Micquiel Bru- O u la figue d'Avignon, O u la provençde olive. lin, painctre, pour avoir painct le O de la vaul- R O N S A R D , Odes, III, 24 (II, 302). Note marginale sure... — A Regnault Lecuytier, hugier, pour de Ronsard : ô, pour avec : vieil m o t françois. — avoir rempli le dit O de lingerie en forme d'un Souvent jeunesse est a vieillesse dure, C'est bien à agnusDei. Compl. de £* Amé deDouai (Gay, Gloss. tard quand l'une o l'autre dure. G. T A M O T à archéol). Ch. Fontaine, dans Passetemps des amis, p. 266. O 2. Repas qui se faisait pendant Pavent. — — Mais pourquoy? est-ce qu'ayez honte? — Aux oos de m a d a m e et a l'o de la prieure et aux C'est cela. — C'est mon, c'est la honte D e quand oos des deux cellerieres, doit m a d a m e a chascune lafilleestoit ô luy. B A Ï F , Eunuque, Y, 2. — Nous dame troys choppines de vin. 1500. Statuts.debvons noz grandz pères Suyvre (ce m'est adSte Croix. Arch. Vienne (G.). — E n plusieurs vis), Qui laissoient les affaires E n table o leurs ecclises lon a desemparé les antiques beuvettes amis. L E H O U X , Vau de Vire, I, 35. —• U n estât des benoists sdncts O O de Noël. R A B E L A I S , IV, dont je fay cas, C'est celuy des advocatz. Souvent 15. o eux j'dlois boyre, Estant clerc, portant leurs sas. O 3. Avec. — (Idée d'accompagnement). En II, 20. — Taverniers qui brouillent le vin, Meslant grant triumphe et grant pompe funèbre, Le corps le viel o les nouveaulx, O u seront? — Avec deafut mis o ses pères antiques. L E M A I R E , Temple bloteaux. Sotties, III, 337. —• Les derniers en tels d'Honneur (IV, 213). — Et faux espoir (que affaires font les grands coups, et s'en vont ô javoye d'user Mes jours o toy) m'ha voulu abuser. merde et ô linceux. D u F A I L , Eutrapel, 21 (II, 23). ID., 1" Ep. de l'Amant verd (III, 4). — Bien vont — O n dit que tu couches o m a femme. B E R O A L D E , o elle un tas d'oiseaux rapteurs (III, 9). — L à je Parvenir, Journal (I, 74). congneu Pathelin o son drap. B O U R D I G N É , Faifeu, (Idée de chose caractéristique). — Je le voy là l'Acteur. — E n la pasture O ù se repaist la ju- [Minos], qui se sied en son throne, Et Megera, fument et pasture O son poullain. Ch. 15. — Ayant rieuse matrone (O ses cheveux colubrins, qui luy o luy ung menestrier habille, Alla dancer parmy pendent Et grand venin luy distillent et rendent) toute la ville. Ch. 30. — Car paresseulx je ne Luy fait lumière. L E M A I R E , 2 e Ep. de l'Amant seroye sans faille Ddler ou toy, pour te servir de verd (III, 25). — Les prassouriers, o leurs sabotz guyde.M. D ' A M B O I S E , Complainctes, 75 v°. — de bois, Sont plus rogues que rois. L E H O U X , Vivre je ne puis Gueres long temps, puis qu'au Vau de Vire, II, 15. — Sainct Berthelemy o long toy je ne suis. 76 r°. — Et te donner grâce de re- col. Sotties, III, 333. tourner E n ta maison pour ou m o y séjourner. (Idée de moyen). — U n grand monstre marin, ID., Ep. et Lettres amoureuses, 86 v°. — Pour etQui jadis voult menger Andromeda, Dont Peraffin qu'obtinses diadèmes O digne palme aux seus tresvaillant la garda, Volant en lair o ses régions suprêmes. M A R O T , Tristes vers de Be- esles prospères. L E M A I R E , 2 e Ep. de l'Amant verd roalde (III, 141). — Et quant leur cueur les con- (III, 23). — Mettre son n o m je ne veulx ne ne vye a danser... Tytire y vient o saflûtejolie, Et doy, Mais ung chascun le monstroit o le doy. le dieu Pan avec sa chalemye. Florent T H I B A U L T B O U R D I G N É , Faifeu, ch. 16. — C o m m e les druides a J. Bouchet, dans les Ep. famil, 62. — L a bonne cueilloyent le guy o une faulx dorée. Ane Poés., femmerechingnant... troussoit ses agoubilles pour VIII, 193. — Et gros sangliers qu'on tue o fer dler tirer du vin, o protestation. D u F A I L , Pro- de lance. VIII, 218. — Lesquelles... font les pos, ch. 5, p. 40. — Manger ô m o n compaignon machoueres servir de manycorde ou espinette, pour jouer des orgues o les dens. IV, 280. — Et OBDURATION — 472 — puis, le jour des Innocens, Jeusnerez, et, trois voulez estre povre et pudique, Obedient et laisser mois après, Sentirez, c'est au nouveau temps, La la relique Des vains plaisirs. I, 9. fleur des febves o le nez. I, 161. — Amour o l'arc Obéir (trans.). — J e priois tout le monde de les tendu M e menasse. F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 19, obéyr. M O N L U C , L. VII (III, 358). p. 391. — Il chasse, et la perdrix o la tonnelle il (Subst.). — Ce ne fut point faute de jugement, prend. B E R E A U , Eglogues, 3. — Arbre n'y a, ny Qui asservit l'obéir volontaire D e m a raison à ce' rocher, ci autour Qui témoigner ne puisse m o n commandement. D E S A U T E L S , Epigr. — L'obeyr amour, Et où escrit n'aye en lisibles lettres O est le propre office d'une a m e raisonnable... De m o n couteau ces quatre petis mettres. Ib., 6. — l'obeyr et céder naist toute autre vertu. MONJe voy là bas prés d'un grand buisson vert... U n T A I G N E , II, 12 (II, 218). moutonnier boiteux et qui chemine O le baston. (Prononc. : ey formant une seule syllabe). — Ib., 1. Obeyr debvez, selon raison, Tousjours les moinD'o. D'avec. — D'o le conte s'en sont partis Les dres aux greigneurs. Ane Poés., II, 141. gendarmes et les heraulx. Anc. Poés., 1, 51. Obéissance. Faire l'obéissance. Rendre homO tout. Avec (idée de moyen). — Et si gros murs mage. — Alla loger au lieu dont le pape estoit et fors que le dieu Mars, O tout ses dars, ses parti, pour, de ce lieu, venir fdre l'obéissance au picques et ses fouldres... N'y ferait mal. Ib., père sainct, c o m m e roy très chrestien. D u BELVIII, 204. L A Y , Mém., IV, fol. 118 (G.). B. Aneau note c o m m e vicieux cet emploi du Obéissance de. Obéissance à. — La religion vieux mot o. Ronsard le recommande. — Item les chrestienne a toutes les marques d'extrême jusvices de la langue du païs, c o m m e o pour avec. tice et utilité : mais nulle plus apparente que A N E A U , Quintil, p. 207-208. — Je te conseille l'exacte recommandation de l'obéissance du mad'user de la lettre ô, marquée de ceste marque, gistrat et manutention des polices. MONTAIGNE, pour signifier [avecques] à la façon des anciens, I, 22 (I, 140). — A u x fins de n'engendrer du c o m m e ô luy, pour avecques luy : car le m o t trouble en Pobeyssance des loix et coustumes de avecques, composé de trois syllabes, donne grand leur pays. II, 12 (II, 251). — A quoy je ferai fin... empeschement au vers, mesmement quand il est vous recommandant sur toutes choses Pobeyscourt. R O N S A R D , Art poet. (VI, 457). sance de vos supérieurs. J E A N D E L A TAILLE, SinObduration (obduratio). Endurcissement. — geries de la Ligue (I, 46). Sathan entra au corps de Judas Scarioth pour Obéissant. Souple, mdléable. — Il faut que Ja l'embraser et induire a toute cupidité et obdura- matière et étoffe soit obéissante et propre à faire tion de cueur. Repos de conscience, ch. 25 (G.). ce que l'on veut. J O U B E R T , Hist. des poiss., II, 1 Obeancier. Possesseur de certaines dîmes ou (G., Compl.). redevances casuelles appelées obeances. — (Prononc. : ey formant une sede syllabe). — U L'obeancier de Saint Just. 1573. P A R A D I N , Hist. fist signes innumerables, Obeyssant aux adjurede Lyon, p. 152 (G.). — Le grand obeancier en mens. Anc Poés., XII, 406. —"Servantz doibvent l'église Saint Just s'estant présenté aux pieds de estre obeyssantz D e toute leur intention. II, 142. Sa Majesté pour luy faire une harangue au n o m — Par vostre serf (dont n'estes engigné) Très du clergé. C A Y E T , Chron. nov., p. 674 (G.). obeyssant Charles de Bordigné. B O U R D I G N É , FaiObédience. Obéissance. — Par la cronicque feu, l'Acteur. semyannalle précédente on a cogneu evidenteObelie, v. Oublie. ment lobedience extrême de lafilleau père. L E Obelisce, v. Obélisque. M A I R E , Chron. annale (IV, 474). — Je luy doy [au Obeliscolychnie (ô6eXiaxoXéxvtov). — Je voy roi] foy, obédience. G R I N G O R E , S* Loys, L. V I terre : je voy port... Je voy du feu sus un obelis(II, 188). — L'Agneau cy bas humblement s'ab- colychnie. R A B E L A I S , IV, 22. — Obelisces. Sus baissa... Et soubs la Loy obédience apprint. icelles près le rivage de la mer lon dlumoit du feu M . D E N A V A R R E , Triomphe de l'Agneau (III, 56). pour luyre aux mariniers on temps de tempeste : — O bien heureuse republicque en laquelle le et estoient dictes obeliscolychnies. ID., Briefve prince trouve obédience es peuples, et en laquelle Declar. (III, 201). — D e ce lieu jusques au pdais les peuples trouvent amour es princes. L A G R I S E , fusmes conduicts par trois obeliscolychnies gardes tr. Guevara, I, 39. —• Pour ne contrevenir à vostre militaires du havre à haux bonnets comme Albaobédience. S E V I N , tr. Philocope, L. V , 119 r°. — nois. ID., V, 32. D e l'obédience, tu la dois par nature à tes progeObélisque. Petite broche. — Puis... l'affeubla niteurs. C H A N G Y , Instit., I, 15. — Par celle obé- d'une chausse d'hypocras, au bout de laquelle, en dience que l'enfant doit a la mère, je te prie et lieu defloc,mist trois obélisques. RABELAIS, V, c o m m a n d e ne passer oultre. Amadis, V , 5. — 43. — L a place où souloient estre les obélisques O h ! quel bonfilsd'obédience est cestuy-cy, qui de fer qu'avoit dédiez la courtisanne Rodopis. veult faire à la m o d e de son père ! L A R I V E Y , A M Y O T , Oracles de la Pythie, 14. Vefve, I, 5. — Les ambassadeurs poulonnois O n écrit souvent obelisce (au sens actuel). — vindrent en France, pour annoncer à nostre roy U n e navire... en laquelle le grand obelisce, cest a Henry son eslection du royaume de Poulongne, noter une moult grande pierre piramiddle si et luy en rendre l'hommage et l'obédience. B R A N - haulte que cestoit merveilles avoit esté apporté T Ô M E , Marg., reine de Fr. (VIII, 25). Degypte. G. M I C H E L , tr. Suétone, V, 175 r°. — Obedient. Obéissant. — Fille saige, doulce et Par la forest... descouvrit plusieurs vieulx temprudente Se doit monstrer obediente. Anc. Poés., ples ruinez, plusieurs obelisces, pyramides. RAIV, 82. — Ainsi que la f e m m e prudente Est au BELAIS, IV, 25. — C f . Briefve Declar. (III, 201). mary obediente. VI, 249. — Secondement n'est (Fém.). — U n e obélisque quarree. THEVET, le religieux Obedient, mais tout pernicieux, Cosmogr., II, 1. — Ceste obélisque est toute Toutes les fois qu'il fait (sans craindre amende) d'une pierre. Ib. — J'ay veu... une obélisque A u contrepoint de ce qu'on luy commande. — brisée et rompue au sommet... Ceste obélisque J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 2. — C'est Jesuchrist estoit garnie de lettres hiéroglyphiques. V, 6. — qui obedient fut Jusqu'à la mort. I, 4. — Si ne Deux autres sépultures, faites en manière d'obe- — 473 — OBJET lisques moyennes. VI, 9. — Une petite obélisque. Objecter. Présenter. — L a concupiscence, laVI, 10. quelle appréhende ce qui luy est objecté par la (Prononc). Rime avec antique. — Ronsard,phantasie. C A L V I N , Instit., II, p. 41. — P o u r q u o y j'ay veu l'orgueil des colosses antiques... Et les encor la m e fais tu connoitre E n l'objectant aux sommets pointus des carrez obélisques. D u B E L - erreurs de m a veue...? D E S A U T E L S , Suite du LAY, Regrets, 181. repos, p. 103. — Quand il est advenu roy, et que Du F A I L mentionne obélisque parmi les mots les richesses du païs luy sont devant les yeux, et nouveaux et à la mode. — N'avoient autres mots qu'il ne tient qu'à luy qu'il ne face amas, selon en bouche que frontispices, piedestals, obélisques, que sa chair le pouvoit solliciter, et selon que les coulonnes. Eutrapel, 33 (II, 160). h o m m e s sont bien tost desbauchez quand cela Obelon, v. Houblon. leur est objecté. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 106 Obéré. Endetté. — L a mémoire du deffunct, (XXVII, 474). — Le temps bénis, et les heures mort obéré, estoit de maulvaise odeur. L ' H O S P I - journelles, Et le doux lieu qui un tel bien m'obTAL, Reformat, de la Just., Ie part. (V, 303). jecte. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, L. I, sonn. 181. — Obeyr, v. Obéir. L'object du tact, c'est la chose sensible et percepObeyssable. A qui l'on doit obéir. — Dieu est tible qui est objectée et présentée à l'organe. P A R É , XVIII, 11, var. — Il devoit combattre les obeyssable. M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 176. Obeyssance, Obeyssant, v. Obéissance, Obéis- ennemis qui estoient à la porte, c'est à dire Satan, qui n'objecte en ce lieu que desespoir. D u F A I L , sant. Obfuscation. Obscurcissement. — (Fig.). Ob- Eutrapel, 23 (II, 40). S'objeter. Se présenter. — L a première cofuscation de raison. J. B O U C H E T , Noble dame, lomne... laquelle à l'entrée du temple s'objettoit 152 r° (G.). à nostre veue. R A B E L A I S , V , 42. — Cecy qu'à Obfusquer, v. Offusquer. l'impourveu ce jour je te projeté, Grand duc et Obice (obex, obicis). Obstacle, empêchement.grand vainqueur, est peu d'ouvrage au pris Des — Que nostre estât tous les aultres con- vers sacrez à toy, lors qu'à mes sens épris Ton duyse, Et nous servir aultres ne facent obice. Dieu, ton roy, ta France et ta gloire s'objete. J O Anc. Poés., III, 256. — (Une loi défendant D E L L E , A Monseigneur (II, 162). d'avoir au trésor du prince plus de mille livres Objecté à. Situé en face de. — Je m e pourmeine d'or). Ceste loy fut instituée de quelque bon à ce pié de Bayane, Heureuse coste objectée aux prince... qui estoit un obice d'assembler tant de saincts lieux O u de m a Sainte est le tressacré pecune que le peuple en fut pauvre. L E B L O N D , phane. D E S A U T E L S , Suite du repos, p. 88. tr. Morus, L. I, 27 r°. Objecté. Placé devant, présenté. — Le mirouoir Obstacle au bien. — Mais les offices et les grans ne peult repraesenter les simulachres des choses bénéfices Furent obices pour nos âmes séduire. objectées et à luy exposées, si la polissure est par Anc. Poés., IX, 68. halaines ou temps nubileux obfusquée. R A B E L A I S , Obicer, v. Objicer. III, 13. —• D e laquelle [idée] vient cete splendeur Obier i (H. D. T. Serres). — 1551. A reluisante es choses objettées au sens. L E C A R O N , quoy semble estre bon l'obier, qui est un arbre Dialogues, I, 5 (175 v°). — Les raions lancez de semblable a un cornelier. C O T E R E A U , tr. Colu- l'un et de l'autre de noz yeux, venants à ambrasmelle, V, 7. ser de leurs bouts... l'extériorité des corps objecObier 2. Blanc de l'œil. — N o n que ce soit par tez, emportent la compréhension à la puissance présomption de le sentir digne de vostre librairie visive. A M Y O T , Opin. des philos., IV, 13. ou de l'obier de vostre œil. J. M A U G I N , Trist. de (Prononc). — Repensant... aux raisons qu'on Leonn., A M. de Maupas (G.). pourroit objetter contre m o n avis. L E C A R O N , Obit. Mort. — Jusques à tant qu'au bon Dialogues, I, 5 (164 r°). —• Ils ont coustume homme Laërte... J'aye achevé un funerd habit : d'objetter aucuns autres passages. C A L V I N , InsQue, quant viendra le jour de son obit, Je ne tit., II, v, 13. — Ils objettent plus outre un soy' point par les matrones grecques Blasmée au autre dire du m e s m e docteur. IV, xvn, 28. — peuple en faisant les obsèques Et enterrant sans Ces raisons-là pourraient suffire pour respondre à robe un personnage Qui fut si riche et puissant en ceux... qui nous objetent le serment de l'Union. son âge. P E L E T I E R , Odyssée, 1. II, p. 34. D u V A I R . Actions, Response d'un bourgeois, p. 172. Au sens de cérémonie funèbre, on applique ce — O n pourra là-dessus objetter les prises de Camot, par analogie, à une cérémonie païenne. — lais et Guynes. B R A N T Ô M E , Rodomontades (VII, Va en son lieu le rendre avant tout œuvre : Et au 140). cercueil enseveli le cœuvre. Mené à offrir quelques Objection. Action de placer devant. —• U n e noires brebis : Ce devoir tien soient les premiers fleur de couleur d'or qui est couverte par dehors obits. D E S M A S U R E S , Enéide, VI, p. 275. par objection de fueilles blanches. Jard. de santé, Object, v. Objet. p. 85 (G.). Objectable. Sujet à objection. — Quant à Obstacle. — Tant à cause de l'énorme distance 1 autre rdson que tu pourrois dleguer, que la des lieux que de l'interposition des grands fleuves, marne est aussi blanche c o m m e la chaux, à ce empeschement des desers et objection des monje responds qu'il y a de la marne grise, noire, tagnes. R A B E L A I S , III, 16. jaune, par lesquelles couleurs je prouve l'arguObjet (partie). Placé devant. — L e mirouoir ment objectable. P A L I S S Y , Disc, adm., Marne, est dict bon et perfaict, non ceJluy qui plus est p. 328. orné de dorures et pierreries, mais celluy qui vériObjecter. Estre objecté. Être jeté devant. — tablement repraesente les formes objectes. ID., H fut par une frayeur et crainte objecté devant III, 30. un porc sauvage. 1569. L A B O U T I È R E , tr. Suétone, Exposé. — L e lieu marécageux, ou bien, pour P-104(G.). estre object A u climat du midi, à la peste subject. Anc. Poés., X, 103. (Subst.). Ce qui se présente aux yeux. — Et de quelque costé que nous tournions lescieux. yeux, Nous la closture des RON- OBJET 47 fera sa demeurance A l'objet de son Dieu. CHASSARD, Hymne du Ciel (IV, 251). -- Nous eusmes quelque tamps un tres-bel object de mille di- S I G N E T , Mespris, p. 75. —• Je sens mUle soucis verses collines, revêtues de toutes pars de tres- s'esclorre dans m o n cœur A u seul objet d'un œil beaus ombrages. M O N T A I G N E , Journal, p. 282. — trop doux en sa rigueur. M O N T C H R E S T I E N , David, Estans là nous n'eusmes pas seulement pour objet I, p. 203. — M o n cœur qui du passé le voyant se' des édifices excellens, mais nous faisions ren- souvint, A ce piteux object toute pitié devint. contre de plusieurs trouppes de dames et gentils- R É G N I E R , Cloris et Phylis, p. 194. — Et si vous hommes. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 13. — Mais lamentez la mort non méritée, L a mort de ce berl'œil du Tout-Puissant fut enfin ramené A u x ger que j'ay précipitée : C'est peu pour un si grand spectacles d'Europe... Son premier object fut un subject : Il faut mourir à tel object. D u MAS, laboureur caché Treize mois par moitié en un ca- Lydie, p. 93. chot panché. A U B I G N É , Tragiques, I V (IV, 159). Objet. Ce qui se présente à l'esprit. — Au seul Spectacle, vue. — A u partir de Bloys eut telle object divin de ton image pure Se meut tout mon suyte de prelatz, princes et gentishommes, qui penser. D u B E L L A Y , Regrets, 176. — Ce proverbe a la veue des presens estoit obgect délectable. a esté c o m m u n entre les Juifs, Que nul prophète A U T O N , Chron., Il, 241 (G., Compl.). — Les n'estoit agréable en son pays. H est vray que choses qui de leur nature ne sont point mauvaises quand on a veu quelque jeune enfant teter : et toutesfois par l'astuce du diable nous sont faictes puis qu'il a esté là en mespris pour se jouer en petentations quand elles nous sont mises devant tites folies : au bout de 15 ans on ha encore cest les yeux, à fin que par leur object nous soyons object-là, tellement qu'il est moins prisé. CALVIN, retirez et déclinions de Dieu. C A L V I N , Instit., IX, Serm. surl'Harmon. Evangel, 55 (XLVI, 687).— p. 557. — Les afections et cupiditez, lesqudles Les premières opinions que l'on semé dans les sont en nous excitées par les objets des choses cœurs des jeunes gens leur plaisent du commenceexternes. L E C A R O N , Dialogues, I, 5 (164 r°). — Si ment, c o m m e n'ayans plus beaux objects que l'object d'une si belle Nostre-Dame enflambe leurs précepteurs. P A S Q U I E R , Recherches, III, 44. (Dans le langage amoureux). Personne dmée. mieux la dévotion, j'en laisse prononcer à ceux qui peuvent estre juges plus compétens. E S - — Puisqu'en l'obget duquel je suis épris, Tout le T I E N N E , Apol. Herod., ch. 38 (II, 333). — L a vio- plus beau des astres est compris. M A G N Y , Amours, lence d'amour, glissant secrètement dans ses sonn. 8. —• Lesquelles [personnes dmées] ils apveines par l'objet et par le rayon d'un œil, assiège pellent déesses... object, esmoy, liesse. L A PORTE, en fin le fort de la raison. B E L L E A U , Bergerie, Epith., 21 r°. — Je ne voyoy plusrienqu'ainsi 2 e J. (II, 51). — Pauvres yeux désolez, qui vous qu'il luy plaisoit ; C'estoit m o n seul objet, mon soûliez tant plaire E n l'objet bien-aimé de m a désir et m a flame. D E S P O R T E S , Elégies, I, 17. — douce contraire. D E S P O R T E S , Hippolyte, Stances, Hà, prince misérable, S'il advient que l'objet qui p. 177. — Voyant souvent au lieu de leur aimée t'est le plus dmable Par ton visage austère endure Le dur objet d'une porte fermée. B R A C H , 1 er L. le trespas ! M O N T C H R E S T I E N , Aman, IV, p. 266. — Poèmes, Aimée, 50 r°. — Mes yeux seraient clos, Cependant luy s'embrase couvertement d'un feu sans avoir aucun fascheux objet. D u V A I R , Médit. par trop hault, sans que l'object en peuve mais; sur Job, ch. 3. — L'object de ce hault faict rendit car qui peut deffendre d'aymer? BRANTÔME, ce roy humain. P I B R A C , Sonnets, Cloelie. — ParReyne d'Escosse (VII, 450). — Chastellard s'en le seul objet de la main, nous trouvasmes la pre- tourne avecques toute la troupe en France, fort mière cognoissance des nombres. P A S Q U I E R , fasché et désespéré d'abandonner si bel object Lettres, VIII, 10. — L a mémoire des grands dan- (VII, 451). — U n e d a m e ne se fera jamds de regers se rafraischit aisément par l'object de ceux proche quand elle voudra aymer et faire élection qui en ont couru la fortune. D u V A I R , Actions, d'un bel objet. ID., Dames, Part. II (IX, 153). Posé à l'object. Situé en face. — (L'Esclavonie). Remonstr. aux hab. de Marseille, p. 189. — Tantost dessus l'herbe épaisse Regardans les gays C'est le païs le plus aisé à aborder que autre qui objects Des fleurettes my-beantes. G U Y D E soit, à cause de la multitude des ports qui y sont : T O U R S , Meslanges (II, 66). — C'est ce que je vou- là où l'Italie, qui luy est posée à l'object, est imlois dire du manteau dont le diable se vestit pour portueuse. T H E V E T , Cosmogr., XVIII, 3. A l'objet de, posé à l'objet de. Exposé à. — Es représenter Samuel, et pour dautant plus facilement séduire Saul par l'object et opposition des lieux qui sont posez à l'objet du vent de bise. choses à luy cognues et familières. L E L O Y E R , 1571. B E L L E F O R E S T , Secr. de l'agric., l>. 63 (G.). Spectres, VII, 11. — M o n a m e pour les voir vient 1612. L'ayant mis au pied d'un coteau à l'objet du toute dans mes yeux, Et, ravie en l'objet de leurs soleil, ils le despouillerent tout nud. LESCARbeautés extrêmes, Se retrouvant en eux, se perd B O T , Hist. de la Nouv. France, p. 34 (G.). Object. Obstacle. — Les escholes des sophistes toute en soy-mesmes. R É G N I E R , Chris et Phylis. — L a priant... qu'elle voulut rassasier quelque d'un c o m m u n consentement ont déterminé que peu son esprit de l'apetit que ses yeux luy les sacremens de la nouvelle Loy... justifient et avoyent causé par l'objet de cet ouvrage. B E - confèrent grâce : si nous n'y mettons object ou R O A L D E , Hist. vér., p. 656. — Charles fut sacré roy empeschement de péché mortel. CALVIN, Instit., à Rheims : et... sefitmaistre de plusieurs villes, X, p. 574. — ... et n'a empeschement ny object sans coup ferir, par le seul object de ceste Pucelle. qui le garde d'en avoir la fruition et usance. B U D É , Institution, ch. 8. — Leurs ennemys les P A S Q U I E R , Lettres, X X I , 4. A l'objet. A la vue, au spectacle. — Florimondperdirent de veue, ne plus ne moins que s'ilz quitta L'amour qui tant le tourmenta A l'objet eussent passé quelque coste de montdgne, pour de m a sœur Hélène. J O D E L L E , Eugène, Y, 1. — Je l'object des levées du Nil, qui va tournoyant diray vostre honnesteté, Encor' que m'eussiez A M Y O T , Hist. Mthiop., L. VIII, 96 v°. — N'estoit faict mourir A l'object de vostre beauté, Or' que nous eussions une constance pour surmonter m'estre venu secourir. G R E V I N , Olimpe, p. 8. — les objects et difficultez que le diable nous met en U n jeune h o m m e couvert de playes et de sang avant. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 5 (XXV, Se prosterne à mes pieds : m a poitrine se glace... 655). Objection. — Et par ce appert sans que plus on Et à ce triste object je tombe sur la face. P I B R A C , Sur la mort de Bussi d'Amboise, — L'ame la haut y erre, Et qu'on y face aucun vallabTe object, — 475 — OBJICER Présenter. — Quelle exemple m e pourrais tu objicer que aucun corps fust malade et deffaict... pour ung bannissement...? D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, L, X X X V I I I , ch. 8 (19 r°). Reprocher, imputer. — Si vous prie... que se aucuns mdivolles perscrutateurs le voulsissent mal interpréter et luy objicier erreur c d u m p incident. M O N T A I G N E , II, 10 (II, 122). — Il touche la malignité de vostre courage par voz nieuse... qu'il vous plaise... patrociner pour luy. mains, sans desadveu, sans object. III, 1 (III, Anc. Poés., VI, 122. — Sainct Ambroise... crai254). — A u premier [discours] que voicy je repre- gnant qu'on ne luy objice ce qu'on faict à moy, senferay la vérité naïfve et saine doctrine : au dicttellesparoles... S E Y S S E L , Louys XII, p. 166. second suivant je respondray aux doutes et ob- — Nous sommes... exemptz des choses que nous jects contraires. C H A R R O N , Disc, chrest., I, 8, leur objicons. Et si avons plusieurs choses nop 5gÉ — Il y a plusieurs choses à dire et disputer, tables quilz nont pas. ID., tr. Thucydide, I, 18 que nous remettrons plus c o m m o d é m e n t au dis- (43 r°). — Cest assez pour nous purger du crime cours suivant, où seront traittez les doutes et quilz nous obicent davoir tenu le party des difficultez qui sont en cette matière, et sera res- Medes. III, 10 (97 v°). — Vous ne devez pas enpondu aux objects contrdres. P. 68. — Tous les suyvir les vices que vous nous obicez dinfidelité doutes et objects que l'on faict en ceste matière, et de cruaulté. ID., tr. Appien, Guerre Lib., ch. 6. après estre solus et respondus nous renvoyent — [Caïus Gracchus] feit à iceulx sénateurs obicer enfinen cecy. 1,11 p. 110. — Pour à plein satis- les mauvais jugemens qui avoient esté faictz par faire Dans un m o t aux objectz de la partie con- eulx tout freschement. ID., Guerres civ.,l, 4. — E n objiciant sa calamité, on luy disoit contumelieutraire. Fanfares des Roule Bontemps, p. 31. Récusation. — U n noble n'est aux subsides sement et par reproche, C o m m e n t as tu esté si subject S'il n'est marchant, ne soubmis a l'object meschant? B U D É , Institution (éd. J. Foucher, D'un roturier s'il porte tesmoignage. J. B O U C H E T , ch. 52). — Que te pourront ils reprocher, si tu Ep. mor., II, m , 3. — (Fig.). Cercherai-je des ob- veux jefter arrière et laisser ce que maintenant jects contre lefidèletesmoin duquel seul la parole ils t'objicent? A M Y O T , Comment discerner le flatest vérité? A U B I G N É , Médit, surleps. 51 (11,178). teur, 31. — ' L a plus part de ceux qui se sentent inReproche, accusation. — J'ay délibéré ceste juriez ne regardent pas si le vice qu'on leur objice seule fois, sans plus respondre aux objects que est en eux, mais s'il y en a point quelque autre en l'on faict contre m o y et mes dicts escripts. S E Y S - celuy qui le leur objice. ID., Comment recevoir utiSEL, Louys XII, p. 162. — Ces deux, ayans res- lité de ses ennemis, 6. — Il ne s'apperçoit pas qu'il pectivement acceptez les trois personnaiges en- se treuve luy m e s m e entaché du crime d'impiété voyez par Pompée pour leurs arbitres, purgèrent qu'il luy objice. ID., Contre Colotes, 19. — Voylà tous les objects fdctz par l'ung contre l'autre. ce qu'on en a voulu obicer à M . de Montpensier, DEROZIERS, tr. Dion Cassius, L. X X X V I I , ch. 3 de s'estre voulu ayder des huguenotz. B R A N T Ô M E , (3 r°). — Les Alexandrins... envoyèrent cent M. de Montpensier (Y, 24). —•... Nia et renia tout hommes à R o m e pour excuser les objectz posez jusques à sa part de paradis et la damnation de contre eulx et pour accuser Ptolomée de ses malef- son ame, c o m m e est la coustume des dames, quand flces. L. X X X I X , ch. 13 (29 r°). — Estât n'y a on leur va objicer des choses de leur cas qu'elles près d'empereurs et roys Si dangereux... Qu'un ne veulent qu'on les sçache. ID., Dames, part. II hault povoir et une présidence... E n une court, (IX, 236-237). Objicer que. Reprocher de (avec l'infinitif). — parce qu'il est subject A u x ennemys, a rapport et Et si ne objice lon pas aux aultres quilz sont pleiobject. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, 2. — Les objectz qu'on luy faisoit estoient qu'il s'entendoit doieurs, c o m m e lon fait a nous. S E Y S S E L , tr. Thuavec ceulx qui avoient entrepris la guerre. É. D E cydide, I, 8 (22 v°). — D'autre part luy obicoit L A P L A N C H E , tr. Tacite, L. I V (141 v°). — Aus- quil avoit permis que la cité de Olynthe, qui quelz [envieux médisants] sera rabatu tout ob- estoit ennemie capitde des Macédoniens, fust ject Qu'ilz m e feront. L A G A R D E , Phœnix, Sens rehabitee. ID., tr. Diodore, II, 27 (62 r"). — mistique. — Pour du tout confuter Tes fols ob- Cicero obice audiet Antoine que, après la mort de jects et tes dicts réfuter. J U L Y O T , l r e part., 12 César, il sest voulu usurper la puissance tyran(5e Elégie). — Nous te pouvons néanmoins com- nique. ID., tr. Appien, Guerres civ., III, 8. — Le pulser Par mains objectz, urgens à repuiser Tes peuple... luy objicioit qu'estant estimé h o m m e entendu au mestier de la guerre... il avoit prodiargumens. 14 (7e Elégie). toirement laissé eschapper ceste occasion. A M Y O T , Objeter, Objetter, v. Objecter. Objicer (objicere) (trans.). Opposer. —• E n cel-tr. Diodore, XIII, 28. — Ils ne veulent pas adluy temps il se trouva peu de Grecz qui voul- vouer quand on leur objice qu'ils ont la guerre sissent obicer leur vertu aux forces de Xerxes. jurée, sans espérance de trefve ny de paix. ID., SEYSSEL, tr. Thucydide, III, 9 (95 v°). — Colotes Que lon ne sçauroit vivre joyeusement selon Epicunous donnera encore occasion d'en parler ailleurs, rus, 13. — J'aurais peur que, pour trop louer les car il objice ceste m e s m e objection à plusieurs parties du corps, l'on m'objiçast que je ne m e souciasses guieres des autres. B R A N T Ô M E , Darnes, autres. A M Y O T , Contre Colotes, 19. Objecter. — Si quelqu'un nous objice, Voire part. II (IX, 326). Objecter que. — Il leur objiceoit que cela estoit m d s nous ne tenons plus de magistrats... nous luy opposerons, Aussi ne sommes nous plus en perdre et gaster tout ce que la géométrie avoit de brigues. ID., D U bannissement et de l'exil, 12. — meilleur. A M Y O T , Propos de table, VIII, 2. Objicer un reproche. Faire un reproche. — Le Qui m'objicera que ce m o n d e n'a semblablement qu'une terre, ny qu'une mer, je luy respondray... plus grand reproche que lon objice à Brutus, à ID., Des oracles qui ont cessé, 24. — O n luy pou-sçavoir que Caesar luy ayant sauvé la vie... Bruvoit objicier : O u Platon avoit prouvé son dire, tus neantmoins avoit souillé ses mains de son ou il ne l'avoit pas prouvé... 11 n'estoit doncq sang. A M Y O T , Compar. de Dion, 3. dits des Stoïques, 8. escrire. ID., Contre- pourroit Objicericy (intrans.). dira, en Faire objiceant des objections. à ce que j'ay — dict On Qu'il se disoit de France vray subject. J. B O U CHET, Ep. famil, 1. — Q u a n d [Jésus-Christ] se rendit à sa mère subject Et à Joseph, sans faire nul object. 90. — Si à la m o d e d'une information judiciaire on ne confronte les tesmoins et reçoit les objects sur la preuve des ponctilles de chaque OBJURGER — 476 — reux delitz. Therence en franc., 247 a (G.). -— Nos esprits s'estoient oblectez à la contemplation des choses susdites. R A B E L A I S , V, 42. B U D É , Institution, ch. 10. Objicer contre. S'opposer à, résister à- — Mais S'oblecter de. Prendre pldsir à- — Les voultes désirent la tenir [la justice] c o m m e serve... Et si des maisons sont encrustees de escailles de conquelqu'un contre iceulx objice, Ilz veullent bien chiles entrelassees de subtiles cordes, pour frapper que Justice leur serve. G R I N G O R E , Obstination des plus legierement l'une a l'autre, pour ce que se oblectent de ce son. P. M A R T Y R , Rec. des isles Suysses (II, 352). Objicier au contraire. Soutenir une opinion con-113 r° (G.). Obliage. Sorte de redevance. — A u dit bailtraire. — Sembloit à tous que les vers de la Sibille fussent escriptz, combien que P o m p é e obji- lage et ressorts y a tailles, ostizes, corvées, ciast au contraire. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, obliages, avenages. 1596. G U E N O Y S , Confer. des coustumes, 320 v° (G.). L. X X X I X , ch. 20 (37 v°). Obliance, v. Oubliance. Objurger, Objurguer (trans.). Faire des reOblicgatif, Oblicquateur, v. Obligatif, OUIproches à. — Il feust marry de ce que ung n d n luy demanda pourquoy il laissoit tant vivre Pa- quateur. Oblié. Rente (Courteault). — Quelques ungz coinus... Le nain objurga de cela. G. M I C H E L , tr. Suétone, III, 125 r°. — [Caligula] le sénat et le de la noblesse... commençoyent à composer peuple civil absent objurga griefvement par ung avecques eux, leur priant de les laisser vivre seuedict imperatoire, disant quil nappartenoit au rement en leurs maisons, avecques leurs laboupeuple se reposer, faire bancquetz... lors que leur raiges ; et quant aux obliés etfieifz,ilz ne leur en empereur est en bataille. IV, 156 v°. — Il feist demandoient rien. M O N L U C , L. V (II, 367). Obligatif. Obligatoire, imposant une obligabeaucoup dexces :tellementque souvent son père le reprenoit et objurgeoit. VIII, 232 v°. — Si par tion. — Désirant faire le sort oblicgatif En quoy jalouzie elle objurgue et tence son mary ou de- mavoit obligé destinée. M . D'AMBOISE, Ep. et L'asseurance laisse la maison... elle fera chose moult aggreable Lettres amoureuses, 67 v°. — qu'avions oufîert baiUer... esttelleet si obligaaux concubines. C H A N G Y , Instit., II, 6. — Enblasmant et objurgant leur garnison. B U D É , Institu- tive entre princes chrétiens... qu'elle pouvoit estre tenue pour souffisante. 1534. Pap. d'Et. de tion, ch. 44. Objurgue. Objurgation. — Que les femmes Granvelle, II, 272 (G.). Obligatoire. Imposant une obligation. — [Le Glicere Se disposoient bien de faire Quelque objurgue fictivement Pour nous donner empesche- serment] sembloit estre si obligatoire qu'encore qu'il eust esté exigé par fraude ou force, on estiment. Therence en franc., 62 b (G.). moit que nous n'en pouvions resilir. PASQUIER, Objurguer, v. Objurger. Oblation. Offrande. — U n e fable petite Que Rech., IV, 3. Obligé. Acte par lequel on s'engage, reconces jours cy jay dovide traduicte Pour seullement tenfaire oblation. M . D ' A M B O I S E , Epigr., 58r°. — naissance de dette. — Je ne preste riens. — Par Là tout plaisir te fait oblation. Ep. du Lymosin, escript, Par obligé, ne par rescript N'ay preste jours ouvriers ne festes. C O L L E R Y E , Dial. des abudans Rabelais, III, 276. Oblationnaire. Officier ecclésiastique chargé sez, p. 84. — M d s veult de faict quen celluy obligé de recevoir les oblations. — Procurateurs, peni- Je soys en crime escript, mis et logé. M. D'AMtencidres... Oblationnaires. M A R N I X , Differ. BOISE, Babilon, 74 r°. — Si un h o m m e s'est mal gouverné et qu'il ait dissipé son bien et celuy Relig., I, îv, 5. Oblectation (oblectatio). Amusement, diver-d'autruy : son créancier sera-il tenu de luy apportissement. — Oscus, autreîoys farceur, et don- ter son obligé, et luy dire : Voici ton obligé, tu ne nant quelque legiere oblectation au peuple. É. D E m e dois plus rien? C A L V I N , Serm. sur leDeuter., 46 L A P L A N C H E , tr. Tacite, L. IV, 139 r°. — Les au- ( X X V I , 436). — Celuy qui sacrifioit faisoit proreilles de ceux qu'on tient les plus grans sei- testation solemnelle qu'il meritoit la mort, et tout gneurs... ne sont battues que de ces tintouins, qui le peuple sacrifiant faisoit le semblable, comme les chatouillent tellement qu'au lieu de les faire si on faisoit une cedule, qu'on passast devant un rire et leur donner quelque peu d'assouvissement notaire un obligé. ID., Serm. sur Daniel, 25 (XLI, (oblectare). charmer.qui — Se589). — (Fig.). Si on ne considère autre chose etOblecter oblectation, ne leur sontDélecter, qu'une géhenne avecques elle Ctu T u auras qui oblecles bourrelle. H O concordes, L I È R E S , Matinées, Advert., p. 13.aux cérémonies sinon la nécessité de s'en acquictera Ta vieillesse et supportera. Therence Plaisir. — Se abstinens de cohabitation et en de ter, pourquoy les appelle-il un obligé? et un obligé franc., 310ded viandes (G.). — etPren la pour toy oblectation de breuvages. P.et M At'y R T YdéR , contraire à nous? ID., Instit., III, p. 185. — lecte A celle finque t'oblecte, Point ne veuil Rec. des isles, 111 eUe r° (G.). — L a malice... donné Pourtant parle tresbien Chrysostome en les apson oblectement. (G.). Les délices que le pellant [les sacrements]... obligez par lesquelz oblectation aux 310 sensd et la —vertu fait resjouyr Seigneur oblecter ou plustost pour nous nous rendons debteurs de vivra purement et l'ame. L E donne L O Y E R pour , Spectres, VIII, 3. mettre en appétit les esprits degoustez. 1568. sainctement. X , p. 577. — C o m m e tesmoing debOblectement. Plaisir. Voir Oblecter. Tragédie du roi Franc-arbitre, A u lecteur. vrois soliciter Qu'elle taschast, par honnorable S'oblecter. Prendre plaisir, se délecter. — En-envie, D e foy promise envers m o y s'acquitter, Ou tretant va en la maison D e la pucelle et t'y dé- canceller l'obligé de m a vie. S C È V E , Délie, 198. — lecte, Et avecques elle te oblecte Selon les amou- ' Pour monstrer la liberté des chrestiens, le jour àAnous Dieu] a, esté changé, d'autant que bride...? Jésus obligé nous la 294). y[consacré estoit. servitude —luy Christ Christ que Dequoy C60 aurons Lde en Ven (IXla Nsa X,aurons servir VLoy, croix rendue Serm. Irésurrection 618). et apassé àsur deschiré ade l'action rompu leDeuter., —langue, pour nous Nostre etcest de nous effacé asinon grâces délivré obligé Seigneur 34 tenir l'obligé (XXVI, d'un que qui en de devant qu'on ne peult faillir à trouver... plusieurs gens... pour escripre et composer histoires. — 477 — OBLIVIEUX qui estoit entre nous. ID., Serm. sur l'Ep. aux GaObliquateur. L'un des muscles de la m d n . — te«s, 8 (L, 367). Reste le septième et dernier [muscle], abducteur Obliger. Donner en gage. — Auparavant que ou autrement obliquateur. P A R É , IV, 28. — Deux de rien faire, Il faut prendre beaucoup d'argent ; [muscles] sont pour les doyz estendre. L'oblicquaIl en faut trouver sur des gages Et obliger à cent teur les faict sur le derrière rendre. A U B I G N É , pour cent Vos rentes et vos héritages. Var. hist., Création, XIII (III, 425). 11,199. Oblique. Indirect. — Trogus Pompeius... reLier par un engagement, par une obligation. — prenoit Salluste et Tite Live pource qu'ilz avoyent Il nous a voulu obliger à eulx puis qu'il s'est inséré en leurs histoires les oraisons directes et non monstre nostre bienfaicteur par leurs mains. C A L - obliques. L. L E R O Y , tr. Xénophon, Comment., VIN, Instit., VIII, p. 512. — Par ce jurement les p. 72. nouveaux gendarmes obligent leur foy à leur Calomnieux. — O u en médisant nous blessons prince ou capitaine. X, p. 573. — (Fig.). Je sçay la renommée de nostre prochain : ou par menbien que le ciel, icy bas m'animant, Vous obligea songes et parolles obliques nous empeschons son mon cœur m e s m e avant sa naissance. B E R T A U T , proffit. C A L V I N , Instit., III, p. 162. — O n dict Sonet, p. 408. beaucoup de choses obliques de m o y pour m e Attacher par un bon procédé. — Paye ton ser- rendre suspect et odieux envers vous. ID., Lettres, viteur, douce maistresse belle, Et pour toute ta 1604 bis (XIV, 285). vie oblige toy m a foy. B A Ï F , Amour de Francine, Hostile. — Leur prophétisant que du juste L. II (1,177). — M. du Peron, songeant en soy de sang espandu la terre produirait l'oblique vens'obliger cet honneste et brave gentilhomme, le geur. Alector, 9 r» (G.). — Lequel [Alcée] en aucun pria... d'attendre un peu qu'il eust parlé à la passage de ses vers obliques et furieux monstre reyne. B R A N T Ô M E , Mareschal de Biron (Y, 125). qu'ilz eurent Pittaque pour tyrant. L. L E R O Y , Retenir. — Le prescheur est bien de mes amys tr. Polit. d'Aristote, III, 10. qui oblige m o n attention tout un sermon. M O N (Subst.). Cercle. — (A un anneau). Dont te porTAIGNE, III, 13 (IV, 267). tant au doigt journellement, Pour médecine enS'obliger. S'engager à. — Ilz se sont faictz triclose en ton oblique, T u m e seras perpétuellement butdres perpetuelz et obligez nous bailler par D e sa foy chaste éternelle relique. S C È V E , Délie, chascun an deux millions d'or affiné à vingt 349. quatre karats. R A B E L A I S , I, 50. En l'oblique. E n mouvement circulaire. — S'obliger de. S'engager à. — Je m e suis... sou- L'humidité, hydraule de mes yeulx, V u y d e tousvenu de quelques mots omis, et pareillement de jours par l'impie en l'oblique. ID., ib., 331. quelques façons de parler ; mais je ne m'estois pas Obliquement. D'une manière détournée. — obligé de faire un recueil sans aucune omission. Celuy qui aura une telle affection, quelque chose ESTIENNE, Conformité, Mots pris du grec, p. 221.qu'il advienne, jamais ne se reputera m d h e u — La mineure restant à prouver, à savoir les dif- reux, et ne se pldndra point de sa condition, férents et démentis des Pères l'un contre l'autre, c o m m e pour taxer Dieu obliquement. C A L V I N , que je m'obligeay de vérifier par un traitté ex- Instit., X V I I , p. 799. — Si son maistre le deprez. A U B I G N É , Lettres de pieté, 3 (I, 381). chasse. .. il pourra dire : Helas ! que devienS'obliger à. S'engager envers. — Le jurement dray-je? je n'ay point un morceau de pain à manpar lequel le gendarme se promet et s'oblige à son ger... Voila c o m m e on eust retenu obliquement capitdne. C A L V I N , Instit., X, p. 573. — Des ar- les serfs, quand on les eust envoyé desnuez. ID., mées entières se sont ainsin obligées à leurs capi- Serm. sur le Deuter., 95 ( X X V I I , 345). taines. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 179). Calomnieusement. — Le dit Zebedee ne cesse S'obliger. Promettre par un engagement. — Lede taxer obliquement tant noz prescheurs que duc de Sully, gouverneur de Poictou, estant à nostre ville, ce qui tourne au grand deshonneur Poitiers, s'obligea à la royne avec douze princi- de lEvangile. ID., Lettres, 2861 (XVII, 156). — paux du pays, que la province ne branleroit point Mais si quelque malin obliquement te pince, Soupour le prince de Condé. A U B I G N É , Sa vie (I, 87). haite luy tes pleurs et m o n mal ennuieux. D u Obligé. Engagé. — Quelle foy luy as tu pro- B E L L A Y , Regrets, A son livre. — Je ne scay a la mise que celle que tu mavoys baillée, ne te sou- vérité qui m e peust avoir preste ceste charité, et vient il que la chose obligée a aultre ne se peult ne voudrais obliquement taxer personne. ID., obliger? A N O N , tr. Flammette (1537), ch. v, 46 r°. Lettres, au Card. du Bellay, 1. — M a vye y est obligée, je ne veulx point mentir, Oblitterer. Effacer. — (Fig.). Tous ces nobles car puisqu'il vous plaist la m e sauver disant la princes... et autres (dont la grand antiquité ha vérité, je ne la veuz perdre disant le mensonge. oblitteré les noms). L E M A I R E , Illustr., I, 39. M O N L U C , L. VI (III, 193). — Sçais tu pas bien Oblivieux. Oublieux. — Mais toi sur ta mort, que la chose obligée ne se peut pas obliger plus capulaire, Dones les marbres à caver, Et, oblid une fois? G. C H A P P U I S , tr. Fiammette, L. IV, vieux de la bière, Haultes des maisons eslever. p. 170. L. D E L A P O R T E , tr. Horace, Odes, II, 18. Attaché. — Si vous... considérez l'esprit, il est Qui fait oublier. — Lors m o n guideur m e mena obligé en partie au corps, tellement qu'il ne se par les ombres... Jusques au lac qui Lethes est Peut contenter. F. D ' A M B O I S E , Dialogues, II, n o m m é . Illec fus je par Mercure s o m m é D e boire 226 r°. — Il remplissoit les chemins en foule, et, un trait de l'eaue oblivieuse. L E M A I R E , 2 e Ep. de quand il retrouvoit un champ à propos, il refaisoit l'Amant verd (III, 26). — Les pavotz teintz d'un son bataillon, pour faire recognoistre à chascun oblivieux s o m m e . P E L E T I E R , Georgiques, L. I, le coude auquel il se devoit coller, et à chasque p. 53. — Là où m e trouvant en la charge D'un aileron la corne où il estoit obligé. A U B I G N É , Hist. doux oblivieux letharge, Je veis ou veoir m e fust univ., XI, 3. advis... U n arbre. SÙINT-GELAIS, D'unedame (III, . Obligé de. Engagé pour. — L'armée des praeto-110). — Et l'ame errait par ces lèvres de roses, nens... luy vouloit grand bien... pour la grandeur Preste d'aller au fleuve oblivieux. D u B E L L A Y , de la promesse qu'il leur avoit faitte : dont luy Olive, 14. — O plumes trop envieuses, Qui es eaux avoit le gré et et G d8. b a demouroit obligé oblivieuses Laissez noyer le renom D e tant de cela debte. A Mla Y Ogrâce, T , Galba, OBLIVION — 478 — lestes dames. ID., Rec. de Poes., Vers liriques,mon 16. m d , par un somme oblivique. BOYSSIÈRES, — M d s leur prouesse n'est cogneue, Et une obli- Trois. Œuv., p. 20. vieuse nue Les tient sous un silence estraints. Oblivition. Oubli. — Ceux qui sont sugets à R O N S A R D , Odes, I, 16. — Lethe de la prent sa ce m d [l'épilepsie]... sentent une molestie du source, Qui d'une endormante course Sort du corps et de l'esprit, avec l'oblivition de ce qu'ils cœur d'un rocher vieux, Feutrant d'une humide ont faicts ou dicts. L. G U Y O N , Miroir de la beauté mousse Les pavoz oblivieux. D u B E L L A Y , Musa- 1,137 (G.). gnoeomachie (H. C , IV, 5). — Mais un noble et Oblong (H. D. T. 1611). — 1503. Forme de hardy cueur De l'année oublivieuse Et de la mort lune et de fenestre oblongues. Guidon en franc., envieuse Régnera tousjours vainqueur. T A H U - 261 b, éd. de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). REAU, Prem. Poes. (I, 58). — Chasse un peu de Oblye, v. Oublie. ton chef le somme oblivieux. R O N S A R D , Adonis (IV, 36). — Vien, Somme, vien... Charme le mal Oblyvion, v. Oblivion. d'un charme oblivieux Qui m e travaille, et fait Obnubiler. Couvrir d'un nuage, d'une vapeur que plus n'espère M o n pauvre cœur. B E L L E A U , — Ces nuées obnubulent le temps et nous ostent Bergerie, lre /. (I, 315). — Que fust lefilsde Ma-la clarté du soleil. P A L S G R A V E , p. 506. — Cela se vors et d'Ilie, Si du silence estoit ensevelie Sa re- connoistra par application d'un miroir bien net nommée au fleuve oublivieux? J A M Y N , O. P., et poli au nez et à la bouche, pource que la vapeur Hercule défenseur des Muses, 17 v°. — Mais sans de la respiration... l'obnubile, couvre et cache trouver l'obli de l'onde oblivieuse, Chascun de d'une petite vapeur. P A R É , XVIII, 54. nous encor son ardeur amoureuse Tellement aniCouvrir d'un nuage, voiler. — (Fig.). Grief desmée a dans le souvenir... B R A C H , Poèmes et Mesl, dain meslé de cholere obnubila la clarté de son L. IV, Cartel d'Orphée. — Mort,fillede la Nuit entendement. et L E M A I R E , Illustr., I, 43. — Ire aldu lac Stygieus, Dont la cruelle faulx... verds et lumée de honte luy avoit aveuglé toute sa sensecs nous moissonne, Et boire nous envoyé au sualité, dont la fumiere obnubiloit lintelligence fleuve oublivieus. PASSERAT, Sonet (II, 100). raisonnable. Ib. — Lorsque l'estomac est chargé Où l'on trouve l'oubli. — Puis descendant en de viandes, les fumositez montent au cerveau, la saincte forest Ou maint amant à Tumbrage et le obnubillent, troublent et desordonnent. encor'est, Iray chanter au bord oblivieux. D u J. B O U C H E T , Noble Dame, 19 r° (G.). — Le soucy B E L L A Y , Olive, 59. — Las, moy chetif ! qui l'oblià contenter la femme et nourrir les enfans obnuvieux bord, Mdgré l'Enfer, Acheron et son port, bile grandement les esperitz et entendemens deliAy dépouillé de sa plus riche proye ! 90. — Sur la catz des sages. L A GRISE, tr. Guevara, I, 35. rive oblivieuse La noire tourbe envieuse Des corObnubilé. Couvert d'un nuage, voilé. — Peinbeaux fait dévaler Les noms que de l'eau pro- gnez Nature obscure, obnubilée, Auprès du corps fonde Les cygnes tirant sur l'onde Font par le misérable esperdue, C o m m e impossible à estre monde voler. ID., Rec. de Poes., Vers liriques, consolée. 1. — L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, 166). Rien que les Muses ne t'émeuvent, Les Muses — (Fig.). Deldssez Les ténèbres et les passez De donc je vueil t'offrir, Les Muses qui vives ne ignorance la ravdlee, Esquelles est obnubillee peuvent L'oublivieux tombeau souffrir. R O N - Noblesse dont avez régence. Act. des Apost, II, SARD, Pièces retr., Odes (VI, 101). — Car bien 208 a (G.). qu'on soit soubz la tombe De Poblivieux sercueil, Obnubuler, v. Obnubiler. Jamais le renom ne tombe. BOYSSIÈRES, Prem. Obobre (?). — Le cas est obobre et viUain Et Œuv., 96 r°. — Ainsi nous engloutit l'oublivieus qui requiert pugnicion. G R I N G O R E , S* Loys, cercueil. CHASSIGNET, Mespris, sonn. 324. L.VII (11,249). A N E A U reproche à D u Bellay l'emploi de ce Obole (masc). — Avec un sed obole. BRETIN, mot. — Toy... qui dis... oblivieux pour oblieux. tr. Lucien, Devis des mors, 1. — Si quelqu'un Quintil, p. 207. monstre un seul obole. Ib., Pescheur, 36. — Ja le Oblivion (oblivio). Oubli. — Il fault plourer jour s'en va sur le vespre, et si n'avons gdgné un ceulx desquelz les corps et lez noms ensemble par seul obole. Ib., Navigation, 1. — Qui ne t'a pas leur coulpe et ignavité sont ensevelis en oblivion donné un seul obolle. Ib., Devis amoureux, 7. perpétuelle. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, Obombration (obumbratio). Voile. — Venus... 223). — Il ne demourera aucunes des autres avoit fait tistre... un grandfloquartde roses [sectes], ainçois seront mises en oblivion perpé- blanches et vermeilles... donnant gracieuse obomtuelle. ID., Syach Ismail, 3e part. (III, 207). — bration à son noble sexe. L E M A I R E , Illustr., I, 33. Toutesvoyes ses hauts gestes estoient perduz et Obscurité. — On ne peult faire distinction Des enseveliz au gouffre doblivion par longueur de lieux et champs pour l'obumbration. G. MICHEL, temps, si le bon Manethon... ne les nous eust Georgiques, L. III, 59 r° (G.). ramenteuz. ID., Illustr., I, 18. — Par quoy vous Porter obombration à. Obscurcir, troubler. -— pry, très humble jouvencelle... Que oblyvion tant A sa clere félicité autre chose ne luy sembloit fort ne vous desvoye Que ne mectez de vos es- porter obombration, sinon la rigueur que les prits en voye Pour consoller l'ennuy que je vous Grecz luy tenoient. L E M A I R E , Illustr., II, 1. celle. G. COLIN, 201. — Je pense que tu aye mé(Dans la languereligieuse).Obombration du moire plustost que oblivion de moy. SCÈVE, Fla- Saint-Esprit. — Des précieuses gouttes de son mete, ch. 10. — Folle amour donne oblivion de digne sang [de la Vierge Marie] et par la obumraison. C H A N G Y , Instit., I, 14. — Le doulx som-bration du benoist sainct esperit a esté faicte la meil de ses tacites eaux D'oblivion m'arousa tel- chair humaine de Nostre Seigneur Jesuchrist lement Que de la mère et dufilzles flambeaux Prem. vol. des expos, des Ep. et Ev.dekar., 40 r Je me sentois estainctz totdlement. SCÈVE, Délie, (G.). — C o m m e elle l'avoit conceu par l'obombra147. — Laquelle [mémoire des princes] est en- tion du Saint Esprit, elle le portoit sans incomsepvelie en oblivion. B U D É , Institution, ch. 11. modité et l'enfanta sans douleur. FR. D E SALES, Oblivique. Qui fait oublier. — Le murmure Sermons recueillis, 47 (X, 69). — Ayant conceu des eaux, l'oyseliere musique,... La lassesse du corps, furent les enchanteurs De mon travail, — 479 par Pobombration du Saint Esprit, elle demeura vierge en son enfantement. 53 (X, 170). Obombrer (obumbrare). Couvrir d'ombre, ombrager. — Les rays du soleil ne peuvent poynt attayndre jusques icy, ceste mayson la m e fait umbre, or m e umbroye, or m e umbre, or m e obumbre. P A L S G R A V E , p. 699. — Une vigne qui de ses rameaux devoit obumbrer toute l'Asie. L E — OBSCUR B U D É , Institution, éd. J. Foucher, ch. 51. — Magistri... dict que les lettres leur sembloient obreptices et inciviles... et n'estoient pas délibérez d'en demander Penterrinement. L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Just., 3 e part. (IV, 208). Obrepticement. Par surprise. — Une fausse idole qui obrepticement et subrepticement s'est inthronizée au siège de Dieu. M A R N I X , Differ. B L O N B , tr. Carion, 50 v° (G.). — O ù as tu mis la Relig., Il, m , 5. martiale creste Qui obombroit le blond or de ta Obreption (obreptio). Action de surprendre, teste? L A B É , Elégies, 1. d'obtenir par surprise. — Et si dispense avez, que Voiler. — Puis des lauriers l'espes fueillagè ha chascun pense Si en icelle a point d'obreption le soleil obombrant. L. D E L A P O R T E , tr. Horace, Par menterie et de surreption. J. B O U C H E T , Ep. Odes, II, 15. mor., l,l. — Leurs patentes sont sujectes à la Assombrir. — U n e ouverture de la terre semble vérification des Cours de Parlement, non seulejeter une fumée qui obombre l'air. L E B L A N C , tr. ment sur les obreptions, c o m m e à R o m e , ains sur Cardan, 137 r° (G.). — (Fig.). Le pasteur Pan que la justice ou injustice d'icelles. P A S Q U I E R , Pourtristesse obumbra Sestoit retraiet dedens ses parler du prince (I, 1042). — Est besoin que tous riches parcs. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, rescriptz royaux soyent entérinez par les juges 210). ausquelz sont addressez : qui les examinent non Eclipser. — (Fig.). Tout cela vient dudit Gala- en l'obreption et surreption seulement, mais aussi teus, roy de Gaule, qui feitflorirson n o m si avant en la civilité et l'incivilité. L E R O Y , tr. Polit. quil offusqua et obombra toute la gloire de ses pré- d'Aristote, ill, 10, C o m m e n t . décesseurs. ID., Illustr., 1,13. Obrize (S6puÇov, obryzum). Or affiné, ayant Obscurcir. — (Fig.). Ces choses veues, et subi l'épreuve du feu. — L a neufieme [nauf pour • toutes doutes qui eussent peu obombrer ceste divise avoit] une brinde de fin or obrize. R A B E histoire esclarcies, il nous faut retourner à Fran- LAIS, IV, 1. — U n diamant indique... enchâssé en ; eus. ID., iè., 111,1 (11,320). or obrize. V , 36. — Sus la seconde [colonne]... Cacher, dissimuler. — Il en est assez... qui par estoit Jupiter en estain Jovetian... Sus la troimdice veullent obombrer la noblesse de nostre siesme Phebus en obrize. V, 42. j nation. ID., ib. (11,272). Obruer (obruere). Accabler, écraser. —A cause Abriter? —• Dieu... jadis veit... une petite an- des gros tourbillons et monceaux de neiges qui se celle, Qui tant luy pleut qu'en son corps glorieux roulent des hauts des montaignes avec telle impéFist obumbrer, par faitz mistérieulx, Le Dieu des tuosité que les h o m m e s en sont obruez et les maidieux, oultre loy naturelle. Anc. Poés., X, 244. — sons ruées par terre. P A R A D I N , Cron. de Sav., Le grand pasteur... Est le seul Dieu, qui par p. 11 (G.). — ... le planchier et la chambre ou ilz bonté immense Voulut l'aigneau son fils au be- estoient couchez... tombast suz eux, et furent ac• noist cloistre Corps de Marie obumbrer. M A R O T , cablez et obruez tous trois de ceste mdheureuse : Vers inéd., Chant 24 (IV, 179). ruine. ID., Hist. de Lyon, p. 310 (G.). — (Fig.). (Dans la langue religieuse. Cf. Obombration). —• Venez acoup augmenter m a tristesse Et obruez Le benoist sainct esperit est survenu en elle et a mes joyes odieuses. M . D ' A M B O I S E , Complainctes, esté obumbree de la vertu du très hault Dieu. Sec. 131 v°. vol. des expos, des Ep. et Ev. de kar., 306 v° (G.). Engloutir. —• N y permit que celuy qui conduiS'obombrer. S'abriter? se cacher? — Sy mes soit le bateau cedast à la tempeste fort contraire, antiens en innombrable nombre Soubz arbre sec que premier il ne fust quasi obrué des ondes. L A ont faict faictz vitieulx, Et l'Evangille, ou un B O U T I E R E , tr. Suétone, p. 39 (G.). pécheur se obombre, Prinse en erreur par dictz S'obruer. S'engloutir. — Tous deux s'obruarent lascivieulx, Veulx tu que soys ainsy perny- et submergearent ainsi dans la mer. B R A N T Ô M E , cieulx...? Moral à troys personn., dans le ThéâtreRodomontades (VII, 43). myst., p. 224. Obscur (subst.). Obscurité. — Au fond d'enfer Obombre. Ombragé. — Lieux umbrageux et qui va pleurer tes ennuiz P a r m y l'obscur des étersont obumbrés d'arbres. Jard. de santé, I, 346 nelles nuitz. D u B E L L A Y , Olive, 100. — D e cinq (G). cents h o m m e s qu'il avoit menez à l'entreprise, il Couvert. — Il estoit grand et droit... les jambes ne s'en sauva pas cinquante en l'obscur de la seiches, toutes obombrees de poil. L E M A I R E , nuict. A U B I G N É , Hist. univ., X I V , 16. — (Fig.). Illustr., I, 41. Le bon... ne demande point l'obscur, ains veut Obscurci. — (Fig.). M o y , qui ne suis quun entrer en lumière et cognoissance d'un chacun. simple bergeret, le moindre des h o m m e s mortelz, P A S Q U I E R , Colloques d'amour, 4 (II, 801). ; encores tout obombre de juvénile ignorance. Ib., Ce qui est obscur. — L'enfer ne se peult exempCaché. — Il avoit en lan précèdent dissimulé ter Q u e son obscur mesmes on ne descœuvre. D u i leurs honneurs selon le secret de son envie, qui B E L L A Y , Rec. de poes., Vers liriques, 10. estoit intérieurement obumbree. G. M I C H E L , tr. A l'obscur. Dans l'obscurité. — Les mineurs se Suétone, III, 122 r°. rencontrèrent dedans les mines, et là combattirent Obprobreux. Déshonorant. — Abolye et es- à lobscur longuement. S E Y S S E L , tr. Appien, tainte ou par obprobreuse mort ou par honteuse Guerre Mithr., ch. 4. — Elle n'a point envoyé de luyte. Toison d'or, I, 72 (La Curne). chandelle, m'a convenu manger à l'obscur. L E Obprobrieusement, v. Oprobrieusement. M A Ç O N , tr. Decameron, H T , 8. — Elle, s'estant Obprobrieux, v. Opprobrieux. ainsi levée sans chandelle et à l'obscur, s'en dia Obreptice (obrepticius). Obtenu par surprise. où elle avoit ouy le bruit. IX, 6. — (Fig.). C'est — Ottroys... iniques... obreptices et obtenus par vous encores qui avez mis au jour ce peu que j'avois circonvention de serviteur envers son maistre. fait a l'obscur, et qui en outre avez donné prix et crédit et procuré recompense a m o n labeur. OBSCURATION — 480 — 20 févr. 1596. Lett. C P O S S A T à Villeroy (G., approuvé par langage obscure de ceulx qui en ont Compl.). usé. B U D É , Institution, éd. J. Foucher, ch. 27, (Prononc). — Toute vive enterrée Dans un séObscureté, v. Obscurté. pulcre oscur mes jours je vafinir.BAÏF. Antigone, Obscurir. Obscurcir, cacher. — La nuict esIV, 3. — Amour... Le mortel éternise et fait que toit pour m o y si ténébreuse Que terre et ciel elle Poseur luit. ID., Poèmes, L. II (II, 100). m'obscurissoit. D u G U I L L E T , p. 17. — Et exhaObscuration (obscuratio). Obscurcissement.— lations suspendues en haut... L'air trouble obsEclipsemens et obscurations du soleil. S E Y S S E L , curissoyent d'espesses noires nues. SCÈVE, Mitr. Thucydide, 1,1. crocosme, L. I, p. 16. Obscurcir. Rendre foncé. — Pour les vins Obscursemeat. Obscurcissement. — (Fig.). blancs destine on specidement les bons tonneaux, Le vin dessoupe l'opilation, et si oste la tenebrosans les faire servir à tenir d'autres vins, de peur sité et obscursement. Jard. de santé, I, 510 (G.). d'en obscurcir le bois au détriment des blancs Obscurté. Obscurité (au propre et au figuré) que par après on y voudrait remettre. S E R R E S , — L a tresprecieuse g e m m e escarboucle dont la III, 8 (G., Compl.). relucence et les vertus se sont monstrees si eleres (Prononc). — N y ne vueiUez perdre ou oscur- et si estincellans que leur radiation céleste ha cir la grâce de tant de bons services. S A I N T - G E - vaincu lobscurté redoutable de plusieurs nuicts LAIS, Sophonisba (III, 210). horribles. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 149). — Obscurer. Cacher, empêcher qu'on ne voie. — N e tabandonne point à la nuict de' terrienne Dix capitaines fort vaillans apportèrent ces vices amour : et netefieen lobscurté dignorance monà R o m m e , et... ne les veult n o m m e r m a plume, daine. ID., Illustr., I, 31. — [Junon] Se plante en affin que leurs vilaines coulpes n'obscurent leurs terre, et commande aux nuées Loing s'en aller, grans effors. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 16. — d'obscurté desnuées. M A R O T , Metamorph, 1, l, N o n pource qu'il fust nécessaire en parler, m d s à (III, 190). — Et la sede obscurté De mort SUTce qu'il conjurast et obscurast l'artifice de An- prent cent yeulx et leur clarté (III, 196). — L a thoine et son bon entendement. D E R O Z I E R S , tr. nuict umbreuse Noircie estoit d'obscurté ténéDion Cassius, L. X L V I , ch. 60 (116 r»). — Quand breuse. ID., Leander et Hero. — Lon voit ainsi elle est a demy desployés, elle les monstre a dans Pair par l'ombreuse obscurté, Dessous la demy, et obscure le demeurant. B U D É , Institu- noire nuit, d'une flâme d u m e e Plus claire et de tion, éd. J. Foucher, ch. 28. — Que son lustre, plus loin reluire la clarté. BAÏF, Amour de Franvoilé Desfiersdesdains qui obscurent sa grâce, cine, L. II (I, 173). — E n leur obscureté et téSoit veu de m o y chastement dévoilé. L E C A R O N , nèbres ils supposent des diables au lieu de Dieu. Sonetz, 57. — M o n espoir... en m o n corpz ne sera C A L V I N , Instit., I, v, 12. — Les povres âmes retiré, Si le ciel n'est par la terre obscure. ID.,ne sauroyent comprendre en telle obscureté Claire, 175 (Vaganay, Mots). la grâce de Jésus Christ. III, xi, 5. — Soudain les Obscurcir, rendre moins clairvoyant. — A rais du jour d'obscurté sont voUez. J A M Y N , 0. P., l'homme son facteur luy a donné raison très ex- L. IV (146 v°). — Laissant de sa prison l'obscurté cellente par singulier bénéfice, laquelle a esté coustumiere. B R A C H , Imitations, Olimpe, 71 v°. obscuree et corrompue par péché. C H A N G Y , Office — Souverdne clarté... Que la pdle obscurté ne ~ du mary, ch. 1. — Trop long repos obscure les es- trouble aucunement. C H A S S I G N E T , Mespris, p. 362. pris. J. B O U C H E T , Ep. famil, 51. (Prononc). — Sans faire nuyt ne oscurté. Anc. Rendre obscur. — (Fig.). Par son affection et Poés., VII, 298. — Jusqu'en l'oscurté de la nuict. curiosité trop grande, pensement a inventer termes M A G N Y , Gayetez, p. 2. — D u soleil leflambeauNe exquis et telles choses, souvent obscuroit le stille m'oste l'oscurté. BAÏF, Div. Amours, L. III (I, de ses compositions. G. M I C H E L , tr. Suétone, III, 393). 