Droits de séjour au SENEGAL

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Droits de séjour au SENEGAL
Droits de séjour
au SENEGAL :
Le dispositif sur le visa d'entrée
prêt pour le 1er juillet
Excepté les ressortissants de la Cedeao, tous les étrangers qui fouleront le sol sénégalais devront
désormais se munir d’un visa d’entrée. La société Snedai en charge du projet donne les détails de
cette nouvelle politique de l’Etat.
La décision prise par l’Etat de rendre effective la délivrance de visa d’entrée au Sénégal à partir du
1er juillet prochain est en bonne voie. C’est du moins l’assurance donnée par le directeur général
adjoint de la Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification (Snedai),
société en charge d’exécuter le projet. « Techniquement, nous sommes prêts. Le matériel est sur
place à la salle d’arrivée de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. Les formateurs sont formés, les
tests sont en cours et le système est fonctionnel. On attend la date fatidique du 1er juillet pour que
les choses puissent se dérouler », souligne Oumar Abdoul Wane rencontré par « Le Soleil ». Ainsi,
dans les ambassades et consulats du Sénégal et à l’Aéroport de Dakar, un dispositif spécial est mis
en place avec toute la logistique nécessaire pour permettre aux ressortissants étrangers de
s’acquitter de cette formalité.
Dans un site comme l’Aéroport, une quinzaine d’hôtesses est recrutée pour enrôler les touristes qui
souhaitent séjourner au Sénégal. Sur place, les demandeurs pourront trouver une cabine intégrant
en même temps la prise de photo, un lecteur d’empreintes ainsi qu’une tablette de signature. Ces
différentes informations sur le demandeur sont transmises à la Direction de la surveillance du
territoire (Dst) qui valide avant d’autoriser l’impression du visa. Qu’on soit au Sénégal ou à
l’étranger, les frais de visa sont fixés à 50 euros (moins de 32.500 FCfa) pour tout demandeur. Ce
dernier doit également supporter les frais supplémentaires s’il paie avec sa carte bancaire. «
Contrairement à d’autres pays, le Sénégal a pris en compte l’aspect du tourisme et de notre
Téranga pour ne pas faire un visa d’un coût très élevé », précise Oumar Abdoul Wane. Pour
simplifier l’opération, un site est spécialement créé (www.visasenegal.sn) pour permettre au
demandeur de prendre connaissance de tous les documents à fournir. Les ressortissants
originaires de pays où le Sénégal ne dispose pas d’ambassade ou de consulat peuvent voyager et,
une fois arrivé à l’aéroport, faire leur demande de visa. Quid de la fiabilité de ce visa ? Là, le Dga
de la Snedai rassure. « La fiabilité de ces visas biométriques est de deux niveaux. Le premier, c’est
que la direction de la surveillance du territoire (Dst) connaît, à l’avance, les ressortissants qui
entrent au Sénégal dans les 24 heures ou dans les jours à venir.
En second lieu, la base de données dont dispose la société est identique avec celle de la police ou
d’Interpol à tel point que si le demandeur est recherché par la police, il est automatiquement signalé
par le fichier. « Le spécimen qui est collé sur le passeport est un papier sécurisé et les caractères
qui sont dessus sont ireproductibles. Il y a un hologramme personnalisé avec les armoiries du
Sénégal que personne ne peut reproduire, ensuite, il y a des caractéristiques cachées qui ne sont
connues que par les autorités », renseigne M. Wane. Ce projet prévoit également la mise sur pied
de dix bornes de contrôle dans les localités frontalières telles que Rosso, Gorrel Oumar Ly, Matam,
Nayé, Fongolimbi, Badiara, Ouassadu, Coumbacara, Mpack, Sénoba.
Au-delà d’être « un acte majeur de souveraineté » pour le Sénégal, la délivrance de ces visas
biométriques comporte bien des avantages. Car, l’Etat va, avec cette mesure, bénéficier de
ressources financières supplémentaires. Mais aussi avec le contrôle et la constitution d’une base
de données, la sécurité intérieure est renforcée. Au plan touristique, des projections peuvent être
faites, selon Oumar Abdoul Wane, afin de développer le secteur.