Revue de presse n°305- Semaine du 25 au 29 juin 2012

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Revue de presse n°305- Semaine du 25 au 29 juin 2012
N° 305 - Semaine du 25 au 29 juin 2012
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.1
AIR FRANCE
Déplacements Pros 25/06 «Air France, des lits plats en business dès
2013»
Malgré les économies prévues par Air France, les services offerts aux clients
continuent à être développés. Après l'inauguration du plus grand salon
d'Air France à Roissy, jeudi 21 juin, ce sera autour des premières et des
business classes des B777 et A380 d'être profondément remaniées dès 2013.
Le lit "pas tout à fait plat" va faire place à un lit à 180° pour le plus grand
bonheur des voyageurs d'affaires. Air France, qui veut concurrencer Singapore
Airlines ou Emirates, souhaite aussi faire évoluer ses services avec une refonte
des repas servis à bord, une carte des vins plus prestigieuse et un programme
vidéo repensé. La compagnie va également travailler à la formation des PNC
pour atteindre un niveau d'excellence proche des compagnies asiatiques. Une
formation "repensée et plus adaptée à la clientèle haute contribution". Premiers
effets des changements, sans doute en février ou mars 2013. D'ici là, la
réorganisation interne de la compagnie est une priorité.
Tourmag.com 25/06 «Air France : 151 suppressions de postes au
commercial France»
(Article signé Geneviève Bieganowski)
Jeudi prochain, les syndicats de la compagnie française devront se prononcer
sur la proposition patronale de supprimer plus de 5 000 postes dans différents
services de la compagnie, et notamment dans le service de l'exploitation, le
plus touché par les mesures de contraction du personnel. La direction
d'Air France a communiqué, jeudi dernier, l'étendue du sureffectif, soit
5 122 équivalents temps pleins répartis sur le non remplacement des départs
naturels pour 1 712 postes tandis que les 3 410 autres postes concernés feront
l'objet de départs volontaires et, à partir de 2014, d'éventuels départs
contraints. La grande majorité des suppressions de postes (2 056) concernera
les emplois "sol", 450 postes pour le PNT (les pilotes) et 904 pour le PNC.
D'après la CGT, c'est la direction de l'exploitation qui portera le plus lourd tribut
avec 1 469 postes supprimés mais le service industriel devrait en compter 660,
le siège 228, le cargo avec la suppression d'un freighter sur cinq verrait
213 départs, la direction informatique 112, la direction OA 116, le commercial
France 151 et les DOM 73. Ce serait également en région parisienne que les
départs seraient les plus nombreux avec 1 442 suppressions tandis qu'elles
seront 614 en province.
Air Journal 25/06 «Air France et Alitalia partagent moins»
(Article signé Isabelle Blanco)
La compagnie aérienne française met fin à son accord de partage de codes
avec sa partenaire italienne sur les routes de cette dernière entre l’Italie et
l’Allemagne, ainsi qu’entre l’Italie et la Belgique. Air France ne proposera donc
plus de voler avec Alitalia au départ de Milan Linate vers Bruxelles et Francfort,
ainsi qu’au départ de Rome vers Bruxelles, Francfort et Munich. Les
réservations sur ces vols ne seront plus possibles à partir du 1er juillet et
l’accord de codes share sera totalement rompu le 28 octobre prochain.
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.2
Pros du tourisme 26/06 «Air France : l'heure limite d'enregistrement passe
de 30 à 40 minutes»
(Article signé Thierry Vigoureux)
A partir du 1er juillet prochain, Air France augmente l'heure limite
d'enregistrement (HLE) qui passe de 30 à 40 minutes pour les vols court et
moyen-courriers à Roissy-CDG mais aussi au départ des autres aéroports.
"C'est la norme européenne, la même HLE que British Airways ou Lufthansa",
explique t-on à Air France où l'objectif de cette mesure est de gagner quelques
points de ponctualité. La nouvelle HLE devient en même temps une forte
incitation faite aux passagers d'éviter les banques d'enregistrement à l'aéroport
et de choisir les solutions numériques sur le web ou par smartphone. Dans ce
cas, l'heure limite de présentation (HLP) à la porte d'embarquement pour les
passagers sans bagage de soute n'est plus que de 20 minutes. Sans oublier
d'intégrer l'attente possible au poste inspection filtrage. Cette HLE reste de
60 minutes en long-courrier à l'international et vers les DOM avec une HLP
réduite à 40 minutes.
