Totalité de la thèse d`Estelle AUBRY OCTRUC - CMGE
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Totalité de la thèse d`Estelle AUBRY OCTRUC - CMGE
UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6) FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE Année 2008 THESE n°2008PA06G019 DOCTORAT EN MEDECINE MEDECINE GENERALE Par Mme AUBRY OCTRUC Estelle Née le 26 mars 1977 à Tournan-en-Brie (77) ______________ Présentée et soutenue publiquement le 13 octobre 2008 L'accès à l'information du médecin généraliste en consultation Enquête auprès des médecins généralistes d'Ile de France : leurs besoins, leurs stratégies de recherche, les sources sollicitées Directeur de thèse : Dr Yves PUŠ Président de thèse : Pr André GRIMALDI L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Je remercie le Professeur André Grimaldi, d’avoir accepté de présider cette thèse avec intérêt et bienveillance. Je remercie également le Professeur Eric Bruckert et le Professeur Olivier Benveniste d’avoir accepté de prendre part au jury. 3 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Je remercie le Docteur Yves Puš, médecin généraliste et maître de stage à l’université Pierre et Marie Curie, d’avoir dirigé cette thèse. Ses orientations et son soutien auront été précieux tout au long de ce travail. Je remercie également le Docteur Matthieu RescheRigon du département de Biostatistique et Informatique Médicale de Hôpital Saint-Louis (INSERM U717) pour son aide et son implication dans l’étude. 4 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Je tiens à remercier l’ensemble des médecins généralistes sollicités qui ont accepté de répondre à l’étude pour leur disponibilité et leur enthousiasme. 5 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Je remercie enfin tous ceux de mes amis et de ma famille qui ont contribué à la réalisation de cette thèse, mon beau-père et ma belle-sœur pour leurs connaissances informatiques. Avec des remerciements tout particuliers à Cédric, mon mari, pour son soutien, son aide et sa patience tout au long de ce travail. A mes parents et mes enfants, Myriam et Clément. 6 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Liste des professeurs de médecine de la faculté Paris 6 Pitié-Salpétrière 1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE 2. AGID Yves FEDERATION DE NEUROLOGIE 3. AGUT Henri BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE-HYGIENE 4. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE D’ADULTES 5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE 6. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE 7. AURENGO André BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE 8. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE 9. BAILLET François RADIOTHERAPIE (surnombre) 10. BARROU Benoît UROLOGIE 11. BASDEVANT Arnaud NUTRITION 12. BAULAC Michel ANATOMIE / NEUROLOGIE 13. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE 14. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE Ivry 15. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE 16. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE 17. BERGER Geneviève BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE 18. BERTRAND Jacques-Charles STOMATOLOGIE ET CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE 19. BITKER Marc Olivier UROLOGIE 20. BODAGHIBahram OPHTALMOLOGIE 21. BOISVIEUX Jean-François BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE 22. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE 23. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES 24. BRICE Alexis GENETIQUE 25. BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES 26. CABANIS Emmanuel RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE - 15/20 27. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE 28. CALVEZ Vincent VIROLOGIE ET BACTERIOLOGIE 29. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE 30. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE (génétique) 31. CATONNE Yves CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 32. CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES 33. CESSELIN François BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE 34. CHAMBAZ Jean BIOLOGIE CELLULAIRE 35. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE 36. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE 37. CHERIN Patrick MEDECINE INTERNE 38. CHIGOT Jean-Paul CHIRURGIE GENERALE (surnombre) 39. CHIRAS Jacques RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III 40. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION 41. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II 42.COHEN David PEDO-PSYCHIATRIE 43. COHEN Laurent NEUROLOGIE 44. CORIAT Pierre ANESTHESIOLOGIE et REANIMATION CHIRURGICALE 45. CORNU Philippe NEURO-CHIRURGIE 46. COURAUD François BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE 47. DANIS Martin PARASITOLOGIE 48. DARBOIS Yves GYNECOLOGIE – OBSTETRIQUE (surnombre) 49. DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE 50. DAUTZENBERG Bertrand PNEUMOLOGIE 51. DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE 52. DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin) 53. DERAY Gilbert NEPHROLOGIE 54. DERENNE Jean-Philippe PNEUMOLOGIE 55. DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE - OBSTETRIQUE 56. DORMONT Didier NEURO-RADIOLOGIE IV 7 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 57. DUBOIS Bruno NEUROLOGIE 58. DURON Jean-Jacques CHIRURGIE DIGESTIVE 59. DUYCKAERTS Charles ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES 60. EYMARD Bruno NEUROLOGIE 61. FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE 62. FERRE Pascal BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE 63. FONTAINE Bertrand FEDERATION DE NEUROLOGIE 64. FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE D’ADULTES 65. FOURET Pierre ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES 66. GANDJBAKHCH Iradj CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE. 67. GIBERT Claude REANIMATION MEDICALE (surnombre) 68. GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE / ENDOCRINOLOGIE 69. GONZALES Jacques BIOLOGIE du DEVELOPPEMENT et de la REPRODUCTION 70. GRENIER Philippe RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE II 71. GRIMALDI André ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES 72. HAERTIG Alain MEDECINE LEGALE / UROLOGIE 73. HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE 74. HAUW Jean-Jacques ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES 75. HELFT Gérard DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE 76. HERSON Serge THERAPEUTIQUE /MEDECINE INTERNE 77. HEURTIER Agnès ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES 78. HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE 79. ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE 80. JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE-HYGIENE 81. JOUVENT Roland PSYCHIATRIE D'ADULTES 82. KATLAMA née WATY Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES 83. KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE 84. KIEFFER Edouard CHIRURGIE VASCULAIRE 85. KLATZMANN David IMMUNOLOGIE 86. KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES 87. KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE 88. LAMAS Georges OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE 89. LANGERON Olivier ANESTHESIOLOGIE 90. LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE / CHIRURGIE ORTHOPEDI QUE 91. LEBLOND née MISSENARD Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE 92. LECHAT Philippe PHARMACOLOGIE 93. LE FEUVRE Claude DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE 94. LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE 95. LEHERICY Stéphane RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III 96. LEHOANG Phuc OPHTALMOLOGIE 97. LEMOINE François IMMUNOLOGIE 98. LUBETZKI ép. ZALC Catherine FEDERATION DE NEUROLOGIE 99. LYON-CAEN Olivier FEDERATION DE NEUROLOGIE 100. MALLET Alain BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE 101. MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE 102. MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE 103. MAZET Philippe PEDO-PSYCHIATRIE (surnombre) 104. MAZIER Dominique PARASITOLOGIE 105. MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin) 106. MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE 107. MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE 108. METZGER Jean-Philippe DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE 109. MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES 110. OPPERT Jean-Michel NUTRITION 111. PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE. 112. PERRIGOT Michel REEDUCATION FONCTIONNELLE 113. PETITCLERC Thierry BIOPHYSIQUE / NEPHROLOGIE 114. PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE 115. PIETTE François MEDECINE INTERNE - Ivry 116. PIETTE Jean-Charles MEDECINE INTERNE 8 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 117. POIROT Catherine CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE 118. POYNARD Thierry HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE 119. PUYBASSET Louis ANESTHESIOLOGIE REANIMATION CHIRURGICALE 120. RATIU Vlad HEPATO - GASTRO - ENTEROLOGIE 121. RICHARD François UROLOGIE 122. RIOU Bruno ANESTHESIOLOGIE/URGENCES MEDICO-CHIRURGICALE 123. RIXE Olivier ONCOLOGIE MEDICALE 124. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE -- Ivry 125.ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE 126. SAMSON Yves NEUROLOGIE/URGENCES CEREBRO-VASCULAIRES 127. SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE 128. SOUDANT Jacques OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE (surnombre) 129. SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE 130. THOMAS Daniel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES 131. TOUITOU Yvan NUTRITION / BIOCHIMIE (surnombre) 132. VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE 133. VAN EFFENTERRE Rémy NEURO-CHIRURGIE 134. VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE 135. VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard) 136. WILLER Jean-Vincent PHYSIOLOGIE 137. ZELTER Marc PHYSIOLOGIE / EXPLORATIONS FONCTIONNELLES Saint-Antoine 1. ABUAF Nisen HEMATOLOGIE 2. AMARENCO Gérard REEDUCATION FONCTIONNELLE ET NEUROLOGIQUE 3. AMIEL Corinne VIROLOGIE 4. AMSELEM Serge GENETIQUE 5. ANCEL Pierre Yves DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIC 6. ANDRE Thierry CANCEROLIGIE 7. ANTOINE Jean Marie Gynécologie Obstétrique Médecine de la Reproduction 8. APARTIS Emmanuelle Physiologie 9. ARACTINGI Sélim Unité de Dermatologie 10. ARLET Guillaume Bactériologie 11. ARRIVE Lionel Radiologie 12. AUCOUTURIER Pierre INSERM U 712 13. AUDRY Georges Chirurgie Viscérale Infantile 14. BARBU Véronique Biologie Cellulaire 15. BALLADUR Pierre Chirurgie Générale et Digestive 16. BARDET Jean Cardiologie 17. BAUD Laurent Exploration Fonctionnelles Multidisciplinaires 18. BAUDON Jean Jacques Néonatologie 19. BEAUGERIE Laurent Nutrition 20. BELLANNE-CHANTELOT Christine Embryologie Pathologique et Cytogénétique 21. BELLOQ Agnès Exploration Fonctionnelles 22. BENIFLA Jean Louis Gynécologie Obstétrique 23. BENLIAN Pascale Biochimie B 24. BENSMAN Albert Néphrologie Dialyse et Transplantations Pédiatriques 25. BERENBAUM Francis Rhumatologie 26. BEREZIAT Gilbert UPMC 27. BERNAUDIN Jean François Histologie Biologie Tumorale 28. BERTHOLON Jean François Explorations Fonctionnelles Respiratoires 29. BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry Neuropédiatrie 30. BIOUR Michel Pharmacologie 31. BOCCON GIBOD Liliane Anatomie Pathologique 32. BOELLE Pierre Yves ISERM U707 33. BOFFA Jean Jacques Néphrologie et Dialyse 34. BONNET Francis Anesthésie Réanimation 35. BORDERIE Vincent CNHO des 15/20 36. BOUCHARD Philippe Endocrinologie 9 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 37. BOUDGHENE Franck Radiologie 38. BOULE Michèle Physiologie 39. BREART Gérard Gynécologie Obstétrique 40. CABANE Jean Médecine Interne 41. CADRANEL Jacques Pneumologie 42. CALLARD Patrice Anatomie Pathologique 43. CAPEAU Jacqueline INSERM U 680 44. CARBONNE Bruno Gynécologie Obstétrique 45. CARETTE Marie France Radiologie 46. CARRAT Fabrice INSERM U 707 47. CASADEVALL Nicole Hématologie Biologique 48. CAYRE Yvon Hématologie Immunologie 49. CERVERA Pascale Anatomie Pathologique 50. CHATELET François Anatomie Pathologique 51. CHABBERT BUFFET Nathalie Gynécologie Obstétrique 52. CHAZOUILLERES Olivier Hépatologie Gastro-entérologie 53. CHOSIDOW Olivier Dermatologie Allergologie 54. CHOUAID Christos Pneumologie 55. CHRISTIAN-MAITRE Sophie Endocrinologie 56. CLEMENT Annick Pneumologie 57. COHEN Aron Cardiologie 58. CONSTANT Isabelle Anesthésiologie Réanimation 59. COSNES Jacques Gastro-entérologie et Nutrition 60. DAMSIN Jean Paul Orthopédie 61. DARAI Emile Gynécologie Obstétrique 62. DECRE Dominique Bactériologie Virologie 63. DE GRAMONT Aimery Oncologie Médicale 64. DEHEE Axelle Bactériologie Virologie 65. DELHOMMEAU François Hématologie 66. DELISLE Françoise Bactériologie Virologie 67. DENOYELLE Françoise ORL et Chirurgie CERVICO-FACIALE 68. DEVAUX Aviva Biologie de la Reproduction 69. DEVAUX Jean Yves Biophysique et Médecine Nucléaire 70. DEVELOUX Michel Parasitologie 71. DOUAY Luc Hématologie Biologique 72. DOURSOUNIAN Levon Chirurgie Orthopédique 73. DUBOIS Catherine Biologie Cellulaire 74. DUCOU LE POINTE Hubert Radiologie 75. DURON Françoise Endocrinologie 76. DUSSAULE Jean Claude Physiologie 77. EL ALAMY Ismail Hématologie Biologique 78. FAJAC-CALVET Anne Histologie Embryologie 79. FAUROUX Brigitte Gastro-entérologie et Nutrition Pédiatrique 80. FERON Jean Marc Chirurgie Orthopédique 81. FERRERI Maurice Psychiatre d’adulte 82. FILIPE Georges Chirurgie Orthopédique et Réparatrice 83. FLAHAULT Antoine Département de Santé Publique 84. FLAJOU Jean François Anatomie Pathologie 85. FLEURY Jocelyne Histologie Embryologie 86. FLORENT Christian Hépato gastro-entérologie 87. FOUQUERAY Bruno Explorations Fonctionnelles 88. FRANCES Camille Dermatologie Allergologie 89. FRANCOIS Thierry Pneumologie et Réanimation 90. FUNCK BRENTANO Christian Pharmacologie Clinique 91. GARABEDIAN Eréa Noël ORL et Chirurgie Cervico-faciale 92. CARBARG CHENON Antoine Bactériologie Virologie 93. GARDERET Laurent Hématologie Clinique 94. GATTEGNO Bernard Urologie 95. GENDRE Jean Pierre Gastro Entérologie 96. GIRARD Pierre Marie Maladie Infectieuses et Tropicales 10 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 97. GIRARDET Jean Philippe Gastro-entérologie et Nutrition Pédiatriques 98. GIROT Robert Hématologie Biologique 99. GLUCKMAN Jean Claude Immunologie Hématologie 100. GOLD Francis Néonatologie 101. GONZALES Marie Génétique et Embryologie Médicales 102. GOZLAN Joël Bactériologie Virologie 103. GORIN Norbert Hématologie Clinique 104. GRATEAU Gilles Médecine Interne 105. GRIMFELD Alain Pédiatrie Orientation Pneumologie Allergologie 106. GRIMPREL Emmanuel Pédiatrie Générale 107. GUIDET Bernard Réanimation Médicale 108. HAAB Françoise Urologie 109. HAYMANN Philippe Exploration Fonctionnelles 110. HELARDOT Pierre Georges Chirurgie Viscérale Infantile 111. HENNEQUIN Christophe Parasitologie 112. HOURY Sidney Chirurgie Digestive et Viscérale 113. HOUSSET Chantal Biologie Cellulaire Inserm U.680 114. JAILLON Patrice Pharmacologie Clinique 115. JOHANET Catherine Immunologie et Hématologie Biologique 116. JOSSET Patrice Anatomie Pathologique 117. JOYE Nicole Laboratoire de Cytogénétique 118. JUST Jocelyne Pneumologie et Allergologie Pédiatriques 119. KIFFEL Thierry Biophysique et Médecine Nucléaire 120. LACAINE François Chirurgie Digestive et Viscérale 121. LACAU SAINT GUILY Jean ORL 122. LACAVE Roger Histologie Biologie Tumorale 123. LAFORTUNE Jean Département de Médecine Générale 124. LAGANGE Monique Immunologie et Hématologie Biologique 125. LANDMAN-PARKER Judith Hématologie et Oncologie 126. LAPILONNE Hélène Hématologie Biologique 127. LAROCHE Laurent Ophtalmologie 128. LASCOLS Olivier Inserm U.680 129. LE BOUC Yves Exploration Fonctionnelles 130. LEBEAU Bernard Pneumologie 131. LEGRAND Olivier Hématologie 132. LEVERGER Guy Hématologie et Oncologie 133. LEYNARDIER Francisque Médecine Interne 134. LIENHART André Anesthésie Réanimation 135. LOTZ Jean Pierre Cancérologie 136. LOUVET Christophe Oncologie Médicale 137. MANDELBAUM Jacqueline Histologie Embryologie Orientation Biologie 138. MARTEAU MILTGEN Marie Parasitologie 139. MARIE Jean Pierre Hématologie 140. MARSAULT Claude Radiologie 141. MASLIAH Joëlle Inserm U.538 142. MAUREL Gérard Biophysique et Médecine 143. MAURIN Nicole Histologie 144. MAYAUD Marie Yves Pneumologie 145. MEYER Bernard ORL et Chirurgie Cervicale 146. MEYOHAS Marie Caroline Maladie Infectieuse 147. MICHEL Pierre Louis Cardiologie 148. MILLIEZ Jacques Gynécologie Obstétrique 149. MIMOUN Maurice Chirurgie Plastique 150. MITANCHEZ Delphine Néonatologie 151. MOHAND-SAID Saddek Ophtalmologie 152. MONTAGNE Jean Philippe Radiologie 153. MONTRAVERS Françoise Biophysique et Médecine 154. MORAND Laurence Bactériologie Virologie 155. MULLIEZ Nicole Anatomie Pathologique 156. MURAT Isabelle Anesthésie Réanimation 11 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 157. NETCHINE Irène Exploration Fonctionnelles 158. NICOLAS Jean Claude Virologie 159. OFFENSTADT Georges Réanimation Médicale 160. PARC Rolland Chirurgie Générale 161. PARC Yann Chirurgie Générale 162. PARISET Claude Exploration Fonctionnelles Endocriniennes 163. PATERON Dominique Services d’Accueil des Urgences 164. PAYE François Chirurgie Générale et Digestive 165. PERETTI Charles-Siegfried Psychiatrie d’Adultes 166. PERIE Sophie ORL 167. PETIT Jean Claude Bactériologie Virologie 168. PIALLOUX Gilles Maladies Infectieuses et 169. POIRIER Jean Marie Pharmacologie Clinique 170. POIROT Jean Louis Parasitologie 171. PORTNOY Marie France Laboratoire de Cytogénétique 172. POUPON Raoul Hépatologie et Gastro-entérologie 173. RAINTEAU Dominique Inserm U.538 174. RENOLLEAU Sylvain Réanimation Néonatale 175. ROBERT Annie Hématologie Biologique 176. RONCO Pierre Marie Néphrologie et Dialyses 177. RONDEAU Eric Urgences Néphrologique 178. ROSENZWAG Michèle Biothérapie 179. ROUGER Philippe I.N.T.S 180. ROSMORDUC Olivier Hépato Gastro Entérologie 181. ROULLET Etienne Neurologie 182. ROUQUETTE Anne Marie Hématologie Immunologie 183. ROUSSEAU Marie Claude Physiologie 184. ROUX Patricia Parasitologie 185. ROZENBAUM Willy Maladies Infectieuses 186. SADOUL Georges Service de Gynécologie et Obstétrique 187. SAHEL José Alain Ophtalmologie 188. SAUTET Alain Chirurgie Orthopédique 189. SEBE Philippe Urologie 190. SEBILLE Alain Physiologie 191. SEROUSSI FREDEAU Brigitte Département de Santé Public 192. SEZEUR Alain Chirurgie Générale 193. SIBONY Mathilde Anatomie Pathologique 194. SIFFROI Jean Pierre Génétique et Embryologie 195. SIMON Tabassome Pharmacologie Clinique 196. SOUBRIER Florent Département de Génétique 197. SOUSSAN Patrick Virologie 198. TAILLEMITE Jean Louis Laboratoire d’Embryologie Pathologie et de Cytogénétique 199. TALBOT Jean Noël Biophysique Médecine Nucléaire 200. TANKOVIC Jacques Bactériologie Virologie 201. THIBAULT Philippe Urologique 202. THOMAS Ginette Biochimie 203. THOMAS Guy Psychiatrie d’Adultes 204. THOUMIE Philippe Rééducation Neuro- Orthopédique 205. TIRET Emmanuel Chirurgie Générale et Digestive 206. TOUBOUL Emmanuel Radiothérapie 207. TOUNIAN Patrick Gastro Entérologie et Nutrition Pédiatriques 208. TRUGNAN Germain Inserm U538 209. TUBIANA Jean Michel Radiologie 210. UZAN Serge Gynécologie Obstétrique et Médecine de la Reproduction 211. VALLERON Alain Jacques Unité de Santé Publique 212. VAN DEN AKKER Jacqueline Embryologie Pathologique 213. VAYLET Claire Médecine Nucléaire 214. VAYSSAIRAT Michel Cardiologie 215. VAZQUEZ Marie Paule Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie 216. VERDY Elisabeth Laboratoire d’Hématologie 12 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 217. VIBERT Jean François Inserm U707 218. VIDAILHET Marie Neurologie 219. VIGOUROUX Corinne Inserm U680 220. WEISSENBURGER Jacques Pharmacologie Clinique 221. WENDUM Dominique Anatomie Pathologique 222. WOLF Claude Laboratoire de Spectrométrie de Masse 13 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation TABLE DES MATIERES 1 INTRODUCTION .................................................................................................................. 16 2 SOURCES DISPONIBLES EN CONSULTATION............................................................ 18 2.1 LA BIBLIOTHEQUE PERSONNELLE ............................................................................. 20 2.1.1 LES LIVRES DE LA BIBLIOTHEQUE PERSONNELLE....................................... 20 2.1.1.1 2.1.1.2 2.1.1.3 2.1.1.4 Les traités de médecine ........................................................................................................ 20 Les bases de données médicamenteuses............................................................................... 21 Les guides de thérapeutique et les référentiels de bonnes pratiques .................................... 21 Les ouvrages spécialisés ...................................................................................................... 21 2.1.2 2.1.3 2.1.4 2.2 LES DOCUMENTS DE CONGRES OU DE SEMINAIRES DE FMC...................... 22 LES NOTES PERSONNELLES ET AUTRES « PENSE-BETES » .......................... 22 LES DOCUMENTS DE VISITEURS MEDICAUX ............................................... 22 LA PRESSE MEDICALE ................................................................................................ 23 2.2.1 LE FORMAT PAPIER ..................................................................................... 23 2.2.2 LES REVUES CONSULTABLES SUR INTERNET .............................................. 24 2.2.2.1 2.2.2.2 2.3 INTERNET .................................................................................................................... 28 2.3.1 SITES SPECIALISES ...................................................................................... 29 2.3.1.1 2.3.1.2 2.3.1.3 2.3.1.4 2.3.1.5 2.3.1.6 2.3.2 2.3.3 La charte Health On the Net (HON) .................................................................................... 38 Le Net Scoring ..................................................................................................................... 39 LES MOYENS EN COMMUNICATION ENTRE MEDECINS ................................ 40 2.3.5.1 2.3.5.2 2.3.5.3 2.3.5.4 3 L’annuaire CISMeF ............................................................................................................. 35 Les moteurs de recherche..................................................................................................... 