Faits saillants du système de revenu de retraite du Canada
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Faits saillants du système de revenu de retraite du Canada
COURRIER En bref...................................... 8 Mise à jour du RFP.................... 8 coughlin MC spécialistes des avantages sociaux PAGE 1 Irlande Assurance soins de santé et médicale requise pour un voyage à Cuba.......................... 7 NouvelleZélande Le coût des avantages sociaux grimpe de 10 pour cent en 2009.................................... 6 Australie La Cour penche pour les arbitres dans une dispute d’ILD.............. 6 Royaume-Uni …Pas si vite, répond l’ACCAP.................................... 5 Italie « Doublez » les prestations du RPC, demande le CTC…........... 5 Suède L’usage de médicaments d’ordonnance chez les aînés « inquiète »............................... 4 États-Unis Un assureur conteste la loi fédérale sur la protection de la vie privée.......................... 4 De même, alors que la pauvreté demeure une réalité brutale pour les aînés de nombreux pays, le taux de pauvreté chez les aînés canadiens n’est que de 4,4 pour cent comparativement à une moyenne de 13,3 pour cent chez les membres de l’OCDE. Certains pays membres de l’OCDE, comme le En utilisant la performance comme base de Japon, l’Espagne, les États-Unis, l’Australie et comparaison, le gouvernement demande l’avis l’Irlande rapportent que plus de 22 pour cent de du public sur un leurs aînés vivent en certain nombre Revenu moyen des aînés en pourcentage du dessous du seuil de la de questions revenu moyen de l’ensemble de la population* pauvreté. relatives au revenu 100 94,5 91,5 90,9 de retraite. Il Le système a-t-il 87,0 86,6 86,2 90 83,4 82,0 espère ainsi être vraiment besoin d’un 80 en mesure de remaniement ? 72,9 69,7 68,0 développer des 70 65,9 Ces données nous propositions permettent de poser 60 qu’il utiliserait la question : dans un ultimement pour 50 pays où le contribuable jeter les bases d’un moyen à la retraite 40 consensus fédéralgagne 90 pour cent du provincial sur 30 revenu d’un contribuable une réforme de 20 sur le marché du travail la retraite. (Voir et où moins de cinq l’édition de janvier 10 pour cent des aînés 2010 du Courrier 0 vivent en dessous du de Coughlin pour seuil de la pauvreté, de plus amples le système du revenu détails). de retraite a-t-il Dans son rapport vraiment besoin d’un (*Tiré de « Maintenir la solidité du système de revenu de retraite du Canada », Ministère des Finances, Canada, 24 mars 2010.) préliminaire sur remaniement ? le processus de La récession de 2008-2010 a peut-être fourni consultation, le Ministère fédéral des Finances la réponse à cette question. Suite au quasi souligne que lorsque les épargnes de retraite effondrement de sociétés comme la General individuelles sont combinées aux revenus Motors et à la disparition de Nortel et autres provenant des régimes appuyés par l’état, comme leaders de l’industrie, le revenu de retraite de le Régime de pension du Canada (RPC), le milliers de travailleurs canadiens fut mis à risque. Régime de rentes du Québec (RRQ), la Sécurité Japon Les prestations d’ILD ne sont pas sujettes à des cotisations au RPC..................................... 3 A v ril 2 0 1 0 de la vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG), le revenu disponible moyen des aînés canadiens s’élève à 90,9 pour cent du revenu moyen de l’ensemble de la population, ce qui place le Canada au troisième rang des membres de l’OCDE. Seules la France et l’Allemagne affichent de meilleurs résultats avec un revenu de retraite de 94,5 et 91,5 pour cent par rapport à l’ensemble de leur population respective. Pour faire suite à la promesse formulée lors du sommet national de la retraite qui s’est tenu à Whitehorse au Yukon en décembre 2009, l’initiative fédérale étudiera en premier lieu la performance canadienne quant à la fourniture d’un revenu de retraite adéquat aux aînés par rapport à celle des autres membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Hollande Le Manitoba réaménage la Loi sur les régimes de retraite de la province.................................... 3 Canada Faits saillants du système de revenu de retraite du Canada*... 2 Le gouvernement fédéral a entamé le processus de consultation afin de déterminer si les Canadiens sont susceptibles d’accepter une modification éventuelle du système national de revenu de retraite. Allemagne Le gouvernement fédéral lance les consultations sur le système de revenu de retraite................ 