rapport annuel

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rapport annuel
8, rue du Château des Rentiers
75013 PARIS
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CCP 35838 30 H LA SOURCE
Rapport d’activités 2011
SECTEURS EDUCATION – FORMATION – REINSERTION
Au BENIN, SOS Enfants assure avec son partenaire la SMDS (Solidarité Mondiale pour le
Développement Social) l’encadrement psychosocial d’orphelins du Sida à Porto Novo et
dans sa région. La prise en charge scolaire et sanitaire est garantie pour 169 enfants à
l'école primaire et 128 au collège et lycée. Une cinquantaine d’adolescents sont en formation
pour apprendre différents métiers (coiffure, pâtisserie, couture, électricité, menuiserie …). Un
accompagnement spécifique tout au long de leur apprentissage jusqu’à leur embauche ou la
création de leur propre atelier leur permet de devenir peu à peu autonomes.
Au BURKINA FASO, le nombre d’enfants scolarisés ne cesse d’augmenter, réduisant ainsi
le taux d’analphabétisme au sein des dix villages membres de l’A.Z.N.
A ce jour, 2 700 élèves sont scolarisés dans les neuf écoles primaires des villages membres
et 360 poursuivent leurs études au collège ou au lycée. Résultats très encourageants : la
première promotion de collégiens a passé en 2011 l'épreuve du Baccalauréat et l’A.Z.N. a
pu féliciter ses 5 premiers bacheliers !
Dans certains villages membres, les infrastructures scolaires se montrent insuffisantes face
à l'augmentation des effectifs. Les parents construisent alors des classes provisoires sous
paillote, abris qui s’effondrent dès les premières pluies et qu'il faut reconstruire chaque
année.
Pour résoudre ce problème particulièrement crucial à Cissé Yargo, l’extension de l’école
primaire a débuté en juillet 2011 grâce à un partenariat avec la Voix de l’Enfant. Le projet
prévoit la construction de trois classes supplémentaires pour permettre à l’école d’accueillir
dès la rentrée de Pâques 2012 les six niveaux du Primaire.
Parallèlement à cela, SOS Enfants a plus particulièrement renforcé son soutien à l’école de
Kouila. En concertation avec les responsables de l’A.Z.N. et l’Association des Parents
d’Elèves de l’école, SOS Enfants a pris en charge la réalisation d’un bloc sanitaire essentiel
pour l’hygiène des 270 élèves.
Le soutien en apport de vivres pour assurer le fonctionnement quotidien de la cantine a été
maintenu. Les parents d’élèves participent activement au fonctionnement de cette cantine et
se relaient chaque jour pour préparer le repas de la mi-journée.
De plus, SOS Enfants a répondu à la demande de l’équipe enseignante qui, très motivée
également, sollicitait l’achat de panneaux solaires pour pouvoir dispenser des cours du soir
aux élèves qui en éprouvent le besoin.
L’enjeu de ce programme de scolarisation par l’A.Z.N. est double : assurer
pour tous et atteindre un bon niveau d’éducation malgré des classes
L’expérience menée à Kouila montre que toutes ces actions mises en place
meilleur apprentissage des enfants et encouragent parents et enseignants à
derrière cet objectif.
une scolarité
pléthoriques.
favorisent un
se regrouper
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Association loi 1901 Reconnue d’Utilité Publique par décret du 10 août 2007
Au CAMEROUN, parallèlement à la scolarisation des enfants de la communauté des
Pygmées Bagyeli du Foyer de Bipindi avec notre partenaire le FONDAF - Foyer Notre
Dame de la Forêt, nous avons démarré pour l'année scolaire 2010/2011 un projet pilote de
préscolarisation des enfants Bagyeli au sein même de leur campement de Bandévouri. Cette
expérience est d’autant plus intéressante qu’elle a été menée à la demande des parents et
sur l’initiative d’un animateur.
Destinée aux enfants d'âge et de niveau préscolaire, une classe ORA a ainsi été mise en
place dans le campement de Bandévouri. Les enfants y suivent un enseignement selon la
méthode ORA – Observer – Réfléchir – Agir, une technique d'apprentissage du français,
développée spécifiquement et adaptée aux peuples Pygmées, qui leur ouvrira par la suite les
portes de l’école primaire.
En juin 2011, le FONDAF établissait le bilan de la scolarisation de 161 enfants Pygmées
Bagyeli, dont 83 garçons et 78 filles, répartis dans 10 établissements scolaires différents, du
niveau préscolaire au niveau secondaire. L’enseignement secondaire général reste un
parcours plus difficile pour les enfants, même si les difficultés d’adaptation semblent se
résorber. L’enseignement technique est, quant à lui, beaucoup plus accessible et donne la
possibilité aux jeunes de bien évoluer en apprenant un métier en deux ans ou quatre ans
selon le cycle choisi.
Septembre 2011 a vu la consolidation des acquis de la précédente année scolaire.
Ainsi, un second niveau de classe ORA a été ouvert dans la petite école de Bandévouri,
dernier palier avant l’entrée à l'école primaire.
Dotée maintenant d’un véhicule fiable, l’équipe a la possibilité de se déplacer dans des
endroits plus enclavés et totalement abandonnés. Au-delà de sa volonté de maintenir et de
renforcer tous les bons résultats enregistrés ces dernières années, fort du succès rencontré
dans le cadre de l’expérience pilote de Bandévouri, le FONDAF manifeste la volonté
d’étendre son action.
C'est ainsi que, après quelques missions exploratoires, il a été décidé de tenter une
expérience de prise en charge d’enfants Bagyeli dans la zone plus reculée d’AKOM II.
