high-tech - 20 Minutes

Transcription

high-tech - 20 Minutes
SUPP ’
2007
HIGH-TECH
NOVEMBRE
LE MAGAZINE TECHNOLOGIQUE DE
minutes
Apple veut croquer
du mobile avec l’iPhone
> Le 29 novembre, la France accueille le premier mobile de la marque à la pomme p. 8 et 10
TÉLÉPHONIE
Analyse > Les opérateurs
français misent sur
les services p. 4-5
Sélection > Quatre
concurrents directs
de l’iPhone p. 10
J’ai testé > La nouvelle
clé USB 3G+
d' Orange p. 12
AUDIOVISUEL
Son > La musique
numérique largue
la hi-fi et impose
ses docks dans
les salons p. 18-19
Vidéo > Nouvelle
donne pour les
home cinémas p. 26
DIDIER CRETE / 20 MINUTES
JEUX VIDÉO
Tendance > Les
accessoires consolent
les fabricants p. 32-34-35
Interview > Michel
Stora, psychologue et
psychanalyste, analyse
l’addiction aux mondes
virtuels p. 38
Apple veut
CROQUER
du mobile
2007
HIGH-TECH
NOVEMBRE
LE MAGAZINE TECHNOLOGIQUE DE
minutes
Apple veut croquer
du mobile avec l’iPhone
> Le 29 novembre, la France accueille le premier mobile de la marque à la pomme p. 8 et 10
TÉLÉPHONIE
Analyse > Les opérateurs
français misent sur
les services p. 4-5
Sélection > Quatre
concurrents directs
de l’iPhone p. 10
J’ai testé > La nouvelle
clé USB 3G+
d'Orange p. 12
AUDIOVISUEL
Son > La musique
numérique largue
la hi-fi et impose
ses docks dans
les salons p. 18-19
Vidéo > Nouvelle
donne pour les
home cinémas p. 26
JEUX VIDÉO
J. G. MABANGLO/EPA/SIPA
Tendance > Les
accessoires consolent
les fabricants p. 32-34-35
Interview > Michel
Stora, psychologue et
psychanalyste, analyse
l’addiction aux mondes
virtuels p. 38
La révolution iPhone
Les opérateurs de téléphonie cherchent de nouvelles voies p. 4-5
En France, l’iPhone passe à l’Orange p. 6
J’ai testé… le nouveau mobile d’Apple p. 8
Quatre concurrents directs à l’iPhone p. 10
J’ai testé… La nouvelle clé USB 3G+ de chez Orange p. 12
Le son et l’image en pleine évolution
S. ORTOLA / 20 MINUTES
Supplément
au 20 Minutes
n° 1295
édité par
20 Minutes
France,
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Actionnaires
Spir Communication, Sofiouest,
Schibsted ASA, 20 Min Holding
MARC MITRANI
Quelles passerelles pour l’audiovisuel p. 14
J’ai testé… l’Archos TV+, magnétoscope numérique multifonctions p. 16
Quand la musique numérique largue la hi-fi et impose ses docks p. 18-19
Le MP3 explose, réactions en chaîne dans les salons p. 20
Home cinéma, dock, chaîne hi-fi… la musique comme bon me semble p. 22
J’ai testé… la Streamium de Philips p. 24
Le 5.1 peine à s’imposer, nouvelle donne pour les home cinémas p. 26
Les mobiles connaissent la musique p. 28
Le son souhaite décompresser p. 29
De la qualité, de la légèreté, du son pro : au rayon casques audio, je veux… p. 30
Le jeu vidéo
Les accessoires consolent les fabricants p. 32-34-35
Les consoles mettent les joueurs en ligne p. 36
Interview de Michel Stora, psychologue et
psychanalyste spécialisé dans l’addiction aux jeux vidéo p. 38
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de la publication
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Directrice de la rédaction
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et communication
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Marketing Sophie Caporossi,
Sophie Magna, Agathe Moretti
Informatique
Laurent Torrez, Olivier Moulinet,
Jesod Soglo
Exé Trafic
Jessie Perrot-Audet, Karim Ouamrane
Impression Quebecor
N° ISSN : 1632-1022
© 20 Minutes France, 2007
écidément, la
marque
à la pomme
ne fera jamais
rien comme
les autres. Est-ce pour
cela qu’elle suscite autant
d’engouement? Il n’y
a que pour le lancement
d’une console de jeux
vidéo que l’on voit des
clients camper devant
les portes des magasins,
pas pour un téléphone
mobile. Pourtant, l’iPhone
l’a fait : lié exclusivement
à un forfait de l’opérateur
américain AT&T, il s’en
est vendu 1,4 million aux
Etats-Unis en seulement
quatre mois, au prix
astronomique de 600 $
à son lancement. Même
s’il doit reverser 10 % des
revenus issus de l’iPhone,
AT&T se frotte les mains :
50 % de ces clients sont
de nouveaux abonnés.
Seul Apple pouvait
réaliser cet exploit :
vendre au même prix
que les meilleurs produits
Nokia ou Samsung
un téléphone moins
performant. Exception
faite du design génial et de
l’interface révolutionnaire.
Mais il y a un os. Comme à
son habitude, Apple a tout
verrouillé en limitant la
vente à un seul opérateur
par pays. Empêchant
par conséquent la
commercialisation
de l’iPhone seul, sans
abonnement. Au-delà
de la France, où la vente
liée est interdite, les
hackers se sont fait un
malin plaisir de débloquer
ce mobile, pour qu’il
devienne utilisable avec
n’importe quel opérateur.
Cela n’a pris que quelques
semaines. Et maintenant
pour qui se procure un
iPhone, cela ne prend que
quelques minutes. Apple
leur a déclaré la guerre,
en bloquant le mobile
à chaque mise à jour.
Pas question pour la
pomme de voir son modèle
économique s’écrouler
et ses profits faramineux
s’envoler. Christophe Joly
D
SUPP ’
AVEC L’IPHONE
3
ÉDITO
high-tech
NOVEMBRE 2007
4
high-tech
ALTERNATIVE
NOVEMBRE 2007
ALORS QUE LE MARCHÉ HEXAGONAL DES TÉLÉPHONES PORTABLES TEND À STAGNER,
Bonnet d’âne de la téléphonie mobile. C’est bien ce
que semble être la France
en Europe. Evalué fin septembre dernier à 84 % par
l’Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes (Arcep),
le taux de pénétration de la
téléphonie mobile en France
est parmi les plus bas d’Europe. En comparaison, il
atteint 150 % en Italie (pays
où il est le plus élevé), la
moyenne européenne se situant à 115 %. « Il n’y a pas de
raison forte qui expliquerait
cette particularité », affirme
Stéphanie Pittet, analyste au
Gartner Group. Les prix peutêtre? « Ils ne sont pas plus
élevés en France que dans
le reste de l’Europe. En revanche, il y aurait plutôt une
multitude de faits qui, mis
bout à bout, expliqueraient
cette situation. »
La première, la présence de
seulement trois opérateurs
en France, alors qu’ils sont
cinq en Allemagne et quatre
au Royaume-Uni, en Hollande ou en Italie. En effet,
cette situation entraverait
plutôt la libre concurrence
JAUBERT / SIPA
Les opérateurs de téléphonie mobile
Le taux de pénétration de la téléphonie mobile en France est évalué à 84 %, loin derrière la moyenne européenne estimée à 115 %.
au détriment du consommateur. Les trois opérateurs
hexagonaux ont d’ailleurs
été condamnés en 2005 à
payer une amende record de
442 millionsd’eurosàlasuite
d’une plainte pour entente illicite déposée par l’UFC-Que
Choisir. Seulement, l’arrivée
d’un quatrième opérateur,
souhaitée par l’Arcep et les
associations de consommateurs, n’est pas simple.
C’est ce qu’a pu constater
Iliad, maison mère de Free,
dont la candidature à la quatrième licence 3G a été, pour
l’instant, écartée par l’Arcep,
le groupe ne satisfaisant pas
aux conditions financières
nécessaires à l’attribution de
la licence. Autre explication,
la faible part de la téléphonie
mobile prépayée en France :
35 % contre 88 % en Italie,
78 % au Portugal et 73 % en
Irlande. « En France, les lignes prépayées s’adressent
surtout aux consommateurs
occasionnels ou à faible
budget » rappelle Stephanie
Pittet. Seuls les MVNO ou
opérateurs virtuels, commencent – doucement – à
changer la donne. S’ils ont
déjà séduit plus de deux millions d’abonnés en deux ans,
ils ne pèsent que 4,6 % des
clients en téléphonie mobile.
Un début.
Marc Mitrani
« Il faut inventer de nouveaux services » Des forfaits pour
teurs disposent d’excellents appeler sans limites
STÉPHANIE PITTET
réseaux 3G et 3G+. MalheuCombien de temps encore
la voix va-t-elle assurer
l’essentiel des revenus
des opérateurs?
Le prix des services liés à la
voix diminue, le nombre de
nouveaux utilisateurs croit
faiblement, tout comme le
nombre de minutes consommées. Donc le potentiel de
croissance de la voix est
de plus en plus limité. Il va
même devenir négatif en Europe d’ici cinq à ans, comme
cela commence à être le cas
en Asie. Et même si la France
ne sera pas atteinte par ce
phénomène dans un avenir
aussi proche, les opérateurs
DR
Analyste au Gartner Group.
doivent s’y préparer en trouvant de nouvelles sources de
revenus afin d’assurer leur
croissance.
Comment les opérateurs
vont-ils continuer
à assurer leur
développement?
La croissance des revenus
passe par les services non
liés à la voix. Les opéra-
reusement, les services
qu’ils proposent peinent à
s’imposer car déconnectés
des besoins des utilisateurs.
C’est pour cela qu’ils ne génèrent pas un revenu vraiment significatif.
Vers quel type de services
faut-il s’orienter?
Difficile à dire. Je ne suis pas
convaincue qu’il y ait un service en particulier qui puisse
rencontrer l’adhésion des
utilisateurs. Je mise plutôt
sur un ensemble de services.
Ils risquent de surprendre
tout le monde et de surgir
sans crier gare. Un peu à
la manière du phénomène
SMS, que personne n’avait
prédit.
Recueilli par C. S.
Et si l’avenir était dans
les forfaits illimités? En
France, Bouygues Telecom
s’est engagé sur cette voie en
2006 avec Neo et Exprima.
Succès immédiat, les offres
séduisant par leur simplicité.
SFR et Orange misent plutôt
sur des offres d’abondance :
doublement des minutes, illimité vers trois numéros…
Toutefois, les forfaits illimités
sont sur la voie de la généra-
MVNO
lisation en Europe, à l’horizon
2012. Logique alors qu’il s’est
imposé sur les fixes. L’Asie
y vient et les Etats-Unis y
pensent. D’après Gartner,
les pays européens les plus
concurrentiels s’y convertiraient en premier. En France,
l’arrivée d’un quatrième opérateur, à l’occasion de l’attribution de la dernière licence
3G, pourrait accélérer le
mouvement.
M. M.
Une vingtaine d’opérateurs de réseaux
mobiles virtuels sont hébergés par Orange, Bouygues
et SFR. Ils comptent plus de 2 millions de clients. Les
deux plus importants, NRJ Mobile et Virgin Mobile,
annoncent respectivement 550000 et 400000 abonnés.
high-tech
NOVEMBRE 2007
5
BOUYGUES TELECOM, SFR ET ORANGE DIVERSIFIENT LEURS OFFRES POUR MAINTENIR LEUR CROISSANCE
français cherchent de nouvelles voies
DR
Des tarifs plutôt stables
Musique, MSN Messenger, TV HD… les opérateurs téléphoniques font tout pour séduire les jeunes.
Google dans la poche
Le mobile Google n’est pas
pour tout de suite, mais un
grand pas a été franchi avec
le regroupement de 34 industriels du secteur sous la houlette du moteur de recherche.
Objectif : « Surmonter les
obstacles freinant le développement de terminaux et de
services mobiles innovants »,
selon Eric Schmidt, patron de
Google. Comment? En baissant les coûts par la mise à
disposition de tous les logiciels (dont le système d’exploitation) nécessaires à la
conception d’un mobile. Avec
l’espoir de s’imposer comme
Microsoft dans le monde du
PC. Et de poser un jalon pour
le jour où la publicité sur mobiles explosera.
C. J.
Nokia lance son Ovi,avec
jeux et musique au menu
Avec sa plateforme Ovi
(« la porte » en finnois),
Nokia s’attaque aux services mobiles grand public.
Disponibles en France d’ici à
la fin de l’année, Music Store
et N-Gage vendront respectivement chansons (1 €
l’unité, 10 € l’album) et jeux
(6 à 10 €). Ovi devrait ensuite
être complété par le réseau
social Mosh, actuellement
en beta-test. Enfin les cartes
géographiques et des guides
touristiques de Nokia Maps
devraient rejoindre Ovi, Nokia
venant de racheter Navteq,
leader mondial des cartes
numériques. Orange et SFR
observent cette initiative d’un
œil circonspect, voyant là une
concurrence sur leur terrain
des services. L’un comme
l’autre ont d’ailleurs décidé
que les mobiles Nokia vendus avec leurs forfaits n’intégreraient pas de liens vers
les services Ovi. Bouygues
Telecom, qui se cantonne au
rôle d’hébergeur, est lui ravi
de l’arrivée de la plateforme
de Nokia, voyant là une belle
occasion d’augmenter le trafic sur i-mode.
M. M.
chiffres
53 075 900
abonnés à la téléphonie
mobile en France fin
septembre 2007. Soit
un taux de pénétration
de 84 %, contre
78,8 % douze mois
plus tôt.
4,6 %
des abonnés français
ont choisi un opérateur
de réseau mobile virtuel
(MVNO), contre 1,99 %
douze mois plus tôt.
35,20 €
par mois dépensés en
moyenne sur chaque
ligne téléphonique
mobile active.
31,1
SMS par mois envoyés
en moyenne par
chaque utilisateur actif
d’un téléphone mobile.
30,3 %
des clients français
ont déjà utilisé une fois
un service multimédia
(Wap, Internet, MMS,
télévision mobile).
Téléphoner en 2007 coûtet-il moins cher qu’en 1996,
année de lancement des
forfaits par Bouygues Telecom? Plutôt non. « Les prix
n’ont pas baissé, ils sont, au
mieux, restés au même niveau », analyse Edouard Barreiro, chargé de mission à
l’UFC-Que Choisir. « Les forfaits ont évolué et offrent de
nouvelles possibilités, mais
pas à prix constant : il faut
payer plus pour en avoir plus.
Difficile dans ces conditions
d’y voir clair au niveau de
l’évolution des tarifs. » Pourtant, les opérateurs mettent
en avant un prix à la minute
toujours plus bas. « Il a effectivement baissé de 25 %
en six ans, concède Edouard
Barreiro. Mais, le coût d’une
minute pour un opérateur a
baissé beaucoup plus, pour
être proche de zéro : durant
la même période, le trafic
voix a été multiplié par 2,6,
générant d’énormes économies d’échelle. » Si les prix
français équivalent à ceux
pratiqués en Europe, ce n’est
plus le cas lorsqu’on examine
les marchés américains et
asiatiques. Aux Etats-Unis,
par exemple, AT&T propose 15 h en semaine plus
5000 minutes soir et weekend pour l’équivalent de 42 €.
A Hong Kong, le forfait de 9 h
de communication revient à
5,30 €…
M. M.
Le multimédia mobile,
eldorado lointain
Avec les services, la téléphonie mobile a trouvé un
nouveaufilon,maisilluifaudra être patient. En 2006, le
chiffre d’affaires cumulé des
opérateurs français frôlait
les 22 milliards d’euros, dont
19 provenaient du trafic voix,
2 des SMS/MMS et seulement 1 milliard des services
multimédia. Ce faible score
n’est pas propre à la France,
les pays européens enregistrant des résultats similaires.
« On a l’impression que les
opérateurs ont oublié d’aller
voir leurs clients pour leur
demander ce qu’ils voulaient
faire avec leur téléphone, à
part téléphoner », confie, désabusé, un expert du marché.
Les onéreux réseaux 3G+
sont sous-exploités pendant
que les opérateurs cherchent
la recette miracle.
