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SIÈGE SOCIAL, MONTRÉAL, JUIN 1952 LE PROGRES D ’ABORD,il s’agitde s’entendre sur ce quenous appelons progrès. tifiques. Maisil fautréfléchir que l’hommeexiste depuislongtemps, peut-être un milliond’années, et e~cUe la science est à peine vieille de deux siècles. Un On ne saurait restreindre l’idéede progrès à olier moderne possède une meilleure connaissance un seulpays,quoique,naturellement, les résultats de l’univers que Ptolémée, et un simpleétudiantde soientplusapparents dansun paysquedansun autre. nos universités est mieuxrenseigné qu’Aristote avec On ne peut pas non plus prendrele bonheurcomme savasteintelligence. mesure,car les imbéciles sontplusheureuxque les génies.Le seul moyende jugerraisonnablement le Nos ancêtrescombattaient la pesteen offrantdes progrèsde l’humanité est de considérer la maîtrise sacrifices auxdieux;nousla guérissons par desmecroissante de l’homme sur sonmilieu, sur toutce qui suressanitaires. En regardant bouillir unemarmite, contribue à la réalisation desesdésirs. nousavonsconçul’idéed’utiliser la vapeurcomme forcemotrice;en mélangeant ceciet cela dansune Un philosophe américaina dit que le progrèsest cornue, nousavonsdécouvert la chimie; en jouantavec la conquête du chaosparl’intelligence et la volonté, la un cerf-volant, nousavonsamenél’électricité à notre victoire del’esprit surla matière. portée. C’estenétudiant lesloisdela nature eten leur Sousce rapport, le mondea faitdes progrès. Nous obéissantque nous avonsfait des progrèsdans le En observantces loisinexosommesdélivrésd’un grandnombred’anciensmaux. domainescientifique. nouslesavonsasservies à notrevolonté. La sommede noscapacités estplusgrandeet la moyen- rables, ne de notreniveauintellectuel plusélevée quejamais. Hygiène Dansl’ensemble, la comparaison de la vie en 1952 avecl’ignorance, lessuperstitions, la brutalité et les C’estincontestablement dans le domainede l’hymaladiesdes peuplesprimitifsest réconfortante, giènequenousavonsfaitle plusde progrès. Depuisla première partiedu dix-neuvième siècle-et particuquoiq~ue l’ex/stence nousparaisse encoreprécaire et chaouque. lièrement depuisunecentaine d’années -- nousavons réussi à combattre la mort et les maladies, et à proEvidemment, il y a encoredes espritsignorants et de la vie. des peuplesretardataires, maisun nombreincalcu- longerla moyenne lablede nos contemporains ont atteintun niveau Rienne le démontre plusclairement quele rapport intellectuelet moral dont les premiershommes publiéen janvierdernierpar le Conseiléconomique n’auraient pu se faireuneidée. et socialdes NationsUnies.Ce rapportestintitule tirées desétudes relatives à l’interdépendance On s’imagine danschaquesièclequela vien’estpas Conclusions des tendances démographiques et desfacteurs d’ordre meilleure qu’ausiècleprécédent, maisce n’estque économique et social. pardéfautde perspective. Les conditions d’existence sontde beaucoup supérieures aujourd’hui, en moyenne, et sociaux à cellesde touteautreépoque.Touten nousplai- Facteurséconomiques gnant de notresort,nous éprouvonsune certaine Quoiquenousayonspeu de détailssurla longévité satisfaction des progrèsdansnotreculture,et de humaine auxpremiers siècles de l’histoire, il estclair l’amélioration, encoretroplente,dansnos rapports quela vieétaitplutôtbrève. Unepetitetablepourla avecnos semblables. Grèce,préparéed’aprèsdes inscriptions nécrologiques,indiquequela moyenne vers400ans avantJ.-C. Science étaitd’environ 30 ans.Au premier siècleavantJ.-C., D’aucuns, naturellement, espèrent beaucoup tropde elleétaitd’environ 22 ansen Egypte. En Europe, entre la science. Ilsvoudraient quetouslesmauxde la terre le 13eet le 17esiècle, onpouvait s’attendre à vivrede soientimmédiatement guérispar des méthodesscien. 