L’équipe a souhaité commencer modestement avec un « mini foyer » accueillant en internat
26 élèves de l'école primaire à la rentrée de septembre 2011.
Pour l'année scolaire 2011-2012, ce sont ainsi 190 enfants Bagyeli qui sont scolarisés et pris
en charge par le FONDAF et ses animateurs Bagyeli, grâce à la prise en charge financière
de SOS Enfants.
En HAITI, l’année 2011 a été placée sous le signe de la reconstruction du groupe scolaire
Saint-Alphonse touché par le séisme du 12 janvier 2010.
Les élèves de l’école Saint-Alphonse de Cité Soleil ont été accueillis à la rentrée dans des
classes provisoires. Mais dès avril 2011, les plus jeunes ont pu intégrer leurs nouvelles
classes. En effet, les bâtiments flambant neufs du Préscolaire ont été inaugurés à cette date,
construits sur un terrain spécialement acquis pour que les plus petits puissent disposer d'un
espace bien délimité qui leur soit entièrement réservé.
Face à la progression de l’épidémie du choléra, l’urgence a été de reconstruire des blocs
sanitaires à l’école de Cité Soleil et de recreuser une fosse septique. Une campagne de
sensibilisation à l’hygiène et au lavage des mains a permis de protéger les enfants et le
personnel des écoles. Les latrines pour les élèves du bidonville ont été achevées très vite.
Deux blocs distincts ont été construits, l'un est réservé aux enfants du Préscolaire, l'autre à
ceux du Primaire et du Secondaire.
Les travaux ont continué durant l'été avec la construction des deux premières classes de la
section Secondaire. Ces classes ont été achevées à temps pour accueillir des collégiens dès
la rentrée d’octobre 2011.
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Un second bâtiment viendra compléter la section Secondaire. Plus important, il abritera le
collège et le lycée et sera achevé avant l'été 2012. Viendra ensuite le temps de la
reconstruction de quatre salles pour le Primaire, puis ce sera au tour du dispensaire.
A l’école Saint-Alphonse de La Plaine Fourgy, les enfants ont définitivement quitté les
classes provisoires. Bien que nécessitant encore des travaux d’aménagement, les locaux ont
pu être rouverts pour accueillir les élèves. Une nouvelle classe a même pu être créée : après
celle de 7ème année (première classe du collège) en 2010, 2011 a vu l'ouverture d'une classe
de 8ème année.
A la rentrée d’octobre 2011, le groupe scolaire Saint-Alphonse, a accueilli un nombre record
d’élèves : 932 enfants répartis sur les deux écoles (636 dans le bidonville de Cité Soleil et
296 à La Plaine Fourgy). Des tables-bancs ont du être fabriquées en urgence pour répondre
à cet afflux.
Tous les élèves du secondaire ont reçu un lot de manuels scolaires pour mieux étudier. Un
effort a été fait également pour les enfants de la 6ème année Primaire, en attendant de
pouvoir équiper ainsi chaque classe.
La cantine continue de fonctionner et de servir le seul repas que ces enfants peuvent
espérer avoir dans la journée.
A MADAGASCAR, SOS Enfants accompagne plusieurs partenaires dans le domaine de la
scolarisation.
- Orphelinats de la congrégation des Sœurs Filles de Marie
A la demande de la congrégation, la mutualisation des parrainages s‘est poursuivie en 2011
pour mieux répartir l'aide apportée et l'adapter aux besoins réels des différentes structures
de cette congrégation très présente à Madagascar. Un cinquième Orphelinat, celui
d’Amboangibe, est venu rejoindre les bénéficiaires de notre soutien.
- L'Orphelinat Saint-Joseph de l’île Sainte-Marie : Il héberge une quarantaine
d’enfants âgés de 6 à 18 ans accueillis pour la plupart en raison des difficultés économiques
des parents et/ou de la disparition de la maman. Un soin tout particulier est apporté au
maintien des liens de ces enfants avec leur famille. Ainsi, durant les vacances scolaires,
presque tous rejoignent un membre de leur famille, parfois un voisin qui a bien connu leurs
parents ou un ami proche.
- L'Orphelinat Sainte-Jeanne d'Arc à Majunga : Il accueille une cinquantaine
d’enfants à la journée et en héberge 36. SOS Enfants continue d’apporter son soutien à la
scolarisation des enfants et a financé la construction d’un puits pour faciliter
l'approvisionnement de l’Orphelinat en eau.
- L'Orphelinat Saint-Louis de Gonzague à Antalaha : SOS Enfants participe à la
prise en charge des 16 enfants hébergés dans ce foyer. Après avoir financé la réfection
complète du mur d'enceinte, SOS Enfants a répondu à la demande des sœurs qui
souhaitaient équiper le dortoir avec des lits neufs ainsi que des matelas, des draps et des
moustiquaires, pour la plus grande joie des internes. Comme dans toutes les structures des
Filles de Marie, les tâches quotidiennes sont réparties entre les sœurs et les pensionnaires,
tout le monde participe au ménage, au lavage du linge, etc. Les enfants cultivent également
leur potager et s’occupent d’un petit élevage.
- L'Orphelinat des Sœurs Filles de Marie à Sambava : Grâce au soutien de SOS
Enfants, trois nouvelles enfants ont pu être accueillies à l’Orphelinat. L’association a pris en
charge l'installation de douches et de latrines qui ont été fortement appréciées.
