L`Association ACCUEIL gère depuis le 1er avril 1990, à
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L`Association ACCUEIL gère depuis le 1er avril 1990, à
I.1. Caractéristiques principales du projet I.1.1. Localisation Nous envisageons la création du S.A.M.S.A.H. en mettant à profit la départementalisation du S.A.V.S. nous prévoyons l’implantation du S.A.M.S.A.H. sur les deux sites existant de S.A.V.S. à savoir : Carcassonne Narbonne Ainsi nous serons en mesure de répondre aux besoins sur chacune des zones géographiques de ces villes. Le siège administratif de ce service est situé à l’antenne de Carcassonne. > 39, Boulevard BARBES 11000 CARCASSONNE – Tél : 04 68 11 46 17 I.1.2. Les bénéficiaires Le S.A.M.S.A.H. s’adresse à toute personne en situation de handicap souffrant de troubles psychiques et associés tels que la déficience intellectuelle ou sensorielle, ainsi qu’à des personnes victimes de traumatismes crâniens entraînant des séquelles rendant difficile l’insertion sociale et professionnelle des personnes. Et ce, en conformité avec les termes du décret du 11 mars 2005 : « Art.D.312-155-9 - Les Services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés ont pour vocation, dans le cadre d’un accompagnement médico-social adapté comportant des prestations de soins, la réalisation des missions visées à l’article D. 312-155-5 ». Lequel article définit les missions des services d’accompagnement à la vie sociale en ces termes : « Les services d’accompagnement à la vie sociale ont pour vocation de contribuer à la réalisation du projet de vie de personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires, universitaires ou professionnels et facilitant leur accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité. » L’ensemble de ces éléments nous permettent de dire que les bénéficiaires sont des personnes adultes qui au moment de leur demande d’accompagnement par le S.A.M.S.A.H. vivent : Dans leur famille (parents). En foyer d’hébergement Dans leur appartement, seules ou en couple ayant ou non des enfants. Ces personnes sont travailleuses en milieu protégé, en milieu ordinaire de travail ou ne travaillent pas en raison de leur état de santé ou parce qu’elles n’ont pu être accueillies en établissement de travail protégé. Pour autant l’accompagnement par le S.A.M.S.A.H. implique qu’au moins les personnes soient en mesure : - De faire face aux dépenses de la vie quotidienne. Les personnes sont locataires de leur logement voire propriétaire. Le S.A.MS.A.H. ne pratique pas la « sous-location » transitoire. De prendre leur traitement régulièrement lorsqu’elles en ont un. -1A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H I.1.3. Le projet d’établissement a) Les objectifs généraux du S.A.M.S.A.H. Ils ont été élaborés en référence à la loi médico-sociale de janvier 2002, de la loi en faveur des personnes en situation de handicap de février 2005 et du décret n°2005-223 du 11 mars 2005 relatif aux conditions d’organisation et de fonctionnement des services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés ainsi qu’en référence aux objectifs de l’Association A.P.A.J.H.11 tels que définis dans ses statuts et précisés dans son règlement intérieur à savoir : Participer aux actions d'information, de soutien et d'accompagnement de personnes adultes en situation de handicap inadaptation dû à la maladie psychique avec des troubles associés tels que la déficience intellectuelle ou sensorielle. Contribuer, grâce à des moyens adaptés, à l'insertion sociale et professionnelle de ces personnes. Le S.A.M.S.A.H. propose, aux personnes en situation de handicap souffrant de troubles psychiques et associés tel que la déficience intellectuelle ou sensorielle, de les aider à vivre en « milieu ordinaire » dès lors qu'elles en ont exprimé le désir et qu'elles réunissent les conditions minimums d'autonomie. L’accompagnement est un processus qui se construit avec chaque personne accompagnée. Il peut s’inscrire dans deux orientations générales : Soit être un des étayages à inscrire nécessairement dans la durée pour favoriser le maintien de la personne dans son droit à vivre une vie autonome. Le S.A.M.S.A.H. dans ce cas peut proposer une dynamique, où l’allègement de l’accompagnement médical est l’objectif recherché, et donc ensuite aller vers un accompagnement de type S.A.V.S. Soit aider la personne à construire son projet de vie autonome en un temps adapté à ses capacités d’évolution et d’apprentissages. Le S.A.M.S.A.H. dans ce cas construit avec la personne une dynamique dont l’objectif final est l’arrêt de l’accompagnement. b) Caractéristiques du service > Type d'Etablissement et Agrément Conformément au décret n° 2005-223 du 11 mars 2005, Le S.A.M.S.A.H. propose, aux personnes en situation de handicap souffrant de troubles psychiques et associés telle que la déficience intellectuelle ou sensorielle, de les aider à la réalisation de leur projet de vie en autonomie par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration des liens sociaux et facilitant leur accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité et notamment un accompagnement et un suivi médical et paramédical en milieu ordinaire de vie. La loi n°2002-2 du 2 Janvier 2002 rénovant l’Action Sociale et médico-sociale nous oblige envers les personnes accompagnées à proposer : « … un accompagnement individualisé de qualité favorisant son développement, son autonomie et son insertion, adaptés à son âge et à ses besoins, respectant son consentement éclairé qui doit être systématiquement recherché lorsque la personne est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision. » « … dans le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité ». ART 7 ART L 311 3 (loi du 2 Janvier 2002). Le décret n° 2005-223 du 11/03/05 précise cela dans son article D.312-155-5 : « Les services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés ont pour vocation de contribuer à la -2A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H réalisation du projet de vie des personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires, universitaires ou professionnels et facilitant leur accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité ». Le S.A.M.S.A.H. s’inscrit dans cette logique d’accompagnement individualisé, où l’effort d’information, d’écoute et de prise en compte des souhaits de la personne est confirmé. > Lieux d’implantation Les bureaux du S.A.M.S.A.H. de Carcassonne sont situés : > 39, Boulevard Barbès 11000 CARCASSONNE Le N° de téléphone est : 04 68 11 46 17 Le N° de fax est : 04 68 11 21 40 > Aires géographiques d’intervention Le S.A.M.S.A.H. intervient sur l’ensemble du département à partir de deux antennes : Le S.A.M.S.A.H. de Carcassonne couvre le secteur de Carcassonne et les proches environs ; Le S.A.M.S.A.H. de Narbonne couvrira le secteur de Narbonne et les proches environs ; > Capacité d’accueil A terme la capacité d’accueil sera de 30 personnes. A ce jour nous développons cinq places sur le site de Carcassonne. > Période de fonctionnement Le S.A.M.S.A.H. fonctionne toute l'année du lundi au vendredi de 9heures à 19 heures et le samedi de 9 heures à 18 heures. En dehors des heures d’intervention des éducateurs, le soir après 19 heures, les samedis après 18 heures ainsi que les dimanches et jours fériés un répondeur téléphonique est en fonction sur chaque site. Il est interrogé par les intervenants dès leur prise de service. Les dispositions sont prises afin que chaque personne accompagnée dispose de façon très accessible des numéros d’urgence à appeler si nécessaire. > Identification des Personnes Accueillies Les femmes et les hommes susceptibles de bénéficier de ce mode d'accompagnement sont âgés de plus de 18 ans, ils vivent seuls ou en couples, avec ou sans enfant. > Type de handicap - Niveau d'autonomie requis Ces personnes présentent un handicap psychique pouvant être associé à un déficit intellectuel. Les personnes susceptibles de bénéficier d'un accompagnement par le S.A.M.S.A.H. auront acquis un minimum d'autonomie en ce qui concerne : La préparation des repas Les achats de nourriture et de vêtements Les déplacements Elles doivent disposer des moyens financiers permettant d'assurer les frais afférents à l'installation et la vie en appartement privé. Elles peuvent bénéficier ou non d’une mesure de protection légale. -3A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H > Situation Professionnelle Les candidats à ce mode d'accompagnement travaillent en E.S.A.T., en Entreprise Adaptée ou en entreprises du milieu ordinaire. Ils peuvent aussi être sans emploi temporairement, situation de rupture, ou définitivement, à la retraite ou reconnus inaptes. > Situation Administrative Conformément à la convention d'habilitation du service, l'admission est subordonnée à un accord de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées. Préalablement à son admission la personne candidate, doit donc être reconnue handicapée par la Commission des Droits et de l’Autonomie de la Maison Départementale des Personnes Handicapées et orientée vers un accompagnement de type S.A.M.S.A.H. > Parcours ou Etablissements d'Origine Dès lors que l'on admet de privilégier l'insertion en milieu ordinaire de vie, le S.A.M.S.A.H. doit être en mesure de répondre à des demandes d'origines diverses. Cela peut concerner des personnes vivant en appartement autonome mais qui à un moment donné dans leur vie rencontre trop de difficultés pour pouvoir continuer, sans soutien, à mettre en œuvre leur projet de vie. Pour d’autres personnes, il s’agit d’un soutien après un passage par un mode de vie particulier. Il en est ainsi des personnes, qui, après un passé en hôpitaux ou cliniques psychiatriques dans lesquels elles ont reçu les soins adaptés, présentent un état suffisamment stabilisé par un traitement ou non, bénéficient d’un suivi médical régulier, et qui manifestent la volonté de s'engager dans un processus d’insertion sociale. Il en est de même des travailleurs de E.S..A.T. qui, après avoir vécu en foyer d'hébergement, ou vivant en famille, aspirent à un mode de vie plus indépendant par la mise en œuvre d’un projet de vie autonome en appartement. c) Généralités > Insertion sociale L'accompagnement proposé par le S.A.M.S.A.H. est un suivi négocié avec la personne concernée. Dans sa démarche, l'intervenant doit se garder d'écraser l'autre du bien qu'il lui veut (« vouloir faire le bien voilà la pire des tyrannies » disait Emmanuel KANT). Il doit aider la personne à exprimer sa propre parole autant dans la relation qu'elle a avec lui et les autres intervenants sociaux que dans celle qu'elle a avec toute autre personne de son environnement qu'il soit social ou professionnel. Les équipes du S.A.M.S.A.H. interviennent auprès de personnes en situation de handicap, confrontées aux nombreuses difficultés, liées tant à leur souffrance psychique dans la relation à l’autre qu'à l'appréhension que suscite encore la relation à la personne