Présentation de Polyculture - Arts des Champs
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Présentation de Polyculture - Arts des Champs
L’association Polyculture 1 rue de Pontivy 56300 Malguénac 02.97.27.38.74 [email protected] http://malguenacfestival.free.fr Licence N° 560 637-638/Association N°0562003633/N° APE : 9001 Z/N° SIRET : 452 986 144 000 I. LE CONTEXTE LOCAL L’association Polyculture siège à Malguénac et la grande majorité de ses activités y sont organisées. Malguénac est une petite commune rurale située à 6km de Pontivy. La Communauté de Communes et le Pays de Pontivy, territoires « des terres » du Morbihan sont assez éloignés des grands centres culturels bretons. La démarche de l’association, depuis sa création en 1998 (Encadré 2) jusqu’à la définition de ses objectifs et de ses projets actuels, s’inscrit ainsi dans un contexte territorial rural, dans lequel sa proposition culturelle apparaît comme inédite et complémentaire de l’offre existante sur le pays de Pontivy (Encadré 1). II. LES OBJECTIFS DE L’ASSOCIATION ET PETIT HISTORIQUE L’association a pour but de promouvoir des activités artistiques et culturelles de qualité, spécialement les musiques dites « difficiles », auprès d’un large public, d’initiés et de non initiés ; cela dans une zone rurale éloignée des grands centres culturels. Les acteurs Les artistes professionnels Les artistes amateurs Le public Les institutions privées ou publiques Objectifs spécifiques Soutenir la création, la production et la diffusion d’œuvres artistiques sur notre secteur, en tant que prestataire de services ou en tant qu’employeur. Promouvoir la pratique artistique dans la population à travers l’organisation de stages tout niveau et de rencontres avec des professionnels, et à travers l’ouverture d’espace de diffusion de leurs œuvres. Promouvoir et populariser une diffusion de qualité en favorisant la mixité sociale et culturelle lors de nos évènements. Encourager, intégrer, soutenir techniquement les initiatives de la population locale, répondant à nos objectifs. Faire reconnaître nos objectifs par les institutions locales et œuvrer auprès d’elles pour faciliter leur réalisation et que soient développées les initiatives allant dans ce sens. Œuvrer en faveur du développement d’un réseau solidaire de partenaires culturels. Les lieux consacrés aux spectacles vivants, actifs toute l’année, sont quasi inexistants sur le pays de Pontivy. Bien que le réseau d’écoles de musique, de cours de chants, de musique, d’arts plastiques, théâtre…et autres associations culturelles amateurs soit bien fourni ; et bien que l’offre en diffusion paraisse relativement développée et diversifiée ; celle-ci se concentre surtout sur la musique traditionnelle et la musique classique (Les Jeudis de Quelven ou les Fest-noz, organisés par toute sorte d’associations). Le reste de l’offre de diffusion correspond aux festivals de la saison touristique, orientés Musique du monde et Musique traditionnelle (ex: Bombarde et Compagnie), Musiques actuelles (ex: Rock’an Feu) ou Variétés (ex: Les jeudis de Pontivy). Il n’existe que très peu de structures proposant des services de médiation culturelle, d’appui à la création, au management, ou à la diffusion et cela à destination des artistes ; aucune n’allie création/médiation/diffusion. Il n’y a aucun lieu ou évènement à consonance jazz ou musiques improvisées. Il n’y a aucun évènement pluridisciplinaire, réunissant des disciplines artistiques variées et « une sensibilisation, une réflexion citoyenne » (conférence/projection/débat….), tel que nous le proposons. (Diagnostic culturel du Pays de Pontivy, 2006) Conclusion : Les conclusions de l’étude montrent que l’offre de l’association Polyculture est innovante et inédite dans le secteur. L’association répond à un besoin identifié par les acteurs du développement culturel et s’est