stockage insectes

Transcription

stockage insectes
C O N S E I L S
Novembre 2004
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C
R E G I O N A U X
STOCKAGE des oléagineux :
maîtriser les INSECTES
VEILLEZ AUX EXIGENCES REGLEMENTAIRES ET CONTRACTUELLES
Interdiction de traiter les graines oléagineuses stockées
avec des insecticides de contact
Limites réglementaires de résidus très faibles ou inexistantes
Les traitements par insecticides de contact n'étant pas autorisés
sur graines oléagineuses, les limites réglementaires de résidus
sont très faibles ou inexistantes.
Lorsque la limite maximale de résidus (LMR) est inexistante, les
résidus trouvés dans les graines doivent être inférieurs à la limite
de quantification, qui est généralement de 0,01 mg/kg (10 ppb)
pour les matières actives du tableau ci-dessous.
Dans le cas du pyrimiphos-méthyl et du chlorpyriphos-méthyl, les
LMR correspondent à de possibles contaminations croisées par le
traitement des parois des locaux de stockage. La deltaméthrine
(sur colza et tournesol) et la bifenthrine (sur colza seulement)
sont autorisées en traitement aérien en culture. Les LMR retenues
correspondent donc aux maxima attendus en respectant les bonnes
pratiques agricoles. Elles sont bien inférieures à celles découlant
d’un traitement direct des graines de céréales après la récolte.
Contrairement aux céréales stockées sur lesquelles sont employés
des insecticides de contact de la famille des organophosphorés
(pyrimiphos-méthyl, dichlorvos, malathion, chlorpyriphos-méthyl)
et des pyréthrinoïdes (deltaméthrine, bifenthrine, pyréthrines),
aucun de ces produits n'est autorisé sur graines oléagineuses
(tournesol, colza, soja) au cours du stockage.
Seul le gazage à la phosphine (PH3) est autorisé sur denrées
stockées en tant que traitement général ; il est donc homologué
pour la désinsectisation des graines oléagineuses durant leur
stockage (voir page 4). Toutefois, la mise en œuvre d'une
fumigation à la phosphine est soumise à une réglementation
stricte et à une autorisation particulière.
Limite maximale de résidus (LMR) des produits phytosanitaires en mg/kg (Réglementation française)
Substances actives
Tournesol
Colza
Soja
Rappel : Céréales
malathion
-
-
-
8
dichlorvos
-
-
-
2
pyrimiphos-méthyl
0,05
0,05
0,05
5 (10 sur son de blé)
chlorpyriphos-méthyl
0,05
0,05
0,05
3
deltaméthrine
0,05
0,1
0,05
1
bifenthrine
0,1
0,1
0,1
0,5
pyréthrines
-
-
-
3
phosphure d'hydrogène
-
-
-
0,1 (0,01 sur farine)
En aucun cas, ces limites ne permettent un traitement insecticide sur graines oléagineuses stockées.
Attention aux traitements des locaux vides
Pas d'insectes à la commercialisation
Ces mêmes insecticides de contact peuvent être utilisés dans les
locaux de stockage vides et sur du matériel de stockage. Cette
pratique peut entraîner la présence de résidus dans les graines qui
y sont entreposées.
Pour les céréales, cela ne pose pas de problème car les LMR sont
fixées pour des traitements directement sur grain : ces résidus,
issus du contact avec des parois traitées, sont à des teneurs bien
inférieures aux LMR.
Par contre, sur graines oléagineuses, la LMR étant inexistante ou
très basse, il faut éviter de mettre en contact des graines
oléagineuses avec des parois de locaux ou du matériel de
stockage traités à l'aide d'insecticides de contact.
L'absence d'insecte vivant fait toujours partie des clauses contractuelles pour la commercialisation des graines oléagineuses. Cela
signifie qu'un lot peut être refusé par le client industriel s'il détecte,
lors des contrôles à l'agréage, la présence d'un seul insecte vivant,
quelle que soit l'espèce.
Une étude menée par le CETIOM en 2002 et 2003 a montré
que des insectes peuvent se développer dans les stocks
d'oléagineux, en particulier de tournesol. En l'absence de
solution de traitement curatif telle que l'usage d'insecticides de
contact, les stockeurs peuvent se retrouver dans une impasse.