handicapée. Le S.A.M.S.A.H. ne peut prétendre réduire ou faire disparaître les signes apparents de ce qui constitue la différence, mais s'applique à faire admettre autant à la personne qu'à l'environnement qu'elle ne constitue pas un obstacle à la vie sociale. -4A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H > Insertion professionnelle Les personnes en situation de handicap psychique rencontrent bien souvent de grandes difficultés pour accéder à l’emploi, tant en milieu protégé qu’en entreprise ordinaire. Ceci tient pour beaucoup aux difficultés qu’elles rencontrent dans la relation à l’autre, mais également à la lourdeur des traitements qui limitent les temps de concentration possibles, qui augmentent la fatigabilité des personnes. Pour autant nous prendrons en compte toutes demandes émanant des personnes accompagnées et liées aux questions de l’insertion professionnelle et / ou de la formation professionnelle. Le S.A.M.S.A.H. s’appuiera notamment sur les recherches et les ouvertures que permet le travail d’accompagnement, et s’inscrira autant que faire se peut dans les dynamiques d’action et de recherche initiées dans le département avec les partenaires concernés. Le S.A.M.S.A.H. participe, en partenariat avec les diverses structures audoises oeuvrant pour l’insertion professionnelle, à un travail de recherche et d’expérimentation permettant d’améliorer et donc de favoriser l’accès et le maintien dans l’emploi en milieu ordinaire des personnes bénéficiant d’une reconnaissance de travailleur handicapé par la Commission des Droits et de l’Autonomie. Dans cet esprit le S.A.M.S.A.H. développera un partenariat important avec le chargé d’insertion professionnelle de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. > L’accompagnement aux soins Si les deux volets qui précèdent constituent ce que l’on repère sous le concept d’insertion socioprofessionnelle, ils ne peuvent, concernant les personnes en situation de handicap souffrant de troubles psychiques, prendre sens que dans la mesure où la personne accompagnée par le S.A.M.S.A.H. est médicalement stabilisée. Cette stabilité est parfois difficile à obtenir du moins dans la durée, dans la mesure où certaines personnes souffrant de troubles psychiques n’ont de cesse de remettre en cause la pérennité de leur traitement et ce, bien souvent au regard des effets secondaires que celui-ci provoque. Pour l’accompagnement de personnes souffrant d’une pathologie mentale, il est indispensable de préciser les conditions nécessaires à l’admission et à la mise en œuvre de tels accompagnements. Le malade psychique traverse des périodes de rémission ou d’exacerbation de ses troubles, nécessitant quelques fois, des phases de soins plus intensifs, pouvant interrompre provisoirement sa vie en appartement, ou si elles se révèlent fréquentes, pouvant remettre en question son projet de vie autonome. La souffrance psychique n’est jamais figée, et l’idée que l’on se fait de la stabilisation peut être mis à mal par le caractère chronique ou évolutif de la maladie. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la capacité de la personne à assumer un minimum de son quotidien. Cette problématique spécifique interroge, pour ce qui nous concerne notre démarche d’admission, et notre pratique d’accompagnement. Les troubles auxquels sont confrontées les personnes retentissent sur leurs possibilités intellectuelles et leurs facultés d’apprentissage ; aussi, il ne suffit pas qu’elles vivent en appartement pour que le service s’engage à travailler avec elles. À l’admission, il est donc important de prendre le temps d’expertiser la demande, de repérer si le service peut être l’un des étayages nécessaires à la mise en œuvre du projet de vie autonome de la personne. Concernant notre pratique d’accompagnement dans ce contexte, l’éducateur, l’aide médicopsychologique et l’infirmier doivent faire face, dans la rencontre avec la personne, à la souffrance, à la vulnérabilité, l’isolement par la rupture du lien social, à la fatigabilité, la lenteur, les troubles de l’humeur, la variabilité, l’imprévisibilité des processus pathologiques en cause. Leur travail, dans ce type de problématique, peut se révéler moins dans le faire, ou dans l’apprentissage des actes de la vie quotidienne, que dans la construction, l’élaboration d’une approche relationnelle adaptée, où la parole, l’attitude à adopter, la disponibilité d’écoute, deviennent des préoccupations de tous les instants. -5A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H « L’homme qui vit dans l’arbitraire ne se prête pas à la rencontre. Il ignore la liaison … » Martin BUBER « Je et Tu » Paris, Aubier 1992. Il est indispensable que l’accompagnant ne soit pas seul, ou ait le sentiment d’être seul dans ce travail relationnel et éducatif. Les temps de réunion, les échanges interdisciplinaires, doivent favoriser l’analyse, la compréhension de ce qui se joue dans la relation à l’autre, et par la même d’aider l’accompagnant à orienter sa démarche, son implication professionnelle. De plus l’expérience nous montre qu’en période de crise, de rupture, de mal-être important, les intervenants sont très sollicités. La présence, la disponibilité se traduisent notamment par une augmentation du rythme des rencontres. Une démarche et une organisation spécifique de soutien (ex : co-référence, temps d’analyse des pratiques…), pourra s’élaborer à partir du travail en équipe. D’où l’importance du rôle et de la place du médecin référent et de l’infirmière en tant que coordinateurs des différents intervenants au niveau du soin. C’est-à-dire pouvoir repérer , avec les autres membres de l’équipe pluridisciplinaire du S.A.M.S.A.H., les signes qui vont nous alerter quant à une interruption du traitement ou une tendance à prendre de la distance avec l’équipe de soins notamment en ne respectant plus les rendez-vous au CMP, à l’hôpital de jour… Il s’agit de façon plus générale de montrer à la personne qui tend vers l’interruption unilatérale de son traitement ce que cela va remettre en cause dans son projet de vie en situation autonome. Au-delà de l’accompagnement dans la régularité des soins sur le plan psychique, il y a à s’assurer pour chacune des personnes accompagnées qu’il y a une régularité dans le suivi médical en veillant à ce que les praticiens ont bien été repérés, que les dispositifs de protection sociale et de couverture complémentaire sont bien activés et en étant vigilant selon les besoins repérés sur : La visite régulière chez le médecin généraliste. La visite régulière chez le gynécologue pour les femmes. La visite régulière chez l’ophtalmologiste. La visite régulière chez le dentiste. Que les personnes accompagnées en situation de parents respectent bien le rythme des visites chez le pédiatre pour leurs enfants et cela en partenariat avec les services de la Protection Maternelle et Infantile. Pour ce faire et comme le précise le décret n° 2005-223 du 11 mars 2005 dans son article D. 312155-12 « L’équipe pluridisciplinaire comprend ou associe dans tous les cas un médecin ». Nous solliciterons donc sur chacun des sites un médecin afin qu’il soit associé à l’équipe dans sa réflexion et dans l’évaluation des situations individuelles des personnes accompagnées au regard du suivi médical et de l’accompagnement à l’accès aux soins. -6A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H d) Les orientations de nos pratiques professionnelles " Le passage de l'individu à la personne est lié à la possibilité de réaliser ses aspirations " Émile DURKHEIM « L’intention éducative n’est pas thérapeutique en tant que telle. Mais en proposant, en animant, en garantissant des espaces de médiation, l’éducateur accompagne le sujet dans des processus de changement profond, qui se traduisent en termes de mieux être, mieux vivre avec les autres et avec soi-même. » Joseph ROUZEL (Le travail d’éducateur spécialisé ; Ed. Dunod) > Les modalités d’admission Le premier contact avec le S.A.M.S.A.H. peut avoir diverses origines. Il peut provenir d'une personne isolée, d’un foyer d’hébergement d'une personne bénéficiant d'une prise en charge par un établissement spécialisé, d’une structure de travail protégé, de la famille de l’intéressé, d’un organisme de tutelle, d’un tuteur privé, d’un CMP, d’un CMS, du S.A.V.S., comme de divers autres services sociaux Dans tous les cas, il est demandé à la personne, aidée ou pas d’un tiers, d’effectuer par écrit sa demande d’accompagnement, ou de réorientation pour celles des personnes accompagnées par le S.A.M.S.A.H., afin de s'assurer qu’elle est partie prenante du projet. En effet, le projet d’autonomie en milieu ordinaire de vie ne peut se concevoir, sans un désir et une volonté affirmés de la personne de le réaliser. Dès réception de la demande par le service, et quelle que soit la provenance de celle-ci, une première rencontre est organisée par le chef de service ou le directeur. Lors de celle-ci est expliqué notamment le fonctionnement du service, ses missions, le rôle de chacun des intervenants. Cet entretien doit permettre d’évaluer les motivations de la personne, et sa capacité à se représenter les conséquences du changement de situation auquel elle aspire, notamment si elle vivait dans sa famille, était hébergée en foyer, ou encore était hospitalisée en milieu psychiatrique. Un document spécifique à la procédure d’admission est renseigné par la personne ayant réalisé l’entretien. L’acceptation de l’accompagnement par le service est conditionnée par une demande spécifique de suivi S.A.M.S.A.H auprès de la Commission des Droits et de l’Autonomie de la Maison Départementale des Personnes Handicapées de l’Aude, à effectuer par la personne elle-même ou par un tiers concerné. Lorsque le S.A.M.S.A.H dispose de la notification « suivi S.A.M.S.A.H » émise par la Commission des Droits et à l’Autonomie et dans la limite de ses agréments sur chaque site, l’admission est prononcée lors de la réunion d’équipe du site concerné. Cette décision est signifiée par courrier et de manière distincte, à la personne, à son entourage ou au tiers ayant soutenu la demande. -7A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H > La période d’accueil La décision d’accompagnement donne lieu à la mise en œuvre d’une période d’accueil qui se formalise, lors d’une rencontre, par la signature, tant par la personne accompagnée (ou son représentant légal pour les personnes bénéficiant d’une mesure de tutelle) que par le directeur ou par délégation le chef de service éducatif du site concerné, d’un Document Individuel d’Accompagnement. Pour cette rencontre la personne accompagnée peut se faire accompagnée de toute personne de son choix. Cette période d’accueil a pour objectif « d’apprendre à se connaître » mais aussi de construire le projet d’accompagnement en vue de la mise en place de l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement qui précise le contenu de l’accompagnement, les intervenants du S.A.M.S.A.H. que rencontrera la