0810 Côtes-d`Armor 2mille20 - JEUNESSE - rapport final

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0810 Côtes-d`Armor 2mille20 - JEUNESSE - rapport final
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Côtes d'Armor 2mille20
Jeunes :
emploi – formation - logement
Constats et enjeux
Horizons communs et axes stratégiques
Christophe MOREAU
Gilles DRONIOU
Octobre 2008
Etude réalisée pour le
Conseil Général des Côtes d’Armor,
Mission "Côtes d'Armor 2mille20"
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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SOMMAIRE
1 - METHODOLOGIE ............................................................................................................................................ 3
2 – LES CONSTATS SUR LES MIGRATIONS ................................................................................................... 4
2.1 - Le vieillissement de la population pose l’enjeu des migrations ......................................................................... 4
2.2 – Il existe des indices d’un attachement des jeunes au territoire, et surtout une indécision, qui touchent au total
la moitié des 16-25 ans............................................................................................................................................... 5
2.3 - Le départ des jeunes au profit des pôles urbains et des pôles de formation hors de la Région ......................... 6
2.4 – Une fuite des diplômés du supérieur hors des pays ruraux ............................................................................... 6
2.5 - L’attractivité des territoires bretons fonctionne pour les cadres et notamment pour les 28 -39 ans ................. 8
2.6 – Le phénomène des départs vers l’Ille de France est une constante, qui explique 85 % du déficit migratoire de
la Bretagne, mais qui tend à s’infléchir...................................................................................................................... 9
3 – LES CONSTATS SUR L’EMPLOI – FORMATION ................................................................................... 10
3.1 - Une spécialisation économique et générationnelle des territoires qui risque d’entraîner une dichotomie entre
territoires de production et territoires de consommation ......................................................................................... 10
3.2 - Un taux d’activité important chez les jeunes costarmoricains (39 %), un emploi sous-qualifié et de faibles
niveaux de formation ................................................................................................................................................ 12
3.3 - L’insertion par apprentissage fonctionne très bien et concerne 10 % des sortants du système scolaire ......... 13
3.4 - Un poids très important du secteur tertiaire dans les recrutements qui est peu pris en compte dans les
réflexions .................................................................................................................................................................. 15
3.5 - Un enseignement supérieur riche, mais pour des cycles courts et manquant d’ancrage au territoire ............ 15
4 - LES CONSTATS SUR LE LOGEMENT DES JEUNES............................................................................... 18
4.1 - Faiblesse de l’offre publique pour les plus modestes et vétusté du parc privé................................................. 18
4.2 - Manque de structures d’accueil pour les jeunes les plus mobiles .................................................................... 19
4.3 - Difficulté d’accès au logement pour les jeunes en formation et les jeunes en insertion .................................. 19
3 - LES ENJEUX : .................................................................................................................................................. 21
3.1 - Valoriser l’attachement au territoire, la solidarité intergénérationnelle, la qualité de vie, l’identité culturelle
du territoire .............................................................................................................................................................. 21
3 .2 - Faciliter la rencontre entre les jeunes et le monde du travail......................................................................... 21
3.3 - Articuler l’attractivité économique des pôles urbains, la diversification économique des territoires ruraux, la
structuration du tourisme en zone littorale............................................................................................................... 21
3.4 - Renforcer l’économie de la connaissance, en lien avec l’activité rurale et maritime, en lien avec l’habitat .. 21
3.5 - Faciliter la mobilité professionnelle et internationale ..................................................................................... 21
4 - LES HORIZONS COMMUNS A PROPOS JEUNES DANS LES COTES D’ARMOR............................ 22
4.1 - Renforcer les liens entre formation scolaire et accès au métier, accompagner les changements de parcours 22
4.2 – Faciliter l’accès des jeunes à la formation et à l’emploi................................................................................ 22
4.3 - Renforcer l’attractivité des filières professionnelles, notamment pour le tourisme, l’hôtellerie, et la mer ..... 22
4.4 – S’appuyer sur les pôles d’excellence et l’enseignement supérieur ................................................................. 23
4.5 - Structurer les services à la personne, le domaine culturel, les carrières sociales ........................................... 23
4.6 - Porter attention aux projets agri ruraux .......................................................................................................... 23
5 - AXES STRATEGIQUES POUR LES JEUNES DES COTES D’ARMOR ................................................. 24
DES « POLES RESSOURCES POUR LA JEUNESSE »........................................................................................................ 24
LE DEVELOPPEMENT D’UNE ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE EN LIEN AVEC LE TERRITOIRE ET L’HABITAT ............. 24
LE SOUTIEN A L’ORGANISATION DE L’ECONOMIE DE PROXIMITE PAR LE TOURISME, LA CULTURE, LE SANITAIRE ET
SOCIAL ...................................................................................................................................................................... 24
L’EXPERIMENTATION DE NOUVEAUX PROCEDES DE CONSTRUCTION ......................................................................... 24
Annexe : Socle de connaissances utilisé ................................................................................................................... 25
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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1 - Méthodologie
Ce document présente une contribution à la démarche globale de Côtes d’Armor 2020. Il s’intéresse à
l’avenir de la jeunesse dans le département, à partir des thèmes de l’emploi, de la formation, et du
logement.
Il a été élaboré par deux sociologues à partir de deux types d’informations : un cycle de réunions
prospectives conduites sur les trois thématiques (emploi, formation, logement) complétées par quelques
entretiens individuels, d’une part, et une analyse approfondie de sources documentaires, d’autre part.
Les principales sources documentaires utilisées sont issues des travaux de Côtes d’Armor 2020, du
Conseil Economique et Social, du Groupe Recherche Emploi Formation Bretagne, de l’INSEE, ainsi que
divers organismes ayant traité de ces questions (CEREQ, CRIJ, ADIL, DDE, Université de Rennes…).
La liste est jointe en fin de document. La plupart du temps, ces études présentent des données à
l’échelon des Pays, que nous pouvons comparer entre eux, et dans la mesure du possible nous
établissons des comparaisons avec les autres départements bretons, et avec le niveau national.
Toutefois il n’est pas toujours possible de trouver des données comparatives.
Le groupe thématique s’est réuni cinq fois (un séminaire de lancement, deux séminaires sur l’emploiformation un séminaire sur le logement, un séminaire sur les axes prospectifs) avec une assistance
moyenne d’une vingtaine de personnes (membres du Conseil Général des Côtes-d’Armor, du Conseil
Régional de Bretagne, du rectorat, de l’inspection académique, de l’ADIJ 22, de la MGI, de la chambre
des métiers et de l’artisanat, de l’ARACT, du CIO de Saint-Brieuc, de la mission locale du Centre
Bretagne, de l’ADIL, de Familles Rurales, de Côtes d’Armor Habitat…).
Sur la base de ce socle de connaissances, nous avons tâché de nous inscrire dans la méthode de
prospective territoriale développée par Philippe Destatte (Institut Destrée), et nous présentons tour à
tour :
- Des constats sur l’emploi – formation et le logement des jeunes (tendances, opportunités, risques)
- Des enjeux d’évolution à long terme (problématiques qui portent un potentiel de changement et qu’il
sera nécessaire de prendre en compte pour déterminer la stratégie).
- Des horizons communs pour les jeunes des Côtes d’Armor (vision partagée, finalités, objectifs
optimaux)
- Axes stratégiques pour les jeunes des côtes d’Armor (chemins pour atteindre la vision commune
et répondre aux enjeux identifiés collectivement).
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2 – Les constats sur les migrations
« Le diagnostic prospectif fera apparaître les tendances internes et externes d’évolution, les
bifurcations, les ruptures, les opportunités, les risques potentiels ou les signaux faibles ».
2.1 - Le vieillissement de la population pose l’enjeu des migrations
La Bretagne suit le mouvement général de vieillissement structurel de la population, mais avec une
intensité légèrement plus forte et de très grandes disparités internes. Entre allongement de la vie, et
diminution de la fécondité, la part des moins de 20 ans va diminuer. Cela génère le développement
d’une économie résidentielle très demandeuse de services, et en même temps un risque de diminution
de la population active, avec des risques de fortes tensions sectorielles et territoriales sur le marché du
travail. C’est pourquoi l’enjeu des migrations est de première importance, car il sera indispensable
d’accueillir de jeunes actifs venant de l’extérieur (d’autant que notre solde naturel est légèrement plus
faible qu’au niveau national).
Le département des Côtes d’Armor connaît un vieillissement de sa population accentué par l’exode des
jeunes. Selon différents scénarii prospectifs établis jusqu’en 2020, la part des jeunes devrait continuer
de baisser. Les pays costarmoricains ne connaîtraient pas de hausse au contraire d’autres pays
bretons ; les jeunes étant attirés par les pôles urbains offrant des formations et des emplois variés.
Selon l’INSEE et le Conseil Economique et Social, la population bretonne devrait augmenter jusque
2020 mais la part des moins de 20 ans serait toujours en baisse (passant de 786 320 jeunes soit 28.1
% de la population en 1990 à 736 146 soit 22.6 % en 2020 dans les meilleurs scénarii). Dans le cas des
Côtes-d’Armor, la part des 0-19 ans passerait de 26.8% en 1990 à 22.4% en 2020 (pour le scénario
haut ; 19.3 % pour le plus bas). En 1999, le département comptait près de 68 000 jeunes de 16 à 25
ans (INSEE 99) soit 11.1% de la population costarmoricaine.
