Fraude scientifique : Chercheurs, des hommes comme les autres.
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Fraude scientifique : Chercheurs, des hommes comme les autres.
N U M É R O 295 11 j a n v i e r 2006 EDITO ACTUALITÉS Fraude scientifique : Chercheurs, des hommes comme les autres. Accords de licence en cascade pour Cellectis Le scandale récent des lignées de cellules souches « truandées » (9 sur 11 !) par Hwang Woo Suk, héros national de Corée du Sud, connu pour ses travaux de « pionnier » sur le clonage, ne saurait faire oublier, hélas qu’il n’est pas le premier dans la fraude scientifique. T rop de pression, concurrence exacerbée entre pays, équipes, laboratoires, enjeux trop élevés, course frénétique aux résultats, rien, non rien ne saurait excuser la fraude scientifique. Dans le cas du scandale coréen, l’illustre professeur Hwang Woo Suk a fait amende presque honorable en démissionnant de ses fonctions, ce qui était la moindre des choses. D’autant que cette fraude majeure s’inscrit dans la recherche sur les cellules souches, un domaine sensible, contesté, et donne une image déplorable de la discipline. Hwuang Woo Suk serait-il aussi un pionnier dans la fraude ? Que nenni ! Et les tricheurs, on les trouve parfois au berceau, que ce soit dans les petits mémoires de recherche, les microthèses, les DEA… voire les travaux pratiques en fac et dans les Ecoles. Car c’est là que commence la démarche frauduleuse. Allons, qui n’a pas fait en Suite p.2 SOMMAIRE Page 3 Proneuron : une biotech. cliniquement nerveuse ! ECONOMIE Page4-5 Les valeurs de l’immunothérapie allergénique séduisent les investisseurs SOCIÉTÉ ÉMERGENTE TECHNOLOGIE Page 6 Légionelles : gare à vous ! EN BREF Accords de licence en cascade pour Cellectis Merck chasse les coûts Transfert de gènes dans un muscle de l’oeil BOURSE ET ILS BOUGENT INTERNET, RENDEZ-VOUS, ÉTUDE Page 1 Page 2 Page 7 Page 5 Page 8 La société Cellectis (Romainville) vient de signer un accord de licence avec l’Allemand BASF Plant Sciences sur sa technologie des systèmes de recombinaison médiés par des méganucléase (MRS). Cet accord fait suite à l’évaluation par BASF de cette technologie pour la délétion/excision de séquences de nucléotides tels que des gènes marqueurs dans les plantes. Le mois dernier, le Français a annoncé deux autres accords. L’un avec la société britannique Shire Pharmaceuticals dans le cadre duquel il lui concède une licence non-exclusive sur ses technologies. L’autre, conclu avec l’Anglo-Suédois AstraZeneca, accorde à ce dernier une licence mondiale non-exclusive sur une famille de brevets. Ainsi, AstraZeneca utilisera les technologies du Français pour réaliser des modifications et des manipulations, in vitro et in vivo, du matériel génétique de rongeurs. Les conditions financières de ces accords n’ont pas été révélées. MC Libragen signe avec Pierre Fabre La société LibraGen vient de conclure un accord de partenariat avec le pôle R&D des laboratoires Pierre Fabre Médicament. Dans le cadre de cet accord, dont les modalités financières n’ont pas été communiquées, la start-up toulousaine assurera l’optimisation de la synthèse par voie enzymatique d’une molécule, principe actif d’un médicament du groupe Pierre Fabre. Ce procédé de production enzymatique permettrait de s’affranchir de certaines étapes de synthèse chimique, optimisant ainsi les coûts de production et améliorant également les conditions environnementales. D’autres accords de même nature sont à prévoir d’ici peu. « L’année 2006 va être assez porteuse d’un point de vue collaborations avec des industriels du secteur de la pharmacie, de la cosmétique ou encore de la chimie fine », relève Renaud Nalin, directeur général de LibraGen. Outre son activité de prestation de services, la société poursuit le développement de ses propres programmes de recherche sur de nouveaux agents thérapeutiques dans le domaine des anticancéreux et des antibiotiques. MC Bio-Rad renouvelle son partenariat avec l’Institut Pasteur Les laboratoires Bio-Rad viennent de renouveler pour quatre ans un accord de collaboration signé avec l’Institut Pasteur. Cet accord cadre, conclu voilà plus de 15 ans avec Sanofi Pasteur Diagnostics avant qu’il ne soit racheté en 1999 par Bio-Rad, donne à l’entreprise américaine les droits de commercialisation exclusifs sur les développements de la recherche de Pasteur dans les domaines de la virologie, la microbiologie, la physiologie, la biochimie, la parasitologie et la mycologie. Alors que les programmes de collaboration historiques portent sur les maladies infectieuses, de nouveaux programmes apparaissent aujourd’hui et visent par exemple le champ des neurosciences. MC BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 | PAGE 1 EN BREF ACTUALITÉS Levées de fonds : Merck chasse les coûts La compagnie NeoPharm lève 35,7 millions de dollars lors d’un refinancement organisé par UBS. La compagnie américaine XDx lève 26,5 millions de dollars lors d’un tour de table de série E. Santhera, société de biotechnologie suisse, lève16 millions d’euros dans la poursuite du tour