La Tribune 27/06 «L'Unsa demande au PDG d'Air France d'organiser un
référendum sur la restructuration»
(Article signé Fabrice Gliszczynski)
Divisé sur la question de la signature d'un accord avec la direction, l’Unsa
Aérien demande à la direction de lancer une consultation générale auprès de
l'ensemble des salariés de la compagnie. En réponse à cette demande,
Alexandre de Juniac a exprimé le lendemain en Comité central d’entreprise son
(CCE) refus, au motif qu'il avait commencé une négociation avec les syndicats
et qu'il ne voulait pas les contourner. Il ne fera donc pas comme Christian Blanc
qui en 1994, au moment où Air France était dans une situation encore plus
catastrophique qu'aujourd'hui (elle était en faillite virtuelle), avait lancé un
référendum pour contourner l'opposition des syndicats à son plan de
redressement. Les syndicats vont consulter leurs membres.
Les Echos 29/06 «En crise, Air France fixe un ultimatum à ses syndicats»
(Article signé Bruno Trévidic)
La direction a présenté hier aux syndicats la version finale de son plan de
restructuration. Si les grandes lignes ne devraient plus bouger, les négociations
se poursuivent sur les modalités. Au lendemain de la présentation au comité
central d'entreprise (CCE) d'Air France de la version finale du plan Transform
2015, le suspense continue. Commencée dans la matinée, la réunion s'est
achevée en fin de journée sans qu'aucun des syndicats présents n'ait voulu
ratifier le texte. Les discussions devraient se poursuivre, ce vendredi, par la
présentation de son volet social. Sur les 15 élus du CCE, 7 (CGT et FO) ont
voté contre et 8 (CFDT, CGC, SNPL, Unsa et Unac) se sont abstenus. Mais
aucun ne s'est formellement prononcé contre les accords d'entreprise liés au
plan, qui faisaient l'objet d'un vote séparé, à titre consultatif. Ceux qui ont voté
se sont abstenus, ce que la direction a jugé "plutôt encourageant".
Suivi d’un article "Les principales mesures du plan Transform 2015" (Article
signé Bruno Trévidic).
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.3
Libération 29/06 «Air France: pour le PDG, les personnels sont prêts à des
efforts de productivité»
A l’occasion d’une interview sur la radio Europe 1, Alexandre de Juniac a
estimé vendredi que les personnels et les syndicats de la compagnie étaient
prêts à des efforts de productivité pour retrouver "le meilleur niveau mondial de
compétitivité". "On demande des efforts de productivité à nos personnels et je
crois qu'ils sont dans leur grande majorité prêts à le faire et les organisations
syndicales aussi". La direction d'Air France a présenté jeudi aux syndicats un
projet d'accord sur un plan de redressement, baptisé "Transform 2015", qui
prévoit une refonte des accords collectifs et la suppression de 5 122 postes
sans licenciements si 30 % des syndicats signent. "Nous avons un écart de
coût de 30 % avec les meilleurs en Europe", a souligné le PDG. Le groupe
Air France-KLM, qui a essuyé des pertes importantes l'année dernière et au
premier trimestre, doit économiser deux milliards d'euros en trois ans. "La
situation est très sérieuse mais en aucun cas on ne peut parler de faillite", a
cependant ajouté le nouveau patron, qui a pris ses fonctions l'année dernière.
Dans l'immédiat, M. de Juniac s'attend à ce qu'il n'y ait pas de mouvement de
grève ce week-end, un des plus chargés de l'année avec 500 000 passagers
transportés.
Air Journal 29/06 «Air France : le pôle régional pour janvier prochain»
(Article signé François Duclos)
La compagnie aérienne Air France a présenté à ses filiales Airlinair, Brit Air et
Regional son plan de restructuration, le nouveau pôle régional devant être mis
en place pour janvier 2013. Présentant son projet de regroupement des deux
filiales et d’Airlinair au sein du nouveau pôle régional le 28 juin 2012, la
compagnie nationale française a annoncé un "gain de productivité de 15 %
sans départ non volontaire", et la mise en place de négociations similaires à
celles employées pour Transform 2015. La révision des accords collectifs sera
discutée dès juillet, et le projet présenté en CE fin août, la mise en place de la
nouvelle organisation devant être complété d’ici janvier prochain.
