NIGERIA - Ile de france international
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FICHE PAYS NIGERIA DONNEES GENERALES SUPERFICIE : 923.768 km2 CAPITALE : Abuja MONNAIE : Nigerian Naira 1USD = 199NGN 1EUR ≈ 222NGN 1GBP ≈ 282NGN (MAI 2016 Central Bank of Nigeria) LANGUE : Anglais (langue officielle), Hausa, Yoruba, Igbo, Fulani POPULATION : 183 millions d’habitants Source : GEOATLAS.com » ® 2009 ©Graphi-Ogre DEMOGRAPHIE Structure démographique de la population : - 0 – 14 ans : 42,3% - 15 – 64 ans : 54,6% - 65 ans et plus : 3,1% 1 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA Taux de croissance de la population : Taux de natalité : Taux de mortalité infantile : Taux de mortalité : Taux de fécondité : 2,76% 40,5‰ 70,4‰ 16,94‰ 5,89 enfants/femme Source : INED (Institut National d’Etudes Démographiques INFRASTRUCTURES Voies ferrées : Routes : 3505 km routes fédérales entre les grands centres urbains : 32 000 km, routes fédérées intercités : 32 000 km, « LGA (local government authority) » : 131 200 km 8 600 km sur les fleuves Niger et Benue 4 internationaux (Abuja, Kano, Lagos, Port-Harcourt) et 7 nationaux Calabar, Lagos, Onne, Port Harcourt, Sapele, Warri 3 638 km 2 756 km Voies fluviales : Aéroports : Ports : Oléoducs : Gazoducs : Pipelines pour produits pétroliers raffinés : 4 090 km DONNEES POLITIQUES TYPE DE REGIME Le Nigéria est une République Fédérale avec un pouvoir exécutif fort, tout en laissant une certaine autonomie aux différents gouvernements fédérés et locaux. Il peut être rapproché du modèle constitutionnel américain. Le président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans (maximum 2 mandats). Le pouvoir législatif est bicaméral et se compose du Sénat (109 membres) et de la Chambre des Représentants (360 membres), élus pour un mandat de 4 ans. LES DERNIERES ET PROCHAINES ELECTIONS Les dernières élections se sont tenues en mars 2015 et ont donné lieu à une alternance démocratique, le parti d’opposition ayant été élu dès le 1er tour, avec reconnaissance de cette victoire par le Président sortant. Les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2019. LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS Président : Vice-Président : Ministre des finances : Ministre des Hydrocarbures : Ministre de l’Energie, du Travail et du Logement : Ministre de l’Industrie, du Commerce et du Développement : Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : Muhammadu Buhari Oluyemi Osinbajo Folake Adeosun Ibe Kachikwu Babatunde Fashola Enyinnaya Enelema Audu Ogbeh Les élections présidentielles se sont déroulées le 28 mars 2015. Muhammadu Buhari, candidat du parti d’opposition (All Progressives Congress) a remporté les élections dès le 1er tour. Il a été investi le 29 mai 2015. La désignation du gouvernement a été longue et n’est intervenue qu’à la 2 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA fin octobre 2015. Il est à noter que le Président Buhari est également chef des armées, et a décidé de garder le ministère des Hydrocarbures sous sa tutelle. DONNEES ECONOMIQUES EN 2015 PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR PAYS INDICATEURS NIGERIA PIB Composition du PIB par secteur (en 2015) 492,986 Mds USD Part de l’agriculture: Part de l’industrie : - manufacturière : - Extraction pétrolière: Part des services : dont : - Services de Télécommunication et d’Information : Immobilier : 23,11% 23,71% 10,17% 3,75% 53,18% FRANCE 2181,1 Md EUR. 11,93% 6,76% Déficit public en % du PIB 2,14 3,5% Dette publique en % du PIB 14,4% 95,7% PIB par habitant 2758 USD Taux de croissance 3% Taux d’inflation 12 % Taux de chômage 6,4% 37 728 USD 1,2% 0,0% 1 10,8% Sources : FMI, National Bureau of Statistics, INSEE SITUATION ECONOMIQUE Le Nigéria, devenu 1ère économie du continent en avril 2014 suite à la réévaluation de la base de calcul de son PIB, est aujourd’hui fortement impacté par la baisse des cours des hydrocarbures. Bien que le secteur pétrolier ne contribue plus qu’à hauteur de 3,75% au PIB, il reste le 1er produit export (95%) et la 1ère entrée de devises (75 %) alors que l’économie est encore fortement dépendante de ses importations. L’année 2015 s’est caractérisée par une baisse significative de la croissance à 2,8%, contre 6-7% en moyenne durant les 10 dernières années. Ce ralentissement est dû à la contraction à l’échelle internationale du secteur pétrolier, et à une année électorale immobilisant une partie importante des organes décisionnels. Les élections ont confirmé une transition démocratique réussie, avec une alternance au pouvoir, mais ont également entraîné un long processus de renouvellement 1 A noter, que la méthode de calcul du NBS a été récemment révisée. Auparavant était considérés comme « au chômage », les personnes effectuant moins de 40 heures de travail/semaine. La population travaillant de 20 à 39 heures/semaine est désormais considérée comme sous-employée, et ceux travaillant moins de 20 heures sont considérés comme étant « au chômage ». Enfin, dans ce nouveau compte, il y aurait 1,52 million de personnes, soit 2,08% de la population active, qui « curieusement » cumulerait zéro heure de travail. Information relayée par le quotidien The Punch, le 15 mai 2015. 