1 & 2 spécialistes des avantages sociaux Le gouvernement fédéral lance les consultations sur le système de revenu de retraite France TABLE DES MATIÈRES coughlin MC suite à la page 2 COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 ...continued from cover Le gouvernement fédéral lance les consultations sur le système de revenu de retraite Alors que les ratios de solvabilité des régimes nationaux se maintiennent à 88 pour cent selon le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les obligations des régimes de retraite du pays excèdent leurs actifs de 12 pour cent, soulignant ainsi la possibilité d’une sérieuse brèche dans le système de retraite privé du Canada. Et comme si cela ne suffisait pas, 8,9 millions de Canadiens – soit la moitié de tous les contribuables qui soumettent une déclaration des revenus – ne participent pas à un régime de retraite. Par conséquent, les régimes appuyés par l’état, comme le Régime de pension du Canada (RPC), le Régime de rentes du Québec (RRQ), la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG), seront les seules sources de revenus pour ces contribuables lorsqu’ils atteindront l’âge de la retraite. Et ce, alors que l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite s’apprête à exercer une forte pression financière sur le RPC/RRQ et la SV de même que sur l’économie en général car ils représentent le plus important segment de population qui espère vivre uniquement du revenu provenant de ces deux régimes gouvernementaux. Si l’on tient compte du fait que le revenu annuel maximal combiné provenant du RPC, du RRQ et de la SV s’élève à 17 413 $, une telle situation pourrait donner lieu à une importante baisse des ratios actuels de remplacement du revenu ainsi qu’à une augmentation dramatique du taux de pauvreté chez les aînés. Selon le gouvernement fédéral, un système de retraite privé affaibli et un système gouvernemental sur lequel trop de contribuables comptent pour leur fournir la quasi-totalité de leurs revenus de retraite signalent que l’heure est venue de se poser de sérieuses questions au sujet du système canadien actuel de revenu de retraite. La liste des questions spécifiques sur lesquelles le gouvernement demande l’avis du public : 1. Quels sont les principaux défis que doivent relever les Canadiennes et les Canadiens pour épargner en prévision de la retraite? 2. Quel rôle l’État devrait-il jouer afin d’aider les Canadiens à disposer d’un revenu de retraite adéquat? 3. Est-ce que le système actuel de revenu de retraite compte sur un appui équilibré du secteur public et du secteur privé? 4. Des changements s’imposent-ils pour renforcer davantage le système de revenu de retraite du Canada? 5. Devrait-on miser davantage sur l’épargne retraite obligatoire? 6. Est-ce que les particuliers adhéreraient automatiquement à un nouveau régime d’épargne facultatif? 7. L’épargne additionnelle, qu’elle soit obligatoire ou facultative, devrait-elle être immobilisée pour ne servir qu’à la retraite? 8. Les options d’épargne privée devraient-elles être plus souples et plus nombreuses? 9. Quelles incidences auraient sur vous personnellement ou sur votre entreprise les approches présentées dans le document de consultation? 10. Comment devrait-on assurer le financement des changements qui seraient apportés au système de revenu de retraite? Les commentaires peuvent être transmis par courrier électronique au Ministère des Finances à [email protected]. Faits saillants du système de revenu de retraite du Canada* • Le gouvernement fédéral verse 33 milliards de dollars par année en prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti à 4,5 millions de Canadiens. • Le SV verse une prestation de 517 $ par mois aux Canadiens de plus de 65 ans. • Les RPC/RRQ versent chaque année 38 milliards de dollars en prestations à 5,9 millions de bénéficiaires. À l’heure actuelle, 16,3 millions de travailleurs cotisent à ces régimes. • La prestation maximale combinée du RPC/RRQ s’élève à 934 $ par mois. • En date de la fin de décembre 2009, les Canadiens ont ouvert 4,7 millions de CELI. Un tiers des épargnants étaient âgés de 65 ans ou plus; 25 pour cent étaient âgés de 55 à 64 ans. Les cotisations s’élevaient à 15,8 milliards de dollars. • Canadiens qui contribuent à un fonds de pension enregistré et/ou à un régime enregistré d’épargne-retraite : 9 millions. Canadiens qui perçoivent un revenu d’un fonds de pension enregistré et/ou d’un fonds enregistré de revenu de retraite : 3,6 millions. • Valeur nette totale des ménages canadiens à la fin de 2009, incluant les propriétés résidentielles, financières