L a Grande Duchesse de Gérolstein | L undi 11 jan vier

Transcription

L a Grande Duchesse de Gérolstein | L undi 11 jan vier
LUNDI 11 JANVIER – 20H
Jacques Offenbach
La Grande-Duchesse de Gérolstein - Extraits
Opéra bouffe sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy - Version de concert
Hervé Niquet, direction
Anne Sofie von Otter, la Grande-Duchesse (mezzo-soprano)
Agata Wilewska, Wanda (soprano)
Norman Reinhardt, Fritz (ténor)
Rolf Romei, Prince Paul (ténor)
Karl-Heinz Brandt, Baron Puck (ténor)
Christoph Homberger, Général Boum (ténor)
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 21h45.
La Grande Duchesse de Gérolstein | Lundi 11 janvier
Kammerorchesterbasel
Theaterchor Basel
Jacques Offenbach (1819-1880)
La Grande-Duchesse de Gérolstein - Extraits
Opéra bouffe en trois actes et quatre tableaux sur un livret de Henri Meilhac (1831-1897) et
Ludovic Halévy (1834-1908)
Acte I
Ouverture
N° 1 Et pif, paf, pouf
N° 2 Duo Wanda-Fritz
N° 3 Récit et Rondeau de la Grande-Duchesse
N° 4 Chanson militaire
N° 5 Chronique de la Gazette de Hollande
N° 6 Couplets du Sabre et Final
entracte
Acte II
N° 11 Trio bouffe et Ballade
N° 10 Duetto et déclaration
N° 12 Final
Acte III
N° 13 Méditation
N° 15 Scène et chœur de la conjuration
N° 16 Chant nuptial
N° 17 Nocturne
N° 19 Galop
N° 20 Légende du verre
N° 21 Retour et complainte de Fritz
N° 22 Final
Composition : été 1866 et hiver 1866-1867.
Création : à Paris, au Théâtre des Variétés, le 12 avril 1867.
Première édition : chez G. Brandus et S. Dufour.
Effectif : 2 flûtes dont 1 piccolo, 1 hautbois, 2 clarinettes, 1 basson – 2 cors, 2 trompettes, 1 trombone – timbales –
percussions – cordes.
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lundi 11 janvier
Synopsis
Acte I
Dans un campement de soldats, vers 1720. Le général Boum s’est allié au baron Puck,
précepteur de la Grande-Duchesse de Gérolstein, pour empêcher leur jeune souveraine
(elle a vingt ans tout juste) de prendre un favori. Venue passer les troupes en revue,
la Grande-Duchesse tombe amoureuse de Fritz, un simple fusilier qu’elle nomme général
en chef et à qui elle confie le sabre de son père, pieuse relique…
Acte II
Au palais de Gérolstein, Fritz fait un retour triomphal après avoir battu l’ennemi en quatre
jours seulement et… en le grisant. Mais il ne comprend pas les avances pourtant appuyées
de sa souveraine et celle-ci, piquée, se joint à Boum, Puck et au prince Paul (son fiancé officiel)
pour conspirer contre lui.
Acte III
Au premier tableau, dans une chambre du palais, la Grande-Duchesse n’est pas insensible
au charme du baron Grog, le chaperon du prince Paul. Cependant, elle renonce à faire
assassiner Fritz et se contente de perturber la nuit de noce de ce dernier, qui vient d’épouser
la cantinière Wanda. Le général en chef reçoit pour mission… d’aller se faire rosser par un
mari trompé !
Au deuxième tableau, dans le camp militaire du premier acte, Fritz se voit rétrogradé au
rang de simple soldat. La Grande-Duchesse, qui a épousé le prince Paul par dépit, veut faire
du baron Grog son général en chef mais, découvrant que celui-ci est marié, c’est finalement
à Boum qu’elle remet le panache tant convoité. « Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut
aimer ce que l’on a », conclut, philosophe, Dorothée de Gérolstein, tandis que le chœur
commente : « C’est imprévu mais c’est moral ! »
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L’apogée de l’opéra bouffe offenbachien
La Grande-Duchesse de Gérolstein se situe dans la période la plus glorieuse de la carrière
de Jacques Offenbach. Après avoir fondé en 1855 le Théâtre des Bouffes-Parisiens et
porté le genre de l’opérette aux dimensions d’un véritable opéra avec Orphée aux Enfers
(1858), celui que Rossini surnommait le « petit Mozart des Champs-Élysées » connaît un
extraordinaire succès en convertissant à la musique lyrique, à partir de 1864, le Théâtre
des Variétés, jusque-là spécialisé dans le vaudeville.
