ISO 9001 : avantages et inconvénients - WAN-IFRA
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ISO 9001 : avantages et inconvénients - WAN-IFRA
DOSSIER QUALITE http://www.ifra.com ISO 9001 : avantages et inconvénients Ron Ellis, de Newcastle Chronicle & Journal au RoyaumeUni, retrace le processus de certification ISO 9001 de deux services de sa société d’édition – la production et le support technique. Compte tenu des progrès de productivité observés dans ces services depuis l’introduction de cette certification, il dresse un bilan plutôt positif de cette aventure dans laquelle s’est engagée la société à tous les niveaux hiérarchiques. Newcastle Chronicle & Journal a toujours été une société d’édition très active. Cependant, paradoxalement, l’arrivée de nouvelles technologies a encore augmenté la charge de travail de tout notre personnel. De nouveaux systèmes rédactionnels, l’utilisation de systèmes OPI avec couplage de pages et de scanners plus rapides et plus performants ont multiplié les possibilités d’innovation au niveau de la couleur et des suppléments. Par ailleurs, Produits de Newcastle Chronicle & Journal : – « The Evening Chronicle », imprimé quotidiennement à 140 000 exemplaires (production en accumulation trois jours par semaine) ; – « The Journal », tiré quotidiennement à environ 70 000 exemplaires (production en accumulation trois jours par semaine) ; – « The Sunday Sun », hebdomadaire tiré à 150 000 exemplaires, imprimé en deux cahiers et avec suppléments ; – « Super ads » : gratuit publicitaire ; – « Ad Mag » (acquis récemment) : tirage moyen 15 000 exemplaires ; – « Quids in » : pages 32 à 72 ; – « Gateshead Post », hebdomadaire tiré à 10 000 exemplaires. Gratuits : – « North Tyneside Herald & Post » : 68 000 exemplaires ; – « Gateshead Herald & Post » : 65 000 exemplaires ; – « Newcastle Herald & Post » : 124 000 exemplaires ; – « South Tyneside Herald & Post » : 68 000 exemplaires. Suppléments spéciaux : – « Autofocus » : 70 000 exemplaires ; – « Homemaker Property Guide » (inséré dans un journal) : 85 000 exemplaires ; Journaux imprimés en sous-traitance : – « Daily Mail » : 200 000 à 340 000 exemplaires ; – « Mail on Sunday » (en accumulation) : 250 000 exemplaires. 6 compte tenu des extensions prévues sur nos rotatives, cette tendance est appelée à se poursuivre. La charge de travail qui pèse actuellement sur notre salle des rotatives donne une idée du niveau d’activité de la société. La production – en sous-traitance – du « Daily Mail » et du « Mail on Sunday », ainsi que de nos propres journaux du matin, « The Journal » et « The Sunday Sun », fournit une quantité de travail énorme à l’équipe de nuit. Le samedi soir, par exemple, l’imprimerie produit en accumulation 250 000 exemplaires du « Mail on Sunday » et 150 000 exemplaires de notre « Sunday Sun » sur deux rotatives Colorliner. Ainsi, sous une telle pression, les erreurs sont inévitables. Par conséquent, non seulement nos clients sont déçus, mais nous risquons également de ternir injustement notre réputation, de perdre des clients et, en interne, de saper la motivation de nos salariés. Dans le passé, une première tentative d’introduire une méthode de qualité totale avait profondément échoué. Essentiellement parce qu’elle avait été imposée au niveau du groupe par nos propriétaires d’alors (TRN) et non au niveau des journaux de façon individuelle. Les chefs d’équipe pour la mise en œuvre de ce projet avaient été sélectionnés de manière aléatoire et le « middle management » avait été totalement court-circuité, écartant du processus les personnes qui auraient pu en assurer la réussite. De plus, ce projet ne concernait que les services commerciaux, ce qui renforçait le scepticisme au sein de l’équipe de production. Le besoin d’améliorer les procédures de production Nous demeurions cependant préoccupés par le besoin d’améliorer nos procédures de travail et de développer un concept qui permettrait d’impliquer le personnel à tous les niveaux. En 1994, après mûre réflexion, nous avons décidé de nous orienter vers la norme ISO 9001 pour les domaines de production correspondant à la fabrication des plaques, la salle des rotatives, l’expédition et le transport. C’est d’une manière tout à fait démocratique que l’équipe de production tout entière a pris la décision de s’engager dans cette voie. Ainsi, les énergies