36 LES CRITERES DE QUALITE DE L’INFORMATION MEDICALE SUR LE NET .... 37 2.3.4.1 2.3.4.2 2.3.5 Les sites pour les médecins .................................................................................................. 34 Les informations pour les patients ....................................................................................... 35 LES OUTILS DE RECHERCHE D’INFORMATION ............................................ 35 2.3.3.1 2.3.3.2 2.3.4 Livres et dictionnaires en ligne ............................................................................................ 29 Banques de données médicamenteuses................................................................................. 29 Banques de données iconographiques.................................................................................. 30 Sites d’autoformation........................................................................................................... 30 Les recommandations .......................................................................................................... 31 Portails professionnels......................................................................................................... 33 LES SITES UTILES EN CONSULTATION ......................................................... 33 2.3.2.1 2.3.2.2 2.4 2.5 Les sources primaires .......................................................................................................... 24 Les sources secondaires....................................................................................................... 26 Les newsletters ou listes de diffusion.................................................................................... 40 Les mails .............................................................................................................................. 41 Les forums de discussion...................................................................................................... 41 Les messageries instantanées, ou « chat » ........................................................................... 42 LES AVIS DES CONFRERES .......................................................................................... 43 SYNTHESE DES SOURCES DISPONIBLES AU CABINET ................................................ 45 ENQUETE............................................................................................................................... 47 3.1 METHODES.................................................................................................................. 48 3.1.1 SCHEMA D’ETUDE....................................................................................... 48 3.1.2 ECHANTILLON DE POPULATION ETUDIEE ................................................... 48 3.1.2.1 3.1.2.2 3.1.3 3.1.4 3.1.5 Choix de l’échantillon.......................................................................................................... 48 Hypothèse de départ et taille finale de l’échantillon ............................................................ 48 MODALITES DE L’ENQUETE ........................................................................ 49 DEFINITION DES QUESTIONS ET CLASSIFICATION UTILISEE........................ 50 MODALITES DE RECUEIL DES DONNEES ET ANALYSE STATISTIQUE ........... 51 14 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2 RESULTATS ................................................................................................................. 52 3.2.1 NOMBRE DE MEDECINS PARTICIPANTS ET CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES GENERALES ................................................................................... 52 3.2.1.1 3.2.1.2 Nombre de médecins participant à l’étude........................................................................... 52 Caractéristiques socio-démographiques des médecins ........................................................ 53 3.2.2 ETUDE DES BESOINS EN INFORMATION ET STRATEGIES DE RECHERCHE DES MEDECINS .................................................................................................................... 58 3.2.2.1 3.2.2.2 3.3 Besoins en information......................................................................................................... 58 Stratégies de recherche ........................................................................................................ 64 DISCUSSION ................................................................................................................. 70 3.3.1 TAUX DE REPONSE ET REPRESENTATIVITE DE L’ECHANTILLON ................. 70 3.3.2 LE BESOIN D’INFORMATION ....................................................................... 71 3.3.2.1 3.3.2.2 3.3.3 STRATEGIES DE RECHERCHE ...................................................................... 75 3.3.3.1 3.3.3.2 3.3.3.3 3.3.4 Fréquence de questions posées ............................................................................................ 71 Type de questions................................................................................................................. 73 Les causes de non recherche................................................................................................ 75 Les sources utilisées et leurs résultats.................................................................................. 76 Habitudes de recherche........................................................................................................ 77 PERSPECTIVES ............................................................................................ 78 4 CONCLUSION ....................................................................................................................... 81 5 LISTE DES REFERENCES.................................................................................................. 83 5.1 5.2 6 SITES INTERNET CITES DANS LE TEXTE :.................................................................. 83 BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... 88 ANNEXES ............................................................................................................................... 92 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 6.7 ANNEXE 1 : LE NET SCORING ................................................................................. 92 ANNEXE 2 : LETTRE D’INTRODUCTION ENVOYEE AUX MEDECINS ....................... 95 ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE .................................................................................. 96 ANNEXE 4 : TAXINOMIE DES QUESTIONS DE JW ELY ......................................... 100 ANNEXE 5 : AGE DES MEDECINS ET ACCES INTERNET ........................................ 108 ANNEXE 6 : CARACTERISTIQUES DES MEDECINS ET ACCES INTERNET ............. 109 ANNEXE 7 : FREQUENCE DE RECHERCHE DE REPONSE EN FONCTION DU TYPE DE QUESTION ............................................................................................................................... 110 6.8 ANNEXE 8 : FREQUENCE DE REPONSE OBTENUE EN FONCTION DU TYPE DE QUESTION ............................................................................................................................... 110 6.9 ANNEXE 9 : FREQUENCE DE RECHERCHE DE QUESTIONS ET RESULTATS EN FONCTION DU TYPE DE SOURCE SOLLICITE ......................................................................... 111 15 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 1 INTRODUCTION Le médecin généraliste est amené lors de ses consultations à prendre en charge des patients quels que soient leur âge ou leur plainte. Il gère plus de cinq cent cas cliniques différents chaque année.36 Cette diversité lui demande de maîtriser un vaste domaine de compétence pour répondre au problème spécifique de son patient. Pour répondre à chaque plainte, le praticien puise dans les connaissances qu'il a accumulées et mémorisées. Il utilise plus de deux millions d'informations mais elles ne sont pas toutes adaptées au patient ou à jour.48 En vingt ans, les données du savoir médical ont doublé et les progrès actuels de la recherche vont dans le même sens.48 Intégrer les apports de la recherche dans sa pratique médicale est un exercice difficile. C’est l’ambition de l’Evidence Based Medicine. Sa définition donnée en 1996 dans le British Medical Journal (BMJ) est « l’utilisation consciencieuse et judicieuse des meilleures données actuelles de la recherche clinique pour la prise en charge personnalisée de chaque patient ».45 Pour qu'ils puissent utiliser ces informations au bénéfice de leurs patients, les médecins généralistes doivent y avoir accès régulièrement et efficacement. La diffusion de conférences de consensus ou de guides de bonne pratique a pour but de fournir aux praticiens les informations nécessaires de qualité, à jour et validées. Le développement de l'informatique a permis l'apparition d’outils d'aide à la pratique. Mais ils n'ont que peu d'impact sur l'évolution des pratiques.5, 18, 48 Une réponse pour expliquer ce manque d'efficacité est l'inadéquation entre l'offre d'information et les besoins des praticiens .3, 4, 15, 17, 19, 32, 34 Pour mieux définir ces besoins en information, les questions qui surgissent en consultation peuvent être étudiées. En effet, elles sont le reflet des problèmes quotidiens rencontrés par les praticiens au sujet de leur patient. Actuellement, il est observé dans les études internationales que plus de la moitié des questions que se posent les médecins en consultations restent sans réponse.12, 17, 18, 32 Les médecins interrogés déclarent manquer de temps pour rechercher des réponses.17 Mais, ils 16 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation cherchent surtout lorsqu'ils pensent pouvoir trouver une source de réponse applicable disponible rapidement.12, 34 En mettant à disposition des médecins au cabinet une source fiable, à jour, capable de leur fournir une information qui s'applique à leur patient, les questions sans réponse seraient moins nombreuses. En appliquant ces réponses à leurs patients, ils apporteraient un bénéfice direct pour la prise en charge et modifieraient leurs attitudes pratiques. L'impact des recommandations et de l'évolution de la médecine dans la pratique serait ainsi amélioré. Quelles sont les sources disponibles en France au cabinet du médecin généraliste? Avec le développement d'Internet, l'offre d'informations a considérablement augmenté. Les différentes sources peuvent-elles répondre au besoin d'information pendant les consultations? Quel est le besoin d'information des médecins généralistes? Une étude réalisée auprès des médecins d'Ile de France a cherché à établir la fréquence de questions posées lors d'une journée de consultation et les stratégies de recherche des médecins. 17 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2 SOURCES DISPONIBLES EN CONSULTATION Lors d’une consultation, le praticien doit considérer la plainte du patient, son attente et décider de la meilleure démarche à adopter pour y répondre. Pour cette prise de décision, il se base sur son expérience clinique, les caractéristiques de son patient et les données de la recherche en constante évolution. Ces différents critères de décision appellent, lors de la consultation, de nombreuses questions auxquelles le praticien doit pouvoir répondre rapidement parfois pendant la consultation elle-même. Le médecin doit également avoir accès aux données médicales actuelles et doit pouvoir les appliquer dans le quotidien de ses consultations. C’est un besoin majeur d’informations de qualité, sans cesse renouvelé. Les sources d’informations directement disponibles au cabinet sont nombreuses et ont différents supports. Nous avons étudié leurs caractéristiques en cherchant à définir les atouts et les faiblesses de chaque type de sources pour le praticien qui s’interroge en consultation sans vouloir être exhaustif. Nous avons défini certains critères, inspirés des différents travaux sur le sujet, pour évaluer ces sources :6, 11, 19 • Accessibilité : l’accès à l’information est-il limité ? Que ce soit par la disponibilité horaire de la source ou par la nécessité d’une inscription payante ou non. Le temps nécessaire à l’obtention de l’information peut aussi influer sur son accessibilité. • Qualité de l’information : la fiabilité des informations délivrées, leur niveau de preuve, leur mise à jour, l’indépendance de leurs sources, sont différents facteurs de qualité. • Périmètre d’information traité : chaque source traite d’un domaine médical plus ou moins vaste en fonction de son support qui doit être évalué. • Mode de recherche : la formulation de la question et le mode de recherche sont différents en fonction des sources : langage oral spontané, mots clé, table des matières… • Pertinence des réponses : les réponses obtenues correspondent-elles facilement aux questions ? Sont-elles applicables en pratique ? 18 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Internet Sources numériques « Chat » Logiciels Mail Confrères Médecin Généraliste en consultation Revues Abonnement Livres Notes Documents FMC Sources papier Documents visiteurs médicaux Figure 1 : Les sources disponibles en consultation 19 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.1 La bibliothèque personnelle 2.1.1 Les livres de la bibliothèque personnelle Le médecin généraliste est entouré au cabinet d’ouvrages papier. Ce support est toujours essentiel pour les médecins et reste la source de référence la plus souvent citée, comme le décrit une revue de la littérature américaine de 2003 .15 En France, les médecins utilisent leurs livres comme source de premier recours en consultation dans un tiers des cas .43 Pour qu’ils soient utilisables au cabinet, le médecin doit sélectionner ses ouvrages à l’avance. La consultation se fait en passant par la table des matières ou un index de manière non interactive. Les ouvrages médicaux de référence sont reconnus par l’ensemble de la profession, conseillés par un professeur de Faculté ou les confrères. Les critères de qualité tiennent aux auteurs, généralement spécialistes du domaine traité, et au contenu pédagogique de l’ouvrage. La possession d’une bibliothèque personnelle nécessite un investissement financier non négligeable et un renouvellement régulier des ouvrages. L’espace étant également limité, cette bibliothèque ne peut pas répondre à toutes les questions que l’on se pose au cabinet. Les livres proposés sont de différents types, nous citerons les plus fréquemment utilisés. Certains, comme l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale (EMC) ou Vidal Recos, sont couplés à des sites Internet qui permettent la consultation de leurs mises à jour. 2.1.1.1 Les traités de médecine Ils contiennent les connaissances médicales actuelles et fournissent aux médecins une base solide sur une grande partie des pathologies connues et leurs traitements. Ils sont reconnus par la majorité de la communauté médicale pour leur qualité, qui dépend de la compétence des auteurs. Il s’agit notamment du Traité de Médecine de Godeau, Herson et Piette (surnommé « Le Godeau »), du Harrisson, Principes de Médecine Interne traduit de l’anglais, ou de l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale (EMC). On peut également citer l’ouvrage Décider pour 20 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation traiter : Traité de médecine pratique selon les principes de l'Evidence-Based Medicine, qui compile les acquis de l’Evidence Based Medicine dans les domaines qui ont été étudiés. 2.1.1.2 Les bases de données médicamenteuses Elles fournissent aux praticiens les informations nécessaires sur les médicaments. Utiles quotidiennement, elles représentent jusqu’à 61% des ressources utilisées lors des consultations en Espagne .32 En France, le Dictionnaire Vidal, fourni gratuitement tous les ans à l’ensemble des médecins en exercice sous forme papier, est également disponible sous forme numérique et sur Internet. 2.1.1.3 Les guides de thérapeutique et les référentiels de bonnes pratiques Ces ouvrages fournissent aux médecins un appui pour la pratique quotidienne. Ils contiennent en général un rappel du cadre diagnostique et clinique d’une pathologie ainsi que l’ensemble des thérapeutiques possibles. Nous citerons le Manuel Merck de Diagnostic et Thérapeutique, référence mondiale, et le Guide Pratique des Médicaments Dorosz. Le dernier né de cette catégorie est Vidal Recos, paru pour la première fois en 2004. Ce guide synthétise, autour d’arbres décisionnels assortis de grades de recommandation, les recommandations thérapeutiques françaises et internationales applicables aux pathologies les plus fréquentes en médecine de ville. L’ouvrage papier est couplé à un site Internet qui permet, sur abonnement, d’accéder aux nouvelles « Recos » publiées et à leurs mises à jour et d’effectuer des recherches bibliographiques (voir aussi en page 32). 2.1.1.4 Les ouvrages spécialisés Ils sont utiles pour approfondir les sujets que le praticien rencontre fréquemment au cabinet. Il s’agit notamment d’Atlas d’anatomie ou de dermatologie, de livres de pédiatrie, de gynécologie, de pathologies infectieuses, de guides des urgences... 21 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.1.2 Les documents de congrès ou de séminaires de FMC Les organisateurs et les intervenants garantissent la qualité et la validité des informations délivrées. La mise à jour dépend de la date du séminaire. L’indépendance peut être un problème lorsque ces congrès sont totalement ou en partie financés par l’industrie pharmaceutique. De plus, s’il veut pouvoir consulter ces données facilement, le praticien doit fournir un travail personnel d’indexation et d’archivage, le format n’étant pas prévu, à l’origine, en ce sens. Ces sources peuvent répondre aux questions en consultation à condition que le sujet corresponde, ce qui limite l’étendue du contenu. Le problème de l’espace de stockage est le même que pour les livres. 2.1.3 Les notes personnelles et autres « pense-bêtes » La plupart des médecins disposent, dans leur environnement de travail, de carnets ou de « post-it » utiles dans la pratique quotidienne. Ces sources sont totalement dépendantes du travail personnel du médecin et de son investissement. Elles sont d’importance et de pertinence variables en fonction des habitudes personnelles de chaque praticien. 2.1.4 Les documents de visiteurs médicaux Ils sont très abondants pour les médecins qui reçoivent régulièrement les sollicitations des visiteurs médicaux. Leur format est étudié par les laboratoires pour être rapidement accessible en cas de questionnement. Un des problèmes est celui de l’indépendance de l’information et de la vérification de la validité des données. Les visiteurs médicaux appartiennent à l’industrie pharmaceutique et sont rattachés à un produit dont ils doivent faire la promotion. Malgré les conflits d’intérêt évidents, 75% des médecins généralistes interrogés lors d’une enquête déclarent utiliser les informations émanant des visiteurs médicaux comme source d’information professionnelle .50 22 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.2 La presse médicale La presse médicale est un vecteur primordial d’information médicale pour les praticiens .11 Dans une étude menée par le syndicat de la presse médicale française, 96% des professionnels placent la presse professionnelle en tête des sources d’informations utilisées dans le cadre de l’activité professionnelle .50 La publication régulière d’articles dans des revues spécialisées fournit aux médecins des informations à jour. Le praticien y a accès sous deux formes bien différentes : le format papier et l’Internet. 2.2.1 Le format papier Le médecin choisit de s’y abonner pour recevoir régulièrement les articles. Il doit d’abord faire un travail de sélection car il n’est pas envisageable de s’abonner à l’ensemble des revues existantes. Ceci limite le contenu informatif de ce support. Ensuite, la consultation des articles est peu aisée lorsqu’un problème se pose en pratique. Le praticien peut éventuellement y faire appel lorsqu’un article a retenu sont attention et qu’il souhaite se remémorer son contenu. Des numéros spéciaux ou cd-rom indexent les articles et permettent une recherche qui reste néanmoins limitée. Le praticien ne peut trouver là qu’une aide pour retrouver une information qu’il aura collectée auparavant. Ce format inerte qui fournit une information passive est peu adaptée à la résolution de questions en consultation, est plutôt destiné à la formation continue du praticien. Il lui permet de se tenir informé des évolutions médicales. Ce qui peut expliquer qu’il représente moins de 10% des sources de premier recours en consultation dans une étude française de 2000 .43 Le contenu de l’information délivré dans la presse médicale est développé dans le chapitre suivant qui décrit l’ensemble des périodiques accessibles sur Internet. 23 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.2.2 Les revues consultables sur Internet La grande majorité des revues médicales sont accessibles par Internet. L’accès aux articles se fait par des moteurs de recherche spécifiques. C’est un mode de consultation plus adéquat lorsqu’on s’interroge en consultation sur un sujet particulier. Mais le nombre de publications annuel est tel que le praticien peut être dérouté par l’abondance des références disponibles. On peut distinguer différents niveaux d’informations disponibles parmi cette profusion de références, comme le décrit Boissel à propos de l’information thérapeutique :6 • Les sources primaires • Les sources secondaires 2.2.2.1 Les sources primaires 2.2.2.1.1 Définition Ce sont des articles qui véhiculent une information originale, communiquée pour la première fois et fondée sur un travail de recherche clinique. Ils fournissent en temps réel les données actuelles de la science, fondement de l’Evidence Based Medicine. Ces travaux peuvent avoir des implications pour la pratique, mais ce sont surtout des études précises qui testent une hypothèse limitée sur une population triée qui ne reflète pas la diversité de la médecine de ville. 2.2.2.1.2 Medline La base de données bibliographiques la plus utilisée est Medline, acronyme pour Medical Literature Analysis and Retrieval System On-Line .11 Produite par la National Library of Medicine, elle couvre tous les domaines médicaux de 1966 à nos jours et regroupe plus de 11 millions de références issues de 4 300 périodiques, principalement en langue anglaise. L’accès à cette base se fait principalement par PubMed, site du National Center for Biotechnology Information .35 On peut rechercher un article par mots clés libres ou par des termes issus du thésaurus MeSH. Le thésaurus MeSH comprend 24 357 descripteurs qui ont entre eux des relations hiérarchiques et permettent aux documentalistes d’indexer les articles de Medline de manière codifiée. 