Mouna ZAIRI

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Mouna ZAIRI
Mouna ZAIRI
e-mail : [email protected]
Directeur de thèse : Henry TORGUE ([email protected])
Intitulé de l'Unité de recherche : UMR 1563 CRESSON
Année de première inscription en thèse : 2012-2013
Titre de la thèse
Mutations ambiantales dans l'espace public.
Le partage du sensible dans la Tunisie post-révolutionnaire.
Mots clés de la thèse
mutation ambiantale, partage du sensible, appropriation de l'espace public, manifestations
Résumé du projet de thèse
Au lendemain de la révolution tunisienne qui a débuté par un soulèvement populaire le 17 décembre 2010 dans
la ville de Sidi Bouzid et qui a abouti à la fuite du président de la république tunisienne le 14 janvier 2011, le
peuple tunisien a recouvert un certain nombre de ses libertés, essentiellement le droit d’expression et de
manifestation et donc son droit à la rue et dans un sens plus large son droit à l’espace public. Suite à une
nouvelle conscience citoyenne qui affirme son droit à la parole et à l’expression, nous avons assisté à
l’émergence d’un «nouvel» espace public, un espace qui n’est plus la propriété privée d’un état dictateur. Ainsi,
le peuple tunisien a « libéré » l’espace public et se l’est (ré)-approprié. Notre travail de recherche s’intéresse
alors à cette nouvelle présence dans l’espace public tunisien et ses implications. Elle a, en effet, sur un premier
plan, produit de nouvelles modalités d’occupation de l’espace public, et sur un deuxième plan, elle a généré un
nouveau comportement urbain ainsi qu’un nouveau ressenti rattaché à la masse collective. Notre principale
préoccupation sera alors de comprendre l’impact de la révolution tunisienne sur le partage du sensible dans
l’espace public. En d’autres termes, en cette période postrévolutionnaire, quels sont donc les facteurs qui
conditionnent le partage du sensible dans l’espace public ? De ce questionnement principal découlent plusieurs
autres interrogations. Nous avons parlé de (ré)-appropriation et même de détournement de l’espace public :
quelles en sont les modalités ? Tout le territoire tunisien a été sujet aux manifestations et aux soulèvements
populaires. Retrouvons-nous, malgré les différentes conformations spatiales, des formes récurrentes ou des
modes similaires d’appropriation de l’espace public surtout lors des manifestations ? Quel est donc l’impact de la
« forme spatiale » sur la manière d’occuper l’espace public, sur le ressenti des tunisiens et de là sur le partage du
sensible ? Nous avons aussi évoqué l’émergence de nouvelles pratiques urbaines suite à la révolution tunisienne
et à une nouvelle conscience collective : En quoi et comment l’attention à ces comportements urbains peut-elle
nous renseigner sur la nouvelle perception du paysage urbain tunisien ? S’agit-il d’une mutation ambiantale dans
l’espace public tunisien dont découle de manière sous-jacente ce nouveau partage du sensible ? Aussi, comment
comprendre et caractériser le partage du sensible et son rapport à la forme urbaine dans l’espace public en
période postrévolutionnaire ? Nous tenterons tout au long de notre travail de répondre à toutes ces interrogations.
Pour cela, nous avons choisi comme corpus d’étude, le centre ville de Tunis en focalisant sur les espaces publics
suivants : L’avenue Habib Bourguiba et les rues qui lui sont adjacentes, l’avenue Mohamed V, la place du
Gouvernement à la Kasbah, la place du Bardo, la placeMohamed Ali et la place du 14 Janvier 2011.
Titre de la thèse en anglais
Mutation of atmospheres in the public space.
The sharing of sensitive in the post-revolutionary Tunisia.
Mots clés de la thèse en anglais
mutation of atmosphere, sharing of sensitive, appropriation of public space, events