et autres : 5,9 trillions de dollars. Total de ce montant en actifs de retraite, incluant les régimes enregistrés d’épargne-retraite, les fonds de pension enregistrés et les actifs du RPC/RRQ : 1,9 trillions de dollars. Pourcentage des actifs de retraite par rapport aux actifs totaux : 32,2 pour cent. (*Tiré de « Maintenir la solidité du système de revenu de retraite du Canada », Ministère des Finances, Canada, 24 mars 2010.) PAGE 2 COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 Le Manitoba réaménage la Loi sur les régimes de retraite de la province Le gouvernement du Manitoba introduira d’importantes modifications à la Loi sur les régimes de retraite de la province, lesquels prendront effet le 31 mai 2010. La plus importante modification d’une loi des 35 dernières années, elle a été conçue pour actualiser les lois qui régissent les régimes de retraite du Manitoba afin d’obtenir une meilleure stabilité et une plus grande transparence des régimes de retraite et ainsi subvenir aux besoins d’une population de travailleurs et travailleuses de plus en plus mobiles. Les modifications apportées à la Loi comptent, entre autres : • l’acquisition immédiate aux droits à la retraite à compter du jour où l’employé souscrit à un régime de retraite; • les employés pourront demeurer sur le marché du travail passé l’âge de 65 ans et ainsi augmenter le montant de leurs prestations à la retraite; • l’allègement de la « réduction excessive de prestations » lorsqu’un employé se prévaut d’une retraite anticipée; • une retraite progressive pendant laquelle l’employé pourra travailler à temps partiel et contribuer à son régime de retraite sans pénalité; • les sociétés qui comptent 50 employés ou plus devront créer des comités de retraite afin que les membres du régime et les retraités disposent d’une plus grande influence sur l’administration du régime; • les membres et employeurs pourront décider conjointement de la distribution des surplus; • l’employeur ne pourra plus se prévaloir d’un congé de cotisations sauf si le ratio de surplus excède 105 pour cent des obligations du régime; • les cotisations des employeurs devront être versées mensuellement plutôt que trimestriellement; • l’obligation de s’assurer que le régime offre des prestations à la carte comme des prestations enrichies de retraite anticipée ou des ajustements au coût de la vie; • faire en sorte qu’il soit plus facile pour les membres âgés de 55 ans ou plus de désimmobiliser jusqu’à 50 pour cent des actifs de leurs régimes en une seule fois; • permettre aux conjoints et aux conjoints de fait des membres décédés de renoncer à leur droit de recevoir des prestations en faveur d’autres individus, comme leurs enfants; et • la clarification des règlements sur le calcul des intérêts, le partage du crédit et la division des actifs lors de la dissolution de la relation entre conjoints. Les nouveaux règlements ont donné lieu à des réactions mitigées. Les syndicats comme la Fédération des travailleurs du Manitoba ont entériné la loi alors que les groupes commerciaux comme la Chambre de commerce du Manitoba ont condamné le gouvernement provincial pour n’avoir pas procédé à des consultations sur le sujet et pour avoir introduit les modifications en période de déclin économique. Vous trouverez de plus amples informations au sujet de ces modifications sur le site web du Gouvernement du Manitoba à www.gov.mb.ca et en inscrivant Loi sur les régimes de retraite dans le moteur de recherche. Les prestations d’ILD ne sont pas sujettes à des cotisations au RPC La Cour d’appel du Canada a statué qu’il n’était pas obligatoire de prélever une cotisation au Régime de pension du Canada (RPC) d’une prestation d’invalidité de longue durée (ILD). Dans un cas impliquant la Commission des transports de Toronto (TTC) et l’Agence du revenu du Canada, la Cour a statué que des cotisations au RPC ne sont pas requises dans le cas des régimes d’ILD non assurés. La dispute tourne autour de la définition d’ « emploi ouvrant droit à pension » en vertu d’un régime d’avantages sociaux non assuré (RASNA). L’Agence du revenu du Canada a soutenu que les prestations d’ILD reçues par deux employés de la TTC en congé d’invalidité constituaient une rémunération ouvrant droit à pension, et que par conséquent elles étaient sujettes à une déduction en vertu du RPC. La position de l’Agence fut initialement soutenue par la Cour canadienne de l’impôt, laquelle a conclu que des cotisations auraient dû être déduites et remises au RPC par le RASNA de la TTC. Toutefois, la TTC a plaidé en appel que pour