Hommage à sain te Cécile | Mardi 2 0 jan vier

Transcription

Hommage à sain te Cécile | Mardi 2 0 jan vier
MARDI 20 JANVIER – 20H
Hommage à sainte Cécile
Henry Purcell
Hail! Bright Cecilia
Lucy Crowe (soprano), David Bates (contre-ténor), Anders J. Dahlin (ténor), Richard Croft (ténor),
Neil Baker (basse), Luca Tittoto (basse)
entracte
Georg Friedrich Haendel
Ode for Saint Cecilia’s Day
Lucy Crowe (soprano), Richard Croft (ténor)
Joseph Haydn
Missa Cellensis in honorem Beatissimae Virginis Mariae (Cäcilienmesse)
Version originale du manuscrit de Turin
Lucy Crowe (soprano), Nathalie Stutzmann (contralto), Richard Croft (ténor), Luca Tittoto (basse)
Les Musiciens du Louvre-Grenoble
Marc Minkowski, direction
Chœur des Musiciens du Louvre-Grenoble
Nicholas Jenkins, chef de chœur et chef assistant
Lucy Crowe, soprano
Nathalie Stutzmann, contralto
David Bates*, contre-ténor
Anders J. Dahlin, ténor
Richard Croft, ténor
Luca Tittoto, baryton-basse
Neil Baker*, basse
* Membres du Chœur des Musiciens du Louvre-Grenoble
Fin du concert vers 23h20.
Hommage à sainte Cécile | Mardi 20 janvier
entracte
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mardi 20 janvier
Hommage à sainte Cécile
Noble romaine convertie au christianisme, Cécile fut contrainte à épouser Valérien.
Le jour de ses noces, elle adressa un cantique à Dieu, priant pour que son époux préserve
sa virginité. Valérien respecta son vœu et se convertit, se livrant avec elle au martyre.
En 499, l’on érigea à Rome l’église du Trastevere, là même où, dit-on, Cécile avait vécu.
Chaucer lui fournit une caution littéraire dans ses Canterbury tales, au XIVe siècle.
L’interprétation fautive des textes fit de Cécile la patronne des musiciens et sa fête
fut fixée au 22 novembre. À l’époque baroque, elle devint prétexte à compositions
musicales, particulièrement d’oratorios.
En Angleterre, elle ne s’enracina qu’à partir de 1683, date à laquelle fut fondée une société
se donnant pour but de l’organiser tous les ans. En 1692, pour sa quatrième et dernière
contribution à la célébration, Purcell réclama pour Hail! Bright Cecilia non seulement
cordes, flûtes et hautbois traditionnels mais encore trompettes, timbales et treize solistes.
Son ode majestueuse, qui s’ouvre sur une Symphony en huit mouvements, fait appel
à toutes les formes en usage, du récit orné au chœur figuré (« Soul of the world »,
où le rassemblement progressif des voix symbolise celui des atomes).
Lorsqu’en 1739, Georg Friedrich Haendel fut sollicité par la même société, il se souvint
de ce modèle mais préféra le texte de Dryden à celui élu par Purcell. Sa partition ne
nécessite, en plus des ensembles, qu’une soprano et un ténor solos, lesquels invoquent
successivement divers instruments. De factures variées, leurs airs sont précédés
d’une ouverture à la française. Mais c’est dans le mystérieux arioso « But oh! What art
can teach », introduit par une improvisation à l’orgue (exécutée, à la création, par Haendel
lui-même) que se mêlent le plus intimement splendeur sonore et mysticisme.
Un même équilibre sera obtenu par Joseph Haydn dès 1767 dans sa Messe « in honorem
Beatissimae Virginis Mariae », dont le surnom de « Messe de sainte Cécile » est, comme
celui de la plupart des treize autres, apocryphe : rien ne prouve que l’œuvre ait été
destinée à la Cäcilien-Congregation de Vienne – si ce n’est son éclat. Première messe
« complète » de Haydn, elle comporte seize sections, dosant habilement les occurrences
du chœur (l’haendélienne fugue du « Cum sancto spiritu », l’impressionnant « Resurrexit »,
avec son suraigu de trompette), airs hédonistes (Gloria), et ensembles poignants
(« Crucifixus »).
Olivier Rouvière
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Henry Purcell (1659-1695)
Hail! Bright Cecilia
Durée : environ 55 minutes.
1. Symphony
2. Coro. “Hail! Bright Cecilia”
3. Duo (alto - basse). “Hark each tree”
4. Aria (alto). “Tis Nature’s voice”
5. Coro. “Soul of the world”
6. Aria con Coro (soprano). “Thou tun’st this world”
7. Trio (alti - basse). “With that sublime celestial lay”
8. Aria (basse). “Wondrous machine”
9. Aria (alto). “The airy violin”
10. Duo (alto - ténor). “In vain the am’rous flute”
11. Aria (alto). “The fife and all the harmony of war”
12. Duo (basses). “Let these amongst themselves contest”
13. Coro. “Hail! Bright Cecilia”
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Ode for Saint Cecilia’s Day HWV 76
Durée : environ 50 minutes.
Overture (Larghetto e staccato – Allegro – Minuetto I – Minuetto II)
1. Recitativo (ténor). “From harmony”
2. Accompagnato (ténor). “When nature”
3. Coro. “From harmony”
4. Aria (soprano). “What passion cannot Music raise”
5. Aria (ténor) con Coro. “The Trumpet’s loud clangor”
6. March
7. Aria (soprano). “The soft complaining Flute”
8. Aria (ténor). “Sharp Violins proclaim”
9. Aria (soprano). “But oh! What art can teach”
10. Aria (soprano). “Orpheus could lead”
11. Accompagnato (soprano). “But bright Cecilia”
12. Coro. “As from the power of sacred lays”
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mardi 20 janvier
Joseph Haydn (1732-1809)
Missa Cellensis in honorem Beatissimae Virginis Mariae Hob.XXII.5 Version originale du manuscrit de Turin
Durée : environ 45 minutes.
Kyrie
Kyrie I
Christe
Kyrie II
Gloria
Gloria in excelsis
Laudamus
Gratias
Domine
Qui tollis
Quoniam
Cum Sancto
In gloria
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C’est peut être sur l’oubli de quelques mots qu’est fondé le culte de sainte Cécile,
patronne des musiciens. En effet, un épisode de la légende de cette noble romaine,
vraisemblablement martyrisée au début du IVe siècle, précise que le jour de son mariage,
« Cécile chantait dans son cœur à son seul Seigneur », les instrumentistes jouant de
leur côté.
Lorsque la liturgie propre à la sainte s’élabora, une antienne de l’office omit les mots
« dans son cœur » et « seul », réduisant le texte à la phrase « Cécile chantait au son
des instruments ».
Toujours est-il que, dès la fin du XIVe siècle, les premières évocations de sainte Cécile
comme patronne de l’art musical apparaissent, qui génèrent dans le même temps une
iconographie toujours plus riche, surtout en Italie et en Allemagne (citons les tableaux
de Raphaël, du Dominiquin, de Zampieri et du Français Poussin qui travailla et mourut
à Rome). Et avec le triomphe du style baroque, les compositeurs vont faire leur miel du
thème, qui s’institutionnalisera en quelque sorte, deux siècles plus tard, avec la création
par Pie IX de l’Académie Sainte-Cécile en 1847 (mais déjà, il existait une congrégation
romaine éponyme, à la fin du XVIe siècle). Ceci, sans parler du mouvement des Céciliens
qui fera tant pour le renouveau de la musique chorale.
Henry Purcell (1659-1695)
« Hail! Bright Cecilia »
Ouvrant l’hommage, l’Anglais Henry Purcell a laissé deux odes à sainte Cécile, toutes
deux commandes de la Musical Society de Londres (laquelle, chaque année, organisait
un concert le jour de la sainte, soit le 22 novembre) : l’ode « Welcome to all the pleasure »
de 1683 et la grande ode « Hail! Bright Cecilia » qui, écrite en 1692, nous occupe ce soir.
Malgré les beautés de la première œuvre, le chef-d’œuvre tient ici dans « Hail! Bright
Cecilia », composée sur un livret de Nicholas Brady et considérée comme un sommet
dans la production vocale de l’Orphée britannique.
Et d’abord, un riche orchestre y est agissant : deux hautbois, deux trompettes, et
éventuellement trois flûtes à bec, indépendamment des cordes, timbales et continuo
(partagé entre l’orgue et le clavecin). Les raisons de cette opulence étant à chercher,
d’une part, dans une volonté festive accordée, bien sûr, au sujet ; et d’autre part, dans
un souci, disons « représentatif », qui renoue avec la vocation de l’ancien madrigal, cette
« peinture du mot » (ainsi les traits descriptifs qui font mouche lorsqu’il est question
du « violon aérien » ou du « fifre et de toute la fanfare guerrière »).