Il convient alors de respecter les bonnes pratiques de
stockage, d’utiliser des groupes frigorifiques ou d'avoir recours à
une fumigation à la phosphine.
INSECTES PRÉSENTS DANS LES GRAINES OLÉAGINEUSES STOCKÉES
Contrairement aux idées reçues, les graines oléagineuses peuvent être infestées par des insectes au cours de leur
stockage, en particulier au printemps lorsque les températures remontent. Le tournesol est particulièrement concerné,
le colza et le soja ne présentant quasiment pas de problème.
Infestation des échantillons de tournesol par région en 2003
Peu d'insectes dans le colza
Le colza n'est pas infesté par les insectes, d'après les
enquêtes menées par le CETIOM en 2002 et 2003 et
dans les conditions de stockage françaises. Seuls les
acariens sont présents dans un cas sur trois en surface
des stocks. Cependant, ces acariens ne sont pas
retrouvés à l'agréage lors de chargements et ne posent
pas de problème commercial.
Présence confirmée d'insectes dans le tournesol
% d'échantillons prélevés en surface
présentant au moins un insecte, toutes
catégories d'insectes confondues
Pas de prélèvement
Moins de 20 % d'échantillons infestés
20 à 40 % d'échantillons infestés
40 à 50 % d'échantillons infestés
Plus de 50 % d'échantillons infestés
Deux campagnes menées par le CETIOM dans les silos
de stockage de graines oléagineuses répartis sur toute la
France pour la détection et la quantification des populations d'insectes ont montré que des insectes sont présents
dans le tournesol dans près d'un cas sur deux. Leur
présence est détectée dans les prélèvements en surface
des stocks (par la méthode dite de dépistage orienté non
aléatoire), et n'a pas de lien direct avec ce qui peut être
détecté lors d'un contrôle à l'agréage. Cependant, dans
un certain nombre de cas, des infestations fortes sont
Fréquence des différentes catégories d'insectes
détectées dans des prélèvements représentatifs d'une
dans les lots de tournesol infestés (prélèvements de surface)
cellule (échantillons moyens), donc posant un problème
Insectes primaires Insectes secondaires Insectes mycophages
pour la commercialisation des graines.
2002
43 %
78 %
57 %
2003
37 %
(1,9 insectes/kg)
68 %
(17,5 insectes/kg)
71 %
(11,8 insectes/kg)
Source : enquêtes CETIOM 2002 et 2003
Trois catégories d'insectes rencontrées dans le tournesol
INRA©
Sitophilus granarius
(coléoptère curculionidé) ; nom commun :
charançon des grains.
Taille réelle :
4 à 4,5 mm.
Dans le tournesol, ils sont moins fréquemment rencontrés et à des densités
toujours faibles, uniquement dans
l'Ouest, ce qui indique qu'ils ne
peuvent s'y reproduire, mais seulement
s'y maintenir. Ils ne présentent donc
pas une menace pour le stockage du
tournesol.
Tribolium castaneum
(coléoptère ténébrionidé) ; nom commun :
tribolium roux (larve =
petit ver de farine).
Taille réelle :
3,5 à 4,5 mm.
Ils sont souvent rencontrés dans
l'ensemble des régions productrices de
tournesol, à des densités relativement
importantes, sauf dans les régions les
plus au nord.
Les insectes mycophages se nourrissent exclusivement des moisissures se
développant à la surface des graines. Ils
occasionnent peu de dégâts. Ex. :
Ahasverus advena (cucujide denté),
Thyphaea stercorea et espèces de la
famille des lathridiidés.
INRA©
Les insectes secondaires se développent
à l'extérieur des graines, d'où ils les
attaquent, ou se nourrissent de graines
cassées et de débris. Ils sont courants
mais occasionnent peu de dégâts.
Ex. : Tribolium castaneum, Oryzaephilus
surinamensis (silvain), Cryptolestes
ferrugineus (cucujide roux).
INRA©
Les insectes ravageurs primaires
vivent à l'intérieur des graines, s'en
nourrissent et s'y reproduisent. Ils
attaquent directement les graines
sèches et en bon état de conservation.
