Revue belge de numismatique et de sigillographie
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Revue belge de numismatique et de sigillographie
. REVUE BELGE DE NUMISMATIQUE ET DE SIGILLOGRAPHIE SODS m ÂDSPICES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE. DIRECTEURS MM. u V« B. de JONGIIK, lk C'« Th. de s LIMBURG-STIRUM rr A.diWITTE. 1909 SOIXANTE-CINQUIÈME ANNEE. BRUXELLES J. GOEMAERE, IMPRIMEUR DU ROI, T{ue de la Limite. 1909 2 1 i 43 MONNAIES COMTES DE LIMBURG-SUR-LA-LENNE SUPPLEMENT. Planche VIII. Dans une notice sur les monnaies des comtes de Limburg-sur-la-Lenne, publiée dans belge de Numismatique (i), la Revue j'avais parlé de l'origine de leur droit démettre de la monnaie; j'avais, d'après l'opinion de Grote, admise généralement, rattaché ce droit à la concession faite en 1252 par Guillaume, comte de Hollande, roi des Romains, à Thierry, comte d'Isenburg, d'établir des foires hebdomadaires dans toute l'étendue de son comté. Je n'avais pas parlé des monnaies qu'il avait émises à la suite de cette concession, ayant des doutes sur l'attribution d'un denier qu'il aurait fait (1) (2) t. II, (3) in-8» p. 1 frapper. C.-A. Serrure, dans une notice qu'il a Revue belge de Numismatique, année 1896-1897. Kremer a publié ce Urkunden, document dans ses : A kademische Beitrage, p. 129. Les monnaies des comtes de Limburg-sw-la Lenne, brochure Même 35. titre dans la Galette numismatique française, 1898, i44 consacrée à ces monnaies, n'hésite pas à lui le attribuer, ainsi qu'un second denier, découvert depuis que j'avais fait Thierry ^ ma paraître notice. I. îtfSOD... Buste de face aux longs cheveux bouclés. Kev. Iil — MB... entre double ancrée coupant Poids ': la les branches d'une croix légende. PI. VIII, n° 0.575 gr. 1 Notre collection. Ce denier une imitation des copkens des est comtes de Hollande : « Cette imitation, dit Serrure, que pour » complète pour » le » diffère » sonnage, tout en ayant » présentée de face au lieu de » légende du revers, quoique incomplète, exclut » toute probabilité d'attribution à un comte de » Hollande, à un comte de Clèves ou à un évêque » d'Utrecht du » landais portent » d'atelier monétaire; le » comte de Clèves eut les ateliers de Clèves même, de Xanten, de Buderich, de Calcar et d'Hemerich; l'évêque d'Utrecht, au XIII e siècle, ceux d'Utrecht, de De- » venter et de Zwolle. » » » poids le et l'aloi, ainsi revers des deniers des comtes de Hollande, du côté de l'avers en ce que nom la la tête même l'être du per- coiffure, est de profil. La de Thierry. Les deniers hol- HOLLANT sans indication ni€C....CVS. Buste de face du comte avec 145 cheveux bouclés, une fleur de lys, * Rev. comte tient de la main droite de la gauche une palme. le — OR — G h. . I — GS, entre les bran- ches d'une croix double ancrée coupant la légende, cantonnée de besants alternant avec un elle est anneau. Poids : PI. VIII, n« 2. o.33 gr. Notre collection LORG L'abréviation (1). pour Limburg se ren- contre sur les deniers de Thierry IV, qui portent L'BORSQ, L'écart entre le Serrure, est trop poids des deux deniers, minime pour que l'on dit puisse conclure à l'antériorité de la pièce la plus pesante, où là la résoudre modification du type plus sensible la question en sens contraire. Le comte Thierry, dans intitulé cornes d'Isenburg, père; la fait diplôme de 1262, le du titre est que portait son même légende se retrouve sur son sceau (2), monnaies il prend le nom de tandis que sur ses Limburg, de et il de est à la localité remarquer Limburg en où il frappait sa monnaie; qu'il prenait le titre de comte 1275, avant d'avoir cédé le châ- teau d'Isenburg ou Isenberg à l'archevêque de Cologne. (1) Ce denier faisait partie d'un trésor trouvé aux environs de Dùren, composé en majeure partie de deniers des archevêques de Cologne, Je (2) la seconde moitié du XIII e siècle. Die Westfalhchen Siegel des Mittelalters, pi. XXXII. 