Fraude scientifique : Chercheurs, des hommes comme les autres.

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Fraude scientifique : Chercheurs, des hommes comme les autres.
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O
295
11 j a n v i e r
2006
EDITO
ACTUALITÉS
Fraude scientifique :
Chercheurs, des hommes
comme les autres.
Accords de licence en cascade
pour Cellectis
Le scandale récent des lignées de cellules
souches « truandées » (9 sur 11 !) par
Hwang Woo Suk, héros national de Corée du
Sud, connu pour ses travaux de « pionnier »
sur le clonage, ne saurait faire oublier, hélas
qu’il n’est pas le premier dans la fraude
scientifique.
T
rop de pression, concurrence exacerbée entre pays, équipes, laboratoires,
enjeux trop élevés, course frénétique aux résultats, rien, non rien ne saurait
excuser la fraude scientifique. Dans le cas du
scandale coréen, l’illustre professeur Hwang
Woo Suk a fait amende presque honorable
en démissionnant de ses fonctions, ce qui
était la moindre des choses. D’autant que
cette fraude majeure s’inscrit dans la recherche sur les cellules souches, un domaine sensible, contesté, et donne une image déplorable de la discipline.
Hwuang Woo Suk serait-il aussi un pionnier dans la fraude ? Que nenni ! Et les tricheurs, on les trouve parfois au berceau, que
ce soit dans les petits mémoires de recherche, les microthèses, les DEA… voire les travaux pratiques en fac et dans les Ecoles. Car
c’est là que commence la démarche frauduleuse. Allons, qui n’a pas fait en Suite p.2
SOMMAIRE
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Proneuron : une biotech. cliniquement nerveuse !
ECONOMIE
Page4-5
Les valeurs de l’immunothérapie allergénique
séduisent les investisseurs
SOCIÉTÉ ÉMERGENTE
TECHNOLOGIE
Page 6
Légionelles : gare à vous !
EN BREF
Accords de licence en cascade
pour Cellectis
Merck chasse les coûts
Transfert de gènes
dans un muscle de l’oeil
BOURSE ET ILS BOUGENT
INTERNET, RENDEZ-VOUS, ÉTUDE
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La société Cellectis (Romainville) vient de signer un accord de licence
avec l’Allemand BASF Plant Sciences sur sa technologie des systèmes
de recombinaison médiés par des méganucléase (MRS). Cet accord
fait suite à l’évaluation par BASF de cette technologie pour la délétion/excision de séquences de nucléotides tels que des gènes marqueurs dans les plantes. Le mois dernier, le Français a annoncé deux
autres accords. L’un avec la société britannique Shire Pharmaceuticals
dans le cadre duquel il lui concède une licence non-exclusive sur ses
technologies. L’autre, conclu avec l’Anglo-Suédois AstraZeneca, accorde à ce dernier une licence mondiale non-exclusive sur une famille de
brevets. Ainsi, AstraZeneca utilisera les technologies du Français pour
réaliser des modifications et des manipulations, in vitro et in vivo,
du matériel génétique de rongeurs. Les conditions financières de ces
accords n’ont pas été révélées. MC
Libragen signe avec Pierre Fabre
La société LibraGen vient de conclure un accord de partenariat avec
le pôle R&D des laboratoires Pierre Fabre Médicament. Dans le cadre
de cet accord, dont les modalités financières n’ont pas été communiquées, la start-up toulousaine assurera l’optimisation de la synthèse
par voie enzymatique d’une molécule, principe actif d’un médicament du groupe Pierre Fabre. Ce procédé de production enzymatique
permettrait de s’affranchir de certaines étapes de synthèse chimique,
optimisant ainsi les coûts de production et améliorant également les
conditions environnementales. D’autres accords de même nature sont
à prévoir d’ici peu. « L’année 2006 va être assez porteuse d’un point
de vue collaborations avec des industriels du secteur de la pharmacie,
de la cosmétique ou encore de la chimie fine », relève Renaud Nalin,
directeur général de LibraGen. Outre son activité de prestation de
services, la société poursuit le développement de ses propres programmes de recherche sur de nouveaux agents thérapeutiques dans
le domaine des anticancéreux et des antibiotiques. MC
Bio-Rad renouvelle son partenariat avec
l’Institut Pasteur
Les laboratoires Bio-Rad viennent de renouveler pour quatre ans un
accord de collaboration signé avec l’Institut Pasteur. Cet accord cadre,
conclu voilà plus de 15 ans avec Sanofi Pasteur Diagnostics avant qu’il
ne soit racheté en 1999 par Bio-Rad, donne à l’entreprise américaine
les droits de commercialisation exclusifs sur les développements de la
recherche de Pasteur dans les domaines de la virologie, la microbiologie, la physiologie, la biochimie, la parasitologie et la mycologie.
Alors que les programmes de collaboration historiques portent sur
les maladies infectieuses, de nouveaux programmes apparaissent
aujourd’hui et visent par exemple le champ des neurosciences. MC
BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295
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EN BREF
ACTUALITÉS
Levées de fonds :
Merck chasse les coûts
La compagnie NeoPharm
lève 35,7 millions de
dollars lors d’un refinancement organisé par UBS.
La compagnie américaine
XDx lève 26,5 millions de
dollars lors d’un tour de
table de série E.