personne, le rythme des rencontres et entretiens. De plus cette période d’accueil permet aux différents intervenants (éducateur, aide médico psychologique, infirmière, psychologue) de rencontrer la personne nouvellement accompagnée à un rythme important (au moins une visite semaine pour chacun des intervenants et au moins une rencontre sur la période pour la psychologue). Cette période d’accueil de trois mois pourra être prolongée jusqu’à six mois : Pour laisser à la personne le temps suffisant de la rencontre avec le service Pour identifier du mieux possible la problématique de la personne Pour s’inscrire dans le réseau de partenaires avec elle Pour asseoir un contenu adapté à l’avenant au document individuel d’accompagnement Pour repérer si la personne est en capacité à assumer la gestion de son traitement médical, ou si elle bénéficie d’un accompagnement médical approprié. À ce propos, le service ne peut garantir une vigilance de tous les instants, sachant par ailleurs, que la prise d’un traitement est souvent remise en question par le malade lui-même lorsqu’il éprouve un mieux-être. Il est donc important qu’un partenariat avec les équipes médicales s’organise autour de la personne et avec elle, afin d’aider celle-ci à gérer l’évolutivité de sa maladie. > La synthèse Au terme de la période d’accueil, l’élaboration de l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement est organisée lors d’une rencontre avec la personne. Ceci est précédé en réunion d’équipe d’une synthèse au cours de laquelle chaque intervenant fait part à l’équipe, sur la base notamment de la fiche d’évaluation renseignée par le référent, et celle renseignée par la personne (autoévaluation), des attentes, des besoins, repérés durant la période d’accueil. Cette synthèse prend appui également sur les rencontres avec l’ensemble des partenaires qui interviennent déjà auprès de la personne : E.S.A.T, E.A., délégué à une mesure de protection légale, famille, équipe infirmière du CMP ou de l’hôpital de jour, médecin psychiatre, médecin généraliste ou spécialiste… Elle s’effectue ensuite annuellement pour chacune des personnes accompagnées et nous permet aussi de faire le point sur ce qu’il en est de notre lien social avec elle. Ce travail doit nous permettre d’avoir une idée, la plus précise possible, sur les nécessités de rencontres, d’entretiens, des différents intervenants du service. C’est à partir de ces éléments que nous pourrons, lors de l’élaboration de l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement, faire part à la personne de nos observations, des pistes de travail possibles, sans pour autant qu’elles ne deviennent des axes de travail obligatoires. > Le Document Individuel d’Accompagnement La rencontre pour l’élaboration et la signature du Document Individuel d’Accompagnement est animée soit par le chef de service, soit par le directeur. La personne en situation de handicap peut se -8A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H faire assister de toute personne de son choix. Si elle bénéficie d’une mesure de tutelle, la personne exerçant cette mesure est invitée à cette rencontre > L’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement L’Avenant au document Individuel d’Accompagnement est élaboré comme indiqué ci-dessus à l’issue de la période d’accueil et ensuite chaque année lors d’une rencontre avec la personne accompagnée, le cas échéant, assistée de toute personne de son choix. Le représentant légal de la personne est invité. Cette rencontre est animée soit par le chef de service, soit par le directeur. La participation des autres intervenants du SAMSAH est décidée lors de la réunion de synthèse. Le document est remis à la personne accompagnée en fin de rencontre, un double est archivé dans son dossier administratif. > La durée de l’accompagnement Si notre objectif final est en règle générale l’arrêt de l’accompagnement, notre mission peut s’inscrire aussi dans le long terme. C’est d’autant plus vrai pour les personnes atteintes de pathologies psychiques, certes stabilisées, et pour qui le service se donne pour mission d’aider à la construction ou la reconstruction d’un confort de vie autonome, d’un bien être tout simplement et de contribuer, malgré leur problématique médicale et sociale à les soutenir dans leur droit à vivre leur vie autonome. Dans ce cas, le S.A.M.S.A.H. peut être amené à être un étayage pérenne dans le parcours de vie de quelques personnes, un soutien indispensable car constitutif d’un équilibre sécurisé sur le long terme. En effet, à l’expérience et à titre d’exemple, l’idée même d’évoquer un arrêt de l’accompagnement, génère inquiétude, voire angoisse pour ce profil de personnes. Leur fragilité et la persistance des symptômes liés à leur pathologie est à prendre en compte car, souvent exacerbés par toute modification de leurs habitudes quotidiennes. Le rituel des visites, le rythme de l’accompagnement, sont des éléments repérant, rassurants, construits avec les personnes au fil du temps. L’étayage S.A.M.S.A.H. est dans ce cas souhaitable dans la durée, et vient en complémentarité des interventions d’autres partenaires (CMP, Médecin psychiatre, tutelle…) dont l’action s’inscrit aussi dans la durée. Ce type d’accompagnement ne doit pas être construit et compris comme un lien de dépendance, et pour cela les accompagnants doivent aussi être les catalyseurs de relations sociales permettant à la personne de trouver, d’une part une certaine solidarité autour d’elle, et d’autre part de connaître, repérer, et savoir utiliser les services médico-sociaux, de santé, associatifs, susceptibles de lui apporter des réponses. C’est à ces conditions qu’un relais peut s’envisager et s’opérer. Si tel n’est pas le cas, alors, chacun doit prendre conscience, et donc accepter que ce type d’accompagnement, construit sur un rythme et un contenu adapté à la spécificité de la problématique médicale et sociale puisse s’installer dans et avec le temps, sans lequel toute perspective de stabilisation et de socialisation dans un contexte de vie autonome ne serait envisageable. > Les questions de désir d’enfant et de l’exercice de la parentalité Le S.A.M.S.A.H. peut être amené à accompagner des couples ou des personnes qui dans le contexte de leur vie autonome envisagent d’avoir un enfant ou en ont déjà un. La question du désir d’enfant, comme celle de la responsabilité parentale, impose de prendre le temps de la réflexion et de l’analyse des situations vécues par les intervenants du service. -9A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Cerner les conditions d’apparition d’un tel sujet, à la faveur des approches sociologiques, politiques, et éthiques, et percevoir les transformations à l’origine de l’émergence du désir d’enfant et de la situation de parentalité de la personne handicapée, est un travail préalable à toute réflexion et orientation de nos pratiques sociales et éducatives permettant notamment d’en appréhender leurs limites. Au-delà du droit à la sexualité pour tous, la question du désir d’enfant lorsqu’elle nous est exprimée, nous heurte souvent dans ce que notre environnement social préfèrerait généralement « impensable », car « pas raisonnable ». Dans ce contexte, nos pratiques d’accompagnement sont fortement interrogées, d’autant que nos observations sont aussi plus où moins influencées par notre vécu personnel et notre conception individuelle de la fonction et de la responsabilité parentale. Sachant qu’il n’y a pas qu’exécution de tâches dans la fonction parentale, mais aussi investissement affectif et éducatif vers l’enfant, les notions de capacités ou d’incapacités repérées ou supposées de la personne deviennent alors subjectives lorsqu’il s’agit d’évaluer. Il importe donc que l’on oriente nos actions vers ce que l’on repère de potentialités chez la personne, plutôt que stigmatiser les incapacités repérées ou anticipées. C’est à cette condition que nous pourrons appréhender du mieux possible les limites de nos interventions dans le cadre de l’accompagnement, de manière spécifique, avec la personne, et en lien avec les partenaires concernés, dans une volonté de «jauger », et non de « juger ». Face aux catégories de pensée ayant contribué à structurer nos représentations, la loi de janvier 2002 souligne l’importance fondamentale d’une vision positive et humaniste qui respecte les droits de la personne. Pourtant l’irrésistible tendance à porter un regard sur elle empreint « d’hyper normalité » peut perdurer. Ce regard peut interférer, influencer les conduites, les attitudes de la personne. Celle-ci peut craindre alors de se voir juger négativement, peut vouloir même trop bien faire pour s’inscrire dans la normalité, de crainte de se voir retirer son enfant. En parallèle, le regard de la personne sur notre propre condition est révélateur entre autres d’un besoin de recherche de « la normalité », voire même d’une tendance à poser « un regard hypertrophié du normal » sur l’éducateur ou l’éducatrice, dans un « rapport de maître à élève », voire de soumission à l’autre qui sait ce qu’il faut faire ou ne pas faire. On peut d’autre part aussi repérer que le désir d’enfant peut s’inscrire dans un « manque à être » (Lacan) de la personne, ou encore dans une relation indéfectible du désir de l’éducateur ou de l’éducatrice. Au final, la complexité humaine des situations d’accompagnement sur ce sujet implique une approche singulière et spécifique. Il s’agit donc de se garder de plaquer des réponses génériques toutes faites, mais plutôt de réfléchir ensemble dans le cadre des réunions d’équipe, à l’orientation de notre accompagnement individualisé. Il s’agit aussi d’être en mesure sur ces questions, d’aider la personne à utiliser les supports sociaux du milieu ordinaire, afin de préserver ses droits et son rôle central. Cela suppose donc en amont un travail à la fois de prévention et d’information, en matière de sexualité, de grossesse, et d’exercice de la responsabilité parentale. Les Centres de Planning Familial, les P.M.I, les C.M.S, les C.M.P.P, les services A.E.M.O, sont aussi des interlocuteurs privilégiés qu’il faut solliciter. La recherche de qualité du service rendu implique de rendre plus conséquent le travail de prévention. En résumé l’orientation de nos actions sur ces questions extrêmement délicates est d’ouvrir vers des perspectives de travail, plutôt que de clore sur des certitudes bien arrêtées. - 10 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H > Pour l’arrêt d’accompagnement : la permanence Interroger la durée d’un accompagnement, c’est aussi, à terme, envisager, appréhender son arrêt, et donc réfléchir à comment le préparer. Sachant qu’il n’y a pas à ce jour obligation d’arrêter celui-ci et qu’il doit être entendu aussi que le service peut devenir un étayage pérenne pour certaines personnes. Envisager l’arrêt, c’est tout d’abord ne pas écarter toute idée de maturation, de progression du développement de la personne. C’est repérer, par les évaluations