Effectif 99 des 16-25 ans
part des 16-25 ans dans la population
Solde migratoire des 16-25 ans
Effectif 99 des 16-25 ans
part des 16-25 ans dans la population
Solde migratoire des 16-25 ans
CO Bgne
9322
9
-17,2
Brest
56243
15
8,5
Tregor
Goëlo
12387
11
-11,1
Rennes
80 608
19,2
34,3
-
Total Côtes d’Armor
67852
11,1
-13,15
C
Bgne
Saint Brieuc (Loudeac) Dinan
22377
4968
10466
12,4
11,4
11
-8,9
-19,3
-21,5
Guingamp
8332
11,6
-0,9
Indice de jeunesse estimé dans les pays costarmoricains
et en comparaison avec la Bretagne, Brest, Rennes
2,5
Guingamp
Saint Brieuc
C Bgne (Loudeac)
Tregor - Goëlo
CO Bgne
Dinan
BRETAGNE
Rennes
Brest
2
1,5
1
0,5
0
1990
1999
2010
2020
2030
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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Cet exode des jeunes est vraisemblablement lié aux difficultés qu’ils rencontrent en matière d’emploi.
Ainsi, dans les enquêtes de Côtes d’Armor 2020, pour 7 jeunes sur 10, il est difficile de trouver un
emploi dans le département. Trouver un emploi stable est de loin la préoccupation principale pour 68%
des jeunes1.
Parmi les migrations observées par l’INSEE, la part des actifs reste prépondérante. Et, selon Alain
Even, c’est bien d’abord pour des raisons d’ordre professionnel que l’on change de région. Le logement
apparaît moins comme un problème, même si 30% des jeunes déclarent rencontrer des difficultés pour
le logement. En 2002, dans la métropole rennaise, un tiers des jeunes éprouve des difficultés à trouver
un logement dans les communes périphériques ; 50 % à Rennes2.
Vieillissement : à retenir
68 000 jeunes de 16 à 25 ans (INSEE 99) soit 11.1% de la population costarmoricaine.
Les 16-25 ans dans la population : 11 % en Côtes d’Armor, 15 % Pays de Brest, 19 % Pays de
Rennes
Vieillissement de la population = développement de l’économie de services, mais risque de
raréfaction de la population active
Enjeu des migrations pour limiter le vieillissement
2.2 – Il existe des indices d’un attachement des jeunes au territoire, et surtout une
indécision, qui touchent au total la moitié des 16-25 ans
D’après les enquêtes de « Côtes d’Armor 2020 », il semble que les jeunes costarmoricains soient
attachés à leur territoire départemental… mais éprouvent des difficultés à y rester. Ainsi, les jeunes
costarmoricains sont attachés à leur région et à leurs communes (82% se disent très ou assez attachés
à leur région, 54% à leur commune ou à leurs pays) mais seulement un jeune sur quatre veut rester
vivre dans le département. Ils notent comme deux atouts principaux du département, son potentiel
touristique et son appartenance à la région Bretagne, mais ils relèvent aussi que l’un de ses points
faibles est cet exode des jeunes.
Une enquête, réalisée en 2007 par le Centre Régional Information Jeunesse de Bretagne3, a permis
d’interroger près de 2700 jeunes, dont 1000 en Côtes d’Armor. Il ressort, sur l’ensemble de l’échantillon
breton, que 29,7 % ont envie de s’installer en Bretagne, 22,6 % de s’engager dans des associations,
18,1 % de monter un projet, et 14 % de monter une entreprise. Comparativement, les jeunes
costarmoricains sont moins nombreux à vouloir monter une entreprise, notamment pour les plus âgés :
ils sont 12.% à le vouloir (14 % pour l’ensemble Bretagne). De même, ils sont moins nombreux à vouloir
s’installer ou vivre en Bretagne (17 % pour les moins de 18 ans, 25 % pour les plus de 25, pour 29 %
pour l’ensemble de la Bretagne).
Des questions similaires avaient été posées à un échantillon de 1 400 jeunes résidant dans la
métropole rennaise et dans le Mené en 2002, et l’on obtenait les résultats suivants : concernant le
« sentiment d’appartenance », la première appartenance des jeunes rennais est celle de la Bretagne,
pour 50 % des jeunes (et pour 56 % des jeunes du Mené). Les perspectives d’installation, pour l’avenir,
sont inconnues pour un quart de l’échantillon. Ce sont les jeunes qui sont étudiants qui sont les plus
indécis quant à leur projet d’installation.
1
2
Enquête auprès des jeunes, Ca2020.
Rennes métropole.
3
Les jeunes bretons et leurs stratégies d’information, CRIJ Bretagne, mai 2008.
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Dans le Mené, l’incertitude est beaucoup plus marquée, puisqu’on y trouve 40 % de jeunes ne sachant
pas où ils s’installeront plus tard. Un tiers des jeunes aspire à rester dans le Mené. Globalement, il n’y a
pas de différence notoire entre les rennais et les jeunes du Mené, si ce n’est que ces derniers sont
majoritairement plus indécis quant à leur avenir. L’enquête auprès des jeunes du Mené a également
montré que c’est le travail qui conditionne surtout les projets d’avenir, loin devant la famille et les amis,
ou le développement de la commune.
Attachement au Pays : à retenir
25 % des jeunes voudraient rester vivre dans le département
25 % sont indécis
12 % aimeraient monter une entreprise
2.3 - Le départ des jeunes au profit des pôles urbains et des pôles de
formation hors de la Région
On note que l’académie de Rennes est en tête, au plan national, pour la réussite en formation générale
et technique, avec le taux le plus faible de jeunes sortant sans qualification du système éducatif. Mais
cela ne doit pas occulter les obstacles à l’insertion que rencontrent certains jeunes.
Même si notre système d’enseignement supérieur est de qualité, son attractivité est toute relative. La
bonne diffusion géographique des formations post-baccalauréat facilite l’accès à l’enseignement
supérieur en particulier pour les filières courtes, mais le déficit migratoire des 20-29 ans illustre en partie
le fait que les sorties de la région pour poursuite d’études soient supérieures aux entrées en
provenance de l’extérieur, tout au moins dans la relation avec l’Île-de-France. Il est à noter la spécificité
du pôle universitaire rennais, le plus attractif à l’intérieur comme à l’extérieur de la région.
Le niveau de formation des actifs bretons est donc plutôt élevé (40 % des actifs bretons ont le BAC,
22,8 % un diplôme d’enseignement supérieur), mais il est supérieur aux qualifications demandées par le
système productif, ce qui entraîne le départ de jeunes diplômés. La zone d’emploi de Rennes accueille
le quart des actifs migrants, mais joue aussi un rôle de redistribution des actifs sur les autres bassins
d’emploi (pompe aspirante - refoulante). C’est ce secteur qui concentre le plus fort va-et-vient de
population active, marqué par l’intensité des flux avec l’Ile de France.
Dans l’ensemble des régions atlantiques (Aquitaine, Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charente), où
les flux migratoires ont des profils assez proches, l’attraction des populations et des activités relève des
mêmes facteurs : ressources humaines, organisation des acteurs, qualité de la vie…
2.4 – Une fuite des diplômés du supérieur hors des pays ruraux
Entre 1990 et 1999, quatre jeunes sur dix ont quitté le pays de Bretagne où ils résidaient. Dans la
région, pour les 18-26 ans, le solde des départs sur les arrivées excède 10 000. Ce déficit migratoire
s’amplifie lorsqu’il s’agit des jeunes titulaires en 1999 d’un diplôme de l’enseignement supérieur, obtenu
en Bretagne ou ailleurs. Et les arrivées ne compensent les départs que dans l’est de la région (bassin
Rennais et pays limitrophes), où se concentrent les créations d’emplois qualifiés. Pour les jeunes
diplômés de la plupart des pays, l’Ile-de-France est la première destination. Cependant, l’essaimage
des diplômés issus des pays de Rennes et Brest rééquilibre un peu le territoire.
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Le nombre des emplois de cadres et de professions intermédiaires a progressé de 26,6 % en Bretagne
entre 1990 et 1999, contre 17,8% pour la France métropolitaine. Cette progression n’a cependant pas
suffi à inverser le solde migratoire des diplômés du supérieur : - 8 000 entre 1990 et 1999. Avec 77 000
départs et 69 000 arrivées sur la période, ce déficit migratoire s’explique par le seul déficit des jeunes
diplômés, qu’ils aient obtenu leur diplôme en Bretagne avant leur départ, ou qu’ils soient partis suivre
ou poursuivre leurs études dans une autre région. En effet, au-delà de 30 ans, le solde migratoire
redevient positif.
Plus le niveau de diplôme augmente, et plus les jeunes sont mobiles : le taux de départ des jeunes hors
de Bretagne est de 20 % pour l’ensemble des 18-26 ans, de 29 % pour ceux qui ont le BAC, de 47 %
au-delà de Bac+2. Cela concerne surtout Rennes, Brest, le centre est Bretagne (Ploërmel).