Santhera, société de
biotechnologie suisse,
lève16 millions d’euros
dans la poursuite du
tour de financement de
série B amorcé en 2005.
L’entreprise californienne
Novacea effectue un tour
de table de série C de 25
millions de dollars.
La compagnie américaine
Pain Therapeutics s’allie
à King Pharmaceuticals
et perçoit 150 millions de
dollars.
Care Capital lève 300
millions de dollars pour
son nouveau fonds, Care
Capital Investments III.
NeoMed clôt ses fonds
NeoMed Innovation IV à
123 millions de dollars.
L’agence de l’innovation
industrielle va financer
25 projets de R&D. Des
entreprises du CAC 40
comme de PME peuvent
postuler. Une quinzaine
de projets seront sélectionnés et subventionnés
cette année tandis que les
autres devront attendre
2007. Bonne initiative
sachant que par définition
l‘agence s‘intéresse aux
projets industriels, mais
pas à la recherche fondamentale. Deuxième ombre
au tableau : Bruxelles qui
risque de ralentir le lancements des projets.
Le Suisse Santhera
annonce la reprise par le
management de l’activité
de Graffinity (Allemagne),
qui était jusque là une
propriété de la filiale allemande de Santhera. La
nouvelle entreprise utilise
la technologie Raise qui
s’est appliquée avec succès à plus de 40 cibles,
notamment pour les petites molécules, en pharma,
biotech et agro.
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Le groupe pharmaceutique américain Merck cherche à réduire ses coûts pour redevenir le leader mondial de la vente de médicaments et de vaccins. « Notre programme global de restructuration […] est conçu pour réduire sensiblement nos coûts »,
confirme Richard Clark, président du groupe pharmaceutique depuis mai dernier.
Pour ce faire Merck va « se concentrer sur un ensemble soigneusement choisi de
secteurs thérapeutiques pour améliorer sa productivité en R&D ». Suite à ce plan
« ambitieux », Merck attend un bénéfice par action compris entre 1,98 et 2,12 dollars pour 2006. Ce plan fait suite à l’affaire récente du Vioxx. Un procès contre cet
anti-inflammatoire, suspecté de provoquer des crises cardiaques et qui avait durablement plombé le cours du géant américain, vient de se conclure à Houston. Le juge
a annulé la procédure opposant Merck à la famille d’un patient mort après avoir pris
du Vioxx. « Nous avons montré qu’il n’existe aucune preuve médicale ou scientifique
prouvant que l’usage à court terme du Vioxx accroît les risques d’attaque cardiaque », souligne le communiqué du cabinet d’avocats Bartlit Beck qui défend les intérêts du groupe pharmaceutique. BB
Rapprochement de Philips et Schering
Philips et Schering (Allemagne) ont officiellement annoncé leur rapprochement, le 28 novembre dernier, pour le développement de l’imagerie optique
dans le dépistage du cancer du sein. Philips apporte sa connaissance des appareils
radiologiques et Schering ses compétences au niveau des produits de contraste.
Cette alliance « créera des synergies fortes conduisant à des progrès dans les diagnostiques précoces et précis des cancers du sein, un secteur médical où les besoins
sont importants », déclare le docteur Karin Dorrepaal, membre du conseil exécutif de Schering. Le premier projet de développement de l’alliance combinera un
colorant optique de Schering, l’amocianine (SF-64), actuellement en phase I pour
le dépistage du cancer du sein, avec un dispositif de mammographie développé par
Philips. Cette technologie pourrait être disponible en 2010. BB
E D I T O (suite de la page 1)
CHERCHEURS, DES HOMMES COMME LES AUTRES
sorte d’aligner un point rebelle pour
qu’une droite soit irréprochable ? Que
ceux qui n’ont pas péché lancent la première pierre…
Oui, mais ces farces de collégiens, si
elles sont pardonnables à ce niveau,
sont inadmissibles quand on avance
dans la recherche.
EXEMPLES ACCABLANTS
Or ces pratiques ne manquent pas et
elles donnent une image désastreuse, et
ceci dans tous les pays. Il y a certes des
excuses dans certains laboratoires, car
la pression est telle qu’elle peut entraîner des actes graves, comme il y a quelques années lorsque des morceaux de
peau de souris noires avaient été tout
simplement réalisées avec un marqueur
par un dénommé Summerlin du SloanKettering Memorial Institute, pour
prouver, les résultats ne « pouvaient pas
attendre », qu’on pouvait transplanter
ladite peau noire, cultivée in vitro, sans
rejet, sur une souris albinos. Autres perles, réalisées sans doute sous une trop
forte pression, un jeune chercheur, Elias
A.K. Alsabti de l’Université de Boston,
a publié 60 articles, copiés à partir de
publications estimables parues dans
des journaux étrangers peu connus, et
avec très peu de changements. Autre
bonne plaisanterie, empêcher la publication d’un article, en le dénigrant, puis
le faire publier sous son propre nom
dans un autre journal… Et la liste est
longue : mensonges sur les échantillons
de patients dans les essais cliniques,
méconnaissance des statistiques et des
probabilités, réelle ou feinte… Car l’erreur n’est pas une fraude, mais elle le
devient si le mensonge intervient une
fois l’erreur détectée.