20 à 40 ans,et en Suède, au 18esiècle, de 33 à 40 ans. Il y a là une grandedifférence avecla longueur actuelle de la vie danslespaysd’Europe et dansles paysd’outre.mer habitéspar les Européens, dontun grandnombreont plusde 65 ans. La dernièretable de mortalité pourle Canada(1947)donne65.18ans pourles hommeset 69.05pour les femmes. mierrangdes paysqui s’efforcent de combattre les vieuxpréjugés, l’égoïsme et l’insularité, pourpermettreau rétablissement économique mondialet à la stabilité, de marcher de pairavecla paixpolitique. Dans son messaged’adieuen févrierdernier,le vicomteAlexander a dit:"Aujourd’hui, avecseulement Plusieurs raisons expliquent la diminution desdécès 14,000,000 d’habitants, le Canadaestun despaysles et la prolongation de la vie:progrès de la médecine, plusrichesdu monde,et son développement ne fait abondanceet amélioration des aliments,mesures que commencer.La naturea été bonne enversles sanitaires, etmoinsdefatigue dansle travail. Canadiens, et ellene saurait avoirchoisiun meilleur peuplepourcomblerde sesbienfaits." Lesauteurs de touslesouvrages surle sujet, d’après le rapportd’UNESCO,s’accordent à dire que l’imLe peuplecanadiena apportéde grandescontribuportante réduction des casde décès,danslescentres tionsau progrès,non seulement de son proprepays, culturels d’Europe depuisle 18esiècle, estdueprin- mais du monde entier.Rappelons-en quelques-unes cipalement à la grandeamélioration dansla situation pournousrafraîchir la mémoire. économiquedu peuple. Neufans aprèsla confédération, Alexander Graham L’industriaLisation, le développement commercial, Bellfitle premier appeltéléphonique du mondeentre et le rendement croissant de l’agriculture ontfourni la deuxvilles, de Branfford à Paris,Ontario, en citant base économique d’uneexistenceplus abondanteet Hamletdanssonsoliloque: "Erreou ne pasêtre." lussaine,et pavéla voiepourlesprogrèsde l’hyJohn Wright,de Toronto,imaginala perche de èneet de la medecine qui ontpermisde reduireles trolleyqui permitl’emploidu tramwayélectrique. casde mortalité. RobertFoulis, de Saint-Jean, N.-B.,inventa la sirèneà Le monde occidental vapeur.Le Dr. WilLiamSaunders et son filsCharles erfectionnèrent le bléMarquis, quia permisd’étenLe progrèsm non seulementen hygiènemais dans re le champ des emblavures. L’insuline a été découbeaucoupd’autresdomaines,depuisles deux derBantinget Charles Best,et nierssiècles, estl’oeuvre de citoyens du mondeocci- verteparle Dr Frederick l’Institut Banting a vaincu la silicose, cette poussière dentalqui,individuellement et collectivement, en funeste quifaisait tantde ravages parmilesmineurs. fontprofiter leshabitants despaysretardataires. C’estau professeur Burton, à JamesHillier et à Albert Il est important ~èe non seulement les chefs,mais Prebusque nous devonsle microscopeélectronique ui faitparaître un cheveude la grosseur d’unpoteau tousles habitants s autrespays,soientau courant e télégraphe. Et,pourmettre finà dessiècles d’explode toutce quel’Ouestesten mesured’offrir sousle rationaventureuse, le sergentHarryLarsen,de la rapportde conditions d’existence, conquêtede la RoyaleGendarmerieà chevalet son équipage,acpauvreté, instruction et luttecontre lesmaladies. complirent pourla première foisle passagedu Nordà l’est. Ce quel’Ouest a découvert, ditBertrand Russell dans Ouestde l’ouest son/ivre New Hopesfora Changing ~Vorld,quoiquela réalisation en soitencoreincomplète, estuneméthode Le Canada économique ~i ~ ~ dPar laquelle presque tout le monde puisseavoir Au premierrecensementdu Canadaen 1666 pour e biens materiels pour faire sonbonheur, sansassez trop les progrès de la population depuisla fondade travail, et avecle degréde culture intellectuellemesurer tion de Québec par Champlain 58 ans auparavant, nécessaire pourjouirde sesloisirs. nousavions3,215habitants. Deuxcentsansplustard, et demi,et au Cetétatde choses, rendupossible parle faitqu’un nousen avionspresquetroismillions de l’andernier, 14,009,429. ouvrierpeutaujourd huiproduire beaucoup plusqu’il recensement