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Nigeria
Source : «GEOATLAS.com
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Données générales
Superficie: 923 768 km2
Capitale : Abuja
Monnaie :Nigerian Naira
Langue: Anglais (langue officielle), Hausa,
Yoruba, Igbo, Fulani
Population: 167 millions d’habitants
Source : «GEOATLAS.com ®2009 © Graphi-Ogre »
Démographie :
Structure démographique de la population:
0 – 14 ans : 43,9%
15 – 64 ans : 53,1%
65 ans et plus : 3
Taux de croissance de la population : 2,3%
Taux de natalité : 4%
Taux de mortalité : 1,6%
Taux de fécondité : 5,38 enfants / femme (estimation)
Infrastructures
Voies ferrées : 4 332 km
Routes : 194 394 km dont 80 197 km bitumées et 2 2234 km de voies rapides
Voies fluviales : 8 600 km sur les fleuves Niger et Benue
Ports : Calabar, Lagos, Onne, Port Harcourt, Sapele, Warri
Oléoducs : 3 638 km
Gazoducs : 2 756 km
Pipelines pour produits petroliers raffinés : 4 090 km
Aéroports : 72 dont 5 internationaux (Lagos, Abuja, Kano, Port Harcourt et Enugu)
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Données politiques
Type de régime
Le Nigéria est une République Fédérale avec un pouvoir éxécutif fort.
Le président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans (maximum 2 mandats).
Le pouvoir législatif est bicaméral et se compose du Sénat (109 membres) et de la Chambre des Représentants (360
membres), élus pour un mandat de 4 ans.
Les dernières et prochaines élections : les dernières élections se sont tenues en avril 2011 et les prochaine se
tiendront en avril 2015.
Les principaux dirigeants
Président : Dr. Goodluck Ebele Azikiwe Jonathan, depuis le 5 mai 2010 suite au décès du président en fonction Umaru
Yar'Adua. Le Dr. Jonathan a ensuite été elu à la magistrature suprême le 18 avril 2011.
Vice-Président : IncumbentNamadi Sambo
Président du Sénat : Senateur David Mark
Ministre des Finances : Ngozi Okonjo-Iweala
Ministre de la Défense : Kabiru Tanimu Turahi
Ministre des Affaires Etrangères : Ambassadeur Olugbenga Ashiru
Ministre du Commerce et de l’Investissement : Olusegun Aganga
Données économiques en 2011
Principaux indicateurs économiques
Indicateurs
PIB
PIB en parité de pouvoir d’achat
Composition du PIB par secteur (en 2008)
Part de l’agriculture:
Part de l’industrie :
Part des services :
Extraction pétrolière :
Déficit public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Solde de la balance des paiements courants/PIB
en %
Dette extérieure en milliards USD
Réserves de change en mois d’importations
Nigéria
France
237 Mds USD
418,7 Mds USD
1996,6Mds EUR
42,1%
22%
16,8%
17,5%
-0,2%
5% (estimation)
1,479
6,7%
10,8%
24%
6,9%
5,2%
85,8%
1,7%
2,3%
9,8%
-
6,3 Mds USD
-
0,4%
-
Sources : Banque Mondiale, FMI rapport art IV janvier 2012, INSEE
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Situation économique et sociale du Nigéria
Avec plus de 160 millions d’habitants, le Nigéria est le géant démographique et la deuxième économie du continent après
l’Afrique du Sud et devant l’Egypte. Le seul PIB de la mégalopole de Lagos équivaut au cumul de ceux du Sénégal, de la Côte
d’Ivoire et du Cameroun.
Depuis son élection en 2011, le Président Jonathan a lancé son "agenda de la transformation" fondé sur une politique macroéconomique en phase avec les recommandations du FMI, sur un renforcement des infrastructures (électriques, routières,
aéroportuaires, portuaires) et une politique favorable aux investissements pétroliers et gaziers, le pays devrait rejoindre le
groupe des économies émergentes. Néanmoins, ce programme de développement se heurte à l’absence de vértiable règle
de droit dans les domaines économiques et commerciaux et plus généralement au problème de la mauvaise gouvernance.
Enfin, la situation sécuritaire, pour le moins fragile, constitue un frein considérable aux ambitions nigérianes.