3 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA des équipes dirigeantes et de l’administration (élections en mars, investiture du nouveau président fin mai, désignation du gouvernement en novembre). Autre effet de la contraction du secteur pétrolier, les finances publiques et les réserves de devises sont affaiblies : 75% de la fiscalité est issue des revenus du pétrole. Les moyens du nouveau gouvernement sont donc réduits, et les investissements dans les infrastructures resteront dépendants des contributions privées et internationales. Le gouvernement fédéral encourage le développement des infrastructures (les réseaux sont privatisés pour attirer les investisseurs privés et permettre leur rénovation), des industries locales et des secteurs d’exportations via une fiscalité favorable. Les secteurs de l’agriculture et des agro-industries sont considérés comme prioritaires pour : 1. nourrir la 1ère population du pays : 183 millions d’habitants en 2015 et des projections de l’ONU à 400 millions à l’horizon 2050; 2. développer de nouvelles filières et diminuer la facture des importations ; 3. participer à la diversification de l’économie et générer des revenus à l’exportation. Le marché nigérian tire son dynamisme de l’importance croissante des services (52% du PIB mi 2016), et de la demande intérieure toujours plus forte qui s’appuie sur des classes moyennes émergentes, dont les contours restent flous, mais qui pourraient représenter jusqu’à 20% de la population. Le récent ralentissement de l’activité, à rebours de la croissance des dernières années, a cependant fait gonfler les chiffres du chômage, paupérisé une partie de la population et par conséquent nourri le mécontentement et la petite criminalité. Dans le même temps, la situation sécuritaire au nord-est, est en voie d’amélioration (lutte contre Boko Haram). S’agissant de la situation sécuritaire dans le delta, celle-ci est préoccupante : sabotages réguliers de pipelines et de plateformes pétrolières amputent la production quotidienne d’hydrocarbures aujourd’hui estimée à 1,4 mb/j alors que le prix du baril s’est légèrement redressé. SITUATION FINANCIERE D’abord peu impacté par le ralentissement de la croissance mondiale, le Nigéria a poursuivi son ascension jusqu’en 2014. L’extension de la base de calcul du PIB, qui a permis la même année de hisser le pays au rang de 1ère économie du continent, a fait apparaître un moindre endettement, mais également une capacité de génération de revenus fiscaux plus restreinte (4% du PIB). En juin 2014, le cours du brut était situé entre 100 et 110 USD, alors qu’il atteint un plus bas en février 2016 sous la barre des 30 USD, avant de remonter la pente fin mai 2016, environ 50 USD. Or les comptes publics sont largement dépendants de la fiscalité pétrolière (75%), le reste provenant de la collecte fiscale (15%) et des douanes (10%). Les autorités misent sur une amélioration de la collecte et la hausse des revenus non-pétroliers (+23% en 2016) Fin 2012, les réserves de change s’élevaient à 43,9 Mds USD. Elles ont, depuis, baissé progressivement à 35,2 Mds USD en janvier 2015, et encore de 6,5% depuis le début de l’année pour atteindre 27,2 Mds USD en avril 2016 (soit un peu plus de 4 mois d’importations). Conséquence de ces difficultés, la pression sur la monnaie est de plus en plus forte. A la fin de 4 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA l’année 2014, la CBN (Banque Centrale du Nigéria) fixait le cours du change USD/NGN à 1USD/197-199NGN, contre 1USD/160NGN six mois plus tôt. Manque de revenus, fortes restrictions pour l’accès aux réserves de la CBN, et pénurie de devises internationales ont entraîné une chute importante du naira sur le marché parallèle des changes. Fin avril 2016, 1USD se négociait à 320NGN et un Euro à 380 NGN. L’inflation devrait dépasser les 14% en 2016 (13,74% en mai) contre 8-9% les années précédentes. POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE Une décennie de forte croissance au Nigéria de 2004 à 2014 a permis d’améliorer la situation du pays et d’investir dans la diversification de l’économie. L’économie nigériane est aujourd’hui largement portée par les services (52%), notamment par un secteur des technologies du numérique (essentiellement téléphonie mobile), dont la part de contribution au PIB ne cesse de croître. L’économie nigériane est cependant restée très tributaire des revenus du pétrole dans un contexte de contraction mondiale, et des importations dans une situation de pénurie de devises. Le Président Buhari a annoncé son programme en 7 points peu après son investiture en mai 2015 : 1/ restauration de la situation sécuritaire (lutte contre Boko Haram au nord-est, contre la piraterie et le vandalisme dans les régions productrices d’hydrocarbures), 2/ restructuration du secteur pétrolier, 3/ poursuite des efforts de modernisation de l’agriculture, 4/ valorisation du secteur minier, 5/ investissements dans les nouvelles technologies, 6/ poursuite de l’industrialisation, 7/ modernisation des infrastructures, principalement le réseau électrique, le