La Belle Hélène, créée à la fin de 1864, réunit tous les ingrédients du succès : un livret de
Meilhac et Halévy (qui écrivent pour la première fois ensemble pour Offenbach),
une troupe au savoir-faire comique indéniable et un couple vedette composé de
José Dupuis (1833-1900) et d’Hortense Schneider (1822-1920), deux artistes capables de
susciter l’enthousiasme du public.
En février 1866, Barbe-Bleue renouvelle le triomphe de La Belle Hélène. Dans cet
ouvrage – injustement oublié de nos jours –, Offenbach, Meilhac et Halévy se livrent à une
éblouissante satire du pouvoir et Hortense Schneider, dans le rôle de la bergère Boulotte
introduite malgré elle dans le grand monde, confirme son statut de diva.
Pour sa troisième pièce aux Variétés, Offenbach songe d’abord à un livret oriental (Le Calife
Harun al-Rachid) avant de se décider pour un sujet mettant en scène les petites cours
allemandes du XVIIIe siècle et dont l’héroïne est plus ou moins calquée sur Catherine II de
Russie. L’œuvre doit être créée à l’occasion de l’Exposition universelle de 1867. Avec son
opportunisme habituel, le musicien a tout prévu : pour les touristes « ordinaires » qui
feront le voyage dans la « moderne Babylone », il fait jouer à partir de l’automne 1866 au
Théâtre du Palais-Royal La Vie parisienne et pour les têtes couronnées qui rendront visite à
Napoléon III, il imagine cette Grande-Duchesse de Gérolstein qui renvoie aux souverains une
image certes peu flatteuse mais dont l’impitoyable lucidité est masquée par la verve de la
partition, l’esprit du livret et surtout par le charisme et la sensualité d’Hortense Schneider.
Quelque peu modifié par les censeurs impériaux, l’opéra-bouffe tant attendu est créé avec un
grand luxe de mise en scène le 12 avril 1867, douze jours après l’ouverture de l’Exposition
universelle. « C’est la parodie de la dernière raison des peuples et des rois, la parodie du
canon, du plumet, de l’habit brodé, de la majesté de la guerre et de la majesté du boudoir »,
écrit le critique du Temps. L’accueil est quelque peu mitigé le premier soir car la réussite du
premier acte ne compense pas tout à fait les faiblesses des deux actes suivants. Offenbach,
en opérant aussitôt coupures et modifications, parvient à trouver un point d’équilibre
qui permet à l’ouvrage d’entamer une carrière très fructueuse. Napoléon III vient voir le
spectacle dès le 24 avril, et sera suivi par Thiers, Bismarck et par tous les souverains en
visite à Paris (du tsar Alexandre III au vice-roi d’Égypte). En septembre 1867, Halévy note
dans son journal à propos d’Hortense Schneider : « Ah, si elle voulait écrire ses mémoires
sous ce titre : Mlle Schneider pendant l’Exposition de 1867… Je ne répondrais pas de la
convenance du livre, mais je répondrais de son originalité. »
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lundi 11 janvier
Dès mai 1867, la version allemande de l’ouvrage est créée à Vienne et, très vite, l’œuvre est
applaudie dans le monde entier, dans toutes les langues. The Grand Duchess of Gerolstein
est même joué en juin 1869 chez les mormons, à Salt Lake City ! Ce succès s’est maintenu
jusqu’à nos jours, contrairement à bien d’autres pièces d’Offenbach. Cela s’explique tant
par la qualité d’une partition parsemée de morceaux vite devenus célèbres (« Ah ! que
j’aime les militaires », « Voici le sabre », « Dites-lui »), où alternent grâce et bouffonnerie,
que par la satire du pouvoir et de l’armée magistralement brossée par Meilhac et Halévy.
Qui plus est, contrairement à La Belle Hélène par exemple, la noirceur de ce tableau n’est
pas atténuée par la célébration de l’amour : celui qui lie Fritz et Wanda est sans relief et
la Grande-Duchesse est bien incapable d’aimer. Ce dernier personnage, du reste, est l’un
des plus complexes parmi ceux imaginés par Offenbach et il peut être interprété de bien
des façons. Raillerie féroce de la « guerre en dentelles » lorgnant du côté de Voltaire, La
Grande-Duchesse de Gérolstein apparaît paradoxalement (et sans qu’il soit besoin d’une
quelconque « modernisation ») d’une extraordinaire actualité.