Dernière trouvaille en date
des services marketing, les
formules illimitées. Ce n’est
pas une nouveauté pour
Bouygues Telecom, qui offre
depuis deux ans à ses utilisateurs i-mode la consul-
tation gratuite des e-mails
ainsi qu’un forfait illimité
MSN Messenger. Manifestement satisfait de l’écho
fait à ses deux offres (sans
toutefois communiquer de
chiffres précis), Bouygues
fait des envieux. Orange,
après de multiples essais,
pense tenir la formule gagnante avec le forfait « Le
Web sur son mobile » : usage
illimité des chaînes TV HD,
de l’écoute musicale et de
la navigation sur son portail
auxquels s’ajoutent 50 Mo
de surf sur le Web et 5 Mo
d’e-mail (12 €/mois). Mais la
véritable surprise pourrait
bien venir de SFR avec ses
forfaits « Illimythics » lancés
en fanfare le 14 novembre.
Au menu : MSN Messenger,
SMS, MMS, surf sur le Web,
télé HD, téléchargement
musical et e-mails en illimité. Le tout complété par
2 h (39 €/mois), 3 h (49 €/
mois) ou 5 h (69 €/mois) de
voix, doublées les soirs et
week-end. De quoi relancer
la concurrence.
M. M.
6
high-tech
NOVEMBRE 2007
LANCEMENT LE MOBILE D’APPLE EST ATTENDU EN FRANCE POUR LE 29 NOVEMBRE PROCHAIN
En France, l’iPhone passe à l’Orange
L’article L122-1
du
Code
de la
Avec
10-millions
de
Consommation
précise
téléchargements
en
qu’il
esten
« interdit
France
2006, le jeu
de
subordonner
la vente
vidéo
tisse sa toile
sur les
d’un
produit
à l’achatse
mobiles.
50 éditeurs
d’une
quantité
imposée
partagent
le marché
où
ou
à l’achat concomitant
l’utilisateur
entre dans la
d’un
partieautre
pourproduit
3 à 5-€ selon
ou
les d’un
jeux.autre
Il y enservice
aurait
ainsi
que
de subordonner
300 de
disponibles.
la
prestation d’un
Particularité,
46-%service
des
à
celle d’un
joueurs
sontautre
des joueuservice
à l’achat
d’un
ses, quiou
craquent
pour
produit.
» La
téléphonieou
Desperate
Housewives
mobile
n’échappant
pas à
Midnight
Billard. «-Tout
la
loi, l’iPhone
vendu
le monde
possède
un
par
l’opérateur
del’achat
mobile,
alors que
téléphonie
français
d’une console
est un
Orange
lié à un discrimiinvestissement
abonnement
doitMichaël
nant-», explique
impérativement
être
Faure,
disponible
sans
forfait.
responsable
business
Il
doit également
être
France
de Gameloft,
déverrouillé
d’êtredu
numéro deuxafin
mondial
utilisable
secteur. sur n’importe
quel autre réseau.
Orange et Apple ont mis du temps à trouver les accords relatifs à la distribution de l'iPhone.
sement, on parle de 10 % de
reversement.
Le 29 juin, succès immédiat,
la marque à la pomme écoule
près de 500000 appareils le
premierweek-end.Findel’épisode. Pendant les ventes, les
négociations continuent. Apple
prépare l’arrivée de l’iPhone
en Europe selon ses règles. A
la fin de l’été, on apprend que
le Royaume-Uni, l’Allemagne
et la France le vendront avant
la fin de l’année. Apple « sélectionne le n° 1 de chaque
pays, et non pas le réseau
complet : O2 en Grande-Bretagne, T-Mobile en Allemagne et
Orange en France », explique
Agnès Carpentier. Pratique
déjà testée avec succès pour
la vente de ses ordinateurs.
En septembre, O2 et T-Mobile
annoncent le prix de vente de
l’iPhone (399 €), accompagné
d’un forfait Internet mobile
illimité. Et en France? Rien.
Apple ne mentionne plus
l’Hexagone lorsque l’iPhone
est évoqué. La raison? Les négociations entre les deux partenaires sont houleuses. Selon
le magazine Challenge, les
Un carton américain
Disponible aux Etats-Unis
depuis le 29 juin, l’iPhone
se taille un joli succès. Fin
octobre, Apple a annoncé en
avoir vendu plus de 1,4 million tout en prévoyant d’en
vendre au niveau mondial
plus de 10 millions en un an.
Leconstructeurreconnaissait
en même temps que 250000
d’entre eux n’ont pas été activés sur le réseau d’AT&T,
l’opérateur partenaire d’Apple outre-Atlantique.
Ces iPhones « fantômes »
sont déverrouillés en seulement quelques minutes pour
être utilisables sur d’autres
réseaux(américainsouétrangers), certains étant ensuite
revendus sur le Net. Pour
l’instant incapable de verrouiller efficacement l’iPhone
pour endiguer le phénomène,
Apple et AT&T limitent à deux
le nombre d’appareils achetables avec une même carte
bancaire tout en interdisant
le paiement par chèque ou
en espèces.
Ventes sauvages
Des revendeurs commercialisent des iPhone américains déverrouillés et
parfois francisés. Premier
à avoir tenté l’expérience,
un supermarché Leclerc
lorrain pour 999 €. Les sociétés PhoneandPhone.com
et Earlytel.com l’ont vendu
pendant quelques jours,
avec ou sans abonnement.
Orange et Apple, ne goûtant
pas la plaisanterie, ont fait
cesser ces ventes sauvages
en menaçant ces revendeurs
de poursuites judiciaires.
3 QUESTIONS À
CAROLINA MILANESI
Analyste chez Gartner Group.
L’iPhone sera-t-il
un succès en Europe ?
Le prix élevé de l’iPhone
va limiter sa diffusion aux
consommateurs disposant
d’un budget assez élevé pour
l’acheter. Ce ne sera donc pas un succès en termes
de volume de vente.
Pourtant, le produit est révolutionnaire ?
Pas techniquement. Mais son interface est vraiment
novatrice, ce qui va inciter les autres constructeurs
à être plus créatifs et à produire des téléphones plus
simples d’utilisation. Ce sera le principal succès de
l’iPhone. Actuellement, beaucoup de consommateurs n’utilisent pas toutes les fonctions de leurs
smartphones car elles sont trop complexes à mettre
en œuvre.
Son arrivée va-t-elle avoir une influence
sur les opérateurs ?
Oui, l’iPhone va les amener plus rapidement que
prévu vers les forfaits illimités. Par exemple O2,
qui le commercialise au Royaume-Uni, n’avait pas
de forfaits « données illimitées » avant l’iPhone. Il
a dû en créer trois pour son lancement.
DR
Partie liée
vente
gagnée
clauses imposées par Apple
sont trop strictes : interdiction
de subventionner l’iPhone, d’y
apposer le logo Orange ou de
communiquer sur un autre
mobile pendant les fêtes de
fin d’année. Sans parler de la
commission d’Apple (le chiffre
de30 %circule)qu’Orangeadu
mal à accepter, ni de la législation française, très stricte sur
la vente liée. Celle-ci contraint
Apple à vendre son téléphone
libre de toutes entraves et
utilisable sur n’importe quel
réseau (voir encadré), ce qui
ne réjouit pas Orange. L’avenir
de l’iPhone semble compromis en France.
Dernier revirement à la mioctobre : Orange et Apple parviennent à un accord et Didier
Lombard, PDG de France Télécom, annonce le mobile pour
le 29 novembre. Rien ne filtre
sur les modalités de l’accord.
Au moment de mettre sous
presse, Orange n’a toujours
pas communiqué les détails
des forfaits accompagnants
l’iPhone.
Marc Mitrani
J. G. MABANGLO/EPA / SIPA
Suspens haletant, rebondissements en série : le
lancement de l’iPhone est le
feuilleton de l’année. Avec,
dans le premier rôle, Steve
Jobs, big boss d’Apple. Rappel des faits.
Depuis 2005, les rumeurs
circulaient à propos de la
sortie d’un téléphone Apple.
Le constructeur restait muet
lorsqu’on l’interrogeait. Le
9 janvier dernier, présentation
en grande pompe de l’iPhone
qui « réinvente le téléphone
mobile ». L’appareil sera disponible aux Etats-Unis pour
le 29 juin et « plus tard » dans
le reste du monde. Aux EtatsUnis, Apple choisit AT&T pour
le commercialiser, demandant
de se voir reverser une partie des recettes générées par
l’utilisation de l’iPhone. Une
première dans la téléphonie.
Quel montant ? « Impossible à savoir, se désole Agnès
Carpentier, rédactrice en Chef
adjointe de Mobiles Magazine.
Apple et AT&T sont restés
muets sur le sujet. » Officieu-
**
*Parmi les compacts numériques concurrents de la catégorie 8 millions de pixels équipés d’une stabilisation optique (en mode « Priorité déclenchement »). Source : Nikon corporation. Situation au 30 août 2007. **Au cœur de l’image
Vous allez adorer la vitesse
*
Prenez de superbes photos en seulement 0,005 seconde avec le nouveau
Des portraits tout
simplement plus
réussis
Images de qualité incroyable
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high-tech
CONDITIONS DU TEST
Ce test a été réalisé sur
un iPhone américain,
dont le verrou logiciel
(empêchant de l’utiliser
sur un autre réseau que
celui d’AT&T aux Etats-Unis)
a été retiré en consultant
divers forums Internet.
Nous y avons ensuite
installé une carte SIM
Orange. Enfin, nous
l’avons paramétré pour
qu’il puisse se connecter
au réseau Edge
de l’opérateur.
ÉTAT DE L’OFFRE
Branle-bas de combat
chez la concurrence :
tous les constructeurs
y vont de leur « iPhone
Killer », plus ou moins
réussi selon les cas.
Parmi les concurrents
les plus sérieux,
le Viewty de LG
et le N95 8 Go de Nokia.
Le premier est équipé
d’un écran tactile et d’une
molette de navigation
située au dos de l’appareil
(600 € sans abonnement).
Le second n’a pas d’écran
tactile mais dispose d’un
GPS, de 8 Go de mémoire
et d’un appareil photo
5 mégapixels (749 € hors
abonnement).
À SAVOIR
L’iPhone sera
commercialisé 399 €
lié à un abonnement
Orange dont
les caractéristiques
et le prix ne sont pas
disponibles au moment
où ce test est réalisé.
Il devrait aussi être
disponible sans
abonnement, pour un prix
compris entre 800 et 900 €.
dico techno
Multitouch Technologie
permettant à l’iPhone
de détecter plusieurs points
de contacts simultanés sur
son écran : il est ainsi capable
de reconnaître des « gestes »
de commande.
NOVEMBRE 2007
J'AI TESTÉ LE NOUVEAU TÉLÉPHONE MOBILE D’APPLE
iPhone, une interface d’avance
Il est là… ou presque. C’est le
29 novembre que l’iPhone d’Apple
débarquera enfin en France. Difficile de ne pas avoir entendu parler du
« meilleur téléphone mobile jamais
créé », comme le clame Steve Jobs
avec la modestie qui le caractérise.
A écouter le patron d’Apple, il est doté
d’un écran tactile révolutionnaire
et d’une interface d’une déconcertante simplicité. Bref, on utiliserait
vraiment les fonctions de l’iPhone
alors qu’avec un autre smartphone,
on passerait son temps à chercher
comment s’en servir.
Evidemment, une telle promesse
méritait d’être vérifiée. Problème,
aucun iPhone n’est disponible en
France avant le lancement. La rédaction de 20 Minutes s’est donc fait
prêter un exemplaire américain. Côté
design, c’est une réussite incontestable, comme souvent chez Apple.
L’iPhone ressemble à tout sauf à un
téléphone. Sa face avant est presque
entièrement occupée par l’écran,
sous lequel se trouve l’unique touche
de commande servant à afficher la
page d’accueil, composée d’icônes.
La synchronisation de l’iPhone se
fait à l’aide du câble fourni et du logiciel iTunes, déjà présent sur le disque dur de mon PC. Quelques clics
de souris suffisent à y copier mes
contacts, agenda, e-mails et fichiers
multimédias (podcasts et vidéos inclus). La première synchronisation
demande une dizaine de minutes,
les suivantes seront nettement plus
rapides. Je suis prêt à abandonner
mon Nokia favori pour un test d’une
semaine.
Utiliser l’iPhone est un véritable
plaisir. Il possède l’interface utilisateur la plus intuitive, la plus
réactive et certainement la plus ludique que j’ai expérimentée. Cette
simplicité repose en grande partie
sur l’absence, déroutante, de touches et d’options, mais surtout sur
l’écran tactile et sur des « gestes »
que l’on y accomplit. Par exemple,
on glisse le doigt sur un document
pour y naviguer, on le « pince » pour
zoomer, etc. Ces manipulations,
irréalisables sur un écran tactile
conventionnel, sont ici rendues
possibles grâce à l’utilisation d’un
écran « multitouch ». Autre raffi-
MARC MITRANI
8
Elégante, pratique et ludique, l’interface de l’iPhone est une vraie réussite.
nement, un capteur de mouvement
adapte l’affichage à la position de
l’iPhone : si je tiens l’appareil à
l’horizontale, la photo ou la page
Web affichée suit le mouvement en
basculant.
Utilisé comme un iPod, l’iPhone est
idéal : les morceaux sont affichés
sous forme de liste ou sont représentés par la pochette de l’album,
facilitant la sélection. Je peux acheter des fichiers musicaux depuis
l’iPhone à l’aide de la connexion wifi. Ils seront recopiés sur mon PC à
la prochaine synchronisation. Dommage qu’il faille impérativement utiliser le kit piéton fourni par Apple
pour écouter de la musique, la prise
de l’iPhone empêchant l’utilisation
d’un casque classique. J’arrive toutefois à y connecter mes écouteurs
préférés en utilisant l’adaptateur
MPA de Shure. Celui-ci, vendu 59 €
(quand même), est équipé d’un
micro, transformant mon casque
en kit piéton.
Alors, l’iPhone est-il parfait ? Non,
certaines de ses restrictions sont
même très frustrantes. Comme
l’incompatibilité avec les réseaux
3G ou l’absence d’un emplacement
pour carte mémoire. Il est aussi
impossible d’envoyer des MMS, de
réaliser un clip vidéo, de transférer sur son PC un e-mail avec une
pièce jointe (bien qu’il soit souvent
possible de l’ouvrir sur l’iPhone) ou
d’envoyer un fichier en Bluetooth.
Sans oublier la faible autonomie de
la batterie – une journée en utilisation normale – et la médiocrité de
l’appareil photo 2 mégapixels.
En définitive, s’il est effectivement
révolutionnaire au niveau de l’interface, l’iPhone mérite, à mon avis,
quelques améliorations avant de
prétendre au titre de « meilleur téléphone mobile jamais créé ». Désolé,
Steve.
Marc Mitrani
NOTE FINALE : 7/10
+
Interface et design
vraiment irréprochables.
Ecran d’excellente qualité.
Performant en baladeur
MP3.
-
Dommage que de
nombreuses limitations
techniques, parfois
frustrantes, diminuent son
extraordinaire potentiel.
Lié à un abonnement Orange.
10 high-tech
MOBILE
NOVEMBRE 2007
QUATRE CONCURRENTS AU TÉLÉPHONE APPLE SIGNÉS LG, NOKIA, SAMSUNG ET SONY-ERICSSON
L’iPhone trouve à qui parler
BONNE NOUVELLE : LE LANCEMENT DE L’IPHONE A DONNÉ UN COUP DE FOUET À LA CRÉATIVITÉ DES CONSTRUCTEURS DE MOBILES. CEUX-CI RIVALISENT D’IMAGINATION POUR DOTER LEURS
DERNIERS-NÉS DE FONCTIONS ORIGINALES CAPABLES DE TENIR TÊTE À LA DÉFERLANTE APPLE. AINSI, LES ÉCRANS TACTILES, JUSQU’ICI RÉSERVÉS AUX TÉLÉPHONES PROFESSIONNELS,
APPARAISSENT SUR DES MODÈLES GRAND PUBLIC. DE PLUS, LES FONCTIONS DE LECTURE MUSICALE DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS SOPHISTIQUÉES ET LA MÉMOIRE INTERNE A TENDANCE
À GONFLER, AUTORISANT LE STOCKAGE D’UNE PLUS GRANDE QUANTITÉ DE FICHIERS MULTIMÉDIAS. 20 MINUTES A SÉLECTIONNÉ QUATRE MOBILES REPRÉSENTATIFS DE CETTE TENDANCE.
LG Viewty
Nokia N95 8Go
Chez LG, « iPhone Killer » se prononce Viewty. Côté face, l’appareil
affiche un bel écran tactile, trois touches et une microcaméra pour
vidéoconférence. Côté pile, un bloc optique Schneider-Kreuznach
autofocus équipé d’un capteur 5 mégapixels et d’un vrai flash au xénon.