38 % des 18-26 ans recensés en Bretagne en 1990 ont changé de pays : 53 % de ces jeunes quittent la
région. Les trois pays de la pointe Finistère conservent plus de jeunes. Hormis Saint Brieuc et Centre
Est Bretagne, les pays costarmoricains perdent plus de jeunes que la moyenne :
Selon les Pays, le taux de départ est variable : à Rennes, un jeune sur deux recensé en 1990 est parti
s’installer ailleurs. Ce pôle de formation irrigue l’économie au-delà de son territoire. Brest est le second
pays pour le départ des jeunes, mais en proportion son taux de départ est inférieur de 3 points à la
moyenne régionale.
Dans chaque pays le taux de départ est plus élevé pour les jeunes diplômés de l’enseignement
supérieur ; plus les territoires accueillent des jeunes diplômés, et plus les taux de départ extra
régionaux sont importants. Pour autant, leur ressource en main d’œuvre qualifiée ne diminue pas,
puisqu’ils offrent des débouchés à ces jeunes diplômés.
Si l’on croise la part des jeunes diplômés dans les départs de jeunes hors de la région, et leur part dans
la population résidente, on observe que « l’indicateur de fuite » est le plus élevé pour les pays du centre
Bretagne (COB, Loudéac, Pontivy, Ploërmel).
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Fuite des diplômés : à retenir
20 % des jeunes quittent la Bretagne, 47 % des BAC + 2
40 % des jeunes quittent leur pays
Les jeunes plus diplômés sont plus mobiles
Le « déficit migratoire » est lié au départ des jeunes diplômés
Les pôles de formation supérieure (Brest, Saint Brieuc, Rennes) accueillent beaucoup de jeunes,
mais les voient aussi beaucoup repartir
« L’indicateur de fuite de main d’œuvre diplômée» est le plus élevé pour les pays du centre
Bretagne (COB, Loudéac, Pontivy, Ploërmel).
Le taux de migration redevient positif après 28 ans
2.5 - L’attractivité des territoires bretons fonctionne pour les cadres et
notamment pour les 28 -39 ans
En Bretagne, entre 20 et 27 ans, il y a plus de départs que d’arrivées, du fait des mobilités des plus
diplômés. Ensuite, entre 28 et 39 ans, le solde redevient positif, avec une majorité de diplômés du
supérieur dans les arrivées.
La démographie bretonne est caractérisée par un important renouvellement se sa population, du fait
des mouvements migratoires : elle accueillit 26 300 cadres et professions intermédiaires entre 90 et 99,
ce qui fait qu’un quart des cadres bretons en 1999 étaient de nouveaux arrivants. Ces nouveaux cadres
sont jeunes, un sur quatre a moins de 35 ans.
Il existe une corrélation entre la croissance de l’emploi supérieur et la croissance totale de l’emploi, qui
est le résultat d’une « nouvelle économie territoriale ». Les évolutions de l’économie bretonne sont à la
fois marquées par le développement de « l’économie de la connaissance », qui se confond
généralement avec l’économie des pôles urbains, et par l’émergence d’une économie résidentielle, à la
fois polarisée et diffuse sur les territoires. De par le positionnement de Rennes et de Brest, la Bretagne
se situe au 5è rang national pour la recherche. Les secteurs notamment des télécommunications et de
la mer occupent une place privilégiée au plan européen.
Paris compte 14,2 % d’emploi supérieur dans l’emploi total, Toulouse 12 %, Nantes et Rennes 8,7 %,
Brest 5,9 %, et 4,8 % dans l’aire urbaine de Saint Brieuc. La région parisienne est la première
destination des jeunes bretons diplômés du supérieur (entre 16 et 30 % des départs de jeunes diplômés
du supérieur, selon les Pays). Néanmoins, l’attraction du Pays de Rennes est plus forte pour les pays
limitrophes (Fougères, Vallons de Vilaine, Redon, Brocéliande, Vitré). Brocéliande, Vallons de Vilaine et
Vitré sont aussi les seuls pays qui ne perdent pas de jeunes diplômés (taux migratoire positif) ; ce sont
des pays où la progression de l’emploi des cadres et professions intermédiaires a été la plus
importante.
Le Pays du Tregor Goëlo accueille plus de diplômés de 2è et 3è cycle qu’il n’en perd. Il accueille aussi
une part plus élevée de jeunes diplômés venant d’Ille de France.
Attractivité par l’emploi supérieur : à retenir
Migrations = principalement des actifs
Corrélation entre la croissance de l’emploi supérieur et la croissance totale de l’emploi
Principalement des cadres
Un cadre sur quatre est un migrant (en 1999)
Un cadre migrant sur quatre a moins de 35 ans
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2.6 – Le phénomène des départs vers l’Ille de France est une constante,
qui explique 85 % du déficit migratoire de la Bretagne, mais qui tend à
s’infléchir
Que ce soit pour une formation ou un travail, l’Ile-de-France est la première destination des jeunes qui
quittent la Bretagne. Le cas de la Bretagne n’est pas isolé puisque 16 régions enregistrent également
un solde migratoire négatif pour les 20-29 ans. En ce qui concerne les jeunes diplômés de
l’enseignement supérieur, le déséquilibre des départs et des arrivées avec l’Ile-de-France explique à lui
seul 85 % du déficit migratoire de la Bretagne (période 1990-1999).
Il convient pourtant d’apporter un certain nombre d’observations complémentaires qui permettent de
relativiser ce constat. Le solde migratoire de la Bretagne redevient positif dès l’âge de 30 ans et la «
fuite » des jeunes vers l’Ile-de-France est aujourd’hui moins importante que par le passé. La situation
pourrait donc être en passe de changer.
Par ailleurs, si l’on considère uniquement les inscriptions en 1er cycle universitaire (dont l’enjeu est
important dans une logique de fidélisation jusqu’au 3ème cycle), le solde migratoire de la Bretagne a
été positif tout au long de la période 1993 à 2004. En 2004, pour l'ensemble des séries de bac (y
compris bac professionnel), 1 332 néo-bacheliers extérieurs à la région sont ainsi venus s'inscrire dans
des formations universitaires (hors IUT) en Bretagne, et ces arrivées ont dépassé de 818 le nombre des
départs. En outre, ce solde s’est amélioré tout au long de la période 1993-20044.
Le déficit migratoire des 20-29 ans s’est réduit entre les périodes intercensitaires 1982-1990 et 19901999, du fait d’une progression des arrivées plus rapide que celle des départs ; la période 1999-2004
semble indiquer que la tendance se poursuit, et cela dans un contexte marqué par un accroissement
des flux d’entrées et de sorties (à la fois un plus grand nombre d’entrées et un plus grand nombre de
sorties) ;
Alors que l’essentiel du déficit de la Bretagne se produit au bénéfice de l’Ile-de-France, la « fuite » des
jeunes vers l’Ile-de-France est moins importante que par le passé comme le relève l’Institut
d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France (IAURIF) qui observe que depuis quelques
années, « la province retient mieux ses jeunes » puisque le nombre d’arrivées de jeunes âgés de 20-29
ans en région parisienne a baissé tout au long des années 1990 (passant de +26 000 par an entre 1982
et 1990 à +18 600 entre 1990 et 1999)
D’une façon très générale, il apparaît que les jeunes adultes qui quittent leur région se dirigent
préférentiellement vers la région parisienne et, dans une moindre mesure, vers l’Alsace et les régions
du sud (Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur). On constate une attraction pour les régions
urbaines, bien équipées en infrastructures universitaires et disposant d’un marché du travail vaste et
varié.
Départs vers l’île de France : à retenir
Attractivité de l’Ile de France pour les jeunes de Bretagne, et de 16 régions françaises
Le déséquilibre des départs et des arrivées avec l’Ile-de-France explique à lui seul 85 % du
déficit migratoire de la Bretagne
La région accueille plus de néo bacheliers qu’elle n’en perd
Le déficit migratoire des 20-29 ans se réduit depuis 1990
4
Données du rectorat de l’académie de Rennes
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3 – Les constats sur l’emploi – formation
3.1 - Une spécialisation économique et générationnelle des territoires qui
risque d’entraîner une dichotomie entre territoires de production et
territoires de consommation
Après un développement fondé sur le modèle agricole et l’ambition industrielle dans les années
60 et 70, la structure de l’emploi breton est désormais très proche de la moyenne française.
Répartition de l’emploi salarié par branche d’activité
Côtes d’Armor
Bretagne
France
INSEE 2006
INSEE 2006
INSEE 2007
Industrie
17 %
17 %
15 %
Agriculture
4%
3%
3%
Construction 8 %
7%
7%
Tertiaire
71 %
73 %
74 %
Evolution de l'emploi salarié en Côtes
d'Armor - en effectifs
140000
120000
100000
Agriculture
Industrie
Construction
Tertiaire
80000
60000
40000
20000
0
1989
1997
2006
L’économie bretonne est marquée par une forte spécialisation territoriale et s’articule autour de
plusieurs points d’ancrage5. Tout d’abord, l’agriculture et l’industrie agroalimentaire restent la principale
force de l’économie bretonne que cela soit en termes d’activité et de richesse produite. Malgré tout,
l’agriculture, trop spécialisée (production animale et culture fourragère), doit envisager de se réformer et
d’aller vers un modèle plus qualitatif. Quant à l’industrie agroalimentaire, elle domine l’industrie bretonne
mais certains petits bassins d’emploi lui sont trop fortement liés ce qui accentue les difficultés en cas de
crise du secteur.