de financement de série B amorcé en 2005. L’entreprise californienne Novacea effectue un tour de table de série C de 25 millions de dollars. La compagnie américaine Pain Therapeutics s’allie à King Pharmaceuticals et perçoit 150 millions de dollars. Care Capital lève 300 millions de dollars pour son nouveau fonds, Care Capital Investments III. NeoMed clôt ses fonds NeoMed Innovation IV à 123 millions de dollars. L’agence de l’innovation industrielle va financer 25 projets de R&D. Des entreprises du CAC 40 comme de PME peuvent postuler. Une quinzaine de projets seront sélectionnés et subventionnés cette année tandis que les autres devront attendre 2007. Bonne initiative sachant que par définition l‘agence s‘intéresse aux projets industriels, mais pas à la recherche fondamentale. Deuxième ombre au tableau : Bruxelles qui risque de ralentir le lancements des projets. Le Suisse Santhera annonce la reprise par le management de l’activité de Graffinity (Allemagne), qui était jusque là une propriété de la filiale allemande de Santhera. La nouvelle entreprise utilise la technologie Raise qui s’est appliquée avec succès à plus de 40 cibles, notamment pour les petites molécules, en pharma, biotech et agro. PAGE 2 | BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 - Le groupe pharmaceutique américain Merck cherche à réduire ses coûts pour redevenir le leader mondial de la vente de médicaments et de vaccins. « Notre programme global de restructuration […] est conçu pour réduire sensiblement nos coûts », confirme Richard Clark, président du groupe pharmaceutique depuis mai dernier. Pour ce faire Merck va « se concentrer sur un ensemble soigneusement choisi de secteurs thérapeutiques pour améliorer sa productivité en R&D ». Suite à ce plan « ambitieux », Merck attend un bénéfice par action compris entre 1,98 et 2,12 dollars pour 2006. Ce plan fait suite à l’affaire récente du Vioxx. Un procès contre cet anti-inflammatoire, suspecté de provoquer des crises cardiaques et qui avait durablement plombé le cours du géant américain, vient de se conclure à Houston. Le juge a annulé la procédure opposant Merck à la famille d’un patient mort après avoir pris du Vioxx. « Nous avons montré qu’il n’existe aucune preuve médicale ou scientifique prouvant que l’usage à court terme du Vioxx accroît les risques d’attaque cardiaque », souligne le communiqué du cabinet d’avocats Bartlit Beck qui défend les intérêts du groupe pharmaceutique. BB Rapprochement de Philips et Schering Philips et Schering (Allemagne) ont officiellement annoncé leur rapprochement, le 28 novembre dernier, pour le développement de l’imagerie optique dans le dépistage du cancer du sein. Philips apporte sa connaissance des appareils radiologiques et Schering ses compétences au niveau des produits de contraste. Cette alliance « créera des synergies fortes conduisant à des progrès dans les diagnostiques précoces et précis des cancers du sein, un secteur médical où les besoins sont importants », déclare le docteur Karin Dorrepaal, membre du conseil exécutif de Schering. Le premier projet de développement de l’alliance combinera un colorant optique de Schering, l’amocianine (SF-64), actuellement en phase I pour le dépistage du cancer du sein, avec un dispositif de mammographie développé par Philips. Cette technologie pourrait être disponible en 2010. BB E D I T O (suite de la page 1) CHERCHEURS, DES HOMMES COMME LES AUTRES sorte d’aligner un point rebelle pour qu’une droite soit irréprochable ? Que ceux qui n’ont pas péché lancent la première pierre… Oui, mais ces farces de collégiens, si elles sont pardonnables à ce niveau, sont inadmissibles quand on avance dans la recherche. EXEMPLES ACCABLANTS Or ces pratiques ne manquent pas et elles donnent une image désastreuse, et ceci dans tous les pays. Il y a certes des excuses dans certains laboratoires, car la pression est telle qu’elle peut entraîner des actes graves, comme il y a quelques années lorsque des morceaux de peau de souris noires avaient été tout simplement réalisées avec un marqueur par un dénommé Summerlin du SloanKettering Memorial Institute, pour prouver, les résultats ne « pouvaient pas attendre », qu’on pouvait transplanter ladite peau noire, cultivée in vitro, sans rejet, sur une souris albinos. Autres perles, réalisées sans doute sous une trop forte pression, un jeune chercheur, Elias A.K. Alsabti de l’Université de Boston, a publié 60 articles, copiés à partir de publications estimables parues dans des journaux étrangers peu connus, et avec très peu de changements. Autre bonne plaisanterie, empêcher la publication d’un article, en le dénigrant, puis le faire publier sous son propre nom dans un autre journal… Et la liste est longue : mensonges sur les échantillons de patients dans les essais cliniques, méconnaissance des statistiques et des probabilités, réelle ou feinte… Car l’erreur n’est pas une fraude, mais elle le devient si le mensonge intervient une fois l’erreur détectée. Ceci dit en passant, la fraude en recherche est surtout masculine, et ne correspond pas à la statistique homme/femme