réseau ferré et le secteur de la construction. Pour y parvenir, le gouvernement devrait continuer sur la voie de l’unilatéralisme commercial, qui fait encore consensus, pour préserver ses intérêts commerciaux, avec l’objectif d’accroître les capacités productives du pays. Les secteurs clés de développement, infrastructures électriques et agriculture en tête, continueront de bénéficier d’une fiscalité favorable. Le Nigéria fait partie depuis le 1er janvier 2015 de la zone douanière commune de la Cédéao, qui compte 9 des 15 pays membres. Elle s’est concrétisée par la mise en place du Tarif Extérieur Commun (CET en anglais). On y retrouve notamment les droits à l’importation imposés par le Nigéria sur l’automobile ou le riz. Globalement, ces tarifs s’échelonnent de 0 à 35%. S’y ajoutent des taxes et/ou des droits d’accise dans certains cas pour l’entrée sur le territoire nigérian, qui vont jusqu’à 110% en cumulant l’ensemble. C’est le cas du riz. Hors fiscalité pétrolière, la TVA (VAT Value Added Tax en anglais) est une des plus faibles de la région, fixée à 5%. La précédente administration évoquait son relèvement à 10%, avec en ligne de mire une convergence vers les 15%, plus couramment appliqués dans la zone. Plus récemment, le FMI préconisait une augmentation progressive à 7,5%. Par ailleurs, le gouvernement s’engage dans une réduction des dépenses, dont l’abandon de la subvention sur l’essence en mai 2016 a été l’une des plus spectaculaires et brutales manifestations (+ 65 %, de 86 à 15 Nairas). Le gouvernement devrait également continuer sur la même voie que les précédents, en soldant une partie du patrimoine étatique pour attirer les capitaux privés nécessaires au développement des infrastructures. 5 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA En septembre 2010, le Président nigérian annonçait un programme de privatisation du secteur électrique, qui s’est traduit en 2013, par le démantèlement de l’ancien monopole d’Etat PHCN (Power Holding Company of Nigeria) en trois activités : production, transmission, distribution. De la même manière, le secteur des télécoms a été ouvert à la concurrence en 2001 et a enregistré plus de 25 Mds USD d’investissements depuis cette date. Le gouvernement Buhari a par ailleurs revu à la baisse les ambitions du précédent gouvernement qui espérait une amélioration de la production électrique à 20 000 MW d’ici 2020, et évoque le chiffre plus réaliste de 12 000 MW, par tranche de 4000MW/an. Objectif qui semble ambitieux alors que la production ne décolle pas en 2016 (6000 MW installés, 1400 actuellement utilisés, chiffre presque optimiste). Accords politiques, juridiques et multilatéraux ■ CEDEAO/ECOWAS La Cédéao, Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest, ou ECOWAS en anglais, est une organisation intergouvernementale crée le 28 mai 1975 par le traité de Lagos. Elle regroupe 15 membres avec pour objectif originel l'autosuffisance économique collective. Son PIB atteint au total 734,8 Mds USD. Le Nigéria contribue à hauteur de 70% de ce PIB. Des Accords de Partenariats Economiques (APE) entre l'UE et la CEDEAO sont négociés et prévoit un meilleur accès pour 75% des produits de l'UE sur les marchés ouest-africains, en échange de 6,5 Mds EUR d'aide au développement sur 2015-2020.Le Nigéria n’a pas, pour l’instant, donné suite et signé l’APE UE/DEDEAO, et la négociation « s’éternise ». Au 1er janvier 2015, le CET [Common External Tariffs] a été mis en place dans 8 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal et Togo, rejoints le 3 juillet par le Ghana. Les CET portent sur plus 5 800 positions douanière, et jettent ainsi les bases d'une Union douanière. Le CET fixe des droits d'importations allant de 0 à 35%, sans tenir compte d'autres droits que se réserverait de fixer chaque pays en sus, afin de protéger leurs productions locales. Enfin, l'intégration monétaire de la CEDEAO suit un autre chemin que celui de l'UE, avec deux zones distinctes. L'une regroupe les pays francophones qui utilisent déjà le Franc CFA comme monnaie commune, l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), tandis que l'autre la WAMZ (West African Monetary Zone) a repoussé l'échéance initialement fixée au 1er janvier 2015 pour l'adoption d'une monnaie commune, l'Eco, à 2020. ■ OPEP L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a été fondée en 1960 à l'initiative de 5 pays, l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït et le Venezuela. Le Nigéria rejoint l'organisation en 1971. L'OPEP compte aujourd'hui 12 membres dont 3 sont sur le continent africains, après le retrait du Gabon (1975-1994). Le Nigéria est aujourd'hui le second producteur africain d'hydrocarbures derrière l'Angola (chiffre avril 2016), sa production étant en baisse à environ 1,4 million de barils par jour (Mb/j), contre plus de 2 Mb/j récemment (baisse volontaire d la production conjuguée aux actes de sabotage) 6 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA ■ OMC L'Organisation Mondiale du Commerce, qui prend la relève du GATT en 1995, a pour objectif de réduire les obstacles au commerce international en s'appuyant sur 16 accords