Ceci dit en passant, la fraude en
recherche est surtout masculine, et
ne correspond pas à la statistique
homme/femme dans la fonction… Les
femmes sont peut-être moins à l’affût d’une gloire rapide, moins dans les
enjeux de pouvoir ? En tout cas c’est
un fait. Les chercheurs sont des hommes comme les autres. ■ HÉLÈNE GUYOT
SOCIÉTÉ ÉMERGENTE
EN BREF
Proneuron : une biotech.
cliniquement nerveuse !
CancerVax, société de
biotechnologie américaine spécialisée dans le
développement et la commercialisation de produits
de lutte contre le cancer,
et l’entreprise pharmaceutique allemande
Micromet annoncent un
accord de fusion. Il a pour
but de créer une compagnie transatlantique,
cotée au Nasdaq, grâce
au développement d’un
pipeline original basé sur
l’oncologie, les maladies
auto-immunes et inflammatoires et le développement de candidats médicaments basés sur les
anticorps.
La société israélienne Proneuron Biotechnologies, créée en 1998, innove dans les
traitements des blessures de la moelle épinière et de certaines maladies aiguës et
chroniques du système nerveux central.
D
évelopper et commercialiser
des traitements pour les maladies neurologiques considérées
comme incurables, c‘est la spécialité
de Proneuron Biotechnologies. Le projet de cette compagnie a été initié en
1996 par le Professeur Michal Schwartz
de l’Institut des sciences Weizmann à
Rehovot (Israël), directrice d’un laboratoire de neuro-immunologie. Sa création n‘a cependant été officialisée qu‘en
1998 lors d‘un premier tour de financement soutenu par différentes sociétés
d’investissement.
Depuis, Proneuron Biotechnologies
a considérablement évolué et s‘est doté
d‘un conseil scientifique de qualité pour
mener à bien ses projets.
THÉRAPIE CELLULAIRE
EN ESSAIS CLINIQUES
La technologie de Proneuron
Biotechnologies est issue du laboratoire
du Pr Schwartz, dont l’équipe a démontré que l’activité naturelle du système
immunitaire pouvait protéger les cellules nerveuses de la dégénérescence et
aider à leur récupération en fonction
des traumatismes du système nerveux
central (SNC). Ce dernier présente en
effet un mécanisme qui élimine ou
empêche la maturation des macrophages. Proneuron Biotechnologies,
forte de son expérience en neuro-immunologie et en thérapie cellulaire, a été la
première à exploiter ces résultats.
La société a développé une technologie consistant à activer ex vivo, selon
une méthode inédite, les macrophages
d’un patient souffrant d’une pathologie nerveuse et à les lui réinjecter dans
la moelle épinière (même méthode,
mutatis mutandis, que celle d’IDM
Pharma en matière de traitement du
cancer). Testée chez le rat, cette approche a donné des résultats satisfaisants.
Depuis la publication de 1998, la
société mène désormais des essais cliniques pour deux de ses produits dont le
ProCord, son fer de lance. Le composé
exploite l’utilisation de macrophages
autologues activés pour promouvoir la
régénération axonale et est préconisé
dans le traitement des lésions spinales
aiguës. Les essais cliniques de phase I
ont été conduits de 2000 à 2003 en
Belgique et en Israël et ont apporté la
preuve de son innocuité.
Depuis la fin 2003, Proneuron
Biotechnologies subventionne un
essai clinique hospitalier de phase II
aux Etats-Unis et en Israël. De plus,
l’Institut Weizmann a reçu en mars
dernier l’octroi d’un brevet européen
pour le ProCord, qui sera exploité par
Proneuron Biotechnologies grâce à une
licence exclusive.
LES VACCINS AUSSI
Autre développement, Cop-1 est un
vaccin neuroprotecteur qui stimule la
protection auto-immune. Cet oligopeptide, qui agit comme un antigène de
faible affinité, a été breveté par Teva
Pharmaceutical Industries et est actuellement utilisé pour traiter des scléroses.
Proneuron Biotechnologies en a acheté
la licence et assure depuis, avec Teva
Pharmaceutical, son développement
dans le cadre de pathologies nerveuses
dont la maladie de Huntington, la dégénérescence rétinienne et la cécité des
patients atteints de glaucome. Cop-1
entrera très prochainement en essai clinique de phase II pour ces applications.
Le concept phare de Proneuron
Biotechnologies consistant à aider
le corps à se traiter lui-même offre
déjà de nouveaux espoirs à des millions de patients, victimes de pathologies neurologiques. ■ CÉLINE HÉCHARD
F I C H E
D
'
I D E N T I T É
LIEU : Israël et Californie
SPÉCIALITÉ : Développement de traitements
de maladies du SNC et de la moelle.
L’Institut de chirurgie
expérimentale (ICE) vient
d’être inauguré à Lyon.
C’est ce qu’a annoncé le
5 janvier Thierry Philip,
directeur du centre régional de lutte contre le
cancer de Lyon. Objectif :
« mettre au point de
nouvelles technologies
chirurgicales plus efficaces et moins invasives ».
Au programme, destruction des tumeurs par voie
endovasculaire, ou par
ultrasons, et des développements avec des sociétés de biotechnologie.