129 r°. — Les advocatz bons, loyaulx et direetz Obsecrable. Digne d'être exaucé. — Pardon Se gardent bien,.. N e d'inventer, soubz umbre donront a tes v œ u x obsecrables. G. MICHEL, d'une clause, Quelque moien d'obscurer un cler Georgiques, L. IV, 74 r° (G.). droict. J. B O U C H E T , Ep. mor., Il, v, 6. Exécrable. — A u regard des autres obsecrables Abriter? — Vieillesse au doz nous poursuit et péchez, si est ledit péché de fornication dam- ... procure Cure et soucy, clémence nous obscure. nable. 1513. L'Estoille du monde (G.). — De reL E M A I R E , Orais. à la Vierge (IV, 329). chef en Alemdgne au peuple et en plusieurs lieux S'obscurer. S'obscurcir. — Nous aurons quelqueadviendra plusieurs obsecrables maux. Ib. (G,). orraige, le temps se obscurcit, or se obscure aynsi. Obsecration (obsecratio). Supplication. — Je PALSGRAVE,p.774, admoneste... que prieras, obsecrations, requestes, Se cacher. — O aveugle que je sui, Aveugle actions de grâces soient faictes pour tous les < plus ténébreux Que l'Abderite enombreux Au- hommes. C A L V I N , Instit., X V I , p. 774. quel comparer m e pui, Car recherchant le céleste, Obsecrer (obsecrare). Prier instamment, supJe m'obscure à m o y moleste. L E C A R O N , Ciel des plier. — Doulcement l'obsecre et supplie Que Grâces (46 r°). elle luy face avoir copie D e la vierge. Therence en Obscure. Obscur. — Bergers, je vous supply franc., 296 b (G.). — Si obsecrons que ta calame bastir m a sépulture Dans le fort espineux de vde Atramenter chartre papyracee. Ep. du Lyquelques vieux hdliers... O u jamais le soleil aux mosin, dans Rabelais, III, 279. crespines dorées N ehumblement ses beaux Obsequal. Respectueux. — faire Les Corinthiens... ^. tume Ep. dorée ce d'Amour facent quoy les lissant fâcheux nuits à je Et prescripte Marot leur àvous l'employer obscurees, l'entour, (II, argument, séjour. etprie 49-50). Sagon et Bdroict Sous en L'horreur Edarde Car L(E. ordure L —E Ail les Picot). Uqui messiet ,(Fig.). rigueurs obscuree. Bergerie, et se Que la —n od'avoir frayeur, Voila mCeste vous mrays, du eG.Guarison ciel, droict cessez pourcousveine C mais O palL IyN subjeetz en Epistre. quale, et pour envoyèrent exhibitions telluy dévotion cas. envers —congratuler... Ainsi vers B Uobsequales Diceulx Éet ,luy que obtemperance Institution, princes. [Alexandre] est et accoustumées luy deue Ch. révérence voluntdre ambassadeurs éd. 5.toutes etJ.séantes Foucher, offres ohsedes ;, ^ — 4 81 — OBSERVANCE Obseque. Obéissance. — Comment peult tantet en grant vitupère Et moins obsequent a mo vostre soudain resveil Que m a main rude oultre père. Therence en franc., 173 (G.). — Et m a mère gré rappeliez A vostre obseque...? L E M A I R E , est une nymphe naiade N o m m é e Lare, à Venus Cour. Marg., Prologue. — Tu ne le pourrois depedisseque, Fort domestique, obsequente et non monstrer plus grant en auctorité que par ton ob- fade. L E M A I R E , Concorde, lre part. (III, 120). — seque et service. C H A N G Y , tr. Instit., II, 3. C o m m e s'il eust faict une grande faulte... d'avoir Service. — Elle aussi leur rendoit mutuel ob- rendu toute l'Italie à luy obsequente et astreinte. seque, et causoit tant à eux comme aussi au roy SEYSSEL, Louys XII, p. 115. et à la royne beaucoup de plaisir et de volupté. Obsequer (obsequi). (Intrans.). Obéir, déférer. LEMAIRE, Illustr., Il, 9. — Mais il est nostre de comprendre Et l'une et Parole aimable. — Lors Pasithee, en regards l'autre part entendre, Et ou la nécessité est Obseextrinsèques, Attrait maint homme, et sa sœur quer a ce qu'il leur plaist. Therence en franc., Egide Les entretient par maints plaisans ob- 196 b (G.). — Pour obéir et obsequer A ton père. sèques. ID., Concorde, lre part. (III, 114). 227 c (G.). —• Toutesfois [cette question] est Hommage, et particulièrement nommage fu- bonne et consolative quant on la fait en humilité nèbre. — Craindras-tu de vomir une mare de pour obseqder et servir a la foy. J. B O U C H E T , sang, Où tu laves ta coulpe et l'obseque tu payes Noble Dame, 161 r° (G.). Au corps froid d'Hippolyte...? G A R N I E R , Hippo(Trans.). Inhumer. — [Agamemnon] Monstre lyte, 2349. — Pour obsèques reçoy mes larmes et bien clairement sa folie d'esprit : Quand ilfitpumes pleurs, Ce vase plein de laict, ce panier plein blier que pas un n'entreprist, Nonobstant les plaide fleurs. R O N S A R D , Mort de Marie (I, 217). — sirs et services de guerre Qu'avoit faicts un Ajax, Honorant à l'envy son obseque dernière, L'une de Pobsequer en terre. F. H A B E R T . tr. Horace, arrousoit sa playe avec eau de rivière, L'autre es- Sat., II, 3 Paraphr. suyoit le sang. DESPORTES, Angélique, p. 366. — Obséquieux. Obéissant, serviable, dévoué. — Mais que la forte voix des meilleurs combattans Mais en bien petit édifice, Par obséquieux bénéCélèbre son obseque et ses faits mémorables. ID., fice Adoras celuy qu'enfantas. CRÉTIN, Orais. à Epitaphes, p. 475. — L'on voit la fourmy enterrerla Vierge, p. 35. — Il leur est grief et moleste, celle qui est morte, C o m m e un dernier obseque au milieu de tant d'obséquieux offices, de voir qu'elle luy doit. PASQUIER, Lettres, X, 1. que ceux dont elle a triomphé en sa persévérance Chant en l'honneur d'un mort. — Et que le ser- triomphent pour le jourd'huy d'elle. PASQUIER, viteur..., Chantast en soupirant l'obseque de son Lettres, VI, 1. — Faudra il qu'un autre, qui ne maistre! R O N S A R D , Epitaphes, Tomb. de sera digne de m'estre comparé en amour, en fidéCharles IX (V, 240). — Il cerche toutesfois la pluslité et en peines, emporte, sans beaucoup de mal, espaisseflame,Et chantant doucement un ob- ce que j'avois légitimement acquis par mon seque à sa dame, Il se brusle soy-mesme. D u B A R - obséquieux service? M O N T R E U X , Bergeries, re e TAS, l Sem., 5 /., p. 256. Journ. II, 105 v°. — Désirant entre autres reconObseque (au singulier). Obsèques, funérailles, noistre... le demandeur qui outre la parenté avoit cérémonie funèbre. — L'obseque fut admirable par une obséquieuse servitude mérité sa bienet funèbre Plus que de nul jadis de ses ancestres. vueillance. D u VAIR, Arrests... en robe rouge, 3 LEMAIRE, Temple d'Honneur (IV, 213). — Toison p. 979. — (En parlant des choses). Plaisir. Solador retourna quérir les douze chevaliers de lordre tieux... recréant ou récréatif, obséquieux, méripresens au dit obsecque. ID., Pompe funeralle toire, agréable. L A P O R T E , Epith., 325 r°. (IV, 261). — U n corbeau de moins noble nature Obséquiosité. Dévouement. —• Elle [Didon] Fut honnoré et eut obseque humain A u temps esprouva la vraye amour, foy et obséquiosité de jadis par le peuple romain. ID., Amant verd (III, sa sœur Anne. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 148). 10). — En ce doloreux obseque y eut grans Observance. Usage que l'on observe, auquel pleurs et gémissemens. L O Y A L SERVITEUR, on se conforme. —• M e semblant tres-inique de ch. 55. — Vous reviendrez... Luy ériger un se- vouloir sousmettre les constitutions et obserpulchre célèbre, Et préparer un obseque funèbre vances publiques et immobiles, à l'instabilité Modt solennel. PELETIER, Odyssée, 1. I, p. 22. —d'une privée fantasie. M O N T A I G N E , I, 22 (I, 141). Tu ne tiens conte de m'inhumer et faire m o n ob- — C'est chose... en laquelle les sages se plantent seque. A M Y O T , Hist. Mthiop., 1. VI, 71 r°. —une fois pour toutes, regardans sur tout à la raison L'honneur du corps dont la vie est cassée Est et et observance publique. II, 8 (II, 93). —• Il est l'obseque et la terre amassée Sur le tombeau. bien aysé d'accuser d'imperfection une police... RONSARD, Franciade, III (III, 100). il est bien aysé d'engendrer à un peuple le mesCe qu'on offre en hommage funèbre. (Cf. le pris de ses anciennes observances. II, 17 (III, 53). 2e exemple du 3e alinéa). — Puis respandant une Respect. — L'exhortoit à révérer son père en fiole pleine De sang sacré en leur demeure toute observance. RABELAIS, I, 15. — La fille vaine, Haut appelloit les âmes qui vendent, Et aisnée du roy... l'Université de Paris, vous resur l'obseque espaisses se tenoient. Ib., II (III, monstre en toute observance que, depuis ses Obsèques (masc.). — Si luy furent faits grands cunabules et primordes, elle n'a point esté si bien obsèques et somptueux. L E M A I R E , Illustr., II, 20. morigénée, si modeste et si paisible qu'elle est — Son corps fut mis en une lictière et emporté en maintenant. Sat. Men., Harangue du recteur Roze, sa maison, sans luy estre fait à la cour aucuns p. 137. obsèques. L A P L A N C H E , Estai (I, 161). — Las, Considération. — E n quelle observance et reliplorez sur Antoine, et que son corps ne tombe gion leurs estoient les noms propres avecques Sans les obsèques deuz en la funèbre tombe. G A R - leurs significations. RABELAIS, IV, 37. NIER, Marc Antoine, 1881. Fidélité, exactitude. — M e délivrer de la comUnes obsèques. Des obsèques. — A Fabius les mune superstition des translateurs, mesmement Romains feirent unes obsèques non point des de- que ce n'est matière où soit requise si scrupdeuse niers communs, ains de ceulx des particuliers. observance. Amadis, I, Prol. du translateur. OELVE, tr. Plutarque, Fabius, 58 v°. Observance de. Fidélité à. — Aucuns siècles passez : ausquels il estoit vulgaire... de veoir un 31 V Obsequent (obsequens). Obéissant. — Je suis OBSERVATIF (POINCT) les oppugnateurs des poètes. T Y A R D , Disc philos., 35 v° (G.). — M e s fortunes obsistent ou résistent. B R E T I N , tr. Lucien, Ep. de Phalaris, 116. Obsister que... ne.... S'opposer à ce que. — Ça, frère Jean, je te conseille... Q u e tu ayes le mot aussi D e la bouteille trimegiste : Pour entendre se rien obsiste Q u e ne te doives marier. RABELAIS, V, 46. O b s o m a g a r u m . Sorte de drogue. — Les signes du rheume sec au cerveau de l'oiseau sont quand l'oiseau eternue beaucoup, etrienne luy sort des narilles, pour lequel rheume guérir faut souffler obsomagarum avec un vin vieil aux nariUes de l'oiseau. D u F O U I L L O U X , Fauconn., fol. 75 (La Curne). Obsoner (obsonare). Faire bonne chère. — Il va au convis, il obsone. Therence en franc., 236 b (G.). — Ce n'est point fait de h o m m e meschant D e monstrer a ung jeune enfant A bordeler, a obsoner E t gaudissement démener. 289 a (G.). Obstacler. Faire obstacle à. — Le soleil rayonnant par les fentes de ce nuage temporel G R I N G O R E , S* Loys, 1. III (II, 78). qui l'obstacloit. 1619. J. B. C A M U S , Hom. festin., Obsesser. Attaquer. —• Ne la sayette volante p. 50 (G.) de jour, ne le phantasme cheminant en ténèbres, Obstacule (obstaculum). Obstacle. — Aurora ne de celuy qui obsesse, ne le diable qui se transvient, qui la cicatricule D u diluculle, dyamettre figure en ange de lumière. L E F E V R E , Bible, obstaculle, Emmatricule. Anc. Poésies, XIII, 387. Ps., 90 (G.). — Ignorant la obstacule par lequel ta m d n a esté Obsession. Terme d'astrologie. — Obsession, par si longue espace lente à nous faire sçavoir le qu'ils appellent, quand une bonne planette est train de la tienne incolumité. V, 162. esclairee et environnée de tous costez de mauvais Obstant, v. Obster. astres. L E L O Y E R , Spectres, VI, 1. Obstatif. Faisant obstacle. — Tel prévenObsidiane (pierre). Sorte de pierre noire. — 1600. L a pierre obsidiane, qui est quelquefois de tion... ne pourra induire litispendence préjudicouleur très noire et transparente, d'un jour aveu- ciable ne obstative audit remède de la p d x des glé, dont plusieurs façonnent des pierres pré- vingt deux. Ord. du pays de Liège (G.). cieuses. B. D E B O O T , Parfait' joaillier, 1. II, p. 309Obstation. Obstacle. — D u contempnement des prodiges, signes et obstations a Caesar accou(Gay, Gloss. archéol). rantes. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 27 v°. Obsidion (obsidio). Siège. —• [Les Athéniens] Obstention. Obstacle, empêchement. — Lors envoyèrent a celluy m e s m e effect douze aultres navires,... lesquelz pareillement sestoient des- fut son cas et obstention de son sacrifice muez et partis de obsidion. S E Y S S E L , tr. Thucydide, VIII, convertiz en bonne prospérité. ID., ib., I, 28 r°. 3. — A u lieu des aultres [navires] qui avoient Obster (obstare). Faire obstacle, résister. — abandonné celle obsidion, en fut tout incontinent Ayant debarré la place et mis en certains lieux des envoyé de tous fres. Ib. —• Nonobstant lempes- tours faictes et construictes de boys, y avoit apchement et obsidion des Massiliens qui en son che- pareil de obster à quelconque luy voulust faire rémin luy avoient les portes de leur cité fermées. sistance. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLII, G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 16 r°. — Qui... avoit ch. 38 (72 v°). vaincu un roy des Parthes et délivré la cité de son Faire opposition. — Lucius et Fulvie, comme obsidion et captivité. L A G R I S E , tr. Guevara, ceulx qui estoyent ses dliez... ne luy obsterent. Prol. du translateur. — Enumerant les conflictz Ib., 1. X L V I I I , ch. 66 (140 r°). — Auguste... esmartiaulx, Obsidions et les cruelz assaulx Qu'en tant devenu plus mansuete et plus paresseux Burgundie avons faits et gérez. Ep. du Lymosin pour la vieillesse à se courroucer contre aucuns (dans Rabelais, III, 277). — Selon Pemplisse- sénateurs, ne voulut depuis obster à aucun. ment des jours et de l'obsidion. 1543. Bible, Eze- L. L V , ch. 110 (223 v°). chiel, 5 (G.). (Sans complément). Être une opposition. — Et Obsister (obsistere). S'arrêter. — [L'herbe ozi-si obste que la créature est subjecte à corruption, m u m ] fait insanie et elle obsite au gésier. Jard. de vanité et misère... car toute telle c'est l'œuvre de santé, p. 62 (G.). Dieu. C H A R R O N , Disc, chrest., I, 6. Barrer la route. —• L u y seul par plusieurs fois Obstant. Se trouvant en face, devant, autour. — a restitué la bataille a peu près desconfite, obsis- La clere face doncques de la princesse toute artant aux fuyars. 1569. L A B O U T I È R E , tr. Suétone, dant d'amour à la chose publicque desgella les p. 40 (G.). glassons des durs cueurs obstans. LEMAIRE, Résister, s'opposer. — Et se je obsiste a sa jeu- Chron. annale (IV, 484). — Et Pair obstant, qui nesse, Nature le veult ; mais je cesse E t t'en com- est plein de grosseur, Sans cesse tient la nuit en mets du tout la cure. Therence en franc., 236 d espaisseur, P E L E T I E R , Georgiques, 1. I, p. 61. (G.j. — N e en aequité naturelle, ne en droict des Faisant obstacle, mettant empêchement; à gens,... n'a esté trouvée rubricque, paragraphe, cause de. — Obstant le temps, qui fut fort plupoinct, ne filtre, par lequel fut poine ou torture, vieux en France, les raisins navoient peu parvenir à tel faict interminée : Raison obsistante, Nature à maturité. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 105). — répugnante. R A B E L A I S , III, 48. — Je ne suis tou- Quel crime m e saurais tu reprocher, obstant letefois pour tant opiniastrement obsister contre quel ne doive demourer tienne à perpétuité? In., homme modéré en ses vengeances, religieux en l'observance de sa parolle. M O N T A I G N E , II, 17 (III, 40). — Solyman, de la race des Ottomans, race peu soigneuse de l'observance des promesses etpaches. (111,42). Observatif (poinct). Point à observer. — A celle fin que mieux entendiez certains poinctz observatif z de la vostre et mienne vacation. D u F A I L , Propos, Interpol., ch. 4, p. 140. — L'un des principaux poinctz observatifz de nostre religion. Ib., Interpol., ch. 8, p. 151. Observer. Préserver. — La belle cerisaye... ombrageoit le dedans Et l'observoit du chaud des aiguillons ardans. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 114 v°. Observer construit avec le subjonctif. — L o n a observé en plusieurs nations qu'elles ayent commencé à s'anéantir alors qu'elles embrassèrent les lettres. L E R O Y , tr. Aristote, VIII, 6, Comment. (Prononc). — C'est très m d oserver la loy. — 483 — 1 • ' ? *• y ( > f » '{ i; * OBTEMPERANTE Illustr., II, 13. — Vous m e mandiez que je tinssefemmes eussent à bien apprendre leur art. G. B O U C H E T , 19 e Seree (III, 190). — Les femmes m a promesse touchant la translation du livre du pape Pye intitulé : D e miseria curialium, laquelle des Hébreux estoient si bien complexionnees et chose je nay peu fere, obstant une maladie que fortes de nature qu'elles accouchoyent avant que j'aye eue en la main dextre. ID., Lettres (IV, 381).les obstetrices et matrones fussent arrivées. — Cela ne se povoit faire, obstant la prohibition 23 e Seree (IV, 51). — Chassons encor tous faux delaloy. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerre Lib., ch. 12. tesmoins... U n secrétaire trop prolixe, U n e trop — Non la pouvant toutesfois exécuter à sa fanta- jeunette obstetrice. Var. hist., III, 194. — (Fig.). sie et contentement, obstant quelque maladie. [Le pape] a produit ceste belle Minerve de sa teste RABELAIS, Sciomachie (III, 395). — Elle ne les par la bonne d d e et assistence des docteurs schorapporte en telle syncerité c o m m e les avoit veues, lasticques, lesquels... ont servi leur bon vieil père obstant l'imperfection et fragilité des sens corpo- de sages femmes ou obstetrices. M A R N I X , Differelz. ID., Pantagr., III, 13. — Or n'eust jamais ce rens, II, i, 7. Obstinacité. Obstination. —• Leur perverse et jeune h o m m e puissance D e faire honneur ou bien dure obstinacité. 1556. N O G U I E R , Hist. tolos., recognoissance D e vraye amour envers ses père et mère, Obstant la mort trop hastive et amere p. 360 (G.). — Ils s'adviserent enfin, pour matter Qu'il receut lors. S A L E L , tr. Iliade, IV, 66 v°. — P obstinacité d'iceux, d'dler brusler, gaster et Elles ne pasturent en terre, obstant leur longue ruiner tout le terroir d'denviron de Toloze. 1588. corne on front. R A B E L A I S , IV, 4. — Nul remède V I G N I E R , Bibl. hist., III, 275 (G.). Obstine (?). —• Ce limon endurci pouce à Pair autre y a, tant soit on sage, Y obstant l'aage. faict lors Q u e d'un humeur pierreux la pierre F O N T A I N E , Passetemps des amis, p. 236. — Quoy prend un corps, Dont aucunes on voyt, obstines voyant Malechair, commença avec sa hache à frapper de toute sa puissance contre l'huys, pen- et pesantes, Créer d'humeur visqueux d'autres qui sont luysantes. A U B I G N É , Création, IV (III, sant le ruer bas ; ce qu'il ne peut, obstant les empeschemens qu'y donnoit le d u c L A R I V E Y , tr. 351). Obstiner (trans.). Rendre obstiné. — Qui Straparole, IX, 3. — L a noblesse de France... ne pouvoit passer, obstant la force turquesque. T H E - l'obstiné en ce point, N y que peut il penser? D E S VET, Cosmogr., 1,14. — Il n'y avoit m o y e n d'ap- P É R I E R S , Andrie, I, 5. — Bien que depuis vingt pel ny de requeste civile, obstant la rigueur de la ans sa grimace importune A y t à sa desfaveur discipline militaire. B O D I N , Republ, III, 5. — Ils obstiné la fortune? R É G N I E R , Sat. 14. Tenir obstinément. — U n e entreprise vaine, se veirent au bout et à l'extrémité de la caverne, Dont le fruit soit la honte et l'éternel regret et ne peurent passer plus avant, obstant une D'avoir trop obstiné un serment indiscret. M O N T pierre de desmesuree grandeur. A N O N . , tr. FoC H R E S T I E N , Hector, II, p. 28. lengo, 1. XXIII (II, 245). S'obstiner à. S'obstiner contre. — E t qui pis A cause de. — Depuis, obstant le bel et grant apport D e pèlerins prenans solicitude L à de leur est, ce mal, qui m'afflige au mourir, S'obstine aux corps et bien faire transport, D e larrecins sourdit recipez et ne se veut guérir. R É G N I E R , Sat. 15. Obstiné de. Obstiné à. — Obstiné au demeurant grant multitude. C R É T I N , Orais. à N.-D. de Lode mourir en cette desmarche. M O N T A I G N E , II, 8 relte, p. 27. Obstant ce que. Ce fait formant empêchement (11,85). Obstiné (subst.). Obstination. —• N y le tourque ; parce que. —• Car plus ne puis cy demourer, obstant ce que Aurore prépare jour espoindre. ment, ny l'amoureuse rage, N y l'obstiné d'une longue prière. B A Ï F , Meline, 1. I (I, 34). — TresCRÉTIN, Apparition de Chabannes, p. 142. Obstant que, m ê m e sens. — Curio voyant quil humblement sa pitié je reclame, Mettant en jeu navoit plus dauctorité en la cité, et quil ne povoit l'obstiné de m a foy. M A G N Y , Amours, sonn. 89. (Prononc). — Forcé d'un ostiné courage. BAÏF, sortir hors des murailles de la ville, obstant quil estoit tribun. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres civ., Poèmes, 1. VIII (II, 393). — Plus je te suis en tout obéissant, Plus ta fierté s'ostine orgueillis11,5. Obstant. Malgré. — Obstant quelque admoni- sant. ID., Eglogues, 8 (III, 49). — Dont vient tion Qu'il feist au serpent, il na sceu L u y oster la que le ciel ostiné Vous avoit m o n cœur destiné...? condition D e sa maligne affection. H A U D E N T , P A S Q U I E R , Jeux poet., l re part., Chanson (II, 855). — Misérable est celuy qui ne laisse le tige D e PosApologues, I, 53. Obstant que. Quoique. — Eve, a son parant et tinee erreur. B O Y S S I È R E S , Sec. Œuv., 24 r°. — Et prochdn, Feist d'une p o m m e l'ouverture, La- ostiné en safièredouleur. B R A N T Ô M E , Poés., 119 quelle, obstant qu'il eust corps sain, L e feist tum- (X, 475). — Quel supplice cruel seroit plus miséber en pourriture. P. D u V A L , Ballade, p. 30. — rable Q u e celuy dont je sens l'ostinée cruauté...? Viande N'y estoit pas à son gré et demande (Obs- 134 (X, 484). — A u trac des meschans il s'ostine. tant que lautre eust sus table apresté Tout ce D E S P O R T E S , Psaumes, 35. O b s t r a c q u e u x (?). — Ladite ulcère estoit anqu'avoit de long temps acquesté). H A U D E N T , Apologues, I, 20. — Estre un loup je te voys A nuelle, n'estant simple, mais compliquée, à sçata figure, obstant qu'a ouir ta voix Certainement voir de figure ronde et obstracqueuse, ayant les bords durs et calleux. P A R É , Voyage de tu semble chievre. 1,135. Obstetrice (obstetrix). Accoucheuse, sage-Hedin. Obstruent. Qui obstrue. — Il faut aussi dilifemme. — Les obstetrices faisoient les enfans à la terre toucher des quand ilz estoient nez. G. Mi- gemment considérer la qualité [des viandes]... CHEL, tr. Suétone, VI, 191 r°. — J'ay esté appelle elle est : ou première, c o m m e chaude, froide, huquelquefois à extraire hors le corps de la mère mide, seiche : ou seconde, c o m m e atténuante, inl'enfant mort, que les obstetrices matrones, soy crassante, obstruente ou aperiente. P A R É , Introd., disans sages femmes, s'estoient efforcées le vou- ch. 14. O b t e m p e r a n c e . Obéissance. — Révérence, loir tirer par l'un des bras. P A R É , Manière d'extraire les enfans. — Le genre humain periroit...honorable dévotion et obtemperance volontaire sans l'amitié des obstetrices et nourrices. B O A Y S - doibvent demeurer du costé des subjects. B U D É , TUAU, loy en Hist. Athènes, des princes, que les 157 obstetrices v° (G.). — Eet s t asagesn t une OBTEMPÉRÉ — 484 — Institution, ch. 5. — Il avoit... vénération plus pesche point que tu ne retournes en ton païs et seigneurialle que paternelle seigneuriante, et re- n'obtiennes ton gouvernement c o m m e devant doubtance impérieuse et non pas voluntaire ob- A M Y O T , Hist. Mthiop., 1. I X , 108 v°. — Ils [les papes] ont tousjours continué à s'augmenter temperance. Ib., éd. Foucher, ch. 53. jusques à ce qu'ils ont monté en la puissance laObtempéré. Obéissant. — Les femmes doivent estre tellement conjointes et obtemperées à la vo- quelle ils obtiennent aujourdhuy. C A L V I N , Instit, lonté des maris que, quant bien ils les battraient, IV, xi, 14. — L'Eglise est dicte et est vrayement elles sont toutefois tenues defleschirà leurs ma- catholique et universelle, c'est à dire qu'elle obtient toute la généralité du monde. C H A R R O N , ris. Var. hist, IV, 83. Obtenebration. Obscurcissement. — (Fig.). Trois Veritez, III, 8, Adv. Soutenir victorieusement. — Panurge comCeste fameuse division et tradition, de tant plus que de prime face semble... apporter grande illus- mença estre en réputation en la ville de Paris par tration et facilité de doctrine, d'autant plus elle ceste disputation que il obtint contre PAngloys. implique grande perversion et obtenebration R A B E L A I S , II, 11. d'icelle. 1586. D u M O L I N , Des contrats, ch. 5 (G.). Gagner. — César eut toute la mer en sa puis— Apres P obtenebration et ignorance de nos sance, réservé le port, et obtint la bataille faicte en mer. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XLII, dictes loix. Ch. 14 (G.). Obtenebrer (obtenebrare). Couvrir de té- ch. 39 (74 r°). — Ceste fut la dernière bataille qu'il nèbres. — Le feu ardent de mes si grandz m e - obtint. L. XLIII, ch. 47 (87 r°). — A tous donna saises Par mes souspirs obtenebre les cieulx. cinq cens dragmes et à ceux qui avoient obtenu la bataille en mer coronnes de olivier. L. XLIX, S C È V E , Délie, 178. Voiler, cacher. — Q u e les estoiles soient ch. 72 (157 v°). Être vainqueur dans. — Pompée... s'embarobtenebrees de sa nuée. L E F E V R E , Bible, Job, qua... estant en si grand opinion d'avoir obtenu 3 (G.). — S'ils [les sourcils] se touchoyent l'un l'autre, presque ils obtenebreroyent et offusque- du tout ceste guerre qu'il s'attribua le nom de emroyent l'œil. D A L E S C H A M P , tr. Galien, p. 604 (G.). pereur. Ib., 1. X L I , ch. 32 (63 r"). (Intrans.). Subsister. — Vérité demeure, vit, Obscurcir. — Le chanvre obtenebre la veue. et obtient eternelement. F O S S E T I E R , Cron. Marg., Jard. de santé, p. 86 (G.). Aveugler. — Ils [les cils] n'ont esté situés fort VI, m , 8 (G.). Avoir le dessus, triompher. —• Anthoine... sur près les uns des autres, attendu qu'ils suffoqueroient et obtenebreroient l'œil s'ils eussent esté ce disant tantost une chose et puis ung autre, Cleopatra finablement obtint. D E R O Z I E R S , tr. fort près. P A R É , IV, 4. Obscurcir, rendre obscur, difficile à com- Dion Cassius, 1. L, ch. 78 (170 v°). — Il composa prendre. — Et aussi regnoit encores ladicte bar- aussi une harengue à Iphicrates, celle qu'il probarie, au lieu des bonnes lettres, souz laquelle la nonça contre Harmodius, et une autre par lasophisterie entra en toutes bonnes sciences, qui en quelle il accusa Timotheus de trahison, et obtint furent grandement vexées et obtenebrees d'intri- en l'une et en l'autre. A M Y O T , Vies des dix oracations, superstitions et preposteres jugemens. teurs, Lysias. — Demosthenes au paravant avoit desja obtenu alencontre de ses tuteurs. Ib., De1586. D u M O L I N , Des contracts, ch. 2 (G.). S'obtenebrer. S'aveugler. — Quand quelque mosthenes. — Mirambeau... vouloit... l'appeler passion entre en l'entendement de l'homme, alors Jacopoli ; mais l'usage a obtenu contre son desse confond et obtenebre, en manière qu'il ne sein, si bien qu'elle a porté le n o m du cand qui peult penser chose condescente. D E R O Z I E R S , tr. vient de Broue. A U B I G N É , Hist. univ., VIII, 16. Obtenir construit avec l'indicatif. — Par telle Dion Cassius, 1. X X X V I I I , ch. 8 (18 r°). Obtenebre. Plongé dans les ténèbres, aveuglé. — vénération de son sepulchre, ilz obtenoient qu'ilz (Fig.). L a princesse Marguerite... ha desraciné estoient guéris de morsures de serpens. CALVIN, maintes opinions erronées des cœurs obtenebrez Instit., A u Roy, p. xx. (Formes). Passé défini. — 1° Ils obtindrent et et obscurcis en obstination de guerre. L E M A I R E , se feirent d'immortelle renommée. L A GRISE, tr. Cour. Marg. (IV, 96). — Gent moult pervertie, Obtenebree en toute desraison. ID., 3 e Conte de Guevara, II, 34. — Les Parthes... en fin obCupido (III, 60). — Sainct Paul dit que leurs en- tindrent la victoire. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, tendemens sont obtenebrez de Satan, pour ne 1. X L , ch. 25 (44 r°). — Ses adversaires... obpoint appercevoir la gloire de Ghrist laquelle luit tindrent de faire condamner plusieurs siens ouvrages, qu'il avoit mis en lumière, à estre bruslés. en l'Evangile. C A L V I N , Instit., II, ix, 1. M O N T A I G N E , II, 8 (II; 98). — 2° Astyonome... fut Obtenir (trans.). Occuper. — Vaspasian... passa en Alexandrie pour obtenir les cloistres et réservée à A g a m e m n o n : lequel l'obtenut à cause entrée Degypte. G. M I C H E L , tr. Suétone, X , de sa dignité de roy. L A L A N D E , tr. Dictys, 1. II, 252 r°. —• Disans que l'ame... obtenoit le milieu 41 v°. — A g a m e m n o n obtenut ce qu'il demanda. entre les formes naturelles et célestes. L E L O Y E R , L. III, 58 r". — Ayant... considéré... les mérites de l'un et de l'autre, Ulysse obtenut le paladin. Spectres, V , 2. Posséder. — D u temps de l'empereur Auguste... L. V I , 128 v°. Futur. — Nulz l'obtenra, s'il n'est amy fiable les François et Sicambriens obtenoient la plus grand et la meilleur partie d'Allemaigne et de A ung cescun et bienfacteur amable. Anc. PoéGaule Belgique. L E M A I R E , Illustr., III, 1 (II, 311). sies, VII, 122. Imparfait du subjonctif. — Si seroit il plus que — Les descendans de celuy Démétrius obtindrent par succession le royaulme de Macédoine. S E Y S - raisonnable que sans aulcune contraincte je obSEL, Success. d'Alex., IV, 11. — Nourry en unetiensisse de toy loctroy dune si juste et honneste tyrannie la plus noble et plus grande qui fut demande. S E L V E , tr. Plutarque, Coriolan, 91 v°. Participe passé. — Je ne te scay (monsieur) ny oncques, laquelle il avoit obtenue par lespace de dix ans. S E L V E , tr. Plutarque, Timoleon, 97 v°. — gré ny grâce D'avoir obtins à la présente place Il estoit ja vieulx, et ayant obtenu l'empire seule- C'est ascavoir ta bénédiction. H A U D E N T , Apoment un an et deux mois, feut par Heliogabalus... logues, II, 103. — Ayant obtins victoire. THEVET, X X I I I , 3. dépossédé et occis. R A B E L A I S , III, 10. — Je n'em- Ii Cosmogr., Obtestation (obtestatio). Supplication. — Avec — 485 — OBVENTION grandes obtestations et véhémentes, je suis solliDire avec importunité. — Mais si ne voy je cité... que bien tost... je mette la main a lceuvre. h o m m e digne N e curieux entrevenir A qui je CALVIN, Lettres, 634 (XII, 66). — Combien que lepuisse convenir, N e qui m e suive en demandant peuple d'Israël eust la loy avec des obtestations O u aucune chose obtundant. Therence en franc., si estroites, c o m m e nous voyons ici : tant y a 110 d (G.). qu'ils ont tousjours frétillé, qu'il y avoit des inObtrectateur ( obtrectator). Détracteur. — ventions nouvelles. ID., Serm. sur le Deuter., 19 D'estre obtrectateur ou jaloux du bien d'autruy (XXVI, 108). — Après les obtestations de ne la par envie. J. de M A U M O N T , tr. S 4 Justin, 12 v° ruiner point, elle le pria de partir en ceste nuit. (G.). A U B I G N É , Sa vie (I, 81). Obtrectation (obtrectatio). Dénigrement. — Recommandation instante, exhortation. —• Jo- Diverses sont opinions des Vitellins selon la disué... sentant sa mort prochaine, appella tout le versité des cronicqueurs et orateurs... laquelle peuple pour parler à luy, auquel il dit semblables chose je penseroye estre venue par ladulation et parolles avec grande obtestation. A N O N . , tr. Bullin- obtrectation de Vitellius, si aucunement il neust ger, Source, 1, 6, p. 68. — Jaçoit qu'ilz enten- esté traicté de la condition de leur famille variadissent assez... par les loix divines et obtestations blement. G. M I C H E L , tr. Suétone, IX, 238 v°. — des prophètes, combien Dieu avoit en abomination Ambition et obtrectation, Injure, envie et vindiet horreur l'idolâtrie. I, 11, p. 128. — D e ces cation. J. B O U C H E T , Ep. famil, 90. deux est desduicte l'obtestation que fait Dieu Obtrunquer ( obtruncare ). Massacrer. — par son prophète : Lefilzhonore le père, et le ser- ... Pugny il soit,... O u que la fouldre vienne du viteur son maistre. C A L V I N , Instit., III, p. 126. ciel qui isse, Et obtrunquer m o y qui suis soubz la Obtester (obstestari). Prendre à témoin. — lice, Ains qu'en enfer descende vivement. Anc. Obtestans tous les cieulx et intelligences m o - Poésies, I, 201. trices. R A B E L A I S , III, 1. Obtundre, v. Obtondre. Attester avec serment. — Ptolomee juroit et Obtuperé. Obstrué. — U n efille...ayant les obtestoit par les dieux... que... E . de L A I G U E , vazes plus secrets de la nature bouchez et obtutr. César, 109 r° (G.). perez. Var. hist., II, 270. Prier en prenant les dieux à témoin. — Ilz obObturber (obturbare). Troubler. — Vous... testerent les Lacedemoniens de ne rien innover tous jours prenez les matières au pis, et tous jours contre Pestât de la Grèce. S A L I A T , tr. Hérodote, obturbez, c o m m e un aultre Davus. R A B E L A I S , V, 93. III, 20. Supplier. — Par ta dextre et la sainte foy, Je Obtus (H. D. T. 1542). — 1503. Les instrumens t'obteste et requier (Fontaine) que Pofice et labeur de toy M e donne quelque heure certaine. convenables à cestes incisions sont... courbes et 1557. D E S M A S U R E S à Fontaine, Epigr. — Il fault obtus derrière. Guidon en franc., 197 a, éd. de que je vous prie et obteste au n o m de Dieu... 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Affaibli. — U n son à merveille harmonieux, que vous acceptiez ceste charge. C A L V I N , Lettres, 3702 (XIX, 263). — Nous vous prions et obtes- obtus toutesfois et rompu, c o m m e de loin venant tons au n o m de Dieu [que] vous vous embrassiés et soubterrain. R A B E L A I S , V , 42. Obumbration, v. Obombration. fraternellement les uns les autres. 3871 (XIX, O b u m b r e m e n t . Action de s'abriter? •— O doux 567). — Je vous prie bien affectueusement et vous obteste par les promesses que m'avez faictes... Jésus quifizdivinement A u ventre heureulx le que à présent vous vueillez... seconder Son Excel- tien obumbrement. M . d'AMBOisE, Oraison, lence. M A R N I X , Corresp., p. 260. —• E u x , leurs 151 v°. O b u m b r o y e r . Assombrir, donner de l'obscufemmes et enfans vous obtestent et conjurent, par le nom de Dieu... que vous ayez pitié d'eux. rité. — Le feu corrusque en l'aer, la fumée obumD u VAIR, Actions, Supplie au roy, p. 43. — Avec broye. J. M A R O T , Voy. de Venise, 83 v° (G.). la plus ardente priera que nous pourrons vous Obvenir. Échoir. — Car Edouard... Disoit le obtesterons et conjurerons que vous ayez pitié règne a luy appartenir, Et qu'il devoit à luy seul de la chrestienté. Ib., Response d'un bourgeois, obvenir. J. B O U C H E T , Ép. famil, 1. — Ce qui obp. 184. vient à l'héritier d'ailleurs que par l'expresse voObtondre (obtundere). Affaiblir, émousser, lonté du testateur n'est point imputé en la légiamortir. — Fréquente ebrieté obtond tous les time. D u V A I R , Arrests... en robe rouge, 4, p. 1014. sens naturels. Nef de santé, 44 r° (G.). — Tels re- — Pierre Gachon estant decedé en aage pupilrnedes peuvent grandement aider à la suppura- laire, l'inthimé luy auroit succédé pupillairement, tion, d'autant qu'ils obtondent par leur froideur et auroit emporté tous les biens de quelque costé la chdeur estrange introduite à la partie. P A R É , qu'ils fussent obvenus. 6, p. 1072. VI, 21. — Il convenoit appliquer choses qui Obvenu. Échu. — Toutes les terres et revenus eussent faculté et puissance d'obtundre tous ve- nobles obvenus d'icelle succession. G U E N O Y S , nins. VIII, 15. — Avec cela, luy faut bien estoup- Confer. des coustumes, 196 v° (G.). — O n ne peut per les oreilles de coton : àfind'obtondre le bruit pas dire que les parties ayent jouy de cet usude la trépane. VIII, 19. — Tels remèdes ont vertu fruict à autre titre que du testament, et que par d'obtondre et abbatre la virulence et malice de conséquent il ne soit point imputable, c o m m e l'humeur. XI, 7. obvenu d'ailleurs. D u V A I R , Arrests... en robe Fatiguer par le bruit, assourdir, importuner. — rouge, 4, p. 1015. Ne m e obtunde point si souvent D e ceste chose Obvention (obventio). Revenu casuel. — [Les pour tonfilz.Therence en franc., 236 b (G.). — Je juges] affriandez à l'espicerie et aultres meneues ne veulx point tant de verbes effundre E t de noz denrées et obventions provenant de ceste vacamaux ton auricule obtundre. Ep. du Lymosin tion. L ' H O S P I T A L , Reformat, de la Just., 6 e part. (dans Rabelais, III, 277). — Aussi n'oyez-vous (V, 182). 31* plus auxVclasses ce clabaudement latin des régents, qui obtundoient les aureilles de tout le monde. Sat. Men., Har. du recteur Roze, p. 140. OBVENTIONNAL — 486 — Obventionnal. Occasionnel. — Aucuns de- M . de N A V A R R E , Heptam., 14. — Ce n'est pas raivoirs réels ou personnels... annuels ou obven- son d'oster sans plus grande occasion à Sebonde ce tiltre. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 150). — Quand tionnaux. Coust. d'Aouste, p. 219 (G.). il se présente à nous quelque doctrine nouvelle, Obvicion. Empêchement. — Serez cause de l'entretenement dudit ordre et obvicion desdits nous avons grande occasion de nous en deffler' (II, 335). desordres et perturbacions. Corr. de Maxim. IeT A ceste occasion. Pour cette cause, ce motif et de Marg. d'Autriche, II, 108 (G.). cette raison. — Les habitans de toute la province Obvier (intrans.). Obvier à. Aller à la rencontre d'Attique... estoyent espars en plusieurs bourgs, de. — Et par après qu'il fut de mort a vie Resuset à ceste occasion mal aisez à assembler quand cité, aux Apostres obvie, Et leur donna... Le il estoit question de donner ordre à aucune chose hault povoir... D e pardonner. J. B O U C H E T , Ep. concernant le bien public. A M Y O T , Thésée, 24; — mor., I, 1. J'ay la veue longue, saine et entière, mais qui se Faire obstacle à. — Acilius... monta en la nef lasse aiséement au travail... A cette occasion, je des ennemys ne craignant ceulx qui luy obvioient ne puis avoir long commerce avec les livres que à force de bouclera. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, par le m o y e n du service d'autruy. M O N T A I G N E 31 v°. II, 17 (II, 47). Obvier (trans.). Rencontrer. — L a petite ortie A l'occasion de. A cause de. — A u camp... ou picque et mort ce que elle touche et obvie. Jard. force nous fut de coucher, à l'occasion de la nuict de santé, I, 505 (G.). — N o n pourtant quil obviast qui nous y surprint. Amadis, IV, 27. et rencontrast Lucius Cassius son adverse partie Occasion de. — Si ne nous virent-ilz pas, occam u n y , garny et ayant en sa puissance dix navires zion d u verglas et broillart. M O N L U C , 1.1 (1,230), rostrées, point ne fuit. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, — M a maison, où je m'estois retiré pour raison de 29 r°. quelque hayne que M m e d'Estampes avoict conFaire obstacle à. — Afin qu'il peust le poisson ceue contre m o y , occasion de la querelle de effrayer, E n l'effrayant le faire au plus tost fuira, M M . de la Chataigneraye et Jarnac. L. II (I, Et en fuyant l'obvier pour l'induire A sen venir 305). dedans ses retz frapper. H A U D E N T , Apologues, A occasion que. Pour la raison que. — Ne I, 69. puissent estre contrainctz les mectre hors leurs Empêcher, éviter. — Si m o n jeune aage n'a peu mains a occasion qu'ils sont gens de main morte. obvier ceste generalle chose... vous ne m'en deb1557. Amortissem. (G. Compl.). vriez si griefvement reprendre. S E V I N , tr. PhiloOccasion que. Pour cette cause, ce motif, cette cope, 1. II, 28 r°. — S'ils [les gittes et branches] raison. — Tous estans bien empeschez et travailestoient couppez par science, ce mal serait obvié lans en ceste élection. Occasion que l'un d'eux se par la prudence de l'homme. P A L I S S Y , Recepte levant leur dit. D u F A I L , Eutrapel, 34 (II, 203). ver., p. 26. — Nous avons représenté le moien de Occasion de quoy, pourquoy. Pour cette cause, faire desfiguiersnains... de laquelle, pour obvier ce motif, cette raison. — Il advint une grande redite, n'en sera ici plus avant parlé. S E R R E S , querelle entre les escholiers, desquels il en deVI, 26. meura un sur les carreaux, occasion de quoy pluObvier que. Empêcher que, défendre que. — sieurs s'absentèrent. T A B O U R O T , Apophth., 2. — Pour obvier que César neust la grâce de faire Elle le recognut. Occasion pourquoy elle chertoutes les dictes choses en faveur des souïdars choit tout m o y e n que le discours s'achevast au tout seul. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres, civ., Y, 2. logis. L A R I V E Y , Constance, Y, 8. — La puissance — Que la loy obviast que aucuns protecteurs des femmes est infinie, occasion pourquoy ce d'une province ne passassent oultre les conn'est pas de merveille si la f e m m e ... peut... atfins d'aultruy. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, tendrir un cœur de diamant. ID., Fidelle, V, 8. 1. X X X I X , ch. 20 (37 r°). — Cestuy la obvia Sous occasion. Sous prétexte. — Miltiades aiant qu'aucuns decretz ne fussent faicts contre Gesar. armée preste à faire voille, tira à Pare souz occaL. X L V I , ch. 60 (115 r«). sion que les galères des Pariens avoient premièreObvier de... ne. Éviter de. — E n sorte qu'ilz ment navigué avec les Perses en Marathon. SAobviassent de n'estre retenuz, se tiroyent hors le LIAT, tr. Hérodote, V I , 133. danger des sayettes. Ib., 1. L, ch. 79 (175 r°). Occasion. Petit combat. — A u x guerres... de S'obvier. Être évité. —• Mais il n'est pas de benostre temps, il s'est perdu plus de gens de bien soing que je die D u tout le fait ne la façon de aux occasions légères et peu importantes et à la faire : Car convient que la prolixité se obvie. L E contestation de quelque bicoque qu'es lieux diB A U D , Geneal. d'Anne de Bret. (G.). gnes et honnorables. M O N T A I G N E , II, 16 (III, 8). Ocagne. Oie. — Avec une peau d'ocaigne ou Occasionner. Pousser, déterminer. — Les heude chèvre bien conroiee. S E R R E S , VIII, 5. reux succez qu'ils avoient en ceste coste d'AnPeau d'oie servant à faire des gants. — M a peau gleterre occasionnèrent quelques autres de leur lui servira de véritable ocagne Meilleure qu'il n'en nation à semblable ravage en la France. PAS; vient de la m y m a u r e Hespagne, Pour garantir du Q U I E R , Recherches, I, 12. •—• L a mesme raison qui chaud du soleil outrageux Les mains de m a meuroccasionna nos ancestres à forclorre lesfillesde trière. A U B I G N É , Poes. div., 2 (III, 211). l'espérance du royaume fut cause que depuis on Occaigné. D e peau d'oie. — Gans. Parfumez, voulut attribuer aux aisnez tout le droit de la simples... occaignez. L A P O R T E , Epith., 188 r° couronne. II, 18. — Cela occasionnerait plusieurs et v°. do Tholose à nous accommoder de ce qui nous seOccasion. Cause, motif, raison. — Je n'eusse rait nécessaire. M O N L U C , 1. VII, p. 402. jamais pensé que vous eussiez esté si fol de pleuOccasionner de. Pousser à, déterminer à. — rer pour ung enfant. — H a sire..., c'est (peut Tant plus il pense aux occasions de sa crainte, estre) avec plus d'occasion que nous n'estimez. tant plus il est occasionné de craindre. ESTIENNE, Amadis, 1,4. — Le dict seigneur de Bonnivet acApol. Herod., ch. 26 (II, 100). — Ce qui occacointa peu à peu ce gentil h o m m e par telle doulsionna M . le marquis de faire sa retraicte fust ceur et finesse qu'il ne s'apperceut de l'occasion. par la crainte Mqu'il second coup fortune. O N L U avoict C , 1. Ide (I,tenter 100). —unCela oc- 11 OCCIRE casionna les Bithyniens de venir prier la royne... hideuses portes, Des estrangers occis pendent les de remédier à cest inconvénient. C H O L I È R E S , testes mortes. R O N S A R D , Hymne de Pollux (IV, 1" Matinée, p. 45. — Ce qui a occasionné les A n - 282). glois de défendre à toutes personnes de se masquer (Formes). Indicatif présent. —• Si vous ocriez à peine delà vie. G. B O U C H E T , 4 e Seree (1,136). —• tout le peuple de Mitylene qui na point esté conLes hontes qu'ils receurent occasionnèrent le duc sentant de la rébellion... vous serez premièrement d'y envoyer une juste armée. A U B I G N É , Hist. ingratz. S E Y S S E L , tr. Thucydide, III, 7 (93 r°). — univ., II, 9. N'ayans autre richesse que les peaux des animaux Occasionné de. A m e n é à. — Ses frères occasion- qu'ils occient. T H E V E T , Cosmogr., X I X , 8. — Ils nés de parler c o m m e ils desiroient dirent qu'elle se ruent sur eux et en font beau carnage, s'ils en estoit leur soer. F O S S E T I E R , Cron. Marg., VI, iv, ont le dessus, et les occisent sans compassion 9 (G). quelconque. X I X , 17. Raison occasionnée. Cause. — Lubec est une Imparfait. —• Lon tiroit les gens hors des ville... où il n'y a point de pauvres, et la raison oc- temples pour les occire, et si les occioit on dedans casionnée en est de ce que toutes les personnes ne le temple mesmes. S E Y S S E L , tr. Thucydide, III, sont comme icy. B E R O A L D E , Parvenir, Théorème 11 (103 r"). — Dautant quilz se deffendoient (I, 280). moins on en occioit plus grant nombre. IV, 4 P A S Q U I E R cite occasionner c o m m e un néolo- (124 v°). — Saturne occioit et dévorait ses propres gisme. — TJ'effect, occasion... nous fismes : effecenfans. ID., tr. Diodore, III, 3 (91 r ° ) . — Ententuer, occasionner. Recherches, VIII, 3. dant que les Peloponesiens et Mantiniens tant Occean, v. Océan. seulement avoient le saufconduit, les laissoient Occicrate. Oxycrat, mélange d'eau et de vialler et occioient les Ambraciens. ID,, tr. Thucynaigre. —• La lecture du procez et un occicrate dide, III, 16 (111 v°). — Quant ilz sortoient deappliqué adoucirent un peu la douleur et la fu- hors pour aller quérir du boys, les gens de cheval reur. A U B I G N É , Faeneste, III, 23. syracusains qui tenoient les champs les occioient. Occident (adj.). T o m b a n t , s'abaissant. — VII, 1 (218 v°). —• Les Barbares... prenoient tous Soir ou Seree... estoilee... fraîche, occidente. L Aceulx qui sortoient hors et les occioient. D E R O P O R T E , Epith., 379 v°. —• Vespre ou Vespree..., ZIERS, tr. Dion Cassius, 1. X L , ch. 23 (40 v°). — otieux, tard,... occident. 419-420. Ceulx qui estoyent en bataille contre eulx, sa(Subst.). Coucher [des étoiles]. —• Il fault... chans qu'ilz occioyent ceulx qui s'opiniastroyent qu'il entende l'orient et occident des estoilles. à leur faire teste... A M Y O T , Lycurgue, 22. —• O n C O T E R E A U , tr. Columelle, 1. I, Préface. occisoit les bœufs et moutons et autres hosties. Occidentel. Occidental. — Lors qu'elle na- G. M I C H E L , tr. Suétone, VII, 228 v°. — Ceulx qui quit, le soleil en sa figure estoit sur l'une des deux povoient eschapper... estoient rencontrez par les quartes orienteles, voire quand il eut tiré sur l'une gens de cheval... qui les occisoyent. S E Y S S E L , tr. des deux occidenteles, tousjours elle estoit m e - Appien, Guerre Lib., ch. 3. — H z envahyssoient nacée de ce qu'il faut qui luy advienne. C H O - la cité c o m m e ennemys, et cruellement occiLIÈRES, 7 e Matinée, p. 242. soyent ceulx quilz rencontroient. ID., Guerres Occipice. Occiput. — Par derrière en l'occi- civ., 1,1. pice elle estoit toute chauve. B U D É , Institution, Subjonctif présent. — Je ne sçay c o m m e je m e ch. 20. puis guarder que je ne t'occie présentement. AmaOccipital (H. D. T. 1546). — 1503. Le second dis, I, 3. —• Il faut que ce brave mastin J'occie os [de la tête] est de la partie de derrière qui est demain au matin. J O D E L L E , Eugène, IV, 3. —• dite occipitiale ou occipitale. Guidon en franc., Il nest parent qui son parent noccie. M . D ' A M 43 a, éd. de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). BOISE, Epigr., 22 r°. — Que... quelqu'ung n'entre Occire. Tuer. — Dont son père fut tant cour- ou tu seras et te occie? D E R O Z I E R S , tr. Dion Casroussé qu'il voulut occire maistre Jobelin. R A B E - sius, 1. L V I , ch. 119 (242 r°). — Ceulx qui ont à LAIS, I, 15. •—• Mort n'occist plus, mais elle nous vivre languissans Sont bien heureux que tost on fait vivre. M A R O T , Serm. du bon pasteur. — Ilz les occie. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, 1. I, Chant 19. escrivent qu'ayant esté tué en celle bataille qua- — Le doulx parler de Christine et le chant N e luy torze mille hommes, plus de la moitié en fut oc- sont moins qu'un gros glaive trenchant, Et ne cise de la propre main de Romulus. A M Y O T , Rocrois pas que sa simple parolle L'un de ces jours mulus, 25. — Apres que Dion eut chassé le tyran ne l'occise et affolle. M A R O T , Balladin. Dionysius, il fut incontinent luy m e s m e occis en Participe présent. — E n rompant vostre protrahison. ID., Timoleon, 1. — Touchant ce qu'ils messe et appoinctement... en occiant ceulx avec nous taxent de trop nous arrester à la lettre qui lesquelz lavez faict. S E Y S S E L , tr. Thucydide, III, occit : en cela ils monstrent c o m m e n t ils n'es10 (99 r°). — Bomilcar... sen entra en la cité en chappent point la punition de Dieu, d'avoir desarmes : et alloit occiant tout quant il rencontrait prisé l'Escriture. C A L V I N , Instit., I, ix, 3. — Il par les rues. ID., tr. Diodore, III, 17 (104 r°). —• occira par bataille cruelle Des forts Saxons la na- Brutus... combatoit furieusement contre les mation rebelle. R O N S A R D , Franciade, I V (III, 171) riniers et souldardz... en les navrant et occiant. —- Ayant occis de m a main m a f e m m e et m e s en- D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X X X I X , ch. 17 fants, pour les soustraire à la désolation de cette (34 v°). — Vous diriez que ce sont pareilles choses ruine. M O N T A I G N E , II, 3 (II, 38). que ce qu'on a escrit des palatins ou douze pairs S'occire. Se tuer. — Aucuns moururent de leursde France, ou des chevaliers de la Table ronde, playes, et autres languissans se occident eulx tant ils les font courir çà et là, occians les bestes mesmes. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L , furieuses et faisans droict à chacun. T H E V E T , ch. 24 (43 v"). — C'est fureur de s'occir par Cosmogr., X I X , 16. —• C o m m e Vratislas eut délicrainte du trespas. M O N T C H R E S T I E N , Lacenes, I, béré d'exterminer tout le peuple de Boesme, ocp. 160. ciant tous ceux qui estoient plus grands que son Occis. Tué. — Tout en haut du s o m m e t de ses espee. X X , 10. —• E n pillant ses villes et citez et en occisant ses subjetz. L E M A I R E , Illustr., II, 10. sans efinal. eust tempté deInfinitif se occir soymesmes. D E—• R O ZBien I E R S ,qu'il tr. Dion Cas- OCCISEUR — 488 — sius, 1. X X X V I I , ch. 4 (4 r " ) . — Mithridates... se qui accuseras tu de l'occision? B R E T I N , tr. Luhastant de se occir ne peut parvenir à telle exé- cien, Devis des mors, 30. — O n a livré à l'occision de ses plus proches parens, et ensanglanté ses cution. (4 v°). — César... feit occir plusieurs personnes tant souldardz c o m m e habitans. L. X L I , mains dans le sang de ses propres amis. L A N O U E , ch. 32 (63 r°). — La loy de Dieu défend d'occir. II, 65. — Ils repoussèrent vivement les Sarrazins C A L V I N , Instit., IV, xx, 10. — Or taschent-ils par et Turcs, avec grande occision d'iceux. XXII, tout moyen de l'occir. T H E V E T , Cosmogr., X I , 14. p. 488. — II trahit aux Romains Visilicie, grande — Il vit Atree occir d'une sanglante main Ses et riche cité : qui fut entièrement saccagée et arse nepveux mes enfans. M A T T H I E U , Clytemnestre, I, par eux, avec occision totale non seulement des 3 r°. — Je suis ores contraint pour sauver m a habitans d'icelle... M O N T A I G N E , III, 1 (III, 253). promesse... D'occir m a propre vie. M O N T C H R E S - — Alors fut du Seigneur la fureur provocquee TIEN, Cartaginoise, Y, p. 153. — Mais occir son Par leurs inventions dont sa gloire est mocquee, ami, sonfidèlesujet, Ce n'est un coup de prince, Aussi l'occision par tout les desoloit. DESPORTES, Psaumes, 105. — Apres ceste grande bataille et ains de tyran abjet. ID., David, III, p. 216. occision de Cannes. B R A N T Ô M E , Renée de France Occiseur. Meurtrier. — [Les Grecz] attri(VIII, 111). buèrent grand gloire et hautes louenges à Philoctetes, occiseur de Paris. L E M A I R E , Illustr., II, Occlus. Enfermé. — L a mer fort faschee En 21. — Les occiseurs du premier César. S E Y S S E L , grands clamours pour sa voye empeschee Par tr. Appien, Proëme. — Le peuple le c o m m e n ç a à ceste part, ou l'eau resonne occluse Par Julius, ou regretter... et à enquérir et persécuter ses occi- la mer loin refuse. L E B L A N C , tr. Georg., 58 v° (G.). seurs. Ib., Guerres civ., I, 1. — Voyans les occiOccourir. Arriver, se présenter. — Jamais la seurs [de César] que le peuple ne se rendoit point à eulx, furent en grande craincte. II, 17. — Le guerre ne se faict du tout par les moyens et par lappareil que lon a du commencement advisé, peuple... environna le lieu ou César avoit esté ains délie mesmes en fait venir des aultres a lenoccis, et meit le feu dedans : et après se meit à tendement des h o m m e s selon les accidens qui occhercher par tous costez les occiseurs. II, 20. — courent. S E Y S S E L , tr. Thucydide, 1, 13 (35 r°). — A c e que... il fust congneu pour l'occiseur de Cicéron. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L V I I , Tissaphernes... congnoissoit assez que Àlcibiades luy disoit vérité, pourautant quil povoit comch. 63 (129 r°). prendre par les affaires qui occouroient. VIII, 8 Occision. Meurtre, tuerie, massacre. — [Dar(260 v°). danus] le tua [Jasius]... de sa propre main : puis Occult, sans e final. —• Les autres tesmoichevaucha hastivement jusques à ses navires, tout chaut et tout ensanglanté de loccision fra- gnages ne declairent point ce que le Seigneur a ternelle. L E M A I R E , Illustr., I, 14. — R a m e n o n s déterminé en son jugement occult. CALVIN, Insdevant noz yeux la cruelle occision de noz feuz tit., VIII, p. 500. — L'autre qui leur semble aider par un occult haucement d'espaules. D u FAIL, parens, dont le sang crie vengeance. II, 7. •— Sylla... feit une merveilleuse occision et pros- Baliverneries, p. 35. — Par un occult larcin. PASQ U I E R , Monophile, I. I (II, 706). — D e Marcel cription de ceux qui avoient tenu le party de M a rius, son ennemy. III, 1 (II, 341). — J'eusse pour dans le tombeau, Ainsi qu'un tendre arbrisseau, vray (en vainquant Italie) Tout conquesté sans D'un âge occult croist la gloire. L. de L A PORTE, tr. Horace, Odes, I, 12. occision nulle Jusques au lieu des columnes d'HerEn occult. E n cachette. — A fin qu'il ne feist cule. M A R O T , Jug. de Minos. —• Le roy Louys régnant n'ha point eu ceste convoitise d'occuper jamais, ne en apert, ne en occult, chose digne de royaumes et seigneuries par violence, ne par occi- grande reprehension. B U D É , Institution (éd. Foucher, Ch. 43). sion de princes. S E Y S S E L , Louys XII, p. 26. — Occultation (H. D. T. 1528). — 1503. Quant Par l'Italie continuoient ces maulx de guerre, de feuz et doccision de gens. ID., tr. Appien, Guerres une aposteme a esté manifeste et puis après se civ., I, 11. — Las! mes enfans pleins de valeur occulte... telle occultation et retournement arSont periz par occision. M . de N A V A R R E , Corn. rière, noz docteurs l'appellent delitescentia. Guides Innocents (II, 166). — D'où vient cela don en franc., 87 c, éd. de 1534 (Vaganay, Franc. mod.). qu'Achille souffre ainsi Les Grecs périr sans en Action de cacher. —• Action si nécessairement avoir merci? N e void il pas qu'il est occasion D e ceste perte et grande occision? S A L E L , tr. Iliade, obligée à l'occultation et à la vergongne. M O N XI, 214 v ° . — Il y eut grande occision d'une part T A I G N E , II, 12 (II, 355). Occultement. D'une manière occulte, en se et d'autre, pour l'obstination des combattans. A M Y O T , tr. Diodore, XI, ch. 16. — Ces auxiliaires cachant, secrètement, invisiblement. — Auprès se jecterent sur les grands seigneurs Perses qui duquel vint tantost toute troublée en cœur, ainsi estoient portez en coches, et en feirent grande oc- que desja occultement admonnestee par un docision. S A L I A T , tr. Hérodote, III, 146. — A la fin lent présage, la tresclere duchesse. LEMAIRE, les Gaulois y furent desfaits, et leur c a m p pris Cour. Marg. (IV, 29). — [Discorde] jetta occulteavec grande occision. A M Y O T , Camille, 29. — Si ment au mylieu délies trois la malheureuse fut fait dedans le païs grande occision des pri- p o m m e resplendissante de noble couleur. ID., Illustr., I, 30. — Puis quilz entreprenoient deulx sonniers que lon y prit. ID., Alexandre, 37. — [Crassinius] fendant les premiers rencs, entra lever occultement, cestoit bien a congnoistre quilz avec grande occision bien avant dedans la bataille se sentoient les plus foibles. S E Y S S E L , tr. Thudes ennemis. ID., César, 44. — Il leur donna la cydide, VII, 10 (233 v°). — Arabion vint avec battaille, et les desfeit avec grande occision de ses gens par des rochers et lieux difficiles occulteleurs gents. ID., Dicts des Lacedaem., Agesilaus, ment. ID., tr. Appien, Guerres civ., IV, 7 . — 42. — O Dieu... Qui des prestres sacrez à ta Catilina... non occultement... préparait mutinegloire immortelle Viens de voir icy bas l'occision ries. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. XXXVII, cruelle, N e puniras-tu point ce roy persécuteur...? ch. 5 (7 v°). — Celle persuasion davoir choses G A R N I E R , Juifves, 2056. — Si donc quelqu'un, honnestes et louables en soy induirait occulteestant forcé par un autre, tue une personne... — 489» — OCCUPATEUR ment une certaine imitation et accoustumance Occulté. Caché. — Par ce moyen demeura le desdictes choses. S E L V E , tr. Plutarque, Périclès, meurdre de Nonius occulté, pour ce que nul 32 r°. — Cestuy mary et sonfilzoccultement... nosoit accuser iceluy Apuleius durant son tributuèrent Abecé. R A B E L A I S , III, 44. — C o m m e le nat. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres civ., I, 5. — ' chariot fut esbranlé pour aller, Panthée le suivoit [Sextus Pompée] s'estent retiré en Lucitaine... y ocultement. V I N T E M I L L E , tr. Cyropedie, VI, 9. — demoura occulté. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, ; Les songes occultement nous signifient et donnent 1. X L V , ch. 57 (104 r°). — César... les délià entendre le père et la mère par la couple des vra tous, combien qu'eust esté faict cry à peine yeux. A M Y O T , Hist. Mthiop., 1. II, 21 v°. — Les de mort à quiconques tiendroit aucun occulté. argentées... luy dressèrent occultement en em- L. X L V , ch. 63 (128 r°). — [Démétrius] adverty buscade un archer. R A B E L A I S , V , 24. — Ceste comment Labienne demouroit en Cilicie ainsi ocgrâce, laquelle est occultement donnée aux cœurs culté, le feist chercher et prendre. L. XLVIII, des hommes, n'est point receue d'un cœur ench. 70 (149 v°). durcy. C A L V I N , Instit., III, xxiv, 1. — (Aux État de ce qui est caché. — L'estain est un '•• Muses). Et dans vostre eau (qu'à peu vous précorps net, imparfaict, engendré d'un argent vif, sentés) Sa vertu vraie occultement se bagne. pur, fix et nonfix,cler, blanc en son manifeste, et I B U T T E T , Amalthee, 191, p. 288. — L a tyrannie rouge en son caché et occulté. 1557. Miroir d'al\ prent de la démocratie faire la guerre aux nobles, quimie, p. 10 (G.). et les destruire occultement ou ouvertement. L E Occultivement. D'une manière occulte. — R O Y , tr. Aristote, III, 9, Comment. — Ce qui se Celle [parole] passe par les oreilles du peuple ocfait occultement et à cachettes, ils le disent cultivement c o m m e fait le mot du guet. B U D É , clam. A M Y O T , Demandes romaines, 24. — Don- Institution (Foucher, ch. 23). i nant ainsi occultement ses suffrages en ténèbres. O c c u m b e r (occumbere, succomber). — Et m a * ID,, Demandes grecques, 2. — Ils veulent entre- esté assez cause apparente Pour le mien corps prendre de faire une œuvre qui se fait occulte- occumber de douleur. M . d'AMBOiSE, Ep. vener., • ment dans la terre. P A L I S S Y , Disc, admir., Me- 20. t taux et alchimie, p. 210. —• L a providence opère Occupable. Pouvant être occupé. — La garsouvent fort occultement. C H A R R O N , Disc, chrest.,nison des Persans gardant Egipte pour Darius I, 9. — Pour trouver la pierre philosophale, que estoit moult débilitée et sans capitaine, et par j'ay cachée en ces traicts plusfinement,occulte- conséquence legierement occupable en serait la I ment, clairement et patepeluement que ne firent région, et yceulx vincibles facilement. F O S S E T I E R , onques Gebert, Theophraste, Bonus, ou autres Cron. Marg., IX, n 15 (G.). affineurs. B E R O A L D E , Parvenir, Synode (I, 225). Occupateur. Celui qui s'empare, usurpateur ; Occulter. Cacher, tenir secret. — A la belle celui qui occupe, possesseur, détenteur. — Il ne 3 s Deidamie... ne peut long temps estre occultée sera point trouvé que le premier comte d'Anjou... ï la vérité de son sexe. Ainçois luy en monstra eust onc la conté d'Anjou a tiltre du roy de i Achilles la vérité par temps. L E M A I R E , Illustr., I,France, mais seulement en gouvernement, et n'en , 36. — Cest la façon de ceulx qui en leur particu- fut jamais sinon occupateur et gouverneur. 