COMPAGNIES AERIENNES
La Tribune 22/06 «British Airways en passe d'arracher le brésilien TAM à
Lufthansa»
(Article signé Fabrice Gliszczynski)
L'annonce ce jour de l'entrée dans Star Alliance (alliance de Lufthansa) de trois
compagnies d'Amérique latine (Avianca, Taca et Copa) semble officialiser le
départ de TAM de ce regroupement pour celui de British Airways, Oneworld. La
fusion entre TAM et Lan (membre de Oneworld) est effective depuis ce
vendredi. Un mouvement qui pourrait pousser Lufthansa à racheter le portugais
TAP Portugal, puissant sur le Brésil.
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.4
Pros du tourisme 25/06 «Alitalia simplifie et baisse ses tarifs face à la
concurrence du train»
(Article signé Thiery Vigoureux)
Face à l'Elettro Treno Rapido de Trenitalia et à l'arrivée du TGV privé Italo,
Alitalia renouvelle en profondeur son service Rome-Milan avec une offre
tarifaire plus simple et plus transparente. Les 44 tarifs actuellement disponibles
sur ce parcours seront remplacés par seulement 5 solutions de voyage à prix
fixes, plus bas que les niveaux tarifaires actuels et en concurrence directe avec
le train. Les trois tarifs Easy vont de 99 à 199 euros tandis que les deux
Comfort (avec repas et siège voisin inoccupé) sont à 189 et 289 euros en
fonction de la flexibilité. A partir du 1er janvier 2013, Alitalia disposera d'une
flotte totalement nouvelle ou renouvelée et sera classée parmi les plus jeunes
du monde avec 6,5 ans d'âge moyen.
Air Journal 28/06 «Air Finland arrête ses opérations»
(Article signé François Duclos)
La compagnie aérienne Air Finland a cessé ses opérations mardi, suspendant
tous ses vols et laissant un millier de passagers sans solution dans sept
aéroports. Selon l’agence finlandaise "STT", la compagnie fondée en 2002 s’est
mise en faillite le 26 juin 2012, son PDG Mika Helenius justifiant la décision par
"le coût du carburant, une surcapacité et un manque de capitaux". Fondée en
2002 et basée à l’aéroport d’Helsinki – Vantaa, Air Finland avait surtout une
importante activité charter, et opérait l’année dernière onze lignes régulières, la
plupart saisonnières, vers l’Espagne, la Turquie, la Grèce, Chypre et Dubaï. Sa
flotte comptait trois Boeing 757-200 configurés en une seule classe Economie,
et elle avait transporté environ 400 000 passagers l’année dernière. Air Finland
rejoint Malev, Spanair, Cimber Sterling, Skyways, City Airline et Central
Connect Airlines dans la liste des compagnies européennes ayant fait faillite
depuis le début de l’année.
LOW COST
Air Journal 26/06 «AEA : 793 millions d’euros de subventions pour
Ryanair»
(Article signé François Duclos)
D’après le quotidien belge "L’Echo", l’Association des Compagnies Aériennes
Européennes (AEA) accuse la "low cost" Ryanair d’avoir touché 793 millions
d’euros de subventions diverses l’année dernière, sans lesquelles elle
afficherait des pertes de 305 millions d’euros. Ce rapport n’a pas encore été
rendu public. En réponse à ces accusations, le PDG de Ryanair Michael
O’Leary a vivement réagi dans une interview à ce quotidien, "nous avons juste
négocié des réductions de taxes dans les aéroports" – une pratique qu’utilisent
également selon lui les compagnies traditionnelles. Et il insiste : "nous n’avons
jamais reçu de subsides des autorités publiques. La Commission européenne
nous avait condamnés en 2004 à rembourser des réductions de taxes dont
nous avons bénéficié à l’aéroport de Charleroi, estimant que ce sont des
subsides. Mais le tribunal de première instance des Communautés
européennes lui a donné tort".