Vinci Environnement va
ouvrir en 2009 une usine
innovante dans le traitement des déchets dans
la Manche. Elle aura une
capacité de 80 000 tonnes
et sera dotée d’un centre
de tri. L’unité fera appel à
des procédés mécaniques
et biologiques.
Le Lillois Genfit a été distingué par l’Institut national de la propriété industrielle par les Trophées de
l’Innovation et a de plus
reçu de l’Institut international de promotion et de
prestige le prix du « mérite au développement de
la Recherche ».
CRÉATION : 1998
FINANCEMENT : Investisseurs
CONTACT : Proneuron Biotechnologies
Weizmann Science Park, Building 14,
P.O.B. 277 Ness-Ziona, 74101 Israël
E-mail : [email protected]
Site internet : http://www.proneuron.com
Syngenta AG (Suisse)
investit dans le
Britannique Avidex à
hauteur de cinq millions
de livres, ce qui se traduit
par un investissement
minoritaire dans le capital de la biotech.
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ECONOMIE
Les valeurs de l’immunothérapie
séduisent les investisseurs
La fin d’année a été propice à plusieurs valeurs de la biotech. sur les marchés parisiens,
mais 2006 pourrait être particulièrement favorable aux spécialistes de l’allergie, tel
Stallergènes.
L
a fin de l’année 2005 aura été plutôt positive pour
les valeurs de la biotech. française. Si le Niçois Nicox
n’est toujours pas parvenu à franchir la barre des
quatre euros, le Parisien Cerep s’est envolé en décembre.
Alors que la valeur n’avait plus franchi les dix euros depuis
le 9 août dernier, elle a atteint 11,9 euros le 3 janvier, soit
une progression de 32 % en un mois. Avec, à l’origine du
rebond, deux excellentes nouvelles, coup sur coup.
D’abord, le 14 décembre, l’entrée en clinique d’un
second antagoniste de LFA-1, découvert dans le cadre de
sa collaboration avec le Nord-Américain BMS. Le produit
sera développé contre les maladies immuno-inflammatoires tout comme le premier candidat découvert par le duo
BMS – Cerep actuellement en phase II d’essais cliniques.
Et puis le 20 décembre, la publication des résultats
intermédiaires des essais de phase I/II du CER 227185 de
Cerep. Les résultats, disponibles sur dix des seize patients
atteints de leucémies myéloblastiques aiguës réfractaires
ou en rechute, sont très prometteurs. En effet, trois des
dix patients ont vu leur temps de survie augmenter de 250
jours à un an alors que pour les autres, le temps moyen de
survie n’a été que de 75 jours. Le produit stimule la réversion tumorale en inhibant la protéine TCTP et il pourrait
ouvrir la voie à une nouvelle classe thérapeutique dans le
traitement des cancers.
Côté Biomérieux, la progression a été également satisfaisante, puisque l’action a pris 41 % en un an. Et le parcours exemplaire de cette société introduite sur le compartiment A de l’Eurolist en juillet 2004 a fait de nouveaux
émules. Après le spécialiste de l’épissage alternatif, Exonhit,
qui a réussi à lever 3,9 millions d’euros sur Alternext et a
vu progresser son action de 124 % depuis le 17 novembre confirmant l’envolée des premiers jours de cotations,
Bioalliance Pharma a réussi son entrée sur le compartiment B de l’Eurolist. La société a levé 30 millions d’euros
brut et la valeur capitalise quelque 110 millions d’euros. Le
prix d’IPO fixé à 13,3 euros était au milieu de la fourchette
de prix pré-établie. De quoi satisfaire l’entreprise créée en
Le marché de la
désensibilisation représente
aujourd‘hui 450 millions
de dollars et pourrait être
multiplié par dix.
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PLUS CHÈRES EN EUROPE
A l’image des valeurs françaises, les valeurs
européennes ont fait mieux que les valeurs
nord-américaines de la biotech. Et pour certains
analystes financiers, elles sont aujourd’hui
plus chères que leurs consœurs américaines
si l’on détermine les valeurs en fonction des
perspectives de croissance du chiffre d’affaires…
1997 et qui souhaite aujourd’hui lancer son miconazole
Lauriad, utilisant une technologie d’adhésion qui permet
d’améliorer la délivrance au site de la maladie, dans les
candidoses oropharyngées (demande d’AMM en Europe
en septembre 2005). Seule ombre au tableau peut-être, le
cours de l’action qui n’a presque pas bougé de son niveau
d’introduction !
UNE RÉVOLUTION EN COMPRIMÉS
Parcours sans faute également pour le Français
Stallergènes, qui travaille sur l’immunothérapie allergénique. Ainsi le spécialiste du secteur a connu une croissance
2005 impressionnante passant de 66 euros à 114 euros sur
l’Eurolist. Cette performance hors du commun succède à
un parcours boursier exemplaire, puisque l’action ne cotait
que 12 euros en 1999. Et la croissance ne devrait pas s’arrêter là si l’on en croit certains analystes du secteur. Certes
les résultats financiers du second trimestre 2005 devraient
montrer une décélération des ventes comparativement à
2004 mais la croissance du chiffre d’affaires en 2006 devrait
être de 7 % à 10 %. Et surtout, les perspectives de moyen
terme sont excellentes !