Jean-Claude Yon
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Anne Sofie von Otter
rôle de Didon des Troyens de Berlioz dans
Theater de Hanovre auprès de Christiane
Née en Suède, Anne Sofie von Otter a étudié une nouvelle mise en scène de Yannis Kokkos. Iven. En 2005, elle obtient son diplôme et
avec Vera Rózsa à la Guildhall School de
En 2008-2009, elle a fait ses débuts au
fait ses débuts à l’opéra dans le rôle de la
Londres. En 1982, elle rejoint l’Opéra de Bâle Theater an der Wien dans The Rake’s Progress Reine de la nuit (La Flûte enchantée) de Mozart,
où elle se fait remarquer en tant qu’interprète sous la direction de Nikolaus Harnoncourt.
qu’elle a notamment chanté au Théâtre de
de Mozart et de Strauss et se lance ensuite
Elle a également été Waltraute dans
Nordhausen, à Osnabrück et à Lüneburg.
dans une carrière internationale qui dure
Le Crépuscule des dieux de Wagner à l’Opéra Elle chante également des oratorios,
maintenant depuis plus de 20 ans. Elle est
de Stockholm puis au Festival d’Aix-en-Provence se produit dans des concerts de gala et
particulièrement célèbre pour son
sous la direction de Sir Simon Rattle.
interprétation d’Oktavian dans Le Chevalier
En concert, elle est retournée à Los Angeles du Château de Rheinsberg, au Festival Haendel
à la rose, un rôle qu’elle a non seulement
dans une nouvelle production d’Œdipus rex
de Göttingen, au Festival de Musique du
enregistré avec Bernard Haitink pour EMI
mise en scène par Peter Sellars et dirigée
Schleswig-Holstein et au Wratislavia Cantans.
mais également chanté à Stockholm, Munich, par Esa-Pekka Salonen. Elle est partie en
Depuis la saison 2006-2007, la soprano est
Chicago, Covent Garden, Paris, Vienne,
tournée avec le Concerto Copenhagen
membre de l’Ensemble du Théâtre de Bâle.
New York et au Japon. Elle a remporté de
dirigé par Lars Ulrik Mortensen pour chanter Elle a ainsi interprété Ninette dans L’Amour
nombreux succès personnels dans les plus
Bach ainsi qu’avec Les Arts Florissants
importants opéras d’Europe. Elle a chanté
dirigés par William Christie pour chanter de L’Enlèvement au sérail de Mozart, Mi dans
dans l’Orfeo de Gluck à Genève puis dans
la musique baroque française. On a pu
Le Pays du sourire de Lehár, Karin dans
une nouvelle production d’Alceste mise en
entendre l’été dernier au Festival d’Aix-en-
Les Larmes amères de Petra von Kant de
scène par Bob Wilson et dirigée par
Provence où elle a repris le rôle de Waltraute Gerald Barry. En 2008-2009, Agata Wilewska
donne des récitals de chant, à la Kammeroper
des trois oranges de Prokofiev, Blonde dans
Sir John Eliot Gardiner au Théâtre du
dans Le Crépuscule des dieux. Cette saison,
a non seulement été Musette dans
Châtelet, enregistrée en CD et DVD. Elle a
elle chante La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Bohème de Puccini mais aussi Euridice
été Sesto dans La Clémence de Titus et dans
à Bâle, Vienne et à Paris avant de partir en
dans la reprise d’Orfeo de Monteverdi et
Giulio Cesare ainsi que Clairon dans Capriccio
tournée à travers l’Europe avec le Concerto Sœur Constance dans les Dialogues des
de Strauss. Elle a interprété le Compositeur Copenhagen afin de chanter le programme
carmélites de Poulenc. Elle chantera à Bâle
dans Ariane à Naxos, Néron dans
dans La Calisto de Cavalli en mai 2010.
de son dernier disque consacré à
Le Couronnement de Poppée de Monteverdi Jean-Sébastien Bach. Anne Sofie von Otter
au Festival d’Aix-en-Provence et Ottavia
collabore avec Deutsche Grammophon
dans la même œuvre au Théâtre des
depuis 1985 et peut aujourd’hui s’enorgueillir Le ténor américain Norman Reinhardt est
Champs-Élysées, théâtre qui a également
d’une importante discographie personnelle.
été le lieu de ses débuts dans Xerxes de
Avec Bengt Forsberg, elle a enregistré de
Opera Studio. Il remporte notamment les
Haendel et dans Thésée de Lully. Son retour
nombreux disques de lieder et de musique
Metropolitan Opera National Council
au Festival de Drottningholm en Suède a
de chambre qui ont été récompensés. Plus
Auditions en 2001 et 2003 et il est finaliste
été marqué par un autre rôle haendélien,
récemment est paru son disque hautement
de la Eleanor McCollum Competition à
celui de Ruggiero dans Alcina. Le Festival
acclamé et récompensé Terezín/Theresienstadt Houston en 2004. Lors des saisons
Norman Reinhardt
diplômé du prestigieux Houston Grand
de Glyndebourne a quant à lui vu ses débuts enregistré avec Bengt Forsberg et Daniel
précédentes, il a chanté Brighella dans
sur scène dans le rôle de Carmen. À l’Opéra Hope, recueil de musique de films et
Ariane à Naxos au Teatro Real de Madrid,
Royal de Stockholm, Anne Sofie von Otter a
Tamino dans La Flûte enchantée à l’Opéra
d’œuvres musicales composées par des
ajouté à son répertoire le rôle de Concepción musiciens emprisonnés dans le camp de
du Colorado, Alfredo dans La Traviata à
dans L’Heure espagnole de Ravel. Récemment,
l’Opéra National de Lille, Ferrando dans
concentration de Theresienstadt.