- L'Orphelinat des Sœurs Filles de Marie à Amboangibe : A la demande de la
congrégation, SOS Enfants a accepté de soutenir cet Orphelinat, très défavorisé du fait de
son grand enclavement, sans route et sans électricité. En effet, le seul moyen d'accès au
village est le fleuve côtier. Pour rejoindre l'Orphelinat, un long trajet est nécessaire, en taxiSOS ENFANTS 8 rue du Château des Rentiers 75013 PARIS - Tél. 01 45 83 75 56
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brousse d'abord, puis en pirogue. On peut faire ainsi jusqu’à 10h de voyage avant de
rejoindre Amboangibe depuis la ville la plus proche qui est Sambava.
Ouvert en 2007, le foyer accueille 20 orphelines de 3 à 16 ans. SOS Enfants assure la prise
en charge totale des frais scolaires et alimentaires. Les toitures et les douches ont été
rénovées. La demande de la communauté concerne à présent l’acquisition de panneaux
solaires.
- Ecole primaire d’Ambodirafia
Bien que recensée parmi les écoles publiques, cette école est prise en charge par SOS
Enfants qui fournit un complément au maigre salaire des enseignants et assure la gratuité de
la scolarité pour les enfants. L'association finance également le fonctionnement de toutes les
structures annexes, à savoir la cantine scolaire, la bibliothèque et le dispensaire.
Dix ans après sa création en 2001, l’école primaire d'Ambodirafia accueille 270 élèves dans
6 classes allant du CP1 au CM2.
13 enfants ont passé cette année avec succès leur Certificat d'Etudes Primaires et sont
entrés en 6ème au CEG d' Ambohitralanana. Comme en 2010, SOS Enfants a donné à tous
les collégiens et lycéens anciens élèves de l'école primaire d'Ambodirafia une bourse pour
couvrir les frais de scolarité, l'achat des vêtements et des fournitures ainsi que les frais de
transport. 69 enfants sont ainsi pris en charge par SOS Enfants pour la poursuite des leurs
études secondaires, ils sont l'espoir et l'avenir de tout le village.
La cantine fonctionne depuis six années et continue à offrir aux enfants leur saoba quotidien
dont ils raffolent, bouillie très riche à base de manioc, riz, maïs ou pâtes alimentaires, avec
fruits à pain, patates douces ou bananes vertes écrasées, et enrichie de lait concentré sucré,
huile ou lait de coco.
Grâce à sa conception anticyclonique, l’école a une nouvelle fois servi de refuge à la
population qui souhaitait se protéger du cyclone Bongiza lors de son passage en mars 2011.
Mais le puits de l'école a souffert et s'est brutalement effondré durant l'été, laissant l'école
sans eau durant quelque temps. Il a fort heureusement pu être remis en état de manière
provisoire et un nouveau puits a été creusé pour répondre de manière satisfaisante aux
besoins des enfants, de l'école et de la cantine. La construction de ce puits a bien entendu
été prise en charge par SOS Enfants.
- Centre Akany Aïna à Ambatolampy
Intégralement pris en charge par SOS Enfants, ce Centre se compose d'un Foyer-internat et
d'une école. Le Foyer accueille des orphelins et des enfants placés par les services sociaux
de la région et l'école est destinée aux enfants les plus vulnérables d'Ambatolampy.
L’école poursuit son extension au niveau Collège, après une classe de 6ème en 2010, c’est
une classe de 5ème qui a vu logiquement le jour à la rentrée de septembre 2011.
Ce sont maintenant 495 élèves qui fréquentent l’école du Préscolaire au Collège.
Le taux de réussite au Certificat d’Etudes Primaires se maintient à un excellent niveau, 93%.
Les deux nouvelles salles de classe qui accueillent les collégiens ont été entièrement
équipées de tables et de bancs. De nouvelles marmites, plus grandes et adaptées au
nombre d’enfants, ont été achetées pour la cuisine de la cantine.
Un nouveau projet est actuellement en préparation, il s'agit de l’ouverture, au sein du Centre,
d’une école de football pour des enfants de 7 à 15 ans socialement et économiquement
défavorisés.
- Foyer Volamazava à Befotaka
2011 a permis la stabilisation du fonctionnement et des activités du Foyer Volamazava après
les nombreux changements intervenus en 2010. L’objectif de lutter contre le fort taux de
déscolarisation dans la région reste l’axe principal de ce centre. Le taux de scolarisation
dans la presqu’île d’Ambolobozo n’est en effet que de 32%. Un effort est toujours nécessaire
pour la création et le fonctionnement des écoles primaires de brousse ainsi que pour le
soutien du Foyer-internat de Befotaka.
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Ce foyer accueille les enfants de la brousse pour leur permettre de poursuivre leurs études
au collège puis au lycée de Befotaka.
Ouvert en 2010, le nouveau foyer des filles hébergeait 47 collégiennes en 2011, âgées de 10
à 19 ans et issues de toute la presqu'île d'Ambolobozo. Le nombre des garçons a, quant à
lui, considérablement augmenté, il est maintenant de 84. Aussi, pour répondre aux besoins
accrus en matière de logement, la bibliothèque a dû être transformée en dortoir.
Aujourd’hui, l’enjeu prioritaire est d'entreprendre une rénovation et un agrandissement du
foyer des garçons pour faciliter et améliorer leur accueil.
Au NEPAL, SOS Enfants poursuit son partenariat avec Couleurs Himalaya pour la
scolarisation des enfants de la vallée de Panzang dans le Haut Dolpo, région
particulièrement enclavée de l'Himalaya, à 5 000 mètres d’altitude et treize jours de marche
de la ville la plus proche au Bas Dolpo.
Seules écoles de la vallée, la Siddhartha Kula Mountain School et son annexe poursuivent
leur mission d'éducation pour amener les enfants jusqu'à l'école Secondaire.
