Discours DIO 20 oct 2011 A5 - Ambassade de France au Burundi

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Discours DIO 20 oct 2011 A5 - Ambassade de France au Burundi
Discours de S.E. Jean Lamy,
Ambassadeur de France au Burundi
à l’occasion de la fin de la session de formation du DIO
pour les troupes burundaises de l’AMISOM
Muzinda – 20 octobre 2011
- Monsieur le Général, chef d’état-major général adjoint,
- Mesdames
diplomatique,
et
messieurs
les
représentants
du
corps
C’est un privilège pour moi de m’adresser à vous
aujourd’hui, à l’occasion de la clôture de la période
d’entraînement dispensée par le détachement d’instruction
opérationnelle (DIO) au profit du 15e bataillon que le
Burundi met sur pied, en vue de son engagement prochain
au sein de l’AMISOM.
Cette action se fait dans la cadre de la coopération
régulière entre le Burundi et la France pour contribuer au
rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit en
Somalie, conformément aux décisions prises par l’Union
Africaine, à la mise en œuvre desquelles la France est
heureuse de contribuer aux côtés du Burundi.
- M. le Représentant du BNUB,
- Monsieur le général commandant les forces françaises au
Gabon,
- Messieurs les officiers, sous-officiers et militaires du rang de la
Force de Défense Nationale Burundaise,
- Messieurs les cadres
Opérationnel français,
du
Détachement
d’Instruction
Cette action au profit du Burundi correspond aussi à une
priorité de la France. Elle répond à la fois aux vœux des
autorités burundaises d’accroître sa participation à
l’AMISOM et de professionnaliser son armée, mais aussi à
la volonté française de soutien aux capacités africaines de
maintien de la paix.
En résumé, je dirais : Le Burundi aide la Somalie. Et la
France, dans le cadre de l’UE, aide le Burundi à aider la
Somalie, dans le cadre de l’UA.
- Distingués invités,
Voilà déjà plusieurs années que ces détachements d’une
trentaine de militaires français provenant des forces
françaises au Gabon, aident leurs frères d’armes burundais
à assurer la montée en puissance de leurs unités appelées
à prendre part aux opérations de maintien de la paix en
Somalie.
Mais cette préparation opérationnelle n’est que l’un des éléments
des actions que nous menons ensemble dans le cadre de notre
coopération de Défense et de Sécurité.
Permettez-moi ici de dire un mot de cette coopération technique,
aux côtés de cette action de coopération opérationnelle. Vous le
savez, la France œuvre depuis plusieurs années pour permettre
au Burundi de mener à bien la réorganisation de la Force de
Défense Nationale. Cette action est principalement destinée à la
formation et au perfectionnement des militaires burundais. C’est
ainsi que des projets successifs ont permis de doter l’armée
burundaise de nouveaux moyens et de nouveaux outils de
formation, pour une armée toujours plus professionnelle, à tous
les niveaux, au service de ses différentes missions :
- la réalisation d’une extension- réhabilitation et d’équipement au
profit des sous-officiers et hommes de troupe de l’Ecole des
Métiers de Muzinda en 2006,
Dans toutes ces actions, notre souci est de favoriser un
partage d’expériences le plus efficace possible, en ayant
toujours à l’esprit cette exigence qui nous anime tous de
« bonne gouvernance de la sécurité ».
En réalisant cette mise en condition opérationnelle, la
France marque donc son engagement, dans le cadre de
l’Union Européenne et avec l’appui d’autres partenaires
européens, pour soutenir la volonté
du Burundi de
participer activement aux opérations de maintien de la paix
et de rétablissement de l’Etat de droit sous l’égide de
l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies.
Cet effort pour promouvoir la paix, la sécurité est très
important, et le prix à payer est, nous le savons, parfois très
lourd, allant parfois jusqu’au sacrifice suprême.
- et enfin, la construction d’un amphithéâtre, au profit de l’Institut
des cadres militaires, à l’école d’état-major, l’ISCAM,
inauguré en avril dernier.
Je veux encore ici, comme l’a fait le Président Sarkozy
auprès de son homologue le Président Nkurunziza en mars
dernier, saluer cet engagement du Burundi, remercier
l’armée burundaise, et rendre hommage aux soldats
burundais
qui
ont
laissé
leur
vie
dans
l’accomplissement de cette noble mission, ces soldats
tombés au champ d’honneur de l’action pour la paix,
démocratie et l’Etat de droit.
Par ailleurs, la France offre chaque année une trentaine places
de stages au profit des militaires burundais dans les écoles
nationales à vocation régionale (ENVR) dans divers pays
d’Afrique que la France soutient, mais également dans les
organismes de formation en France.