dans la fonction… Les femmes sont peut-être moins à l’affût d’une gloire rapide, moins dans les enjeux de pouvoir ? En tout cas c’est un fait. Les chercheurs sont des hommes comme les autres. ■ HÉLÈNE GUYOT SOCIÉTÉ ÉMERGENTE EN BREF Proneuron : une biotech. cliniquement nerveuse ! CancerVax, société de biotechnologie américaine spécialisée dans le développement et la commercialisation de produits de lutte contre le cancer, et l’entreprise pharmaceutique allemande Micromet annoncent un accord de fusion. Il a pour but de créer une compagnie transatlantique, cotée au Nasdaq, grâce au développement d’un pipeline original basé sur l’oncologie, les maladies auto-immunes et inflammatoires et le développement de candidats médicaments basés sur les anticorps. La société israélienne Proneuron Biotechnologies, créée en 1998, innove dans les traitements des blessures de la moelle épinière et de certaines maladies aiguës et chroniques du système nerveux central. D évelopper et commercialiser des traitements pour les maladies neurologiques considérées comme incurables, c‘est la spécialité de Proneuron Biotechnologies. Le projet de cette compagnie a été initié en 1996 par le Professeur Michal Schwartz de l’Institut des sciences Weizmann à Rehovot (Israël), directrice d’un laboratoire de neuro-immunologie. Sa création n‘a cependant été officialisée qu‘en 1998 lors d‘un premier tour de financement soutenu par différentes sociétés d’investissement. Depuis, Proneuron Biotechnologies a considérablement évolué et s‘est doté d‘un conseil scientifique de qualité pour mener à bien ses projets. THÉRAPIE CELLULAIRE EN ESSAIS CLINIQUES La technologie de Proneuron Biotechnologies est issue du laboratoire du Pr Schwartz, dont l’équipe a démontré que l’activité naturelle du système immunitaire pouvait protéger les cellules nerveuses de la dégénérescence et aider à leur récupération en fonction des traumatismes du système nerveux central (SNC). Ce dernier présente en effet un mécanisme qui élimine ou empêche la maturation des macrophages. Proneuron Biotechnologies, forte de son expérience en neuro-immunologie et en thérapie cellulaire, a été la première à exploiter ces résultats. La société a développé une technologie consistant à activer ex vivo, selon une méthode inédite, les macrophages d’un patient souffrant d’une pathologie nerveuse et à les lui réinjecter dans la moelle épinière (même méthode, mutatis mutandis, que celle d’IDM Pharma en matière de traitement du cancer). Testée chez le rat, cette approche a donné des résultats satisfaisants. Depuis la publication de 1998, la société mène désormais des essais cliniques pour deux de ses produits dont le ProCord, son fer de lance. Le composé exploite l’utilisation de macrophages autologues activés pour promouvoir la régénération axonale et est préconisé dans le traitement des lésions spinales aiguës. Les essais cliniques de phase I ont été conduits de 2000 à 2003 en Belgique et en Israël et ont apporté la preuve de son innocuité. Depuis la fin 2003, Proneuron Biotechnologies subventionne un essai clinique hospitalier de phase II aux Etats-Unis et en Israël. De plus, l’Institut Weizmann a reçu en mars dernier l’octroi d’un brevet européen pour le ProCord, qui sera exploité par Proneuron Biotechnologies grâce à une licence exclusive. LES VACCINS AUSSI Autre développement, Cop-1 est un vaccin neuroprotecteur qui stimule la protection auto-immune. Cet oligopeptide, qui agit comme un antigène de faible affinité, a été breveté par Teva Pharmaceutical Industries et est actuellement utilisé pour traiter des scléroses. Proneuron Biotechnologies en a acheté la licence et assure depuis, avec Teva Pharmaceutical, son développement dans le cadre de pathologies nerveuses dont la maladie de Huntington, la dégénérescence rétinienne et la cécité des patients atteints de glaucome. Cop-1 entrera très prochainement en essai clinique de phase II pour ces applications. Le concept phare de Proneuron Biotechnologies consistant à aider le corps à se traiter lui-même offre déjà de nouveaux espoirs à des millions de patients, victimes de pathologies neurologiques. ■ CÉLINE HÉCHARD F I C H E D ' I D E N T I T É LIEU : Israël et Californie SPÉCIALITÉ : Développement de traitements de maladies du SNC et de la moelle. L’Institut de chirurgie expérimentale (ICE) vient d’être inauguré à Lyon. C’est ce qu’a annoncé le 5 janvier Thierry Philip, directeur du centre régional de lutte contre le cancer de Lyon. Objectif : « mettre au point de nouvelles technologies chirurgicales plus efficaces et moins invasives ». Au programme, destruction des tumeurs par voie endovasculaire, ou par ultrasons, et des développements avec des sociétés de biotechnologie. Vinci Environnement va ouvrir en 2009 une usine innovante dans le traitement des déchets dans la Manche. Elle aura une capacité de 80 000 tonnes et sera dotée d’un centre de tri. L’unité fera appel à des procédés mécaniques et biologiques. Le Lillois Genfit a été distingué par l’Institut national de la propriété industrielle par les Trophées de l’Innovation