146 Thierry Le comte Thierry avancé; étant fils il II. vécut jusqu'à un âge très I vivait encore en 1297 mort jeune, Thierry II. ; son fils aîné Jean eut pour successeur son petit- il Celui-ci rentra en 1299 en posses- sion du château de Limburg, que les La Marck avaient enlevé à son père en 1288; mais ce ne fut que pour peu d'années, La Marck s'en empara de nouveau que plus tard au titua car, en i3o3, le fils i3o8) ; ne et le un denier imité comte de Berg (1296- I, (1) Serrure a émis des doutes sur cette bution. Cette émission, dit été faite res- du dernier comte. J'avais attribué à Thierry II des pièces de Guillaume comte de il, n'aurait attri- pu avoir que pendant l'occupation temporaire du château en 1299; il sion postérieure; penche plutôt pour une émisil fait valoir l'intérêt que les comtes de Limburg avaient à se rattacher aux comtes de Berg qui étaient leur appui contre prétentions des Dans les La Marck. sa notice, Serrure a reproduit un esterlin qu'il attribue à un comte de Limburg. Il rappelle, sauf pour les armoiries, les esterlins de Jean, comte de Luxembourg, roi de Bohême (i3i 5- 1346), portant également un quadrilobe à l'avers; le revers rappelle les monnaies du duc Jean II de Brabant (1291-1312). (1) mars Revue de Numismatique, 1898, p. 2096. 1896, pi. VI, n° 1. Berlinev Mïui^blatt, H7 GOM€CS D : : LI ..., un quadrilobe écartelé contenant une rose dans chaque quartier. Rev. MOn — G.U} la légende, LTH, une croix, coupant cantonnée de quatre fleurons. PI. VIII, n° 3. Notre collection. Les lacunes que présentent ces légendes ne permettent pas de l'attribuer d'une manière certaine à nos dynastes; l'endroit lit où celle cette du revers n'indique pas monnaie a plus que deux lettres de la été frappée, fin LT; il on ne faudrait dans ce cas songer à une monnaie de convention entre les comtes de Limburg et les La Marck, frappée à Breekerfelt, dans le comté de La Marck, sur comtes de localité située les confins du comté de Limburg. On la pourrait songer à attribuer cette monnaie à famille de Lippe, qui portait également une rose pour armoiries, mais les seigneurs de Lippe prenaient habituellement à cette époque le titre de seigneurs {dominus) Guillaume Ce seigneur la de comte de Limburg. était fils aîné mort de son père le relief I, il fit Limburg de Thierry V. Après avec son frère Thierry VI et de Broich (1401); à la suite d'un arrangement conclu avec son frère pour la succession de leur père, en 1412, burg fut divisé en deux parties le ; comté de Lim- mais Guillaume 148 devint, en 1437, seul propriétaire du château de Limburg il le posséda pendant longtemps, car il ne mourut qu'en 1459. On peut ajouter deux deniers à la nombreuse série des monnaies qu'il émit, sans compter les ; pièces qui ne présentent que des différences trop peu marquées pour WILM * G * être DŒLlIB'. Buste couronné de trois roses qui ont la tient de la main mentionnées. forme de sautoir, comte le droite une épée et de la gauche feuillue; sur la poitrine un MOnSTIS * ROVS * LIMBVRG, au une branche de rosier écu au lion. Rev. centre une rose. PI. VIII, ne 4. Collection de M. Barthelmess, à Dusseldorf (1). Notre collection. Le comte Guillaume I adopta le type créé par son père, qui fut imité par d'autres seigneurs, que tres. les tels seigneurs de Batenbourg-Anholt et d'au- Dans la dernière partie de sa vie, la gravure de sa monnaie est beaucoup plus soignée et elle donne à celle-ci un cachet plus artistique. WIIiM' GO... LIRB\ Buste du comte tenant de la main droite une épée, l'écu au lion sur la poitrine. (1) L'exemplaire que M. Barthelmess muniquer m'a permis de lire a complètement eu l'obligeance de la me com- légende. Je l'en remercie. '49 MOHOTA Rev * fiOVS au centre * LIMB>, une rose. PI. VIII, n° 5. Notre collection. Les ordonnances monétaires du commencement du XV e siècle s'occupent des monnaies limbourgeoisespouren déterminer la valeur.L'historien de de Limburg mentionne celle de la ville nomme, de l'année 1418, qui pfennings frappés en 1406 ninge allet in up ein loet, : « 1 Limbergsche pen(1406) geslagen 17 silbers auf 44 Nye Limbersche d. (1)... 