Après une brillante ouverture, découpée en six sections, où les trompettes sont à la fête,
un court solo de basse prélude au chœur initial d’acclamations à la sainte (« Salut !
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Radieuse Cécile »), rythmé sur une métrique assez singulière (chaque note étant jouée
sur un contretemps après un temps de repos), puis travaillé en une fugue serrée. Le duo
« Écoute, chaque arbre… » est confié au soprano (occasionnellement, voix d’enfant)
et à la basse. Puis le contre-ténor entre en scène pour l’épisode « C’est la voix de
la Nature… », où le don descriptif de Purcell fait merveille en une guirlande de figures
parlantes, toutes plus expressives les unes que les autres (les ornements aux mots
« moving », « mighty », « rejoice », les chromatismes sur « we grieve »).
Le grand chœur « Âme du monde » vient ensuite, culminant en une fugue magistrale
qui a fait comparer Purcell à Haendel, avant la séquence « Tu mets ce monde en musique »
(thème exposé par les hautbois et repris par voix aiguës et chœurs), qui surprend par
l’irrégularité de ses phrasés (de quatre à six mesures). Se succèdent alors une série
d’épisodes solistisants (du trio au duo et à l’air solo), où la qualité de la musique ne connaît
pas la moindre chute de régime. Bien au contraire, le passage pour contre-ténor « Le fifre
et toute la fanfare guerrière » engendre un foisonnement d’images martiales, un « climax »
qui est le fait du dramaturge, avec les appels du soliste répercutés en écho par trompettes
et timbales (on peut y voir une réminiscence des batailles chères aux siècles précédents).
Et le chœur « Hail! Bright Cecilia » conclut l’ode en apothéose, dans la gloire des cuivres
et timbales, nouvel exemple de la maîtrise d’écriture de l’auteur, avec, en seconde partie,
un fugato superbement travaillé à partir d’un sujet qui fait penser au choral luthérien
« Lass uns erfreuen ».
Roger Tellart
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Ode for Saint Cecilia’s Day
L’Ode for Saint Cecilia’s Day, sur un poème de Dryden, propose à un public de connaisseurs
une peinture subtile et inventive de l’art des sons. Cette œuvre fut créée le 22 novembre
1739 au théâtre de Lincoln’s Inn Fields, lors d’un concert organisé le jour de la fête de la
sainte patronne des musiciens et comprenant également l’Alexander’s Feast. Si le chœur
est présent dans cette œuvre et lui confère des moments grandioses, il laisse cependant
le plus souvent la place à deux solistes (un soprano et un ténor, Elisabeth Duparc et
John Beard lors de la création) accompagnés par un orchestre riche de sonorités
contrastées. Car plus que les figures de musiciens légendaires, Jubal, Orphée ou sainte
Cécile, c’est la musique elle-même qui est à l’honneur, sous la forme de l’harmonie divine
ordonnant le chaos et réglant le cours des astres, ou sous l’aspect de timbres
instrumentaux évoquant et éveillant les passions humaines.
La musique est à l’origine du monde, nous rappelle l’étonnant récitatif initial de ténor,
peignant de façon suggestive l’instabilité du chaos soudain ordonné par la voix divine.
Elle le structure et le reflète à la fois, assure le chœur qui suit, jouant sur les gammes
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ascendantes et descendantes qui fondent le système musical. La musique sera encore
présente à la fin des temps, affirme le chœur conclusif, évoquant l’harmonie des sphères
et les trompettes du Jugement dernier.
La musique est aussi le miroir des passions humaines, et chaque instrument est associé
à des émotions, précise Dryden, fidèlement suivi par Haendel dans une série d’airs solistes.
Se succèdent alors Jubal, le musicien biblique dont la lyre est imitée par le moderne
violoncelle, la trompette martiale appelant au combat et soutenue par les timbales –
conduisant à un chœur de bataille évocateur –, le luth mélancolique et la flûte langoureuse
parlant d’amour sans espoir, le violon possédé d’une passion frénétique, l’orgue élevant
les âmes vers l’amour divin (il faut imaginer ici Haendel improvisant des ornementations
sur son instrument favori), Orphée faisant danser les animaux au son d’un hornpipe très
britannique, enfin sainte Cécile entourée d’un auditoire d’anges en extase. Autant de
tableaux sonores évoquant le pouvoir de la musique sur les corps, les esprits et les âmes.
Raphaëlle Legrand
Joseph Haydn (1732-1809)
Missa Cellensis in honorem Beatissimae Virginis Mariae
Version originale du manuscrit de Turin
Enfin chante la Missa Cellensis en ut majeur, dite « de sainte Cécile », de Joseph Haydn,
dernier volet de cette célébration d’apparat. Une polémique a été entretenue naguère
sur la date de composition de cette messe, la plus imposante des quatorze laissées par
le maître autrichien (environ soixante-quinze minutes de durée et des effectifs réunissant
un quatuor de solistes, un chœur à quatre voix et un orchestre composé de deux hautbois,
deux bassons, deux trompettes, timbales, cordes et orgue) et la seule relevant de la forme
messe-cantate. Mais aujourd’hui, il est admis que l’œuvre a été écrite – ou du moins
commencée – en 1766, pour être vraisemblablement jouée à Vienne, et non pas au
sanctuaire de Mariazell auquel son nom semblait la destiner (« Cellensis » signifiant
« de Mariazell »).
En tout cas, du vivant même de Haydn, l’œuvre fut associée au culte de sainte Cécile et
connue de la cour des Habsbourg, comme en témoigne le journal musical de l’impératrice
Marie-Thérèse, l’épouse de François II, qui l’entendit encore en 1802.
Messe-cantate, avons-nous dit, et donc messe solennelle à l’Italienne, avec un Kyrie
tripartite et fugué en sa dernière partie et un vaste Gloria en sept sections offrant chœur
initial, deux airs solistes (pour soprano) et impressionnante fugue conclusive dans l’esprit
de Bach et Haendel. Au demeurant, ces deux volets représentent à eux seuls les trois
cinquièmes de la partition, en termes de durée.
R. T.
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mardi 20 janvier
Henry Purcell
Hail! Bright Cecilia
Vivat ! Radieuse Cécile
1. Symphony
1. Symphonie
2. Solos and chorus
Hail! bright Cecilia, Hail! Fill ev’ry heart
with love of thee and thy celestial art,
that thine and music’s sacred love
may make the British forest prove
as famous as Dodona’s vocal grove.
2. Solos et chœur
Vivat ! Radieuse Cécile, vivat ! Emplis chaque cœur
de l’amour qu’il voue à toi et à l’art divin
qui est le tien. Puisse l’amour sacré de la musique
faire en sorte que la forêt britannique s’avère
aussi célèbre que la chêneraie de Dodone.
3. Duet
Hark! Hark! Each tree its silence breaks,
the box and fir to talk begin!
this is the sprightly violin,
that in the flute distinctly speaks!
‘Twas sympathy their list’ning brethren drew,
when to the Thracian lyre with leafy wings they flew.
3. Duo
Écoutez ! Écoutez ! Chaque arbre rompt son silence ;
le buis et le sapin commencent à converser !
L’un s’exprime au travers du violon sémillant,
l’autre, dans la flûte, parle différemment !
Ce fut unis comme des frères par une même sympathie
qu’ils s’envolèrent, avec des ailes feuillues, au son de la
lyre de Thrace.
4. Solo
‘Tis Nature’s Voice, thro’ all the moving wood
of Creatures understood,
the universal tongue to none
of all her num’rous race unknown.
From her it learnt the mighty art,
to court the ear and strike the heart,
at once the passions to express and move.
We hear, and straight we grieve or hate, rejoice or love.
In unseen chains it does the fancy bind,
at once it charms the sense and captivates the mind.
4. Solo
Telle est la voix de la nature que comprennent
tous les êtres animés de la forêt :
la langue universelle que n’ignore aucun membre
de la gent nombreuse qui la peuple !
Grâce à elle, fut enseigné l’art suprême
de charmer l’oreille et de toucher le cœur,
à la fois d’exprimer et de susciter les passions.
Nous entendons et aussitôt souffrons ou haïssons, nous
nous réjouissons ou aimons.
En des chaînes invisibles, elle retient l’imagination.
À la fois, elle envoûte les sens et subjugue l’esprit.
5. Chorus
Soul of the world! Inspir’d by thee,
the jarring seeds of matter did agree,
thou didst the scatter’d atoms bind,
which, by thy laws of true proportion join’d,
made up of various parts one perfect harmony.
