Analyse sequence ouverture Fenetre sur cour fiche prof
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Analyse sequence ouverture Fenetre sur cour fiche prof
Fenêtre sur cour, Alfred Hitchcock Analyse de la séquence d’ouverture Correction Le générique 1) Que montre le générique à l’image ? A quoi cette présentation du décor peut-elle faire penser ? L’image s’ouvre sur un bow-window : trois stores se lèvent, lentement, un par un alors que défile le générique. La référence au lever de rideau au théâtre est évidente et le public se voit promettre un spectacle, celui de la cour et de ses habitants. 2) Montrez que le générique est parfaitement synchronisé (texte et image). Le lever du dernier store se termine alors qu’apparaît le nom du réalisateur, dernière mention du générique. 3) Où la caméra se trouve t-elle ? La caméra se trouve à l’intérieur d’un appartement, qui se révèle être celui de Jefferies. Le plan est fixe. Le début du film 4) Quel mouvement la caméra amorce t-elle une fois le générique terminé ? Que permetelle de nous montrer ? Comment appelle t-on le deuxième mouvement de caméra ? Après le plan fixe du générique, la caméra amorce un travelling avant, quitte l’appartement et nous fait pénétrer dans la cour par la fenêtre ouverte. Suivant tout d’abord le déplacement d’un chat, la caméra fait un panoramique, découvrant ainsi l’espace extérieur en montant et en descendant. 5) De combien de plans ce début de film est-il constitué ? Que nous montrent-ils ? Plan 1 Plan 2 Continuité du A partir du chat, la fait un générique par un caméra mouvement de panoramique, travelling avant vers découvrant l’espace extérieur. On revient l’extérieur. à la fenêtre de départ, à l’intérieur. Un gros plan nous montre brièvement le visage en sueur d’un homme endormi. Plan 3 Gros plan sur un thermomètre qui nous apprend que la température est très élevée. La caméra amorce alors de nouveau un mouvement vers l’extérieur cette fois pour nous présenter les habitants et dans un premier temps un homme qui se rase et écoute la radio. Plan 4 D’autres visions des habitants saisis dans leur intimité : un couple qui se lève après avoir passé la nuit sur le balcon, une danseuse qui s’habille et prépare le déjeuner… La caméra revient alors dans l’appartement sur le personnage principal et nous montre divers objets de son appartement. 6) Qui est le personnage principal ? Que sait-on de lui ? Comment le réalisateur parvientil à nous donner des informations sur ce personnage ? Relevez tous les indices qui vous permettent de caractériser ce personnage. Son nom Son métier L. B. Jefferies (l’inscription sur sa jambe plâtrée). Il est photographe (les appareils photos, les photos encadrées et exposées au mur, le négatif et le positif de la photo sur le magazine : Jeff est un photographe publié. Ce qui lui est arrivé Sans doute un accident alors qu’il prenait des photos (l’appareil photo endommagé). Son caractère L’appareil photo endommagé et les photos montrant des explosions, des voitures accidentées témoignent du mode de vie de Jeff : c’est un baroudeur, un homme d’action, adepte de sensations fortes. Son immobilisme est certainement une frustration. La caméra pénètre l’univers intime de Jeff et sans la moindre parole, Hithcock nous donne à comprendre qui est son héros. Pour Hitchcock, formé par le cinéma muet, les images étaient essentielles. Il s’efforce souvent de raconter une histoire avec des images. Dans une même prise, le spectateur a donc tous les indices et peut se faire une idée du personnage. 7) Dans quelle position le spectateur est-il mis dans cette scène d’exposition ? En s’introduisant chez les habitants et en saisissant des moments de leur intimité, la caméra d’Hitchcock nous invite à un certain voyeurisme. Les cadres que composent chacun des appartements font penser à des écrans de télévision qui offrent chacun un spectacle à part entière. La caméra fait également le lien entre l’extérieur et l’intérieur de l’appartement de Jeff, et il faut lire dans ce mouvement un regard qui entre et sort. Le spectateur est alors intrigué et se demande pourquoi ce regard se fait aussi insistant. « [L’inactivité forcée de Stewart] le cloue à son fauteuil comme le spectateur de cinéma, et le met carrément dans la position fantasmatique occupée par le public », explique Jean Douchet. 8) Comment s’achève cette séquence d’ouverture ? La séquence d’ouverture se termine par un fondu au noir qui marque ainsi la transition avec la séquence suivante. 9) Définissez les termes et expressions suivants : Travelling : déplacement de la caméra dans l'espace. Dans Fenêtre sur cour, la caméra fait un travelling avant quand elle quitte l’appartement de Jeff pour nous faire découvrir la cour d’immeubles. Panoramique : c'est le balayage par l'axe optique de la caméra d'un certain angle, sans bouger l'appareil de place fixé sur un socle. Plan fixe : la caméra reste immobile. Fondu au noir : c’est une transition entre deux plans ou deux séquences : lentement l’image devient noire.