19 up ein loet, 2 up 7 vering mark entre autres, les obgenannten jaer gesat up 6 vering vur 8d.), usw(3). (so (2) (1 d. kommt die Limbersche schilling 6 d. veringe (penninge?) 16 d. und lot gesat, Dortmund vering up ein 1 mark — 21 schilling » Les pfennings frappés en 1406 valaient un 17 e de loth, les nouveaux ne valaient plus qu'un 19 de loth ; en 1418, si texte est bien copié, le trouve une troisième estimation, 16 pfennings 1 le on loth vaudrait vering, celui-ci un 6 e de pfenning. Thierry VI, comte de Limburg, seigneur de Broich. A la mort laume, de son père le relief il fit, avec son frère Guil- du château de Limburg, que (1). Un I2Ï Le vering ou (3) H. Esser, Hohenlimburg und Elsey. Dortmund, 1907, loet vaut les une demi once. viertel denare est une fraction du denier. p. 41. i5o deux frères possédèrent en commun; mais, en vertu d'un accord conclu entre eux en 1437, Thierry VI renonça à ses droits sur Limburg en faveur de Guillaume ; celui-ci abandonna ceux qu'il avait sur la seigneurie de Broich, qui faisait partie de la succession de leur père mais Thierry n'en j ouit ; pas longtemps, car a}^ant encouru duc de Clèves, celui-ci en investit de Thierry VI, nommé la disgrâce du deuxième fils le Henri. Le comte Thierry VI, avons-nous dit, frappa monnaie à Limburg, à Broich et à Relinchausen dont il possédait 1 avouerie. DIQ6C.. GR€T.V€C comte, qui porte sur Rev. * MOns™ rose. C'est Buste non couronné du *. la poitrine l'écu .... au C^VSe;. Au une variété du lion. centre, la n" 3o. PI. VIII, n» 6. Notre collection. Henri, comte de Limburg, seigneur de Broich. Henri était le second fils de Thierry VI; il reçut en 1439 du duc de Berg l'investiture du château de Broich, confisqué à son père après il peu d'années se brouilla avec l'archevêque de Cologne, qui, avec l'aide du duc de Berg, s'empara du châ- teau de Broich, mais il en rentra sans doute en possession; ce ne fut qu'en 1446 que à Guillaume ci ; II, frère de Henri, le duc l'inféoda en déclarant celui- exclu pour toujours de la seigneurie. Henri se 1 5 réconcilia bientôt avec le duc de Berg, qui lui donnal'investiture du château de Broich à la mort de son frère. émit à Broich un nombre considérable de Il gros au Saint-Pierre que ajouter une variante, dont voici la h SR?>IG d l'avers est le G * Oei même que * : On peut y description j'ai décrits. : IilMBOR. Le type de celui de ses autres gros ou albus. Rev. MOne? écartelé de dont les — • nOVS' — BROC Limburgetde Bavière, dans un angles portent les Un écu trilobé mêmes écussons en ; pointe, deux branches. PI. VIII, ne 7 . Notre collection. Dans une pour trouvaille de monnaies, appartenant XV au la plupart i85i, se trouvait e siècle, faite à Isenberg en un grand nombre de bractéates de bas aloi que Reistorff attribue à Henri, gneur de Broich (1); j'en ai fait sei- connaître une por- tant quatre écussons, les trois autres variétés sont d'un type différent. La première porte une roue ou une rose entourée d'un cercle, accompagnée d'un lion couronné à la queue fourchée. Sur on n la (PI. VIII, n° 8.) seconde, du même type que la première, voit une étoile sous la patte du lion (pi. VIII, 9). (1) C. Reistorff, Der Isenberg Mûni/und. 3;. pi. IV, n°* 127, 128, 129. Leipzig, 1866, pp. 36 l52 La troisième est une variante du n° 8. (PL VIII, n° io.) même Elles ont toutes la dimension, i5 milli- mètres et un poids identique 0.20. Guillaume comte de Limburg, seigneur II, de Broich. Bien que Guillaume il de fût fils aîné de Thierry VI, n'avait pas hérité, pour une raison inconnue, la seigneurie de Broich, dont son père avait été dépossédé en 1436 : elle passa à son frère Henri; quelques années plus tard, en 1446, il en fut investi par le duc de Berg après que son frère en avait été évincé à la suite de ses vêque de