Discours de Jean-Claude VILLEMAIN Maire de Creil, Conseiller

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Discours de Jean-Claude VILLEMAIN Maire de Creil, Conseiller
Discours de Jean-Claude VILLEMAIN
Maire de Creil,
Conseiller général de l’Oise.
Maison médicale
Creil, le 13 juin 2008
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Député,
Monsieur le Préfet
Mesdames et Messieurs,
Cher amis,
Je n’ai pas pu vous convier moi-même à cette inauguration et je le regrette puisque je vous
accueille ici en ma triple qualité de Maire de Creil, de conseiller général de Creil-sud et de
Président du conseil d’administration du centre hospitalier Laennec, mais je suppose que la
longue préparation de votre visite a précédé mon élection du 19 mars à la mairie et du 4 juin
à la présidence de l’hôpital.
Mais peu importe, vous êtes ici le bienvenu, Monsieur le Ministre, car les creilloises et les
creilloises ont, vous le savez, le sens de l’hospitalité.
Les intervenants précédents ont rappelé le rôle joué par chacun dans la réalisation de ce
projet et je veux les remercier tous à mon tour pour le travail qu’ils ont accompli. Ce projet
initié par l’hôpital de Creil n’a pu aboutir qu’avec leur engagement et leur enthousiasme au
service de nos concitoyens. Je souhaite également saluer au passage le bailleur, Oise
Habitat, qui a consenti un effort particulier pour permettre l’installation de cette maison
médicale dans ces murs.
Je ne vous parlerai pas de médecine, je laisse ce soin aux médecins, je veux vous parler de
service public de santé et du maintien et de l’amélioration de sa qualité car c’est de cela qu’il
s’agit, et cette maison médicalisée y répond à deux titres.
Tout d’abord en accueillant dans des conditions plus qualitatives et plus personnalisées des
patients relevant de consultations de médecine générale mais aussi en permettant au
service des urgences de l’hôpital de se concentrer sur les cas les plus lourds. Le patient est
ainsi pris en charge par la structure la plus adaptée à son état de santé et les délais d’attente
s’en trouvent diminués.
Je me réjouis donc de voir nos concitoyens et les creillois en particulier, qui vivent dans un
contexte économique difficile, bénéficier d’un accueil renforcé dans un domaine essentiel
pour leur qualité de vie : la préservation de leur santé puisque ce sont plus de 50 000
personnes qui sont accueillies, chaque année, par les urgences de notre hôpital.
Mais puisque nous parlons de service public de santé, je veux profiter de votre présence,
Monsieur le Ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, pour attirer
votre attention sur l’avenir de l’hôpital de Creil et sur nos inquiétudes quant à sa pérennité
financière.
En effet, alors que les patients que nous recevons ici présentent le même profil sociologique
et pathologique que ceux des établissements d’Ile de France, nous ne bénéficions pas
actuellement de la valorisation de 7 % du budget général qui leur est accordée (alors que
notre déficit s’élève aujourd’hui à 17 M € cumulé). Nous réclamons cette mesure depuis
longtemps mais sans succès et pourtant nos besoins sont réels.
Nous souffrons également de la mise en place de la tarification à l’acte qui répond à une
logique de « rentabilité médicale », incompatible avec la qualité d’accueil que nous devons
donner à des malades fragilisés, notamment parmi les personnes âgées. Ils présentent
souvent des polypathologies auxquelles doivent répondre des traitements et des actes
multiples et simultanés.
Comme vous le voyez, Monsieur le Ministre, si nous nous réjouissons tous aujourd’hui de
l’ouverture de cette nouvelle structure d’accueil, et de l’aboutissement concret de cette
initiative locale, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Nous attendons que l’Etat prenne les
responsabilités qui sont les siennes.
Les 41 000 patients qui sont hospitalisés, les 1835 enfants qui naissent ici chaque année,
les équipes médicales et l’ensemble du personnel hospitalier à qui je rends hommage pour
leur qualité, leur dévouement et leur enthousiasme l’attendent aussi.
Nous espérons que nous aurons le Ministre du budget et le Maire de Chantilly à nos cotés.
On qualifie souvent le système de santé français en affirmant qu’il est « le meilleur du
monde ». Tant mieux, mais nous voulons qu’il le reste ici aussi, à Creil, pour tous, quels que
soient ses maux, son âge, ses origines et ses revenus.
Je vous remercie de votre attention.

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