Détail original, la bague entourant l’objectif est rotative. Elle permet
de zoomer lors des prises de vue ou fait office de molette de déplacement
rapide dans l’interface. Déroutante au début, cette molette devient
très pratique après un petit temps d’adaptation.
Pour le reste, le Viewty dispose de caractéristiques
dignes d’un téléphone mobile haut de gamme :
compatibilité avec les réseaux 3G et 3G+, connexion
Bluetooth reconnaissant les casques sans fil stéréo,
emplacement pour carte
mémoire Micro SD et
lecteur multimédia évolué.
Dans un premier temps, il
sera en exclusivité
chez SFR.
Prix : 600 € hors forfait.
Le N95 8Go est – comme son nom l’indique – équipé
de 8 Go de mémoire interne. Ce n’est d’ailleurs pas
la seule différence avec son grand frère. Il est aussi
équipé d’un écran un poil plus grand (77 mm
de diagonale contre 66 mm) et d’une interface
multimédia modifiée. Bonne nouvelle, l’autonomie,
talon d’Achille de l’édition précédente, a été revue
à la hausse par un changement salutaire de
batterie. Mauvaise nouvelle, le N95 8 Go perd au
passage son lecteur de carte mémoire ainsi que
l’obturateur protégeant le bloc optique. Pour le
reste, l’équipement est identique et tout aussi
performant : compatibilité avec les réseaux 3G
et 3G+, module photo vidéo autofocus équipé
d’un capteur 5 mégapixels, lecteur audio
performant et connexions sans fil wi-fi et
Bluetooth. Sans oublier, bien sûr, le module
GPS et l’application de navigation intégrés.
Prix : 749 € hors abonnement.
Samsung F700
Sony-Ericsson W910i
Pourquoi choisir entre l’écran tactile et le clavier lorsque l’on peut avoir
les deux? C’est exactement ce que s’est dit Samsung en concevant le
très attendu F700. Celui-ci peut s’utiliser de deux façons. En position
fermé, il se pilote grâce l’interface « Croix » qui apparaît sur l’écran
tactile. Equipé de la technologie VibeTonz, il répond aux pressions par une
légère vibration, donnant ainsi l’impression d’appuyer réellement sur les
touches affichées. Une légère poussée sur la partie inférieure du F700 fait
apparaître un clavier alphabétique
complet autorisant la saisie rapide
de texte. Idéal pour les accros des
SMS et de l’e-mail, que le F700 sait
parfaitement gérer. Pour le reste,
le dernier de Samsung bénéficie de
l’équipement d’un téléphone haut de
gamme : compatibilité 3G+, lecteur
musical perfectionné et module
photo 3 mégapixels.
Prix : 549 € hors abonnement.
Fin et élégant, le W910i est conçu pour les loisirs numériques. Et plus
particulièrement pour la musique, domaine où
ses concepteurs ont fait preuve de créativité.
En écoute musicale, par exemple, il suffit de
bouger l’appareil dans un sens ou dans l’autre
pour avancer ou reculer d’une piste. Simple, mais
efficace. Autre trouvaille, la fonction TrackID :
après avoir enregistré quelques secondes
d’une chanson entendue à la radio, le W910i se
connecte à une base de données et renvoie le
titre du morceau, son auteur et l’album. Le tout
gratuitement. Citons aussi SensMe qui permet
d’adapter les morceaux en écoute à l’humeur du
moment. Livré avec une carte mémoire de 1 Go, le
W910i est compatible avec les réseaux 3G et 3G+,
dispose d’un module photo 2 mégapixels et
est équipé d’une radio FM.
Prix : 419 € hors abonnement.
Toujours un peu de mémoire en plus
Si elle n’est pas fournie avec l’appareil, la carte mémoire fait partie des premiers achats à envisager. Car à l’exception du N95 8 Go
de Nokia, la mémoire interne d’un smartphone plafonne généralement à 128 Mo, voire 256 Mo, ce qui est trop peu pour utiliser toutes
ses fonctions multimédias. Rapportée au prix de l’appareil, la dépense n’est pas énorme : compter une quinzaine d’euros pour une carte
micro SD de 1 Go, 30 € pour le double. De quoi largement voir venir.
Page réalisée par Marc Mitrani
12 high-tech
ÉTAT DE L’OFFRE
La clé USB 3G+ d’Orange
est vendue 9 € avec
un engagement de 12 mois
ou 24 mois. Trois forfaits
mensuels sont proposés :
3 h (24 €), « soir et
week-end » (et 3 h le reste
de la semaine) limité à
500 Mo (40 €, 30 € pour
les étudiants) et « sans
limite de temps » pour une
consommation de 1 Go (70 €).
La Clé 3G+ de SFR est aussi
vendue 9 €, accompagnée
d’un forfait de 20 € à 55 €
mensuels, selon le volume
de données (engagement
de 12 ou 24 mois).
Depuis le 19 novembre,
Bouygues Telecom propose
également une clé
USB 3G+ accompagnée
d’un forfait 200 Mo
pour 29,90 €/mois.
À SAVOIR
Orange propose aussi
le « Pass Internet
Everywhere », une offre 3G+
sans engagement. Il faut pour
cela acheter une carte 3G+ au
format PC Card (119 €) puis,
pour se connecter, un Pass.
Orange en propose quatre :
20 minutes (3 €, valable 24 h),
2 h (14 €, valable 30 jours),
soirée (6 €, un soir de 18 h à
minuit) ou week-end
(du vendredi minuit au
dimanche minuit, 15 €)
dico techno
HSDPA High Speed Downlink
Packet Access. Plus connu sous
le nom de 3G+, ce protocole de
communications est utilisé en
téléphonie mobile. Il autorise un
débit théorique de 3,6 Mbps. Les
opérateurs proposent des offres
pro depuis la fin 2006, le grand
public pouvant en bénéficier
depuis quelques mois.
J’AI TESTÉ LA NOUVELLE CLÉ USB 3G+ D'ORANGE
Le Net trouve la clé de la mobilité
« Orange sort Internet de la maison », proclame le communiqué
de presse que j’ai entre les mains.
A priori, rien de bien nouveau : se
connecter à un hot spot wi-fi est
franchement à la portée de n’importe quel possesseur d’ordinateur
portable. Oui, mais comment faire
lorsqu’il n’y en a pas dans le coin?
D’après Orange, le meilleur moyen
est d’utiliser leur toute nouvelle clé
USB 3G+, capable de se connecter
sur le réseau mobile HSDPA de l’opérateur. OK, mais la dernière fois que
j’ai essayé d’utiliser un tel produit, j’ai
failli m’arracher le peu de cheveux
qu’il me reste en essayant de configurer la connexion. Et j’ai renoncé.
Pourtant, Orange destine sa clé USB
3G+ au grand public, donc à des utilisateurs n’ayant pas forcément un
doctorat en informatique. Le service de presse tente de me rassurer.
« Notre produit est très simple d’utilisation : lors de la première utilisation,
le logiciel s’installe automatiquement
sur l’ordinateur. L’utilisateur n’a rien à
faire. Et en plus, ça fonctionne autant
sur Mac que sur PC! » Tentant. Je
décide donc de vérifier tout cela et
je me fais prêter ce fameux produit
quasi miraculeux.
Amusant : la clé USB 3G+ d’Orange
ressemble à une mini-glace, genre
esquimau. Avec, dans le rôle du
bâtonnet de bois, la prise USB que
je connecte immédiatement à mon
MacBook Pro. Ou, plus exactement,
que j’essaye de connecter : la clé
étant très large, elle empiète largement sur le second port USB, m’obligeant à débrancher ma souris. Heureusement, Orange a prévu le coup et
fournit une mini-rallonge. Rien ne se
passe pendant quelques secondes,
puis une fenêtre surgit enfin. Un double-clic sur l’icône qu’elle contient
lance l’installation des pilotes et de
l’utilitaire de connexion. Deux minutes et trois clics plus tard, je suis
effectivement connecté à Internet
via le réseau 3G+ d’Orange. Bien.
Je tente maintenant l’expérience
avec un PC portable sous Windows
Vista. L’installation des pilotes et de
l’utilitaire de connexion se déroule
automatiquement et je suis sur le
Net en moins de quatre minutes. Un
sans-faute pour l’instant.
MARC MITRANI
CONDITIONS DU TEST
Ce test a été réalisé avec
un produit prêté par le
service de presse d’Orange.
Pour évaluer le débit de la
connexion, nous avons utilisé
« Speedtest », outil disponible
sur speedtest.macbidouille.
com.
NOVEMBRE 2007
La clé USB 3G+ d'Orange permet de disposer d'un accès Internet à 0,9 Mbps.
Ne reculant devant aucun sacrifice,
je décide de couper la connexion
wi-fi de mon notebook pendant une
semaine et d’utiliser uniquement la
clé 3G+ pour accéder au Net. Bonne
nouvelle : j’ai pu me connecter d’à
peu près n’importe où à Paris et
dans sa région. Mauvaise nouvelle,
la connexion n’est pas rapide. Habitué au haut-débit – 30 Mbps – de
mon FAI, je me suis retrouvé avec
un accès au Web plafonnant, dans
le meilleur des cas, à 0,9 Mbps. Un
peu faible comparé aux 3,6 Mbps
théoriques, mais suffisant pour surfer, relever ses e-mails ou discuter
avec Messenger. J’ai même réussi
à initier une discussion vidéo avec
Messenger. En revanche, lorsque la
clé « n’accroche » pas le réseau 3G+
et se replie sur les réseaux 3G ou
Edge, la connexion est dix fois moins
rapide. Je dois alors m’armer de patience pour relever mes e-mails ou
consulter Internet, mais cela reste
encore jouable.
LeLogicieldelaclé3G+esttrèsperfectible. A mon avis, il a été conçu
un peu trop rapidement sur Mac,
le gestionnaire de connexion n'étant
pas traduit en français. Sur Windows,
quelques imperfections m’agacent.
Je dois par exemple saisir le code
PIN de la carte Sim à chaque utilisation car il n’est pas mémorisé. Plus
ennuyeux, il n’y a pas de compteur
de consommation ni de chronomètre, pourtant indispensables dans le
cadre d’un forfait limité. A aucun moment au cours du test je n’ai été en
mesure d’évaluer ma consommation.
Gênant. C’est d’autant plus étrange
que ces problèmes sont absents de la
version « pro » de la carte 3G+. « Tout
cela sera corrigé dans la prochaine
version de la clé 3G+, dans un avenir
proche », affirme Orange, sans pouvoir préciser si ceux qui l'ont déjà
achetée pourront bénéficier de ces
améliorations.
Marc Mitrani
NOTE FINALE : 7/10
+
Simple à installer. Accessible
sans aucune connaissance en
informatique.
-
Gestionnaire de connexion
vraiment trop basique
(il manque un compteur
permettant de savoir
où l’on en est de son forfait).
Le débit est parfois
trop faible.
L’alliance de la résolution Full HD avec un tuner TNT
Haute Définition intégré procure aux téléviseurs LCD BRAVIA,
une qualité d’image et des couleurs exceptionnelles.
Les BRAVIA X3500 se démarquent également par un design
flottant unique avec un contour en verre et aluminium brossé.
www.sony.fr
‘Sony’ et ‘BRAVIA’ sont des marques déposées de Sony Corporation, Japon. Sony France SA 20-26, Rue Morel 92110 Clichy - 712 034 800 RCS Nanterre - Capital : 122 231 495 €
Nouveaux téléviseurs BRAVIA
Haute Définition par Sony
14 high-tech
NOVEMBRE 2007
PRATIQUE TOUTES LES SOLUTIONS POUR LIRE DES FICHIERS MULTIMÉDIA SUR SA TÉLÉVISION
Quelles passerelles pour l’audiovisuel
Inconvénient : peu de FAI disposent d’une telle solution.
Coût : gratuit.
• Les PS3 et Xbox 360 sont
aussi des passerelles numériques.
Avantage : elles sont déjà
connectées à l’installation
audiovisuelle, donc aucun
câblage à prévoir en plus.
Inconvénient : elles ne sont
capables de lire que les formats vidéo maison — Windows Media pour la Xbox 360
et MP4 pour la PS3 – et refusent de lire les fichiers DivX.
Coût : gratuit.
• Le juke-box numérique est
un disque externe où sont copiés les fichiers du PC. Puis il
est connecté à la télé comme
un lecteur DVD. Il se pilote avec
Apple presque compatible
Si l’utilisation d’un juke-box
numérique ne pose aucun
problème pour un possesseur de Mac (l’appareil est
reconnu comme un disque
dur externe), il n’en va pas de
même pour les passerelles
numériques. Car en dehors
de l’Apple TV – passerelle
dotée d’un disque dur mais
incapable de lire les DivX – et
de quelques produits commercialisés par Linksys ou
Philips, point de salut, toutes étant conçues pour fonctionner avec Windows. L’ajout
d’un logiciel reconnaissant le
protocole UPnP (Universal
Plug and Play), parlé par les
passerelles numériques, est
alors obligatoire. C’est le cas
de MediaTomb, téléchargeable gratuitement sur www.
mediatomb.cc ou de l’excellent EyeConnect, vendu 50 €
sur www.elgato.com. M. M.
Multimédia de poche
Profiter de ses vidéos en
déplacement, c’est possible avec le baladeur multimédia Série 5. A peine
plus gros qu’un paquet de
cigarettes, constitué d’un
disque dur et d’un écran
LCD, il est commercialisé
par le français Archos. Doté
d’un écran tactile et d’une
mémoire pouvant atteindre 160 Go, certains sont
équipés d’une puce wi-fi
et sont compatibles UPnP.
Vendus de 170 € à 500 €, ils
se transforment en passerelle numérique nomade et
se connectent au Net pour
regarder des vidéos sur YouTube ou Dailymotion. M. M.
la télécommande fournie.
Avantages : fonctionnement
indépendant du PC, existe en
versionnomadepouremporter
ses vidéos en déplacement.
Inconvénients : la copie des
fichiers peut durer longtemps, capacité de stockage
parfois limitée.
Coût : de 190 € à 600 €.
Marc Mitrani
SÉLECTION
Dvico Tivx 5100
Lecture de la quasi-totalité
des formats audio ou vidéo,
et connectique complète
font de ce juke-box le plus
performant du moment,
vendu au prix fort : de 525 €
(250 Go) à 949 € (1 To).
Netgear EVA 8000
De la taille d’un lecteur de DVD de salon, cette
passerelle numérique lit le contenu du disque
dur d’un PC et les vidéos de YouTube. Bien vu :
la prise USB en façade pour
connecter un iPod.
Prix : env. 399 €
DR
• Les « boxes » des opérateurs intègrent parfois cette
fonction. Ainsi, les abonnés
aux offres Triple Play de Free
ou Neuf disposent – souvent
sans le savoir – de tout ce qu’il
faut. Pour l’activer, il suffit de
télécharger un logiciel sur le
site de l’opérateur.
Avantage : simplicité de mise
en œuvre.
Linksys Kiss 1600
Une passerelle numérique compacte et
simple à utiliser avec un lecteur de DVD et
un port USB. Dommage,
la finition pourrait
être meilleure.
Prix : env. 299 €
DR
Toutes les passerelles
numériques
ne savent
Avec 10-millions
de
pas
lire tous les formats
téléchargements
en
vidéo.
ce cas,
FranceDans
en 2006,
le jeu
il
faut tisse
passer
unsur les
vidéo
sapar
toile
utilitaire
mobiles. de
50 conversion.
éditeurs se
Gratuit
mais
anglais,
partagent
le en
marché
où
Super
de Erightsoft
est la
l’utilisateur
entre dans
l’un
des
plus3puissants
partie
pour
à 5-€ selon
mais
manque
les jeux.
Il y endeaurait
convivialité.
Nettement
300 de disponibles.
plus
simple à prendre
Particularité,
46-% des
en
main,sont
le Video
Multi
joueurs
des joueuConvertisseur
de Micro
ses, qui craquent
pour
Application
est doté d’unou
Desperate Housewives
assistant
facilitant«-Tout
son
Midnight Billard.
utilisation
(30 €). Pour
le monde possède
un
créer
des
fichiers
mobile,
alors
que vidéo
l’achat
depuis
un DVDest
personnel,
d’une console
un
Ripp-it
After Mediscrimi5,
investissement
utilitaire
français,Michaël
se paye
nant-», explique
le
luxe d’être l’un des plus
Faure,
puissants
du business
moment
responsable
tout
en restant
gratuit
France
de Gameloft,
(www.ripp-it.com).