Par ailleurs, la croissance est peu inclusive et un renforcement de l’économie non-pétrolière est impératif pour générer des
emplois. Le défi est élevé : le Nigéria compte 167 millions d’habitants, dont 50% de moins de 18 ans et 67% de la population
vit en dessous du seuil de pauvreté, le taux officiel de chômage est de 24%. Le pays est également confronté à une fracture
économique grandissante entre le Sud et le Nord (où entre 60% et 80% des jeunes sont au chômage). Ces Etats sont en
panne économiquement et connaissent une montée de l’islamisme radical et violent dont le médiatique groupe Boko Haram.
Indicateurs sociaux en 2009
Taux de pauvreté (% de la population vivant avec moins de 1,25USD par
jour)
Taux de mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans (pour 1 000)
60,9
Utilisateurs d’Internet (en %)
28,4
138
Abonnements téléphonie mobile (%)
47
Espérance de vie
48
% de la population de plus de 15 ans sachant lire et écrire
61
Sources : Banque Mondiale, FMI rapport art IV janvier 2012
Situation financière
Le Nigéria a été faiblement impacté par le ralentissement de la croissance mondiale. En effet, après avoir atteint 7,8% en
2010 et 6,7% en 2011, la croissance nigériane s’est établie à 6,3% en 2012.
Le taux d’intervention de la Banque centrale du Nigéria (CBN) est fixé à 12% depuis octobre 2011, ce qui correspond au taux
d’inflation de l’année 2012 (en baisse par rapport aux 15% de 2008) du fait de l’existence d’oligopoles à la production et à
l’importation. A la fin 2012, les réserves de change du Nigéria s’élevaient à 43,9 Mds USD. En augmentation de 11% sur un
an, celles-ci représentent désormais environ neuf mois d'importations.
Politiques fiscale et économique
Une forte croissance et une gestion raisonnable des finances publiques et des revenus issus du secteur pétrolier et gazier
pendant ces trois dernières années est à mettre à l’actif du gouvernement nigérian. Cette progression est tirée par le secteur
non pétrolier (+8,3% en 2011), et plus particulièrement l’agriculture (représentant plus de 40% du PIB et employant près de
70% de la population) et les services. Cependant le secteur pétrolier est à l’origine de 85% des ressources fiscales fédérales et
98% des exportations. Le PIB pétrolier (environ 35%) stagne tandis que la production d’hydrocarbures (environ 2,2 millions
de barils / jour) plafonne depuis 2010.
Le gouvernement a présenté devant le Parlement le projet de loi PIB (Petroleum Industry Bill) qui prévoit une hausse de la
fiscalité de la production pétrolière et une modification de la redistribution de cette manne entre les Etats fédéraux. Il
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établirait en effet une redevance de 10% en faveur des habitants des zones pétrolifères, ce qui romprait avec la règle
d’égalité de la fédération du Nigéria. Ce projet de loi sur le pétrole, toujours en discussion, comporte des dispositions sur les
mécanismes d’arbitrage (confiés à des Nigérians) et la propriété intellectuelle dont l`adoption se traduirait par une très forte
hausse de la taxation aboutissant à abaisser la marge brute d’exploitation, d’où une hostilité des majors pétroliers. Les
autorités nigérianes ont par ailleurs mis en place une politique de contenu local, qui impose aux intervenants étrangers
d’inclure dans leurs offres une valeur ajoutée locale de 45% avec un objectif final de 70%, toutefois difficile à atteindre,
compte tenu des difficultés à trouver, au sein du tissu local, les partenaires susceptibles d’offrir des prestations de standard
international (ressources humaines, fabrication, ingénieries, équipements et services associés…).
Les autorités aspirent à ce que le Nigéria, actuellement pré-émergent, devienne l’une des 20 premières économies mondiales
d’ici 2020 selon le modèle brésilien. Le programme très ambitieux appelé « Agenda 20/20 » consiste notamment à
développer les infrastructures de transports, à développer les capacités pétrolières et électriques après la libéralisation de
ces secteurs et à rendre les secteurs de l’agriculture et de l’agro-alimentaire attractifs aux yeux des grands investisseurs
internationaux. Dans cette perspective, le Président et le Ministre du Commerce et de l’Investissement font la promotion
internationale du site « Nigéria » insistant sur le fait que d’ici 2050, le pays qui devrait compter au moins 300 millions
d’habitants, aura largement dépassé l’Afrique du Sud.
