L`amour : "il n`y a pas d`amour heureux au sens érotique du terme et

l’AMOUR : "Il n’y a pas d’amour heureux au sens érotique du terme et c’est notre part de folie, mais
aussi qu’il n’y a pas de bonheur sans amour et c’est notre part de sagesse."
Qui m’en dira le nom ?
- Dans l’emploi du mot amour que l’on met le plus souvent à toutes les sauces pour relever le goût de
ce que l’on vie, nous dépassons rarement le simple nominalisme : l’utilisation magico-poétique d’un
verbe au sens indéchiffrable.
Les discours sur l’amour
- À la différence de l’amitié, l’amour est continuellement mis en avant pour soutenir un but et son
objet. C'est ainsi que l’amant, le consanguin ou le prochain et d’autre part la nature, la patrie, l’art ou la
vérité non rien de commun, sinon d’être chacun prétexte d’amour.
- Cependant, la polysémie est essentielle à l’amour, sinon comment nous serait-il possible de
quantifier notre mouvement vers l’Autre et les choses de la Vie, sans lui attribuer de multiples
significations.
Sentir la vie
- Que son incarnation dans la relation sexuelle lui soit accordée ou refusée, le paradoxe de l’amour
tient, avant tout, d’une illusion dont il témoigne : celle d’un effacement de la distance et d’une
fermeture possible du cercle, un retour à l’Unité qui répond à un besoin existentiel.
Le désir de s’unir
- L’amour conforte notre sentiment de n’être qu’une partie de nous-mêmes, ce qui pose un problème
à notre désir d’autonomie. Et c’est pourquoi il exige une longue patience, une vigilance de tous les
instants, et nous devons lui sacrifier nombre de nos ambitions personnelles pour qu’il puisse
s’épanouir.
- À cet endroit il est possible de dire que « la seule punition de s’être aimés est l’obligation de
s’aimer à jamais », car lorsqu’il s’éteint l’amour est vécu comme un échec ou une erreur, seule façon
de passer au suivant qui sera l’amour de notre vie durant son temps.
L’amour et ses excès
- Il existe un double modèle de l’idolâtrie, celui des Écritures saintes et celui de l’art le plus achevé,
sans oublier pour autant des courants philosophiques venus d’ailleurs tels que le bouddhisme.
Amours et angelots
- Discrets sur la naissance de l’Amour, les poètes et les artistes sont en revanche prodigues de détails
sur son éducation. C’était un gamin insupportable qu’il n’a jamais été possible de bien élever. Il
décoche ses flèches à tord et à travers, et ces enfants joufflus qui le représentent reposant
voluptueusement sur des nuages dans les décors de nos églises, sont autant d’Angelots qui donnent
comme image de l’amour son droit à la paresse.
L’amour de l’amour
- À l’image de la pensée se pensant elle-même, l’amour se transportant en lui-même comme "un cœur
se retourne dans ses larmes", s’aime, aime sa pure clarté et dans l’absolu il est lui-même ce qu'il aime.