24 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation L’intérêt de cette indexation est d’interroger la base en utilisant les mêmes termes MeSH que ceux utilisés pour l’indexation. Il faut faire l’effort de transcrire sa question en termes MeSH les plus adéquats. Mais, ainsi, le médecin utilise pour sa requête le même langage que celui utilisé par les documentalistes, il obtient donc une réponse au plus près de son besoin. De nombreuses initiatives sont destinées à familiariser les praticiens avec ces recherches comme celle de Philippe Eveillard, qui publie régulièrement des articles dans la Revue du Praticien Médecine Générale : « MeSH pratique : la méthode », « Comment faire ses premiers pas sur PubMed ? ».28, 29 2.2.2.1.3 Limites Malgré cela, l’accès à ce type d’information reste limité : les articles cités ne sont pas tous consultables intégralement en ligne, les abonnements aux revues sont onéreux, la langue utilisée dans ces articles est l’anglais et tous les médecins français ne sont pas habitués à la lire. De plus, les articles accessibles nécessitent une lecture critique avec une connaissance approfondie de la méthodologie et du domaine étudié. Bien que des stratégies de lecture critique rapide existent, elles ne sont étudiées que depuis quelques années en troisième cycle des études médicales et ne sont pas accessibles facilement au praticien en exercice. Les publications étant nombreuses, le médecin qui effectue sa recherche peut obtenir des articles ayant une synthèse contradictoire. Comment appliquer ces données en pratique ? Peut-il faire lui-même une méta-analyse et appliquer ses conclusions en pratique ? Des revues comme le New England Journal of Medicine ou The Journal of American Medical Association (JAMA) ne sont donc pas un canal d’information utilisable directement par le médecin généraliste en exercice. 25 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.2.2.2 Les sources secondaires 2.2.2.2.1 Définition La « presse secondaire » a le rôle d’intermédiaire. Elle a pour vocation de fournir le travail d’expertise, de critique et de synthèse des données de la recherche clinique pour les adapter à la pratique. Les revues systématiques et les méta-analyses sont une première étape d’analyse des articles originaux. Une revue systématique analyse le plus grand nombre possible d’articles originaux traitant d’un sujet. Ces articles font l’objet d’une recherche bibliographique « systématique » c'est-à-dire la plus exhaustive possible et d’une sélection des études en fonction de critères d’inclusion définis préalablement. Une méta-analyse fait une synthèse quantitative des données d’une revue systématique. Les revues systématiques de la Bibliothèque Cochrane sont un modèle du genre, piliers de l’Evidence Based Medicine. Malheureusement, l’accès est payant et les publications sont en anglais, ce qui limite leur accessibilité .31 Les revues didactiques (dites de formation) publient des articles qui décryptent et transposent les données précédentes dans la pratique quotidienne des médecins. Elles doivent effectuer une sélection fondée sur l’utilité et la validité des données et fournir les informations pertinentes sous forme synthétique et applicables au quotidien par le médecin. Elles jouent réellement le rôle d’intermédiaire et transmettent les dernières avancées médicales. On peut citer : La Revue du Praticien, Le Concours Médical, la revue Médecine, l’édition française d’Evidence Based Medicine Journal et la revue Prescrire pour la thérapeutique. Certaines revues fournissent également des informations sur les actualités médicales : C’est la presse d’information. Faites d’articles courts, elles permettent aux médecins de se tenir au courant rapidement en survolant les titres de ce qui est essentiel à leurs yeux. Les « espaces FMC » dédiés à la formation transmettent les nouveautés sous forme de « fiches pratiques » :42 On peut citer Le Quotidien du Médecin, Le Généraliste, Le Panorama. 26 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.2.2.2.2 Qualité de l’information Selon Charpentier, un périodique médical peut être considéré à trois niveaux pour évaluer sa qualité : son organisation, son indépendance et l’adaptation à son lectorat .31 Boissel ajoute le contenu et la conformité aux données actuelles de la science comme critères d’évaluation .6 L’organisation d’un périodique comprend en général un comité de lecture, un comité de rédaction et un rédacteur en chef. La qualité de l’information délivrée dépend directement des acteurs de cette organisation et de leur travail d’analyse. L’indépendance financière d’une revue est un autre critère de qualité. Les revues françaises sont financées en partie par les abonnements et en partie par la publicité, qui est largement fournie par les industries pharmaceutiques. Ce financement, même indirect, des revues par l’industrie du médicament, créé un conflit d’intérêt. La liberté d’analyse et de critique des auteurs est-elle garantie ? Seule exception à cette règle : la revue Prescrire, n’a d’autre financement que ses abonnements. 2.2.2.2.3 Accès Le praticien peut rechercher son information en interrogeant les archives des sites de chaque revue par un moteur de recherche interne incluant des mots clés simples du titre ou du sujet de l’article ou encore un nom d’auteur ou une date de parution. Ce système d’interrogation permet de rechercher une information dans une revue que le praticien aura sélectionnée au préalable. Certains articles sont en accès libre, d’autres sur inscription au site ou abonnement. Il peut également retrouver ces articles en interrogeant les moteurs de recherche avec ces mêmes mots clé, comme nous le décrivons dans le chapitre suivant. 27 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3 Internet Hormis les revues médicales et leurs articles que nous avons déjà décrits dans le chapitre précédent, Internet fournit au médecin généraliste, depuis son ordinateur au cabinet, l’accès à l’ensemble des informations médicales disponibles en ligne. Néanmoins, l’abondance des sources risque de décourager au premier abord. L’accès au Web est possible à partir d’une ligne téléphonique standard (RTC) ou mieux par une ligne à haut débit de type ADSL, qui permet de naviguer plus rapidement. L’accès est ouvert 24 heures sur 24, sans limite horaire. Les cabinets médicaux sont aujourd’hui majoritairement équipés : les trois-quarts ont un accès Internet que les médecins utilisent quotidiennement, principalement pour la télétransmission .30 Les médecins peuvent sélectionner des sites comme leurs favoris et se constituer ainsi une extension virtuelle quasi illimitée de leur bibliothèque personnelle en naviguant sur Internet. Cet abord nécessite un travail de sélection des favoris en amont. Les avantages par rapport à un ouvrage papier sont qu’il est possible d’accéder à de nombreuses sources gratuites et que la mise à jour est plus aisée. De plus, les sites peuvent posséder des moteurs de recherche internes facilitant la navigation et l’accès à l’information recherchée. L’interactivité permet également au médecin d’être connecté avec la communauté médicale sur Internet. Les informations circulent plus librement et rapidement. Il a ainsi accès à de nombreux sites de formation, à des sites spécialisés dans un domaine, aux recommandations professionnelles. La qualité de l’information trouvée est un critère essentiel à vérifier tant la quantité d’information médicale disponible est importante. Des initiatives de charte de certification existent pour guider le médecin sur Internet. Nous allons d’abord décrire quelques-unes des ressources médicales utilisables en pratique et particulièrement pendant la consultation, puis les stratégies de recherche en fonction du 28 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation besoin d’information. Enfin, nous décrirons les modes de communication de la communauté médicale sur le Net. 2.3.1 Sites spécialisés 2.3.1.1 Livres et dictionnaires en ligne Certains éditeurs mettent à disposition sur Internet des ouvrages de référence sans autre aménagement de leur contenu. C’est le rôle de bibliothèque virtuelle. Le Manuel Merck de Diagnostic et Thérapeutique en version française est disponible en ligne via le portail Univadis, créé par le laboratoire MSD et accessible gratuitement aux médecins. De même, l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale (EMC) est consultable après inscription sur le site EM-Consult d’Elsevier Masson. Ces accès permettent de consulter ces ouvrages mis à jour automatiquement mais nécessitent une inscription préalable. La Bibliothèque Interuniversitaire de Médecine (BIUM) offre également un accès vers une sélection d’ouvrages électroniques. Le site freebooks4doctors référence, quant à lui, 630 ouvrages disponibles gratuitement en ligne, dont une cinquantaine en langue française. 2.3.1.2 Banques de données médicamenteuses Selon le même principe que le format papier, elles fournissent aux médecins des informations sur les médicaments. L’interface Web permet d’interroger la banque par nom commercial, DCI ou par indication thérapeutique. Deux bases de données médicamenteuses sont entièrement et gratuitement accessibles sur le Net : la Banque Claude Bernard (BCB) et Thériaque, la banque de données médicamenteuse du Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament (CNHIM). La base Vidal est, quant à elle, disponible sous différentes formes : outre ses versions papier et cd-rom gratuites, elle est consultable gratuitement sur Internet sur le site Vidal Pro (ou via le portail Univadis), ou sous la forme d’un cd-rom payant plus complet, Vidal Expert. 29 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.1.3 Banques de données iconographiques Il existe quelques répertoires d’images disponibles sur le Net permettant au médecin de conforter son diagnostic clinique, principalement pour les lésions dermatologiques : on peut citer L’Atlas Tunisien de Dermatologie et l’atlas DOIA (Dermatology Online Atlas) de la faculté d’Erlangen, en Allemagne. Le serveur DermIS Dermatology Information System est un site dont l’ergonomie permet d’interroger les deux atlas de dermatologie adulte et pédiatrique (DOIA et PeDOIA) par ordre alphabétique des maladies, des signes cliniques ou par topographie. Il regroupe 6 500 images pour 600 diagnostics possibles. 2.3.1.4 Sites d’autoformation Ils sont utiles aux praticiens pour remettre à jour leurs connaissances fondamentales sur une pathologie, que ce soit au niveau de l’examen clinique, des examens complémentaires ou des thérapeutiques de référence. Le médecin généraliste a accès depuis son cabinet aux documents des facultés qui lui font bénéficier de l’évolutivité du document en ligne : mis à jour, corrigé et complété à tout moment, ce document permet au praticien de naviguer librement de lien en lien pour retrouver les informations dont il a besoin .26 La majorité de ces sites met en ligne les cours des facultés : le réseau pédagogique de Rennes, les polycopiés de santé de Lyon, le Corpus médical de Grenoble. L’Université Médicale Virtuelle Francophone (UVMF) propose, quant à elle, un véritable « campus numérique ». La structure de chaque document mis en ligne dans différentes spécialités est identique, ce qui facilite sa consultation rapide. Sa structure respecte la séquence pré-requis – objectif – FAQ – QCM - Cas cliniques. 30 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.1.5 Les recommandations 2.3.1.5.1 Définition, qualité de l’information Les recommandations pour la pratique constituent la principale source de données validées pour le médecin généraliste. En effet, ces recommandations destinées à la pratique médicale sont élaborées à partir des données des connaissances fondamentales associées à celles de la littérature récente. C’est le principal argument en faveur de la fiabilité de ces données. La Haute Autorité de Santé (HAS) a défini clairement les méthodes sur lesquelles s’appuient ses recommandations .25 L’analyse critique de la littérature relative au thème des recommandations est la démarche préalable. Différentes sources de recommandations sont ensuite publiées en fonction de la richesse des données de la littérature et des controverses existantes. Les trois principales sources de recommandations sont : • Les recommandations pour la pratique : Elles sont élaborées et graduées (grades A, B, C, accord professionnel) en fonction des niveaux de preuve des études sur lesquelles elles s’appuient. Les données sont alors nombreuses et les questions peu controversées. • Les conférences de consensus : Les questions sont débattues au cours de réunions publiques d’experts avec un jury multidisciplinaire. Au final, c’est le jury qui rédige la version définitive des recommandations. Ces conférences sont organisées en cas de controverse professionnelle forte. • Les consensus formalisés d’expert : Un groupe de pilotage propose des réponses à des situations cliniques concrètes. Un groupe de cotation constitué d’experts est formé pour discuter et rédiger des recommandations en cas d’accord fort. Ces cas se posent lorsque les données de la littérature sont rares et controversées. 31 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.1.5.2 Les sites de recommandations La HAS recense les recommandations dont elle a été le promoteur. Sur son site, l’accès passe par un moteur de recherche par mots-clés. En 2007, 131 recommandations étaient répertoriées, dont 90 recommandations pour la pratique, 30 conférences de consensus et 7 consensus formalisés. la Bibliothèque Médicale A.F. Lemanissier affiche sur son site les recommandations de l’HAS, mais aussi d’autres sociétés savantes. Sur la page d’accueil les nouveautés des dernières semaines sont affichées. Le CisMef, catalogue du CHU de Rouen, référence également de nombreuses recommandations francophones accessibles via un mot clé libre ou le thésaurus MeSH. Le site de la Société Française de Médecine Générale (SFMG) propose le téléchargement des recommandations correspondant aux sujets traités dans ses articles. Soit 667 recommandations concernant 187 résultats de consultation (septembre 2007). Mais la lecture de ces recommandations fournies en texte intégral de plusieurs pages n’est pas aisée lors de consultation. Elle permet surtout de répondre à des questions de fond et d’obtenir des données fiables en dehors de la consultation. C’est l’intérêt du site Vidal Recos qui a transposé sous forme d’arbres décisionnels plusieurs centaines de recommandations sur les situations cliniques les plus fréquemment rencontrées en médecine générale. Il fournit la synthèse des recommandations thérapeutiques et des textes officiels publiés. Ces arbres décisionnels à lecture rapide permettent la lecture des recommandations pendant la consultation. 32 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.1.6 Portails professionnels Il s’agit de sites médicaux créés pour les médecins et financés par des laboratoires pharmaceutiques ou des sociétés privées. Les laboratoires pharmaceutiques mettent à la disposition des médecins, souvent après une inscription préalable, les dernières informations médicales sous forme de brèves, ainsi que des informations sur certaines maladies et leurs traitements. Le contenu est en fait proche de celui des visites médicales. Le conflit d’intérêt est évident malgré la convivialité et les services attractifs de ces sites. On citera Univadis, financé par MSD, qui offre entre autres un accès au Manuel Merck, à Vidal Pro et à Vidal Recos. Le site Egora est, quant à lui, financé par le groupe Huveaux France qui publie des revues médicales comme le Panorama du Médecin ou la Revue du Praticien, elles-mêmes financées en partie par la publicité des groupes pharmaceutiques. 2.3.2 Les sites utiles en consultation L’interrogation d’Internet pendant la consultation est un exercice très difficile pour une question de temps. Le praticien peut trouver sur Internet des informations utiles validées et à jour susceptibles de le soutenir, mais il ne doit pas se perdre derrière son écran durant de longues minutes. Quels sont les sites utilisables ? Quelles informations peut-on obtenir pendant ses consultations ? Selon Philippe Eveillard, un espace documentaire, pour pouvoir être interrogé pendant la consultation, doit être capable de renseigner le médecin :23 • instantanément (en moins d’une minute et moins de trois clics de souris) • sans saisie au clavier (en raison de la perte de temps et du risque d’erreur) • sans nécessité d’activer l’ascenseur (la réponse tient en un écran). Certains sites répondent à ces critères parfois partiellement, mais tous peuvent se révéler utiles et sont accessibles pendant la consultation. 33 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.2.1 Les sites pour les médecins 2.3.2.1.1 Les sites spécialisés Ils répondent à un besoin spécifique. C’est le cas du site du Centre de Référence des Agents Tératogènes ou C.R.A.T. Il est ouvert à tous mais s’adresse plus spécifiquement aux professionnels de santé. Il renseigne en quelques mots sur la possibilité d’utilisation des médicaments en fonction du terme de la grossesse. Il propose également des alternatives thérapeutiques en cas de contre-indication. Orphanet est un site pour tous publics sur les maladies rares et les médicaments orphelins. Il fournit en une dizaine de secondes une information synthétique sur des maladies le plus souvent inconnues du généraliste et les coordonnées du spécialiste référent de chaque région. Dopage.com répond à la question : « Est-ce un produit dopant ? », ce qui peut être utile si le patient est un sportif professionnel. Antibioguide est un guide de prescription d’interrogation rapide mis à jour en mai 2007 par l’Institut Fédératif de recherche 48 de Marseille. Il affiche le traitement de référence et les traitements alternatifs de chaque infection. Les vaccinations et traitements spécifiques de la destination de voyage des patients sont disponibles sur le site du Ministère des Affaires Etrangères ou sur le site de l’institut Pasteur de Paris, gratuitement et régulièrement mis à jour. 2.3.2.1.2 Les sites institutionnels L’annuaire sanitaire et social a récemment amélioré l’accès à ses espaces documentaires. Le lien espace professionnel propose six entrées en fonction du type d’établissement que l’on cherche puis une carte des départements. Ameli.fr, le site de l’Assurance maladie, met notamment en ligne des formulaires CERFA utiles en consultation. 34 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.2.1.3 Les utilitaires en ligne Certains sites, souvent des sites personnels de médecins ou de groupe de Formation Médicale Continue, fournissent en ligne des utilitaires de calcul comme l’indice de RuffierDickson ou le calcul de l’Indice de masse corporelle. 2.3.2.2 Les informations pour les patients Que ce soit pour délivrer des informations sur une maladie précise, un examen complémentaire ou des conseils diététiques, il est toujours utile pour le médecin d’avoir des fiches pratiques pour renseigner les patients. Le site de la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste (SFTG) Paris-Nord propose de nombreuses fiches de ce type, comme un calendrier de grossesse ou des conseils alimentaires pour les patientes enceintes séronégatives pour la toxoplasmose. 2.3.3 Les outils de recherche d’information Lorsque le médecin n’a pas d’idées sur la source qui lui permettrait de répondre à sa question ou qu’il ne connaît pas l’adresse du site qui l’intéresse, il lui reste la possibilité d’utiliser un outil de recherche sur Internet. Avant de se lancer dans une recherche, il doit d’abord définir de façon précise l’information dont il a besoin et reformuler sa question en terme de requête. En effet, quel que soit le mode d’interrogation utilisé, le médecin doit partir de sa question et formuler sa requête dans le langage des outils proposés que nous allons développer dans les chapitres suivants. Chaque outil a ses caractéristiques en fonction du type de recherche, l’un ou l’autre est plus performant. 2.3.3.1 L’annuaire CISMeF Le Catalogue Indexé des Sites Médicaux Francophones, CISMeF, est un ensemble de documents qui ont été indexés par une équipe de documentalistes avec des critères stricts de validation de l’information. Le CISMef, réalisé par une équipe du CHU de Rouen, recense 35 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation exclusivement des ressources en français de toutes provenances. Il a dépassé les 43 000 ressources en mai 2008, avec plus de 55 nouvelles références par semaine. Cette liste de sites contient un classement thématique, en particulier des spécialités médicales, un classement alphabétique, et un accès par type de ressources. Depuis juin 2000, l'outil associé, Doc'CISMeF, permet d'effectuer des recherches dans le catalogue de ressources et offre des possibilités de recherche plus étendues. Les documentalistes de CISMeF caractérisent chaque document à l’aide de mot-clé du thésaurus MESH utilisé également pour caractériser les articles originaux de MEDLINE (voir chapitre précédent). L’avantage est la parfaite adéquation entre la requête formulée, avec les mêmes mots-clés, et les réponses. L’inconvénient est l’absence de réponse faute d’avoir indexé un nombre suffisant de documents. Un autre avantage de CISMeF est la validation de la qualité des sources proposées. En effet, les documentalistes du CISMeF vérifient la qualité de l’information médicale de chaque référence à l’aide d’outils d’évaluation que sont le « Net Scoring » et la grille Health On the Net, que nous développerons dans le paragraphe suivant. De plus, les financements du CISMeF sont publics et donc a priori dépourvus de tout conflit d’intérêt. La recherche par cet outil garantit donc la qualité des ressources proposées et l’adéquation avec la requête, pour autant que le médecin sache effectuer une recherche par mot-clé. Mais il se peut que sa recherche soit infructueuse et aboutisse à un échec, la solution étant alors le moteur de recherche. 2.3.3.2 Les moteurs de recherche Les moteurs de recherche sont des index géants constitués de tous les mots de toutes les pages rencontrées par un automate qui parcourt Internet 24 heures sur 24. Les requêtes restent donc rarement sans réponse. L’inconvénient est bien évidement l’éloignement de certaines réponses de l’objet de la recherche, ce que l’on appelle le « bruit ». 