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
D’un point de vue politique, le Nigéria est membre de l’Organisation des Nations Unies (ONU), et ses organisations
membres: Organisation internationale du travail, Banque mondiale, Haut-commissariat aux Nations Unies, UNICEF,
Programme des Nations Unies pour le développement, Organisation mondiale de la santé...
D’un point de vue économique, le Nigéria est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il est surtout
membre fondateur de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les bureaux sont à Abuja
et qui institue une zone de convergence monétaire et de libre-échange avec le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Gambie,
le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et la Sierra Leone. La CEDEAO
fournit également souvent des forces de maintien de la paix dans les nombreux conflits africains.
Le Nigéria a signé avec certains pays, dont la France, des conventions visant à éliminer les doubles impositions et qui
aménagent un certain nombre d’avantages fiscaux pour les entreprises françaises et leurs filiales (taux préférentiels crédits
d’impôts…).
Commerce extérieur
Importations en 2011 :
53 Mds USD
Exportations en 2011 :
93,3 Mds EUR
Poids de la France dans les importations du Nigéria :
3,5% des importations du Nigéria
Sources : Banque Centrale du Nigéria, Rapport Annuel
Etat des lieux du commerce extérieur
Le Nigéria est le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne : le volume total de des échanges est
de 5,5 MdsEUR en 2012 (contre 5,7MdEUR en 2011). Avec 1,2 MrdEUR, nos exportations en novembre 2012 (en retrait de
11% en année glissante), le Nigéria est notre second marché en Afrique subsaharienne derrière l’Afrique du sud.
Les exportations françaises ont quasiment doublé depuis 2000. Elles sont principalement composées d’équipements
mécaniques, de produits pétroliers raffinés, et de produits pharmaceutiques (en forte croissance ainsi que nos exportations
de vins et spiritueux). Au total, notre part de marché est de l’ordre de 3,5%. Compte tenu du poids du poste du pétrole brut,
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qui représente 98% de nos importations, notre solde commercial est traditionnellement déficitaire (il l’était de 2,8Mds EUR
en 2011).
Secteurs à forts potentiels pour les entreprises françaises
Le secteur pétrolier : les besoins d’équipement sont très importants et les équipementiers dans ces domaines doivent se
tenir prêts à se confronter à un environnement qui aura connu de grands changements. Il convient d’une part de noter que le
nombre d’opérateurs pétroliers et électriques du Nigéria va croître fortement et que lorsque les appels d’offres de ces
secteurs seront rendus publics, les entreprises qui auront pensé à intégrer dans leur offre une part suffisamment importante
en « contenu local » seront privilégiées par rapport à leurs concurrentes.
L’agroalimentaire : Le Nigeria, qui avait été une grande puissance agricole avant le boom pétrolier des années 70, est en
train de ré-ouvrir son secteur agricole à l’investissement. Le secteur figure en tête des priorités du plan de transformation de
l’économie par les autorités nigérianes et demeure l’un des rares secteurs industriels dynamiques du pays. Les besoins
d’équipement sont dès lors à la hausse. Par ailleurs, les projets de développement d’une industrie agro-alimentaire (huile de
palme, sucre, biscuits, sodas, jus, laiteries, eau) sont très prometteurs.
Distribution : le marché des biens de consommation ne doit pas être sous-estimé. Un marché local et sophistiqué à Lagos,
Abuja, Port Harcourt, Enugu, Ibadan, Calabar certes restreint, n’en reste pas moins précurseur pour l’ensemble du pays. Ceci
tient à l’émergence d’un classe moyenne urbaine et éduquée. Celle-ci commence à consommer dans des malls à l’américaine
ou dans des enseignes de distribution moderne. Il ne s’agit pas seulement de produits de luxe mais aussi de produits de
consommation standards.
Consommation de luxe : le Nigéria est un marché des vins et spiritueux très dynamique et il s’agit plus particulièrement du
premier importateur en Afrique pour le Champagne et le Cognac. Il s’agit également du troisième marché mondial pour les
jets privés. Le développement sur ce marché d’autres produits de luxe français (maroquinerie, bijoux, mode, arts de la table)
pourrait y être envisagé notamment à Lagos et Abuja.