L’économie liée aux ressources de la mer ne représente qu’une faible masse de l’emploi.
Cependant, elle joue un rôle dans la structuration du littoral, notamment sur la côte nord, et dans
l’animation du tissu social. L’industrie navale reste, quant à elle, concentrée en quelques points (Brest
et Lorient principalement). « Le maintien d’une activité productive littorale est un enjeu majeur ».
La filière électronique constitue la principale source de recherche dans la région. Malgré quelques
difficultés concernant sa production de masse, elle a permis le développement de PME et PMI dans la
région. Cette culture technologique est un atout pour la région même si elle devait encore affronter
quelques à-coups conjoncturels.
5
Even Alain, « La Bretagne en devenir » in Octant n°94, juin 2003
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
- 11 -
Enfin, l’économie résidentielle, de part l’arrivée de nouveaux migrants et du vieillissement de la
population, va prendre une part de plus en plus importante dans l’économie bretonne au risque
d’accentuer la spécialisation des territoires.
Cette forte spécialisation économique risque d’entraîner une dichotomie des territoires entre
territoires de production et territoires de consommation. Cette double économie, aux attractivités
différentes, risque de conduire à une spécialisation générationnelle des territoires, ce qui ne pourrait
que conforter cette opposition constatée entre des pays à population jeune (Rennes, Saint-Brieuc et
leurs périphéries…) et des pays à dominante âgée (centre Bretagne, littoral)6.
Des études du GREF Bretagne (GIP Relation Emploi Formation) distinguent trois types de pays :
les pays urbains tertiaires, les pays ruraux industriels et les pays côtiers diversifiés. Les pays urbains
tertiaires (pays de Saint-Brieuc et du Trégor Goëlo) se caractériseraient par des aires urbaines
importantes (Saint-Brieuc, Lannion) avec une population diplômée, des activités principalement
tertiaires, et aussi plus de populations en situation de précarité. Les pays ruraux industriels (pays
Centre Ouest Bretagne et Centre Bretagne) sont caractérisés par des actifs moins diplômés et souvent
ouvriers. Les emplois agricoles et industriels sont plus importants. Quant aux pays côtiers diversifiés
(pays de Dinan et de Guingamp), ils se caractérisent par une stagnation de l’offre d’emploi et une forte
augmentation du nombre de demandes d’emploi. De part leur proximité avec la côte, ils rassemblent
beaucoup d’emplois dans les domaines de la pêche, du commerce et de l’hôtellerie restauration.
Source : GREF Bretagne, diagnostic emploi formation
6
Even Alain, « La Bretagne en devenir » in Octant n°94, juin 2003
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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3.2 - Un taux d’activité important chez les jeunes costarmoricains (39 %),
un emploi sous-qualifié et de faibles niveaux de formation
Selon le rapport du Conseil Economique et Social Régional7, en 1999, dans les Côtes-d’Armor, 39%
des 16-25 ans sont actifs ce qui est très important comparé aux données régionales (26,5 %). Quant au
taux de chômage, il est similaire à celui de la région (21.3% parmi les 16-25 ans actifs, selon l’INSEE en
99).
Les actifs de moins de 30 ans ont un niveau de formation de niveau 5 ou 6 pour près des deux tiers
d’entre eux (63 % pour la moyenne départementale contre 56 % pour la région ; cela varie de 59 à 66
% dans les pays costarmoricains).
Une des caractéristiques du département est l’importance des emplois non qualifiés (tous âges
confondus), variant entre 25 et 33% selon les pays (26% pour la région), ainsi que la part des actifs en
emploi sans diplôme variant de 24 à 32% (26% pour la région). A ce sujet, une étude sur le devenir de
la Bretagne a montré que le niveau de qualification des jeunes est supérieur à celui proposé par le
système productif. D’où deux conséquences : le déclassement à l’embauche et l’exode des jeunes vers
d’autres régions (notamment l’Ile-de-France)8. Toutefois, il faut noter que la part des niveaux de
formation supérieure augmente plus vite dans le département que dans l’ensemble de la région. Ainsi,
entre 1999 et 2005, le nombre de diplômés de 1er cycle universitaire a augmenté de 38.5% (contre
36.7% pour la région) et de 37.6% (contre 34.1%) pour les diplômés de 2nd et 3e cycle universitaire.
effectif des 16-25 ans actifs
part des actifs / classe d'âge
taux de chômage INSEE
effectif des apprentis
part des apprentis / classe d'âge
Effectifs des actifs en
1999 (moins de 25 ans)
Part des actifs/classe
d’âge
Taux de chômage
INSEE
Effectifs des apprentis
Part des
apprentis/classe d’âge
Brest
17928
32%
22,23
1319
2%
Rennes
20980
26%
20,2
1889
2%
Total Côtes d’Armor
25582
39%
21,3
2711
4%
CentreOuest
Bretagne
TrégorGoëlo
SaintBrieuc
Centre
Bretagne
Dinan Guingamp
Total
Côtesd’Armor
3875
4204
8051
2093
4297
3062
25582
42%
34%
36%
42%
41%
37%
39%
22.09%
25.24%
21.1%
15.81%
21.34%
21.98%
21.3%
279
430
961
215
515
311
2711
3%
3%
4%
4%
5%
4%
4%
L’entrée dans la vie active passe par de l’interim pour 21% des jeunes bretons (plus fréquent que pour
France entière). En 2002, sept jeunes sur dix ont un contrat de travail de plus de 9 mois à temps
complet.
7
8
Les 16-25 ans, une chance pour la Bretagne, CES de Bretagne, novembre 2003.
Even Alain, « La Bretagne en devenir » in Octant n°94, juin 2003
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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L’industrie accueille 12 % des entrants dans le marché du travail en Bretagne, ce qui est supérieur à la
moyenne nationale (10,8 %), mais en-deça du poids de l’emploi industriel dans la région (24 %). La
restauration accueille 10 % des nouveaux entrants.
Un jeune breton sur deux (47 %) commence sa carrière comme ouvrier (France 37 %). Inversement,
l’entrée dans le monde du travail sur des statuts de techniciens, professions intermédiaires ou cadres
concerne 17 % des jeunes bretons, pour 23 % des jeunes français.
La mobilité géographique est peu fréquente au cours des trois premières années : seuls 12 % des
jeunes bretons salariés auront changé de région. La mobilité est donc majoritairement présente avant
ou lors de l’accès au premier emploi.
L’une des principales problématiques – vécues par les jeunes en Bretagne – tiendrait dans un
déclassement à l’embauche soit parce que le niveau de formation moyen est supérieur à celui des
emplois disponibles, soit parce que les formations ne sont pas adaptées aux offres d’emploi locales
existantes. En outre, ce passage de la formation à l’emploi serait également difficile malgré l’existence
de dispositifs d’accompagnements (ces derniers manqueraient de visibilité).
Par ailleurs, l’entrée sur le marché du travail serait limitée par une série de facteurs tels que
l’accès au logement, les modes de transports alternatifs à la voiture (notamment en milieu rural) et les
ressources financières propres des jeunes.
Taux d’activité et emploi des jeunes : à retenir
En 1999, dans les Côtes-d’Armor, 39% des 16-25 ans sont actifs ce qui est très important
comparé aux données régionales (26,5 %).
Le niveau de qualification des jeunes est supérieur à celui proposé par le système productif.
D’où deux conséquences : le déclassement à l’embauche et l’exode des jeunes vers d’autres
régions (notamment l’Ile-de-France)9.
L’entrée dans la vie active passe par de l’interim pour 21% des jeunes bretons. L’industrie
accueille 12 % des entrants dans le marché du travail en Bretagne, ce qui est supérieur à la
moyenne nationale (10,8 %), mais en-deçà du poids de l’emploi industriel dans la région (24 %).
La restauration accueille 10 % des nouveaux entrants.
La mobilité géographique est peu fréquente au cours des trois premières années d’emploi :
seuls 12 % des jeunes bretons salariés auront changé de région.
3.3 - L’insertion par apprentissage fonctionne très bien et concerne 10 %
des sortants du système scolaire
Les effectifs dans l'apprentissage ont fortement augmenté en Bretagne entre 1994 et 1998 (+20%, soit
le plus fort taux national sur cette période). Néanmoins, depuis 1999, on observe une stabilisation des
effectifs, voire une légère diminution en 2003, qui peut être en partie liée à un contexte démographique
sur les tranches d'âge concernées, clairement défavorable. Si la part de l'apprentissage dans la
population des 16-25 ans en Bretagne est un peu plus faible que la moyenne nationale (4,3 % contre
4,6%), le nombre d'apprentis a connu une croissance plus forte entre 1995 et 2003 que dans un certain
nombre d'autres régions (+1,1% contre 0,9%). Les pays du département affichent entre 3 et 5 % de la
classe d’âge en apprentissage, et une dynamique sur cette question avec les CFA, notamment
Plouffragan.
