(Discours DIO 7 fév 2013)

Transcription

(Discours DIO 7 fév 2013)
Discours de S.E. M. Jean Lamy,
Ambassadeur de France au Burundi
à l’occasion de la fin de la session de formation du DIO
pour les troupes burundaises de l’AMISOM
Muzinda – 7 février 2013
- Excellence monsieur le ministre de la Défense Nationale et des
Anciens Combattants
- Monsieur le général major, chef d’état-major général adjoint,
- Mesdames
diplomatique,
et
messieurs
les
représentants
du
corps
- M. le Représentant du BNUB,
- Monsieur le général commandant les forces françaises
stationnées à Djibouti
- Messieurs les officiers, sous-officiers et militaires du rang de la
Force de Défense Nationale Burundaise,
- Messieurs les cadres
Opérationnel français,
- Distingués invités,
du
Détachement
d’Instruction
C’est toujours avec un immense plaisir que je m’adresse à
vous à l’occasion de la clôture d’une nouvelle période
d’entraînement dispensée par un détachement d’instruction
opérationnelle (DIO) au profit cette fois-ci du 21e bataillon
que le Burundi met sur pied, en vue de son engagement
prochain au sein de l’AMISOM.
Entamée dès 2007, cette action témoigne de
l’engagement durable et régulier de la France aux
côtés du Burundi, et s’inscrit dans la cadre de la
coopération régulière entre nos deux pays pour contribuer
au rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit en
Somalie.
Cette formation au profit des militaires burundais
correspond aussi à une priorité de la France. Elle répond à
la fois aux vœux des autorités burundaises d’assurer sa
participation à l’AMISOM avec un important volume de
troupes, tout en professionnalisant son armée, mais
aussi à la volonté française de soutien aux capacités
africaines de maintien de la paix.
Je rappelle à cet égard, que la formation opérationnelle
conduite par les DIO s’ajoute à une coopération
technique conséquente que la France consacre à l’outil
militaire burundais. L’école militaire des métiers de
Muzinda, juste à côté, en constitue l’un des projets phares.
Dans toutes ces actions, notre souci est de favoriser un partage
d’expériences le plus efficace possible, en ayant toujours à
l’esprit cette exigence qui nous anime tous de « bonne
gouvernance de la sécurité ».
En réalisant cette mise en condition opérationnelle, la France
marque donc son engagement, dans le cadre de l’Union
Européenne et avec l’appui d’autres partenaires européens, pour
soutenir la volonté du Burundi de participer activement aux
opérations de maintien de la paix et de rétablissement de l’Etat
de droit sous l’égide de l’Union Africaine et de l’Organisation des
Nations Unies.
Cet effort pour promouvoir la paix, la sécurité est très important,
et le prix à payer est, nous le savons, parfois très lourd, allant
parfois jusqu’au sacrifice suprême. La France, comme
l’ensemble de la communauté internationale, salue
l’engagement du Burundi en Somalie.
Le théâtre d’opérations somalien a démontré ces dernières
années la difficulté des opérations de maintien de la paix et
l’extrême vigilance dont doivent faire preuve les troupes qui y
sont engagées, même si la situation sur le terrain s’améliore
de jour en jour et se normalise. L’AMISOM a remporté sur le
terrain, avec l’engagement déterminant des soldats
burundais quelques succès probants, qu’il convient de
saluer : le contrôle de Baïdoa et du port de Kismayo, la
sécurisation de Mogadiscio, après tant d’années
d’insécurité.
Les instructeurs français ont mis toute leur énergie et leur
expérience acquise sur divers théâtres d’opérations, pour
adapter l’instruction dispensée aux situations de combat qui
attendent le bataillon dans les prochains mois. Tout au long
de cette période de formation, l’accent a été mis sur des
savoir-faire
respectant
strictement
les
règles
d’engagement. Ils doivent permettre aux soldats de remplir
leur mission tout en ayant recours à un emploi
proportionné de la force, dans chaque situation, pour
fournir une réponse adaptée à la menace, permettant
l’exécution de la mission tout en assurant à la fois leur
protection et celle des populations civiles.
Cette formation est habituellement dispensée par les
militaires des Forces Françaises au Gabon, mais elles
furent brusquement appelées en toute fin d’année 2012 sur
un autre théâtre. Ce sont donc les Forces Françaises
stationnées à Djibouti qui ont pris le relais et ont mis
sur pied ce détachement en quelques jours seulement,
permettant ainsi le déroulement de cette période de
formation dans les meilleures conditions.
Les compétences acquises au cours de cette période
d’entraînement devront encore être approfondies, et dès la
semaine prochaine, le bataillon complètera sa formation
avec les instructeurs américains de l’ACOTA et l’appui des
Pays-Bas. Mais nous espérons que ces semaines
d’instruction, d’échanges, et de répétitions auront pu
contribuer efficacement à la montée en puissance
opérationnelle du bataillon, en forgeant la cohésion de tout
le personnel qui le compose
Cet engagement du Burundi au service de la paix ne faiblit pas.
Nous avons pris note avec satisfaction de la proposition du
Burundi à l’Union Africaine, de déployer si nécessaire des
soldats sur le théâtre malien, où sont déjà engagées côte à
côte troupes africaines et françaises.
.
Monsieur le ministre de la Défense Nationale et des Anciens
Combattants,
Distingués invités,
Avant de conclure, profitant de la présence du général William
KURTZ commandant les Forces Françaises stationnées à
Djibouti, je veux également exprimer mes remerciements aux
cadres du Détachement d’Instruction Opérationnelle pour le
sérieux, le professionnalisme et l’enthousiasme avec lesquels ils
ont mené leur mission d’instruction. Je leur souhaite un bon
retour dans leurs organismes respectifs.
Enfin, je forme des vœux sincères à l’égard du 21° bataillon
burundais pour qu’il puisse poursuivre sa préparation dans les
meilleures conditions possibles et surtout, obtenir un plein
succès dans la réalisation de sa mission au service de la paix.
Je vous remercie.