et a de plus reçu de l’Institut international de promotion et de prestige le prix du « mérite au développement de la Recherche ». CRÉATION : 1998 FINANCEMENT : Investisseurs CONTACT : Proneuron Biotechnologies Weizmann Science Park, Building 14, P.O.B. 277 Ness-Ziona, 74101 Israël E-mail : [email protected] Site internet : http://www.proneuron.com Syngenta AG (Suisse) investit dans le Britannique Avidex à hauteur de cinq millions de livres, ce qui se traduit par un investissement minoritaire dans le capital de la biotech. BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 | PAGE 3 ECONOMIE Les valeurs de l’immunothérapie séduisent les investisseurs La fin d’année a été propice à plusieurs valeurs de la biotech. sur les marchés parisiens, mais 2006 pourrait être particulièrement favorable aux spécialistes de l’allergie, tel Stallergènes. L a fin de l’année 2005 aura été plutôt positive pour les valeurs de la biotech. française. Si le Niçois Nicox n’est toujours pas parvenu à franchir la barre des quatre euros, le Parisien Cerep s’est envolé en décembre. Alors que la valeur n’avait plus franchi les dix euros depuis le 9 août dernier, elle a atteint 11,9 euros le 3 janvier, soit une progression de 32 % en un mois. Avec, à l’origine du rebond, deux excellentes nouvelles, coup sur coup. D’abord, le 14 décembre, l’entrée en clinique d’un second antagoniste de LFA-1, découvert dans le cadre de sa collaboration avec le Nord-Américain BMS. Le produit sera développé contre les maladies immuno-inflammatoires tout comme le premier candidat découvert par le duo BMS – Cerep actuellement en phase II d’essais cliniques. Et puis le 20 décembre, la publication des résultats intermédiaires des essais de phase I/II du CER 227185 de Cerep. Les résultats, disponibles sur dix des seize patients atteints de leucémies myéloblastiques aiguës réfractaires ou en rechute, sont très prometteurs. En effet, trois des dix patients ont vu leur temps de survie augmenter de 250 jours à un an alors que pour les autres, le temps moyen de survie n’a été que de 75 jours. Le produit stimule la réversion tumorale en inhibant la protéine TCTP et il pourrait ouvrir la voie à une nouvelle classe thérapeutique dans le traitement des cancers. Côté Biomérieux, la progression a été également satisfaisante, puisque l’action a pris 41 % en un an. Et le parcours exemplaire de cette société introduite sur le compartiment A de l’Eurolist en juillet 2004 a fait de nouveaux émules. Après le spécialiste de l’épissage alternatif, Exonhit, qui a réussi à lever 3,9 millions d’euros sur Alternext et a vu progresser son action de 124 % depuis le 17 novembre confirmant l’envolée des premiers jours de cotations, Bioalliance Pharma a réussi son entrée sur le compartiment B de l’Eurolist. La société a levé 30 millions d’euros brut et la valeur capitalise quelque 110 millions d’euros. Le prix d’IPO fixé à 13,3 euros était au milieu de la fourchette de prix pré-établie. De quoi satisfaire l’entreprise créée en Le marché de la désensibilisation représente aujourd‘hui 450 millions de dollars et pourrait être multiplié par dix. PAGE 4 | BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 - PLUS CHÈRES EN EUROPE A l’image des valeurs françaises, les valeurs européennes ont fait mieux que les valeurs nord-américaines de la biotech. Et pour certains analystes financiers, elles sont aujourd’hui plus chères que leurs consœurs américaines si l’on détermine les valeurs en fonction des perspectives de croissance du chiffre d’affaires… 1997 et qui souhaite aujourd’hui lancer son miconazole Lauriad, utilisant une technologie d’adhésion qui permet d’améliorer la délivrance au site de la maladie, dans les candidoses oropharyngées (demande d’AMM en Europe en septembre 2005). Seule ombre au tableau peut-être, le cours de l’action qui n’a presque pas bougé de son niveau d’introduction ! UNE RÉVOLUTION EN COMPRIMÉS Parcours sans faute également pour le Français Stallergènes, qui travaille sur l’immunothérapie allergénique. Ainsi le spécialiste du secteur a connu une croissance 2005 impressionnante passant de 66 euros à 114 euros sur l’Eurolist. Cette performance hors du commun succède à un parcours boursier exemplaire, puisque l’action ne cotait que 12 euros en 1999. Et la croissance ne devrait pas s’arrêter là si l’on en croit certains analystes du secteur. Certes les résultats financiers du second trimestre 2005 devraient montrer une décélération des ventes comparativement à 2004 mais la croissance du chiffre d’affaires en 2006 devrait être de 7 % à 10 %. Et surtout, les perspectives de moyen terme sont excellentes ! D’ailleurs les investisseurs le savent et l’action Stallergènes connaît, ces derniers mois, un parcours plus erratique témoignant ainsi de la sensibilité de ces derniers sur la valeur. Car l’entreprise est à l’aube d’un lancement d’envergure : le traitement destiné à la désensibilisation pour les personnes sujettes aux allergies aux graminées (1/3 des allergies) mais, cette fois, sous la forme d’un comprimé. Une « révolution » pour les patients qui aujourd’hui