être considéré comme « employé », un individu devait fournir un service conformément aux conditions de son contrat de travail. Puisqu’un travailleur invalide ne fournit aucun service, ses prestations d’ILD ne devraient donc pas être considérés comme ouvrant droit à pension. La Cour en a convenu. Il n’est pas dit que le gouvernement fédéral ne portera pas cette cause en appel. PAGE 3 COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 Un assureur conteste la loi fédérale sur la protection de la vie privée Un important assureur américain exige l’abolition de la Loi fédérale sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE). La State Farm Mutual Automobile Insurance Company, le plus important assureur de propriété et contre les accidents en Amérique du Nord, a intenté une poursuite niant l’autorité constitutionnelle du gouvernement fédéral en matière de confidentialité des renseignements personnels lorsqu’une compagnie d’assurance procède à une enquête. Selon l’assureur, le gouvernement fédéral outrepasse son autorité lorsqu’il intervient dans une enquête menée par une compagnie d’assurance qui implique une vidéosurveillance. Le cas date de mars 2005 alors que la compagnie avait embauché des détectives privés pour procéder à une vidéosurveillance d’un homme impliqué dans un accident de voiture. Lorsqu’il eut vent de la surveillance, l’homme a demandé à la State Farm de lui fournir les noms, adresses et numéros de téléphone de toute personne à qui elle avait fourni ses renseignements personnels. L’assureur a refusé de les lui fournir. L’homme a par la suite logé une plainte auprès du Commissaire à la vie privée du Canada, lequel a alors soumis une demande L’usage de médicaments d’ordonnance chez les aînés « inquiète » Grand-mère et grand-père consument des drogues. Beaucoup de drogues. Selon l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), presque le deux tiers des Canadiens âgés de plus de 65 ans prennent cinq médicaments d’ordonnance ou plus. L’organisme de recherche sur la santé rapporte aussi que plus de 20 pour cent des aînés prennent 10 médicaments d’ordonnance ou plus alors que cinq pour cent en prennent 15 ou plus. identique à la State Farm. La compagnie a une fois de plus refusé de fournir les renseignements demandés, déclarant que le commissaire à la vie privée n’avait aucune juridiction sur les renseignements relatifs à une surveillance. la juridiction provinciale. Le fait que la juridiction fédérale qui a créé la LPRPDE a incité les provinces à édicter leur propre législation « substantiellement similaire » vient renforcer le manque de clarté en matière de juridiction sur la vie privée. La position de la State Farm semble s’appuyer sur le principe que la LPRPDE est conçue pour protéger la vie privée des individus lors de transactions commerciales. Les enquêtes des assureurs ne peuvent être décrites comme des « transactions », déclare la compagnie. Les enquêtes à l’aide de vidéo et autres formes de surveillance sont utilisées par les assureurs lorsqu’ils soupçonnent une fraude ou une activité criminelle. Le Commissaire à la vie privée du Canada n’est pas mandaté et n’a pas juridiction sur les enquêtes criminelles, argumente la compagnie. Le Commissaire à la vie privée maintient que des transactions chevauchent fréquemment les limites territoriales provinciales et impliquent des centres d’appel ou bureaux de plusieurs juridictions provinciales. Par conséquent, les lois et règlements du gouvernement fédéral en matière de vie privée en vertu de la LPRPDE peuvent être constitutionnellement appliquées. Le droit d’un organisme de se protéger contre des activités potentiellement criminelles ou suspectes prime sur le droit à la vie privée d’un individu, affirme la State Farm. Pour compliquer le tout, la juridiction constitutionnelle du gouvernement fédéral sur les activités commerciales du secteur privé pourrait être sujette à controverse. La réglementation des activités commerciales du secteur public relève généralement de « C’est une situation très inquiétante… Auparavant, prescrire cinq médicaments ou plus constituait une pratique abusive, mais les temps ont évidemment beaucoup changé, » déclare Steve Morgan, directeur adjoint du Centre de recherche sur les services et politiques en matière de santé (CIHI) de l’Université de la Colombie-Britannique. Et ce qui est encore plus inquiétant, dit-il, c’est qu’il y a peu de coordination ou de suivi des différentes ordonnances parmi cette couche de population très vulnérable. « Bien des médecins qui prescrivent le médicament numéro 