Les investissements
Le Nigéria figure au 3ème rang des stocks d’IDE français sur le continent africain (derrière le Maroc et l’Angola, mais devant
l’Egypte) : notre stock est évalué par la Banque de France à 5,9 Mds EUR et notre flux à 1,7MdEUR, le 1er vers l’Afrique. La
France est vraisemblablement l’un des principaux investisseurs au Nigéria. Notre contribution au stock d’IDE serait comprise
entre 8% et 12%.
Environ 50 implantations françaises, filiales et bureaux de représentation sont implantés au Nigéria. Total est
particulièrement présent dans ce pays, qui représente 12 % de sa production mondiale, 10 % de la capitalisation boursière du
groupe TOTAL et où il investit de 1 à 2MdUSD par an. Si Total n’occupe que la 3ème place parmi les producteurs
d’hydrocarbures (derrière Shell et ExxonMobil), le groupe est le premier distributeur de carburants, avec une part de marché
de 13 à 15%. Les autres secteurs sont celui des services parapétroliers (Technip, Vallourec, DBN/Entrepose, Ponticelli) mais
aussi d'autres spécialités comme le ciment (le groupe Lafarge représente environ 40% de la production nationale), les gaz
industriels (Air Liquide), les équipements électriques (Alstom, Schneider Electric), la construction (Bouygues) ou le transport
aérien (Air France a doublé ses vols depuis juin 2012).
Environnement des affaires et conseils pratiques
Pour aborder le Nigéria, les entreprises françaises doivent mettre entre parenthèses leur expérience en Afrique francophone
et adopter un autre modèle de développement plus proche de celui qu’ils suivent dans les Brics. Anglophone et
culturellement proche des Etats-Unis, ce pays se caractérise par la vigueur de sa consommation, le dynamisme de son
économie et bien sur la taille de son marché. Si ce marché s’avère difficile, il peut néanmoins constituer un relais de
croissance pour les entreprises françaises, dont les débouchés traditionnels, essentiellement européens, sont en contraction.
Avec 167 millions d’habitants, le Nigéria est le géant de l’Afrique. Le pays représente 65% de la population et 68% du PIB
de l’Afrique de l’Ouest.
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La Fédération du Nigéria connaît une intense période de privatisation économique et de grands travaux, principaulement
dans les secteurs de l’énergie, pétrolière comme électrique. Si le pays parvient à maitriser ses dissensions politiques et les
violences internes, et à consolider des infrastructures convenables et un système éducatif performant, il pourrait accéder au
statut de pays émergent dans un horizon de 10 à 15 ans.
Sécurité
Malgré une image négative, le risque pays est soutenable. L’insurrection terroriste(Boko Haram, lié à AQMI) est loin de
menacer le régime et est contenue dans les provinces du nord. Dans les centre urbains (Abuja, Lagos et Port Harcourt),il est
recommandé de ne pas se déplacer à pied en ville et, en voiture, de rouler vitres et portières verrouillées. L’insécurité se
manifeste par des attaques diurnes et nocturnes, sur les routes et dans les villes, y compris aux domiciles, par des groupes
armés à la recherche d’argent, d’objets de valeur ou de véhicules.
Il n’y a pas, ou fort peu, d’animosité ou de ressentiment au Nigeria à l’encontre des communautés expatriées. Les agressions
visent donc avant toute chose vos biens matériels. A cet égard, il convient bien sûr d’éviter tout signe ostentatoire de
richesse dans vos déplacements (bijoux, porte-feuille apparent…etc.).
Les pratiques commerciales
Un environnement général difficile
Le proverbe dit qu’au Nigéria les négociations commencent une fois le contrat signé. Cet aphorisme illustre bien la culture
des affaires dans ce pays. Non pas que les partenaires commerciaux soient fondamentalement malhonnêtes mais parce que
l’atmosphère générale ne permet pas le respect de règles strictes et que par conséquent il y a une nécessité d’ajuster et de
renégocier constamment les termes du contrat.
En dehors de cela, les négociations ressemblent à toutes celles que l’on trouve ailleurs dans le monde : les acheteurs
cherchent à baisser les prix et les vendeurs à maximiser leurs profits !
Le contact humain est incontournable
Comme souvent en Afrique sub-saharienne, le contact humain établi pendant les négociations est à cultiver. Ici plus
qu’ailleurs, relations et connexions peuvent vous éviter bien des désagréments. Le Nigéria est un pays où les relations
occupent une place aussi visible que significative dans la conduite des affaires.