1507. ,; larité ont quelque crainte, de tacher d'y fourrer S E Y S S E L , Loy salique (G.), —• Ledit empereur k toute la communaulté, pour occulter et celer la Constantin... deffit en bataille... deux autres ty;. leur soubz lumbre du c o m m u n . S E Y S S E L , tr. Thu- rans, lun n o m m é Licinius et lautre Maximin, occydide, VI, 8 (195 r°). — [Appius Claudius] feit la cupateurs de lempire oriental. L E M A I R E , Schismes, !, nuict alumer par ses gens plusieurs grans feuz, l re part. (III, 257). — C o m m e n t est-il possible pour celer et occulter le petit nombre de gens quil que... le peuple gaulois, qui desja avoit la foy ": avoit. ID., tr. Appien, Guerre Syr., ch. 2. — Ces chrestienne... peut avoir à gré d'estre subjugué trois doncques avoient ainsi conduict le gouver- de tels occupateurs infidèles...? — SEYSSEL, nement des Romains, occultans le plus qu'ilz pou- Louys XII, p. 25. — Apres la conqueste du voient leurs conjurations. D E R O Z I E R S , tr. Dion royaume de Naples, le roy d o m Federic d'ArraCassius, 1. X X X V I I , ch. 5 (12 v°). — Curion oc- gon, qui auparavant en estoit occupateur... s'esï culta sa volunté par bonne espace de temps. toit venu rendre à luy. P. 28. —• L'on peut aussi L. X L , ch. 28 (51 r°). — Les aucuns occultoyent monstrer des lettres du grand souldan, occupateur Ï: leurs richesses et estoient moult ententifz à gar- de Surie, d'Egypte, et d'une grande partie d'Arader leurs mesmes personnes. L. XLVIII, ch. 66 bie. P. 55. — D e combien est meilleur et plus tolei'. (139 v°). — La passion de soubdaine allégresse rable et désirable lempire dun bon roy et naturel ; Va occultant soubz l'espace du front Deux prince que dun tyrant occupateur. ID., tr. Apsources d'eaux. S C È V E , Délie, 361. — U n e tapis- pien, Ep. au Roy. — Les infidèles, occupateurs et serie... quand elle est ployee... occulte et tient injustes détenteurs de noz limites. B U D É , Insobscures les espèces defleursou bestes tissues et titution, ch. 37. —• D u cherif, occupateur des ouvrées, ou faces d'hommes, qui sont en elle. royaumes de Fez, Marroque, Su et Tremissan, B U D É , Institution (Foucher, ch. 28). — Totale- soubz prétexte d'une secte nouvelle. T H E V E T , •; ment occulter sa finesse Avoet cuidé le chetif Cosmogr., I, 5. —• Loys douzième, roy de France, ; Polinesse. T A I L L E M O N T , Genièvre, p. 146. print Loys Sforce, occupateur de Milan. IX, 16. S'occulter. Se cacher. — E n soy occultant der—• Pourtant executa-il bravement son entref riere la parois du temple. Sec. vol. des expos, des prinse à tuer le tyran et occupateur de sa patrie. ; Ep. etEv.dekar.,251 v° (G.). L A P L A N C H E , Marchans, II, 265. — Tant s'en Dissimuler. — César et Anthoine... combien falloit que les Ostrogots, occupateurs de l'Italie qu'en effect feussent ennemys, neantmoins en ap- (à luy appartenant) voulussent la luy rendre parence se occultoyent. D E R O Z I E R S , tr. Dion Casqu'ils continuoient d'outrager les sujets de l'em'• suis, 1. X L V , ch. 57 (104 v°). pire romain. F A U C H E T , Antiquitez, III, 8. • Etre caché. — Entre autres choses que donne Ravisseur, spoliateur. — Cestuy A m o u r n'est... Ja grand fortune à ceulx qu'elle ha eslevez, la pre- largiteur de vaines solicitudes, ny indigne occupamière est qu'elle ne souffre que riens se puisse teur de la liberté d'autruy. S E V I N , tr. Philocope, 1 occulter nep.celer de leurs faicts. S E Y S S E L , 1. V, 114 v°. —• L'invective de l'aucteur contre Louys XII, 8. OCCUPATION — 490 — communique à part ses affaires principaux, ainsi qu'ilz occurent. L E R O Y , tr. Aristote, IV, 14, Comment. Occurrir. Arriver. — Autre chose ne occurticy pour le présent. Lett. de Louis XII, t. III, p ne (G.). Occursion (occursio). Attaque.— Avions pour conducteurs de nostre carouanne... deux capitaines arabes, soudoyez par ceux de la compaignie, pour résister aux occursions des troupes de leurs compaignons voleurs. T H E V E T , Cosmogr VI, 1. Océan (adj.). D e l'océan. — Et toy, Doris, oceane déesse. M . d'AMBOisE, Complainctes, 131 r°. — [L'homme] Tournoyoit en Levant toute l'onde salée, Ost, Oest, Nort, Sud, troublans l'eau et plage occeane. S C È V E , Microcosme 1. III, p. 90. Mer oceane. Océan. — Maintenant n'eussiez pour les termes de vostre empire peuples ou M O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 293. terres, mais le ciel et la mer occeane. DEROZIERS, Occuper. S'emparer de. — Marius ayant octr. Dion Cassius, 1. X L I V , ch. 54, 99 r°. — J'avicupé les vivres qui venoient de la mer et de la risay de m e transporter sur le rivage et rochers de vière dicelle, sen alla contre les citez prochaines à la mer oceane. P A L I S S Y , Ville de forteresse, p. 115. R o m m e . S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres civ., I, 9. — Nous avons beau sçavoir que ces tresses sont Ravir. — Ces empereurs fondoient le principal empruntées d'un page ou d'un lacquais : que estât de leur authorité et grandeur sur leur gencette rougeur est venue d'Espaigne, et cette darmerie, par le moyen de laquelle ils avoient ocblancheur et polisseure de le mer oceane. M O N cupé la liberté populaire. P A S Q U I E R , Recherches, T A I G N E , II, 12 (II, 368). — C'estoit du poisson de 11,16. la mer oceane. G. B O U C H E T , 6e Seree (II, 2). — Enfermer. — Voz précieux habillemens pourElle nous mènera jusques dedans la mer oceane. raient décevoir son œil. Car ilz occupent la perL A N O U E , X X V I , 1, p. 672. — Je l'ay veu général fection de vostre belle facture et mussent lintedes galleres de Naples, d'où le roy d'Espaigne le grité de voz perfections. L E M A I R E , Illustr., I, 33. retira, et pour sa suffisance s'en servit à la grand'Occupeur. Celui qui occupe. —• Quant il eut mer oceane contre le millord Drach. B R A N T Ô M E , ainsi vuidé le royaume de Bretagne de ses occuSanta-Cruz (II, 70-71). — Mondict sieur le prieur peurs jusques au fleuve de Villaigne, il alla a la eut la charge de passer dix galleres par le descité de Rennes. L E B A U D , Hist. de Bret., ch. 14 troict de Gibartal de la mer de Levant en la (G.). — L'occupeur d'une maison ou héritage est grand'mer oceane. ID., Prieur de Cappue (IV, poursuivable pour le deu du louaige. 1596. G U E 123). N O Y S , Confer. des coustumes, 400 r° (G.). Oceane (subst.). Océan. — Quoy? n'est-ce rien Occurrence (H. D. T. 1572). — 1547. Le qu'il est le quatrième conté D u Dieu sous qui flépeuple d'Alabande sembloit estre assez expert en chit POceane domté? B A Ï F , Poèmes, 1. VI (II, toutes occurrences civiles. M A R T I N , tr. Vitruve, 312). Architect., 106 b (Vaganay, Franc, mod.). — 1555. Oceanin. D e l'Océan. — Son char viste voloit Mille petites occurrences et altères qui nous sur Ponde oceanine. J A M Y N , tr. Iliade, XIII tombent en l'esprit d'heure à autre. P A S Q U I E R , (13 v°). Monophile, 1 b (Vaganay, R. É. R., IX, 313). Océanographie (manque dans H. D. T.). — Rencontre. — Les frères prescheurs... se vouAinsi que... quelque jour t'enseignerons en nostre lurent anciennement donner loy de lire en toutes océanographie et directoire marin, avec carte a ce chaires et à toutes occurrences de personnes. propre. G R U G E T , Div. leç., 614 v° (G. Compl.). P A S Q U I E R , Recherches III, 44. — Democritus, Oche, v. Hoche. Epicurus estimoient que la veue se fait par sortie Ochlocratique. D e la nature de l'ochlocratie. et émission des espèces et images : les autres par — Leur ochlocratique tyrannie. G. BOSQUET, quelque éjection de raions retournants vers Hist. des troubles de Tolose, ch. 31 (G.). nostre œil après l'occurrence de l'object. A M Y O T , Ocieusement. Dans l'oisiveté. — N'estimez Opin. des philos., IV, 13. temps icy ocieusement perdu. R A B E L A I S , V, 6. Occurrent (subst.). Événement. — Afin de Ocieuseté. Oisiveté. •— [Tibère] se donna à nous advertir des occurens ou cousté dudit repos et ocieuseté. G. M I C H E L , tr. Suétone, III, France. 30 avr. 1534. Pap. d'Ét. de Granvelle, II, 104 v°. — Il fut en pensée de sen aller vivre pri100 (G.). vément en ocieuseté. 183 r°. Occurrer (occurrere). Accourir. — Ceuls senOcieux. Inactif, oisif, paresseux. — U n moyne tons les armes persicques tourner contre euls oc(j'entends de ces ocieux moynes) ne laboure, currerent furieusement a Hellespont pour garder c o m m e le paisant. R A B E L A I S , I, 40. — Pour les estrois lieus. F O S S E T I E R , Cron. Mars., II n'estre ocieux il avoit tousjours un livre au che153 V (G.). ' vet de son lict. L A G R I S E , tr. Guevara (II, 13).— Se présenter. — Lequel [Salvius] il nous fault Vaincre nous fault Cupido l'ocieux Par un louable juger estre plus sage que nous tous, ou plus affecet plaisant exercice. M A R O T , Douleur et Volupté. tionné au bien public, ou dire quil nentend pas — Pour entre ce peuple fervent et occupé n'estre bien les affaires qui occurent. S E Y S S E L , tr. Apveu seul cessateur et ocieux. R A B E L A I S , III, Propien, Guerres civ., III, 8. — Avec lesquelz il I l'usurpateur dudict livre, qu'il avoit perdu : et par icelluy usurpateur présenté à M a d a m e , ou sont contenues les enseignes et les raisons pour la confusion de l'occupateur. L A G A R D E , Phœnix, v° du titre. Plagiaire. — Desquelz (afin que je ne soye dit injurieux occupateur de leurs excellentz escripts) je te declaire avoir prins, extraict et traduit ce qui est contenu en ladicte Histoire. Ib., A u x lecteurs. Occupation, terme de rhétorique. — Occupation, c'est quant on fainct vouloir passer oultre et ne voulloir point dire ce que on dict clerement, c o m m e : « Je m e tais de parler des grandes peines des dampnez, qui sont continuellement en horribles tourmens... ». F A B R I , Rhetor., I. I, p. 174. Occupativement. E n occupant.— Il [le corps de J.-C] y doit estre en une manière spirituelle non corporelle, non grassement, non localement, non quantitativement, non occupativement. — 491 — OCTANTE logue. — Les Gastrolatres... tous ocieux, rien Il n'y a rien en la structure du corps humain qui ne faisans, poinct ne travaillans. IV, 58. —• Là soit ocieux. A M Y O T , Bancquet des sept sages, 15. — d'ocieux actif je m e suis fait. R O N S A R D , Am. de La forme de procéder contre les sorciers et leur Cassandre (I, 99). — Et ores que suis ocieux, A punition est paradventure chose qui ne sera point nostre D a m e m'en iray, O ù pendant m e pour- ocieuse en ce lieu. L E L O Y E R , Spectres, VII, 4. — meneray, Faisant la court à mes pensées. J O - Il retranche d'un vers, c o m m e chose ocieuse, DELLE, Eugène, II, 2. — Aussi void-on qu'en un L'ornement superflu, la p o m p e ambicieuse. V A U peuple ocieux, C o m m e l'humeur en un corps vi- Q U E L I N , Art poet., III, p. 114. cieux, L'ambition facilement s'engendre. D u Occupé de choses vaines. •— Non-non, il vaut B E L L A Y , Antiq., 23. — L'artisan desbauché y mieux, Rubampré, Son âge en trafiques desferme sa boutique, L'ocieux advocat y laisse sa pendre... Q u e de suivre l'ocieux train D e ceste pratique. ID., Regrets, 83. — Si je n'escriz de pauvre Calliope. R O N S A R D , Odes, Y, 19. — Pense vous, m a plume se repose... Si vers vous je ne tu estre en la forest de l'Académie, orça, avec les vays, mes piedz sont ocieux. M A G N Y , Odes, II, ocieux veneurs et inquisiteurs de vérité? R A B E 179. — Pendant qu'eulx [les nobles] seroyent LAIS, V , 12. otieux spectateurs de leurs pertes et malheurs Ociosité (otiositas). Oisiveté, paresse. —• Pour [des plébéiens] en toute seureté. A M Y O T , Coriolan, ne vouloir donner œuvre au vice d'ociosité. 27. — Vieillesse sans mercy, à tous h o m m e s com- A U T O N , Chron., 139 r» ( G . ) . — Si congnoist Dieu mune, Pénible, malheureuse, otieuse, importune. la mienne affection, Q u e ne le faictz à maie inBAÏF, Poèmes, 1. V I (II, 289). — Ces longues tention, Pour quelque gloire ou curiosité, Mais nuicts d'hyver, où la lune otieuse Tourne si lente- évitant vaine ociosité. C R É T I N , A frère Jehan Marment son char tout à l'entour. R O N S A R D , Sonn. tin, p. 252. — Hz sont frappez du vent de paresse pour Hélène, II, 42. — Cependant Charles n'es- et ociosité. Prem. vol des expos, des Ep. et Ev. de toit otieux, car... il entra en Saxe pour abaisser kar., 44 v° (G.). — Les charues se tournèrent en l'orgueil de ce peuple mutin. F A U C H E T , Antiq., armes... le travail en ociosité, le repos en peine, VII, 6. la paix en guerre. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 31. — Le mot ocieux est souvent l'épithète de chaos, Quand à ociosité s'ouvre la porte, les vices en une de sommeil. — Avant qu'Amour du Chaos ocieux troupe entrent dans la maison. II, 22. — L'ocioOuvrist le sein qui couvoit la lumière, Avec la sité est mère de tous les vices. III, 47. — E n n u y terre, avec l'onde première, Sans art, sans forme, qui vient par otiosité. J. B O U C H E T , Ep. famil, estoyent brouillez les cieux. R O N S A R D , Am. de 105. — Vous ne péchez par ociosité, Vous traCassandre (I, 26). — Amour, puissant démon, vaillez à gaigner vostre vie. I D . , ^ . mor., II, x, 1. qui, le premier des dieux, Avoit franchy le sein du Ocquineur, v. Hoguineur. chaos ocieux. D E S P O R T E S , Elégies, I, 9. — C o m m e Ocré. D e la couleur de l'ocre. — Le bievre avec ils prioient, le dormir ocieux Chasse-soucy leur sa fauve teste, A u col ocré. D u C H E S N E , Miroir, vint siller les yeux. R O N S A R D , Franciade, II (III, p. 76 (G.). 51). — Il descend dans un bois et se veautre par Ocrisse. — Ocrisse ou ogrisse, f e m m e de mauterre, Criant horriblement, et le s o m m e ocieux vaise teste. 1580. T R I P P A U L T , Celthellenisme (G.). N'a nul charme assez fort pour luy clore les Octaèdre (H. D. T. 1587). — 1557. Platon et yeux. D E S P O R T E S , Roland furieux, p. 332. — Le les siens... par l'assemblement de ces triangles, sommeil ocieux attachoit m a paupière Sur mes tirèrent la forme pyramidale pour le feu, l'ocyeux enfermez d'un repos mielleux. J A M Y N , O. P., taèdre pour l'air. T Y A R D , Univers, 236 a (Vaga1. IV, 166 ro. nay, Franc, mod.). — 1562. E n ses coins plus agus Ocieux. Laissé inactif, sans emploi. — Je veiz commence thetrahedre A trop plus amplement son arc qui pendoit ocieux Et son carquois à la esquarrer l'octehedre. S C È V E , Microcosme, 1. II, branche d'un arbre. M A G N Y , Odes, I, 65. — L'ar- p. 65. — 1572. L'octaèdre, c'est à dire le corps à cher laisse son arc quelquefois destendu, Otieux, huict faces égales. A M Y O T , Des oracles qui ont pendre au croc. D u B A R T A S , Judith, III, p. 379. cessé, 32. Disposant à la paresse. — Les allechementz de Octaine (fièvre). Fièvre qui revient tous les Venus, la gueule et les ocieuses plumes ont chassé huit jours. — Fièvre... quintaine, sextaine, ocd'entre les h o m m e s tout désir de l'immortalité. taine. P A R É , X X , i, 8. Du B E L L A Y , Deffence, II, 5. — Si tost que j'eu Octante. Quatre-vingts. —• Il ne sceut si bien pressé les plumes ocieuses D e m o n lict paresseux, faire que le coup ne tumbast sur la barque, lales peines soucieuses Qu'Amour pour m e livrer quelle rompit en quatre mille octante et six aguise sur sa queux Vindrent dedans m o n cœur pièces. R A B E L A I S , II, 29. — [Dion] se mit a esallumer mille feux. R O N S A R D , Elégies, Disc 1 cripre l'histoire romaine en octante livres, les(IV, 13). — Le lict m'est une gesne et la plume quels il distingua en huict décades. D E R O Z I E R S , ocieuse Redouble en la pressant m a langueur souVie de Dion Cassius. — Leur nombre estoit occieuse. D E S P O R T E S , Elégies, I, 14. tante cinq mille six vingts et treize. R A B E L A I S , V, Tranquille, au repos. — L'âge d'or précieux 38. — La grâce qu'ils luy eussent donnée eust Ou le peuple ocieux Vivoit aux bois sans peine esté fondée sur l'habileté de laquelle il avoit usé IJe glan cheut et de feine. R O N S A R D , Pièces retr., au coupement des précédentes octante bourses, Odes (VI, 104). — T u as surpris m a vie à l'im- d'autant qu'il n'avoit esté surpris qu'en l'ocpourveue, Mais surpren'moy, c o m m e du haut des tante-et-unième. E S T I E N N E , Apol Herod., ch. 15 cieux Dianefitqui surprit otieux Endymion, cou- (I, 216). — Elles ne voulurent jamais hausser verte d'une nue. A U B I G N É , Primtems, I, 37. leur filtre de damoiselles, bien qu'elles eussent Oiseux, vain, inutile. — N e soyez fadles à ces l'une octante et l'autre nonante mille livres de otieux et inutilles voyages. R A B E L A I S , I, 45. — rentes. A U B I G N É , Faeneste, IV, 20. — A u n o m de Quand aux epithetes, qui sont en notz poètes Dieu, je Théodore Agrippa d'Aubigné, certain, et trancoys la plus grand part ou froids ou ocieux par les octante années où il a pieu au Seigneur m e ou mal à propos... regarde bien qu'ilz soint con- conduire, averti et proche de la mort. ID., Testavenables... à ce que tu décriras. D u B E L L A Y , Def- ment (1,118). fence, II, 9. — J OMais perdez-vous peines ocieuses? D E L L Epourquoy , Cleopatre, I (1,100).vos — OCTANTIEME — 492 — Octantieme. Quatre-vingtième. — L'octan- contre d'eux, pour l'iniquité et erreur oculaire de tieme sermon. CALVIN, Serm. sur Job, 80 (XXXIV, leurs jugemens. 1585. C R E S P I N , Hist. des martyrs, 227).— Octantiesme question. SEBILLET, Contra- p. 532 (G.). — Or l'ame n'est point telle en sa mour, p. 183 (G.). — De cinq roys serviteur, aux condition D'avoir en premier lieu corps ny proquatre ilfitservice, Et au dernier ilfitde son portion, O u de tenir espace ; il se voyt du contraire, Autrement il fauîdroyt qu'elle fust oculcorps sacrifice Sur son octantiesme an. P A S Q U I E R , Lettres, Y, 4. — Lysimache... mourut au laire. A U B I G N É , Création, X V (III, 438). Qui a beaucoup d'yeux. — Argus. Veillant, combat qu'il entreprint contre Seleuce, ayant atteint l'an octantiesme. B R E T I N , tr. Lucien, Ceux inachien... oculaire. L A P O R T E , Epith., 31 v°. (Subst.). Ce qui sert à mieux voir. V. le 1er aliqui ont vescu long temps, 11. Octastyle. Octostyle. — Le dipteuque est oc- néa. tastyle. M A R T I N , tr. Vitruve, Architect., III, 2 Oculiste. —• A y besoin de quelque iEsculapide bon oculaire, lequel... m e puisse esclarsir la veue. (G., Compl.). Octave. Huitième. — Apres que vous avez eu B R E T I N , tr. Lucien, Lexiphane, 4. Oculairement. Voir oculairement. Voir de ses osté encore la moitié de ceste quarte partie, il ne propres yeux. — Les philosophes qui ont voyagé vous est demeuré qu'une octave. E S T I E N N E , Diaet veu les lieux oculairement. T H E V E T , Cosmogr. logues (II, 275). (Subst.). Terme de musique. — (Fig.). L'igno- VIII, 1. Oculairement. Visiblement. — T u m'empesches rance de nostre peuple catholique romain... est de prester foy en chose que je voy oculairement bien une entière octave transcendente celle du peuple judaïcque. M A R N I X , Differens, I, iv, 11. estre vraye. P A S Q U I E R , Lettres amoureuses, 20 (II, 822). — Chasque espi produit plus de vingt Octehedre, v. Octaèdre. Octimestre (?). —• Par la faveur de l'air, l'oc- grains, ainsi que cela se remarque oculairement. timestre n'est pas E n Grèce, c o m m e ici, si seur S E R R E S , II, 4. Avec évidence. —• Nous verrons oculairement de son trespas. D u C H E S N E , Miroir, 1. IV, p. 132. Octobral. D'octobre. — Bénites soyent les oc- qu'il [l'argument] sera captieux. 1610. C H A M P E Y tobrales Ides, O ù je gaignay m a vie par m a mort. N A C , Logique, p. 72 (G.). Oculé (oculatus). Clairvoyant, éclairé. — Ce D E S A U T E L S , Amoureux Repos, sonn. 4. — Il m e que visans d'un sens oculé. 1556. N O G U I E R , Hist. souvient (bien souvenir m'en doit) D u jour quintolos., p. 43 (G.). — L a pluspart des vignerons zième octobral. Sonn. 10. couchent dans terre les meilleurs ceps [pour le Octogénaire (H. D. T. 1603). — 1564. Il déliprovignement]... Mais d'autres, plus oculez, prabérait de le visiter estant octogénaire ou plus tiquent le contraire. S E R R E S , III, 4. — MainteB È Z E , Calvin. nant que les lecteurs et les écrivains sont plus Octonaire (octonarius, comprenant huit uni- oculez que Homère et les h o m m e s de son aage. tés). — Je nay point escrit en chambre les vingt 1622. G A R A S S E , Rech. des Rech., p. 196 (G.). deux sermons sur le pseaulme octonaire, mais on Oculiquement. Visiblement. — Les cicatrices les a imprimez naïfvement c o m m e on les avoit y sont encores, et y paroissent oculiquement. peu recueillir de m a bouche au temple. C A L V I N , B E R O A L D E , Parvenir, Chapitre gênerai (I, 123). Lettres, 2118 (XV, 446). — Sur lafindu dernier Oculiste (H. D. T. A m b r . Paré). — 1503. Sa psaume ou octonaire. 1601. D u C H È V R E , tr. pratique estoit semblable à d'aulcuns oculistes, Chasteau de l'ame, 49 r° (G.). qui avecques ung collirie veulent guérir toutes les Octostique. Huitain. — Frère Jaques Por- maladies des yeulx. Guidon en franc., 177 a, éd. chet avoit fait peindre sa chapelle à Sainct Bé- de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). nigne de Dijon, dedans laquelle estoit cet ingéOcultement, v. Occultement. nieux octostique. T A B O U R O T , Bigarrures, I, 10. O d e (masc). — Je n'euz pas plus tost dict ce Octroy, v. Olroy. propos qu'à l'instant J'entens l'ame venir ce saint Octureaules ( ? ) . — GayusPompée... se retira ode chantant. A U B I G N É , Création, X I V (111,432). en ung lieu apte et propice pour entendre les ocOde est noté c o m m e néologisme. — Vray est tureaules, à cellefinque toutesfois et quantes que que le n o m ode a esté incogneu, c o m m e peregrin, besoing seroit leur peust prester conseil et ayde. et grec escorché, et nouvellement inventé entre D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, L X X X V I I , ch. 5 ceux qui, en changeant les noms, cuydent deguy(10 v°). ser les choses. A N E A U , Quintil, p. 193. Oculaire (H. D. T. 1549). — 1503. Se ces Oder, v. Hoder. choses ne valent, l'on doit recourir aux oculaires Odette, dimin. d'ode. — Ode... Le dim. Odette de verre ou de bericle. Guidon en franc., 263 d, et Odelette. L A P O R T E , Epith., 286 r°. éd. de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Odeur. — (Fig.). Tout aussi tost qu'on adonné (Adj.). Visible, évident. — Nous voyons eschoir seulement l'odeur de quelque entreprinse, elle par maints exemples oculaires qu'un capitaine est tout soudain divulguée. D u V I L L A R S , Mém., qui, tout le temps de sa vie, aura, par hazar- Y, an 1554 (G., Compl.). — Par toutes sortes de deuses entreprises, prospéré, se trouvera, m e s m e calomnies ont tasché... de m e rendre suspect à estant venu sur l'aage... à un instant ruiné. P A S - Vostre Majesté... et en mauvaise odeur envers Q U I E R , Monophile, L I (II, 699). — Chose que tous les princes, estats et nations de la chresvous pourrez descouvrir par un oculaire exemple. tienté. 10 juin 1585. H E N R I IV, Lett. miss., t. IL (II, 728). — Ceste-cy n'est pas une présomption p. 71 (G. Compl.). en Pair, ains oculaire mensonge. ID., Lettres, XII, (Masc). — Pour adoulcir et oster le mauvais 1. — O n a veu souvent en ce royaume certaines odeur. G. M I C H E L , tr. Suétone, IX, 242 v°. — coustumes générales abolies par les edits de nos Selon que la fleur rend bon odeur, ou quelle a roys, sans ouyr les Estats, quand l'injustice belle couleur. T O R Y , Champ fleury, Lett. hebr., d'icelles estoit oculaire. B O D I N , Republ, I, 9. — 67 r°. — L'odeur du vin, ô combien plus est Il entendit prendre [des conclusions] a l'en- friant, riant, priant, plus céleste et délicieux que — 493 — ODOREMENT d'huile? R A B E L A I S , I, Prologe. — Jacob... estant [ = odorant et vermeil]. B E R E A U , Gaieté d'un caché soubz la personne de son frère et vestu de œillet osté à s'amie. sa robe laquelle rendoit bon odeur. C A L V I N , InsOdorant. Qui a du flair. — Et des chiens odotit, VI, p. 363. — L'odeur d'icelles est fort, et rant la meute clabaudante. L E C H E V A L I E R D'AIpeu plaisant aux nez delicatz. R A B E L A I S , III, G N E A U X , tr. Enéide, 1. IV, 149 r° (G.). 49. — La Judée et l'Arabie sont illustres et Odorantement. Avec une bonne odeur. —• Son nobles d'odeurs précieux. C O T E R E A U , tr. Colupied rend toute terre odorantement verte [= odomelle, III, 8. — C'est un odeur bon et souef à e Dieu que la prédication de l'Evangile. C A L V I N , rante et verte]. D u B A R T A S , 2 Sem., MagnifiSerm. sur l'Harmon. Evangel, 32 (XLVI, 391). — cence, p. 384. — O belle, qui es tu?... Qui ceins L'amome est un petit arbre pareil à la vigne sau- tesflancsd'un ceste odorantement riche [= odovage qui rend bon odeur. L A P O R T E , Epith., 19 v°. rant et riche]. P. 387. — Odeur... O n use de ceste diction au masculin Odorateur. Celui qui respire une odeur. — et féminin. 286 r° et v°. — Je n'ay pas oublié tous Courtisans de boutiques, supposts de bal, m u mes poètes du temps passé, tant ce qui est im- guetteurs defilles,senteurs de vesses, odorateurs de pets. Var. hist, Y, 99. primé de jeunesse, c o m m e le premier odeur du vaisseau, est de longue durée. L A P L A N C H E , Odoratif. De l'odorat. — Des que le flair en Marchans, II, 240. — Laquelle bruslée rend un a esté prochain à m o n sens odoratif, m o n rude odeur si puant. P A R É , IX, Disc. 2. — - L e flair concevoir sest esclarcy. L E M A I R E , Illustr., I, 25. discerne l'odeur bon du mauvais. X X V , 7. — — Faculté visive, auditive, odorative. P A R É , I, 1. Odorant. — Sisimbrium est semblable a ydiLa douce charité est la vertu qui respand le bon odeur edificatif. Fr. de S A L E S , Lettres, 748 (XV, cisme, mais il est plus odoratif. Jard. de santé, I, 161). — U n autre [arbre] infructueux nous four- 442 (G.). nist d'une escorce D'un odeur singulier... Il s'en Odoration (odoratio). Action de sentir une voyt l'un d'entr'eux Duquel le tronc récent est odeur, odorat. —• Pour ne voir, pour n'ouïr ou d'odeur gracieux. A U B I G N É , Création, Y (III, pour n'odorer, l'homme n'est pourtant privé de la vie : aussi n'en est il privé pour la superfluité de 360). Dans une m ê m e phrase le mot est masculin et voir, la superfluité d'ouir, ou la trop fréquente féminin. — De qui l'odeur par vos vertus et grâce odoration. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. I, p. 84. — Est si perfaict, si doulx et si puissant Que Les deux ouvertures du nez duquel il sert à l'odod'Orient toutes odeurs surpasse. L A G A R D E , ration. Ib., Dial. II, p. 151. — Ilz ne sentent les saveurs par le goût... ny les vapeurs par l'odoraPhœnix, PAucteur à M a d a m e . On dit aussi odour. —• Nous receusmes I'odour tion. 76., Dial. III, p. 30. de leurs puantes hures. P A P O N , Pastorelle, III, 1. Action de parfumer. — Car bien savez toute commixtion Entreposer pour l'odoration D u très Odieusement. Avec malveillance.— L'apostre parle plus odieusement de la Loy que le prophète. gentil Alexis et formose. G. M I C H E L , tr. Virgile, 2e Egl, 5 v° (G.). CALVIN, Instit., VII, p. 460. Odoré. Odorant. — Cynamomum, quand il reOdieux. Plein de haine. — (Achille). Lors verdist, n'est point odoré. Jard. de santé, I, 122 qu'odieux Contre Priam souffloit son ire. R O N (G.). SARD, Odes, Y, 10. Odorement. Action de respirer une odeur. — Envieux, jaloux. — O Tityrus, pasteur solatieux, De ton repos point ne suis odieux. G. M I - Le grant usage de mandragore et aussi l'odorement font apoplexie. Jard. de santé, I, 277 (G.). CHEL, tr. Virgile, l re Egl., 1 r° (G.). Ennemi. — [Amour] faict ses suppostz... hay- — Ainsi ce monde, à parler proprement, Est un neux des remonstrans, odieux de vertu. C H A N G Y , jardin remply de toutesfleursDuquel chascun a son odorement. M . C-'AMBOISE, tr. Fregoso, Ris, tr. Instit, I, 14. Ennuyeux, désagréable. — Le nombre des- ch. 11. — Le nez a esté fait pour plusieurs causes, quelles si on vouloit escripre, oultre que seroit mais principalement pour l'odorement. P A R É , IV, 7. chose odieuse, peult estre que ne se diroit la véOdorat. — D e la procède que la personne n'a rité. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, Hist. Rom., 1. XLIII, ch. 45 (83 v°). — Juvenal désire plus l'odorement si prompt. J. B O U C H E T , Noble Dame, 42 r° (G.). — Combien que nostre odorement cola femme ignoble vertueuse que la riche ou noble odieuse et qui se vante. C H A N G Y , tr. Instit., II, 4. gnoisse toutes les saveurs et sente la force d'une — Je tais, pour éviter trop odieuse prolixité, chacune. P A S Q U I E R , tr. Plutarque, p. 21. — Si maintes autres descriptions de beauté que ce roy une odeur plaist, une puantise Offense, et tant esmeult le cueur humain Que sa senteur en l'odoénamouré fait en ses Cantiques. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. III, p. 347. — Si quelquefois je te rement mise N e desplaist moins que tenue en la semble odieus, M'allant souvent sous ta puissance main. M . d'AMBoiSE, tr. Fregoso, Pleur, ch. 9. — rendre : Croy que l'ardeur de m a jeunesse tendre La nature nous a donné la veue, l'ouye, le goust, Contreint en m o y A m o u r ce tedieus. B U G N Y O N , l'odorement. A M Y O T , De la Fortune, 3. — U n parfum exquis resjouit tousjours le sens de l'odoreErotasmes, sonn. 102. ment. ID., Consol. de Plutarque, 8. —• Nostre Odiosité. Caractère de ce qui est odieux. — Auguste César et ses successeurs monarches, pour odorement, devant que venir à gouster les jus et éviter l'odiosité du filtre de roy... se nommèrent saveurs, est juge de la force et qualité de chasque empereurs. B U D É , Institution (Foucher, ch. 45). chose. ID., Que les bestes brutes usent de la raison, 1. — C o m m e n t en peut son odorement supporter Odorable. Odorant, parfumé. — (Fig.). Tout ce que j'ay vous escrire entrepris, C'est la no- la senteur? ID, S'il est loysible de manger chair, I, blesse, honneur, dignité, pris D e vostre estât 1. — Quant au goust, ils aiment plus les saveurs tant sdnct et honnorable, Tant sur, tant bon et si qui piquent, et leur odorement... ne s'esmeut que d'odeurs fortes et véhémentes. ID., Propos de tresodorable. J. B O U C H E T , Ép. mor., I, 4. table, I, 7. — Les vieux aiment le vin pur : car Odoramment. Avec une bonne odeur. — Udlet, ô divin œillet, Odoramment vermeillet estant leur température foible et débile, veult ODORER 494 — estre frappée et touchée à bon escient, leur goust choisies, selon les affections. S E R R E S , III, 12. — ne s'esmouvant que de choses qui poignent et pi- A u semer des melons, aucuns ajoustent les bonnes quent bien fort, non plus que leur odorement. senteurs et liqueurs, pour en odorer et savourer G B O U C H E T , l re Seree (I, 44). — Les chiens par le fruict, croians que, moyennant cest artifice, la grand'odeur desfleursqui surmonte leur odo- s'acquièrent par dessus leur naturel diverses prérement, perdent tout sentiment des bestes qu'ils cieuses qualités. V I , 9. — Telles pellicules [le poursuivent. ID., 7 e Seree (II, 73). — Leur goust jaune de l'écorce d'orange] sont mesnagees à odoet leur odorement ne s'esmeuvent que de choses rer les vins. VIII, 2. Odoré. Senti, respiré. — Aultres... travaillent à qui piquent. ID., 21 e Seree (III, 269). demonstrer que ce ne soit en luy discrétion sensiOdeur. — Ceste plante-ci a quelque correspondance en l'odorement avec les autres. S E R R E S , tive des odeurs : mais efficace diverse procedente de la diversité des substances odorées. RABELAIS, VI, 11. Parfum. — Elles préparèrent odoremens et oi- III, 32. Parfumé. — E m m y ces champs odorez, Un gnemens. L E F E V R E , Bible, Luc, 23 (G.). — Musc ou autres plus précieux odoremens. 1555. A N E A U , beau printemps en toute heure Embellist ceste tr. Gesner, Trésor, p. 189 (G.). — Et de senteurs demeure D e riches fleurons dorez. BAÏF, Meline, et bons odoremens Furent garniz les nouveaus L U (1,81). Odorer (subst.). Odorat. — Combien que les paremens. F O N T A I N E , tr. Ovide, E p . 14, p. 260. — Ezechias... leur montra la maison des thresors, choses immundes et ordes ne facent mal au gousl'or et l'argent et les odorements. 1556. Bible, ter quand on les mangeust, au moins par la puanteur elles offensent le sentir et odorer, quand Isaïe, 39 (G.). on les manye. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 8. — Il Odorer (intrans.). Percevoir les odeurs. — E n avoit le sens de l'odorer si tresvif que souvent il la teste seulement est le sentement d'odorer. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 37. — Je le sens oyr, veoir, avoit dueil quand il passoit par quelque lieu imparler, Odorer, toucher, puis aller U n g jour triste m u n d e et puant. II, 13. — Quant est du plaisir et l'autre esjouy. M . de N A V A R R E , Coméd... Mont du goust, il ne s'y en trouve aucun, du toucher de Marsan, p. 79. — Alcmaeon est dadvis que la encores moins, de l'odorer il n'y en a rien. TAHUR E A U , Prem. Dial, p. 46. raison, principale partie de l'ame, est dedans le O d o r e u x . Quiflaire,qui perçoit les odeurs. — cerveau, et que par icelle nous odorons, en attirant les senteurs par la respiration. A M Y O T , Opin. C o m m e un ardant limier, au plus épais du bois, des philos., IV, 17. — Le sentiment, ou sensation, Lance et poursuit le cerf pour le mettre aux abois, est fait en cinq sortes, qui sont voir, ouyr, odorer, Et, de nez odoreux et d'haleinefldrante,Choisist Pair eschauffé de la beste courante. BELLEAU, gouster et attoucher. P A R É , Introd., ch. 9. précieuses, Aymant (II, 180). Exhaler une odeur, un parfum. (Fig.). Lasche Pierres jour, Odorant, parfumé.odoreux. — Nous moy, des bouquets R O Nestions, S A R D , l'autre Am. de rempli de blasme, Or congnoistras que celle créaen une m'amie et (I, verte 37). — place, DansCueillans, sa chambrette odoture, Dont tu mesdis, odore plus que basme. M A - Cassandre reuse. T A H U R E A U , Mignardises am. (II, 103). — R O T , chant 23 (Guiffrey, IV, 177). Et lier de cesfleursun bouquet odoureux. BAÏF, (Trans.). Sentir l'odeur de, respirer, flairer. — Francine, 1. II (I, 169). — Il sort de vostre sein Aumoins venant ici Philine C o m m e une fleur m e cueilliroit, Et m'odorant m e baiserait D e sa bou- une odoreuse haleine... Digne d'aller au ciel emchete coraline. V A U Q U E L I N , Idillies, I, 35. — Lesbasmer Jupiter. R O N S A R D , Am. de Marie (1,173). oyseaux, bestes passagieres et ravissantes, ne se- — E1P m a n d e qu'on luy apporte De l'Orient raient gueres sans odorer telle proye et s'en re- plantureux Le bausme et mirrhe odoreux. BER E A U , Odes, 5. — Œillet, ô gentil œillet, Odopaistre. T H E V E T , Cosmogr., II, 5. — U n lac si mal vaporeux que aucun ne le peult odorer sans reux et vermeillet. ID., Gaieté d'un œillet. — II vient cueillir les roses... Dans ce jardinfleuriqui, se trouver fort mal. XVIII, 5. — U n quidam de d'un air souef et dous, Nous parfume, odoreux, récente mémoire ayant odoré une p o m m e de senteur envenimée, subit le visage luy enfla. P A R É , et nous embasme tous. B E L L E A U , Eclogues sacrées, 6 (II, 316). — Tout s'échauffe d'amour : XXIII, 10. — Le plaisir qu'on prend à voir et odorer les herbes etfleursde belle représentation et la terre amoureuse Pour plaire au beau soleil, prend sa robe odoureuse D e fleurons damassée. et de bonne senteur. S E R R E S , VI, 13. — Ceux qui BAÏF, Météores (II, 8). — [Venus] en Paphos est se sont promenés en un beau jardin n'en sortent entrée Dans son temple odoureux ou elle est pas volontier sans prendre en leur main quatre ou adorée. ID., Poèmes, 1. VI (II, 282). — Comme cinqfleurspour les odorer et tenir le long de la journée. Fr. de S A L E S , Vie dévote, II, 7. — Ceux une belle fleur qui, ne faisant encor Qu'entrouvrir à d e m y son odoreux thresor, Atteinte d une qui odorant la mandragore de loin et en passant gresle, à bas tombe fanie. G A R N I E R , Hippolyte, reçoivent beaucoup de suavité, mais ceux qui la 2242. — Dedans la salle une odoreuse nue Pleine sentent de près et longuement en deviennent asde musc et d'ambre s'espandit. R O N S A R D , Chasoupis et malades. III, 4. — (Fig.). N o n toutesrité (II, 65). — Il erre aux Elisez entre les saintes foys sans licence des Grâces, Qui en tes m œ u r s affigent tant leurs faces Que, quand je vien a ombres, Sous les fueillages frais des myrtes odoodorer lesfleursD e tous tes faictz, certes, quoy reux. G A R N I E R , Troade, 267. — Le jasmin odoque tu faces, Je m e dissoulz en joyes et en pleurs. reux de blanc est parfumé. J A M Y N (éd. Brunet, S C È V E , Délie, 4. — Tu la viendras, c o m m e juste, p. 286]. — L'air, s'embasmant à l'entour, Deadorer, Et en ton cueur sa vertu odorer. D u G U I L - vient, contre l'ordinaire, D o u x flairant et odoreux. D U R A N T , 31 v°. — (Fig.). Voila le précieux LET, p. 74. — Les Lares odorant de loing les péchez et meschancetez des personnes. G. B O U C H E T , b a u m e et Podoreux perfum duquel j'ay délibère 7 e .Seree (II, 56). — Recueilles un petit bouquet de d'embaumer, perfumer et aromatiser ton corps. dévotion... pour l'odorer le long de la journée. V A U Q U E L I N , Orais. fun. de Jean Rouxel. O ù se trouvent les parfums. — O trop heureux Fr. de S A L E S , Vie dévote, I, 9. Rendre odorant, parfumer. — Avec des fleurs lefleuve,heureux ciel, mer heureuse, Le jardin, de chicorée, de buglose, de roses de buisson sau- le rocher, la Sabée odoreuse, Qui nous ont enlusvages, se composent des vin-aigres séparez, que d'une main l'on odore avec des matières à ce )5 — ŒIL tré le beau de son honneur ! T A H U R E A U , Sonnets,maison, économe. — Les bestes ne sont œconoU — Vers le soleil levant, en ia terre odou- miques, c o m m e les hommes. L E R O Y , tr. Arisreuse... Une nation vit en plesance amoureuse, tote, II, 3, C o m m e n t . Qui toute à bien aimer a le cœur atiré. B A Ï F , (Subst.). Administration de la maison. — Les Poèmes, 1. II (IL 97). — Il luy donna Lydie, et moyennes et familiaires substances sont quant Syrie, et encor L'odoreuse Arabie, et Cypre aux on traicté des choses mécaniques, de yconomique veines d'or. G A R N I E R , Marc Antoine, 1431. — Ils et gouvernement de sa maison. F A B R I , Rhetor., veirent l'odoreux royaume Des Arabes indus- 1. I, p. 28. — Subsequemment iconomique donne trieux. ID., Antigone, 1466. —• O sacré-sainct Pour disposer sagement par raison Ses serviteurs, flambeau, qui, clair, marehois devant Les sages, enfans, biens et maison. J. B O U C H E T , Ep. mor., qui partis de l'odoreux Levant Pour monstrer le II, v, 2. maillot de cil dont la jeunesse Vit tousjours en sa Œ c u m é n i q u e . Universel. — Le monarche fleur. D u B A R T A S , 2 e Sem., Colonies, p. 219. ecumenique tout puissant... fient le gouvernail Parfumé par lesfleurs.— Durant la verte vi- de leur navire. B U D É , Institution (Foucher, gueur D u beau printemps odoureux. B A Ï F , Mech. 23). — La coustume generde et ecumenique, line, 1. II (I, 59). — Et les fleurs diaprées Dont c'est a dire universelle a tout le monde. Ch. 27. — l'odoreux printemps enguirlande les prees. D u E n paix universelle, et, c o m m e je crois, ecumeB A R T A S , 2 e Sem., Colomnes, p. 264. nique, soubz luy nasquit nostre saulveur Jesu Odoriferance. Odeur, parfum. — M e convint Christ. Ch. 37. — Il y a prudence privée ; soit elle mettre soubz un esglantier vert, qui estoit moult solitaire et individuelle... ou sociale et œcuméproprement circuy de petis arbrisseaulx portans nique en petite compagnie, et prudence publique les aulcuns îeulles vertes, les aultresfleurs,et les et politique. C H A R R O N , Sagesse, III, 1. aultres boutons, desquelz l'odoriférance estoit Œ d e m a t i q u e . Œdémateux. — C o m m e l'on tant souef et doulce que tout cueur humain en voit aux tumeurs oedematiques. P A R É , X , 6. eust esté refaict, replect et refectionné. Anc. Œdipodicque. — O (me disoyt un petit enflé) Poésies, XII, 268. qui pourroyt avoir une vessye de ce bon vent de Odorifere (odorifer). Odorant, parfumé. — Le Languegoth que lon n o m m e cyerce... O le grand laurier verd, le cèdre somptueux, Et le cyprès bien qu'il feroit à m a jambe œdipodicque. R A B E souef, odorifere. L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, LAIS, IV, 43. — Jambe œdipodique, enflée, grosse, 160). — Plusieurs espèces d'unguentz très odori- c o m m e les avoit Œdipus le divinateur. ID., feres. L A GRISE, tr. Guevara, 1, 16. — Il lavoit Briefve Declar. (III, 203). son visage et ses mains en eaues tresodorifferes, Œil. Au premier œil, de premier œil. A preII, 13. — A quoy ici faut il que je réfère B a u m e mière vue. — Car de tout bien, voyre es dieux désuant au bois odorifere? L E B L A N C , Georg., 56 v° sirable, Parfeit un corps en sa parfection, Mou(G.). — (Fig.). Helas, au moins si Dieu, qui tout vant aux cieulx telle admiration Qu'au premier confère, Nous eust permis ton ente odorifere Ap- œil m o n a m e l'adora. S C È V E , Délie, 2. — Consi porter fruit convenable et duisant, Vostre mal si derations qui de premier œil nous pourraient aisé" nuisant... Eust eu relief desperance prospère. ment induire à croire que par honneur elle fut" LEMAIRE, Cour. Marg. (IV, 34). — Elle est le enciennement défalquée des autres arts et riche vaisseau plus blanc et plus poly que alle- sciences... Toutesfois c'est un abus de le croire. basfre, tout plein du précieux b a u m e de grâce P A S Q U I E R , Recherches, IX, 12. odorifere (IV, 86). — Dieu gard le n o m odorifere, Œil à œil. E n face. •—• Je sçay tout ce qui peut Et dont l'odeur tressoive enfante Sus l'ignorance advenir durant six années, ayant eu l'heur de pestiféré La grand' victoire triomphante. F O N - voir œil à œil tous les signes célestes. Var. hist., TAINE, Dieu gard à la Ville de Paris, quat. 73. IV, 248. Odoriferer (intrans.). Répandre une odeur, Œil Surveillance, attention. — S'il [Tacite] exhaler un parfum. — N o n pas, dame, que les fut emplacé en toutes les librairies publiques, senteurs Vous facent odoriferer, Mais je puis dire coppié tous les ans dix fois par l'ordonnance de et proférer Que les senteurs près vous gisans Sont cest empereur... d'où vient que nos nouveaux par vous aromatisans. Act. des Apost., II, 35 a critiques trouvent tant à redire en luy, et non aux (G.). — De ceste manière odorifereroient iceulx autres, en la coppie desquels nos ancestres n'apchamps des os des vertueux, et non c o m m e à portèrent aucun œil et diligence publique? P A S ceste heure qui put des corps des h o m m e s vicieux. Q U I E R , Lettres, X I X , 3. L A GRISE, tr. Guevara, III, 14. A yeux clos. Les yeux fermés, sans rien consi(Trans.). Parfumer. — Et les e m b a u m a , aro- dérer. — C o m m e ceux qui se jettent dans les matisa et odorifféra de parfums et poudres mus- dangers, ainsi que dans la mer, à yeux clos. M O N quées et très-odorifférantes. B R A N T Ô M E , Dames, T A I G N E , II, 13 (II, 389). part. II (IX, 664). Faire bon œil. Faire bonne mine. — Et plus Odorifere. Parfumé. — Lieu tant plaisant et (cent foys) m e plaisoit d'ouyr dire : « Pan faict odorifîeré. J. B O U C H E T , Noble Dame, 68 v° (G.). — bon œil à Robin le berger, » Que voir chés nous (Fig.). Jaçoit qu'un h o m m e noble et généreux trois cens beufz héberger. M A R O T , Eglogue au soit beau de corps... bien poly de visage et odo- Royrifîeré, en la renommée fort hault, et fort puissant Bel œil. Bonne mine, bonne apparence. — Nous en la republicque, il n'est pourtant de meilleure disons. ..lia bel œil, lors que nous voulons arguer vie. L A G R I S E , tr. Guevara, I, 41. que un h o m m e ne doit sentir aucune partie de soy Odorifique. Odorant, parfumé. — Autres mal affectée, c o m m e si cest œil fust un signal ou [eaux] sont odorifiques, c o m m e celles qui sont enseigne du reste qui est en nous. P A S Q U I E R , Coltirées des aromates. P A R É , X X V I , 7. — Quant loques d'amour, 2 (II, 794). aux eaux pour embellir la face, et autres qui sont Ce qui fait valoir, ce qui donne bonne appaodorifiques, nous en avons traité cy devant. Ib. rence. — J'admire son jugement, je loue le vostre, Odour, Odoureux, v. Odeur, Odoreux. d'avoir estimé qu'il falloit que cette lettre courust (Economique (adj.). Propre à administrer une par les mains de gens d'honneur. Et ce qui m e plaist encore grandement est que les avez accom- ŒIL — 496 — pagnées de celles de l'autre seigneur, pour leur œil, mes tourmens douloureux. G A R N I E R , Troade 1664. —• (Hémon à Antigone). M o n œil, laissez servir de bel œil. ID., Lettres, X I , 11. Avoir les yeux plus grans que la veue. — Ceux ces pleurs et ces gemissemens. ID., Antigone, 1450. qui (ayans possible les yeux plus grans que la — (Béatrix à Bradamante). Qu'en dites vous m o n œil? ID., Bradamante, 567. veue) jugeront m a traduction ne représenter au Mon petit œil, terme de tendresse. — Muse vray ny la majesté des sentences, ny la grave facilité de l'auteur. T Y A R D , tr. Hebrieu. Le Tra- m o n petit œil, le soûlas de mes peines. BELLEAD' Pierres précieuses, Améthyste (II, 165). — Qu'as ducteur à sa dame. A l'œil Avec évidence, manifestement, avec tu, m o n cher amour, m o n petit œil, mon ame? certitude. — H z ne recongnoissent point d'Eglise, M O N T C H R E S T I E N , Aman, IV, p. 265. — Ce n'est si elle ne se voit présentement à l'œil. C A L V I N , sans cause que je te porte si grande affection, Instit., A u Roy, p. xxix. — La ruine et l'amour m o n petit œil. L A R I V E Y , Tromperies, II, 7. Le petit œil, l'œil droit. Ce que l'on aime par sont les marques à quoy O n peut connoistre à l'œil le tyran et le roy. A U B I G N É , Tragiques, II dessus tout. —• Quand ingrat et jaloux son Medor (IV, 85). — L a mort de cettuy cy se vid venir à la laissa, Medor, qui tenoit seul sa pensée asservie, Son cœur, son petit œil, son idole et sa vie. l'œil. V I (IV, 265). Voir à l'œil. Voir soi-même, de ses propres D E S P O R T E S , Angélique. — M o n maistre luy est fils unique, lequel il aime tant qu'il ne désire sinon yeux. — Quand l'homme remarque bien et retient fermement ce qu'il a veu à l'œil et qu'il a luy complaire en toutes choses, et, c o m m e je vous expérimenté de faict. A M Y O T , Hommes illustres. ay dit mille fois, c'est son œil droit. LARIVEY, EsA u x lecteurs. — Ja commenceoit le brouillas à colliers, II, 2. Le petit œil. L a perle, le joyau (fig.). — Sus tumber, et Pair à s'esclarcir, de'sorte que les deux capitaines pouvoyent voir à l'œil clairement ce donc, France, m a nourrice, L a perle et le petit œil D u monde. B E L L E A U , Petites Inv., Chant de qui se faisoit entre leurs deux camps. ID., Flaminius, 8. — Fabius... eut le soin de sçavoir ce qui triomphe (I, 94). — L a France ensorcelée et surse ferait non par le rapport d'aucuns messagers, prise d'erreur... France le petit œil et la perle du mais par le veoir luy m e s m e à l'œil, de dessus une monde, Est maintenant stérile, au lieu d'estre féconde. ID., Bergerie, l re J. (I, 183). butte qui estoit au devant de son camp. ID., FaŒil. Vermine qui s'attache au blé (La Curne). bius Maximus, 12. A l'œil. E n suivant de ses yeux les événements. — S'ils cueillent du bon grain en nos terres qu'ils — A qui ay-je maintenant affaire? A un h o m m e tiennent, Ils en font de l'argent, ou c'est pour qui a esté perpétuellement en mauvais mesnage leur amas ; Si l'œil ou si la mouche, ou le cabloc y viennent, Quand le sergent ira, ce sera tout le cas. avecque sa femme... à un h o m m e qui bailla en T A B O U R O T , Bigarrures, I, 20. garde sa f e m m e à un sien valet de Gascon, non Œil de bœuf. — Pisse-en-lict, autrement œil de advoué ; Gascon qui, le jour mesme, commit l'assassinat ; valet qui, faisant la guerre à l'œil... et bœuf, pour la ressemblance que sesfleursont outrepassant les bornes de son mandement, avec l'œil de tel animal. S E R R E S , VI, 15. Œil de bouc. Sorte de coquillage. — Ayant voyant les enfans crier c o m m e la mère et les servantes, les assomma tous. P A S Q U I E R , Lettres, trouvé certains gembles, qu'on appelle autrement œils de bouc. P A L I S S Y , Ville de forteresse, p. 116 XII, 1. — I I faut faire la guerre à l'œil, il faut Œil de Jupiter. Sorte de plante. — Comme enprendre advis sur le champ, consilium in arena : car les choses qui surviennent donnent advis nou- cores par plus haulte resemblance est dict le nombril de Venus, les cheveulx de Venus, la cuve de veaux. C H A R R O N , Sagesse, III, 3. Valet à l'œil. Valet intime, servant sous les yeuxVenus, la barbe de Juppiter, l'œil de Juppiter. du maître? —• Nous sommes donc contraincts, R A B E L A I S , III, 50. Œil de perdrix. Variété defigue.— Es endroicts Sire, de servir de loing Vostre Majesté : aussi ne sommes nous point valets à l'œil. A U B I G N É , de ce royaume où lafiguecroist gaiement, on fait cas de celles qu'on n o m m e dnsi, aubicons, bourLettres div., 22 (I, 501). Œil d'airain. — Œil d'airain, quand l'œil est jassotes, brunessengues, quotidianes, œil de perrous,fieret estincelant c o m m e un lion : ainsi les drix. S E R R E S , VI, 26. (Pluriel andogique). — Ceulx aux œilz desont les ladres. P A R É , X V , 5. Pendre en l'œil, à l'œil Être imminent, mena-quelz la lune ne s'oppose, tout le soleil entièreçant, inévitable. — M a f e m m e est morte... autant ment leur appert. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, nous en pend à l'œil. R A B E L A I S , 11,3. — S'il plaist 1. LVIII, ch. 125 (279 r°). — Ceulx qui seulement au roy, on envoyera vers eulx en diligence am- y emploictent leurs œilz, au demeurant y esbassades pour les supplier de le favoriser en cecy, pargnent leurs forces. R A B E L A I S , III, Prologue. leur remonstrant qu'il leur en pend autant en — L a teste ne vouldra prester la veue de ses l'œil. Amadis, IV, 8. — (Ce sont les Muses qui œilz. III, 3. •— Les œilz tout conduisent. III, 4.— parlent à la France). A u x autres d'une sorte ou Le gentil falot Galen... dict la teste estre faicte d'une autre accusée T u servois de pitié, d'exemple pour les œilz. III, 7. — Il renversa les paupières des œilz contre mont. III, 20. — Si Dieu fait que ou de risée, Sans voir que tout autant leur en pendoit à l'œil, Sans voir m e s m e la part qu'ils nostre labeur soit trouvé digne des œilz des seigneurs et dames dessus nommez, nous leur en auroyent en ton dueil. J O D E L L E , Hymenee du rov ferons présent. M . D E N A V A R R E , Heptam., ProCharles IX (I, 298). Prendre à l'œil, m ê m e sens. — Les princes du logue. — Levant les œilz au ciel et joingnant les sang, tout mutinez et voyant qu'il leur en prenoit mains, rendit grâces à son Dieu. 2. — Il luy semautant à l'œil, s'en plaindront au roy. B R A N - bloit que les œilz de ceste dame luy promectoient quelque bien advenir. 3. — La jeune dame... T Ô M E , Duels (VI, 475). Aimer plus que ses yeux. Aimer par-dessus tout. commença à changer de couleur et baisser les — O m o n cher Philanon, je t'aime mieux, œilz. 10. — Le sang luy sortoit par la bouche, par le nez, par les aureilles, par les œilz. RABEm'amour, que je n'aime mes yeux ni la clarté du LAIS, IV, 14. — Nous veismes les larmes decouller jour. V A U Q U E L I N , Idillies, I, 63. de Mon œil, degénéreux tendresse. — (Hécubeô àmPolyxène). Vosterme propos Rengregent, on IV,ses 28. œilz grosses c o m m e œufz de austrucne. )1 ŒILLADER Uns yeux. Des yeux. — Juno Saturnienne... Unes œillades. Des œillades. — Encores dun visage palissant et duns yeux allumez par qu'unes œillades provenans de bonne grâce nous grand fureur, dune voix aigre, sonoreuse et soient un extrême contentement, si ne sont-elles abrupte... increpa son juge Paris en ceste ma- rien au regard de la jouyssance, à laquelle il faut nière. L E M A I R E , Illustr., I, 33. — II estoit grandque toutes nos pensées se dressent. P A S Q U I E R , et droit... une large entreœil, uns yeux ardans. Monophile, 1. I (II, 724). 1,41. Œillade 2. Variété de raisin. — Des belles On écrit quelquefois œul ou eul ; au pluriel grappes muscades, Pellefedes et œillades. D E S oyeulx. — Je prie au puissant roy des cieulx Qu'i P É R I E R S , Chant de vendanges (I, 93). vous vueille de mal garder, Et ce royaume regarder De son œul de miséricorde. G R I N G O R E , Œillader (trans.). Regarder, voir. — Lors que S« Loys, 1. I (II, 20). — Donques le roy vous m o n cœur pour t'œillader s'amuse, Le tien, habile Estimoit tant pardessus tous, Et vous aimoit à ses traits descocher, Par sa vertu m'em-pierre comme son eul. — Ouy. — Voire. — Voire à m o y en un rocher. R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, seul Sefioitde toutes ses bandes. B A Ï F , Eunuque, 6). — Qui voudra voir les yeux d'une déesse Et de nos ans la seule nouveauté D e cette dame III, 1. — Je ne sache point avoir jamais cogneu vieille plus fine que ceste cy... Laquelle a aussi œillade la beauté (I, 31). — Ainsi qu'un grand des oyeulx au derrière. C A H A I G N E S , Avaricieux, lyon, Qui se voit enfermé d'un espais million D e 1,1. — Asseuré toy que je t'arracheray ces deux chasseurs et de chiens, seulement il œillade Celuy gros oyeulx de la teste afin que tu ne puisses plus qui le plus près de luy dresse l'embuscade. ID., Hymne de Pollux (IV, 286). — J'ay quelquefois m'espier. Ib. tenté d'œillader les merveilles D e m afiereangeŒil rime souvent avec des mots en -eil — Celuy dit bien de grâce, Que la jeunesse passe lette et sararebeauté. G R E V I N , Olimpe, p. 60. — Comme un songe au someil, Qui se perd d'un clin Que pleust à Dieu que ceste nuict m'eust esté d'œil. BAÏF, Div. Amours, 1. III (I, 391). — Ainsi une nuict perpétuelle, sans jamais pouvoir dessilœillader ce beau soleil. dormoit la nymphette... Quand Apollon, de son ler mes paupières pour Te B E L L E A U , Bergerie, l J. (I, 315). — Malheureux œil Qui voit tout, ardent la guette Souspirante un doux sommeil. ID., Poèmes, 1. I (II, 46). — est celuy qui ne voit le soleil, Et qui n'œillade Comme si j'avoy l'œil Fiché pour contempler les point son rayon nompareil. J A M Y N , O. P., 1. IV, rayons d'un soleil. L. VII (II, 327). — Le tout 121 v°. —• L'œil, pour trop œillader un rond esvoyant soleil, Qui luit par tout, luit-il de plus tincelant, D'un bandeau sommeilleux offusque d'un œil? ID., Eglogues, 8 (III, 48). — L'on voit sa prunelle. C O R N U , p. 6. — Il œillade tantost les le tout-voyant soleil Darder sur l'univers la champs passementez D u cours reentortillé edes clarté de son œil. B R A C H , Amours d'Aymee, 1. I, fleuves argentez. D u B A R T A S , l Sem., I J., Elégie 3. —• Le bruslant soleil A séché le dessus p. 315. — Cessez, mes yeux, de la plus œillader, de l'ardeur de son œil. G A U C H E T , Foins, p. 128. — Car son soleil obscurcit vostre veue. T A B O U R O T , Or estoit-ce sur l'heure où l'on sent le sommeil Bigarrures, IV, 3. — - E t lors d'un regard trouble Commencer à coller les paupières de l'œil. B E R - œilladant le plancher, Qui parut à mes yeux TAUT, tr. Enéide, 1. II, p. 253. — Mais si tost que de son sang se tascher. B E R T A U T , Compl. sur le sommeil Eust abandonné son œil. G U Y D E la mort de Henry III. — N e cherche exemple TOURS, Souspirs, 1. III (I, 71). — A u poinct que au loin : nuict et jour considère Ton prince, le le sommeil Couve plus doucement les paupières plus grand qu'oeillade le soleil. M O N T C H R E S T I E N , de l'œil. M O N T C H R E S T I E N , Hector, II, p. 20. — Stances au prince de Condé. — Et maintenant Qu'on imagine bien du sens c o m m e de l'œil, P h œ b u s n'œillade créature Cheute d'un si grand Pour grain ne prenant paille, ou Paris pour Cor- heur en si triste avanture. ID., Cartaginoise, II, beil. R É G N I E R , Sat. 14. — Car les plus grands, qui p. 130. Regarder [d'un œil bienveillant, favorable]. — sont des princes le conseil, Sont des princes le Quand ceste royne (ô Caries), que j'admire A u cœur, le sens, l'oreille et l'œil. A U B I G N É , Traparangon des plus divins esprits Auroit deigné giques, U (IV, 81). Œillade 1 (dans un sens large). Coup d'œil, œillader mes escrits, Egal aux roys je m'ozerois regard. — Lyncé frère puisné parla première- bien dire. D u B E L L A Y , Sonnets à la royne de Nament... Fronçant les yeux ardens d'une cruelle varre, 17 (H. C , II, 231). — Soit que ce dous œil œillade. R O N S A R D , Hymne de Pollux (IV, 294). je regarde, Qui piteux m'œillade et m e darde, — (C'est une nymphe qui parle). Et vous, belles Dessous l'arc d'un bénin sourci, Mille plaisirs pour naïades, Tournez vers m o y vos piteuses œillades, un souci. B A Ï F , Meline, 1. I (I, 29). — Vueillés Et entendez mes plus aigres douleurs, Compagnes, donc œillader d'un bon œil mes écriz. T A H U las ! ducrystal de mes pleurs. B E L L E A U , Bergerie, R E A U , Prem. Poés., Au card. de Guyse (I, 39). Complainte (II, 27). — Envie au double cueur... — (A J. du Bellay). N e dedagne œillader ces Tousjours portant la rouille sur les dens, Dedans vers, que sur le Clain A m o u r m e fait écrire en les yeux une traistresse œillade (II, 29). — Mais l'honneur de Francine. BAÏF, Francine, 1. I (I, luy le regardant d'une œillade farouche... De- 119). — H à , Perot, le dieu Pan d'un regard adouci Puisse œillader tes boucs, et de toy ait vient plus furieux. G A R N I E R , Antigone, 2576. — re Quand ils l'aperçoyvent [la vertu] desvestue des souci. B E L L E A U , Bergerie, l /. (I, 298). — Et toy, ô Terre mère et des dieux et des ans, Qui ornemens extérieurs et en simplicité, ils lui donnent seulement une petite œillade, c o m m e on première enfantas l'audace des Titans, Si la pitié tendrement fait communément à l'ami en extrême pauvreté. se loge en ta douce poitrine, Œillade ceste chair ta cousine. ID., 2 e /., Complainte de L A N O U E , X, p. 246. Promethee (II, 13). — Et en pitié m a dame m'œilDe quelle œillade. D e quel œil, avec quels sentire }nînts; ~~. (G'est H e l ène qui parle). D e quelle œil-Iadoit. P A S Q U I E R , Jeux poet, l part., 29 (II, 842). — Et sera l'on envieux sur toy, te voyant... lade ô dieux ! puis-je estre regardée D e l'amante ndele à l'amant accordée, Qui, par un dur destin estre œillade et respecté par ceux qui tiennent le a la mort succombant, Soupire encor pour elle et premier ranc de noblesse et richesse. B R E T I N , Vie de Lucien. Terre en froment fertille, Paysciel qui la VIII,nomme p. 40. en tombant? M O N T C H R E S T I E N , Hector, 32 tout en miel— heureusement distille... Et d'un ŒILLADETTE — 4< escaillé par la lythiomance. D u C H E S N E , Miroir BARTAS, 1. III, p. 90. 2 e Sem., Vocation, p. 455. Regarder [d'un œil hostile, défavorable]. — Et Œ s o p h a g u e . Œsophage. — Les attractrices maintenant œillader de travers, Helas ! les fait, sont l'œsophague et le supérieur orifice du veneux et tous leurs beaux vers, L'iniquité du siècle tricule. P A R É , I, 1. — E n cest endroit là l'œsoabominable. B E R E A U , Eglogue 1. — Hector luy phague perce le diaphragme. I, 14. — L'oezorépliqua de m e s m e en telle sorte, L'œilladant de phague, voye et du boyre et du manger, En ce travers. J A M Y N , tr. Iliade, X V I I , 103 v». — Le large torax aussi se vient renger. A U B I G N É , Créaveinqueur l'œillada c o m m e ne voulant pas D'un tion, XI (III, 409). œil tout de travers. X X I I , 192 r°. — D e quels Œ s t r e (ola-rpoç). Taon. — Car asilus une yeux ce nouveau basilic m'a œillade ! A N O N . , tr. mousche sauvage Nommoient Romains, et les Folengo, 1. I (1,12). Grecz disoient œstre. G. M I C H E L , tr. Georg., 65 d (Intrans.). Regarder (sans complément). — (G., Compl.). — C o m m e vous voyez un asne, Vous œilladez, vous souriez : Et n'aimez rien quand il a au cul un œstre Junonicque ou une que vous, mignone. B A Ï F , Passetems, 1. V (IV, mouche qui le poinct, courir çà et là sans voye ny 434). chemin. R A B E L A I S . I, 44. (Subst.). — Ce beau parler, cet œillader bénin. Œ s t r o m a n i e (oî<TTpou.av[<x). Transport de fuB U G N Y O N , Erotasmes, sonn. 10. — Q u e ferait reur ou de passion. — Par les observations de donq' ton angelique esprit, V e u que ton seul leur œstromanie judiciaire. M A R N I X , Differens, I, œillader m e surprit...? Ib., sonn. 96. iv, 5. Œilladette, dimin. d'œillade. — Las le petit Œ s y p u s (ofowroç, suint). — Les perles, !e [chien] haussé te va donnant D'un œil piteux pe- musc, 'a civette, l'œsypus. P A R É , X X V , 2. tites œilladettes. B U T T E T , Amalthee, 84, p. 235. — Œ u f . Œufz perdus. — Œ u f z fritz, perduz, sufŒillade... Le dim. Œilladette. L A P O R T E , Epith., focquez, estuvez. R A B E L A I S , IV, 60. 286 v°. Le m o t œuf figure dans beaucoup d'expresŒilladier. Qui vient des yeux. — Larmes. sions proverbiales. Tiedes... oculaires ou œilladieres. L A P O R T E , Net comme un œuf. —• Saincte Mère Eglise est Epith., 236 v°. une d a m e qui faict ses comptes justes et son calQui donne lieu aux œillades? — Danse... sau- cul net c o m m e un œuf. M A R N I X , Differens, II, telante, folastre, œillardiere. 105 r°. iv, 12. Œilladin (?). — (A Silvie). Ton beau teint Faire de ses œufs poules. Exagérer sa valeur, œilladin, ta belle couleur vive. B O Y S S I È R E S , Prem. son importance. — Tant qu'il pensera avoir Œuv., 71 r°. quelque moyen et quelque force de soy, jamais Oeille, v. Ouaille. l'homme ne recognoistra ce qu'il doit à son CEillé. Formant des ronds comparables à des maistre : il fera tousjours de ses œufs podles, yeux. — C o m m e l'oyseau de Junon, qui glorieux c o m m e on dit. M O N T A I G N E - , II, 12. sa teste vire, Et de son pennache œillé fait la roue Avoir cinq œufs après ses pois. — Faute de deet dedans se mire. B A Ï F , Poèmes, 1. II (II, 68). niers, Nous faut faire piteuse mine. Plus n'avons (Terme de lapidaire). Pierre œillée. Pierre qui cousin ne cousine Qui ait cinq œufs après ses pois, peut être polie. — Cest ouvrier... prépara de la Anc. Poésies, VII, 82. pierre œillee, des fèces de mars... et adjoustantla N'en pas vouloir tenir deux œufs à Pasques terre moite de creuset, bâtit tout ensemble. B E - rouges. — Je voulu renouer la dispute et, pour aime-doux est tousjours œillade. Du R O A L D E , Hist. vér., p. 156. Œillet, dimin. d'œil, terme de tendresse. — Lesquelles ils appellent déesse... a m e ou amelette, cœur ou œillet. L A P O R T E , Epith., 21 r°. — Accordez-moy tant seulement deux heures de temps, m o n œillet. L A R I V E Y , Tromperies, II, 5. Œilleté. Ayant des yeux, c'est-à-dire des vides. — Le pain doit estre euilleté, c'est a dire a pertuys qui procèdent de la paste bien levée. J. B O U C H E T , Noble Dame, 51 r° (G.).-—-Pain léger et œileté. L I E B A U L T , Mais, rust., p. 684 (G.). — Les froumages deviennent œilletez, s'ils ne sont assés pressez. C O T E R E A U , tr. Columelle, VII, 8. Ayant des yeux, c'est-à-dire des bourgeons naissants. — Greffe de quoy on ente. Tendre, jeune, œillettee. L A P O R T E , Epith., 197 r°. Œilleter. Regarder. — S'il est question d'œilleter et voir de plus près la vie de ces gentils faiseurs de banqueroute. T H E V E T , Cosmogr., II, 3. — Ce gentil chrestien commence à m e œilleter avec un visage assez farouche et rébarbatif. IX, 9. — Lequel Arabe nous ayant assez long temps œilleté, vint... avec un maintienfieret arrogant. XII, 10. Œilleture. Ornement en forme d'œil. — Fleurons et œilletures d'argent. Entrée de Henri II à Rouen, 8 r° (G.). Œnomance. Divination par le vin. — Or' on considérait le vin par l'œnomance, Or' le peuple coudre le bec à ce maistre Claudin, je tendis à ce qu'on quitta le dormir et que l'on se resveilla. Le S r l'Eveillé n'en eut pas voulu tenir deux œufs à Pasques rouges. C H O L I È R E S , l re Ap.