n’ont accès qu’à des désensibilisations par voie sublinguale ou sous-cutanée. Bien sûr, la voie sublinguale déjà privilégiée par Stallergènes n’est pas aussi contraignante que la voie sous-cutanée mais la mise à disposition d’un comprimé permettra, entre autres, un dosage plus strict des quantités administrées et une plus grande facilité face à la prescription très encadrée des thérapeutiques sublinguales. BOURSE EXONHIT allergénique Le marché de la désensibilisation qui représente aujourd’hui 450 millions de dollars (15 à 20 milliards de dollars pour le marché global de l’allergie avec principalement des traitements symptomatiques) connaît une forte progression et pourrait ainsi exploser. « Le marché de la désensibilisation pourrait être multiplié par trois ou quatre et, lorsque tous les allergènes feront l’objet d’un traitement par comprimé, la taille du marché pourra être multipliée par dix », estime Albert Saporta, PDG de Stallergènes. Les résultats de phase IIb/III sont connus et les premiers lancements sont attendus fin 2007 en Europe, vraisemblablement sur le marché allemand, le plus gros marché européen de l’allergie. Stallergènes sera en concurrence avec Alk Abello, qui développe également une formulation comprimé. Une concurrence qui devrait de toute façon faciliter la promotion de ce nouvel outil thérapeutique. Pour les Etats-Unis, Albert Saporta et son équipe réfléchissent au développement. « Un partenariat, peut-être… ». Reste que la société, qui a racheté récemment 160 000 de ses titres, ne compte pas faire un nouvel appel au marché sauf en cas d’acquisition. Après le lancement dans les allergies aux graminées, Stallergènes développe une formulation comprimé pour les allergies aux acariens (en phase I) ainsi qu’une formulation comprimé pour les allergies au pollen du bouleau. Une allergie très commune sur les marchés très attractifs d’Europe du Nord. Point important : ce nouveau produit sera constitué d’allergènes recombinants, l’un des axes de développement privilégiés par Stallergènes. Pour Albert Saporta, « le recours à des allergènes recombinants permettra d’obtenir un niveau de pureté parfait ainsi que des quantités d’allergènes constantes dans les traitements inoculés ». Ce qui n’est pas encore le cas… ■ CATHERINE VIZI US AND EURO BIOTECH MARKET PERFORMANCE (source : code securities) 120 Bruno Tocqué, président du directoire d’ExonHit, a annoncé jeudi la conversion de la totalité des OCABSA (Obligations convertibles en actions avec bons de souscription d’actions) émises par la société en ABSA (Actions à bons de souscription d’actions). Les porteurs d’OCABSA disposaient de 90 jours après l’IPO pour choisir de convertir ou non leurs titres en ABSA. Une bonne nouvelle qui permettra à la société de commencer l’année 2006 sur de solides bases financières. Si les détenteurs d’OCABSA n’avaient pas souhaité souscrire à la conversion en actions au prix d’introduction, la société spécialisée dans l’épissage alternatif de l’ARN aurait dû verser près de trois millions d’euros à ses créanciers en juillet prochain, à l’échéance de l’emprunt. La conversion est clairement un signe de confiance dans le potentiel de la société parisienne. Il faut dire que l’action, introduite sur Alternext le 17 novembre, s’est appréciée de 149 % depuis. CV BI OFRONTERA Nouvelle recrue pour la place de Francfort : la société Biofrontera, spécialisée dans la dermatologie et l’inflammation, a décidé de se lancer dans l’aventure boursière. L’introduction en bourse est prévue pour le second semestre 2006. Biofrontera, fondée en 1997 et dirigée par Hermann Lübbert, dispose de trois produits en clinique. Deux sont actuellement en phase II dans les kératoses et l’urticaire. La société, implantée à Leverkusen, a déjà une expérience des marchés financiers puisqu’elle a placé en août dernier 20 millions d’euros d’obligations convertibles sur le marché de Francfort. Elle a par ailleurs levé 34,1 millions d’euros depuis sa constitution auprès des spécialistes du capital risque. CV 115 ILS BOUGENT 110 BIOALLIANCE PHARMA 105 François Sarkozy, associé au sein de la société de conseil pharmaceutique AEC Partners, vient d’être nommé viceprésident du conseil de surveillance de BioAlliance Pharma. 100 95 90 Code Euro biotech index 85 Nasdaq biotech index 80 Dec 04 Feb 05 Apr 05 Jun 05 Aug 05 AMGEN Marc de Garidel, précédemment Président directeur général d‘Amgen France est aujourd‘hui chargé de la zone Europe du Sud-Ouest. La direction de la filiale France est confiée à Gilles Marrache. Oct 05 BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 | PAGE 5 EN BREF Des chercheurs du CEA et du CNRS rendent la protonthérapie – traitement localisé des tumeurs - moins chère et plus compacte. Ils utilisent un laser pulsé de haute intensité focalisé sur une cible métallique. Les protons sont arrachés par la force du laser. (« Nature Physics », janvier) Le « New England Journal of Medicine » (5 janvier) rapporte les résultats d’un essai de phase III d’un vaccin sensé protéger les enfants contre le rotavirus responsable de gastroentérites. Contrairement