multilatéraux desquels les 153 membres sont tous signataires. Le Nigéria est membre du GATT depuis le 18 novembre 1960 et de l'OMC depuis sa création au 1er janvier 1995. ■ Le Commonwealth Signalons aussi l'appartenance du Nigéria, depuis son indépendance en 1960, au Commonwealth of Nations. Les origines de l'organisation remontent à 1926, avec un renouvellement de ses fondations à la Conférence de Londres en 1949, qui marque l'accession de l'Inde au rang de République indépendante et l'application des statuts de Westminster où le Royaume-Uni garantit la souveraineté des Etats du Commonwealth of Nations. L'organisation regroupe 53 pays, et près de 2,2 milliards d'êtres humains. Si l’appartenance au Commonwealth n’a pas d'implications légales sur le commerce extérieur de ses pays membres, en sus d'une coopération formelle sur le sujet des sociétés civiles, dans le cadre de l'organisation, elle dénote certains réflexes culturels et s'accompagne de cercles d'influences. COMMERCE EXTERIEUR IMPORTATIONS EN 2015 : 34 Mds USD EXPORTATIONS EN 2015 : 49,4 Mds USD ETAT DES LIEUX DU COMMERCE EXTERIEUR Le Nigéria exporte majoritairement des hydrocarbures (>90% de la valeur), tandis que le cacao est le 2ème poste d’exportation pour environ 1 Md USD (entre le 4ème et 6ème producteur mondial), suivi par d’autres commodités agricoles : sésame, cuir, karité (1er producteur mondial), etc. Ses importations se composent de machineries (24%), de produits pétroliers raffinés (19%), de matériel de transport (9%), de produits chimiques et de métaux (8,64% et 8,57%). Entre 2014 et 2015, on observe une baisse de 30,6% du commerce extérieur, due essentiellement à la chute de 40,3% de la valeur des exportations. Le premier partenaire commercial du Nigéria est l’Inde (13,5% du total des échanges), devant la Chine et les Pays-Bas (10,5% et 9,5%). La France occupe la 8ème place avec 4,2% des échanges. Le premier fournisseur du Nigéria est la Chine (23,4%), devant les Etats-Unis (8,7%), suivi des Pays-Bas et de l’Inde (6,2 et 6,1%). La France est le 9ème fournisseur avec 2,3% de parts des achats, derrière l’Italie (2,4%), alors qu’elle est le 5ème acheteur des exportations nigérianes. COMMERCE BILATERAL En 2015, on observe un recul des exportations françaises de 14%, à 1,3 Md EUR, justifié par la baisse des prix des produits pétroliers raffinés, premier poste d’exportation vers le Nigéria, légèrement compensé par la très forte hausse des produits pharmaceutiques et cosmétiques (100%). En contrepartie, les importations françaises restent très nettement dominées par les hydrocarbures, conduisant à une réduction mécanique de notre balance commerciale avec le pays, de -2,6 Mds EUR en 2014 à -1,6 Md EUR en 2015. Les volumes restant identiques. 7 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA EXPORTATIONS VERS LE NIGERIA VENTILATION DES IMPORTATIONS DU NIGERIA EN PROVENANCE DE FRANCE 9% 11% 39% 26% produits pétroliers raffinés produits pharmaceutiques équipements mécaniques, matériel électrique, électronique produits des industries agroalimentaires Source : Business France d’après DGTrésor IMPORTATIONS DEPUIS LE NIGERIA VENTILATION DES EXPORTATIONS NIGERIANES VERS LA FRANCE 5% 95% Hydrocarbures Divers Source : Business France d’après GTA 8 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA LES SECTEURS PORTEURS ET LA PRESENCE FRANÇAISE Energie : les hydrocarbures : Le Nigéria est avec 37 Mds de barils et 5111 Mds de m3 de gaz naturel de réserves prouvées, le pays le mieux doté en Afrique. La contraction du secteur à l’échelle internationale amène à un ralentissement de l’activité et des investissements au Nigéria : la production est passée de 2,2 Mbpd fin 2014 à 1,6 Mbpd en 2016 (derrière l’Angola). Le projet Bonga (12 Mds USD) est reporté sine die ; Total et Shell se désengagent aussi sur d’autres champs (OML 29 et 30 représentant des investissements de 1,3 Mds USD en cumulé). La production est organisée à 85% en contrat de partage de production avec les « majors », Shell, Exon Mobil, Total, Agip. L’investissement dans l’exploration est actuellement faible (10% des plateformes en eaux profondes). Mais il y a une forte volonté présidentielle de ramener une partie de la production « onshore », ce qui pourrait également réduire les coûts d’extraction si la situation sécuritaire est stabilisée et maîtrisée dans la région du Lac Tchad (Boko Haram). Notons aussi la redistribution des cartes des échanges mondiaux, avec une chute des importations nord-américaines et une redistribution vers l’Asie (avec l’Inde comme 1er client) et les pays émergents. La France est également un plus gros client, puisque la part de brut nigérian est passée de 2013 à 2014, de 6,1% à 8,6% de ses importations de brut. Pour ce qui est de l’aval/ Downstream, la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) a annoncé l’augmentation sur les prochaines années de ses capacités de distribution, secteur qu’elle domine à parts presqu’égales avec Total (12% de pdm). Dans le même temps, le groupe Dangote construit une raffinerie d’une capacité de 450 000 bpd, ce qui doublerait les capacités installées (besoins estimés