-disnée, p. 45, Pris sur les œufs. Pris sur le fdt. — Pantdon, couvert d'un jac de maille, void Paddtere pris sur les œufs, jette cet apophthegme notable. « Je ne puis croire ce que je vois, » et empesche le matamore de jetter par les fenestres l'adultère catholique et universel. A U B I G N É , Faeneste, IV, 19. Ne pas tourner un œuf. N e pas fdre la moindre chose. — Vous sçavez c o m m e je hante privement chez M m e Louyse, et qu'elle m e communique toutes ses affaires, de telle façon qu'elle ne tournerait pas un œuf, par manière de dire, sans m'en demander conseil. T U R N E B E , Contens, II, 2. Il partiroit un œuf en deux. II est très avare. — Quant à ce kyminopristys qui est en Pollux, c'est une hyperbole semblable à ceste-ci, Il partiroit un œuf en deux. A u lieu dequoy nous disons aussi, Il partiroit une maille en deux. E S T I E N N E , Precel lence, p. 110. Il ne donnerait pas un gros œuf pour un menu. — A ce propos d'hyperbole, ceste façon de parler aussi en tient, Il trouveroit à tondre sur un œuf. Et ceste-ci, Il ne donneroit pas un gros œuf pour un menu. Ib. (Prononc). — Avec l'œuf Qu'on met sur un brasier de feu. Var. hist., Y, 13. Œ u f v é , v. Ouvé. — 499 — OFFENDRE Œufvier. Coquetier. — U n g œufvier doré en Œuvre (masc). — Comme on peut cognoistre façon de calier, pesant 5 o. 5 gros. U n g autre aux petitz œuvres latins que jay faict imprimer œufvier doré sans pied... pesant 5 o. Texte de I O R Y Champ fleury, I, l. _ A u cheminfistle 1531 (Gay, Gloss. archéol). pont du Guard et l'amphithéâtre de Nimes en Œufviere. Ovaire. — Il gaste les œufs, qui a moins de troys heures, qui toutes foys semble grand peine sont formez dans leur ventre et ne œuvre plus divin que humain. R A B E L A I S , II, 5. — leur donne loisir de pondre : car ils tombent par Tant est cest œuvre et royal et chrestien. M A R O T leur œufviere avant qu'ils soyent d e m y faicts. Psaumes, A u Roy. — [Dieu] a engravé en un C O T E R E A U , tr. Columelle, VIII, 11. chacun de ses œuvres certains signes de sa maŒuve. Œuf. — Comme l'on fend des œuves de jesté. C A L V I N , Instit., I, p. 10. — Ce seroit œuvre poisson, Avec unfil,pour confire en saumure. long pour moy, et inutile pour toy. S E B I L L E T , J A M Y N , O. P., 1. III, 125 r». An poet, I, 7. — Mais cela requiert bien un Œuvé, Œ u v e r , v. Ouvé, Over. œuvre entier. D u B E L L A Y , Deffence, II, 8. — Ces Œuvre. Mettre,par œuvre. Mettre en œuvre. •— précieux œuvres de supererogation. R A B E L A I S , Donner et escrire bon conseil est chose facille, IV, 53. — Le ciel, voulant faire un œuvre parmais les mettre tous par œuvre, c'est chose diffi- fait, D a m e , de toy son seul chef d'œuvre a fait cille. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 26. BAÏF, Francine, 1. III (I, 228). — Mais la saFaire œuvre à. Approcher de, égaler. — Et tyre n'est un ouvrage c o m m u n : C'est, trop plus quoy ! faisoit il de l'argent? — Comment, de l'ar- qu'on ne pense, un œuvre industrieux. D u B E L gent, je m e donne à Demogorgon si Geber y fist L A Y , Regrets, 143. — Faictes luy doncque voir ce jamais œuvre au regard de sa seigneurie. T A H U - petit œuvre mien. M A G N Y , Dern. Poes., p. 71. — REAU, Sec. Dial, p. 138. — Que nous rapporta-il? J'espère que recevrez ce petit œuvre d'aussi Une mère Jeanne, une impieté, une hérésie la bonne volonté que je désire qu'il vous soit plus détestable dont on ait oncques ouy parler agréable. P A L I S S Y , Recepte ver., A u maréchal de depuis l'advenement de nostre Sauveur Jésus Montmorency. — J'ay faict des actes grands et Christ. Les Donatistes, les Ariens, les Pelagiens des œuvres parfaits. B E L L E A U , Disc, de la Vanité n'y firent jamais œuvre. P A S Q U I E R , Recherches, ch. 2 (II, 267). — Apellefitjadis un excellent taIII, 44. — Cest honneur appartient beaucoup bleau O ù Venus estoit peinte, et l'œuvre estoit si mieux à S. Christophle : veu sa dent qu'on beau Qu'on venoit pour le veoir de toutes parts de monstre à Beauvois en Beauvoisin, en une petite Grèce. J A M Y N , O. P., 1. V, 275-276. — Le Sainct abbaye qui porte le n o m de luy : laquelle dent Père... vous inviterait à ce bon œuvre. Sat. Men., est telle que jamais Geoffroy à la grand'dent n'y Har. de M. d'Aubray. — Le cardinal de Bourbon, fit œuvre. E S T I E N N E , Apol Herod., ch. 38 (II, voulant tenir sa partie à un bon œuvre, s'en alla 320). — Qu'on m e les donne un peu à manier ! Ja- dans l'assemblée. A U B I G N É , Hist. univ., VIII, 4. mais Bussy le Clerc n'yfitœuvre. Sat. Mén., O n dit aussi ouvre. — Quel jugement? quel desHar. de Rieux, p. 166. tin? quelle offense? D e tant fascher son voisin Ne pas faire œuvre. N e pas réussir, ne rien fairehumble et povre, Et poursuivir son bien propre de bon. — Les premiers accueils du médecin en- et chevance? Et tout a part chérir et mettre en vers son patient doivent estre gracieux, gays et ouvre U n peuple estrange? P H I L I E U L , tr. Péaggreables. Jamais médecin laid et rechigné n'y trarque, 1. III, chant 1. fit œuvre. M O N T A I G N E , III, 4 (III, 299). Œuvrelette, dimin. d'œuvre. — Tesmoins tant Par les œuvres de. Par l'entremise de. — [Les de Baisers, Chansons, Airs, Amourettes, MignarGermains] furent contraincts d'avoir recours à dises, Gaytez et telles œuvrelettes. V A U Q U E L I N , Theodoric... qui se rendit intercesseur pour eux Art poet, II, p. 70. par les œuvres de Gassiodore. P A S Q U I E R , ReŒuvrer, Œuvrier, Œvrage, v. Ouvrer, Oucherckes, V, 1. vrier, Ouvrage. Avant tout œuvre. Avant tout. — Il demandoit Œ z o p h a g u e , v. Œsophague. que le roy, avant tout œuvre, revocast et retirast Offence, Offencer, v. Offense, Offenser. son armée de Piémont. G. D U B E L L A Y , Mem., Offendiculle (offendiculum). Obstacle. — Vous ; V, 152 r°. — A quoy luy fut respondu que povez bien en quelque particulle D e voz sermons, J empereur aucunement n'y entendroit, sinon et sans offendiculle, Loix, médecine, et tout huqu avant tout euvre l'armée du roy eust repassé main sçavoir A u x sainctz escriptz appliquer, et les monts, et le duc de Savoye fust entièrement les veoir. J. B O U C H E T , Ép. mor., I, 3. réintégré. L. VI, 167 v°. — Je m'en vay, avant Offendre. Attaquer. — Luy feut dict que letoute œuvre, prendre congé de Leurs Majestés. dict seigneur deliberoit s'en aller en Italie en perif. D A M B O I S E , Neapolitaines, Y. 10. — Le roy...sonne, avec une si grosse armée qu'il n'aurait voulut, avant tout œuvre, estre esclaircy de tous craincte de nul qui le voulsist offendre. S E Y S S E L , ses deportemens. P A S Q U I E R , Lettres, XVII, 4. Louys XII, Vict. sur les Vénitiens, p. 283. — Aimer œuvre faite. — Si un h o m m e de travail Brasidas... leur dist quil estoit leur a m y et pasne demande que d'avoir sa journée, et cependant soit par leur terre non point pour les offendre, qu i aime œuvre faicte (comme on dit) et son es- mais tant seulement pour aller contre les Athécueile dressée, il est certain qu'il est larron. C A L - niens. ID., tr. Thucydide, IV, 10 (135 v°). — L a VIN, ierm. sur le Deuter., 39, X X V I , 350. faulse P Lœuvres. 6t 1& —getter G trouppe 1& est venue m'offendre ; Venue elle P 0int d242 ebasses debitte ad e S0I Vidangeur. "« lor£ mveuMaistre œuvres, "estoit usque ™et */*'".T' ! imaistres qui possible ,undes m'en des aux secrétaires d'aller "avoit ~basses 'àpromis pied, marchandise du œuvres "te maistre et un, qu'ils moins sera m edes seront manqua. des en à cheval, basses rebut mil-U necontre long fendent Le et Abies avoit Mest A Roffendre. roy mO Tde edes ,fust Daire eux, transpercer cdeux Psaumes, oarmes) msipour mavant Amadis, eadroict coudées... d'une cause qu'il leur et 18.(pour fendre l, main. sçavoit prise •— que 10. s'en Combien le Rpremiers estoit Mes —Along Bdeffendent tresbien EIls Lpiedz Afort exercice Iont Sque ilz , V, courouscé et le défendra avoient mains. le 29. et museau qu'il roy of— SI Jv 250 ° ^ ""^ " "" OFFENSABLE — 5( (Masc). — [Le diable] ne parloit-il pas de Dieu commencé à l'offendre. SALIAT, tr. Hérodote, VI, 219, — Âfln que... Nous ne laissions neantmoins, c o m m e d'un affronteur et menteur?... Seroit il possible de mesurer u n tel offense? M O N T A I G N E , sous l'espoir Que nous avons en sa force et pouvoir, Contre Saul, s'il vient pour nous offendre, tr. Sebon, ch. 251. Offenser. Attaquer. — L u y mesme... les Tous vaillamment ensemble nous défendre. D E S chargea bien vigoureusement, mais c'estoit avec M A S U R E S , David fug., 2085. — Je m e consacre à trop de desavantage, tant à offenser qu'à se dévous, et promets vous défendre Contre tous ennefendre. A M Y O T , Crassus, 25. — Celui qui n'a mis qui voudront vous offendre. G A R N I E R , Braqu'un ennemi en front l'attend de pied coy, emdamante, 1753. — Quand ores on seroit forcé de combatre, il faut que ce soit pour deffendre, non ployé ses yeux, ses bras, ses armes à la deffense de pour offendre. G. B O U C H E T , 25 e Serée (IV, 135). son estomac paré, et offense c o m m e veut la nécessité. A U B I G N É , Médit, sur le Ps. 88 (II, 200).— — Cela n'empescheroit que les autres fronIl y avoit un cabinet à part remply de toutes tières ne demeurassent suffisamment pourveues sortes d'engins de guerre, de machines, d'esd'hommes, tant pour défendre les places que pour offendre en campagne. L A N O U E , X X , p. 432. — chelïes, de pontz, de fortiffications, d'artiffiees, d'instrumens, bref de toutes invantions de guerre A u temps ancien on remarque des exemples sempour offancer et se deffendre. B R A N T Ô M E , Mablables en quelque manière à cestui-ci (excepté reschal d'Estrozze (II, 243). — Ces hommaces, que les uns furent pour offendre, et l'autre pour plustost ces démons desguisez, Ont mis l'espee au se défendre). X X V I , 2, p. 733. Blesser. — O r est tout ce rocher divers, glissant poing, les cottilons posez, Trépigné dans le pré et lubre, Tresdur, agu, pointu, offendant piedz et avec la bouche embavee... L'une dessus la peur palmes. L E M A I R E , Concorde, 2 e part. (III, 128). — de l'autre s'advançant Menace de frdeur et crie en offensant. A U B I G N É , Tragiques, I (IV, 64). Ainsi qu'un lyonceau encor foiblet et tendre, D e Blesser, faire du mal à, mdtraiter. — II... a la qui la jeune dent ne peut encore offendre, S'efreste de son corps couvert d'unes escaUles si force toutefois de mordre en son courroux. G A R fortes et dures qu'il n'y a traict d'arc qui le puisse N I E R , Troade, 1902. Offenser. — Avec Thisbé, Piramus, Elisée, offenser. Amadis, III, 10. — Ce vénérable père Bacchus... avoit... un renard fée de mode que... Aussi avec Philis, qui se pendit Quant son a m y D e m o p h o n l'offendit. Anc. Poésies, IV, 205. — de beste du m o n d e ne seroit prins ne offensé. RAB E L A I S , IV, Prologue. —• Par cestuy élément plus Et ne vouliez user de vosdictes victoires selon la convoitise et cupidité humaine, ains selon la rai- toust serez guaranty et conservé que fasché ne offensé. IV, 33. — Craignans nous offenser les son, et... sans offendre Dieu ne vostre prochain. S E Y S S E L , tr. Thucydide, Prologue. — E n venant pieds, nous marchions haut à grandes enjambées. contre leur serment, offendroient leurs dieux, par V, 37. — Alexandre... luy tire un dard (après avoir bien choisy à son avis l'endroit de le mieux lesquelz ilz avoient juré. V , 4 (161 v°). offencer). L A L A N D E , tr. Dictys, 1. III, 63 r°.— Nuire à, faire du m d à. — Aussi beaucoup les Et soubdain vous orrez gronder sur vostre chef trespassez offend, Qui par rigueur des incantations Les fait sortir hors de leurs mansions. L E - U n tonnerre des cieux, et tomber bas un fouldre M A I R E , Epistre à Hector (III, 85). — Tes erreurs Qui, sans vous offenser, brisera l'arbre en poddre. M A G N Y , Odes, II, 46. — Garde doncq' bien, petit offendent non seulement toy, mais les nobles dames. S C È V E , Flamete, ch. 23. — L a seule mort enfant... D'offenser sa blanche poytrine De tes les peut défendre Que César ne les puisse offendre. ongles. II, 50. — Les uns diront la beauté de la rose, Q u e Venus fit de son sang vermeillette, G A R N I E R , Marc Antoine, 1333. (Intrans.). Faire le mal, commettre une faute. Quand une ronce offensa la doucette. L A TAILLE, — Pylate... M o n chier enfant jugea estre pendu, Sec. Sonnets d'amour, 1. — A m o n arrivée à Agen je m'offençay une jambe, ce qui me tint Sans que jamais ait en rien offendu. Ane Poétrois mois au lit. M O N L U C , 1. V I (III, 171). — La sies, II, 120. S'offendre. Se blesser. — Il est tens que Phebus mousche guespe picque et offence autruy, mais en soy m e s m e s'offende, Et tout teinct de douleur plus soy-mesme, car elle y perd son esguillon et sa se cache de noz yeux. M A G N Y , Souspirs, sonn. 141. force pour jamais. M O N T A I G N E , II, 5 (II, 48). — Offendu. Blessé. — Offendu est l'engin de leur Il luy donne un coup de lance qui ne le peut offencer, à cause de la bonté des maUles de son clarté. P H I L I E U L , tr. Pétrarque, L I, sonn. 121. haubert. F A U C H E T , Antiq., IV, 9. — Le ToutOffensable. Offensif, pouvant nuire. — Sont puissant l'exauce, et sur le champ desbande, ils [les corps célestes] offensables pour nous? D'entre mille poissons, la lamie gourmande, Qui, T Y A R D , Disc, philos., 154 r° (G.). Pouvant être blessé. — Ainsi que l'œil de poil béante, le fait couler dedans ses flancs, Sans tant est offensable, Qui ne le scet gouverner en saison. peu l'offenser de sa dent à six rangs. D u BARTAS, Jonas, p. 399. — Domitian, pour fdre paroistre Contredictz de Songecreux, 157 v° (G.). combien il estoit bon archer, se fit mettre une Offense. Attaque, coup, lésion, d o m m a g e . — main devant soy, et, les doigts estans ouverts, Cette misérable et chetive créature... exposée sceut tirer si à point entre deux que la main ne aux offences de toutes choses. M O N T A I G N E , II, 12 fut offensée. P A S Q U I E R , Lettres, VIII, 10. — H y (II, 164). •— Quant à la force, il n'est animal au avoit un recouvreur qui, en recouvrant une maimonde en butte de tant d'offences que l'homme son, tomba sur u n h o m m e qui passoit la rue... (II, 181). — Ce sont elles [les lettres] qui... nous cest h o m m e fut griefvement blessé... et... deguident à passer nostre vie sans desplaisir et sans mandoit... réparation à l'encontre de ce recouoffence. (II, 220). — Ils l'appercevoient [l'âme]... vreur, qui en tombant l'avoit offensé. G. BOUsubjecte à ses maladies et aux offences, c o m m e C H E T , 1 " Seree (II, 166). — Celuy qui print la l'estomach ou le pied. (II, 305). Faire offense à. Nuire à, incommoder, rendre croix... quoy qu'on luy greslast dessus une mndifficile. — Considérant... sil y a en la mer quel- nité de dars, ne peut onques estre offensé. Fr. de S A L E S , Défense de la Croix, II, 11. — Q u e SI ques terres, scopules ou rochiers prochains qui leur puisse nuyre ou faire offence a leur navigaige. quelq'un d'entr'eux on désire offencer, L'autre m e m b r e survient le m d devencer. AUBIGNÉ, A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. m , 34 r°. Création, X I (III,pour 406). 1 — OFFENSION Faire mal à, incommoder, fatiguer. — Elle est (I, 310). — (Au sens abstrait). Ainsi discourt s de difficile concoction, offense l'estomach, enarrest de pensée D e trop d'amour la pucelle offengendre mauvais sang. R A B E L A I S , III, 49. — Les sée. R O N S A R D , Franciade, III (III, 102). — Vous petites lettres offensent et poignent plus les yeux, m e voulez punir c o m m e si j'estoy sage, Et, vous d'autant qu'elles les tendent plus. A M Y O T , Comle sçavez bien, j'ay l'esprit offence ; Doit-on avoir la ment il faut refréner la cholere, 16. — Quand égard à un h o m m e insensé, Quand, durant sa fovoile ou le cours de l'eau nous emporte esgallelie, il fait quelque dommage? D E S P O R T E S , Cleoment, ou qu'on nous toue, cette agitation unie nice, 79. ne me blesse aucunement. C'est un remuement inChose non offensée. Faute non commise. — terrompu qui m'offense. M O N T A I G N E , III, 6 (III, Voyez... le dommaige que c'eust esté, si ce petit 395). populaire eust souffert mort pour chose non ofEndommager. — Et portoit ordinairement fensée. Amadis, Y, 30. l'escu d'Amadis en son col, sans ce qu'il l'en osOffenser (subst.). — L'offenser et l'estre oftast ; sinon quand il estoit contrainct de com- fence sont également tesmoignages d'imbécillité. batre : lors il prenoit le sien, craignant offenser M O N T A I G N E , II, 12 (II, 278). l'aultre. Amadis, II, 8. — Elle [la foudre] versa Offensible. Offensif. — Nul homme vivant les tout le vin e m m y la cave, sans offenser les tenons outrage, car ils sont estimez pour sacrez : aussi et poinssons de terre où il estoit. A M Y O T , Propos ne tiennent ilz chez eux aucunes armes ne basde table, IV, 2. — Elle ouvre ces papiers, et, lestons offensibles. SALIAT, tr. Hérodote, IV, 23. —• coupant soigneusement aux replis inutiles, tire Pour cest effect, vous permettons pourter armes d'entre les enveloppes la lettre qu'elle a peur deffensibles et offensibles. M O N L U C , Lettres, 92 d'offencer. B E R O A L D E , Hist. vér., p. 382. (IV, 276). Commettre une faute, faire du mal, être couCapable de blesser. — Ceux qui estiment la pable. — E n quoy offensoient ces paouvres pistole si espouvantable et offensible n'ont pas diables chiquanous? R A B E L A I S , IV, 16. — C o m m e mauvaise opinion. L A N O U E , XVIII, p. 376. Jacob n'ayant rien mérité par ses bonnes œuvres Nuisible, pouvant faire mal. — Jaçoit qu'en est receu en grâce : aussi Esaii n'ayant rien ofCandie y ait de bons vins et fort estimez, si est-ce fensé est rejette de Dieu. C A L V I N , Instit, VIII, que la purité et délicatesse de celuy de Chios le p. 477. — U n autre estoit poulsé et saboulé parce surpasse en toute sorte, d'autant qu'il n'est pas si 1544. OffensifT H(H. T. 1559). —VIII, qu'il avoit fait morir quelqu'un, et crioit qu'il offensible. E V E D. T , Cosmogr., 1. La fortune... laisse ses armes offensives. J. M A R T I N , tr. n'avoit point offensé, à raison qu'il avoit ce fait pour venger la mort de son père. SALIAT, tr. Sannazar, 100 r° (Vaganay, R. É. R., IX, 313). Offensif de. Offensant pour. — Il accusa griefGemiste, 1. I, 237 r°. — Quand Hercule ou Atlas ont chargé sur l'eschine D e ce grand univers la pe- vement Piso d'avoir tenu propoz secretz et fort offensifz de la majesté. É. D E L A P L A N C H E , tr. Tasante machine... Si quelque fascheux sot arrivoit cite, 1. IV, 142 v°. — Ce seroit un erreur trop d'aventure Qui vint les amuser d'une longue esscandaleux et des pieuses aureilles catholiques criture... Offenseroit-il pas contre tout l'univers? trop horriblement offensif. M A R N I X , Differens, I, R O N S A R D , Bocage royal (III, 209). 1. Offenser qqch. Faire qqch de coupable, de nui-m ,Offension (offensio). Attaque. — Mes compasible. — Ulisse... renouvelle encores une foys gnons se recommandant a vous, desquelz le jugetout ce qu'Alexandre avoit contre les Grecz ofment est tel que le mien : combien que je m e suis fensé. L A L A N D E , tr. Dictys, 1. I, 8 v°. — Toute efforsé, sans monstrer vos lettres, d'obvier à la Grèce se doit bien tenir pour satisfaite (pour ce toutes offensions. C A L V I N , Lettres, 90 (X, n, 150). que je pouroye contre elle avoir offence) de — Avecques très exprès commandement que ses m'avoir abondamment puny sur le sang de tant deniers ne fussent employez à l'offension ou inde mesfilz.L. IV, 88 v°. vasion d'aucuns ses confederez. M . D U B E L L A Y , S'offenser. Se blesser, se faire mal. —• D e peur Mem.,l. IV, 97 v» (G.). de se blesser O u bien de s'offenser, Qu'il marche Offensive. — Encores qu'ils ne soyent pas dépetit pas. M A R O T , Epistres, 61. — Mais las ! vous fendus d'artillerie, d'aucunes casemates basses, tomberez, Ne courez plus, vous vous offenserez, ils ne laissent de l'estre très-bien de l'harquebuEt piquerez vos tendrelettes plantes Dedans le serie des courtines, qui est une offension contifort de ces ronces poignantes. B E L L E A U , Bergenuelle impossible d'oster là où lesflancsdes basrie, Chasteté (I, 226). — Le diable luyfità croiretions se peuvent emboucher ou briser. L A N O U E , qu'il estoit tellement en la grâce de Dieu que, XVIII, 4, p. 403. se jettant d'un précipice en bas, il ne s'offenserait Offense. —• Marot, tu as esté la pierre dure point. L E L O Y E R , Spectres, IV, 3. D'offension, de scandale et mespris. G. C O L I N , S'affliger. — Erigone,filled'Icare, s'offensa si Epistre à Marot et Sagon. douloureusement de la mort de son père, lequel Offension de. Attaque contre, offense faite à. — avoit esté tué par des yvrongnes villageois, qu'elle Evite les perilz de tyrannique cruauté, les desse pendit. L A P O R T E , Epith., 160 v°. traits davarice insatiable et le naufrage inconsiOffensé. Blessé. — Et de ses blanches mains sa déré doffension de voisins. L E M A I R E , Illustr., I, poitrine offencee Souffrira les assaulx de sa juste 31. — Touchant de l'offension des pharisiens, les pencee. A U B I G N É , Primtems, II, 3. — Ce lyon... parolles de nostre Seigneur nous monstrent quel s'approcha tout doucement de moy, m e présenesgard nous y devons prendre : par lesquelles il tant sa patte offencee. M O N T A I G N E , II, 12 (II, commande de les laisser et n'en tenir compte. 203). — II... se fit deschausser la jambe qu'il pen- C A L V I N , Instit, X I V , p. 716. soit estre beaucoup offencee, et l'ayant le barbier Offension. Lésion, maladie. — L'usage de cest visitée d'une part et d'autre, luy dit qu'il ne trou- huyle est aux playes, aux pointures et toutes ofvoit rien qui fust offensé. T A B O U R O T , Apophth., 2. fensions et tumeurs qui en procèdent. A N E A U , tr. -— Voila comment les armes receues par force et Gesner, Trésor, p. 275 (G.). — Timoleon... mounon cerchees ont esté tirées des estomacs offencez rut... de quelque petite et legiere offension qui se pour les mettre dedans les mains justes. A U B I - 32* GNÉ, Debvoir desoffensé. roys, 5A N(II, L'un cloche, V ayant le genouil O N .59). , tr. —Folengo, 1. X I OFFENSIVEMENT — 502 — joingnit au grand eaige quil avoit. S E L V E , tr. Plutarque, Timoleon, 106 v°. Mécontentement. — Apres que... il eut encouru loffension du peuple, craignant de venir en jugement, il alluma et enflamba la guerre laquelle se couvoit. Ib., Périclès, 43 r°. Offensivement (H. D. T. 1718). — 1588. Et luy n'avoit onques pu ni osé attenter offensivement et deffensivement sur et contre le roy, sans l'ayde et appuy des papes. V I G N I E R , Bibl. hist, IV, 24 (G.). Offerande. Offrande. — Il avoit des paroissiens d'assez faulce sorte, et ne vouloint point aller à l'offerande quant il disoit sa grant messe. Nie. de T R O Y E S , 9. — Q u a n d je vois à l'oferande et je boute ung denier au plat, je prends ung liart. Ib. — Monsieur le curé, voici Noël qui vient, vous arez beaucop de deniers d'offerande que l'on vous fera. Ib., 17. — Bourdeaulx avec ses très bons vins de Graves Faict à Bachus des offerendes braves. Ane Poésies, X , 37. Offerer (s'). S'offrir. — O ù en convis nymphes plus que divines A ton optât s'offerent et ostendent. Epistre du Lymosin (dans Rabelais, III, 275). Offerte. Offre. —• Infortune... tout en un instant se fut transformé en une vieille... portant de leaue en un vaisseau de terre. E t se présenta au chemin du duc. Lequel, altéré de grand chaud et querant réfrigère à sa soif extrême, se resjouit assez de lofferte de sa mésaventure. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 26). Offrande, don, présent. —• Fut ordonné... que ceulx qui vouldroient offrir aucuns dons et presens... allassent au C h a m p Marcial... faire leur offerte. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, 40 r°. — Laissant desja les auffertes que aux nouvelles congnoissances l'on a accoustumé de faire. S C È V E , Flamete, ch. 5. — Elle donc ainsi logée feit ses offertes et dévotes prieras. Ch. 9. —• Pourtant il est l'evesque bienheureux D e tous humains, puis qu'il a fait pour eux D e son saint corps la précieuse offerte. M . D E N A V A R R E , Triomphe de l'Agneau (III, 35). — Pour les dernières oblations et offertes funèbres, je vous vois offrir m a mort. A M Y O T , Hist. Mthiop., 1. II, 17 r°. — Quand nous luy aurons fait ainsi offerte de nos oraisons... ne doutons point qu'il ne regarde ce que nous faisons. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 107 ( X X V I I , 491). — O cher seigneur Antonius, je t'inhumay nagueres estant encore libre et franche, et maintenant te présente ces offertes et effusions funèbres estant prisonnière et captive. A M Y O T , Antoine, 84. — L a f e m m e respond, Si l'Eternel nous eust voulu mettre à mort, il n'eut pasreceul'offerte de nostre main. C A L V I N , Instit, I, x m , 10. —• Quant à m o y , te dresser un bel autel je veux Sur quelque haut s o m m e t en place découverte, O u en chaque saison te feray m o n offerte. B A Ï F , Poèmes, 1. V I (II, 283). — Ils célèbrent les offertes des premiers fruits à Junon. B R E T I N , tr. Lucien, Déesse Sirie, 44. — Mais prens en gré m o n zèle, et reçoy favorable D e ces tristes présents l'offerte pitoyable. B E R T A U T , Trespas de M. de Ronsard, p. 130. — Le comte... ayant ouy sa messe, se recommandant à Dieu, et ses aumosnes et offertes distribuées... monta à cheval. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 247). — Les prétextes connus de leur injuste guerre Sont noz autels sans fard, sans feinte, sans couleurs, Q u e Dieu a y m e d'enhaut l'offerte de noz cœurs. A U B I G N É , Tragiques, V I (IV, 244). Offrande [à l'église]. — A h ! messieurs, dit le curé, je ne sçay quelles gens vous estes ; vous ne venez à l'offerte non plus que chiens. Nie. D E T R O Y E S , 9. — Q u a n d ce fut à l'offerte, ledit curé se tourne devers son peuple avec la plataine pour recepvoir les offrandes. 35. — Les autres parroissiens n'alloient jamais à l'offerte bdser la paix après luy. G. B O U C H E T , 36 e Seree (V, 111). — Maistre Jacob, tenant en sa main tous les deniers qu'il avoit receus à l'offerte, faisant baiser la platine, les donne tous aux cornemuseurs. ANON., tr. Folengo, 1. I X (I, 237). — C o m m e les prebstres quand ils présentent la platine à baiser à l'offerte. (I, 246). Offertoire. Offrande. — Apres s'en va en temple et oratoire Dire oraisons, fait maint riche offertoire. J. M A R O T , Voy. de Venise, 58 v° (G.).— Pour reparer péché diffamatoire Commis jadis par nos pères germains, T u fis a Dieu D e ton corps offertoire, E n ceste croix attaché pieds et mains. ID., Rond., Parfaict de la Croix (G.). — C o m m e si noz dons et offertoires eussent esté entièrement prophanes... avez commis sacrilège envers les dieux. B R E T I N , tr. Lucien, Ep. de Phalaris, 5. Office. Service. — Ne laisser les offices qu'il doibt naturellement à sa patrie, à la république, à ses amys. R A B E L A I S , III, 35. — A cause de sa puérilité, il n'a peu remerquer les extrêmes offices qu'il a receu de vous en si grand nombre. M O N T A I G N E , II, 8 (11,75). En office. Dans le devoir. — [Dieu] pour le contenir en office et réduire à congnoissance m e l'a icy envoyé à molestes enseignes. R A B E L A I S , I, 29. — Pour icelluy [pays] contenir en office et obéissance. III, 1. — I I luy conseilloit trancher les testes aux principaulx de la ville, pour mieulx en office et obéissance totale contenir le demourant du m e n u populaire. IV, 63. —• [Flaminius] reteint en office et garda de s'esmouvoir la plus grande partie des peuples qui ja commenceoyent à prester l'oreille à ces nouvelletez. A M Y O T , Caton le Censeur, 12. — U n maistre d'eschole bien souvent, en fouettant u n de ses escholiers, tient en office tous les autres. ID., Pourquoy la justice divine diffère quelquefois la punition, 16. — Il aiguisoit m a faim, ne m e Idssant qu'à la desrobée gourmander ces livres, et m e tenant doucement en office pour les autres estudes de la règle. M O N T A I G N E , I, 25 (I, 218). — Je conseillerais que ces exemples de rigueur, par le moyen desquels on veut tenir le peuple en office, s'exerçassent contre les corps des criminels. II, 11 (II, 140). — Ce m o y e n a esté practiqué par tous les législateurs : et n'est police où il n'y ait quelque meslange ou de vanité cérémonieuse ou d'opinion mensongère qui serve de bride à tenir le peuple en office. II, 16 (III, 17). Office. Charge. — T o y qui veulx exercer office E n laquelle rien tu n'entens, Cella m e semble chose nice. Anc. Poésies, II, 52. — Lesquels d'une office viagère et temporelle enfirentune perpétuelle. P A S Q U I E R , Recherches, I, 11. — Les offices de judicature, de temporelles... ont esté rendues perpétuelles. L E R O Y , tr. Aristote, IV, 16, Comment. Mettre à l'office. Traduire devant l'official. — Ledit curé avoit une chambrière de l'âge de vingt et cinq ans, laquelle le servoit jour et nuict... dont il estoit souvent mis à l'office, et en payoit l'amende. D E S P É R I E R S , NOUV. Récr., 34. Dans le sens de service, office est un néologisme. — J'enten bien maintenant ce beau trait, faire de bons offices. C'est ce qu'on disoit auparavant faire de bons services. E S T I E N N E , Dialogues, 1,123. 13 — OFFICIER 1 Pour désigner une pièce où l'on prépare le ser- mit dehors honteusement. AUBIGNÉ, Médit, sur le vice de la table, office est d'abord employé seule- Ps. 73 (II, 162). — Tant de sacrificateurs, tant ment dans les maisons seigneuriales. — Il ne dit de chantres et autres officiers du temple. Fr. de rien qu'en mots de seigneurie, E t son estable il S A L E S , Amour de Dieu, II, 3. —• (Les anges). Ces appelle escurie... E t quand on veut luy faire un officiers du ciel, diligents et discrets, Administrent grand service, Il faut n o m m e r sa depance l'ofice. du ciel les mystères secrets. A U B I G N É , Tragiques, V A U Q U E L I N , Sat, A Jean de Morel. VII (IV, 287). Office (fém.). — Le renvoya en saufconduyt, Officier militaire. Officier (au sens actuel). — J'ay autrefois ouï parler aucuns conseillers des chargé de dons, chargé de grâces, chargé de toutes offices d'amytié. R A B E L A I S , I, 50. — E n princes, qui, les voulans faire trop bons mesnaleur baillant office Laquelle soit convenable et gers, trouvoyent mauvais qu'en temps de paix on propice. H A U D E N T , Apologues, II, 152. — Pla- entretinst beaucoup d'officiers militaires. L A ton... dict qu'il fault faire une séparation des of- N O U E , X I V , p. 339. fices du corps et de celles de l'âme. B U D É , InstiOfficier. Juge, magistrat de l'ordre judiciaire. — tution, ch. 21. — Il est séant qu'on monte des pe- Or donc aux roys avoir est nécessaire Bons offitites offices aux grandes de degré en degré. L E ciers, pour justice a tous faire. J. B O U C H E T , Ép. R O Y , tr. Aristote, V , 3, G o m m e n t . — Je n'avois mor., Il, v, 12. — Faulte d'exercitation corpooncques vaqué aux offices particulières des villes. relle est cause de peu de santé et briefveté de vie M A R N I X , Ecrits polit, p. 244. de vous aultres, messieurs, et tous officiers de Officiaire (adj.). Relatif aux charges. — justice. R A B E L A I S , III, 40. — A u Palais de procez Brigue. Ambitieuse, favorable, turbulente, inique, tu devises, D'advocats, procureurs, présidents, officiaire. L A P O R T E , Epith., 58 r°. conseilliers, D'ordonnances, d'arrestz, de nou(Subst.). Livre contenant les offices religieux. veaux officiers. D u B E L L A Y , Regrets, 122. — Mais — Le graduaire, lequel se n o m m e aussi l'officiaire, qu'il n'ait tant de loix ni tant de justiciers (Dont contient les offices et introïts. M A R N I X , Differens, le desordre vient) mais bien peu d'officiers. L A I, iv, 7. T A I L L E , Prince Nécessaire, I. — Ces meschans Officiai (adj.). Qui remplit un office. — D e officiers... se présentoient promptement à faire ces membres officiaulx n o m m e z , O n ne sçauroit les informations, et, icelles faictes, on trouvoit leur donner meilleure cure Pour les guarir et tousjours... que les battus avoient tort. M O N rendre mieulx formez. Anc. Poésies, XII, 257. — L U C , 1. V (II, 366). — Q u o y qu'il y ait des juges C'est contre Dieu et le naturel cours Q u e les et officiers, si est ce que la sentence qu'ils promembres officiaulx sustentent Les principaulx, noncent n'est authorisee si elle n'est prononcée affin que tous les jours A tous costez les plus petiz par la bouche m e s m e du gouverneur. T H E V E T , tourmentent. XII, 258. Cosmogr., IV, 8. — Il y a aucuns de noz Parle(Subst.). Vase de nuit. —• Je m e veulx deschar- mens, quand ils ont à recevoir des officiers, qui les ger le dos, Mais je garderay m a capeline. — Et examinent seulement sur la science. M O N T A I G N E , pour qui? — Pour nostre voysine, Pour luy faire I, 24 (I, 168). — Ces nations, sans magistrat et ung officiai. Act. des Apost, I, 146 b (G.). — U n sans loy, vivent plus légitimement et plus règlepot à pisser, c'est un officiai. R A B E L A I S , I, 9. ment que les nostres, où il y a plus d'officiers et de Officialement. A u m o y e n du contenu de Fof- loix qu'il n'y a d'autres h o m m e s et qu'il n'y a ficial ou vase de nuit. — Telle estoit la case... de d'actions. II, 12 (II, 231). — Les juges sont adHireus ou Œnopion, en laquelle Juppiter, Nep- vertis par les officiers d'une cour subalterne voitune et Mercure ensemble ne prindrent à desdaing sine qu'ils tiennent quelques prisonniers lesquels entrer, repaistre et loger : en laquelle officialement advouent disertement cet homicide. III, 13 pourl'escot forgèrent Orion. R A B E L A I S , III, 17. (IV, 216). — Il faut apporter de très grands resOfficier l. Celui qui remplit un office, une pects avant que de contaminer ceste compagnie fonction. — Si officiers en Pestât seurement Sont par une pluralité d'officiers, qui n'apporte autre tous couchez, fors le povre Clément... Qu'en fruit qu'un desordre et mespris à l'endroit du dictes vous, prélat trèshonoré. M A R O T , Epistres, peuple. P A S Q U I E R , Lettres, XII, 2. — Il y eut fort 25. — Les Apostres en leur office n'ont point esté peu de sièges de justice en France où il n'y eust hommes particuliers : mais officiers publiques de quelque officier favorisant ceste doctrine. A U B I Dieu. C A L V I N , Instit., III, p. 143. — Par ses abs- G N É , Hist. univ., II, 9. tracteurs, spodizateurs... et autres siens officiers Celui qui exécute les arrêts, les sentences. — furent les lépreux introduits. R A B E L A I S , V , 19. — C'est le vray signe de repentance, quand les Alcibiades cria de loing tout hault aux officiers h o m m e s d'eux-mesmes sondent leurs péchez et qui presidoient à ceste enchère, C'est m o y qui qu'ils n'attendent pas que Dieu les y force : mais responds pour luy. A M Y O T , Alcibiade, 5. — Tel qu'ils se présentent à luy, et qu'ils s'adjournent, seigneur des premiers officiers de nostre couronne. qu'il ne leur faut point ne sergent ni officier. C A L M O N T A I G N E , II, 8 (II, 91). — L'exécution de VIN, Serm. sur le Cant. d'Ezechias, 3 ( X X X V , 561). cette ordonnance [d'un médecin] despend d'un — Si u n officier de justice meine quelqu'un en autre officier, à la foy et mercy duquel nous prison, et qu'il l'arreste, et qu'il die, H é , laisse abandonnons encore un coup nostre vie. II, 37 m o y aller en m a maison. N o n : car il faut que (III, 221). — Les chirurgiens apoticaires et tienes prison. ID., Serm. sur l'Harmon. Evangel, autres officiers médicinaux sont riches en peu de 50 ( X L V I , 627). — N o u s s o m m e s à conniller, à temps. C H O L I È R E S , 8 e Matinée, p. 288. — Quel trotter, et à fuir les officiers de la justice qui nous excez y a il en l'ordre des finances, tant en la mul- suyvent. M O N T A I G N E , II, 27 (III, 104). — Le tiplicité d'oflciers qu'aux gages à eux assignez...? peuple crioit à haute voix au bourreau : Boute, L A N O U E , IV, p. 122. — Je ne leur baille que la boute, monsieur l'officier. P A R É , X I X , 23. — Ce voix de l'Eglise, la prédication, et instruction n'est pas lui dont je veux parler, c'est d'un qui est vive de ses officiers. C H A R R O N , Trois Veritez, III, de Genève et est du m e s m e estât : là on ne dit 4, Adv. — A d a m , voulant s'acquérir la science de pas sergent, on dit officier. B E R O A L D E , Parvenir, bien et de mal, pour se faire pareil à Dieu, trouva Kalendrier (II, 214). un chérubin, officier de paradis terrestre, qui le et (Antiq.). mécaniques Magistrat fermoient d'une leurs cité. ouvrouers — Les artisans et bou- OFFICIER 2 5( nous feit un conte de chose estrange et incroiable. tiques : et si osterent et feirent cesser de leurs offices tous les magistratz, c o m m e sil ne falloit B R E T I N , tr. Lucien, Amours, 15. — Des règles qui plus de mestiers ne dofficiers en icelle cité désolée regardent la manifeste bienséance d'une maison et destruicte. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres civ., dévote ou les officieras en particulier. Fr. de S A L E S , Entretiens spirituels, 1 (VI, 10). — (Fig.). Y, 3. — Dans l'hostel de Sylla... on emprisonnoit Si son but [de la tristesse] est de soulager nostre les uns, on condamnoit les autres... tout y alloit non c o m m e ches un officier de ville, mais c o m m e douleur... pourquoy nous servons-nous si longches un tiran de peuple. L A B O E T I E , Servitude, temps d'une si mauvaise et temerdre officiere, qui faict tout le contraire de ce qu'elle veut? Du p. 27. — Demarate... se retira vers les Medes à cause d'une honte qui luy fut faicte en un jeu V A I R , Constance, 1. I, p. 330. O n trouve offecier. — C o m m e plusieurs des gymnique, où il assistoit c o m m e officier de ville après avoir esté roy. S A L I A T , tr. Hérodote, VI, 67. royaulx ofïeciers. Anc. Poésies, V I , 33. (Prononc. : ier formant deux syllabes). — Vous — Il estoit à table avec les officiers de la ville. A M Y O T , Lycurgue, 3. — [Vindex] fut le premier les gouverneurs des provinces... Officiers de la serf affranchy qui fut faict citoyen romain, avec couronne. B A Ï F , Mimes, 1. IV (V, 204). permission de donner sa voix aux élections des Officier 2. Rendre hommage à. — Il deffendit officiers. ID., Publicola, 1. — Caton... souppa en quil ny eust personne du sénat qui vinst au devant de luy pour loflicier et honnorer selon son escompagnie de tous ses amis, et m e s m e des officiers de la ville. ID., Caton d'Utique, 67. — N e tât de triompher. G. M I C H E L , tr. Suétone, IV, 158 r°. plus ne moins que par le sort on eslit à Athènes Agir. — Vostre Majesté est de bien en mieulx les officiers qui s'appellent thesmothetes et arheureusement officiante en la vie contemplative, chontes. ID., Fortune d'Alexandre, II, 8. cheminant en tous ses actes selon l'esprit et fruict Exécuteur des arrêts et sentences, garde acd'iceluy. D u B O U L L A Y , Combat de la chair et de compagnant les magistrats. —• (Les licteurs). Ce sont les mesmes que les Grecs appellent liturgos, l'esprit, Epistre (G.). Officieux (H. D. T. Pas d'histor.). — 1584. c'est à dire officiers publiques. A M Y O T , Romulus, 26. — Les tribuns... l'envoyèrent s o m m e r par Monstrez vous officieux vers vos amys. J. DE leurs sergens qu'il eust à comparoir devant le B A R R A U D , tr. Guevara, Ep. dorées, 151 a (Vagapeuple... Martius rechassa fièrement les officiers nay, Franc, mod.). — 1586. Plustost m e suis-je qui luy feirent ceste sommation. ID., Coriolan, 11. montré officieux et bien faisant à la femme qu'à Officiant. — Par ce que je fus l'officier en leur l'homme, au pauvre qu'au riche. L L A M B E R T , mariage, il m'est advis que sa viduité m'est plus Disc, evangel, 296 b (ib.). Offrable. Qui peut ou doit être offert. — Et à cœur. Fr. de S A L E S , Lettres, 920 (XVI, 80). de toutes ces choses offrables prendoient les Serviteur. — Tous les officiers de sa court es toyent tant occupés au service du festin que l'on prebstres portionnettes. F O S S E T I E R , Cron. Marg., ne se soucyoit du pauvre Pantagruel. R A B E L A I S , 1,133 r° (G.). — E t force beaux presens De muis II, 4. — Basché prie Chiquanous assister aux de bled rentez offrables touts les ans. F. H A B E R T , fiansailles d'un sien officier. IV, 14. — Les of- tr. Horace, Sat, II, 3, Paraphrase. Offrance. Offrande. — Les autres sont remis ficiers de gueule dressèrent les tables et buffetz. Avecques foy et charitable ofIV, 64. •— Les officiers du roy Alexandre prirent soubs espérance, re e le logis m e s m e du roy Darius, et luy appresterent france. J U L Y O T , l part., 12 (5 Elégie). Offrandeus. Accompagné d'une offrande. — les mesmes baings, et le m e s m e soupper dont Darius devoit soupper. A M Y O T , tr. Diodore, X V I I , Le contour chapelle [du chœur] Que de veus of8. — Antonius... c o m m a n d a à ses serviteurs et frandeus on voit tout chandelle. B R A C H , Hymne de Bourdeaux. officiers domestiques qui le servoyent à table Offraye. Orfraie. — Par quoy sommes en esqu'ilz luy versassent largement à boire. ID., Antoine, 75. — Tous les valets de chambre, cuisi- m o y de sçavoir qui a apprins à diverses contrées niers, boulangers et autres menus officiers. F A U - françoyses d'exprimer ce n o m d'offraye. BELON, C H E T , Origines des dignitez, I, 8. — Il n'en doibt Nat. des ois., II, 7 (G., Compl.). Offre 1 (masc). — Lequel offre ne voulurent pas aller c o m m e des officiers des roys de Sparte, trompettes, menestriers, cuisiniers. M O N T A I G N E , les Lacedemoniens accepter. S E Y S S E L , tr. ThuIII, 5 (III, 325). — Par excellence ce m o t de la- cydide, V , 7 (168 v°). — Lesquelz Alcibiadesmerbourage a esté donné à la culture des bleds, en- cia de leurs bons offres. VIII, 11 (273 r»). — Aucores qu'il soit communiqué à tout autre travail : quel Crassus feit response le merciant de ses bons et le laboureur estimé le principal officier de la offres. ID., tr. Appien, Guerre Parth., ch. 1. — En maison, c o m m e administrant le pain. S E R R E S , refusant un offre présenté. M A R O T , Elégies, 26. — Lequel offre Gargantua ne refusa ny accepta du II, 7. — Pour le moins le maistre et la maistresse doivent celer leur ignorance et insuffisance aux tout. R A B E L A I S , I, 47. — Ces marchandz phéniaffaires de la maison, et encores plus leur noncha- ciens se repentirent bien qu'ilz n'avoient accepté lance... car si les officiers et valets croyent que le premier offre. A M Y O T , Hist. Mthiop., L V, 59 r°. — Si Cdliope autrefois de son gré M'a fait lon ne s'en soucie, ils en feront de belles. C H A R ouvrir son cabinet sacré Pour y choisir un présent R O N , Sagesse, III, 13. (Fig.). Quelle joye penser vous estre entre ces d'excellence... C'est maintenant que je doy de officiers [la langue, les dents, l'estomac, etc.], m o n coffre Le retirer pour en faire un bel offre A m o n Odet. R O N S A R D , Hymne de la Philosophie quand ilz ont veu ce ruisseau d'or [le sang], qui est leur seul restaurant? R A B E L A I S , III, 4. — Sus, (IV, 261). — Si tu révoques ce mien offre en instrumens de luxe, ministres des friandises, offi- doute. S A L I A T , tr. Hérodote, III, 122. — Auquel offre... s'accordèrent les dits chrestiens. THEVET, ciers des voluptez, consultez quels nouveaux moyens on peut trouver pour chatouiller mes Cosmogr., Y, 10. — L'ofre courtois de m a sainte amitié. C O R N U , p. 44. — M e promettant donner sens. D u V A I R , Médit, sur Job., ch. 4. — Les advertissemens libres, qui sont les meilleurs officiers une sienne fille en mariage (qui estoit un bel de la vraye amitié, sont périlleux alendroit des souverains. C H A R R O N , —Sagesse, III, 3. du temple... (Fém.). Officiere. Ceste officiera 505 — OFFUSQUER offre). B R E T I N , Vraye Histoire, I, 20. — Le seul à ces choses caduques, Ténébreuses, empesoffre de l'advantage est un commencement d'hon- chantes, offusques. M. D E N A V A R R E , Prisons, neur. Fr. de S A L E S , Vie dévote, III, 5. — O n posa p. 253. — Quand les espris obfusques et grossiers les armes au premier offre de la paix. A U B I G N É , occupent le cerveau. J. G. P., Occult. merv. de Hist. univ., X V , 2. — Ce qui m'a pressé à cela...nat., p. 237 (G.). c'a esté un offre duquel l'excedz m'a faict soub-Offusquer. Ternir. — Agardez comment ces çonner la main d'où il venoit pour n'estre pas torches ont obfusqué ceste dorreure. P A L S G R A V E fidelle au service du roy. ID., Lettres de sources di- p. 516. verses, 26 (I, 582). Cacher, voiler. — U n taillis de sourcilz hideuOffre 2. Sorte de bordure. —• D e u x chappes, sement offusque Ses gros yeux enflamez, ensandeux courtivaulx de damas blanc garnyes de glantez et roux. R O N S A R D , Hymne de Pollux (IV, telles offres et estophes enrichies que sont les 281). — A u lever du soleil, sur sa course première' courtivaulx qu'ilz leur ont monstre par cy devant. b esmeuvent des brouillats qui couvrent la lu18 août 1535. Arch. Gironde (G.). mière, Mais sans qu'aucunement ils puissent l'ofOffrir. Offrir à. Offrir de. — Paulina offre vo- fusquer. M O N T C H R E S T I E N , Lacenes, I, p. 164. — lontiers à quitter la vie pour l'amour de son mary. Ainsy parut nostre grand et bon roy Henry quaM O N T A I G N E , II, 35 (III, 186). triesme... le jour de la bataille de Coutras, disant S'offrir de. S'offrir à, offrir de. — Les citoyensa ses gens : « Ostez-vous devant moy, ne m'offusde Paris... se offrirent d'entretenir et nourrir sa quez pas, car je veux parestre. » B R A N T Ô M E , jument tant qu'il luy plairait. R A B E L A I S , I, 21. Grand roy François (III, 141). — Infinis millions — Gymnaste se offrit d'y aller. I, 34. de brillantes estoilles Q u e les vapeurs d'en bas Offrir (subst.). — V e u que l'offrir dont j'ay n'offusquent de leurs voiles. A U B I G N É , Tragiques voulu user E n cas d'honneur vault bien le refuser. V (IV, 228). ' M A R O T , Elégies, 26. — Tout m o n offrir il déboute Effacer, obscurcir, voiler. — (Fig.). Dessoubs et renverse. M . D ' A M B O I S E , Babilon, 74 r°. la sauvegarde D e ceste tienne et unique lumière, (Formes). Futur et conditionnel. — Je t'adver- Qui m'offusca m a lyesse première Par tes doulx tiz... que... tu mettes les yeulx... es inconveniens rays aiguement suyviz. S C È V E , Délie, 24. — Il que lon te monstrera avecques le remède que lon [Thucydide] engarda que les gens de bien et t'offera. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 55. — Q u e le d'honneur... ne se meslassent et confundissent maltalent des dieux... puist estre expiré et leur parmy la c o m m u n e , ainsi c o m m e auparavant, là ire appaisee par la fréquence des sacrifices que ou leur dignité estoit offusquée et effacée par la souvent leur avons offert et offrerons encores plus. multitude du peuple. A M Y O T , Périclès, 11. — Si LEMAIRE, Illustr., I, 43. — Nous nous offrerons a disent les Romains qu'il n'y avoit que ce seul vice tout service. F A B R I , Rhetor., 1. I, p. 276. — Il d'avarice en Crassus, lequel offusquoit plusieurs afferma... que si le sort tomboit sur ses niepces belles vertus qui estoyent en luy. ID., Crassus, 2. quil les offreroit et baillerait au temple. G. M I - — L a vifve force de l'éloquence de DemosCHEL, tr. Suétone, II, 60 r°. — Affin que les proyes thenes... leur allumant le courage et les enflamquil desroboit... peust vendre richement à ceulx mant de désir d'honneur, offusqua toutes les autres qui plus en offreroient argent. V I , 202 r°. — L à considérations. In., Démosthène, 18. — Ce n'est la feut décrété... que l'on offreroit entièrement leurs troupe première Des astres qui la lumière Ofusque terres, dommaines et royaulme, à en faire selon des survenans, Mais ouï bien les vaines rages Des nostre arbitre. R A B E L A I S , I, 50. — Tout ce qu'ilz inutilles nuages Q u e les vens vont premenans. m'offreront sera contaminé. C A L V I N , Instit, V I , A U B I G N É , Primtems, Préface.— Ce filtre de roy... p. 380. — Mesmes quand l'occasion s'offreroit, ilz non seulement offusquerait, mais souillerait l'honla doyvent fuyr. X V I , p. 764. — Si pour l'amour neur de ses actions passées. D u V A I R , Actions, délie... je te donnois liberté, m'en scaurois tu Exhort. à la paix, p. 93. — Il avoit plusieurs tant de gré... que tu lerecognoissesenvers m o y grandes vertus et perfections qui offusquoyent ou le cas si offreroit? Amadis, IV, 36. cette petite imperfection. B R A N T Ô M E , Dames, (Prononc). — Je sonde en vain les abysmes part. II (IX, 482). d un gouffre : Sans qu'on m'invite à toute heure Aveugler (au propre et au figuré). — Bien souje m'oufïre. R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, 48). vent le désir que l'on a de parvenir à quelque — Amour bon et mauvais, bon gré maugré je chose offusque les yeulx et l'entendement de celuy souffre. BAÏF, Francine, 1. I (I, 102). — Puis qui l'entreprend, en sorte qu'il voit tout au conqu'Amour donque m'ouffre Maistresse de valeur : traire de ce que la raison luy présente. Amadis, Le que pour elle on souffre N'est assez grand' IV, 30. —• Vous mangerez à soupper non febves... douleur Pour refroidir m o n cœur. ID., Div. ne aultres viandes qui peussent vos espritz aniAmours, 1. II (I, 336). — P a r m y l'ennuy que je maulx troubler et obfusquer. R A B E L A I S , III, 13. /?Uo< R i e n n e s'oun!re Q u i m e martyrise tant. — M e s yeux enflez de pleurs regardent mes ri(1, 355). — Sans mépris la soufréte on soufre. A u deaux Cramoisyr, esclatans du jour d'une fevouloir rien de grand ne s'oufre. ID., Mimes, 1. II nestre Qui m'offusque la veue et fait cliner les (V 132). — Les bons ont tort si le bon souffre. A yeux. A U B I G N É , Primtems, II, 5. — Vous m e vounul la bonne heure ne s'ouffre Qu'un autre la lez, par vos paroles embellies, offusquer les yeux de mauvaise n'ait. L. III (V, 179). l'entendement, et m e faire croire le rebours de ce Offroye. Sorte de bordure. — Une chappe que je sçay bien. L A R I V E Y , Jaloux, I, 2. — Platon verte de toille d'Italie avec l'oufroie de S. Guilargumente ainsi, que la faculté de prophetizer est l^me. Fragm. d'invent, S* A m é . Nord (G.). — au dessus de nous : qu'il faut estre hors de nous, une [chappe] de velours verd avecq l'offroye de quand nous la traittons : il faut que nostre prudamas rouge. Ib. — Offroie gaulne. Ib. dence soit offusquée ou par le sommeil ou par Offusque (adj.). Obscur. — (Fig.). Sans luy quelque maladie. M O N T A I G N E , II, 2 (II, 23). — nullement Entendement choses offusques n'euvre Ainsi que l'œil humain le soleil ne peut voir, L'esG R I N G O R E , Folles Entreprises (I, 144). — Car au clat de tes vertus offusque tout sçavoir. R É G N I E R , vray Tout et non en toy te myre, Sans t'arrester Sat. 1. — C'estoit sa religion qui l'avoit ainsi Duels (VI, et offusqué 494), c o m m e d'autres. B R A N T Ô M E , OFRE — 506 — S'offusquer. Se voiler, pâlir. — Sembla que laleray l'oignement, il rie vous empirera point, splendeur du soleil se diminuoit et se obfusquoit. L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 50. — Apres les oignit de D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L V , ch. 58 je ne sçay quel oingnement. R A B E L A I S , II, 30. — (106 r°). — (Fig.). Il avoit avec luy un devin D y moy... avecques quel oignement t'es frotté... pour te rejeunir. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 21 aegyptien... lequel... disoit franchement à Antonius que sa fortune, laquelle estoit de soy très — Il m'a esté commandé... que j'emplisse ces illustre et très grande, s'affaçoit et s'offusquoit deux boittes, l'une de poyson, et Paultre d'un auprès de celle de Caesar. A M Y O T , Antoine, 33. ungnement pour vous faire dormir. Amadis, II, Offusqué. Voilé, caché. — Et puis, pour cou- 17. — Apres qu'il eut la playe regardée, Osté le' ronner cette liste des dieux, Ride son front estroit sang, nettoyée, sondée, Y appliqua oignementsde offusqué de cheveux... L'Ignorance, qui n'est la valeur, Ayans vertu d'appaiser la douleur. SALEL, moins fâcheuse peste. A U B I G N É , Tragiques, III tr. Iliade, IV, 58 v°. — Ils se fdsoyent souvent (IV, 128). — Ayant accoustumé les gardes à le pinceter tout le poil... quoy qu'ils eussent des oivoir passer, le visage tout offusqué de cheveux... gnemens propres à cela. M O N T A I G N E , 1,49 (1,407). lorsque sa perruque fut à la grandeur qu'il faloit, Fard. — Fille qui d'oignemens se farde Devient il enfitfaire une pareille pour son maistre. ID., facillement pdllarde. Ane Poésies, IV, 81. Hist. univ., X I V , 7. Parfum. — U n e f e m m e vint à luy, qui avoit Obscurci. — C o m m e dit Melanthius interrogué une boiste d'oignement de grand pris, et le resqu'il luy sembloit de la tragédie de Dionysius : Je pandit sur le chef d'iceluy. C A L V I N , Bible, Matne l'ay, dit il, peu voir, tant elle estoit offusquée thieu, 26 (LVII, 72). — U n e femme... se mit à de langage. A M Y O T , Comment il faut ouir, 7. arrouser les pieds d'iceluy de ses larmes, et les Aveuglé. — (Fig.). Anthoine... obfusqué de essuyer de ses cheveux, et à les baiser et frotter folle amour, n'avoit pensement de ses compaid'oignement. E S T I E N N E , Apol. Herod., ch. 31 (II, gnons ne de ses ennemys. D E R O Z I E R S , tr. Dion 156). — Quand j'auray déchargé de tant d'habilCassius, 1. XLVIII, ch. 68 (146 r°). — D'où vient lemens M o n corps brdant d'amour et fldrant que si souvent les h o m m e s offusquez Sont de leurs d'oignemens. D u B A R T A S , Judith, VI, p. 410. appétits si lourdement mocquez Q u e d'une laide Oignon. Le m o t s'emploie pour signifier très femme ils ont l'ame eschauffée. R É G N I E R , Sat. 1. peu de chose. — Les Dannois jadis et Saxons A Ofre, Ofusquer, v. Offre, Offusquer. vous, Anglois, firent grans armes, Ils n'y gaO g d o a d e (ôySoàç, -oc&oç, groupe de huit, hui- gnèrent deux oygnons. Anc. Poésies, VII, 269. — taine). — J'avoy de divers lieux recueilly des Je vous supplye, aymez tous vostre prince, Ou choses que dessus faire une ogdoade à part (celuy vostre fait ne vault pas un oignon. II, 80. — Je est le filtre que j'ay imposé aux tomes ou parti- ne donroy pas un oignon, U n oignon pourry de culiers nombres des livres de mes mémoires), en ta vie. B A Ï F , Brave. II, 2. — Ils ne se soucient laquelle ogdoade j'ay recueilly et compris en huit pas d'un oignon pourry de toutes ces dizdnes. livres. G. D U B E L L A Y , Ogdoades, Prol. (G., M A R N I X , Differens, I, i, 2. — Les plus braves Compl.). — Lequel [Guillaume du Bellay] avoit d'entr'eux... forcent Balde de faire serment de composé sept ogdoades latines, par luy mesmes vouloir estre leur roy, et prendre le gouvernement traduittes du commandement du roy en nostre des compagnons, sans faire cas de leur vie, non langue vulgaire. M . D U B E L L A Y , Mém., Préface plus que d'un oignon. A N O N . , tr. Folengo, 1. IV (G., Compl.). (L 87). O g e (?). — Chacun sa planette a par mutuel asO n dit dans le m ê m e sens peleure d'oignon. — pect Regardant le naissant, mais par divers res- O n n'estimera point la majesté de la parole de pect, Chacune se mouvant sous divers orbe errant, Dieu, non plus qu'une peleure d'oignon, comme Concave, ou convexe, ou l'oge déférant. S C È V E , on dit. C A L V I N , Serm. sur le Ps. CXIX, 16 Microcosme, 1. III, p. 74. — A u x spéculations les ( X X X I I , 672). — Nous sçavons que la façon du termes de tout oge, Et de l'equacion, et opposé monde est de se dresser sur ses ergos, et que ceux apoge Diversement sont pris au soleil et la lune, qui ne sont rien que fumée encores voudroyent A u x planettes aussi par voye non c o m m u n e , plustost s'eslever sur une peleure d'ongnon, L'oge estant longitude au soleil longue après Que c o m m e on dit, qu'il n'apportassent je ne sçay l'opposé luy est longitude plus près. P. 79. quoy pour se fdre valoir par leur outrecuidance. O g n o n (?). —• Las, il est de sy bon lignaige, Et ID., Serm. surl'Ep. aux Corinth., 10 (XLIX, 702). sy tout son ognon destruit, C'est par la compaDe l'oignon. Qqch. de mauvais, de dangereux. gnye qu'il suyt. G R I N G O R E , S* Loys, 1. V I (II, — Que plus on ne brigue Estre de la Ligue De V 196). sainte Union : Car, ne leur despldse, Puisqu'on Oguineur, v. Hoguineur. Ogrisse, v. Ocrisse. pend les Seize, Il y a de l'oignon. L A TAILLE, Ohi. Défaut. — Et le plus malade est celui Qui Singeries de la Ligue. — Songez y bien, vous s'estimera plus sain estre. C'est faute de bien se trouvères qu'il y a de l'oignon : ce sainct Paul cognoistre : A m e n'est qui n'ait son ohi. B A Ï F m'est suspect. M A R N I X , Differens, I, iv, 18. — Mimes, 1. II (V, 123). Voila pourquoy je conclus ou que les hérétiques Ohier. Blesser. — Leurs chevaux se rompirent ont des autres Evangiles et Epistres que ceux les jambes, s'escuisserent et ohierent tout le qui sont en nostre missel, ou qu'il y a voirement corps. S A L I A T , tr. Hérodote, VIII, 28. de l'oignon, et quelque pot aux roses que l'on Oignement. Onguent. — Si tu as point quelque nous tient couvert et caché. II, iv, 5. oignement, Pour nous bien guérir et soubdain, Vestu comme un oignon. — V o u m e mandé par Je te supplie très humblement Que n'actendes vostre lettre Qu'avez le pri de Parbalestre, Et oint à demain. Ane Poésies, I, 70. — Vostre bar- qu'este for propre et mignon Tourjou vestu ier vous verra habiller encores ceste fois, et mais c o m m e un oignon. M A R O T , Epistres, 58. que tous les jours au matin et au soir il y mette Teste d'oignon, juron. •— Abandonnerons nous une petite tente et une amplastre dont je luy bail- saincte mère Eglise pour nous rendre huguenauts? teste d'oignon ! il s'en faut bien garder. MARNIX, Differens, I, n, 7. (Prononc.). — qui Les vault poètesautant attiques Schinocephalos, à Pappelloyent dire comme — 507 — OISELER teste d'ougnon. A M Y O T , Périclès, 3. — U n petit oincture. Aussitost leur furent apportez deux basongnonroux. A U B I G N É , Création, V I (III, 366). sins pleins de graisse. B R A N T Ô M E , Duels (VI, 242). Onguent. — J'ay faict d'une certaine ointure Oignonnade. Sauce à l'oignon. — Coustelettes de porc à l'oignonnade. R A B E L A I S , IV, 59. D ingrediens pillez, dont l'estrange nature Est de Oignonnet, dimin. d'oignon. —• Voicy du faire endormir si très-profondément Qu'on ne gourd piot à une aureille, Avec des aulx, oignon- peut s'esveiller, criast-on hautement. J'en frottenetz et bon pain. Anc. Poésies, I, 241. — Ce ray le lict où m o n père repose. T R O T E R E L , Corripetit oignonnet Bien digéré, de couleur septem- vaux, IV, 4. Parfum. — Il envoya au sénat et aux chevaliers brine. I, 242. — Et luy envoyoit... aucunefois un bouquet d'oignonnetz ou d'eschallottes. L E M A - aucunes fines et précieuses liqueurs, huilles et ÇON, tr. Decameron, VIII, 2.-— Les tulipans... de- omctures. G. M I C H E L , tr. Suétone, V I , 194 v°. meurent vivans en terre six ou sept années, en Oire. Outre, récipient de cuir. — Il avoit l'enchacune leurs racines s'augmentans en bulbes ou tendement à double rebras et capacité de mémoire à la mesure de douze oyres et botes d'olif. oignonets. S E R R E S , VI, 12. — Le saffran s'enR A B E L A I S , II, 8. — Je suis devenu c o m m e une geance par ses oignonnets, les fourrant en terre quatre doigts. VI, 28. — Ce qu'on fait en desrom- ouyre a la fumée. B U D É , Pseaumes, 119 (G.). — pant universellement et profondement le fonds, Il reprochoit aux varletz luy avoir esté robbé à pour d'icelui tirer la semence du saffran contenue d e m y une oyre de vent guarbin. R A B E L A I S , IV, 43. — Gela fait, nous emplit trois oires de l'eau en ses oignonets. Ib. phantastique. V , 47. — D e ces troys hoires que Oille 1, v. Ouaille. Oille 2. Houille. — Ledict charbon et oille. présentement je vous livre vous en prendrés juge1510. Accord (G., Compl., Houille). — Terre en ment. V , 47 ms. —• Des troys oyres les deux sont laquelle y a charbon de pierre c o m m u n é m e n t ap- plaines de l'eaue susdictes. Ib. — D e vieux ouaires pelé oille. Ib. — Croc servant à tirer charbon de de vin ayans esté rompus et puis rapetacés. Bible, pierre ou oille. 1510. Acte de société (G., Compl.). Josué, 9 (G.). — J'ai esté c o m m e une ouyre à la fumée. C A L V I N , Bible, Pseaumes, 119 (LVI, 484). — Oille de charbon. 11 févr. 1511 (G., Compl.). — U n e oire à porter vin, faite de peau de bouc. Houillère. — C o m m e puis huit ans en ça ait D u P I N E T , tr. Pline, X X V I I I , 18. esté trouvée en une montaigne et place près du Oires, v. Ores. villaige dudit Crosot une charbonnière et oille a tirer charbon. 1510. Accord (G., Compl., Houille). Oiseau. Laisser passer les oiseaux, expression proverbiale. — Je m e suis tant amusé à vos faOince 1, v. Once 1. Oince 2. Phalange.