5. Chœur
Âme du monde ! Par toi inspirés,
les grains disparates de matière se sont accordés,
tu as lié les atomes dispersés
qui, unis par tes lois de la juste proportion,
ont, de parties différenciées, parfait une harmonie.
6. Solo and chorus
Thou tun’st this world below, the spheres above,
which in the heavenly round to their own music move.
6. Solo et chœur
Tu as ordonné ce monde ici-bas et les astres
qui, dans leur course céleste, se meuvent à leur propre
rythme.
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7. Trio
With that sublime celestial lay
can any earthly sounds compare?
If any earthly music dare,
the noble Organ may.
From heav’n its wondrous notes were giv’n,
(Cecilia oft convers’d with heav’n)
some angel of the sacred quire
did with his breath the pipes inspire,
and of their notes above the just resemblance gave,
brisk without lightness, without dulness grave.
7. Trio
À ce sublime lai céleste
oserait-on comparer le moindre son terrestre ?
S’il est sur terre une musique qui le puisse,
c’est celle de l’Orgue, instrument noble.
Ses notes admirables sont une divine manne,
(car Cécile a souvent conversé avec les cieux).
Quelque ange du chœur sacré
a, de son souffle, inspiré les tuyaux
et a rendu leurs notes plus qu’analogues,
alertes mais point trop légères, ni pesantes d’ennui.
8. Solo
Wondrous machine!
To thee the warbling lute,
though us’d to conquest, must be forc’d to yield,
with thee unable to dispute.
8. Solo
Merveilleuse machine !
Face à toi, le luth mélodieux,
pourtant utilisé pour conquérir, se doit de s’effacer,
incapable de rivaliser avec toi.
9. Solo
The airy Violin
and lofty Viol quit the Field.
In vain they tune their speaking strings
to court the cruel fair, or praise victorious kings,
whilst all thy consecrated lays
are to more noble uses bent;
and every grateful note to heav’n repays
the melody it lent.
9. Solo
Le violon aérien
et la viole altière doivent s’éclipser.
Vainement, ils accordent leurs cordes éloquentes
pour courtiser la belle cruelle ou glorifier les rois victorieux.
Dès lors que tous les chants sacrés
tendent à de plus nobles fins.
Et que, reconnaissante, chaque note restitue au ciel
la mélodie qu’il lui a prêtée.
10. Duet
In vain the am’rous flute and soft guitar,
jointly labour to inspire
wanton heat and loose desire,
whilst thy chaste airs do gently move
seraphic flames and heav’nly love.
10. Duo
En vain, la flûte langoureuse et la douce guitare
de concert s’efforcent à inspirer
une ardeur lascive et un désir silencieux,
tandis que tes airs chastes doucement éveillent
de séraphiques flammes et un céleste amour.
11. Solo
The fife and all the harmony of war,
in vain attempt the passions to alarm,
which thy commanding sounds compose and charm.
11. Solo
Le fifre et tous les instruments martiaux
vainement essaient d’attiser les passions guerrières
que tes sons impérieux séduisent et tempèrent.
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mardi 20 janvier
12. Duet
Let these among themselves contest,
which can discharge its single duty best:
thou summ’st their diff’ring graces up in one,
and art a consort of them all within thyself alone.
12. Duo
Laissons-les s’affronter et constater
lequel saura le mieux s’acquitter de son devoir.
Toi, tu rassembles en un seul leurs différents agréments
et en toi seule symbolises leur union.
13. Chorus and quartet
Hail! Bright Cecilia, hail to thee!
Great Patroness of us and Harmony!
Who whilst amongst the choir above
thou dost thy former skill improve,
with raptures of delight dost see
thy fav’rite Art
make up a part
of infinite Felicity.
Hail! Bright Cecilia, hail to thee!
Great Patroness of us and Harmony!
13. Chœur et quatuor
Vivat ! Radieuse Cécile, gloire à toi !
Ô toi notre protectrice et celle de l’harmonie !
Toi qui, du haut du chœur qui nous surplombe,
améliores tes talents premiers,
toi qui, exultant de joie,
vois ton art favori
composer une partie
du bonheur infini.
Vivat ! Radieuse Cécile, gloire à toi !
Ô toi notre protectrice et celle de l’harmonie !
Nicholas Brady
Traduction : Yvette Gogue
avec l’aimable autorisation d’Erato Disques
Georg Friedrich Haendel
Ode for Saint Cecilia’s Day
Ode pour le jour de la Sainte-Cécile
1. Overture
1. Ouverture
2. Recitative
From harmony, from Heav’nly harmony
this universal frame began.
2. Récitatif
De l’harmonie, de la céleste harmonie
prit forme l’Univers.
3. Aria
When Nature underneath a heap
of jarring atoms lay,
and could not heave her head,
the tuneful voice was heard from high,
“Arise ye more than dead.”
Then cold, and hot, and moist, and dry,
in order to their stations leap,
and music’s pow’r obey.
3. Air
Quand la Nature gisait sous un amas
d’atomes discordants,
ne pouvant soulever la tête,
la voix harmonieuse se fit entendre d’en haut :
« Levez-vous, ô plus inertes que les morts. »
Alors le froid, le chaud, l’humide et le sec
jaillissent, trouvent leur place
et obéissent au pouvoir de la musique.
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4. Chorus
From harmony, from Heav’nly harmony
this universal frame began:
from harmony to harmony
through all the compass of the notes it ran,
the diapason closing full in man.
4. Chœur
De l’harmonie, de la céleste harmonie
prit forme l’Univers :
d’harmonie en harmonie,
toute la gamme des notes fut parcourue,
et dans l’homme, le diapason trouva son achèvement.
5. Aria
What passion cannot music raise and quell!
5. Air
Quelle passion la musique ne saurait-elle mouvoir et
dompter !
Quand Jubal fit vibrer la coquille aux cordes tendues,
ses frères s’arrêtèrent pour l’écouter
et, émerveillés, tombèrent le visage à terre
pour adorer ce son céleste :
seul un dieu, se dirent-ils, peut se loger là
dans le creux du coquillage,
qui parle avec tant de douceur et si bien.
Quelle passion la musique ne saurait-elle mouvoir et
dompter !
When Jubal struck the chorded shell,
his list’ning brethren stood around
and wond’ring, on their faces fell
to worship that celestial sound:
less than a god they thought there could not dwell
within the hollow of that shell
that spoke so sweetly and so well.
What passion cannot music raise and quell!
6. Aria and chorus
The trumpet’s loud clangor
excites us to arms
with shrill notes of anger
and mortal alarms.
The double double double beat
of the thund’ring drum
cries, hark the foes come;
charge, charge, ‘tis too late to retreat.
6. Air et chœur
L’éclat puissant de la trompette
nous appelle aux armes
avec les tons perçants de la colère
et des frayeurs mortelles.
Le rantan-rantan-rantanplan
du tambour roulant
crie, écoutez, l’ennemi arrive ;
chargez, chargez, il n’est plus temps de reculer.
7. March
7. Marche
8. Aria
The soft complaining flute
in dying notes discovers
the woes of hopeless lovers,
whose dirge is whisper’d by the warbling lute.
8. Air
La flûte, tendre et plaintive,
par des inflexions expirantes dévoile
les peines des amants désespérés.
Le luth mélodieux chuchote leur hymne funèbre.
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mardi 20 janvier
9. Aria
Sharp violins proclaim
their jealous pangs, and desperation,
fury, frantic indignation,
depth of pains and height of passion,
for the fair, disdainful dame.
9. Air
Les âcres violons proclament
leurs tourments jaloux, leur désespoir,
la fureur, l’indignation frénétique,
l’abîme des douleurs et les cimes de la passion
pour la belle dame dédaigneuse.
10. Aria
But oh! What art can teach
what human voice can reach
the sacred organ’s praise?
Notes inspiring holy love,
notes that wing their Heav’nly ways
to join the choirs above.
10. Air
Mais oh ! Quel art peut enseigner,
quelle voix humaine peut atteindre
de l’orgue la louange sacrée ?
Des notes qui inspirent l’amour saint,
des notes qui volent sur leurs chemins célestes
pour rejoindre les chœurs divins.
11. Aria
Orpheus could lead the savage race,
and trees uprooted left their place,
sequacious of the lyre.
11. Air
Orphée commandait aux bêtes féroces,
et les arbres déracinés s’arrachaient à leur place,
asservis à la lyre.
12. Accompagnato
But bright Cecilia rais’d the wonder high’r;
when to her organ, vocal breath was giv’n,
an angel heard, and straight appear’d
mistaking earth for Heav’n.