notamment, ses compétences, ses capacités, ses potentialités, et adopter une dynamique de valorisation. Mais c’est aussi, en rapport aux difficultés spécifiques de la personne, travailler les étayages existants ou possibles, par un cheminement adapté à chacune d’elles. D’autre part, c’est aussi « détricoter », « déconstruire » les liens que l’on a patiemment « tricotés », « construits », depuis le début de la relation d’aide. Réfléchir à la démarche d’arrêt suppose d’interroger la place que l’on occupe lors de l’accompagnement, et dans quelle dynamique de service on veut que notre pratique s’inscrive. Le souci de ne pas induire, par notre pratique au quotidien, une dépendance exclusive synonyme d’aliénation est permanent. La recherche de la « juste place » est donc une préoccupation constante que le travail de réflexion sur nos pratiques, en équipe, peut permettre Par ailleurs, la dimension de « rupture » qu’induit l’évocation de l’arrêt, autant du côté de l’accompagné que de l’accompagnant, les présupposés, les projections porteuses d’inquiétudes inhérentes au « fait d’arrêter » sont autant de freins à la décision. Il est donc indispensable que l’on interroge régulièrement notre place, et que l’on soit vigilants à la manière dont la personne nous investit dans son quotidien. L’arrêt d’un accompagnement, on le voit, ne peut être un acte administratif déshumanisé car il recèle en lui une série de questionnements importants, permanents, dont les réponses sont à construire au cas par cas, tout en s’inscrivant dans une démarche repérante et rassurante. Ainsi, une fois l’arrêt administrativement décidé d’un commun accord avec la personne, une période transitoire est formalisée. Période pendant laquelle la personne a la possibilité d’interpeller ponctuellement le service. Pour cela, un temps de permanence hebdomadaire est institué, et est proposé comme étant un espace possible de rencontre. Il s’agit donc là d’affirmer une disponibilité de service spécifique aux personnes s’inscrivant dans une dynamique d’arrêt. > La prise en compte du vieillissement des personnes accompagnées Si notre démarche d’accompagnement tend à aller vers l’arrêt de l’accompagnement, comme nous l’avons noté plus haut, il y a des situations pour lesquelles l’accompagnement par le S.A.M.S.A.H. est un étayage à penser sur le long terme et donc au delà de 60 ans. Nos limites d’accompagnement pour les personnes vieillissantes tiennent dans leurs capacités d’autonomie. Aussi longtemps qu’une personne conserve les potentialités à vivre de façon autonome, nous pensons, si elle le souhaite, pouvoir continuer à l’accompagner. Par contre toute altération de ses capacités à vivre de manière autonome se traduit à notre niveau par la mise en œuvre, avec les éventuels partenaires, d’une réorientation vers un mode d’accompagnement adapté à l’évolution de l’état de la personne. Ce processus est également valable pour toute personne que nous accompagnons et qui voit son projet de vie autonome remis en cause par une dégradation significative de son état de santé. - 11 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H e) Les dispositifs accompagnée garantissant les droits de la personne La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale a créé une palette de dispositif visant tous à permettre une meilleure prise en compte de l’usager, de ses besoins et de ses attentes. Parmi ces outils, le livret d’accueil, le contrat de séjour, le règlement de fonctionnement, le conseil à la vie sociale, la charte des droits et des libertés de la personne accueillie contribuera avec le projet d’établissement à la définition d’un fonctionnement de qualité. > Le livret d’accueil Conformément à l’exigence de la loi du 2 janvier 2002, il est remis un livret d’accueil de l’établissement à la personne lors de la première rencontre auquel est annexé La Charte des Droits et Libertés de la Personne Accompagnée et Le Règlement de fonctionnement de la structure. > Le projet d’établissement « Pour chaque établissement ou service social ou médico-social, il est élaboré un projet d’établissement ou de service, qui définit ses objectifs, notamment en matière de coordination, de coopération et d’évaluation des activités et de la qualité des prestations, ainsi que ses modalités d’organisation et de fonctionnement. Ce projet est établi pour une durée maximale de cinq ans après consultation du Conseil de la Vie Sociale ou, le cas échéant, après mise en œuvre d’une autre forme de participation. » Article L.311-8 de la loi n°2002-2 du 2 janvier 2002. Le projet de l’établissement représente un engagement, tant vis-à-vis des bénéficiaires auxquels nous rendrons service, que des administrations qui nous chargeront d’une mission. Il vise à établir une relation dynamique entre des états à atteindre (des objectifs), une démarche méthodologique et une organisation de moyens et de conditions. Il constitue notre document d’orientation, de communication interne et externe, conçu pour assurer une adhésion professionnelle et une pérennité à l’établissement. Ce document est valide pour une durée de 5 ans. Il a été réécrit en 2003 et validé par le Conseil d’Administration de l’Association ACCUEIL lors de sa séance en novembre 2003 Comme nous l’avons toujours fait la réécriture du projet d’établissement se fera de façon à impliquer l’ensemble des personnels des différents sites. Ce travail est en cours depuis octobre 2007 dans le cadre de groupes de travail inter - services. > Le Règlement de fonctionnement Il a été élaboré par les équipes éducatives en place au cours de l’année 2004, finalisé en septembre 2004, et a été entériné par le Conseil d’Administration de l’Association ACCUEIL en fin d’année 2004. > La Charte des droits et libertés de la personne accueillies Elle est annexée au livret d’accueil qui est remis à toute personne nouvellement accompagnée. > Le dossier administratif de la personne accompagnée Ce dossier est consultable par la personne. Il lui est remis en fin d’accompagnement. - 12 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Ce dossier comprend : Les documents administratifs officialisant l’accompagnement de la personne ; Le Document Individuel d’accompagnement ; Les évaluations ; Les Avenants au Document Individuel d’Accompagnement ; Les écrits de synthèse… > Le Document Individuel d’Accompagnement Il est élaboré en présence de la personne et de toute personne que celle-ci souhaite voir participer à ce temps de travail, et lorsque cela est le cas de son représentant légal. Le Document Individuel d’Accompagnement a une durée identique à la notification de la Commission es Droits et de l’Autonomie de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Annuellement ce Document Individuel d’Accompagnement est compléter par un Avenant qui précise les orientations et les modalités d’accompagnement. Ce dernier a une validité d’un an ce qui nous oblige à revoir chaque année, chacune des personnes accompagnées, suite au travail d’évaluation et de synthèse et, de se reposer ensemble la question de la poursuite ou de l’arrêt de l’accompagnement. > Le Conseil de la vie sociale Pour tenir compte de la spécificité du mode de fonctionnement des services tels que les S.A.V.S. et les S.A.M.S.A.H., nous faisons le choix, comme instance d’expression des personnes accompagnées d’une réunion annuelle commune des personnes accompagnées par les deux services et ce sur chaque site. L’établissement garantit à toute personne, les droits et libertés individuelles énoncées par l’article L. 311-3 du code de l’action sociale et des familles et par la Charte des Droits et Libertés de la Personne Accueillie figurant en annexe de l’arrêté du 8 septembre 2003. Ces droits sont résumés ci-après : Droit à la dignité, à l’intégrité, au respect de la vie privée, à l’intimité ; Droit au libre choix des prestations ; Droit à un accompagnement adapté ; Droit à l’information ; Droit à consentir à la prise en charge ; Droit à participer à la conception et à la mise en œuvre du projet qui la concerne ; Droit à renoncer à l’accompagnement ; Droit au respect des liens familiaux ; Droit à la protection : confidentialité, sécurité et santé ; Droit à l’autonomie : liberté de circuler et de disposer de ses biens ; Droit à l’exercice des droits civiques ; Droit à la pratique religieuse. Pour permettre l’exercice de ces droits, l’établissement : S’engage par écrit à respecter les principes éthiques et déontologiques fixés par la charte nationale de référence (projet d’établissement). Elabore et remet à chaque personne accompagnée un livret d’accueil comportant un exemplaire de la charte des droits et libertés de la personne accueillie et le règlement de fonctionnement de l’établissement. - 13 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Affiche dans ses locaux la charte des droits et libertés de la personne accueillie et le règlement de fonctionnement. Elabore en concertation avec d’Accompagnement » définissant : - - - la personne accueillie le « Document Individuel Mise à disposition des personnes accueillies de la liste départementale des personnes qualifiées susceptibles de les aider à faire valoir leurs droits. Elaboration d’un projet d’établissement définissant les objectifs poursuivis par le service, notamment concernant la qualité des prestations ainsi que les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’établissement. Ce document sera rédigé par les équipes éducatives de chaque site. Conclusion de conventions de partenariat. Organisation de formations à destination des professionnels dans l’établissement sur la question du droit des usagers ; Mise en place de dossiers sécurisés ; Mise en œuvre d’un lieu d’affichage ; Mise en place d’un registre de réclamations ; Définition et mise en place d’une politique qualité. Elaboration et mise en œuvre d’une évaluation interne. I.1.4. Les évaluations Si évaluer consiste à vérifier que les orientations d’accompagnement inscrites dans l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement ont bien été mises en travail, cela permet surtout de pouvoir faire l’état des compétences, des difficultés, et de l’évolution du degré d’autonomie de la personne, mais aussi de la pertinence de notre accompagnement au regard de l’appropriation, par chaque personne accompagnée, du processus d’accompagnement mis en œuvre. Pour ce faire nous disposons de deux documents distincts afin d’élaborer une double évaluation. > La fiche d’évaluation renseignée par l’éducateur et l’infirmière Elle doit servir de support d’échange avec la personne. Elle permet de faire le point sur les engagements réciproques pris depuis la mise en œuvre de l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement. Evaluer s’inscrit alors dans notre pratique et dans la relation qui se construit au quotidien. La fiche proposée doit pouvoir être lue, expliquée. L’intervenant ne doit pas censurer ses écrits, mais doit faire l’effort d’adapter celui-ci, au regard de chaque