D’ailleurs les investisseurs le savent et l’action
Stallergènes connaît, ces derniers mois, un parcours plus
erratique témoignant ainsi de la sensibilité de ces derniers
sur la valeur. Car l’entreprise est à l’aube d’un lancement
d’envergure : le traitement destiné à la désensibilisation
pour les personnes sujettes aux allergies aux graminées
(1/3 des allergies) mais, cette fois, sous la forme d’un comprimé. Une « révolution » pour les patients qui aujourd’hui
n’ont accès qu’à des désensibilisations par voie sublinguale
ou sous-cutanée. Bien sûr, la voie sublinguale déjà privilégiée par Stallergènes n’est pas aussi contraignante que la
voie sous-cutanée mais la mise à disposition d’un comprimé
permettra, entre autres, un dosage plus strict des quantités
administrées et une plus grande facilité face à la prescription très encadrée des thérapeutiques sublinguales.
BOURSE
EXONHIT
allergénique
Le marché de la désensibilisation qui représente aujourd’hui
450 millions de dollars (15 à 20 milliards de dollars pour le marché
global de l’allergie avec principalement des traitements symptomatiques) connaît une forte progression et pourrait ainsi exploser.
« Le marché de la désensibilisation pourrait être multiplié par trois
ou quatre et, lorsque tous les allergènes feront l’objet d’un traitement par comprimé, la taille du marché pourra être multipliée par
dix », estime Albert Saporta, PDG de Stallergènes. Les résultats de
phase IIb/III sont connus et les premiers lancements sont attendus
fin 2007 en Europe, vraisemblablement sur le marché allemand,
le plus gros marché européen de l’allergie. Stallergènes sera en
concurrence avec Alk Abello, qui développe également une formulation comprimé. Une concurrence qui devrait de toute façon faciliter la promotion de ce nouvel outil thérapeutique.
Pour les Etats-Unis, Albert Saporta et son équipe réfléchissent
au développement. « Un partenariat, peut-être… ». Reste que la
société, qui a racheté récemment 160 000 de ses titres, ne compte pas faire un nouvel appel au marché sauf en cas d’acquisition.
Après le lancement dans les allergies aux graminées, Stallergènes
développe une formulation comprimé pour les allergies aux acariens (en phase I) ainsi qu’une formulation comprimé pour les allergies au pollen du bouleau. Une allergie très commune sur les marchés très attractifs d’Europe du Nord.
Point important : ce nouveau produit sera constitué d’allergènes recombinants, l’un des axes de développement privilégiés par
Stallergènes. Pour Albert Saporta, « le recours à des allergènes
recombinants permettra d’obtenir un niveau de pureté parfait
ainsi que des quantités d’allergènes constantes dans les traitements inoculés ». Ce qui n’est pas encore le cas… ■ CATHERINE VIZI
US AND EURO BIOTECH MARKET PERFORMANCE
(source : code securities)
120
Bruno Tocqué, président du directoire
d’ExonHit, a annoncé jeudi la conversion de
la totalité des OCABSA (Obligations convertibles en actions avec bons de souscription
d’actions) émises par la société en ABSA
(Actions à bons de souscription d’actions).
Les porteurs d’OCABSA disposaient de 90
jours après l’IPO pour choisir de convertir
ou non leurs titres en ABSA. Une bonne
nouvelle qui permettra à la société de commencer l’année 2006 sur de solides bases
financières. Si les détenteurs d’OCABSA
n’avaient pas souhaité souscrire à la
conversion en actions au prix d’introduction, la société spécialisée dans l’épissage
alternatif de l’ARN aurait dû verser près
de trois millions d’euros à ses créanciers en
juillet prochain, à l’échéance de l’emprunt.
La conversion est clairement un signe de
confiance dans le potentiel de la société
parisienne. Il faut dire que l’action, introduite sur Alternext le 17 novembre, s’est
appréciée de 149 % depuis. CV
BI OFRONTERA
Nouvelle recrue pour la place de Francfort :
la société Biofrontera, spécialisée dans la
dermatologie et l’inflammation, a décidé
de se lancer dans l’aventure boursière.
L’introduction en bourse est prévue pour le
second semestre 2006. Biofrontera, fondée
en 1997 et dirigée par Hermann Lübbert,
dispose de trois produits en clinique. Deux
sont actuellement en phase II dans les kératoses et l’urticaire. La société, implantée à
Leverkusen, a déjà une expérience des marchés financiers puisqu’elle a placé en août
dernier 20 millions d’euros d’obligations
convertibles sur le marché de Francfort. Elle
a par ailleurs levé 34,1 millions d’euros depuis sa constitution auprès des spécialistes
du capital risque. CV
115
ILS BOUGENT
110
BIOALLIANCE PHARMA
105
François Sarkozy, associé au sein de la
société de conseil pharmaceutique AEC
Partners, vient d’être nommé viceprésident du conseil de surveillance de
BioAlliance Pharma.
100
95
90
Code Euro biotech
index
85
Nasdaq biotech
index
80
Dec 04
Feb 05
Apr 05
Jun 05
Aug 05
AMGEN
Marc de Garidel, précédemment Président
directeur général d‘Amgen France est
aujourd‘hui chargé de la zone Europe du
Sud-Ouest. La direction de la filiale France
est confiée à Gilles Marrache.
