15 jours pour lui apprendre à dormir

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15 jours pour lui apprendre à dormir
15 jours pour lui apprendre à dormir
A défaut de vous offrir la recette magique qui rallongerait ses nuits, voici quelques trucs tout
simples pour encourager votre bébé à dormir ….comme un bébé !
Chacun sa méthode
L’horloge interne des bébés (et le vôtre ne fait pas exception) acquiert son rythme entre 3 et 6
mois. S'installe alors une période relativement paisible avec de bonnes nuits de onze heures. Et
puis vient le tournant du neuvième mois! Cette période-charnière où bébé découvre la sensation
grisante de se séparer du corps de sa maman ... Et cette angoisse insurmontable de la voir
disparaître.
D'où son besoin, à la fin de chaque cycle du sommeil, de retrouver votre corps pour se rassurer.
Et vous voilà épuisée et rendue irritable par des nuits écourtées, appréhendant chaque soir, vous
aussi, l'heure du coucher.
J-15
Ce soir, au lieu de vous préparer à une guerre des nerfs, faites de la chambre de bébé un lieu de
bonheur et de tendresse pour lui et vous. S'il a encore besoin d'une tétée ou d'un biberon avant de
commencer le jeûne de la nuit, donnez-le-lui confortablement installée dans sa chambre, lumière
tamisée. Bercez-le, balancez-vous et apaisez-vous ensemble: ce tendre moment de complicité
adoucira la séparation de la nuit.
Tous les enfants ressentent un besoin de réconfort et de contact chaleureux au moment de
s'endormir. Et ce, d'autant plus que le temps nécessaire à leur endormissement croît à mesure
qu'ils grandissent. L’endormissement peut être rapide et ne prendre pas plus de quelques
minutes durant les trois premiers mois de la vie. Il devient plus long ensuite et requiert de 20 à 60
mn entre le neuvième mois et 3 ans.
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Arrive le moment où vous pensez qu'il faut mettre fin aux mauvaises habitudes qui entretiennent
les troubles du sommeil. Les conditions dans lesquelles votre enfant a pris l'habitude de
s'endormir le soir sont aussi celles dont il a besoin pour retrouver le sommeil à chaque fois qu'il
se réveille la nuit. Pour résumer: un enfant se rendort la nuit comme il s'est endormi le soir. S'il
était dans vos bras, dans votre lit bercé dans sa poussette ou qu'il buvait un biberon, il a besoin de
ces mêmes conditions, propices à son endormissement, à deux, quatre ou six heures du matin!
Lorsque vous, parents, sentez le moment venu, expliquez à votre enfant qu'il est temps de rompre
ce cercle vicieux et de «briser le malentendu» qui trouble son sommeil. Vous ne vous doutez pas
combien la parole et la bonne communication avec votre petit pourront entraîner des réactions
quasi-immédiates dans son comportement!
Faire confiance à la bonne volonté et à l'intelligence de l'enfant résout bien souvent des situations
qui semblaient insurmontables. Vous serez surpris par le changement spectaculaire qui se produit
après une première conversation pendant laquelle la situation a été expliquée à l'enfant
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Maintenant que les "malentendus" sont éliminés, installez des petits rituels. Ce sont autant de
repères fixes et de signaux qui lui signifient «passe une bonne nuit ». Une comptine, une chanson
qui le berce (ce refrain-doudou que vous lui fredonnez depuis qu'il est né), une petite histoire ...
Mais pas plus de dix minutes! Après, un bisou et au dodo! Si vous vous attardez trop longtemps,
vous risquez de tomber à nouveau dans vos travers précédents. Cette petite routine a pour
objectif d'aider votre enfant à se préparer à dormir et ( accepter la séparation mais elle ne doit pas
être le « somnifère» qui le plonge dans le sommeil !
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S'il continue de vous réclamer à grands cris en pleine nuit, rassurez le d'un «je suis là, dans la
chambre à côté», éventuellement attardez-vous deux minutes le temps qu'il sente votre confiance
dans sa capacité à trouver le sommeil tout seul mais n'allumez pas la lumière et essayez de le
laisser dans son lit. Parlez-lui, même si vous pensez qu'il ne comprend pas: tu as le droit de
pleurer un petit peu pour t’endormir, ce n'est pas grave. Il percevra votre sérénité et en
bénéficiera .
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Si les pleurs persistent à partir de dix-huit mois à deux ans, vous pouvez avoir recours aux
bonnes vieilles recettes et opter pour la solution de l'apprentissage progressif. Le principe est
simple lorsque bébé pleure, vous attendez cinq minutes avant d'entrer dans la chambre et lui dire
qu'il doit dormir seul. Et quittez la chambre en montrant votre détermination à le laisser
s'endormir sans votre aide. S'il pleure à nouveau, vous attendez hors de la pièce pendant dix
minutes avant de lui tenir le même discours. S'il pleure toujours vous attendez cette fois vingt
minutes ... Et vingt minutes toutes les fois suivantes jusqu'au moment où il s'endort. Si votre
tentation est grande de le prendre dans vos bras, c'est que vous n'êtes pas mûre pour cette
méthode! Ecoutez votre élan ...
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Les réveils persistent? Continuez la méthode de l'apprentissage progressif en allongeant les
temps d'attente: quinze minutes la première fois, sans dépasser vingt-cinq minutes les fois
suivantes.
Avec des discours clairs, votre enfant finira par faire des nuits complètes.
Cette formule fort ancienne et utilisée par le centre des troubles du sommeil de l'hôpital pour
enfants de Boston fait généralement ses preuves en quelques jours. Il faut la plupart du temps
quelques semaines d'efforts pour parvenir à ce que l'enfant dorme bien, heureux de cette nouvelle
conquête: savoir s'endormir seul.
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La succession de nuits blanches a mis votre patience à bout. Tenez-bon et ne le grondez pas: vos
gronderies ne feraient qu'aggraver son anxiété. Evitez de dire qu'il n'est « pas gentil» de vous
réveiller en vous appelant la nuit : sa demande est tout à fait naturelle. Comment serait-il maître
de lui au point de se priver du besoin naturel de se lover contre sa maman? Son besoin ne tient ni
de la gentillesse ni de la méchanceté. C'est à vous de mettre des limites. Mieux vaut répondre
tant qu'il ne peut pas comprendre, puis le laisser un peu pleurer derrière la porte que de venir
sans cesse en le grondant.
Jour J
Au bout de deux semaines de fermeté, de discours clairs et de rituels, il est fort probable que
votre enfant fasse enfin des nuits complètes. Mais s'il n'a toujours pas compris que la nuit est
faite pour dormir, parlez-en à votre pédiatre qui vous dirigera peut-être vers un psychothérapeute
ou vers une consultation du sommeil, afin de relâcher la tension.
Les médicaments ne sont pas une solution
Sans effet secondaire "chimique", les médicaments homéopathiques peuvent, dans certains cas,
aider votre enfant à traverser une période ponctuelle de turbulences. Mais il ne faut pas négliger
les effets secondaires psychologiques de ces médicaments: en lui donnant l'habitude de sucer
quelques granules le soir dans le but de s'assurer une nuit paisible, vous lui transmettez l'idée
qu'un médicament fait partie du rituel du coucher, au même titre que l'histoire. Voilà pourquoi
tout recours, même à l'homéopathie, ne doit être que ponctuel.
Ressources – Sites tetine-et-doudou.com