Pêcheries de Fécamp, KTC, Aspocomp, Alizol

Transcription

Pêcheries de Fécamp, KTC, Aspocomp, Alizol
http://normandinamik.cci.fr/10233-pecheries-de-fecamp-ktc-aspocomp-alizol-viasystems
> Le zoom > Pêcheries de Fécamp, KTC, Aspocomp, Alizol, ViaSystems
Pêcheries de Fécamp, KTC, Aspocomp, Alizol, ViaSystems
10 septembre 2002
Pêcheries de Fécamp, KTC, Aspocomp, Alizol, ViaSystems
Avec une série noire de fermetures d?usines, la Haute-Normandie devra absorber une progression inéluctable du chômage
Le début de l?année 2002 et notamment l?été a été particulièrement difficile pour l?emploi avec des menaces de fermeture
d?usines, pour certaines entrées en vigueur. Dans l?Eure, les chiffres du mois de juillet traduisent mécaniquement une forte
augmentation du chômage, la Seine-Maritime quant à elle résiste, bien qu?elle soit aussi touchée.
La fermeture de l?usine Aspocomp d?Evreux a marqué le début d?une vague importante de cessation d?activités sur tout le
territoire régional. Chez Aspocomp, usine d?électronique implantée à Evreux, ce sont 521 personnes qui sont aujourd?hui sur le
marché du travail. Dans le même département, les perspectives ne sont pas encourageantes le long de la Seine, à Alizay, où les
salariés de l?usine Alizol bloquaient la semaine dernière le site où 200 emplois sont menacés. En Seine-Maritime, le bassin
d?emploi de Fécamp a connu au printemps un coup de chaud avec la reprise partielle des Pêcheries de Fécamp-Servifrais. 190
personnes ont du quitter l?entreprise, dont 130 aujourd?hui demandeurs d?emploi. Et les craintes pour l?emploi demeurent face
aux situations difficiles rencontrées par KTC fluid control, filiale de Trouvay et Cauvin, qui emploie 180 personnes à Fécamp,
et par la sucrerie de Colleville (70 personnes) dont le sort devrait être débattu lors d?une assemblée générale le 19 septembre
prochain. Enfin à Rouen, les négociations entamées entre les dirigeants américains de l?usine ViaSystems à Deville les Rouen
et les salariés n?ont pas abouti. La direction prévoit la suppression du site et de ses 413 emplois.
Marché " actif "
Cette " série noire " se ressent dans les chiffres du chômage. Alors que l?Eure était le bon élève de la région en la matière, le
département a connu en un an (de juillet à juillet) une augmentation de 13,3% de son taux de chômage (+1,5% pour la SeineMaritime, +7,5% au niveau national). Le cabinet BPI, spécialisé dans le reclassement des salariés licenciés, a notamment la
charge des dossiers Aspocomp et Pêcheries de Fécamp. " Dans l?Eure, on ressent très clairement sur le marché de l?emploi
l?ensemble des plans de licenciement qui se mettent en ?uvre " explique Claude Viala, directeur de BPI. " Le marché de
l?emploi n?est pas bon, mais il est actif ". Selon ce dernier, le fait que les plans de licenciements se succèdent, nuit
mécaniquement au marché de l?emploi. " Mais les situations ne sont pas les mêmes ", et les profils à la recherche d?un emploi
non plus. Et il y a des indicateurs encourageants. Alors que le plan de reclassement d?Aspocomp démarrait cet été, période de
faible activité, " 230 à 250 postes " à pourvoir ont été ciblés sur le bassin d?Evreux, avec " 85 à 90% " d?entre eux qui "
pourraient correspondre aux profils des salariés d?Aspocomp ". Il y a donc sur le "marché, de la recherche d?emploi " de la part
des entreprises.
" Le principal moteur du reclassement, c?est le salarié lui-même " tire de son expérience Claude Viala. L?accompagnement est
donc primordial pour des salariés affectés par une cessation brutale d?activité. Les plans de reclassement, qui durent maintenant
plus longtemps, de l?ordre de 8 mois à un an, ont davantage de réussite. Mme Zouaoua, chargé chez BPI du dossier des
Pêcheries de Fécamp, attend un taux de réussite de " 80 à 90% ".
Si ces reclassements opèrent effectivement, la remontée du taux de chômage de l?Eure, et peut-être de celui de la SeineMaritime, ne pourrait être alors que conjoncturelle. Mais la Haute-Normandie devra également bien négocier un virage que les
professionnels ressentent : " J?ai le sentiment que la Normandie vit une mutation de ses industries de main d??uvre " confie
Claude Viala.
Laurent Berneron (Agence Normande d?Information)

Documents pareils