et l’engagement de tout le personnel ont été rassemblés pour aboutir en septembre 1995, après une période de travail intense, à la certification du service. Ce processus a évolué selon les étapes suivantes : Etape n°1 : Nous avons commencé par établir un comité directeur comprenant le responsable de la production et les autres chefs de service. Le projet a ensuite été divisé en un certain nombre de points clés et chaque membre du comité directeur s’est engagé à respecter les délais de réalisation des tâches qui lui avaient été attribuées – pratique peut-être un peu tayloriste mais efficace. Nous avons ensuite élaboré, pour chacun de ces points clés, des plans relativement techniques de presse avril 1998 DOSSIER QUALITE http://www.ifra.com détaillés qui nous ont permis d’anticiper certains problèmes et de prendre les décisions nécessaires. Etape n°2 : Nous avons créé un poste à temps partiel de coordinateur du projet et avons eu la chance de pouvoir y nommer un jeune contrôleur de production très compétent qui avait suivi des études de gestion de la qualité à l’Université de Bradford. A cette époque, son embauche était très importante, puisqu’il faut bien reconnaître que les autres responsables n’auraient eu ni le temps ni les connaissances nécessaires à la réalisation de ce projet. Etape n°3 : Il s’agissait ici d’une étape de mise au point consistant à approuver notre politique de qualité qui obéit aux principes suivants : – fournir à nos clients des publications d’une qualité élevée et régulière et dans un souci de rentabilité ; – atteindre cette régularité en travaillant selon des procédures documentées respectant la norme ISO 9001 ; – s’assurer que les besoins des clients soient identifiés et fassent l’objet d’une démarche garantissant leur satisfaction permanente. Etape n°4 : Nous avons fait appel à un enseignant du département économique de l’Université de Northumbria pour entreprendre une analyse de nos déficits, nous conseiller sur la structure de la procédure et les manuels de qualité à adopter ainsi que former notre personnel. Etape n°5 : La formation du personnel, tout d’abord sous la forme d’une prise de conscience générale, a alors commencé ; tous les services ont reçu une séance de formation d’une demi-journée portant sur l’objectif de la norme ISO9001 et la méthodologie de son application. Etape n°6 : Cette étape était la partie la plus difficile du projet, puisqu’il s’agissait de travailler sur les procédures dans leur détail, en collaboration avec le personnel et le comité directeur. L’engagement et l’implication des employés consistaient également en une description précise de leurs fonctions. Pour leur faciliter la tâche, le travail initial avait été préparé par le comité directeur et soumis Pages produites Pages tabloïd (en milliers) Papier utilisé (en tonnes) Encre utilisée (en tonnes) 1995 1996 1997 10 808 29 936 106 12 165 33 002 136 13 532 37 480 168 Coût pour 10,000 pages produites d’un tabloïd Main d’œuvre Coûts salariaux et de matériel (à l’exception du papier) 1,20 1,08 1,00 2,28 2,09 1,95 Les avantages de l’ISO 9001, en termes de rendement, ont fait rapidement baisser nos coûts. Les statistiques de la salle des rotatives de 1995 à 1997 mettent clairement en évidence les améliorations réalisées depuis l’introduction de la norme. 8 aux employés concernés pour approbation et éventuelles modifications. Cette étape mettait en évidence qu’avec le temps, les procédures différaient de l’équipe de nuit à l’équipe de jour et que souvent, elles avaient été réécrites plusieurs fois au fur et à mesure que les problèmes se présentaient et que leurs solutions étaient redéfinies par différents membres du personnel. Etape n°7 : Plusieurs mois d’audit des systèmes ont succédé à la rédaction des manuels afin de s’assurer de la conformité de ces systèmes à la norme et de permettre d’éventuelles modifications. Après coup, nous nous sommes rendu compte que le processus de formation du personnel aurait pu être facilité par la formation intensive, dans un premier temps, de deux de nos employés qui auraient pu ensuite, à leur tour, assurer la formation de leurs collègues en interne. Les participants à la formation ont été sélectionnés parmi tous les services de la société et leur engagement dans des disciplines qu’ils ne connaissaient pas jusqu’à présent a eu des effets secondaires