n’enfautpourses propresbesoins, n’estpasencore Commetousles nouveauxpays,le Canadafut d’aparfait. Ilestmenacé del’extérieur parlesenvieux, età bord agricole,avecquelquesmoulinset fabriques. l’intérieur par ceuxchezqui persistent encoredes L’industriallsation commenousla concevons aujourpassions primitives. d’hui,ne commença qu’avecl’arrivée de capitauxde 1900à 1913,principalement de Grande-Bretagne, et La positiondu Canada de 1920a 1929,,principalement desEtats,Unis. Depuis Il n’ya Çassi longtemps quelesautres paysavaient la finde la deuxieme guerremondiale, graceauxplacetendancea regarder,le Canada,simplementcomme mentsdomesti^ques et étrangers, nousentronsdans une sourcede matierespremieres. Aujourd’hui, le ce quiprometetreunenouvelle èrede rapideet vaste Canadaest un pays industriel, remarquable par sa industriaLisation. culture et sesprogrès. Il estfacilede démontrer les progrèsindustriels Il y a quatre-vingt-cinq ans quenos provinces ont du Canada par des chiffres. Notre production ét~ uniespar la confédération. Depuis,nousavons nationale brute a monté de $5,956,000,000en franchi lesfrontières de la geographie, du climat, de 1929 à $17,693,000,000 en 1950età environ la philosophie et de la coutumepourarriverà notre $20,750,000,000 l’andernier. En 1920,la production position présente. Aujourd’hui, le Canadaest au pre- agricoleentraitpour41.3pourcentdansla valeur nettede toutela production, et lesmanufactures pour seulement 32.7pourcent.En 1948,l’agriculture avait baisséà 21.5pourcentdu totalnet,tandisqueles manufactures avaientmontéà 53.1pourcent. leurjeunesse, les plaisirs innocents, lesjeuxchampêtres,sanssouciset sansinquiétude du lendemain. Pourlesautresc’estun château en Espagne, maisavec toutle confort moderne. Maislesstatistiques ne disentpas tout.LesCana. diensne souhaitent pas une utopiemécanique. Leur idéalest un pays mis en valeurpar son peuple,en utilisant toutel’aide quepeutnousfournir la science, maistouten conservant le richehéritage culturel du passé. L’espoir de trouver uneUtopietoutefaitea toujours donnélieuau désappointement et à la désillusion. L’Utopie, commetouteautrecitéou toutautreEtat, doitd’abordêtreconstruite, et c’està nousqu’en revient le soin.Celaexigedu travail etriennesertde rester lesbrascroisés en espérant desjoursmeilleurs. Le Canada ne dominepas le monde physiquepar sa dimension,sa puissanceéconomique, ses forces armées,ou le chiffrede sa population, maisdansle domainedes idées,de l’humanité et du bien-être, il espèrecontinuer à ne le céderà aucunpaysdu monde. Les dangersdu progrès Le progrès offrenatureRement des dangers. Il n’est pas toujoursbon pournousparcequ’ilrend la vie facile.Si les bienfaits de la civilisation sontplus grands, lesdésastres possibles le sontégalement. Tout dépendde notre conduitedans ce nouveaumilieu. Un savanta dittristement il n’ya pastrèslongtemps: "’Le surhommea construitl’avion,mais l’hommesinges’enestemparé." Nous avons besoind’autrechoseque le progrès technique pourêtresûrsquele vastegroupequi composeaujourd’hui l’humanité ne causepas sa propre perte.Nos groupessociauxse sontagrandis:de la famille à la tribu, de la tribuà la nation, de lanation aux Nations Unies.Il s’agitmaintenant de pensersur une échelleégalement plusgrande. Quelque soitnotrebut,nouspartonstoujoursde l’endroit où noussommes. Nous nous montronsfaiblesseulementquandnous nefaisons rien."C’est le destin" estl’excuse desesprits pusillanimes. Nousne nousrendonspasjusticequand nousnousabandonnons à la destinéesansessayerde reagtr. La sourcedu progrès Au coursde l’histoire, gravéesurla pierreou conserréedans les bibliothèques, l’hommea démontré qu’ilétaitcapable de suppléer aux donsde la nature parsesefforts. Toutce quenousdésirons ne provient quede deuxseules sources: lesfruitsde la terreet le travail de l’homme. Ce principeexcluttout espoirnébuleuxde rien espérerde la chance,de la routine,ou de