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.5
Pros du tourisme 28/06 «Sondage Skyscanner : les "low cost" ont de
l'avenir sur le long-courrier»
D’après un sondage réalisé par le comparateur de vols Skyscanner.fr auprès
d'un panel de 1 800 internautes, 74 % d’entre eux seraient d'accord pour
voyager en "low cost" sur un long-courrier, soit sur un vol de plus de quatre
heures. Parmi les voyageurs motivés, 48 % d'entre eux pourraient renoncer à
leur confort pour un vol de moins de neuf heures alors que près d'un sur trois
accepterait de voyager dans ces conditions pendant dix heures (l'équivalent
d'un vol de Paris vers Los Angeles). Mais 22 % d'entre eux ne supporteraient
les services basiques d'une "low cost" que pour des vols de quatre à six
heures. D'ailleurs, questionnés sur les services qu'une "low cost" devrait, selon
eux, mettre en place pour un vol long-courrier : 35 % des internautes ont
déclaré souhaiter des sièges plus larges avec au moins cinq centimètres de
plus pour les jambes, 18 % pouvoir voyager avec un bagage à main
gratuitement, 14 % bénéficier d'animations à bord et 9 % de repas et de
boissons. Le modèle "low cost" semble avoir de l'avenir, même en longcourrier.
Le Quotidien du tourisme 29/06 «Ryanair punit les aéroport marocains,
trop chers»
A la suite d’une hausse des charges d’aéroport, Ryanair a décidé de réduire
ses routes vers le Maroc. Les six routes supprimées à compter du 1er octobre
concernent Nador (depuis Gérone et Madrid) et Oujda (depuis Marseille et
Charleroi), le Fès-Londres Stansted et Marrakech-Valence. Pour la compagnie,
il est "totalement inacceptable que le gestionnaire des aéroports, l'ONDA,
décide d’accroître les coûts de fonctionnement de Ryanair au Maroc, et
irréaliste d’attendre que nous continuons à nous développer dans de telles
conditions". La compagnie transportait jusqu'à 100 000 passagers vers le
Maroc.
TRANSPORT AERIEN ET AEROPORTS
Les Echos 26/06 «Les prix des billets d'avion s'envolent sur le marché
français»
(Article signé Bruno Trévidic)
Malgré la baisse récente des cours du pétrole, les tarifs aériens restent
nettement orientés à la hausse sur le marché français. C'est ce qui apparait
dans la deuxième livraison du nouvel indice mensuel des prix du transport
aérien de passagers, publié par la Direction générale de l'aviation civile
(DGAC). En mai dernier, les prix des billets d'avion au départ de France ont
ainsi augmenté de 3,2 %, comparé à mai 2011. La hausse atteint même 9,5 %
sur les liaisons entre la métropole et les DOM, 7,5 % sur l'Afrique du Nord,
6,5 % sur l'Amérique du Nord ou encore 5,1 % sur l'Amérique latine. Des
chiffres à comparer avec ceux de l'indice IATA des prix du carburant, en baisse
de 15 % sur un an. Ou encore avec ceux de l'Insee, faisant état d'un recul de
0,1 % des prix à la consommation en France le mois dernier.
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.6
La Tribune 27/06 «ADP : Moins de passagers que prévu en 2012 mais plus
de bénéfices !»
(Article signé Fabrice Gliszczynski)
Aéroports de Paris (ADP) peut rester serein. Le gestionnaire des aéroports
parisiens a revu en juin son budget prévisionnel de l'année 2012 en prévoyant
une hausse moins importante que prévu de son trafic passagers (88 millions en
2011), de son chiffre d'affaires mais table toujours sur une augmentation de son
bénéfice net. Selon les informations de "La Tribune", la hausse du trafic
estimée (en décembre) en interne à +2,3 % pour 2012 (officiellement, la
direction a évoqué une hausse modérée), a été ramenée à +1,5 %. Le nombre
de mouvements d'avions (décollages, atterrissages) a lui aussi été révisé à la
baisse (+0,6 % contre +0,8 %). Pour autant, même si de chiffre d'affaires
devrait être très légèrement inférieur aux prévisions mais supérieur à celui de
l'an dernier (2,5 milliard), l'Ebitda et le résultat net courant sont conformes au
budget. ADP table toujours en interne sur une augmentation de son résultat net
qui était de 300 millions l'an dernier. Le gestionnaire des aéroports parisiens
table sur un bénéfice net courant compris autour de 325 millions.