10 n’ont aucune idée de ce que sont les neuf autres, » souligne monsieur Morgan. Selon le CIHI, les statines utilisées dans le traitement de la cholestérolémie sont prescrites à plus de 40 pour cent des aînés. PAGE 4 De même, le Commissaire à la vie privée a caractérisé la vidéosurveillance de « méthode intrusive » et ajouté que « s’il y avait d’autres façons de régler une dispute, il fallait d’abord y avoir recours. » Si la cour fédérale penche pour la State Farm, les lois qui régissent la vie privée au Canada pourraient être annulées ou sujettes à d’importantes modifications. Toutefois, les lois provinciales en matière de vie privée ne seraient probablement pas affectées. Surveillez l’apparition des plus récents développements à ce sujet dans les futures éditions du Courrier de Coughlin. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle, suivent avec 27 pour cent des personnes de plus de 65 ans qui prennent ce type de médicament. Selon le CIHI, les Canadiens ont dépensé au total 25,2 milliards de dollars en médicaments d’ordonnance en 2008. Bien que la plupart des personnes âgées de 65 ans ou plus soient retraitées, les commanditaires de régimes qui assurent les membres retraités, ou ceux dont une grande partie des travailleurs sont âgés de plus de 65 ans, devraient s’attendre à recevoir encore plus de demandes de règlement émanant de ce groupe d’âge pour des médicaments d’ordonnance. COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 « Doublez » les prestations du RPC, demande le CTC… Il faudrait doubler les prestations du Régime de pension du Canada, déclare le Congrès du travail du Canada (CTC). Lors de la table ronde de la Fédération du travail de l’Ontario sur les régimes de retraite, le président du CTC, Ken Georgetti, a suggéré que le gouvernement fédéral double le montant des prestations maximales du RPC de son niveau actuel de 934 $ à 1 635 $ par mois. « Nous devons relever le niveau minimum des pensions au-delà du seuil de la pauvreté de 12 000 $ par année pour le porter au niveau décent de 24 000 $ pour les retraités de l’avenir, » déclarait-il aux délégués des syndicats. « Nous sommes tous d’accord pour dire que le Canada est confronté à une crise des pensions et de la retraite et que nous devons trouver une solution, le plus vite possible … La solution évidente à la sécurité de la retraite est simple : doubler les prestations du Régime de pension du Canada pour que tous les travailleurs et travailleuses, syndiqués ou non, puissent vivre en sécurité à la retraite. » Selon le plan du CTC, les cotisations employés-employeurs du RPC passeraient de leur niveau actuel respectif de 4,95 pour cent des gains jusqu’à concurrence de la limite du maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP) (actuellement de 47 200 $), à 7,95 pour cent respectivement. En fait, les cotisations employés-employeurs passeraient de 9,9 pour cent à 15,9 pour cent des gains. L’augmentation du taux serait échelonnée sur une période de sept ans, tout comme le fut le maximum annuel des cotisations lorsqu’il fut introduit dans les années 90. De plus, le président du CTC a suggéré une augmentation de 15 pour cent des prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du Supplément de revenu garanti (SRG). À l’heure actuelle, les prestations mensuelles de la SV s’élèvent à 516,96 $ alors que celles du SRG pour un retraité célibataire sont de 652,51 $. Il a aussi urgemment demandé que soit créé un régime national d’assurance de la retraite afin de mieux protéger les revenus de retraite des membres lorsque les sociétés sont confrontées à la banqueroute. « Nous assurons nos vies, nos maisons, nos véhicules, nos emplois, et pourquoi pas nos pensions. Ça n’a pas de sens. Il faut que ça change, » disait-il. Dans son discours, M. Georgetti a critiqué les propositions qui suggèrent de libéraliser les limites de cotisations des régimes enregistrés d’épargne-retraite ou de transférer la responsabilité de la sécurité de la retraite au secteur privé. « Il ne faut pas élargir ou étendre les régimes enregistrés d’épargne-retraite, ni en dépendre, » soulignait-il. « Ils n’ont tout simplement pas fonctionné. Seul un contribuable canadien sur quatre a investi dans un REER en 2008. Nous ne devons pas dire aux Canadiens et aux Canadiennes que le fardeau de l’épargneretraite est de plus en plus une responsabilité personnelle. Ce sont les banques, les institutions financières et les conseillers en matière d’investissement qui ont mis en péril la sécurité de la retraite de générations de Canadiens et de Canadiennes. » …Pas