elle a rencontré un vif succès dans le rôle
Così fan tutte à l’Opéra d’Israël, un rôle qu’il
d’Orphée dans une nouvelle production de
Agata Wilewska
a également chanté au Festival de Santa Fe
Mats Ek. La mezzo-soprano a effectué son
Agata Wilewska est née à Gdansk en Pologne.
à l’été 2007, où il s’est aussi produit dans
retour à l’Opéra de Genève dans l’ambitieux Elle étudie à la Hochschule für Musik und
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Platée. D’autres interprétations incluent
lundi 11 janvier
Ernesto dans Don Pasquale à l’Opéra du
chanté le Chevalier dans les Dialogues des
Christoph Homberger
Colorado, Jaquino dans Leonore au Teatro
carmélites de Poulenc et Dionysos dans
Né à Zurich, Christoph Homberger a
Real de Madrid, Belmonte dans
Drei Frauen de Wolfgang Rihm.
entamé une brillante carrière de chanteur
L’Enlèvement au sérail à l’Opéra Lyrique de
d’oratorio et de concert, après des cours de
Boston et Fenton dans Falstaff à l’Opéra de
Karl-Heinz Brandt
Santa Fe. La saison dernière, Norman
Le ténor allemand Karl-Heinz Brandt étudie Winbergh. En tant que soliste, il a donné de
chant lyrique avec Ruth Rohner et Gösta
Reinhardt est retourné au Grand Opéra de
le chant à la Musikhochschule de Detmold
nombreux concerts dans les plus grandes
Houston en tant que Bénédict dans Béatrice
et achève ses études en assistant aux
salles du monde, comme le Wigmore Hall de
et Bénédict et Lysander dans A Midsummer
masterclasses de René Jacobs,
Londres, la Tonhalle de Zurich, le
Night’s Dream. Il a également chanté le rôle Max van Egmond et Erika Köth. Karl-Heinz
de Ferrando à l’Opéra du Colorado. Pour
Concertgebouw d’Amsterdam, le Carnegie
Brandt est engagé par le Stadttheater
Hall de New York, le Musikverein de Vienne et
cette saison, il a signé un contrat avec l’Opéra d’Aix-la-Chapelle et le Musiktheater de
la Salle Pleyel. Depuis qu’il a été découvert
de Leipzig, où il chante notamment Evandre
Gelsenkirchen dans la Ruhr. Outre les rôles
en 1989 par Herbert Wernicke, Christoph
dans Alceste et Froh dans L’Or du Rhin.
de Monostatos, Pedrillo et le rôle-titre
Homberger est attiré par le mariage des
d’Albert Herring de Britten, il chante David
composantes scéniques et musicales. Il
dans Les Maîtres chanteurs de Nuremberg
travaille régulièrement avec de célèbres
Rolf Romei a étudié le chant à Winterthur et de Wagner. De 1993 à 1998, il est invité par
metteurs en scène, auteurs de théâtre et
Rolf Romei
Karlsruhe ainsi que, depuis 1997, avec
divers opéras et festivals. De plus, c’est un
musiciens du monde entier. Ces productions
Nicolai Gedda. Il a remporté de nombreux
chanteur de concert et d’oratorios très
en étroite collaboration avec Christoph
prix et concours et possède un large
recherché en Allemagne et à l’étranger,
Marthaler, Herbert Wernicke, Hans
répertoire de concert. De 1996 à 1999,
particulièrement en tant qu’Évangéliste
Neuenfels, Claus Peymann, Mauricio Kagel,
il a travaillé pour le Théâtre de Saint-Gall,
dans les Passions et les cantates de Bach.