compétence, spécificité, difficulté, profil de personne. La question de la formulation, et des termes écrits est donc posée à chaque fois. L’objectif étant aussi de travailler à une prise de conscience de la personne de ses potentialités et difficultés repérées, et de se donner les moyens de proposer une « mise en travail » de ce qui fait problème. > La fiche d’évaluation renseignée par la personne Elle permet, elle aussi l’échange, en préalable à la mise en œuvre de l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement. Certaines personnes éprouvent des difficultés ou réticences diverses à renseigner leur fiche. Aussi, les aider dans cet effort d’auto évaluation est aussi délicat qu’indispensable. Ensuite l’avis ou l’appréciation de la personne sur les réponses apportées par le service y est sollicité, de même que la perspective de l’arrêt de l’accompagnement. Ce travail d’évaluation en équipe mais également avec chaque personne accompagnée et ce, chaque année, est un des éléments essentiels de notre projet d’auto évaluation. Ce processus d’évaluation est également un moyen de vérifier que l’action de chacun des acteurs du S.A.M.S.A.H. se situe bien dans une démarche de « bien traitance ». - 14 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H La rencontre annuelle que nous organisons avec l’ensemble des personnes accompagnées sur chacun des sites d’implantation du S.A.M.S.A.H. nous permet aussi d’être dans une démarche d’évaluation du service rendu aux personnes accompagnées. Cet ensemble d’instance et de temps de travail avec les personnes en situation de handicap nous amène à une très grande vigilance autour de la question de la « bien traitance ». > L’évaluation du projet d’établissement et de sa mise en œuvre Un outil d’évaluation interne a été élaboré par l’ensemble des établissements de l’Association APAJH11. Celui construit pour le SAVS sera adapté au SAMSAH et expérimenté lors de l’évaluation interne qui doit être réalisé dans les cinq premières années d’existence du service. Il en sera de même autour de la question de la démarche qualité. I.1.5. Le fonctionnement des équipes a) Intervention auprès des personnes > En journée pour les non salariées. > En dehors de leurs heures de travail pour les autres, de 17H30 à 20H en semaine, le samedi toute la journée. > En permanences hebdomadaires de service assurées par les éducateurs pour les personnes dont l’arrêt d’accompagnement a été décidé. b) Les différentes réunions > Généralités Les réunions décrites ci-dessous se tiennent sur chacun des sites. La majeure partie de l'horaire hebdomadaire de l'intervenant social qui collabore à un service d'accompagnement correspond aux temps réservés aux personnes vivant en appartements privés. Il maîtrise donc l'organisation de son temps comme la programmation de ses rendez-vous, et la relation dans laquelle il s'engage avec chaque personne est une relation duelle, sans témoin. Ce mode de fonctionnement présente un certain nombre de difficultés, de risques. Difficulté de passer d'un entretien pas facile à une rencontre nécessitant une grande disponibilité, difficulté de se limiter à son rôle d'accompagnement lorsqu'un autre type de demande se fait pressant, le tout dans une situation d'isolement avec le risque de se trouver enfermé dans une relation d'assistance ou d'enfermer l'autre dans une relation duelle toute puissante. Les temps réservés aux réunions réduisent cet isolement et en atténuent les effets pour les intervenants (éducateur, infirmière) qui ont eu à les vivre. Le S.A.M.S.A.H. étant déployé sur les mêmes sites que le S.A.V.S., et animé par la même équipe de direction, les salariés de ce service seront associés aux réunions d’équipe du S.A.V.S. La réunion d’équipe hebdomadaire (2h/semaine) Elle est animée par le chef de service ou à défaut par le directeur et l’ensemble de l’équipe éducative y participe. Ces réunions doivent être un espace de solidarité et de mutualisation des énergies. Elles sont la base d’une médiation de l’implication de chacun dans le service et auprès des personnes accompagnées. Elles permettent de définir une compétence collective et d’élaborer une culture de service. - 15 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Elles sont un espace commun d’échange d’informations sur les usagers, de représentations individuelles et collectives, de réflexion et de décision sur le fonctionnement du service, où chacun à sa place, se sente partie prenante, s’inscrit dans une dimension et dans des attitudes qui respectent les distances nécessaires pour toute vie organisée de travail. Pour cela, un certain nombre de règles éthiques et techniques garantissent l’existence d’une culture d’équipe professionnelle, dont : Le principe de confiance accordée à chacun. Le respect mutuel à travers le respect de la parole et de l’écoute de l’autre. La nécessité d’une trace écrite du contenu de la réunion (mémoire collective). > La synthèse (1h30) Elle est également animée par le chef de service. Elle se déroule à la suite de la réunion d’équipe afin de favoriser la participation de tous les membres de l’équipe. En préalable à la mise en place, au renouvellement, à l’expérimentation de l’arrêt ou à l’arrêt d’un accompagnement, l’équipe effectue un travail de synthèse sur l’évolution de la situation de la personne, selon la méthodologie suivante : Pour l’éducateur et l’aide médico psychologique Rappel des éléments importants concernant l’histoire de la personne : classement thématique. Repérage chronologique des évènements qui ont jalonné l’année : classement temporel (référence aux écrits des cahiers de suivi individuel hebdomadaire). Rappel du contenu du précédent document individuel d’accompagnement. Bilan : ce qui a été travaillé, ce qui n’a pu l’être, constats, difficultés, évolution du rythme des visites, données relatives à l’action menée… Evaluations : contenu des 2 fiches d’évaluations, celle renseignée par l’éducateur, et celle renseignée par la personne. Bilan du travail avec les partenaires : ce qu’ils en disent, ce que nous percevons de ce qu’ils en disent. Si début d’accompagnement : rappel des origines et des motivations de la demande, du contenu des entretiens d’admission. Pour l’infirmière Rappel du contenu du précédent document individuel d’accompagnement. Evolution de la problématique médicale, évènements qui ont jalonné l’année… Infos sur le traitement médical s’il y a lieu, examens médicaux… Bilan des capacités de la personne à gérer sa prise en charge médicale. Point sur l’intervention du médecin référent auprès de la personne ou des partenaires, Observations, évolutions, rythme des visites… Pour le médecin référent Rappel des interventions réalisées sur la période ; Information sur l’évolution du rapport de la personne accompagnée à son suivi médical ; Propositions d’orientations à donner à l’accompagnement à l’accès aux soins, au suivi médical. Pour la psychologue Analyse synthétique de la problématique de la personne, dans le respect des limites déontologiques, pour une meilleure compréhension et appréhension de l’accompagnement. Soutien envisagé : entretiens, suivi régulier, travail thérapeutique… Il s’agit aussi de dégager, à l’issue des échanges en équipe, une proposition de « mise en travail » à préciser dans le nouvel Avenant au Document Individuel d’Accompagnement, et tenant compte, d’une - 16 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H part des souhaits de celle-ci, d’autre part de la proposition du service. Libre à la personne de s’emparer ou pas de cette dernière. De modifier si nécessaire le rythme des visites. D’envisager un changement de référent, de poursuivre ou préparer un arrêt d’accompagnement. > L’analyse des Pratiques (2H par mois) Ce travail est mené par un intervenant extérieur. C’est la même personne qui intervient sur chaque secteur. Ce travail concerne l’ensemble des équipes (éducateurs, aide médico psychologique, infirmiers, psychologues, ainsi que l’art thérapeute). Ni le chef de service, ni le directeur ne participent à cette instance et ce afin de faciliter l’énoncé de questions auxquelles les intervenants peuvent être confrontées et ce hors rapport hiérarchique. Partant du principe que toute pratique professionnelle n’appartient pas à l’acteur individuel mais est nécessairement instituée, et que seul le service en est le garant, il est primordial que chaque accompagnant ait la possibilité de parler de la relation qu'il vit, lui, face à face avec la personne. Le rôle de ceux à qui il s'adresse, est de repérer ce qui se joue dans la relation et d'élaborer, éventuellement, avec celui qui expose, d'autres formes de réponses. Mettre en débat, donner sens, interroger les effets produits par l’accompagnement, ne peut se faire que si chacun des intervenants se positionne en recherche de complémentarité, et sollicite le « regard excentré » des autres membres de l’équipe pour mieux « se décentrer » soi-même. Tout travailleur social ne peut par ailleurs échapper à la question de sa légitimité : « Qui suis-je pour prétendre aider autrui ? », et par conséquent peut être amené à effectuer un travail sur lui-même. Pouvoir trouver « la place juste », en évitant les projections, les manipulations, dans les situations difficiles, est un exercice délicat qui ne peut se faire qu’avec l’aide et le soutien de l’ensemble du service, et/où encore avec l’aide d’un intervenant extérieur dans le cadre de supervisions cliniques. Dans ce contexte, la dynamique de l’équipe prend toute son importance, pour que la vulnérabilité de l’accompagnant (celui qui écoute, observe, agit), trouve ici un moyen institué d’élaboration, car, quoi qu’on en dise, on est toujours touché par celui ou celle qui parle (souvent de sa souffrance). Faire de l’incertitude un moyen de mobilisation et de transformation des approches de chacun des intervenants est là le but recherché. Cette culture du mouvement que sous-tend le travail d’analyse ne peut donc se concevoir autrement que dans un climat de confiance absolue. Elle constitue la garantie essentielle d’une qualité de service rendu. > La réunion de travail avec le médecin référent (1h30 par quinzaine) Elle est animée par le chef de service et concerne l’ensemble des intervenants du S.A.M.S.A.H. Il s’agit là d'aborder les aspects de coordination des différents intervenants autour de la question du suivi médical, mais également de faire le point sur le rapport des personnes accompagnées à la démarche de soins. I.1.6. Le travail de partenariat Le S.A.M.S.A.H. étant « adossé » au S.A.V.S. qui dès le départ s’est positionné comme un service multi partenarial dans le sens où il a toujours affirmé sa volonté de répondre à toute demande d’accompagnement émanant de toute personne bénéficiant d’une orientation vers ce type de service et ce sans exclusive au nom de « l’origine » de la demande autrement dit quelle que soit la structure à partir de laquelle avait été construite la demande d’accompagnement, et accompagnant des