si vite, répond l’ACCAP Selon l’Association canadienne des compagnies d’assurance de personnes (ACCAP), même si le système canadien de pension a besoin d’un remaniement, il n’est tout de même pas complètement obsolète. « Nous n’avons pas besoin d’un autre gros régime d’épargne gouvernemental, » déclare le président de l’ACCAP, Frank Swedlove. « Il nous faut faciliter l’accès et promouvoir l’utilisation des programmes en milieu de travail. » Dans un rapport intitulé Épargner davantage pour l’avenir : un objectif réalisable pour les Canadiens, l’ACCAP recommande que la réglementation canadienne sur les régimes de retraite soit rationalisée afin d’encourager l’élargissement de la participation aux fonds de pension et régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) collectifs, particulièrement au niveau des petites entreprises. Parmi ces recommandations : • permettre à tous les employeurs, incluant les travailleurs autonomes, de participer à un régime de retraite interentreprises à cotisation déterminée; • exiger que tout employeur qui a 20 travailleurs ou plus soit tenu d’offrir un régime de retraite à ses salariés, soit son propre REER collectif ou la possibilité d’adhérer à un régime interentreprises; PAGE 5 • immobiliser toutes les cotisations patronales versées aux REER collectifs; et • réexaminer la définition de « revenu gagné » pour inclure les revenus d’entreprises, les revenus locatifs, les redevances et les autres sources de revenu des travailleurs autonomes et de professions libérales. L’association indique que sa position est appuyée par la majorité des Canadiens et cite à cet égard le récent sondage Environics où 90 pour cent des répondants ont déclaré qu’ils souhaitaient que des fonds de pension ou REER collectifs soient offerts en milieu de travail à tous les salariés Canadiens. COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 La Cour penche pour les arbitres dans une dispute d’ILD La Cour supérieure de justice de l’Ontario a déclaré qu’elle n’avait pas juridiction pour rendre une décision dans un cas impliquant une dispute entre une infirmière et le Régime d’invalidité de longue durée du Hostpitals of Ontario Disability Income Plan (HOODIP). Le cas implique une infirmière invalide qui recevait approximativement 3 000 $ de prestations d’invalidité de longue durée (ILD). Lorsqu’elle prit sa retraite à l’âge de 65 ans, elle commença à recevoir des prestations de retraite, incluant des prestations de Sécurité de la vieillesse (SV) et du Régime de pension du Canada (RPC), de même qu’une prestation de retraite de son ancien employeur, un important hôpital de Toronto. Toutefois, l’assureur qui lui versait des prestations d’ILD a réduit celles-ci de ces montants. L’infirmière intenta alors un recours collectif, citant sa situation comme cas représentatif. Dans son plaidoyer, l’assureur a déclaré que la Cour n’avait pas juridiction pour statuer sur une dispute impliquant l’HOODIP et le versement de prestations d’ILD car le problème se résumait à une interprétation des conditions de la convention collection. De telles disputes tombent, selon l’assureur, sous la juridiction exclusive d’un arbitre du travail. La position de l’assureur était soutenue par l’Association des hôpitaux de l’Ontario (OHA). L’infirmière a répliqué que la dispute impliquait la loi en matière d’assurance et que les arbitres n’avaient pas autorité en la matière. La Cour a penché en faveur de l’assureur et de l’OHA en citant l’article 12,07 de la convention collective, laquelle stipule que « toute dispute susceptible de découler du droit d’une infirmière de recevoir des prestations d’invalidité de courte ou de longue durée en vertu de l’HOODIP peut faire l’objet d’un grief et être sujette à l’arbitrage conformément aux dispositions de la présente entente. » Dans sa décision, le juge a noté que le cas se résumait à une dispute quant aux conditions applicables aux prestations reçues en vertu du processus de négociation collective et ce, malgré le fait que le cas impliquait un assureur qui n’était pas partie à la convention collective. « La Cour suprême du Canada a adopté une position libérale selon laquelle un arbitre du travail dispose d’une juridiction élargie exclusive en matière de questions concernant des conditions de travail s’il peut démontrer que le cas est en rapport avec la convention collective, » a déclaré la Cour. « Cette dispute a effectivement un rapport express avec les conditions de travail. » La Cour a poursuivi en citant d’autres cas où la présence d’un tiers, comme une compagnie