quelque sourcemysterieuse. Ne comptonspas sur I aided’un géniebienfaisant. Le passage de notreétatactuelà un étatmeilleur exigel’exercice de nosmuscles ainsique de notreingéniosité et de toutesnosconnaissances. La dictature, quisembleà certaines gensun moyen Les théoriessont insuffisantes: le phénomènede facilede résoudrequelques problèmes sociaux, était l’électricité restele même,quenousle considérions autrefois bénévole et patriarcale; de nosjours,ellea de molécules ou les recours à d’effroyables tortures physiques et morales. commeun fluide,une répulsion relations de l’éther. Si ,quelqu’un concevait l’étrange que l’electricite est un troupeau de chèvres Nouscroyions avoirenterré la foliede la dictature theorie quidansent lelongd’unfilavecunerapidité sousles rmnesde la Chancellerie de Berlin.Aucune invisibles il seraittoutde mêmeobligéd’isoler le hypothèse n’était plusinsensée et plusfutile quecelle inimaginable, lecourant. fondéesurl’idéede la dictature, idéequipromettait filet d’engendrer le progrèset produisait le chaos.Maiscettefuneste idéea infecté plusde la moitiéde l’Europe. Nos besoinscroissants Les peuplesdu mondeoccidental disentqu’ilssont Ce quïly a de pluscurieuxdansl’histoire estque prêtsà mourir pourl’amour de la liberté. Parcela,ils lessocietes primitives avaient la sensation de vivre veulent direqu’ils sontprêtsà toutfairepourconserver dansl’abondance, tandisque,touten étantostensiblenous éprouvonsune le genred’existence quela liberté rend~possible. Ils ment plus richesaujourd’hui, ont accompli sousle régimede la libertedeschoses sensation de besoin.Quelques peuplades de l’Afrique qu’ils n’auraient paspu fairedansl’esclavage. sontentierement contentes de leursort,parcequ’elles ne connaissent aucuneautreexistence. La liberté n’estaprèstoutqu’uneportequis’ouvre. Le mondeoccidental a franchice~eporteet trouvé Maischaqueobjetnouveau, chaquebesoinsatisfait l’occasion de meneruneexistence a l’abride la faim faitnaltrecheznousde nouveaux désirs. Nos besoins et du danger, dansle bonheur et l’abondance. Aujour- semblent insatiables. d’hui,cettecivilisation estmenacée pardesagitateurs étrangers. Depuisquelques années,les milieuxpolitiques inclinent a l’ideequelesmesures sociales ne sontflas/l L’Utopie la hauteurdes besoinsdu peuple.En reatite,les Au lieude préférer la dictature à la liberté et aux besoinsdu peuple,y comprisune plusgrandemesure responsabilités de la démocratie, certaines genssou- de loisir,ont augmentétroprapidement par rapport haitent l’Utopie. Pourlesuns,c’estla viesimplede auxfacilités économiques capables de lessatisfaire. sur une plusgrandeéchelleque Toutle mondene partagepas l’idéeque la vraie et de collaboration dansla famille, la communauté et la nation, maisde la sagesse ne consiste pasà désirer davantage, maisà se même nature. contenter de moins,quoiqu’elle ait du bon.Biendes fois,on trouveplusde plaisir à désirer sansposséder Nous avons déjà commencé.L’associationet la qu’àposseder sansdesirs. collaboration ont rendupossiblele commerceentre campagne et ville, entreprovinces et entrenations; la Qualitéshumaines collaboration nousa donnédesloisquiprotègent nos Heureusement, il existequelquechosede plusque droits et notrepersonne; l’association nousa enseigné le désirde posséderdansle coeurhumain.C’estle le besoind’égalité dansla poursuite de la vie,de la besoin de perfection, le désird’améliorer notremilieu, liberté et du bonheur. l’ambitionde nous perfectionner sous le rapport intellectuel etspirituel. Commerésultat de cetteassociation, nousavonspu nouslivrerà l’acquisition de connaissances qui ont Chaquepas en avantnousdonneune meilleure idée soulevé le voilesouslequelunegrandepartiedu globe de ce qu’ilnousresteà faire¯Mêmeau plusbasde se dérobaità nos yeux.Nous avonsdécouvertles l’échelle humaine, l’hommea toujours eu l’ambition mystères de la chimieet de la physique, et asservi des de grimper