personnes jusque là accompagnées par le S.A.V.S., il va de soi que nous allons être amenés à travailler avec les mêmes partenaires qui sont à ce jour : - 17 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Les services de la MDPH Les centres Médico-sociaux Les services de protection légale : ATDI ; AGAT ; UDAF ; Les CMP de l’ASM (Narbonne, Carcassonne, Limoux) ; Le CMP de l’hôpital Ste Thérèse de Narbonne ; Le Centre hospitalier de Carcassonne Le Centre hospitalier de Narbonne La clinique de la cité à Carcassonne ; La clinique psychiatrique de Badens ; La clinique des oliviers à Lézignan-Corbières ; La clinique Ste Thérèse de Narbonne ; L’association départementale d’aide aux femmes et aux familles ; Les associations oeuvrant auprès des personnes déficientes sensorielles ; Les E.A. ; Les E.S.A.T. du département ; Cap Emploi – Défi 11 ; L’INFA Narbonne ; La FAOL à Carcassonne ; La C.A.F. ; La C.P.A.M. ainsi que la M.S.A. ; Culture du Cœur ; Les Groupes d’Entraide Mutuelle mis en place par l’Association Espoir de l’Aude qui sont des lieux de rencontre,de convivialité à partir desquels les personnes le désirant peuvent organiser diverses activités de loisirs ou culturelles. Il s’agit pour nous de mobiliser au mieux tout ce qui peut représenter une ressource extérieure dans un travail inter associatif pouvant aller jusqu’à la signature de conventions cadre. En effet les repérages que nous avons fait et qui nous ont conduit à élaborer le présent projet afin de mieux répondre aux besoins d’accompagnement des personnes pour lesquelles nous envisageons un accompagnement par le S.A.M.S.A.H. sont pour la plupart des personnes qui ne travaillent pas et qui sont en difficulté dans l’élaboration du lien social. Nous devons prendre en compte cette dimension et nous donner les moyens d’accompagner ces personnes dans ce travail d’élaboration du lien social. Aider à faire l’expérience que l’autre n’est pas un danger pour moi, qu’il peut être une ressource… Ce travail autour de la question du lien social est primordial pour les personnes en situation de handicap psychique. C’est notamment les difficultés que représentent la relation à l’autre qui rend impossible pour nombre de personnes en situation de handicap psychique l’accès à une activité professionnelle y compris en milieu protégé. Cela signifie que les intervenants du SAMSAH devront consacrer du temps à être avec les personnes en situation de handicap dans la cité, au contact des autres. Ceci peut se traduire par la prise d’un café en ville, d’un repas à l’occasion d’un anniversaire (notamment pour les personnes accompagnées particulièrement isolées), la visite d’une exposition, une sortie au cinéma, au théâtre, etc… Nous avons également à imaginer un important travail de partenariat autour de la question du logement afin de tenter de rassurer les bailleurs, privés et publics, afin de faciliter l’accès à un logement décent des personnes que nous accompagnons. a) Avec les familles Lors de la première rencontre de présentation du S.A.M.S.A.H. et de son fonctionnement, la personne peut être accompagnée par un membre de sa famille. Ceci n’implique pas obligatoirement que le travail d’accompagnement devra s’effectuer en lien avec celle-ci, l’initiative est laissée à l’intéressé. Dans certains cas, la personne souhaite maintenir sa famille en dehors de la démarche ou du projet la concernant. Il y a donc nécessité d’obtenir de l’intéressé qu’il s’exprime sur ce sujet, et d’être - 18 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H respectueux de son expression. En tout état de cause, son consentement sera recherché, après éclairage, au cas où le service serait amené à intervenir auprès de sa famille. La direction du service répondra à toute demande de rencontre formulée par les familles, pour autant le contenu des rencontres sera communiqué aux personnes accompagnées et la situation des personnes accompagnées ne sera abordée qu’avec leur accord et dans tous les cas en leur présence. b) Avec les référents tutélaires Le législateur a prévu des dispositifs de protection pour le majeur qui se trouve dans l’impossibilité de pourvoir seul à ses intérêts, la tutelle et la curatelle en sont les régimes principaux. La tutelle est une mesure de protection légale proposée à la personne qui « a besoin d’être représentée dans les actes de la vie civile ». La curatelle concerne le majeur « qui, sans être hors d’état d’agir lui-même, a besoin d’être conseillé ou contrôlé dans les actes de la vie civile ». Ces mesures n’ont pas un caractère irrévocable. L’évolution de la situation de la personne accompagnée bénéficiant d’une mesure de protection légale nécessite de maintenir des liens privilégiés avec les référents tutélaires de l’A.T.D.I, de l’U.D.A.F, de l’A.G.A.T, ou privés. Ces liens trouvent leurs temps forts notamment lors de la période préparatoire à l’élaboration du Document Individuel d’Accompagnement, de ses Avenants annuels, ou de la préparation à l’arrêt d’accompagnement. Si certaines personnes manifestent un réel soulagement à ce que leurs ressources soient pour tout ou partie gérées par un référent tutélaire, d’autres projettent de s’inscrire dans une dynamique d’apprentissage, et donc de réappropriation de celles-ci. Le S.A.M.S.A.H. adoptera à cet égard une attitude d’ouverture pouvant aller de la proposition d’une mesure de protection légale, à la demande de suppression, en passant par l’allègement, selon l’évolution de la situation de la personne et l’évaluation de ses capacités. Il est important que l’éducateur référent soit repéré comme pouvant aider la personne dans son projet d’apprentissage à la gestion de ses ressources, dans la réalisation de ses achats importants, pour la préparation et la réalisation de ses projets de loisirs et de vacances. Quelle que soit la mesure de protection légale, soutenir et accompagner la personne dans son projet de vie autonome implique de prioriser dans notre pratique la relation triangulaire. C) Avec les foyers d’hébergement du département Le S.A.M.S.A.H. s’inscrit dans une démarche permettant la réflexion sur les pratiques d’accompagnement, d’évaluations, ou sur la mise en œuvre de projets préparatoires à l’accompagnement de personnes susceptibles de s’engager dans un projet d’insertion sociale. De ce fait, le S.A.M.S.A.H. est disponible pour réfléchir avec les équipes qui le souhaitent à l’information des personnes et/ou de leurs familles sur les spécificités de cette forme d’accompagnement et contribuer en partenariat à la préparation du projet de vie autonome des personnes qui en effectuent la demande ou envisagent de le faire. d) Avec les structures du travail protégé (E.S.A.T. & E.A.) Faire connaître la démarche, les objectifs et les orientations de notre pratique d’accompagnement nécessitent de favoriser la rencontre et la concertation de manière régulière. > Pour les personnes salariées de ces structures - 19 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Si la part d’activités sociales ( notamment au travers des activités de soutien…) que développent notamment les structures E.S.A.T contribue à la socialisation et l’épanouissement des personnes, l’accompagnement du S.A.M.S.A.H. revêt une tonalité particulière car il modifie sensiblement les rapports sociaux et les liens que la personne a pu entretenir en interne. Très souvent partagée entre le désir de vivre son autonomie sociale et de ne pas faire rupture avec son environnement socioprofessionnel, la personne peut se sentir tiraillée. Il est indispensable, dans ce contexte, que la personne puisse repérer que les interventions du S.A.M.S.A.H. ont leur spécificité sociale, pour la mise en œuvre de son projet de vie autonome. Pour ce faire, il importe qu’un travail partenarial puisse s’opérer en favorisant ici aussi la relation triangulaire. Dans la mesure où la personne en exprime le souhait, la participation du S.A.M.S.A.H. aux synthèses des E.S.A.T. prend alors tout son sens. > Pour les personnes salariées de ces structures qui aspirent à travailler en milieu ordinaire De nombreux obstacles perdurent, et la réactivité du dispositif global d’insertion est à améliorer. Elle passe notamment par une meilleure connaissance des organismes qui proposent des formations en alternance, et par une volonté de travailler en réseau. Le contexte actuel ne permet que très peu de possibilités pour la réalisation ou l’expérimentation de projets d’insertion professionnelle en milieu ordinaire de travail, à partir des structures E.S.A.T. et E.A. pour les personnes qui en ont le potentiel et qui le souhaitent. Le S.A.M.S.A.H. s’inscrit dans une orientation qui vise à l’insertion socioprofessionnelle des personnes en situation de handicap. Si pour une grande partie cette insertion trouve sa spécificité et les réponses adaptées dans le cadre des structures du travail protégé, d’autres ne peuvent que très rarement faire l’expérience et réaliser leur projet professionnel en entreprise ordinaire. Pour les personnes qui ne sont pas issues du travail protégé, et pour lesquelles l’aspiration à travailler se heurte à leurs difficultés propres d’adaptation, comme à celles de l’entreprise devant l’incompréhension du handicap psychique, le parcours pour l’emploi s’avère problématique. Pour les personnes en recherche d’emploi en milieu protégé, force est de constater que le peu de diversité d’activités professionnelles proposées dans les E.S.A.T. et les E.A. ne facilitent pas l’accès au travail protégé. Le S.A.M.S.A.H. peut et doit soutenir les personnes dans leur projet de travail, tout en expliquant qu’il n’a pas les moyens de proposer de solutions professionnelles. e) Avec les équipes médicales des C.M.P. Dans le paragraphe (réf : l’accompagnement des malades psychiques), il est développé la nécessité qu’un partenariat se construise autour de la problématique médicale afin d’assurer une régularité dans le suivi des soins dont nous avons montré qu’elle était une condition importante à la réalisation du projet de vie sociale autonome mais aussi, si tel est le cas, du maintien dans une activité professionnelle. C’est dans cet esprit que nous avons décidé que l’infirmière du S.A.M.S.A.H. assurera le lien avec les équipes infirmières des C.M.P. et des hôpitaux de jour. L’évolutivité de la maladie mentale, non linéaire, avec ses parcours heurtés nécessite des réponses sans cesse réévaluées et adaptées. Le partenariat entre le S.A.M.S.A.H. et les équipes des C.M.P. qui peut se traduire par exemple par notre participation aux réunions organisées dans le cadre des C.M.P. est utile à l’analyse pour une approche éducative et sociale la plus adaptée possible. Le regard porté par les équipes médicales est en ce sens un point d’appui à l’accompagnement proposé par l’équipe du S.A.M.S.A.H. Dans le cadre de ce travail partenarial, le service peut être amené à réinterroger sa place et notamment à remettre en question la poursuite du projet de vie autonome de la personne. Il peut si besoin