—• A quel propous... m'a il daises de sagesse estant jeune, que j'ay laissé tant et trestant festoyee à grands coups de passer les oiseaux. B E R O A L D E , Parvenir, Parlepoing?... Il a les plus dures oinces qu'oncques je ment (I, 167). O n emploie souvent l'ancienne forme oisel. — senty sus mes espaulles. R A B E L A I S , IV, 15. Lun des varletz... tira uneflescheaprès lun desOinctier, Oincture, v. Ointier, Ointure. Oindre. (Proverbe.) — T u sçais bien que la dits cygnes. Mais loisel évita le coup. L E M A I R E , Illustr., III, 1 (II, 342). — Pour eulx mourut cest langue oint où la dent poing. L A R I V E Y , Trompeoysel deifique. M A R O T , Ballades, 13. —• Ainsi que ries, II, 4. le tendeur Occist loysel qui na point eu tant (Formes). Imparfait. — Ainsi que Ion m e fondoit d'erain au portique, et que lon m'oindoit dheur D e se repaistre et son dangier fouyr. par le dos et par l'estomac B R E T I N , tr. Lucien, M . D ' A M B O I S E , Babilon, 38 v°. — Plus tost vien Jupiter tragique, 33. — L'un se rasoit et oindoitpour m e manger, O veufve tigre affamée, Que d'un oysel estranger Je sois la femme nommée. R O N d'huille. ID., Anacarsis, 1. S A R D , Odes, III, 21. — U n Juppin, le dieu des Oingnement, v. Oignement. dieus... Eleut pour son oisel estre L'aigle, des Oingt. Graisse de porc — Espicier suis ; je oiseaux le maître. V A U Q U E L I N , Foresteries, I, 12. vens vieil oingt. Anc. Poésies, I, 84. — E n mauvais oisel attirée Guides tu celle en ta Oingture, v. Ointure. maison Que la Grèce un jour, conjurée A rompre Ointier. Marchand d'oing. — Les ointiers ne ton nopcier brandon Et le règne vieulx Priamé, peuvent vendre sel sus leur estaux. P I T H O U , Coût. Répétera de maint armé. L. D E L A P O R T E , tr. de Troyes, p. 466 (G.). Horace, Odes, I, 15. (Adj.). Plein de graisse, d'oing. — Tous cuysiH. E S T I E N N E considère cette forme c o m m e niers sont paillards, Gressiers, oinctiers, villains, hors d'usage. — Ce que nous disons oiseau, et nos souillartz. Contred. de Songecreux, 33 v° (G.). ayeuls ou bisayeuls oisel Precellence, p. 97. Ointure. Action d'oindre. — Il est fol qui se(Fém.). Oiselle. — Adonc se teut la bonne dacours demande A celluy qui nuyt par nature, moiselle, Et cheut a terre, ainsi que morte oizelle. Dont la malice ne s'amende, Baillant poingture J. B O U C H E T , Ép. famil, 2. — Si les autres sont pour oingture. G O R R O Z E T , Fables, 73. — Ceci dains oiseaux, elle m e sembleroit daine oiselle. n est rien que de Pointure. Je leur appreste une R A B E L A I S , V, 7. pointure Que je laisseray dans le vif. B A Ï F , Oiseler. Chasser à l'aide de l'oiseau. — Ses ^ m e s , 1. I (V, 43). pas vers D a m o n il rebrousse, Vers D a m o n son Ce qui sert à oindre. — D e ladicte grasse oin- père vieillart, Duquel il avoit apris Part D'oiseler, gnez an e n ung dimenche, soleil levant, et mettez piper et séduire Tous les oiseaux. V A U Q U E L I N , ladicte ointure au meillieu d u lieu où sont les Idillies, II, 42. — Je ne puis avoir... une heure de pulces. Anc Poésies, X, 69. — Et ses membres repos avec nostre marquis : car en chassant, oisenerveux, victorieux et forts Lavoit d'huile d'olif, lant, maniant les armes, il m e tient continuelleoincture de son corps. R O N S A R D , Baing de Colment occupé en quelque exercice. L O U V E A U , tr. line (I, 237). — Avant qu'ils s'dlassent affronter, Straparole, 1,1. ils demandèrent trois choses : sucre, cendres et Dresser un oiseau pour la chasse. — (Fig.). Si je pouvois encirer m o n pouvoir Pour l'emplumer de son fatd devoir, J'oisellerois le vol des desti- OISELERIE 5( nées Pour engluer la loy de mon bonheur. LE CA- couharde, Seiche et poudreuse en un coing languissoit. T A H U R E A U , Sonnets, 74. — Les morrions R O N , Sonetz, 90. Employer [les procédés de l'oiseleur]. — (Fig.). crestés du croc sont descendus O ù ils estoient Tant folle amour l'affoloit D e l'infante Proser- rouilles oiseusement pendus. B R A C H , Monomachie pine, Oiselant tous les moyens C o m m e il la pour- de David. — O n accusoit un G d b a du temps rait surprendre. F O N T A I N E , Raviss1 de Proserpine. passé de ce qu'il vivoit oyseusement. M O N T A I G N E III, 9 (IV, 43). Oiselerie. Chasse aux oiseaux. — (Fig.). Et Oiseux. Oisif, inactif. — Paris... se seoit oiseux exerçoit ceste nouvelle sorte d'oiselerie ou plus tost volerie inusitée, à la solde du président Liset. à la frescheur du roch. L E M A I R E , Illustr., I, 30. — Je ne cuyde point que ou m o n d e il y ait ung plus J. C R E S P I N , Hist. des martyrs, p. 514 (G.). Oiselet, dimin. d'oisel, oiseau. — Les oyseletz hardy gentilhomme ne qui moins soit oyseux. par grand joye et deduyt D e leurs gosiers res- L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 21. —-Il est bon de lyre, pondent à tel bruyt. M A R O T , Temple de Cupido. et je le conseille : m d s attediee de lecture n'est — Les oyselletz des champs en leurs langages décent la veoir oyseuse tout le demourant du jour. Vont saluant les buyssons et boscages. ID., C H A N G Y , tr. Instit., I, 3. — Encores quil fust Epistres, 27. — E n soustenant, nourrissant et soi- banny de la ville, il ne sestoit peu contenir oyseux gnant chacune créature, jusques aux petis oise- sans rien entreprendre. S E L V E , tr. Plutarque, Allets. C A L V I N , Instit, I, xvi, 1. — Jésus Christ cibiade, 78 r°. — Que feroy-je en telle saison, Siprononce sans exception aucune qu'il n'y a oise- non oyseux à la mdson... Près du feu fdre bonne chère? R O N S A R D , Gayetez, 2 (II, 38). — [Les épilet, de si petit pris qu'il soit, qui tombe en terre sans la volonté de Dieu son père. I, xvi, 5. — Des curiens] les mettoyent à part [les dieux] en une libres oiselets plus doux est le ramage Que n'est vie oiseuse, pleine de tous pldsirs et de toutes dele chant contraint du rossignol en cage. R O N S A R D , lices. A M Y O T , Pyrrhus, 20. — Encore vaudroit il Eclogues, 1 (III, 356). — Plaisir m e donnera, de mieulx perdre en essayant de faire quelque chose que de demourer oyseux, en souffrant devant nos bocage en bocage, Des mignars oiseletz le doux sonnant ramage. B E R E A U , Eglogues, 4. — Et puis, yeux destruire et saccager noz amis et noz alliez. voulans monster une diminution, disons oiselet, ID., Marius, 16. — Il avoit esté h o m m e oiseux, le faisant d'oisel. E S T I E N N E , Precellence, p. 97. qui — ne s'estoit jamais party de sa maison, ny n'avoit esté en guerre pour faire service à la chose Tous nos efforts ne peuvent seulement arriver à publique. ID., Cicéron, 41. — Ce roy n'estoit jareprésenter le nid du moindre oyselet. M O N T A I G N E , I, 30 (I, 258). — Les petits poulets, les mais oyseux, et fdloit que tous ces exercices luy colombes et autres oyselets. A U B I G N É , Médit, sur fussent c o m m u n s , autant pour lui que pour tous le Ps. 16 (II, 215). — (Par extens.). Salomon... les gentilshommes de sa court. B R A N T Ô M E , fit apporter aucunes mouches à miel... car telz Henry II (III, 278). — M . le vidasme... se rendit oyzeux, et d'autant plus qu'on l'avoit veu auoiseletz plaisans et mellificques désirent et appetent les doulcesfleurs.M A R O T , Roman de la tresfois gentil, gdlant, courtisan et n'aymant rien tant que la court, il s'en retira après la mort Rose, Préface. L'oyselet. Sorte de danse. R A B E L A I S , V, 33 ms. du roy Henry son maistre. ID., Couronnels (VI, Oiselet de Cypre. Sorte de boule parfumée. — 121). — Pource que lors il estoit vice admird de Xaintonge et de Poitou, il ne voulut point deO n peut faire perfums pour perfumer ladite meurer oizeux en un si grand mouvement. AUBIchambre c o m m e ces oiselets de Cypre. P A R É , IX, 13. — Toutes les cassolettes, parfums, oyselets de G N É , Sa Vie (I, 82). Négligent. — Bénissez Dieu, tout son bel exerCipre, muscadins. Var. hist, I, 21. Oiseleur (adj.). D'oiseau. — Degoisement. Mi- cite, Ministres siens, qui de son vueil licite Exégnard, ramage, affeté, gazouilleur,... oiseleur. L A cuter ne fustes onc oyseux. M A R O T , Psaumes, 38. Immobile. •—• Apres que l'oiseuse glace A quitté P O R T E , Epith., 143 r°. la froide place A u printemps doux et pldsant. Oiselier (adj.). D e la nature des oiseaux. — R O N S A R D , Odes, II, 7. Volatiles. Vagabonds, oiseliers. L A P O R T E , Epith., Oisi, v. Oisil. 427 v°. Oisiere. Tige d'osier. — Qui sont les hommes D'oiseau. —• Plume. Douillette, molle, légère, dignes de combattre que tu as vaincuz, toy qui prompte, oiselière. ID., 327 v°. Des oiseaux. — Le murmure des eaux, l'oyse- soulois tousjours entrer en la meslee contre des couards archers, rudeliers ou porteurs de targes liere musique. B O Y S S I È R E S , Trois. Œuv., p. 20. O ù sont des oiseaux. — Soit que j'aille admirer d'oisieres? B R E T I N , tr. Lucien, Devis des mors, 14. un divers paysage, U n e haye, un jardin, un oise- — C o m m e si voulions naviger la mer Egée ou lier boccage, et le ramage doux des Terpins fores- Ionique... sus une nacelle qui estoit d'oysieres. Ermotin, 28. tiers. M A T T H I E U , Clytemnestre, II, p. 27. Oisif. Oiseux, inutile, superflu. — Ce ne sera (Subst.). Oiseleur. —• Les [poules] saulvages sont semblables aux communes : et les oyseliers chose inutile ne oysifve... vous ramentevoir la les prennent. C O T E R E A U , tr. Columelle, VIII, 2. première source et origine dont nous est né le bon —• L a quatriesme similitude est des oiseliers, de Pantagruel. R A B E L A I S , II, 1. — Que ce genre de laquelle nous parlerons cy après. C A L V I N , Serm. poème soit... enrichy et illustré de motz propres et epithetes non oysifz. D u B E L L A Y , Deffence, II, sur le Ps. CXXIV ( X X X I I , 469). 4. — Toy... qui dis... epithetes non oysifz, pour Oiseuse. Oisiveté. —• Mais Oyseuse qui m e superfluz. A N E A U , Quintil, p. 207. blesse Et Paresse M'a ordonné à ce faire. Ane Inutile, impuissant. — Il la suit : mais la cneThéâtre, III, 77. — Ces grans affaires mis arrière vacquoit a oiseuse. L E B A U D , Hist. de Bret., ch. 9 tive Haste sa course fuitive, E n vain Diane ap(G.). — Chaste Diane, ennemye d'oyseuse, Et pellant D'une clameur, las ! oisive Contre un dieu si violant. B A Ï F , Poèmes, 1. I (II, 49). d'honorable exercice amoureuse. M A R O T , Chants Oisil. Osier. — Prendre convient escorces assez divers, 15. Oiseusement. Paresseusement, dans l'oisiveté, molles... D'oisils ployans cousues et liées. G. MIC H E L , tr. Georg., 1. IV, 64 v° (G.). — U n porte dans l'inaction. — M a plume lente, oiseusement — 509 — OLIGARCHIIEN fraise partie de fer blanc partie d'oisi. A U B I G N É , ter de l'olivier est sur lui-mesme, en vain s'estans aucuns efforcés d'affranchir les oleastres. SERRES, Faeneste, III, 3. Oisivement (H. D. T. 1611). Dans l'oisiveté. VI, 26. Olecrane (wXéxpavov, pointe du coude). — Le — Apres deveindrent les roys effeminez, et régnèrent oisivement et voluptueusement. SEYSSEL, demeurant dudit nerf, après qu'en descendant il Louys XII, p. 22. — Maintenant quilz yvernent est parvenu à l'articulation du coulde, devallant oysivement a couvert. ID., tr. Appien, Guerres par dessus l'olecrane d'iceluy, se divise en deux civ., II, 8. — H vaut mieux faisant bien vivre unrameaux. P A R É , IV, 21. — La partie supérieure jour seulement Que durer un long siècle et vivre dudit os, laquelle tourne dedans l'orbite du bras oisivement. M O N T C H R E S T I E N , Hector, III, p. 36.comme une corde dedans l'orbite d'une poulie, et est appellée olecranon. IV, 26. •— Forts ligaInutilement. — Je semblerois oisivement et impertinemment parler, vous remplissant les mens, descendans tant de ladite apophyse de l'os du bras que de l'olecrane. Ib. oreilles du vocable grec Apollon. T Y A R D , Solitaire Ole eux (oleosus). Huileux. •— Le soufre... est premier, n. 37 (G., Compl.). Oisiveté. Occupation frivole. — Son aage de substance plus oleeuse et visqueuse, toutes fois qu'il avoit jusques icy escoulee en toutes sortes non tant aisée à enflammer que le charbon. P A R É , IX, Disc. 2. — Trois [saveurs] tempérées, qui d'oisivetez. L E M O U L I N E T , Diversitez d'amour, sont douce, oleeuse, insipide. X X V , 7. p. 319 (G., Compl.). Oisivité. Oisiveté. — Les reprenans... D'oysi- Olefaction, v. Olfaction. vité, d'estre par trop dormans. J. B O U C H E T , Ep. Oient (olens). Mal oient. Ayant une mauvaise mor., 1,13. — Vostre grand excès Vous vient d'oiodeur. (Fig.). Désagréable. — Euvres vous n'y sivité. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat, II, 2, Para- verrez A vous plaisans, ny charité fervente, Mais phrase. —• Avoir plus grans trésors, moins de tra- toute ordure et chose mal olente. J. B O U C H E T , vail, plus de plaisir et d'oisivité que le menu po- Ep. mor., 1,1. pulaire. VINTEMILLE, tr. Cyropédie, I, 8. Oient, même sens. — Car ceulx lesquelz se Oison. — (Proverbe). L'oison mène Poye monstrent violens Sont mal vouluz, aux mors et paistre, Et le bejaune précède le maistre. (Leroux vifz olens, Chascun les fuyt. lu., Ep. famil, 6 3 . — de Lincy, Liv. des prov., 1,190). Il est possible que mal de mal vouluz porte aussi Garder les oysons en mue. — Voyez cy ces belles sur olens, mais le latin olens, sans déterminant, a murailles. O que fortes sont et bien en point pour souvent le sens de puant, infect. garderies oysons en mue. RABELAIS, II, 15. Oler (olere, exhaler une odeur). — Il oie bien. Colère comme un oyson. — Elle estoit colère P A L S G R A V E , p. 722. comme un oyson, et despiteuse en archidiacre. Olette, v. Houlette 1. DES AUTELS, Mitistoire, ch. 17. Olfaction. Odorat. — La puanteur et infecOyson de mars. — 11 est croisé comme un oysontion qui d'icelles charongnes part abhomine tant de mars. B R A N T Ô M E , Mareschal de Tavannes (V,l'olefaction des vivans que plusieurs en cheoient 107). en maladies mortelles. B O U R G O I N G , Bat jud., Y, 6 Oyson bridé. Figure fantastique. — Et en tom(G.). bant du coup tua un chat brusle, une chatte Odeur. — Est aussi son odeur et olfaction [du mouillée, une canne petiere et un oyson bridé. vinaigre] prouffitable. Nef de santé, 14 v° (G.). RABELAIS, II, 29. •— Silènes estoient jadis petites Olibane, Olibanum. Oliban. — Olibane est boites telles que voyons de présent es bouticques une maniera d'encens. C'est la gome d'un arbre des apothecaires, pinctes au dessus de figures qui croist jouxte Alexandrie. Grant Herbier, p. 98 joyeuses et frivoles, comme de harpies, satyres, (G.). — Sel armoniac, myrrhe, olibanum, mastix. oysons bridez, lièvres cornuz, canes bastees, G. B O U C H E T , 23e Seree (IV, 3). boucqs volans, cerfz limonniers, et aultres telles Olif. Olive. — En une espesse saulse Faicte pinctures contrefaictes à plaisir pour exciter le d'huile d'olif, de jus de maquereau, De vin viel, monde àrire.I, Prologe. —• Une lanterne vive de vinaigre et de poivre nouveau. F. H A B E R T , tr. Dont quelque pâtissier amuse les enfans, Où des Horace, Sat, II, 8, Paraphrase. — L'huille d'olif oysons bridez, guenuches, elefans, Chiens, chats,et les olives, le pressoir, les vins. C O T E R E A U , tr. lièvres, renards et mainte estrange beste courent Columelle, 1,6. — Confitte en huille d'olif. T A H U l'une après l'autre. R É G N I E R , Sat. 11. R E A U , Prem. Dial, p. 33. — Tout son corps il Oisonneau. Petit oison. — Gras oisons, tendres huilla De masle huile d'olif. R O N S A R D , Hymne de oisonneaux. VIRET, Cuisine papale, p. 68 (G.).Mercure (VI, 318). — A ce jour il y a plusieurs Oizelle, Oizeux, v. Oiseau, Oiseux. jeunes hommes de noble maison... qui courent Oizillet. Petit oiseau. — L'oizillet [une linote] tous nuds par la ville oingts de huile d'olif. n'y estoit plus. RABELAIS, III, 34. A M Y O T , Antoine, 12. — (Pallas). Et ses membres Oleandre. Laurier-rose. — Oleandre ou nerveux, victorieux et forts Lavoit d'huile d'olif, olixantrum, c'est une herbe dont les feulles res- oincture de son corps : De masle huile d'olif, riche semblent a laurier ; mais elles sont plus longues. fruit de la plante Que la vile conceut qui de son Grant Herbier, n. 91 (G.). nom se vante. R O N S A R D , Baing de Calliree (I, Oleastelle (oleastellus, dimin. d'oleaster). Sorte 237). d'olivier sauvage. — A cestefinl'olive de Calabre Huile d'olive. — Il avoit l'entendement a est la meilleure, qu'aucuns pour la similitude double rebras et capacité de mémoire à la mesure appellent oleastelle. C O T E R E A U , tr. Columelle, de douze oyres et botes d'olif. RABELAIS, II, 8. — 1. XII, ch. 49. Et n'y avoit plus d'olif en ly caleil. II, 23. — Oleastre (oleaster). Olivier sauvage. — SaCaules emb'olif. IV, 60. — Or' il y mesle un peu couronne dolivierflorissoitcest a sçavoir do- d'olif, et ores U n petitfilde vinaigre. D u B E L L A Y , leastre qui est arbre sauvage de lespece dolive. Moretum. G. MICHEL, tr. Suétone, VI, 201 r°. — Le vrai enOligarcbiien. Oligarchique. — Gouvernement OLIGARCHIQUEMENT — 510 — oligarchiien. FOSSETIER, Cron. Marg., VII, v, 2 (G.). Oligarchiquement. A la manière oligarchique. •— Si les loix sont populaires, qu'ilz soyent instituez populairement : si oligarchiques, oligarchiquement. L E R O Y , tr. Aristote, V , 9, Comment. — Si le conseil et création des magistratz sont instituez oligarchiquement. VI, 1. Oligarchisé. Ayant un gouvernement oligarchique. — L a cité mal disposée... avec petite occasion devient malade et desaccorde à soy mesme, quand les gens d'une cité oligarchisee ou démocratisée luy aydent d'ailleurs. L E R O Y , tr. Aristote, IV, 4, Comment. Oligarque (ôXiyapx^ç)- Membre d'un gouvernement oligarchique. — Quand il se trouve quelque flateur entre les oligarques mesmes. L E R O Y , tr. Aristote, V , 6. — Séditions surviennent d'offenses mutuelles, que font les uns oligarques aux autres. Ib. Oligineux. Huileux. — Le sel de l'herbe salicor, quand il est tenu en lieu humide, il est ainsi oligineux c o m m e celuy de tartare. P A L I S S Y , Recepte ver., p. 20. — L a lessive est teinte et oligineuse dudit se), qui est dissout parmi. P. 21. — E n plusieurs lieux elle engendre et produit du bitume, qui est une espèce de g o m m e oligineuse, qui brusle c o m m e résine. P. 35. Oligocratie. Oligarchie. — Geste pestilente faction qui... qui alloit formant un hideux monstre d'oligocratie et confusion populdre. D u V A I R , Har. pour le Parlement de Toulouse, 1621, p. 917. Olimbrieux. Fier, dédaigneux, hautain. — Cette-cy... fait de l'olimbrieuse, de J'altière, de la superbe et de l'audacieuse. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, 173). Var. : olibrieuse. Olimpiaque. Olympique. — Je m'en dlay à la ville, pour voir les jeux et triomphes olimpiaques. L O U V E A U , tr. Apulée, II, 4. Olimpicole, latinisme par plaisanterie. Habitant de l'Olympe. •— Je révère les olimpicoles. R A B E L A I S , II, 6. Olimpique. D e l'Olympe. — O souverain recteur des olimpiques manoirs. D A S S Y , Peregrin, 6 vo (G., Compl.). Olivaire (adj.). E n forme d'olive. — Desquels [cautères] aucuns sont cultellaires, les autres ponctuels, les autres olivaires. P A R É , X V I , 33. (Subst.). Cautère en forme d'olivaire. —• O n cauterize avec l'olivaire le sommet de la teste. olive. A M Y O T , Solon, 12. — Les uns chanteront le fresne B o n à la guerre, ou le chesne... Les autres l'olive pale. R O N S A R D , Poèmes, Houx (V, 166). — O n verra dessur nostre rive Pdlir les rameaux nourriciers D e la palladienne olive. GARNIER, Marc Antoine, 1758. — Puis fay que ses lauriers se changent en olives, Dont jamais nos fureurs ne corrompent les fruits. B E R T A U T , Cantique pour le feu Roi (Henri III). — Cet homme-là ressemble à ces belles olives, Qui du fameux Jourdain bordent les vertes rives, Et de qui nul hyver la beauté ne destruit. ID., Cantique, p. 13. — Ton conseil salutaire et tes exploits guerriers A nostre heureuse olive entent plusieurs lauriers. M O N T C H R E S T I E N , Aman, II, p. 246. Branche d'olive, rameau d'olive, couronne d'ol chapeau [ = couronne] d'olive. — La première pièce de son harnois [de Pallas] estoit une riche salade... tymbree dune chouette et couronnée dune branche dolive. L E M A I R E , Illustr., I, 31. — Chacun print en sa main un rameau d'olive en signe de paix. 11,5. — Et n'oubliez force branches d'olive. M A R O T , Complaintes, 4. — Qui est cestuy qui là loing en sa main Porte rameaulx d'olive illustrement? R A B E L A I S , III, 10. — Ainsi la France allaigre en front victorieux Ayant veu son grand duc porte la branche vive De lauriers verdoyans et toy celle d'olive. B E L L E A U , Petites Inv., Chant d'allaigresse (I, 162). •— Couronné de branche d'olive. B A Ï F , l re Salut, au Roy (V, 257). — Mais la Paix bien-heureuse à son retour arrive, Ceinte tout-à-1'entour des branches de l'olive. R O N S A R D , Poèmes, Retour d'Anne de Montm. (V, 208). — L u y [le roi] chassant les estrangers... A rendu sa France vive, A tué Mars son meurdrier, Faisant naistre d'un laurier Les beaux rameaux de l'olive. ID., Mascarades (III, 480). — Ta main, qui ne prenoit la loy que de soy mesme, D'une branche d'olive adgence un diadème. AUBIGNÉ, Disc, par stances (IV, 314). — Sus son chief crespe avoit une coronne D'olyve verde. S C È V E , Arien. — A aucuns concédèrent que es congrégations solemnelles portassent la couronne d'olive. DEROZIERS, tr. Dion Cassius, 1. X L V I , ch. 61 (122 v°). — D e ce costé voloit devers elle le Tens... lequel apportoit une couronne de laurier sur la teste de la déesse, et une couronne d'olive sur son globe. J O D E L L E , Rec. des inscr. (I, 246). — C o m m e Miltiades requist un jour au peuple qu'il luy fust permis de porter sur sa teste un chapeau d'olive, il y eut un n o m m é Sochares... qui... s'y opposa. A M Y O T , Cimon, 8. Olive R a m e a u d'olivier, couronne de branches Olivastre. Olivier sauvage. — E s plantes sau- d'olivier. —• Paix descendra, portant en main vages, telles que sont les vignes agrestes, les ca- l'olive. M A R O T , Chants div., 14. — Or est César... prifiques, les olivastres. A M Y O T , Amour envers les Encor un coup en Gaule retourné... N o n point au vent l'aigle noir couronné, N o n point en main le enfans, 3. Olive 1. Olivier. — Il est disciple de Minerve glaive, mais l'olive. 16. — A tous les veinqueurs qui ravirent L'olive par combats divers. RONla prudente déesse, qui planta premièrement la fructueuse olive. L E M A I R E , Illustr., I, 22. — Et S A R D , Odes, Y, 2. — Et leur sera d'olive fraiche et verte Toute la teste autour ceinte et couverte. n'y croit alentour ny olives ne palmes, Mais seuD E S M A S U R E S , tr. Enéide, Y, p. 225. — Ainsi lement estocs et arbres espineux. ID., Concorde, nostre Hercule... porte dés son enfance les laue 2 part. (III, 128). — Par ces trois cy l'olive riers, marques de la victoire, et les olives, symcroist et sort Dessus la terre. M A R O T , Rondeaux, boles de la paix. A U B I G N É , Hercule chrestien (II, 59. — Je seray c o m m e une olive verte en la maison du Seigneur. C A L V I N , Instit, VII, p. 447. — 231). — L a colombe apporta l'olive, marque de paix. ID., Faeneste, III, 15 (II, 521). H z ont laissé la vraye olive et franche Pour s'ap(Jeu de mots). — D u Bellay, qui monstres tes puyer sur une morte branche. M A R O T , Serm. du bon pasteur. — Epimenides... demanda seule- vers Entez dans le tronc d'une Olive, Olive dont la fueille vive Se rend egalle aux lauriers vers. ment qu'on luy donnas! un rameau de la saincte J O U B E R T , Gr. Chir., p. 640 (G.). R O N S A R D , Odes, III, 14. Olive 2. Sorte d'oiseau. — O n le leurre pour la grue... pour les oustardes, olives, faisans, perdris. B U D É , des Ois., fol. 113 (La Curne). — A l'oye — 51 1 — sauvage, ostardes, olives, perdris, et autres menus. D u F O U I L L O U X , Fauc, fol. 56 (La Curne). Ollvet. Plantation d'oliviers. Jardin d'Olivet. Jardin des Oliviers. — Si j'eusse esté au temps de Jesu christ, j'eusse bien engardé que les juifz ne l'eussent prins au jardin de Olivet. R A B E L A I S , J 39. — E n une image de la prinse de Nostre Seigneur au jardin d'Olivet. S A I N T - G E L A I S , Dizains, 77 (titre). — Vous ne trouvez dedans luy ny la Nativité de sainct Jean-Baptiste, ny sa prison, ny sa mort... ny les prières faictes au jardin d'Olivet par Nostre Seigneur. P A S Q U I E R , Lettres, XX, 1. Olivete. Plantation d'oliviers. — E s olivetes, amendaies et coudraies. S E R R E S , V I , 19. — Pour olivete nous prendrons plustost le fonds maigre que le gras : le léger que le pesant. V I , 26. — Le meilleur... est de ne démentir le n o m de l'olivete, en n'y meslant aucun arbre d'autre espèce ; ains la composant des seuls oliviers. Ib. Olivette. Sorte defleurs.•— Et de la rougefleur qu'on n o m m e cassandrette, Et de la blanchefleur qu'on appelle olivette. R O N S A R D , Voyage de Tours (1,166). Oliviere 1 (adj.), épithète de Minerve, créatrice de l'olivier. — Minerve. Grecque, chaste... martiale, oliviere. L A P O R T E , Epith., 267 r°. Oliviere 2. Plantation d'oliviers. — Ces plantes doibvent ainsi estre mises en leurs olivieres. C O T E R E A U , tr. Columelle, V, 9. — Il fauldra diviser vostre oliviere en deux parties, affin que de deux en deux ans il y ait du fruit : car certainement l'olivier ne rapporte deux années suyvantes. Ib. —• Qui aura beaucoup d'olivieres, luy sera nécessaire en garder une partie pour avoir du fruict meur. XII, 50. Olivot. Sorte de grosse olive. —• Les olivots de Grenade et d'Andalousie. D u P I N E T , tr. Pline, XV, 2 (G.). — Les olivots d'Egypte sont aussi fort podpus et charnus. X V , 3 (G.). Olle, v. Ouïe. Ollette. Petit pot. — Furent envoyés des nageurs soubz eaues, qui bouteilles et ollettes mixtionnees de miel et semence de chanvre tiroient par cordes en l'islette. F O S S E T I E R , Cron. Marg., II, 258 r° (G.). Olme, v. Orme. OMBRAGE l'ombilic Guidon en franc., 73 b, éd. de 1534 (Vaganay, Franc, mod.). Ombliance, Omblier, v. Oubliance, Oublier. O m b r a g e . Obscurité. — Quand le bel astre aux saisons commandant, L'œil et le cœur du ciel, dévale en l'occident, Maint ombrage s'élève. D E S P O R T E S , Elégies, 1,15. — L'aube qui s'avance Dechasse en s'approchant l'ombrage et le silance. ID., II, Pyromance, p. 307. — Le ciel commençoit fort d'obscurcir son visage, L a clarté peu à peu faisoit place à l'ombrage. I D ., Angélique, p. 366. Ombre. —• M e semble encor' sa misérable image Voler devant mes yeux couverte d'un ombrage. M O N T C H R E S T I E N , Hector, II, p. 21. O m b r e dans un tableau. — C o m m e en quelque tableau le médiocre ombrage Rend la peinture vive, et relevé l'ouvrage. P A S S E R A T , Elégie (I, 121). Obscurité, voile. — (Fig.). Dieu nous declaire sa volonté sans aucun ombrage, et non point en un langage obscur. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 91 ( X X V I I , 289). —• Il employé pour response ce qu'il a dit au lieu de S. Paul, et y mesle une insigne mdice des choses, à quoy je n'ay aucunement pensé, et n'y a aucun ombrage en m o n livre. C H A R R O N , Trois Veritez, III, 13, Adv. Apparence, image, figure. — Karloman et Pépin... gouvernèrent par ensemble le royaume de France, dont Childeric ayant seulement le filtre et le n o m de roy, nestoit estimé que pour ombrage, ou pour un zéro au nombre des chiffres. L E M A I R E , Illustr., III, 3 (II, 454). — Dieu... declaire, à Moyse c o m m e par choses apostées et c o m m e par quelque ombrage sa nature et sa gloire. A N O N . , tr. Bullinger, I, i, p. 14. — Tous h o m m e s de bon jugement verroyent que ce seroit un subterfuge. Toutesfoys il y auroit un petit plus de couleur ou d'umbrage. C A L V I N , Instruct contre les anabaptistes (VII, 105). —• Il [Servet] conclud qu'il y a eu un Fils en ombrage, lequel a esté engendré par la Parolle. ID., Instit, II, xiv, 8, —• Il y a grande diversité entre les cérémonies qui ont figuré Jésus Christ en son absence et devant sa venue, et celles qui nous sont laissées pour aide de nostre infirmité. Car les unes ont esté des ombrages obscurs, les autres conviennent et s'accordent tresbien à la clarté de l'Evangile. ID., Olorin (olorinus). D e cygne. — Par les écris Response à un Holandois (IX, 588). — Les de vôtre plume exquise : Plume olorine, et de /Egyptiens, si devotieux, estimoyent bien satisl'aigle tirée D u haut Juppin. B U G N Y O N , Erofaire à la justice divine, luy sacrifians des pourtasmes, p. 3. ceaux en figure et représentez. Invention hardie, OItramontain. Ultramontain. — Nous qui... de vouloir payer en peinture et en ombrage Dieu, ne sommes tenus que pour povres oltramontains. substance si essentielle. M O N T A I G N E , II, 11 (II, M A R N I X , Differens, I, v, 2. 141). — Il [Épicure] tient l'estre véritablement Olybrius. H o m m e qui fait le fanfaron, le mé- bon et heureux n'appartenir qu'à Dieu, et chant. — Pour ce, m o n mary, passez vostre co- l'homme sage n'en avoir qu'un ombrage et simililère, et au lieu de faire ainsi POlybrius, remerciez tude. II, 12 (II, 274). — A u x peintres, quand ils messire Itace. D E S P É R I E R S , NOUV. Récr., 91. peignent le ciel, la terre, les mers, les monts, les Olympionique. Olympique. — Pindare The- isles escartées, nous leur condonons qu'ils nous bain... laissa dix sept livres en langue dorique des en rapportent seulement quelque marque légère : Olympioniques et Pithioniques. 1599. L A P O P E - et c o m m e de choses ignorées, nous contentons LINIERE, a 121 (Vaganay, Mots). d'un tel quel ombrage et feint. (II, 288). Chose vaine, apparence sans redite. — Si vous Olyve, v. Olive 1. voulez qu'à jamais je bénisse L'heure et le point Olyvier. Fabricant ou marchand d'huile qu'à vous je m e donné, Et que l'ennuy qui m e d'olive. — Toute personne olyvier, de la ville ou suit obstiné C o m m e un ombrage en l'air s'evanon, doibvent, au moys de mars, d e m y lampe nouysse. D E S P O R T E S , Diane, II, 17. — M o y donc, d'huyle. Texte de 1508 (G.). qui ne suis rien qu'un songe et qu'un ombrage, Se Ombilic (H. D. T. 1556). — 1503. Jusques a faut il estonner, en ce terrible orage, Si ce qui t'a touché m'a du tout emporté? ID., Disc, chrest, p. 501. — Nostre vie n'est rien qu'un dormir et qu'un songe, Ce n'est qu'un vent qui léger et qu'un court, qui fait, passe et qui OMBRAGEMENT — 512 — coule soudain. G. D U R A N T , 218 r°. — Les vanitez à clos yeux vous suivez, Et vostre espoir chasse après un ombrage. D E S P O R T E S , Psaumes, 4. Ombrageaient. Ombre. — La douce poésie est c o m m e la peinture... L'une en jour se devise ou par ombragements, Et l'autre a des couleurs mile dejettements. V A U Q U E L I N , Art poet, III, p. 103. Protection, abri. — L'envie n'a pris son assouvissement : mais sa rage faudra que cesse par Straparole, IV, 5. — Tandis dlons nous seoir sous ce fresne ombrageux. B E R E A U , Eglogues, 3. — Vous, m a chère Fresnaye, en vos bois ombrageux, Plaignez pareillement ce trépas outrageux. VAUQ U E L I N , Pastorale sur le tomb. de J. Rouxel. —. (Fig.). Elle semble un sion qui paslit languissant Contre l'ombrageux pied d'un père trop puissant, D u B A R T A S , 2 e Sem., Magnificence, p. 384. J A M Y N dit : Or saisis en ta main une lance ombrageuse. Iliade, X V , 63 r°. Ombrageuse correspondrait à 8OXIY.6OTUOÇ, m o t plusieurs fois emHenry III. ployé par Homère et signifiant qui projette son Image. — Figure... est un ombragement montrant par quelques couvertures ce à quoy il tend. ombre au loin. Mais dans ce passage Homère dit SoXixov. A N O N . , tr. Bullinger, II, 10, p. 618. Ombrager. Couvrir. •—• (Fig.). En telles femmes D e l'ombrage. — Icy tu prens la fraicheur omy a une espèce de folie qui tousjours multiplie en brageuse Entre les bois et les étangs connus. VAUune infinité, pensans par leur sotte prudence um- Q U E L I N , Idillies, I, 80. Sombre. •— L a froidefillede Latone, environbrager le vice d'un honneur extérieur et feinct. née des claires et resplendissantes estoiles, illuComptes du monde adventureux, 54 (II, 179). minoit desja les obscures ténèbres de la nuict omEsquisser, tracer. — Je confesse bien qu'à brageuse. L O U V E A U , tr. Straparole, V, Préamb.— l'heure Sa plume [de Marot] estoit la meilleure Le vieUlard luy promet, mais le vol ombrageux Pour ombrager simplement Les premiers traits Des ailes de la nuit les sépara tous deux. BELLEAU, seulement. R O N S A R D , Odes, 1,6. Esquisser, représenter. — Ombrage m o y de Rergerie, Vendangeurs (I, 136). — Les chauveparolles sa beauté tant que faire se pourra, pour souriz... estoient desjà sorties de leurs grottes et voir si possible seroit que par ce moyen je la co- lieux ombrageux. L A R I V E Y , tr. Straparole, XII, Préamb. gnoisse. B R E T I N , tr. Lucien, Images, 3. Obscur, indistinct. •— Pourtant donques qu'ils S'ombrager. Prendre ombrage, être mécontent, soucieux. — S'il arrive qu'une sœur nous requière ne tenoyent point le chef, c'est à dire Christ, il n'y a eu en eux qu'une cognoissance ombrageuse de faire quelque chose, et que par surprise nous tesmoignions d'y avoir de la répugnance, il ne de Dieu et qui n'a eu nul arrest. CALVIN, Instit., faut pas que la sœur s'en ombrage. Fr. de S A L E S , II, vi, 4. Entretiens spirituels, 10 (VI, 163). — Si vous dou- Obscur, sans éclat. — Le monde universel juge en ce cas la renommée de Lucrèce : Penolope et tiez qu'elle s'ombrageast de cela, vous pouvez autres chastes femmes du temps passé estre obsbien respondre en sorte qu'elle ayt tousjours la cure et umbrageuse au pris de ta gloire très haulte confiance de vous exercer. 12 (VI, 211, var.). — Voilà encor un bon mary, qui ne s'ombragea pas et très eminente. L E M A I R E , Temple d'Honneur (IV, 233). — Nous voulons... que celle [couronne] trop, et, se despouillant de soubçon, pardonna dont les poètes font tant de bruit, disans que le ainsi à sa femme. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, dieu Bacchus en couronna sa dame Ariadne... ne 289). — N e vous ombragez pour chose que je vous dise, mais attendez lafin.B E R O A L D E , Hist. vér., soit que une chose obscure et ombrageuse auprès de ceste cy. ID., Cour. Marg. (IV, 59). p. 181. Obscur, difficile à comprendre, inquiétant. — Ombragé. Couvert, voilé.—• (Fig.). Et quelquesfois... prenoit un grand plaisir de l'arraisonner, Ce maistre clerc de philosophie avoit si grand non de mots d'amour pourtant, mais d'autres peur d'une surprinse, à se sincoper en quelque inmotz umbragez tendans à cela. B R A N T Ô M E , Vie congruité prononçant le mot de futuris qu'il trouvoit tant ombrageux et scrupuleux que... il fit de Fr. de Bourdeille (X, 35). Mécontent. — Encor suis-je plus estonné de- une cérémonieuse proteste... pour l'avoir prononcé une fois. Fanfares des Roule Bontemps, quoy vous m e tenés pour ombragé contre monsieur vostre mari. Fr. de S A L E S , Lettres, 653 p. 91. N'ayant que l'apparence, sans redite. — Bref, (XV, 2). le tout revient là, de forger quelque divinité omOmbrageusement. Obscurément, d'une manière indistincte. — Afin que par les choses do- brageuse, afin de chasser bien loin le vray Dieu, qui doit estre adoré et servy de nous. CALVIN, mestiques que nous avons entre les mains nous puissions comprendre ceste très divine fécondité Instit, I, v, 5. — E n t'ostant d'une main et le qui ombrageusement se trouve en tout son édi- levant ceste crouste et monstre ombrageuse de fice. L A B O D E R I E , Harmonies, p. 16 (G.). — Il biens apparans, il te donne de l'autre la subsestoit necessdre d'establir la béatitude non en tance et vérité solide des internes. CHARRON, ceste vie, sinon confusément et ombrageusement, Trois Veritez, I, 11 — Le fantosme... n'est que mais en une autre meilleure. C H O L I È R E S , 4 e Ap.- chose vaine et ombrageuse, bien différente de la substance. L E L O Y E R , Spectres, I, 2. disnée, p. 181. Ombratile (umbratilis). Étranger à la vie praOmbrageux. Ombreux, qui donne de l'ombre. — Jardin plein de beaulté nayfve O ù sont maintz tique. — Ces bons religieux se rendoient lors reberseaulx umbrageux. Ane Poésies, VI, 234. — commandez par le peuple dedans leur cloistre, Sous les myrtes ombrageux Ils vont demenans hors la ville, par leurs estudes umbratiles. PASleurs jeux. BAÏF, Amours de Meline, 1. II (I, 72). Q U I E R , Recherches, III, 29. — D'apprendre à mi— Et quelquefois aus bois, aus plus ombrageus gnarder un luth dedans une chambre, mener un lieus, Imiter nous pouvon vers les nynfes les cheval à raison dans un manège, tirer des armes dieus. V A U Q U E L I N , Foresteries, II, 3. — Fay m o ydans une sale, tout cela est beau ; mais enfin ce près ce jouvenceau U n ombrageux arbrisseau. sont exercices ombratiles. ID., Lettres, XVI, 4. Qui n'est qu'apparence. — Or est il ainsi que la B E L L E A U , tr. Anacréon (1,21). — Il trouva une forest fort espoisse et ombrageuse. L O U V E A U , tr. chair de Christ ne nous a rien profité en terre, après le mystère acomply de nostre rédemption combien moins donc profiteront les images et les: l'ombragement du n o m de m o n roy. P A R É , A 13 — OMBREUX traces ombratiles du corps de Christ? A N O N . , tr. — Soit quand des chesnes au large ombre Les Bullinger, I, 29, p. 381. — U n droit ombratil h o m m e s sortirent créez. Ib., Ode desEstoiles, 49 r°. qu'ils auront pour prétexte. 1585. P A P O N , Prem. — Sous un grand pin, où cherchoit le repos Et Notaire, 483 (Vaganay, Mots). l'ombre fraix, en la chaleur plus forte. P A S S E R A T , Adonis (I, 22). — L a nuit étoillee Avec son manOmbratilement. D'une manière figurée. — La prière sert aussi pour exercer... l'âme à médi- teau noir sort de Ponde sallee : Et dedans son ter... de nous avoir m e s m e daigné si apertement grand ombre épandu sous les yeux Enveloppe manifester son vouloir, ombratilement par la Loy et la terre et les plaines des cieux. B E R T A U T , tr. ancienne et par les prophètes. 1588. V I G E N E R E , Enéide, 1. II, p. 253. — U n bocage épais, O u courent les ruisseaux, ou sont les ombres frais. Psaultier, 246 b (Vaganay, Mots). Ombratique. Qui est une figure, une représen- V A U Q U E L I N , Art poet, I, p. 16. tation. — Cestuy la [Jonas] fut un sauveur um- Ombré. Ombreux. — Elle couvrit de ses fueilles bratique et figuratif destiné seulement pour un ombrées D'un grand poirier les branches encompeuple. L A B O D E R I E , Harmon., p. 250. — L a brées. V A U Q U E L I N , Sat, A M. de Tiron. figure du vrai sacrifice que le Messie a offert et en Ombrelette, dimin. d'ombre. — Près De la vertu duquel les sacrifices ombratiques estoient quelque fraiche ombrelette D e cyprès Nous irons presser l'herbette. Chanson cité par Vianey, Maofferts. 521. thurin Régnier, p. 196. Ombrayer, v. Ombroyer. Ombrelle (masc, comme l'ital. ombrello). — Ombre. Protection. — C o m m e elle vouloit conLes ombrelles, dequoy depuis les anciens Rotinuer son propos, Mabile, qui leur servoit d'ombre, apperceut que plusieurs avoient l'œil mains l'Italie se sert, chargent plus les bras qu'ils sur eulx, par quoy elle leur dit : C'est assez pour ne deschargent la teste. M O N T A I G N E , III, 9 (IV, ung coup, chascun vous regarde. Amadis, IV, 5. 82). O m b r e r . Ombrager. — Si on les laisse ombrer Faire ombre à. Autoriser, excuser. — Nous faisons tousjours bouclier des scandales que nous d'herbes, ils seront suffoquez. L I E B A U L T , Mais. voyons : et si quelcun nous donne mauvais rust, p. 761 (G.). Ombrette, dimin. d'ombre. — U n g beau jardin exemple, il nous semble que nous sommes excusez devant Dieu, et que celuy-la nous fait ombre. Très sumptueux je y trouvis, O ù maintz amans, CALVIN, Serm. sur leDeuter., 90 (XXVII, 278). à m o n advis, Dessoubz l'ombrette d'une rose S'esA l'ombre. Sous prétexte. — Je ne veux point toient, longtemps avoit, ravis. Anc. Poésies, Y, qu'à l'ombre de quelques soupçons qu'il a d'elle 187. — U n g beau rousier y vis planté Dens ung le mariage soit rompu. L A R I V E Y , Jaloux, III, 2. parquet plain de violettes... Dont demeurant Prendre ombre. Prendre ombrage. —• Il adver- soubs ses ombrettes, Je ne sentoys point mes doutiroit de l'ombre que ledit seigneur en prenoit. leurs. V , 189. — Fraîches ombrettes, dous zephire, Qui fais nos bois jazer et bruire. V A U Q U E Du B E L L A Y , Mém., f° 141 (G.). (Proverbe). —• O besties ! que vous estes bien à LIN, Idillies, I, 8 1 . — J'ay plaint et j'ayflutésous l'ombre quand le soleil est couché : beati lourdes les molles ombrettes L'amour de maints pasteurs quoniam ipsi trebuchaverunt, etc. C H O L I È R E S , s'egarans par les bois. II, 1. — Vous, profonde 6eAp.-disnée, p. 262. — - A c e propos avez vous vallée, et vous, noires ombrettes. II, 32. — Cher un mot notable en l'addition des sentences de Belleau, qui te voit sous les vertes ombrettes EnPierre Lombard, Quando est totum dictum, totum ciser tes beaux vers aux tendres arbrisseaux. ID., Divers Sonnets, 6. — (Fig.). Marie... la consolaestfactum, qui vaut autant que, quand le soleil est tion des ouvrans, l'umbrette des enfermes. F O S S E couché, toutes bestes sont à l'ombre. M A R N I X , DifTIER, Cron. Marg., I, 28 r" (G.). ferens, II, I, il. O m b r e u s e m e n t . E n donnant de l'ombre. — Ombre (masc). — Mais sous bel ombre en chambre et galleries Nous pourmenans. M A R O T , Grand' tour quarrée... semble restrécie Et ronde Epigr., 226. — Soefve délectation des umbres ombreusement en veue raccourcie. 1571. L A B O fraiz. A N O N . , tr. Flammette (1537), ch. v, 63 r°. — D E R I E , Encyclie, 53 (Vaganay, Mots). D'une manière indistincte, peu claire. — BeauEt tous les jours soubz ce prevostal umbre, Faictes des maulx tant qu'on n'en scet le nombre. tez... qui prexistent... en nostre â m e raisonnable J. B O U C H E T , Ep. mor., II, 7. — Et la vigne tor- obscurément et ombreusement. 1551. S A U V A G E , tisse M o n sépulcre embellisse, Faisant de toutes tr. Hebrieu, 568 (Ib.). Ombreusement touffu. Touffu et donnant de pars U n ombre espars. R O N S A R D , Odes, IV, 4. — Tousjours les vens y sonnent Je ne sçay quoy de l'ombre. — Seulement es fouteaux ombreusedoux, Et les lauriers y donnent Tousjours des ment touffus II hantoit assidu. 1583. V I R G I L E , ombres moux. ID., Pièces retr., Odes (VI, 54). — 13 b (Ib.). Ombreusement caverneux. Caverneux et sombre. Et bien qu'ores ne reluise L a lune de ses beaux rais, J'erre seul par l'ombre espais. B E L L E A U , tr. — Tantost dans un antre creux Ombreusement Anacréon (1,9). — Bergers, je vous supply, retirez caverneux Retrepignant une dance. T A H U R E A U , vos troupeaux Dessous l'ombre mollet de ces Odel. O m b r e u x . Ombragé. — Seulement sont soleillarges fouteaux. ID., Petites Inv., Complainte du feu d'amour (I, 88). — T u m'as donné non un che- lez les raisins croissans au supérieur estage, les val d'Espagne, Mais l'ombre vain d'un cheval autres, par trop ombreux, ne pouvant du tout par escrit. R O N S A R D , Poèmes, Ombre du cheval (Y, bien profiter. S E R R E S , III, 4. Qui est une ombre, une apparence, un fantôme. 11°J- — Dessous l'ombre muet de ce tombeau d airain. B E L L E A U , Bergerie, Tombeau de Fr. de — Fantasme umbreux viendra de nuyt trasser Lorraine (I, 215). — Le chantre rossignol d'un Et perturber m o n povre entendement. J. B O U frais ombre couvert. B A Ï F , Prem. des Météores C H E T , Ep. famil, 2. —• D'un creux nuage elle compose adonques U n corps ombreux, n'aians (II, 8). — Ombres. Infernales, obscures... O n use de ceste diction au masculin et féminin. L A forces quelconques. D E S M A S U R E S , Enéide, X , P O R T E , Epith., 289 r». — L'autre jour es bois p. 534. — L'ombre de Rodomont, de son corps bous l'ombre doux. J A M Y N , O. P., 1. I, 38 v°. 33 OMBRIE 51 Recueil d'homélies. — Surquoydit séparée, Est seule en cet effroy qui demeureOmeliaire. asseurée... Et veut, malgré Pluton et les mânes om- le benoist sainct Augustin en ung sermon qu'il fait breux, Establir son empire aux enfers ténébreux. en l'omeliaire sur le texte de ceste présente évanD E S P O R T E S , Rodomont, p. 345. — Pensez-vous gile. Prem. vol. des expos, des Ep. et Ev. de har. esmouvoir par lamentables cris Persephone, Plu- 27 r° (G.). ton et les ombreux esprits...? G A R N I E R , Cornelie, Omelie, v. Homilie. 456. — Mais ny les dieux hautains ny les monstres Omentum. Épiploon. — Toutes les parties du hideux, Les hommes, les daimons et les mânes ventre inférieur et l'omentum. P A R É , I, 12. —ombreux N'ont jamais comparu. N U Y S E M E N T , Desoubz cet estomac six intestins voyt on... Tous 104 r». ayant lomentum gresseux pour couverture. AUBIQui règne sur les ombres. — Pluton. Saturnien, G N É , Création, XI (III, 410). noir, infernal... ombreux. L A P O R T E , Epith., Orner. Sorte de mesure? — U n chacun pour sa 327-328. part en doit prendre [de la manne] un orner : Le Qui vit au milieu des ombres. — Cil qui le faict surplus se pourrit. D u B A R T A S , 2 e Sem., Loy, le corps et l'ame engage A u roy d'enfer et à ses p. 336. chiens umbreux. B O U R D I G N É , Faifeu, Ep. à Omettre. Omettre à. Omettre de. — Agis ayant, MM. les Angevins. par despit, omis à faire le sacrifice accoustumé Relatif à une ombre. — Elle avoit dans l'esprit d'estre fait à l'issue d'une guerre, il fut par eulx l'ombre de son Sichee, Toutefoisc est enfant, de condamné à l'amende. A M Y O T , Lycurgue, 12. — sa dardefichée,Luy feit mettre en oubly ce souIlz omettoyent à dire ce qui estoit en luy le plus venir ombreux. N U Y S E M E N T , 38 r°. beau et le plus grand. ID., Périclès, 38. Ombrie. Sorte de pierre. — L'ombrie, que les Omilie, v. Homilie. autres appellent notiane, estant mise sur les auOminer (ominari). Augurer. — Abominer tous tels, empesche que les parfums et choses odoriférantes ne puissent brasier. L A B O D E R I E , Harmon., maux passez, et bien ominer des biens a venir. Du B E L L A Y , Mém., Y, 349 (G.). p. 742 (G.). Omineux (ominosus). Qui annonce l'avenir.— Ombrier. Aiguille du cadran solaire. — Lequel poinct du midy la broche, triangle, baniere, om- Ne sont moins du genre des magiciens et devins brier dudit solaire doit justement regarder. 1607. ceux qui appliquent leur estude à l'astrologie judiciaire, observation des songes et rencontres des V I N E T et M I Z A U L D , Mais, champ, p. 173 (G.). Ombrière. Ombrelle. — 1564. Portez aussi voix omineuses et presagieuses. L E LOYER, vostre ombrière de peur que le soleil ne vous hasle. Spectres, VII, 2. — Se voyoit une statue de Mercure, à laquelle celuy qui vouloit deviner par les Math. CORDIER, Colloques, 1. I, p. 36 (Gay, Gloss. voix omineuses s'adressoit. Ib. — La rencontre archéol). des voix omineuses. Ib. Ombril, v. Nombril. Mal omineux. De mauvais présage. — Ce seroit Ombrophore (è|jt,6poç6poç, qui apporte la pluie). — J'ay... crocheté tout ce que jamais pensèrent chose fort triste et m d ominieuse [var. : omitous les astrophiles, hypemephelistes, anemophy- neusé] de voir hors de l'Eglise le prince qui doit laces, manopetes et ombrophores. RABELAIS, commander à un royaume tres-chrestien. Do VAIR, Actions, Response d'un bourgeois, p. 170. Pantagr. Prognost. A u liseur bénévole. Omineux. De mauvais présage. — Et nous Ombroyer (intrans.). Faire ombre. — Pour la nuyt survenue Qui umbroyoit sur le viel Orion. voudrions qu'une mère fust si desnaturée que de faire un si mauvais présage sur ses enfans...? M. d'AMBOisE, Propos fantastiques, 3. — Aussi Non, non, comme la loy rejette toutes les omidirent-ils... de ombre, ombroyer pour faire ombre. neuses présomptions en l'interprétation des disE S T I E N N E , Precellence, p. 187. positions ; aussi ne les exige-elle pas des contracts. (Trans.). Couvrir d'ombre, ombrager. — Grands haulbiers fueilluz pour ombroyer les pas- ÎD., Arrests... en robe rouge, 8, p. 1123. — Encor sans. A U T O N , Chron., 97 v° (G.). — Lefilletde que ce soit un triste augure et omineuse présompl'horloge nous ombraye le mypole. BRETIN, tr. tion que le dessein de la mère fondé sur la mort Lucien, Lexiphane, 4. — On void... Deux ver- de sonfils,si peult on dire que cette femme avoit doyants costaux, qu'une belle fustaye De foucz l'esprit si vaste et si pénétrant qu'elle pensoit et chastaigniers de deux costez ombraye. G A U - jusques la, voire par delà. ID., Response à Villero (dans Sat. Men., Tricotel, II, 185). CHET, Chasse du sanglier, p. 238. S'ombroyer. Se mettre, se tenir à l'ombre. — In- Omiotelefte, Omioteleste, Omioteleute, v. continent que le héraut des dieux eut apperceu Homoeoteleute. Omitton. Aumusse. — Les chiens... mirent et le berger Paris, qui se ombroyoit dedens la roche creuse, il le monstra aux nobles déesses. L E M A I R E , sa chappe, qui estoit de veloux rouge, et son aube et son omitton en cent pièces. G. BOUCHET, 7e SeIllustr., I, 30. — Je ne sens poynt de chaleur, car ree (II, 49). je me umbroye icy. P A L S G R A V E , p. 610. — Je Omnidie (V), latinisme par pldsanterie. Tout m e veulx aller umbroyer soubz ce beau chesne la. P. 700. — Par mainte et par mainte année Sous le jour. — Nous, qui Pomnidie Sommes sequents toy se puisse ombroyer Le berger et son trou- l'ambulante curie. Ep. du Lymosin (dans Rabepeau. BAÏF, Meline, 1. II (I, 64). — C'est grand lais, III, 276). Omniforme. De toute forme. — Captivonla plaisir tandis que l'esté dure, De s'ombroyer. ID., Eglogues, 10 (III, 62). — (Fig.). Je veu d'un nou- benivolence de lomnigene et omniforme sexe féveau sentier m'ouvrir l'honorable passage Pour minin. T O R Y , Champ fleury, Aux lecteurs. — dler sur vostre mont m'ombroyer sous vostre bo- L'omnijuge omniforme et omnigene sexe féminin. cage. ID., Poèmes, 1. II (II, 6 2 ) . — (A Homère). R A B E L A I S , II, 6. Qui prend toutes les formes. — L'omniforme Reçoy l'honneur de m a dévote voix : Si Jean Dorât dès. mon enfance tendre Par tes chansons Prothee. Cresme philosopkale (dans Rabelais, III, m'enhardit de prétendre A m'ombroyer au bois 284). parnasien. (II, 88). 5 — ONCION (34 v°). — L'en doit avoir recours auxtermesgeEn l'omniforme. De toute espèce. — Ludes et transitemps En l'omniforme inveniez es camps. neraulx. FABRI, Rhetor., 1. I, p. 17. — Quant l'en Ep. du Lymosin (dans Rabelais, III, 276). se départ de ceulx que l'en ayme tendrement. Omnigene (omnigena). De toute espèce, ou quiP. 129. — L'en rend les auditeurs ententifz... par communeration, se l'en disons de quantes produit tout. Voir Omniforme. choses nous voulons parler. P. 63. — Il me semble, Omnijuge. Qui juge tout. Voir Omniforme. tresdiscret sénat, que l'en debvons faire paix au Omoner, Omosner, v. Aumosner. roy. P. 140. — L'en monstrerons que ce n'est Omphacin (huile). Huiles d'olives vertes. — point nostre office de mouvoir controversies. Lequel [onguent] estoit fait d'huile omphacin, P. 264. eau rose et un peu de vinaigre et de cire blanche. O n 2. En le, dans le, au. — Affin que... on PARÉ, XIII, 25. — Les linimens se font d'huile de temps advenir un chascun les peust bien au net nénuphar, rosat, violât, omphacin. X X , n, 2. — enseigner à ses enfans. RABELAIS, II, Prologue.— En huile commun, omphacin ou autre. X X V , 24. Finablement les tint on m y lieu. II, 19. — L'ap— L'huile procédant d'olives vertes appelle huile pétit vient en mangeant, disoyt Angest on Mans. omphacin est le meilleur. SERRES, VIII, 4. — Li- 1,5.—-Il sera grand clerc on temps advenir. 1,16. niment de mastic, avec huile omphacin. VIII, 5. — En depeschant nos matines et anniversaires on Omple (?). — U n long coffre omple. Invent, de cueur. I, 40. — Moyse... aigrement punissoit les Guill. Arthus (G. Beaurain, R. É. R., X, 93.) mutins et séditieux on peuple de Israël. I. 50. — On i. L'on après e ou a. — Apres le jeu on se Car il [Charles VI] estoit accidentellement Vray refraischist devant un clair feu et change l'on de furieux, et on gouvernement D u noble duc Phichemise. Et voluntiers bancquete l'on. RABELAIS, lippes de Bourgongne. J. B O U C H E T , Ep. famil, 1. 1, 58. — Or pour purger ses œuvres vicieux — Le vray dormir on lict est de six heures. ID., Trouve l'on point un onguent précieux...? M A - Ep. mor., 1,9.-—• Leur force gist on sens et en ROT, Serm. du bon pasteur. — Histoire parallèle l'esprit. 1,14. — Bon espoir y gist au fond, comme nous compte lon d'un praevost de Monslehery. en la bouteille de Pandora : non desespoir, comme RABELAIS, III, 43. —• Aussi ne trouve Ion plus de on bussart des Danaïdes. RABELAIS, III, Prolièvres au giste. IV, 15. — Quand le verbe est ter- logue. •— Autre soing, autre soucy ne soit receup miné en e, l'article est nécessaire, comme aime on sacrosainct domicile de vostre céleste cerveau. lon?, souppe lon? On dict aussi, ayme ton? souppe III, 2. — Il y convenoit tout mangeable manger : ton, en interposant t. R A M U S , Gramm., Il, 8. le — reste jecter on feu. Ib. —• Chose plus facile en Et si le blasme Ion d'avoir laschement abandonné nature seroit... paistre les cerfz on fond de sa femme Ariadne. A M Y O T , Thésée, 29. — Et les l'océan. III, 3. — C'est la forme d'une toge, anrecouvre lon de menues brossailles. M O N T A I G N E , tique habillement des Romains on temps de paix. II, 2 (II, 186). — Luy propose lon quelque chose III, 7. — Déesse née armée, déesse redoubtée on des actions ou facultez d'un autre...? II, 32 (III, ciel, en l'air, en la mer et en terre. III, 12. — Cicé149). — L'Antichrist est desja né, ce m'a lon dict. ron en dist je ne sçay quoy on second livre de diviRABELAIS, III, 26. — Ne lira-Ion jamais que ce nation. III, 20. — Tout ce que sommes et dieu rigoureux? Jamais ne lira-Ion que ceste Ida- qu'avons consiste en trois choses, en l'ame, on liene? Ne voira-Ion jamais Mars sans la Cy- corps, es biens. III, 29. priene? Jamais ne voira-Ion que Ronsard amouOnagrier. Pas de l'onagre. — Lequel il faireux? Du BELLAY, Regrets, 23. — O n luy édifia soit... aller le pas, le trot... le camelin et l'onaun temple, et luy institua lon un sacrifice solennel grier. R A B E L A I S , I, 12. tous les ans. A M Y O T , Lycurgue, 31. — En quel Onaigre. Onagre, ancienne machine de guerre. siècle a lon veu par inhumains efforts Répandre — Les aultres [cailloux] ung peu plus gros se plus de sang et tomber plus de morts? BAÏF, lancent et adressent par les engins nommez Poèmes, 1. VIII (II, 378). — Et m'y tua lon mi- onaigres (comme asnes saulvaiges) pour leur imsérablement entre autres un page gentil-homme pétuosité. Tr. Végèce, IV, 8 (G.). italien. MONTAIGNE, II, 5 (II, 47). — Pourquoy a One, v. Onques. lon voilé jusques au dessoubs des talons ces beauOnce 1. Lynx. — Il y avoit des loups enchenez, tez...? II, 15 (II, 398). — Combien en a lon veu des asnes sauvages... loups cerviers et onces, se laisser patiemment brusler et rôtir, pour des qu'on n o m m e autrement linces. B E L O N , Observ., opinions empruntées d'autruy...? II, 32 (III, 131 v° (Sainéan, R. S. S., IV, 227). — Touchant 148). les onces [note marginde : lynx]... il n'y a animal Avec on employé pour nous, le verbe peut se qui ayt l'œil si bon que cestuy. D u PINET, tr. mettre à la lre personne du pluriel. — Bien sou- Pline (Sainéan, ib.). — Onces à l'œil subtil, au verain sur tous biens terriens Qu'on appelons vo- pied souple et dispos. B E L L E A U , II, 171. luptuosité. Contred. de Songecreux, 178 v° (G.). —Rabelais dit oince. — Voyant plus penetramOn ne l'avrons pas aysément. Sotties, III, 32. —ment qu'un oince. III, 25. — Pour laquelle trahiPour tant s'on n'avons poinct musique. III, 97. son feut par Gères transformé en oince, ou loup — On les mectrons tous en un run. III, 333. — cervier. III, 50. — J'y vy des sphynges, des Voir d'autres exemples dans l'alinéa suivant. raphes, des oinces, des cephes. V, 29. (Prononc. : en pour on). — On abat droit et Once 2, v. Nonce. met l'en jus police, G R I N G O R E , Folles EntreprisesOncial. — Raisins onciaux, ainsi nommez (I, 40). — Nul bien n'en vient, et y peult l'en ac- pource que chaque grain poise quasi une once. querra Le nom d'avoir commis folle entreprise. (I, D u P I N E T , tr. Pline, XIV, 3 (G.). 84). — Joly mal an, joly mal an En mariage souOncion. Onction, matière avec laquelle on fait vent a l'en. Anc. Poésies, 1,19. — H a ! croys moy les onctions. — A esté trouvé audiet cyboire le que tu as esté En quelque lieu a cest esté Ou l'en vaisseau des oncions a baptisez, et ung autre a ta tourné ton serveau. Sotties, II, 26. — A gensmettre les oncions des malades. 1503. Inv. de l'égl. graves et prudens convient vivre en paix et repos de Chaource, 108 (G.). quant on ne les oultraige point, et ne leur fait len aulcune violence. SEYSSEL, tr. Thucydide, I, 13 ONCLE 1 — 516 — adieu, mes compagnes, A nos chetives campagnes, O ù le Jourdain doux-coulant V a sur le sable ondelant. ID., Juifves, 818. — Les ruisseaus... Ondelans par les prez, les fores et les chams. C H A S S I G N E T , Mespris, p. 220. Faire des ondulations. — L'une d'un buis cent fois dentelé par deux parts Seillonne les touffeaux de ses cheveux espars... L'autre de çà de là sans artifice ondelle. D u B A R T A S , 2 e Sem., Magnificence, p. 383. Ondelé. Ondulé. — Fay luy premier les cheveux ondelez, Serrez, retors, recrespez, annelez. RONS A R D , Am. de Cassandre, Elégie à Janet (I, 119), — Son chef divin... Estoit couvert de cheveux ondelez. ID., Charité (II, 6 2 ) . — Cheveux. Testonnez, voletons... ondelez. L A P O R T E , Epith., 80 v°. — Les cheveux ondelez de ta tresse crespee. C O R N U , p. 3. — Je compassé Par le doux mouvement qui glisse en la sur-face D e cest ondelé marbre... D u B A R T A S , 2 e Sem., Colonies, p. 236. — U n grand antre basti d'un verre martelé Logeoit lors le Jordain ; son lambris undelé Fut par dixaines. D u B A R T A S , 2 e Sem., Loy, p. 343. Ondant. Ondoyant, ondulant. — Elle [la les doctes mains des nai'des sesfillesMarqueté de nymphe Seine]... Toute belle se va sur sa cruche rubis, de perles, de coquilles. Ib., Capitaines, accoudant, Sa cruche au ventre large, et, d'un p. 469. Qui fait des mouvements sinueux. — Lote poisbouillon ondant, E n couchant ce vaisseau épanche une eau dorée Courante loing au sein de Tethis son. Glissante, ondée ou ondelee, tachetée. L A azurée. B U T T E T , Epithal — Ceux-là sont secon- P O R T E , Epith., 244 r». Ondelet. Ondulant. — (A une fontaine). Ces dez de mille bandes fieras Qui promènent par l'air cent ondantes bannières. D u B A R T A S , Judith, lis et ces belles roses Que je verse à mdns déY, p. 402. — U n dauphin que mi-mort A sec Pon- closes... Dessus ton sein ondelet, Et ces beaux dant reflus a laissé sur le bord. ID., 2 e Sem., Colo- vers que j'engrave A u bord que ton onde lave. nies, p. 255. — Cest Esprit donne-esprit, qui sur R O N S A R D , Odes, Y, 13. Ondoyant. — Et de son vestement les replis Pondante plaine D u premier univers, aime, s'alloit mouvant. ID., Loy, p. 321. — Vien çà, Senna- ondelets, E t le bout délicat de ses pieds tendrecherib, qu'as-tu faict de ton ost? O ù sont tes lets. B E L L E A U , Appar. célestes (II, 338). Ondelette, dimin. d'onde. — (A une fonchampions? T u piafois tantost, Pour voir plus de soldats sous tes ondantes toiles Q u e l'eau n'a de taine). C'est toy qui dix mille fois As relavé les beaux doits D e m a douce mignonnette Dedans poissons, que le ciel n'a d'estoilles. ID., Décadence, p. 524. — Assiés toy sur le bord d'une on- ta douce ondelette. R O N S A R D , Odes, Y, 13. — Et dante rivière. C H A S Sd'ondulations, I G N E T , Mespris, Onde. Marqué desonn. lignes5.si- voir l'argentine ondelette D'une mousseuse fonnueuses. — Les excellens [chiens] ont à l'eschine tenette. V A U Q U E L I N , Idillies, I, 58. — O m a peun gris noirastre, les jambes cannelées et ondées tite ondelette, M a petite fontdnette. GREVIN, de rouge. E. B I N E T , Merv. de nat, p. 5 (G., Poésies, Ode 10, p. 180. — Avecque sa houlette Desraciner une herbe au fond de l'ondelette. Ib., Compl.). Ondée. Onde, flot. — Fortune folle est aveugle Pastorale, p. 194. — Onde... Les dim. Ondette et et bendee, Plustost glissant que n'est la clere Ondelette. L A P O R T E , Epith., 289 v°. — Où les ondée. L E M A I R E , Plainte du Désiré (III, 182). — ombres sur lesfleurettes,A u murmure des ondeLes eaux contre leur source N'ont elles refloté lettes Heureusement trompent les temps. BELd'une ondée rebource? B A Ï F , Poèmes, 1. III (II, L E A U , Rergerie, Tombeau de L. de Rieux (II, 77). 118). — Les pins, qui croissent si hauts, N e peu- — Le doux sommeil le prend entre mille fleurettes, rent attaindre égaux A la hauteur des ondées. A u bruit d'une fontaine et de ses ondelettes. GARG A R N I E R , Juifves, 1 7 4 . — (Fig.). Tes beaux che- NIER, Hippolyte, 1230. — Sacré troupeau de vous veux espanchez par ondées. R O N S A R D , Am. de nymphes meslees Dans le courant des claires onMarie, Chanson (I, 191). — Les inclinations des delettes. J A M Y N , O. P., 1. IV, 178 v°. — Le ruispeuples se manient a ondées. Si la pente est une seau... estoit enflé d'avantage et plus superbe en fois prinse a vostre faveur, elle s'emportera de sesflotset en ses ondelettes. M O N T R E U X , Berg, son propre branle jusques au bout. M O N T A I G N E , Journ. III, 112 r°. — D'un ruisselet La pétillante Lettres (IV, 361). — E n toutes les chambrées de la ondelette Sur l'arène blondelette. N. BEZANÇON (dans G. Durant, 243 v°). — A u milieu d'iceluy y philosophie ancienne, cecy se trouvera qu'un mesme ouvrier y publie des règles de tempérance, avoit une fontaine... laquelle abreuvoit par ses et publie ensemble des escrits d'amour et des- ondelettes l'herbe du pré. A N O N . , tr. Folengo, bauche... Ce n'est pas qu'il y eut une conversion I. X V I I (II, 69). — (Par compar.). Ces crins epars miraculeuse, qui les agite à ondées. ID., Essais, en vagues ondelettes. T A H U R E A U , Sonnets, 94. Et ses cheveux troussez par ondelettes. MONIII, 9 (IV, 104). Douleur. — F e m m e s tourmentées de tranchées T R E U X , Pastourelle, III, 2. O n d e r (trans.). Arroser, inonder. — Pour n'eset ondées de ventre en leurs accouchements. (intrans.). Onduler. vous aussi, fondrer faisons luy le fons d'air O u habunder G UOndeler Y O N , Miroir de la beauté, I, — 911Et (G.). fontaines, Qui dlez ondelant par les herbeuses d'eau pour le faire honder Et desbonder. Sotties, plaines. G A R N I E R , Hippolyte, 1030. — Disons 11,46. ,. Faire ondoyer. — (Fig.). Pour onder l'esvent ae leur extaze. P A P O N , Disc à Panfile (1,34). (Intrans.). Ondoyer. — Ni tant on voit onder Oncle 1, sans idée de parenté. — En Angiers estoit pour lors un vieux oncle seigneur de Sainct George, n o m m é Frapin. R A B E L A I S , IV, Prologue. — Frère Jan m o n amy, m o n bon père, m o n oncle, m o n tout. IV, 19. Oncle de lait, v. Lait. Oncle 2, v. Ongle. Oncq, Oncques, v. Onques. O n d a g e , m o t collectif. Onde. — Le dieu... Faisant sourdre un neuf ondage, D e son trident donne un coup A u roc, qui vomit à coup U n e onde à foison roulant. B A Ï F , Poèmes, 1. III (II, 147). — (Par comparaison). J'aime du poil le blondoyant ondage. ID., Div. Amours, 1. I (I, 286). Ondain. Onde (fig.). Rang, ligne. — C o m m e dix moissonneurs, d'un œil gay choisissans A u milieu d'un grand champ les bleds plus jaunissans, Les scient par ondains, et rangent à mains pleines Les javelles en gerbe, et la gerbe en — 517 — ONERATIF et reonder E n hauts mons d'eau la grand'plaine qui, sur l'ondeux rivage. ID., l re Sem., 2e J., p. 51. salée. B U T T E T , Amalthee, 266, p. 326. — [Néron] — Ains sur le verd tapis de la plus tendre mousse fol s'egayoit A u sommet d'une tour cependant Qui frange un bord ondeux. Ib., 3 e /., p. 154. qu'il voyoit Dessus les toits romains onder les — LTtale m'obeit, la superbe Alemagne, Et les rougesflammes.D u B A R T A S , Triomphe de la Foy, rois reculez de Pondeuse Bretagne. G A R N I E R , BraI, p. 431. — Si j'ay sur ton autel mainte torche damante, 14. aiumee, Offert l'or, et d'encens faict onder la Marin, vivant sur l'onde. — Bien que les onfumée. B R A C H , Hierusalem, XII, 55 r°. deux alcyons Chantent tousjours leurs passions. Ondette, dimin. d'onde. -— (A une fontaine). ID., More Antoine, 339. — Et Pondeuse Thetis Je t'asseure, ondette chère, Que jamais, ainsi fait lesflotsagiter. ID., Troade, 1500. — Plustost qu'Homère, Noire ne t'appelleray. R O N S A R D , l'ondeux triton en la terre naistra. ID., Antigone, Odes, Y, 13. — Arrestant les ondettes A u x ac- 1406. cords chatouilleux de leurs douces musettes. J. de Ruisselant. — Voicy les fantaumes de ceux VITEL, Prem. exerc poet. (G.). — (Par compar.). Dont la grand mer, en vagues départie, Avoit les Les ondettes ployantes D e ce blanc crespe vole- corps et la vie engloutie, Enflez, boufis, escutant Epars sus vostre corpsflottant.T A H U R E A U , m e u x et ondeux. R O N S A R D , Franciade, II (III, Prem. Poes. (1,172). 