Cologne, qui démêlés avec l'arche- s'était allié avec le duc de Berg. Les monnaies qu'il y fit frapper sont au type des gros de Saint-Pierre; elles ne présentent entre elles que de légères variantes. WILrjeijMV— GO^DSJjIMB. Gros au Pierre sous Rev. * Limburg ries de un portique, au bas un écu au MORS dans Limburg inférieur * HOVS — BROC. écartelé avec Bavière dans triangulaire, Saint- les lion. Écu de un entourage angles supérieurs les armoi- et celles de Bavière, dans l'angle deux branches. PI. VIII, n» 11. Cabinet numismatique de Bibliothèque royale. la i53 WILfyGLMV — GO * Dfî * LIMB, du variété numéro précédent. écartelé — * HO VA' — # BROC. MOnS' Rev. * de Limburg et de Écu Bavière dans un entou- rage triangulaire; dans les angles supérieurs l'écu de Limburg un écu chargé d'une et fasce, dans l'angle inférieur les armoiries de Bavière. PL VIII, n» 12. Catalogue Hess, avril 1905, n» 1640. WILbQLMV • GO' DS... Même type qu'au numéro précédent. MORS' — *nOVA> — BROG...L*écusson Rev. au centre du trilobé est parti d'une roue et du lion de Limburg, dans de Bavière et les (?), angles les écus de en chef Limburg en pointe celui de et Bavière. PL VIII, n« i3. Collection de M. Kirsch (1 . à Dusseldorf. La Numismatische Monatschrift a publié une obole (halbling) du comte Guillaume de Limburg. WIIi * MCLB. Au centre un écusson la sommé queue fourchéé, à un lion, d'un casque tourné à gauche, surmonté d'un cimier formé de deux branches de Rev. « tilleul. MOH • OTA triangulaire à la rose, (1) M. Kirsch remercie. a bien voulu * LIMB. Écu de forme accompagné en chef d'une me communiquer cette monnaie. Je l'en * 04 rose et sur les côtés de petits ornements d'une forme peu distincte. PI. VIII, n- 14. La revue mais la attribue cette gravure de monnaie Guillaume à adopté la pièce et le type rent notablement des monnaies diffè- qu'il a émises, et l'on peut hésiter à admettre cette attribution; faudrait plutôt y voir une I, il monnaie de Guillaume II; type rappelle celui des deniers de son frère le Thierry VI, seigneur de Broich. Cette opinion peut paraître erronée, car Guillaume jamais seul propriétaire de Limburg; commun toujours en il II le ne fut posséda avec d'autres membres de sa famille. Après la Guillaume les mort du comte Guillaume II, Thierry VII et I, ses neveux Henri, qui étaient plus proches agnats du défunt, mécontents des dispositions de leur oncle, qui avait légué toutes ses possessions à son gendre le comte de Neu- wenahr, obtinrent du duc de Berg l'investiture château de Limburg, emparèrent de force en 145g. accord entre lequel il drait en et s'en L'année suivante il les trois frères et leur que fut stipulé commun; portant pas de ils nom voir leur attribuer (1). intervint un cousin, dans château leur appartien- le émirent une monnaie, ne du comte, que j'ai cru pou- C'est pendant l'occupation éphémère du château par (1) ils du les trois frères, Revue belge de Numismatique, 1897. en 1459, i55 que je pense que Guillaume obole; il était l'aîné et de comte de titre II aura émis cette prit à cette il Limburg La époque le facture de cette pièce dénote un travail hâtif et peu soigné, qui monnaies de Guillaume I. On peut rappeler, au sujet de cette monnaie, que Thierry VI a monnayé à Limburg pendant qu'il forme contraste avec les possédait cette terre par indivis avec son frère Guillaume, de 1401 à 1412 J'avais dit que les le dans comte Guillaume deux branches de celui que (1). ma notice I que je ne pensais pas eût porté le cimier avec tilleul, croyant qu'il portait monnaies des comtes le comté de Limaccroupi entre deux queues l'on voit sur les de Bentheim auxquels était échu burg, savoir : un lion de paon; les sceaux dont que j'avais fait erreur deux branches de : tilleul il se servit démontrent sur le cimier figurent les ou de chêne (2). C de Limburg-Stirum. te (1) (2) Revue belge de Sumismatique, 1897, p. 43 Die Westfalischen Siegel des Mittelalters, 1. pi. XXXII,