On du
numéro deux mondial
peut
aussi choisir le réussi
secteur.
ConvertMovie (30 €).
Le protocole Universal
Plug and Play, utilisé
par les passerelles
numériques, est le fruit
de l’UPnP Forum
regroupant près de
850 industriels. Il a pour
objectif de faciliter la
connexion d’appareils
grand public (PC, télé et
cadre photo numérique…)
en partant du constat
que tout consommateur
n’est pas un as de
l’informatique. Encore
à ses débuts, l’UPnP est
promis à un bel avenir.
Grâce aux passerelles multimédia, il est possible de lire des fichiers de son ordinateur sur sa télé.
DR
Partie gagnée
conversion
UPnP
T. AVELAR / AFP
D’un côté, les photos, vidéos
et fichiers musicaux entassés sur le disque dur du PC
familial. De l’autre, un ensemble audiovisuel derniercri trônant dans le salon. Et
au milieu, l’utilisateur qui
souhaite désespérément lire
le contenu du premier sur le
second. Aucun espoir? Si, car
le cyber-chaînon manquant
existe. Revue de détail.
• Lapasserellenumériquese
connecte à l’installation homecinéma comme un lecteur de
DVD : péritel, câble composant
ou HDMI et sortie optique pour
les plus récentes. Elle reçoit
les images, sons et vidéos de
l’ordinateur via une connexion
wi-fi ou un câble réseau. Elle
affiche sur la télé une interface
intuitive qui se pilote via une
télécommande.
Avantage : elle est assez simple à mettre en œuvre.
Inconvénient : le PC doit être
constamment allumé pour
autoriser l’accès aux données
du disque dur.
Coût : de 200 € à 500 €.
JEAN & MONTMARIN
Packard Bell recommande Windows Vista® Edition Familiale Premium
Gonflé au Blu-Ray.
EasyNote SB88-P Series Edition Limitée. Un design haut de gamme et
d e s p e r f o r m a n c e s e x c e p t i o n n e l l e s . Il bénéficie de la technologie Blu-Ray pour se transfomer en lecteur portable
haute définition à connecter à votre TV HD. Il est également doté de la technologie Processeur Intel ® Centrino ® Duo, d’une
carte graphique ultra puissante NVIDIA ® GeForce ® 8600 GS, d’un accès Wi-Fi.n 4 fois plus
rapide que le Wi-Fi.g * , d’une connectique e-Sata au débit 3 fois supérieur à l’USB 2.0, d’une
webcam pour dialoguer sans limite et de deux disques durs * pour une capacité de stockage
accrue. A par tir de 1199€ TTC * * . Pour plus d’informations : www.packardbell.fr/news
Intel, le logo Intel, Centrino, Intel Core, et Core Inside sont des marques déposées ou enregistrées d'Intel Corporation ou de ses filiales, aux Etats-Unis et dans d'autres pays.
*Selon les modèles. **Prix public conseillé, les revendeurs restent libres des prix pratiqués. Ce prix n’inclut pas l’éco contribution DEEE.
16 high-tech
ÉTAT DE L’OFFRE
Le TV+ n’a pas vraiment
de concurrent à l’heure
actuelle. Tivx 5100 de Dvico
est un juke-box multimédia
pourvu d’un tuner TNT
capable de se transformer en
magnétoscope numérique. Il
ne permet pas en revanche de
lire les vidéos stockées sur un
PC ou d’accéder au Net.
À SAVOIR
Le TV+ est décliné en deux
versions : 80 Go vendue
environ 249 €, 250 Go
vendue environ 349 €.
Un mécanisme de plug-ins
payants permet d’activer les
fonctions supplémentaires
du TV+. La navigation Web
coûte 30 €. Le plug-in cinéma
(15 €) permet de lire
les fichiers Mpeg2 (format
des DVD) et le plug-in Video
Podcast autorise la lecture
des podcasts.
Le TV+ peut accueillir
des « Widgets », petits
logiciels qui apportent
des fonctionnalités en
plus (météo, circulation
routière, infos, etc.). Ils sont
téléchargeables depuis
le TV+ à condition d’avoir
acquis le plug-in de navigation
Internet.
dico techno
Firmware Logiciel interne d’un
produit électronique lui donnant
ses fonctions essentielles.
Sur certains produits, il peut être
mis à jour pour corriger des bugs
ou ajouter des fonctions.
HDMI La High Definition
Multimedia Interface est conçue
pour transmettre des signaux
numériques audio et vidéo. Elle
équipe un nombre grandissant
d’appareils : lecteurs de disques
et téléviseurs HD, ordinateurs…
J'AI TESTÉ L’ARCHOS TV+, MAGNÉTOSCOPE NUMÉRIQUE MULTIFONCTIONS
Le cyber-magnétoscope est né
En tant que « geek » assumé, j’ai
une liste de gadgets étrangers que
je souhaiterais posséder mais qui
ne fonctionnent pas en France. Le
Tivo américain y figure en première
place depuis un bout de temps. En
gros, il s’agit d’un enregistreur vidéo
dans lequel les cassettes et DVD ont
été remplacés par un disque dur.
Pour l’utiliser, il suffit de parcourir le
guide électronique des programmes
intégré et de sélectionner ses émissions favorites. Elles seront enregistrées sur le disque dur et attendront
sagement que j’aie le temps de les
voir. Magique, je vous dis.
L’autre jour, en recevant le communiqué de presse du TV+ d’Archos,
je me suis dit que le Tivo risquait
de sortir rapidement de ma liste. Le
TV+ fait exactement la même chose,
et même beaucoup plus. Un coup de
fil au service de presse et j’apprends
que le TV+ sera commercialisé courant novembre. Je ferai partie des
premiers journalistes à le tester.
MARC MITRANI
CONDITIONS DU TEST
Nous avons testé l’Archos
TV+ pendant trois semaines
dans les conditions normales
d’utilisation. Le produit
évalué ici est un exemplaire
de présérie, identique à ceux
du commerce. Nous l’avons
connecté au Net à l’aide de la
connexion wi-fi intégrée.
NOVEMBRE 2007
Derrière son aspect sobre, le TV+ d’Archos cache de nombreuses fonctionnalités.
Difficile de faire plus sobre côté
design. Le TV+ est une boîte blanche et argentée de la taille d’un
bouquin. A l’arrière, une flopée de
connecteurs audio et vidéo, y compris une prise HDMI. Sur le flanc
droit, deux prises USB. C’est finalement la télécommande qui est la
plus impressionnante : noire, carrée
et bardée de 53 touches. Parmi elles,
un clavier alphabétique complet, des
touches de déplacement et un bouton multidirectionnel.
Le branchement n’a pas l’air bien
sorcier. Je relie l’appareil à la télé et
à mon décodeur CanalSat en suivant
les indications du poster de mise en
route. Une fois l’appareil allumé, un
assistant me guide dans la configuration de base. Aucun problème pour le
connecter à mon réseau wi-fi. Il faut
alors apprendre au TV+ à piloter mon
décodeur : lecture du manuel indispensable. Enfin, l’activation du guide
des programmes se fait obligatoirement sur le site Web d’Archos. En tout,
l’installationm’aurapristrentebonnes
minutes et quelques tâtonnements.
Dommage que l’assistant s’arrête aux
réglages de base : j’aurais aimé être
guidé d’une seule traite sans avoir à
chercher dans le manuel.
Le TV+ se pilote très simplement à
l’aide de la télécommande. Un peu
complexe au premier contact, elle
s’apprivoise très vite. L’interface de
l’appareil est basée sur un système
d’icônes et de menus. Mieux vaut là
aussi parcourir le manuel pour les
maîtriser plus rapidement.
Instant fatidique : je programme
mon premier enregistrement.
L’opération s’effectue très naturellement avec le guide des programmes. Les vidéos enregistrées au
format DivX sont de bonne qualité.
Non protégées, je peux les copier
sur mon PC pour les éditer ou les
stocker sur DVD. Bonne surprise,
Windows Vista a automatiquement
détecté l’appareil sur mon réseau
wi-fi domestique : je peux ainsi lire
les photos, vidéos et fichiers musicaux de mon PC sur la télé sans
avoir à les transférer. S’ils sont
stockés sur un disque dur externe,
je peux aussi le connecter directement sur la prise USB. Vraiment
pratique. Les talents du TV+ ne s’arrêtent pas là : je peux acquérir des
programmes en vidéo à la demande
(VOD) et les regarder sans passer
par mon PC. En achetant un plug-in
Web (30 €), je surfe sur le Net, la
télécommande faisant alors office
de clavier et de souris.
Après trois semaines d’utilisation,
je suis enthousiasmé par le TV+. J’ai
toutefois constaté quelques petits
défauts : le guide des programmes,
géré par TVTV.fr, n’est pas toujours
à jour lorsque CanalSat change la
numérotation des chaînes. J’ai ainsi
raté un enregistrement et il m’a fallu
rectifier la numérotation à la main.
Dans certains modes vidéo, les bords
de l’image sont rognés. Heureusement, le firmware du TV+ peut être
mis à jour, ce qui permettra d’ajouter
de nouvelles fonctions et de corriger
ces bugs.
Marc Mitrani
NOTE FINALE : 9/10
+
-
Une fois installé, le TV+
d’Archos est assez simple
d’utilisation. Il offre de
nombreuses fonctions dont la
lecture du disque dur d’un PC.
Un assistant d’installation
couvrant toute la procédure
de mise en route
serait le bienvenu.
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( ) 18 high-tech
AUDIO
NOVEMBRE 2007
LA MUSIQUE NUMÉRIQUE NE S’EST PAS CONTENTÉE DE BOULEVERSER LE MARCHÉ DU DISQUE. EN
« Rock around the docks. »
Début 2002, six mois après
le lancement de l’iPod par
Apple, un drôle d’appareil
atterrit dans les rayons. Son
nom : l’inMotion. Lancé par
Altec Lansing, l’inMotion est
la première « docking station ». But : permettre aux
utilisateurs de baladeurs
numériques d’écouter sans
casque la musique contenue
dans leur appareil. « On était
tout seul sur le créneau.
Aujourd’hui, 60 marques
sont présentes », rappelle
David Garnier, chef produit
Altec. Il faut dire que le
triomphe de l’iPod (110 millions d’exemplaires vendus
dans le monde) fait envie.
Même le concurrent direct
d’Apple, le coréen Creative,
vend des enceintes pour
iPod en plus de celles dédiées à ses baladeurs bap-
DR
Quand la musique numérique largue
En 2007, 125000 docks ont été vendus en France, dont 80000 pour iPod.
tisés Zen. « C’est l’iPod qui
tient le marché des docks,
toutes les tentatives faites
sur d’autres marques n’ont
pas décollé », constate
Jean-Christophe Linder, le
PDG du fabricant MacWay.
« A elles seules, les stations
« Made for iPod » occupent
2/3 des ventes », confirme
Olivier Fournet, analyste à
l’institut Gfk. Soit 80000 sur
les 125 000 docks vendus en
2007. Constat, « si le marché est assez disparate, les
consommateurs vont facilement vers les produits haut
de gamme », ajoute-t-on à
Gfk. Entre autres explications, selon David Garnier :
« un acheteur investissant
1 € dans un iPod dépense
1 € en accessoires, contre
seulement 0,50 € pour l’utilisateur d’un autre type de
baladeur ». Station fun, station-réveil, station-écran…
il y en a pour tous les goûts
et tous les budgets, de 29 € à
400 €. Apple, qui avait lancé
son propre dock, l’iPod Hifi, en a arrêté la commercialisation. « Ce n’est pas leur
métier », justifie un observateur. Visiblement, la firme
à la pomme préfère empocher les royalties générées
par les stations utilisant son
connecteur. De leur côté, les
constructeurs pestent. Une
fois encore, ils ont découvert les nouveaux iPod en
même temps que le public,
en octobre. D’où la quasiimpossibilité de proposer
des docks nouvelle génération pour les fêtes.
Christophe Séfrin
HDD
Réunir hi-fi et musique
compressée : c’est la
mission des chaînes
à disque dur intégré.
Initié par Bose il y a deux
ans, le concept fait des
émules. Cette année,
la Sony NAS-50HDE
(env. 700 €), la Philips
Streamium (WAC3500D,
env. 500 €), la LG J10HD
(env. 549 €) jouent en
chœur le même couplet :
un disque dur 80 Go et
une connectique USB
pour copier ses CD
(jusqu’à 1500) ou la
musique contenue dans
un baladeur et en profiter
au salon. Particularité du
modèle Philips (lire p. 24)
on peut lui greffer jusqu’à
cinq enceintes en wi-fi.
high-tech 19
NOVEMBRE 2007
PASSANT DU CD AU FICHIER INFORMATIQUE, ELLE A REVOLUTIONNÉ NOS MODES D’ÉCOUTE
la hi-fi et impose ses docks
A. DRYSDAYLE / REX / SIPA
Les ordinateurs se
prennent des baffles
Malgré le succès de la musique numérique et des stations de stockage, les vinyles reviennent à la mode.
Diamants sur canapé
Quid des disques vinyles
qui prennent la poussière
au grenier ? A en croire
quelques nostalgiques, le
tourne-disque n’a pas dit
son dernier mot. Il pourrait
même effectuer un rappel.
Les David Guetta et autres
Bob Sinclar feraient des
émules chez les jeunes qui
se plaisent à sampler les
vieux 33 tours. Confirmation
auprès des constructeurs
qui tous, où presque, en pos-
sèdent dans leur catalogue
(à partir de 100 €). Certains,
comme les iTT de la marque
Ion (à partir de 150 €) sont
même dotés d’une prise USB
et d’un logiciel pour numériser ses vieux disques. C. S.
Finis les meubles CD.
Aujourd’hui, la musique
est stockée dans les ordinateurs. Conséquence,
PC et Mac ont aussi besoin
d’enceintes pour s’exprimer. En croissance de 19 %
cette année, avec 2 millions
d’enceintes PC vendues en
France, le marché de l’enceinte multimédia est florissant. On en trouve à tous les
prix. Des haut-parleurs basiques au kit 2.1, en passant
par de rares ensembles 5.1
dédiés au jeu vidéo, le choix
est vaste, mais ce sont finalement les solutions les plus
simples qui ont le vent en
poupe. « Il y a eu une poussée du 2.1 en 2006, mais le
2.0, soit la simple stéréo, est
ce qui se vend le mieux cette
année », indique l’institut
Gfk. Ceci étant, mieux vaut
s’équiper en haut de gamme,
les prix pratiqués étant plus
que corrects compte tenu
des bonnes performances
audio. A noter qu’avec son
caisson de basse, un ensemble 2.1 offre beaucoup plus de
consistance à la musique. Et
si vous êtes joueur, jetez une
oreille sur l’ensemble Ambx
de Philips qui, en plus du son,
émet de la lumière (les couleurs dominantes de l’écran),
du vent via un ventilateur (en
cas d’explosion à l’écran) et
des vibrations grâce à son
repose-poignet.
C. S.
20 high-tech
TENDANCE
NOVEMBRE 2007
L’AVÈNEMENT DU MP3 ET DES DOCKS CHANGE LES HABITUDES DES CONSOMMATEURS
Réactions en chaîne dans les salons
dates
1920 Naissance
des 78 tours. D’un
diamètre de 25 cm ou
30 cm, ils reproduisent
une ou deux chansons
maximum. En 1948
sortent les premiers
33 tours.
1979 Sony lance le
DR
premier Walkman. A lui
seul, le constructeur
indique en avoir
vendu 350 millions
jusqu’en 2004,
année de l’arrêt de sa
commercialisation.
Victimes du succès des « docking station », les chaînes hi-fi traditionnelles voient leurs part de marché reculer.
de 610 000 platines, amplistuners et enceintes vendus.
Autre point noir, les radios
de type « sound machine »
la mettent en sourdine :
1,2 million de ventes en 2007,
soit 14 % de moins qu’il y a
un an. La tendance au salon
est évidemment la « docking
station », mais aussi la
chaîne hi-fi avec lecteur
DVD. « Même avec un son
en simple stéréo, les gens
les apprécient », remarque
Petite forme. Le marché
de l’audio traditionnelle a
du mal à passer le cap de
la génération numérique.