12. Récitatif accompagné
Mais, avec la rayonnante Cécile, le prodige fut à son
comble ;
quand le souffle à son orgue donna une voix,
un ange entendit, et aussitôt s’approcha ;
il prenait la terre pour le Ciel.
13. Solo and chorus
As from the pow’r of sacred lays
the spheres began to move,
and sung the great Creator’s praise
to all the bless’d above;
so when the last and dreadful hour
this crumbling pageant shall devour,
the trumpet shall be heard on high,
the dead shall live, the living die,
and music shall untune the sky.
13. Solo et chœur
Comme par le pouvoir des musiques sacrées
les sphères se mirent en mouvement,
et chantèrent les louanges du Très-Haut
dans les nues, à tous les bienheureux ;
ainsi, lorsque l’heure dernière et terrible
dévorera ce spectacle grandiose alors écroulé,
la trompette retentira dans les hauteurs,
les morts vivront, les vivants mourront,
et la musique désaccordera les cieux.
John Dryden (1631-1700)
Traduction : Miriam Lopes
13
Joseph Haydn
Missa Cellensis in honorem Beatissimae Virginis Mariae
Messe de sainte Cécile en l’honneur de la Très-Sainte
Vierge Marie
Kyrie
Kyrie eleison.
Christe eleison.
Kyrie eleison.
Seigneur, ayez pitié !
Christ, ayez pitié !
Seigneur, ayez pitié !
Gloria
Gloria in excelsis Deo
et in terra pax hominibus
bonæ voluntatis.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes
de bonne volonté.
Laudamus te,
benedicimus te,
adoramus te,
glorificamus te.
Nous Vous louons,
nous Vous bénissons,
nous Vous adorons,
nous Vous glorifions.
Gratias agimus tibi
propter magnam gloriam tuam.
Nous Vous rendons grâces
pour Votre gloire immense.
Domine Deus, Rex coelestis,
Deus Pater omnipotens.
Domine Fili unigenite
Jesu Christe
Domine Deus, Agnus Dei,
Filius Patris.
Seigneur Dieu, Roi des cieux,
Dieu Père tout-puissant !
Seigneur, Fils unique de Dieu,
Jésus-Christ !
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,
Fils du Père !
Qui tollis peccata mundi,
miserere nobis.
Qui tollis peccata mundi,
suscipe deprecationem nostram.
Qui sedes ad dexteram Patris
miserere nobis.
Vous qui effacez les péchés du monde,
ayez pitié de nous.
Vous qui effacez les péchés du monde,
recevez notre prière.
Vous qui siégez à la droite du Père,
ayez pitié de nous.
Quoniam tu solus Sanctus,
tu solus Dominus,
tu solus Altissimus,
Jesu Christe.
Car vous êtes le seul Saint ;
le seul Seigneur ;
le seul Très-Haut,
Jésus-Christ.
14
mardi 20 janvier
Cum Sancto Spiritu
in gloria Dei Patris.
Amen,
Avec le Saint-Esprit
dans la gloire de Dieu le Père.
Ainsi soit-il,
In gloria Dei Patris.
Amen.
Dans la gloire de Dieu le Père.
Ainsi soit-il.
15
Lucy Crowe
Née dans le Staffordshire, Lucy Crowe
a étudié à la Royal Academy of Music
avec Beatrice Unsworth et Clara Taylor.
En 2002, elle reçoit la médaille d’or du
Royal Overseas et, en 2005, remporte
le deuxième prix des Kathleen Ferrier
Awards. Ses engagements comprennent
des concerts avec The English Concert
sous la direction d’Andrew Manze et
Laurence Cummings, The Sixteen dirigé
par Harry Christophers, le City of London
Sinfonia sous la direction de Richard
Hickox et Trevor Pinnock, une tournée
européenne avec l’English Concert,
Exsultate, Jubilate de Mozart avec le
Scottish Chamber Orchestra dirigé par
Charles Mackerras, Acis et Galatée avec
le Gabrieli Consort conduit par Paul
McCreesh à Zagreb et au Concertgebouw
d’Amsterdam, Didon et Énée avec
l’Orchestra of the Age of Enlightenment
dirigé par Richard Egarr au Barbican et
aux BBC Proms, Le Messie sous la
direction de Trevor Pinnock au Canada,
Harry Christophers au Japon et David
Willcocks au Royal Albert Hall, la Messe
solennelle de Gounod à Saint-Sulpice
sous la direction de David Willcocks,
Elias de Mendelssohn avec le King’s
Consort de Robert King à Birmingham,
Londres, en Espagne et à Lucerne,
le Requiem de Mozart avec Harry
Christophers au Festival Mostly Mozart
au Barbican. Au Festival d’Aldeburgh,
elle a chanté Acis et Galatée sous la
direction de Richard Egarr, Praise we
Great Men de Britten avec l’Orchestre
Symphonique de la Ville de Birmingham
dirigé par Sakari Oramo et, de
Mendelssohn, Lobgesang avec Paul
Daniel. Au Festival d’Édimbourg, elle
a chanté Israël en Égypte sous la
direction d’Emmanuelle Haïm. Lucy
Crowe a donné des récitals à Brighton,
Belfast, aux festivals de Norfolk et de
Norwich, à Londres, à l’église St Martinin-the-Fields, au Chelsea Arts Club, à la
National Portrait Gallery et au Wigmore
Hall. Elle fait ses débuts à l’Opéra
d’Écosse dans le rôle de Sophie dans
Der Rosenkavalier et à l’English National
Opera dans celui de Poppea dans
Agrippina, obtenant dans ces deux
engagements un grand succès critique.
Elle a également interprété Drusilla dans
Le Couronnement de Poppée à l’English
National Opera, Nanetta dans Falstaff
à l’Opéra d’Écosse, Susanna dans
Les Noces de Figaro et Elisa dans Il Re
Pastore à l’Opéra de Garsington,
Susanna et Michal dans Saul de Haendel
à l’Opera North et le rôle-titre dans
La Petite Renarde rusée de Janácek
avec le British Youth Opera. Ses
prochains concerts incluent Alexander’s
Feast sous la baguette de Richard Egarr
et Elias dirigé par Yannick Nézet-Séguin
avec l’Orchestre de Chambre d’Écosse,
Le Messie avec l’English Concert dirigé
par Trevor Pinnock, Il Ritorno di Tobias
avec l’Orchestra of the Age of
Enlightenment sous la direction de
Roger Norrington et La Création de
Haydn avec le Monteverdi Choir sous
la direction de Sir John Eliot Gardiner.
À l’opéra, elle incarnera Belinda dans
Didon et Énée et Sophie au Royal Opera
House, Covent Garden.
Sir John Eliot Gardiner, Marc Minkowski,
Seiji Ozawa, Sir Simon Rattle… Elle se
produit avec des formations aussi
prestigieuses que les Berliner
Philharmoniker, la Staatskapelle de
Dresde, l’Orchestre Symphonique de
Boston, l’Orchestre de Paris, le London
Symphony Orchestra… Après des études
complètes de piano, de basson, de
direction d’orchestre et de musique de
chambre, Nathalie Stutzmann est formée
au chant par sa mère, Christiane
Stutzmann, puis à l’École d’Art Lyrique
de l’Opéra de Paris et, enfin, par Hans
Hotter. Depuis ses débuts, elle consacre
une grande partie de ses saisons au
récital, au lied et à la mélodie. Depuis
1994, elle se produit dans le monde
entier avec la pianiste suédoise Inger
Södergren. Leurs enregistrements de
Schumann, Chausson et Poulenc chez
RCA, ainsi que, récemment, des trois
grands cycles de lieder de Schubert
chez Calliope témoignent de cette
collaboration intense et exceptionnelle,
couronnée par de nombreuses
distinctions. Au cours des prochains
mois, on pourra les entendre entre
autres à Paris, Turin, Stuttgart, Genève,
Vigo… À la scène, Nathalie Stutzmann
se produit dans les opéras de Haendel,
mais aussi dans l’Orfeo de Gluck, le Ring
de Wagner (Erda) ou encore
Die Fledermaus de Johann Strauss.
Nathalie Stutzmann a gravé plus de
75 titres, dont une grande partie pour
RCA, sa maison de disques depuis 1991,
Nathalie Stutzmann
mais également pour Philips, EMI, DGG
Nathalie Stutzmann possède un vaste
ou Sony. Parmi ses enregistrements
répertoire qui s’étend des passions et
récents, citons des cantates de Bach
oratorios des périodes baroque,
dirigées par Sir John Eliot Gardiner
classique et romantique aux œuvres
du XXe siècle. Elle travaille régulièrement (SDG) ou la cantate Von deutscher Seele
avec les plus grands chefs, tels Riccardo de Pfitzner avec le Deutsches
Chailly, Christoph von Dohnányi,
Symphonie-Orchester Berlin dirigé
16
mardi 20 janvier
par Ingo Metzmacher (Capriccio).