Dès la classe de Nursery (Préscolaire), les enfants apprennent à lire et écrire en népalais, en
tibétain et en anglais. Parallèlement à l’enseignement scolaire, les élèves pratiquent diverses
activités culturelles (danse, musique et dessin) et bénéficient d'une éducation à l'hygiène.
A la fin de l'école Primaire, les enfants capables de poursuivre leurs études descendent à
Katmandou pour entrer au Collège. Hébergés tous ensemble dans une grande maison
tenant lieu de Foyer-internat, ils étudient dans un collège pour enfants tibétains, de très
bonne réputation.
- Au Dolpo, dans la vallée de Panzang, l'année scolaire a démarré le 17 avril et s’est
achevée le 21 octobre. Juste à temps pour permettre aux enseignants issus d’autres régions
du Népal de rentrer chez eux avant que la neige et le mauvais temps ne bloquent la vallée
durant les six longs mois d'hiver, interdisant tout déplacement !
Les deux écoles ont été inspectées par un officier représentant du ministère de l’éducation
en mai 2011. Il a évalué l’école de Ting Kyu et de Shimengaon comme étant parmi les
meilleures de toute la région. Ses commentaires sont : bonne tenue, bonne direction,
bâtiments respectueux de l’environnement, bonne discipline.
- L'école de Ting Kyu a vu 20 enfants faire leurs premiers pas en classe de Nursery,
ce qui porte l'effectif total à 104 élèves répartis au sein de 7 classes. Il n'y a pas eu de
travaux cette année, le bâtiment est en bon état et seuls quelques équipements
supplémentaires ont été installés (étagères, bureaux..).
- L’école annexe de Shimengaon a accueilli 49 enfants répartis dans 3 classes et a
connu, quant à elle, des travaux importants. La toiture composée de poutres, de plaques de
pierre et de terre a été entièrement achevée. Deux toilettes ont été construites. Le terrain de
tout l’espace scolaire a été aplani et est protégé dorénavant par un mur d’enceinte.
- A Katmandou, le Foyer-internat a accueilli 17 collégiens pour l'année scolaire (pour
mémoire celle-ci couvre la période d’avril 2011 à mars 2012). Sept enfants de Ting Kyu les
ont rejoints en novembre, ils ont quitté leur vallée et leur famille avant l'hiver en prévision de
la rentrée d'avril prochain.
Les 17 collégiens ont obtenu de bons résultats et passent tous en classe supérieure. Très
satisfaisant, ce système de foyer-internat leur permet également de découvrir d’autres
horizons. Ainsi par exemple, ils sont allés visiter pendant les vacances le parc national de
Chitwan pour y faire connaissance avec des animaux qu’ils n’avaient jusqu’alors jamais vus :
des crocodiles, des éléphants, des dromadaires …
En RD du CONGO, SOS Enfants soutient les actions d’éducation et de formation de trois
partenaires :
- A Kinshasa, le programme de réinsertion des enfants de la rue se renforce afin de mieux
préparer le retour en famille des enfants. Le centre Ndako ya Biso s’est installé dans ses
propres locaux en 2010 et a abandonné la maison louée depuis 2005 qui n’était plus
adaptée aux besoins. Le travail mené avec ces jeunes garçons ne cesse de s'intensifier. Les
enfants qui fréquentent le centre suivent chaque jour une heure d’alphabétisation ou de
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remise à niveau scolaire obligatoire. L’objectif visé est de rendre aux enfants le goût de
l’école et la confiance dans leurs possibilités d’étudier et de s’assurer un avenir.
Différents jeux sont mis à la disposition des enfants. Le jeu collectif est un élément essentiel
de la resocialisation des enfants et de l’apprentissage du respect mutuel. La participation des
animateurs à ces jeux rétablit peu à peu pour les enfants un rapport de confiance avec le
monde des adultes. Ils participent à tous les services du centre (vaisselle, cuisine,
propreté…) ainsi qu’à l’entretien d’un jardin potager.
Depuis maintenant deux ans, une colonie de vacances est organisée durant 5 jours avec
une trentaine d’enfants vivant encore dans la rue. Pour ces enfants souvent révoltés et
infiniment vulnérables; c’est un lieu privilégié d’écoute et de détente qui leur permet de
s'exprimer, les aide à se dévoiler et facilite ainsi dans bien des cas leur réunification
familiale.
Depuis le début du programme en 2005, près de 600 enfants ont quitté la rue. Parmi eux,
250 sont scolarisés au sein d’une école primaire ou secondaire proche de leur domicile. Une
trentaine de jeunes sont en formation professionnelle, cinq ont terminé leur apprentissage et
ont trouvé un emploi.
Jusqu'en 2011, l'action de Ndako ya Biso concernait exclusivement les garçons, les filles
n'étant accueillies que de manière confidentielle et principalement pour des soins médicaux,
des suivis de grossesse et quelques rares cas de réunification familiale de très jeunes filles
avec leur bébé.
En 2011, l’action en faveur des filles a trouvé son cadre avec l’acquisition et la rénovation
d’une maison dédiée à leur accueil. Le projet d'accueil prévoit un travail mené avec des
fillettes de 7 à 12 ans et une autre démarche pour celles qui sont plus âgées et qui peuvent
avoir déjà un enfant à charge. Cela constituera un nouveau défi à relever en 2012.
- A Goma, APROJED a procédé à l’identification de 20 nouveaux jeunes candidats pour
suivre la quatrième promotion de la formation à la menuiserie-maçonnerie. Tous sont issus
de familles extrêmement vulnérables, beaucoup d’entre eux ont vécu dans la rue et se sont
retrouvés enrôlés comme enfants soldats. Accéder à une formation pratique représente pour
eux le meilleur moyen de se réintégrer familialement et socialement.