est proposer et participer à une réorientation vers une prise en charge plus « contenante » et rassurante en Foyer d’hébergement. f) Avec les services administratifs Il est parfois difficile de se garder d’effectuer les démarches administratives à la place des personnes en situation de handicap, avec chaque fois les meilleures raisons de le faire : limites du temps d’intervention, difficultés d’accès à certains services, complexités des démarches … - 20 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H En ne perdant pas de vues ses conceptions de l’accompagnement, le S.A.M.S.A.H. : S’assure que le problème à régler est bien compris par la personne et que celle-ci à bien identifié l’organisme concerné et les démarches à entreprendre. Accompagne si nécessaire dans un premier temps (mise en confiance, réassurance) en se gardant de ne laisser occuper à la personne qu’un rôle de spectateur. Intervient préalablement auprès des différents organismes (CMS, CAF, CPAM, IMPOTS, EDF …) pour tenter de créer des ouvertures qui faciliteront l’accès aux personnes. (Par exemple : en obtenant qu’une personne nommée puisse être sollicitée plus particulièrement). - 21 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H II. LE PERSONNEL - 22 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H II.1. Organigramme et qualification II.1.1. Définition Le projet associatif définit les lignes directrices d’une organisation, son identité et ses objectifs généraux. Son élaboration est une étape décisive dans la pérennisation de l’organisation concernée. Chaque salarié dans sa fonction participera à l’accompagnement et au bien être de la personne. Ce travail d’équipe pluridisciplinaire aura pour but la mise en œuvre du projet d’établissement. En outre, la classification et la rémunération des salariés seront déterminées suivant l’application des dispositions de la Convention Collective Nationale du 31/10/1951. a) La fonction du Directeur d’établissement Le Directeur, sous l’autorité du Directeur Général, s’assure au niveau de l’établissement tant de la mise en œuvre des principes et des décisions adoptées par les organes décisionnaires statutaires de l’Association A.P.A.J.H.11 (Conseil d’Administration, Bureau) que des objectifs fixés par la Direction Générale. > Fonction d’animateur et de Direction technique Le Directeur est responsable de la mise en place et du suivi des actions éducatives, médicales, pédagogiques ou techniques de l’établissement. Dans le cadre de l’agrément de l’établissement et selon le cadre juridique de référence, sur orientation de la C.D.A.P.H., le Directeur prononce l’admission en fonction des places disponibles au sein de chaque site du S.A.M.S.A.H Il soumet au Conseil d’Administration, préalablement à son entrée en vigueur, le projet d’établissement. Il s’astreint à respecter et à faire respecter la discrétion nécessaire à la protection du secret des dossiers des personnes et de leurs familles. Il dirige les personnels employés de l’établissement et dans le respect de leur fonction, il organise et coordonne leur action. Il assure la concertation ainsi que les liaisons internes et externes et veille à l’application de toutes les décisions qu’il prend après consultation de son équipe. Il conduit les relations avec les familles des personnes handicapées, avec les responsables légaux des personnes accueillies, les associera au mieux au projet et à l’action entreprise dans l’intérêt de la personne en les informant préalablement de toute modification. Il promeut la formation et le perfectionnement de l’ensemble du personnel de l’établissement. Il suscite les travaux de recherche susceptibles d’être poursuivis au sein de l’établissement > Fonction d’administration et de gestion > Administration générale Il veille et garantit l’application de la réglementation en vigueur et du guide de procédure interne. Dans le cadre de ses missions visant notamment à permettre le bon fonctionnement de l’établissement ou du service, il s’assure du respect de la législation et de la réglementation applicable au S.A.M.S.A.H. Il s’assure en permanence du bon fonctionnement du service et notamment du respect des règles applicables en matière d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. En tout état de cause, il est responsable de la sécurité des personnes handicapées et du personnel se trouvant dans l’établissement. A cet effet, il veille à ce que soit souscrit un contrat d’assurance garantissant la responsabilité civile de l’organisme gestionnaire des adultes et le cas échéant, des parents, des stagiaires et des personnels, les accidents susceptibles de survenir à ces différentes personnes, les risques dus à l’implantation : incendie, dégâts des eaux, tempête, vols, etc.… - 23 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Pour assurer les liaisons nécessaires au jeu normal des responsabilités qu’il détient, le Directeur assure les liaisons entre l’Association et les membres du personnel et réciproquement. Par ailleurs, il est responsable des relations publiques avec les services de tutelle ou de contrôle, les milieux sociaux, professionnels, les autres organismes… Le Directeur veille à ce que le projet d’établissement soit régulièrement et au moins tous les cinq ans comme le stipule la loi médico-sociale de janvier 2002 retravaillé par les équipes éducatives et ce en application des orientations politiques de l’Association A.P.A.J.H.11 et dans un second temps, après approbation du Conseil d’Administration, s’assure de sa mise en place, de son suivi et de son évaluation. Dans le cadre de ses attributions, le Directeur transmet annuellement à la Direction Générale un rapport annuel présentant d’une part un bilan de son activité et d’autre part proposant des objectifs à venir. > Administration du personnel Il a autorité sur l’ensemble des salariés de l’établissement. Il s’assure, conformément à la législation en vigueur, à la Convention Collective Nationale du Travail du 31 octobre 1951, et des délégations qui lui ont été confiées de la mise en place et du respect des droits des instances représentatives du personnel, des organisations syndicales et plus généralement, de ceux de tous les salariés. En fonction du tableau des effectifs tel qu’accepté par l’autorité de tarification, il participe aux procédures de recrutement à un poste vaquant conformément aux procédures mises en œuvre par l’Association APAJH11. Une embauche définitive est toutefois subordonnée d’une part à la validation du contrat de travail en ses aspects juridiques et financiers et, d’autre part, à la signature dudit contrat, par le Directeur Général et le Président de l’Association APAJH11. > Gestion Le Directeur est responsable devant le Conseil d’Administration du fonctionnement comptable et financier et du contrôle interne de l’établissement qu’il dirige. Il prépare en concertation avec la Direction Générale et en collaboration avec les services du Siège intervenant en la matière, le budget de fonctionnement de l’établissement et propose le programme des travaux d’entretien ainsi que des investissements qu’il juge nécessaire après son adoption par le Conseil d’Administration et après consultation du Conseil de La Vie Sociale et du Comité de Gestion. Par délégation du Président du Conseil d’Administration, il exécute le dit budget et dans ce cadre, a compétence pour toute opération ayant trait à une dépense de fonctionnement ou d’administration courante dans la limite qui lui est individuellement fixée. En cours d’exercice budgétaire, le Directeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour limiter et résorber un déficit éventuel. Après la clôture de l’exercice, il rend compte de sa gestion au Conseil d’Administration. Il est responsable de la conservation et de l’entretien des biens. Il est associé à l’étude des dossiers concernant l’extension ou l’aménagement de l’établissement. En tout domaine et dans le cadre de chacune de ses missions, il a l’obligation immédiate d’informer la Direction Générale de tout problème affectant le fonctionnement de l’établissement. b) L’agent administratif L’agent administratif assure le travail de secrétariat des trois structures de Carcassonne, Narbonne et Limoux, ainsi que le standard téléphonique du S.A.M.S.A.H. de Carcassonne. - 24 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H De même, elle prend en charge le suivi des dossiers administratifs des personnes accompagnées, auprès de la C.D.A.P.H. et du financeur. c) Le chef de service éducatif Conformément à la CCN51 : « Sous l’autorité et la responsabilité du directeur d’établissement, l’éducateur chef assume l’organisation et le fonctionnement du service éducatif de l’établissement. Il encadre les personnels éducatifs et participe à l’élaboration du projet d’établissement… » Il est, d’autre part : Le garant du fonctionnement du service, avec le directeur. Le représentant du service, avec le directeur, à l’égard des usagers. Un repère qui assure la permanence de la mission. Il représente la stabilité et les repères qui permettent que s’établissent les équilibres nécessaires à la vie du service. Il anime les réunions d’équipe, les groupes de travail, les synthèses… Il apporte un soutien individuel et collectif aux actions d’accompagnement entreprises par les intervenants du service. d) La psychologue > Le travail clinique L’activité de l’intervenante psychologue se déroule selon trois modalités. Il s’agit d’une part d’un travail d’admission, d’autre part d’entretiens psychologiques dans le cadre de la période d’accueil, et enfin d’une offre pouvant aller d’un travail de soutien à un suivi régulier. Si le rapport au social des personnes accompagnées, hors institution représente pour elles une « liberté », leur situation de vie en autonomie les renvoie aussi à leurs fragilités, à leur problématique de sujet. Emergent souvent des questions en lien à leur réalité psychique, à leurs difficultés psychologiques importantes. Leur demande d’aide vient le plus souvent s’inscrire à partir de ce qu’elles connaissent et vivent en institution. En effet, celle-ci est rabattue du côté d’une demande de solution à leur problème, de réponse à leurs besoins. C’est dans ce contexte que l’offre de service et le traitement de la demande prennent toute son importance. > « Restituer la parole au sujet » En effet, il ne s’agit pas pour le service de venir répondre en tant que tel à la demande de celui qui attend notre aide, ni d’apporter de réponse à leur place…, mais de permettre à la personne de construire de nouvelles réponses face aux difficultés qu’elle rencontre. C’est en cela que le dispositif de travail psychologique institué par le service, vient comme un moyen de soutenir le sujet dans une prise de parole de ce qui lui arrive. Instituer une présence, restituer pour chacun la possibilité d’en dire quelque chose, pouvoir parler de ce qui fait problème, renouer avec l’histoire personnelle, est l’offre que soutien le clinicien. Introduire