À paraître cette saison : la Rhapsodie
pour alto de Brahms sous la direction
de Sir John Eliot Gardiner, L’Enfant et
les sortilèges de Ravel sous la direction
de Sir Simon Rattle et la Messe en si
mineur de Bach dirigée par Marc
Minkowski. Cette saison, Nathalie
Stutzmann est à deux reprises l’invitée
des Berliner Philharmoniker, tout d’abord
pour L’Enfant et les sortilèges de Ravel
en version de concert sous la baguette
de Sir Simon Rattle (enregistrement
pour EMI), puis avec Seiji Ozawa dans
Elias de Mendelssohn (mai 2009).
Des concerts au Japon ont eu lieu à
l’automne 2008. En janvier 2009,
elle collaborera avec Marc Minkowski
et Les Musiciens du Louvre pour une
tournée européenne et un
enregistrement chez Naïve (Haydn).
L’Orchestre de Paris l’a invitée à chanter
sous la direction de Christoph
Eschenbach les Kindertotenlieder de
Mahler (avril 2009). À plus long terme,
Nathalie Stutzmann donnera des
concerts à Amsterdam, Bruxelles,
Londres, Milan etc., une tournée
consacrée à Vivaldi avec Les Musiciens
du Louvre et Marc Minkowski (qui
donnera lieu à un enregistrement chez
Naïve – mars 2010), la Passion selon
saint Matthieu de Bach à La Haye sous
la direction de Peter Schreier (avril
2010). En 2011, à l’occasion du 100e
anniversaire de la mort de Gustav
Mahler, Sir Simon Rattle a invité Nathalie
Stutzmann à chanter la Symphonie n° 3
à Berlin puis à Londres et Amsterdam,
ainsi que la Symphonie n° 8. En octobre
2008, Nathalie Stutzmann a créé son
propre orchestre de chambre, ORFEO 55.
Elle consacre une partie de sa saison à la
direction de cette formation, avec
laquelle elle se produit en tant que
chanteuse et chef d’orchestre,
principalement dans le répertoire du
XVIIIe siècle. La première tournée de
l’orchestre aura lieu en juin 2009 avec
un programme Vivaldi. En novembre
2009, la formation se produira dans
le Stabat Mater de Pergolèse. Chevalier
dans l’ordre des Arts et des Lettres,
Nathalie Stutzmann donne également
des cours d’interprétation à travers
le monde.
David Bates
C’est en 2007 que David Bates décide
de poursuivre ses études de chant à la
Schola Cantorum Basiliensis, en Suisse,
où il travaille avec Andreas Scholl et
Gerd Turk, mais tout a commencé alors
qu’il était membre de la chorale
universitaire de la Cathédrale de
Salisbury. En 1998, il déménage
à Londres, profitant d’une bourse pour
étudier à la Royal Academy of Music.
Une opportunité qui lui permet
d’explorer le répertoire de concert et
de voyager à travers le pays. Il a chanté
dans la Messe en si mineur de Bach
dirigée par Lawrence Cummings au
Festival Haendel de Londres et dans
Theodora de Haendel sous la direction
de Nicholas McGeegan au Festival de
Spitalfields. Lors de sa dernière année
à l’Académie, il a reçu la bourse McAslan.
Depuis qu’il a quitté l’Académie, David
Bates travaille régulièrement à l’English
National Opera, interprétant le rôle du
contre-ténor dans King Arthur de
Purcell, Narciso dans Agrippina
de Haendel et la Voix d’Appollon dans
Mort à Venise de Britten. Pour le Festival
de Glyndebourne/Touring Opera,
il interprète Nireno dans Gulio Cesare,
Didymus dans Theodora et Nutrice dans
17
Le Couronnement de Poppée.
Il a récemment participé à la production
de L’Orfeo de Monteverdi au Théâtre de
Bâle avec Andrea Marcon et Jan Bosse
et a chanté le rôle de Trasemede dans
Admeto de Haendel au Festival Haendel
de Göttingen en mai 2008. David Bates
est membre du Monteverdi Choir dirigé
par John Eliot Gardiner. Il y a chanté
comme soliste dans la Passion selon
saint Jean et Musikalische Exequien de
Schutz en concert en Espagne, Hongrie,
Allemagne et au Concertgebouw
d’Amsterdam. De nombreux projets
sont en cours, dont l’Oratorio de Noël
de Bach et Israël en Égypte à l’automne
2009. David Bates est également
directeur artistique de La Nuova Musica,
un ensemble de musique ancienne.
Anders J. Dahlin
Le jeune ténor suédois Anders J. Dahlin
a étudié au Conservatoire de Musique
de Falun, à l’Académie d’Oslo et
à l’Académie Royale de l’Opéra de
Copenhague. Il travaille régulièrement
avec des chefs tels que Christophe
Rousset, Hervé Niquet, John Eliot
Gardiner, William Christie, Frans
Brüggen, Philippe Herreweghe,
Alessandro De Marchi, Adam Fischer,
Robert King, Manfred Honeck, Philip
Pickett, Stephen Layton, Iona Brown,
Eric Ericson, Tõnu Kaljuste, Philippe
Pierlot, Andreas Spering, Christoph
Spering, Eric Hull, Stephen Stubbs et
Roy Goodman. Il chante aux opéras
des Pays-Bas et de Lyon, au Théâtre
du Capitole de Toulouse, à l’Opéra de
Bordeaux, à l’Opéra de Montpellier,
à l’Opéra de Nancy, au Théâtre de Nîmes,
à l’Opéra de Lausanne, au Teatro
Cervantes de Malaga, à l’Opéra de Kiel,
au Théâtre de Bad Lauchstädt,
à Drottningholm, au Théâtre de
Stockholm, et à l’Opéra Vest de Bergen.
Il interprète les rôles-titres de Zoroastre
et Platée, Atis dans Les Paladins de
Rameau, Castor dans Castor et Pollux
du même compositeur, Coridon et
un Insulaire dans Roland de Lully,
Adraste dans Sémélé de Marin Marais,
un Habitant et un Plaisir dans Vénus
et Adonis de Henry Desmarest,
la Nourrice/Lucain/un Soldat/un Tribun
dans Le Couronnement de Poppée de
Monteverdi, un Berger et l’Écho dans
L’Orfeo, Télémaque dans Le Retour
d’Ulysse, l’Ombre dell’inferno dans
Il Ballo delle Ingrate de Monteverdi,
Oberon, le Chinois et Phoebus homme
dans The Fairy Queen de Purcell, entre
autres. Il a également interprété un
certain nombre de rôles dans des opéras
contemporains. Anders J. Dahlin se
produit régulièrement avec de grands
orchestres dans toute l’Europe,
rencontrant notamment un franc succès
pour son interprétation de l’Évangéliste
dans les passions de Bach, et comme
ténor solo dans la Sérénade de Britten.
En récital, il s’est produit à la Tonhalle de
Zurich, au Théâtre des Champs-Élysées
et à la Salle Pleyel, à l’Auditorium de
Lyon, à l’Opéra Royal de Versailles,
au Palais des Beaux-arts de Bruxelles,
au Concertgebouw d’Amsterdam, au
Doelen de Rotterdam, au Konzerthaus
de Berlin, au Festspielhaus de BadenBaden, à la Philharmonie de Cologne,
au Royal Albert Hall de Londres,
au St John’s Smith Square de Londres,
au Liverpool Philharmonic Hall,
au Teatro de la Maestranza de Séville,
au Teatro Cervantes de Malaga,
au Théâtre National de Varsovie,
à la radio danoise…
Richard Croft
Le ténor américain Richard Croft se
produit avec les plus grands orchestres
et les plus prestigieuses maisons d’opéra
– Metropolitan Opera, Festival de
Salzbourg, Opéra National de Paris,
Staatsoper de Berlin, Opéra de Zurich,
Festival de Glyndebourne, Orchestre de
Cleveland, Orchestre Symphonique de
Boston, Orchestre Philharmonique de
New York… Son timbre brillant, sa
musicalité et sa présence lui permettent
d’explorer un très vaste répertoire allant
de Haendel et Mozart à la musique
d’aujourd’hui. Cette saison, Richard Croft
interprète le rôle-titre d’Idoménée avec
René Jacobs et le Freiburger
Barockorchester (également enregistré
pour Harmonia Mundi), effectue
une tournée européenne et un
enregistrement avec Marc Minkowski
et Les Musiciens du Louvre-Grenoble,
et chante une version scénique du
Messie de Haendel au Theater an
der Wien, Idoménée au Festival d’Aix-enProvence sous la baguette de Marc
Minkowski et un concert de musique
de chambre au Carnegie Hall’s Weill
Recital Hall. Au cours de la saison
précédente, il fait son retour au
Metropolitan Opera dans le rôle de
M. K. Gandhi dans une production de
l’opéra historique de Philip Glass
Satyagraha (1980). Parmi ses autres
engagements récents, mentionnons
Ariodante de Haendel à l’Opéra de
San Francisco, la Messe en ut de
Beethoven avec Rafael Frühbeck de
Burgos et l’Orchestre Symphonique de
Boston à Tanglewood, la Symphonie n° 9
de Beethoven avec Leonard Slatkin et le
National Symphony Orchestra, le rôle de
Don Ottavio dans Don Giovanni de
Mozart à l’Opéra de Seattle et un retour
18
au Festival de Salzbourg dans Armida
de Haydn, ainsi que dans An die ferne
Geliebte de Beethoven à l’Université
de North Texas, où il est professeur
de chant depuis 2004.