au vaccin recombinant développé par Bioprotein Technologies, ce vaccin de GlaxoSmithKline est atténué. Le Britannique Oxford BioMedica montre dans « Nature Neuroscience » (on line, 25 décembre) que la surexpression du récepteur RAR bêta 2 stimule, in vitro comme in vivo, la pousse de neurites et la projection d’axones dans la matière grise et la moelle épinière. L’Italien Vicuron Pharmaceuticals et des chercheurs de l’université de Camerino (Italie) ont découvert, par criblage, un antibiotique produit par Streptomyces capable d’inhiber les premières étapes de la synthèse des protéines in vitro et in vivo, sans affecter les autres fonctions. (« PNAS » on line, 27 décembre) Des chercheurs américains ont créé deux nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires humaines à partir d’un milieu ne contenant aucun produit animal. Seuls des composants protéiques issus de matériels humains purifiés ou recombinés sont utilisés. (« Nature Biotechnology »on line, 1 janvier) PAGE 6 | BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 - TECHNOLOGIE Légionelles : gare à vous ! La légionellose est, depuis le 1er mai 2005, surveillée de près par les autorités. Les circuits d’eau chaude doivent désormais faire l’objet de nombreux diagnostics et traitements. De quoi provoquer l’émergence de nouvelles solutions techniques. P hiladelphie, 1976. Lors d’un congrès de l’American Legion, 200 participants contractent une pneumonie foudroyante jusqu’alors inconnue. Baptisée légionellose, la maladie fait 40 victimes et est attribuée à des bactéries proliférant dans le système de climatisation de l’hôtel. En décembre 2003, c’est cette fois le circuit de refroidissement de l’usine Noroxo (Exxon Mobil), à Harnes, qui est mis en cause dans une épidémie faisant 17 morts. « C’est à la suite de cet incident que les pouvoirs publics ont hissé la légionellose au rang de problème de santé majeur et ont commencé à légiférer », retrace Jean-François Louyot, expert légionelle pour la direction technique d’IRH Environnement. La bactérie responsable, legionella pneumophila, prolifère dans les eaux stagnantes, entre 20°C et 45°C. Les tours aéro-réfrigérantes (Tar) des usines sont donc particulièrement propices à son développement. On recense aujourd’hui près de 13 000 Tar en France, soumises depuis le 1er mai 2005 à une législation stricte concernant la détection et l’élimination des légionelles. Traditionnellement, on traite ponctuellement les eaux contaminées avec des bactéricides. Mais plusieurs industriels ont proposé des solutions de traitement en continu des circuits, grâce à une production locale de désinfectant. Ainsi, le procédé Hyperdes, commercialisé par Avipur, se base sur l’électrolyse du sel pour favoriser la production d’acide hypochloreux dans l’eau. Innovation similaire : Permobiox, un générateur mural développé par l’entreprise Permo, qui produit et injecte du dioxyde de chlore en continu. Face à ces solutions chimiques, l’entreprise Bio-UV a développé un réacteur à rayonnements UV. Particulièrement létal pour les bactéries, les UV ont l’avantage de ne pas charger l’eau de substances toxiques. Petit bémol : l’action du réacteur est locale et ne permet pas de traiter les bras morts des circuits, qui deviennent alors des foyers de germes possibles. Pour pallier ce défaut, le fabricant associe à son invention un traitement chimique à base de peroxyde d’hydrogène, dont l’efficacité est renforcée par les UV. « Ces nouveaux produits donnent des résultats, mais il est encore trop tôt pour les considérer comme fiables », juge Jean-François Louyot. Pour lui, les vrais progrès technologiques se situent davantage dans les procédés de diagnostic. « Des analyses régulières sont obligatoires. Au-dessus du seuil de 1000 unités formant colonie (UFC) par litre, l’exploitant doit désinfecter le circuit. Et au-delà de 100 000 UFC/L, il faut fermer provisoirement l’installation. C’est un coup très dur pour un industriel, il est donc important de détecter les légionelles avant qu’elles n’atteignent ces concentrations. » DÉTECTION INSTANTANÉE Pour le moment la seule méthode d’analyse agréée est la mise en culture, qui nécessite un délai de douze jours. Pour effectuer la veille sanitaire, les industriels utilisent donc de plus en plus la PCR (Polymérase chain reaction), technique non agréée mais fiable et réalisable dans la journée. D’autres méthodes rapides sur le marché. Le Suédois Diffchamb a élaboré un kit de détection des légionelles basé sur la méthode Fish (Fluorescent in situ hybridation). Le Français Air Est, lui, propose un procédé détectant la bactérie dans des particules solides (poussières). A signaler la rapidité extrème du diagnostic moléculaire mis au point par Genesystems (Ille-et-Vilaine) qui détecte les légionelles en trois heures. Enfin, des recherches élaborent des capteurs d’encrassement. « 90 % des bactéries sont issues de dépôts sur les parois des circuits. Une telle sonde pourrait apporter un suivi quasi immédiat de l’installation », estime Jean-François Louyot. Cependant, pour le spécialiste, il