HISTOIRE DES ARTS : CARMEN METHODOLOGIE : Comment faire

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HISTOIRE DES ARTS : CARMEN METHODOLOGIE : Comment faire
HISTOIRE DES ARTS : CARMEN
METHODOLOGIE : Comment faire une synthèse ?
PROBLEMATIQUE : Comment la femme s'émancipe t-elle dans l'opéra de Bizet de le film de Carlos
Saura ?
I) La création du mythe de Carmen
S'appyuer sur le document « la construcción del mito de Carmen » pour parler de la naissance du
mythe. Indiquer le titre de la nouvelle, le nom de l'auteur, la date de publication...
Indiquer la source d'inspiration de l'auteur.
faire un résumé bref de l'histoire et brosser le portrait des personnages en accordant de
l'importance à l'héroine « Carmen ».
II) L'opéra de Bizet
Présenter l'oeuvre : titre, nature, genre, thématique, domaine artistique, dates.
Présenter Georges Bizet brièvement (date de naissance, de décès, œuvres majeures)
Nommer et préciser le style ou le mouvement artistique auquel appartient l'opéra
décrire l'oeuvre en donnant des exemples précis
Musique : forme (nombre de mouvements, caractéristiques des mouvements, tempo..)
type d'orchestre et source d'inspiration
Paroles : forme (nombre de couplets, refrain..)
fond (histoire : cadre spatio-temporel,personnages...)
intention de l'artiste : pourquoi a t-il repris le mythe de Carmen
III) Les œuvres qui se sont inspirées du mythe de Carmen
Parler des documents étudiés en cours d'espgnol qui s'inspirent du mythe de Carmen
 le film « Carmen » : nom du réalisateur, année de sortie, noms des acteurs principaux...
Faire des remarques sur le rôle de Carmen dans le film (scène de la « habanera »)
Définir brièvement ce qu'est le flamenco (voir cours) et souligner son importance dans le film
pour expliquer le choix du réalisateur.
le tableau de Julio Romero de Torres :titre (et l'expliquer), dimensions, année et brève
description. Montrer l'importance du personnage central, ses origines et ce qu'elle évoque.
le poème de Federico García Lorca « La casada infiel » (l'épouse infidèle) : auteur,année, nom
du recueil, personnages et résumé de l'histoire. Justifier le titre par rapport au mythe de Carmen.
FILM DE CARLOS SAURA « CARMEN » VU EN COURS D'ESPAGNOL
Le réalisateur Carlos Saura décide en 1983 de porter sur la toile le mythe de Carmen en produisant son film qui
portera le même nom. Il s'entourent d'acteurs empreints de talent, le célèbre chorégraphe de flamenco Antonio Gades
et Laura del Sol. Il fait également appel au grand musicien flamenco qui manie la guitare mieux que personne : Paco de
Lucía. L' histoire, qui consiste à jouer et à représenter le spectacle de Carmen dans lequel Antonio (qui joue le rôle de
Don José) est séduit par la belle Carmen (Laura del sol) lors de son arrestation à la fabrique de tabac de Séville.
S'ensuivent des événements houleux et violents car la gitane ne cesse de le rendre jaloux et de jouer avec ses
sentiments. Le spectacle repose essentiellement sur la danse et le chant flamenco qui puise ses origines dans la
culture gitane.
On retrouve dans le film des scènes emblématiques qui existent aussi bien dans l'opréa de Bizet que dans le roman de
Prosper Mérimée.
a) La scène qui se tient dans la fabrique de tabac à Séville
b) la scène de séduction : la répétition du habanera
c) le duel : entre le mari de Carmen et Don José
d)le final : mort de Carmen
le personnage de Carmen
Comment adorer Carmen ? Cette ensorceleuse qui n’en fait qu’à sa tête et ne respecte rien ni personne ? Parce qu’elle
nous est montrée à travers l’amour de don José, et que sa passion est contagieuse, admirablement relayée par la magie
du verbe de Mérimée, puis par celle de la caméra de Saura. Carmen, c’est le mythe de la femme libre, d’autant plus
puissante et insaisissable qu’associée à une culture machiste celle des gitans.