Depuis 1997, le dispositif de formation par apprentissage en région Bretagne s’est sensiblement
développé. Après avoir fortement progressé à la fin des années 90, les effectifs, sortant d'une formation
par apprentissage en région Bretagne, tendent à se stabiliser dans un contexte de baisse
9
Even Alain, « La Bretagne en devenir » in Octant n°94, juin 2003
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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démographique. Près de 7 700 apprentis ont achevé leur formation en 2001, ce qui représente environ
10% des effectifs sortant d’une formation professionnelle initiale en Bretagne.
2
Ce dispositif reste essentiellement tourné vers les formations de niveau CAP-BEP. Toutefois, de plus en
plus de formations de niveaux Bac et plus sont proposées. Ainsi, au cours de la période 1997-2001, la
part des jeunes sortant d'apprentissage de niveaux Bac et plus est passée de 22% à 29%.
3 Environ 20 000 apprentis ont signé un contrat en Bretagne entre 2003 et 2005, dont 20 % en Côtes
d’Armor. Si, traditionnellement, les formations sur les métiers de bouche, du commerce - distribution et
du bâtiment regroupent près de 50% des apprentis, l'offre de formation se diversifie et s’ouvre vers de
nouveaux domaines de formation. En Bretagne, deux secteurs d’activités concentrent près de la moitié
des contrats signés : la construction (5 538 contrats, 25% du total) et le commerce - réparation
automobile et d'articles domestiques avec 5 145 contrats (23,2%). Les industries agricoles et
alimentaires arrivent au 3ème rang avec 3 012 contrats conclus et l’hôtellerie - restauration au 4ème
rang (2 815 contrats).
Les filles représentent près de 30% des effectifs sortant d’une formation par apprentissage. Ce chiffre
reste stable entre 1997 et 2001.
A l’issue de leur formation, 35% des apprentis signent un nouveau contrat d'apprentissage,
principalement pour obtenir un niveau de formation plus élevé. Ces poursuites concernent près d'1
jeune sur 2 de niveau CAP-BEP.6 65% des apprentis entrent directement sur le marché du travail à la
fin de leur formation par apprentissage : ils trouvent un emploi dans les trois mois, à 37 % dans leur
entreprise d’apprentissage (60 % restent dans leur entreprise dans la filière du bâtiment).
Dans les enquêtes de 1997 à 2001, et de 2005, les résultats sont stables : 86 % de ces jeunes ont un
emploi 18 mois après leur entrée sur le marché du travail. Le taux d’insertion professionnelle le plus
faible est dans le secteur de l’hôtellerie restauration.
64 % des jeunes apprentis en emploi travaillent dans leur pays d’origine ; cette stabilité décroît à
mesure que le niveau de formation progresse : 70 % au pays pour les niveaux V, à 51 % pour les
niveaux III et plus. La relation emploi - formation reste élevée, avec 62 % des jeunes qui déclarent
occuper un emploi proche de leur formation par apprentissage. Si l’on s’intéresse aux jeunes apprentis
en situation de chômage après 18 mois, le premier motif mis en avant est la mobilité professionnelle
restreinte (18 % ).
Une enquête portant sur 20 000 contrats d’apprentissage en Bretagne entre 2003 et 2005 montre qu’en
Côtes d’Armor, environ 25 % de ces contrats ont été rompus, ce qui est inférieur aux autres
départements bretons (entre 30 et 33 % de ruptures). Les secteurs d’activité de la restauration (51 % de
rupture), de l’industrie agro alimentaire (35 %) sont plus touchés. Le secteur de l’agriculture – chasse sylviculture est au niveau de la moyenne (30 %), et les autres secteurs au dessous.
Les plus jeunes (16-17 ans), et les femmes sont plus vulnérables à la rupture. Le taux de rupture
décroît avec le niveau de formation : il varie de 34,5 % au niveau CAP-BEP à 5,3 % au niveau Master
et ingénieur. Plus d’un apprenti sur cinq ne poursuit pas le dispositif d’apprentissage suite à une rupture
de contrat.
Apprentissage : à retenir
La part de l'apprentissage dans la population des 16-25 ans
Côtes d’Armor : 4,2 %
Bretagne : 4,3 %
France : 4,6 %
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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L’apprentissage = 10% des effectifs sortant de formation professionnelle initiale en Bretagne
Les métiers de bouche, du commerce - distribution et du bâtiment regroupent près de 50% des
apprentis
65% des apprentis entrent directement sur le marché du travail à la fin de leur formation
86 % de ces jeunes ont un emploi 18 mois après leur entrée sur le marché du travail
64 % des jeunes apprentis en emploi travaillent dans leur pays d’origine
En côtes d’Armor, environ 25 % de ces contrats ont été rompus, ce qui est inférieur aux autres
départements bretons (entre 30 et 33 % de ruptures). Les secteurs d’activité de la restauration
(51 % de rupture), de l’industrie agro alimentaire (35 %) sont plus touchés
3.4 - Un poids très important du secteur tertiaire dans les recrutements
qui est peu pris en compte dans les réflexions
Les travaux du groupe prospectif ont peu abordé la question de l’emploi tertiaire. Pourtant, de
façon tendancielle, le secteur tertiaire a connu une progression constante depuis 1990 (+ 30 points
entre 1990 et 2004). C’est le seul secteur qui a augmenté. Pour les 6 pays costarmoricains, la part des
emplois tertiaires varie entre 43 et 61% (un seul pays, Saint-Brieuc, dépasse toutefois la moyenne
régionale de 59%). Toutefois les statistiques intègrent l’activité « interim » dans le tertiaire, sachant que
peuvent y avoir recours les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie, et bien d’autres.
Concernant le recrutement par secteur d’activité, le tertiaire est la source de plus de 3
recrutements sur 4 (entre 76.5 et 91.2% des recrutements) dont une bonne part pour les services aux
particuliers. Par ailleurs, ces recrutements bénéficient en partie aux jeunes puisque, mis à part dans le
Trégor Goëlo, environ 4 personnes sur 10 recrutées ont moins de 26 ans (les moins de 30 ans, en
1999, représentaient entre 19 et 23% de la population active des pays costarmoricains).
Tertiaire : à retenir
Le secteur tertiaire a connu une progression constante depuis 1990 (+ 30 points entre 1990 et
2004).
Pour les 6 pays costarmoricains, la part des emplois tertiaires varie entre 43 et 61% (un seul
pays, Saint-Brieuc, dépasse la moyenne régionale - 59%).
Ce secteur est la source de plus de 3 recrutements sur 4 (entre 76.5 et 91.2% des recrutements)
dont une bonne part pour les services aux particuliers
Environ 4 personnes sur 10 recrutées ont moins de 26 ans
3.5 - Un enseignement supérieur riche, mais pour des cycles courts et
manquant d’ancrage au territoire
En matière d’enseignement supérieur, les Bretons privilégient des formations courtes débouchant plus
directement sur un emploi. Ainsi, 11 % des personnes ayant terminé leurs études détiennent un
diplôme de niveau Bac+2, souvent à l’issue des formations en Institut Universitaire de Technologie
(IUT) ou en STS. Cette part a progressé de près de 3 points en Bretagne entre 1999 et 2005, contre 1
point en moyenne en France métropolitaine.
La part des titulaires d’un diplôme de 2ème ou 3ème cycle a également progressé en Bretagne mais
pas plus qu’au niveau national. La région se situe au niveau de la moyenne des régions de province
pour la part des titulaires d’un diplôme du 2e ou 3e cycle (9,1 %).
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
- 16 -
Dans son rapport Le processus d’orientation des jeunes en Bretagne : enjeux et défis, le CESR
caractérise l’enseignement supérieur en Bretagne10 :
Les caractéristiques de la Bretagne en matière d’enseignement supérieur :
• L'académie de Rennes se distingue des autres académies françaises par un taux de scolarisation
des 16-19 ans élevé (88,5% contre 83,6% en moyenne nationale en 2000-2001) ;
• Entre 1993 et 2003, les effectifs étudiants en Bretagne ont cru de 7,7% (pour une moyenne
nationale de 7,4%). Les projections des effectifs étudiants à l'horizon 2013, en moyenne nationale,
selon le scénario tendanciel, conduiraient à une augmentation mesurée des effectifs de 2,1% sur
les dix prochaines années. Ce résultat peut s'expliquer en partie par l'offre de formation et le poids
important des filières courtes en Bretagne.
• Une des spécificités de la Bretagne est une dissémination large des différents sites d'enseignement
supérieur sur le territoire, avec enseignements supérieurs public et privé. L'enseignement privé est
présent à l'Université Catholique de l’Ouest Bretagne-Nord (Guingamp) et à l'UCO Bretagne-Sud
(Vannes-Arradon).