36 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Google occupe la première place pour la fréquence d’utilisation des internautes français ou américains .49 Ce succès s’explique par le fait que Google s’interroge en langage courant et dans la langue dans laquelle l’internaute souhaite obtenir une réponse. La simplicité de sa syntaxe et ses performances dans le classement des liens le place loin devant ses concurrents. Pour diminuer le bruit et améliorer les performance de ses recherches, on peut jouer sur trois facteurs que sont la syntaxe, les fonctions avancées et la requête, en privilégiant le langage médicalisé .22 Malgré cela, les résultats obtenus, même s’ils correspondent au sujet de la recherche, ne sont absolument pas filtrés en terme de qualité. C’est au médecin de vérifier la qualité du site qui dispense ces informations. Heureusement, des initiatives proposent des critères de qualité pour les sites de santé. Ces critères sont aujourd’hui repris par les autorités comme l’H.A.S. pour certifier les sites Internet de santé. Nous les développerons dans le paragraphe suivant. 2.3.4 Les critères de qualité de l’information médicale sur le Net Depuis une quinzaine d’années, la question de l’appréciation de la qualité de l’information sur le Web est posée par de nombreux auteurs, dont les rédacteurs en chef du New England Journal of Medicine, J.P. Kassirer et du JAMA, G. Lundberg en 1995.38, 41 Deux ans plus tard, Silberg propose quatre standards de qualité applicables à Internet :47 • L’identification des auteurs et de leur degré d’expertise • Les sources et les références des informations • Le niveau d’indépendance financière • Le niveau d’actualité et de mise à jour des informations Plusieurs initiatives ont repris ces standards, ainsi que d’autres critères principalement orientés sur les fonctionnalités et les mesures d’impact des sites Web, pour proposer des mesures de qualité des sites. Nous développerons deux exemples qui existent actuellement : La charte Health On the Net (HON) et le « Netscoring » de l’association Centrale Santé. 37 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.3.4.1 La charte Health On the Net (HON) La charte Health On the Net, ou HONcode, ou HON, est destinée aux sites Web médicaux et de santé, quelle que soit leur langue. C’est une charte internationale, reconnue en France par l’H.A.S. qui l’a choisi comme organisme certificateur. Pour obtenir sa certification, un site doit respecter les huit principes suivants : 1. Autorité : indiquer la qualification des rédacteurs. Tout avis médical fourni sur le site doit être donné uniquement par du personnel spécialisé (diplômé) du domaine médical et des professionnels qualifiés, à moins qu'une déclaration explicite ne précise que certains avis proviennent de personnes ou d'organisations non médicales. 2. Complémentarité : compléter et non remplacer la relation patient-médecin. L'information diffusée sur le site est destinée à encourager, et non à remplacer les relations existantes entre le patient et son médecin. 3. Confidentialité : préserver la confidentialité des informations personnelles soumises par les visiteurs du site. Les informations personnelles concernant les patients et les visiteurs d'un site médical, y compris leur identité, sont confidentielles. Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité des informations médicales applicables dans le pays dans lequel le serveur (ainsi que les éventuels sites-miroir) est situé. 4. Attribution : citer la (les) source(s) des informations publiées et dater les pages de santé. La source des données diffusées sur le site est explicitement citée avec, si possible, un lien hypertexte vers cette source. La date de la dernière modification doit apparaître clairement sur la page Web (par exemple en bas de chaque page). 5. Justification : justifier toute affirmation sur les bienfaits ou les inconvénients de produits ou traitements. Toute affirmation relative au bénéfice ou à la performance d'un traitement donné, d'un produit ou d'un service commercial, doit être associée à des éléments de preuve appropriés et pondérés selon le principe 4 ci-dessus. 6. Professionnalisme : rendre l’information la plus accessible possible, identifier le webmestre, et fournir une adresse de contact. Les créateurs du site doivent s’efforcer de 38 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation fournir l'information de la façon la plus claire possible, et fournir une adresse de contact pour les utilisateurs qui désireraient obtenir des détails ou une assistance. Cette adresse (e-mail) doit être clairement affichée sur les pages du site. 7. Transparence du financement : présenter les sources de financement. Le support d'un site doit être clairement identifié, y compris les identités d'organisations commerciales et non commerciales qui contribuent au financement, services ou matériel du site. 8. Honnêteté dans la publicité et la politique éditoriale : séparer la politique publicitaire de la politique éditoriale .Si la publicité est une source de revenu du site, cela doit être clairement établie. Le propriétaire du site doit fournir une brève description de la règle publicitaire adoptée. Tout apport promotionnel ou publicitaire doit être présenté à l'utilisateur de façon claire afin de le différencier de l'apport uniquement créé par l'institution gérant le site. Au total, le label HON garantit la transparence et l’éthique du fonctionnement du site, mais ne préjuge pas de la qualité du contenu, qui reste à l’appréciation du lecteur. 2.3.4.2 Le Net Scoring L’objectif du Net Scoring est de fournir un ensemble de critères pondérés pour évaluer la qualité de l’information médicale sur le Net. Ces critères ont été définis par un groupe pluridisciplinaire de travail réuni sous l’impulsion de Central Santé. Central santé est un groupement de professionnels, anciens élèves de l’école Centrale Paris, qui a pour objectif dans ce projet de favoriser l’émergence de nouvelles technologies et organisations de soins dans une démarche de qualité. Le groupe de travail est constitué par des ingénieurs, des professionnels de santé, un juriste et un bibliothécaire médical. Par consensus, ils ont défini 49 critères répartis en huit catégories : crédibilité, contenu, liens hypertexte, design, interactivité, aspects quantitatifs, déontologie et accessibilité. Chaque critère est pondéré en critère essentiel (noté de 0 à 9), critère important (noté de 0 à 6) ou critère mineur (noté de 0 à 3). Le total de ces critères donne le score global du site (avec un maximum de 312 points) (Annexe 6.1). 39 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Ces critères peuvent être utilisés de deux façons : (a) par les utilisateurs des sites pour améliorer leur esprit critique. (b) par les administrateurs des sites de santé francophones pour en augmenter la qualité. La volonté affichée de ce Net Scoring est de rechercher des critères de qualité du contenu du site, mais la démarche est lourde et demande une réévaluation à chaque mise à jour du site. Il existe une version grand public plus synthétique. Cette grille n’est encore qu’un projet français et très peu de sites adhèrent aux principes du Net Scoring, on peut citer la Banque de Données en Santé Publique (BDSP), le Centre Hospitalier Universitaire de Rouen, CISMeF, la fondation Croix Saint Simon, la Fondation de la Recherche Médicale (FRM), l’Université Virtuelle Francophone Paris V, Vidal Pro. La démarche va néanmoins dans le bon sens et montre la très grande difficulté à contrôler la qualité du contenu de l’information médicale disponible sur Internet. Les médecins généralistes doivent donc être vigilants et utiliser ces ressources avec discernement. 2.3.5 Les moyens en communication entre médecins Internet fournit également tout un réseau d’échange d’informations en temps réel. Les messages transitent par différents modes de manière informelle. 2.3.5.1 Les newsletters ou listes de diffusion Les médecins ont la possibilité de s’inscrire sur des sites pour recevoir dans leur boîte à lettre électronique les informations en rapport avec les thèmes sélectionnés. Ce sont en général les sites commerciaux qui proposent ce service, ce qui pose toujours le problème du conflit d’intérêt. Il faut citer une liste de diffusion particulière qu’est la liste de diffusion DGS-Urgent. Elle est gérée par la Direction Générale de la Santé, du ministère de la santé. Elle permet aux médecins de recevoir automatiquement des messages les avertissant de problèmes sanitaires 40 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation urgents (par exemple des épidémies de méningite) ou du signalement de produits dangereux. Pour bénéficier de ce service, il suffit de s’inscrire et fournir son numéro ADELI. Dans ce mode d’accès à l’information, le médecin est passif et reçoit des informations qui ne répondent pas toujours à la question posée. 2.3.5.2 Les mails Les médecins échangent entre eux de manière personnelle leurs adresses mail. C’est la forme électronique du carnet d’adresses de confrères. Les échanges de mails permettent aux médecins de dialoguer avec leurs confrères sans les solliciter par téléphone, mais de manière plus rapide que par courrier. C’est un intermédiaire intéressant pour obtenir un avis de confrère. Cette démarche, en terme de qualité de l’information et de disponibilité, est proche de l’avis téléphonique dont nous développerons les avantages et les inconvénients dans le chapitre suivant. 2.3.5.3 Les forums de discussion Un forum de discussion ou liste de discussion est un groupe de personnes qui discutent par messages interposés d’un même sujet. Pour accéder à un forum, il faut s’inscrire puis envoyer des messages au groupe de personnes inscrites à ce forum. Chacun échange son avis sur le sujet. Les forums sont regroupés par thèmes. Certains sites proposent des forums ouverts à tous qui traitent de sujets médicaux comme Atoute.com, un site fondé par un médecin qui a ouvert des espaces d’échanges entre particuliers et professionnels. Medicaliste est basé sur le même concept. La qualité des informations délivrées n’est pas garantie par les administrateurs, même si les internautes participant à ces forums s’engagent à suivre une charte de qualité éthique sur les propos échangés. 41 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Le site Docadoc propose des listes réservées aux professionnels pour des échanges entre médecins ORL. De même MG-List, proposé par le site Esculape, est une liste de discussion réservée aux professionnels de santé : médecins généralistes et spécialistes infirmiers kinésithérapeutes. On pourrait ainsi imaginer poser sa question et attendre qu’un membre connaissant ce problème partage son expérience et obtenir ainsi l’avis d’un confrère. Mais les administrateurs des forums professionnels ne sont pas en mesure de certifier l’identité des inscrits et seule la bonne foi des internautes garantit leur appartenance au corps médical. Le problème d’identification de la source d’information et d’évaluation de sa qualité est donc critique. 2.3.5.4 Les messageries instantanées, ou « chat » Les « chats » permettent d’échanger entre internautes connectés en temps réel. C’est une réelle discussion en direct entre les personnes connectées. Il existe un chat ouvert sur le site medalgerie.com destinés aux médecins algériens. On peut citer également Medicaliste qui a ouvert un chat pour tous les utilisateurs de son site. Le principe d’échange en direct est intéressant et pourrait fournir une voie de communication entre confrères pour solliciter un avis. Mais aucune institution officielle n’a pris l’initiative d’organiser des forums professionnels fiables. Des institutions comme le ministère de la santé, la CPAM ou le conseil de l’Ordre sont les mieux placées pour identifier les professionnels de santé grâce à leur numéro ADELI ou d’inscription au conseil. Elles pourraient ainsi garantir l’appartenance au corps médical. Une fois les intervenants identifiés, la validité de l’information délivrée dépend de la compétence du médecin qui la délivre. C’est un critère de qualité qui est difficile à évaluer, comme nous le développerons dans le chapitre suivant. 42 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.4 Les avis des confrères Lorsqu’un médecin est face à un problème nouveau en consultation, son premier recours reste l’appel à un confrère, et ce dans un tiers à la moitié des cas dans comme le montre une revue de la littérature américaine de 2003 .15 En France, elle est la source de premier recours la plus utilisée .43 Pourtant, un confrère étant lui-même en activité n’est pas toujours disponible ou peut être absent. Sa disponibilité n’est pas totale. De plus, l’information délivrée n’est pas directement vérifiable. « De quand datent vos sources ? », « Quelles sont-elles ? », « Avez-vous lu la dernière conférence de consensus parue ? » sont des questions difficiles à poser à un confrère que l’on sollicite. C’est donc une relation subjective basée sur la confiance et la réputation. Mais l’intérêt d’un échange humain est de pouvoir formuler sa question de manière verbale. Ce n’est plus une requête nécessitant une stratégie de recherche et l’emploi de motsclés comme sur Internet qui est une autre source interactive. Le médecin peut exposer un cas précis avec tous les facteurs intervenants : médical, socio-économique, psychologique, familial, comme c’est souvent le cas en ville. Les praticiens échangent spontanément sous forme de questions-réponses, le problème est ainsi ciblé et la réponse sur mesure. De nombreux travaux ont tenté de modéliser les échanges dans le domaine médical, par exemple l’équipe de l’APHP/Paris XIII, qui propose des méthodes innovantes mais encore insuffisantes pour sa mise en pratique. Il s’agit d’interroger les ressources d’Internet par ce système de questions/réponses .37 Au-delà de l’apport d’informations médicales, le médecin qui contacte un confrère peut échanger un point de vue, se conforter dans une situation délicate. Ce côté convivial et confraternel est essentiel à la pratique médicale. Il est la base des groupes de pairs, qui ont été impulsés par la Société française de médecine générale (SFMG) dès la fin des années 1980 .16 43 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Les groupes de pairs sont des groupes de praticiens exclusivement de même discipline et de même pratique. Ces professionnels de santé sont géographiquement proches et se réunissent régulièrement par groupe de 5 à 12 médecins pour analyser et comparer leurs pratiques à partir de cas cliniques aléatoires. Les groupes d’échange de pratiques fonctionnent de manière assez semblable .9 Il s’agit d’étudier le cas d’un malade choisi au hasard, atteint d’une pathologie donnée, ce qui va constituer le thème de la soirée. Les médecins réagissent sur ce cas, partagent leurs pratiques et les comparent aux référentiels validés s’ils existent. Ces échanges ne répondent pas à une question précise mais permettent de nouer des liens avec des confrères. Ce réseau d’entraide est la base du carnet d’adresses si précieux qui permet au médecin d’avoir un réseau de médecins référents dans chaque domaine et de le solliciter en cas de besoin. 44 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.5 Synthèse des sources disponibles au cabinet La bibliothèque personnelle du praticien contient des sources toujours disponibles et fiables bien qu’elles ne donnent pas toutes les niveaux de preuve des informations délivrées. Les points faibles sont le coût de la mise à jour et l’espace nécessaire au stockage. Le praticien connaît ses ouvrages, il sait donc généralement où trouver sa réponse mais ces sources inertes n’accompagnent pas le médecin dans ses recherches ce qui limite leur portée. La presse médicale est une source intermédiaire. Disponible sous format papier, elle pose les mêmes problèmes de coût et d’espace de stockage qui limitent le périmètre d’information disponible. Consultable sur Internet via des sites parfois payants, elle augmente notablement l’étendue des domaines traités. Néanmoins, une partie seulement des articles disponibles fournit une information utilisable en pratique, ce sont les sources secondaires. Leur niveau est inégal et dépend de l’engagement du Comité de lecture et de Rédaction en terme de qualité. Le mode d’interrogation pratique ne peut être qu’avec un moteur de recherche qu’il soit interne au site de la revue ou général. Internet, quant à lui, fournit au praticien l’accès à l’ensemble de l’information médicale disponible depuis son cabinet au moment qui lui convient. Pourtant, les inscriptions préalables et les sites payants limitent parfois cet accès. Il peut également utiliser certaines applications pendant la consultation malgré la contrainte de temps. Mais le praticien doit avoir acquis une réelle compétence pour obtenir d’Internet la réponse adéquate en un temps raisonnable. L’information doit non seulement répondre à la question posée mais aussi être fiable et à jour. Pour autant, le médecin seul même bien formé n’est pas toujours compétent pour critiquer le contenu d’un site ou d’une discussion et c’est là le rôle des institutions qui tentent comme l’H.A.S. de certifier les sites de santé. Les confrères qui peuvent être sollicités par téléphone permettent un échange vivant sous forme de questions-réponses qui s’adapte au mieux au problème spécifique rencontré avec tous les facteurs impliqués. Ils fournissent une information mais aussi un contact humain qui permet au praticien de se rassurer sur le bien-fondé d’une prise en charge délicate. La disponibilité et le périmètre de l‘information traité dépendent de la qualité des personnes et de 45 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation l’étendue du carnet d’adresses mais ne peuvent être que limités. Quant à la qualité de l’information, elle n’est pas vérifiable objectivement à chaque fois et repose sur la confiance. Tableau 1 : Synthèse des points forts et des points faibles de chaque type de source. Internet Accessibilité de Quasi-illimitée l’information (limitée par sites payants) Qualité de l’information (travail de certification des (sous réserve de mises à sites) jour régulières) l’information (limité par sites payants) Pertinence des réponses Bonne Bonne Quasi-Illimité recherche personnelle Inégale Périmètre de Mode de Bibliothèque Interactif (difficulté : formulation de la requête) Confrères Faible Non vérifiable (repose sur la confiance) Limité Variable (problème d’espace et de (lié à l’étendue du carnet coût) d’adresse) Limité Spontané (table des matières inerte) (langage verbal) Bonne Variable Variable (Questions -réponses précisant le résultat) 46 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3 ENQUETE Le besoin d’informations médicales du généraliste lors de ses consultations a été peu étudié en France. Aux Etats-Unis, le sujet a été approfondi par plusieurs études : les médecins américains se posent en moyenne une question toutes les trois consultations .18, 34 Les deux tiers des questions restent sans recherche de réponse .18 Le manque de temps est souvent évoqué comme frein à la recherche .12 Les sources principales sont les confrères par appel téléphonique ou les ouvrages de référence papier du praticien .3, 15 Plus proche de nous, une étude espagnole publiée en 2007 retrouve une question toutes les 5 à 6 consultations avec un taux de recherche de 22,7% chez les médecins madrilènes. Internet est la source pour 9% des réponses trouvées.32 En France, les rares enquêtes sont qualitatives : en 2000, une enquête sur les sources d’informations de premier recours, montre que l’avis des confrères par téléphone est la ressource privilégiée des généralistes de la Drôme .43 L’objectif principal de notre enquête est de définir le besoin d’information des médecins généralistes d’Ile-de-France lors de leurs consultations. Pour répondre à cet objectif, nous avons défini la question principale à laquelle l’enquête doit répondre : combien de questions le médecin généraliste se pose-t-il au quotidien lors de ses consultations ? Nous avons également défini des objectifs secondaires pour décrire leur accès à l’information. • Quelle proportion de questions entraîne une recherche d’informations ? • Quels sont les stratégies utilisées, les sources et leurs résultats ? • Combien de temps les médecins consacrent-ils à leurs recherches? 47 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.1 Méthodes 3.1.1 Schéma d’étude Il s’agit d’une enquête prospective quantitative réalisée auprès des médecins généralistes d’Ile-de-France sur les questions posées lors d’une journée de consultations et sur les sources utilisées pour répondre à ces questions. 3.1.2 Echantillon de population étudiée 3.1.2.1 Choix de l’échantillon Il a été choisi d’étudier les médecins généralistes d’Ile-de-France. Pour constituer notre échantillon, nous avons pris la liste des médecins en exercice inscrits au Conseil National de l’ordre. Cette liste est accessible sur le site Internet du Conseil National de l’ordre des médecins sous forme d’un annuaire. Nous avons interrogé cet annuaire avec les champs « Discipline = médecine générale » et « Région = Ile de France ». Nous avons obtenu 16 225 réponses. 3.1.2.2 Hypothèse de départ et taille finale de l’échantillon L’objectif principal est d’évaluer le nombre de questions par jour. En considérant les résultats de l’étude espagnole qui retrouve 1,8 questions pour 10 consultations (95% IC, 1.681.94), en supposant qu’en moyenne un médecin généraliste consulte 25 fois par jour et en souhaitant une précision de l’intervalle de confiance de 0,5, le calcul du nombre de sujets nécessaires est de 95 médecins.32, 42 Nous avons fait l’hypothèse qu’un médecin sur deux refuserait de répondre à l’enquête ou ne serait pas disponible. De plus au sein de la base précédemment décrite, environ 50% des médecins n’avaient pas de réel exercice libéral. N’ont été inclus que les médecins exerçant en ville la médecine 48 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation générale. Ce qui a conduit à exclure les médecins retraités, les médecins remplaçants, les médecins salariés (hôpitaux, cliniques, PMI, dispensaires, collectivités territoriales, industrie pharmaceutique, sociétés privées). Au final un échantillon représentatif de 400 médecins a été tiré au sort parmi les 16 225 médecins généralistes d’Ile-de-France recensés. 