En recul depuis des années,
les ventes de chaînes hi-fi
à lecteur CD vont fléchir
de 9,5 % en 2007, soit
1,145 million d’appareils
écoulés. De leur côté, les
chaînes à éléments séparés
ne sont pas en grande
forme, avec des ventes en
chute de 5 % pour un total
un vendeur. D’autant que le
surcoût de la fonction DVD
est faible (env. 50 €). « Le
marché des petites chaînes
va se concentrer sur les
chambres à coucher »,
précise-t-on à l’institut
Gfk. Paradoxalement, alors
que les consommateurs
boudent la hi-fi pure, les
exigences de qualité autour
de la musique compressée
grandissent. « Au départ,
on trouvait tous génial de
brancher son baladeur
sur un dock, mais avec des
haut-parleurs de 2 W ou
4 W, ça devient limite »,
note Sébastien Le Bescond,
directeur marketing de
Creative. Du coup, le monde
du son autour des baladeurs
veut gagner en qualité. Mais
« la convergence ne s’est
pas encore opérée entre
l’audio traditionnelle et
l’audio numérique », notet-on chez LG.
C. S.
1982 Arrivée du
Compact Disc conçu
par Philips et Sony.
De 12 cm de diamètre, il contient jusqu’à
72 minutes de musique
en stéréo.
1998 Le Mpman,
premier baladeur
numérique, voit le jour.
Sa mémoire est de
32 Mo (30 minutes de
musique MP3), contre
160 Go (2 400 heures)
aujourd’hui pour le
plus musclé des iPod.
DR
« Le concept de la haute fidélité doit être réactualisé »
GÉRARD CHRÉTIEN
Directeur général
de Focal JM-Lab.
Face au numérique, quelle
place pour la hi-fi?
Je pense que l’on assiste à
la mise en place de diffé-
rentes solutions d‘écoute
musicale. S’il existe une
« MacDonaldisation » du
son liée à sa dématérialisation, l’arrivée de l’iPod et la
démocratisation de l’écoute
au casque offre une qualité
audio qui a considérablement progressé par rapport
aux baladeurs à cassettes.
Le fait est que les gens n’ont
pas forcément le réflexe
de prendre du temps et de
consacrer une partie de leur
énergie cérébrale pour écouter un disque. Jusqu’au début
des années 2000, le gros de
notre marché se situait sur
les enceintes à moins de
1000 €. Mais depuis, les segments du haut de gamme,
donc très qualitatifs avec
des enceintes vendues entre
5000 € et 10000 € la paire,
sont en très forte croissance.
De l’ordre de 20 % par an en
ce qui nous concerne.
La hi-fi est-elle devenue
un plaisir réservé aux
riches?
Non, pas plus qu’elle est
« malade » comme certains
l’affirment. Son concept doit
être réactualisé. On est en
phase de mutation. A nous
de toucher les jeunes générations. Je reste optimiste,
même s’il est acquis que la
haute-fidélité ne sera plus un
domaine de consommation
de masse. La question est de
savoir que faire pour que les
moins de 35 ans goûtent ce
plaisir des sens, pour que la
hi-fi des seniors et la musique
nomade, confortable mais
frustrante, communient.
Vos solutions?
Cela nécessite une vérita-
critères
ble phase d’apprentissage
de l’oreille des consommateurs. Mais l’un des grands
enjeux stratégiques reste
de développer des produits
répondants vraiment à de
nouveaux modèles économiques, et qui soient commercialisés dans de nouveaux réseaux.
Recueilli par Ch. Séfrin
La qualité d’écoute d’une station
d’accueil est le critère n° 1. Vérifier qu’elle dispose
de bonnes basses et d’une connectique complète pour,
le cas échéant, recharger un iPod, le synchroniser et
visualiser ses photos et vidéos sur un écran.
22 high-tech
SON
NOVEMBRE 2007
MOBILITÉ, COMPACITÉ, DESIGN, LES CHAÎNES HI-FI JOUENT LA PARTITION DE LA QUALITÉ AUDIO
Ma musique comme bon me semble…
IL EXISTE DÉSORMAIS MILLE ET UNE FAÇONS DE PROFITER DE SA MUSIQUE À LA MAISON. COMPACITÉ ET DESIGN SONT DE MISE, LES CHAÎNES HI-FI VOULANT SE FONDRE DANS NOS INTÉRIEURS.
SELON LES SOURCES AUDIO DISPONIBLES (CD, CLÉ USB…), IL FAUT AUSSI VEILLER À S’ÉQUIPER D’UN LECTEUR DISPOSANT DE LA CONNECTIQUE NÉCESSAIRE. A NE PAS NÉGLIGER NON PLUS,
LA MULTIPLICATION DES CHAÎNES LISANT LES DVD, UN TRÈS BON COMPROMIS POUR GAGNER DE LA PLACE, MÊME SI CE CHOIX IMPOSE UN SON 2.1 ET NON PLUS MULTICANAL 5.1. QUE VOUS
SOYEZ AVANT-GARDISTE OU TRADITIONNEL, MP3 OU HAUTE-FIDÉLITÉ, NOTRE SÉLECTION REFLÈTE L’AIR DU TEMPS, UNE MÉLODIE QUI SE JOUE DE 59 € À 699 €.
Polyvalence et simplicité
Elégance et mobilité
Composé d’un caisson de basse,
de deux enceintes aux courbes
légères et d’une petite base pour
poser n’importe quel baladeur,
ce kit fait son effet. A l’écoute, la
puissance délivrée (18 watts pour
le caisson et 2 x 7 watts pour les
satellites) est correcte pour une
chambre ou un bureau, mais vite
insuffisante pour une pièce de plus
grande superficie dans laquelle il sera difficile de
monter le son. Bon point, le socle où l’on pose son baladeur est équipé
d’une entrée audio auxiliaire où l’on pourra brancher une console de
jeux ou, tout simplement, une platine CD. Par ailleurs, il dispose d’un
bouton pour ajuster le volume des basses. Bien utile pour une écoute
mieux dosée, mais aussi pour éviter les phénomènes de saturation à fort
volume, souvent perceptibles avec la musique compressée.
Prix : env. 59 €.
Enceintes Hercules X PS 2.1 Lounge.
Bon son et mobilité sans concession, voici la vocation
de cette petite chaîne élégante et discrète (28,6 x 11,5 x
20 cm) qui dispose d’un lecteur CD, d’un tuner FM RDS à
30 présélections ainsi que d’un port USB en façade pour lui
greffer un baladeur. La lecture des formats MP3, WMA et Attrac
est ainsi autorisée, pas celle du AAC (le format utilisé par l’iPod).
Des fonctions classiques ? Sans doute, mais l’originalité de cette
petite diva de 2 x 75 watts tient d’abord dans sa compatibilité
Bluetooth 2.0, qui permet la lecture sans fil des morceaux
contenus dans un
téléphone mobile ou
un baladeur Bluetooth.
L’apérage (la mise en
relation) des appareils est
d’une simplicité enfantine
et l’écoute, en stéréo, de
très bonne facture.
Prix : env. 299 €.
Chaîne Sony CMT-HX5BT.
Design et puissance
Innovation et pureté
Si votre appartement a été relooké par Valérie Damidot, pas
d’hésitation : cette superbe chaîne CD/DVD 2.1 ne
dénaturera pas votre bel intérieur. En forme de coupes
de champagne, ses enceintes colonnes de 110 watts
chacune sont une grande attraction et peuvent s’accorder
avec le design d’un écran plat à la finition noire laquée.
Sous le capot de l’élément central, un monstre de techno,
lisant CD, DVD, DivX et fichiers MP3, WMA ou encore
JPEG. Côté puissance, on ajoutera le caisson de 150 watts,
très appréciable en utilisation home-cinéma. A noter
d’ailleurs, la possibilité d’un son 5.1 virtuel, mais aussi
la présence d’un convertisseur en 1080i pour la lecture
des DVD via une connectique
HDMI pour la lecture en hautedéfinition. Un bel ensemble pour
un prix, finalement, modéré.
Prix : env. 399 €.
Chaîne LG HT462DZ.
A l’époque du tout bio, cette chaîne CD/DVD prend les devants
avec ses cônes d’enceintes en bois de bouleau moulés après avoir
séjourné dans un bain de saké (véridique !). Eco-conception ? Non,
JVC a retenu ce procédé pour offrir à ces enceintes un son cristallin.
Et ça marche, la EX-A3E restitue un son très fin et précis, mais aussi
texturé. L’écoute d’un solo de violoncelle est enivrante. Equipé d’une
prise USB 2.0, cet appareil à la finition impressionnante lit tous les
disques (DivX compris), mais aussi les DVD. La puissance de 80 watts
est très confortable. Ceux qui privilégient la musique téléchargée
apprécieront le procédé baptisé K2, qui redonne de la dynamique
aux morceaux
MP3 et WMA,
notamment
dans les
basses. Prix :
env. 699 €.
Chaîne JVC
EX-A3E.
Le choix de la séparation
En perte de vitesse, les chaînes hi-fi en éléments séparés (lecteur + amplificateur + enceintes) restent pourtant la meilleure solution pour écouter
de la musique dans des conditions de qualité optimale. Certes, les contraintes d’installation sont un peu plus grandes et les prix largement
plus élevés (comptez 200 € pour un bon lecteur CD, 200 € pour un ampli de 2 x 70 watts de qualité, plus 400 € environ pour une bonne paire
d’enceintes). Signe des temps, de nombreuses marques, tel Onkyo ou Pioneer, permettent de raccorder un iPod à son amplificateur.
Page réalisée par Christophe Séfrin
24 high-tech
ÉTAT DE L’OFFRE
A la chaîne Streamium
Philips, Sony oppose sa
micro chaîne NAS-50HDE
(80 Go, env. 699 €) et sa
platine de salon NAC-HD1E
(250 Go, env. 1290 €).
De son côté, Bose lance sa
chaîne home-cinéma 3.2.1
GSXL, livrée avec 20 heures
de musique pré chargée
dans trois répertoires (Hits,
Party et Relax). Prix : env.
2499 €. Tarif identique pour
la BeoSound 3200 de Bang
et Olufsen qui peut stocker
jusqu’à 400 CD. A notre
connaissance, Philips
est le seul constructeur
à proposer un système
de satellites wi-fi.
À SAVOIR
Il est possible d’enregistrer
sur le disque dur de la
Streamium des morceaux
achetés sur iTunes. Plus
fort, on peut ensuite exporter
le morceau copié vers un
baladeur connecté sur la
prise USB en façade de la
Streamium. Ainsi, le morceau
AAC protégé d’iTunes s’est
métamorphosé en MP3
passe-partout.
dico techno
RMS Root-mean-square.
Mesure permettant de
déterminer, en watts, la
puissance efficace d’un système
sonore. Schématiquement,
elle correspond à l’addition des
puissances séparées de chaque
haut-parleur.
Gracenote Base de
données musicale permettant
l’identification via Internet
de l’ensemble des disques
ayant été édités.
J’AI TESTÉ STREAMIUM, LA NOUVELLE CHAÎNE PHILIPS WI-FI AVEC DISQUE DUR
La musique diffusée par satellites
Découvert il y a deux ans, le concept
de la chaîne Streamium de Philips
m’avait bluffé. L’arrivée de la nouvelle génération à disque dur de
80 Go était l’occasion d’installer le
juke-box numérique de Philips dans
mon intérieur et d’essayer ses fonctionnalités wi-fi, permettant, via des
petits satellites, de profiter de sa
musique dans toute la maison tout
en écoutant des morceaux différents
dans chaque pièce.
A l’ouverture du carton de la Streamium, une vision d’horreur : 1,16 kg
de modes d’emploi dans toutes les
langues. Le développement durable
n’est pas encore passé par là… Déballée, la Streamium s’installe vite.
L’appareil est joli, avec une finition
métal et miroir. Une base d’accueil
noire pour iPod se connecte à l’arrière. Allumée, la Streamium révèle
un petit écran rétro éclairé bleu.
5,2 cm de diagonale, c’est bien juste
pour lire les titres des morceaux de
l’album de Justin Timberlake que
j’insère. La base Gracenote embarquée reconnaît l’album. Un rien
pervers, j’enfourne un vieux CD de
Charles Trenet, qui est aussi identifié.
En revanche, le récent double live de
R.E.M. n’est pas reconnu. Il faudra
mettre la base à jour via Internet.
Ma première impression après la
lecture de quelques morceaux est
que l’écoute est excellente. Les
2 x 40 watts RMS font sentir leur
présence, graves et aigus sont bien
dosés et la dynamique enjouée. Je
constate par ailleurs une quasi-absence de saturation à fort volume.
J’embraye sur la copie de morceaux
dans le disque dur. Une plongée dans
le mode d’emploi s’impose tandis que
la télécommande révèle sa mauvaise
ergonomie. Il n’en reste pas moins
que le rip de quelques CD s’effectue
rapidement et sans obstacle. L’enregistrement sur le disque dur est réalisé en MP3 (128 kbits). Bonne surprise, je peux augmenter la qualité
en diminuant la compression selon
cinq paliers pour atteindre 320 kbits
(contrepartie : moins de morceaux
stockés).
DR
CONDITIONS DU TEST
Le Streamium Music
Center 80 Go (une base
et un satellite) a été prêté
par le service de presse
de Philips pour une durée
d’une semaine. Il a été choisi
pour son prix accessible
(450 €) et ses possibilités.
Son satellite est vendu
séparément (134 €).
NOVEMBRE 2007
Une esthétique sympathique et un encombrement réduit pour la Streamium Philips.
de la Streamium le Zen de Creative.
Rien ne se passe. Après 10 minutes
d’obstination, la connexion reste
impossible. Bizarre, d’autant que le
même essai avec un Zen Stone Plus
fonctionne. Par acquis de conscience,
je renouvelle l’opération avec un GoGear de Philips. Et ça marche. La
lecture des fichiers du baladeur ne
pose aucun souci. Etrangement, il est
possible de copier des chansons du
disque dur de la chaîne au baladeur
mais pas l’inverse. Je teste également la liaison avec un iPod Touch.
Le baladeur trouve sa place dans son
dock. Déconvenue : la télécommande
de la Streamium ne permet naturellement pas de piloter l’iPod. On ne
peut donc pas choisir ses morceaux
à distance.
Reste la liaison wi-fi. La mise en réseau de la Streamium avec mon réseau domestique semble simple. En
toute logique, la chaîne me réclame
ma clé WEP, code alphanumérique
que je rentre avec la télécommande.
Malgré mes saisies renouvelées, je
ne parviens pas à établir la liaison.
La mise en relation avec un satellite
La suite de mes essais porte sur la (pour écouter la musique stockée sur
liaison avec différents baladeurs. Je le disque dur dans une autre pièce),
branche sur la prise USB en façade simplement branché sur secteur est
moins fastidieuse. Les deux appareils
se détectent mais semblent ne pas
achever l’installation de leur liaison,
le satellite finissant même par se
mettre en veille. Encore un bug? En
l’allumant, je constate cependant que
j’accède à distance au contenu du
disque dur de la Streamium. Ce que
ne précise pas le mode d’emploi.
In fine, malgré pas mal d’embûches
pour en tirer la quintessence, cette
microchaîne remplit sa mission :
permettre d’écouter, en quantité et
avec un son de qualité, la musique
dans toute la maison. Au prix d’une
patience de Sioux.
Christophe Séfrin
NOTE FINALE : 6/10
+
-
Polyvalence de l’appareil. La
bonne qualité d’écoute est un
argument de poids. Capacité
de stockage du disque dur.
Dock d’accueil pour iPod .
Prix attrayant.
Télécommande peu intuitive.
Ecran trop petit et molette en
façade perfectible. Prise en
main trop fastidieuse.
26 high-tech
NOVEMBRE 2007
VIDÉO ALORS QUE LE CONCEPT DU SON 5.1 PEINE A S’IMPOSER, LE 7.1 DÉBARQUE DANS NOS SALONS
Nouvelle donne pour les home cinémas
Une dose de son en barre
L’idéevientdeYamaha,mais
Philips, Sony ou la marque
britannique Logic3 ont emboîté le pas au constructeur
japonais, maître en matière
de barres de son. Kezako?
Une drôle de solution acoustique réunissant amplificateur et enceintes (voire éventuellement un lecteur DVD)
dans un seul élément à placer sous son téléviseur.
Côté discrétion, difficile de
faire mieux que ces équipements qui évitent la galère
des câbles à tirer et permettent d’obtenir un véritable son 5.1 (dans le cas
des systèmes Yamaha qui
s’auto-calibrent pour s’ajuster à la position d’écoute du
téléspectateur) ou un 5.1
simulé.
Souvent associées à un meuble TV, les barres de son se
démocratisent, avec quelques dizaines de milliers de
pièces vendues cette année.
Côté prix, compter à partir
de 400 €.