Oct 05
BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295
| PAGE 5
EN BREF
Des chercheurs du CEA
et du CNRS rendent la
protonthérapie – traitement localisé des
tumeurs - moins chère
et plus compacte. Ils utilisent un laser pulsé de
haute intensité focalisé
sur une cible métallique. Les protons sont
arrachés par la force du
laser. (« Nature Physics »,
janvier)
Le « New England Journal
of Medicine » (5 janvier)
rapporte les résultats d’un
essai de phase III d’un
vaccin sensé protéger les
enfants contre le rotavirus
responsable de gastroentérites. Contrairement
au vaccin recombinant
développé par Bioprotein
Technologies, ce vaccin
de GlaxoSmithKline est
atténué.
Le Britannique Oxford
BioMedica montre dans
« Nature Neuroscience »
(on line, 25 décembre)
que la surexpression du
récepteur RAR bêta 2 stimule, in vitro comme in
vivo, la pousse de neurites et la projection d’axones dans la matière grise
et la moelle épinière.
L’Italien Vicuron
Pharmaceuticals et des
chercheurs de l’université
de Camerino (Italie) ont
découvert, par criblage,
un antibiotique produit
par Streptomyces capable
d’inhiber les premières
étapes de la synthèse
des protéines in vitro et
in vivo, sans affecter les
autres fonctions. (« PNAS »
on line, 27 décembre)
Des chercheurs américains ont créé deux nouvelles lignées de cellules
souches embryonnaires
humaines à partir d’un
milieu ne contenant
aucun produit animal.
Seuls des composants
protéiques issus de
matériels humains
purifiés ou recombinés
sont utilisés. (« Nature
Biotechnology »on line, 1
janvier)
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TECHNOLOGIE
Légionelles : gare à vous !
La légionellose est, depuis le 1er mai 2005, surveillée de près par les autorités. Les
circuits d’eau chaude doivent désormais faire l’objet de nombreux diagnostics et
traitements. De quoi provoquer l’émergence de nouvelles solutions techniques.
P
hiladelphie, 1976. Lors d’un
congrès de l’American Legion,
200 participants contractent une
pneumonie foudroyante jusqu’alors
inconnue. Baptisée légionellose, la
maladie fait 40 victimes et est attribuée à des bactéries proliférant dans le
système de climatisation de l’hôtel. En
décembre 2003, c’est cette fois le circuit
de refroidissement de l’usine Noroxo
(Exxon Mobil), à Harnes, qui est mis
en cause dans une épidémie faisant 17
morts. « C’est à la suite de cet incident
que les pouvoirs publics ont hissé la
légionellose au rang de problème de
santé majeur et ont commencé à légiférer », retrace Jean-François Louyot,
expert légionelle pour la direction technique d’IRH Environnement.
La bactérie responsable, legionella
pneumophila, prolifère dans les eaux
stagnantes, entre 20°C et 45°C. Les tours
aéro-réfrigérantes (Tar) des usines sont
donc particulièrement propices à son
développement. On recense aujourd’hui
près de 13 000 Tar en France, soumises
depuis le 1er mai 2005 à une législation
stricte concernant la détection et l’élimination des légionelles.
Traditionnellement, on traite ponctuellement les eaux contaminées avec
des bactéricides. Mais plusieurs industriels ont proposé des solutions de traitement en continu des circuits, grâce à
une production locale de désinfectant.
Ainsi, le procédé Hyperdes, commercialisé par Avipur, se base sur l’électrolyse du sel pour favoriser la production d’acide hypochloreux dans l’eau.
Innovation similaire : Permobiox, un
générateur mural développé par l’entreprise Permo, qui produit et injecte du
dioxyde de chlore en continu.
Face à ces solutions chimiques, l’entreprise Bio-UV a développé un réacteur
à rayonnements UV. Particulièrement
létal pour les bactéries, les UV ont
l’avantage de ne pas charger l’eau de
substances toxiques. Petit bémol : l’action du réacteur est locale et ne permet
pas de traiter les bras morts des circuits,
qui deviennent alors des foyers de germes possibles. Pour pallier ce défaut,
le fabricant associe à son invention un
traitement chimique à base de peroxyde d’hydrogène, dont l’efficacité est
renforcée par les UV.
« Ces nouveaux produits donnent
des résultats, mais il est encore trop tôt
pour les considérer comme fiables »,
juge Jean-François Louyot. Pour lui, les
vrais progrès technologiques se situent
davantage dans les procédés de diagnostic. « Des analyses régulières sont
obligatoires. Au-dessus du seuil de 1000
unités formant colonie (UFC) par litre,
l’exploitant doit désinfecter le circuit.
Et au-delà de 100 000 UFC/L, il faut fermer provisoirement l’installation. C’est
un coup très dur pour un industriel,
il est donc important de détecter les
légionelles avant qu’elles n’atteignent
ces concentrations. »
DÉTECTION INSTANTANÉE
Pour le moment la seule méthode
d’analyse agréée est la mise en culture,
qui nécessite un délai de douze jours.
Pour effectuer la veille sanitaire, les
industriels utilisent donc de plus en
plus la PCR (Polymérase chain reaction),
technique non agréée mais fiable et
réalisable dans la journée.