Frank Castorf ainsi que Johan Simons l’ont
où il s’est produit dans Une nuit à Venise,
Depuis 1998-1999, il est membre de l’Ensemble marqué de façon durable. Il se consacre de
Le Barbier de Séville et dans la première de du Théâtre de Bâle, où il chante dans de
plus en plus à des projets expérimentaux
Stichtag de Daniel Fueter. De 2002 à 2004,
nombreuses productions, dont des mises en sortant de l’ordinaire et crée des rôles qui
le ténor a fait partie de l’Ensemble du
scènes de Herbert Wernicke, sur des
allient la musique et le théâtre, le chant et
Théâtre d’Augsbourg, où il a chanté les
musiques de Bach, Heinrich Schütz et
le spectacle d’une manière tout à fait
rôles de Don Ottavio, Fenton de Falstaff,
Haendel. Son « fou de Dieu » dans Boris
inédite. Par ses engagements au sein de
Don Ramiro de La Cenerentola, Narraboth
Godounov et son Dr. Siedler dans Im weissen diverses productions, il a été invité dans de
de Salome et Walther von der Vogelweide
Rössl sont encore dans les mémoires.
nombreux théâtres et opéras tels que la
de Tannhäuser. Il a par ailleurs été l’invité
Au cours de la saison 2003-2004, il chante
Volksbühne à Berlin, le Schauspielhaus à
du Théâtre de Berne pour Martha et a fait
dans cinq différentes productions de Mozart Zurich, l’Opéra Bastille à Paris,
ses débuts à l’Opéra de Stuttgart et au
à la Staatsoper de Hanovre. Outre ses
Festival d’Édimbourg dans Alcina.
nombreux rôles d’opéras, Karl-Heinz Brandt Venise ainsi que dans les plus grands
Il a également chanté au Théâtre de
chante également des lieder. On a pu l’entendre
festivals, comme par exemple les
Darmstadt dans Zar und Zimmermann
dans la Dichterliebe de Schumann dans une
Salzburger Festspielen, les Wiener
(Albert Lortzing) et Enrico (Manfred
version spéciale avec l’acteur Klaus
Festwochen, le Berliner Theatertreffen et
Trojahn) ainsi qu’à la Deutsche Oper am
Brömmelmeier. Il participe également à des
les Bregenzer Festspielen.
Rhein de Düsseldorf dans Le Retour d’Ulysse productions de L’Amour des trois oranges, Don
dans sa patrie de Monteverdi. Au Théâtre
Carlos, Zaïde-Adama (Mozart/Chaya Czernowin),
d’Oldenbourg, il a interprété le rôle-titre de
Sekretärinnen (Franz Wittenbrink),
Titus, Belmonte dans L’Enlèvement au sérail, L’Enlèvement au sérail, L’Orfeo, Carmina
Nemorino dans L’Élixir d’amour et Andres
burana, ¡Pasión! (Calixto Bieito), Le Vaisseau
dans Wozzeck. À Bâle, il a récemment
fantôme, Lulu ainsi que de Madama Butterfly.
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la Staatsoper de Hanovre, La Fenice à
Hervé Niquet
de nombreux orchestres internationaux – tels
Après une formation complète de
que le Kanazawa Orchestra, le Sinfonia
récemment dirigé le Requiem de Mozart et
claveciniste, organiste, pianiste, chanteur,
Varsovia ou encore le RIAS Kammerchor et
le Te Deum de Philidor à la Salle Pleyel, à
compositeur, chef de chœur et chef
l’Akademie für Alte Musik qu’il dirige à la
l’Opéra de Montpellier et à l’Arsenal de
d’orchestre, Hervé Niquet fait ses premiers
Philharmonie de Berlin dans Le Messie de
Metz avec la soprano Sandrine Piau et
pas en tant que chef de chant à l’Opéra
Haendel pour le concert du Nouvel An 2007 –
Le Concert Spirituel. Citons également,
National de Paris en 1980. En 1987, il fonde
et nationaux, comme l’Orchestre National
entre autres faits marquants, la reprise en
Le Concert Spirituel avec lequel il explore
des Pays de la Loire, l’Orchestre de
depuis lors les répertoires rares de l’époque Poitou-Charentes, l’Orchestre de Nice,
Opéra-Comique, Capitole de Toulouse…). Il a
version de concert du King Arthur, avec
Susan Gritton, James Gilchrist et Andrew
baroque, privilégiant le patrimoine français et l’Orchestre Philharmonique de Radio France Foster-Williams au Théâtre des Champs-Élysées,
ses œuvres sacrées emblématiques
ou encore l’Orchestre National de Montpellier
au Barbican de Londres et à la Philharmonie
(messes et motets de Charpentier, Lully,
qu’il dirige très régulièrement dans des
de Luxembourg. Fin 2009, il dirige le
Gilles, Campra, Rameau, Colasse, Desmarest,
programmes symphoniques et lyriques.
Kammerorchesterbasel et la soprano Anne
Boismortier…), tout en s’attachant à
En 2006, il crée un grand chœur symphonique
Sofie von Otter dans La Grande Duchesse
ressusciter les chefs-d’œuvre du théâtre
régional en Languedoc-Roussillon, avec
de Gerolstein d’Offenbach à l’Opéra de Bâle.
lyrique français (Pigmalion de Rameau,
lequel il aborde des œuvres du répertoire
Don Quichotte chez la Duchesse et Daphnis
romantique telles que Manfred de Schumann Kammerorchesterbasel
et Chloé de Boismortier, Le Triomphe d’Iris
ou le Requiem allemand de Brahms.