Ce sont les plus courants sur céréales et
ceux qui causent les plus lourdes pertes
économiques.
Ex. : Sitophilus granarius (charançon
des grains), Rhizopertha dominica
(capucin).
Ahasverus advena
(coléoptère cucujidé) ;
nom commun : petit
silvain denté.
Taille réelle : 2 mm.
Ils sont couramment rencontrés avec
des densités assez importantes, surtout
dans la moitié Ouest.
Les graines de tournesol et de colza
peuvent également héberger des acariens.
Ce ne sont pas des insectes, mais des
arachnides microscopiques qui possèdent quatre paires de pattes comme
les araignées. L'espèce la plus courante,
Tyrophagus putrescentiae (acarien du
colza et du coprah), se nourrit presque
exclusivement de moisissures se développant sur les graines mal conservées,
à une humidité supérieure à 9 %.
BONNES PRATIQUES DE STOCKAGE POUR ÉVITER L’APPARITION D’INSECTES
Il est possible d'éviter la présence des insectes par l'application de bonnes techniques de stockage des graines, parmi
lesquelles la ventilation de refroidissement à l'air ambiant s’avère un des moyens les plus efficaces.
Un conseil simple, préalable, mais efficace, est le nettoyage
soigneux des locaux de stockage avant remplissage (balayage
puis traitement) et des circuits de manutention. Le nettoyage
doit se faire du haut vers le bas, en faisant attention aux
endroits difficiles. Il est obligatoire de détruire les déchets.
Le traitement insecticide des parois de magasin à plat ou de
cellules est une pratique autorisée et efficace. Cependant,
soyez prudent dans le cas des graines oléagineuses : la LMR
étant très basse, on risque de la dépasser en pratiquant cette
technique, en particulier si le remplissage se fait peu de
temps après le traitement.
Séchez : une basse teneur en eau des graines est une bonne
garantie de l'absence d'insectes
Les teneurs en eau faibles sont défavorables aux insectes et
surtout aux acariens. Pour une bonne conservation sur une
longue durée, qui permet d'éviter l'acidification des graines, le
développement d'insectes et de moisissures, il est recommandé
de stabiliser les graines à des humidités ne dépassant pas les
normes de commercialisation (9 % pour le colza et le tournesol,
14 % pour le soja).
Nettoyez les graines à la réception
Les graines doivent être nettoyées à la réception, un lot de
graines sales étant davantage sujet aux attaques d'insectes. De
plus, une masse de graines nettoyées est plus homogène et permet un meilleur refroidissement par ventilation. Selon les normes de commercialisation, les graines oléagineuses livrées aux
huileries ne doivent pas contenir plus de 2 % d'impuretés.
Il faut rappeler que les conditions de récolte sont importantes
pour la qualité des produits stockés : veillez au bon réglage de la
moissonneuse-batteuse et récoltez à la bonne date, choisissez
des variétés de précocité adaptée à la région et maîtrisez les
adventices.
respiration des graines et l'acidification des graines qui nuit
gravement à la qualité.
L'air de refroidissement est généralement pulsé dans les cellules par des ventilateurs. Veillez à ce que ceux-ci travaillent dans
la zone normale de leur diagramme débit-pression, soit à une
pression au plus égale à 80 % de la pression maximale. Les
pertes de charge introduites par le colza sont importantes ; dans
certains cas, il est judicieux de réduire la hauteur de chargement des cellules ou de réduire éventuellement la vitesse de
l'air en ventilant plusieurs cellules avec le même ventilateur.
Dans tous les cas, la durée de ventilation du colza est supérieure d'environ 50 % par rapport à celle du blé.
Pour faciliter la ventilation, évitez les jetées de graines très hautes
et la formation de dômes créés par le remplissage (zones de
tassement accumulant graines cassées et poussières fines),
ou transilez ces dômes.