Pendant les six premiers mois de leur apprentissage à l’atelier de l’association, un
programme d’alphabétisation ou de remise à niveau scolaire est obligatoire. Ainsi, on
distingue trois groupes : des jeunes qui ne savent ni lire ni écrire ni calculer ; ceux qui ont
perdu leurs acquis avec le temps ; et enfin ceux qui savent lire, écrire et calculer
couramment. Pour cette catégorie, l’accent est mis sur la calligraphie, la lecture expressive
et le langage courant en langue nationale (le swahili) et en langue officielle, le français.
Peu à peu ils apprennent à utiliser les outils, au terme de trois mois ils peuvent fabriquer un
tabouret. En maçonnerie, ils apprennent à interpréter les croquis, à lire les mesures sur les
plans pour les reproduire à l’échelle réelle. Très vite, ils s’exercent à l’élévation d’un mur.
Au terme de ces six premiers mois, ils partent en stage pratique au sein des grands ateliers
de la ville où ils se trouveront confrontés avec les réalités et les contraintes d’un véritable
chantier ou d’une commande en menuiserie.
Un grand nombre d'apprentis trouvent un travail directement à l’issue de leur formation. L’un
d'entre eux est même devenu chef de l’équipe production dans un atelier de menuiserie
réputé de la ville où il a fait son stage.
- Au Nord Kivu, dans le territoire de Lubero, la LIDE reste présente aux côtés des
populations déplacées très vulnérables pour accompagner leur installation qui, bien souvent,
devient définitive.
La ville de Kirumba a ainsi vu arriver plus de 22 000 personnes, sa population est
d’aujourd’hui d’environ 76 000 habitants. Cet afflux massif de réfugiés et leur installation
définitive ont provoqué une insuffisance des infrastructures, en particulier des écoles et des
centres d'alphabétisation.
Dans le quartier très paupérisé de Vutegha, dont les habitants sont essentiellement des
personnes déplacées, une école primaire s’est organisée à l'initiative des parents et
fonctionne sous un hangar délabré où s’entassent près de 700 élèves. Les parents avaient
fabriqué et cuit la moitié des 140 000 briques nécessaires à la construction d’une école de
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six classes, mais l'argent leur manquait pour poursuivre les travaux. SOS Enfants a pris en
charge la construction et l’équipement d’une école suffisamment spacieuse et bien adaptée
aux besoins. A la fin de l’année 2011, l’école accueillait les élèves dans leurs nouveaux
locaux.
L’action menée par la LIDE s’appuie sur un réseau de Mutuelles de Solidarité – MUSO qui
regroupe plus de 30 000 membres au sein de la province. Il s’agit de caisses dans lesquelles
les personnes cotisent régulièrement, ce qui leur donne accès à l’épargne, au crédit et à une
assurance-santé. Mais savoir lire et écrire est indispensable au bon fonctionnement et au
développement des MUSO. C'est pourquoi SOS Enfants et son partenaire ont développé
une vaste campagne d'alphabétisation des femmes du Nord Kivu. Pour mener à bien ce
programme, 30 formateurs ont été formés et ont à leur tour transmis leurs compétences à
des alphabétiseurs répartis dans les zones où les premières sessions d’alphabétisation ont
été menées auprès de plus de 600 femmes. Le succès de cette action mérite qu’elle soit
reconduite à nouveau pour répondre aux attentes de toutes celles qui n’ont pu accéder à
cette expérience.
- A Karavia, près de Lubumbashi dans le sud du Katanga, SOS Enfants apporte son soutien
depuis 2010 à l'association BUMI, dont le nom signifie « la vie ». Cet organisme poursuit une
mission d’accueil, d’encadrement et de scolarisation d’enfants vulnérables, orphelins ou
abandonnés. Parallèlement au centre d'accueil, la construction d'une école primaire était
prévue. Elle a pu se réaliser en 2011, avec l'aide financière de SOS Enfants. Conçue
initialement pour répondre aux besoins de scolarisation des jeunes pensionnaires de Bumi,
cette école accueille également les enfants des familles les plus démunies du quartier.
Au RWANDA, SOS Enfants est partenaire du Point d'Ecoute et assure à ce titre le
financement complet de tous ses programmes.
Le programme était à l’origine, en 1999, destiné à identifier les enfants vivant dans la rue,
puis tout mettre en œuvre pour retrouver leurs parents et accompagner leur retour en famille
avec une prise en charge scolaire et sanitaire. Quelques années plus tard, un nouveau
phénomène est apparu. De nombreuses fratries rendues orphelines par les ravages du Sida
menaçaient de venir à leur tour grossir le flot des enfants vivant dans la rue. Le Point
d’Ecoute s’est attaché à maintenir ces enfants ensemble, dans la maison familiale ou dans
une famille d'accueil, en leur donnant en outre accès à l’école et aux soins ainsi qu'un
soutien matériel et psychologique et une aide alimentaire. Les problèmes de tous ces
enfants se rejoignent bien souvent. Les conditions de vie restent particulièrement précaires
et, quand ils ne sont pas en famille d’accueil, ce sont les grands-parents, la maman restée
seule ou les aînés des frères et sœurs qui ont la charge de la famille.
L’accès à la scolarisation, en particulier, est un problème crucial. Tous les enfants sont
conscients que l'école est le sésame de leur avenir. Mais l’environnement difficile dans
lequel ils vivent n'y est guère favorable, l'argent leur manque pour acheter le matériel
scolaire de base nécessaire, le temps leur manque pour étudier, ils doivent tous prendre leur
part de travaux ménagers, s'occuper des frères et sœurs plus jeunes ou chercher chaque
jour des petits boulots pour trouver de quoi manger... L’abandon scolaire est fréquent dans
ces conditions et l'aide du Point d'Ecoute arrive souvent à point nommé pour remettre en
selle des enfants que la vie laisserait sur le bord du chemin.
