« SPECIALE ALLEMAGNE », en avant
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« SPECIALE ALLEMAGNE », en avant
« SPECIALE ALLEMAGNE », en avant-goût de la Coupe de Foot ! D le ossier du GRAB Rencontre entre chercheurs en AB Weinsberg, février 06 Quelles nouvelles priorités de recherche ? Cette rencontre (anciennement réseau EUGROF, aujourd’hui groupe de travail d’IFOAM Europe) a lieu tous les deux ans, et réunit 50 chercheurs et expérimentateurs environ. Elle permet de se tenir informé des problèmes émergents dans les pays avoisinants, et des avancées éventuelles sur des problématiques d’actualité. Les principaux problèmes émergents à l’échelle européenne peuvent être listés : 1. résistance du carpocapse au virus de la granulose ; Plusieurs travaux allemands visent à mieux étudier les souches locales de carpocapse pour comprendre leur adaptation au virus. Il semblerait que la moindre sensibilité au virus serait très variable d’une souche à l’autre, selon qu’elles ont été exposées depuis longtemps au produit ou pas. On montre en outre que l’augmentation de la dose de Madex (de 10 à 100ml/ha) permet de mieux protéger les fruits, en dépit d’une moindre sensibilité des larves au produit. 2. hoplocampe Les travaux de Jutta Kienzle, depuis plusieurs années, permettent aujourd’hui de montrer l’intérêt du Quassia, positionné en fin de floraison, sur le réceptacle floral (endroit où les larves s’alimentent avant de pénétrer). Un mouillage important, à 500 litres/ha, est recommandé. 3. utilisation du kaolin sur divers ravageurs La kaolinite a été montrée efficace, en Norvège, sur plusieurs acariens phytophages (Aculus sp., Panonychus ulmi), mais plutôt décevante sur une série de tordeuses (Archips, Pandemis, Hedya...) posant problème dans ce pays. En outre, elle pré- 1992 Apple Disease Trials Ohio State U. 120 100 100 97,1 80 Apple Scab 60 Fly Speck 40 20 0 44,3 Sooty Blotch 14,8 2 1 1,5 Captan Fluazinam 0,5 0 3,6 0,5 2,5 Armicarb Treatments 1,1 0,5 0,5 Lime Sulfur Control Arbo Bio - mai 2006 • n° 104 sente une incidence logique sur phytoséides (acariens auxiliaires), et devrait donc être utilisée avec parcimonie. 4. mouche de la cerise Ce ravageur reste le problème majeur sur cerisier ; des formulations attractives à base de Spinosad®, pulvérisées en mode localisé sur arbres sous filets, ont permis de montrer des efficacités élevées, de l’ordre de 90%. Le NeemAzal® a quant à lui été décevant. L’utilisation de nématodes est encore travaillée ; les genres Steinernema sont prometteurs au laboratoire, mais le mode opératoire au verger est encore imprécis. Leur activité chute très rapidement avec le temps, et est probablement corrélée aux facteurs climatiques de la parcelle. 5. tavelure du pommier La tavelure est évidemment restée un sujet brûlant, concernant la majorité des personnes ; des travaux sur Armicarb (bicarbonate de potassium, présenté par Jean-Luc dans ABI 103) ont été présentés, et donnent de bons espoirs d’un contrôle intéressant avec ce produit. Certains résultats de REPCO (programme européen, dont le GRAB fait partie pour la viticulture, www.rep-co.nl) ont été présentés : une centaine de matières actives (éliciteurs, fongicides naturels, agents de lutte biologique) a été testée et sélectionnée. L’accent a également été mis sur l’importance de la bonne gestion des lombrics pour une bonne décomposition de l’inoculum d’automne présent sur les feuilles. L’hydroxyde de calcium (Ca(OH)2= chaux) a été montré comme ayant une action curative sur la germination des conidies de tavelure. Un pH supérieur à 12,4 est nécessaire, ce qui peut également expliquer les bons résultats avec la BSC. On montre que l’application peut se faire par l’irrigation sur frondaison, jusqu’à 