59). Ondeur. Ondée. — (Fig.). Marie non subjecte Ondiller. Ondoyer. — Herbes qui ondillez gecte Ondeur influente fluente. D O U B L E T , Balpar menues frisées. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., lade. 15 r°. Ondeux. D e l'onde, provenant de l'onde. — Ondillonner. Ondoyer. — Le zephir... FaiComme un torrent... Tout bouillant d'ondeuse me- soit ondillonner l'herbette verdoyante, B O Y S nace Ravist les ormes trebuchans. J A M Y N , O. P., SIÈRES, Prem. Œuv., 113 r°. 1.1, Ode des Estoiles, 50 r°. — C o m m e une grosseOndoyamment. En ondoyant. — J'ay veu le vague, espaisse, impétueuse, Nourrie par les bled cresté ondoyamment baisser. 1599. P A P I L vents en sa fureur ondeuse. ID., tr. Iliade, X V , L O N , 8 (Vaganay, Mots). 67 v°. — Ainsi que le vaisseau qui d'un ondeux Ondoyant. Ruisselant. — La royne s'est tuée, effort Par la force des vents est jette sur le port. et de son rouge sang Sa chambre est ondoyante B R A C H , Poèmes, L U , Elégie promptement faite. — et semble d'un estang. G A R N I E R , Antigone, 2655. Sa voix est emportée Par les ondeux abois de la — Adieu, terre plantureuse... Terre promise du mer irritée. D u B A R T A S , lIe Sem., 3 e /., p. 1 0 2 . — ciel, Toute ondoyante de miel. ID., Juifves, 822. Contre tous les abois de Pondeuse tempeste. Ondoyer. S'élever et s'abaisser. — De son CHASSIGNET, Mespris, p. 319. — Je voy rider le courroux la chaleur tressaillante Fait ondoyer sa front de lafiereAmphitrite, Dont les abois on- poitrine bouillante. D u B E L L A Y , tr. Enéide, 1. IV deux tachent à m'engloutir. D u M A S , p. 105. (M.-L., I, 365). — (Fig.). E n fin c o m m e m a voix Formé d'ondes. — Mais ceste mer qui s'espand ondoyante à gransflotsEust trouvé le passage entre-deux D'un large champ escumeux et on- entre mille sanglots. R É G N I E R , Cloris et Phylis. deux. R O N S A R D , Poèmes, A Marie Stuart (Y, 12). Ondoyer (trans.). Baigner, arroser, inonder. — — [L'homme] Dans subtils bois porté, navires ha- Ceux que l'Euxin ondoyé. G A R N I E R , Cornelie, sardeuses, Pratiquoit à tous vents toutes vagues 1349. — Que le jaune Tibre ondoyé. L. de L A ondeuses. S C È V E , Microcosme, 1. III, p. 89. — P O R T E , tr. Horace, Odes, II, 3. — Le Nil tourJ'dlay voir une vieille ingénieuse en Part... D'ar- noyant D e sesflotsnourriciers va l'Egypte onrester le soleil et les sources ondeuses. R O N S A R D , doyant. C H A S S I G N E T , Ps. 11 (G.). — (Fig.). Nous Eclogues, 1 (III, 374). — César... singlant pre- vismes estendarts ondoyer la campagne. P A S mier sur les plaines ondeuses. G A R N I E R , Porcie, Q U I E R , Poésies div. (Il, 917). 912. — Versant de pleurs deux ondeuses rivières. Ondoyé. Offrant des lignes sinueuses. — Le desBAÏF, Poèmes, 1. IV (II, 178). — E n quelle on- sus de sa teste et du col est quelque peu plus obsdeuse mer m'iray-je nettoyant? G A R N I E R , Hippo- cure et undoyee de couleur plombée. B E L O N , Nat. lyte, 1488. — Les cieux, l'air et la terre et Pon- des oys., VI, 31 (G., Compl.). deuse marine. J A M Y N , O. P., I. II, 96 r°. — Ondrespondredetz. Mets imaginaire. RABEComme il estoit à la rive qui baigne Le port Icin LAIS, V, 33 ms. d'une ondeuse campaigne, Il veit vostre isle. R O N Oneraire (onerarius). Nauf oneraire. Navire SARD, Bocage royal (III, 244). — Le nombre du de charge, de transport. — Alpharbal... retourna sablon de l'ondeux élément. D u B A R T A S , l re Sem., avecques neuf mille trente et huyt grandes naufz 4e /., p. 168. — L'air... changé sous la terre E n oneraires. R A B E L A I S , I, 50. un crystal ondeux. ID., 2 e Sem., Arche, p. 166. Oneraire. Onéreux. — Les bonnes œuvres qu'ils — Et desja nostre route avoit, assez heureuse, auront faictes, et celles dont ils auront esté parTraversé grande part de la campagne ondeuse. ticipans, soit en tiltre d'achet, ou de don, ou B E R T A U T , Cartel pour les chevaliers de la Baleine. autre, tant lucratif qu'oneraire. M A R N I X , Diffe— (Par compar.). D e petit un grand feu s'elar- rens, II, iv, 17. gissant consume, Ondeux c o m m e un torrent, tout (Terme de droit). Ayant la charge. — Le duc de le chaume léger. J A M Y N , O. P., 1. III, 127 v°. — Somerset, oncle du petit roy Edouard et son cura(Le courroux) Il croist dessous le sein c o m m e teur avec l'empereur, mais onerayre. C A R L O I X , fumée ondeuse. ID., tr. Iliade, XVIII, 122 v°. — Mém., II, 1 (G., Compl.). Tout ainsi que lon void les ondeuses fumées Passer Oneratif. Marchandise onerative. Commerce par le canal des noires cheminées. D u B A R T A S , par terre. — Cest art cy [de marchandise] est 1" Sem., 6e /., p. 284. — O n se presse, on se divisé en trois parties... l'une marinative, qui se choque, une ondeuse marée D e peuple suit par exerce par la mer, l'autre est onerative, qui se tout la pucelle adorée. ID., 2 e Sem., Magnifi- exerce par terre. Contredictz de Songecreux, 41 r° cence, p. 384. — D'un bruyant populaire une on- (G.). 33* V Le suivra par la rue. ID., Cantique deuse marée d'Yvry, p. 421. Bdgné par l'onde. — Les poulpes cauteleux ONERER — 518 — Onerer (onerare). Charger. — E n quel grant corne porte. B È Z E , Psaumes, 69. — Auquel [chelac se plongera m a teste, Quel rud parfond m e val] aprivoisé luy sole durement D e fer l'ongle des fera tant de feste Que de ses eaulx mes yeulx pies sonnante rudement. S C È V E , Microcosme, vueille onerer? M . d'AMBOiSE, Complainctes, 131 r°. 1. II, p. 47. — Or le grand Vendomois... Avoit — Que vauldra les naufrages narrer Dont as c o m m e servi de l'ongle fonteniere. R I V A U D E A U , A Babinot. — Cent mille chevaux, qui d'une voulu les h o m m e s onerer? ID., Cupido, 75 v°. ongle superbe, Desirans le combat, de cent bonds Oneré. Chargé. — Le jour venu, je m e levé oneré Des dures peines quay la nuict tolleré. ID., foulent l'herbe. D u B A R T A S , Judith, IV, p. 384.— Ep. et Lettres amoureuses, 106 v°. — Estre sans Là où les bœufs ont les ongles des pieds trop cesse oneré de malheur. ID., Complainctes, 108 v°. molles. A M Y O T , Pourquoy la justice divine..., 16 — L'alce a l'ongle fendue. T H E V E T , Cosmogr., Onéreux. Lourd, pesant. — Et portent son X I X , 15. — Caesar en avoit aussi un autre [checorps, qui se trouva moins onéreux que de coustume. F. R I C H E R , Choses mem., p. 35 (G.). —• Ba- val] qui avoit les pieds de devant comme un gage. Enfardelé, onéreux, serré. L A P O R T E , Epith.,h o m m e , ayant l'ongle coupée en forme de doigts. M O N T A I G N E , I, 48 (I, 396). — Le cheval a l'ongle 43 r°. — Paquet. Troussé, onéreux, chargé ou chargeant. 301 r°. —• L a palme est propre à résis- forte. P A R É , Liv. des animaux, 1. —• Laquelle eau ter A u x fardeaux onéreux. C H A M P R E P U S , Ulysse, s'amasse c o m m e la rosée, et est si froide qu'on ne peut la retenir que dans l'ongle d'un cheval. IV, p. 59. — (Fig.). Pourquoy plustost ne luy sçais-tu gré... de ce qu'il t'allège d'autant ta nef G. B O U C H E T , 2 e Seree (I, 77). — Ces poètes vieux Qui font sourcer les eaux de l'ongle pegaside. par le ject de ce lest onéreux...? C H A R R O N , Trois Ant. H U E T à Chassignet (dans Mespris, p. 20). — Veritez, I, 11. Onglade. Coup d'ongle. — Antre le cors è chef S'il est cas que le beuf face quartier neuf, l'ongle uny come au tôr fet D e m a depog'le, élas, le tro- du pied luy estant cheute. S E R R E S , VIII, 6. Sorte de maladie de l'œil. — L'ongle qui est phée parfet, Amis, ne sofre point de si douces ongrosse, large et fort attachée à la conjonctive est glades. T A I L L E M O N T , Tricarite, p. 54. Action de prendre dans les serres. — Estant là, difficile à guarir. P A R É , X V , 15. Ongle de cheval. Sorte de plante. — O u mylieu n'ayes plus de peur D e choir sur le roc, ny frayeur d'elle pourte une fleur qui ressemble a la fleur D e la violante glissade D e l'aigle, ny de son ond'une herbe que l'on appelle ungle de cheval. glade. B E L L E A U , Petites Inv., Tortue (I, 70). Ongle. Des les tendres ongles (latinisme). Dès Grant Herbier, n° 252 (G., Compl.). Ongle (fém.). — N e rongner ses ongles au dila première enfance. — Elles les nourriront avec menche, car le diable en dlonge les siennes. Du plus d'affection... c o m m e celles qui les aimeront plus du dedans, et, c o m m e lon dit en c o m m u n F A I L , Propos, ch. 13, p. 95. — Il n'y a en eux une seule ongle qui se veuille remuer. CALVIN, Serm. proverbe, des les tendres ongles. A M Y O T , Comde l'Ascension, 1 (XLVIII, 592). — La beauté adment nourrir les enfans, 5. mirable Dont Dieu vous a doué n'estoit point A l'ongle (latinisme), sur l'ongle. Exactement, violable Par une ongle cruelle. R I V A U D E A U , parfaitement. — La gent pharisienne Qui tient la grant loy moysienne A l'ongle. Act. des Apost, Aman, II, p. 86. — Ongle... Ce mot est masc. et I, 89 c (G., Compl.). — La première vertu de la fem. L A P O R T E , Epith., 289 v°. — Tout ainsi le moralité et tout autre dialogue est le décore des milan dans son ongle crochue. D u B A R T A S , Jupersonnes observé a l'ongle. S E B I L L E T , Art poet, dith, II, p. 368..— N e nourrir point en sa maison II, 8. — Quand elle ne seroit empeschee qu'à cul- bestes qui eussent les ongles crochues. A M Y O T , tiver ce qui croist en son champ et conduire à Propos de table, VIII, 7. — Les griffons... de leurs ongles fortes Ravissoient ores beste et ores un hul'ongle son propre et particulier ouvrage. D u main. B O Y S S I È R E S , La Boyssière, p. 12. — Les V A I R , Eloquence (éd. Radouant, p. 157). — Zambelle leurrecitesur l'ongle toute la farce. A N O N . , pieds ronds et plats sans ongles offensives. PARÉ, Appendice au Liv. des monstres, 3. — Ainsi que le tr. Folengo, 1. X I (I, 288). lion qui d'une ongle aceree. D u B A R T A S , 2 e Sem., A belles ongles, v. Beau. Congnoistre aux ongles le lion. — CongnoissantDécadence, p. 518. — J'ay peu m e mesler des c o m m e dict le proverbe aux oncles le lyon. R A B E - charges publiques sans m e despartir de moy de la LAIS, V , 47 ms. — Si des ongles... on peut juger largeur d'une ongle. M O N T A I G N E , 111,10 (IV, 127). le lion... nostre gouverneur, quoy qu'on die, n'est — U n e ongle meurtrière. B R A N T Ô M E , Poés. inéd., point là pour la mine. L A P L A N C H E , Marchans, II, 34 (X, 423). — Vos ongles sont trop courtes. Fr. de S A L E S , Lettres, 504 (XIV, 108). 219. (Prononc). — Vingt mil ducatz payez contentz Avoir du sang aux ongles, v. Sang. Ongle. Sabot de certains animaux. —• L'ongle sur Pungue, Et vous doint Dieu très-bonne vie et de vache en nouveaulx piedz et mains Fut devisée longue. C R É T I N , A Vevesque de Glandeves, p. 247. Ongle. Ayant des ongles. — (Fig.). Des juges en cinq ongles humains. M A R O T , Metamorph., 1. I (III, 198). — [Un cheval] portant la teste haute... aveuglez, Des magistrats sans foy, des légistes onne touchant qu'un petit en terre du bout de glez. P A P O N , Meslanges (II, 144). Onglée. Longueur d'un ongle? épaisseur d'un l'ongle seulement. A M Y O T , Hist. Mthiop., 1. III, 33 v°. — L a chèvre... entroit dessoubz le hallier ongle? — Les roys sont verges de Dieu Et fléaux tout doucement, c o m m e si elle eust eu peur de du peuple hebrieu, Qui n'excèdent une onglée De blecer avec ses ongles le petit enfant. In., Daphnis leur puissance réglée. R I V A U D E A U , Aman, II, et Chloé, I. I, 3 v°. — Il dit des bestes que celles p. 92. Défaut d'une pierre précieuse. — Les béryls qui ruminent... seront pures, et qu'on en pourra manger, moyennant aussi qu'elles ayent les ongles sont quelquesfois subjets à l'onglée. D u PINET, fendues. C A L V I N , Serm. sur le Deuter., 90 (XXVII,tr. Pline, X X X V I I , 5 (G.). Onglettaz (?). — O n repara l'onglettaz de la 279). —• Les ongles de ses chevaux seront réputés c o m m e cailloux. ID., Bible, Isaïe, 5 (LVI, 588). —chapelle. Texte de 1597 (G.). Onglette, dimin. d'ongle. — Tes onglettes roNature a donné... L'ongle au chevd. B E L L E A U , tr. Anacreon (I, 8 ) . — Et ces chansons au Seigneur sines Eblouissent le teint D e l'onyce déteint. mieux plairont Que bœuf ne veau, qui ongle et B A Ï F , Francine, 1. IV (I, 256). 9 — ONYCE Onques. Jamais ; en un temps quelconque. — Veistez vous onques Diogenes le philosophe cynic? RABELAIS, III, Prologue. — Si onques tes yeux ont expérimenté Les poignans esguillons d'une douleur non feinte. D u B E L L A Y , Regrets, J O U B E R T , Gr. chir., p. 462 (G.). Onglon. Pied de certains animaux. — Il n'y 47. — Ce fut un jugement publique autant reavoit rien meilleur pour blanchir les dents que se nommé qu'il en fut onques. A M Y O T , Démosthène, les frotter avec de la cendre du talon d'un pied 24. — L'un des principaulx actes que feit oncques de bœuf, avec myrrhe ; les os d'un onglon de Demosthenes. ID., Compar. de Démosthène, 4. — pourceau en faisans autant. G. B O U C H E T , 27 e .Se- Nous ne la laisserons pas troubler [notre croyance]... à la persuasion... de toute la rhétoree (IV, 189). Onglotte [de porc]. Pied de porc. — Pain rique qui fut onques. M O N T A I G N E , II, 12 (II, blanc, pain îustil, vin blanc et vin vermeil, quatre 152). — E n quoy pouvez vous dire Q u e j'aye oncque entrepris d'esperonner vostre ire? G A R jambes de porc, ensemble les onglottes tout du N I E R , Juifves, 1172. long. Dénombrement. Arch. Haute-Saône (G.). Jamais (négatif). — A la composition de ce Ongner, v. Hongner. livre seigneurial je ne perdiz ne emploiay oncques Ongnon, v. Oignon. plus ny aultre temps que celluy qui estoit estably Ongonné (?). — Les orteils podagrisez, mon- à prendre m a réfection corporelle. R A B E L A I S , I, gonnez, ongonnez, en forme d'une grosse nou- Prologe. — Elle ne vint onques à Brundusium. zille. Anc. Poésies, IV, 273. A M Y O T , Cicéron, 41. — I I n'est demeuré de lui que ce discours, encore par rencontre, et croy qu'il ne Onice, v. Onyce. le veid oncques depuis qu'il luy eschappa. M O N Onirocrites (ôvetpoxpfTïjç, interprète des T A I G N E , I, 27 (I, 228). — Je n'ay oncques voulu à songes). — Pourtant reste à ces vaticinations ses prophètes croire. G A R N I E R , Juifves, 1344. somniales interprète qui soit dextre, saige, indus(Sans e muet). Jamais, en un temps quelconque. trieux, expert rational et absolu onirocrites et — Si onc en ces bas estres Daignas ouïr chansononiropole : ainsi sont appeliez des Graecs. R A B E nettes champestres. M A R O T , Egl au Roy. — LesLAIS, III, 13. quelz païs ont une religion... brouillée de plus de Oniropole (ôveipowSXoç, interprète des sonsuperstitions et plus folles que ydolatrie payenne ges). (Par extens.). Magicien. — Les oniropoles, qui feut onc. C A L V I N , Instit, X V , p. 747. — H z aruspices et prestres du royaume de Chalem jul'honorèrent... autant ou plus que gouverneur gèrent tous d'un accord par le vol des oiseaux et qu'ilz eussent onc eu de R o m e . A M Y O T , Cicéron, le trépignement des petits poulets que c'estoit in6. — Tous les cuisants malheurs qui sur nos chefs dubitablement nostre D a m e . M A R N I X , Differens, dévalent E t dévalèrent onc m e s encombres I, v, 9. — Les oniropoles de saincte Mère Eglise. n'égalent. G A R N I E R , Juifves, 368. I, v, 10. Voir Onirocrites. Jamais (négatif). — T u ne veis onc si differens Oniropolique (ôveipoTCoXwtèç, concernant l'insuppostz. M A R O T , Enfer. — A vous oncq ne îeis terprétation des songes). — (Par extens.). M a austère tour. R A B E L A I S , II, 22. — Comte, qui ne gique. — T u y trouveras la table sur laquelle fis onc compte de la grandeur. D u B E L L A Y , Renostre Seigneur a faict la Cène, qui t'attend en grets, 21. — Mais quoy ! tu ne fus oncq sifieraen bonne dévotion oniropolique. M A R N I X , Differens, ta puissance. A U B I G N É , Tragiques, I (IV, 47). I, v, 10. Onques puis. Plus jamais. — Elle s'esvanomt Onocrotale (ôvoxpàraXoç, onocrotalus). Péliet tumba d'un degré où elle estoit, dont elle se can. — Pour son plumart pourtoit une belle blessa si fort que oncques puis n'en releva. M . de grand plume bleue prinse d'un onocrotal du pays N A V A R R E , Heptam., 10. — O n ne le veit onquesde Hircanie la saulvaige. R A B E L A I S , I, 8. —• Et puis aller par la ville, sinon qu'il allast ou en la suys d'advis que... on le face brigoutter en onoplace ou au sénat. A M Y O T , Périclès, 1. — Il s'en crotde. III, 26. — Onocrotalus, oyseau de rivière retourna tout court et s'alla mettre au lict, dont de grande corpulence, semblable au cygne, que il ne se rehva oncques puis. ID., Cicéron, 9. — les Grecs ont appelé pelicanes et les Latins onoIl ne voulut onques puis manger et se laissa moucrotalus, qui signifie autant que qui diroit le brayerir. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 207). — D e ce grand ment d'un asne. B E L O N , Nat. des Oys., p. 153 nombre qu'ils estoient, aucun ne vit onques puis (Sainéan, R. É. R., III, 222). Pair de Macédoine. III, 1 (III, 253). (Jeu de mots : onocrotale et crotenotaire, pour Oncques puis tousjours. Toujours, à jamais. — protonotaire). — J'en parle c o m m e un gaillard Oncques puis tousjours ce bon prince a y m a unionocrotde, voyre dy je crotenotaire des martyrs quement m a grand'mère. B R A N T Ô M E , Prince de amans et crocquenotaire de amours. R A B E L A I S , Melfe (II, 236). II, Prologue. — Apperçeusmes un vieil evesgaux (Prononc). — N o n pas qu'au vray nous à teste verde, lequel estoit acroué accompagné de croyons... que les jours telz soient asseurement trois onocrotales oiseaux joyeux. V. 8. — J'y vy... Que cil quant print Josué Gabaon, Car un tel des crotenotaires, voire, dis-je, des onocrotales jour depuis n'arriva on. R A B E L A I S , Ep. à Bouchet avec leur grand gosier. V , 29. (III, 299). — Je chante assez, et jamais ne resOnomantie. — Par les divers degrez de necropond M a sourde rigoureuse : Avec le masle, hé ! manties, geomanties... arithmantie, onomanties, tu ne chantas onc. B E L L E A U , Bergerie, Cigale (II, çhiromanties. M A R N I X , Differens, I, m , 1. Peut111). être ce mot est-il une déformation d'onomatoO n s (?). — Pleurons, pleurons, pauvres pions ; mantie. Plus n'avons pots ne demi-ons, Qui de soif avons Onomatomantie. Divination par le nom. — la pépie. Anc. Poésies, VII, 76. Par onomatomantie. C o m m e n t as tu n o m ? R A B E Onyce. Onyx. — (Fém.). L'onyce a la puisLAIS, III, 25. sance telle Q u e celuy qui la porte est tousjours quereleux. B E L L E A U , Pierres précieuses, Onyx (II, 212). — L'onyce, avec toutes les vertus qu'elle Ongleux. D e la nature d'un ongle. — Quelques unes [pustules] sont corndes, d'autant que ce sont certaines additions espaisses, ongleuses, qui naissent sur les jointures et extremitez des corps. ONYCHINUS — 520 — Opal. Opde. — Sur un beau char d'opal d'une a d'attiédir les flammes de l'amour. D u VAIR, Médit, sur Job, ch. 28. — U n pendant d'une onice face sublime J'iray monstrer à tous m a force maen laquelle est gravée lafiguredu roy. 1599. Inv. gnanime. M A T T H I E U , Aman, II, p. 31. Opaquer. Rendre opaque.— Et sans que point de Gab. d'Estrées (G.). Vase d'onyx. — Qu'il apporte son onyche de l'entame Luy opaque son creux, que de plomb il nard. L. de L A P O R T E , tr. Horace, Odes, IV, 12. estame Pour se représenter apparent au miroir. Onycbinus. Onyx. — Pierres de onychinus. S C È V E , Microcosme, 1. III, p. 98. Operateur. Celui qui accomplit, qui exécute, L E F E V R E , Bible, Ex., X X V I I I , 9 (G.). Onymantie. Sorte de divination. — Par ony- auteur. — T u as souvent preste lumière à Licaon, mantie. Ayons de l'huylle et de la cire. R A B E L A I S , operateur de plus grande cruaulté que la mienne. S E V I N , tr. Philocope, 1. II, 47 v°. — La vertu III, 25. Onzain. Pièce de monnaie valant de 10 à 12 de- par ses actions dispose tout incontinent de telle niers. — Il m'a cousté sept solz et maille ; Car sorte que ensemble et les œuvres viennent a estre j'ay baillé demy trezain, Deux solz et trois, puis admirées et les operateurs ensuyviz. S E L V E , tr. ung unzain. Ane Théâtre, II, 179. — Je suis tous Plutarque, Périclès, 30 v°. — Plusieurs ont esté les jours de l'année A besongner, battre et houer, poussez de l'esprit de Themistocles, d'Alexandre, Et n'ay q'ung pouvre onzain au soir. III, 389. — de César, bien que ces beaux exploicts n'ayent Forgier en toute simplesse approcha, tirant un pas esté chez leurs autheurs et operateurs vrays unzain de son baudrier. R A B E L A I S , I, 25. — Dix- œuvres de vertu, mais d'ambition. C H A R R O N , Sasept solz et un onzain, et vingt et cinq solz moings gesse, III, 42. Operatif. Opérant, efficace, pratique. — Que un trezain, combien vdlent-ils? D E S P É R I E R S , Nouv. Récr., 41. — Je mangerais tout m o n saoul faict la preud'hommie de l'apothicaire à la force de febves et de pois, si le quart n'en coustoit plus des drogues et à l'opération de la médecine? si de deux unzains. D u FAIL, Propos, ch. 13, p. 95. elle est bonne et operative de soy, la mdice de Vers onzein. Vers de onze syllabes. — Ainsi celuy qui la présente et la mauvaise conscience Lesbie à son docte Catulle Maint vers onzein n'empeschera ny ne retardera son effect. M O N faustement remplissoit. D O U B L E T , Elégies, 12. T A I G N E , tr. Sebon, ch. 306. — Ceulx... qu'on apOnzaine, n o m de certains chargements de sel. pelle instrumens sont instrumens operatifz : mais •— A droict de prendre pour chaincune sentinne la possession est instrument actif. L E R O Y , tr. le debvoir d'une grande onzaine de quatre muids Aristote, I, 3. — Les instrumens dont se retire jusques a six muids de sel mine moing. Juill. 1622. oultre l'usage quelque euvre sont operatifz. Ib., Comment. — Il m e répliqua qu'en ceste science Aveu (G.). Strophe de onze vers. — A u chant royal le fa- operative on n'y remarquoit aucunement nature tiste... estoit obligé de faire cinq onzaines en vers estre forcée. L A N O U E , XXIII, p. 576. — Leurs de dix syllabes. P A S Q U I E R , Recherches, VII, 5. paroles sont en quelque façon operatives et apOnze (prononc). — Ainsi synaléphant cest e portent quant et elles un certain respect et révétrouveras le carme de diz syllabes ou d'unze. SE- rence. Fr. de S A L E S , Serm. rec, 35 (IX, 358). Operatif de. Qui produit. — Moyens operatifs BILLET, Art poet, I, 6. — Puis que vos obstinés désirs Font plus d'onze mille martyrs. S A I N T - de ruine. C H A R R O N , Trois Veritez, II, 6. Opération. Action. — L a première nous sert G E L A I S , Quatrains, 29. — Puis que nous avons vescu plus d'onze cens ans sous telle forme... L A de motif et d'esperon aux bonnes opérations, la seconde aux mauvdses. M O N T A I G N E , tr. Sebon, N O U E , I, p. 33. ch. 159. Onzein, v. Onzain. Effet. — U n e bouteille pleine d'eau forte... esOnzième (prononc.). — Voicy les propres mots tant beue par luy,fitune opération mortelle. ESdudit Clément en lonzieme chapitre de sondit Voyager. L E M A I R E , Illustr., I, 35. — Ledit Cons- T I E N N E , Apol. Herod., ch. 16 (I, 302). Efficacité. — Elle composoit... nobles baumes tans commanda lonzieme persécution contre les catholiques. ID., Schismes, l re part. (III, 262). — artificielz de grand véhémence et opération. LECe sainct temple bastirfitl'unziesme Lois. D O - M A I R E , Illustr., II, 9. Opère (operam navare, s'employer). Je gnaoe RAT, Epigr., Ad regem. — Elle engraissa d'un beaufilzet le porta jusques à l'unziesme moys. opère, latinisme par plaisanterie. — Je gnave opère et par vêles et rames je m e enite de le locuR A B E L A I S , I, 3. — L'unzieme [nauf pour divise avoit] une portoire d'or. IV. 1. — Il remua aussi pleter de la redundance latinicome. RABELAIS, l'ordre des mois... et feit janvier le premier, qui II, 6. Opereux. Fatigant. — La grelle odieuse Aus soubz Romulus estoit l'unzieme. A M Y O T , Numa, 18. — Lycurgus estoit l'unzieme descendant. ID., laboureurs durs en peine opéreuse. 1554. L E Solon, 16. — Depuis le quatrième chapitre jusques B L A N C , tr. Ovide, 6 b (Vaganay, Mots). à l'onzième. C A L V I N , Instit, II, vu, 2. — Dieu m e Qui donne de la peine. — Pourquoi changepreste, la vie L'onzième de septembre. R O N S A R D , rai-je aux largesses D e plus opereuses richesses Elégies, 16 (IV, 97). — Voicy desja l'onziesme Le champ de m o n sabin vallon? L. D E L A PORTE, année. P A S S E R A T , Estrenes (II, 154). — E n l'un- tr. Horace, Odes, III, 1. — U n vers opereux j'ouziesme se voyoit au plus prés la piteuse conte- vrage. IV, 2. Actif, laborieux. — Ta toile et l'estude rare De nance du pauvre président Brisson. Sat. Men., Pièces de tapisserie, p. 63. — Depuis le septièmel'opereuse Pallas. Ib., III, 12. à11. L'onziesme mettre œufs l'onziesme Ooscopie. 00,devine? v.enO oubli, 2. de siècle. Divination D may, u CMuse, H AE Ules S BN IEpar G,l'ooscopie, armées NMiroir, É ,les Hist. œufs. se 1.joignirent. univ., Qui III, — Veux-tu par p. II, 90. les V, 5. —lie. l'autre tures, dure stymphalides Ophite Ophyre. R Apierre Bophyres, d'ophite, E L A(pierre Id'ophyte —S ,harpies... V, J'y stryges, l'autre 36. d'). vy bien —Marbre [au de gryphes. bisons, L'une torse pays porphyre. serpentin. et de musimones, de esgalement Rjaspe ASatin]... B EV, L Arouge... I— 37. S ,Une V, pobydes29. !1 Opiate. Opiat. — Montrant m a main chargée de six dragmes d'opiate. M O N T A I G N E , II, 37 (III, 237), — De ces mesmes poudres l'on peut faire des opiates y adjoustant du miel, dont les dents et les gencives seront frottées au matin. S E R R E S , VIII, 5- — (E'g- et compar.). Boire souvent de grand randon... C'est opiate prouffitable. M A R O T , Epigr., 271. — N o n seulement les esgoussez mais dévorez, c o m m e opiatte cordialle. R A B E L A I S , V, Prologue. — Les plaisirs et récréations philosophiques qu'icy j'ay proposé vous serviront d'opiate et asseuré préservatif contre Pair dangereux de ceste saison. C H O L I È R E S , Matinées, Epistre. — La religion catholique et romaine est le breuvage qui nous infatué et endort, c o m m e une opiate bien sucrée. Sat. Men., Har. de M. d'Aubray, p. 245. — Falcquet... prend à deux mains une grande bouteille de vin, en laquelle... il beut son saoul. Mais le misérable avalant une telle opiathe incontinent tombe par terre assommé de sommeil. A N O N . , tr. Folengo, 1. X V I I (11,77). Opiflce (opificium). Ouvrage. — Plus qu'un ouvrier qui na tel artifice, Et qui ne faict si subtil opiflce. J. B O U C H E T , Ep. mor., II, x, 27. OPINIASTRERIE président qui prononça l'arrest diffinitif. Suppl. du Catholicon, 11 (dans Sat. Men., Tricotel, II, 95). Opiniable. Conjectural. — Si, comme dit Aristote... tout est opiniable et disputable, j'estime le jugement de cest affaire indiffèrent. D u F A I L , Eutrapel, 19 (I, 269). Opiniastre (H. D. T. 1539). — 1508. Les opiniastres qui volunt renunciare legem Christi. M E N O T , Caresme de Tours, f° 9, c. 2 (Nève, R. S. S., VII, 117). Opiniastrer (trans.). S'opiniâtrer à. — Opiniastrant la deffense d'une tour, il fut tué d'un coup de mousquet. P A S Q U I E R , Lettres, X V I , 5. — Pource qu'ils n'opiniastrèrent aucun combat, il s'en sauva plus des deux tiers à fuite. A U B I G N É , Hist. univ.,Yll, 23. — L'humilité... fait refus des charges, mais elle n'opiniastre pas le refus. Fr. de S A L E S , Lettres, 1223 (XVII, 259). Prolonger opiniâtrement. — P a r m y leur profession, ils ne doutent de se mesler des affaires d'Estat, non pour moyenner une paix entre les princes chrestiens, ains pour opiniastrer la guerre. P A S Q U I E R , Lettres, X X , 1. Maintenir opiniâtrement. — Les Normands Opigneré, latinisme par plaisanterie (oppignecommencèrent sous son règne de prendre pied rare). Mis en gage. — Pour l'escot nous dimittons nos codices et vestes opignerees. R A B E L A I S , II, 6. ferme en cette France, et depuis opiniastrerent leurs conquestes. ID., Recherches, Y, 4. Opilation, Opiler, v. Oppilation, Oppiler. S'obstiner à suivre. — Tout cela affermit les Opime, latinisme par plaisanterie (opimus). catholiques avancez, et leur fit opiniastrer Fertile. — A u x agrès migre et opimes possesses quelque chemin creux, et là chacun se contenta Que tes genits t'ont laissé pour successes. Ep. du de sa place de combat. A U B I G N É , Hist. univ., X , Lymosin (dans Rabelais, III, 276). 17. Gras. — Il n'est décent que tu te disposite... Mettre en pratique avec persévérance. — QuiDe relinquer Popime pour le mdgre. 76.(111,278). Opinable (opinabilis, conjectural). — Bien conque opiniastrera cette leçon, soit pour son corps, son esprit ou ses biens ne sera jamais mal que les choses contingentes soient les unes nécesaisé. P A S Q U I E R , Lettres, XVIII, 3. saires et scientifiques, les autres contingentes et opinables. R A M U S , Dialect., 1,1. — N'est ce juge- Opiniastrer de. S'opiniâtrer à. — C o m m e les Espagnols ont fait instance de faire tenir les Esment syllogistique proprement en sa forme partie tats en quelque petite ville loing d'icy... il a au nécessaire, partie opinable, mais du tout nécesopiniastre de les faire tenir à Paris. D u contraire saire. II, 13. V A I R , Actions, Loy salique, p. 118. Opinatif. Relatif à l'opinion. — D'où est-ce Opiniastrer que. Soutenir opiniâtrement. — Ils doncques que l'ame a eu ceste motion opinaont tort d'opiniastrer que la chose soit colorée ou tive...? A M Y O T , Création de l'ame, 23. non. A M Y O T , Contre Colotes, 5. — Le connestable Opinative (subst.). Opinion, jugement. — et sa faction opiniastroyent que le roi ne devoit Quelque passion dissonante et diverse du sens sest causée en la partie de lame imaginative, la- point partir de Meaux. A U B I G N É , Hist. univ., IV, 7. quelle a peu quant et quant persuader lopinative Opiniastrer. Rendre opiniâtre. — User de doude y assentir. S E L V E , tr. Plutarque, Coriolan, ceur et remonstrance, et spécialement aux roys... 92 r°. — Une telle passion est causée en nostre afin de les convertir et non pas opiniastrer. 1594. imagination, a laquelle nostre opinative donne Dial entre le maheustre et le manant (G., Compl.). adonc pldne foy. Ib. Opiniastrer (intrans.). S'opiniâtrer, s'obstiner. Opination. Opinion, jugement. — Ils laissent guider à ces choses là leurs actions communes, — Il opiniastra et passa plus oultre. S E L V E , tr. sans aucune opination ou jugement. M O N T A I G N E , Plutarque, Fabius, 57 v°. — Mais plus j'opiII, 12 (II, 242). — Quant à la santé corporelle, niastre à vous servir, m a d a m e , Plus les ans vont fuyant. R O N S A R D , Elégies, 1 (IV, 55). personne ne peut fournir d'expérience plus utile Opiniâtre. Obstiné. — Le capitaine Ribaut, que moy : qui la présente pure, nullement coropiniâtre en sa première proposition, s'embarqua rompue et dteree par art et par opination. III, 13 le 8 de septembre. L E S C A R B O T , Hist de la Nouv. [l V, ...io). Fr.,p. 109 (G., Compl.). Opiner. Conjecturer. — Aultres causes sont Opiniastrer (subst.). — L'opiniastrer et contesopinées desdictes batailles. G. M I C H E L , tr. Suéter sont quditez communes. M O N T A I G N E , I, 25 tone, 1,14 r°. (1,189). S'attendre à. — Le demourant qui peut eschapOpiniastrerie. Opiniâtreté. — D e fols espéper passant par Touraine spolia et pilla plusieurs rons, qui sont deceuz par paresse, oppiniastrarie, des habitans qui furent surprins, car ils n'opinoient point leur venue. L E B A U D , Hist. de Bret, par confiance et deffiance de fortune. J. B O U C H E T , Regnars traversant, 11 b (G.). — Et tousjours ch. 10 (G.). blasmer leur paresse et opiniastrerie. ID., Noble Opineur. Opinant. — Nous feusmes les opineurs de ceste cause avec l'hostesse et Roger le Dame, 9 v° (G.). — Et ne chemineront plus après les opiniastreries de leur mauvais cœur. 1563. Bible, Jeremie, III, 413 r° (G.). OPINIASTRETÉ — 52 Opiniastreté (H. D. T. 1559). — 1540. Meurel'Orestes de Juvenal escritz sur le doz et non enmaintenant ceste pertinax en son oppiniastreté. cores achevé. B. JAMIN, tr. Vives, Dial., 46 r° (G., Amadis, I, 17. — Il entend le frein de chevaus, Compl.). (Par extens.). Écrit (subst.). — Diogenes... qui les guarist de toutes leurs opiniâtretés. J. M. P. [Jean Martin] (dans Ronsard, Odes, 161 b) bailla à un sien compaignon vieulx sa bezasse, ses livres et opistographes. RABELAIS, III, Prologue. (Vaganay, Franc, mod.). Opistoriographe. Écrit (subst.). — S'il vous Opiniastrie. Opiniâtreté. — O n doit chasser oppiniasterie De son esprit, et toute menterie. en souvient, vous n'estes forclos de mémoire, ou J. B O U C H E T , Ep. mor., I, 8. •— A cause de l'opi- moymesme suis deceu en mes opistoriographes. niastrie et pertinacité de vostre peuple testu. Suppl. du Catholicon, Préface (dans Sat Men., Tricotel, II, 14). 1594. M A U M O N T , tr. S* Justin, 73 v° (G.). Opiniastrise. Opiniâtreté. — Opiniastreté ou Opitulation (opitulatio). Secours, assistanc Opiniastrise. L A P O R T E , Epith., 289 v°. — A ces — D u montBerecynte... vint dame Cybele... Laconseils, aussi bien qu'aux nostres, il y a du blanc quelle est nommée... Opis pource quelle baille et du noir, et de I'opiniastrise, et de la dissimu- opulence et opitulation aux vivans. LEMAIRE, lation. M O N L U C , 1. VI (III, 85). — Le roy et Illustr., I, 28. grands seigneurs du royaume... observent tousOportet (subst.). Nécessité. •— Quant oportet jours les superstitions anciennes, combien que ce vient en place, il n'est chose qu'il ne se face. MEsoit avec moindre opiniastrise que leurs prédéNOT, Serm. quadrag., f° 89 (G.). cesseurs. T H E V E T , Cosmogr., II, 15. — Boleslausle Oppignion, v. Opinion. Chauve... revenoit à son opiniastrise, estant remis Oppilation (oppilatio). Obstruction. — Les en liberté. X X , 4. — Rien plus ne se voit que feintise : Rien que faulse opiniastrise. BAÏF, Mimes, médecines ne proffitent au malade si première1. I (V, 11). — Spécialement s'il y a un peu de fer- ment lon ne luy oste les opilations de l'estomac. meté en leur opiniastrise. M O N T A I G N E , II, 17 L A GRISE, tr. Guevara, II, 17. — Ce n'est pas (III, 26). — A cause de son opiniatrise, je parle- l'oppilation la ou tu as applicqué les cirops. III, 52. ray encores de ce fait. PALISSY, Disc, admir., Métaux, p. 211. — Ce qu'entre les mauvais s'appelle Oppiler (oppilare). Boucher, obstruer. — Tous opiniatrise, cela mesme entre les bons est nommé ses larrys tant feurent oppilez et reserrez que à zèle. 1588. G U T E R R Y , tr. Guevara, Ep. dorées, grande poine, avecque les dentz, vous les eussiez eslargiz. R A B E L A I S , I, 6. — Les quelles... mortip. 288 (G.). Opiniatif. Fondé sur l'opinion. — Les oultra- fient le germe prolificque... ou oppilent les voyes et conduictz par les quelz povoit estre expulsé, cuidez, abusez de ceste espérance imparfaicte III, 31. — Par le pantagruelion on leurs oppiloit qu'on nomme opiniative. J. B O U C H E T , Regnars les conduictz par les quelz sortent les bons motz traversant, 12 a (G.). Opinier. Opiner. •— Luy... opina ce qu'il fd- et entrent les bons morseaulx. III, 51. Oppilé. Bouché, obstrué. — Il est du bois de loit... et là je le vis aussi bien opinier et bien dire que le meilleur pilotte qui fut jamais. B R A N T Ô M E , ceux qu'on tient pour brouillons, qd, en une maison où ils peuvent estre logez, remuent ciel et Grand prieur de France (IV, 156). Opinieux. Procédant de l'opinion. — Ne pré- terre, se transforment en ratte opilée, desseichent le corps de tout son humeur vital, bref qui ruiférés... l'opinieux rumeur des chevaliers a sain conseil et au salu publicque. FOSSETIER, Cron. neront une maison pour s'enrichir. CHOLIÈRES, 8e Mat, p. 293. — (Fig.). Pour moy je n'en voy Marg., X, vi, 7 (G.). point que je n'en sois malade, J'en perds le sentiOpinion. Idée sans fondement. — E n ceste court fascheuse, odieuse et remplie D'erreurs, ment, du corps tout mutilé, Et durant quelques d'opinions, de troubles et d'envie. R O N S A R D , jours j'en demeure opilé. R É G N I E R , Sat. 2. Amassé. — (Fig.). Si toute la poison qu'est en Elégies, 3 (IV, 44). D'opinion. Fondé sur l'opinion. — C'est une un triste cueur opilée fust espandue par petis vanité confusément semée, Dans l'esprit des hu- grains en toute la chair, ne suffiraient parois pour nous appuyer, ny ongles pour nous gratter. LA mains un mal d'opinion. R É G N I E R , Sat 13. En opinion. E n faveur. •— Ce fut luy [Hippo- GRISE, tr. Guevara, III, 51. Trapu. — Il estoit demeuré petit, mais fort et crate] qui mit la médecine au païs de Grèce en opilé. M O N L U C , 1. IV (G.). opinion. T H E V E T , Cosmogr., VII, 12. Avoir, prendre en opinion. Etre favorable à,Oppinaticque. Opiniâtre. — Car leur sollicifavoriser. — Il avoit tousjours en opinion ces tude A ja une grant multitude De gens faictz bien gens sçavans. B R A N T Ô M E , Grand roy François oppinaticques Par motz odieux et inicques Soubz (III, 95). — Le roy François le prit en grand' opi- hérésie dessoubz mys. Act. des Apost, vol. II, 8 a (G.). nion et amitié. ID., Prieur de Cappue (IV, 123). Oppinativement. D'après une opinion. — Ih Opinion. L'un des jeux de Gargantua. — A n'ont pas sçavoir parfaitement, ne la congnoisl'opinion. R A B E L A I S , I, 22. (Prononc). — Hz sont preoqupez de mauvaise sance de la chose par sa cause, mais sans plus oppignion contre nous. CALVIN, Lettres, 1334oppinativement. J. B O U C H E T , Regnars traversant 44 c (G.). (XIII, 507). Opipare (opiparis). Copieux, somptueux. — De Oppinature. Opinion. — Bien advertiz que la Ptolomé ne feume la cuysine, Et Dapicus les judicature O n faict souvent en lieu d'oppinature. bancquetz opipares. M. d'AMBoiSE, Bancquet, J. B O U C H E T , Ep. famil, 81. Oppiniastrerie, Oppiniastreté, v. Opinias87 v°. Opistographe (ômoÔÔYpaçoç, écrit des deux trerie, Opiniastreté. Opportun. Favorable, bienveillant. — Helas, côtés) (H. D. T. 1732). 1576. — Anciennement... les livres qui estoyent escrits des deux costez es- dame, soyez moy oportune, Ou adtrement vous toyent nommez opistograph.es, comme fut — 523 — OPPRESSE 1 Marquant une opposition. — Il faut noter la voirrez soubz la lame Mon corps gésir. C O L L E R Y E , comparaison opposite entre ceste onction nouEpistres, 3. , . Exposé, donnant prise. — N e vueil je les nom- velle et celle qui estoit pour lors en ombrage. mer pour ne les rendre opportuns ou maltalent. C A L V I N , Instit, II, xv, 6. Ennemi, hostile. — Anthoine..., qui estoit en Du B E L L A Y , Mém., 1° 176 (G.). Opportune, au masc. — E t m a semblé que na- Grèce voire durant le temps dyver entre les oppoture et fortune Ont entrepris par moyen oppor- sites navires. G. M I C H E L , trad. Suétone, I, 27 v°. tune De faire un corps de deulx divers espritz. — C o m m e soit chose convenable d'honnorer et rémunérer les bons etfidèleset de pugnir ceulx J. B O U C H E T , Ep. famil, 17. qui sont opposites et contraires. D E R O Z I E R S , tr. Opportunément (H. D. T. 1564). — Je te treuve opportuneement, C'est toy mesmes que je Dion Cassius, 1. X X X V I I I , ch. 10 (25 r°). — Bien querite. Therence en franc., 235 c (G., Compl.). — que Claudius y contredist, neantmoins la part J'ay les familiers de César assez oportunement de Milon luy estoit opposite, si qu'il ne povoit empestrez d'amour, benevolence envers moy. faire aucune violence. L. X X X I X , ch. 12 (28 v°). DOLET, tr. Cicéron, Ep. fam., p. 394 (G., Compl.). — Sa main... S'ouvrait avec le fer un chemin — Eust esté meilleur qu'il à l'heure eust contredit en passant A travers les scadrons des troupes si aucunes d'icelles ne se faisoyent oportunée- opposites. M O N T C H R E S T I E N , Cartaginoise, III, ment. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 118 a (Vaga- p. 135. (Subst.). Contraire. — Loyaulté, courtoysie, nay, Franc, mod.). — Palmerin... ne pouvoit sonoposites. G. P E R N Y , Rep. de ger qui estoit le chevalier qui tant oportunement obédience et leurs er l'avoit secouru. M A U G I N , tr. Palmerin d'Olive, la libr. de Fr. I (G., Compl.). Opposite. Opposé, contraire. — Les h o m m e s 180 a (Vaganay, ib.). peuvent aussi estre divisez, séparez et oppositez Opposant (tiers), v. Tiers. Opposément. D'une manière opposée. — U n e les uns aux autres, tenans les uns le chemin du si grand luxure Répugne opposément à la loi de mérite, les autres du démérite. M O N T A I G N E , tr. nature. F. H A B E R T , tr. Horace, Sat, I, 2, Pa- Sebon, ch. 91. Oppositement. E n face. — D e l'autre part.opraphr. Opposer. S'opposer que... ne. S'opposer à ce positement, estoit victoire luy présentant sa palme. 1573. P A R A D I N , Hist. de Lyon, p. 334 (G.). qUe_ — n a tousjours empesché la reconciliation des catholiques des deux partis, jusques à s'oppo- — Il esleva sa main droite toute dressée, et en ser qu'on ne vid les lettres qu'escrivoient ceux du serra dans la paulme les bouts du poulce, de l'anparty contraire. D u V A I R , Actions, Response d'un nulaire et de l'auriculaire... l'index et le moyen levez et droits vers le ciel, il l'offrit oppositement bourgeois, p. 183. par trois fois à la main ruynante. B E R O A L D E , Hist S'opposer à ce que... ne... point. S'opposer à ce que. — A son retour de la Sicile ses malveillans vér., p. 357. E n sens contraire. — Il se fait un soubs-leves'opposèrent à ce que l'honneur du triumphe ne ment qui atravers la bouche d'un pertuis porte luy fust point décerné. A M Y O T , Marcellus, 22. Opposé. Exposé. — Les costes de la marine de çà et là le flux et reflux, par le moien duquel les France estoyent opposées aux courses des mesmes mers sont oppositement tourmentées. A M Y O T , Opin. des philos., III, 17. — L à est la source des Normans. F A U C H E T , Antiq., IX, 10. Opposite (adj.). Opposé, situé en face. — L u y vents qui, soufflans oppositement l'un à l'autre, assaillent les vaisseaux de toutes parts. L E S C A R avec l'autre partie qui devoit mettre le feu par le B O T , Nouv. France, I, 158 (G.). costé opposite... estoit attendant l'heure opporDirectement? —• Si tout corps pesant incline en tune. A M Y O T , Camille, 34. — Brutus, estant prest à passer son armée de la ville d'Abydos en la m e s m e endroit, et de toutes ses parties oppositecoste opposite qui est vis à vis, se reposoit c o m m e ment tend au milieu. A M Y O T , Face de la lune, 8. de coustume la nuict dedans sa tente. ID., César, Oppositif. Opposé, différent. — Il la nourrit tendrement [unefillebâtarde] et en secret soubz 69. Opposite à. Opposé à, situé en face de. — La- n o m oppositif d'aultre père. S E V I N , tr. Philocope, dite isle [Samothrace] est opposite à la région de 1. I, 1 v». (Subst.). Celui qui est placé d'une manière opThrace en Grèce, en laquelle siet Gonstantinoble. LEMAIRE, Illustr., I, 14. — Ajax Telamonius...posée. — Je seray vostre oppositif. T A B O U R O T , couroit et pilloit tout le Cherronese de Thrace : Bigarrures, I, 20. O p p o y e r (?). — Nature bien m'a mis en voye, cestadire le rivage de Grèce opposite à Asie la mineur. II, 14. — Elleracevoit deux rivières de Que pou vault la feste et la joye D e ce siècle et feu opposites l'une à l'autre. A M Y O T , Esprit fami- le déduit ; Qui plus s'i afferme et oppoye, Plus y acroit et rien ne poye. Anc. Poésies, III, 94. lier de Socrates. Oppresse i (subst.). Action d'opprimer, opOpposite. Opposé, contraire. — Il met c o m m e deux choses opposites leur science et la révélation pression. — [Dieu] Les povres gardera d'oppressé, Reboutant l'oppresseur. M A R O T , Psaumes, 33. — de Dieu. C A L V I N , Contre l'astrologie (VII, 527). — De là il descend à mettre en avant deux Jérusa- Après avoir remis Boulongne en vostre main, lem opposites l'une à l'autre. ID., Instit, IV, n, 3. Avoir les Escossois sauvez de toute oppresse. — En l'une des rencontres de Germanicus contre M A G N Y , Souspirs, sonn. 152. — Ceux qui avoyent les AUemans, deux grosses trouppes prindrent souspire et crié, quand on les opprimoit en telle d'effroy deux routes opposites, l'une fuyoit d'où violence et tyrannie que nous lisons en Exode, l'autre partoit. M O N T A I G N E , 1,17 (I, 76). — E t la si tost que Dieu les a délivrez, demandent de repierre philosophale, et quadrature du cercle, où la tourner. E t d'où procède cela, sinon qu'il ne leur raison et l'effect sont si opposites. II, 14 (II, 394). souvient plus de ceste oppresse...? C A L V I N , Serm. — Qu'ils gourmandent ceux qui accusent de fau- sur leDeuter., 31 ( X X V I , 252). — O n n'a pas veu ceté leur opinion : je ne l'accuse que de difficulté du premier coup que l'Eglise fust triomphante en et de hardiesse. Et condamne l'affirmation oppo- ce m o n d e : mais tout à Popposite, il n'y a eu que tourmens, persécutions, oppresses. 193 ( X X I X , site, egallement avec eux. III, 11 (IV, 161). OPPRESSE 2 — 524 — yeux. C'est vous... qui m e mettez en oppresse, 132). — Délivre-nous de ceste oppresse dure Que ton trouppeau indignement endure. D E S M A - ls.,&e Matinée, p. 216. SURES, David fug., 2103. — Ce pauvre par sa Oppresse 2 (adj.). Qui incommode. — Put grand'sagesse Tira sa ville de l'oppresse Que le délivré de l'oppresse affluence de mousches. tyran luy aprestoit. BAÏF, Mimes, 1. II (V, 114). — F. R I C H E R , Choses mem., p. 17 (G.). Defends-nous de la main d'oppressé et des traits enflammez de Satan. A U B I G N É , Médit, sur le Oppresser. Presser, attaquer vivement. — Salhadin... oppressoit si fort les chrestiens doulPs. 84 (II, 145). tremer quilz ne pouvoient plus durer sans secours. Souffrance, malheur. — La p o m m e d'or causa e grandes oppresses. M A R O T , Rondeaux, 59. — Quil L E M A I R E , Schismes, 2 part. (III, 294). — Conschasse mon martire En ta faveur mostant hors de tantius,filzde Constantin le grand empereur fut loppresse Que tous les jours jendure par povresse. fort oppressé des Allemans autour de Langres. M. d'AMBOisE, Cent Epigr., k v°. — Par le pur L E M A I R E , Illustr., III, 1 (II, 359). Faire violence à. — Titus, pource quil opsang de Jésus, par la voye Qu'il a monstre en douleur et oppresse. M. de N A V A R R E , Marg., pressa dedens le temple de Mars une noble nonOraison de l'amefidèle(I, 122). — Ja m o n cueur ndn, fut banny hors du royaume de Gaule. Ib. sens empirer Et augmenter ses destresses : Las ! (II, 356). Opprimer, maltraiter, fdre souffrir. — Je fais Vueille m o y retirer D e ces miennes grans oppresses. M A R O T , Psaumes, 21. — Car faim et soif les bons clercs oppresser. G R I N G O R E , Folles Ensans cesse E n vous chercheant m e faisoyent treprises (I, 111). — Aussi quand Dieu, père cegrand'oppresse. F. H A B E R T , Voyage de l'homme leste, oppresse Ses chers enfans, sa grand'bonté riche. — Asses ne t'est d'avoir m o n cœur playé, expresse Faict lors sur eulx eau de grâce pleuvoir. Mais tout blessé le tenir en destresse, O ù tout M A R O T , Chants div., 1. — Les pervers, nuysans et tyrant, fors toy eust essayé, L'avoir vaincu, le malicieux h o m m e s qui par dol et par force oppressent les bons et les plus foibles. ID., Psaumes, jecter hors d'oppressé. S C È V E , Délie, 311. — 10. — H z ne se peuvent acquiter de cela, sirion ' L'homme de bien souffre souvent oppresse Pour sa bonté et faire a autruy bien. M . d'AMBOisE, tr. qu'ilz deffendent les bons contre les injures des Fregoso, Ris, ch. 3. — Et quoy? jamais donques mauvais, et qu'ilz subviennent et donnent ayde à ceux qui sont oppressez. C A L V I N , Instit., XVI, cesse A l'oppresse Qui m'enserre ne viendra? p. 761. — Ceulx que vous oppressez. A M Y O T , CaB A Ï F , Meline, 1. I (I, 18). — Ceste doctrine doit principalement servir auxfidèlespour leur con- mille, 17. — [Thrasybule] chassa les tyrans qui solation : afin qu'ils soyent soustenus au milieu oppressoyent Athènes. ID., Pelopidas, 1. — [Toi] de leurs adversitez et oppresses. C A L V I N , Serm. Qui as c o m m e un brigand la justice oppressée. sur Job, 149 ( X X X V , 385-386). — Le diable ne R O N S A R D , Response à quelque ministre (V, 406).— Le meschant h o m m e Qui oppresse les bons et cessera de cercher tous moyens pour nous desjustes en tout lieu. D E S M A S U R E S , David fug. ,15. baucher, nous aurons beaucoup d'oppressés et de fascheries. ID., Serm. sur l'Ep. aux Êphesiens, 45 — Voulans quelquefois oppresser ceux qui sont (LI, 814). — Helas, Seigneur, pourquoy dors-tu? moindres qu'eux, ils les contraignent d'abandonResveille-toy en nos oppresses. B È Z E , Psaumes, ner leurs villes. A M Y O T , Instructions pour... aff 45. — H à quelles morts ! hà combien grande op- d'Estât, 19. — Ils tiennent le parti du foible qu'on presse aux Laurentins misérables se dresse ! D E S oppresse. G A R N I E R , Hippolyte, 75. — Ils pouM A S U R E S , Enéide, VIII, p. 420. —• Quand j'in- voient prendre vengeance des tyrans qui les voque la mort duisante à m o n oppresse, Pour luy avoyent si long temps oppressez. M O N T A I G N E , faire pitié je luy dy m o n tourment. D E S P O R T E S , 111,9 (IV, 60). Vaincre. — Gaudius Néron oppressa AsdraDiv. Amours, Complainte, p. 417. — Il faut donc que le ciel ne cesse D e voir nostre cruelle oppresse. bal... devant quil feust avec Hannibd son frère G A R N I E R , Marc Antoine, 1729. — Pour soulager joinct et uny. G. M I C H E L , tr. Suétone, III, 97 r°. l'ennuy, la fatigue et l'oppresse, qui sucçoit la — L a vérité ne meurt point, et n'est pas esteinte moelle du corps des plus avigouris. C H O L I È R E S , en l'Eglise, encore qu'elle soit oppressée en un 2 e Ap.-disnée, p. 74. — Je suis pauvre, il est vray : concile. C A L V I N , Instit., IV, ix, 13. Réprimer. — César... oppressa avec les armes la misère et l'oppresse Sans relasche m'assaut. D E S P O R T E S , Psaumes, 39. — Ainsi gais nous vi- les troubles m e u z pour la seconde fois en Gaulle. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. X L , ch. 26 (45 r°). vrons si sortis de l'oppresse D e la guerre il se peut tirer quelque degresse. V A U Q U E L I N , Art. poet., II, Presser de, prier instamment de. — Apres ce \ p. 80. — Par leurs décoctions souvent le mal se quelle eut esté beaucoup oppressée de tous... decesse, Apliquez sur douleur chassent aussi clairer... celuy quelle eslisoit diceux princes pour son seigneur et mary : elle songea un petit. LEPopresse. A U B I G N É , Création, V I (III, 365). Faire oppresse à. Opprimer, faire souffrir. — Et M A I R E , Illustr., II, 3. Oppressé. Opprimé, mdtraité. — Princes smges est force qu'en leurs maulx je les laisse Quant sans cesse au peuple font oppresse. G R I N G O R E , Doivent penser que subgetz oppressez Sont muFolles Entreprises (I, 94). •—• E t ceulx mesmes te tiliez en differens passaiges. G R I N G O R E , Folles \ font opresse Qui te deussent, pour abréger, E n Entreprises (I, 19). — Les peuples d'Itdie, optes affaires soulagier. ID., St Loys, 1. II (II, 31). — pressez des grans geans n o m m e z titans... enSi un povre a esté tourmenté injustement par voyèrent leurs embassades au bon prince Osiris. moy, et que je luy aye fait quelque oppresse, L E M A I R E , Illustr., I, 7. — Voir en règne la sotquelque violence... C A L V I N , Serm. sur le Deuter., tise... L a justice à l'ancan, l'innocent opressé. 139 (XXVIII, 180). — C'est ores vrayment que je R É G N I E R , Sat. 6. — (Subst.). Il est commandé suys Allégé de tous les ennuys Qui m'ont fait si d'attendre la main du Seigneur, lequel promet de subvenir aux affligez et oppressez. CALVIN, Inslongtemps oppresse. M A G N Y , Odes, II, 158. Estre en oppresse. Souffrir. — Le moqué seroit tit., X V I , p. 771. — Pour défendre les oppressez. guery et le moqueur en oppresse. C H O L I È R E S , A M Y O T , Hommes illustres, A u x lecteurs. — Theseus... fut protecteur des oppressez. ID., Thésée, 4 e Matinée, p. 156. 36. — Car d'appaiser mutins, deffendre l'oppressé, Mettre en oppresse. Faire souffrir. — Celuy qui m'a causé m o n tourment est icy devant mes mil procès, consoler l'offensé, Sous- — 525 — OPPUGNER Jean de Rely... publiquement recita plusieurs choses au n o m de la Cité et de l'Université de Paris, plus picquantes et opprobrieuses contre le dict roys Louys onziesme que je n'ay escript ne vouldroye dire. S E Y S S E L , Louys XII, p. 170. •— Jusques à nostre temps n'y a eu personne, tant R A B E L A I S , V, 36. Instance. — La desmesurée importunité et ex- fut il de mauvais vouloir, qui aye présumé de maculer et deturper la chasteté et honnesteté de cessive oppression de mes amys m e feirent susnostre peuple chrestien par paroles opprobrieuses. pendre la plume. L A G R I S E , tr. Guevara, ProID., Hist. eccles., IV, 6 (G.). — Gardez vous bien logue, 23 v°. Oppression de. Victoire sur. — Par deux fois de jamais les mauldire, Injurier, ne de chose leur dire Opprobrieuse et contre leur vouloir. J. B O U Caesar pensa et prémédita quil laisserait le gouC H E T , Ep. mor., I, 9. vernement de la chose publicque. Premièrement Honteux. — Qui nest chose décente a femme après loppression de Marc Anthoine. G. M I C H E L , noble : ains opprobrieuse et reprenable. M . d'AMtr. Suétone, 11,57 v°. Opprimable. Nuisible, malfaisant, funeste. — BOISE, Ep. et Lettres amoureuses, 58 r°. Infâme. — Jamais ne seray au danger D e si Souvent s'esmeut entre thoreaulx semblables très opprobrieux h o m m e . Act. des Apost, I, 116 c Discentions et guerres opprimâmes. G. M I C H E L , tr. Georg., 1. III, 56 v° (G.). — Devers les ventz (G.). Oppugnateur (oppugnator). Agresseur, assailyvernaulx opprimables. 57 v° (G.). lant. — Toy, Brute, oppugnateur des cruautez Opprimation. Oppression, dommage. — N e félonnes Que nos tyrans Tarquins joygnoyent à fait ou procure aucune chose a l'opprimation leurs couronnes. G A R N I E R , Porcie, 1694. —• Les d'icelle. Louis XII, Lett, p. 241 (G.). Opprimer. Écraser. •— H z sont tous periz en la roys et princes de deçà, qui s'estoient séparez, se ruine du chasteau : c o m m e les Philistins par l'en- remettent dans le giron de l'Eglise, et d'oppugnateurs sont faicts ses protecteurs. C H A R R O N , Trois gin de Sanson, et ceulx que opprima la tour de Veritez, III, 14. — Il avoit devant luy l'exemple Siloé. R A B E L A I S , I, 37. — Soubs les ruines des d'Arnobe... qui... d'ennemy des chrestiens et opédifices qui en tumboient estoit journellement opprimé grand nombre de personnes. A M Y O T , tr. pugnateur de leur religion se seroit rendu leur défenseur. L E L O Y E R , Spectres, VIII, 2. Diodore, XI, 14. Oppugnation (oppugnatio). Attaque.— EnviTuer. — Il avoit songé que Sylanus Appius le vouloit opprimer en son lict. G. M I C H E L , tr. Sué- ron loppugnation du pont de Alexandrie, Caetone, V, 184 r°. — D'aultre part les goujats jettent sar... contrainct fut saillir de la scaphe... et se la braise ardente Et les pierreux quartiers, les jecter en la mer. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, testes escervelans, Le tout pour opprimer les har- 29 r°. — Emylius estimant... la force et constance se debvoir user... contre toute oppugnation dis assaillans. Anc Poésies, VI, 327. et contrariété de fortune, tempera... et mesla les Vaincre, surmonter, abattre. — Le diable asdivers accidens quil avoit lors les ungs avec les sault en trahison et au despourveu, pour opprimer devant qu'on y pense. C A L V I N , Instit, IX, aultres. S E L V E , tr. Plutarque, Paul Emile, 121 r°. p. 558. — Sathan est l'adversaire qui machine — Si aucuns d'iceux meurent à la guerre, ou au nostre ruyne : le péché est les armures desquelles siège d'une ville, oppugnation ou défense de quelques munitions. 1603. C H A V I G N Y , Pléiades, il use pour nous opprimer et meurtrir. Ib. — VI, 258 (G.). Nostre requeste est donc telle, que nous ne soyons O p p u g n e r (oppugnare). Attaquer. — Lucius point vaincuz n'opprimez par aucunes tentations. taschoit de les mettre en différent, affin de les opIb., III, xx, 46. — Quittant... les autres bons pugner, et estaindre le triumvirat. S E Y S S E L , tr. moyens qu'ils avoyent eu d'opprimer leurs enneAppien, Guerres civ., Y, 3. — Par laquelle resmis, ou pour le moins de s'en défendre. L A ponse congnoissant César quilz le vouloient oppuP L A N C H E , Estât, II, 118. gner et rabaisser, fut aucunement en craincte. Opprimé. Écrasé. — (Fig.). Estant doncques opprimé d'obligations infinies, toutes procréées de Ib. — Et oppugnerez les royaulmes de Tunic, de Hippes, Argieres. R A B E L A I S , I, 33. — Je réprouve vostre immense bénignité. R A B E L A I S , IV, 4. et oppugne l'abus et la superfluité excessive des Opprimeur. Oppresseur. — Moyse et Aaron Firent à Dieu prières et clameurs Pour évader temples. A N O N . , tr. Bullinger, I, 21, p. 283. — l'yre du roy Pharaon Et de ses gens, de leur Voyant l'excellence de son bien estre agitée, oppeuple opprimeurs. Anc. poésies, XII, 103. — pugnee et assaillie de tant d'ennemys. C H A N G Y , Aventuriers, pillards, opprimeurs et mangeurs de tr. Instit, 1,12. — Marius en plein sénat feit semblant de vodoir oppugner cest article, disant que nostre pauvre peuple. 1523. Edit de Fr. Ier (G.). ny luy ny autre h o m m e de bon sens... ne feroit ce Opprobre. Injure, calomnie. — Il y a deux choses fascheuses à la chair aux persécutions, serment. A M Y O T , Marius, 29. — Les uns se prirent à oppugner ceste sentence, les autres à la asçavoir le vitupère et opprobre des hommes, et défendre. ID., Propos de table, VI, 8. — Colotes les tormens que le corps endure. C A L V I N , Quatre Sermons, De souffrir persécution (VIII, 407). calomniant cela, en s'attachant aux paroles non pas aux choses, et en oppugnant ce propos non de (Fém.j. — La mort luy fust estée plus douce fait mais de paroles. ID., Contre Colotes, 13. — que telle opprobre. B R A N T Ô M E , Marquis dei Gouast (I, 212). — Les Romains l'eussent desen- A guerre ouverte il [le venin] oppugne la forme et essence de la vie. P A R É , XXIII, 5. sepvely, et luy eussent faict quelque villaine Contredire. — Bien que ce que tu m'as dit de oprobre. lu., M. de Bourbon (I, 281). — Il m'a l'entretien de leur jeunesse semble contraire à m a fait une grande opprobre vergongneuse. B E proposition, si est-ce qu'il ne l'oppugne en rien. ROALDE, Parvenir, Généalogie (I, 156). T A H U R E A U , Prem. Dial., p. 68. Opprobrieux. Injurieux. — Epitaphes obproOppugner de. Attaquer pour, blâmer de. — brieuses. A U T O N , Chron., 155 r° (G.). — Maistre Contre envie souvent doit batailler, combien que ce soit vice ridiculeux aux femmes, dont soutenir l'orphelin, sera nostre exercice. L A T A I L L E , Courtisan retiré. Oppression. Pression. — Bien je m'esbahissois comment les deux portes, chascune par soy sans l'oppression de personne estoient ainsi ouvertes. OPPULENTEMENT — 526 — vent elles sont oppugnees. C H A N G Y , tr. Instit, I, 11. Oppugne. Attaqué. — E n place ennemie, par long temps assiégée, à grands frays oppugnée, prinse par force. R A B E L A I S , III, 48. Oppulentement, v. Opulentement. Opresser, Oprobre, v. Oppresser, Opprobre. drait : il opta que ce qu'il toucherait devint or. C H O L I È R E S , l re Matinée, p. 44. Choisir. — [Pompée] opta pour compagnon au consulat son beau père Scipion, pour les cinq derniers mois. A M Y O T , Pompée, 55. Optime (optimus). Très bon. — Il vidt la terre optime et très fertile. F O S S E T I E R , Cron. Marg., I, 96 r° (G.). — Je repute chose tresindigne que nous, estans Romains et seigneurs d'une trèsgrand et optime partie du monde, soyons desprisez et calumniez d'une f e m m e égyptienne. DER O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 1. L, ch. 78 (172 v°). Option 1. Prendre option. Choisir. — Et autres innumerables, lesquelles ont prins option de mourir plus tost que habandonner leur corps a luxure. C H A N G Y , tr. Instit, I, 11. Option 2 (optio, sorte d'officier subalterne).— Les options... ont accoustumé de solliciter toutes choses universelles de ceulx qui marchent devant. Tr.Végèce, 11,7 (G.). Optique. Visuel. — Et les feux estoiUez de la voûte celique Enfrangent ses patins de leur regard optique. C H A M P R E P U S , p. 109. O p u l e m m e n t (H. D. T. 1559). — 1530. Le festin fait opulement. J. B O U C H E T , Noble dame, 59 r° (G., Compl.). —• 1544. Tant opulemment en délices furent traictez les chevdiers. Philandre et Passerose, 207 (Vaganay, Franc, mod.). — 1547. Il recouvrera sa liberté, et si vivra opulemment en affluence de tant de biens qu'il en voudra. A M Y O T , Hist. Mthiop, 1. VII, 84 v°. — Commandant... que lon les nourrist opulemment. L. IX, 97 v°. — 1554. Les Agrigentins... sachans que leurs ennemys estoient si à destroict de vivres, vivoient opulemment. ID., tr. Diodore, XIII, 28. Opulence (H. D. T. 1549). — Les Syracusdns fournirent plus de gens que tout le remanant, tant pour la grandeur et opulence de la cité que pour le dangier ou elle estoit. S E Y S S E L , tr. Thucydide, VII, 11 (236 r°). — 1523. Egipte remplie de opulence. M O R T I E R E S , tr. Parthenice Mariane, 69 a (Vaganay, Franc, mod.). Opulentement. Avec opulence, dans l'opulence. — H o m m e son pareil ne s'est trouvé de son temps qui ait tenu meilleure maison que luy ; et tant qu'il fut es pays de l'empereur, la tint opulentement aux Hennuyers et Bourgongnons. Oprobrieusement. Avec opprobre. — Laquelle souillée de péché nous deturpons villainement, et obprobrieusement expellons la sainte et indivisee Trinité de nostre ame. Prem. vol. des expos, des Ep. et Ev. de kar., 102 v° (G.). — Vous prenés a tache par cette occasion de décrier la forme et la conduite de m a vie et de m a famille, dont vous publiés et augmentés oprobrieusement les defaus et en cachés et diminués les vertus. D E S Y V E T A U X , Resp. à M. de La Fresnaye, p. 2 (G.). Optât. Ce que l'on souhaite. — Pour parvenir tousjours a ses optas. G R I N G O R E , Menus propos, 15 (G.). — Caracalla estant amoureux d'une belle dame de Perse, et c o m m e d'elle il ne pouvoit jouyr, ny à son optât parvenir, il luy promist de se marier avecques elle. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 6. V œ u , souhait. — Désir m'a pris, chiers amys, satisfaire A vous optatz, demandes et requestes. Anc. Poésies, IV, 122. —• O ù en convis nymphes plus que divines A ton optât s'offerent et ostendent. Ep. du Lymosin (dans Rabelais, III, 275). — Le tout a son désir et optât. Abdie de CharlesQuint, Rép. du cons. Maes d'Anvers (G.). Instigation. — Force leur fut d'aller cercher miséricorde à R o m e ou grâce envers le pape, à l'optat m e s m e duquel ils s'estoient premièrement rebellez contre leur roy. 1588. V I G N I E R , Bibl. hist.,111, 260 (G.). Optatible. Que l'on peut souhaiter. — En la pluspart des choses agibles, apprehensibles ou optatibles, il suyt son opinion. B U D É , Institution (Foucher, ch. 2). Optatif. Faisant des vœux. — Et par vertus et fais d'armes actifs A emporté munimens d'abundance, Dont ses subgects en retour optatifs L u y font bonne feste et obeyssance. 