positionnée elle-même comme un acteur et un interlocuteur important du paysage culturel local. Encadré 1 : La culture et le pays de Pontivy (source : Diagnostic culturel du Pays de Pontivy, 2006) Le projet est né de l’idée de quelques amis, habitants de Malguénac, pour certains, musiciens, ou professionnels du spectacle, tous passionnés de Jazz et de musiques improvisées. L’absence d’évènements et de structures culturels tels qu’ils les concevaient, leur a donné envie d’offrir au public, comme aux artistes du secteur, un espace d’accueil à échelle humaine, convivial et festif, où l’on découvrirait et apprendrait à aimer, et pourquoi pas à créer, une musique subtile, complexe et « extra-ordinaire ». Depuis 1998, l’association a donc progressivement développé et mis en œuvre cette idée de lieu d’accueil, d’apprentissage et de rencontres entre artistes d’envergure, artistes amateurs, public érudit ou novice. Elle fonctionne de fait comme une structure d’émulsion, de mutualisation et de synergie de projets et d’initiatives individuelles. Encadré 2 : Naissance de l'association et du projet Arts des villes Arts des champs Le festival Arts des villes Arts des champs est la principale activité de l’association. Il se veut une manifestation populaire, familiale (politique tarifaire adaptée), festive, pluridisciplinaire (exposition, théâtre, arts de rue…) et citoyenne (démarche type écofestival, conférence citoyenne…). L’association organise également stages, Master Class, résidences, accompagnement artistique de formations locales… Au cours de ces treize années, nous avons ainsi reçu des artistes reconnus internationalement (Arshie Sheep, Avishaï Cohen, Cindy Blackman, Ricky Ford, Mahmoud Ahmed, Bako Dagnon, Chris Potter et Ari Hoenig…) et de très grands artistes nationaux (Mederic Collignon, Bernard Lubat, Christian Vander, Eric Lelann, Andy Emler, Daniel Paboeuf, Louis Sclavis, Cheik Tidiane Seck…). D’autre part, une place importante a toujours été réservée à la culture bretonne (A bouaz pen, Gwenfoll, A Drumel, Spontus, Niou Bardophone..) et aux groupes locaux, tout spécialement ceux que l’association soutient à travers ses activités de médiation (le Badume’s Band, HCKB, Electric Bazar Cie, Philippe Menard…). (Une présentation détaillée des activités de l’association et de son fonctionnement se trouve en annexe) Courant 1998 Création de l’association et organisation de son 1er événement : Repas percussion à Malguénac Festival 1998 1er festival sur une journée au Moustoir: une scène musique actuelle, musique bretonne, musique du monde, Jazz et musiques improvisées 1ere journée d’animations gratuites dans le bourg de Malguénac (session irlandaise, vide grenier, concours de palet, spectacle de marionnettes, randonnée musical, expo…) Orchestre National Breton (Trio Roland Becker), Célestino Lopez & Timba-Layé et California Moutb, Troubaqua Festival 1999 Le festival se partage entre Guern (Café concert) et Malguénac (salle polyvalente), sur deux jours. Festival 2000 Le festival est au Moustoir, à Malguénac sous chapiteau et sur trois jours. One Shot, Percubaba, Cernunos, Vincent Goriaux, Bashavav et Akantha , Alory-Volson et Bandit's Band Festival 2001 Le festival est sur trois jours, le site s’agrandit ! Les Fabulous Trobadors, Christian Vander Trio, Frères Guichen Quartet, Sergent Pépère, Heat Wave, Hudel, Gwenfol Orchestra, Sambadadoum... Festival 2002 1er projection-débat citoyen, 1ère exposition d’artistes plasticiens dans la chapelle St Etienne. Compagnie Bernard Lubat, Trio Jacques Pellen, Septeto Barbaro, Trio Pienza, Meriadec Gouliou, Landreau-Lory-Volson, Le Passe-Muraille, Compagnie Wassa et Tilsam Festival 2003 1er Repas chanté avec Erik Marchand et André Minvielle (1ère création/résidence pour le festival) Quartet Ah-Um, Erik Marchand et André Minvielle, Los Hijuelos, Gwenfol Orchestra, Wassa, Ionakar, Tarace Boulba, Mix City, One Shot Festival 2004 Création de la Salle Nougaro et de sa structure en grand cabaret démontable. 