d’assurance, n’avait pas suffi à supplanter l’autorité d’une convention collective ou la juridiction d’un arbitre. Pour les membres et commanditaires de régimes, cette décision devrait renforcer l’étendue des conventions collectives et leurs mécanismes de résolution des disputes. Tenter de résoudre ces problèmes ou des questions d’interruption devrait d’abord se faire au moyen des outils de l’entente avant d’en venir à une poursuite. Le coût des avantages sociaux grimpe de 10 pour cent en 2009 Selon le Conference Board du Canada, les coûts des régimes d’avantages collectifs ont grimpé de 10 pour cent l’an dernier. Dans son tout premier sondage auprès des employeurs qui offrent des régimes d’avantages sociaux à leurs employés, le Conference Board souligne que ceux-ci pourraient ne pas être solvables à long terme si les coûts continuent d’augmenter à ce rythme. Selon l’organisme, les employeurs regarderont peut-être du côté de leurs régimes collectifs pour les aider à recruter des employés et contenir les coûts dans le présent contexte de reprise. Toutefois, il souligne que des « problèmes structuraux » comme le vieillissement de la population, le taux d’utilisation accrue et l’augmentation du coût des médicaments d’ordonnance risquent d’altérer fondamentalement le contexte des avantages sociaux. Selon l’organisme de recherche, bien que 78 pour cent des 225 sociétés répondantes aient déclaré qu’elles disposaient de stratégies bien développées en la matière, seulement 14 pour cent croient que leurs régimes actuels ont répondu aux attentes de ces stratégies. En effet, le sondage indique que des critères, tels que l’amélioration de la santé des employés, un engagement plus prononcé des employés envers les régimes collectifs et le contrôle des coûts de ces régimes, seraient tous sujets à amélioration. D’après le Conference Board, alors que les coûts grimpent annuellement à un rythme de 10 pour cent, la priorité des sociétés consistera à s’assurer que leurs employés comprennent la valeur – et les coûts – de leurs régimes collectifs. Selon le sondage, les régimes collectifs d’avantages sociaux comptent en moyenne pour 19,9 pour cent du salaire annuel brut. De ce pourcentage, le RPC/RRQ, l’assurance emploi, les régimes provinciaux d’assurance-maladie et autres cotisations gouvernementales obligatoires comptent pour un tiers du coût total des avantages sociaux. Le rapport, intitulé Benefits Benchmarking 2009: Balancing Competitiveness and Costs est disponible au site web du Conference Board du Canada à www.e-library.ca. PAGE 6 COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 Assurance soins de santé et médicale requise pour un voyage à Cuba Le gouvernement cubain a annoncé qu’à compter du 1er mai 2010, tous les voyageurs qui arriveront à Cuba devront fournir une preuve à l’effet qu’ils disposent d’une assurance soins de santé et médicale, sinon ils devront en acquérir une auprès des autorités cubaines. Les voyageurs sont priés d’acquérir cette couverture dans leur pays d’origine auprès d’une compagnie d’assurance dont le nom figure sur la liste des compagnies approuvées par le gouvernement cubain. Les voyageurs qui arriveront à Cuba sans cette couverture devront en acquérir une de Asistur S.A., un fournisseur cubain d’assurance voyage. Asistur S.A. dispose de bureaux dans les différents aéroports et ports cubains où les passagers qui entrent au pays pourront se procurer la couverture requise. Voici la liste des compagnies d’assurance canadiennes approuvées par le gouvernement cubain: Fox Flight Global Excel (incluant Medi-Select, Viator/ETFS) Health Insurance Division ICMS-Worldwide Emergency Assist (Toronto) John Ingle Insurance Keewatin Air Magnus Poirier Medical Services Association Mondial Assistance Poltrutt & Smith Sigma-Assistel Sky Service-FBO Inc. World Access Canada ACM World Travel Protection Assured Assistance Worldwide Mediclaim CanAssistance Desjardins (Sigma-Assistel) PAGE 7 Si votre régime collectif d’assurance offre une couverture hors pays, veuillez vérifier dans le livret du régime ou sur votre carte d’assurance voyage que vous êtes bien couvert par l’une de ces compagnies. Sinon, communiquez avec la conseillère en services financiers individuels Jackie Moulton au 613-231-2266, poste 251 (sans frais au 1-888-613-1234, poste 251), ou par courriel à [email protected] pour faire les arrangements nécessaires. Pour de plus amples informations, communiquez avec l’ambassade cubaine au Canada à: Ambassade de Cuba 388, rue Main Ottawa, Ontario K1S 1E3 Téléphone : 613-563-0141 COURRIER DE COUGHLIN