du marché de 400 000 bpd). La sécurisation des approvisionnements en midstream reste un enjeu de taille pour le pays. secteur électrique : le secteur en pleine transformation achève tout juste une réforme de privatisation, où l’ancienne société d’Etat, la PHCN a été démantelée, et vendue à des opérateurs privés en trois secteurs distincts : production, transmission, distribution. Mais avec entre 4000 et 6000 MW et une moyenne annuelle de 137 kWh/hab, le Nigéria, 1ère économie du continent est encore mal doté. Initialement, des centrales thermiques alimentées au gaz devaient fournir l’essentiel de la production. Les autorités cherchent à diversifier le mix énergétique, et à favoriser les solutions alternatives, d’efficacité énergétique, afin de réduire la facture énergétique du pays et améliorer l’accès à l’électricité des populations. Actuellement, le réseau fournit moins de 5000 MW, tandis que plus de 50 000 MW sont produits hors réseau. On notera aussi que la présence française, marquée par Schneider Electric et Alstom Power (devenu GE) est aussi le 3ème poste d’IDE français dans le pays. Agriculture et agroalimentaire : Avec 178 millions de consommateurs en 2014 et plus de 220 millions en 2020, la sécurité alimentaire, objectif qui fait consensus pour les gouvernements successifs du Nigéria, passe par une revalorisation de son agriculture et des investissements dans les industries agroalimentaire. 9 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA Le pays, avant le boom pétrolier des années 1970, est alors une puissance agricole leader dans la production de coton, de cacao, d’huile de palme, d’hévéa, et même de céréales dans le nord. Le précédent avait fait déclaré comme prioritaire les filières céréales (maïs, sorgho et riz en premier lieu), le manioc, le cacao, le coton et l’élevage à cycle court (avicole et piscicole). La revalorisation de l’agriculture permettrait de réduire la facture des importations, et de contribuer à la diversification économique et aux exportations. La production maraîchère se met en place autour des grands centres urbains pour répondre aux besoins de la grande distribution et de l’hôtellerie-restauration. Les manques restent cependant importants dans toutes les filières en équipements, en formation et instruction, où la France à des savoir-faire à mettre en valeur. La présence internationale dans l’agro-industrie est ancienne avec Nestlé, Unilever, Pepsico, Coca-Cola, Heineken, Diageo, Olam… D’importants investissements sont en cours dans les filières riz, sucre, tomate, huile de palme, etc. Distribution : la grande distribution est dominée par deux acteurs : le néerlandais SPAR en partenariat avec ARTEE Group, et le sud-africain SHOPRITE. Déjà plus d’une vingtaine d’enseignes ont été ouvertes ou sont en cours d’ouverture. Le marché de masse (ou open market) reste encore la forme de distribution majoritaire, mais les modes de consommation se modifient avec l’apparition de shopping malls, et la croissance des classes moyennes progresse. Différentes études essaient de définir ces classes moyennes précisément. Il est plus probable qu’émerge un modèle singulier. Néanmoins près de 8 millions de foyers entrent dans les critères de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de « Renaissance Capital », soit en fourchette haute, 22% de la population. De nombreux autres projets sont en cours. Et depuis 2013, CFAO et Carrefour ont passé un accord pour pénétrer les marchés ouest-africains. Après l’ouverture d’une enseigne en Côte d’Ivoire et au Cameroun, une troisième ouvrira au Nigéria, où finalement ouvriront près de la moitié des magasins. L’arrivée de ce géant de la distribution devrait porter le niveau de compétition à un niveau supérieur et offrir une vitrine française supplémentaire. Enfin signalons que le boom des télécommunications est en train de révolutionner les modes de consommation avec une progression forte de l’e-commerce, qui a été le réceptacle de près de 200 MUSD d’IDE depuis 2012. Il s’agit aujourd’hui du second plus grand marché en ligne en Afrique, après l’Afrique du sud (550 MUSD en 2015). Les sociétés Jumia, Kaymu, Jovago du Rocket Internet Group sont déjà des acteurs incontournables. D’autres acteurs locaux, Konga, Yudala, jouissent également d’une excellente notoriété. Construction : Les besoins en logements croissent : le gouvernement fédéral annonçait en 2014 qu’il manquait 17 millions d’unités de logement, auxquels 2 millions viendraient s’ajouter chaque année. D’autre part, les besoins en infrastructures restent aussi colossaux : voies routières, projet de réseau ferré (dont réhabilitation en cours), terminaux portuaires et aéroportuaires, construction de barrage hydro-électriques, de centrales électriques, de centres commerciaux… En cours de réalisation, on peut citer le nouveau quartier des affaires émergent, Eko Atlantic, 10 km² de polder en façade atlantique, la construction du 2ème terminal de l’aéroport international de Lagos, la construction d’une 1ère ligne de métro aérien à Lagos, la réhabilitation de barrages et centrales électriques. 