1er Master Class avec Marc Perrone et Patrick Scheyder 1er rencontre/Forum « Métiers du Spectacle et de la Culture » avec l’Addav56 Un bruit qui court, Duo Perrone/Scheyder, Collectif 12 prod, Simon Goubert Quartet, Obrée Alie, Translave, Hip Drop, Akeïkoi from connexion Festival 2005 1er Spectacle Equestre avec le Cheval Rouge Le festival est sur six jours ! Pauline Lucas Quartet, La bête à bon dos, Ricky Ford Sextet, Trio up drive, Freres Guichen Quartet, Yanna Badume’s Band, Los Sambadaboom, Radio Désastre de Lyon 92.12 FM Festival 2006 1er pièce de théâtre François Tusquet Quartet, Knock Sextet, La Compagnie des Masques à Ouïr et André Minvielle, Mukta, Pienza, Sextete de [[Lyon]], Snake Oil, Tribute to [[Soft Machine]] et Trio Pellen, Ziad & Callac. Courant 2006 1ère résidence, 1ère enregistrement et accompagnement artistique avec le Badume’s Band Festival 2007 Les 10 ans du festival ! Archie Shepp, Éric Le Lann-Jannick Top Quartet, Badume's Band & Mahmoud Ahmed, Mâäk Spirit & Gnawa Express de Tanger, Heat Wave invite Roby Edwards, Boris Blanchet-Daniel Jeand'heur (hommage à John Coltrane), Aka Moon, Médéric Collignon "Quartet Jus de Bocse" et Trio Quemener-Jezequel-Le Bars. Festival 2008 Le festival est sur 4 jours 1er stage de Claquettes avec Patricia Blot Avishai Cohen (remplace EST (Esbjörn Svensson trio)), Cindy Blackman quartet, Dele Sosimi Afrobeat orchestra, Simon Goubert sextet « background », United Color Of Sodom, Agathe Sahraoui Do It Soul, Laurent Jouin et Jean-Luc Cappozzo, Éric Prost quartet, La Compagnie des Masques et la fanfare Sergent Pépère. Festival 2009 1er stage de chant avec Marion Thomas et Elisabeth Leray Nouvelle formule à deux scènes et site fermé La Compagnie Lubat de Cosconha, Andy Emler Megaoctet, Daniel Paboeuf Unity invite Laetitia Sheriff, Outside Project, Badume's Band, Kolkhose Printanium, N'Walk, Rotor Jambreks, Electric Bazar Cie, Hip Drop, Jack Danielle's String Band et Hot Club du Kreiz Breizh. Quelques dates clefs pour Polyculture et son festival -5- III. POLYCULTURE ET SES PARTENAIRES LOCAUX L’association a su développer depuis 1998 un réseau de partenaires culturels, économiques et sociaux sur le secteur et sur toute la Bretagne. Plusieurs membres de l’association participent activement depuis 2006 à la réflexion menée par le conseil de développement du Pays de Pontivy autour de la Culture et de l’élaboration du Projet Culturel du pays (C. Hubert, président de l’association – Elu à la commission mixte Culture - et N. Gohel, permanente de l’association –Elue comité de programmation de Mil Tamm). L’objectif pour l’association est de participer à la dynamique culturelle locale et de développer avec les partenaires institutionnels et l’ensemble des acteurs culturels de notre secteur un réseau actif de coopération. Par ailleurs, les collectivités territoriales (Commune de Pontivy, de Malguénac, de Guern, Communauté de communes de Pontivy, Département du Morbihan et Région Bretagne) et les institutions culturelles (SPEDIDAM, Adami, ADDAV) sont partenaires de nos projets depuis plusieurs années et nous soutiennent financièrement et techniquement. La commune de Pontivy et de Malguénac et l’ADDAV ont ainsi été coorganisateurs avec l’association de certains de nos projets. Nous développons actuellement un projet en partenariat avec le Pays de Pontivy et soutenu entre autres par l’Europe et la DRAC. L’association s’est ainsi positionnée comme un acteur et un interlocuteur important du paysage culturel, économique et social. 