n’existe pas de « produit miracle » pour lutter contre la légionellose. « C’est avant tout l’ensemble du plan d’action imposé aux installations (analyse du risque, prévention, contrôles…) qui permet d’éviter une épidémie ». ■ LAURE MARANDET TECHNOLOGIE Transfert de gènes dans un muscle de l’œil Si l’administration locale de protéines thérapeutiques dans le globe oculaire est une stratégie de choix qui a fait ses preuves dans de nombreuses pathologies (dystrophies rétiniennes héréditaires, inflammations intraoculaires ou encore glaucome), cette intervention reste néanmoins invasive et susceptible de causer des dommages. Des chercheurs de l’Inserm et du CNRS se sont donc intéressés à une technique à la fois non invasive et non douloureuse : le transfert par champs électriques faibles de plasmides dans le muscle ciliaire lisse de l’oeil. Cette méthode nommée électrotransfert a permis, chez des rats atteints d’uvéite, d’inhiber de façon notable les signes cliniques et histologiques. La production de la protéine anti-TNF alpha, codée par le plasmide, est soutenue et limitée au muscle ciliaire et à l’humeur aqueuse. Aucune inflammation ou dommage structural n’a été observé. Ces travaux ouvrent donc la voie à un nouveau type de thérapie pour les maladies cécitantes oculaires. (« Faseb » on line, 13 décembre) SC Synergie entre siRNA et thérapie génique La drépanocytose, ou anémie falciforme, est une maladie chronique, touchant les cellules sanguines. Elle induit la formation d’une protéine d’hémoglobine anormale (Hb S) qui détruit les globules rouges. Pour faire d’une pierre deux coups, à savoir inhiber la synthèse de Hb S et promouvoir la production d’une Hb normale, des chercheurs américains et italiens ont eu l’idée de combiner la synthèse de siRNA (ARN interférents) à celle d’hémoglobine. Ainsi, la séquence codant le siRNA a été introduite dans l’intron (partie non codante) de la gamma globine. Des cellules souches hématopoïétiques de patients ont été transfectées avec cette construction à l’aide d’un vecteur lentiviral. Dans les cellules modifiées, la synthèse des siRNA et celle de la globine ont lieu de manière concomittante, et est spécifique de la lignée cellulaire. Les cellules sanguines nouvellement formées produisent ainsi de l’hémoglobine normale et cessent de produire la forme pathologique. (« Nature Biotechnology », janvier) SC Un vaccin contre la peste produit dans la plante Des chercheurs du Biodesign Institute (Arizona) et de la société allemande Icon Genetics ont produit un vaccin contre la peste dans la plante Nicotiana benthamiana. Deux antigènes F1 et V de Yersinia pestis et une protéine de fusions F1-V ont été produits dans les feuilles de la plante à l’aide d’un vecteur viral de type mosaïque du tabac. Très rapidement, des taux importants d’antigènes sont synthétisés. Après extraction et purification, le vaccin a été injecté à des cochons d’Inde qui ont ensuite été mis en contact avec le pathogène, normalement fatal à 100 %. 75 % des animaux ont survécu à l’exposition. Pour ceux qui ont quand même développé la maladie, leur durée de vie a été prolongée. Le vaccin avec l’antigène V seul s’est avéré le plus efficace. (« PNAS » on line, du 9 au 13 janvier.) SC Un risque à prendre avec des gants On appelle « accident exposant au sang » un incident entraînant un risque de contamination virale, par exemple lorsqu’un gant de protection est percé par une aiguille souillée. De nombreux professionnels sont confrontés à ce danger. Pour diminuer le risque de transmission virale mais conserver une certaine aisance de manipulation, Mapa pro a créé le gant BioPro. Très similaire à un gant classique, sa structure est complètement novatrice : deux fines couches mécaniques encadrent une nappe de désinfectant, dispersé sous forme de micro-goutelettes. Lorsqu’un élément contondant appuie sur le gant, la pression locale rompt les parois des gouttelettes, créant ainsi un « lac désinfectant » au point d’impact. Quand l’objet finit par percer la première couche, le liquide désinfectant est libéré sous pression, un peu à la façon d’une peau d’orange. Dispositif simple mais efficace : les tests effectués par le fabricant montrent que le gant réduit de 80 % le nombre de particules virales transmises. LM EN BREF Des chercheurs américains décrivent dans « Nature Methods » (janvier) des cages moléculaires extrêmement sensibles à la lumière. De petites molécules ou du calcium peuvent ainsi être libérés par une photolyse à deux photons, inoffensive pour les cellules vivantes. Une variété de riz possédant des feuilles plus droites produit plus de grains que la normale. Les feuilles, plus exposées au soleil, accumulent plus de nutriments dans cette position. Cette variété a été créée par des chercheurs japonais par mutagenèse aléatoire. (« Nature Biotechnology », janvier) Des scientifiques californiens et des industriels (Caltech, Siemens, Fluidigm) ont développé un appareil microfluidique automatisé pour produire beaucoup plus rapidement le marqueur radioactif DFG, pour la tomographie par émissions de