L’histoire du Kammerorchesterbasel (KOB)
de Clérambault, Médée de Charpentier,
Si Hervé Niquet est régulièrement appelé à
commence en 1984, lorsque de jeunes
Callirhoé de Destouches, Sémélé de Marais,
diriger Berlioz, Haydn, Schumann, Mendelssohn, musiciens sortis de plusieurs conservatoires
Proserpine de Lully, Andromaque de Grétry…). Offenbach, Mozart, Beethoven, etc., il s’attache, suisses se sont retrouvés pour fonder un
Mais passion ne rime pas avec exclusion :
dans une démarche similaire à celle qu’il
ensemble autonome. Il s’agissait dès le
Haendel, Lorenzani, Purcell, Bach, Haydn,
met en œuvre avec Le Concert Spirituel et le
début de présenter des programmes d’un
Gossec, Rigel, Philidor ou Mozart figurent
répertoire baroque, à défendre le patrimoine choix exceptionnel réunissant musique
eux aussi fréquemment aux programmes
français en faisant (re)découvrir les auteurs
ancienne et musique contemporaine et
du Concert Spirituel. En 2004, Hervé Niquet
français oubliés du XIXe siècle et du début
exécuté à un niveau professionnel de la
reçoit l’Edison Award pour son travail
du XXe siècle tels que Lesueur, Verney,
plus haute qualité. Ces efforts ont permis
musicologique et organologique avec
Delibes, Dubois, Paladilhe, Auber, Hérold,
de renouer avec la tradition des deux
Le Concert Spirituel sur la Water Music et
Absil, Dalayrac, Boieldieu, Isouard… pour
orchestres de chambre créés par Paul Sacher
les Fireworks de Haendel. Il dirige ce
n’en citer que quelques-uns. Passionné par
(le Collegium Musicum Zürich et le Basler
programme dans les plus grandes salles en
les œuvres lyriques, il dirige l’Orchestre
Kammerorchester). Ces derniers temps,
France (Théâtre des Champs-Élysées,
National de Montpellier dans La Flûte
le Kammerorchesterbasel a remporté de
Festival de Radio France et Montpellier…)
enchantée de Mozart et Orphée aux enfers
vifs succès. Ses concerts avec les grands
et à l’étranger : Parc du Retiro à Madrid,
d’Offenbach, et, plus récemment,
chefs d’orchestre Christopher Hogwood,
Victoria Hall de Genève, Festival de Musique l’Orchestre National des Pays de la Loire
Philippe Herreweghe, Ton Koopman,
du Rheingau, Kurhaus de Wiesbaden, Palais
dans La Belle Hélène d’Offenbach à l’Opéra
Giovanni Antonini, Paul McCreesh, Heinz
des Beaux-Arts de Bruxelles, Festival de
de Nantes-Angers avec Stéphanie d’Oustrac Holliger, Umberto Benedetti Michelangeli,
Flandre, Concertgebouw d’Amsterdam,
dans le rôle-titre. Il dirige également
David Stern, et des solistes de renommée
De Doelen de Rotterdam, Vredenburg
L’Orfeo de Monteverdi à l’Opéra de Zagreb,
internationale tels qu’Andreas Scholl,
d’Utrecht, Aichi Prefectural Art Theater and
et, à la tête de l’Académie Baroque d’Ambronay, Emma Kirkby, Christian Tetzlaff, Renaud
Concert Hall de Nagoya, Symphony Hall
il monte en 2007 Le Carnaval et la Folie de
Capuçon, Pieter Wispelwey, Steven Isserlis,
d’Osaka, Opera City Concert Hall de Tokyo,
Destouches, qui tourne à travers l’Europe
Thomas Zehetmair, Giuliano Carmignola,
et prochainement au Château de Versailles
(Festival d’Opéra de Sibiu, Opéra de Bucarest,
Christophe Coin, Robert Levin, Andreas
et en tournée en Espagne. Il est invité par
Opéra de Varsovie, Auditorium de Valladolid,
Staier, Alexander Lonquich, Wolfgang
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lundi 11 janvier
Meyer, Ruth Ziesak et Reinhold Friedrich
le poste de principal chef invité. Le célèbre
Violons I
ont rencontré les faveurs d’un public
label Arte Nova (Munich) a produit en 2001
Andrés Gabetta
enthousiaste comme de la presse.
le premier CD de la série « Klassizistische
Fanny Tschanz
En dehors de son cycle de concerts
Moderne » du Kammerorchesterbasel sous
Tamás Vásárhelyi
d’abonnement à Bâle et dans sa région,
la direction de Christopher Hogwood.