Les Echos 27/06 «L'aéroport de Roissy inaugure son nouveau satellite»
Une semaine après la presse, le public a pu découvrir ce matin le flambant neuf
satellite 4 du terminal 2E de Roissy. Un bâtiment entièrement consacré aux vols
long-courriers d'Air France-KLM et de ses partenaires de l'alliance SkyTeam. Il
abritera notamment le grand salon de 3 000 mètres carrés d'Air France, dédié à
la clientèle "haute contribution", dans lequel la compagnie a investi au total
13 millions d'euros. L'investissement d'Aéroports de Paris (ADP), le
gestionnaire de Roissy, dans le satellite 4, s'est lui élevé à 580 millions. Au
total, 7,8 millions de passagers doivent transiter chaque année par ce nouveau
bâtiment. Ceux du vol Paris-New York qui a décollé dans la matinée ont été les
premiers découvrir ses 6 000 mètres carrés de surfaces commerciales et ses
25 000 mètres carrés dédiés aux salles d'embarquement.
AERONAUTIQUE
Les Echos 26/06 «Daher veut doubler son activité dans les services d'ici à
cinq ans»
(Article signé Bruno Trévidic)
Le groupe familial va marier ses activités de production et de prestations de
services dans une nouvelle offre intégrée. Présent dans l'aéronautique et la
logistique, Daher vise un chiffre d'affaires de plus de 1 milliard d'euros dans les
services d'ici à 2017.
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.7
Les Echos 27/06 «Relève express à la tête de la branche civile de Boeing»
(Article signé Bruno Trévidic)
A quelques jours du Salon aéronautique de Farnborough, qui aura lieu du 9 au
15 juillet, le renouvellement dans les hautes sphères de l'aéronautique
s’accélère. A la première sortie publique de Fabrice Brégier en tant que
nouveau PDG d'Airbus s'est ajoutée ce mercredi la nomination surprise de
Raymond Conner à la tête de Boeing Commercial Airplanes (BCA), la branche
civile du groupe, qui représente plus de la moitié du chiffre d'affaires. Une
nomination effective immédiatement.
La Tribune 28/06 «Aéronautique : la Chine lance la guerre des normes
avec les Européens»
(Article signé Virginie Mangin)
C'est une nouvelle donne qui fait peur à tous les industriels européens de
l'aéronautique présents en Chine. Après son refus de payer la taxe carbone
dans le transport aérien exigée par l'Union Européenne, Pékin a entamé un
nouveau bras de fer avec l'Europe dans l'aéronautique. Début juin, la direction
générale de l'aviation civile chinoise, Civil aviation administration of China
(CAAC), a modifié la loi concernant la certification des produits aéronautiques
étrangers fabriqués en Chine. Pékin exige désormais que les appareils
assemblés sur son sol doivent être étiquetés "Made in China ". Clairement, un
avion certifié par CAAC devient un avion produit en Chine. Jusqu'ici, c'est
l'agence européenne de sécurité aérienne (AESA) et la direction de l'aviation
civile américaine, la puissante FAA (Federal Aviation Agency), qui sont
responsables de la certification des avions, hélicoptères, moteurs et autres
matériels aéronautiques des entreprises européennes ou américaines
construits en Chine. Et les autorités chinoises ne faisaient qu'approuver leurs
décisions.
Les Echos 29/06 «Airbus sur le point de lancer son projet de chaîne
d'assemblage aux Etats-Unis»
(Article signé Alain Ruello et Bruno Trévidic)
Sept ans après les premières discussions avec les autorités de l'Etat
d'Alabama, le projet d'Airbus d'implanter une chaîne d'assemblage aux
Etats-Unis devrait recevoir son feu vert sous peu. L'avionneur doit réunir lundi
prochain à 15 heures un comité de groupe européen, suivi d'un comité central
d'entreprise, durant lesquels seront présentés aux représentants des salariés
les détails de cet investissement historique sur les terres de son grand rival
Boeing, a-t-on appris de source interne. La localisation de l'usine est connue,
en l'occurrence la ville de Mobile (en Alabama). L'avion qui en sortira aussi,
puisqu'il s'agit de l'A320, qui se partage le marché des monocouloirs avec le
737 de Boeing. Le but de cette opération est de profiter, en produisant aux
mêmes coûts que Boeing, du renouvellement des flottes vieillissantes des
compagnies américaines
Suivi d’un article (Article signé Bruno Trévidic)
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.8
CROISSANCE/CONJONCTURE/POLITIQUE
ECONOMIQUE
Les Echos 26/06 «Budget : les dépenses de l'Etat gelées»
(Article signé Etienne Lefebvre)
Matignon a fixé un cadrage très strict aux ministres hier : les dépenses de l'Etat
hors charge de la dette et pensions seront stabilisées jusqu'en 2015. Ce gel
touchera aussi les dotations aux collectivités. La prévision de croissance sera
revue.