• Le poids important des formations courtes (BTS, IUT, Licences professionnelles, diplômes
supérieurs sanitaires et sociaux), qui attirent ¼ des étudiants. Ces formations courtes concernent
principalement le tertiaire de bureau, le commerce et la distribution, ainsi que les formations
sanitaires et sociales.
Le département des Côtes-d’Armor, en 2006-2007, compte plus de 6500 étudiants11 qui se répartissent
dans trois pôles universitaires (Saint-Brieuc – Antennes Rennes 1 et Rennes 2, Lannion – Antenne Rennes 1 et
Guingamp - UCO), mais également dans des écoles et lycées implantés dans les différents pays du
département.
Environ 100 formations sont dispensées par une cinquantaine d’établissements mais les formations
courtes de type BTS sont privilégiées par plus du tiers des étudiants costarmoricains. Seul le pôle
universitaire de Lannion dispense une formation d’ingénieurs (ENSSAT); celui de Saint-Brieuc dispose
d’une offre à la préparation des grandes écoles. A Guingamp, l’UCO propose principalement des
formations en sciences.
Enseignement supérieur dans les Côtes d’Armor – Source Côtes d’Armor 2020
10
11
CESR, Le processus d’orientation des jeunes en Bretagne : enjeux et défis, octobre 2006
Ministère de l’éducation, Atlas régional 2006-2007
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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Enseignement supérieur : à retenir
Entre 1993 et 2003, les effectifs étudiants en Bretagne ont cru de 7,7%
En 2006-2007, le département des Côtes D’armor compte plus de 6500 étudiants
Environ 100 formations sont dispensées par une cinquantaine d’établissements mais les
formations courtes de type BTS sont privilégiées
Montée en puissance de l’enseignement supérieur et de la recherche technologique en Côtes
d’Armor
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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4 - Les constats sur le logement des jeunes
4.1 - Faiblesse de l’offre publique pour les plus modestes et vétusté du
parc privé
Le département a connu une production importante de logements locatifs privés ces dernières
années mais l’enquête de l’ADIL révèle l’absence d’adéquation systématique entre l’offre et la
demande, que ce soit en type de logements ou en niveaux de prix, la majeure partie de la demande non
satisfaite provenant de ménages aux revenus trop modestes pour accéder aux loyers proposés sur le
marché.
Le département se caractérise par une offre publique insuffisante et concentrée sur les zones
urbaines (Saint-Brieuc, Lannion, Guingamp, Dinan et Loudéac) ; les écarts entre les loyers sociaux et
ceux du marché libre s’amplifient dans les zones urbaines et les zones d’emplois dynamiques (la
CABRI, la Côte de Penthièvre, Lamballe Communauté, la CODI) et dans les secteurs littoraux à forte
vocation touristique.
D’autre part, l’habitat indigne est l’une des problématiques du département. En effet, on y repère
un parc privé relativement ancien dont une partie peut être qualifiée d’indécente au regard des critères
du décret du 30/01/2002 (cumul inconfort, défauts d’étanchéité, installation électrique défectueuse…).
En théorie, ces logements ne peuvent être loués car ils ne correspondent pas aux normes de décence.
Cependant, dans la pratique, cette offre alimente un « sous marché du logement » qui permet au
bailleur moins regardant sur la solvabilité du locataire de pouvoir percevoir un loyer pour ce type de
bien. A cet égard un pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne est mis en place dans le cadre
du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées et un Programme
d’Intérêt Général a été lancé en 2006, visant à la fois à produire des logements conventionnés et à
lutter contre l’habitat indigne.
L’ADIL caractérise le marché locatif privé costarmoricain selon 5 critères :
- Une demande qui se maintient en raison d’une évolution démographique légèrement supérieure
aux prévisions et aux évolutions des modes de vie ;
- Une offre dopée par l’investissement locatif qui contribue à une détente relative du marché mais qui
concerne essentiellement les locataires disposant de revenus intermédiaires, et dont les effets sur
le marché global du logement sont très contrastés.
- Un fonctionnement du marché locatif privé hétérogène. En matière d’appartement la demande porte
essentiellement sur des logements de type 2, 3 et 4 situés sur des zones urbaines ou littorales et
notamment sur Saint-Brieuc, Paimpol, Lannion, Dinan, Lamballe et Guingamp. Les bailleurs ont a
priori largement satisfait cette demande ces dernières années grâce aux investissements locatifs
défiscalisés réalisés dans de nombreux programmes collectifs de logements neufs.
- Des problématiques sociales particulières :
Une paupérisation croissante d’une frange de locataires et exigence croissante des
bailleurs
Une demande locative non solvable en progression qui ne peut accéder à un logement ou
bien qui est contrainte de se replier sur le parc social de fait, c'est-à-dire des logements
inconfortables et vétustes.
Le véritable problème concerne l’accès au logement des ménages aux revenus modestes et très
modestes : il y a en effet trop peu de logements sociaux et la liste d’attente auprès des organismes
d’HLM ne cesse de s’allonger (plus de 10 000 en instance). Selon le diagnostic du PLH de la CABRI,
les demandeurs de logement social sont très jeunes (la moitié d’entre eux ont moins de 35 ans) avec
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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des ressources très modestes (3/4 des demandes formulées auprès de l’ODHLM 22 émanent de foyers
pouvant prétendre à un logement très social).
•
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•
Desserrement des ménages : consomme 93 % des nouvelles résidences principales : donc
seulement 7 % des nouvelles constructions permettent d’accueillir de nouvelles populations !
Entre 1975 et 1999, le nombre de ménages augmente dix fois plus vite que la population
65 % des ménages costarmoricains pourraient prétendre à un logement social
34 % des ménages pourraient prétendre à un logement très social
9 % de la population est très précaire
Pour 4 % (10 000 ménages), faibles ressources et logement en mauvais état
2250 logements réhabilités chaque année dans le cadre de l’ANAH, dont 500 dans le parc
public
4230 logements mis en chantier chaque année, à 79 % des logements individuels
2500 ménages bénéficient d’un prêt à taux zéro chaque année pour acquérir (âge moyen de 32
ans)
6000 ménages aidés chaque année par le FSL (Fonds Solidarité Logement)
4.2 - Manque de structures d’accueil pour les jeunes les plus mobiles
La compréhension du phénomène de logement des jeunes nécessite de dissocier les différents publics,
qui appellent des modes de traitement différents : étudiants, jeunes actifs, jeunes en insertion.
Le logement étudiant n’est pas considéré comme une problématique forte dans le département.
Une grande partie des étudiants est censé étudier à proximité des parents. Pour les autres, il existe 562
places en cités universitaires, pour 7000 étudiants du supérieur. Le problème du logement des
étudiants ne relève pas du quantitatif, mais plutôt de problèmes d’information et de droits. Quelques
propriétaires profitent de la méconnaissance des étudiants : logement devant être libéré le week-end,
pas de bail, pas d’état des lieux, estimation des charges non justifiée... Le CROUS oriente donc
fréquemment les étudiants vers l’ADIL.
Le territoire fait face à un manque de structures d’accueil pour les jeunes travailleurs et la
population active saisonnière des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, mais aussi de l’agriculture. Des
projets existent néanmoins : la mise à disposition de 5 logements pour les jeunes dont la formation ou
les stages nécessitent un double habitat à Saint-Brieuc et la création d’un FJT à Lamballe (achevé en
2008). De la même manière, des difficultés sont rencontrées par les jeunes qui viennent en stage sur le
territoire pour trouver à se loger pour des périodes courtes. Actuellement, on dispose de 750 places en
FJT, sur 7 communes, pour 4000 apprentis (dont 12 % d’internes).
4.3 - Difficulté d’accès au logement pour les jeunes en formation et les
jeunes en insertion
L’accès au logement est difficile en raison d’une absence ou d’une insuffisance des ressources
(cas des CES ou des stagiaires), et cela malgré le LOCAPASS qui fonctionne bien ou les aides du
Fonds Accès Logement. Dans le cadre de la sous-location de logement par le CLLAJ, il n’est demandé
ni caution ni garantie. L’accès au logement est difficile également pour les jeunes qui ne perçoivent que
le SMIC car ils dépassent souvent les plafonds de ressources pour pouvoir prétendre aux aides au
logement.
Les jeunes qui rencontrent les plus grosses difficultés à accéder au logement sont :
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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Les jeunes de plus de 25 ans en formation, en alternance ou en intérim. Le FJT reçoit de
nombreuses demandes émanant de cette population, sans pouvoir répondre aux attentes. Il n’y a pas
d’offre adaptée. L’idée serait peut-être de créer un hôtel social.
Les jeunes de 18 à 25 ans en difficulté d’insertion qui ne sont pas pris en charge par le
dispositif RMI.
les jeunes « handicapés » hospitalisés très souvent en hôpital de jour. Ils s’insèrent difficilement
dans le parc privé (problème de voisinage, de relation avec le propriétaire voire avec le CLLAJ) et
rejettent souvent le logement en FJT. Il n’existe pas de réelle solution pour cette population.