10 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA Le marché des matériaux de construction est dynamique et est dominé par deux acteurs principaux : Dangote Cement, filiale du groupe Dangote, et Lafarge Holcim, responsable de 40% de la production nationale et 2ème investisseur français dans le pays. Les acteurs, nombreux, sont d’envergures diverses, avec Bouygues côté français, les entreprises chinoises CMEC et CCECC, et également Julius Berger (qui remporte de nombreux contrats), Cobel, Elalan, Cappa&d’Alberto, qui sont incontournables. La présence de Spie, Vinci et Eiffage est moins évidente. Technologie du numérique : Le secteur du numérique a connu un véritable boom en dix ans au Nigéria. De 2003 à 2013, la télédensité a progressé de 2500%, avec une couverture mobile qui atteint 60%, 6 à 8% de haut débit en 2014 (dans les grands centres urbains) avec l’objectif ambitieux de connecter 50% du territoire en 2015. Entre 2013 et 2014 le nombre de souscriptions en téléphonie mobile est passé de 128 millions à 139 millions, et le nombre d’usagers d’internet respectivement de 48,4 millions à 67 millions. Les besoins du secteur sont très importants en infrastructures réseaux : tours (relais) télécoms, sécurisation de l’approvisionnement énergétique ; enjeu sécuritaire : identification des utilisateurs dans la lutte terroriste et sécurité des données ; développements de contenus mobiles et des plateformes : Canal+ entre au capital d’IROKO TV (AfricaCapitalDigest, février 2016) et Gameloft, société française de jeu vidéo pour mobile s’est installée sur le marché nigérian (Ecofin, janvier 2016). Les télécommunications contribuaient à hauteur de 8,68% au PIB du Nigéria en 2013, ce chiffre pourrait être de 15% d’ici 2018. 11 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA LES INVESTISSEMENTS Les chiffres de la Banque Mondiale montrent une baisse significative des IDE depuis 2009, avec un pic atteint à cette date, avec 8,555 Mds USD entrant. Le ralentissement s’opère à partir de 2012, et le flux entrant en 2014 tombait à 4,655 Mds USD. La revue « Jeune Afrique » rapportait en début d’année 2015 que les IDE auraient bondi de 136% dans l’ensemble de l’Afrique en 2014, tandis que quelques économies subsahariennes telles que l’Angola, le Nigéria, le Ghana et le Kenya, accueillaient un nombre de projets plus réduits qu’en 2013, mais avec des valeurs plus élevées par projet, passant d’une moyenne de 67,8 M USD en 2013 à 174,5 M USD en 2014. Parmi les grandes opérations, on peut citer pour la même année : IHS, 420 M USD (avec une montée de Wendel au capital d’IHS), Seven Energy : 255 M USD, Dangote Cement : 300 M USD, Diamond Bank : 147 M USD investit par Carlyle seul. Diamond Bank est l’une des 30 premières banques du continent avec 4,2 millions de clients au Nigéria, et présente au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo. En quatre ans, les flux français vers le Nigéria ont eu tendance à baisser progressivement, passant de 1,3 Md EUR en 2011, à 1 Md EUR en 2012 puis 832,8 M EUR en 2013, se stabilisant à 901 M EUR en 2014. Le stock d’IDE français atteignait pour cette même année 7,5 Mds EUR. Environ 50 implantations françaises, filiales et bureaux de représentation sont implantés au Nigéria. Total est particulièrement présent dans ce pays qui représente 12% de sa production mondiale et 10% de sa capitalisation boursière mondiale. Le groupe investit entre 1 Md et 2 Mds USD par an au Nigéria. Il occupe la 3ème place parmi les producteurs d’hydrocarbures (derrière Shell et ExxonMobil). Le groupe est le 1er distributeur de carburants, avec une part de marché estimée de 13 à 15%, et qui pourrait encore progresser au terme du projet Egina (16 Mds USD d’investissements prévus). D’autres secteurs comme les services parapétroliers (Technip, Vallourec, DBN/Entrepose, Ponticelli) ou le ciment (le groupe Lafarge représente environ 1/3 des parts de marché), les gaz industriels (Air Liquide), les équipements électriques (Schneider Electric, Legrand), la construction (Bouygues), le transport aérien (Air France a doublé ses vols depuis juin 2012), suscitent l’intérêt des entreprises françaises. ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES ET CONSEILS PRATIQUES LES USAGES DU PAYS A bien des égards le Nigéria est un pays surprenant. Une connaissance de l'Afrique offre toujours des repères, mais les Nigérians sont souvent fiers des superlatifs qui servent à qualifier leur pays et ils entendent jouer chez eux selon leurs propres règles. Connaître quelques-uns des usages, comme par exemple le fait qu'on ne sert jamais la main gauche de son interlocuteur, inspire toujours plus de respect et de confiance à un potentiel partenaire nigérian. Image de la France et des Français La France jouit d'une réputation de puissance internationale, présente et impliquée chez les pays voisins (rappelons que le Nigéria est exclusivement entouré de pays francophones), mais également au Nigéria par l'intermédiaire de sociétés telles que Total, Peugeot, Schneider Electric, Lafarge, Bouygues, CFAO, etc. 12 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA Après des relations parfois compliquées et évolutives entre les deux pays, les