3.1.3 Modalités de l’enquête L’enquête a été réalisée sous forme d’un questionnaire téléphonique. Une lettre d’introduction a été envoyée au cabinet des médecins. Elle présentait le sujet de la thèse et le déroulement de l’enquête (Annexe 6.2). Dans les jours suivant l’envoi, un premier contact téléphonique a été effectué. Si le médecin acceptait de participer à l’enquête, nous convenions d’un jour de consultation de son choix en fonction de ses disponibilités. Durant cette journée type, il lui était demandé de noter le libellé des questions qu’il s’était posées. Il notait également les sources sollicitées en cas de recherche. Le soir même ou le lendemain, le médecin était rappelé pour le questionnaire proprement dit, qui durait une dizaine de minutes (Annexe 6.3). Il se déroulait en deux temps : • Première partie (8 questions) : profil général du médecin • Deuxième partie : analyse de la journée de consultation : o Nombre de questions posées o Libellé de chaque question o Sources éventuellement sollicitées pour chaque question o Réponses trouvées o Temps consacré aux recherches 49 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation o Moment de recherche choisi 3.1.4 Définition des questions et classification utilisée La définition des questions incluses dans notre étude a été basée sur les critères retrouvés dans les études similaires de la littérature .17, 34 Les questions doivent répondre aux conditions suivantes : • Ce sont des questions de pratique clinique quotidienne • Elles sont survenues au moment où les praticiens ont vu les patients • Elles concernent le diagnostic ou la prise en charge du patient • La réponse ne figure pas dans le dossier du patient (antécédents, résultats d’examens complémentaires…) JW Ely a publié en 2000 une classification des questions répondant à cette définition dans le BMJ .21 Nous avons utilisé cette classification pour étudier les questions recueillies lors des entretiens (Annexe 6.4). Le but est de définir les catégories de questions posées en consultation pour aider à y répondre. Cette taxinomie utilise quatre niveaux hiérarchiques pour spécifier les catégories. Le premier niveau définit six groupes : • Diagnostic • Traitement • Prise en charge • Epidémiologie • Questions non cliniques • Autre L’ensemble des quatre niveaux hiérarchiques se subdivise en 64 catégories de questions (Annexe 6.4). Pour chaque catégories, un exemple de question type est donné pour aider à la classification : « Quels sont les différents diagnostics du symptôme X ? » 50 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.1.5 Modalités de recueil des données et analyse statistique Nous avons envoyé les premiers courriers le 23 avril 2008. Les appels téléphoniques se sont déroulés du 28 avril 2008 au 27 juin 2008. Les données recueillies lors des entretiens ont été reportées dans un tableau Excel. Ce logiciel a permis d’analyser les données et d’effectuer les tableaux et graphiques. Les liens entre les variables ont été recherchés grâce à différents tests en fonction de la nature de ces variables : • le lien éventuel entre variables qualitatives a été testé à l’aide du test de Fisher • le lien éventuel entre une variable qualitative binaire et une variable continue à l’aide d’un test de Wilcoxon • le lien éventuel entre deux variables qualitatives à l’aide d’un modèle de régression linéaire. Tous les tests sont bilatéraux au risque alpha de 5% donc si le p calculé est inférieur à 0.05, il existe un lien entre les variables testées. L’ensemble des calculs a été réalisé à l’aide du logiciel R 2.7.0 (R Development Core Team (2008). R: A language and environment for statistical computing. R Foundation for Statistical Computing, Vienna, Austria. ISBN 3900051-07-0, URL http://www.R-project.org.) 51 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2 Résultats 3.2.1 Nombre de médecins participants et caractéristiques sociodémographiques générales 3.2.1.1 Nombre de médecins participant à l’étude Sur l’échantillon des 400 médecins inscrits au conseil de l’ordre, 228 ont été contactés. Les différentes catégories exclues étaient : • les médecins salariés : des hôpitaux ou cliniques, de PMI ou de dispensaires, de l’industrie pharmaceutique, de mutuelles ou assurances, des administrations • les médecins ayant une activité particulière : SOS médecins, angéologie, échographie, acuponcture, ostéopathie • les médecins non installés ou remplaçants Certaines coordonnées après vérification dans les pages professionnelles de l’annuaire téléphonique n’étaient pas valables, il n’a donc pas été possible de joindre le praticien tiré au sort. Sur les 228 médecins contactés, 78 étaient absents ou n’ont pu être contactés directement. Il n’était possible de laisser que des messages par l’intermédiaire soit d’un répondeur soit d’un secrétariat. Malgré une, voire deux relances, il n’y a pas eu de contact direct. Il y a eu 43 refus, soit 29% de l’échantillon contacté directement. 107 rendez-vous ont été pris soit un taux d’accord de 71% en cas de contact direct. Sur ces 107 rendez-vous téléphoniques pris, 99 questionnaires ont pu être exploités. Soit un taux de réponse de 43% de l’échantillon contacté et 25% de l’échantillon initial. 52 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.1.2 Caractéristiques socio-démographiques des médecins 3.2.1.2.1 Répartition des participants en fonction de l’âge et du sexe L’âge moyen des médecins est de 48,55 ans avec une médiane à 49 ans (Q25 44, Q75 54) La classe d’âge la plus nombreuse tant chez les hommes que chez les femmes est celle des 36/50 ans avec plus de la moitié (59%) des effectifs Les moins de 35 ans étaient les moins représentés (5%). Les femmes représentaient plus d’un tiers des participants (37%) et sont les plus nombreuses chez les moins de 35 ans. Près de trois médecins sur cinq étaient des hommes (61%). 70% 60% Femme Homme % de participants 50% 40% 30% 20% 10% 0% <35 ans 36 à 50 ans >50 ans Figure 2 : Répartition des participants en fonction de l’âge et du sexe 53 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.1.2.2 Répartition des participants en fonction du mode d’exercice 50 médecins sur les 99 participants de notre enquête exerçaient en cabinet de groupe contre 49, ce qui donne une répartition équitable dans notre échantillon du type d’exercice. 3.2.1.2.3 Répartition des participants en fonction du lieu d’exercice Urbain Semi-urbain rural 3% 20% 77% Figure 3 : Répartition des médecins en fonction du lieu d’exercice Plus des trois quarts (77%) des médecins interrogés exerçaient en milieu urbain. Les ruraux ne représentaient que 3% de l’échantillon dont deux médecins en Seine et Marne et un dans le département des Yvelines. 54 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.1.2.4 Activité des médecins en nombre de consultations par jour 45% 40% % de participants 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% < 10 Entre 10 et 20 Entre 20 et 30 > 30 Nom bre de consultations Figure 4 : Répartition des médecins en fonction du nombre de consultations du jour Sept médecins sur dix (72%) ont vu entre 10 et 30 patients lors de cette journée de consultations. 10% de notre échantillon ont eu une faible activité avec moins de dix consultations, une proportion plus importante de 17% a eu une forte activité lors de cette journée avec plus de 30 patients consultés. 55 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.1.2.5 Répartition des médecins informatisés et ayant accès à Internet non informatisés informatisés sans accès internet avec accès internet 13% 10% 77% Figure 5 : Répartition des médecins informatisés et de leur accès Internet au cabinet Plus des trois-quarts des médecins (76,8% 95% IC, 68,4-85,1) ont accès à Internet au cabinet pendant leurs consultations. Une minorité (10%) est informatisée mais n’a pas pris d’accès internet. Un peu plus d’un médecin sur 10 (13%) n’est pas informatisé du tout. Nous avons cherché à établir des liens entre certaines caractéristiques des médecins et l’accès Internet. 56 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 30 40 50 60 70 Distribution de l'âge en fonction de l'accés à Internet Pas d'accès Internet Accès Internet Figure 6 : Distribution de l’âge en fonction de l’accès Internet Plus les médecins sont jeunes, plus l’accès à Internet est fréquent (p=0,03). En effet, tous les médecins ayant moins de 43 ans ont un accès Internet. On peut noter également qu’Internet est présent dans toutes les classes d’âge. (Annexe 6.5) Il n’existe pas d’autre lien entre l’accès Internet dans les cabinets et les autres caractéristiques étudiées (annexe 6.6) : le taux d’activité (p=0,30), le sexe (p=1), le mode d’exercice (p=1), le lieu d’exercice (p=0,58). 57 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.2 Etude des besoins en information et stratégies de recherche des médecins 3.2.2.1 Besoins en information 3.2.2.1.1 Nombre de questions par consultation Les 99 médecins ont vu un total de 2279 patients qui ont généré 231 questions, soit une moyenne de 1,23 questions (95% IC, 1,02-1,44) pour 10 consultations. Nous avons cherché à établir le profil des médecins par rapport à leur besoin d’information. Il est apparu qu’une seule des variables que nous avons étudiée- le taux d’activité - est liée 30 10 20 Nb.consul.du.jour 40 50 à la fréquence de questions en consultation : 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 frequence Figure 7 : Fréquence des questions posées en fonction du nombre de consultation 58 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Plus un médecin consulte de patients par jour, moins il se pose de questions (p<10-3). Il n’y a pas de lien avec le sexe (p=0,81), l’âge (p=0,73), le lieu d’activité (p=0,61), le mode d’activité (p=0,31) ou l’accès Internet (p=0,68). 3.2.2.1.2 Type de questions selon la classification de J.W. Ely EPIDEMIOLOGIE NON CLINIQUE 3% 6% DIAGNOSTIQUE 21% PRISE EN CHARGE 23% TRAITEMENT 47% Figure 8 : Fréquence des questions posées par catégories principales La moitié des questions posées par les médecins (46,8% 95%IC 37,5%-56%) concerne les traitements. Les problèmes de prise en charge représentent un quart des questions (22,9% 95%IC 18,4%-27,5%) puis viennent les questions de diagnostic pour une question sur cinq (20,8% 95%IC 16,7%-24,9%) Les questions « non cliniques » sont parmi les moins nombreuses (6,1% 95%IC 4,9%7,3%)) Il s’agit de questions administratives en rapport avec la législation des certificats ou du travail ou encore d’insatisfaction dans les relations avec les administrations comme l’Assurance Maladie. Enfin, les questions « épidémiologie » sont les moins fréquentes (3,5% 95%IC 2,8%4,1%). Elles portent sur le caractère héréditaire d’une pathologie rencontrée par un patient ou la fréquence d’une complication rare. 59 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Tableau 2 : Les dix questions les plus souvent posées par les médecins Rang Code 1 1111 Catégorie Diagnostic Description Quelle est la cause du symptôme X ? Fréquence 10% Comment puis-je prendre en charge la condition/l’élément/la situation Y (sans préciser la prise en charge diagnostique ou 2 3111 Prise en charge thérapeutique )? 9% Quelle est la dose du médicament X (dans la situation 3 2112 Traitement Y)? 7% 4 2131 Traitement L’élément Y peut-il être dû au médicament X ? 7% Le médicament X est-il indiqué dans telle situation ou 5 2121 Traitement dans telle condition ? 7% 6 2211 Traitement Comment traiter dans telle condition nouvelle ? 5% 7 1121 Diagnostic Quelle est la cause du signe clinique Y ? 4% 8 2133 Traitement Le médicament X est-il adapté dans telle situation ? 4% Comment puis-je obtenir l’adhésion de ce patient ou 9 3332 Prise en charge de sa famille à mes recommandations, à mon avis ? 3% Pourquoi tel correspondant a traité ce patient de cette 10 3211 Prise en charge manière? 3% TOTAL 60% Le type de question le plus souvent posé est une question de diagnostic : « Quelle est la cause du symptôme X ? », avec 10% des questions. Cette question la plus fréquente ne représente que 10% des questions posées. Ceci montre la diversité des questions qui surgissent en consultation et illustre la richesse des situations rencontrées en médecine générale. La deuxième, avec une fréquence de 9%, est une question de prise en charge globale du patient. « Comment gérer la situation/la découverte/la condition Y » sans que ce soit un problème de diagnostic ou de traitement. Il s’agit de problèmes d’ordre psychologique, de relation médecin/malade : le soutien lors d’un deuil, la gestion de pathologies chroniques comme les lombalgies, etc. 60 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Enfin, on observe une série de quatre questions ayant rapport avec le traitement qui est la catégorie la plus fréquente. 3.2.2.1.3 Fréquence de recherche de réponses et résultats des recherches Total questions (n=231) Total recherche (n=141 - 61%) Succès réponses (n=108 - 77%) Total non recherche (n=90 - 39%) Echec réponses (n=33 - 23%) Sur les 231 questions que les médecins généralistes se sont posées, 141 ont entraîné une recherche de réponse, soit 60% de recherches. Plus d’un tiers des questions (40%) n’entraînent pas de recherches. Lorsque des recherches sont entreprises, les trois-quarts (77%) aboutissent à une réponse jugée satisfaisante. 61 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 120 Questions Recherches Nombre de questions 100 Succès 80 60 40 20 e io lo gi Ep id ém cli ni qu e No n ue gn os tiq Di a ch ar ge en Pr ise Tr ai te m en t 0 Type de questions Figure 9 : Nombre de questions par type entraînant une recherche et leur succès Il existe une différence significative entre le type de questions et la fréquence de recherche de réponses (p=1,12 10-10 Annexe 6.7). En effet, on observe que huit questions de traitement et d’épidémiologie sur dix (respectivement 82,4% et 87,5%) entraînent une recherche, pour seulement le tiers des questions de diagnostic (39,6%) et de prise en charge (34%). Les questions non cliniques ont une répartition homogène : 57,1% entraînent une recherche. En ce qui concerne l’efficacité des recherches, il existe également une différence significative entre le type de questions recherchées et son taux de réponse (p=0,034 Annexe 6.8). Les questions de traitement et d’épidémiologie ont le meilleur taux de réponses satisfaisantes avec plus de huit succès pour dix recherches (respectivement 82% et 85,7%). Les recherches pour les questions de prises en charge ou non cliniques ont été fructueuses pour les trois quarts d’entre elles (respectivement 77,8% et 75%). 62 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Quant aux recherches pour les questions de diagnostic, elles sont les plus en échec. En effet, plus de la moitié restent sans réponse (52,6%). Tableau 3 : Nombre de questions, les réponses obtenues, les questions en suspens Pas de Sources Questions Recherches Réponses (%questions) (%questions) recherches Pas de réponses (%questions) Traitement 108 89 (82,4%) 73 (67,6%) 35 (32,4%) Prise en charge 53 18 (34%) 14 (26,4%) 39 (73,6%) Diagnostic 48 19 (39,6%) 9 (18,8%) 39 (81,3%) Non clinique 14 8 (57,1%) 6 (42,9%) 8 (57,1%) Epidémiologie 8 7 (87,5%) 6(75%) 2 (25%) 231 141 108 (46,8%) 123 (53,2%) TOTAL En faisant le total des absences et des échecs de recherche, on observe que huit questions de diagnostic sur 10 (81,3%) restent en suspens alors que les deux tiers des questions de traitement (67,6%) ont finalement trouvé une réponse. Les questions de prise en charge sont également sans réponse pour les trois quarts d’entre elles (73,6%). 63 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.2.2 Stratégies de recherche 3.2.2.2.1 Les causes de non recherche 14% courrier confrère/examen non urgent 4% 3% 44% 35% Doute existance réponse Méconnaissance source Question Accessoire Manque temps Figure 10 : Fréquence des causes de non recherche (n=91) Si les médecins n’ont pas engagé de recherche à propos d’une question, c’est d’abord pour temporiser. La prescription d’un examen complémentaire non urgent ou un courrier à un confrère pour solliciter son avis sont les causes principales de non recherche (44%). L’attente d’un élément nouveau pour éclairer la problématique ou l’avis du confrère laisse en fait la question en suspens. Les médecins expriment ensuite pour un tiers des abandons de recherche leur doute sur l’existence d’une réponse : une situation multifactorielle ou un soutien psychologique n’ont pas pour eux de réponse possible. La méconnaissance de la source d’information freine 14% des recherches. 64 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Enfin, le côté accessoire de la question ou le manque de temps ne représentent qu’une minorité d’abandon de recherche (respectivement 4% et 3%). 3.2.2.2.2 Fréquence des différentes sources utilisées Pour les 141 questions qui ont entraîné une recherche, les sources sollicitées ont été regroupées par support : • le téléphone pour le confrère, • le format papier pour le livre, le dictionnaire médical, les notes personnelles ou les documents de visiteurs médicaux • l’interface numérique pour les logiciels de dictionnaires médicaux, les sites Internet de références ou les recherches libres par moteur. La répartition est assez homogène avec un léger avantage pour les interfaces numériques. En effet, un peu plus d’un tiers des sources sollicitées (37,5%) passent par l’ordinateur du praticien. Puis le format papier (31,8%) et l’appel téléphonique aux confrères (30,5%) représentent chacun un peu moins d’un tiers des sources d’information de premier recours des médecins. Numérique Confrère 11% Dictionnaire médical 9% 31% 18% 1% 1% Confrère Livre Doc visiteurs 11% 18% Note personnelles Dictionnaire médical logiciel Site Internet spécialisé Moteur recherche Papier Figure 11: Fréquence des sources sollicitées lors des recherches (n=141) 65 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Le dictionnaire médical est une source importante d’informations pour les médecins qui l’interrogent soit par le format papier soit par les logiciels de manière équivalente (18%). Les livres de références comme les sites Internet spécialisés représentent un accès pour 1 question sur 10 environ (11%). La requête par moteurs de recherche est une source moins appréciée sur Internet (9%). Enfin les documents des visiteurs médicaux ou les notes personnelles sont minoritaires, avec 1% des sources utilisées. On remarque l’absence des documents issus des séminaires ou congrès et des articles de périodiques. 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 D Nombre échec Si te Li vr e sp éc M ot ia eu li s é rr ec N h ot er es ch pe e rs on ne ll e D s oc vi si te ur s Nombre succès Sources sollicitées D ic t io nn ai re C on m éd frè ic ic re tio al nn nu ai m re ér iq m ue éd ic al pa pi er Nombre recherches 3.2.2.2.3 Résultats des sources utilisées Figure 12 : Résultats des recherches en fonction des différentes sources utilisées Le type de ressource utilisée influence le taux de réponse (p=0,032 annexe 6.9). 66 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Les confrères sont ceux qui apportent le moins de réponses jugées satisfaisantes à la question posée, avec un peu plus de la moitié de réponses obtenues (55,8%). Les autres sources sont jugées d’une efficacité équivalente avec plus de huit réponses obtenues pour dix questions posées, la source jugée la plus efficace étant le dictionnaire médical sur Cd-rom avec 92% de recherches fructueuses. Tableau 4: Nombre de réponses obtenues et type de source utilisée Réponse obtenue Pas de réponses Total recherches (%1) (%1) (%2) Numérique 46 (86,8%) 07 (13,2%) 53 (37,6%) Papier 38 (84,4%) 07 (15,6%) 45 (31,9%) Confrère 24 (55,8%) 19 (44,2%) 43 (30,5%) TOTAL 108 (76,6%) 33 (23,4%) 141 Source En regroupant les sources par support, on retrouve une différence significative entre le taux de réponse et le type de support utilisé (p=0,0009). Les confrères apportent la moitié des réponses aux questions (55,8%) contre huit réponses sur dix questions du support numérique ou papier (respectivement 86,8% et 84,4%). 1 Pourcentage sur le nombre de recherches effectuées pour chaque source 2 Pourcentage sur le nombre total de recherches 67 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.2.2.2.4 Moment de la recherche Les recherches s’effectuent pendant la consultation pour huit questions sur dix (82,3%). Tableau 5 : Moment de la recherche en fonction du type de questions Pendant consultation (%3) Hors consultation (%3) TOTAL (%4) Diagnostic 5 (68,4%) 3 (31,6%) 19 (13,5%) Traitement 81 (91%) 8 (9%) 89 (63,1%) Prise en charge 12 (66,7%) 6 (33,3%) 18 (12,8%) Epidémiologie 5 (71,4%) 2 (28,6%) 7 (5%) Non clinique 5 (62,5%) 3 (37,5%) 8 (5,7%) 116 (82,3%) 25 (17,7%) 141 Type de question TOTAL Néanmoins, le type de questions recherché influence le moment de la recherche (p=0,0041). Les questions de traitement sont recherchées en grande majorité pendant la consultation (91%), contre les deux tiers des questions de prise en charge (64,7%). 3 Total sur le nombre de recherches par type de questions 4 Total sur le nombre total de recherches 68 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Tableau 6 : Moment de la recherche en fonction du type de sources Pendant Hors TOTAL consultation (%5) consultation (%5) (%6) 32 (74,4%) 11 (25,6%) 43 (30,5%) 23 (92%) 2 (8%) 25 (17,7%) 25 (100%) 0 25 (17,7%) Livre 13 (81,2%) 3 (18,8%) 16 (11,3%) Site spécialisé 14 (87,5%) 2 (12,5%) 16 (11,3%) Moteur de recherche 5 (41,7%) 7 (58,3%) 12 (8,5%) Note personnelle 2 (100%) 0 2 (1,4%) Documents visiteurs médicaux 2 (100%) 0 3 (1,4%) TOTAL 116 (82,3%) 25 (17,7%) 141 SOURCES Confrère Dictionnaire médical papier Dictionnaire médical numérique De même, la source sollicitée influence le moment de la recherche (p=0,0012). Le dictionnaire médical sur cd-rom est consulté exclusivement pendant la consultation alors que les recherches sur Internet par moteur de recherche sont plutôt utilisées en dehors de la consultation (58,3%). Par contre, le moment de la recherche n’influence pas le taux de réponse obtenu (p=0,30). 3.2.2.2.5 Temps passé pour la recherche Le temps estimé par les médecins pour leurs recherches est d’un peu plus de cinq minutes en moyenne (5,6 minutes). Les recherches les plus rapides sont effectuées avec le logiciel de dictionnaire médicamenteux (2,44 minutes en moyenne). Les recherches les plus longues sont par moteur de recherche sur Internet avec un temps estimé de neuf minutes en moyenne par recherche (9,1 minutes). 5 Pourcentage sur le nombre de recherches par sources 6 Pourcentage sur le nombre de recherches total 69 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.3 Discussion 3.3.1 Taux de réponse et représentativité de l’échantillon Le taux de réponses obtenues était de 43% de l’échantillon contacté, soit moins que les 50% prévus initialement. La difficulté principale a été de contacter directement les médecins. En effet, en cas de contact direct avec le praticien, le taux d’accord était de 71%, donc très satisfaisant. Mais sur la période d’appel, malgré les relances, plusieurs appels n’ont pas abouti. L’absence, le refus du secrétariat ou la surcharge de travail ont été les causes de non réponse les plus nombreuses. 