6 IV. LE PROJET DE POLYCULTURE EN DETAIL Polyculture a su développer son projet culturel en 13 ans. Partant de l’organisation d’une unique soirée concert en 1998, aujourd’hui l’association est devenue un acteur culturel important dans le pays, et son activité, fournie et cohérente, est largement remarquée localement, et nationalement dans le milieu du Jazz. En année normale, l’activité de Polyculture s’articule ainsi autour de trois ou quatre événements, en plus d’une activité continue de soutien artistique : Le festival « Arts des villes, Ars des champs » : une semaine de programmation en août avec des arts dramatiques, des soirées concerts, une randonnée musicale, une exposition, un marché artisanal, un concours artistique ouvert au public (photos, nouvelles…), un concours de palet, une brocante, des animations de rue, une conférence citoyenne… l’ensemble réunit dans un esprit de grande « fête de village » ; quelques soirées concerts, ponctuelles au cours de l’année ; une résidence de quelques jours clôturée par un enregistrement d’album ; des stages ou master Class de musique, claquettes, poterie… ; de la médiation culturelle avec l’accompagnement artistique d’un groupe phare (management, production…) Ligne artistique/ligne directrice : Jazz et musiques improvisées L’association a résolument adopté une ligne artistique Jazz et musiques improvisées, comme fil conducteur de ses activités. Quasi inexistantes de la scène locale, ces musiques dîtes difficiles trouvent progressivement leur public à Malguénac. Attaché à la qualité des œuvres diffusées, le festival est un lieu de découverte, d’apprentissage de ces musiques souvent confinées à des lieux exclusifs, et de fait, réservées à un public d’initiés. Notre démarche vise à inscrire nos activités de promotion de ces musiques (soutien à la création et diffusion) dans un environnement populaire, festif et à échelle humaine, afin de faciliter la rencontre entre un public de non initiés et les artistes ; et pourquoi pas générer ainsi des créations et vocations artistiques. C’est le Jazz qui constitue le liant de l’association et assure la cohérence de nos actions. Diffusion : créer une espace de rencontre entre le public et les artistes POLYCULTURE a toujours mis l’accent sur la qualité des artistes programmés et consacre la majeure partie de son budget artistique à la programmation musicale. Toutes les formations que nous programmons sont professionnelles : créations régulières, tournées internationales, échos dans la presse (Jazzman, Jazz Magazine Le Monde de la musique, Vibrations, Télérama, Les Allumées du jazz, Radio FIP, France Musique, France Inter…etc.). En outre, le soin apporté à l’environnement technique des prestations et la structure démontable créée de toute pièce pour l’aménagement la salle Nougaro en cabaret de capacité modulable, confère à nos évènements une qualité acoustique remarquable. La qualité de l’accueil des artistes et du public est un point essentiel pour ARTS DES VILLES ARTS DES CHAMPS, et fait partie intégrante de la renommée du festival dans le milieu 7 jazz hexagonal. Cette ambiance chaleureuse que nous cultivons passe par une jauge à taille humaine qui rend possible le contact entre artistes, bénévoles et spectateurs. Soutien à la création (résidence, médiation culturelle, master class et stages) Bien que la diffusion occupe l’essentiel de nos ressources, elle nous permet par la mutualisation des moyens et l’alimentation d’un réseau d’artistes fourni, de mener des activités de soutien à la création, allant de l’organisation de stage de musique niveau débutant à l’accueil en résidence de formation professionnelle et l’enregistrement d’albums. Déjà trois enregistrements en résidence apparaissent comme la concrétisation directe du travail de Polyculture avec des formations musicales locales et de la région lyonnaise (avec le Badume’s Band en 2006, Snake oil en 2007 ou N’Walk en 2008). Mais au-delà, de ces résultats palpables, l’accompagnement des artistes dans leur démarche de diffusion, les rencontres que nous permettons