Les moyens de paiement
Le mode de paiement des marchandises livrées au Nigeria doit tenir compte de deux contraintes principales : d’une part la
monnaie locale, le Naira nigérian, n’est pas librement convertible et les transactions en devises sont donc soumises à un
mécanisme de contrôle des changes ; d’autre part, le risque de malversations et de fraudes diverses est élevé.
Sécuriser le bon règlement des livraisons à destination du Nigeria est donc impératif.
Deux cas se présentent pour le règlement des transactions commerciales :
- les devises proviennent du Nigeria : dans ce cas le transfert est soumis à une autorisation des autorités monétaires sur
présentation par l’importateur du dossier approprié (formulaire « M » d’importation, facture pro-forma, certificat
d’assurance maritime,...) par l’entremise de sa banque. L’importateur obtient alors l’autorisation d’utiliser les devises
dont il dispose déjà au Nigeria, ou sinon, que sa banque doit obtenir auprès de la Banque Centrale.
- les devises proviennent d’un compte détenu par l’importateur hors du Nigeria (offshore) et le paiement ne transite
alors pas par le Nigeria.
Quelle que soit la provenance des devises, il convient de retenir l’instrument de paiement offrant le maximum de
sécurité :
- dans le cas d’un transfert de devises à partir du Nigeria, le crédit documentaire, émis par une banque de premier
ordre au Nigeria et confirmé par une banque de premier ordre également dans le pays de l’exportateur offre la
meilleure sécurité. Ce moyen de paiement est utilisé pour la plus grande partie des importations.
- dans le cas d’un paiement à partir d’un compte offshore, la seule alternative envisageable est un paiement en totalité,
avant l’expédition des marchandises.
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Régime des importations
Les délais importants de dédouanement (jusqu’à 1 mois et parfois plus), les infrastructures défaillantes (routes, ports, rail,
électricité) constituent des obstacles à l’importation et à la distribution des marchandises. Le délai de dédouanement est
variable mais il faut en moyenne compter 2 à 3 semaines entre le jour où les documents originaux sont en possession de
l’importateur et la livraison des marchandises.
Les obstacles sanitaires, douaniers et autres
NAFDAC
La NAFDAC (National Agency for Food and Drug Administration and Control) délivre les licences de mise sur le marché des
produits alimentaires et pharmaceutiques. Le tarif d’enregistrement des produits importés soumis à une licence délivrée par
la NAFDAC est assez élevé. Les frais annexes d’inspection et d’analyse de laboratoire de cet organisme ont été également
augmentés. Ces augmentations introduisent une forte discrimination entre les produits importés et les produits locaux, pour
lesquels les tarifs sont restés modérés.
SONCAP
Tout produit non controlé par la NAFDAC, doit recevoir l’accréditation SONCAP (Standards Organisation of Nigeria
Conformity Assessment Program). Il faut tout d’abord recevoir un Product Certificate(pouvant être utilisé plusiseurs
fois)prouvant que le produit correspond aux standards SONCAP. Puis le SONCAP Certificate, document indispensable pour
récupérer les produits au Nigéria auprès des Douanes. Le SONCAP Certificate ne peut être utilisé qu’une seule fois et pour le
chargement pour lequel il a été délivré.
La législation de la propriété intellectuelle
La production locale et l’importation de contrefaçons se sont développées considérablement au Nigeria au cours des
dernières années. On trouve ainsi des contrefaçons nigérianes dans toute la sous-région aussi bien pour les produits
pharmaceutiques que dans le secteur des pièces détachées automobiles, du textile ou des composants électriques et
électroniques. L’arsenal législatif existe cependant et les mesures de saisie suivie de destruction par la NAFDAC se font plus
nombreuses désormais, notamment dans le domaine pharmaceutique.
Conseil
Bonnes pratiques dans la prévention de la corruption
En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l’administration, ou par d’autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des
administrations.
L’entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d’une part parce
que certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d’autre part parce que la
corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l’entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour
faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin
ouvrent la voie à une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de
l’entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l’éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit
des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures
visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Ubifrance souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance
du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette convention et à en mesurer les
enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
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Auteur: Chambre de Commerce et d’Industrie FrancoNigériane – Délégation de Service Public
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Rédigée par : Simon de Latour
Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses
électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce
document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en
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Version originelle du : 11 avril 2013
Relu par : Yves-Robert Lefébure
Prestation réalisée sous système de management de la performance
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