Derrière l’écran, l’enceinte
A part les barres de son,
les écrans plats n’ont pas
encore trouvé leur équivalent en terme d’intégration
côté audio. Nouveau, le système Winglet, de la société
française Haliaetus Technologies, est une solution
prometteuse. Le principe :
celui d’un système de diffusion tridimensionnel de
100 watts de puissance à
fixer à l’arrière de l’écran et
qui évite les enceintes disgracieuses. Le tout pour un
budget compris entre 440 €
et 490 € selon la taille, entre
75 cm et 135 cm.
finition qui, avec les disques
Blu-ray et HD DVD, promet
un son multicanal en 7.1. Se
pose une question : « Alors
que la pilule du 5.1 n’est pas
passée, qui aura le courage
d’installer huit enceintes
chez lui ? », se demande un
vendeur. Christophe Séfrin
Couper les fils pour
résoudre les problèmes
d’intégration des
enceintes arrières,
celles qui offrent
les fameux effets
surround? Beaucoup de
constructeurs y pensent,
rares sont ceux qui sont
passés à l’acte. La faute à
des résultats aléatoires,
des équipements chers.
Sans compter que cela
pose, paradoxalement,
de nouvelles contraintes
d’installation. Car s’il
est possible de couper
les fils entre des
enceintes et un
amplificateur, celles-ci
ont quand même besoin
d’être alimentées en
courant électrique.
D’où la nécessité de tirer
de nouveaux câbles pour
les brancher sur le
secteur. La quadrature
du cercle en somme.
SÉLECTION
Cabasse Alcyone
Discrétion, précision
et intégration parfaite
avec ces petits
satellites à fixer
au mur ou à poser.
On les associe à
un ampli-caisson
de 100 watts. Env. 799 €.
Bose 3.2.1
Compacte et performante, la 3.2.1.
réussit la performance
de proposer un
son surround avec
seulement deux
enceintes. A partir de
999 € environ.
DR
femmes depuis des années :
la simplification de la taille
et la réduction de l’encombrement des produits », explique-t-on chez Bose. Sans
doute la raison du succès actuel du son 2.1 qui, selon Gfk,
« pousse le marché ». Tout
le contraire de la haute dé-
DR
L’ordinateur qui fait home
cinéma?
Microsoftdeen a
Avec 10-millions
rêvé
avec WindowsenMedia
téléchargements
Center
quelques
France sur
en 2006,
le jeu
PC
tournant
sous
vidéo
tisse sa
toileune
sur les
version
de se
XP.
mobiles.spécifique
50 éditeurs
Aujourd’hui,
sont tous
partagent lece
marché
où
les
PC avec Vista
l’utilisateur
entrequi
dans la
en
sontpour
capables.
partie
3 à 5-€ selon
Mais
connecter
les jeux.
Il y en son
aurait
ordinateur
à sa télé pour
300 de disponibles.
regarder
les films
Particularité,
46-%qu’il
des
contient
en rebute
plus
joueurs sont
des joueud’un.
D’où
l’arrivéepour
de
ses, qui
craquent
solutions
rapatrier ou
le
Desperatepour
Housewives
multimédia
de son«-Tout
disque
Midnight Billard.
dur.
Ethernet
ou sans
le monde
possède
unfil
(en
wi-fialors
ou parque
courant
mobile,
l’achat
porteur),
les équipements
d’une console
est un
se
diversifient. Derniers
investissement
discriminés,
les explique
ExtendersMichaël
de
nant-»,
D-Link,
Faure, sortes de platines
passerelles,
encore
responsableou
business
le
Eva 8000
de Net Gear,
France
de Gameloft,
qui
se chargent
d’orienter
numéro
deux mondial
du
films,
musiques et photo
secteur.
sur le téléviseur.
Encombrement réduit et simplicité d'usage sont les nouveaux impératifs des home cinémas.
venir un marché de niche
ou haut de gamme pour les
passionnés équipés de salles dédiées », pronostique
Christophe Cabasse, directeur export et marketing Cabasse, le fabricant d’enceintes français. « La tendance
est à ce que souhaitent les
DR
Partie
du
PCgagnée
à la télé
sans fil
DR
C’est l’histoire d’un rendezvous manqué. Né en 1997,
le DVD n’a pas simplement
offert de meilleures images aux spectateurs. Avec
lui est apparu le son 5.1 et
le concept de home cinéma.
Le 5.1 ? Rappelez-vous : six
enceintes pour immerger
complètement le téléspectateur au cœur de l’action.
Seulement voilà, avec ses
câbles à tirer, ses éléments
plus ou moins encombrants
et la nécessité de posséder
un amplificateur Dolby Digital et DTS, le concept en
a rebuté plus d’un. Vite né,
vite oublié… ou presque. « Le
marché a atteint son apogée
en 2002 avec les packs homecinéma ampli + enceintes »,
rappelle Elodie Giacobini,
chef de marché hi-fi à l’institut Gfk.
Depuis, c’est la déroute
avec des ventes en baisse
constante : -24 % en 2006
et sans doute -13 % cette
année pour 370 000 unités
achetées. « Le 5.1 va rede-
Pioneer LX01
Cet ensemble de 400 watts est
doté d’un enregistreur de 250 Go.
Avec trois prises HDMI
1.3, on peut lui
associer un lecteur
Blu-ray ou HD DVD.
Env. 2990 €.
28 high-tech
NOVEMBRE 2007
ÉVOLUTION LES FONCTIONS MUSICALES DEVIENNENT ENFIN INTÉRESSANTES SUR LES TÉLÉPHONES PORTABLES
Les mobiles connaissent la musique
freins
DR
Un téléphone-baladeur ou un baladeur téléphone? L’arrivée de l’iPhone
d’Apple, mix d’iPod et de téléphone
mobile, brouille le jeu. Mais dès 2005
et le W800 de Sony Ericsson, la musique a réalisé une incursion remarquée dans le monde de la téléphonie.
« Aujourd’hui, la fonction musique
est présente sur tous les mobiles »,
constate Vincent Leclerc, responsable
achats chez The Phone House. Pourtant,
les mobiles n’ont pas encore tué les baladeurs. La raison ? Les musicphones
ont longtemps été moins pratiques que
les classiques baladeurs numériques.
Interface utilisateur complexe, « drag
and drop » (glisser-déposer) de fichiers
MP3 pas toujours possible, téléchargement de morceaux via les opérateurs à
un prix exorbitant, mémoire et autonomie des appareils faiblardes… Autant
de handicaps qui ont longtemps relégué
la fonction d’écoute musicale au rang
de gadget.
Plus maintenant. Nokia, Samsung,
Sony Ericsson et les autres jouent
désormais la même partition avec
Dotés d’interfaces plus pratiques, les mobiles peuvent maintenant rivaliser avec les baladeurs.
des touches musicales dédiées,
des mémoires atteignant 8 Go (soit
5 000 chansons) en interne ou par extension, des logiciels de lecture performants. « Nous observons que de
plus en plus de consommateurs optent pour des téléphones mobiles qui
ont une fonction musicale », constate
David Mignot, directeur Marketing
Sony Ericsson France. Selon l’Observatoire sociétal du téléphone mobile
Afom/TNS Sofres, 22 % des Français
écoutent de la musique sur leur mobile, soit 7 % de plus qu’en 2006. Depuis le 14 novembre, SFR propose ses
forfaits musicaux en téléchargement
illimité. Sans doute de quoi booster ces
chiffres.
Christophe Séfrin
Remplacer deux appareils
par un seul, à savoir
un mobile et un baladeur
par un mobile-baladeur,
ne serait pas une
démarche évidente chez
les consommateurs.
Méfiance naturelle
de l’appareil « couteau
suisse », peur de la
fiabilité et de la panne
sont souvent évoqués
par les professionnels
comme des freins
potentiels à l’équipement
unique qui, de l’avis
de tous, devrait finir
par s’imposer.
Les craintes seront sans
doute du même acabit
lorsque les mobiles
rivaliseront vraiment
avec les appareils photo
numériques.
FACE-À-FACE
DR
Un téléphone baladeur peut-il rivaliser avec un baladeur ? C'est
l'objectif du Nokia 5310 XpressMusic qui mise tout sur la musique. Touches Skip/Play/Pause sur
le flanc droit, prise mini jack 3,5 mm
acceptant n’importe quel casque
audio… le mimétisme avec un classique baladeur est parfait. Mesurant
44,7 x 103,8 x 9,9 mm
pour 71 g, le 5310
est d’ailleurs à
peine plus encombrant que
l’ancien iPod
nano. Bon
point, outre
un tuner FM
RDS, ce mobile lit les
MP3, mais
aussi les
fichiers WMA DRM achetés en ligne.
En revanche, ceux loués sur le site
musicMe restent muets. Le 5310
est compatible avec le futur magasin Nokia Music Store et offre une
autonomie en lecture de 18 heures.
Côté capacité, il est livré avec une
carte mémoire de 2 Go, l’équivalent de 1250 chansons environ. On
peut pousser le vice en s’offrant une
carte microSD de 4 Go (env. 50 €).
Ainsi équipé, ce mobile rivalisera
avec la plupart des baladeurs du
marché. Bluetooth 2.0, le 5310 offre
une écoute de qualité malgré un
casque fourni bien classique. Mais
ces concurrents baladeurs ne font
guère mieux.
Prix : env. 279 € hors abonnement.
NOTE FINALE : 9/10
+
-
Polyvalence, facilité
d'utilisation, tuner FM RDS.
Mémoire installée de 2 Go
insuffisante, prix « nu » élevé.
Créative peut rester Zen
A capacité égale, soit 4 Go, le Zen V
Plus de Creative est un modèle
d’ergonomie et de robustesse. Pas
plus gros qu’une boîte de Tic-Tac,
sa discrétion (44 x 68 x 17 mm pour
seulement 16 g) lui assure une position privilégiée dans n’importe quelle
poche. Deux touches rétro éclairées
et un joystick suffisent pour naviguer
aisément au cœur de son
interface où l’on retrouve
une fonction tuner FM des
plus appréciables. Une
polyvalence dont bien
des baladeurs devraient
s’inspirer. L’écoute est
très bonne, le casque
fourni restant basique. Il est compatible avec les fichiers
achetés (hors iTunes) ou
loués. Côté autonomie, 15 heures
d’écoute sont assurées. En outre, le
Zen V Plus consacre ses capacités à la
vidéo. Certes étriqué, son écran Oled
de 1,5’’ (3,82 cm) affiche tout de même
262000 couleurs. Il sera pratique pour
lire des photos, des clips ou bandes-
annonces cinéma, voire des vidéos
personnelles que ce baladeur sera
cependant bien incapable de tourner,
contrairement à un mobile. La compatibilité DivX est proposée. Un petit
baladeur qui remplit parfaitement sa
vocation première… mais qui ne téléphone pas. On ne peut lui reprocher.
Prix : env. 169 €.
DR
Nokia hausse le son
NOTE FINALE : 8,5/10
+
-
Compacité, nombre de touches
réduit, ergonomie.
Aspect un peu plastique,
absence de Bluetooth 2.0.
high-tech 29
NOVEMBRE 2007
Légitime lors de son
arrivée il y a dix ans,
le MP3 mérite-t-il
encore d’être utilisé?
Compresser la musique
est une évidence quand
les débits sur Internet
se calculent en kilobits
par seconde, quand
les espaces de stockage
sur les baladeurs
sont proprement
ridicules (quelques
Mo seulement). Mais à
l’heure du déploiement
de la fibre optique
et des baladeurs à
la mémoire décuplée
(160 Go pour le plus
costaud des iPod),
le jeu de la compression
n’en vaut peut-être plus
tout à fait la chandelle.
Pour le mélomane,
une solution : copier
ses CD sur son
ordinateur au format
optimal, soit 192 kbits/s.
INNOVATION LES INDUSTRIELS TENTENT D’AMÉLIORER LA QUALITÉ DES MP3
Le son souhaite décompresser
On ne fait pas d’omelette
sans casser des œufs. En
compressant un morceau
de musique au dixième de
son volume originel, le MP3
fait l’impasse sur un tas
de détails sonores a priori
imperceptibles à l’oreille.
Pourtant, en passant de
25 Mo, leur « poids » natif, à
2 Mo environ une fois compressées, les chansons perdent de leur vitalité. Il suffit
de brancher son baladeur
sur l’amplificateur de sa
chaîne hi-fi et de monter le
son pour s’en convaincre :
l’écoute sature vite, elle
manque de dynamique, de
précision dans les aigus et
de rondeur dans les graves.
Ce qui est vrai pour le MP3
l’est aussi pour le WMA, ou
le AAC, les autres formats
de compression répandus.
Face à leur relative médio-
S. POUZET / 20 MINUTES
capacité
La compression au format MP3 endommage les détails sonores.
crité, certains industriels se
rebiffent. A l’instar de JVC
avec son K2, un procédé
basé sur des algorithmes
informatiques qui vont surclasserlaqualitédessignaux
numériques. Ainsi, le K2 redonne au MP3 une qualité
proche du CD. Et appliqué à
un CD audio original, il dope
l’enregistrement. A découvrir sur certaines chaînes
micro du constructeur japonais, tandis qu’au Japon,
iTunes propose des titres
estampillés K2.
Autre innovation chez Creative avec son X-Fi, procédé
qui restaure les graves et
les aigus en laissant la voix
intacte. Le X-Fi équipe un
casque du constructeur
(Aurvana), des cartes son
internes et le Xdock, base
d’accueil pour baladeur.
La concurrence n’est pas
en reste. Sony intègre à
certains baladeurs (série
ZA810) sa technologie
Clear Audio. Et de son
côté, Logitech et sa base
d’accueil pour iPod PureFi Anywhere soigne les
haut-parleurs utilisés pour
couvrir les fréquences les
plus larges possibles. Les
sites de vente de musique
s’y mettent aussi, en proposant une partie – encore
modeste – de leur offre deux
fois moins compressée.
Christophe Séfrin
Des tirages
parfaits qui durent
toute une vie
Quel que soit le document imprimé, l’encre
EPSON Durabrite Ultra offre une qualité
exceptionnelle, avec des coûts d’impression
maîtrisés. Grâce aux 4 cartouches séparées,
vous ne remplacez que la couleur épuisée.
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30 high-tech
SON
NOVEMBRE 2007
QU’IL SOIT TOUR DE COU, INTRA-AURICULAIRE OU À ARCEAUX, UN CASQUE DE QUALITÉ S’IMPOSE
Au rayon casque audio, je veux…
CHACUN EN A FAIT LES FRAIS : LES CASQUES FOURNIS PAR LES CONSTRUCTEURS DE BALADEURS SONT SOUVENT DE PIÈTRE QUALITÉ. ET CE, MÊME CHEZ LE NUMÉRO UN APPLE.
PREMIER ACCESSOIRE VENDU DANS LA GALAXIE DE LA MUSIQUE NOMADE (6,85 MILLIONS D’UNITÉS CETTE ANNÉE EN FRANCE, SELON GFK), LE CASQUE AUDIO EST MULTIPLE.
SIMPLE ÉCOUTEUR À LOGER DANS L’OREILLE, MODÈLE TOUR DE COUP OU À ARCEAUX, CASQUE INTRA-AURICULAIRE, CHACUN DEVRA S’ÉQUIPER SELON SES PROPRES EXIGENCES
DE CONFORT. MAIS C’EST RÉSOLUMENT VERS LA QUALITÉ D’ÉCOUTE, ARGUMENT QUI DOIT RESTER DOMINANT AU MOMENT DE L’ACHAT, QUE 20 MINUTES PLACE CETTE SÉLECTION.
Maintient ferme, esthétique soignée,
finition rigoureuse… ce casque
renferme aussi des trésors de
technologie pour quiconque
désire ne pas seulement
entendre sa musique,
mais aussi l’écouter. Trois
petits boutons sur le pavillon
droit permettent d’accéder à
trois fonctions qu’il est possible
de désactiver : éliminer les bruits
extérieurs, redonner de la dynamique aux fichiers musicaux compressés
et spatialiser le son. A l’essai, les deux premières fonctions s’imposent
comme les meilleures. La première transforme ce casque en modèle
antibruit, indispensable dans les transports pour vraiment profiter
de sa musique. Et la seconde de transcender la plupart des morceaux
MP3 en leur permettant de retrouver beaucoup de détails, notamment
dans les basses. Une métamorphose qui se paie au prix fort.
Creative. Aurvana X-Fi. Prix : env. 300 €.