entre les artistes et les acteurs culturels de notre réseaux, ont fait naître des coopérations productives et des projets artistiques : Nous avons ainsi initié la rencontre du groupe SNAKE OIL (jazz électrique) avec l’équipe du lieu de résidence LA GRANDE BOUTIQUE à Langonnet ou encore la création/rencontre entre le groupe belge de jazz contemporain (Mâäk’s Spirit) et la troupe de musiciens traditionnels du Maroc (Gnawa Express de Tanger) qui a pu être répétée toute la semaine précédent le spectacle à La Grande Boutique à Langonnet. Les Master Class et stages permettent aussi de belles rencontres entre musiciens reconnus et amateurs ou semi-professionnels de la région. Plus d’une centaine de stagiaires ont déjà bénéficiés de ces formations d’excellence et dans ce cadre, des partenariats avec l’ADDAV ont été mis en place en 2008. Ces stages connaissent toujours un franc succès. Nous offrons à des musiciens locaux, amateurs ou professionnels, la chance de travailler avec des artistes renommés de grand talent, dans des conditions idéales et pour un prix dérisoire. Bien qu’ils s’agissent d’activités plus confinées, elles sont essentielles pour nous et n’existent que grâce aux soirées concerts qui permettent d’en supporter les coûts d’organisation (techniques et artistiques). Interdisciplinarité et ouverture Danse, arts équestres, théâtre, chant à répétition, diffusion de vidéo, concours de photo, de nouvelles sont tour à tour à l’affiche pour que chacun y trouve son compte et puisse s’exprimer. En réunissant autour du jazz ce melting pot créatif, ainsi qu’un vide grenier, une randonnée musicale, une conférence citoyenne… nous rassemblons un public très large : C’est en déambulant entre les stands du vide grenier, qu’on appréciera une fanfare Jazz et que l’envie naîtra peut-être d’en entendre une peu plus et un peu plus... Polyculture reste à l’écoute des artistes programmés, dans une démarche d’accompagnement de travail. Nous considérons le musicien, plasticien ou comédien comme perpétuellement en travail sur sa création. Les périodes de diffusion peuvent alors devenir des moments de rencontre interdisciplinaire ou d’échange avec le public (qui lui aussi nourrit l’acte créateur !) ce qui fait la richesse de notre manifestation. 8 Citoyenneté et société ARTS DES VILLES ARTS DES CHAMPS est un festival militant pour une économie locale, solidaire et durable. Les services que nous offrons au public (acoustique de la salle, esthétique des lumières, restauration et buvette sur place…) sont choisis en fonction de critères de qualité. D’autre part, chaque année, nous proposons une conférence/débats autour de l’environnement ou d’autres sujets de société. La qualité des intervenants, professionnels du sujet, et la qualité des débats mérite d’être soulignées. Nous avons également offert à plusieurs reprises une tribune à des associations d’entre-aide Nord-Sud qui ont pu présenter leur action en faveur des pays en voix de développement. Par ailleurs, des produits biologiques et équitables sont sélectionnés tous les ans pour les repas et boissons. Un effort particulièrement pour le tri des déchets est fait depuis deux ans et nous travaillons avec la Communauté de commune de Pontivy sur ce sujet. Polyculture une armée de bénévole de tous horizons Polyculture compte une soixantaine de membres adhérents, d’âge et d’origines socioculturelles très variées, issue pour une majorité des communes environnantes de Malguénac. L’ensemble des activités repose sur une équipe bénévole motivée et Polyculture parvient ainsi à mobiliser : − plus d’une centaine de bénévoles qui travaille lors des trois-quatre annuels (ceux-ci viennent de toute la Bretagne ); − une trentaine de bénévoles adhérents qui s’investit dans la préparation des projets sur le moyen terme ; − et une poignée de passionnés qui tient à bout de bras la préparation