Marc Jolivet : « Cela fait 20 ans maintenant que je me suis installé ici

la baule + people
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décembre 2010 27
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Marc Jolivet : « Cela fait 20 ans maintenant que je me suis installé ici ! »
Vous dites dans ce sketch que
vous allez prendre l'accent
chinois pour ne pas avoir de
problèmes, parce que vous
auriez des problèmes si vous
preniez l'accent juif ou l'accent beur…
Oui, l'asiatique est très cool, il
sait qu'il est en train de nous
me#re grave, il n’y a pas de
problème pour lui… Tout ce
communautarisme est très
grave et c'est la raison pour la-
quelle j'arrête ! La société est en
train de s'uniformiser, de se radicaliser, et c'est pour ce#e raison que le rôle de l'humoriste
est plus que jamais important.
C'est encore la preuve que
nous sommes dans une démocratie ! Mais c'est très dur de
passer en télévision, parce que
je ne les lèche pas dans tous les
sens, j'ai 60 ans, ça va… Je suis
interdit en télévision, blacklisté, vous m'avez vu beaucoup à
la télévision ?
Non, mais je me suis dit que
vous préfériez être à La Baule...
Non, je suis prêt à aller dans
des émissions, c'est eux qui
ne veulent pas de moi. Lorsque je leur demande, ils sont
faux culs et ils me répondent
qu'il n'y a pas de place ! Mais
c'est un honneur pour un humoriste d'être blacklisté…
C'est terrible une société qui
décrète l'interdit à l'égard de
ceux qui ne pensent pas pareil. C'est la fin d'une civilisation !
Oui. C'est ce que je pense,
j'espère me tromper…
Pourtant, lorsque l'on parle
de communautarisme, le
camp politique auquel vous
appartenez n'est-il pas tombé dans l'angélisme pendant
une trentaine d'années, au
nom de la bonne conscience,
en ne voyant pas ce qui se
préparait en France ?
Certainement, j'en fais partie
aussi. Je ne pensais pas que
l'on en arriverait là, je ne pensais pas que l'on massacrerait
les chrétiens à l'autre bout de
la planète dans un silence absolument assourdissant, avec
quelques entrefilets dans la
presse.
Pourquoi avez-vous choisi de
venir vivre à La Baule ?
Lorsque j'avais cinq ans,
nous allions en vacances à
Pornichet et ma grand-mère
me disait que je n'avais pas le
droit d'aller à La Baule parce
que c'était les riches… Je
n'aimais pas trop cela. Alors,
je me suis dit que lorsque je
serais grand, que je sois riche
ou pauvre, je viendrais à La
Baule.
(Suite page 28)