D’autres méthodes rapides sur le
marché. Le Suédois Diffchamb a élaboré un kit de détection des légionelles
basé sur la méthode Fish (Fluorescent in
situ hybridation). Le Français Air Est, lui,
propose un procédé détectant la bactérie dans des particules solides (poussières). A signaler la rapidité extrème du
diagnostic moléculaire mis au point par
Genesystems (Ille-et-Vilaine) qui détecte les légionelles en trois heures. Enfin,
des recherches élaborent des capteurs
d’encrassement. « 90 % des bactéries
sont issues de dépôts sur les parois des
circuits. Une telle sonde pourrait apporter un suivi quasi immédiat de l’installation », estime Jean-François Louyot.
Cependant, pour le spécialiste,
il n’existe pas de « produit miracle » pour lutter contre la légionellose. « C’est avant tout l’ensemble du plan d’action imposé aux
installations (analyse du risque, prévention, contrôles…) qui permet d’éviter une épidémie ». ■ LAURE MARANDET
TECHNOLOGIE
Transfert de gènes dans un muscle de l’œil
Si l’administration locale de protéines thérapeutiques dans le globe oculaire est une
stratégie de choix qui a fait ses preuves dans de nombreuses pathologies (dystrophies rétiniennes héréditaires, inflammations intraoculaires ou encore glaucome),
cette intervention reste néanmoins invasive et susceptible de causer des dommages.
Des chercheurs de l’Inserm et du CNRS se sont donc intéressés à une technique à la
fois non invasive et non douloureuse : le transfert par champs électriques faibles de
plasmides dans le muscle ciliaire lisse de l’oeil. Cette méthode nommée électrotransfert a permis, chez des rats atteints d’uvéite, d’inhiber de façon notable les signes
cliniques et histologiques. La production de la protéine anti-TNF alpha, codée
par le plasmide, est soutenue et limitée au muscle ciliaire et à l’humeur aqueuse.
Aucune inflammation ou dommage structural n’a été observé. Ces travaux ouvrent
donc la voie à un nouveau type de thérapie pour les maladies cécitantes oculaires.
(« Faseb » on line, 13 décembre) SC
Synergie entre siRNA et thérapie génique
La drépanocytose, ou anémie falciforme, est une maladie chronique, touchant les
cellules sanguines. Elle induit la formation d’une protéine d’hémoglobine anormale (Hb S) qui détruit les globules rouges. Pour faire d’une pierre deux coups,
à savoir inhiber la synthèse de Hb S et promouvoir la production d’une Hb normale, des chercheurs américains et italiens ont eu l’idée de combiner la synthèse
de siRNA (ARN interférents) à celle d’hémoglobine. Ainsi, la séquence codant le
siRNA a été introduite dans l’intron (partie non codante) de la gamma globine.
Des cellules souches hématopoïétiques de patients ont été transfectées avec cette
construction à l’aide d’un vecteur lentiviral. Dans les cellules modifiées, la synthèse
des siRNA et celle de la globine ont lieu de manière concomittante, et est spécifique
de la lignée cellulaire. Les cellules sanguines nouvellement formées produisent
ainsi de l’hémoglobine normale et cessent de produire la forme pathologique.
(« Nature Biotechnology », janvier) SC
Un vaccin contre la peste produit dans la plante
Des chercheurs du Biodesign Institute (Arizona) et de la société allemande Icon
Genetics ont produit un vaccin contre la peste dans la plante Nicotiana benthamiana. Deux antigènes F1 et V de Yersinia pestis et une protéine de fusions F1-V ont
été produits dans les feuilles de la plante à l’aide d’un vecteur viral de type mosaïque du tabac. Très rapidement, des taux importants d’antigènes sont synthétisés.
Après extraction et purification, le vaccin a été injecté à des cochons d’Inde qui ont
ensuite été mis en contact avec le pathogène, normalement fatal à 100 %. 75 %
des animaux ont survécu à l’exposition. Pour ceux qui ont quand même développé
la maladie, leur durée de vie a été prolongée. Le vaccin avec l’antigène V seul s’est
avéré le plus efficace. (« PNAS » on line, du 9 au 13 janvier.) SC
Un risque à prendre avec des gants
On appelle « accident exposant au sang » un incident entraînant un risque de contamination virale, par exemple lorsqu’un gant de protection est percé par une aiguille
souillée. De nombreux professionnels sont confrontés à ce danger. Pour diminuer le
risque de transmission virale mais conserver une certaine aisance de manipulation,
Mapa pro a créé le gant BioPro. Très similaire à un gant classique, sa structure est
complètement novatrice : deux fines couches mécaniques encadrent une nappe de
désinfectant, dispersé sous forme de micro-goutelettes. Lorsqu’un élément contondant appuie sur le gant, la pression locale rompt les parois des gouttelettes, créant
ainsi un « lac désinfectant » au point d’impact. Quand l’objet finit par percer la première couche, le liquide désinfectant est libéré sous pression, un peu à la façon d’une
peau d’orange. Dispositif simple mais efficace : les tests effectués par le fabricant
montrent que le gant réduit de 80 % le nombre de particules virales transmises. LM
EN BREF
Des chercheurs américains décrivent dans
« Nature Methods » (janvier) des cages moléculaires extrêmement
sensibles à la lumière.
De petites molécules ou
du calcium peuvent ainsi
être libérés par une photolyse à deux photons,
inoffensive pour les cellules vivantes.