Il existe beaucoup d’attentes concernant l’action du conseil régional, qui n’est pas toujours bien connue
en matière de logement des jeunes ; voici quelques éléments d’information :
- Aide à l’investissement depuis 2005 pour le logement des jeunes pour tout maître d’ouvrage,
pour tout projet, à hauteur de 8000 € / logement ; 800K €/ an pour l’appel à projet. Dans ce
cadre, un soutien a été apporté au FJT du Marronnier, au FJT de Pontivy.
- Aide à la sous-location (en bénéficient Stereden à Dinan, le marronnier) : subvention à
l’association 1000€ par logement et par an (limité à 40 logements) ; c’est l’association qui prend
le risque de la vacance et de l’état des lieux.
- Troisième dispositif : aide au diagnostic intercommunal sur le logement des jeunes. Bien que le
volet jeune soit obligatoire dans PLH (Programmes Locaux de l’Habitat), il faut conduire des
études pour des projets portés par les intercommunalités (3 ou 4 études financées par an sur la
région ; une à Loudéac avec le projet de résidence relais de la CIDERAL)
- Autre action de la région : aide aux propriétaires privés pour le logement des jeunes mobiles ;
500€ aux propriétaires s’ils s’engagent à confier leur logement à une association (gestion de 3
ans) qui s’occupera de voir si le locataire correspond aux critères (dans le cadre de l’ANAH).
Logement : à retenir
316 900 logement dans le département en 2003
77 % de résidences principales, 15 % de résidences secondaires, 8 % de logements vacants.
9,9 % de ces logements sont sociaux
Prépondérance du statut de propriétaire occupant (70 % de propriétaires)
Habitat individuel dominant (82 %)
Ancienneté prononcée du parc de logements : 39 % construits avant 1948, nécessité d’entretien du parc
22,5 % d’inconfort dans le parc
1450 logements réhabilités chaque année dans le parc occupé
500 logements réhabilités chaque année dans le parc public
4230 logements mis en chantier chaque année entre 2000 et 2005, avec un déséquilibre entre le Nord et le
Sud du département
À 79 % des logements individuels (11 % en individuel groupé)
Tension croissante sur le marché foncier, spécialisation des territoires notamment littoraux ; enjeu de
politiques foncières publiques pour influer sur les logiques privées
Étalement urbain consommateur d’espaces
Le logement étudiant n’est pas considéré comme une problématique forte
Manque de structures d’accueil pour les jeunes travailleurs et la population active saisonnière des secteurs
du tourisme et de l’hôtellerie, mais aussi de l’agriculture
Difficultés pour les jeunes de plus de 25 ans en formation, en alternance ou en intérim.
Difficultés pour les jeunes de 18 à 25 ans en insertion
Les demandeurs de logement social sont très jeunes (la moitié d’entre eux a moins de 35 ans) avec des
ressources très modestes
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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3 - Les enjeux :
« Il s’agit de déterminer ici les principaux enjeux d’évolution à long terme, c’est-à-dire les
problématiques qui portent un potentiel de changement et qu’il sera nécessaire de prendre en compte
pour déterminer la stratégie. »
3.1 - Valoriser l’attachement au territoire, la solidarité intergénérationnelle, la
qualité de vie, l’identité culturelle du territoire
En termes de philosophie, de valeurs, il existe un accord certain pour maintenir et accueillir des jeunes.
Des craintes quant au vieillissement, à l’isolement, au désengagement ; des difficultés de recrutement
dans le monde du travail ; une reconnaissance du capital touristique, culturel et paysager du
département. Cet accord idéologique est un appui solide pour déterminer la stratégie. En termes de vie
sociale, il importe de soutenir et de promouvoir la « participation sociale » des jeunes, sous toutes ses
formes (emploi, création d’activité, associations), notamment dans les zones rurales.
3 .2 - Faciliter la rencontre entre les jeunes et le monde du travail
Aujourd’hui, le travail se donne moins à voir qu’autrefois. La connaissance des métiers, l’articulation
entre le système de formation et le monde du travail, l’accueil et l’attractivité des filières
professionnelles, la qualité de l’emploi et de son environnement, l’individualisation des parcours sont
des points de questionnement incontournables.
3.3 - Articuler l’attractivité économique des pôles urbains, la diversification
économique des territoires ruraux, la structuration du tourisme en zone littorale
Un enjeu important est d’accueillir des jeunes cadres, plus mobiles, et candidats au retour, notamment
après 28 ans (solde migratoire qui redevient positif). Ce sont notamment Saint Brieuc et Lannion qui
jouent ce rôle, du fait de leur économie plus tertiaire et plus tournée vers la recherche.
Pour autant, il importe de soutenir l’économie résidentielle dans les zones plus rurales et en zone
littorale, à travers l’habitat, les services aux personnes, la structuration et l’ancrage territorial du
tourisme (tourisme, hôtellerie, restauration), l’économie culturelle, le soutien aux petites et moyennes
entreprises, le soutien aux jeunes agriculteurs et aux projets innovants. Il existe un potentiel de
développement dans ces secteurs, propice à l’implication des jeunes.
3.4 - Renforcer l’économie de la connaissance, en lien avec l’activité rurale et
maritime, en lien avec l’habitat
L’économie de la connaissance est corrélée à la jeunesse des territoires, et son développement
apparaît comme un enjeu pour maintenir et accueillir des jeunes. Le département dispose notamment
de savoir-faire singuliers en matière de nouvelles technologies, d’arts numériques, qui pourraient se
développer. D’autres secteurs comme l’environnement, l’habitat, l’énergie, les déplacements,
l’agriculture, la mer, peuvent être investis.
3.5 - Faciliter la mobilité professionnelle et internationale
La mobilité des jeunes est essentielle, pour quitter comme pour revenir dans le département. Elle est
une condition d’accès à la formation, à l’emploi, à la connaissance. Elle peut aussi permettre de revenir,
l’idée de « saumoner » les jeunes à été émise, pour les inciter par différentes aides ou mesures à
revenir à la source, pour y travailler et s’y installer. D’autre part les échanges internationaux sont pour
les jeunes un enjeu de formation, et d’insertion professionnelle. Plusieurs atouts du département
peuvent contribuer au développement des relations internationales (domaine maritime, tourisme, TIC,
agroalimentaire …)12.
12
Source : Rapport prospectif de la démographie en Bretagne en 2020
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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4 - Les horizons communs à propos jeunes dans les côtes
d’Armor
« La vision commune est une image, partagée et décrite en termes précis, d’un futur désiré. La vision
est faite de finalités et d’objectifs optimaux qui peuvent indiquer la direction à long terme et qui doivent
guider la stratégie collective ».
4.1 - Renforcer les liens entre formation scolaire et accès au métier, accompagner
les changements de parcours
. On constate que la réalité des métiers est aujourd’hui peu connue, peu valorisée, et que des questions
d’image ou d’idéologie influent sur les parcours d’orientation. Certaines initiatives de centres de
formation (Université des métiers) permettent de mettre en valeur des métiers pourvoyeurs d’emploi. Il y
a unanimité pour affirmer l’enjeu de mieux faire connaître les métiers, à des échelons de proximité.
De nombreuses interrogations concernent le système d’orientation des jeunes : orientation vers des
secteurs à faibles débouchés, manque de jeunes dans d’autres secteurs, influence du genre, difficulté à
passer du « professionnel » vers le « général », et inversement de cursus lycéens et étudiants vers la
formation professionnelle, formation continue ne touchant pas ceux qui en tireraient le plus grand
bénéfice… Les réflexions portent sur l’individualisation des parcours, les passerelles entre
l’enseignement général, l’enseignement supérieur et la formation en apprentissage ou par alternance, la
mobilité internationale. Une réflexion est à porter sur le faible usage qui est fait du Congé Individuel et
Formation. Un travail d’information, en direction des jeunes, et de concertation entre organismes de
formation serait à conduire.
4.2 – Faciliter l’accès des jeunes à la formation et à l’emploi
La réussite dans les parcours de formation est inégalitaire : vie étudiante et mobilité pour les uns,
formations faibles et/ou inadaptés au marché de l’emploi pour les autres. On constate que l’accès à
l’emploi nécessite un accompagnement, que les dispositifs d’accompagnement ne sont pas toujours
lisibles, que les jeunes du département se heurtent aux problèmes de logement et de transports. Les
jeunes les plus faiblement diplômés sont aussi les plus précaires, et sans doute aussi les plus
désenchantés à l’égard de notre système sociopolitique. Le secteur de l’emploi - formation cherche
souvent à « conformer » les jeunes aux secteurs qui recrutent, mais la question des projets personnels
et des aspirations professionnelles des jeunes est à poser.
Concernant l’adéquation entre la formation des jeunes et les possibilités d’emploi, il y a nécessité de
soutenir des réseaux locaux qui permettraient d’observer la demande d’emploi et ses évolutions à
moyen terme, d’organiser la rencontre entre jeunes et monde professionnel, d’améliorer l’accueil
humain et « logistique » des jeunes, en fonction de problématiques locales. De façon générale, les
articulations entre le monde de l’entreprise et leur territoire d’implantation sont trop faibles (mer,
tourisme, agro alimentaire…).