bénéfiques pour la formation. Etape n°8 : L’équipe de direction a dressé un bilan des progrès réalisés et convenu d’une date pour un audit effectué par S.G. Yarsley, la société de certification. Etape n°9 : Après une période d’observation ayant donné satisfaction, la certification a été accordée. Ce long processus a impliqué beaucoup de travail supplémentaire et suscité de nombreuses discussions au sein même de notre équipe, mais nous a doté d’un avantage essentiel pour affronter l’avenir. De nombreux responsables ont pris le temps de discuter avec leurs employés de la nature de leur travail, semant ainsi les germes d’améliorations dont les fruits ont déjà pu être récoltés récemment. La même approche systématique pour le support technique En décembre 1996, notre service de support technique a également obtenu la certification grâce, en gros, à la même approche systématique que celle appliquée à la production, mais cette fois sans le recours à un coordinateur. Ce projet a été essentiellement mené par le responsable de la production, le chef du service et ses superviseurs, en s’inspirant toutefois largement des expériences acquises par la production. L’obtention de cette certification a été la mission essentielle du responsable du support technique et de son équipe. Pour encourager et récompenser leurs efforts, ils ont d’ailleurs reçu une prime sur leur salaire en fin d’année. Ce geste a prouvé son efficacité puisque alors que la certification approchait, l’engagement de la direction commençait à faiblir et ce sont alors ses propres employés – voyant dans l’hésitation de leurs supérieurs la menace de perdre une occasion de gagner un peu plus d’argent – qui ont pris le relais. techniques de presse avril 1998 http://www.ifra.com DOSSIER QUALITE Constatant les avantages générés par la norme ISO dans les autres services, le responsable technique a décidé début 1997 de l’appliquer à son tour au service informatique. Son équipe a pratiquement mené tout le projet toute seule et n’a eu recours au consultant extérieur que pour les dernières étapes. Après quelques balbutiements dus à la forte pression pesant sur le travail, la certification a finalement été obtenue en 1997, une année d’activité intense pour le service informatique de la société. La norme ISO comprend des directives spéciales pour les services informatiques comme le « TickIt », un document de plusieurs pages couvrant les domaines du contrôle des mots de passe, de la sécurité informatique, de la protection contre les virus et du problème de l’an 2000. En raison de ces directives particulières, le service technique ne tombe pas sous le coup de l’ISO 9001 appliquée à d’autres services. Ceci signifie que la perte de certification d’un service n’affecte pas les autres, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Rien dans la vie n’est gratuit, mais les coûts de la mise en place de l’ISO 9001 à Newcastle ont été négligeables par rapport à son impact non seulement sur la productivité du service mais aussi et surtout – ce qui est encore plus important pour l’avenir – sur le plan social. Notre société subit actuellement un bouleversement culturel considérable et pour ce qui concerne mon domaine de responsabilité, l’ISO 9001 a été un moteur efficace de changement. Les coûts réels ont été relativement modestes et simples à calculer (en livres sterling) : – Coordinateur (salaire) : 7000 – Consultant (honoraires, formation comprise) : 6820 – Société de certification S.G. Yarsley (honoraires) : 9524 – Fournitures diverses : 900 – Coûts de main d’œuvre pour les activités de groupe (estimation) : 3000 – Coût total du projet : 27 244 – Coût annuel du projet : 9081 En fait, les activités de groupe ont été réalisées en dehors des pics de production et les heures où le coordinateur du projet n’était pas disponible pour ses fonctions habituelles ont été couvertes par d’autres collègues. Bien qu’il ait passé beaucoup de temps sur ce projet, il était également disponible pour couvrir les points critiques de Total des pages produites Total des pages couleur Coût par page 1996 1997 45 543 13 266 £22,07 50 271 15 921 £19,99 Dans le service du support technique, des améliorations similaires ont été observées au niveau de la productivité au cours de l’année passée. techniques de presse avril 1998 9 DOSSIER QUALITE Bilan des modifications apportées dans