Vincent Durand
l’Orchestre a été invité à se présenter entre Le disque a été accueilli avec un grand
autres à la Tonhalle de Zurich, au KKL de
enthousiasme, autant chez la presse que
Lucerne, aux Settimane Musicali d’Ascona et chez le public. Un second enregistrement
au Festival Menuhin de Gstaad. Depuis le
Fabienne Thönen
Verena Giovanazzi
Vera Landtwing
avec Emma Kirkby et Christopher Hogwood
printemps 2002, le violoniste Gidon Kremer présente des œuvres néoclassiques anglaises. Violons II
invite le KOB à participer à son nouveau
Un troisième disque donne à entendre de
Marianne Aeschbacher
festival Les Muséiques à Bâle. La renommée
la musique néoclassique sur fond italien
Isabelle Ladewig
du KOB n’a cessé de croître en Suisse et elle (Casella, Malipiero, Stravinski) et un autre,
Eva Miribung
s’est étendue à de nombreux festivals
Matthias Müller
paru en 2004, est composé d’œuvres de
internationaux. Au cours des saisons passées, Richard Strauss et de Georges Bizet.
Elisabeth Kohler
le KOB a donné des concerts – entre autres – Chaque année, un nouveau disque paraît
Nina Candik
au Festival de Musique du Rheingau, aux
dans cette série. Enfin, ces dernières années,
Brühler Schlosskonzerte, à la Tonhalle de
le KOB a poursuivi son travail avec les chefs Altos
Munich, à l’Alte Oper de Francfort, au
d’orchestre Christopher Hogwood, Giovanni Bodo Friedrich
Mozartfest de Wurtzbourg et au Festival
Antonini, David Stern et Paul McCreesh.
International du Lac de Constance. Le KOB
Le KOB a fait ses débuts dans quelques-uns Salome Janner
exécute les œuvres de style baroque sur
des plus grandes salles et des plus prestigieux Anne-Francoise Guezingar
des instruments authentiques.
festivals européens : le Concertgebouw
Mariana Doughty
Le Kammerorchesterbasel barock joue sous d’Amsterdam, le Festival de La Chaise-Dieu,
Violoncelles
la direction de spécialistes du baroque de
Madrid, Bilbao, l’Accademia Nazionale di
Hristo Kouzmanov
grand prestige tels que Paul Goodwin,
Santa Cecilia à Rome, la Philharmonie de
Georg Dettweiler
Ton Koopman et Giuliano Carmignola.
Cologne, le Konzerthaus d’Essen et
Christine Hu
En 2004, les productions du KOB Baroque
Birmingham.
Fernando Gomes
culminent avec la première audition
concertante de l’opéra Lotario de Haendel
Contrebasses
sous la direction de Paul Goodwin dans le
Stefan Preyer
cadre des Haendelfestspiele à Halle.
Sven Kestel
Ce concert a rencontré un accueil enthousiaste
auprès du public comme de la presse.
Flûtes
Le KOB attache une valeur particulière à
Regula Bernath
l’interprétation de la musique contemporaine
Matthias Ebner
et commande des œuvres, notamment aux
compositeurs suisses Dieter Ammann,
Hautbois
Mischa Käser, Felix Profos, Andrea Scartazzini
Edmund Worsfold
et Andréas Stauder. En 1999 l’Orchestre
s’est présenté pour la première fois sous la
Clarinettes
direction de Christopher Hogwood.
Etele Dosa
Cette coopération a révélé un enthousiasme
Guido Stier
réciproque qui a valu à Christopher Hogwood
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Basson
d’Herbert Wernicke) en 2001. Lors de la
Povilas Bingelis
saison 2007-2008, le chœur a été plusieurs Martin Baumeister
Basses
fois sélectionné dans l’Opernwelt, revue
Hendrik Köhler
Cors
musicale très réputée, pour le titre de
Vladimir Vassilev
Olivier Darbellay
« Chœur de l’année » ; on récompensait
Mark Gebhart
ainsi sa participation à la comédie musicale
On the Town et à la production de Don Carlos
Trompettes
(mise en scène de Calixto Bieito). Le Théâtre
Simon Lilly
de Bâle a finalement obtenu en 2009 le titre
Andrew Hammersley
de « Meilleure maison d’opéra » qui récompense
les meilleures scènes germaniques. Le chœur
Trombone
du Théâtre de Bâle se produit régulièrement
Beat Felder
en concert. À l’automne 2008, il a participé
en première mondiale à la cérémonie
Timbales
d’ouverture du tournoi de tennis Davidoff
Klaus Motzet
Swiss Indoors, avant d’être invité une
nouvelle fois pour d’autres manifestations à
Percussions
l’automne 2009. En août 2009, il a donné
Markus Schmied
I Pagliacci en version concertante dans le
Gert Bauer
cadre du Menuhin Festival Gstaad. En plus
des activités d’ensemble, de nombreux
Theaterchor Basel
membres du chœur se produisent comme
La réputation du chœur du Théâtre de Bâle solistes au Théâtre de Bâle, sur d’autres
a passé depuis longtemps la frontière
scènes et dans des salles de concerts.