Suivi d’un article "Dette, retraites, salaires : l'Etat dispose de leviers d'action de
moins en moins puissants" (Article signé Lucie Robequain).
Les Echos 27/06 «Selon l'Insee, la croissance restera très faible jusqu'à la
fin de l'année»
(Article signé Frédéric Schaeffer)
Le PIB progresserait de 0,4 % en moyenne cette année, contre 1,7 % en 2011,
estime l'Insee dans sa note de conjoncture. L'économie se remettrait à détruire
des emplois et la consommation des ménages resterait atone.
Suivi de trois articles "Vers un recul historique du pouvoir d'achat" (Article signé
Frédéric Schaeffer), "130 euros de plus pour les smicards d'ici à fin 2012"
(Article signé Véronique le Billon) et "Chômage : nouvelle flambée en mai"
(Article signé Leïla de Comarmond).
Les Echos 28/06 «Unedic : les intermittents et l'intérim plombent les
comptes»
(Article signé Leïla de Comarmond)
Le régime des intermittents du spectacle a dégagé un déficit de 1 milliard
d'euros l'an dernier, et celui des intérimaires de 1,5 milliard. La convention qui
régit l'Unedic arrive normalement à échéance fin 2013. Mais elle pourrait être
renégociée avant.
POLITIQUE SOCIALE/SOCIAL/SYNDICATS
Les Echos 25/06 «Un dialogue social très dynamique en 2011»
(Article signé Lucie Robequain)
Le rythme de négociation a été soutenu l'an dernier, que ce soit au niveau
interprofessionnel, de branche ou dans les entreprises. Parmi les nouveautés,
on constate une montée de la question de l'égalité entre hommes et femmes.
La reprise du chômage et la perspective de l'élection présidentielle n'ont pas
enrayé le dynamisme de la négociation collective en 2011. Ce constat arrive à
point nommé, alors que la place du dialogue social dans les réformes sera au
cœur de la conférence d'Iéna, réunie par François Hollande les 9 et 10 juillet.
Suivi d’un article "Le conflit de 2010 sur les retraites a mobilisé des salariés qui
protestent rarement" (Article signé Lucie Robequain)
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.9
Les Echos 25/06 «Retraite : le retour à 60 ans coûtera 500 millions aux
régimes complémentaires en 2013»
(Article signé Vincent Collen)
Le rétablissement partiel de la retraite à 60 ans, mesure phare du nouveau
gouvernement, va coûter cher aux régimes complémentaires : un demi-milliard
d'euros dès l'année prochaine. Pour la première fois, des prévisions chiffrées
ont été dévoilées vendredi au conseil d'administration de l'Arrco, le régime de
retraite complémentaire des salariés du secteur privé qui est géré par les
partenaires sociaux. En avançant l'âge du départ pour quelque
100 000 assurés, le décret qui sera publié dans quelques jours va entraîner des
charges supplémentaires, ainsi qu'un manque à gagner de cotisations. Au total,
la réforme Hollande va coûter 60 millions d'euros à l'Arrco cette année -elle
n'entrera en vigueur que le 1er novembre -et 490 millions en 2013. Le coût pour
l'Agirc, le régime complémentaire des cadres, sera connu demain. Il devrait être
beaucoup plus faible, car la réforme bénéficie à des assurés qui ont commencé
leur vie professionnelle avant vingt ans, autrement dit peu de cadres qui ont,
généralement, fait des études supérieures.