4.3 - Renforcer l’attractivité des filières professionnelles, notamment pour le
tourisme, l’hôtellerie, et la mer
Devant le vieillissement de la population active et parfois les difficultés de recrutement, certaines filières
se sont organisées pour attirer et maintenir des jeunes : c’est notamment le cas de l’industrie et du
bâtiment. D’autres filières, notamment l’hôtellerie restauration et le tourisme, n’ont pas su s’organiser
pour intéresser les plus jeunes, alors qu’elles sont pourvoyeuses d’emploi. La filière de l’industrie agro
alimentaire souffre d’une mauvaise image.
Il y a unanimité pour améliorer l’accueil des jeunes, les conditions de vie sur les lieux d’emploi
(transports, logement, modes de garde, offre culturelle…). Ceci pourrait concerner plus particulièrement
les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, et de la mer, qui sont une des spécificités du département et
s’avèrent importants en termes d’image du département et de perspectives d’emploi. Mais il est difficile
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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de mobiliser les PME (90 % des entreprises du département) sur des innovations en matière de
ressources humaines. Des expériences locales sont à tenter.
4.4 – S’appuyer sur les pôles d’excellence et l’enseignement supérieur
La réflexion sur l’emploi - formation des jeunes se tourne naturellement sur les emplois moins qualifiés,
sur les secteurs en quête de main d’œuvre, sur une « refondation de l’apprentissage ». Il est rare que
les échanges abordent l’articulation entre l’économie locale, la recherche, la formation supérieure. Il
existe pourtant plusieurs pôles d’excellence autour des télécommunications (Lannion), du Zoopôle
(Ploufragan), du froid (Dinan). L’articulation pourrait être renforcée entre ces pôles d’activité, cherchant
de la main d’œuvre qualifiée, et les centres de formations présents sur le département. De même le
développement d’emplois qualifiés pourrait passer par une stratégie locale en matière de recherche et
d’innovation, tout en renforçant l’offre de formations universitaires courtes.
4.5 - Structurer les services à la personne, le domaine culturel, les carrières
sociales
Le secteur des services à la personne est un enjeu face au vieillissement de la population. Pourtant il
n’est pas considéré comme une perspective d’avenir : faible structuration du secteur sur le
département, prégnance des temps partiels, importance des temps de déplacement, sentiment que les
habitants du département, « employeurs potentiels », ne sont pas suffisamment solvables… L’activité
culturelle, pourtant riche sur le département en termes de programmation mais aussi de formation,
n’apparaît pas non plus comme un secteur d’avenir, bien que répondant aux aspirations de certains
jeunes.
La réflexion sur le vivre ensemble, sur la qualité de vie dans les Côtes d’Armor, sur les solidarités et les
liens à recréer, en milieu rural notamment, incitent à structurer ces filières socioprofessionnelles,
notamment pour ce qui est des carrières sanitaires et sociales.
4.6 - Porter attention aux projets agri ruraux
De nombreuses personnes souhaitent s’intégrer en zone rurale à travers des projets « agri ruraux »
innovants, au sens où ils mêlent petites productions agricoles diversifiées, activité d’accueil ou de vente
à la ferme, activité culturelle etc. Ces personnes revendiquent un fort attachement au territoire rural,
sont au nombre d’une centaine chaque année dans le département à être accompagnés par les CIVAM
(centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), et sont âgées de 25 à 40 ans. Ces
initiatives se heurtent aux difficultés d’accès ou de disponibilité du foncier, à des difficultés de
financement (les projets atypiques ne bénéficient pas des aides de la chambre d’agriculture), et à une
faiblesse de l’accompagnement. Autant de facteurs qui pourraient mobiliser le département.
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
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5 - Axes stratégiques pour les jeunes des côtes d’Armor
« Axes stratégiques qui tracent les voies pour permettre au territoire d’atteindre la vision décrite à un
horizon temporel déterminé, tout en répondant aussi précisément que possible aux enjeux identifiés
collectivement ».
Des « pôles ressources pour la jeunesse »
Il s’agirait ici d’instituer des « pôles ressources pour la jeunesse », à un échelon intercommunal ou
Pays, associant les collectivités, les acteurs associatifs, les entreprises. L’objectif est d’observer, de
comprendre, de partager des idées et des responsabilités autour de l’emploi, du logement, des
déplacements, mais aussi de la vie sociale des jeunes, des relations intergénérationnelles, de l’activité
agricole, culturelle…
L’observation et la mise à jour des données, d’une part, la mobilisation des acteurs locaux et la
mutualisation de leurs ressources, d’autre part, sont des atouts essentiels pour une meilleure prise en
compte des jeunes du département, notamment sur les questions d’emploi et de logement.
Le développement d’une économie de la connaissance en lien avec le territoire
et l’habitat
Pour développer l’emploi qualifié, on doit s’appuyer sur des ponts entre la recherche et l’innovation. Les
secteurs des télécommunications, de la santé animale, et du froid ont été investis, Etant donnés les
ressources naturelles du département et les enjeux environnementaux, on pourrait développer des
compétences technologiques en termes de production agricole et maritime : productions écologiques
de biens alimentaires et d’énergie, labels de qualité, développement de logistiques pour développer les
filières courtes.
Etant donnée la part importante d’habitat ancien dans le département, on pourrait également
développer de l’innovation technologique et agricole appliquée à la rénovation énergétique des
bâtiments, ou à la construction (filières chanvre, bois, terre…),
Le soutien à l’organisation de l’économie de proximité par le tourisme, la
culture, le sanitaire et social
Le maintien des dynamiques intergénérationnelles en milieu rural et en zones littorales suppose que
l’activité économique s’organise dans la proximité. Ceci pourrait concerner plus particulièrement les
secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, et de la mer, qui sont spécifiques au département, importants en
termes d’image, très liés aux jeunes actifs, mais faiblement ancrés au territoire.
Il importe également d’organiser le secteur des services aux personnes, d’encourager les initiatives
culturelles, sociales, agricoles que souhaitent prendre les jeunes ou qu’ils prennent déjà.
L’expérimentation de nouveaux procédés de construction
Les questions de l’étalement urbain, des difficultés d’accès au parc de logement, du coût énergétique
de l’habitat, peuvent rejoindre l’objectif de donner à voir des métiers, de développer l’économie de
proximité et la recherche technologique.
Il s’agirait d’expérimenter de nouveaux procédés de construction ou de rénovation, de nouvelles formes
urbaines, un habitat plus collectif et intergénérationnel, ou de soutenir des expérimentations (éco hameaux, opérations d’auto construction accompagnée). On pourrait également développer des projets
d’hébergement adaptés aux jeunes en formation comme aux jeunes travailleurs.
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008
- 25 Annexe : Socle de connaissances utilisé
– sources bibliographiques -
Côtes d’Armor 2020
Rapports d’Etapes de la mission, juin, septembre, novembre 2007, janvier 2008.
Groupes de travail 2007-2008 (notamment jeunesse, développement et prospective économique,
développement social et culturel, vie associative)
Réunions de Pays, synthèses, 2007
Enquête élus - Enquête population -Enquête jeunes -Enquête résidences secondaires -Consultation des
chefs d’entreprise
Repères socio-économiques 2006
Conseil régional : Stratégie régionale emploi formation, fiches sectorielles
Conseil économique et social de Bretagne
Le processus d’orientation des jeunes en Bretagne : enjeux et défis, octobre 2006
Les 16-25 ans, une chance pour la Bretagne, novembre 2003
Séries prospectives démographiques de 1990 à 2020, 2003.
Prospective de la démographie de la Bretagne à l’horizon 2020, 1998
GREF Bretagne, groupe recherche emploi formation
Diagnostic territorial emploi - formation, stratégie régionale emploi formation, février 2006
Tableau de bord emploi - formation par Pays, GREF Bretagne, juin 2007
L’emploi non qualifié en Bretagne et dans les territoires bretons, état des lieux statistique, décembre 2006
Iroise : apprentissage, insertion professionnelle des apprentis sortis des CFA de Bretagne, en juin 2005,
septembre 2007.
Ruptures d’apprentissage en Bretagne, Juillet 2007
Insertion des apprentis, évolution 1997-2001, avril 2004.
INSEE
Octant n°94, Even Alain, « La Bretagne en devenir », juin 2003
Octant n°104, « Les migrations des jeunes bretons diplômés de l’enseignement supérieur entre 1990 et
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Octant n°106, « Le premier emploi des jeunes bretons et leurs parcours sur trois ans», septembre 2006
Octant n°108, « la population bretonne à l’horizon 2030», mars 2007
Octant n°111, « Une progression de la population toujours soutenue par les migrations », janvier 2008
Les dossiers d’Octant, « L’espace breton », n°45, septembre 2003
Le Flash d’Octant, « Territoire Saint-Brieuc », n°69, février 2002
Le Flash d’Octant, « la croissance de la population bretonne », n°115, janvier 2006
Le Flash d’Octant, « les migrations soutiennent le dynamisme démographique », n°124, janvier 2007
Analyse économique du département des Côtes d’Armor, mai 2008
Divers :
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PDALPD des Côtes-d’Armor 2004-2006
Jeunes : emploi – formation - logement – JEUDEVI / Mission Côtes d’Armor 2020 – Octobre 2008

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