des projets sur le long terme et la gestion courante de l’association. La gestion de l’association est confiée au bureau élu et au conseil d’administration. Mais tout un chacun est invité à prendre part à l’organisation de nos activités et au fonctionnement de l’association, et peut proposer et développer un projet qui lui tient à cœur à l’aide de Polyculture. C’est de cette manière qu’existent nombres de nos activités connexes aux concerts (exposition, conférence…). Nous souhaitons fonctionner de manière démocratique et participative. La dynamique de notre projet repose également sur la mobilisation d’autres acteurs culturels bretons. Musiciens, techniciens et intermittents du spectacle vivent ARTS DES VILLES ARTS DES CHAMPS à nos côtés. Nous pensons que la mutualisation des moyens humains et techniques peut nous permettre de surmonter la période de précarisation des actions culturelles. Ainsi le festival peut voir le jour chaque année et renouveler sa programmation musicale attendue des amateurs de jazz ! Et quel impact ? La culture comme moteur de citoyenneté… Sur le plan politique, l’association POLYCULTURE participe aux réunions du Conseil de Développement initié par le Pays de Pontivy. Elle s’investit également dans la commune de Malguénac et plus largement dans la Communauté de Communes de Pontivy. Ses actions en faveur des musiques actuelles et plus particulièrement improvisées, lui permettent de jouer un rôle important au sein des politiques culturelles locales. Nos différents interlocuteurs (élus, acteurs culturels, membres d’association) fréquentent le festival et sollicitent notre association. Nous espérons que les conférences, exposition, nos efforts de sensibilisation à la gestion des déchets portent un message citoyen auprès de notre public. 9 La culture, facteur de développement économique… Pour l’organisation du festival, Polyculture sollicite des entreprises locales, départementales et régionales (Tri Martelod, Koroll, Excel Audio, Ty Zicos, Le Télégramme, Le Cri de l’Ormeau, La Cave à vin de Pontivy, les hôtels, locations de véhicules, les commerces de Malguénac…), ainsi que des agriculteurs et artisans locaux. Plus directement plusieurs emplois, à temps partiel, ont été créés par l’association depuis 1997 pour la logistique, la communication et la coordination de l’action artistique. Techniciens et régisseurs sont employés lors du festival. Arts des villes, Arts des champs facteur de mixité sociale Nous réunissons près de 3000 spectateurs en août, issus, très approximativement, pour moitié du Morbihan, pour une moitié du grand Ouest. Le public local se multiplie d’année en année, représentant aujourd’hui environ 30% de la fréquentation générale. Nous mettons un point d’honneur à pratiquer des tarifs bas et à proposer systématiquement un tarif réduit pour les mineurs et chômeur. Environ 50% de la billetterie est vendue en tarif réduit ce qui laisse à penser que notre pari de démocratisation et popularisation du jazz n’est pas si loin d’être rempli. Sur l’ensemble de la semaine, la diversité des animations et des spectacles intéresse chaque année une population mixte, tant au niveau de l’âge que de l’origine sociale. Notre pari d’amener un public de non initiés aux jazz et musiques improvisées n’est pas une mince affaire mais ces indicateurs nous laissent à penser que notre démarche porte ses fruits. Nous faisons le pari que les rencontres entre artistes peuvent susciter celles de leur public. C’est là l’originalité d’ARTS DES VILLES ARTS DES CHAMPS dans la mesure où tous (artistes, bénévoles, public) se retrouvent à la fois spectateurs et acteurs du festival : SpectActeurs… Chacun se saisit de l’événement dans une dynamique de transversalité. Notre reconnaissance dans le milieu artistique et institutionnel est aujourd’hui bien assise et notre pari est gagné de ce côté-ci. 10