Les Echos 27/06 «Retraite à 60 ans : le gouvernement a trop augmenté les
cotisations»
(Article signé Vincent Collen)
Bonne nouvelle pour les finances publiques, le coût du rétablissement partiel de
la retraite à 60 ans n'en finit pas d'être revu à la baisse. D'abord évalué à
5 milliards d'euros en 2017 par l'équipe de campagne de François Hollande, il a
été abaissé à 3 milliards après la présidentielle. Et les chiffres dévoilés hier par
la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), le régime des salariés du
privé, laissent présager une facture bien plus faible. Résultat, la hausse des
cotisations prévue pour financer la mesure sera trop importante.
ECONOMIES INTERNATIONALES
Les Echos 27/06 «L'OCDE s'alarme de l'évolution de l'emploi américain»
(Article signé Pierre de Gasquet)
La reprise américaine est encore loin d'être assurée. Après le rapport de la Fed
(publié à la mi-juin) sur la chute de 38 % du patrimoine médian des ménages
américains entre 2007 et 2010, c'est au tour de l'Organisation de coopération et
de développement économiques (OCDE) de tirer un bilan plus que mitigé de
l'évolution de la situation économique et sociale outre-Atlantique. Tout en
reconnaissant certains signes de progrès sur le front de la consommation et de
l'investissement des entreprises dans sa dernière enquête 2012 sur la situation
des Etats-Unis présentée hier à Washington, l'OCDE pointe du doigt les deux
principales faiblesses persistantes de l'administration sortante : l'emploi et
l'aggravation des inégalités. Une mise en garde sévère après les chiffres de
l'emploi décevants de mai, qui ont vu le taux de chômage remonter de 8,1 % à
8,2 %, en mettant fin à huit mois de recul ininterrompu.
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.10
UNION EUROPEENNE
Les Echos 25/06 «Hollande et Merkel en quête d'un nouveau souffle pour
l'avenir de la zone euro»
(Article signé Catherine Chatignoux)
A mesure que s'approche le sommet européen des 28 et 29 juin, la nécessité
d'un compromis franco-allemand s'impose et les vieilles méthodes
diplomatiques reprennent le dessus. Une rencontre entre le président français,
François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel, aura lieu
mercredi soir, veille du Conseil européen, à Paris. Si la réunion quadripartite de
vendredi à Rome a permis à François Hollande d'engranger un double succès
avec l'accord de ses partenaires sur l'ajout d'un volet croissance à la stratégie
européenne de sortie de crise (lire page suivante) et sur la mise en place d'une
taxe sur les transactions financières à l'intérieur de la zone euro, l'horizon
semble toujours aussi bloqué sur l'avenir de l'union économique et monétaire.
Et les divergences franco-allemandes toujours aussi marquées.
Suivi de deux articles "Paris, Rome, Madrid et Berlin au diapason sur une
stratégie de croissance" (Article signé Guillaume Delacroix) et "Les deux
locomotives de l'économie mondiale donnent des signes d'essoufflement avec
Allemagne : La rigueur mise à l'épreuve" (Article signé Karl de Meyer) et "Pour
la Chine, c'est pire qu'en 2008" (Article signé Gabriel Grésillon).
Les Echos 28/06 «Les Européens pressés de trouver une solution à la
crise malgré leurs divisions»
(Article signé Anne Bauer)
En dépit d'un nombre important de points d'accord, dont le pacte de croissance
souhaité par François Hollande, les chefs d'Etat abordent le sommet dans un
climat de grande tension, face à la fragilité de l'Espagne et aux attaques contre
l'Italie.
Suivi d’un article "Navigation à haut risque entre l'urgence et le long terme"
(Article signé Anne Bauer).
Les Echos 29/06 «L'Italie et l'Espagne bousculent l'agenda du sommet
européen»
(Article signé Catherine Chatignoux et Anne Bauer)
Pressés par Rome et Madrid, les Européens ont travaillé hier à un mécanisme
financier capable de soulager la pression sur les taux de financement de l'Italie
et de l'Espagne.
Suivi de trois articles "Le match Merkel contre l’équipe eurobonds" (Article signé
Renaud Honoré), "Les allemands sceptiques envers la France" et "Le nouveau
rideau de fer de l’Union Européenne".
N° 305 – Semaine du 25 au 29 juin 2012 - p.11