1549. Entr. de Phil. II. Arch. Tournai (G.). Désireux, qui souhaite. — Après que j'euz assés longuement avisé, m e print vouloir et optative L O Y A L S E R V I T E U R , ch. 57. — Plusieurs, pour affection marcher plus avant. Anc. Poésies, X, vivre oppulentement et en repos, se réduisent à 173. — Par quoy je croy que gaudi, brocardé Sera gaings deshonnestes. S E V I N , tr. Philocope, 1. V, de brief, d'ung désir optatif. C O L L E R Y E , Ron108 r°. — O u ApoUo ne peult par sa valeur, Ne la deaux, 78. — D a m e de forme perfective... Soyez Fortune opulentement grasse. S C È V E , Délie, 405. de volonté dative A moy, vostre amant optatif. •— Ellefit...apprester tresbien et opulentement T A B O U R O T , Bigarrures, I, 20. — D e ce fol amour à souper. L E M A Ç O N , tr. Decameron, VIII, 10. — turbatif N e suis nullement optative. Ib. Pour vivre opulentement et délicieusement. (Subst.). Désir. — Congnoissant le tien optatif A M Y O T , tr. Diodore, X I , 12. — Quand il estoit en vouloir estre proclive à entendre choses nouses maisons des champs, il vivoit un peu plus opuvelles. Anc. Poésies, Y, 163. lentement qu'ailleurs. ID., Caton le Censeur, 25. Optation (optatio). — Optation... peut estre — Hz vouloyent estre... serviz à la table opulenapeîlee souhait, par lequel nous donnons quelque tement et délicatement. ID., Philopémen, 9. — signification de vouloir obtenir quelque chose. Nous n'abuserons pas de ce présent pour traicter F O U Q U E L I N , Rhetor., 35 r°. nostre ventre en nous festoyant plus grassement Opter. Souhaiter, désirer. •— De sorte qu'ilz et plus opulentement que de coustume. ID., Esconçoipvent en soy ceste opinion, n'estre on prit familier de Socrates. monde roy ne prince que moins voulsissent enOpulentissime. Très riche. — Toujours j'aunemy, plus optassent amy. R A B E L A I S , III, 1. — ray en révérence le fond de la cause du subject de Pour ce que tu as opté et soubhaité médiocrité... ceste matière tant opulentissime et tant excellenje te donne ces deux aultres. IV, Prologue. — tissime. Var. hist, I, 18. Voyla qu'advient à ceulx qui en simplicité soubO p y loripha. — E n ladicte ysle a une manière haitent et optent choses médiocres. Ib. — Bacde bestes qu'on appelle opy loripha. Var.feist.,V, chus... le mit au chois de demander ce qu'il vou- 162. — 527 — ORAGER Or 1. Or blanc. — Les uns, pour s'enrichir, traOr de Thoulouse, v. Toulouse. vaillent aux mines d'or, d'argent, d'or blanc* et O r 2, v. Ores. de bronze. D u P I N E T , tr. Pline, 1. X X X I I I , Préface (Note marginale : *Electrum. C'est un or Orabou. Sorte de poisson. — Ils vivent d'un bas ou y a la cinquiesme partie d'argent). — L'or poisson n o m m é orabou, grand de neuf à dix pieds blanc, dit electrum se faisoit seulement d'or et de de long. T H E V E T , Cosmogr., Y, 8. la cinquiesme partie d'argent. X X X I V , 1, note Oraclifique. Qui rend des oracles. — Les remarg. — Or blanc, or de bassin, or d'Allemagne, liquaires oraclifiques d'Apollo Spartain. M A R N I X , bas or, où il y a la cinquième partie d'argent. Differens, I, n, 5. B. BINET, Merv. de la nat, p. 221 (Sainéan, R. S. Oraculeux. D'oracle. — Arrest. Presidial... S.,IY, 89). punissant, immuable, oraculeux. L A P O R T E , Or de bassin. — Item quatre chappes de taffe- Epith., 33 r°. — Conseil Prudent, salutaire... tas rouge garnies d'ouffroys d'or de bassin. Texte oraculeux. 91 v°. de 1531 (Gay, Gloss. archéol). — Item une autre Relatif aux oracles. — Merveille. Admirable, mitre de toile ou futaine semée defloretteset esbahissante, prodigieuse... oraculeuse. Ib. bandée de bandes d'or de bassin. 1564. Inv. de la 263 v". Ste Chapelle de Bourges, 104 (Gay). V. le l el alinéa.Orage. Souffle, vent. — Sus donc, laisse cet Or de Chippres. — Tous les dits ymaiges d'or air, orage borean, Ruine du printemps et des nué tout en trevers, et d'or qui sera de Florence, fleurs tendrelettes. B E L L E A U , Egl. sacrées, 4 (II, autrement n o m m é d'or de Chippres. Texte de 311). — U n vent le tourne d'un costé, Puis sou1531 (Gay). dain il est agité D'un autre orage. B O Y S S I È R E S , Or potable. Sorte de remède qui eut longtemps Trois. Œuf\,p. 60. une grande vogue. — Aucuns philosophes alchiOrage de vent. Tempête où le vent souffle viomistes disent sçavoir rendre l'or en eau par lemment. — C'est en ce port que lon tient les naquelque dissolution : véritablement s'ils le peu- vires en toute asseurance, et hors du danger de vent dissoudre, il est potable. P A L I S S Y , Recepte, toute tempeste et orage de vents. T H E V E T , Cosver., p. 55. — Si ne veux-je pourtant que tu mogr., IV, 12. — C o m m e nous estions sur le point te mettes en peine d'user de certaines supersti- de passer plus avant et doubler la ligne equinoctions... lesquelles ils mettent en leurs livres, tiale, vint un orage de vent qui nous feit reculer comme seroit l'or potable. K E R Q U I F I N E N , tr. jusques à quatre degrez de la ligne. X X I I , 6. — Gelli, Disc. VII, p. 241. — Plusieurs ont escrit Guerrière, faictes donc que m a voix, espandue E n que l'or potable a des vertus merveilleuses. P A - l'orage des vents, soit de vous entendue. B O Y S LISSY, Disc, admir., Or potable, p. 2 2 7 . — Icy neSIÈRES, Prem. Œuv., 17 r°. — (Par compar.). Ces veux-je encore oublier à mettre en m e s m e rang paroles, jettees c o m m e un orage de vent impél'or potable. P A R É , Licorne, 18. — Arnauld de tueux sur la mer d'une infinie multitude de Villeneufve, ce grand medicin qui guérit un cer- peuple, meirent la ville en grand trouble. A M Y O T , tain roy de Naples de la lèpre, avec son or poFabius, 3. table. D u FAIL, Eutrapel, Appendice (II, 236). — Orage de pluie. Pluie violente. — Il survint à Il blasmoit la sottise et avarice des médecins en l'improuveu un grand orage de pluye véhémente leurs restaurans d'or, qu'ils ont prins des Arabes, meslee avec de la gresle. ID., Quels animaux sont en leur or potable. G. B O U C H E T , 10 e Seree (II, les plus advisez, 36. 216). — Paracelse... a guery un grand nombre de Orage des eaux. Inondation. — La peste, la faladres par le moyen de l'or potable. ID., 36 e Seree mine et l'orage des eaux Ensemble ne font tant (V, Hl). — O n dit bien que tous les matins elle de lugubres tombeaux. G A R N I E R , Comelie, 1169. [Diane de Poitiers] usoit de quelques bouillons Orage des froidures. Froid extrême. —• Nous composez d'or potable et autres drogues. B R A N - vismes aussi le mesnage d'un jardinier qui, preTÔME, Dames, part. II (IX, 356). voiant l'orage des froidures, avoit transporté en Or de touche. Or fin, éprouvé à la pierre de une petite logette couverte force artichaus, chous, touche. — D'estrener voz cheveux ils n'ont be- létues, epinars, cicoree. M O N T A I G N E , Journal, soin de mieux, Car de près ils font honte au plus p. 126. fin or de touche. B U T T E T , Amalthee, 126, p. 256. Suivre l'orage. Suivre le vent. — (Fig.). Sans — En la couche D e son mari, qui estoit d'or de parler je t'entends, il faut suivre l'orage. R É touche. D E S M A S U R E S , tr. Enéide, VIII, p. 410. G N I E R , Sat. 3. Or sol Escu d'or sol. Écu d'or marqué d'un soOrage (fém.). — L'oraige est passée. R A B E L A I S , leil. — Trois mil escuz d'or sol. 25 sept. 1578 (G., IV, 23. — Q u e sçavons nous si l'estaffier de sainct sol). — Trente escus d'or sol il cousta. L A T A I L L E , Martin nous brasse encores quelque nouvelle Singeries de la Ligue. oraige? IV, 23. — Iceux au port ou ilz ont aspire Or trait. Or passé par lafilière,fild'or. — [La Trouvent repos et leur nef arrestee Résiste aux laine] se peult tistre et figurer variablement, ventz et la marine orage. L E C A R O N , Sonetz, 97. — avecques lefinor traict. L E M A I R E , Illustr., I, 22. T u n'euz onc une si forte orage Que celle qui... —• Sa ceinture estoit tissue de fin or traict, es- m'agite incessamment. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., toffee de gros doux et bouillons dor esmaillé. I, 49 r°. —• C o m m e un prognostic de la tempeste et 31. — Et le saion de Lausus, que d'or trait Sa orage guerrière depuis tombée sus le royaume de mère avoit tout tissu et pourtrait. D E S M A S U R E S , Lombardie. F A U C H E T , Antiq., V I , 2. tr. Enéide, X, p. 546. — Il estoit vestu tout d'or, Orager (intrans.). Faire un orage, une tempête. fors la chemise et les chausses : qui encores es- — Errantes tout ainsi Que lesflotssur la mer par toient bordées d'or. Le bauldrier et son espee garnis un temps obscurci Qu'Eole et Acquilon oragent dor, ses botines et sa robbe d'or trait. F A U C H E T , sur Neptune. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 121 r°. — A.ntiq., VIII, 18. — Sur son manteau d'or trait leDonne aux vents la secousse et les fais orager. «gne aux blanches aisles Médite à son honneur 1582. L E C H E V A L I E R D ' A I G N E A U X , tr. Eneide,l. I, quelques chansons nouvelles. D u B A R T A S , 2 e Sem. 92 r° (G.). — (Fig.). S'elle veult Guillot ou MarMagnificence, p. 388. — Les uns, mignons m u - tin, E n qui elle ait mis son courage, Il fault que du guets, font bravesIID e(IV, clincant traict. se A Uparent B I G N É ,etTragiques, 100).et d'or soir au matin... Qu'elle l'ait, tant bruit et oraige. ORAGEUR — 528 — élégante à tous les assistans. L E M A I R E , Schismes 2 e part. (III, 280). — A Demosthenes fut reproché par un chagrin que ses oraisons sentoient c o m m e la serpillière d'un ord et sde huuiier. R A B E L A I S , I, Prologe. — Quand il te plaist aii long filer une oraison. R O N S A R D , Hymne de Charles de Lorraine (IV, 236). — Lon peut prendre pour exemple et patron les ordsons que Demosthenes a escriptes contre le roy Philippus. A M Y O T , Instruction pour ... aff. d'Estat, 6. ambassadeurs de Samos estoyent venus à Cleopeste. M A R G . D E V A L O I S , Mémoires, p. 10. (Trans.). Battre de l'orage, de la tempête. — menes roy de Sparte, préparez d'une belle et Tout de mesme ce lac, par quelqu'un outragé, longue oraison pour l'esmouvoir à la guerre contre Tempeste, gronde, bruit, et d'unflotenragé L'es- le tyran Polycrates. M O N T A I G N E , I, 25 (1,209). — quis du médisant si fièrement orage Qu'il le rend M. de Pybrac avoit usé deux paires de topicques a lafinla proye du naufrage. D u C H E S N E , Miroir, pour construire une ordson, laquelle il adressa I. VI, p. 14 (G.). — (Fig.). Il faut, pour orager ta aux députez des huguenots. A U B I G N É , Saneu, puissance suprême, Emprunter les efforts de ta II, 7. Assemblage de mots, phrase, langage. — Des puissance mesme. G A R N I E R , Porcie, 101. — Ici les flots cruels qui oragent la Foy, Ici les vents syllabes on faict les dictions, et des dictions l'oraimutins sont tenus à recoy. D u C H E S N E , Miroir, son. T O R Y , Champ fleury, Lettres hebr., 69 v°. — 1.1, p. 38. — Permettrez vous que l'amaniste teste Nous avons aussi une sorte de diminution en Poursuive d'orager noz nerfs par sa tempeste...? ceste partie d'oraison qu'on appelle verbes. EST I E N N E , Precellence, p. 102. — C o m m e ils ont des M A T T H I E U , Aman, IV, p. 106. Lancer c o m m e un orage, déchaîner. — Ce que mots ainsi faicts de bonne grâce en ceste partie le pasle enfer, nourrice de tourmens, Ce que l'air d'oraison qu'on appelle le nom, ainsi en ont-ils pestiféré avorte de malices Font orager ta langue en celle qu'on n o m m e le verbe. P. 187. Langage, style. — Sur ce point n'est possible un milion de vices. A U B I G N É , Sonnets epigr., 4 n'a m o y n'a autre de te donner certaine règle, (IV, 331). S'orager. Se soulever en tempête. — N'ayant quand il faut diviser la diphthonge, et quand jamais senti la légère inconstance D e la mer s'ora- non : mais suy l'usage, en cecy et partout ailleurs geant soubs les vens furieux. B R A C H , Am. d'Ay- maistre de l'oraison. S E B I L L E T , Art poet, I, 8. — Bien peu m e soucyroy'-je de Pelegance d'oraison mee, 1. I, sonn. 20. Orage. Battu de l'orage. — Le son de sa ruine... qui est en Platon et en Aristote, si leurs livres sans Fait mouvoir le rivage et la mer oragee Qui tem- rayson estoint ecriz. D u B E L L A Y , Deffence, 1,10. peste escumant aux rochers de Sigee. G A R N I E R , — U n bel esprit conduit d'heur et de jugement Troade, 41. — Pour garder les fruits de la terre Peut donner passe-port aux mots qui fraischequ'ils ne fussent greslez, gastez et oragez. C H O - ment Sortent de sa boutique : adopter les es- i e LIÈRES, 8 Ap.-disnée, p. 353. — (Fig.). Muses, franges, Enter les sauvageons : rendant par ces ayant passé lesflotsplus oragez, N e permettez meslanges Son oraison plus riche. D u BARTAS, qu'au port nous soyons submergez. V A U Q U E L I N , 2 e Sem., Babylone, p. 207. Oraison solue. Prose. — Il n'estoit entre euh: Art poet., III, p. 81. celluy ne celle qui ne sceust... parler de cinq ou Orageur. Qui lance l'orage. — Bien que les forts subjets du grand metre-soufleur Déployas- six langaiges, et en iceulx composer tant en carme sent rages leur gousier orageur. 1579. D u M O N I N , que en oraison solue. R A B E L A I S , I, 57. — Cf. SE- ! BILLET, Art poet., I, 2. — EsqueUesfigures...tu 14 (Vaganay, Mots). te plais par tout, et par trop, mesmement en Oraige, Oraiger, v. Orage, Orager. Orains. Il y a peu de temps. — Orain j'estoye prose. Car... l'oraison solue ne reçoit affectation si venu Demander l'aulmosne ; mais nul N e m e de tant defigures,principdement en genre doctrinal. A N E A U , Quintil, p. 164. — Nous lisons en donna. Ane Théâtre, II, 75. Des orains. Il y a peu de temps. — Vien ça, on nostre langue gallique, tant en vers qu'en oraison m'a dict maintenant Que monsieur est en ta mai- solue, plusieurs excellens escripts. RABELAIS, V, son Avecques ta femme Lison, Et qu'on luy a veu Prologue. Ouvrage en prose. — A u commencement tu as ^ dès orains. Ib., I, 262. voulu... déclarer quel grand poète tu es, et main- „ Oraison. Discours, propos, langage. — Recitation des oraisons et des offres faites a Paris tenant tu demonstres aussi combien tu peux en ^ Alexandre par les deux puissantes déesses Juno une oraison solue. B R E T I N , tr. Lucien, Louange de et Pdlas. L E M A I R E , Illustr., I, 31. — Juno Satur-Démosthène, 22. Prose oraison. Prose. —• Voila ce que j'ay brenienne... dune oraison satyrique et pleine de mordacité increpa son juge Paris en ceste manière. I, vement noté sur tes poèmes, qui m e semblent ; 33. — Ulysses réitéra son oraison plus ague et beaucoup meilleurs que la [= ta] prose oraison. : plus véhémente que paravant, en appellant les A N E A U , Quintil, p. 227. Oraison. Prose. — Quand m e souvient de la faTroyens tous mauvais hommes. II, 15. — Comcilité Dont abonde en vers Mon ment s'espandroit au large nostre oraison, si je soit cunement père lement voulois tent p. (Spécid*). xxvi. sa le Urbain parolle joug de ennombrer — son repaistre Le des feit Discours oraison àSeigneur Pères...? des unecombien leur auditeurs oraison àd'un leur Jésus, ventre... C Aorateur. Lcapacité. ou hardiment V Iqui Npource harengue , Instit., cerchoient accommode — VII, qu'il Ledit ilz belle p.Arejetadresu437. saint seuauRoy, et l'autre, illustrateur et àpetit soubz Cicéron) D(x6ç, 198. ulapeult Broyne Enon sens quelque L Loraison Aen point bien Yse de ,elle de latin Deffence, sent Nav. mesure estre seulement laet s'appelle langue débilité. poésie. (I,etet 139). II, est jugement françoise? auAnumerus, 8. D— illustrée Nvers, EE—SATout UPet N'es-tu É,mais de RQuintil, Ioraison, laquelle ce en Ede l'oreille R qui Sàgrec ,l'une pas l'oraison. Ballade tumbe Hdoit celuy p. (dit "et19':; ^'' Anc. Poésies, III, 170. — C'est pourquoy l'Eternel pour venger ces outrages Par les mains de l'Hebrieux sur leurs testes orage E n deux fois cinq façons. D u B A R T A S , 2 e Sem., Loy, p. 329. — L'artillerie orage, et le soldat dispos D'une gresle de plomb fait empouler les flots. ID., Lepanthe, p. 408. — Diaulus... orageoit c o m m e quarantetrois diables. Prem. act. du Synode noct, 15 (G.). Tomber violemment, se déchaîner. — La fortune... feit orager une... grande pluye et tem- — 529 — ORATOIRE 1 Ouvrage en prose. — La rhétorique est autant nues tant de bellesfiguresque les poètes en leur fureur ont trouvées... que depuis les orateurs de bien espandue par tout le poème comme par toute l'oraison. SEBILLET, Art poet, I, 3. — Me- sens rassis ont illustrées. R O N S A R D , Franciade, thaphores, alegories, comparaisons, similitudes, Préface de 1587 (III, 528). Celui qui fait une demande, une prière. — Ainsi énergies, et tant d'autresfigureset ornemens, sans lesquelz tout oraison et poème sont nudz, que tu ne nyes à nul dévot orateur sa juste demanques et débiles. D u B E L L A Y , Deffence, I, 5. mande, en pareil accorde moy la mienne. SEVIN, — Je sçay bon gré à Jacques Amiot d'avoir laissé tr. Philocope, 1. I, 4 v°. (Spécialement). — Gomment usons nous en dans le cours d'un' oraison françoise les noms lafrançois du mot d'orateur? Ce sont les evesques tins tous entiers. M O N T A I G N E , I, 46 (I, 380). et prélats, lesquels es lettres qu'ils envoyent aux Dans la langue usuelle, le sens est le même qu'aujourd'hui. —• Oratio en latin signifie toulte rois et princes prennent cette qualité de leurs humbles orateurs, rapportans ce mot à leurs déproposition ou sermon ou dicté ou lettres missives, mais oraison en françoys n'entent que prièrevotions et prieras. PASQUIER, Lettres, XI, 6. — FABRI, Rhetor.,1.1, p. 16. — Parler du mot d'orai-(Au duc de Savoie). Selon l'extrême et continuel son à un simple peuple, jamais il n'estimera qu'il souhait, Monseigneur, de vostre très humble et doive avoir lieu pour les causes que l'on plaide, très obéissant serviteur et orateur, François, ains seulement pour les prières que nous faisons evesque de Genève. Fr. de SALES, Lettres, 979 à Dieu et aux saincts. PASQUIER, Lettres, XI, 6. (XVI, 191). — (Au roi de France). Dieu soit à On emploie encore l'ancienne forme oroison. —• jamais le protecteur de Vostre Majesté, Sire, pour Je honore Dieu d'oroyson précieuse. L E M A I R E , la combler des saintes bénédictions que luy souTemple d'Honneur (IV, 220). — Pense tu qu'àhaitte vostre très humble et très obéissant oratelle heure elle fust en oroison? Nie. D E T R O Y E S , teur et serviteur, François, e. de Genève. 981 51, p. 244. — Si tost que le matin fut venu, s'en (XVI, 193). — (Au duc de Nemours). Je... suis allèrent en la chambre de madame Oisille, la- sansfin,Monseigneur, vostre très humble et très quelle trouvèrent desja en ses oroisons. M. de N A - obéissant orateur et serviteur, François, e. de Genève. 1011 (XVI, 256). •— (Au prince-cardinal VARRE, Heptam., Prologue. Orange. Oranger. — On fait un haut amas de Maurice de Savoie). Je demeure à jamais, Monseifeuilles d'oranges, de myrthe, de lauriers. ANON., gneur, très humble et très obéissant orateur et serviteur de V. A. Serme et Reverme, François, tr. Folengo, 1. III (I, 65). evesque de Genève. 1047 (XVI, 309). — Nous ne Pommier d'orenge. Oranger. — Là croist le beau pommier d'orenge, Le pin, le cèdre et le cyprès. sommes pas moins ses très humbles et très obeissans orateurs [du duc de Savoie] qu'aucuns Anc. Poésies, VI, 235. autres ecclésiastiques de ses Estatz. ID., Lettre Orange. Sorte de pièce d'artifice. — Les cercles, écrite pour le supérieur d'une commun. (XVI, les oranges, les pelottes et quarreaux à feu n'y manquoient point aussi. T H E V E T , Cosmogr., VII, 6.381). (Fém.). Oratrice. •— Ceste cy est... royne, oraOrangé. Bonnet orangé, v. Bonnet. (Subst.). — Par ce mot est entendue la couleur trice, riche, législatrice. BRETIN, tr. Lucien, Vente des vies, 20. teinte semblable à l'orange que porte volontiers Oration (oratio). Discours. — Or ay je en l'amoureux transi, en signe de melancholie. L A ceste mienne harangue et oration... dit et référé PORTE, Epith., 291 v°. toutes les choses qui mont semblé estre utiles. Oraprime, v. Orprimes. SEYSSEL, tr. Thucydide, II, 7 (57 v°). — Loration Oraterie. Art oratoire. — Le très noble art qu'on dit oraterie. J. B O U C H E T , Labyr. de fort,et harengue des Thebains contre les Plateens. III, 41 r° (G.). — Et mesmement quand pour oraterie 10 (97 r°). —• Hortense,filled'un orateur, fut adIlz n'ont laissé Part de chevalerie, Et scavent bien mise a proposer devant les seigneurs de la chose publicque telle oration que les postérieurs l'ont eu parler et faire mieux. ID., Ep. mor., II, m , 10. Art d'oraterie. Art oratoire. — En mercianten la admiration pour faconde et louenge muliebre. tienne seigneurie Dont luy a pieu ton art d'orate- C H A N G Y , tr. Instit, I, 4. Oratoire 1 (adj.) (H. D. T. 1564). — Ceulx qui rie A moy monstrer qui tout ignorant suis. ID., usent aux histoires longues harengues et conEp. famil, 43. Orateur. Écrivain. — De comédie ont esté tions... pevent justement estre reprins par ceulx sectateurs Et escripvans plusieurs bon orateurs, qui entendent lart oratoire. SEYSSEL, tr. Diodore, C'est assavoir Cratin, Aristophane... Plus Menan- III, 1 (85 r°). (Subst.). Art oratoire. — Bien qu'il [Caton l'Ander, Eupoliz, Plautius. J. B O U C H E T , Ep. mor., I, cien] fust l'un des premiers de la ville, tant en 13. Prosateur. — [Maistre Jehan Molinet] ne fai- l'oratoire qu'en la médecine. PASQUIER, Lettres, soit autre estime de la tienne industrie, sinon telle 1,2. — On y enseignoit la grammaire, l'oratoire, que du prince et principal maistre des orateurs l'histoire, la poésie, la médecine et la philosophie. ID., Recherches, IX, 37. et poètes de la langue françoise. L E M A I R E , Illustr., 1. III, A Guill. Crétin (II, 256). — On jugerait que Art d'oratoire. Art oratoire. — N'est-ce ung plaisir de lire en une hystoire? N'est-ce ung soûlas ces compositeurs Sont aussi tost poètes qu'orateurs. FONTAINE (dans Marot, Epistres, 52). — de veoir Part d'oratoire? Anc. Poésies, VI, 270. — Jehan Boccace, non moins poète qu'orateur. SE- Platon et Aristote tiennent le premier lieu en la VIN, tr. Philocope, Ep. du translateur. — Ne philosophie... Cicero et Hortensius en art d'oratoire. B U D É , Institution, ch. 4. — Amelin, lequel t'ébahis si je ne parle de l'orateur comme du poète. Du BELLAY, Deffence, I, 12. — Le poète etavoit devant En cent façons monstre combien il est sçavant, Soit en philosophie ou en l'art d'oral'orateur sont comme les deux piliers qui soutoire, Soit à sçavoir traiter les faits de nostre histiennent l'édifice de chacune langue. II, 1. — toire. R O N S A R D , Poèmes, Excellence de l'esprit Tant de gentils poètes et façons orateurs. R A B E 34 V LAIS, V, Prologue. — Une longue centurie d'autres l'homme (Y, 232). — H o m m e subtil, et qui s'exerçoit en Part d'oratoire. T H E V E T , Cosmogr., VII, 4. poètes et orateurs galliques. Ib. — De là sont ve— César Auguste y apprenoit [à Apollonie] l'art ORATOIRE 2 — 530 — d'oratoire, lors qu'il fut appelle à l'héritage de son Périclès, 35 v°. — A M . de Ronnesalles, orbateur, pour m i millers d'or, a x m 1. le miller. Compt. de oncle Jules Gesar. XVIII, 5. Oratoire 2. Prie-Dieu. — Anne... gardant sa dép. du chat, de Gaillon (G.). maison... et devant elle un oratoire, et près d'elle Orbe (orbus). Privé, resté seul, abandonné.— ung orillier. Texte de 1519 (G. Compl.). — Le dit La vefve orbe et prompte Vengeancefit...PHIarchevesque l'a conduit sur un oratoire couvert L I E U L , tr. Pétrarque, 1. IV, Triomphe de Chasteté. de velours cramoisy... sur lequel s'est mis à ge- — M a vieillesse, orbe et privée de tout contentement, fors de toy. M O N T R E U X , Berg., Journ II noux. L ' E S T O I L E , Mém., VI, 304 (G., Compl.). (Antiq.). Sanctuaire. — (A Delphes). Ainsi 85 r°. Aveugle. — O Fortune... les mondains... te quil entrait dedans loratoire ou se donnoient les oracles et respons divins. S E L V E , tr. Plutarque, prient et adorent ta deité orbe et aveuglée. ANON., tr. Flammette (1537), ch. v, 60 v°. — U n mattois...' Timoleon, 95 v°. trouvant une bande d'aveugles de Preuilly... leur Oratrice, v. Orateur. Orature. Éloquence. — Poeterie est une va crier, Tenez, mes amis, voilà un escu que je science particulière, qui suyt art de mesure et de vous donne... Ces orbes bien joyeux de ceste auorature. J. B O U C H E T , Regnars traversant, 43 a mosne se vont loger en une hostellerie. G. BOUe (G.). — Julius Caesar décréta et ordonna quil sen C H E T , 19 Seree (III, 237). Borgne. — Chiquanous issu du chasteau et reyroit a Rhodes affin deviter lenvie de ses contraires, et trouver aucun repos a apprendre lart monté sus son esgue orbe (ainsi nommoit il sa juet science dorature. G. M I C H E L , tr. Suétone, I, ment borgne). R A B E L A I S , IV, 13. Sombre. — Quand le temps est orbe et sans 2 v°. — Caesar fut si prestant en orature militaire vent. B E L O N , Nat. des oys., 7, X X V I I I (G). quil acompara sa gloire deloquence mesmement Coup orbe. Coup qui n'entame pas la chair. — ou la transcenda aux plus prestans et maistres dorature par son urbanité de parler et facunde Ces huict ou neuf... lassez à la fin et mouluzdes rethoricque. 25 r°. — Cicero rescript aussi a Cor- coups orbes qu'ilz receurent se sentirent quasi nélius Nepos de leloquence de Caesar, disant : qui hors d'haldne. Amadis, Y, 53. — Quand après mettras tu devant Caesar en dignité dorature? plusieurs jours l'apparence des coups orbes qu'il avoit eu au visage s'en fut allée. L E M A Ç O N , tr. 25 V . Engin doratures. Talent oratoire. — Germani- Decameron, IX, 8. — Ainsin à coups de coutelace cus avoit... engin doratures selon toutes doctrines Et à coups orbes de sa masse, Il conquist pour son butin L'AUemant fier et mutin. R O N S A R D , et éloquences. Ib., IV, 133 v°. Orature. Discours. — Il aymoit si fort les grecz Odes, I, 6. •— Scipion PAfricdn fut un matin sermons et parolles que souvent faisoit au sénat trouvé tout roide mort en sa maison, sans aucune ses oraisons et oratures continuellement en langue cause apparente dont peust estre procedee ceste grecque. Ib., Y, 186 r°. — [Néron] receut la cou- mort si soudaine, sinon que lon apperceut dessus ronne par ses oratures, vers et oraisons latines. VI, le corps quelque marque de coups orbes que lon 194 v°. — [Titus] prompt estoit tant en grec que luy avoit baillez. A M Y O T , Caius Gracchus, 10. — en latin es oratures. X I , 260 v°. — Quelque belle Par un grand coup orbe (encore qu'il n'y ait fracorature que Jhesus leur feist, oncques ne rabes- ture à l'os) cause de l'esbranlement du cerveau, serent leur courage. B O U R G O I N G , Bat. jud., IV, 22 il se fait souventesfois ruption desdites veines et artères. P A R É , III, 4. •—• Leurs causes primitives (G.). Style. — Apres nostre petite inception moyen- sont coups orbes, cheutes de haut, destorses. V, nement faicte et en simple orature touchant l'in- 18. -•—• Par grands coups orbes, c o m m e de baston tencion generdle du livre. J. B O U C H E T , Regnars pesant... souvent les os du crâne sont froissés. VIII, 6. —• Le sang se peut espandre dans le corps, traversant, 36 a (G.). pour estre frappé de coups orbes, comme sont Oravant. Dorénavant, désormais. — Ce doux ceux de baston, de masse, de pierre, et pour dire A m o u r se glisse en vostre cueur : Et m'a promis qu'oravant rigoureux N e sera plus à m o y pauvre en un mot, de toutes choses qui peuvent conamoureux. G R E V I N , Olimpe, p. 14. — II fauldra tondre, meurtrir. X , 1. — Pour éviter les coups qu'oravant la feste cyprienne Se face dans m o n orbes et dangereux D e la teste et du pied du cueur. P. 70. — Car de tout ce que je puis Et grand cerf mal'heureux. G A U C H E T , Chasse du qu'oravant pourray dire, Son redevable j'en suis. cerf, p. 205. — Il vient bdssant tousjours; car P. 158. — Faire or-avant c o m m e nous. ID., Esba- son aisle lassée Des coups orbes et drus est jà his, II, 2. — Qu'il m e promette qu'oravant II ne toute cassée. ID., Vol pour héron, p. 346. — Le sera plus si fascheux. V, 4. —• M o n cœur m'aban- peuple là assemblé... s'oppose à sa capture et, à donna, m a liberté aussi, Demeurant or' avant en force de gorrettes et de coups orbes, font lascber la prinse à ces preneurs. G. B O U C H E T , 27 e Seree éternel soucy. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 52 v°. Orbalestre. Bonnet à l'orbalestre, v. Bonnet. (IV, 203). — Quelques blesseures et coups orbes Orbandale, n o m donné à la ville de Chalons, que ces paysans reçoivent... ils ont leur remède. à cause de trois bandes de briques dorées que l'on L E L O Y E R , Spectres, IV, 11. — Le courage... voyait dans ses murailles. — A raison de telle s'augmentoit en Balde : et tous fuyent les coups ceincture de cercles d'or, elle fut appellée orban- orbes de son baston. A N O N . , tr. Folengo, 1. V (L dale, ainsi que nous le témoignent quelques an- 130). — (Fig.). Heribert et Thibault beau père et gendre, àRAanciennes face ouverte donnèrent les coups orbes. ciens esquels est Orbateur. phevres, soient tailleurs besoignoient trouvé. (G.). romans, estoient 1588. de tailleurs Batteur pierre, autour Smassons, A I Ndyvoire. Ttaincturiers, d'or. -ladicte Jseuls U L Iymagineurs, E—Nce S,ELes matière Lmot Mesl. V Eorbateurs artisans , d'orbandale tr.hist, et sculpteurs, Plutarque, la dispoqui et p. or534 bien les vieux Estât. coups P A Orbec. para S Qblesseures loix Uet àIde orbes. EPdeuement plusieurs ,Snostre —QRecherches, U IMQuant EOet RN,couronne Tles coups faite, ALettres, Iet Gà coups N la fondamentales E orbes, ,et II, besongne III, voulurent [les trenchans X10. V I5que peintres] —,(III, 2.J'ayme d'étoffe, quelques ruer comme 383). denecontre nostre autant pour— ensera les Il — 531 — ORCHIL ront mettre orbec pour or fin, ni tornesol pour plus déplorable que de voir une mère privée de azur. 1570. Stat. des vitriers de Nantes, 323 (Gay,sa postérité, et quant et quant despouillée de tous Gloss. archéol). ses biens, et pour comble de misère et surcharge Orbelle (en). A la ronde. — Si je m e sens des- d'insupportable affliction, la mendicité succéder à l'orbite? 8, p. 1106. honnoré ou point Par vostre escript, que si bien Séparation. — L a solitude et l'orbite rendoient on libelle, Je vous prometz que j'yray en orbelle à nostre prince la sienne [sa vie] moins aggreable, Par voz maisons menant tant de luyttons, Et et luy diminuoient le désir et le soin de la conserdonneray tant de coups de bastons Dessus voz litz, à l'heure qu'on sommeille, Que n'oserez tirer ver et chérir, lu., A la Royne à son arrivée à Marseille, p. 665. pied ne aureille. B O U R D I G N É , Faifeu, Ep. à Orcanette (H. D. T. 1562). — 1546. Les MM. les Angevins. fueilles a... asprettes, c o m m e l'orcanette. R A B E Orbet. Aveugle. — (Fig.). Enluminant par LAIS, III, 49. — 1559. Aucuns y meslent de l'angrant vivacité Les cueurs orbetz par infidélité. cluse (vulgairement l'orcanette). M A T H É E , tr. Act des Apost., vol. I, 104 b (G.). Orbiculaire. Parties orbiculaires. Testicules.Comment, sur Dioscoride, 38 a (Vaganay, Franc. — Quant à ceux qui, de gayeté de cœur et seule- mod.). Orce. Bâbord. A orce, à orche, à orse, à ource, à ment pour leur plaisir, auroient fait désarçonner ourse. A bâbord, à gauche. — Il appella ses prinde la gibecière de leurs serfs leurs parties orbiculaires, ils sont poursuivis à mort. C H O L I È R E S , cipaulx commîtes, et leur descouvrit son entreprinse. Parquoy tournèrent à ourse, et avecq' le 4e Matinée, p. 138. Douleur orbiculaire. Douleur des testicules. —vent gracieux de ponent suyvirent la routte délibérée. Amadis, Y, 29. — Prenans congé d'EsplanLe seigneur Nicodeme, lequel estoit d'autre costé dian, singlerent à ource. V, 34. — Laissans l'isle assez tourmenté du mal que sa douleur orbicude Tenedos à ourse. V, 51. — Descouvrismes une laire luy engendroit. Ib., p. 127. navire marchande faisant voile à orche vers nous. Orbicularité. Circonférence. •— L'imperateur de toute l'orbicularité de la terre. B O U R G O I N G , R A B E L A I S , IV, 5. — Voyez vous cy devant à orche ce hault rochier...? IV, 66.—-La treizième Rat. jud., I, 31 (G.). [satrapie] estoit des Hellespontins qui sont à Orbiculé. Circulaire, arrondi. — Le boys qui ourse si naviguez celle part. S A L I A T , tr. Hérodote, est entre les dactes n'est pas rond ne orbiculé III, 90. — Naviguans entour l'Afrique, ilz comme es oliviers. Jard. de santé, I, 154 (G.). Orbiere. Œillère. — (Fig.). Et n'y a point de avoient eu le soleil à ourse. IV, 42. — [L'homme] Dans subtils bois porté, navires hasardeuses, Prabeste à qui il faille plus justement donner des orbieres, pour tenir sa veue subjecte et contrainte tiquoit à tous vents toutes vagues ondeuses, A poge, à orse, droit. S C È V E , Microcosme, 1. III, devant ses pas, et le garder d'extravaguer ny çà p. 89. •— Vers terre à ourse il te convient tenir : A ny là. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 318). travers l'onde à ourse tira et bouge E n grand déOrbiflexeur, n o m de certains muscles de la tour : fuis le rivage à pouge. D E S M A S U R E S , tr. main. — Ceux de l'intérieur dont l'un est dict Enéide, III, p. 138. — Nort-Noroest-Oest... va en paulmier Et deux orbiflexeurs font tous le poign liberté avec un soufflement doux et gracieux, soit plyer. A U B I G N É , Création, XIII (III, 425). Orbitan. — A u x racines de l'œil vint la flèche qu'il donne en pouppe, soit qu'il guide à orce. cruelle Droit dessous l'orbitan. J A M Y N , Iliade, A N O N . , tr. Folengo, 1. XII (I, 336). — (Fig.). Je XIV, 49 r°. (En grec : ù7t' ôçpooç, sous le sourcil). voys et viens aux ventz de la tempeste D e m a Orbite (orbitas). Perte des parents, des en- pensée incessamment troublée : Ores à poge, or' a fants ; veuvage. — Le changement de m a joyeuse l'orse tempeste Ouvertement et aussi à l'emblée vie en une misérable viduité et orbite de m o n filz. L'un après l'aultre. S C È V E , Délie, 393. Faire ourse. Virer à bâbord. •— Lors c o m m e le VINTEMILLE, tr. Cyropedie, IV, 13. — M e sentant, à ceste heure, preste d'estre desamparee et pillote et bien expert nocher, Cherchant noude mary et defilz,les deux chères personnes qui velle terre, aperçoyt le rocher O u quelques bancs me soient au monde, si je suys triste et esploree, couvera en l'incongneu rivage, Faict ourse à l'autre ce n'est pas de merveille, car les angoisses de per- part craignant faire naufrage. A U B I G N É , Création, pétuelle orbite ja environnent m o n ame. 1560. IV (III, 350). Alector, f° 85 (G.). — Nous c o m m e vefves esplo- O r c h a d e (ô/xâç, -dcSoç). Sorte de vaisseau de transport. — Les grosses orchades, les amples rées qui ont perdu leurs maris, combien qu'ils ne thalameges, les fors guallions. R A B E L A I S , III, 51. soient pas morts, si sont-elles en vefvage, et ont double occasion de pleurer sur leur orbite et la Orche, v. Orce. Orchestre (H. D. T. 1547). — 1520. Néron... servitude de leurs espoux. D u V A I R , Médit sur Jeremie, ch. 5. — Qu'il mette la main à quelque retourna au théâtre, beuvant et mengeant au mylieu des sièges des sénateurs et en l'orchestre endroit qu'il voudra, il y trouvera une playe à panser... Icy l'appellera le vefvage de sa sœur, devant tout le peuple. G. M I C H E L , tr. Suétone, de-là l'orbite de son frère. ID., Constance, 1. III, VI, 198 v°. Orcheveleure. Chevelure d'or, blonde. — p. 373. — La fortune, pour la combler de misères, luy auroit par une mort précipitée ravy des L'an est trois fois à m o n malheur coullé mains ce cher et seul gage qui luy restoit [son fils Qu'Amour, laçant l'orchevelure blonde... A le pouvoir de m o n a m e volé. 1554. L E C A R O N , Claire, après son mari], et par ceste orbite redoublée 1 auroit accablée d'une intolérable douleur. ID., 174 (Vaganay, Mots). Arrests... en robe rouge, 1, p. 926. — Pour cercher Orchevelu. A u x cheveux d'or, blonds. — Je quelque support à son veufvage affligé, lequel, n'ay point prins maîtresse orchevelue, N y se vanoutre les incommoditez que l'orbite a accoustumé tant d'une blancheur neigine. D E S A U T E L S , d apporter, a eu ceste surcharge d'avoir le de- Amoureux Repos, sonn. 70. Orchil. Sorte d'oiseau. — Les oiseaux pour mandeur et les siens pour ennemis. 5, p. 1058. — l'orage mutin Fuyent loin de la mer, et la rouge Que sçauroit-on excogiter de plus injuste et de ORCHITE — 5 gorgette Et l'orchil vont rentrant en leurestable. creuseH A U D E N T , Apologues, II, 107. — Ceste gent cruelle... se repaist très ordement de chair logette. B E L L E A U , Bergerie, Appar. de la lune (II, de cheval. S A U V A G E , tr. P. de Jove, I, 307 (G.).— 67). Epicure n'a jamais entendu parler d'autre voOrchite (ôpxÏTiç). Variété d'olive. — Les lupté que de celle qui à la brutalle s'espand ordeolives posies blanches, ou les orchites, ou radioles, ment par le corps. CHOLIÈRES, 4 e Ap.-disnée ou royales. C O T E R E A U , tr. Columelle, XII, 47. p. 163. — Et les ayant traisnez par la ville ordeOrd. Sale (au sens concret). — Il escoute En ment, Que le feu soit enfin leur dernier monuplein marché six ordes harangeres. M A R O T , ment. PASQUIER, Lettres, X X , 2. — (Fig.). Ne Epistres, 13. — La serpillière d'un ord et sale huil-permette le ciel Que je souille mes mains ordelier. RABELAIS, I, Prologe. — Une orde grenouille. ment dans cefiel.ID., Jeux poet, Elégie (II, 871). PIBRAC, Quatrains, 21. — Son orde pourriture. Méchamment. — Dois-tu... Par tes escriptssi Sat. Men., Petits vers faits pendant les Estats, 13. blasmer Celle qui onc ne te commist ordement — Ses mains ordes de fumier. A N O N . , tr. Fooffense? Ane Poésies, X, 13. lengo, 1. II (I, 55). — L'orde verolle. R É G N I E R , Orderon. F e m m e sale. — Mais avez ouyl'orSat. 11. deron, Comment elle est bien gracieuse. Anc. (Au sens abstrait). — Ores luy recorde De son Théâtre, II, 106. meffait, et hayt son yvresse orde. L E M A I R E , Ordeusèment. Salement. •—• (Fig.). La mort 2e Conte de Cupido (III, 49). — Mon cueur loyal... viendra, je ne sçay quant, Et me prendra soubm'a bien sceu reprocher que j'ay tort De l'avoir dainement, Et m e suis tant ordeusement Goumis en un logis tant ord. M A R O T , Elégies, 14. — verné en ce monde icy. Anc. Théâtre, III, 403. Oublie la mauvestié De l'orde jeunesse mienne. Ordeux. Sale. — J'ay gdle et apostume, Je ID., Psaumes, 21. — Il menoit une vie si orde et suis meseau et très vilain, ordeux. Ane Poésies, si vilaine que rien plus. CALVIN, Serm. sur Daniel, VII, 32. — (Fig.). Et vrayement j'ay intention 35 (XLII, 21). — Ta voix orde. BAÏF, Francine, De laisser ceste ordeuse vie. Ane Théâtre, III, 1. II (I, 185). — Eulx... commencèrent à dire des 401. paroles ordes et sdes. A M Y O T , Sertorius, 26. •— On dit aussi ordous. — Trestous Tes trous OrTon orde escriture. R O N S A R D , Response à quelquedouz. M A R O T , Epigr., 15. —• Hordous Merdous ministre (Y, 415). — C'est Childeric... Ord de Esgous, Le feu de sainct Antoine te ard. RABEluxure. ID., Franciade, IV (III, 152). — L'orde LAIS, I, 13. — Juniperus, disciple de S. François, et sale avarice de ceste femme. L A R I V E Y , tr. Stra- un très-vilain ordou. ESTIENNE, Apol Hérod., parole, IX, 1. — L'orde convoitise. D E S P O R T E S , Table (II, 444). Elégies, I, 9. — Est-ce un nom si estrange? — Il Ordinaire. Repas ordinaire. — Rolandine... n'est pas estrange, mais deshonneste, voire ord et feingnit d'avoir m d à une jambe, et disnoyt et sale. ESTIENNE, Dialogues, I, 271. — La loy di- souppoyt de si bonne heure qu'elle n'dloit plus à vine... nous reçoit en son giron, pour vilains, l'ordinaire des dames. M. de N A V A R R E , Heptam., ords et bourbeux que nous soyons. M O N T A I G N E , 21. I, 56 (I, 445). — Cette orde conclusion... III, 1 Courrier ordinaire. — Je vous ay escrit derniè(lll, 257). — Se souiller les mains d'un très-ord rement par l'ordinaire du monde où je suis à prémassacre. B R A N T Ô M E , Admirai de Chastillon (IV,sent. Var. hist., IV, 247. 2991). — U n ord Sardanapale. A U B I G N É , TraOrdinance. Ordonnance. — Ung grand prince giques, II (IV, 74). — Une orde menterie. (IV, 76). généreux, pourveu de beaucoup de grandz capi— Il faut tout de bon mettre la main dans les retaines et de bons hommes aux ordinances. MARplis de nos cœurs, pour en arracher les ordes pro- NIX, Corresp., p. 363. ductions que nostre amour propre y fait. Fr. de Ordinateur. Ordonnateur. — Il fut ordonné SALES, Lettres, 938 (XVI, 118). que nul thresorier ou officier du roy n'auroit la charge, direction et maniement de ces derniers, mais que les trois Estats commettroient certains postz. R A B E L A I S , II, 17. personnages bons, honnestes et solvables, pour en Mauvais, désagréable, pénible. — Les passeestre les ordinateurs. PASQUIER, Recherches, II, 7 temps et consolations... M e font recors des téné- —• Celuy qui estoit ordinateur de ces deniers fut breuses Chartres, D u grand chagrin et recueil ord aussi appelle thresorier de France. 11,8. — Je me et laid Que je trouvay dedans le Chastellet. M A - conformeray... au privilège commun des roys et ROT, Enfer. — Ceste prime avoit changé sa belle princes, lesquels pour estre les premiers ordinaet plaisante saison en un ord et fascheux y ver... teurs de leurs loix, se donnent loy de n'y obeyr. B R A N T Ô M E , Reyne d'Escosse (VII, 415). ID., Lettres, II, 5. — Le roy est pardessus la loy, Or hostel. Mauvais lieu. — Que personne au- il se peut dispenser de la loy, comme celle de lacune... ne tiengne en cest or ostel. 1519-1529. quelle il est ordinateur. ID., Plaidoyé pour le du Reg. aux Consaux. Arch. Tournai (G.). de Lorraine (I, 1081). — Je suis à présent direcOrdelot, dimin. d'ord. — Ord, ordelot. E S -teur et ordinateur des affaires secrets et imporTIENNE, Conformité, Mots françois pris du grec, tants de Pestât de la saincte Union. Sat Men., p. 215. — Cuisinier. Gras, souillard, charbonné... Har. de M. de Lyon, p. 129. — Ce bien tellement ordelot. L A P O R T E , Epith., 101 r°. — Souillard rangé ou et ordonné ne peut estre sans un souverain Souillon. Gras, cuisinier, ord ou ordelot. 384 r°. —• bon et sage ordinateur, et provident. CHARRON, Tombereau. Boueux, vilain, ordelot. 402 v°. — Dise chrest, I, 9. — C'est un degré pour parvenir Vilain. Rude, maussade, chiche, meschant, sor- à l'ignorance de Dieu, que de vouloir nier sa prodide, maupiteux, casanier, ord ou ordelot. 423 r°. vidence immense... et... priver... le père et ordiOrdement. Salement, grossièrement, bruta- nateur de l'univers de ses opérations ordinaires. lement. — Les vieulx qui mangeussent beaucoup, L E L O Y E R , Spectres, VI, 1. sallement et ordement... de nécessité nous les de(Fém.). Ordinatrice. — La nature universelle vons reprendre. L A GRISE, tr. Guevara, III, 18. ordinatrice de toute chose produite du chaos, — Trop plus m'est la chose acceptable Mourir en T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. II, p. 201. honneur a vray dire Qu'ordement vivre en une Répugnant. — J'euz un aultre procès bien hord et bien sale contre maistre Fyfy et ses sup- — 533 — Ordinatif. Qui confère un ordre. — C'est donc un sacrement ordinatif, distinctif et potestatif. ORDRE choses temporelles et mortelles s'engendrent ordonneement et regleement. A M Y O T , Fatale desM O N T A I G N E , tr. Sebon, ch. 307. tinée. —• Elles s'y conduisent très ordonnément. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 217). — C'est un outraOrdination. Ordre, ordonnance. — Ensuyvant donc l'antique ordination, Mars, apvril, m a y geux glaive à son possesseur m e s m e que l'esprit, du temps vernal seront. Anc. Poésies, VI, 27. — à qui ne sçait s'en armer ordonnément et discrettement. (II, 318). — Le prix de l'ame ne consiste Trouverait tous ces dessusnommez par une cerpas à aller haut, mais ordonnément. III, 2 (III, taine raison universelle estre adaptez à l'ordination céleste. D E R O Z I E R S , tr. Dion Cassius, 269). — Tout h o m m e peut dire véritablement, mais dire ordonnément, prudemment et suffisam1. X X X V I I , ch. 5 (5 v°). — Ceux qui estoient gément, peu d'hommes le peuvent. III, 8 (IV, 19). néraux des aydes l'estoient tant pour l'ordination Ordonner. Ordonner qqn. Lui assigner un emdes deniers à quoy ils dévoient estre employez ploi. — Aultre mal ne leurs feist Gargantua, sinon que pour la distribution de la justice en dernier ressort. P A S Q U I E R , Recherches, II, 7. •— Les géné- qu'il les ordonna pour tirer les presses à son imraux qui estoient commis pour l'ordination des primerie. R A B E L A I S , I, 51. Ordonné. Disposé. — [Gargantua] passoit par finances venans des aydes l'estoient aussi pour le les salles et lieux ordonnez pour l'escrime. R A B E fait de la justice. Ib. LAIS, I, 24. Ordiner. Ordonner, mettre en ordre. — Scays Estre mal ordonné du cerveau. Avoir le cerveau tu ordiner ta leçon? P A L S G R A V E , p. 495. dérangé. — Charles VI... qui estoit adonc mal orOrdineur. Ordonnateur. —• Thaïes fut ordineur de l'an en 365 jours. F O S S E T I E R , Cron. Marg. donné de son cerveau... P A S Q U I E R , Recherches, II, 4. — Dieu veut que Charles le Gras devienne II, 67 r<> (G.). Ordiole (hordeolus). Orgelet. —• Les ordioles mal ordonné de son cerveau. II, 10. —• Charles V I qui viennent aux paulpieres. Jard. de santé, I, 7 estoit mal ordonné de son cerveau par certains intervalles de temps. III, 26. (G). Ordir 1. Salir, souiller. — Auquel pays (quand Ordonneur. Ordonnateur. — Charles Damboyse ordonneur de Bourgogne. M . d'AMBoisE, mes armes ducales Y flamboyoient) maint ruysseau tout ordy D u sang rommain, que lors j'y espandy. Descript. de Fortune, 84 v°. — Zenon n o m m e le dispositeur et ordonneur des choses de nature et M A R O T , Jugement de Minos. S'ordir. Se salir. — Pource qu'au lieu de passerle créateur de tout l'universel Logos. Tr. Lacpardessus, vous vous y assoyez, vous ne faictes tance, p. 365 (G.). — Ils disent que Dieu est le que vous y salir et ordir. D u V A I R , Saincte Philo- premier moteur, et non pas l'ordonneur. L A B O D E R I E , Harm. du monde, p. 38 (G.). — Homère a sophie, p. 2. Devenir sale. —• Si une rue s'ordist, il ny a qui accoustumé de n o m m e r les plus vaillans et plus royaux h o m m e s meritans mieux de commander, la nettoyé. L A G R I S E , tr. Guevara, II, 31. — Charles... demanda à ses cappelains qui avoit ordonneurs de peuples. A M Y O T , Propos de table, 1,2. l'eau plus nette, ou la fontaine, ou les ruisseaux Ordou, v. Ordeux. ja esloignez de leur source. Tous respondans que Ordoyer. Salir. — Mais on ne doibt ordoyer c'estoit la source (car tant plus les ruisseaux s'esloignoient, plus ils s'ordissoient). F A U C H E T , la blancheur D e linnocent des vices du pécheur. Pièce attr. à L E M A I R E (IV, 349). Antiq., VII, 1. Ordoyé. Sali, souillé. — Lesfierstoreaus, danOrdi. Sali, souillé. — Qui est celuy si outré de colère qui vueille rompre ou briser l'ouvrage qu'il gereus et rebelles, Qui vomissoient flammes et s'est tant pieu à polir et mener à perfection, pour feus divers, D'aspre venin ordoyez et couvers. le voir sali et ordi? D u V A I R , Médit sur les Ps. de F O N T A I N E , tr. Ovide, Ep. 12, p. 224. Ordre. Costume, parure. — Pour faire oblier la Penit, 31. entièrement à la damoiselle ceste follye, la m e n a Ordir 2, v. Ourdir. Ordisopiratz, mets imaginaire. R A B E L A I S , V, bientost à la court, en tel ordre et si gorgiase qu'elle avoyt occasion de s'en contenter. M . de 33 ms. N A V A R R E , Heptam., 59. — Vous semble-il qu'elle Ordissure, v. Ourdisseure. Ordon. Tâche, besogne. Chier en l'ordon. Etre soit en ordre convenable, et parée c o m m e il apau-dessous de sa tâche. — Ce vieil radoté a plus partient à une fiancée...? L A R I V E Y , Escolliers, IV, de soixante ans, et veux devenir amoureux, puis 1. — L'ayant revestu de l'une de ses robes et mis en ordre de gentilhomme, le vint luy-mesme préchie en l'ordon. L A R I V E Y , Tromperies, IV, 7. Ordonnance. Gens d'ordonnance. Cavaliers pe- senter au seigneur. P A S Q U I E R , Recherches, V I , 22. En ordre. Équipé. — Narcisse ell' vit en ordre samment armés. — Capitaines espers, preux chevaliers, Cueurs d'escuyers, gendarmes et archiers, à la m o d e de chasse, E n main l'épieu tranchant, au dos une cuirasse D'une once mouchetée. V A U Hallebardiers, aussi gens d'ordonnance Se mettent sus. G R I N G O R E , Entreprise de Venise (I, 155). Q U E L I N , Foresteries, I, 8. Bien vêtu, bien paré. — T u auras f e m m e en — Cornette se dit des gens de cheval qui ne sont pas de la gendarmerie de France, qu'on dit ceux ordre et bien en poinct. S A I N T - G E L A I S , Paraphr. des ordonnances. E S T I E N N E , Dialogues, I, 365. d'une Elégie d'Ovide (II, 181). — [L'Espagnol] Ordonneement. E n bon ordre. — Cestoit souffre coustumierement de la bouche, mangeant un peu de pain, quelque fruict ou salade, avec la chose piteable de veoir ce douloureux triumphe belle eau claire, pour se tenir bragardement en ainsi marcher ordonneement en grant silence et taciturnité. L E M A I R E , Pompe funeralle (IV, 259). ordre. T H E V E T , Cosmogr., XIII, 1. Mettre en ordre. Vêtir, parer. — Il requist... à D'une manière bien ordonnée. — Pour gouverner très ordonneement. Act. des Apost, II, 110 c son père qu'il lefisthabiller et mettre en ordre de (G.). — La seconde providence est celle des se- mesmes ses autres frères. L E M A Ç O N , tr. Decameconds dieux qui vont par le ciel, par laquelle les ron, Y, 1. Se mettre en ordre. Se bien vêtir, se parer. — V [La reine] feit apporter les robes plus précieuses 34* ORDRE — 534 — qu'elle eust, et se meist en ordre ainsi que fait plus L E R O Y , tr. Aristote, VIII, 3. — D u ciel d'airain les fondemens tremblèrent Dessous le pied souvent celle qui désire estre trouvée belle et aymée. Amadis, V, 52. — Faictes en sorte, toy et des dieux qui s'assemblèrent Tous marchans ta mère, que tout soit bien net en la maison, et d'ordre en leur siège appresté. R O N S A R D , Franciade, I (III, 12). — D'ordre en son rang un chapuis mets-toy en ordre et te pare. L A R I V E Y , Conscun s'approcha Et pour manger sur l'herbe se tance, 1,2. Bien en ordre. Bien vêtu, bien paré. —• Qui est coucha. III (III, 96). Régulièrement, tour à tour. — D'ordre la nuict ce seigneur tant bien en ordre et à qui voz gens portent tant d'honneur? L O Y A L S E R V I T E U R , sombre Venoit après le jour et le jour après ch. 54. — A u septe de ce mois furent pareillement l'ombre. M A G N Y , Odes, II, 239. Ordre. Moyen, possibilité. — A u moins ne pourreceus les ambassadeurs de Senes bien en ordre. R A B E L A I S , Lettres (III, 355). — Le meilleur advis rons nous estre assailliz qu'en lieu estroit, aultrequ'ayent pris les coupeurs de bourse ha esté de se ment considérez vous mesmes quel ordre il y autenir bien en ordre : car quand ilz estoyent habil- roit de résister à tant de gens et de pied et de cheval. Amadis, Y, 41. — A elle seule je conterai mon lez chetivement, ilz n'eussent pas osé se trouver parmy les gens d'apparence. D E S P É R I E R S , Nouv. affaire, estant asseurée que, s'il y a ordre, elle le Récr., 80. — Et bien ! dit le coultelier, l'appelant trouvera. M . de N A V A R R E , Heptam., 72. — Hz se voyoyent de tous costez enfermez, sans ordre Monsieur (car il le voyoit bien en ordre). 81. — d'en pouvoir eschapper. A M Y O T , Fabius, 6. Adoncq'... veid une damoyselle bien en ordre 77 n'y a ordre. Il n'y a aucun moyen, aucune montée sur un pallefroy, qui venoit à luy. Amapossibilité, il est impossible. — Je croy quil ny a dis, II, 13. — Cf. Ib., III, 16. — H z rencontrèrent... une troupe de belles jeunes dames, et ordre de purement agencer tel langage. TORY, Champ fleury, A u x lecteurs. — Quand il fut bien en ordre, qui venoient toutes d'unes nopces. dehors, il ne savoit de quel costé aller, car d'dler L E M A Ç O N , tr. Decameron, IV, Préamb. — Son à Lyon, il n'y avoit ordre, à cause qu'il n'avoit chappeau estoit de soye noire, sur lequel estoit pas ung denier. Nie. D E T R O Y E S , 39. — De les attachée une riche enseigne... Bref, il estoit fort bien en ordre et encores plus adroict à cheval. bailler à ses voisins, il n'y avoit ordre, d'autant M. de N A V A R R E , Heptam., 24. — Les Utopiens... que le faict de sa maison estoit congneu, ou pour le moins bien suspect. D E S P É R I E R S , Nouv. Récr., estimoient que ces troys ambassadeurs si bien en ordre fussent valetz, ou quelques criminelz, à rai- 5. — Il n'y avoit ordre d'empescher les dévotions son de leurs cheines d'or. L E B L O N D , tr. Morus, de la damoiselle. 45. — D e n o m m e r les verges des 1. II, 55 v°. — Le vieil h o m m e et la jeune femme, magiciens serpens, il n'y avoit ordre, CALVIN, Instit, XII, p. 630. — Gandandel... eust bien sa bruz, voians ce prince beau, bien en ordre et gaillard, lereçoiventtrès-volontiers. L A R I V E Y , tr. voulu retenir la parole qu'il avoit legierement proférée : mais il n'y avoit plus d'ordre. Amadis, Straparole, IX, 3. — [Les femmes] qui estoient de maison, riches, mieux en ordre et de plus belle II, 22. —• D e combatre contre tant de millions apparence. L E L O Y E R , Spectres, II, 3. •—• (Par dhommes, ilz veoyent bien quil ny avoit ordre. compar.). Il advint sur ce poinct A cestuy paon, S E L V E , tr. Plutarque, Thémistocle, 4 r°. — Avons de beaulté curieux, D e se vanter qu'oyseau il n'y esté vers le roy Lisuart, pour essayer à mettre a point Qui soit plus beau, mieux en ordre et en paix entre luy et noz compaignons...toutesfoisil n'y a eu ordre. Amadis, IV, 9. — Amadis... vopoinct Q u e luy. H A U D E N T , Apologues, I, 190. — Iuntiers eut revocqué la promesse qu'il avoit juOr sur tous la huppe fut celle Qui fut en la feste trouvée L a mieulx en ordre et la plus belle. II, 104. rée : mais il n'y avoit plus d'ordre. IV, 36. — Il n'y a ordre que nous prétendions d'estre du corps Beau, orné, élégant. — L a belle dame... le de Christ, nous abandonnant à toute licence. CALmena dedans ung cabinet le mieux en ordre qu'il VIN, Saincte Cène (Y, 443). — Le duc l'dla veoir estoit possible. M . de N A V A R R E , Heptam., 25. Mal en ordre. Mal vêtu. — Pantagruel... ren- pour la consoler, mais il n'y avoit ordre. M. de N A V A R R E , Heptam., 70. — L'impétuosité et la fucontra un homme... tant mal en ordre qu'il semreur du peuple estoit telle qu'il n'y avoit ordre bloit estre eschappe es chiens. R A B E L A I S , II, 9. — U n pauvre vieux fauconnier, chassieux, bossu, de l'appaiser. A M Y O T , tr. Diodore, XI, 14. — mal vestu, qui ne sçavoit approcher de son maistre Alexandre... considéra la situation et nature des pour luy dire à Dieu... pour estre mal en ordre, lieux, ou les montaignes et les roches estoient si fut apperceu par le conte. B R A N T Ô M E , M. de Bure roides et si droittes qu'il n'y avoit ordre d'y passer. X V I I , 14. — Ainsi... ont faict messieurs les (I, 316). D'ordre. Par ordre, en détail. —• Poursuyvons gens d'église... quand ils ont veu qu'il n'y avoit maintenant d'ordre un chascun mot. C A L V I N , plus d'ordre de couvrir leurs simonies. ESTIENNE, Instit, IV, 191. —• Geste histoire est bien de tel Apol. Herod., ch. 20 (I, 418). — Il n'y eust ordre de le sauver, car il moreust à la minuict. M O N L U C , poids qu'elle mérite d'estre deschiffree par le menu, et examinée d'ordre. L E L O Y E R , Spectres, I. I (I, 205). — II n'y avoit ordre d'entrer par là à cause du grand feu qui estoit en icelle porte. VII, 1. — Il assemble ceux de son plus estroit L. IV (II, 221). — Mais il n'y a ordre, on ne peult conseil et leur recite d'ordre tout ce qui luy estoit vivre en ce m o n d e sans acquérir des ennemis. (II, advenu. VII, 15. 321). — Les chrestiens de Levant... ont des turE n ordre. — Entré, voyez justement près bans rayez de diverses couleurs... car de le porter l'huys une cheville à laquelle pendoient d'ordre tout blanc, si un h o m m e n'est mahométan, il n'y colliers, estulles [lire estrilles?], aguillons, fouetz. D u F A I L , Baliverneries, p. 46. — L à dessous les a point d'ordre. T H E V E T , Cosmogr., VI, 5. — Il n'y auret ordre de tenir suspectes toutes celles qui estendars D e la chair séditieuse Flotoient d'ordre ses soldars D'une vague audacieuse. R O N S A R D , se fardent. E S T I E N N E , Dialogues, I, 240. — Les Odes, V , 5. — Le rustique moissonne Les on- Vénitiens lui demandoient une grand'somme et si execive qu'il n'y avoit nul ordre de la payer. doyans cheveux du sillon blondissant, Les met B R A N T Ô M E , M. de Guise (IV, 223). d'ordre en javelle. D u B E L L A Y , Antiq., 30. — O n ne peut rien, on n'arrive à rien. — Quelles Ulysses maintient le passetemps estre bon, quand les h o m m e s sont resjouis : et les personnes as- nouvelles m'apportez vous? — Il n'y a, dist Galsises d'ordre à table oyent chanter par la maison. let, ordre : cest h o m m e est du tout hors du sens. 35 — RABELAIS, I, 32. — Quand il y eut bien ahanné, et qu'il veid qu'il n'y avoit ordre. D E S P É R I E R S , Nouv. Récr., 36. On ne peut faire autrement. — N e craignes en ung sault périlheux d'hazarder la vye du soldat : il n'y a ordre ; il fault que quelqu'ung se sacrifie pour le public. M O N L U C , 1. IV (II, 295). Ordre. Moyen de résoudre une difficulté. — S'ils [deux amis] requeroient de vous des offices contraires, quel ordre y trouveriez vous? M O N TAIGNE, I, 27 (I, 239). — Je ne veux oublier l'objection que font les Epicuriens à cette transmigration de corps en autre... Ils demandent quel ordre il y auroit, si la presse des mourans venoit à estre plus grande que des naissans. II, 12 (II, 312). Ordre (Relig. antiq.). Initiation. — D e jour en jour le courage m e croissoit de prendre les ordres et sacremens de l'Eglise, et m'en allois souventefois vers le grand prestre, le supplier qu'il m e baillast le premier ordre et degré de la religion. L O U V E A U , tr. Apulée, X I , 6. — Voicy le jour... auquel tu recevras par mes mains l'ordre de la religion, et que tu seras insinué aux secrets de la déesse. XI, 7. Rang. — Aulcuns de la bande... donnèrent fièrement sus nos gens, mais peu profitèrent, car tous feurent repceuz entre les ordres, et là ruez OREE 1 lanier ayant grosse teste, les pieds bleuz et orez. B E L O N , Nat. des Oys., p. 123 (G.). Oré 2. Vendredi oré, v. Orer. Oreadelete, dimin. d'oreade. — Ma driadete, naiadete, M a napée oreadelete. V A U Q U E L I N , Foresteries, II, 2. Orée 1. Bord, lisière. — Carpalim... apperceut à l'oree du boys un beau grand chevreul. R A B E LAIS, II, 26. — Passans de là par l'oree de la touche en plain chemin. I, 38. — E n loree dun bois. D u F A I L , Propos, ch. 4, p. 27. — Les arbres fruictiers estoyent tous au dedans vers le centre du jardin... et les sterilles estoyent aux orées tout à l'entour. A M Y O T , Daphnis et Chloé, 1. IV, 62 v°. — A l'oree de quelque vert boccage. ID., Antoine, 9. — C o m m e un qui s'est perdu dans la forest profonde, Loing de chemin, d'oree, et d'addresse, et de gens. J O D E L L E , Amours, sonn. 30 (II, 16). — Ce fossé prenoit de l'orée du bois à la chapelle. A U B I G N É , Hist. univ., XIII, 2. — Jusques à l'eurée d'un bois. XIII, 6. — A l'orée d'un grand bois. X I V , 6. Bord, rive, rivage. — E t estoit l'oree du port tout alenviron pleine de sacrifices. A M Y O T , tr. Diodore, XIII, 1. — E n coustoyant l'oree de la Sicile pour aller à Egeste. XIII, 2. — Sans cause Jupiter la terre a séparée D'une vagueuse mer, Si les hardis mortels de l'une à l'autre orée Font parterre. R A B E L A I S , I, 48. État. — Je vous demande justice et vengeance leurs vaisseaux ramer. G A R N I E R , Troade, 1775. — de la plus malheureuse f e m m e qui fust jamais, II... embellit le port de la Tournelle Sainct Berqui m'a mis m o nfilsCupidon en tel ordre que nard d'un quay, afin que l'orée de la rivière de Seine fust de toute part semblable. P A S Q U I E R , voyez. L A B É , Débat, 3. Ordre (fém.). — Je te prometz, si ordre n'y est Lettres, VII, 10. — [Les rivières de Loire et de mise... Que tous les roys, j'entendz les chrestiens, Seine], sur l'orée desquelles ils establirent leurs Et leurs subjectz, à souffrir en auront. Anc. Poé- demeures premièrement en la ville de Blois, puis sies, III, 70. — Lors l'empereur... Le c a m p or- en celle de Rouen. IB., Recherches, Y, 3. — C o m m e donne, à leur grande prière ; Puis deux coursiers dist un jour à sonfilzle père de Themistocles, le pourmenant le long d'un port et des orées de la d'une puissance egalle Leur a transmys en ordre singulière. M A R O T , Vers inéd., Chant 23 (IV, 176). mer. B R A N T Ô M E , Consalvo de Cordova (I, 136). Bord. •— Nous avons veu noz prédécesseurs... — L'ordre qu'elle avoit mise à le faire entrer et sortir. Amadis, II, 13. — Si ordre n'y est mise. que Dieu absolve (ce disant en haulsant loree de J. B O U C H E T , Ep. famil, 1. — [Sonfils]mettoit son chappeau). D u F A I L , Propos, ch. 2, p. 17. — une ordre non veue à ses affaires. D u F A I L , Propos Messire Jean, le feu curé de nostre parroisse, esch. 7, p. 55. — L'ordre de ménage est souldaine. tant au hault bout... haulsant les orrees de sa Sotties, III, 288. — Fault premièrement considé- robbe. Ch. 3, p. 21. — Si d'adventure il y avoit rer quelle ordre doit estre mise sur les enfans. L E quelque limon au fond, il s'arrestoit aux orées du R O Y , tr. Aristote, VII, 17. — Mais contre l'ordre ventre [du gobelet]. A M Y O T , Lycurgue, 9. — II... pourpensee. B A Ï F , Poèmes, 1. VIII (II, 398). feit encore mettre aux deux orées de ces chemins ainsi pavez deçà et delà d'autres pierres un peu — C'est ce Dieu qui a... Seu le tout disposer d'une ordre tant gentille. A U B I G N É , Création, I relevées... pour aider les voyageans à monter à cheval. ID., Caius Gracchus, 1. — Eutrapel... (III, 329). — L a sacrée Hermandad va en bonne jettant l'oree de sa cappe sur son espaule... répliordre. ID., Faeneste, IV, 17. qua maintes choses. D u F A I L , Eutrapel, 1 (I, 69). Ordure. Saleté. — L'ordure de cest animal — L a [main] dextre sert à toucher l'oree et bord [le porc] en sa façon de vivre apporte encore quelque mauvaise qualité à sa chair. A M Y O T , Pro- du chapeau ou bonnet. 