A v ril 2 0 1 0 En bref • Un sondage Ipsos Reid indique que les Canadiens âgés de 50 ans et plus investissent environ 25 pour cent de leurs revenus de retraite dans des certificats de placement garanti (CPG), des comptes d’épargne à intérêt élevé ou autres investissements à faible rendement. Au total, plus de 300 milliards de dollars ont été investis dans des fonds à faible risque. ainsi que la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et ce, pour que les travailleurs en congé d’invalidité de longue durée puissent être dorénavant considérés comme des créanciers garantis plutôt que des créanciers non garantis en période de faillites corporatives. Bien que le Sénat canadien puisse déposer un projet de loi, les projets émanant de membres privés du Sénat sont rarement adoptés par le Sénat et la Chambre des communes. • Selon le sondage REER annuel de la RBC, environ six Canadiens sur 10 croient qu’il n’y a pas d’âge approprié pour prendre une retraite et qu’il devrait s’agir avant tout d’une décision personnelle. Au total, 57 pour cent des 1 457 répondants adultes croient que chacun devrait décider ou non de prendre sa retraite, et 31 pour cent indiquent qu’ils « ne prendront jamais leur retraite. » L’âge moyen de la retraite chez les Canadiens est de 62 ans. • Rendement annuel moyen des neuf plus importants fonds de pension canadiens au cours des 10 dernières années : 5,5 pour cent. Rendement moyen des huit plus importants fonds du secteur public américain : 3,2 pour cent. Écart annuel moyen : 2,3 pour cent. Pourcentage de différence entre le niveau de rémunération des gestionnaires de fonds canadiens et leurs collègues américains : 200 pour cent. • Plus de 69 pour cent des 1 001 répondants canadiens du sondage Nanos Research croient que les régimes privés de pension devront réduire le montant des prestations qu’ils verseront à l’avenir. Malgré ce nombre, seulement 12,5 pour cent indiquent que la sécurisation du système de revenu de retraite est leur principale préoccupation. La création d’emplois vient en tête de liste des préoccupations, avec 38 pour cent des réponses. • Il vous faut améliorer le rendement de votre portefeuille de retraite ? Investissez dans le péché. Selon le rapport intitulé Le prix du péché : Effets des normes sociales sur les marchés publié par l’université de Princeton et l’université de New York, les titres de sociétés dont les produits sont associés au « péché », comme l’alcool, le tabac et le jeu, accusent un rendement annuel de 2,5 pour cent supérieur à celui des titres de sociétés comparables sans composante de « péché ». • Cotisation moyenne de l’employeur à un régime de retraite à cotisation déterminée en 2009, selon le Rapport 2009 d’analyse comparative sur les régimes de capitalisation de Benefits Canada : 4,6 pour cent des salaires. Cotisation moyenne de l’employeur à un régime enregistré d’épargneretraite collectif (REERC) : 4.3 pour cent des salaires. • La Commission des droits de la personne de l’Île-du-PrinceÉdouard (ÎPÉ) a annulé une politique de l’Université de l’ÎPÉ qui forçait ses employés à se retirer à l’âge de 65 ans. Par conséquent, l’université devra réembaucher six employés qui furent forcés de prendre leur retraite depuis 2005. Les conditions de réembauche touchent le salaire, les avantages sociaux et les droits à la retraite. • Le sénateur libéral Art Eggleton a déposé un projet de loi visant à modifier la Loi sur la faillite et l’insolvabilité • Le gouvernement de la Grèce, dans le cadre de son nouveau programme d’austérité, repoussera l’âge de la retraite de 61 à 63 ans et ce, à compter de 2015. Les incitatifs pour encourager une retraite précoce seront aussi interrompus à compter de 2013. Ces mesures ont donné naissance à des démonstrations de masse partout au pays. Mise à jour du RFP La Pharmacie Greenbank s’est jointe au Réseau de fournisseurs préférés (RFP) de Coughlin & associés ltée. Elle est sise au 139, chemin Greenbank à Nepean. Son numéro de téléphone est le 613-680-2497. Le Courrier de Coughlin est publié par Coughlin et associés ltée. Conseil d’administration : Brian Bockstael, Kirby Watson, Mark Hogan, Brent Moore & Ken Kaitola Rédacteur : David Whitbread PAGE 8 Graphiste : Victor Lima imprimé sur les fibres recyclées à 100% post-consommation • Pourcentage des membres de régimes de retraite à cotisation déterminée qui ont maximisé leurs cotisations, selon le Rapport 2009 d’analyse comparative sur les régimes de capitalisation de Benefits Canada : 80. Pourcentage des membres de REERC qui ont maximisé leurs cotisations : 85.