différents domaines de coopération et les visites officielles répétées ces derniers temps attestent une excellente relation dont les entreprises peuvent tirer profit. S’agissant des produits français, ceux-ci sont souvent considérés comme de bonne qualité, parfois peu accessible au grand public. Cognacs, vins et vins de Champagne continuent d'être des ambassadeurs prestigieux de la France au Nigéria. Rapports humains et différence Les rapports humains sont plutôt directs au Nigéria. La notion de chef et de hiérarchie est très fortement ancrée dans les mentalités. Dans le doute ou à défaut, les rapports de force sont constants. La règle du premier arrivé, premier servi prévaut sans être une règle d'or. L'individualisme est fort et il est admis que l'un essaie de doubler l'autre dans la négociation des prix par exemple, le tout pouvant se passer avec un sourire large et franc, ce qui représente un exercice de patience et de calme. Dans les affaires, une certaine compréhension et des manières plus policées sont adoptées à l'égard des étrangers. Néanmoins il est attendu d'eux qu'ils s'adaptent aux usages locaux. Une expression employée par les Nigérians, "in Rome, we behave like Romans" témoigne de cette attente. Les Nigérians sont également sensibles aux apparences. Un beau costume fait toujours impression lorsqu'il s'agit de négocier. L’oralité a parfois plus d'importance pour les Nigérians que l'écrit. L'appel téléphonique et le rendez-vous permettent de faire passer plus qu'un courriel ou un sms potentiellement noyé dans un flot de messages et qui par conséquent peut échapper à la vigilance de vos interlocuteurs. Il est rare qu'un Nigérian vous laisse un message écrit si vous ne décrochez pas le téléphone. Lorsque les Nigérians cherchent à obtenir un entretien, ils sont susceptibles de vous harceler pour obtenir satisfaction. Pour arriver à vos fins et pouvoir disposer de leur temps, vous devez en faire de même. Bien que les Nigérians soient très religieux, il est préférable d'éviter ces sujets, afin de ne pas commettre d’impair. Si vous partagez les mêmes convictions, une référence commune en début ou en fin d'entretien peut par contre être appréciée. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Si les Français sont très fiers de leur art culinaire, les Nigérians sont très friands de leurs mets traditionnels, et certains sont même dédaigneux de toute autre cuisine. Il n'est pas nécessaire de parler d'une prétendue supériorité de l'art français, votre interlocuteur vous contredirait avec le plus grand sourire. Notions de temps et de qualité Le trafic est dense dans toutes les métropoles nigérianes et a fortiori à Lagos, capitale économique et véritable « Etat Nation ». L'heure d'un rendez-vous revêt souvent un caractère indicatif, les retards sont fréquents. La patience est encore un mot clé. En toute circonstance, il est nécessaire de bien soupeser une situation et une décision. Il est rare que les Nigérians se précipitent quand il s'agit de travailler sur une affaire. Et urgence ne doit jamais rimer avec précipitation. Si l'on vous presse de signer un accord, il peut exister un défaut quelque part. Cette dépense peut être coûteuse en temps, mais elle est nécessaire. Il en est souvent de même avec la qualité d'exécution des matériaux. Les produits fabriqués, en usine peuvent différer de ceux que l'on trouve en Europe. Les finitions d'un travail d'artisan ou d'un ouvrier sont aléatoires, le service dans l'hôtellerie et la restauration et l'accueil sont inégaux. 13 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA Il s'agit d'emplois peu "reconnus" et mal rémunérés, et pour lesquels peu d'investissement dans la formation est consenti, alors que les besoins sont immenses, et nécessaires. Il n'est pas rare qu'un secrétaire ne soit pas informé de votre visite, même si celle-ci est bien programmée et inscrite à l'agenda de votre interlocuteur. Conserver son calme est toujours primordial. Pour les Nigérians il n'y a pas d'heures ni de jour pour le travail. Personne ne s'étonne d'être dérangé en pleine nuit ou même un dimanche au téléphone, ou par des ouvriers s'activant sur un chantier de bonne heure le matin pour éviter les fortes chaleurs de milieu de journée. MOYENS ET DELAIS DE PAIEMENT La banque centrale (Central Bank of Nigeria) réglemente le système bancaire au Nigéria. Il existe cinq types de banque au Nigéria : Les banques commerciales (22 au total). Les banques non-intérêt (1) Les banques d'affaires (1) Les banques de microfinance. La Nigérian Export & Import Bank (NEXIM), qui propose des prêts à long terme en devise aux importateurs et exportateurs nigérians. CHOIX DE LA DEVISE DE PAIEMENT La banque centrale nigériane a mis des restrictions à l’accès aux réserves fédérales de devises qui affecte le marché des changes et complique l’accès aux devises international. PRATIQUES LOCALES Avec l’installation de plus en plus de distributeurs (ATM), le paiement en liquide continue d'être la méthode de transaction la plus utilisé au Nigéria, suivi par les chèques. Cependant, le paiement en ligne se démocratise vite. Les banques continuent d’investir dans de