la danse flamenca
Le flamenco comme Carmen, c'est la passion. D'ailleurs, le professeur de flamenco au début du film donne le ton en
disant que la technique doit être avant tout au service de l'Art, c'est à dire l'interprétation. Le flamenco est la danse
dégage sans doute la plus grande intensité émotionnelle. Elle peut être la danse de la séduction (Habanera) ou les deux
danseurs se livre à une parade amoureuse au rythme de la musique de Bizet. La sensualité de Carmen y prend toute sa
dimension. Elle se fait désirable en faisant glisser son jupon au rythme de la musique de Bizet et marquant le pas sur le
refrain "Prends garde à toi". Antonio lui répond avec une symétrie absolue, avec un pas plein de virilité, sur ce même
refrain et qui marque alors la complémentarité du couple. Cette parade amoureuse s’achèvera d'ailleurs par une nuit
d'amour entre les deux. Mais le flamenco, c'est aussi la danse de la rivalité. Il y a celle entre les femmes dans la
chanson des cigarières, où la jeunesse défie la vieille garde, que ce soit dans l’œuvre de Mérimée mais aussi dans le film
ou la jeune Carmen prend le pas sur son professeur de danse qui jalouse sa relation avec Antonio.Puis il y a aussi la
rivalité entre les hommes. La danse devient un combat pour laver son honneur (après la partie de cartes).
LA PEINTURE : CANTE HONDO, Julio Romero de Torres, 1930, 168x141 : ETUDIEE EN COURS D'ESPAGNOL
Le titre de la peinture « cante hondo » renvoie au chant typique du flamenco qui permet d'exalter et d'exprimer des
sentiments de tristesse. En effet, au centre du tableau on peut voir une femme au visage accablé, nue qui serait
probalement une gitane. Nous assistons dans le tableau à son histoire : son idylle avec son amant, ses ébats et pour
finir sa mort car son mari est dévoré par la jalousie et succombe à sa pulsion meurtrière, il ne peut supporter, lui, issu
du monde machiste des gitans, l'infidélité de sa femme. La vie et la mort sont ainsi celébrés dans le tableau et sont
indossiciables.
LE POEME DE FEDERICO GARCIA LORCA : « la casada infiel » (1924-1927) , Recueil « romencero gitano »
Ce poème de Lorca fait parti du recueil appelé « romencero gitano ». Il parle de la culture gitane et plus précisément
d'une gitane mariée qui trompe son mari. Le poème regorgent de métaphores qui permettent d'exalter la beauté de la
jeune fille et d'en faire la figure centrale du poème. Son infidélité n'est pas jugée comme mauvaise, mais donne l'image
d'une femme inaccessible et libre.
Poème :
Je la pris près de la rivière
Car je la croyais sans mari
Tandis qu'elle était adultère
Ce fut la Saint-Jacques la nuit
Par rendez-vous et compromis
Quand s'éteignirent les lumières
Et s'allumèrent les cri-cri
Au coin des dernières enceintes
Je touchai ses seins endormis
Sa poitrine pour moi s'ouvrit
Comme des branches de jacinthes
Et dans mes oreilles l'empois
De ses jupes amidonnées
Crissait comme soie arrachée
Par douze couteaux à la fois
Les cimes d'arbres sans lumière
Grandissaient au bord du chemin
Et tout un horizon de chiens
Aboyait loin de la rivière
Quand nous avons franchi les ronces
Les épines et les ajoncs
Sous elle son chignon s'enfonce
Et fait un trou dans le limon
Quand ma cravate fût ôtée
Elle retira son jupon
Puis quand j'ôtai mon ceinturon
Quatre corsages d'affilée
Ni le nard ni les escargots
N'eurent jamais la peau si fine
Ni sous la lune les cristaux
N'ont de lueur plus cristalline
Ses cuisses s'enfuyaient sous moi
Comme des truites effrayées
L'une moitié toute embrasée
L'autre moitié pleine de froid
Cette nuit me vit galoper
De ma plus belle chevauchée
Sur une pouliche nacrée
Sans bride et sans étriers
Je suis homme et ne peux redire
Les choses qu'elle me disait
Le clair entendement m'inspire
De me montrer fort circonspect
Sale de baisers et de sable
Du bord de l'eau je la sortis
Les iris balançaient leur sabre
Contre les brises de la nuit
Pour agir en pleine droiture
Comme fait un loyal gitan
Je lui fis don en la quittant
D'un beau grand panier à couture
Mais sans vouloir en être épris
Parce qu'elle était adultère
Et se prétendait sans mari
Quand nous allions vers la rivière
peinture :