positons, avec un haut rendement et une pureté élevée. (« Science », décembre) Pour réduire le risque de resténose après l’implantation d’un stent, des chercheurs américains ont mis au point une méthode pour délivrer des gènes d’intérêt à partir du stent. La surface métallique est recouverte de polyallylamine biphosphonate, substance adéquate pour l’accrochage des vecteurs. (« PNAS », 3 janvier) Stimuler la production de la protéine TAP, composant du système immunitaire, augmente l’efficacité des vaccins et permet de réduire les doses nécessaires. Cette stimulation s’obtient pour plusieurs pathogènes et ne dépend pas de l’hôte. (« PLoS Pathogens », décembre) BIOTECH.INFO - NUMÉRO 295 | PAGE 7 LES LIENS DE LA SEMAINE logique européen) ainsi que son actualité. Pour une information plus directe, une aide en ligne pour la gestion de projets est en cours de construction ainsi que la rubrique ressources documentaires. Des liens Internet mettent en relation le public avec les différents partenaires utiles. GH www.cri-centratlantic.org Si vous souhaitez vous ouvrir sur l’Europe et concrétiser des projets de partenariats technologiques, ou si vous possédez une technologie innovante et que vous souhaitez la valoriser, le Cri Centr‘Atlantique peut vous aider. Il œuvre, au sein du réseau des Centres relais innova- RENDEZ-VOUS ❯ Du 24 au 26 janvier 2006, BioBusiness, l‘un des plus importants rendez-vous d‘affaires des biotech. européennes se tiendra à Genève (Suisse). L‘évenement accueillera notamment de nombreuses conférences, à destination des entreprises pharmaceutiques comme des petites sociétés de biotehnologies. ❯ Les 30 et 31 janvier 2006, le rendez-vous d’affaire BIO-Asia se tiendra à Tokyo. Ce forum réunira des sociétés pharmaceutiques d’Asie, des Etats-Unis et d’Europe, ainsi que des entreprises de biotech. pour favoriser la mise en place de collaboration entre les différents acteurs des biotechnologies. ❯ Du 28 au 31 mars 2006, le Centre des nouvelles industries et technologies de Paris-La Défense accueillera le forum Labo et le forum Biotech. Plus de 300 exposants sont attendus sur les 18 000 m² d’exposition disponibles, 150 conférences se ✁ tion, pour la promotion de l’innovation et le partenariat technologique en Europe. Seule condition, être basé en Basse Normandie, Bretagne, Centre ou Pays de la Loire. Le site Internet propose notemment des témoignages d’entreprises qui illustrent l’activité du Cri Centr‘Atlantique. GH É T U D E dérouleront dans les cadre des Journées scientifiques, et 12 000 visiteurs professionnels pourront participer aux 100 ateliers technologiques. ❯ Du 9 au 12 avril 2006, la convention internationale BIO proposera la présentation de 225 entreprises de biotechnologies, ainsi que 9 000 rendezvous de partenariat à Chicago. L’évenement devrait également accueillir plus de 1 500 exposants de tous les domaines en liaison avec les biotech, et réunir ainsi 20 000 professionnels du secteur. ❯ Du 15 au 19 mai 2006, Achema, le congrès international sur la chimie, la protection environnementale et la biotechnologie se déroulera à Francfort. 4 000 exposants de 50 pays sont annoncés et 200 000 participants venus de 100 pays sont attendus. Toutes les archives de «Biotech.Info» sont sur le site www.biotech-actu.com Néandertal vieillit 32 000 à 33 000 ans, et peut être même un peu plus, ce serait finalement l’âge des deux fossiles de Néandertal trouvés en 1998 à Vindjia en Croatie. A l’époque, les ossements avaient été datés entre 28 000 et 29 000 ans, mais l’augmentation de la précision des datations directes au carbone a permis aux chercheurs de réajuster leurs estimations. Ces données, parues dans le PNAS du 2 janvier, ne remettent pas en cause les scenarii imaginés sur les relations chronologiques entre hommes de Néandertal et hommes modernes en Europe, et soutiennent l’hypothèse d’une occupation simultanée des terres. Basés sur un nombre restreint de datations, avec des protocoles de préparation variables, ces scenarii sont tout de même à prendre avec précaution. GH Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl 27, rue de Courbevoie 92000 Nanterre Rédaction : 12, rue de la Montagne Ste-Geneviève 75005 Paris tél : + 33 1 46 34 77 77-: Rédactrice en Chef :Hélène Guyot - [email protected] Journaliste : Jennifer Guinot - [email protected] Secrétaire de rédaction : Nolwenn Le Jannic Service abonnements et commercial : Camille Roux - [email protected] Prix de l’abonnement France 2005 : - 1 an (44 numéros) : 565 € TTC, - 6 mois (22 numéros) : 298 € TTC (TVA 2,10%). Etranger : nous consulter BiotechInfo Diffusion Sarl : Gérant Patrick Guyot - [email protected] Dépôt légal 3e trimestre 2005 - Editeur : BiotechInfo Diffusion Sarl (principal actionnaire -: Patrick Guyot). Siège social-: 27 rue de Courbevoie 92 000 Nanterre. Sarl au capital de 20 000 euros. 484 115 191 RCS Nanterre. Directeur de la publication-: Patrick Guyot. Imprimé par Dupli-Print, 2, rue Descartes 95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse-: 0601 I 78859. 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