Luca Tittoto
Né à Asolo (Trévise), Luca Tittoto
a obtenu en 2006 le premier prix du XIIIe
Concours Lyrique International Giuseppe
Di Stefano dans la ville de Trapani pour
le rôle Don Alfonso dans Così fan tutte
de Mozart, après avoir été finaliste au
concours Toti Dal Monte Treviso 2005.
À présent, il se perfectionne avec le
ténor Beniamino Prior. Avec l’Orchestra
della Società Filarmonica de Udine,
il a débuté en 2005 dans Le Barbier
de Séville de Rossini dans le rôle de
Don Basilio sous la direction d’Ottavio
Dantone. Il a interprété les rôles
de Mercurio et Littore dans
Le Couronnement de Poppée de
Monteverdi aux théâtres de Crémone,
Côme, Brescia, Pavia, Ravenne et
Ferrara, puis du Laquais dans Ariane
à Naxos de Strauss dirigé par Stefan
Anton Reck au Teatro Verdi de Trieste,
d’Uberto dans La Serva padrona de
Pergolesi, de Don Annibale dans
Il Campanello dello speziale de Donizetti,
de Filiberto dans Il Signor Bruschino
de Rossini, de Bacocco dans Il Giocatore
de Cherubini. En avril 2006, il a participé
à la production de Madame Butterfly au
Teatro Carlo Felice de Gênes dans une
mise en scène de Renata Scotto. En juin
2006, il a chanté le rôle de Don Basilio
dans Le Barbier de Séville de Paisiello
au Teatro degli Arcimboldi di Milano sous
la direction d’Antonello Manacorda et
a également été invité à participer
à la Cantate « Graßmusik » de Mozart
avec l’Accademia Bizantina dirigée par
mardi 20 janvier
Ottavio Dantone au Festival Spontini
de Jesi. Il a chanté La Flûte enchantée
à Gênes sous la direction de Riccardo
Frizza et Requiem für Mignon de
Schumann. Il a participé à la première
représentation moderne des Vespri di
Natale de Galuppi dans la Basilique San
Marco sous la direction de Filippo Maria
Bressan, pour le Teatro La Fenice de
Venise, et a chanté Manfred de Robert
Schumann dans les théâtres d’Udine et
Trieste. Au cours de l’année 2007, Luca
Tittoto s’est produit au Teatro La Fenice
dans La Vedova scaltra de Wolf Ferrari,
puis au Festival Monteverdi de Crémone
dans le rôle de Pluton dans L’Orfeo de
Monteverdi sous la direction d’Andrea
Marcon – c’est dans ce même rôle qu’il
a fait ses débuts au Festival d’Aix-enProvence sous la direction de René
Jacobs. À l’automne, il a interprété
Roucher dans Andrea Chenier de
Giordano au Teatro Sociale di Rovigo
et Jupiter dans Orphée aux Enfers
d’Offenbach au Teatro Lirico de Cagliari.
En 2008, il a fait ses débuts à l’ABAO
Bilbao Opera dans le rôle de Don Alfonso
(Così fan tutte), au Teatro Comunale de
Bologne dans celui de Raimondo
(Lucia di Lammermoor), puis a chanté
Alidoro (La Cenerentola de Rossini),
Figaro (Les Noces de Figaro) et Quince
(A Midsummer Night’s Dream de Britten).
Parmi ses engagements à venir,
mentionnons son retour au Teatro
Ponchielli de Crémone dans Gianni
Schicchi de Puccini, à l’ABAO Opéra de
Bilbao dans Carmen de Bizet, au Teatro
Comunale de Bologne dans La Pie
voleuse de Rossini et au Festival d’Aixen-Provence 2009 dans Idoménée de
Mozart, ainsi que la Messe en si mineur
de Bach à Santiago avec Les Musiciens
du Louvre-Grenoble.
Neil Baker
Neil Baker a étudié au Royal Northern
College of Music et au Royal College
of Music. Au cours de cette période,
il a obtenu de nombreuses distinctions –
Oncken Song Prize, John Ireland Song
Prize, Lieder Prize à la National Mozart
Competition, bourse d’études Lassetter
et Ian Fleming Award. Depuis la fin de
ses études, il a travaillé au Festival d’Aixen-Provence, au Festival de Pâques de
Salzbourg et au Festival de Glyndebourne,
où il a chanté sous la baguette de chefs
comme Claudio Abbado, Simon Rattle,
Charles Mackerras, Marc Minkowski, Kent
Nagano et Vladimir Jurowski. Neil Baker
a également chanté dans les opéras
de Bolzano, Paris, Baden-Baden, Parme,
Ferrare, Cardiff et Tokyo. En musique
contemporaine, il a eu la chance de
collaborer avec Hans Werner Henze,
interprétant le rôle du père de Pollicino
dans l’opéra Pollicino, et avec Nicola
LeFanu pour son opéra The Green
Children. Outre ses engagements à l’opéra,
il donne de nombreux concerts. Son
répertoire comprend la Messe en si mineur
et les passions de Bach, Elgar’s Dream de
Gerontius, Saint Paul et Elias de
Mendelssohn, les requiems de Mozart,
Brahms, Fauré, Duruflé et Verdi, la Petite
Messe Solennelle de Rossini, le Stabat
Mater de Dvorák. Parmi ses engagements
récents, mentionnons Le Messie de
Haendel avec l’Orchestra of the Age
of Enlightenment, la Cantata Misericordium
de Britten au St John’s Smith Square,
plusieurs représentations du Requiem de
Mozart au Portugal avec le Japp ter
Linden, un récital de chansons de salon
victoriennes et de duos avec Robert Tear,
un récital d’airs d’opéra à la radio
néerlandaise et le rôle d’Énée dans Didon
et Enée de Purcell à Amsterdam. Suivront
19
une série de concerts à travers la Norvège,
un récital au Concertgebouw d’Amsterdam
et le rôle du Comte Almaviva dans
Les Noces de Figaro de Mozart à
Amsterdam et à La Haye.
Marc Minkowski
Marc Minkowski est issu d’une famille
scientifique, musicale et littéraire
aux multiples origines. Bassoniste de
formation, il aborde très jeune
la direction d’orchestre, recevant
l’enseignement de Charles Bruck au sein
de la Pierre Monteux Memorial School
aux États-Unis. À l’âge de vingt ans,
il fonde Les Musiciens du Louvre,
ensemble qui s’illustrera aussi bien
dans le répertoire baroque français
(Lully, Charpentier, Marais, Rameau,
Mondonville) que chez Monteverdi,
Haendel, Purcell, Gluck, Mozart, Haydn
et Beethoven, se produisant
régulièrement sur les grandes scènes
nationales (opéras de Paris et de Lyon,
Théâtre du Châtelet, Théâtre des
Champs-Élysées, Cité de la musique,
Salle Pleyel, Festival d’Aix-en-Provence)
et européennes (Londres, Amsterdam,
Madrid, Vienne, Salzbourg…). Installés
à Grenoble en 1996, Les Musiciens
du Louvre sont depuis associés à
la prestigieuse Maison de la Culture,
MC2. Rapidement, la carrière à l’opéra
de Marc Minkowski se développe.
Dès 1996, Mozart y occupe une place
de choix : Idoménée à l’Opéra de Paris,
L’Enlèvement au sérail et Mitridate
au Festival de Salzbourg, Les Noces de
Figaro au festival d’Aix-en-Provence,
à Tokyo et à Toronto, La Flûte enchantée
à Bochum, Madrid et Paris, et
Don Giovanni à Toronto. Le répertoire
français est aussi fondamental dans
sa carrière et sa direction d’œuvres
populaires telles que Manon
(Monte-Carlo), Les Contes d’Hoffmann
(Lausanne, Lyon), Carmen (Paris,
Brême), ou Pelléas et Mélisande
(première à Leipzig avec l’Orchestre
du Gewandhaus puis, avec le Mahler
Chamber Orchestra, à l’Opéra-Comique
pour le centenaire de l’œuvre en 2002),
voisinent avec les redécouvertes.