dans la clinique cette dimension du « sujet parlant » auprès du sujet dit déficient, ou présentant des perturbations psychiques importantes, c’est ouvrir une autre voie ou ce dernier n’est plus relégué à une position « d’objet de rééducation », « d’objet à réparer ». > Le travail en équipe De sa place et avec les connaissances qui correspondent à sa spécificité la psychologue apporte sa contribution dans l'analyse des situations individuelles ou de couples, comme elle peut répondre aux sollicitations d'un éducateur référent ou de l’infirmière. Elle peut, en concertation avec l’équipe et la personne concernée, être amenée à faire le lien avec notamment les médecins psychiatres. - 25 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H Elle intervient à ces mêmes titres et qualité, en tant que membre du S.A.M.S.A.H, en articulation constante avec l’ensemble des membres de l’équipe, dans le respect des spécificités et des modes d’intervention de chacun. Elle est impliquée d’une part dans les réunions de travail institutionnel : synthèses d’admission, synthèses de parcours, travail sur la pratique, groupes de travail…, d’autre part elle participe à la rencontre spécifique à l’élaboration du document individuel d’accompagnement. e) L’infirmière L’infirmière est chargée de répondre à toute sollicitation ou demande de soutien des personnes dans leur prise en charge médicale. Elle doit s’assurer que les personnes accompagnées suivent bien les prescriptions médicales dont elles sont l’objet. Pour cela elle est en étroite relation avec le médecin référent du S.A.M.S.A.H., elle est également la personne référante auprès des équipes des CMP et hôpitaux de jour. Elle est repérée comme porteuse de connaissances et de compétences sur le plan médical, ce qui n’est pas toujours le cas pour l’éducateur. A ce titre, son action d’accompagnement est spécifique, elle offre une disponibilité pour aider la personne à comprendre par exemple la nécessité ou la raison d’une démarche médicale, d’un traitement, d’une intervention chirurgicale. Elle peut être amenée à accompagner physiquement la personne à une consultation, ou l’aider pour les taches administratives liées à la problématique médicale. Son action, en accord avec la personne se veut rassurante et complémentaire de l’action éducative, dans ce domaine d’intervention. La spécificité de l’action de l’infirmière, si elle prend appui sur ses compétences médicales, n’en est pas moins concernée par les orientations prises dans l’accompagnement individualisé. Elle peut être partie prenante du travail relationnel entrepris. Son implication au niveau de l’équipe, son action complémentaire de l’action éducative, la spécificité de son écoute, suppose de pouvoir travailler en étroite collaboration et en harmonie avec notamment l’éducateur référent et la psychologue. Sa compétence lui permet également d’envisager un important travail d’information et de prévention sur des aspects tels que : l’hygiène alimentaire, l’hygiène bucco-dentaire, le suivi ophtalmologique, le suivi gynécologique, les M.S.T, etc…Autant d’actions individualisées pour lesquelles les personnes sont confrontées à leurs propres difficultés dans leur relation à l’autre, face notamment à un médecin ou un organisme compétent, acteurs pas toujours préparés à l’accueil de nos populations. L’intervention de l’infirmière revêt aussi une importance particulière pour le suivi des grossesses et pour l’aide à la prise en charge d’un enfant. Elle peut être appelée par exemple, à répondre aux inquiétudes des personnes ou des couples confrontés aux soins à apporter à un nouveau né ou à un enfant en bas âge. Dans ce contexte, les difficultés repérées peuvent l’amener, en accord avec l’équipe, à solliciter les services de la protection maternelle et infantile. f) L’éducateur Il est le référent des quinze personnes accompagnées et intervient selon les termes du Document Individuel d’Accompagnement, soit à domicile, soit aux bureaux du service. L’accompagnement au domicile impose une vigilance et une éthique quant au respect des droits de la personne et de son intimité au quotidien. L’éducateur offre une disponibilité d’écoute, et se préoccupe de repérer ce qui fait problème, souffrance, obstacle à la démarche d’autonomie de la personne et l’aide à faire face à ses difficultés dans son rapport à l’autre. Pour cela il évalue la pertinence de proposer l’intervention d’autres personnels du service (AMP, Infirmière, Art thérapeute) ou celle d’ouvrir vers un travail avec la - 26 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H psychologue. Il accorde en cela une importance à la parole, outil de la fonction éducative et sociale, au delà de la part de savoir qui lui fait être là, aux côtés d’elle. L’expérience de l’accompagnement montre que l’autonomie peut aussi être la conscience d’avoir besoin d’aide : savoir gérer ses dépendances, assumer son handicap, et ses difficultés d’insertion sociale. C’est mener une négociation incertaine, qui, comportant à la fois reconnaissance de soi et la distinction à autrui, peut permettre d’être accepté et de s’accepter soi-même. L’éducateur aide la personne à faire face, en l’encourageant à construire une réponse adaptée à ses possibilités et à ses limites, c’est à dire consentir à soi-même. Il est l’interlocuteur privilégié en situation de travail relationnel, dans le respect du contenu du Document Individuel d’Accompagnement de la personne. Il s’active à construire une relation de confiance, favorise par son attitude l’émergence du désir de la personne, ce désir fut-il différent de l’attendu. Il accompagne donc la personne dans l’élaboration et la mise en œuvre de ses choix, tout en étant vigilant à ses propres projections et aux attentes de l’environnement. L’éducateur élabore son action à partir des réflexions et des échanges avec l’équipe, dans le cadre des réunions (synthèses, analyses des pratiques, groupes de travail) Il est en lien avec les structures et les services médico-sociaux concernés et articule son action avec les divers partenaires. Il veille en cela, à préserver un espace différent aux personnes, il travaille à offrir « le vide » qui permet à l’autre de se construire son propre chemin. « Comme il veut qu’elle l’accompagne partout, il n’ose aller nulle part. » GIDE Il oriente ainsi son action afin de favoriser le droit à l’exercice de l’autonomie de la personne, dans le respect de sa demande individuelle, notamment, pour l’accompagnement et le soutien : A l’élaboration, au maintien du lien social, À la recherche et l’installation de son logement, À la réalisation d’un projet professionnel, À la préparation de ses loisirs et de ses vacances, Dans la recherche d’informations et par une sensibilisation sur les possibilités offertes dans son environnement social, Dans la recherche et à la mise en place d’étayages complémentaires si nécessaire. Dans l’exercice de la parentalité. g) L’aide médico psychologique L’aide médico psychologique intervient en complémentarité de l’éducateur sur la base du document individuel d’accompagnement et en fonctions des besoins d’accompagnement repérés dans les actes de la vie quotidienne susceptibles de favoriser la mise en œuvre du projet de vie autonome des personnes accompagnées. Dans la phase « période d’accueil » d’une nouvelle personne en situation de handicap la prise de contact s’effectue avec l’éducateur. Celle-ci doit permettre à la personne en situation de handicap de percevoir l’aide et le soutien que peut lui apporter l’Aide Médico Psychlogique. L’accompagnement au domicile impose une vigilance et une éthique quant au respect des droits de la personne et de son intimité au quotidien. L’aide médico psychologique peut dans certaines situations d’accompagnement être sollicitée pour aider les personnes accompagnées à acquérir des gestes techniques utiles dans les actes de la vie quotidienne notamment autour des questions relatives à l’entretien du logement, du linge… En aucun cas cette démarche d’apprentissage ne doit devenir « une prestation de service » dans le sens « du faire à la place » sauf à considérer en équipe que dans un laps de temps déterminé il est nécessaire de faire dans un souci de préserver le lien social. - 27 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H L’aide médico psychologique oriente son action d’accompagnement dans la perspective de la mise en œuvre et du maintien du processus de vie sociale autonome et ce autour des axes d’accompagnement et de soutien : À la gestion de ses ressources et de ses achats ; À la gestion de ses contraintes et démarches administratives, À la recherche et l’installation de son logement, À la préparation de ses loisirs et de ses vacances, À sa prise en charge médicale, avec l’infirmière, Dans la recherche d’informations et par une sensibilisation sur les possibilités offertes dans son environnement social. Il ne s’agit pas là d’une liste exhaustive mais bien de « points de repères » devant permettre de poser nos limites d’intervention. II.1.2. Composition des équipes Pour répondre aux besoins, le S.A.M.S.A.H. disposera pour trente personnes accompagnées de : 0.40 ETP de directeur ; 0.40 ETP d’agent administratif ; 0.60 ETP de chef de service éducatif (0.30 ETP sur chacun des sites Narbonne et Carcassonne) ; 2 ETP de psychologue (1 ETP sur chaque site : Narbonne et Carcassonne) ; 2 ETP d’infirmier (1ETP pour chaque site) ; 2 ETP d’éducateur spécialisé (1ETP pour chaque site) ; 2 ETP d’Aide Médico Psychologique ; Personnel extérieur : 1.60 ETP d’Art thérapeute ; 0.20 ETP de médecin référent (médecin généraliste : 0.10 ETP par site) 0.01 ETP intervenant analyse des pratiques L’ensemble de ces personnels est placé sous la responsabilité directe de la structure. II.1.3. Les personnels d’encadrement > Le directeur er En poste depuis le 1 septembre 2001, il est titulaire du D.S.T.S. (Diplôme Supérieur en Travail Social) et de la Maîtrise en administration de l’économie sociale. Il a précédemment occupé un poste éducatif sur le S.A.V.S. (de 1991 à 2000) avant d’occuper le poste de chef de service (de janvier à septembre 2001). > Les chefs de service Ils sont, au moins, titulaires du diplôme d’éducateur spécialisé et, conformément aux exigences conventionnelles, justifient de cinq ans d’ancienneté et de pratique professionnelle. Nous recruterons prioritairement, pour les nouveaux postes de chef de service, des personnes justifiant une pratique de cette responsabilité et si possible titulaire du CAFERUITS . - 28 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H II.1.4. Organigramme S.A.M.S.A.H. DEPARTEMENTAL APAJH 11 0.40 ETP DIRECTEUR 0.40 ETP AGENT ADMINISTRATIF NARBONNE 0.30 ETP CHEF DE SERVICE CARCASSONNE 0.30 ETP CHEF DE SERVICE 1 ETP Psychologue 1 ETP Psychologue 1 ETP Educateur spécialisé 1 ETP Educateur spécialisé 1 ETP Infirmière 1 ETP Infirmière 1 ETP AMP 1 ETP AMP 15 possibilités d'accompagnement 15 possibilités d'accompagnement - 29 A.P.A.J.H.11 – S.A.M.S.A.H