l’imprimerie – Remplacement des moteurs d’encriers : à cause de la difficulté d’accès aux moteurs des trains d’encrage, les pannes ne pouvaient être réparées qu’en 60 minutes grâce à l’utilisation des techniques de réglage en cycle rapide. Ces délais de remplacement ont pu être réduits à 20 minutes par montage d’un moteur de rechange sur un support réglable conçu et ajusté par le personnel. – Remplacement des barres de pulvérisation : Le personnel a intégré le mouillage aux trains d’encrage (pulvérisation dans l’encre), ce qui a permis de réduire les temps de remplacement de 10 à 3 minutes sans effet néfaste sur la qualité d’impression, de réduire les besoins en nettoyage et d’abaisser les coûts de remplacement des rouleaux. – Réglages des vis d’encrier : Des dispositifs d’ouverture et de fermeture rapides ont été installés sur le panneau couvrant les vis d’encriers. Ils fournissent un accès rapide et facile aux vis d’encriers pour un réglage manuel en cours de fonctionnement de la rotative. Ces réglages ne prennent maintenant que quelques secondes. – Réengagement de la bande suite à une cassure : actuellement 30 % d’amélioration. – Des protège-mains automatiques : Les protègemains empêchent les dépôts d’encre et ont besoin d’être nettoyés en permanence. Un dispositif d’ouverture et de fermeture rapides, conçu par l’équipe de nuit de notre projet TPM, fait gagner du temps lors des opérations de nettoyage. – Les refendeuses de bande : Le personnel a remplacé les refendeuses à moteurs des rotatives par des refendeuses en course libre. Les temps morts passent ainsi de 25 à 10 minutes. – Les temps de calage des rotatives entre les différentes publications : Les temps de calage entre le « Sunday Sun » (56 pages) et le « Mail on Sunday » (96 pages) sont passés de 35 à 15 minutes. – Nettoyage des empileurs : Le nettoyage de base des empileurs Müller Martini durait environ 45 minutes avec des outils et systèmes d’ouverture et de fermeture rapides. Il est passé maintenant à 25 minutes. 10 http://www.ifra.com son propre travail, y compris pour la formation de l’équipe nocturne de production. Les coûts générés par les défauts de qualité Les coûts générés par les défauts de qualité – mesurés par la somme des indemnités versées aux clients et directement attribuables à la production – sont en baisse constante et une comparaison annuelle a révélé une amélioration de 16 %. Les autres effets de l’ISO 9001, plus difficilement mesurables, sont tout aussi positifs et de bon augure pour l’avenir. J’avais auparavant essayé d’introduire un système de suggestions d’amélioration dans le service de support technique – sans succès d’ailleurs – mais très différent de la situation actuelle où innovation et engagement du personnel deviennent la norme. Le support technique est divisé en équipes encadrées par des chefs d’équipes prenant de plus en plus de responsabilités et ces équipes ont des compétences aussi multiples que pratiques, étant donné la pression quotidienne exercée sur le travail. Après la certification, les équipes ont été priées de se rencontrer une fois par mois pour une discussion libre et ouverte, de façon à passer en revue les progrès réalisés par rapport à la norme ISO et pour mettre en place des plans d’actions correctives, avec la possibilité de discuter et de suggérer des modifications qui pourraient améliorer la productivité. Nous avons eu une réaction immédiate et enthousiaste qui a atteint un pic de 37 suggestions en un mois. D’ailleurs, 16 d’entre elles ont été appliquées avec des résultats positifs sur le rendement. Dans les zones de la production correspondant à la salle de rotatives et à la salle d’expédition, le travail en équipe est difficile. Laisser du temps au personnel pour assister à des réunions n’est pas toujours possible. Par conséquent, les réunions ont tendance à être irrégulières et les mesures correctives surtout issues des constatations de l’audit. Néanmoins, cette culture plus « ouverte » générée par l’ISO 9001 nous a permis de détecter des talents chez nos employés dans des domaines différents de leur activité. Par exemple, des mesures correctives de maintenance conformes à l’ISO 9001 nous ont poussés à mettre en place un projet TPM (Total Production Management = gestion de la production totale) qui a amélioré les résultats de la maintenance dans la salle des bobines – 