bâloise et gagné la considération des
spécialistes et des critiques germanophones. Sopranos
Dirigé depuis plusieurs années par Henryk
Eva Buffoni
Polus, cet ensemble de 38 chanteurs et
Ewa Burska
chanteuses professionnels, originaires de
Karin Hellmich
onze nations différentes, dépasse l’image
Monika Noll
qu’offre habituellement un chœur d’opéra.
Homogénéité et précision, puissance
Altos
d’attaque et beauté du son, force d’expression Svetlana Korneeva
et plaisir de jeu, maîtrise du style et flexibilité
Naoko Horii-Kaethner
le caractérisent. Le répertoire est varié,
Sachiko Watanabe
s’étendant, au-delà de l’opéra classique et
romantique, au baroque, à l’opérette et à la
Ténors
musique contemporaine. Le chœur du
Ingo Anders
Théâtre de Bâle a également pu briller à
Piotr Hoeder
maintes reprises dans un genre généralement Constantin Rupp
peu représenté dans les théâtres, celui de
la musique sacrée, ce qui lui a valu d’obtenir
le « Bayerischer Theaterpreis » pour la
production Actus Tragicus (mise en scène
10
Salle Pleyel | L’Art de la voix
DU samedi 23 janvier AU lunDI 7 juin
SAMEDI 23 JANVIER, 20H
DIMANCHE 30 MAI, 16H
VENDREDI 4 JUIN, 20H
Henry Purcell
Claudio Monteverdi
Ludwig van Beethoven
King Arthur
Le Couronnement de Poppée
Concerto pour piano n° 2
Les Talens lyriques
Les Arts Florissants, chœur et orchestre
Christophe Rousset, clavecin, direction
William Christie, direction
Céline Scheen, Judith Van Wanroij, sopranos
Danielle de Niese, Poppea
Orchestre Philharmonique de Radio France
Pascal Bertin, Emiliano Gonzalez-Toro,
Anna Bonitatibus, Ottavia
Philippe Jordan, direction
hautes-contre
Philippe Jaroussky, Nerone
François-Frédéric Guy, piano
David Lefort, Magnus Staveland, tailles
Max Emanuel Cencic, Ottone
Petra Lang, Judith
Christophe Gay, Douglas Williams, basses
Robert Burt, Arnalta
Peter Fried, Barbe-Bleue
MARDI 1er JUIN, 20H
LUNDI 7 JUIN, 20H
VENDREDI 12 FÉVRIER, 20H
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Robert Schumann
DIMANCHE 14 FÉVRIER, 13H
Eugène Onéguine
Genoveva
Georg Friedrich Haendel
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Orchestre National de Lyon
Giulio Cesare
Chœur du Capitole de Toulouse
Chœur de l’Orchestre de Paris
Tugan Sokhiev, direction
Jun Märkl, direction
Les Arts Florissants
Garry Magee, Onéguine
Anne Schwanewilms, Genoveva
William Christie, direction
Daniil Shtoda, Lensky
Matthias Goerne, Siegfried
Cecilia Bartoli, Cleopatra
Anna Kiknadze, Olga
Matthias Klink, Golo
Andreas Scholl, Giulio Cesare
Mikhaïl Kolelishvili, Grémine
Birgit Remmert, Margarethe
Nathalie Stutzmann, Cornelia
Eduard Tsanga, Zaretski, Le Capitaine
Didier Bouture, Geoffroy Jourdain, chefs de
Béla Bartók
Le Château de Barbe-Bleue
Olivier Simonet, récitant
MARDI 9 FÉVRIER, 20H
chœur
Christophe Dumaux, Tolomeo
Coproduction Orchestre National du Capitole de
Rachid Ben Abdeslam, Nireno
Toulouse, Salle Pleyel.
Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel.
Umberto Chiummo, Achila
Andreas Wolf, Curio
* Sauf le 14 février
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Correctrice : Angèle Leroy
Maquettiste : Bénédicte Sørensen
Stagiaires : Laure Lalo et Nicolas Deshoulières
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Imprimeur FOT | Imprimeur BAF | Licences : 1027391, 1027392, 1027393
Philippe Jaroussky* (9 et 12 février), Sesto