Un peu plus de 500 enfants sont ainsi scolarisés dans les différentes écoles primaires de la
région. Parmi eux, une centaine ont accédé aux études secondaires et sont inscrits dans
divers collèges et lycées publics ou privés, selon leurs capacités et leurs résultats, seuls les
meilleurs ayant accès aux établissements secondaires publics.
Tous ces enfants sont pris en charge par SOS Enfants par le biais des parrainages. Et pour
compléter le tableau, une trentaine de jeunes suivent actuellement une formation
professionnelle.
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SECTEUR DEVELOPPEMENT
En BOLIVIE, aux côtés de l’association Warita, SOS Enfants apporte son soutien à la
communauté de Saparoma sur l’Altiplano bolivien dans le cadre d’un programme de
développement associant culture et élevage.
Située à 4 100 m d’altitude, la région de Saparoma est soumise à un climat froid avec des
gelées quasi-quotidiennes de mai à fin juillet et des températures ne dépassant que
rarement 20° C sous abri. Cela réduit considérablem ent l’éventail des espèces cultivables et
par là même la diversité de l’alimentation des habitants. Dans cette région zone aride où rien
ne pousse si ce n’est la pomme de terre, l'orge, le quinoa et les oignons, la population
souffre de malnutrition et de carences qui peuvent être facilement corrigées par la
consommation de légumes verts et de crudités diverses. C'est pourquoi SOS Enfants a
choisi, cette année encore, de construire de nouvelles serres vivrières « carpas solares »
pour permettre à toutes les familles de la communauté de Saparoma d'accéder à ce mode
de culture.
Grâce à ces serres, la population découvre les tomates, la salade, le persil, le maïs, et
d’autres légumes qui ne peuvent pousser que sous abri compte tenu du climat et de
l’altitude. Apportant les vitamines et oligoéléments indispensables à une alimentation
équilibrée, ces légumes variés corrigent les carences et réduisent la malnutrition, notamment
pour les plus jeunes enfants.
Parallèlement à cela, pour permettre à ces familles un réel accès à l'autosuffisance
alimentaire, SOS Enfants a financé la construction de poulaillers et l'achat de poussins pour
démarrer des élevages familiaux.
Ainsi, peu à peu, la communauté de Saporama voit se concrétiser son accès à l'autonomie
et au développement.
Au BURKINA FASO, l’A.Z.N (Association Zoramb Naagtaaba) poursuit sa lutte contre la
désertification et l’érosion à Guiè, près de la capitale Ouagadougou, à Filly au nord du pays
et à Goéma à l’est. Le principe est, en aménageant l'espace rural, de créer un cadre
favorable à une agriculture durable basée sur la restauration des sols dégradés.
Les activités au sein des fermes englobent le travail des pépinières, l'aménagement de
périmètres bocagers, l’aménagement et l'entretien des routes et la sensibilisation et la
formation aux techniques d’embocagement. Le site pilote de Guiè continue de former aux
métiers de la ferme des jeunes issus de Guiè, Filly et Goéma.
L'année 2011 s'est révélée désastreuse en terme de pluviométrie et d'ores et déjà, suite à la
sécheresse, une famine est annoncée au Sahel pour 2012.
A Guiè, Goéma et Filly, les récoltes des champs expérimentaux et des parcelles cultivées
selon les techniques préconisées par l’A.Z.N ont été bien supérieures à celles des champs
exploités selon les méthodes traditionnelles locales. Elles ont apporté, une fois encore, la
preuve de l'efficacité des aménagements et des bons résultats de la méthode zaï et de
l'utilisation adéquate du compost.
Mais les populations villageoises qui n’utilisent pas les techniques préconisées par l’A.Z.N
vont se retrouver en rupture de stock de céréales au cours du premier trimestre 2012.
Pour leur permettre de faire face à cette situation de famine annoncée, l’A.Z.N a prévu la
reprise de chantiers dits HIMO (à haute intensité de main d'œuvre), essentiellement des
travaux de terrassement dans le domaine de la création ou l’agrandissement des mares ou
bullis, qui sont les chantiers les plus demandeurs de main d’œuvre.
Ce concept de chantiers HIMO est né dans les années 70, à l'initiative du Bureau
International du Travail. Développé aujourd’hui dans une quarantaine de pays, il vise à
mettre en valeur les ressources locales (main d’œuvre, outils, savoir-faire) pour réaliser des
chantiers à visée communautaire. La rémunération de ces travaux est un gage de qualité
des réalisations et une source de revenus pour les bénéficiaires.
En HAITI, le programme d’accès au microcrédit a été étendu et s’est ouvert à un plus grand
nombre de mamans du groupe scolaire Saint-Alphonse, aussi bien dans le bidonville de Cité
Soleil que dans le quartier La Plaine Fourgy.
SOS ENFANTS 8 rue du Château des Rentiers 75013 PARIS - Tél. 01 45 83 75 56
Association loi 1901 Reconnue d’Utilité Publique par décret du 10 août 2007
Dans certains cas, un crédit plus important a été accordé afin de permettre aux familles de
reconstruire ou réhabiliter leur habitation détruite par le séisme. Les remboursements se font
au rythme de chaque quinzaine et des réunions mensuelles assurent un cadre bien
structurant pour faciliter la progression de ces femmes et l’évolution de leur petit commerce.
