Que faire d`un franc si fort? i

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Que faire d`un franc si fort? i
Date: 01.03.2010
Lausanne
24 Heures
1001 Lausanne
021/ 349 44 44
www.24heures.ch
Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Presse journ./hebd.
Tirage: 40'000
Parution: 6x/semaine
N° de thème: 220.119
N° d'abonnement: 1076461
Page: 14
Surface: 34'860 mm²
Que faire d'un franc si fort?
i
0
Le franc suisse n'en
finit plus de se revaloriser contre l'euro.
Les déclarations
de la Banque nationale suisse
pour limiter le mouvement dans
un premier temps, puis ses
interventions sur le marché
des changes, n'ont servi A rien.
La barrière de 1 fr. 50, longtemps considérée comme un
seuil de tolérance maximum
A la vigueur du franc, a craqué
depuis le début de 2010. Désormais, c'est celle de 1 fr. 45 contre la devise européenne qui
semble en ligne de mire. Et
pourquoi pas 1 fr. 40 A terme...
Le statut de valeur refuge de
notre devise joue A plein depuis
l'émergence de la crise financière de 2008. Il serait néanmoins faux de réduire sa vigueur A, ce seul élément. Dans
un contexte européen marqué
par la détérioration exponentielle des finances publiques
d'une part et des perspectives
économiques assombries par la
nécessité de revenir A des déséquilibres budgétaires plus soutenables d'autre part, la Suisse
fait office d'ilot. On en vent
pour preuve les récentes annonces sur l'état des finances
de la Confédération en 2009.
Au moment ofi la question de la
solvabilité des Etats développés
devient une préoccupation
majeure des opérateurs pour le
long terme, la situation des
finances publiques helvétiques
est un atout. L'austérité budgétake qui s'imposera nécessairement dans la zone euro y sera
une source de réduction durable de la croissance économique. Ce qui n'est pas de bon
augure pour la devise européenne.
La BNS doit probablement
CHRONIQUE
FRANOIS SAVARY
DIRECTEUR DES INVESTISSEMENTS
REYL&CIE
plus cher qu'au cours de la
seconde partie de la dernière
décennie. Pas de quoi fouetter un
chat, me direz-vous. Mais alors,
pourquoi nos autorités monétaires se veulent-elles si menavantes
A l'encontre des supposés «spéculateurs» qui poussent le franc
A la hausse? Pourquoi annoncer
de nouvelles interventions pour
ramener notre monnaie A, des
niveaux plus acceptables?
Deux éléments de réponse
complémentaires peuvent étre
avancés. En premier lieu,
en favorisant une «contraction
des conditions monétaires», la
hausse du franc va A l'encontre
du biais expansif que la BNS
donne A sa politique depuis
dix-huit mois; en d'autres termes,
la vigueur du franc «contre» les
efforts de l'autorité monétaire
pour relancer la machine économique. Ensuite, face A une conjoncture internationale encore
incertaine, particulièrement sur
le front des prix, la hausse du
franc est une source de réduction des prix importés et menace
de compromettre la lutte contre
le risque déflationniste C,ombattre une possible déflation reste
prioritaire pour la majorité des
banquiers centraux et la BNS ne
fait pas exception! 11 ne faudrait
pas que la force du franc empéche d'atteindre cet objectif.
s'habituer A, vivre avec un franc
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«La BNS a raison de s'inquiéter de la hausse
de notre devise a court terme. Mais on ne peut litre
que dubitatifs quant à l'efficacité de ses actions»
La volonté du chef de la BNS
de maintenir une grande vigilance sur l'évolution de la parité
euro-franc se comprend aisément, à un moment oft un
nouveau cycle économique se
met en place. Malheureusement,
ce que l'on peut qualifier «d'affaire grecque», soit la gestion
de problèmes budgétaires trop
longtemps occultés dans de
nombreux pays européens, est
hors du contrôle de la BNS.
Or, Athènes ne réussira pas
réduire de 4% de PIB son déficit
budgétaire en 2010.
En conclusion, l'affaire de la
solvabilité des Etats européens
ne devrait pas quitter le cceur
des préoccupations économiques et financières au cours des
prochaines années, et le franc
pourrait bien étre l'un des
grands gagnants de cet état de
Dans un contexte européen marque
CHANGE par la deterioration des finances publiques,
la Suisse fait office d'ilot.
fait.
La BNS a raison de s'inquiéter de la hausse de notre devise
A. court terme et de chercher
limiter le mouvement. Quant
l'efficacité des interventions
verbales et effectives sur le
marché à moyen terme, on ne
peut are que très dubitatifs
son encontre. Le franc suisse
semble donc avoir toute sa
place dans un portefeuille diversifié pour
les prochaines années.
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