16h après infection, ou 24h après inoculation. Les premiers travaux sur l’Armicarb remontent au début des années 1990 : cf. graphe. L’Armicarb est comparé à des fongicides de synthèse, et à la bouillie sulfo-calcique (lime sulfur) ; les résultats par rapport au témoin (control) sont sans équivoque, sur tavelure (apple scab), maladie des crottes de mouche (fly speck) ou maladie de la suie (sooty blotch). Les résultats présentés par Lucius Tamm montrent une bonne efficacité de l’Armicarb sur tavelure (aussi bonne que le soufre) et maladie de la suie (aussi bonne que l’huile de coco, Cocana). Un effet négatif sur la taille des lenticelles de Topaz a toutefois été noté en 2005. Les travaux de Laimburg (Italie) sur plusieurs années montrent aussi une augmentation du potassium dans les fruits, et du bitter pit en conservation. Un groupe de travail a été constitué lors de la réunion pour conduire des essais concertés en 2006. Il faudra également réfléchir aux démarches à envisager pour introduire le produit dans l’annexe I de la directive 91/414, puis dans l’annexe II du règlement 2092/91 de l’AB. Lu dans Novethic le 30 mars 2006 ... Le bio vit sa grande révolution outre-Rhin. Les discounters allemands se sont emparés du marché bio, provoquant une hausse de la demande – et des pénuries dans la production nationale, qui peine à combler cette brusque croissance. Loin de se réjouir, les acteurs traditionnels du bio craignent pour leurs existences, les discounters pratiquant des prix en-dessous du prix normal fixé par le marché. Haro sur les discounters Le marché du bio connaît une croissance continue et régulière depuis quelques années en Allemagne. Après les petites boutiques alternatives et les supermarchés bios, les discounters arrivent sur ce marché à fort potentiel. Selon Alexander Gerber, porte-parole du Bund Ökologische Lebensmittelswirtschaft (BÖLW), le chiffre d'affaire de la branche bio a augmenté de 14% en 2005 pour atteindre 4 milliards d'euros. "Mais le nombre de fermes bios n'a que légèrement augmenté tout comme la surface agricole - qui s'étend à 800 000 hectares. L'expansion du marché ne profite pas aux producteurs nationaux," regrette-t-il. Plus de 40% de la production sont avalées par les discounters, produisant des pénuries en viande, lait ou encore en céréales. "Ceci n'est pas une croissance « organique » du marché bio, le marché ne fait qu'avaler de grosses quantités." Voyage d’étude en Allemagne : 2 au 6 juillet 2006 Proposition de programme : 2 juillet : arrivée à Baden-Baden (frontière) ; 3 juillet matin : visite d’une ferme à Denzlingen, près de Freiburg (13ha, pommes, poires, fraises, prunes...), discussion possible sur les porte greffes ; 3 juillet après-midi : autre ferme dans les environs 4 juillet matin : visite de la ferme d’Eberhard Holland (Bonhausen, région du lac de Constance) : 40ha de pommes en production intensive, avec utilisation de thermothérapie, préparations biodynamiques... 4 juillet après-midi : visite de la ferme d’Heinrich Blank (Fildenmoos) : 18ha intensifs de pommes, propre système de commercialisation ; 5 juillet matin : visite de l’institut de recherche KOB, avec présentation d’essais sur la sélection variétale ou la production biologique : www.kob-bavendorf.de 5 juillet après-midi : visite des magasins Feneberg à Ravensburg : démarche locale « von hier » (http://www.feneberg.de/Default.aspx) 6 juillet : retour en France Vos commentaires sur ce programme prévisionnel sont les bienvenus !. Une traduction simultanée sera assurée par une technicienne bilingue. Les producteurs intéressés peuvent d’ores et déjà s’inscrire à ce voyage : nous contacter par fax (04 90 84 00 37) ou par email : [email protected] Arbo Bio - mai 2006 • n° 104