Nettoyez les graines oléagineuses avant expédition
en cas de présence d'insectes
Au printemps, lorsque les températures extérieures remontent,
dans le cas où la ventilation de refroidissement n'a pas permis
de faire descendre la température des graines suffisamment
bas, des insectes peuvent se développer. Aussi, comme
aucun produit insecticide de contact n'est autorisé sur graines
oléagineuses, le recours au nettoyage des graines avant expédition peut être une bonne alternative. Il permet de réduire
fortement l'infestation car les insectes majoritairement présents
dans les oléagineux (insectes secondaires et mycophages)
s'éliminent assez facilement par cette technique, contrairement
aux insectes primaires qui rentrent à l'intérieur des graines.
C. Vogrincic
Nettoyez préalablement à la mise en stockage
Maîtrisez la température par la ventilation
de refroidissement : c'est capital !
La ventilation est utilisée pour refroidir les graines. Le refroidissement se fait par étapes. Ventilez dès la mise en cellule pour
ramener le stock vers 20°C le plus tôt possible après la récolte.
Puis, si le stock doit être conservé jusqu'au printemps, réalisez
deux à trois autres ventilations pour stabiliser la température
en dessous de 10°C.
Comme pour les céréales, la ventilation de refroidissement
présente de nombreux avantages. Elle permet de limiter, voire
d'empêcher, le développement d'insectes. En dessous de
12°C, les insectes ne se reproduisent plus et une exposition
de trois mois en dessous de 5°C entraîne la mort des adultes
et de tous les stades cachés (œufs, nymphes et larves). De
plus, un tas de graines plus froid que l'air ambiant est dissuasif pour les insectes nomades. Les insectes mycophages sont
particulièrement sensibles à la température : en dessous de
12°C, ils sont inactifs et on ne les détecte pas. La ventilation
de refroidissement permet également d'éviter des accidents
de conservation tels que la production de chaleur liée à la
Mode de stockage
Prudence en cas de stockage à plat : cette structure
de stockage favorise le développement d'insectes, en
particulier les insectes secondaires (Tribolium,
Cryptolestes, silvains) qui sont les plus opportunistes.
Prudence aussi avec les cellules verticales métalliques :
d'après l'enquête CETIOM 2002-2003, les cas de très
fortes infestations sont plus courants en cellules
métalliques qu'en cellules béton.
FUMIGATION AU GAZ PHOSPHINE
Principe de la fumigation
Le seul recours actuel pour désinsectiser les graines oléagineuses stockées est la fumigation au gaz phosphine. Il s'agit
d'une technique basée sur l'usage d'un gaz biocide, praticable
seulement par des personnes certifiées et employées par une
société agréée. Une déclaration de chantier doit être déposée
trois jours avant auprès de la Protection des Végétaux. Le
phosphure d'aluminium ou de magnésium solide, qui est utilisé, libère au contact de l'humidité de l'air le gaz phosphine
(PH3). Ce gaz diffuse dans toute la masse (dans l'air interstitiel et également à l'intérieur des graines) et élimine les
insectes à tous les stades (adultes, larves et œufs). Cela
nécessite une bonne étanchéité de la structure de stockage
pour pouvoir maintenir une concentration de gaz suffisante
pendant une durée déterminée de quelques jours. Cette
technique est donc réservée aux installations adaptées, qui
doivent être rendues étanches. L'avantage de la fumigation à
la phosphine est qu'elle ne laisse pas de résidus dans les
graines en respectant le temps de désorption du gaz.
Par contre, cette technique n'a qu'un effet curatif, le traitement n'ayant aucune rémanence après le dégazage. Elle
permet une bonne éradication mais ne prévient pas contre
une réinfestation.
Mode opératoire pour le tournesol
Une étude a été réalisée par le CETIOM en 2002-2003 sur la
fumigation au gaz phosphine du tournesol, en collaboration
avec le Laboratoire National des Denrées Stockées de la
Protection des Végétaux. Elle a été menée sur deux types de
fumigations :
- la fumigation de stockage qui permet d'éliminer tous les
stades d'insectes avec une dose normale de PH3 de
1,5 g/m3, soit 1 000 parties par million (ppm) ;
- la fumigation d'agréage, à dose faible dont l'action de choc
élimine seulement les adultes (dose de PH3 comprise entre
0,045 g/m3 et 0,09 g/m3) pour des denrées destinées à la
vente pour la transformation (effet d'assainissement persistant
environ 2 semaines).