Il présente ainsi La Dame blanche
de Boieldieu à l’Opéra-Comique,
Le Domino noir d’Auber à La Fenice
de Venise, Cendrillon de Massenet
à l’Opéra des Flandres, Robert le Diable
de Meyerbeer à la Staatsoper de Berlin,
un cycle Offenbach avec le metteur en
scène Laurent Pelly – Orphée aux Enfers
(Genève, Lyon), La Belle Hélène (Théâtre
du Châtelet), Les Contes d’Hoffmann
(Lausanne, Lyon) et, pour l’inauguration
de la MC2, La Grande-Duchesse
de Gerolstein. À partir de 2004, Marc
Minkowski est invité à l’Opéra de Paris
où, en juin 2006, il donne une nouvelle
production d’Iphigénie en Tauride de
Gluck qui suscite une réaction critique
élogieuse, notamment pour la prestation
de son propre orchestre, Les Musiciens
du Louvre-Grenoble. En 2007, avec son
ensemble, il propose une sonorité
« inédite » sur instruments d’époque
de Carmen et triomphe au Théâtre du
Châtelet à Paris. Depuis 2003, son autre
port d’attache est l’Opéra de Zurich,
où il dirige Il Trionfo del Tempo et Giulio
Cesare de Haendel, La Favorite de
Donizetti, Les Boréades de Rameau,
ainsi que Fidelio de Beethoven et,
prochainement, Agrippina de Haendel
(2009). En mai 2007, il a dirigé une
nouvelle production de Pelléas et
Mélisande de Debussy dans une mise
en scène d’Olivier Py au Théâtre
Stanislavski de Moscou, proposant ainsi
aux moscovites la première
représentation scénique de cet ouvrage
en Russie. Les saisons à venir le verront
diriger à l’Opéra de Paris, au Théâtre
du Châtelet, à l’Opéra-Comique,
à La Monnaie, à Zurich et à Amsterdam.
Parmi les chanteuses avec lesquelles
il collabore régulièrement figurent les
plus grandes artistes lyriques : Cecilia
Bartoli, Felicity Lott, Anne Sofie von
Otter, Magdalena Kozená ou Mireille
Delunsch, entre autres. Parallèlement,
avec les Musiciens du Louvre, il continue
d’ouvrir et d’explorer le répertoire
symphonique, qui occupe une part
croissante de ses activités. Au cours de
l’automne 2006 et de l’hiver 2008, Marc
Minkowski a ainsi sillonné l’Europe avec
les douze symphonies « londoniennes »
de Haydn (enregistrement chez Naïve
à Vienne en juin 2009), et l’Amérique
latine avec les dernières symphonies
de Mozart en octobre 2006. S’ajoutant
à ses interprétations des œuvres de
Beethoven, Mendelssohn, Schubert
ou Brahms, il a récemment entrepris
de ré-explorer la musique de Bach et
s’est intéressé à l’œuvre de Wagner
tout en s’attachant à propager l’art des
maîtres français tels que Berlioz, Bizet,
Chausson, Debussy, Ravel, Franck, Fauré,
Roussel, Poulenc, Greif ou Lili Boulanger.
Il est invité à diriger la Staatskapelle
de Dresde, les Berliner Philharmoniker,
l’Orchestre Symphonique de la Radio
Bavaroise, l’Orchestre Philharmonique
de Los Angeles, l’Orchestre de Paris,
le Deutsches Symphonie-Orchester,
l’Orchestre Symphonique de la Ville
de Birmingham, l’Orchestre National
d’Espagne ou encore l’Orchestre de
Cleveland, avec lequel il entretient
une relation privilégiée. En 2007,
Marc Minkowski a signé avec le label
20
discographique français Naïve un
premier enregistrement consacré
à L’Arlésienne et à des extraits de
Carmen de Bizet, paru en mars 2008
(de même, une biographie sur Marc
Minkowski par Serge Martin est en cours
de réalisation chez l’éditeur Naïve).
Auparavant, il a réalisé de nombreux
enregistrements pour Deutsche
Grammophon, Erato et Emi-Virgin
(Une symphonie imaginaire de Rameau,
La Grande-Duchesse de Gerolstein
d’Offenbach, Opera proibita avec Cecilia
Bartoli, les Symphonies n° 40 et 41
de Mozart, Offenbach romantique et
un DVD reflétant les représentations
salzbourgeoises de Mitridate). Depuis
mars 2008, Marc Minkowski occupe le
poste de directeur musical de Sinfonia
Varsovia, qu’il a notamment dirigé dans
Gershwin et John Adams dans le cadre
du festival Sacrum Profanum de Cracovie
en Pologne. Avec cette célèbre phalange
polonaise, Marc Minkowski souhaite
mener un travail sur le répertoire
romantique tardif ainsi que le XXe siècle.
La saison 2008/2009 est riche en
évènements avec des invitations à
La Monnaie (Cenerentola), Zurich
(Agrippina et Ballet Bach), le Mahler
Chamber Orchestra, l’Orchestre National
d’Espagne, ainsi qu’un premier concert
avec Sinfonia Varsovia à Paris (dans
le quadruple concerto d’Olivier Greif).
Avec Les Musiciens du Louvre-Grenoble,
Berlioz, Wagner (nouvelle production
des Fées au Théâtre du Châtelet) et
Stravinski sont à l’honneur, sans oublier
les anniversaires de Purcell, Haendel et
Haydn. Les musiciens donneront une
nouvelle série de symphonies de Haydn
au Festival de Salzbourg ainsi que les
Sept Dernières Paroles du Christ au
Festival Misteria Paschalia à Cracovie,
mardi 20 janvier
deux opéras de Mozart – Les Noces de
Figaro au Théâtre des Champs-Élysées
et une nouvelle production d’Idoménée
au Festival d’Aix-en-Provence – et deux
concerts avec les sérénades Haffner et
Posthorn au Festival Mozart en janvier
2009. Cette saison voit également la
parution d’un deuxième disque chez
Naïve, consacré à la Messe en si mineur
de Bach, enregistrée au Festival de
Saint-Jacques-de-Compostelle en juillet
2008. En 2004, Marc Minkowski a été
fait chevalier du Mérite par le Président
de la République.
Londres) et Der Jasager/Der Neinsager
de Brecht/Weill (Opéra National de
Lyon). Depuis 2005, il travaille comme
assistant de Marc Minkowski à l’Opéra
National de Lyon, à l’Opéra National de
Paris, au Théâtre du Châtelet, au Théâtre
de la Monnaie (Bruxelles), au Musikfest
de Brême et au Festival d’Aix-enProvence (Carmen, L’Enlèvement au
sérail, Les Fées du Rhin, Didon et Énée,
Platée), aux côtés d’artistes comme
Mireille Delunsch, Jennifer Larmore,
Jessye Norman et Anne Sofie von Otter.
Cette saison, il donne de nombreux
concerts au Royaume-Uni. Il est chef
Nicholas Jenkins
assistant dans La Cenerentola de Rossini
Nicholas Jenkins étudie au Merton
à La Monnaie, Le Messie de Haendel à
College, à Oxford et à la Guildhall School l’Opéra National de Lorraine et Idoménée
of Music and Drama. Au départ chanteur de Mozart aux festivals d’Aix-enprofessionnel, il a établi sa réputation
Provence et de Brême. Il est chef
en tant que chef de chant et a par la
assistant et chef de chœur dans Les Fées
suite été le tout premier chef de chœur
de Wagner (Châtelet), sur la tournée des
à plein temps du Chorus Master to
Musiciens du Louvre-Grenoble consacrée
Grange Park Opera (saison 2006), chef
à sainte Cécile (Barbican, Salle Pleyel,
de chœur invité du Chœur du Festival
Bruxelles, Grenoble, Festival de
de Brighton, du Chœur des Musiciens
Salzbourg) et sur l’enregistrement
du Louvre-Grenoble, du Musikfest de
auquel elle donne lieu, et, avec David
Brême, du Chœur du Sussex et du
Parry, sur le premier enregistrement
Chœur du Trinity College, entre autres.
de Vert-Vert d’Offenbach (Opera Rara).
Il est le directeur musical du Nouvel
En 2010, il sera l’assistant de Marc
Opéra du Sussex, où il a dirigé Tobias
Minkowski pour Don Quichotte de
and the Angel de Jonathan Dove,
Massenet au Théâtre de La Monnaie.