3 (1,100). Abord, environs. — L'orée des terres cognues pos de table, IV, 5. — (Au sens abstrait). A m o u r est saisie de marests, îorests profondes, déserts les cœurs gentils de toute ordure exante. B A Ï F , Poèmes, 1.11(1.11,100). — Sauf les fausses couleurs et lieux inhabitables. M O N T A I G N E , II, 12 (II, 297). Partie, côté, région. — Le jardinier estant surdequoy il [César] veut couvrir sa mauvaise cause et l'ordure de sa pestilente ambition. M O N T A I G N E , venu pour entendre de sa maistresse en quelle orée du jardin il planterait des choux. D u F A I L , II, 10 (II, 120). De l'ordure. Quelque chose de mauvais. — Or Eutrapel, 3 (I, 103). — Les cannibdes... ont le bruit d'estre les plus meschans et redoutez de sus, quand j'en auray bien enduré, je seray contraint m e fascher. Tay toy, qu'à lafinil n'y ayt toute ceste orée. C H O L I È R E S , l re Matinée, p. 20. Entrée, commencement. •— L'orée de l'hiver. de l'ordure ! L A R I V E Y , Morfondu, III, 6. — Je ne m'yfiepoint, je crain qu'il y ayt de l'ordure en P A S Q U I E R , Lettres, Y, 12. L'oree. A u bord, le long, aux abords. — Les nostre fait. ID., Tromperies, I, 2. porteguydons et portenseignes avoyent m y s leurs Ordure en lafleute,v. Fleute. guidons et enseignes l'orée des murs. R A B E L A I S , Ordurement. Souillure. — Mon enfant, I, 27. — Les pèlerins... se mirent en franchise n abuse jamais Ton cueur en ces orduremens l'oree des dentz. I, 38. — Il les mettoit à pied et Monddns. Anc. Poésies, II, 240. delivroit tenent avecques leurs chevaulx soy l'oree auxde dictz la haye. pèlerins, I, 44. les re— OREE 2 — 5Î Car l'homme en foy ressemble à son ouvrage,nous mangeront les aureilles mesouan. RABELAIS I, 39. — Je prens ce que veus pourchasser, Mieux L'arbre planté l'orée d'un rivage, Qui son bon fruit produit en la saison. M A R O T , Serm. du bon qu'Orion qui va chasser. Les perdris mangent mes pasteur. — L'oree de la montaigne en laquelle oreilles. F O R C A D E L , p. 157. Moses receut la loy des Juifz, le peuple voyoit les Secourre l'oreille, secouer l'oreille. Ê voix sensiblement. RABELAIS, IV, 56. — Elle le ciant, indifférent, ne se soucier nullement. — laissa es mains de Garnier pour le conduire et re- Quand les meschans n'auront point esté du tout cognoistre roy es villes de la nouvelle conqueste, accablez de quelque mal, ils ne font que secourre qui estoient l'orée de la rivière du Rhin. PAS- Paureille, et les voila quittes, ce leur semble. CALVIN, Serm. sur Job, 76 (XXXlV, 187). — Comme QUIER, Recherches, Y, 24. un chien qui a eschappe un coup de baston, il ne Orée 2. Pluie d'orage. — Ou de l'arc qui promet aux pleines altérées D'arrouser leurs seillons fait que secourre Paureille. 134 (XXXV, 199).— de fécondes orées. D u B A R T A S , lre Sem., 3e /., Nous ne faisons que secourre Paureille (comme p. 133. — Aux mois plus chauds la doux-tom- on dit) quand nous sommes eschappez [de malabante orée... Fait reverdir les prez. ID., 2 e Sem., die], et mettons tantost en oubli tout ce que nous Arche, p. 164. — Ces petits crapaux, que quelquefaisons semblant d'avoir cognu. ID., Serm. sur le tiède orée Dans les fentes des prez verse sur la cantique d'Ezechias, 1 ( X X X V , 526). — Il ne le chaut gueres de ce qui leur est dit, ils n'en font seree. Ib., Colonies, p. 243. que secourre Paureille. ID., Serm. sur l'Ep. aux Oreillade. Coup sur l'oreille. — Un des deux... conceut... je ne sçay quelle mauvaise impression, Corinthiens, 18 (XLIX, 809). — Il monstre quy fust cause le saluer d'une oreillade, suivy qu'Esau ne s'est estonné de rien, qu'il a esté d'un tel desordre que les assistanz en tombèrent comme un chien, et qu'il n'a fait que secourre Paureille après avoir beu et mangé. ID., Serm. de tous pasmez. Var. hist, II, 320. Oreillard. Sot? ignorant?. — Geux-îa qui Jacob, 5 (LVIII, 81). — La naïfveté des anciens sont enflez de la maudicte haleine De l'orgueil habitateurs, qui n'estoient point addonnez à ce desdaigneux, après que sur la plaine De ce monde péché détestable, dont les Turcs et plusieurs autres ne font que secouer Paureille. THEVET, oreillard ils ont faict leurs grands sauts, Ils sentent de fortune et du sort les assauts. M A T T H I E U , Cosmogr., IX, 9. —• Moy qui suis roy de la matière que je traicté... ne m'en crois pourtant pas Aman, II, p. 37. du tout. Je hazarde souvent des boutades de mon Oreille. Faire l'oreille sourde, prester l'oreille sourde. Faire la sourde oreille. — Le sénat faisoitesprit, desquelles je m e deffie : et certaines l'oreille sourde, montrant ne se point souvenir finesses verbdes dequoy je secoue les oreilles. des promesses qu'il leur avoit faites. A M Y O T , Co- M O N T A I G N E , III, 8 (IV, 41). riolan, 5. — Pépin... presta l'oreille sourde à ces Se tirer les oreilles. Se faire des reproches. — remonstrances. PASQUIER, Recherches, III, 4. •—mal qui en vient, que les parens s'en tirent à eux Voyant qu'elle prestoit Paureille sourde à son seuls les aureilles et s'en mordent les doigts, ambassade, il se retira puis après. III, 29. — Les comme on dit. K E R Q U I F I N E N , tr. Gelli, Disc. IV, ecclésiastiques... supplièrent le roy que les re- p. 111. Oreilles de Bourbonnois. Grandes oreilles. — gistres de cette cause fussent biffez... à quoy il Aultres croissoyent par les aureilles... Et dict on presta aureille sourde, III, 33. que en Bourbonnoys encores dure l'eraige, dont A doubles oreilles. Des deux oreilles, attentivement. Escoutons doncques à doubles oreilles. sont dictes aureilles de Bourbonnoys. RABELAIS, II, 1. — Es pays de Bourbonnois (où croissent M A R N I X , Differens, I, ni, 1. mes belles oreilles) fut jadis un médecin très faAvoir une oreille aux champs et l'autre à la ville. S'occuper de deux choses à la fois. —• Le crime est meux. D E S PÉRIERS, NOUV. Béer., 94. — En ceste d'autant plus agravé si nous avons une aureille au province sont ceux que les Espaignols ont appelchamp et l'autre à la ville (comme on dit), et que iez oreilonez, c'est à dire oreillez, non qu'ils ayent nous ne soyons point du tout arrestez et addonnez, de quelque difforme et monstrueuse grandeur... mais pource qu'ils les ont plus grandes que leurs à luy et à sa parole. CALVIN, Serm. sur l'Ep. aux Galates, 33 (L, 688). — Leurs propos, lesquelsvoisins : et pource leur ont donné ce sobriquet, j'entendois parfois, m'estant assis tout exprès comme nous disons en France, oreilles de Bourauprès d'eux ; et, ce pendant que je faisois sem- bonnois. T H E V E T , Cosmogr., XXII, 8. — On dit blant de deviser avec sa cousine, j'avois, comme que les Bourbonnois ont les oreilles plus grandes e l'on dit, une oreille aux champs et l'autre à la que tout lerestede la France. G. B O U C H E T , 14 Seree (III, 5k). ville. T U R N E B E , Contens, II, 1. Grandes oreilles. — Nous appelions les gens in-(Les oreilles rares en Gascogne : parce qu'on doctes et sans esprit grandes oreilles et grands coupait les oreilles des larrons). — Les aureilles seront courtes et rares en Gascongne plus que de asnes. G. B O U C H E T , 14e .Seree (III, 54). coustume. R A B E L A I S , Pantagr. Prognost, ch. 3. Faire grandes oreilles. — Vous savez qu'il fault endurer Des femmes en plusieurs manières... S'il — Et est chose plus rare entre les moines d'estre en est qui soient coustumières De tencer, ce n'est docte que les aureilles ne sont en Gascongne. pas merveilles ; Mais, s'ilz commancent les pre- M A R N I X , Differens, II, v, 2. mières, Il fault faire grandes oreilles. Anc. Poésies,Tenir le loup par les oreilles, v. Loup. IX, 155. — U n ancien proverbe dit : « Incontinent Oreille. Oreillette. — L'un des dits coups donna jusque dans Paureille de son cœur. PUSSOT, Jourqu'ils sont mariez les oreilles leur pendent d'un pied » (dans Le Roux de Lincy, Proverbes, II,nalier, p. 136 (G., Compl.). Ce qui couvre l'oreille. — Pour gratifier les 320). discentibus et les bacheliers à simples Faire lever l'oreille. Éveiller, exciter? — clericis Sus, sus ! qu'on se resveille ! Voicy vin excelent Qui reilles frizées. M A R N I X , Differens, II, i, 13. — Tel faict lever l'oreille ; Il faict mal qui n'en prent. arguments les arment aussi bien qu'un chapperon doctoral à deux oreilles. II, i, 16. L E H O U X , Vau de Vire, I, 22. Oreilles d'un soulier. Ce qui sert à l'attacher. — Les perdrix mangent mes oreilles. — Les perdris Et tu en as souliers à belles(II, oreill84). es. BER O Adi L D Eque , Parvenir, Committimus — 537 — OREILLER Oreille. Anse. — Le meuble de table... plats,Oreiller. Écouter. — Doit il présumer, n'enplats-escueles, assietes, escueles-à-oreilles. SERquester Qui est Michaut ne Michelet, Veiller, RES, VIII, 3. — De dire que tous ces petits sacre- oreiller, escouter S'il cognoistre mouches en laict? menteaux seroient comprins soubs le sacrement Anc. Poésies, III, 242 — Il va. — Il vient. — Il de pénitence... est une raison sans resonnance et oreille. — Il escoute. Anc Théâtre, III, 257. — un pot sans oreilles. M A R N I X , Differens, II, n, 6.Les seigneurs pretz, merveilleux bruyt s'eslieve. Tirer l'oreille à un pot, à une bouteille, au Quoy, vin. que dit-on? on regarde et oreille. CRÉTIN, Boire. — Ou nom du pot, ou nom du verre, Ou Débat sur le passetemps des chiens, p. 79. — Là s nom de la grosse boteille, A qui, comme bien resjouissoient les compagnons attendans le rustre porrez croire, J'ay maintes fois tiré Paureille. Dieticquo, lequel estoit demeuré en la ville, oreilAnc. Poésies, III, 77. — Gentilz suppostz, aujourlant etregardant.Comptes... adventureux, 24 (I d'huy je conseille, Pour éviter d'avoir la bouche 134). — Le barbier de Caesar... ne laissant rien à fade, Qu'en ung preau, au dessoubz d'une treille, fureter, rechercher et oreiller, pour ceste defliance Acesflaconsvous tirerés l'oreille. C O L L E R Y E , Cry naturelle qu'il avoit. A M Y O T , César, 49. — Ceste pour les clercs du Chastellet, p. 273. — Si à manière l'hostel de curieux alloient çà et là, oreillant là y avoit de bon vin, Croire bien fault qu'où service où ils entendoient le bruit des moulins. A M Y O T , divin Ne le mettoient, mais luy tyroient Paureille. Curiosité, 16. — Le dieu Apollon Se plaist à oreilBOURDIGNÉ, Faifeu, ch. 6. ler le bal de la chanson Que faites retentir sur la Vin à une oreille, d'une oreille. Très bon vin,azurée. C H A M P R E P U S , p. 128. corde vin de première qualité (contenu dans une cruche Rendre capable d'entendre, d'écouter. — Orà une anse). — Voicy du gourd piot à une aureille phée... Frenant lesfleuvesou des vens la rage, Avec des aulx, oignonnetz et bon pain. Vers 1530. Lors qu'il oreilloit les forests suivantes, En vain Anc. Poésies, I, 241. —• O le gentil vin blanc...marchantes. B U T T E T , Sec. liv., Ode 7. — Ainsi Hen, hen, il est à une aureille, bien drappé, et de Line, Hésiode, et celuy dont la lyre Oreilloit, bonne laine. RABELAIS, I, 5. — Venant à l'oracle, comme on dit les rocs et les forests. D u B A R T A S , ayez soin n'escouter le mot sinon d'une aureille. Uranie, p. 422. — Ainsi rechanta quelquefois Sur C'est, dist frère Jean, du vin à une aureille. V, 43. la croupe sithonienne Orphé, qui oreilla les bois — Car Atheneus nous expose Que ce tréteau es- A u son de sa lyre ancienne. G A R N I E R , Troade, toit bouteille Pleine de vin à une aureille. V, 46. 1223. — Jubal... attentif les escoute, Et fait sur — Vin d'une oreille aux gens vieux Et goûteux ce modèle un luth harmonieux, Qui meine au bal Sert de laict et nourriture. L E H O U X , Vau de Vire,les monts, rétrograde les cieux, Oreille les forests. I, 38. — Nez qui chantent les très grandes merD u B A R T A S , 2 e Sem., Artifices, p. 148. — Le doux veilles Du vin hoché à deux ou une oreilles. Var. sonnant accord de ta musette douce, En oreillant hist, II, 336. — 1621. J'ay juré qu'au matin, les monts et les forests. M A T T H I E U , Eglogue de Lors que je me réveille, Que d'unflaconde vin l'ingrat exercice de la poésie. —• En vain no Qui soit à une oreille, J'en boiray quatre coups creusmes impuissantes Leur fuite pouvoir emPour laver l'estomach Et me chasser la toux. pescher, C'estoit de nos plaintes cuisantes VouChansons amour, de ce temps, p. 116 (Sainéan, loir R. oreiller un rocher. D u M A S , p. 159. S.S.,Y,91). Oreille. Rendu capable d'entendre, d'écouter. Oreille de Judas. Sorte de champignon. — Sal— Ainsi le grand Thracien De son lue musicien lades... d'aureilles de Judas (c'est une forme de Tiroit les pierres oyantes, Lesfleuvesesmerveilfungus issans des vieulx suzeaulx). RABELAIS, IV, lez Et des chesnes oreillez Les testes en bas 60. ployantes. D u B E L L A Y , Ode pastorale (H. C., IV, Oreille prime, v. Prime. 187). — Et le chesne oreille, qui a l'heur d'en Pendant d'oreille, v. Pendant. jouir, Lors qu'elle va chantant les ennuis que j'enOreille de veau, v. Veau. dure. BAÏF, Francine, 1. IV (I, 251). — Des monts, Oreille 1. Qui a de longues oreilles. — Je voyouir m a chanson, Vindrent les pierres pour Silène qui entre En son antre, J'oy les bois esmer- oreillees. D E S M A S U R E S , O. P., p. 24. — Les veillez : Je le voy sur l'herbe fresche C o m m e il tronches aurillées Des vieux chesnes branchus, presche Les satyres oreillez. R O N S A R D , Poèmes, les monts et les vallées Larmoyèrent transis desVoy. d'Hercueil (Y, 217). — Il ne se trouveraitsous le contre-son Et sous Pair mesuré de sa triste point en Arcadie d'asnes plus magnifiquement chanson. B E L L E A U , Pierres Précieuses, Am. de oreilles que nous serions. T A H U R E A U , Sec. Dial, Hyacinthe (II, 195). —• A ces chansons les chesnes p. 123. — Asne. Musard, tardif... oreille. L A oreillez Abaissèrent leurs chefs esmerveillez. R O N PORTE, Epith., 34 v». — Les dieux te feront tort SARD, Poèmes, Isles Fortunées (V, 162). — Car si, changeant ta nature Et ton chef orgueilleux [Brinon] de sa voix toute belle, Que Calliope end ignorance rouillé, Ne te font voir dehors un mielle A ce hous esmerveillé, C o m m e s'il fust grand asne oreille. BOYSSIÈRES, Estrille, p. 20. — oreille, Fait venir à sa fenestre Pour ouyr parler Da il est temps les lacs et pièges tendre Pour les son maistre. Ib.,Houx (V, 172). — C'est là l'oreille oiseaux et cerfs timides prendre, Et a chasser aux rocher... Ce sont les bestes ployantes Sous les îevres oreillez. 1608. L E B L A N C , tr. Georg., 44 v»chansons emmiellantes. J O D E L L E , Ode au comte (G). — Est-ce pas leur bailler [aux Muses], au d'Alcinois (II, 329). —• Chesne. Branchu, vieil... aeu de coronnes de laurier, à chacune un cahuet aureille. L A P O R T E , Epith., 79 r°. — Fresnes et verd asmerement oreille et houpeté de belles pins ententifs à son chant [d'Orphée] Enclins à franges bigarrées? T A H U R E A U , Sec. Dial, p. 164. bas leur chef tiennent panchant, C o m m e oreilles. — Cahuet Oreille, verd, pendillant, houpelé. L ABAÏF, Poèmes, 1. II (II, 76). — Puis que mon PORTE, Epith., 61 v°. chant, ouï par monts et par valées, A peu rendre . Qu'on suspend aux oreilles. — Bague. Pré- soubs lui les forests oreillees. B R A C H , Meslanges, cieuse, ouvrée... suspendue, oreillee. Ib., 43 r°. 210 r°. — Voy s'entrecoudoyer à l'entour de ton Qui a des anses. — Escuelle. Ronde, large,bers Les bois, mais oreillez. D u B A R T A S , 2 e Sem., oreillee. L A PORTE, Epith., 163 v°. — Reschaud.Trophées, p. 357 bis. — Orphé... a tiré les arbres ureiue ou oreillonné, ardent, cuyvreux. 363 v°. Aureillez après luy. PASSERAT, Contre Phoebus. — Oreille 2, v. Oreiller. Ni lées, tant Ni de mes jours crispleures, entendus nides tant forests de nuicts aureillees. veil- OREILLETTE — 538 — ID., Eclogue dont le tiltre est Catin. — Son qui ar-d'autres furieux canons, avec lesquels ils abarache et tire à vive force D u haut s o m m e t des troyent Poreillon de la confession auriculaire. monts plus soleillez Les durs rochers, les rendant M A R N I X , Differens, I, v, 4. oreillez. B R A C H , Imitations, Aminte, III, 1. — Oreillonné. Qui a de grandes oreilles. — La Alors, forests, vos testes oreillees Estoient tous- fable en est aussi plaisante que des hommes oriljours à m e s chants éveillées. G. D U R A N T , 127 v°. lonnez, sçavoir qui ont les oreilles si grandes Oreillette. Petite oreille. —• Ton chien miqu'elles leur pendent jusques aux tdons. THEgnon, tremblant des oreillettes, Apres tes pas dru V E T , Cosmogr., X I , 21. s'en va piétonnant. B U T T E T , Amalthee, 84, p. 235. (Subst.). Celui qui a de grandes oreilles. — Ils — A ce front, ce sein, Ce nez, ceste main, A ceste taschent de se les agrandir [les oreilles]... à fin oreillete. B A Ï F , Div. Amours, 1. III (I, 389). — que par ce signe ils soient cogneuz pour les plus N o s poètes françois, n o m m é m e n t du M a g n y , se riches et puissans de tout le royaume... Ces oreilsont pleus aux diminutifs d'une fort bonne grâce ; lonnez sont en ce pays là tout ainsi que les gencar ils font de petitelettes descriptionnettes, qui tilshommes en France et Espaigne lesquels sont à sont fort agréablettes aux aureillettes délicate- la suyte de la cour et service de leurs princes. ID., lettes. T A B O U R O T , Bigarrures, I, 19. X X I I , 8. —• E n ceste province [Cusco] sont ceux Partie de la coiffure qui couvre l'oreille. — que les Espagnols ont appeliez oreilonez, c'est 1514. Unes orilhetes de satin cramoisy esqueîles à dire oreillez. Ib. y a quatre vingt huit perles... U n e bordeure à Qui a des anses. Voir Oreille 1. orilletes. Inv. de Charlotte d'Albret, p. 58 (Gay, Orein, v. Aurein. Gloss. archéol). — Des aureillettes de satin cra-Orendroit. Maintenant. — [Fortune] se joue moysi. R A B E L A I S , I, 13. — 1561. U n e bordure orendroit à faire occuper lefilzdu plus grand roy d'oreillettes où il y a une grosse poincte de dya- d'Asie en telz povres négoces pastoraux. LEmans, dix tables de dyamans avec vingt perles. M A I R E , Illustr., I, 22. — Or voyons orendroit Inv. de Marie Stuart (Gay, Gloss. archéol). •— c o m m e n t il pouvoit ces choses si bien deviner. II, Les aurillettes ne viennent pas bien quand elles 25. — E t qui d'entre eulx l'honnesteté demande passent trop les aureilles, mais elles doivent arri- Voyse orendroit veoir de M o u y la bande D'adver sur le bord de Paureille. F. d'AMBOisE, Diaventuriers. M A R O T , Epistres, 3. — A bon droict logues, I, 49 r°. tu poursuys Q u e je te dye orendroit qui je suys. Ce qui protège les oreilles. — A bonne cause ID., Enfer. — Puis que parler à vous ne puis et vouloit Xenocrates que lon meist aux enfans des n'ose, Q u e puis je faire orendroit autre chose. aureillettes de fer pour leur couvrir et défendre ID., Elégies, 24. — Menez joye orendroit. ID., les aureilles plus tost qu'aux combattons à l'es- Psaumes, 22. — Je voi bien orendroit Que se farcrime des poings. A M Y O T , Comment il faut ouïr, 2.der donc vraiment il faudroit. V A U Q U E L I N , Fo— Mieuîx nous vaudrait des aureillettes prendre, resteries, II, 4. — Passer tes gentes seurs souz siPour nous sauver de ces coups dangereux : Par là lence orendroit Je ne doy, ny le veux. D E S MAs'armoient les pugils valeureux, Quand sur l'arène S U R E S , Œuv. poet., Epistre. — Ce jour auquel nous il leur falloit descendre. P I B R A C , Quatrains, 72. s o m m e s orendroit, Le rendre heureux il te pldse. Ce qui couvre les oreilles pour empêcher d'enID., tr. Enéide, I, p. 51. — Fay-moy mes gens astendre. — Elle ne nous attachera pas alentour des sembler orendroit. ID., David fug., 1159. — Ah! oreilles les oreillettes de Xenocrates. A M Y O T , Pro- vrayment or-endroit T u auras n o m Elégie à bon pos de table, VII, 5. — Cf. le 1 e r exemple de l'ali- droit. R O N S A R D , Epit. d'Anth. Chasteigner (V, néa précédent. 273). •— Ce n'est pas tout d'une volonté pure Luy Pendant d'oreille. — Messire Jan, confesseur souhaitter du bien : mais or endroit Luy pourchasdefillettes,Confessoit Janne, assez belle et jolye, ser par effet il faudroit. B A Ï F , Poèmes, 1. VI (II, Qui, pour avoir de belles oreillettes, Avec un 300). — Je ne sçay quoy qui digne vous rendroit moine avoit fait la folie. M A R O T , Epigr., 255. — D'avoir le rang que tenez or en droit. L A TAILLE, Pour carcans, orillettes, jaserans, gorgerins, Hymne à Madame (II, 30). — Tel qu'il estoit jachaines, brasseletz et tels affiquetz et metaulx, dis, tel il est orendroyt. A U B I G N É , Création, I penses-tu estre meilleure? C H A N G Y , tr. Instit., I, (III, 332). 9. — Dieu ostera la façon de leurs souliers, carAlors, — E t se orendroit de parler la grâce cans, jazerans, brasseletz, orillettes, aneletz. Ib. eust, Elle eust requis secours et ayde aucune. — Cest h o m m e tira des aureillettes d'or d'un M A R O T , Metamorph., 1. I (III, 192). demi sicle, et deux bracelets sur ses mains, pesans Orenge, v. Orange. dix sicles d'or. C A L V I N , Bible, Genèse, 24 (LVI, Orer 1 (orare). Parler, faire un discours. — Le 35). — Aaron leurrespondit,Destachez les aureil- tribunal ou il avoit souventesfois harangué et lettes d'or qui sont aux aureilles de vos femmes, oré. S E Y S S E L , tr. Appien, Guerres civ., IV, 4. — de vosfilset de vosfilles,si m e les apportez. Ib., Ainsi et tant prient et subornent un truant et Exode, 32 (LVI, 131). — Est-il licite d'avoir des jongleur pour que leur soit propice devant le aureillettes, d'avoir de telles coiffes, d'avoir des prince, c o m m e si c'estoit un Cicero qui orast pour tresses pour les cheveux, d'avoir des doreures, eulx au sénat. L A G R I S E , tr. Guevara, III, 44.— ceci et cela? ID., Serm. sur la prem. à Timothee, 17 Caton obtint depuis de povoir orer par l'espace de (LUI, 201). — Destachez les oreillettes d'or qui deux heures. D E R O Z I E R S , tr. Dion Gassius, sont aux oreilles de vos femmes. 1563. Bible I. X X X I X , ch. 15 (32 v°). — Pericles estoit moult Exode, X X X I I , 2 (G.). craintif a orer. S E L V E , tr. Plutarque, Périclès, Oreillon. Oreille. — Balde... luy prend [aune 33 r°. — Les amoureux... orerent devant toute baleine] un de ses oreillons avec les deux mains. l'assistence, essaians de dire le mieux sur le thème Falcquet... se saisist de l'autre oreillon. A N O N proposé. S A L I A T , tr. Hérodote, VI, 129. — Pour... tr. Folengo, 1. X X (II, 171). restituer l'ancienne manière d'orer... L E R O Y , Anse. — Des escuelles a oreillons. B. J A M I N tr tr. Isocrate, A u Roy. — E t pource faut il transféVives, Dial, 19 r° (G. Compl.). rer l'examen et la correction de celuy qui aura (Terme de fortif.). Orillon, épaulement. — harengué en nous mesmes, en examinant si nous (Fig.). [Les hérétiques] dresseraient une infinité I — 539 — ORES commettons point par mesgarde de telles fautes NIER, Porcie, 91. — L a mer de mes malheurs ores en orant. A M Y O T , Comment il faut ouir, 6. —• Xan-crevé de rage. A U B I G N É , Poés. div., 2 (III, 209). — tippus n'ouit jamais sonfilsPericles orer devant O debille raison, où est oreste bride...? R É G N I E R , le peuple. ID., Amour envers les enfans, 4. — E n Sat. 9. — Ores j'ay d'autres soins en semblables advocassant au sénat ou orant devant le peuple. désirs. ID., Sat. 13. — Si je t'aymay jadis, ores je THEVET, Cosmogr., XVII, 4. — E n sa façon sé- m'en repens. ID., Elégie zelotypique. — Le luth vère il pence estre un Caton, E n sa forme d'orer que j'accordois avec mes chansonnettes Est ores un autre Cicéron. B R A C H , Poèmes, 1. III, sonn. 29. estouffé de l'esclat des trompettes. A U B I G N É , Tra— [Cicéron] avoit à orer en public, et estoit un giques, I (IV, 31). peu pressé du temps pour se préparer à son aise. Or' et ores. Par moment. — Et quoy? Ce front M O N T A I G N E , I, 39 (I, 321). — Ces anciens Roqui or' et ores Semble le ciel, quand il decœuvre mains, dont les exercices estoient d'orer en un Le plus luysant de son chef d'œuvre. D u B E L L A Y , sénat qui sembloit un consistoire de roys. D u Anterotique (H. C , I, 132). VAIR, Eloquence, éd. Radouant, p. 149. — Songez Ores... ores. Tantôt... tantôt. — Egalant ores quelle rare chose c'estoit et admirable de voir quelqu'un d'iceux, ores le préférant aux Grecz. ceste belle et sçavante reyne ainsy orer en latin. D u B E L L A Y , Deffence, I, 7. — Recuillant de cet B R A N T Ô M E , Reyne d'Escosse (VII, 405). orateur et de ce poète ores un nom, ores un verbe, Prier, faire des prières. — Or ont ilz tant vers ores un vers, et ores une sentence. I, 11. — J'esles dieux labouré, Prié, oré qu'ilz ont une flou- père et crain, je m e tais et supplie, Or' je suis rette En leur vergier. L E M A I R E , Temple d'Hon- glace et ores un feu chaud. R O N S A R D , Am. de Casneur (IV, 203). — Gens solitaires... doivent occu- sandre (I, 8). — Ilz estoient contraintz de servir per leurs mains au travail, leur corps à jeusner, ores à un tyran et ores à un autre. A M Y O T , tr. Dioleur langue à orer, et le cueur à contempler. L A dore, X V I , 19. — Seul je va dégorgeant m o n traGRISE, tr. Guevara, Prologue, 4 v°. — Qu'on vail ennuieux, Or dans les bois ombreux, or du vienne orant au temple. C A L V I N , Serm. sur Dalong des rivages. BAÏF, Francine, 1. II (I, 191). — niel, 19 (XLI, 521). — Lors que m a Sainte au Ores sa joye ores son dueil augmente. L. IV (I, temple saint oroit. D E S A U T E L S , Amoureux Repos, 272). — Sa main nous fait tourner ores bas, ores s. 46. — Puis que nous sommes propres à faire haut. D u B E L L A Y , Regrets, 82. — Appellans ores prière, il le faut prier : et luy adresser nostre orai- les Sabins et ores les Romains. A M Y O T , Romulus, son, puis que nous pouvons orer. M O N T A I G N E , tr. 19. — Ores j'aime la noire, ores j'aime la blonde. Sebon, ch. 175. — Iceluy patient... crioit miséri- R O N S A R D , Elégies, Disc. 1 (IV, 16). — M o n ame corde à Dieu, accusant sa faute, avec humble re- estonnee Balance inconstamment à vos divins queste aux assistans d'orer et intercéder pour honneurs, Ores pour vos vertus, ores pour vos luy. Var. hist, IV, 309. — Il n'estoit permis à grandeurs. A U B I G N É , Printemps, I, 32. — Je m e nous autres femmes que de prier, orer, faire plains en langueur, Ores froid c o m m e neige, ores vœux et jusnes. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, chaud c o m m e braise. R O N S A R D , Sonnets pour 450). Hélène, II, 4. — G o m m e les choses qui flottent, (Trans.). Prier. — [Ce proverbe], Le sainct de la ores doucement, ores avecques violence, selon que ville n'est point oré, pourroit sembler avoir esté Peau est ireuse ou bonasse. M O N T A I G N E , II, 1 (II, mis en la place de cestuy-ci, que nous lisons es 3). — Le nocher gouverne son navire selon l'exevangelistes, Non est propheta sine honore nisi inpérience qu'il en a, ores tendant ou laschant une palria sua. E S T I E N N E , Precellence, p. 233. — Et corde, ores haussant l'antenne ou remuant l'avile veid en tel estât, priant et orant Dieu de ceste ron. II, 12 (II, 301). — Or ilz parient soldat et façon. B R A N T Ô M E , Dames, part. II (IX, 595). ores citoyen. R É G N I E R , Sat. 11. — Ores vainDemander. — Tant est remplye de grâce et queur, ores vaincu et battu. B R A N T Ô M E , Empegentillesse Que ne vouldra plus m e faire rudesse reur Rodolphe (I, 93). Si doulcement pardon pour m o y orez. M . d'AMOres que, Maintenant que. — Or' que le ciel BOISE, Ep. et Lettres amoureuses, 118 r°. malin, pour assouvir son ire, M e ravit m o n espoir. Vendredi oré. Vendredi saint. — U n jour du D E S P O R T E S , Diane, I, 23. — Or' que l'humide grand vendredi, un jour du vendredi auré, un nuict guide ses noirs chevaux...? ID., Hippolyte, jour du vendredi sainct. E S T I E N N E , Apol. Herod., 75. — Or' que je suis absent du bel œil qui m e tue. ch. 21 (II, 25). — C'estoit le jour du vendredy oré. ID., Elégies, I, 3. — Ores que je n'y suis plus, j'en PASQUIER, Recherches, VII, 4. — Je suis aussi juge c o m m e si j'y estoy. M O N T A I G N E , III, 2 (III, maigre que le vendred oré, et aussi défait que la 278). — Puisse tu... Rouler tes jours heureux en semaine peneuse. B E R O A L D E , Parvenir, Allégationune heureuse paix, Ores que la Justice icy bas S (1,239). descendue A u x petis c o m m e aux grands par tes Ores. Maintenant. — Je croy fermement quen mains est rendue. R É G N I E R , Sat. 1. ce temps là les gens estoient plus grans quilz ne Lorsque. — Ores que la pitié de la Parque sont ores. L E M A I R E , Illustr., I, 36. — Nous vou-amiable D'un éternel sommeil m e vient siller les drions qu'aussi hault voiler peusses Que... Parna- yeux, L'esprit se plaint de toy. A U B I G N É , Prinsus, Ou qu'eusses or le cheval Pegasus. M A R O T , temps, II, 3. Epistres, 5. — Mais puis qu'avons un vray Mece- Quoique. —• N e m e dédaigne pas, maistresse, nas ores, Quelque Maro nous pourrons veoir Ores que tu sois en jeunesse. B E L L E A U , tr. Anaencores. ID., Enfer. — Ce n'est ores que vous creon (I, 30). — Or' qu'il ait la peau serpentine... QOibvez faire telz dons. R A B E L A I S , I, 46. — Les Si n'at-il rien de venimeux. ID., Petites Inv., Torspéculations phylosophiques deviendraient plus tue (l, 68). — Ores que je le prie, Si ne veult-il familières qu'elles ne sont ores. D u B E L L A Y , Def- pourtant contregarder sa vie. G R E V I N , César, fenceil, io. — Ainsi le temps doit abbatre l'or- III, p. 28. —• Ores qu'elle soit citoyenne D e la gueil Qui defieriezores enfle son cœur. BAÏF, Mê- plaine neptunienne, Si n'y prend elle ses appas. me, 1. I (I, 37). — Ores, c o m m e un aigneau qui B E L L E A U , Pierres précieuses, Perle (II, 187). — sa nourrisse appelle, Je remplis de ton n o m les Ores que le faire soit plus naturel aux Gascons antres et les bois. D u B E L L A Y , Regrets, 9. — P a m que le dire, si est-ce qu'ils s'arment quelquefois su te souvient ores D e la—belle Pitys. B E L L E A GU A, R - Lettres autant de la 303). langue du bras. soit M O N sans T A I Gyeux, NE, Bergerie, Esté (I, 210). Il est ore temps. (IV, — que Or qu'Amour ORESTEAN — 540 — si faut il prendre garde De ne voler trop haut. I discours... n'en trouvons nous quelcun qui face pour nous? M O N T A I G N E , I, 40 (I, 350). — Or sus, B E L L E A U , Bergerie, Amour d'Ixion (II, 26). —• Ores que le sage ne doive donner aux passions hu- mes enfants, la mort est meshuy le seul moyen de' maines de se fourvoyer de la droicte carrière, il vostre défense et liberté. II, 27 (III, 112). peut bien... leur quitter aussi d'en haster ou reOrestean. D'Oreste.— Foy... incorruptible... tarder son pas. M O N T A I G N E , I, 44 (I, 372). — oresteane. L A P O R T E , Epith., 181 v°. Ores que tous les deportemens de Fredegonde luy Orfance, v. Orphance. dépleussent, toutes-fois estant... prié par elle de Orfanté. Privation d'enfant. — A u moins ne vouloir estre parrain de son fils, il ne l'oza refuser. m'oste pas ce que sans ta faveur Nature m'a P A S Q U I E R , Recherches, Y, 25. Ores que (avec le subjonctif). M ê m e si (avec donné, ne m'arrache le cœur, N e m e prive du l'indicatif). — Qui sçayt si le m o n d e durera en- sang, et ne permets, de grâce, Qu'en orfanté je e cores troys ans? Et ores qu'il durast d'adventaige, vive. D u B A R T A S , 2 Sem., Magnificence, p. 379. Orfaverie, v. Orfeverie. est il h o m e tant fol qui se ausast promettre vivre troys ans? R A B E L A I S , III, 2. — Ores que sibylle Orfaverisé. Garnir d'orfrois, de passementene feust... quel interest encourrez vous avecques rie d'or ou d'argent. — Tout ainsi que les enfans, elle confèrent de vostre perplexité? IIJ, 16. — qui estiment plus bel habillement un hoqueton orOr' que du plus dur roc la pierre plus cruelle Eust faverizé d'archier de la garde qu'un saye de veesté vostre mère : or' que d'une lyonne Eussiez loux uniforme. A N E A U , Quintil, p. 177. — Sayons tetté le lait et la rage félonne : Si ne devriez-vous brodez et orfaverisez à paillettes d'argent. SAUpas encores m'estretelle.B A Ï F , Francine, 1. II (I, V A G E , tr. P. de Jove, I, 45 (G.). 144). — Qu'aux hérétiques mesme, or qu'ils Orfavrerie. Orfèvrerie. — Toutes beUes orfussent sans foy, N e rompe aucunement sa foy favreryes. Sotties, III, 293. — Il semble tout par inviolable. L A T A I L L E , Prince Nécessaire, Chant II tout que la grand'sdle rie, Par les riches éclairs (III, 117). de tant d'orfavrerie. B U T T E T , Epithalame, p. 378. Dores a présent Dès maintenant. — Dores a — Son chevd... estoit tout... couvert de bonne présent oste toy... de m a veue. S C È V E , Flamete, orfœuvrerie. B R A N T Ô M E , Caesar Borgia (II, 210). ch. 23. Orfe. Sorte de poisson. — L'orfe, le congre, la D'ores en avant, or' en avant. Dorénavant. — perche... craignent fort le froid. D u PINET, tr. S'il est ainsi, tenons d'ores en avant escole de Pline, IX, 16 (G.). bestise. M O N T A I G N E , III, 12 (IV, 190). — AppreOrfebvresse, v. Orfèvre. nez par nostre d o m m a g e à vous gouverner d'ores Orfebvreux. D'orfèvre. — Esmail... Vert, bien avant d'autre façon. Sat. Men., Har. de 0 M. d'Aubray, p. 242. —• Je ne veux estre assis or' garré... orphevreux. L A P O R T E , Epith., 155 v .— en avant si haut. B O Y S S I È R E S , Prem. Œuv., 61 v°. Marteau. Dur, laborieux, forgeur... febvreux ou — Je veux or' en avant te rendre obéissance, orfebreux. 257 r°. Orfelin, Orfenin, v. Orphelin. 103 r°. De or en après. Dorénavant, désormais. — Si Orfeuvre, v. Orfèvre. que la raison de or en après mieulx quadrast et Orfeverie. Orfèvrerie. — Puis luy donna une plus congrue selon la disposition sideralle fust. belle espee de Vienne, avecques le fourreau d'or G. M I C H E L , trad. Suétone, I, 18 v°. faict à belles vignettes d'orfeverie. RABELAIS, I, D'ore cy après. Dorénavant. — Et vouldroit 46. •—• D e u x clers bassins de bronze laborez, Et mieulx en faire beaux villaiges que d'ore cy après illustrez d'orfaverie extrême. F O R C A D E L , p. 7.— en feussiez a recommancer. Corresp. de Maxim. Ie1 Ilz... couvrent d'orfaverie leurs habillemens de et de Marg. d'Autr., I, 189 (G.). teste. S A L I A T , tr. Hérodote, I, 215. — J'ay cy deD'ores en là. Désormais. — Pensez que d'orenla vant spécifié leur équipage : mais ce a esté sans Les pai'sans labourans ces champs la Descouvri- toucher aux riches habiUemens, dorures et orfaront de leurs socz dars de guerre. P E L E T I E R , tr. veries qu'ilz portoient en quantité infinie. VII, Georg., 1. I, p. 71. — Estant prises, elles [les 83. — [Crésus] avoit sur luy tout ce qu'il estoit bêtes] nous donnent tant de signes apparens de la possible d'avoir de plus exquis..., tant en pierrecongnoissance qu'elles ont de leur malheur qu'il ries que draps de riche couleur et ouvrages d'orest bel à voir que dores en là ce leur est plus lan- faverie. A M Y O T , Solon, 27. — Il [Mithridate] guir que vivre. L A B O E T I E , Servitude, p. 18. — Si osta... les armes enrichies de broderie, d'orfavequelqu'un usoit de l'argent en telle sorte qu'il en rie et de pierres précieuses. ID., Lucullus, 7. — fist son emploite en une chose et par ce moyen N o n par joyaux d'orfeveries O u précieuses piers'en trouvast mal... comment d'ores en là seroit à reries. B A Ï F , Poèmes, 1. I X (II, 443). — Blasmant celuy l'argent profitable? ID., tr. Xénophon, l'orgueil des grands rois d'Assyrie, Qui, tous charch. 2. — Si tu caves profond dans la [terre] grasse, gez de riche orfeverie D'argent et d'or, demy tu trouveras l'eau, et d'or en là de planter en dieux se monstroient. R O N S A R D , Bocage royal, l'eau tu ne scaurois. Ch. 24. — Et si prohiba que (III, 231). — Le roy Aldefonse... vouloit faire d'ore en là statue ne fust posée a aucun h o m m e vi- mettre en ouvrage d'orfaverie une belle croix d'or, vant. 1569.LABouTiÈRE,tr. Suétone, p. 197 (G.). à laquelle il délibérait... faire enchâsser force Jusques oires. Jusqu'alors. — II désirait faire pierres précieuses. L E L O Y E R , Spectres, lll, 9. une conclusion et arrest final de nostre traitté, Par confusion, ornement d'orfroi, de passemenexcusant la longueur y jusques oires entretenue. terie d'or et d'argent. — Riches aornemens de M A R N I X , Ecrits polit, p. 226. drap d'or et de soye enrichis de brodure et dorfaOr çà, exclam. — Or cza, messieurs, vous avez verie. L E M A I R E , Cour. Marg. (IV, 107). — Cf. ouy... le différent dont est question, que vous R A B E L A I S , I, 8. en semble? R A B E L A I S , II, 13. — Or çà, c o m m e n t Orfèvre. (Prononc). — Qu'on sépare l'esest-ce en latin du feu? D E S P É R I E R S , Nouv. Récr., curne de l'argent, et I'orfeuvre fera le vdsseau 21. — Orça, respons moy, dist Grippe-minaud, à qu'il demande. C A L V I N , Instit., X V I , p. 763, — cest énigme. R A B E L A I S , V , 12. — Orça, dist Panurge... vous — semble de pourquoy cestuy-cy...? V , 28. Or sus,que exclam. Or sus, de tant de il — ORGIEN D'un sapphir blanc bien mis en œuvre Le dia- organe attraire. JODELLE, Amours, Chapitre de mant se contrefait, Et n'y a si bon œil d'orfèvre l'Amour (II, 27). —• Neufveine, inspire moy d'un Qui ne s'y trompe. B E L L E A U , Pierres précieuses, organe plus forte. P A P O N , Disc à Panfile (I, 21). Rubis (II, 201). —• L'autre charpente, et l'autre— Par la simple organe d'une si humble et fresle est bon orfèvre, Qui prend de toy l'argent qu'il race de bergers. ID., Pastorelle, Au duc du Maine. met en œuvre. R O N S A R D , Plutus (VI, 282). —• Et — Organes principalles De ses quatre vertus ainsi que l'orfeuvre, estoffant son dessein, Y met qu'on nomme cardinalles. A U B I G N É , Création, un diamant dont l'œil à tousjours dure. PASX V (III, 440). QUIER, Jeux poet, lre part., 38 (II, 844). — Organer. Prononcer. —• Tympaniser par criz Quelque chose que puisse un excellent orfeuvre, haulx et publiques Et organer d'un chant vil Où la lumière cesse, aussi cesse son œuvra. AUBI- sans accord Convient leurs noms. C O L L E R Y E , BalGNÉ, Création, II (III, 338). —• Et l'orfeuvre dou-lades, 1. Organerie. Son. — Si tost qu'elles [les mâteux a vers elle [la pierre de touche] refuge. IV (III, 353). — D'argent l'orfeuvre expert bastit choires] sont frappées de la langue, toute l'organerie et suitte de la parole retentit quant et plusieurs vaisseaux. (III, 354). Orfebvresse (subst.). F e m m e d'un orfèvre. —quant. BELLIER, tr. Philon, p. 279 (G.). Une jeune orfebvresse. L'ESTOILE, Mém., Organique. (Subst.). — Ceste art d'inventer 1" part., p. 125 (G.). et dresser instrumens et engins, qui s'appelle la (Adj.). D'orfèvre. — Graveure. Bonne, ima- mechanique ou organique... fut premièrement gere... orpheveresse. L A P O R T E , Epith., 196 r°. mise en avant par Architas et par Eudoxus. Orfileure. Fil d'or. — (Fig.). Pour franche- A M Y O T , Marcellus, 14. ment estimer la toison De tes cheveux d'orflleure Organiquement. Mécaniquement. •— Aucuns excellante. L E C A R O N , Sonetz, 75. — Heureux de ces engins se meuvent... organiquement, ou celluy qui dira Ta pompeuse cheveleure Se frisant par contrainctes d'air entonné comme dict est. en orfileure. ID., Odes (41 v°). 1547. V I T R U V E , 135 (Vaganay, Mots). Orflin, v. Orphelin. Organiser. Pourvoir d'organes. — Ainsi a Orfœuvrerie, v. Orfavrerie. faict le benoit sainct Esprit en formant et orgaOrfrais, v. Orfroi. nisant le corps de Jésus Christ. Repos de consOr-fris. Frisure d'or. — (Fig.). La bergère po- cience, 9 (G., Compl.). pine en tein-frais, linge-unis, Passoit les attifetz Faire résonner? — Et vous, douces bergères, des visages vernis;... D'autant qu'enfleurset Que n'organizés vous de vos chants essorés Les fruicts la vigne les lambrusques ; Les or-fris de son plus sainctes horreurs de ces umbre-îorestz...? poil les crins moule-tournés, D'autant que les jar- P A P O N , Pastorelle, II, 1. dins les prés herbe-fannés. P A P O N , Pastorelle, Organisé. Mélodieux. — Venus... d'une voix 11,1. doucement organisée procédant du creux de sa Orfrisé. Drap d'orfrisé. Drap orné d'orfrois. poitrine — amiable, feit resonner la circonférence Les plus belles tantes qui furent jamais veues..., de l'air. L E M A I R E , Illustr., I, 32. — [Hélène] et les principales estoient de drap d'orfrisé, de- dune voix doucette, mieux organisée que la lyre dans et dehors. Rob. de L A M A R K , Mem., p. 374 d'Amphion, prononça les mots qui sensuivent. (La Curne). —• Le grand escuyer estoit vestu d'un II, 3. — Il m'a deslors en ce lieu visité, Et d'une manteau de drap d'orfrizé. (Dans Mem. de D u voix doulce et organisée... M'a dict ainsi. F. H A BELLAY, t. VI, p. 436, La Curne). BERT, Voy. de l'homme riche. — Ta voix qui est Orfrizure. Orfroi, passementerie d'or ou d'ar- douce et organisée. ID., Ballade (G.). gent. — Non pour quelque riche vesture De broOrganiste (adj.). — En vain un clavier jaune derie ou d'orfrizure Cherchant de vous faire esti- foulent, Léger trotans, les organistes dois, Si les mer. BAÏF, Poèmes, 1. IX (II, 443). vens derrière ne coulent, Pour animer les douces Orfroi. Passementerie d'or ' ou d'argent. — vois. D O U B L E T , 17. Mais il avoit escript ung aultre nom aux orfrais Orge. Va semer ton orge. Mêle-toi de ce qui te de son précieux habillement. L E M A I R E , Temple regarde. — Va, villain, va semer ton orge. Te d'Honneur (IV, 221). •— Et estoient aussi les fault il mesler de mon cas? Sotties, II, 84. borts et les orfrois diceux [habits] subtilement Orge (masc). •— De l'orge blanc, du seigle et de ouvrez de diverses espèces d animaux. IB., Illustrl'aveine. , SALEL, tr. Iliade, Y, 75 v°. — L'on choiI, 32. sit le plus beau orge qu'il est possible de trouver. Organe. Instrument. — Quand soudain les S E R R E S , III, 15. musiciens de la bande argentée cessèrent, seuleOrgeau. Barre du gouvernail. — Helas, ne ment sonnoient les organes de la bande auree. abandonnez l'orgeau, ne aussi le tirados. R A B E RABELAIS, V, 24. — (Fig.). Le Sainct Esprit a LAIS, IV, 18. usé des saints... comme d'organes et vaisseaux à Orgeol. Orgelet. — Ainsi en est il de l'orgeol toutes bonnes œuvres. ANON., tr. Bullinger, 1,13, en l'œil ou en l'une des paupières. J O U B E R T , Err. p. 152. — Le grand Lyon son gros organ entonne, pop., I, ni, 6 (G., Orgueil 2). Noël, Noël, à haulte voix bondit. A N E A U , Chant Orgie. Mystère de Bacchus. (Masc). — J'ay Natal. — Or sus, commençons donc, et d'un perdu, Cuisse-né, mon vagabond courage Qui suit souffle venteux Enflons de nos gosiers l'organe ton saint orgie emporté de ta rage. R O N S A R D , harmonieux. C O R N U , p. 160. Hymne de Bacchus (IV, 360). — Orgie. Saint, (Fém.). — Si ont requis que chanter on la face, mystique, sacré, cérémonieux, bacchique, femi Disant qu'elle a l'organe mal sereine. M A R O T , nin. L A P O R T E , Epith., 292 r°. — Pour faire d'un Chants div., 4, — Le divin verbe est la voix jour et saint des ordes Lupercales, Des Orgies criars, alaine Qui procéda d'organe non vilaine. Ib. — des folles Saturnales. D u B A R T A S , lre Sem., Ie J., (A l'Amour). Tu l'as faicte, je croy, comme pour p. 326. sanctuaire, Pour retraite et palais où le plus tu Orgien. Dieu des orgies, orgiaque. — Les séjournes, Pour à toy les grands cœurs par telle ! ORGIER — 5k qui Niobe orgueillirent. J A M Y N , tr. Iliade, XXIV, festes nuiteuses De Bacche l'orgien. 1583. VIR234 v°. — Scay tu comme il a pris A la chamGILE, 87 b (Vaganay, Mots). brière Agar d'orgueillir ses espris? CHASSIGNET, Orgier. Mangeur d'orge. — Les gladiateurs Mespris, sonn. 427. — Pan, si tes plumes t'oranciennement, pour cause d'estre plus forts et gueillissent Pour y voir tant de beaux miroirs. robustes en vivoyent, et a cause dudit orge qu'ilz M O N T C H R E S T I E N , Aman, II, p. 251. mengeoient et usoyent tant, l'on les appeloit orGrossir, gonfler. — Maintenant que l'hyver de giers. PLATINE, Honneste volupté, 67 v° (G.). vagues empoulées Orgueillist les torrens. RONOrgieux. Des orgiers, orgiaque. — Les dé- SARD, Sonn. pour Hélène, II, 37. mons et les sœurs compagnes... Les promouS'orgueillir. S'enorgueillir. — Nous sedz et n voyent prestres sacrez De leurs plus orgieux mys- aultres ne nous orgueillissons point en noz prostères. R O N S A R D , Odes, I, 10 (II, 139). — Mystère peritez. SEYSSEL, tr. Thucydide, I, 9 (24 v°).— Secret, admirable, sacré ou sacramental, orgyeux. Si l'homme considerast profondement quelle L A P O R T E , Epith., 276 v°. — De mesme les chose c'est l'homme : plus de choses trouverait payens avoient leurs Ambarvales, Dapses, Far- en soy qui le convyeroient de s'humilier que non reations, Orgies, Lemurales, Hécatombes, et tels qui l'incitassent de s'orgueillir. L A GRISE, tr. mystères orgieux. D u C H E S N E , Miroir, 1. III,Guevara, III, 32. •— Je m e loue de tel serviteur, p. 86. non que je m'en vueille orgueillir. SEVIN, tr. PhiQui se dit dans les orgies, orgiaque. •— Evoe...locope, 1. II, 38 v°. — Les souldartz commencèrent Vineux, bacchique ou bacchide... orgieux. L A à eulx orgueillir. É. de L A P L A N C H E , tr. Tacite, P O R T E , Epith., 168 v°. 1.1,13 v°. — Forestiers, vous voies les forests anQui se fait dans les orgies, orgiaque. — Thyase. goumoises A bon droit s'orguillir. VAUQUELIN, Vineux, trépignant, desreiglé, bacchique, fo- Foresteries, II, 3. •— Qui est-ce qui dira que Fran lastre, orgieux, sautelant, criard. Ib., 400 r°. cine ne m'ayme, et qui d'avoir eu d'elle Une telle Orgileux, v. Orguilleux. faveur jamais s'orgueillira? BAÏF, Francine, 1.1 (I, Orgoose. E n rut. Voir Lycisque. 131). — Ne t'orgueilly pour grande prouesse que Orgue. — (Fig.). Il faut considérer ceste belle tu aies faicte. SALIAT, tr. Hérodote, I, 212. — vente de foye qui palpille imperceptiblement et Que sert... Braver et s'orgueillir en richesses excite les mélodies de la joye, d'autant qu'il fait mondaines...? BAÏF, Poèmes, 1. II (II, 105). — désirer le disner et lerire,estans les orgues de la Dieu invincible, puissant, Qui foule aux pieds le liesse. B E R O A L D E , Parvenir, Résultat (I, 108).chef du roy s'orgueillissant. L. III (II, 152). — A poincts d'orgues. A tuyaux? — Affeublant France, l'honneur de toutes nations... Qui t'oren teste son chapperon de martres cingesses à gueillis de tant de fortes villes. J A M Y N , O. P., 1.1, aureilles de papier, fraizé à poincts d'orgues. R A - 27 v°. — H o m m e vain... t'orgueillis-tu de voir BELAIS, III, 37. Riche en beautez ton corps, ton esprit en sçaDire d'orgues. Parler très bien. — Vous dictez voir? D u B A R T A S , lre Sem., Ie J., p. 329. — Ne d'orgues,responditPanurge. RABELAIS, III, 36. t'orgueillis de l'heur de ta victoire. GARNIER, Être très bien dit. — Voicy (dist Panurge) qui Juifves, 1801. — Passant seulement l'œil sur tant dict d'orgues. Mais j'en croy le moins que je peuz. qu'il y a de gens qui s'orgueillissent de leur bonne ID.,IV, 52. fortune. D u VAIR, Médit sur Job, ch. 40. — Je (Expression proverbiale). — II fait profession m'orgueillirois paravanture de ces louanges. de philosophe, d'archmiste, de médecin, d'astro- C H A R R O N , Sagesse, I, 49. — Tu marcheras... sur logue, de magicien, de conjureur d'esprits : et la venimeuse beste Qui s'orgueillit du nom royal. sçait de ses sciences et de toutes les autres... ce D E S P O R T E S , Psaumes, 90. que sçait l'asne et beuf à sonner les orgues. L A S'agiter, se gonfler. — A grand peine feurent TAILLE, Negromant, II, 2. ilz en plaine mer qu'elle commença à s'orgdllir et Disner sous les orgues. Ne pas dîner. — O ù metenfler. Amadis, III, 6. trons-nous cousteaux sur table? Où? Helas ! Orgueilly. Enorgueilli,fier.— César... or droict dessous les orgues. La table y est mal pro- gueilly pour les espérances qu'il avoit de luy... fitable ; Là pour viande délectable, Avons sons estoit moult contraire à Pompée. DEROZIERS, tr. de trompe et hautbois, Dont nostre ventre est la- Dion Cassius, 1. X X X I X , ch. 14 (31 r"). — Tu mentable. Anc. Poésies, VII, 86, A ceux qui bigarres les prez orgueillis de leursfleurs.RONdisnent sous les orgues. SARD, Hymne de Bacchus (IV, 363). — Comme un Orgue. Sorte de pièce d'artillerie. — Six sanglier ardant ou lyon orgueilly. JAMYN, tr. grandes et longues coulevrines, six moyennes et Iliade, XII, 2 v°. douze bastardes, et deux paires d'orgues, estrange Orguig* lasser (s'). Se gonfler (?). Voir Orvet. et nouvelle façon d'artillerie. Fr. de R A B U T I N , Orguilleux. Orgueilleux. — C'est la déess Comment, 1. II, p. 408 (Gay, Gloss. archéol). —outrageuse et puissante, Mère d'Amour, lefieret Item ung asfustage monté sur six roues, que l'on orguilleux. L E M A I R E , Concorde, lre part. (III, nomme orgues, où il y a vingt trois petitz quanons 103). — Jusk' au siel t'élevant, d'âme troporguide fonte. Duc de GUISE, Mém., p. 149 (Gay). leus, Ton têrroêr ne méprise pas. BAÏF, Étrénes, Orgueillir. Enorgueillir, rendre orgueilleux. Au peuple fransoês (V, 320). — Souvant tu oys mon ame solitaire Se plaindre Fort. — [Adonis] saventura denvahir un teren vain de la Claire adorée Par la beauté, et par rible senglier, grand et orguilleux à merveilles. grâce honnorée, Qui Porgueillist de rigeur volun- L E M A I R E , Illustr., I, 27. taire. L E C A R O N , Sonetz, 52. •— Admirant ta Rapide. — Il avoit... lespieu tranchant sur blancheur, beauté, majesté, gloire, Qui, sur ton lespaule, et les dards affilez en la dextre, pour front placée, orgueillit tout ton port. J O D E L L E , aconsuivre, retenir et enferrer toutes bestes Amours, sonn. 39. — Je suis donc ton ami, mais rousses et noires, légères et orguilleuses. Ib., L 23. tel que l'excellence D u beau mot n'orgueillit mon On écrit aussi orgileux. — Pompes et orgileux devoir ny m a foy. ID., AU Comte de Fauquem- debas Ont mys Toult le Monde bien bas. SOTTIES, berge (II, 176). — Mais ces deux toutefois n'es- 111,41. tans que deux défirent Ce grand nombre d'enfans Orguine. Instrument à cordes. — Trompes, 13 — ORIGINAIRE cloches, bussines Menoyent ung bruyt doulx et Martel. Ib. --Le roy Phelippes... prist par les armonieux ; Musiciens, avecques les orguines, Di- mains de l'abbé son estendard, que depuis nous soyent mottez et chansons celestines. J. M A R O T , appellasmes auriflambe. Ib., IX, 8. — Les empeVolage de Gènes, 17 v° (G., Orguene). — Trompes reurs de Constantinople ont jusques au déclin de et bussines, Clerons et doulcines, Luez, rebecz, leur empire retenu le gonfanon où estoit le dragon orguines, Tabours, chalemines Sonnoient a mieulx peint... et l'appelloient flammulum... dont vient mieulx. ID., Voy. de Venise, 93 v° (G.). le mot françois d'oriflambe. L E L O Y E R , Spectres, Orgyeux, v. Orgieux. 11,3. Oribus. Poudre d'oribus. Poudre d'excréments Oriflan 1. Oriflamme. — Luy mesmes... alla faire affuster son artillerie, desployer son enseigne humains; remède de charlatan. —• Aultres... ne et oriflant. R A B E L A I S , I, 26. — Quelque plus vieil ont trouvé remède plus expédient que de mettre lesdictes chronicques entre deux beaulx linges soldart Porte dans le millieu l'infernal estendart bien chaulx, et les appliquer au lieu de la douleur, O ù est peint Ferdinand... Cet oriflan... Est du peuple tremblant à genoux adoré. A U B I G N É , Trales sinapizant avecques un peu de pouldre d'origiques, III (IV, 134). — Le lion de Juda... Veut bus. RABELAIS, II, Prologue. — Faire sçay pouldre d'oribus. Ane Poésies, XIII, 181. — régner, triompher et planter dedans toy L'estendart glorieux, l'auriflan de la foy. IV (IV, 149). — Ainsi que basteleurs, Lesquels enfarinez au milieu d'une place Vont jouant finement leurs tours (Par plaisanterie). U n gros maraut qui contrefaisoit le ladre, se mit à la porte du temple, desde passe-passe : Et à fin qu'on ne voye en plein jour leurs abus, Soufflent dedans les yeux leur ployant son oriflan, qui estoit un couvrechef. poudre d'oribus. R O N S A R D , Continuât... des Mi- P A R É , X I X , 23. — A u plus creux des ronces sères de ce temps (V, 341). — E n ce pays-là une fortes O ù de mes despouilles mortes Est le séjour inconnu, O passions des maquerelles, Vieux orifemme de cinquante ou soixante ans, par le moyen de certaines drogues, s'accoustrera si bien flans des pucelles, Vostre discord est venu. T A qu'elle semblera n'en avoir que vingt-cinq... Que B O U R O T , Bigarrures, I, 22. pleust à Dieu en eussé-je pour les nostres d'icy ! Oriflan 2, v. Oriflant. J'en ferais bien m o n profit. Je vendrois bien m a Oriflant. Éléphant. — Sa bourse fut faicte de poudre d'oribus. F. d'AMBOiSE, Neapolitaines, la couille d'un oriflant, que luy donna Her PraII, 1. — Quand à ceux qui se servent de la poudre contal, proconsul de Libye. R A B E L A I S , I, 8. — Elle d'oribus, ils ne sont que trop communs. Suppl. du [la jument de Gargantua] estoit grande c o m m e Catholicon, 9 (dans Sat. Men., Tricotel, II, 71). six oriflans. I, 16. La barbe d'oribus. L'un des jeux de Gargantua. Origane. Origan. —• Origane a vertu de attraire et espartir humeurs. Grant herbier, 79 v° RABELAIS, I, 22. Orient. Orient d'hyver (?). — A u logis de ceste(G.). — Origane... E n est de n manières, car il en sorte de podaille, aura deux ouvertures du costé est de sauvaige qui a les feules plus larges. Ib., p. 98 (G.). — Qui est-ce qui a enseigné la tortue de l'orient d'hyver. S E R R E S , V, 2. Orienté, bien orienté. Ayant un bel orient. quand elle a mangé d'une vipère, d'aller manger, — Les perles... les plus grosses,fines,nettes et après de l'herbe du chat, de l'origane? A M Y O T , mieux orientées. T H E V E T , Cosmogr., X, 4. — Ses Que les bestes brutes..., 9. — La tortue aiant mangé de la chair d'un serpent va chercher de yeux... paroissent aussi rouges et flamboyans comme un ruby, le plus fin et orienté que lon l'origane, autrement ditte de la marjolaine bastarde. ID., Causes naturelles, 26. sçauroit voir. XXII, 4. Orientel. Oriental. — Lors qu'elle naquit, le Montaigne dit origanum. —• Nous voyons... la soleU en sa figure estoit sur l'une des deux quartes tortue quand elle a mangé de la vipère, chercher incontinent de l'origanum pour se purger. Il, 12 orienteles. C H O L I È R E S , 7 e Matinée, p. 242. (11,181). Oriere. Lisière. — Si apperceuz... lenfant Origateur, v. Aurigateur. Paris appuyé sur sa houlette, qui regardoit ses brebis et ses toreaux paissans selon loriere dun Orige 1 (ô"pu£, antilope d'Egypte). — Il ne fauldre, laisser envieillir un orix, ou un sanglier, bois. L E M A I R E , Illustr., I, 30. ou aultre beste saulvage plus de quattre ans. C O Oriflambe. Oriflamme. — Quand il sentit la T E R E A U , tr. Columelle, IX, 1. — Chievres nompuissance du roy Loys le Gros, lequel luy venoit au devant lauriflambe desployee, il se désista de mées origes, qui ont une corne couppant des deux son emprinse. L E M A I R E , Schismes, 2 e part. (III, costés. Ib. — Léopards, hyennes, cameleopardales, origes. R A B E L A I S , V, 29. 290). — L'oriflambe feut des cieulx transmise aux nobles et très christians roys de France. R A - Orige 2. — De cette mesme brièveté de langage prit son orige et essence entre nous l'E fémiBELAIS, IV, 49. — Si... vous aviez icy en paincnin. P A S Q U I E R , Recherches, VIII, 1. Lire origine. ture la grande oriflambe de France. IV, 67. — L'estendard principal et la bannière de nos rois Originaire. Qui est à l'origine. — Quand les s'appelloit oriflambe. F A U C H E T , Origines des che- investus des fiefs par les seigneurs originaires valiers, 1. Il, 525 v°. — Ceste bannière a estésont de condition roturière. Coust d'Aouste. 1588 depuis appellée oriflambe ; le plus renommé es- (G., Compl.). Original. — Aussi quittons-nous les vieilles tratendart que nos roys ayent porté jusques à Charles septiesme de ce nom. ID., Antiq., VII, 8. ductions, et voulons avoir recours aux livres ori— C'est celui oriflambe... qui devoit servir d'ori- ginaires... qui avoyent esté translatez. P A S flambe à ses successeurs roys. Sat. Men., Pièces Q U I E R , Lettres, II, 6. — O n a recours à leurs conceptions originaires, qu'il faut puiser d'eux. ID., de tapisserie, p. 60. — Gardez-le pour porter l'oriflambe aux batailles. Ib., après la Har. de Roze Recherches, VIII, 3. (Subst.). Original. — Je m e sens agité de deux P' \59. — L'on charge l'oriflambe, que l'on ne portoit à la guerre qu'aux extrêmes nécessitez. advis contraires, A sçavoir si je dois (vous laisPASQUIER, Recherches, VI, 3. — Le roy levé l'ori- sant) m'abuser A voir vostre pourtraict, ou si je flambe, qu'il met es mains de messire Guillaume dois baiser Ler vifs lineamens de ses originaires. ORIGINAIREMENT — 544 — BOYSSIÈRES, Prem. Œuv., 79 v°. — Vous prae- forté à cause du spondiumretientle sang duquel supposés peut estre que ceux qui les auront tra- il est la fontaine et originement. Régime de santé duitz sur l'originaire auront mal traduit, et vous 47 v° (G.). voudriés avoir l'original pour les collationner et Orignac. Élan du Canada. — Orignacs, loules juger. Fr. de S A L E S , Controverses, II, i, 4. tres, castors. P. C A Y E T , Chron. septen., p. 264 (G. Originairement (H. D. T. 1611). — 1532. Compl.). — Il y a aussi plusieurs bestes sauvages' Tout ainsi que s'il estoit originairement natif de c o m m e orignacs, cerfs, biches, daims, ours. LESnostre dict royaulme. Lettres de naturalité pourC A R B O T , NOUV. France, t. Il, p. 334 (G, Compl.l, S. Gryphius (Vaganay, Franc, mod.). Oriller. Oreiller. — Quels draps, quels mateOriginal. Originel. — L'eau vile, orde et em- ratz ! quels aurillers et quelle blancheur ! Nie. DE punaisie Gaste l'Europe, Afrique et toute Asie T R O Y E S , 51, p. 251. —• D e m y levé et apuié àl'enPar maladie, helas, si générale Q u e presque c'est contre d'ung meschant desrompu orillier de macule originale. L E M A I R E , 3 e Conte de Cupido plume. B R A N T Ô M E , Jehanne II, reyne de Naples (VIII, 187). — (Fig.). Vos desbauches et dettes (lll, 58). Originalement. Originairement, à l'origine. vous ont osté l'orillier de la maison et le repos. — Et vous portant le n o m de la Bazoche... vous A U B I G N É , Lettres div., 6 (I, 485). Matelas. —• Jacques roy de Naples et de Siestes tous originallement Vraiz escolliers. J. B O U C H E T , Ep. famil, 103. — E n quoy voyez qu'ori- cile. .. se faisoit porter par pays en civière, couché ginalement Roys furent faictz par vertuz seule- sur un meschant oriller de plume. MONTAIGNE, ment. ID., Ep. mor., II, i, 2. — Ladite [loi] sa- Essais, III, 3 (111,295). Orillete, v. Oreillette. lique originalement estoit en langue germanique. Orillier, v. Oriller. D u T I L L E T , Rec. des roys de Fr., p. 3 (G.). Origination. Origine. — L'origination des Orillon (?). — U n g manteau d'orillions de dieux. F O S S E T I E R , Cron. Marg., 106 r° (G.). — marte du pays. 1521. Inv. de l'ev. de Therouenne Apres que nostre Seigneur Jésus Christ eut de- (G.). — Sept mantheaux d'orillon de martres. monstré sa divine origination aux Juifz. Sec. vol. 1548. Exec. testam. de Jehanne de Herme. Arch. des expos, des Ep. et Ev. de /car., 260 r° (G.). — Tournai (G.). Chascune chose est dissolte,finieet terminée par Orillonné, v. Oreillonné. toutes les causes qu'elle a prinse sa naissance et Orin. D'or. — Desja P h œ b u s sa bride orine origination. 275 v° (G.). —• Leur origination [des tourne, Guidant vers nous ses flamboyans cheanguilles] est du lymon de la terre. P L A T I N E , vaux. B A Ï F , Meline, 1. I (I, 13). — Mais fiche une Honneste volupté, 96 r° (G.). •— Je [Tempérance] flèche orine E n celle dont la rigueur Rit encor de tempère et corrige les délectations du toucher, ta puissance. (I, 44). — Beaux cheveux tortillez qui se divise en deux genres, c'est a dire en deux d'entrelasseure orine. ID., Francine, 1. I (I, 130). quditez ou substancialles originacions. J. B O U - —• Adieu cheveus, perles, sourcil et teint, Adieu C H E T , Noble Dame, 18 r° (G.). flambeaus, puis que je suis atdnt D'un trait orin. Origine. Procuration authentique. — Passer M A G N Y , Dern. Poes., p. 29. — T u verrais ton procuration et origine en ung greffier du conseil portrait, que l'Amour a tiré Avec le bout orin de de faire et expédier ung acte. 1561. Noyon (G,). son dard acéré. B R A C H , Am. d'Aymee, 1. I, Elé(Masc). — Asseons nous icy à l'ombre, et m e gie 3. —• D e u x jumeaux dont lesflèchesorines conte la naissance de l'Amour, et quel fut son N e se trempent j a m d s qu'ez roydes poictrines. premier origine. T Y A R D , tr. Hebrieu, Dial. II, D u B A R T A S , 2 e Sem., Magnificence, p. 382. — p. 108. — Il faut venir au premier origine. B R A N (Fig.). Mignonne... beaucoup plus belle et divine T Ô M E , Grand roy François (III, 170). Que de Venus l'estoille orine. G U Y D E T O U R S , MiOrigine. Tirant son origine. — Pluseurs gnardises (II, 31). d'euls origines des Albains et des Sabins n'ont de (Par compar., épithète des cheveux blonds). — sang ne de gendre la noblesse. F O S S E T I E R , Cron. Ces tresses orines, Ces dois rosins et ces mains Marg., VII, i, 24 (G.). —• L'escript pourtant Albe ivoirines. R O N S A R D , Am. de Cassandre (I, 19).— est portant Originée D'Escaigne, estant Y habi- Vos longs cheveux orins, vos blanches mains. BUtant Le filz Enée. C R É T I N , Apparition de ChaG N Y O N , Erotasmes, Proterote. — D e Tindaris le bannes, p. 125. tant louable geste, Le teint vermeil, la cheveleure Né. — Sans laisser dormir et assouper les stre- orine. Ib., sonn. 3. — Mais je n'aime point tant nueux couraiges originez en vostre bonne vo- ni ses cheveux orins. B R A C H , Am. d'Aymee, 1. I, lunté. G. M I C H E L , tr. Suétone, Proesme. sonn. 26. — Voiant le poil orin sur ta petite oreille Originel (Adj.). Originaire. — Recognoissant Troussé mignardement. L. II, Baizer 2. — Arraévidemment son stile... je devineroie bien qu'il choit aflocconssa chevelure orine. In., Hierusaest originel de nostre nation. M A R N I X , Corresp., lem, Chant X V I , 13 v°. — Monstre m o y tes chep. 408. veux orins. G U Y D E T O U R S , Souspirs, 1. I (1,18). Héréditaire. — Les bailly et eschevins de Couvert de cheveux d'or, de cheveux blonds. Chercy avec Jean Deffresnes, sergent originel. — Apollon au chef orin Admire en sa beauté i 1576. Cart de l'abb. de S Médard. Arch. Tournai simple Cyrene. B A Ï F , Poèmes, 1. III (II, 130). — (G.). Et Latone au chef orin. L. de L A P O R T E , tr. Ho(Subst.). Original. — Par ainsi fut leu l'accord race, Odes, I, 21. du traitté, ainsi qu'il est couché en l'originel, Orine, v. Urine. M A R N I X , Ecrits polit, p. 231. — Q u e si ce droict Orion. Pluie, ravage attribué à l'influence de vous est dévolu par testament, que n'en monstres la constellation Orion. — (Fig.). Helas nous sçavous ou l'originel ou la copie autentique? ID., vons bien quel Orion de m a u x A pieu dessus le Differens, I, n, 4. — Jusques à ce qu'ils eussent chef du roy des animaux. D u B A R T A S , 2 e Sem., recouvré les originels ou copies authentiques dud. Eden, p. 38. (Note : A u lever de ceste estoille l'hyconcile. I, n, 6. ver survient, dont les commencemens sont tourOriginement. Origine. — Ainsi le foye recon- billonneux et pluvieux... Le poète dit que, quand