Elles sont fières et se sentent responsables de leurs fonds, elles ont à cœur de rembourser
pour pouvoir par la suite bénéficier d'une nouvelle aide et renforcer progressivement leur
commerce. En ces temps où la crise alimentaire reste très présente, il est satisfaisant et
encourageant de noter que, au niveau du suivi de ces microcrédits, le fait de pouvoir mieux
nourrir leur famille revient très souvent parmi les résultats positifs enregistrés par les
bénéficiaires.
- A Mirebalais, le programme agro-piscicole a pris un certain retard, tous les moyens
financiers étant mobilisés pour la reconstruction urgente des écoles de Cité Soleil et de La
Plaine Fourgy. Cependant, le premier bassin d'élevage de Tilapias a pu être creusé et son
ensemencement a été effectué sans problèmes. Une trentaine de poissons y ont été
introduits pour la reproduction et la première pêche a eu lieu dès le mois de septembre. Elle
s'est révélée plutôt satisfaisante, il faut à présent poursuivre les efforts d'aménagement de
bassins et construire en priorité les petits bassins de reproduction pour faciliter
l'ensemencement des bassins par la suite.
En octobre a également eu lieu la première récolte de bananes qui s'est montrée à la
hauteur des attentes de chacun et a permis l'autofinancement d'une partie des salaires de
l'agronome et des paysans impliqués dans le programme pour la fin de l'année 2011.
Au RWANDA, dans la région de Gisenyi, SOS Enfants mène avec le Point d'Ecoute un
suivi sanitaire et psychosocial au plus près des besoins des familles des enfants encadrés
sur le plan scolaire.
- Association de parents
A l'initiative du Point d'Ecoute, les parents des enfants ayant vécu dans la rue se sont
regroupés au sein d’une association qu’ils ont nommé Tabarabana – Sauver les Enfants.
Dans un esprit d’entraide et de solidarité, ils mènent ensemble des actions qui leur
permettent de faire évoluer très sensiblement leur niveau de vie. Leurs enfants en sont les
premiers bénéficiaires. SOS Enfants soutient le projet de création d’une deuxième structure
de ce type pour reproduire le modèle et accueillir d’autres familles.
- Bourses d'installation et microcrédits
La situation des fratries orphelines du Sida reste extrêmement difficile. Les enfants sont bien
souvent livrés à eux-mêmes avec comme seule personne référente et responsable un grand
frère ou une grande sœur encore adolescent qui sacrifie ses études pour s'occuper de la
fratrie. Le Point d'Ecoute apporte à ces aînés un appui supplémentaire, une bourse
spéciale pour les aider à mettre en place une activité économique qui les rende autonomes
et assure leur avenir. Certains réussissent bien, diversifient leur activité et parviennent à se
constituer un petit capital. A noter que cette réussite ne les éloigne pas de leurs
responsabilités envers leurs jeunes frères et sœurs, bien au contraire.
SECTEUR SANTE - SOCIAL
Au BURKINA FASO, l’A.Z.N souhaitait électrifier la maternité de Guiè construite en 2009
grâce à un financement de SOS Enfants. Pour répondre à cette demande, SOS Enfants a
pris en charge l’installation de panneaux solaires qui permettent à présent un éclairage à tout
moment. Ceci assurera de meilleures conditions aux accouchements de nuit.
Depuis sa création, plus de 300 bébés sont nés dans cette maternité. Le suivi prénatal et
postnatal assure une bonne prise en charge des mamans et de leurs bébés. Des conseils
liés à l’hygiène et à la nutrition sont donnés.
A MADAGASCAR, SOS Enfants poursuit son partenariat avec Antenna Technologies initié
en 2005 pour la lutte contre la malnutrition grâce à la production de spiruline.
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Depuis sa création en mars 2010, SOS Enfants s’est engagé à soutenir la Maison de la
Nutrition à Antsirabé. A ce jour, plus de 20 000 repas équilibrés associés avec de la
spiruline ont été préparés et servis à des enfants présentant des signes graves de
malnutrition. Une trentaine d’enfants viennent chaque jour pendant une période de quatre à
six semaines bénéficier de cette alimentation adaptée à leur dénutrition. Leurs mamans
suivent quant à elles une formation hebdomadaire à l’hygiène alimentaire. Un médecin
assure le bon suivi du programme, les enfants sont pesés au début, en cours de traitement
et à la fin de la période. Les groupes d’enfants se succèdent et reviennent pour une cure
complémentaire six mois après la première.
Les résultats enregistrés sont tout simplement remarquables et SOS Enfants est très honoré
de pouvoir contribuer à ce programme considéré comme exemplaire.
En RD du CONGO, dans la province du Nord Kivu, SOS Enfants et son partenaire la LIDE
s'appliquent à apporter des réponses aux difficultés pour la population d’accéder aux soins
de santé.
L’action de la LIDE s’appuie sur les Mutuelles de Solidarité appelées MUSO qu’elle encadre
et structure.
La MUSO est une organisation sociale paysanne qui se constitue autour de l’épargne de ses
adhérents. Les paysans se constituent un capital de développement grâce à un système de
trois caisses.
La caisse verte dans laquelle ils accumulent leurs petits riens qui se transforment au fil du
temps en capital à partir duquel ils s’octroient des crédits (épargne).
La caisse rouge dans laquelle ils cotisent pour permettre une assistance sociale entre les
membres. Ces fonds sont non récupérables. Si un membre d’une MUSO ne peut payer une
facture de santé ou assumer des frais d’obsèques, les membres de la MUSO peuvent
décider de faire le règlement au nom de la solidarité du groupe.
La caisse bleue sert à soutenir une initiative collective pour une activité génératrice de
revenus.
