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•
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GalJo romairl, Haut Empiffl
Dans le cadre d 'un diag nostic. tro is sondages ont
été réa lisés entre le 12 et le 23 juin 2006. L'essentiel des
découvertesconcerne l'époqueantique du débutdu 1er à
la fin du lite siècle ap . J.-C.
Sous près de quat re mètres de remblais, le
sondage 1 a livré les restes bien préservés de nive aux
d'occupa tions et/o u de ci rculation sur une épaisseur de
deux mètres, avec, en particulier, des couches de gravier
stérilesau profil bombéqui semblent correspondre à des
recharges de voirie. Une zone d'épandage de déchets de
tabletterie s'étend sur l'un des niveaux d'occupation, ces
déchets sont principalement issus de la fabrication de
dés à jouer en os. Le sondage 2 a fait apparaître une
construction dotée d'un sol de tuileau et un caniveau
maçonné. L'ensemble est recoupé par la tranchée de
récupération d'un mur plus ancien. L'évacuation des
remblais contenusdans cette tranchée a permisd'obtenir,
sur une épaisseur équivalente à celle du sondage 1, la
coupe stratigraphique complète des couches antiques
très riches en mobilier, offrant ainsi une vision partielle
des différentes structuresd'habitat superposées (sols de
terre, caniveauet soubassements de murs à élévation de
terre). Le sondage 3 correspond à de simples observations
effectuéesaprès le curage, par J'entreprise de démolition,
d'une grande cave très profonde. Le sol de cette cave
reposedirectement sur les niveaux sableuxde la terrasse
qui a pu être également atteinte dans les sondages 1
et 2.
Ce diagnostic archéologique est considéré comme
très positif, la fouille préventive qui va être réalisée doit
permettre de caractériser les différentes étapes qui ont
marqué le développement d'un quartier antique situé en
61
périphérie de Burdigala sous le Haut Empire. Si elle se
confirme, la présen ce d'un axe viatre • un decumanus est assez inattendue à cet endroit car il n'est tout à fait
pas conforme aux orientations générales de la trame
ur baine telle qu 'on la proposait jusq u'ici pou r cette
période.
Christophe Sireix et Luc Wozny
•
SIREIX. Ch. 2005. Burdigala et les Bituriges vivisques. Archéologia,
n' 424, p. 33·39.
•
SIREIX, Ch. 2005. Borœaur.Burdiqata el la Bretagne romaine : quelques
témoins archéologiques du commerce eüannque, Aquitania, 21, p. 241-
251•
SIREIX, Ch, : CHUNIAUD, Kr., 2005. Origines el oèvelop pernent d'un
quartier antqœ de Bordeaux sous le régne d'Auguste : premiers résultats
de la fouille du cours du Chapeau·Rouge, in l'Aquitaine et l'Hispanie septentrionale il l'époque jullD-cJaudienne, orgamsatlon et explolfa/Jon des
espaces provinciaux, IVe colloque Aqultania, Saintes septembre 2003,
Bordeaux, p. 215-226.
•
SIREIX, Ch. 2005. Les céram iques communes prèaupustèennes et
augusté€nnes du cours du Chapeau-Rouçe il Bordeaux ; premières observenons ' , in : l'AqUitaine et l'Hispa nie seplentriona le 11 l' époque juJioclaudlenne, organisation et exploitation des espaces provinciaux, IVe colloque Aqurta ma. Saintes septembre 2003. Bordeaux, p. 235·238.
Bordeau x - 9-13 cours Clemencea u. ancien cinéma Gaumont.
Dés ' Ioupés' proveœnt d'un dépotoir de tabletier du ter siècle ao. J.-C.
Cliché Ch. Sireix (Iorap).
GalJo romain.
époque moderne
Un sondage a été réalisé impasse Saint Lazare , à
l'emplacement d'un passage de trémie d'accès à un
parking souterrain d'une résidence bordelaise. Le secteur
est implanté sur la bordure nord occidentale de la ville du
Bas Empire, à proximité immédiate du Mont Judaïque.
La stratigraphie livre des sols d'occupation antiques
et médiéva ux enfouis sous plusieurs niveaux de terres
brunes rapportées lors d'une restructuration de cet espace
privé urbain à l'époque moderne. L'excavation a été initiée
depuis la base du sol de cave situé à -2,26 m de la surface
de circulation actuelle positionnée à 12,90 m NGF. De
grandes fosses ont été identifiées avec un remplissage
de matériaux issus des terres noires antiques . Leur
remplissage apparaît polyphasé. Les fosses recoupent
d'anciennes tranchées d'extraction de sable, réalisées
pendant l'antiquité. Elles affectent la terrasse pléistocène
qui a été démantelée et incluse dans des effondrements
d'origine karstique. Elle recouvre ici un niveau d'argile de
décalcification. La présence de sols antiques et de terres
noires évoque un contexte urbain, même si auc une
struct ure bâtie n'a été mise au jo ur dans les deu x
sondages étudiés. Toutefois la poursuite du décapage de
la trémie d'accès par l'aménageur a révélé la présence
de structures antiques bâties à proximité immédiate du
62
son dage 1000. Elles n'ont pas pu être étudiées, la
découverte ayant été effectuée à la clôture de l'opération.
Le site semble donc conserver des portions intactes de
séquences antiq ues dont l'extension ne peut pas être
définie dans le cadre de notre intervention.
Enfin l'examen de la tranchée 2000, suggère que
des ni ve aux médi évaux pui ssen t êt re locale me nt
prése rvés . En effe t la di ffé rence altimétriq ue des
stratigraphies archéologiques montrent une variation de
six mè tres ent re la bas e des nivea ux antiques du
sondage 1000 et le sommet des sols attenant à un puits
moderne (XV IIe siècle) au sein du sondage 2000 . fi
apparaît fort probable qu'au moment de l'édification de
l'Il ot dura nt la pé riod e modern e, les imp or tantes
constructions ont affecté le sous-so l, à l'image des
observations faites dans le sondage 1000.
En con c lusion , l' analyse de la dy na m iq ue
sédimentaire écarte formellement l'intervention de dépôts
de versant de type colluvions . Elle privilégie a contrario
l'existence d'une stratigraphie archéo logique classique
des contextes urbains depuis l'Antiquité jusqu'à la période
contemporaine sur une puissance maximale de 6 m.
Wandel Migeon