98% d’efficacité au collage (avec un pic à 99 % en novembre/décembre). Dans la salle d’expédition, où les ingénieurs ont été recrutés comme opérateurs/techniciens, nous évoluons rapidement vers une maintenance autonome. En 1996, à cause de la pression exercée par la sous-traitance, nous avons identifié comme priorité absolue le besoin de minimiser les temps morts. Pour en finir avec ceci, nous avons mis en place un projet consistant à examiner toutes les possibilités de réduire ces temps morts techniques de presse avril 1998 http://www.ifra.com en s’inspirant des principes du SMED (Single Minute Exchange of Dies = échange de pièces en une seule minute) développé par Shigeo Shingo, un Japonais qui a mené un travail de pionnier dans ce domaine chez Toyota. Il est encore bien trop tôt pour évaluer l’impact de l’ISO 9001 sur le service technique, mais pour conclure, je citerai tout simplement les commentaires faits par le responsable technique adjoint qui a été à la tête de ce projet dans son service. Avantages et inconvénients de l’ISO 9001 d’après notre expérience Le seul véritable inconvénient perçu par l’introduction de cette norme est le temps passé à remplir des formulaires après chaque tâche réalisée. Mais le système étant déjà en place depuis trois mois, cette procédure fait à présent partie de la routine du service. Les avantages sont en revanche nombreux. Par exemple, les logiciels utilisés dans la société ne sont plus stockés qu’à un seul et unique endroit afin de faciliter leur localisation. Toutes les installations de matériel et de logiciels sont enregistrées en détail, permettant de traiter plus facilement les recherches ultérieures. Chaque élément de l’équipement comporte une étiquette mentionnant son état actuel. Ceci évite d’utiliser une machine par erreur lorsqu’elle est encore en phase de test. Tous les manuels de référence sont maintenant disponibles dans une bibliothèque indexée. Tout appareil défectueux en attente de réparation est mis à l’écart du reste de l’équipement pour éviter d’être utilisé par erreur. Par ailleurs, un compte rendu hebdomadaire des performances de chaque service est établi. Ceci constitue le mécanisme par lequel les procédures peuvent être modifiées et donc améliorées. Globalement, la discipline de travail appliquée à tous les aspects opérationnels du service s’est renforcée. Certains prétendent que les procédures auraient pu être appliquées sans recours à l’ISO 9001. Mais en fait, ce sont les directives de l’ISO 9001 qui ont fixé le cadre de travail aux nouvelles procédures. Depuis l’application de l’ISO 9001, l’efficacité du service et la maintenance de l’imprimerie en tant que prestation de services ont été améliorées. Des contrôles hebdomadaires mettent en évidence les zones requérant des améliorations. Et la méthodologie de l’ISO 9001 définit clairement les moyens d’y parvenir. En somme, ma conclusion sur les avantages de l’ISO 9001 peut être résumée ainsi : – Elle améliore avant tout le service apporté aux clients. – Elle fournit une structure et un moyen de contrôle qui a leur tour génèrent une autodiscipline de la part du personnel. techniques de presse avril 1998 DOSSIER QUALITE – Son approche systématique réduit le risque d’erreurs et, à travers le développement de procédures d’actions correctives, il peut fournir le cadre nécessaire aux mesures préventives. – Le bouleversement culturel en termes de délégation de pouvoirs par le personnel peut, s’il est encouragé, ouvrir la voie à de nouvelles opportunités. Le côté négatif de la mise en œuvre de l’ISO 9001 concerne, comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser plus tôt, la quantité de travail supplémentaire que cette procédure engendre pour le personnel. Cependant, nous sommes tout à fait conscients du fait que l’on n’obtient rien sans un minimum d’efforts. Cette norme peut également être très lourde à gérer. J’ai visité des entreprises qui avaient mené ce projet en appliquant plusieurs de ses directives pour finalement constater qu’il s’agissait d’un monstre de bureaucratie et en particulier des étagères remplies de livres écrits sur les procédures sans aucun intérêt pour le personnel ouvrier. Je conseille par conséquent de la laisser autant que possible aux mains de personnes pratiques et expérimentées qui sauront la rendre pertinente et simple à appliquer. Ron Ellis 11