nouvelles technologies telles que l'e-banking. Il existe quatre formules de paiement principales pour les transactions internationales au Nigéria. Durant ou avant la négociation d’un contrat, il est préférable de faire un point sur la méthode de paiement la plus avantageuse pour soi : Les avances à la commande Etant donné que le paiement est reçu d’avance, les sociétés françaises sont déjà protégées des risques de crédit. Les transferts télégraphiques et le paiement par cartes bancaires sont des modes de paiement habituels. Ce mode de paiement est également utilisé entre les acheteurs et les vendeurs qui ont déjà établi une relation basée sur la confiance mutuelle. Le paiement d’avance est la méthode la plus rapide et le moins onéreuse. Cette formule est moins attrayante pour l'acheteur nigérian car la crainte de ne jamais recevoir les marchandises est une réalité. Il est également à noter que ce mode de paiement n’est pas encouragé par la banque centrale et ne peut pas être financé par des devises internationales. Cependant l'acheteur nigérian pourra utiliser son compte en devise dans la limite de 10 000 USD si celui-ci est approvisionné en espèces seulement. 14 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA Crédit Documentaire Un crédit documentaire (CD) est une opération par laquelle l'exportateur français confie le recouvrement du paiement à sa banque, qui par la suite communique les modalités de paiement à la banque de l'importateur nigérian. Cette formule est généralement moins chère que la lettre de crédit. Dans le cadre des transactions avec CD, l'exportateur français a peu de recours contre l'importateur en cas de non-paiement. Ainsi, vous ne devez qu’utiliser cette formule dans les conditions suivantes: Si vous avez une relation bien établie avec l’importateur. Vous êtes confiant dans la stabilité politique et économique du Nigéria. Lettre de crédit (LC) Cette formule est sans doute la plus recommandée aux sociétés françaises. Elle consiste en un engagement pris par la banque de l'importateur nigérian que le paiement sera bien effectué à la société française, sous réserve que les conditions précisées dans la LC ont bien été respectées. La LC est un contrat distinct du contrat de vente sur lequel il est basé. Par conséquent, la banque ne se préoccupe pas de savoir si chaque partie respecte les termes du contrat de vente. La banque ne paiera que si l’exportateur français a rempli les termes et conditions de la LC. Dans les transactions LC, les banques traitent uniquement les documents et non pas les marchandises. Open Account Une transaction open account implique que les marchandises sont expédiées et livrées avant le paiement à 30, 90 jours au plus. Cette option est la plus avantageuse pour l'importateur nigérian en termes de coûts, mais elle est par conséquent la plus risquée pour l'exportateur français. Il permet de gagner du temps et serait plus approprié si une relation bien établie existe entre la société française et l'importateur nigérian. L'exportateur français peut atténuer le risque de non-paiement associé aux transactions open account en utilisant des assurances crédit export et l’affacturage. Les exportateurs français peuvent également souhaiter obtenir un financement du fonds de roulement pour la production, l'exportation et crédit en attendant d'être payés. 15 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA POUR ALLER PLUS LOIN PROCUREZ-VOUS LE GUIDE DES AFFAIRES BUSINESS FRANCE Pour comprendre les spécificités commerciales de ce pays et vous aider à faire les bons choix : de l'information très opérationnelle assortie de conseils précieux. Guide des affaires NIGERIA Juin 2016 Commandez-le… RETROUVEZ TOUTES LES PUBLICATIONS BUSINESS FRANCE SUR LE NIGERIA : http://export.businessfrance.fr/nigeria/libairie-specialisee.html 16 / © 2016 - BUSINESS FRANCE FICHE PAYS NIGERIA AUTRES SERVICES ET PRODUITS BUSINESS FRANCE Business France vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international. Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise des spécialistes du réseau Business France. Gamme Contacts : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de promotion à travers le monde. Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre actualité. Volontariat International en Entreprise : pour optimiser votre budget ressources humaines à l’international. Retrouvez le détail de nos produits sur : www.export.businessfrance.fr © 2016 - BUSINESS FRANCE Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée sans l’autorisation écrite expresse de Business France, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle. CLAUSE DE NON-RESPONSABILITE Business France ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés. Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Business France ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements. AUTEUR BUSINESS FRANCE NIGERIA Bureau de Lagos Adresse : Consulat Général de France à Lagos 1 Oyinkan Abayomi Drive PMB 12665 Ikoyi, Lagos, NIGERIA Rédigée par : Pierre DECOUSSY, Conseiller Export Revue par : Bertrand de LA FOREST DIVONNE, Directeur Pays Version originelle du 10/06/2016