99 questionnaires étaient exploitables, l’objectif initial de 95 questionnaires a donc été atteint. En effet, 50% d’exclusion était prévu mais finalement seuls 43% des médecins tirés au sort ont dû être écartés en fonction des critères. Nous avons comparé le profil démographique de notre échantillon avec les données fournies par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DRESS) du 1er janvier 2007.46 Ces données correspondent aux effectifs issus du répertoire ADELI corrigés et redressés en fonction d’autres sources comme celles du conseil de l’ordre national des médecins ou de la caisse nationale d’assurance maladie. Il faut noter que nous n’avons pas pu comparer la répartition des médecins par lieu, mode d’exercice et taux d’activité car ces données n’étaient pas disponibles dans ce répertoire. L’âge moyen de notre échantillon est de 48,55 ans, pour 49,8 ans dans les données fournies par la DRESS. A noter que les plus de 50 ans, qui représentent 52% de l’effectif des médecins généralistes franciliens, ne représentent que 36% de notre échantillon. Cette différence peut s’expliquer par le fait que la DRESS analyse l’ensemble des médecins généralistes, alors que nous avons exclu de l’échantillon ceux qui n’avaient pas une activité principale de médecine générale libérale. Les médecins plus âgés ont plus souvent une spécialité acquise secondairement avec l’évolution des techniques médicales comme l’échographie ou l’angéiologie, ils peuvent donc avoir été exclus et être sous-représentés dans notre effectif. 70 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Les femmes représentent 37% de notre échantillon contre 44,7% pour la DRESS. La répartition par tranche d’âge est respectée : elles sont majoritaires chez les moins de 35 ans et minoritaires chez les plus de 50 ans. Cette plus faible représentation dans notre échantillon peut s’expliquer par le fait que nous avons exclu les médecins salariés alors que les femmes sont en plus grande proportion salariées dans le secteur médical que les hommes. Les cabinets médicaux sont en grande majorité informatisés (87%), cette proportion est proche de la moyenne nationale située à 85% par le ministère de l’emploi et de la solidarité dans un rapport d’étude de 2003 .30 L’accès à Internet s’est lui aussi démocratisé avec les trois quart des médecins franciliens connectés en consultation (76,8%). Cette proportion est retrouvée dans un sondage Ipsos de 2007 pour la presse médicale qui décrit 74% des médecins français connectés.2 3.3.2 Le besoin d’information 3.3.2.1 Fréquence de questions posées Nous avons répondu à notre question initiale : les médecins se posent 1,23 questions (95% IC, 1,02-1,44) pour 10 consultations. La fréquence trouvée dans cette étude est l’une des plus faibles retrouvée dans la littérature internationale. Une revue de la littérature américaine faite entre 1992 et 2005 donne un intervalle compris entre 0,7 et 18,5 questions pour 10 consultations .12 Mais les méthodes de recueil dans cette revue sont très diverses (interviews, questionnaires, observations). La définition même d’une question varie, ce qui peut expliquer la grande différence de fréquence observée. Une étude américaine faite sur 103 médecins de l’Iowa en 1999 et qui a une méthode comparable à la nôtre trouve 3,2 questions pour 10 consultations .18 Les médecins franciliens se posent donc deux fois moins de questions que leurs confrères américains. 71 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Notre résultat est cependant proche d’une étude similaire faite en Espagne en 2007 .32 Elle retrouve une fréquence de 1,8 question (95%IC, 1,68-1,94) pour 10 patients vus. A propos des facteurs qui ont influencé cette fréquence, un seul lien a été clairement défini : plus les médecins ont vu de patients durant la journée, moins ils se sont posés de questions. Ce lien a été confirmé dans d’autres études .18 Comment expliquer ce lien ? L’expérience accumulée au cours des consultations pourrait être un élément de réponse, mais il n’y a pas de lien retrouvé avec l’âge des médecins, qui reflète mieux l’expérience acquise. Le rythme soutenu des consultations semble laisser moins de possibilités aux médecins de s’interroger sur leurs pratiques. L’installation d’habitudes, de certaines routines peut « mécaniser » et limiter la réflexion du médecin. Le même constat a été fait dans une étude française sur le sujet réalisée sous forme d’interviews libres en 2003 chez des médecins lyonnais .7 F. Gonod Boissin a recueilli l’avis des praticiens sur leurs besoins d’information au quotidien. Ils déclaraient ne pas rechercher souvent d’informations car ils ne rencontraient que peu souvent de nouvelles pathologies et avaient leurs habitudes de prise en charge. Mais ces habitudes de prise en charge peuvent être un frein à l’évolution des pratiques .11 Un autre élément d’explication à cette faible fréquence de questions peut être la forme téléphonique du questionnaire. En effet, il est sans doute difficile pour un médecin de livrer le contenu de ses consultations et ses difficultés de diagnostic ou de prise en charge de vive voix. Nous avons parfois ressenti cette retenue. Les médecins interviewés s’interrogeaient sur le bien fondé d’une question ou nous demandaient notre avis. Certains exprimaient leur fierté de ne pas s’être posés de question. Enfin, si la fréquence de questions posées est plus faible, le taux de recherche est, quant à lui plus élevé : 60% des questions posées ont entraîné une recherche contre environ 33% dans les études précédemment citées .15, 18, 32, 34 Il est possible que les médecins n’aient pas formulé toutes les questions qu’ils s’étaient posés. Nous avons dû à plusieurs reprises donner des exemples de questions possibles pour expliquer le concept de « question survenant en consultation » tel que nous l’avons défini plus haut. Les questions sans recherche étaient les plus difficiles à exprimer pour les praticiens interrogés. 72 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Le taux de réponses satisfaisantes est bon avec 77% des recherches ayant entraîné une réponse. Il correspond aux taux retrouvés dans ces études. 3.3.2.2 Type de questions Les questions de thérapeutique sont les plus fréquentes, que le traitement soit médicamenteux ou non avec 47% des questions posées. L’étude de J.W. Ely de 1999 retrouve également les prescriptions de traitement comme source de question principale à 19%.18 On voit ainsi le premier champ d’interrogation des médecins en pratique. C’est également la catégorie entraînant le plus de recherche et ayant le plus de réponses satisfaisantes (différences significatives). La question type la plus souvent posée est d’ordre diagnostique : « Quelle est la cause du symptôme X ? », à 10%. C’est aussi la question la plus fréquente dans deux études américaines avec 9% et 10% des questions posées et dans une espagnole avec une proportion de 20% .18, 21, 32 De plus, les trois questions les plus fréquentes de notre étude sont les mêmes que dans l’étude américaine avec des proportions équivalentes .18 Bien que les formations et les conditions d’exercice diffèrent entre les pays, les questions pratiques sont similaires. En consultation, les généralistes ont des problèmes de : • Diagnostic : poser le nom de la pathologie sur le symptôme • Thérapeutique : adapter la posologie au patient • Prise en charge : gérer la problématique globale du patient Ces trois questions regroupent un quart des recherches quotidiennes. 73 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Cette classification reproductible montre ici son intérêt : identifier les problèmes principaux des médecins et donc leurs besoins d’informations pour mieux adapter les sources disponibles. Deux questions relatives aux traitements n’apparaissent pas dans le « top 10 » des études précédemment citées et sont pourtant parmi les plus fréquentes pour nos médecins franciliens:18, 32 • “L’élément Y peut-il être dû au médicament X?” • “Le médicament X est-il indiqué dans telle situation ou avec telle condition?” Les médecins franciliens apparaissent plus sensibles que leurs confrères étrangers au potentiel iatrogénique des médicaments et à la sécurité d’utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes. Nos problèmes passés de « sang contaminé » ou « des mères Distilbène » ont peut-être eu un impact chez les médecins français qui restent plus prudents que leurs confrères étrangers. Par contre, les questions administratives sont peu nombreuses (2%-15ème position) par rapport aux Madrilènes, pour qui elles représentent le 5ème type de question (5%).32 Cette proportion ne reflète pas le sentiment général de lourdeur administrative exprimé habituellement par les praticiens français. En regroupant les questions qui n’ont pas entraîné de recherche et les recherches qui n’ont pas trouvé de réponse, nous obtenons toutes les questions restées en suspens. Elles reflètent les besoins d’informations non assouvis, sur lesquels les efforts peuvent porter pour améliorer l’accès à l’information. En effet, moins d’un tiers des questions de traitement restent sans réponse, contre 81.3% des questions de diagnostic et 73.6% des questions de prise en charge. Cette différence vientelle de la question elle-même, plus complexe et multifactorielle dans le cas du diagnostic et de la prise en charge ou des sources disponibles ? 74 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Les sources d’informations relatives aux médicaments sont nombreuses et interactives. Edités sous forme de logiciels interrogeables avec différentes requêtes, les dictionnaires médicaux sont nombreux et complétés par les guides de thérapeutique. Les sources d’informations pour guider le diagnostic sont plus limitées. Quelques ouvrages partent du symptôme pour aller jusqu’au diagnostic mais peu sont interactifs. Développer ce type de ressources semble donc utile pour le praticien en exercice. 3.3.3 Stratégies de recherche 3.3.3.1 Les causes de non recherche Dans un peu moins de la moitié des cas, les praticiens ne cherchent pas la réponse à leur question car ils estiment qu’ils n’ont pas assez d’éléments pour répondre sur le moment (44%). Ils temporisent en prescrivant un examen complémentaire ou en adressant directement leur patient à un confrère. Ils expriment ensuite leur doute quant à l’existence d’une réponse adaptée accessible et applicable en consultation (35%). Certaines questions trop complexes, multifactorielles, spécifiques à un patient ne semblent pas avoir de réponse connue à leurs yeux. Est-ce un problème de formulation ? La réponse existe-t-elle ? Certaines initiatives ont tenté de répondre à cette question et les résultats sont encourageants: un logiciel australien, Quick Clinical en cours d’essai, a trouvé une réponse pour 73% des questions posées par les praticiens en consultation .12 Mais les problèmes de reformulation de la question initiale et l’adaptation de la réponse au patient sont les principales difficultés relevées .19 Les mêmes freins à la recherche sont retrouvés dans les mêmes proportions dans une étude similaire de 2005 en Iowa .17 Les médecins de cette étude insistent sur le manque de sources adaptées à leurs questions pratiques. La prescription d’examens complémentaires était-elle nécessaire à la prise en charge ? Le médecin généraliste ne serait-il pas en mesure de répondre lui-même si l’information manquante était disponible ? Les médecins sont en tout cas volontaires pour chercher une réponse, car le manque de temps n’est que très minoritairement invoqué (3%) alors que la méconnaissance de la source représente 14% des obstacles exprimés. 75 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.3.3.2 Les sources utilisées et leurs résultats Si les questions que se posent les médecins franciliens sont similaires à celles retrouvées dans la littérature, les sources utilisées et leurs résultats diffèrent. En regroupant les sources numériques (logiciel, Internet), elles deviennent la source d’information la plus souvent sollicitée (37,5%) avec le meilleur taux de réussite (86,8%). Ce qui n’est pas retrouvé dans les études précédemment citées : Internet ne représentant que 2% et 5% des recherches.18, 32 Le dictionnaire médical sur cd-rom - que nous avons classé dans les sources numériques peut avoir augmenté la part de cette source car elle n’est pas décrite dans les études précédentes. En classant le cd-rom avec le dictionnaire papier, Internet est sollicité dans 20% des cas et conserve un taux de réussite à 82% ce qui est toujours supérieur aux autres études. Ceci peut s’expliquer par le fait que l’accès Internet dans ces études était inférieur à celui de nos praticiens franciliens. La part des sources numériques a donc augmenté et rivalise avec les autres supports : les livres représentent 11% des ressources tout comme les sites spécialisés (11%), qui sont une sorte d’ouvrage interactif et ont le même taux de réponse satisfaisante (81%). Le dictionnaire médical papier est consulté à part égal avec le cd-rom (18%). Le cd-rom ayant un meilleur taux de réussite (92% vs 84%). Les interrogations ouvertes par moteur de recherche Internet que l’on peut rapprocher des interrogations à un confrère sont moins souvent sollicitées (9% vs 31%), mais ont un taux de réponse bien supérieur (83% vs 55,8%). Les confrères restent une source privilégiée avec 31% des recherches. Ce résultat est identique dans les études précédemment citées, avec un tiers à la moitié des recherches utilisant les avis comme sources d’informations .15, 18, 32, 43 Mais le taux de réponse satisfaisante obtenue des confrères est beaucoup plus faible : moins de la moitié pour les médecins franciliens, contre 80% aux Etats-Unis .12, 18, 34 Malgré la facilité d’échange avec un confrère qui peut adapter sa réponse au cas particulier du patient, son avis est donc peu fructueux dans l’immédiat. Cela peut tenir au manque de 76 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation disponibilité des confrères ou à la complexité de la question, le patient nécessitant une consultation complète pour résoudre le problème. Les sources numériques apparaissent ici comme idéales : accessibles à tout moment, mises à jour facilement, elles ont le taux de réponses satisfaisantes le plus haut. Mais, si les confrères sont les moins efficaces, il n’est pas évident que les questions qu’ils n’ont pas résolu par téléphone l’auraient été par une autre source. Il est en effet possible que les questions posées aux confrères soient les plus complexes. La presse médicale est, quant à elle, absente des sources sollicitées par les médecins franciliens alors qu’elle représente 15% des sources de nos confrères madrilènes et qu’elle est la première source d’information dans une étude française de 1995 .32, 50 Les médecins madrilènes n’avaient accès à Internet qu’en minorité et l’étude française a plus de dix ans. La généralisation de l’accès à Internet a pu supplanter l’accès papier aux articles de périodique. En effet, la majorité des revues médicales sont accessibles par le biais de leurs sites Internet ou par les moteurs de recherche. De même, les documents des séminaires de formation continue ne font pas partie des sources sollicitées. Leur format ne semble pas pensé pour l’utilisation en consultation. De plus, l’objectif des séminaires est en général de faire mémoriser les recommandations pendant les séances de formation. Pourtant, l’édition de petits mémos pratiques inspirés des documents des visiteurs médicaux - qui sont, quant à eux, utilisés et efficaces - pourrait renforcer l’impact des séminaires dans la pratique quotidienne. Les recommandations passeraient peutêtre avec plus d’efficacité dans le quotidien des consultations pour faire évoluer les habitudes des médecins. 3.3.3.3 Habitudes de recherche Les médecins franciliens effectuent leurs recherches majoritairement pendant la consultation (82.3%), au contraire des études similaires espagnole et américaine, dans lesquelles les recherches pendant la consultation sont minoritaires (respectivement 40% et 9% des recherches).4, 32 77 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Cette différence peut être liée au temps que les médecins franciliens estiment consacrer à leurs recherches. En effet, ils passent en moyenne 5,6 minutes par recherche, ce qui est court et correspond au temps consacré aux recherches pendant les consultations des médecins madrilènes (deux minutes pendant la consultation, 32 minutes en dehors). Les médecins franciliens paraissent donc peu enclins à consacrer du temps à leurs recherches en dehors des temps de consultation. L’efficacité des recherches entreprises, rapides et satisfaisantes, semble être un facteur motivant les recherches. Pourtant, le taux de succès des recherches n’est pas lié au moment de la recherche. 3.3.4 Perspectives Cette étude nous a permis d’avoir une vue plus précise des besoins en information des médecins et de leur adéquation avec les sources disponibles en France. Les besoins satisfaits sont d’ordre thérapeutique et épidémiologique, même si les résultats peuvent être encore améliorés. Les besoins insatisfaits sont en rapport avec des questions de diagnostic et de prise en charge. Ce sont les questions les plus complexes : multifactorielles, spécifiques au patient. Les problèmes soulevés tiennent à la formulation du problème et à l’existence de sources adaptées répondant aux questions posées .19 L’interaction avec les confrères ne permet pas de répondre à ces questions, il parait donc nécessaire de développer de nouvelles sources d’information. Le support numérique parait le plus adapté, c’est celui qui a le plus grand potentiel d’amélioration. Il permet d’échanger avec le plus grand nombre de médecins en un minimum de temps. Il peut fédérer, autour d’un projet, les professionnels les plus variés, chacun compétent dans son domaine. Les sites existant actuellement, dont certains d’une grande qualité, le prouvent. Malheureusement, ce ne sont encore que des initiatives de petits groupes. A partir des observations de l’étude, nous pouvons suggérer les points forts attendus des sources nécessaires pour répondre aux besoins insatisfaits : 78 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation • Partir des questions pour développer les sources, qui dans leur forme reprendraient les interrogations : par exemple des arbres décisionnels, des tableaux à plusieurs entrées. Les pathologies décrites donneraient des solutions dans des cas pratiques, comme « Quels sont les critères d’hospitalisation ? », « Que faire en cas de… ». Les praticiens pourraient interroger la base sous forme de questions ouvertes. • Fournir des sources d’informations pratiques et à jour pour les prises en charge spécifiques. Par exemple, les personnes âgées, les handicaps. En développant des réseaux « santé-sociaux » par département et par pathologies. Un référent par pathologie et par département pourrait être indiqué avec des tours de garde pour assurer une meilleure disponibilité. Ceci existe déjà pour certaines pathologies et pourrait être étendu. • Fournir aux médecins des logiciels de gestion patients qui prendraient en compte les caractéristiques du patient (âge, antécédents, traitement de fond…) et permettraient de poser des questions ouvertes pour étayer un diagnostic ou une prise en charge. Par exemple, donner les différentes causes de tel symptôme avec leurs probabilités compte tenu du profil du patient ou proposer les différentes conduites à tenir possibles pour telle pathologie avec les niveaux de preuve associés). Ce concept de logiciel de gestion patient interactif pourrait être développé pour améliorer la prise en charge du patient en faisant parvenir aux médecins les évolutions des connaissances et des recommandations dans les domaines qui concernent directement son patient. Sous forme d’alertes à l’ouverture du dossier par exemple, le médecin serait informé de nouveaux objectifs d’HbA1c pour un patient diabétique. Il pourrait également être accompagné dans la globalité d’une prise en charge. Par exemple, en prenant en compte les chiffres tensionnels des différentes consultations, on pourrait proposer au médecin les différentes alternatives thérapeutiques compte tenu du terrain du patient et de son traitement en cours. Ces logiciels existent partiellement et demandent à être évalués. Une uniformisation des logiciels de gestion patients, des outils informatiques et une sécurisation des flux d’informations sont les étapes préalables nécessaires en France pour l’application de tels outils. 79 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation En Grande Bretagne, le logiciel Map of Medicine développé par le National Health Service offre d’ores et déjà un grand nombre de ces possibilités aux médecins anglais. Il fournit des données sous forme d’arbres décisionnels sur près de 400 pathologies. Les arbres sont mis à jour régulièrement en fonction des dernières publications et recommandations. Les praticiens peuvent faire remonter des remarques et critiques sur l’adaptation de ces recommandations en consultation. Ces arbres sont adaptés également aux contraintes locales avec, par exemple, les coordonnées des centres d’imagerie disponibles ou les réseaux sociaux locaux. Enfin, ces arbres prennent en compte les données du patient et éliminent certaines branches lorsqu’elles ne sont pas adaptées. De même, ils fournissent les différents diagnostics possibles à partir d’un symptôme compte tenu des éléments du dossier avec les référents locaux pour certaines pathologies spécialisées. Le dossier du patient est accessible depuis ce logiciel à tous les acteurs de santé du patient : généraliste référent, spécialistes hospitaliers, infirmières… Chacun peut modifier le dossier en identifiant son intervention. 80 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 4 CONCLUSION Les sources disponibles pour le médecin généraliste en consultation sont nombreuses et variées, mais aucune ne remplit tous les critères de qualité. Si Internet parait être le mode donnant les meilleures possibilités d’accès et d’étendue des informations disponibles, la qualité des sites médicaux est encore très inégale et les moyens pour une certification ne sont que débutants. Ils ne couvrent pas toute l’étendue d’Internet. Le mode d’interrogation est lui aussi une difficulté, les questions posées étant spontanément verbales, une « traduction » est nécessaire pour permettre une recherche par Internet. L’échange avec les confrères paraît plus adapté, mais leur disponibilité et leur domaine de compétence ne peuvent être exhaustifs. Pourtant, les informations de qualité, validées, applicables en pratique, existent et sont diffusées sous formes de recommandations et de guides de bonnes pratiques, mais elles ne sont pas accessibles facilement pour le praticien en consultation. Notre étude a permis de mettre en relief les besoins en informations des médecins franciliens et de détailler les domaines qui sont plus ou moins satisfaits. En effet, les médecins se posent en moyenne 1,23 question (95% IC, 1,02-1,44) pour 10 consultations. 