Le Centre de Santé à Vutule : Il s'agit d’un projet pilote qui a été voulu par les MUSO et les
groupements dans lesquels elles sont inscrites. Ses membres se sont engagés dans une
réflexion sur l’utilisation de la caisse rouge et ont voulu que cette caisse puisse bénéficier
aux plus vulnérables qui ne sont pas nécessairement engagés au sein d’une MUSO, à savoir
les orphelins et les veuves, totalement exclus des dispositifs de santé.
Ainsi, ils ont acquis un terrain d’un hectare à Vutule, à 3km de Butembo, pour accueillir le
Centre de Santé et ont fabriqué et cuit les 60 000 briques nécessaires à la construction.
Les MUSO parties prenantes de ce projet donneront chaque année 10 $ afin de contribuer
au fonctionnement du Centre de Santé. A ce jour, 200 MUSO sont disposées à verser cette
somme annuelle.
La Zone de Santé locale affectera du personnel formé à ce Centre. Outre les soins
classiques, les patients y trouveront également un service de petite chirurgie.
Un autre partenariat local a été également mis en place avec l’association AVO (Association
des Veuves et des Orphelins) qui dénombre 6 371 veuves et 75 800 orphelins inscrits dans
ses registres. Cette association n’a pas de moyens financiers, son action se résume à des
groupes de soutien et de parole pour tenter d’éviter des situations extrêmes et sortir ces
personnes de l’isolement.
Moyennant la somme de 1 $ par an, les veuves et orphelins de l'AVO recevront une carte de
soins qui leur permettra de bénéficier d’un accueil gratuit au Centre de Santé de Vutule.
Les autres personnes souhaitant être inscrites au Centre règleront 5 $ pour cette même
carte de soins.
La réussite de cette expérience validera sa reproduction dans d’autres grandes villes de la
province, Oïcha, Béni, Goma … où se réfugient les personnes vulnérables, les veuves et les
orphelins en quête de travail.
Le Centre de Santé à Kitokota : En 2010, la décision a été prise de construire un centre de
santé dans le village de Kitokota, situé à 18 km à l’est de Kirumba dans le sud du territoire
de Lubero. Un peu plus de 25 000 personnes vivent au sein de cette localité, dont une
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grande partie sont des familles réfugiées qui ont fui les zones de combats de la région de
Goma, plus au sud.
Il existe à Kitokota quelques rares dispensaires privés avec un personnel non formé qui
fournissent des soins de mauvaise qualité à des prix inaccessibles pour ces familles sans
ressources. En effet, les familles sont composées en moyenne de 8 personnes et vivent
avec moins de 1 $ par jour.
Pour mieux répondre aux besoins de la population, la LIDE a obtenu du responsable de la
Zone de Santé locale sa participation à ce projet afin que du personnel formé soit par la suite
affecté à ce centre de santé de Kitokota.
Rapidement, dès l'annonce de la prise en charge du projet, la population s’est mise au travail
pour déblayer un terrain destiné à la construction du centre. Et c’est sur leur dos ou sur leurs
têtes qu’ils y ont transporté les 45 000 briques fabriquées par leurs soins.
Après la construction du centre de santé proprement dite, SOS Enfants a pris en charge
l’équipement de la maternité et de la salle de soins, vingt lits d’hospitalisation sont également
prévus.
Un lot de matériel médical et de médicaments essentiels ont été remis au Centre de Santé
pour pouvoir commencer à accueillir les malades.
La population, toujours très engagée et reconnaissante de l’aide apportée, a construit une
cuisine ainsi que des toilettes en matériaux locaux. Le centre a pu se connecter à une
adduction d’eau existante ce qui lui assure un accès à l’eau potable.
En décembre 2011, le Centre commençait à accueillir ses premiers patients.
SECTEUR France
Depuis sa création, SOS Enfants n’a jamais dissocié l’aide en France de l’aide
internationale.
Aujourd’hui, avec l’augmentation simultanée du chômage et du coût de la vie, de plus en
plus de personnes et de familles se trouvent en grande difficulté et ce malgré les différentes
aides sociales existantes.
Pour apporter une aide efficace il faut agir simultanément sur l’isolement, l’insertion, la
réinsertion, le soutien moral et matériel.
C’est pourquoi SOS Enfants a fait le choix d’un travail en réseau pour une solidarité de
proximité. De nombreux partenariats ont été mis en place avec des associations poursuivant
le même but et ayant la même vision d’une aide qui respecte l’individu en lui donnant la
possibilité de se relever pour reprendre en main son propre avenir, respectant ainsi
notre devise Aider sans Assister.
Nous mesurons chaque jour l’efficacité d’une collaboration désintéressée au service des plus
démunis.
Citons, ici quelques uns de nos partenaires : Coup de Main (Paris, Pantin, St Denis…) la
Chorba ainsi que Entraide et Partage à Paris, l’antenne des Restos du Cœur au Kremlin
Bicêtre, la Maison de l’Amitié à La Défense, les différentes communautés : Sœurs de la
Charité, Petites Sœurs des Pauvres, l’Annonciade, St Joseph …
Ce rapport d’activité pour cette année 2011 rend compte de ce qui a été réalisé grâce à votre
fidèle soutien. Et derrière tous les chiffres énoncés, ce sont des milliers d’enfants, de
femmes et d’hommes à qui vous avez rendu espoir et dignité.
Merci d’être à nos côtés dans ces combats quotidiens pour plus de solidarité et de partage.
Alfred Blanchet
Président
SOS ENFANTS 8 rue du Château des Rentiers 75013 PARIS - Tél. 01 45 83 75 56
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