Vous avez probablement déjà vu ce casque au design
intemporel sur les oreilles d’un piéton ou de votre
voisin de bus. Et pour cause, le Porta Pro de Koss est
souvent considéré (à juste titre) comme une référence
en matière d’écoute nomade, ce casque est aussi
extrêmement léger, compact et commode à
transporter. Une fois replié et rangé dans son
étui, il ne prend guère plus de place qu’un
appareil photo numérique. Pourtant, quel son.
Derrière ses petits coussinets en mousse,
une dynamique qui fait plaisir aux tympans,
avec une écoute très pêchue, équilibrée
et texturée, et des basses présentes.
Deux bémols cependant : il n’isole
guère des bruits extérieurs et ses
coussinets ne supporteront pas
longtemps la sueur que pourra
occasionner une utilisation sportive.
Koss Porta Pro. Prix : env. 79 €.
… un son pro
… de la polyvalence
Généralement associée au monde
de la scène, la marque Shure
propose aussi des casques pour
le grand public. Hier vendus
à des prix prohibitifs, ceux-ci
commencent à être accessibles.
Et chacun peut enfin profiter
du savoir faire du constructeur
américain. Exemple avec ce SE210
qui, pour le prix d’un baladeur
de 4 Go, transcende l’écoute.
Intra-auriculaire et livré avec
de nombreux embouts (dont certains antibruit), le SE210 immerge
totalement son utilisateur au cœur de la musique : son champ sonore
très large utilise une vaste plage de fréquences. L’appareil est donc
autant capable de restituer des aigus très fins que des basses profondes.
Malgré tout, ces dernières manquent légèrement de présence.
Mais c’est un moindre mal. Shure SE210. Prix : env. 149 €.
Le câble long (3 m) et de bon calibre de ce casque témoigne d’une
vocation première sédentaire, orientée hi-fi. Mais le DTX-700 peut
parfaitement convenir pour une utilisation nomade. Repliable et livré
dans une sacoche de transport rigide, sa légèreté (180 g) y concourt
largement. D’un port très agréable avec un arceau rembourré,
ce modèle aux coussinets en tissus s’avère
très ergonomique, malgré son design massif
et peu imaginatif. L’écoute affiche
une parfaite richesse de détails
sonores, tant dans les hautes que
les basses fréquences, ces dernières
étant solidement charpentées et
supportant les écoutes à fort volume
sans distorsion. Les voix se révèlent
également très présentes. On pourra
donc opter pour ce modèle quels que
soient ses goûts musicaux.
Beyerdynamic TX-700. Prix : env. 69 €.
DR
DR
DR
… de la légèreté
DR
… la qualité retrouvée
Sans fil à la patte
Outre les ondes radio et la transmission infrarouge, le Bluetooth 2.0 sert aussi à écouter la musique sans fil. Cette norme de transmission permet
d’accéder à une écoute de qualité et en stéréo. Si beaucoup de mobiles l’ont adoptée, les références de casques compatibles (env. 60 €) manquent.
Les baladeurs s’y mettent peu à peu (Samsung YP-P2 et P10, par exemple), mais timidement. A défaut de Bluetooth 2.0 intégré, on peut leur
greffer un « dongle », petit émetteur fourni avec un casque sans fil, comme le Free Pulse de Logitech.
Page réalisée par Christophe Séfrin
(publicité)
PROFESSEUR KEN POHLMANN
PROFESSEUR ÉMÉRITE ET DIRECTEUR
ÉMÉRITE DES PROGRAMMES
DE TECHNOLOGIE MUSICALE
À LA FROST SCHOOL OF MUSIC
DE L’UNIVERSITÉ DE MIAMI, DIRECTEUR DE
POHLMANN ENGINEERING, UNE AGENCE DE CONSEIL
EN AUDIOVISUEL D’ENVERGURE MONDIALE, AUTEUR DE
PRINCIPLES OF DIGITAL AUDIO (PRINCIPES DE L’AUDIONUMÉRIQUE), MEMBRE DE LA AUDIO ENGINEERING
SOCIETY (AES, SOCIÉTÉ D’INGÉNIERIE AUDIOVISUELLE),
PRÉSIDENT DE LA 7e CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE
L’AES AYANT POUR THÈME L’AUDIO-NUMÉRIQUE.
')34) ! ! "# &
Pour être franc, le résultat n’est pas satisfaisant.
Etant donné que de plus en plus de gens écoutent
de la musique uniquement sur des lecteurs MP3,
la qualité du son est primordiale.
Les membres de mon équipe d’ingénieurs du son
ont réalisé un grand nombre de tests sur des
lecteurs MP3. Tandis qu’un lecteur disposait d’un
trajet de signal et de caractéristiques de
traitement de qualité, mais de mauvais écouteurs,
un autre lecteur présentait des capacités sonores
défaillantes, mais des écouteurs étonnamment
performants. Il me semble évident que les entreprises doivent examiner l’ensemble de la chaîne
de signaux de l’écoute pour améliorer la qualité
des lecteurs MP3 sur tous les points.
! ! "# ! ! $% &
")34) *' $% -. ((
1 &
Grâce à leur approche globale, les ingénieurs du
son de Samsung ont optimisé le potentiel de la
technologie DNSe. Le traitement DNSe 2.0 nous
permet de modifier le son en fonction de nos
préférences et des conditions d’écoute. Il offre
des modes prédéfinis qui reconstituent
l’acoustique d’une pièce, simulant l’effet sonore
d’un grand espace comme une discothèque ou
une salle de concert. Un égaliseur graphique
entièrement réglable est également fourni.
Les écouteurs, qui offrent une très bonne réponse
dans les graves ainsi qu’une balance naturelle et
régulière sont le résultat d’années d’expérience.
Tout ceci a été soigneusement pensé afin que
la musique soit fidèlement restituée.
La technologie DNSe 2.0 (Digital
Natural Sound engine™) –
développée par Samsung
– permet d’obtenir un son
naturel et réaliste. La plupart
des enregistrements musicaux
commerciaux sont mixés pour
une écoute avec haut-parleurs
conventionnels. Lorsqu’ils sont
écoutés avec des lecteurs et des
5"46
écouteurs ordinaires, le résultat peut
ne pas paraître naturel. La technologie DNSe 2.0
remédie à cela en reproduisant une stéréo plus
réaliste grâce à son « externalisateur » 3D et le
traitement du signal du haut-parleur en 3D. Pour
l’essentiel, on cherche à recréer, par le biais de
ces algorithmes, l’imagerie stéréo initiale et les
conditions du studio d’enregistrement. Par ailleurs,
la technologie DNSe 2.0 a
recours à un phénomène
psycho-acoustique dénommé
« fondamentale manquante »
permettant d’éliminer les
limites des sons graves
inhérentes aux écouteurs et
petits haut-parleurs. Avec cette
technologie, les harmoniques
graves sont traitées de
manière à ce que le cerveau
humain entende les signaux
graves de la fréquence
fondamentale manquante.
5"47.
''
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Un bon lecteur ne se limite pas à un bon son.
La technologie DNSe 2.0 permet à Samsung de
développer de nouveaux produits qui affichent
également des images et des vidéos de grande
qualité, tout en intégrant ces caractéristiques à
l’écoute de musique. Par exemple, l’écran tactile
LCD 16:9 de l’YP-P2 et le menu intuitif
5"4"sont le complément idéal de ce son
extraordinaire. L’affichage TFT
et les haut-parleurs intégrés de
l’YP-S5 offrent un moyen simple
de partager des photos, des
vidéos et de la musique.
Le YP-T10 est quant à lui équipé
des toutes dernières fonctions
multimédias et d’un écran
couleur pour la lecture des
vidéos sur lequel s’affichent
des animations amusantes.
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© 2007 - Samsung Electronics France - R.C.S. BOBIGNY B 337 367 497
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32 high-tech
NOVEMBRE 2007
TENDANCE LES GÉANTS DU JEU VIDÉO MISENT SUR LE HARDWARE POUR CONQUÉRIR LES JOUEURS
Les accessoires consolent les fabricants
Processeurs ultra-performants, cartes graphiques
haut de gamme… Microsoft et Sony le savent, les
consoles nouvelle génération coûtent les yeux de la
tête à produire. Résultat,
elles sont souvent vendues
à marge zéro, voire à perte.
Outre les jeux, évidemment,
les constructeurs lancent
pléthore d’accessoires pour
trouver l’équilibre. Tour
d’horizon.
• Microsoft propose pour
la Xbox 360 une pléiade de
volants, manettes, et kits
de recharge. Plus originaux,
les accessoires de communication (micro–casque,
Webcam et clavier Messenger) font un carton. Côté
multimédia, le constructeur
avoue vendre le lecteur de
HD-DVD en « quantité satisfaisante », sans plus de précisions. Tout juste apprendra-t-on que chaque Xbox
360 vendue est, en moyenne,
équipée de trois accessoires
supplémentaires.
• Sony veut « associer
Wiimagination
A l’image de « Guitar Hero », les jeux vidéos proposent de nouvelles sensations grâce aux accessoires.
des accessoires avec un
service », précise Arnaud
Gueydan, chef de groupe
consoles Sony France.
Ainsi, la caméra PlayStation Eye est complétée
d’un video-chat (39 € seule
ou 59 € avec le jeu « Eye
of Judgement »). Courant
2008, PlayTV ajoutera un
double tuner TNT HD à la
PS3 et la transformera en
enregistreur numérique. La
PSP n’est pas en reste avec
la très réussie Go Cam, accompagnée d’un vidéo-chat.
Et un GPS en 2008.
• Nintendo ne propose encore que des manettes supplémentaires, la Wiimote, et
le Nunchuck, complément
de la précédente. Stéphan
Bole, DG de Nintendo
France, précise que chaque Wii vendue en France
est équipée de 2,3 Wiimotes
(dont celle fournie avec la
console) et de 1,6 Nunchuck.
Premier accessoire prévu :
Wii Fit, sorte de plateau sensible au poids vendu avec le
jeu « Wii Fitness » courant
2008.
Marc Mitrani
Seule ou associée à un
accessoire, la Wiimote,
manette de la Nintendo
Wii, permet de donner
corps à toutes les idées,
même les plus farfelues.
Dans « Trauma Center :
Second opinion »,
elle devient outil
chirurgical. « Cooking
Mama » lui permet de
devenir ustensile de
cuisine. Délirant, dans
« WarioWare : Smooth
moves », il s’agit de
tirer sur une corde,
de tremper une frite
dans le ketchup ou de
planter une fourchette
dans un steak. « Lego
Star Wars : La saga
complète » sera
l’occasion de se servir
de la Wiimote comme
d’un sabre laser. Avec
le Wii Zapper (sortie le
7 décembre), elle sert à
tirer à l’arc dans « Link’s
Crossbow Training ».
Le Xbox 360 Wireless tient la route La carte « Eyes of Judgement »
Note : 8/10
+
–
C’est le volant du parfait petit Fangio. Accompagné
d’un pédalier, il apporte de très bonnes sensations de
conduite. Il est en effet équipé d’un retour de force qui
permet de ressentir parfaitement la trajectoire des
véhicules. Sous Sega Rally, jeu axé plutôt arcade, le
comportement du volant est exemplaire. La
fonction sans fil permet de jouer même dans
une grande pièce. Quant aux deux petits reposoirs pour genoux, ils sont pratiques
lorsque la table basse n’est pas à bonne
hauteur. Le changement de vitesse via les
deux palettes derrière le volant (style F1)
est assez réactif. On regrettera cependant l’absence de pédale d’embrayage et de levier de
vitesse, ainsi que la sensibilité un peu trop
forte. Néanmoins, ce volant reste de très
bonne facture, et pousse dans leurs retranchements ses concurrents sur console,
souvent dépassés.
Disponible sur Xbox 360. Testé avec Sega Rally.
Prix : env. 130 €.
Facile à installer, qualité et confort de conduite, fourni avec
Project Gotham Racing 3.
Pas d’embrayage ni de levier de vitesse, un peu trop sensible.
C’est le successeur digital des cartes Magic. Avec
24 cartes, 8 cartes de booster, un tapis de 45 x 45 cm et
la caméra Playstation-Eye et
son trépied, il va falloir prévoir de la place pour jouer. Une
fois installée, les choses deviennent plus simples. Il faut
Note :
choisir entre un mode arène
(joueur contre joueur ou console, et même console contre console) ou
en ligne. Les cartes posées sur le tapis sont reconnues par la console
qui affiche à l’écran les invocations ou sorts correspondants. Il s’agit
ensuite d’établir une stratégie pour contrôler cinq des neuf cases du
tapis. Le peu de cartes et l’absence d’autres modes rendent le jeu limité,
bien qu’il soit possible d’acheter des boosters supplémentaires (env.
10 € pour huit cartes dont une rare). « Eyes of Judgement » est une belle
exploitation du Playstation-Eye donc, mais qui demande une dépense
importante pour un joueur occasionnel. Et peu d’intérêt pour un joueur
passionné qui préférera les traditionnelles cartes Magic et l’ambiance
des tournois qui va avec.
Disponible sur PS3. Prix : 100 €.
6/10
+
–
Performances de la caméra, un mode online prometteur.
Prix. Espérance de vie trop faible. L’ambiance des tournois
Le meilleur reflex
de l'année
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34 high-tech
NOVEMBRE 2007
Les manettes ne sont plus les seules à
G9 et G15, un duo de choc
Au déballage, la souris Logitech
G9 Laser et le clavier G15
surprennent : la première
se présente avec deux différentes coques, quatre
poids de quatre grammes
et autant de sept, alors
que le second étonne par
ses dimensions XL. A priori
les poids font penser à un
gadget, mais après avoir
testé différentes combinaisons,
Note :
on réalise l’ingéniosité de l’option
pour adopter sa configuration favorite. Bien vu les neuf
boutons (pour le confort), la roulette multidirectionnelle
(pour la modularité), disposant d’un mode ultrarapide, et la
sauvegarde des profils. Le top reste le clavier avec ses six
touches programmables, le réglage du volume et ses boutons
rétro éclairés. Mais son avantage réside surtout dans son écran LCD
intégré sur lequel sont affichés date et heure, caractéristiques du joueur
en cours de partie et performances de l’ordinateur. Sans compter deux
ports USB. La combinaison du G9 et du G15 s’impose comme l’arme absolue du joueur. Testés avec « Battlefield 2142 », « World of Warcraft »
et « Gears of War ». Disponible pour PC. Prix : env. 99 € chacun.
Du sport avec le Wii Fit
Connecter une balance à une console, il fallait oser, Nintendo l’a
fait avec « Wii Fitness ». Passées les premières appréhensions,
par crainte de se sentir ridicule, le fun est total. On ne se rend
même plus compte qu’on est en train de faire du hula hoop ou
de la gymnastique. Il s’agit dans la plupart des mini-jeux de
mesurer son équilibre, en faisant du saut à ski par exemple, ou
de faire tomber dans un trou des billes instables sur un plateau
que l’on incline
avec son corps.
Les exercices de
fitness journaliers
semblent efficaces.
On attendra
toutefois des jeux
plus complets à
destination de cet
accessoire, qui ouvre
de nombreuses
possibilités, du
yoga au snowboard.
Sortie en
mars 2008. Prix non
communiqué.
9,5/10
+
–
Souris : enregistrement des profils, balance interchangeable
via les poids. Clavier : écran LCD, touches rétro éclairées.
Prix.
(publicité)
Sortie de piste pour Wii Drive
Wii Drive est un accessoire qui, comme son nom
l’indique, est réservé à la conduite sur Wii. Une
fente se situe au milieu du volant pour y loger
une Wiimote. La sensation de tenir un vrai volant est là, malgré le toucher désagréable du
plastique nu et le fait que les mouvements
se font dans le vide. L’accessibilité aux
boutons se fait sans difficulté, à l’exception
de la gâchette B : même si elle reste proche du majeur gauche, son utilisation n’est
pas aussi intuitive qu’en situation classique.
Heureusement, c’est un des boutons les moins
utilisés dans ce style de jeu. L’expérience pendant
Note :
la conduite est un peu enrichie : le fait de tenir un
volant plutôt qu’une Wiimote donne plus de points de repère. Il est ainsi
plus simple de jauger l’inclinaison à donner pour faire tourner le véhicule.
Un accessoire qui reste tout de même trop cher par rapport à ce qu’il peut
apporter au gameplay. Testé avec « Monster 4x4 ». Disponible pour Nintendo
Wii. Prix : env. 20 €
5/10
+
–
Ergonomie de jeu légèrement accrue. Fourni avec « Monster 4x4 ».
Toucher peu agréable. Prix par rapport au bénéfice.