60% entraînent une recherche qui est fructueuse dans les trois-quarts des cas. Si les questions de thérapeutique sont minoritairement sans réponse (32.4%), huit questions de diagnostic sur dix et les trois-quarts des questions de prise en charge restent en suspens. Elles représentent pourtant, à elles deux, presque la moitié des questions posées (44%). Il reste donc un large domaine de questions sans réponse pour le praticien en consultation. Ce domaine touche des problèmes complexes : multifactoriels et spécifiques au patient. Nous avons étudié ensuite les sources sollicitées, leurs résultats et les causes de non recherche pour proposer des pistes d’amélioration. Contrairement à la littérature, les médecins franciliens ne déclarent pas manquer de temps pour leurs recherches, ils manquent par contre d’éléments de prise de décision et de réponses existantes, applicables à leur problème. Ils utilisent quotidiennement les sources numériques et notamment Internet avec une bonne 81 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation efficacité. Les confrères restent une source privilégiée d’échange mais leur avis est beaucoup moins fructueux que les autres sources. Cela tient-il au type de question plus complexe qui leur est posé et qui ne permet pas une réponse immédiate ? Proposer de nouvelles sources d’informations basées sur un support numérique nous a paru utile : c’est, en effet, un support adopté par la majorité des médecins et ayant le plus grand potentiel d’amélioration. Les besoins qui ressortent de l’étude et de la littérature sont d’apporter au praticien pendant ses consultations les informations validées des recommandations actuelles adaptées aux besoins de son patient. Les arbres décisionnels et les systèmes d’interrogation libre couplés aux données personnelles du patient et à son environnement sont une aide potentielle. Néanmoins, le développement d’un tel outil et l’évaluation de son intérêt sont nécessaires. 82 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 5 LISTE DES REFERENCES 5.1 Sites Internet cités dans le texte : Sites visités, adresses valables le 1er septembre 2008 1. Revues Primaires Pubmed: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?db=pubmed The New England Journal of Medicine: http://content.nejm.org/ The Journal of American Medical Association (JAMA): http://jama.ama-assn.org/ Cochrane Library : http://www.cochrane.org/index.htm Réseau francophone de bibliothèque Cochrane: http://res_franco.cochrane.org/fr/clib.html 2. Revues Secondaires La Revue du Praticien : http://www.egora.fr/publications/rdp_mg/rdpmg_info.asp?revue=mg Le Concours Médical : http://www.egora.fr/publications/cm/cm_info.asp?revue=cm La revue Médecine : http://www.revue-medecine.com/ L’édition française d’Evidence Based Medicine Journal : http://www.ebm-journal.presse.fr/ La revue Prescrire : http://www.prescrire.org/ Le Quotidien du Médecin : http://www.quotimed.com/ Le Généraliste : http://www.legeneraliste.fr/ Le Panorama : http://www.egora.fr/publications/pano/pano_info.asp?revue=pano 83 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3. Bibliothèques en ligne Le site EM-Consult d’Elsevier Masson : l’Encyclopédie Médico-chirurgicale (EMC) : http://www.em-consulte.com/produits/traites Bibliothèque Interuniversitaire de Médecine (BIUM) : http://www.bium.univ- paris5.fr/medecine/debut.htm freebooks4doctors : http://www.freebooks4doctors.com/ 4. Bases de données médicamenteuses La Banque Claude Bernard : http://www.resip.fr/infos_bcb.asp Thériaque : http://www.theriaque.org/ Vidal Pro : http://www.vidalpro.net/ 5. Sites iconographiques L’Atlas Tunisien de Dermatologie : http://www.atlas-dermato.org/ DermIS Dermatology Information System Atlas DOIA : http://dermis.multimedica.de/dermisroot/fr/home/index.htm 6. Sites de facultés Le réseau pédagogique de Rennes : http://www.med.univ-rennes1.fr/resped_new/ Les polycopiés de santé de Lyon : http://polycopsante.univ-lyon1.fr// 84 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Le Corpus médical de Grenoble : http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/alpesmed/ corpus.htm L’Université Médicale Virtuelle Francophone (UVMF) : http://www.umvf.prd.fr/ 7. Sites de recommandations La Haute Autorité de Santé (HAS) :http://www.has-sante.fr/portail/jcms/sd_668980/toutesnos-publications-ligne-principale?portal=c_6737 Bibliothèque Médicale A.F. Lemanissier : http://www.bmlweb.org/consensus.html Cismef : http://www.chu-rouen.fr/cismef/ La Société Française de Médecine Générale( SFMG) : http://drefc.sfmg.org/ Vidal recos : http://www.vidalrecos.fr/pages/index.php 8. Portails professionnels : Univadis : http://www.univadis.fr/medical_and_more/fr_FR_Login Accès au Manuel Merck : http://www.univadis.fr/servicemed/manuel-merck-francais.html Egora : http://www.egora.fr/actualites/journal/journal.asp?id=003&where=0 9. Sites utilisables en consultation Le CRAT : http://www.lecrat.org/sommaireFR.php3 Orphanet : http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/index.php?lng=FR Dopage.com : http://www.dopage.com/ 85 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Antibioguide : http://www.antibioguide-sudsante.org/5/ANTIBIOGUIDE.html Guide de vaccinations, fiches pays du ministère des affaires étrangères et européennes : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/fiche-pays.php3 Recommandations sanitaires aux voyageurs en fonction du pays de destination : http://cmip.pasteur.fr/cmed/voy/frame-listpays.html L’annuaire sanitaire et social : http://www.sanitaire-social.com/rech_pro_001.php L’Assurance Maladie en ligne : http://www.ameli.fr/ La Société de formation thérapeutique (SFTG) Paris Nord : http://www.paris-nordsftg.com/a.cat.doc.patients.php3 Esculape : http://www.esculape.com/ 10. Outils de recherche Cismef : http://www.chu-rouen.fr/cismef/ Google : http://www.google.fr/ 11. Sites de critères de qualité Le Netscoring : http://www.chu-rouen.fr/netscoring/ Centrale Santé : http://www.centrale-sante.net/ La Charte HON http://www.hon.ch/HONcode/Conduct_f.html : 86 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 12. « News letters » ou listes de diffusion DGS-urgent : https://dgs-urgent.sante.gouv.fr/pow/idcplg?IdcService=SS_GET_PAGE &nodeId=660 13. Forums de discussion Medicaliste : http://www.medicalistes.org/spip/rubrique16.html Docadoc : http://docadoc.com/ MG-List : http://www.medicalistes.org/formulaire/inscriptions/mglist.php 14. Messageries instantanées ou “chat” Chat destiné aux médecins algériens : http://www.medalgerie.com/forums/chat/ Chat du site Medicaliste : http://www.medicalistes.org/chat/chat.html 15. Site anglais de perspective Maps of medicine : http://www.mapofmedicine.com/ 87 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 5.2 Bibliographie [1] Andrews JE, Pearce KA, Ireson C, Love M Information-seeking behaviours of practitioners in a primary care-based research networks J Med Libr Assoc. 2005 April;93(2):206-212 [2] Audience de la presse médicale 2005 IPSOS 7fév 2007 [en ligne] www.ipsos.fr/canalipsos/articles/1781.asp [3] Bennet NL ;Casebeer LL. Family physicians’ information seeking behaviors : a survey comparison with other specialties BMC Med Inform Decis Mak. 2005 Mar 22;5(1):9 [4] Bennet NL, Casebeer LL, Zheng S, Kritofco R. Information-seeking behaviours and reflective practice. J Contin Educ Health Prof. 2006 Spring;26(2):120-7 [5] Blooms BS. Effects of continuing medical education on improving physician clinical care and patient health: a review of systematic reviews. Int J Technol Assess Health Care 2005 Summer;21(3):380-5 [6] Boissel JP L’information thérapeutique Masson août 2000 [7] Boissin FG, Information-seeking behaviour and use of the Internet by French general practitioners: a qualitative study. Health Info Libr J 2005 Sep;22(3):173-81 [8] Borel M Evolution de la presse médicale d’information entre 1979 et 1988. Thesis n°2011 Paris Lariboisière 1991 [9] Castelain E, Bouche P. Groupes d’échange de pratiques et optimisation de la prise en charge en médecine générale. Rev du Prat Med Gen 2003 ; 628(17) : [10] CESSIM Centre d'étude sur les supports de l'information médicale. Panel multimédia 2007. mars 2007 [11] Chabot JM Evaluation & formation Baillère aout 2005 [12] Coumou HC, Meijman FJ. How do primary care physicians seek answers to clinical questions? A literature review J Med Libr Assoc. 2006 January; 94(1):55-60. [13] Croste E, Gay B, Médecine Générale et Internet : Association difficile ? Une enquète aupres de 300 médecins généralistes aquitains Médecine 2006 Oct 372-376 [14] Croste E, Utilisation de l’Internet dans le cadre de l’exercice professionnel, Enquête auprès de 300 MG d’Aquitaine Thesis Bordeaux fev. 2005 [15] Dawes M, Sampson U. Knowledge management in clinical practice: a systematic review of information seeking behaviour in physicians. Int J Med Inform. 2003 Aug;71(1):9-15. 88 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation [16] Editorial. Groupe de pairs : l’évaluation et la formation professionnelles au diapason de l’EBM. EBM journal 2003;34:1-2 [17] Ely JW, Osheroff JA, Chambliss ML,Ebell MH, Rosenbaum ME. Answering physicians’ clinical questions: obstacles and potential solutions. 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La Revue du Praticien Médecine Générale avril 2008 [25] Eveillard Ph La recherche des données validées (2). Les recommendations en pôle position La revue du Praticien médecine générale juillet 2008 [26] Eveillard Ph La recherche documentaire médicale et autoformation ECN-module 1 nephrohus, août 2007 [27] Eveillard Ph Pourquoi boudez-vous la recherche documentaire sur la toile? La Revue du Praticien Médecine Générale sept 2005 702-703 [28] Eveillard Ph Comment faire ses premiers pas sur Pubmed ? Revue du Praticien Médecine Générale janv 2008 [29] Eveillard Ph MeSH pratique : la méthode Revue du praticien Médecine Générale avril 2003 [30] Fieschi M. Les données du patient partagées : la culture du partage et de la qualité des informations pour améliorer la qualité des soins. Paris : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité ; 2003 [31] Gallois P. La formation médicale. Principes, organisation, objectifs, méthodes et évaluation. Médecine science Flammarion Paris 1997 89 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation [32] Gonzales-Gonzalez AI. Dawes M. Sanchez-Mateos J. Riesgo-Fuertes R. Information needs and information-seeking behavior of primary care physicians. Ann Fam Med. 2007 JUL-Aug;5(4):345-52 [33] Gorman PN, Ash J, Wykoff L, Can primary care physicians’ questions be answered using the medical journal literature? Bull Med Libr Assoc 82(2) April 1994 [34] GormanPN, Helfand M, Information seeking in primary care: how physicians choose which clinical questions to pursue and witch to leave unanswered Medical Decision Making. 1995 Apr-Jun;15(2):113-9 [35] Guide internet du pneumologue Imohep M-S janv 2001 [36] Hodgking K. Diagnostic vocabulary for Primary Care J. Fam. Pract. 1979;8(1):129-144 [37] Jacquemart P Acces à l’information textuelle médicale Thesis Paris V 2005 [38] Kassirer JP. The next transformation in the delivery of health care. 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Usages et appropriation des sources d’information électroniques en médecine : vers une pratique médicale de plus en plus basée sur les données probantes (EBM) Ile Rousse 2005 Journées sur les systèmes d’information élaborée [54] Zacharie G. Les sources d’information thérapeutique en médecine générale : enquête auprès des médecins généralistes du département de la Drome. Thesis Lyon 2007 91 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6 ANNEXES 6.1 ANNEXE 1 : Le net scoring Liste des critères de qualité de l'information de santé sur l'Internet 1 Crédibilité 1.1 Source (sur 99 points) 1.1a Nom, logo et références de l'institution sur chaque document du site (critère essentiel) 1.1b Nom et titres de l'auteur sur chaque document du site (critère essentiel) 1.2. Révélation 1.2a Contexte : source de financement, indépendance de l'auteur (critère essentiel) 1.2b Conflit d'intérêt (critère important) 1.2c Influence, biais (critère important) 1.3 Mise à jour : actualisation des documents du site avec date de création, date de dernière mise à jour et éventuellement date de dernière révision (critère essentiel) 1.4 Pertinence / utilité (critère essentiel) 1.5 Existence d’un comité éditorial (critère essentiel) 1.5a Existence d'un administrateur de site ou maître-toile (critère important) 1.5b Existence d'un comité scientifique (critère important) 1.6. Cible du site Internet ; accès au site (libre, réservé, tarifé) (critère important) 1.7. Qualité de la langue (orthographe et grammaire) et/ou de la traduction (critère important) 1.8. Méta-données (critère essentiel) 92 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2 Contenu 2.1 Exactitude (critère essentiel) (sur 87 points) 2.2 Hiérarchie d’évidence et indication du niveau de preuve (critère essentiel) 2.3 Citations des sources originales (critère essentiel) 2.4 Dénégation (critère important) 2.5 Organisation logique (navigabilité) (critère essentiel) 2.6 Facilité de déplacement dans le site 2.6a Qualité du moteur interne de recherche (critère important) 2.6b Index général (critère important) 2.6c Rubrique "quoi de neuf " (critère important) 2.6d Page d'aide (critère mineur) 2.6e Plan du site (critère mineur) 2.7 Exclusions et omissions notées (critère essentiel) 2.8 Rapidité de chargement du site et de ses différentes pages (critère important) 2.9 Affichage clair des catégories d’informations disponibles (informations factuelles, résumés, documents en texte intégral, répertoires, banque de données structurées) (critère important) 3 Hyper-liens 3.1 Sélection (critère essentiel) (sur 45 points) 3.2 Architecture (critère important) 3.3 Contenu (critère essentiel) 3.4 Liens arrière (back-links) (critère important) 3.5 Vérification régulière de l'opérationnalité des hyper-liens (critère important) 93 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 3.6 En cas de modification de structure d'un site, lien entre les anciens documents HTML et les nouveaux (critère important) 3.7 Distinction hyper-liens internes et externes (critère mineur) 4 Design 4.1 Design du site (critère essentiel) (sur 21 points) 4.2 Lisibilité du texte et des images fixes et animées (critère important) 4.3 Qualité de l’impression (critère important) 5 Interactivité (sur 18 points) 5.1 Mécanisme pour la rétroaction, commentaires optionnels : courriel de l’auteur de chaque document du site (critère essentiel) 5.2 Forums, chat ("causette") (critère mineur) 5.3 Traçabilité : informations des utilisateurs de l’utilisation de tout dispositif permettant de récupérer automatiquement des informations (nominatives ou non) sur leur poste de travail (cookies...) (critère important) 6 Aspects 6.1 Nombre de machines visitant le site et nombre de documents visualisés (critère important) quantitatifs (sur 12 points) 6.2 Nombre de citations de presse (critère mineur) 6.3 Nombre de productions scientifiques issues du site, avec indices bibliométriques (critère mineur) 7 Aspects 7.1 Responsabilité du lecteur (critère essentiel) déontologiques (sur 18 points) 7.2 Secret médical (critère essentiel) Le non-respect des règles déontologiques est un élément disqualifiant d’un site 8 Accessibilité 8.1 Présence dans les principaux répertoires et moteurs de recherche (critère important) (sur 12 points) 8.2 Adresse intuitive du site (critère important) Soit 312 points au maximum 94 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.2 ANNEXE 2 : Lettre d’introduction envoyée aux médecins 95 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.3 ANNEXE 3 : Questionnaire Le questionnaire téléphonique s’est appuyé sur le questionnaire suivant : Questionnaire sur l’accès à l’information du généraliste en consultation Partie 1 : Caractéristiques socio-démographiques 1. Quel est votre âge ? ……. Ans 2. Quel est votre sexe ? homme femme 3. Exercez-vous seul ou en association ? seul association 4. Etes-vous informatisé ? oui non 5. Avez-vous accès à Internet : oui non 96 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation Partie 2 : Le questionnaire porte sur UNE journée de consultations de votre choix. Cette journée doit être représentative de votre activité. Au fil de vos consultations, des questions peuvent survenir, le questionnaire s'intéresse à vos sources de premiers recours en consultation. Nombre de consultations sur la journée choisie :……………. Nombre de questions posées lors de la journée :……………… QUESTION 1 : 1. Type de question : libellé exact de la question : ………………………………………………………………………………………….. 2. Avez-vous recherché une réponse à cette question ? oui non 3. Si non, pourquoi ? manque de temps question non suffisamment importante pour déclencher une doute sur l’existence d’une recherche réponse claire et validée demande d’examens incertitude sur la source à consulter complémentaires / Avis confrère par courrier Passez directement à la question 2 97 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 4. Si vous avez cherché une réponse, quelle source avez-vous utilisée ? Avis d’un confrère par téléphone Dictionnaire médical cd-rom Recherche Internet : moteur Dictionnaire médical papier de recherche Livre de référence Site Internet de référence Article de revue Chat professionnel Notes personnelles Document de visiteur médical 98 Citez la source : ………………………………………………………………………………… 5. Résultat : Avez-vous trouvé une réponse pertinente à votre question ? oui non 6. Combien de temps environ avez-vous passé à cette recherche ? ………..minutes 7. A quel moment avez-vous effectué votre recherche ? Pendant la consultation En dehors Le questionnaire reprend pour chacune des questions posées lors de cette journée de consultation QUESTION 2 : L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.4 ANNEXE 4 : Taxinomie des questions de JW Ely Code 1.1.1.1 Primary Secondary diagnosis cause/ symptom interpretation of clinical finding * 1.1.2.1 diagnosis 1.1.3.1 1.1.4.1 Tertiary Quaternary Generic type What is the cause of symptom x? OR What is the differential diagnosis of symptom x? OR Could symptom x be condition y or be a result of condition y? OR What is the likelihood that symptom x is coming from condition y? Comments In 1.1.x.1, you start with a finding and you want to know what condition is causing it. You know what the finding is, you don’t know what the condition is. See comment 1.2.1.1 cause/ sign interpretation of clinical finding What is the cause of physical finding x? OR What is the differential diagnosis of physical finding x? OR Could physical finding x be condition y or be a result of condition y? OR What is the likelihood that sign x is coming from condition y? OR At what level does physical finding x become clinically important? OR What is considered normal for physical finding x? In 1.1.x.1, you start with a finding and you want to know what condition is causing it. You know what the finding is, you don’t know what the condition is. See comment 1.2.1.1 diagnosis cause/ test finding interpretation of (lab, ECG, clinical finding imaging, biopsy, skin test, etc.) What is the cause of test finding x? OR What is the differential diagnosis of test finding x? OR Could test finding x be condition y or be a result of condition y? OR What is the likelihood that test finding x is coming from condition y? OR How should I interpret test finding(s) x? OR How should I use test finding x in my decision? OR At what level does the value of test x become clinically important? OR What are the normal values (reference range) of test x? In 1.1.x.1, you start with a finding and you want to know what condition is causing it. You know what the finding is, you don’t know what the condition is. See comment 1.2.1.1 diagnosis cause/ unspecified interpretation of findings or clinical finding multiple categories of findings Could this patient have condition y (given findings x1, x2, . . ., xn)? OR What is the likelihood that this patient has condition y (given findings x1, x2, . . ., xn)? OR What does this patient have (given findings x1, x2, . . ., xn)? OR What is the differential diagnosis of these findings? In 1.1.x.1, you start with a finding and you want to know what condition is causing it. You know what the finding is, you don’t know what the condition is. See comment 1.2.1.1 100 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 1.2.1.1 diagnosis criteria/ manifestations 1.3.1.1 diagnosis test (lab, skin test, biopsy, imaging, element of physical exam, etc) indications/ efficacy 1.3.2.1 diagnosis test (lab, ECG, imaging, biopsy, skin test, element of physical exam, etc) accuracy What are the manifestations (findings) of condition y? OR What is condition y? OR What does condition y look like? OR What are the criteria for diagnosis of condition y? OR How do I diagnose condition y (based on information I have or could get)? OR How do I distinguish between conditions y1, y2, …yn (based on information I have or could get)? OR How can you tell if the patient has condition y (based on information I have or could get)? OR Can condition y cause manifestation (finding) x? OR How does condition y cause manifestation (finding) x? OR Why did condition y cause manifestation (finding) x? OR Can condition y present with (as) manifestation (finding) x? Is test x indicated in situation y? OR What test (or evaluation, or work up), if any, is indicated/appropriate in situation y or with clinical findings x1, x2, . . , xn? OR What is the best test in situation y? OR Do the benefits of doing test x (work up x) outweigh the risks? OR How do I diagnose condition y (meaning what test(s) or work up should I do)? OR How do I distinguish between conditions y1, y2, …yn (meaning what test(s) or work up should I do)? OR How can you tell if the patient has condition y (meaning what test(s) or work up should I do)? OR Should this kind of patient have screening test x? OR What screening tests should this patient have? How good is test x in situation y? OR What are the performance characteristics (sensitivity, specificity, etc.) of test x in situation y? OR What is the efficacy of screening with test x? OR What is the efficacy of screening for condition y? In 1.2.1.1, you start with a condition and you want to know if findings x1, x2, . . ,xn could be manifestations of that condition. You know what the condition is, you don’t know if findings x1, x2, . . . , xn could be manifestations of that condition. See comment 1.1.x.1. The focus is on the condition, not the test: "How do I diagnose condition y?" could be either 1.3.1.1 or 1.2.1.1 depending on this focus. See comment 1.3.1.1. The primary question is "What test should I do?" without regard to the quality/accuracy/performance characteristics of the test itself. The focus is on the indications for doing the test, not the characteristics of the test (see comment 1.3.2.1.) Also the focus is on the test, not the condition: "How do I diagnose condition y?" could be either 1.3.1.1 or 1.2.1.1 depending on the focus. See comment 1.2.1.1. Do not use this category for tests mandated by nonmedical organizations (5.2.1.1) and do not use it for drug levels (2.1.11.1) The primary question is "How good is the test?" without regard to the indications for doing it. The focus here is on the characteristics of the test, not the indications for using it. See comment 1.3.1.1. 