Une variété de riz possédant des feuilles plus
droites produit plus de
grains que la normale.
Les feuilles, plus exposées au soleil, accumulent plus de nutriments
dans cette position.
Cette variété a été créée
par des chercheurs
japonais par mutagenèse aléatoire. (« Nature
Biotechnology », janvier)
Des scientifiques californiens et des industriels (Caltech, Siemens,
Fluidigm) ont développé
un appareil microfluidique automatisé pour
produire beaucoup plus
rapidement le marqueur
radioactif DFG, pour la
tomographie par émissions de positons, avec
un haut rendement
et une pureté élevée.
(« Science », décembre)
Pour réduire le risque
de resténose après l’implantation d’un stent, des
chercheurs américains
ont mis au point une
méthode pour délivrer
des gènes d’intérêt à
partir du stent. La surface métallique est recouverte de polyallylamine
biphosphonate, substance adéquate pour l’accrochage des vecteurs.
(« PNAS », 3 janvier)
Stimuler la production
de la protéine TAP,
composant du système
immunitaire, augmente
l’efficacité des vaccins
et permet de réduire les
doses nécessaires. Cette
stimulation s’obtient
pour plusieurs pathogènes et ne dépend
pas de l’hôte. (« PLoS
Pathogens », décembre)
BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295
| PAGE 7
LES LIENS DE LA SEMAINE
logique européen) ainsi que son
actualité. Pour une information
plus directe, une aide en ligne pour
la gestion de projets est en cours
de construction ainsi que la rubrique ressources documentaires. Des
liens Internet mettent en relation
le public avec les différents partenaires utiles. GH
www.cri-centratlantic.org
Si vous souhaitez vous ouvrir sur
l’Europe et concrétiser des projets
de partenariats technologiques, ou
si vous possédez une technologie
innovante et que vous souhaitez
la valoriser, le Cri Centr‘Atlantique
peut vous aider. Il œuvre, au sein
du réseau des Centres relais innova-
RENDEZ-VOUS
❯ Du 24 au 26 janvier 2006,
BioBusiness, l‘un des plus importants rendez-vous d‘affaires des
biotech. européennes se tiendra
à Genève (Suisse). L‘évenement
accueillera notamment de nombreuses conférences, à destination des entreprises pharmaceutiques comme des petites sociétés
de biotehnologies.
❯ Les 30 et 31 janvier 2006,
le rendez-vous d’affaire BIO-Asia
se tiendra à Tokyo. Ce forum
réunira des sociétés pharmaceutiques d’Asie, des Etats-Unis et
d’Europe, ainsi que des entreprises de biotech. pour favoriser
la mise en place de collaboration
entre les différents acteurs des
biotechnologies.
❯ Du 28 au 31 mars 2006,
le Centre des nouvelles industries et technologies de Paris-La
Défense accueillera le forum
Labo et le forum Biotech. Plus
de 300 exposants sont attendus
sur les 18 000 m² d’exposition
disponibles, 150 conférences se
✁
tion, pour la promotion de l’innovation et le partenariat technologique en Europe. Seule condition,
être basé en Basse Normandie,
Bretagne, Centre ou Pays de la
Loire. Le site Internet propose
notemment des témoignages d’entreprises qui illustrent l’activité du
Cri Centr‘Atlantique. GH
É T U D E
dérouleront dans les cadre des
Journées scientifiques, et 12 000
visiteurs professionnels pourront
participer aux 100 ateliers technologiques.
❯ Du 9 au 12 avril 2006,
la convention internationale
BIO proposera la présentation
de 225 entreprises de biotechnologies, ainsi que 9 000 rendezvous de partenariat à Chicago.
L’évenement devrait également
accueillir plus de 1 500 exposants
de tous les domaines en liaison
avec les biotech, et réunir ainsi
20 000 professionnels du secteur.
❯ Du 15 au 19 mai 2006,
Achema, le congrès international sur la chimie, la protection
environnementale et la biotechnologie se déroulera à Francfort.
4 000 exposants de 50 pays sont
annoncés et 200 000 participants
venus de 100 pays sont attendus.
Toutes les archives de
«Biotech.Info» sont sur le site
www.biotech-actu.com
Néandertal vieillit
32 000 à 33 000 ans, et peut être même un peu plus, ce serait
finalement l’âge des deux fossiles de Néandertal trouvés en 1998
à Vindjia en Croatie. A l’époque, les ossements avaient été datés
entre 28 000 et 29 000 ans, mais l’augmentation de la précision
des datations directes au carbone a permis aux chercheurs de
réajuster leurs estimations. Ces données, parues dans le PNAS
du 2 janvier, ne remettent pas en cause les scenarii imaginés sur
les relations chronologiques entre hommes de Néandertal et
hommes modernes en Europe, et soutiennent l’hypothèse d’une
occupation simultanée des terres. Basés sur un nombre restreint
de datations, avec des protocoles de préparation variables, ces
scenarii sont tout de même à prendre avec précaution. GH
Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl
27, rue de Courbevoie 92000 Nanterre
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2CBT
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Le 13 décembre dernier, Pays de la
Loire Innovation mettait en ligne
son nouveau site internet. Destiné
aux entreprises, il présente les
missions de l’Agence régionale de
développement technologique
(conseil technologique, animation
de réseaux et partenariat techno-