Cet engagement du Burundi au service de la paix ne faiblit
pas. Nous avons pris note avec satisfaction de la décision
du Burundi, à la demande de l’Union Africaine,
d’augmenter sa contribution en Somalie avec l’envoi d’un
sixième bataillon très prochainement. Aux côtés de
- le projet de réhabilitation et d’équipement au profit des sousofficiers de l’Ecole des Sous-officiers de Bururi en 2008,
l’Ouganda, le Burundi fournit donc désormais l’un des plus
importants contingents de troupes au profit de l’AMISOM. La
France ne ralentira donc pas ses efforts pour poursuivre la
préparation des unités burundaises à cette délicate mission.
Le théâtre d’opérations somalien démontre chaque jour la
difficulté des opérations de maintien de la paix et l’extrême
vigilance dont doivent faire preuve les troupes engagées sur le
terrain, notamment en zone urbanisée. Les instructeurs français
ont mis toute leur énergie et leur expérience acquise sur divers
théâtres d’opérations, pour adapter l’instruction dispensée aux
situations de combat qui attendent le bataillon dans les prochains
mois. Tout au long de cette période de formation, l’accent a été
mis sur des savoir-faire respectant strictement les règles
d’engagement. Ils doivent permettre aux soldats de remplir leur
mission tout en ayant recours à un emploi proportionné de la
force, dans chaque situation, pour fournir une réponse adaptée à
la menace, permettant l’exécution de la mission tout en assurant
à la fois leur protection et celle des populations civiles.
Les compétences acquises au cours de cette période
d’entraînement devront encore être approfondies. Mais nous
espérons que ces semaines d’instruction, d’échanges, et de
répétitions auront pu contribuer efficacement à la montée en
puissance opérationnelle du bataillon, en forgeant la cohésion de
tout le personnel qui le compose.
Mon général,
Distingués invités,
Avant de clore mon propos, profitant de la présence du général
Jean-Jacques TOUTOUS commandant les Forces Françaises au
Gabon, je veux également exprimer mes remerciements
aux cadres du Détachement d’Instruction Opérationnelle
pour le sérieux, le professionnalisme et l’enthousiasme
avec lesquels ils ont mené leur mission d’instruction. Je leur
souhaite un bon retour dans leurs organismes respectifs.
Enfin, je forme des vœux sincères à l’égard du bataillon
burundais pour qu’il puisse poursuivre sa préparation dans
les meilleures conditions possibles et surtout, obtenir un
plein succès dans la réalisation de sa mission au service de
la paix.
Je vous remercie.
Visite au Burundi du général de brigade TOUTOUS,
commandant les Forces Françaises au Gabon dans le cadre de
la coopération franco-burundaise en appui de la force de
l’Union Africaine en Somalie (AMISOM)
Dans la cadre de la coopération régulière entre le Burundi et la
France pour contribuer au rétablissement de la démocratie et de
l’Etat de droit en Somalie, conformément aux décisions prises par
l’Union Africaine, le général Jean-Jacques TOUTOUS, commandant
des Forces Françaises au Gabon (FFG), se rendra en visite au Burundi,
du 19 au 21 octobre 2011. Il assistera notamment le 20 octobre à la
cérémonie de clôture de la période de formation dispensée par un
détachement d’instruction opérationnelle (DIO) français, pour préparer
le 15e bataillon burundais à sa future mission au sein de l’AMISOM
(force de l’Union Africaine en Somalie).
Durant 4 semaines, ce DIO composé de 29 militaires français
appartenant aux FFG, aura instruit les quelque 850 militaires burundais
appelés à participer prochainement l’AMISOM. Cette formation porte
essentiellement sur les savoir-faire de base nécessaires à l’engagement
opérationnel dans ce type de mission : réalisation d’un point de
contrôle, réaction appropriée en cas d’attaque, assistance aux blessés...
Elle comprend également une formation spécifique pour le personnel de
l’état-major du bataillon, afin de renforcer les capacités des troupes de
l’Union Africaine de maintien de la paix au service de leur mission.
C’est la première fois que le général TOUTOUS se rend au Burundi
depuis sa prise de fonctions le 1er août 2011. Cette visite est aussi
l’occasion pour lui de s’entretenir avec les hautes autorités civiles et
militaires du pays.
Cette visite marque l’engagement de la France dans le cadre de l’Union
Européenne et aux côtés de nombreux partenaires, dans l’assistance
apportée au Burundi et à l’Union Africaine pour leur contribution aux
opérations de maintien de la paix et de rétablissement de l’Etat de droit
en Somalie.