Idoménée de Mozart et The Poisoned
Kiss de Vaughan William. En tant que
Les Musiciens du Louvre-Grenoble
chef d’orchestre, il compte également
Fondés en 1982 par Marc Minkowski,
à son répertoire The Lily of the Valley
les Musiciens du Louvre-Grenoble sont
de Katori (ROH Linbury Studio), Così fan en résidence à la Maison de la Culture
tutte (Oxford Playhouse et Opérade Grenoble (MC2) depuis 1996.
Théâtre de Besançon), L’Ile de Tulipatan L’orchestre s’inscrit dans le renouveau
d’Offenbach (Opéra National de Lyon –
en France de la musique baroque et plus
mise en scène de Laurent Pelly), Didon
généralement dans l’interprétation
et Énée de Purcell (Greenwich), Nabucco sur des instruments et dans le style de
de Verdi (Blackheath Halls), Les Sept
l’époque. Le projet des Musiciens du
Péchés capitaux de Weill (Oxford et
Louvre-Grenoble est de proposer une
21
relecture progressive du répertoire
symphonique et lyrique conduisant du
baroque à la musique moderne et de
remettre au programme certaines
œuvres qui ont été délaissées pour des
raisons obscures ou injustifiées.
Ce projet fait des Musiciens du LouvreGrenoble un ensemble évolutif, inventif
et original. L’orchestre s’est notamment
fait remarquer pour sa relecture des
œuvres de Haendel, de Purcell et de
Rameau, mais également de Haydn et
de Mozart, pour ne mentionner que
les plus significatives. Ce cheminement
le conduit naturellement à aborder
les répertoires de plus en plus tardifs
avec une prédilection pour la musique
française du XIXe siècle. Ils participent
dès lors à des projets autour de Berlioz
(Symphonie fantastique, Nuits d’été,
Harold en Italie) et de Jacques
Offenbach en particulier (La Belle
Hélène, La Grande-Duchesse de
Gerolstein au Châtelet), mais aussi de
Georges Bizet (Carmen et la musique
de L’Arlésienne) et de Gabriel Fauré
(Musique de théâtre). Cette saison
se dessine une ouverture importante
vers des répertoires plus tardifs tels
Wagner, Tchaïkovski et Stravinski.
L’opéra a rapidement occupé une part
croissante des activités de l’orchestre
et le répertoire s’élargit vers d’autres
univers : Monteverdi (Le Couronnement
de Poppée en 2000 au Festival d’Aix-enProvence), Gluck (Armide en 1992),
Mozart (La Flûte enchantée à
la Triennale de la Ruhr, L’Enlèvement
au sérail au Festival d’Aix-en-Provence,
Mitridate en 2005 pour leur première
prestation en fosse au Festival de
Salzbourg), ainsi que les productions
d’Iphigénie en Tauride de Gluck à l’Opéra
de Paris et de Carmen de Bizet au
Théâtre du Châtelet (mai 2007).
L’ensemble a entrepris plusieurs
tournées importantes, en Europe de l’Est,
en Asie et aux États-Unis. À partir de
2005, Marc Minkowski décide de créer
l’Atelier des Musiciens du LouvreGrenoble (dirigé par Mirella Giardelli
jusqu’en 2008), projet qui vise
à multiplier les partenariats avec des
acteurs culturels régionaux et à offrir
à un public renouvelé une rampe d’accès
vers les grands concerts de la saison
de l’orchestre à travers des créations
musicales originales, des projets
pédagogiques et des projets de
sensibilisation, notamment du jeune
public.
L’Orchestre Les Musiciens du LouvreGrenoble est soutenu par la ville
de Grenoble,le département de l’Isère,
la région Rhône-Alpes et le ministère
de la Culture et de la Communication
(DRAC Rhône-Alpes).
Chœur
Sopranes
Florence Bonet
Sophie Boyer
Elizabeth Calleo
Aude Fenoy
Leticia Giuffredi
Léa Hanrot
Virginie Lefebvre
Sarah Szlakmann
Altos
David Bates
Daniel Blanchard
Caroline Champy
Florence Duchene
Florence Goyer
Anne Le Coutour
Yann Rolland
Ténors
Edmond Bellet
José Canales
Sean Clayton
Gauthier Fenoy
Edmond Hurtrait
Arnaud Le Du
Pascal Richardin
Basses
Neil Baker
Matthieu Dubroca
Sydney Fierro
Jacques Gomez
Pascal Gourgand
Laurent Herbaut
Rigoberto Marin-Polop
Julien Neyer
Orchestre
Violoncelles
Nils Wieboldt
Claire Giardelli
Aude Vanackère
Elisa Joglar
Contrebasses
Christian Staude
André Fournier
Flûte / Flûte à bec
Florian Cousin
Hautbois / Flûtes à bec
Diego Nadra
Gilberto Caserio
Bassons
Marije Van der Ende
Jani Sunnarborg
Violons I
Thibault Noally
Karen Walthinsen
Heide Sibley
Claire Sottovia
Geneviève Staley-Bois
Alexandrine Caravassilis
Laurent Lagresle
Paula Waisman
Trompettes
Thibaud Robinne
Jean-Baptiste Lapierre
Violons II
Nicolas Mazzoleni
Rebecca Aeschbach
Maria Papuzinska-Uss
Mario Konaka
Alexandra Delcroix Vulcan
Simon Dariel
Luth
Yasunori Imamura
Altos
Nadine Davin
Deirdre Dowling
Laurent Gaspar
Michel Renard
Claviers
Francesco Corti
Timbales
Sylvain Bertrand
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Maquettiste : Ariane Fermont
Stagiaires : Marie Laviéville, Romain Pangaud
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Salle Pleyel | Prochains concerts
DU mercredi 21 aU vendredi 30 janvier 2009
MERCREDI 21 JANVIER, 20H
JEUDI 22 JANVIER, 20H
Ludwig van Beethoven
Romances n° 1 et 2 pour violon et orchestre
Wolfgang Amadeus Mozart
Symphonie n° 29
Johannes Brahms
Symphonie n° 4
Orchestre de Paris
Itzhak Perlman, violon et direction
SAMEDI 24 JANVIER, 20H
Aram Khatchaturian
Concerto pour violon
Nikolaï Rimski-Korsakov
La Bataille de Kerzhenets
La Demoiselle des neiges (Suite)
Les Contes du tsar Saltan (Suite)
Orchestre National de Russie
Mikhail Pletnev, direction
Sergey Khatchatryan, violon
Avec un prélude au concert à 18h, entrée libre,
programme de musique de chambre.
VENDREDI 23 JANVIER, 20H
Arnold Schönberg
Concerto pour violon
Pelléas et Mélisande
Orchestre Philharmonique de Radio France
Peter Eötvös, direction
Hilary Hahn, violon
DIMANCHE 25 JANVIER, 16H
Ludwig van Beethoven
Sonates n° 17 et n° 23
Pierre Boulez
Deuxième Sonate
MERCREDI 28 JANVIER, 20H
JEUDI 29 JANVIER, 20H
Joseph Haydn
Symphonie concertante pour hautbois, basson,
violon et violoncelle
Witold Lutoslawski
Concerto pour violoncelle*
Franz Schubert
Symphonie n° 8 « Inachevée »
Orchestre de Paris
Heinrich Schiff, direction
Christian Poltéra, violoncelle*
Michel Bénet, hautbois
Giorgio Mandolesi, basson
Eiichi Chijiiwa, violon
Emmanuel Gaugué, violoncelle
VENDREDI 30 JANVIER, 20H
Maurizio Pollini, piano
Ce concert s’inscrit dans le cadre du cycle de concerts
Gustav Mahler
Symphonie n° 6 « Tragique »
Pollini Perspectives, du 25 janvier 2009 au 22 juin 2010.
Orchestre Philharmonique de Radio France
Jukka-Pekka Saraste, direction
MARDI 27 JANVIER, 20H
SAMEDI 24 JANVIER, 11H
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Pierre Charvet, présentation
Coproduction Cité de la musique, Salle Pleyel.
Wolfgang Amadeus Mozart
Requiem
François-André Danican Philidor
Te Deum
Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences 7503078, 7503079, 7503080
Concert éducatif
Wolfgang Amadeus Mozart
Le Concert Spirituel
Chœur de la Radio Flamande
Hervé Niquet, direction
Sandrine Piau, soprano
Marina De Liso, mezzo-soprano
Xavier Mas, ténor
João Fernandes, basse
Bo Holten, chef de chœur
Mécène de l’art de la voix
Les partenaires média de la Salle Pleyel
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