101 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 1.3.3.1 diagnosis test (lab, ECG, imaging, biopsy, skin test, element of physical exam, etc) timing/ monitoring 1.3.4.1 diagnosis preparation 1.3.5.1 diagnosis 1.4.1.1 diagnosis test (lab, ECG, imaging, biopsy, skin test, element of physical exam, etc) test (lab, ECG, imaging, biopsy, skin test, element of physical exam, etc) name finding 1.4.2.1 diagnosis 1.4.3.1 When (timing, not indications) should I do test x? OR When (timing, not indications) should I do test x to monitor condition y? OR When (timing, not indications) or how often should screening test x be done? OR When (timing, not indications) or how often should you screen for condition y? What is the preparation for test x? method How do you do test x? OR What is the best way (best technique, best method) to do test x or screening test x? body part (anatomy) on physical exam or imaging study What is the name of this body part? OR What is the anatomy here? name finding condition What is the name of that condition? diagnosis name finding test What is the name of that test? 1.5.1.1 diagnosis orientation condition What is condition y? 1.5.2.1 diagnosis orientation test What is test x? 1.6.1.1 diagnosis inconsistencies Why were this patient’s findings (or course) inconsistent with usual expectations? 1.7.1.1 diagnosis cost What is the cost of test x? 1.8.1.1 diagnosis not elsewhere classified Generic type varies. 2.1.1.1 treatment drug prescribing how to prescribe undifferentiated 2.1.1.2 treatment drug prescribing how to prescribe dosage Do not use for drug levels (2.1.11.1). This category refers to what the patient must do before the test is performed. See comment 1.3.5.1. This category refers to what the provider does during the performance of the test; how the test is done. See comment 1.3.4.1. I know what the condition is, I just don’t know its name. See comment 1.5.1.1 I know what the test is, I just don’t know its name. See comment 1.5.2.1 I know the name of the condition, but I don’t know what it is. See comment 1.4.2.1. This code will never be used in any analysis; all 1.5.1.1 codes will be converted to 1.2.1.1. It is included here only as an aid to the coder. I know the name of the test, but I don’t know what it is. See comment 1.4.3.1 In a broad sense, the question is about diagnosis, but it does not fit any other diagnosis category. How do you prescribe/administer drug x (in situation y)? What is the dose of drug x (in situation y)? OR Should I change the dose of drug x (in situation y)? OR What is the maximum dose of drug x (in situation y)? OR What are equivalent doses among members of drug class x? 102 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.1.1.3 treatment drug prescribing how to prescribe 2.1.2.1 treatment drug prescribing efficacy/ indications/ drug of choice 2.1.2.2 treatment drug prescribing efficacy/ indications/ drug of choice 2.1.3.1 treatment drug prescribing adverse effects When (timing, not indication) or how should I start/stop drug x? OR How long should I give drug x? OR When (timing, not indication) should I give drug x (in situation y)? Is drug x (or drug class treatment x) indicated in situation y or for condition y? OR What are the indications for drug x? OR Is any drug indicated for situation y? OR Does drug x work for condition y? OR How effective is drug x for condition y? OR What is the drug of choice for situation y or for condition y? OR What are the options for drug treatment of situation y or condition y? OR Is drug x1 better than drug x2, x3, . . ., xn for condition y? OR Is drug x1 just as effective as drug x2 (in situation y)? OR Does the benefit of giving drug x outweigh the risk? Should this kind of prevention patient get prophylactic drug x to prevent condition y? OR Is prophylactic drug x indicated to prevent condition y? OR What prophylactic drug should I give to prevent condition y? OR How effective is prophylactic drug x in preventing condition y? OR For how long is drug x effective in preventing condition y? OR Is prophylactic drug x1 better than prophylactic drug x2 in preventing condition y? findings caused Could finding y be by drug/ adverse caused by drug x? OR Does drug x cause effects of drug finding y? OR What are the adverse effects of (or risks of using) drug x? OR What is the likelihood (incidence) of adverse effect(s) y resulting from drug x? OR How long do the adverse effects from drug x last after stopping it? OR Which drug has the fewest adverse effects? OR Are there differences among drugs x1, x2, . . ., xn in their likelihood of causing adverse effect(s) y? timing Includes preventive drug treatment (and immunizations). Use 2.2.1.1 if treatments other than drugs could be considered. When the question does not specify drug treatment, the distinction between 2.2.1.1 (treatment in general) and 2.1.2.1 (drug treatment) can be difficult. The coder must judge whether nondrug treatment is a reasonable consideration. Immunizations are drugs. Timing questions should be coded as 2.1.1.3. 103 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.1.3.2 treatment drug prescribing adverse effects 2.1.3.3 treatment drug prescribing adverse effects 2.1.4.1 treatment drug prescribing interactions 2.1.5.1 treatment drug prescribing name finding 2.1.6.1 treatment drug prescribing orientation/ composition 2.1.7.1 treatment drug prescribing physical characteristics 2.1.8.1 treatment drug prescribing pharmacodynamics/ absorption 2.1.9.1 treatment drug prescribing mechanism of action 2.1.10.1 treatment drug prescribing cost 2.1.11.1 treatment drug prescribing serum levels 2.1.12.1 treatment drug prescribing availability How can drug x be administered without causing adverse effect y or minimizing adverse effect y or in spite of adverse effect y? OR What dose of drug x would cause adverse effect y or any adverse effect? Is drug x safe to use in safety/ contraindications situation y? OR Is drug x contraindicated in (includes pregnancy and situation y? administration in face of adverse effects breast feeding) Is it OK to use drug x with drug y? OR Are there any interactions between drug x1 and drug (or food) x2, x3, . . . Xn? What is the name of that drug? What is drug x? OR What is in drug x (or dietary product x)? OR How much of component y is in drug x? What are the physical characteristics (dosage forms, tablet/liquid characteristics, container characteristics) of drug x? What are the pharmacodynamic/ absorption characteristics of drug x? OR How do the pharmacodynamic/ absorption characteristics of drugs x1, x2, . . ., xn compare? What is the mechanism of action of drug x? OR How does drug x work? What is the cost of drug x? OR How does the cost of drug x1 compare with the cost of drug x2, x3, . . . , xn? What are the indications for getting a drug serum level or what time should it be drawn or how often should it be drawn? Is drug x available yet? OR Is drug x available over-the-counter? I know what the drug is, I just don’t know its name. See comment 2.1.6.1. I know the name of the drug but I don’t know what it is. See comment 2.1.5.1. 104 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 2.2.1.1 treatment not limited to efficacy/ but may include indications drug prescribing treatment 2.2.1.2 treatment not limited to efficacy/ but may include drug prescribing prevention 2.2.2.1 treatment not limited to Indications but may include timing drug prescribing 2.2.3.1 treatment not limited to how to do it but may include drug prescribing 2.2.4.1 treatment 2.3.1.1 treatment not limited to principles/ but may include rationale drug prescribing not elsewhere classified 3.1.1.1 management (not specifying diagnostic or therapeutic) condition/ finding How should I treat finding/condition y (given situation z)? OR Should I use treatment/procedure x for condition/finding y? OR What is the efficacy of treatment/procedure x (for condition y)? OR Does procedure/treatment x work (for condition y)? OR Is treatment/procedure x indicated (for condition y)? OR What is the best treatment/procedure to do (for condition y)? OR Does the benefit of treatment/procedure x outweigh the risk? OR What are the options for treatment of condition y (in situation z)? OR Is there any treatment for condition y? OR What is the goal of treatment of condition y? OR At what level of severity of condition y is treatment indicated? Should this kind of patient get prophylactic treatment (intervention) x to prevent condition y? OR Is prophylactic treatment (intervention) x indicated to prevent condition y? OR What prophylactic treatment (intervention) should I give to prevent condition y? OR Does treating condition y1 help prevent condition y2? When (or how) should I start/stop treatment x? OR When (timing, not indication) should I use treatment x (in situation y)? OR How long should I continue treatment x for condition y? How do you do treatment/procedure x? OR What is the best way to do treatment/procedure x? What are the principles (or rationale) behind therapy x? OR How does therapy x work? When the question does not specify drug treatment, the distinction between 2.2.1.1 (treatment in general) and 2.1.2.1 (drug treatment) can be difficult. The coder must judge whether nondrug treatment is a reasonable consideration. Do not use for diagnostic methods (1.3.5.1). In a broad sense, the question is about treatment, but it does not fit any other treatment category. Do not use this code for How should I manage condition/finding/situation questions about only diagnosis (1.3.1.1) or only y? (not specifying diagnostic or therapeutic treatment (2.2.1.1). Do not use this code if you know the management) OR What management options are diagnosis. Go with the meaning, not with the words: there in situation y? OR If the questioner says How "management," but treatment aggresive/conservative is the only reasonable kind of should I be in situation management (the diagnosis y? is not in question), do not use this code. Generic type varies 105 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation management (not specifying diagnostic or therapeutic) management (not specifying diagnostic or therapeutic) management (not specifying diagnostic or therapeutic) management (not specifying diagnostic or therapeutic) management (not specifying diagnostic or therapeutic) other providers practices of other providers Why did provider x treat the patient this way? OR How do other providers manage condition y? other providers referral When should you refer in situation y? other providers community services doctor-patient communication how to advise What social services (or support groups, community groups) are available for condition/situation y? How should I advise the patient/family in situation y? doctor-patient communication how to approach difficult issue What is the best way to discuss or approach discussion of difficult issue x? 3.3.3.1 management (not specifying diagnostic or therapeutic) doctor-patient communication patient compliance How can I get the patient/family to comply with my recommendations or agree with my assessment? 3.4.1.1 not elsewhere classified Generic type varies 4.1.1.1 management (not specifying diagnostic or therapeutic) epidemiology prevalence/ incidence What is the incidence/prevalence of condition y (in situation z)? OR Why is the incidence/prevalence of condition y changing? 4.2.1.1 epidemiology etiology causation/ association risk factors/ disease agents Is x a risk factor for condition y? OR Is x associated with condition y? OR Is condition y1 associated with condition y2, y3, . . . yn (all conditions present at the same time)? OR Can finding or disease-agent x cause condition y? OR What are the causes of condition y? OR What conditions or risk factors are associated with condition y? OR Why did the patient get condition y? 4.2.1.2 epidemiology etiology causation/ association genetics Is condition y hereditary? 3.2.1.1 3.2.2.1 3.2.3.1 3.3.1.1 3.3.2.1 In a broad sense, the question is about management, but it does not fit any other management category. This category is plain incidence or plain prevalence. I am not interested in associations between risk factors and conditions. I am not interested in associations among different conditions. See comments 4.2.1.1 and 4.3.1.1. This category asks about associations between a risk factor and a condition (the risk factor occurring before the condition) or between 2 or more conditions (that are present at the same time). Do not use this code for 2 elements that are part of the same disease process (which is 4.3.1.1). Instead, use it when one element, which is not part of the disease process, is a risk factor for the condition (disease). See comments 4.1.1.1 and 4.3.1.1. Do not use this category for adverse drug reactions (2.1.3.1). 106 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 4.3.1.1 epidemiology course/ prognosis What is the usual course (or natural history) of condition y? OR What is the prognosis (or likelihood of complications) of condition/situation y? OR Can condition y1 lead to condition y2, y3, . . . yn (condition y1 occurs before conditions y2, y3, . . ., yn)? This category asks what happens to a patient over time. It includes plain prognosis questions as well as associations between 2 conditions, where one condition occurs before the other. See comments 4.1.1.1 and 4.2.1.1). 4.4.1.1 epidemiology not elsewhere classified Generic type varies. In a broad sense, the question is about epidemiology, but it does not fit any other epidemiology category. 5.1.1.1 nonclinical education provider continuing medical education I need to learn more about topic x. OR I need to review topic x. 5.1.1.2 nonclinical education provider information source Where can I find or how can I get information about topic x? OR Is there any information on topic x? 5.1.1.3 nonclinical education provider trainee 5.1.2.1 nonclinical education patient How can I better teach this trainee (medical student, resident, other provider)? What patient education materials are available for situation y? OR Where can I get patient education materials on topic x? 5.2.1.1 nonclinical administration What are the administrative rules/ considerations in situation y? OR What are the local requirements and issues relevant to situation y? OR What are the safety issues for health care workers in situation y? 5.3.1.1 nonclinical ethics What are the ethical considerations in situation y? 5.4.1.1 nonclinical legal What are the legal considerations in situation y? 5.5.1.1 nonclinical frustration 5.6.1.1 nonclinical not elsewhere classified Generic type varies. Not a true question, but rather an expression of frustration or an unanswerable dilemma. In a broad sense, the question is nonclinical, but it does not fit any other nonclinical category. 6.1.1.1 unclassified Examples: disease codes, procedure codes, HMO rules, insurance company rules, employer rules, government rules. Distinguish between guidelines primarily based on clinical issues where the patient’s welfare is the primary concern (consider other codes) versus guidelines designed to meet the goals of the organization. Generic type varies. Unable to classify 107 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.5 ANNEXE 5 : Age des médecins et accès Internet Age Accès Internet moyen Médiane Age min Age max Q25 Q75 47,6 48 31 75 41,75 53 51,6 50 43 61 47 55,5 Pas d'accès Internet 108 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.6 ANNEXE 6 : Caractéristiques des médecins et accès Internet 10 20 30 40 50 Distribution du nombre de consultations de jour en fonction de l'accés à Internet Pas d'accès Internet Accès Internet Résultat : p=0.30 pas de lien entre l’accès Internet et le nombre de consultations par jour Ne possédant Homme SEXE Femme Urbain LIEU D'EXERCICE Rural/Semi-rural Seul MODE D'EXERCICE Groupe Possédant pas Internet Internet (%) (%) Degré de TOTAL signification =p 46 14 60 (76,7%) (23,3%) 30 9 (76,9%) (23,1%) 57 19 (75%) (25%) 19 4 23 (82,6%) (17,4%) (23,2%) 0,58 38 11 49 (77,6%) (22,4%) (49,5%) 38 12 50 (76%) (24%) (50,5%) 1 39 1 76 109 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.7 ANNEXE 7 : Fréquence de recherche de réponse en fonction du type de question PAS DE TOTAL RECHERCHE RECHERCHE QUESTIONS (%7) (%7) (%8) TYPE DE QUESTIONS DIAGNOSTIC 19 (39.6%) 29 (60.4%) 48 (20,8%) TRAITEMENT 89 (82.4%) 19 (17.6%) 108 (46.8%) PRISE EN CHARGE 18 (34%) 35 (66%) 53 (22.9%) EPIDEMIOLOGIE 7 (87.5%) 1 (12.5%) 8 (3.5%) NON CLINIQUE 8 (57.1%) 6 (42.6%) 14 (6.1%) TOTAL (%2) 141 (61%) 90 (39%) 231 Résultat : p=1.1210-10 Il existe un lien entre le type de questions et la fréquence de recherche de réponse. 6.8 ANNEXE 8 : Fréquence de réponse obtenue en fonction du type de question REPONSE TYPE DE QUESTIONS 9 OBTENUE (% ) PAS DE TOTAL REPONSE (%9) RECHERCHES (%10) TRAITEMENT 73 (82%) 16 (18%) 89 (63,1%) DIAGNOSTIC 9 (47,4%) 10 (52,6%) 19 (13,5%) PRISE EN CHARGE 14 (77,8%) 4 (22,2%) 18(12,8%) EPIDEMIOLOGIE 6 (85,7%) 1 (14,3%) 7 (5%) NON CLINIQUE 6 (75%) 2 (25%) 8 (57%) TOTAL (%6) 108 (76,6%) 33 (23,4%) 231 7 Pourcentage sur le total de questions posées de chaque type 8 Pourcentage sur le total de questions posées 9 Pourcentage sur le total de recherche pour chaque type de questions 10 Pourcentage sur le total de recherches effectuées 110 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation 6.9 ANNEXE 9 : Fréquence de recherche de réponse et résultats en fonction du type de source sollicité Sources Réponse obtenue (%11) Pas de réponse (%11) Total recherches (%12) Confrère 24 (55.8) 19 (44.2) 43 (30.5%) 2 (80%) 25 (17.7%) Dictionnaire médical numérique 23 (92%) Dictionnaire médical papier 21 (84%) 4 (6%) 25 (17.7%) Livre 13 (81.2%) 3 (18.8) 16 (11.3%) Site spécialisé 13 (81.2%) 3 (18.8%) 16 (11.3%) Moteur recherche 10 (83.3%) 2 (16.7%) 12 (8.5%) Notes personnelles 2 (100%) 0 2 (1.4%) Doc visiteurs 2 (100%) 0 2 (1.4%) TOTAL 108 (76.6%) 33 (23.4%) 141 11 Pourcentage sur le nombre de recherches pour chaque source 12 Pourcentage sur le nombre de recherches total 111 L’accès à l’information du médecin généraliste en consultation RESUME Introduction : La richesse des consultations de médecine générale génère de nombreuses questions au praticien qui veut mener sa réflexion selon les fondements de l’Evidence Based Medicine. Ces questions sollicitent un besoin d’informations de qualité sans cesse renouvelé. Le praticien a-t-il accès à son cabinet à des sources susceptibles de lui fournir ces informations ? Méthode : Nous avons évalué la fréquence des questions posées lors d’un jour de consultation et les stratégies de recherche des médecins. L’enquête a été réalisée auprès des médecins généralistes libéraux d’Ile-de-France. Résultats : Les médecins se posent 1,23 (95% IC, 1,02-1,44) question pour 10 consultations. 61% des questions entraînent une recherche dont 77% sont fructueuses. 53.2% des questions posées restent sans réponse. Les questions de diagnostic et de prise en charge sont le plus en échec. Les sources numériques (cd-rom, Internet) sont les plus sollicitées (37,5%), avec un taux de réussite très satisfaisant (86,8%). Les confrères restent une source privilégiée (31%), mais semblent être ceux qui apportent le moins de réponses satisfaisantes (55,8%). Conclusion : La moitié des questions posées en consultation restent en suspens. Répondre à ces questions de manière adaptée au patient, à l’aide d’informations validées et à jour, permettrait de faire évoluer les pratiques. Cette étude nous a permis de mieux comprendre les besoins en information des médecins et leur adéquation avec les sources disponibles en France. Ainsi, nous avons pu proposer les pistes d’amélioration des sources d’information destinées aux médecins, qui restent à développer et évaluer. MOTS-CLE : Médecine générale –– Recherche de l’information – Recommandations pour la pratique clinique-évolution –– Médecine clinique – Médecine-Informatique – Médecine-Ressources Internet ABSTRACT : Introduction: The richness of consultation in general practice raises many different questions for practitioner who wants to lead his reflection according to the principles of the Evidence Based Medicine. These questions create an ever-renewed need for quality information. Does the practitioner have access in his office to sources likely to provide him with this information? Methods: We evaluated the frequency with which questions are asked during one day of consultations, along with the practitioners’ research behaviours. The survey was conducted among the liberal general practitioners of the Ile de France. Results: The doctors asked themselves 1.23 (95% IC, 1.02-1.44) questions for every ten patients seen. 61% of these questions needed further investigation, which were successful in 77% of the cases. 52.2% of the questions asked remained unanswered. Questions concerning diagnosis and management gave the most failures. Digital sources (CD-ROM, Internet) were the most frequently consulted (37.5%), with a very satisfactory success rate (86.8%). Colleagues remained the preferred source (31%), but seemed to provide the least number of satisfactory answers (55.8%) Conclusion: Half of the questions raised in consultations remained unanswered. Giving adapted answers to the patient, thanks to validated and up to date information, would allow the practices to evolve. This study gives a better understanding of doctors’ information needs and of available French sources appropriateness. We have therefore been able to put forward improving tracks for information sources for physicians, which remain to be developed and assessed. KEY WORDS: Primary health care – General practitioner – Information seeking – Reflective practice – Clinical questions –Medical informatics - Medical Internet 112