Tests réalisés par E. Courvalin, G. Doublet, A. Joannou, A. Leclercq, D. Lucenet-Perche, S. Miled, J. Warré, M. Zambelli
NOVEMBRE 2007
high-tech 35
diriger dans le monde des jeux vidéo
WENN / SIPA
Quand la guitare nous démange…
Pour se mettre dans la peau d’une
rock star. Après avoir choisi personnageetniveaudedifficulté(parmi
quatre), il s’agit de « gratter » sur des
sons rock, de Superbus à Iron Maiden en passant par Slayer. Un vibrato
et une cinquième note rendent le
jeu encore plus réaliste et pimenté.
D’ailleurs la guitare, une Gibson Les
Paul, est de très bonne facture et
l’on apprécie tant l’absence de fil que
les façades interchangeables permettant de personnaliser l’objet. La
présence d’adversaires de renom
(Slash, Tom Morello…) est un vrai
bonus. Des fausses notes toutefois :
une gestuelle des personnages limitée et des décors peu variés attéNote :
nuent le réalisme.
Sortie le 23 novembre 2007. Disponible sur PS2, PS3, Xbox 360, Wii. Prix :
env. 100 €, 90 € pour la Wii.
9/10
+
–
Niveaux de difficultés bien pensés, possibilité de la paramétrer
pour les gauchers, mode multijoueurs.
Gestuelle des personnages limitée, peu de variété des décors.
Les pros prennent le volant G25
A côté de lui, n’importe quel autre volant ressemble à
un vulgaire jouet. Dès la première course, sa qualité de
pilotage transforme le joueur en pilote averti. La
résistance des différentes pédales donne
du réalisme. Attention toutefois au boîtier
de vitesses qui semble un peu fragile. De
taille réduite mais très costaud, facile à
mettre en place et à paramétrer, le beau
volant de Logitech a décidément une
conduite irréprochable. Ce qui déroute
un peu, c’est la profusion de fils dont certains sont même trop courts. Le G25 reste
un matériel de qualité exceptionnelle au prix
encore raisonnable pour les mordus de simulation.
Testé avec « Sega Rally », « GTR2 ». Disponible sur :
PC. Prix : 300 €.
Note : 8/10
+
–
Force feedback réaliste et puissant. Système de fixation rapide,
costaud et facile à mettre en place. Driver irréprochable et volant
facilement paramétrable.
Beaucoup de fils et ils sont relativement courts.
Prix déraisonnable.
les flops
La Game Boy camera
servait à prendre des
photos, à les retoucher
et à les imprimer sur
le Game Boy Printer.
Raisons de l’échec :
résolution ridicule,
absence de couleurs.
Le Bodypad transpose
les mouvements du
joueur dans des jeux
de baston. Raisons
de l’échec : manque
de précision, temps de
réaction considérable.
Le Virtual Board
représentait une
planche de skate
posée sur un socle,
censé repérer les
mouvements du joueur
en équilibre. Raisons
de l’échec : vite
lassant, peu précis
et parfois dangereux.
Shootpad perd pied
Retrouver les sensations d’un joueur de
foot en remplaçant
la manette par un
ballon, c’est l’idée de
Shootpad. Si l’intention est bonne, le résultat n’est guère convaincant :
le tapis est très difficile à maîtriser et les sensations ne sont
pas satisfaisantes. La
Note :
différence entre une
passe et un tir est, par
exemple, si peu marquée qu’il est courant
d’effectuer un dégagement au lieu d’une simple passe. La manette pour les déplacements
donne elle aussi de mauvais résultats. De
plus, les touches d’actions, qui remplacent
les gâchettes des manettes standards, sont
difficilement accessibles durant le jeu et risquent de provoquer une perte d’équilibre.
Testé avec « PES 2008 ». Disponible sur PC,
PS3. Prix : env. 70 €.
2/10
+
–
L’idée.
Peu précis, difficile d’accès. Prix.
36 high-tech
NOVEMBRE 2007
INTERNET SONY, MICROSOFT ET NINTENDO INVESTISSENT TOUS LE MONDE DU JEU EN RÉSEAU
Les consoles mettent les joueurs en ligne
la Wii aussi
S. ORTOLA / 20 MINUTES
Et si l’avenir du jeu vidéo était le jeu en
ligne? Le carton de « World of Warcraft » et ses millions d’accros dans
le monde peuvent le laisser penser.
« Nous en sommes aujourd’hui aux débuts de l’activité, tempère Jean-Claude
Larue, délégué général du Syndicat des
éditeurs de logiciels de loisirs (Sell). Les
jeux multijoueurs sont encore très élitistes. Seul “World of Warcraft” sur PC a
réussi à conquérir un public relativement
important, prouvant que le jeu en réseau
était économiquement viable. » Selon
lui, seuls 5 % des 18 millions de joueurs
réguliers en France seraient connectés.
Ce qui ne l’empêche pas de miser sur un
développement du jeu en ligne. « Vers
2012, il devrait représenter un quart du
marché », précise-t-il.
Microsoft et Sony, qui ne communiquent
pas sur ces perspectives, ont d’ailleurs
flairé le filon, faisant de leurs consoles
respectives – Xbox 360 et PS3 – des
centres de jeu en réseau, avec l’espoir
de rentabiliser un peu plus rapidement
leurs produits. Avec en ligne de mire le
très lucratif « World of Warcraft », édité
par Vivendi Games (9 millions de joueurs
payant au moins une douzaine d’euros
Le succès de « World of Warcraft » prouve que le jeu en ligne est un marché porteur.
par mois). Jamais en retard d’une source
de revenu, Google teste, lui, un moyen de
vendre de la publicité dans les jeux en
ligne. « Nous pensons qu’ils constituent
le support parfait pour des publicités ciblées et efficaces qui, en fin de compte,
vont bénéficier aux joueurs, aux éditeurs
de jeux et aux annonceurs », a indiqué le
moteur de recherche dans un communiqué au début du mois de novembre.
A cette fin, il a acheté en février dernier
une société spécialisée dans l’intégration
de publicité dans les jeux vidéo, Adscape,
pour 23 millions de dollars. Selon des observateurs, Google – qui refuse de confirmer l’information – serait même prêt dès
la fin de cette année. Pas question pour
Sony de laisser le champ libre à l’Américain. Le constructeur japonais a ainsi
lancé des études pour que ses consoles
intègrent des « publicités dynamiques ».
Côté jeu en réseau,
Nintendo n’est pas en
reste. Sur les 13 millions
de consoles portables
DS vendues en Europe,
près de la moitié sont
utilisées pour des parties
multijoueurs. Plus de
60 titres utilisent
Nintendo wi-fi, le réseau
maison. Celui-ci est
ouvert gratuitement à tout
possesseur de la console
de poche et autorise
l’affrontement de joueurs
du monde entier. La Wii
se met timidement au jeu
en ligne sur le même
principe. Pour l’instant,
seul « Mario Strickers »
autorise les parties
multijoueurs au
travers de Nintendo wi-fi,
le constructeur prévoyant
l’apparition rapide
de nouveaux titres.
Christophe Joly
FACE-À-FACE
Lancé en mars 2003 avec la Xbox
de Microsoft, le réseau Xbox Live
a opéré une profonde mutation en
décembre 2005 à l’occasion de la
sortie de la Xbox 360.
• Depuis son lancement, il est possible
d’y acheter des jeux, des extensions
logicielles ou des « apparences »
pour personnaliser l’interface de la
console et télécharger des démos.
Le réseau Xbox Live compte à ce jour
plus de 7 millions d’abonnés dans le
monde, soit 60 % du parc de consoles
installées. Xbox Live est décliné en
deux formules.
• L’abonnement Live Silver est gra-
tuit et permet d’accéder à toutes les
fonctionnalités (y compris le chat
vidéo). Mais pour jouer, il faut souscrire au Live Gold (59 € pour un an,
7 et 20 € pour un ou trois mois par
carte prépayée). D’après Microsoft,
50 % des abonnés actifs ont choisi
le Live Gold.
• A la fin de l’année, près de 240 titres
jouables en ligne seront disponibles.
160 d’entre eux sont vendus en boîte
par le réseau de distribution, les
autres étant téléchargeables depuis
le réseau Live. Certains titres peuvent
être joués entre PC et console Xbox
360 via le Live.
Marc Mitrani
+
-
Nombre de titres jouables
en réseau important. Chat
en ligne et vocal. Possibilité
de connecter les PC au réseau
de jeu en ligne.
Accès au jeu en ligne soumis
à un abonnement payant.
Playstation Network, gratuit
DR
DR
XBox Live, riche et payant
Le PlayStation Network est disponible en Europe depuis le lancement
de la Sony PlayStation 3 en mars
dernier.
• Le PlayStation Network propose téléchargements de démos, de vidéos
HD et de gadgets – gratuits ou non
– pour compléter les jeux existants.
Le chat et la vidéoconférence font partie de ses possibilités, tout comme le
surf sur le Net (la PS3 embarque un
navigateur Web).
• En Europe, plus de 800000 consoles
sont connectées au réseau de Sony,
dont 100000 en France, représentant
globalement 50 % du parc installé.
• L’accès au PlayStation Network ainsi
que le jeu en ligne sont gratuits pour
tout possesseur d’une PS3. Toutefois,
un éditeur a la possibilité de faire payer
un abonnement pour un jeu spécifique.
A ce jour aucun ne l'a encore fait
• Fin 2007, près d’une centaine de
titres jouables en ligne seront disponibles, dont une soixantaine en
téléchargement sur le PlayStation
Network. Prochaine étape, l’apparition de PlayStation Home, le révolutionnaire univers communautaire
3D, dixit Sony. Initialement prévu fin
2007, sa disponibilité a été repoussée
« courant 2008 ».
M. M.
+
Accessible sans abonnement.
Variété des jeux. Qualité vidéo
haute résolution.
-
En phase de lancement : toutes
les fonctionnalités ne sont pas
disponibles, peu de jeux jouables
en ligne.
38 high-tech
NOVEMBRE 2007
ANALYSE LES JEUX MASSIVEMENT MULTIJOUEURS EN LIGNE RENDRAIENT LES JOUEURS PLUS DÉPENDANTS
« A 30 heures par semaine, l’addiction n’est pas loin »
MICHAEL STORA
Pour Michael Stora, les jeux peuvent remplir une fonction anti-dépresseur.
reste, pour moi, « World of
Warcraft ». Je pense que ses
500000 joueurs français sont
dépendants ou vont le devenir. Comme tous les MMO, il
véhicule des valeurs addictogènes très fortes. Par exemple, lorsque le joueur rentre
dans une « guilde d’élite », il
doit être connecté trois nuits
par semaine pour maintenir
son niveau. Vivendi Universal, son éditeur, ne réagit pas
vraiment : le verrou parental
mis en place est quasiment
inefficace car on ne peut l’activer qu’à l’installation.
Comment se manifeste
la dépendance
aux jeux vidéo?
Lorsqu’un joueur dépasse
les 30 heures de jeu par semaine, on peut penser qu’il
est sur la voie de la dépendance. Le phénomène devient inquiétant lorsqu’il y a
détérioration des liens familiaux, sociaux et amicaux.
Greg se la joue « old school »
MARC MITRANI
Ne par lez
pas de 3D, de
processeurs
graphiques,
ou de jeu en
ligne à Greg,
il sait à peine
ce que c’est. Et
il s’en moque.
Ce jeune trentenaire est fou de « vrais jeux vidéo »,
comme il l’affirme, ceux qui le faisaient rêver lorsqu’il était ado. Tout
a commencé en 1986 avec la console
Master System de Sega. Coup de foudre immédiat : « J’avais 9 ans à l’époque et j’ai tanné mes parents jusqu’à
ce qu’ils me l’achètent. » Là, « le jeu
est devenu une obsession : quand je
ne jouais pas, je pensais au jeu… cela
m’a posé quelques problèmes scolaires. » Nostalgique, Greg se souvient
de jeux comme « QuackShot » ou
« Mario ». « A l’époque, chaque jeu
apportait quelque chose de nouveau,
une émotion, une trouvaille graphique ou une nouvelle façon de jouer.
Maintenant, les constructeurs cherchent à nous émerveiller graphiquement mais ils n’inventent plus rien.
On sort des suites, puis des suites de
suites. Les jeux actuels sont beaux
mais n’ont pas d’âme… » Maintenant,
Greg chasse sur le Net des consoles
de jeux « old school ». Sa dernière
acquisition, une rarissime CoreGrafx
de NEC, achetée au Japon. Sa compagne accepte sa passion et le laisse
s’isoler avec ses consoles d’un autre
temps une heure par jour.
M. M.
Vient ensuite la rupture de
ces liens : le sujet rentre
alors dans l’addiction grave.
Cette dépendance
est-elle révélatrice
d’une carence affective
ou psychologique?
L’addiction aux jeux vidéo
est révélatrice d’inhibitions
ou d’une problématique dépressive. Ce n’est pas le jeu
en lui-même qui fonde la
dépendance. Chez certaines
personnes, à un moment de
Recueilli par Marc Mitrani
Les douze consoles de Grégory
Entre Grégory et les
jeux vidéo,
c’est une longue histoire
d ’a m o u r.
« J’avais
9 ans lorsque
j’ai découvert
la NES [première console vidéo de Nintendo,
sortie en 1983]. J’ai accroché tout de
suite, raconte-t-il. Plus je vieillissais,
plus je jouais. C’était devenu une obsession. Et comme mes résultats
scolaires ne s’en ressentaient pas,
mes parents ont laissé faire… Je suis
quasiment tombé amoureux de ma
console. » Jusqu’à passer des nuits
entières avec elle, en tête-à-tête ou
S. ORTOLA / 20MINUTES
A quand remontent
les premiers cas
de dépendance
aux jeux vidéo?
Leconceptdecyberaddiction,
qui englobe la dépendance
aux jeux vidéo, a été inventé
en 1995 aux Etats-Unis. Pour
détecter une cyberaddiction,
on analyse les réponses que
fournit le sujet à un questionnaire de dix questions.
Y a-t-il beaucoup
de joueurs dépendants
en France?
Il m’est difficile de donner
des chiffres précis. Les
sujets les plus dépendants
sont adeptes des MMO [jeux
massivement multijoueurs
en ligne]. Ce sont en majorité des adolescents, les
adultes régulant mieux leur
temps de jeu, même s’ils
sont aussi touchés par le
phénomène. Le jeu créant
la plus grande dépendance
S. POUZET / 20 MINUTES
Psychologue et psychanalyste,
créateur de l’observatoire
des mondes numériques en
sciences humaines. Auteur
de Les écrans, ça rend accro
(Collection Ça reste à prouver,
Hachette Littératures).
leur vie, il remplit une fonction d’antidépresseur. C’est
pour cela que je dis que ces
jeux sont un peu des « Prozac
interactifs ».
Comment soigne-t-on
cette dépendance?
Lorsque les parents dépassent le stade de l’inquiétude
et réagissent en emmenant
l’enfant voir un psy, je pense
que la moitié du travail est
accomplie. Il faut ensuite
amorcer le dialogue avec le
jeune en parlant du jeu ou en
jouant avec lui. J’utilise pour
cela des jeux ayant une fin,
comme « Fable » qui reprend
l’univers Heroïc Fantasy des
MMO. Ils peuvent ainsi prendre du recul et retrouver le
plaisir de jouer qui n’existe
plus lorsqu’on est dépendant.
Les jeux peuvent donc
aussi être un remède?
Oui. Je dirais que c’est le cas
pour la plupart des jeux hors
MMO. Je travaille beaucoup
avec « Fable », « Shadow of
Colossus », « Ico » et « Les
Sims » qui ont, d’après moi,
des fonctionnalités et des
particularités très thérapeutiques.
avec des amis. « Nous allions louer
un jeu à la boutique du coin. Nous
avions 24 heures pour le finir… Un
véritable défi. » Mission accomplie à
tous les coups. Du genre fidèle, Grégory ne jure alors que par Nintendo.
Au fil du temps, sa passion exclusive s’est transformée en un amour
global des jeux vidéo. PlayStation,
Game Cube, Game Boy, Wii : Grégory
possède une douzaine de consoles
auxquelles il consacre entre une et
trois heures par jour. Curieusement,
seules les Xbox n’ont pas droit à ses
faveurs. Dernière acquisition, une
PS3. Mais il n’a pas acheté beaucoup
de jeux, faute de temps. Car depuis,
Grégory, à 27 ans, est entré dans le
monde de « World of Warcraft ».
M. M.

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