plushautet la forcede le faire.C’estun forcesnaturelles auprèsdesquelles toutel’énergie animalprogressiste. humaine estinsignifiante. Maisil y a cependant desdifficultés. La viehumaine Nos us et coutumes estfaited’unemiseau pointcontinuelle desrapports internes auxrapports externes, et celan’estpasaussi Les Canadiens sontconvaincus que leurmanièrede facileà accomplir quedansl’ordre purement matériel. vivreest supérieure à beaucoupd’autres.Maisune manière de vivrene saurait subsister avecsuccèstant Il nous resteencoreà apprendre à ne pas mettre ue ce¯n’estqu’unesimpleconviction; encore faut-il ¯ entrave auxplaisirs desautresquandleurconduite ne " -¯ a sentar profondement et croire profondement a¯ sa gênepas tropviolemment la nôtre¯Les gensquinous réalité.Il est faux et trompeurde peindrenotre entourent appartiennent aussibienquenousà l’ordre de vie comme quelque chose de charmant, deschoses, ilsontlesmêmesdroitsquenous,sontnos mode populaire etfacile. égauxsous tousles rapports,ont droitaux mêmes privilèges quenous,et ne sontpas plusresponsables La civilisation comporte plusquele téléphone, les quenousde leurcaractère et leurmilieu. laveuses et la lumière électrique. C’estunequestion de plaisirs intellectuels, d’amour de Nous faisonsdes progrèsdanscet ordred’idée. d’impondérables, la beauté, d’honneur et de valeurs spirituelles. Nousdevenonsmeilleurschaquejour et de plusen plustolérants. Aprèsavoirentièrement adapténotre Notremanièrede vivren’estpas parfaite, maisen conduite et nosidéesà notremilieu telqu’ilest,après sommeellevautmieuxquecelled’autrefois et promet avoirapprissesloiset sesparticularités, nousserons de s’améliorer encore. à même de modelerle monde selon nos désirs,ou bien,si noustrouvonsla tâcheimpossible, de nous Elleoffreà un plusgrandnombrede personnes que adapter à la situation. jamais la santéau lieude la maladie, un repasquandon faim,le reposquandon estfatigué, un abri,desloiToutcelapeuts’exprimer dansunepetiteprièrequi a sirs,la sympathie, l’amour et la realisation de nomrésumetoutêunephilosophie: Seigneur, accorde-moi breuxdésirs. la sérénité d’accepter ce queie ne peuxpaschanger; le courage de changer ce queje peux;et la sagesse de Notreplus grandeerreurseraitde nous croire voirla différence. arrivésau but de nosefforts. A cetteétapede notre route,d’immenses étendues se déroulent à nos yeux¯ Progrèssocial Si nousnoussommeségarés,tâchonsde regagnerle sentimentd’entrerdans une nouvelleépoquehistoPourmeneruneviebienrem.~plie, il fautquechaque tique.Nousapercevonsdes champsinfinisde conêtrehumain,a sa propremaniere, prenneparta tout à explorer, des possibilités innombrables ce qui rendla vie meilleure. Celacommenceau sein naissances de nosmerveilleuses inventions, et l’occade la famille, continue parl’école et la participationdécoulant sion d’utiliser toutes ces connaissances et toutesces économique, et ensuitepar les oeuvressocialeset découvertes technologiques pourtravailler en comcollectives. mun au perfectionnement de notregenrede vie. La civilisation estdue à deuxcausesprincipales: En portantnosregardsen arrière, nousenvisageons lefoyerfamilial oùestnéle sentiment social quiestle la naissance du monde, la création de l’homme,les ciment de la societe, et l’agriculture, quia attache au Actuellement, nousvoyons sollestribuserrantes et leura permisde construire progrèsde la civilisation. l=a valeur de la liberté humaine, les merveilles de la lesécoles, les églises et toutce qui contribue à la scienceet de Fart,la profusion de biensmatériels culture. pour notrebonheur.En considérant l’avenir,nous entonnantnon pas Maisil ne fautpasnousarrêter là.Il s’agit mainte. entendonsdes voixinnombrables maiscélébrant une viede triomphe nantd’adapter notresociété auxcomplexités qu’afait un chantfunèbre, naîtrele progrès, entreautres, un genred’associationet d’abondance. ï IMPRIMÉ AU CANADA par la BanqueRoyaledu Canada