La durée d'attente nécessaire pour que la concentration résiduelle de phosphine s'abaisse en dessous de la limite maximale de résidus (10 µg/kg) est variable selon les conditions
Concentration de PH3
(µg/kg de tournesol)
3 à 30 jours sont nécessaires pour passer sous la LMR de
phosphine pour une fumigation à 1,5 g/m3
100
90 10 jours* à 10°C
80
70
60 5 jours* à 10°C
50
40
30
20
5 jours* à 20°C
10
0
0
5
10
15 20 25 30 35
Nombre de jours après dégazage
* durée de la fumigation à 1,5 g/m3 de PH3
40
45
de température et la durée de la fumigation. Ainsi, dans le
cas de la fumigation de stockage à 1,5 g/m3, il faut entre 3 et
30 jours de désorption. Quant à la fumigation d'agréage, à
0,045 - 0,09 g/m3, elle ne laisse pas de résidus au-delà de
24 heures, quelle que soit la température.
Pour une bonne efficacité du gaz phosphine, la température
du stock de graines doit être au minimum de 10°C. Ces deux
types de fumigation ont montré une très bonne efficacité sur
les espèces d'insectes rencontrées dans le tournesol. Il faut
cependant s'assurer en conditions réelles que la phosphine
puisse se diffuser dans toute la masse et qu'il n'y ait pas des
zones empêchant le passage du gaz.
Pour toute information complémentaire, contactez
Sylvie DAUGUET, CETIOM Pessac :
Tél : 05 56 07 30 84 - e-mail : [email protected]
Christophe Nadalié
Chef de silo au silo portuaire d'InVivo à
Bassens (Gironde)
"La fumigation au gaz phosphine est
une technique relativement simple
mais qui demande du professionnalisme et du travail pour la mise en
place"
Face à l'impossibilité d'utiliser des insecticides de contact sur
tournesol et au développement de populations d'insectes
au stockage dans cet oléagineux, nous avons opté pour la
fumigation au gaz phosphine dès 2002. La technique n'est
pas compliquée en elle-même, mais elle nécessite du professionnalisme et du travail pour la mise en place. Sur le
site, nous avons quatre personnes formées et agréées pour
l'application de gaz toxiques. La mise en place d'une fumigation demande un travail d'équipe, en particulier pour assurer
l'étanchéité des cellules. En effet, nos cellules en béton ne
sont pas hermétiques et nous devons étancher les trappes,
les portes d'accès et les gaines de ventilation ; sur la partie
supérieure des cellules, il faut fermer les trous de passage
de sondes, étancher les trappes de remplissage, protéger les
extracteurs, fermer les fuites de l'intérieur de la cellule…
Ensuite, nous déposons les générateurs solides de gaz en
sommet de cellule (1,5 g/m3 soit 1 000 ppm). Pour permettre une diffusion rapide du gaz dans la masse, nous avons
installé un système de "re-circulation" d'air au travers d'une
tuyauterie équipée d'un petit ventilateur reliant le haut au
bas de la cellule. Nous maintenons la fumigation pendant
deux semaines afin d'éliminer tous les stades d'insectes et
nous contrôlons la concentration en gaz quotidiennement.
Cela nous a permis de confirmer que nos cellules ne sont
pas complètement étanches, mais suffisamment pour maintenir une concentration de gaz assez élevée durant presque
dix jours (de 0,6 à 0,75 g/m3 durant 5 jours, jusqu'à
0,045 g/m3 à la fin). Cette technique est aujourd'hui le seul
moyen dont nous disposons pour désinsectiser les graines
oléagineuses.
Propos recueillis par Sylvie Dauguet
Edition CETIOM - Centre de Grignon - BP 4 - 78850 Thiverval-Grignon - Tél : 01 30 79 95 00 - Fax : 01 30 79 95 90 - www.cetiom.fr
Avec la collaboration du Laboratoire National des Denrées Stockées de la Protection des Végétaux, de l'INRA-Bordeaux,
d'ARVALIS - Institut du Végétal, de la FFCAT, de la FNA, de l’ONIDOL et avec le soutien financier de l'ONIOL et de l'ONIDOL.