le compte rendu de la réunion observatoire

Transcription

le compte rendu de la réunion observatoire
COMPTE-RENDU
RÉUNION D’INFORMATION CONCERNANT LA MISE EN ŒUVRE D’UN OBSERVATOIRE RÉGIONAL
DE L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE EN GUADELOUPE
14 mars 2016 - siège de l’URSIAE Guadeloupe
Assistaient à la réunion
Pour le Conseil Régional
- Monsieur Olivier SERVA, 3ème vice-président - Madame
adame Diana PERRAN, 4ème vice-présidente
Pour le Conseil Départemental
- Monsieur Elie CALIFER, 3ème vice-président et président de la C
Commission Insertion et Lutte conte les Exclusions
Pour la Direction de la Jeunesse, des Sports
ports et de la Cohésion Sociale (D
(DJSCS)
- Madame Rosélita GRANDISSON, représentant Mada
adame Jacqueline MADIN (directrice)
Autres institutions
- Madame Ghislaine TOI (service
service Prévention de la délinquance de Cap’Excellence) - Madame Amandine SAINTON (Uniformation)
Pour l’Union Régionale des Structures d’Insertion par l’Activité Économique de Guadeloupe (URSIAE G)
Monsieur Juanito VALÉTUDIE, président - Madame Murielle TOTO
TOTO, trésorière
Mesdames Glwadys BERVERT - Marie-Catherine
Catherine CAMBRONE - Elise DESAGE
S’étaient excusées
- Madame Régine PAM, sous-préfète - Madame Christine PFIEGLER
PFIEGLER, DJSCS
Secrétaire de séance
Madame Francine BERCHEL, responsable communication et développement de l’URSIAE G
Mise en oeuvre d’un observatoire régional de l’IAE en Guadeloupe - CR Réunion d’information du 14 mars 2016 / FB
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Intervenants
-
Monsieur Hervé GUERY, directeur-fondateur
fondateur du COMPAS
Madame Nelly BEAUREGARD, déléguée régionale de l’URSIAE Martinique
La rencontre débute à 14 h 36.
Le président de l’URSIAE Guadeloupe salue, remercie l’assistance avant de rappeler l’ordre du jour. La présente réunion d’information à destination des partenaires
institutionnels porte sur la mise en œuvre d’un observatoire régional de l’I
l’IAE sur le territoire, par l’URSIAE Guadeloupe. Il place la thématique abordée sous le signe d’une
recherche d’amélioration continue de l’intervention des SIAE. Un rapide tour de table permet à chaque participant de se présenter.
M. Hervé GUERY, après un bref commentaire sur la genèse ddu COMPAS (Centre d’Observation et de Mesure des Politiques d’Action Sociale), qu’il dirige, pose le déroulé de
son intervention : exposé des enjeux d’un observatoire régional de l’IAE
l’IAE, présentation de la méthodologie et des objectifs,, résultats concrets.
concrets Il insiste sur la vocation naturelle
de l’observation, comme étant avant tout un outil au service du « SENS ».
Mme Nelly BEAUREGARD enrichit l’échange en le ponctuant par les témoignages de retours d’expérience de l’URSIAE
’URSIAE Martinique, qui expérimente depuis 2012 un
observatoire de l’IAE, construit avec l’aide du COMPAS. Au nom de son président, M. Jean-Claude
Claude DOLMEN, elle réaffirme l’engagement de la fédération de l’île sœur de
travailler « main dans la main » avec l’URSIAE Guadeloupe,, dans le respect de la convention de partenariat, signée par les deux fédérations en juin
ju 2015.
1. LES ENJEUX DE L’OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE L’IAE
L’observation, au service de l’évaluation
L’observation est l’amont de l’évaluation, notamment des effets des politiques publiques au regard de leurs finalités.
Une évaluation au service de la connaissance
DARES…) Elle est donc surtout structurée
Alors que les responsabilités sont décentralisées, l’organisation de l’information se réalise au niveau national (INSEE, DARES…).
dans la perspective d’une gestion financière et non dans celle de produire du « sens » en restituant des outils de connaissances au niveau local.
local L’IAE en est
l’illustration parfaite.
Une évaluation au service de la communication
Elle doit favoriser le partage de connaissances,, valoriser et mieux faire reconnaître les SIAE et l’URSIAE Guadeloupe comme interlocuteur.
La vie citoyenne
L’observation permet de rétablir une certaine démocratie, en mettant en évidence les personnes les plus fragiles de la société, en permettant de faire apparaitre la
réalité des « sans voix », des « invisibles », qui ont le plus souvent le moins de moyens d’influence sur les décisions.
L’observation au service de l’action
L’observation sert principalement à accompagner les prises de décisions notamment des professionnels de l’IAE, mais aussi des autres acteurs sur le territoire.
La réussite de cet enjeu n’est possible que s’il y a une implication forte des SIAE dans la démarche.
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L’observation au service de la coordination
L’observation ce n’est pas « aligner », « empiler » des chiffres…
L’observation est l’occasion de mettre en réseau des acteurs qui ne se seraient pas parlés sur le fond
fond.
Ils se rencontrent en dehors d’enjeux liés au financement pour échanger sur les parcours des bénéficiaires…via la mise en place de groupes d’analyses partagées.
partagées
Ainsi réunis, ils décryptent les éléments fournis par l’observatoire mais aussi décline
déclinent des préconisations ; ils élaborent une coordination du « sens», à partir de la
lecture des résultats de l’observatoire.
Mme BEAUREGARD partage l’analyse et précise les enjeux identifiés en Martinique, se situant autour du lien avec les partenaires, de la mesure de l’impact social et de celle
de l’impact économique.
2. LA MÉTHODOLOGIE
Elle comporte nécessairement trois phases.
Phase 1 : la collecte de données
La collecte de données sous-entend d’organiser
organiser une information cohérente sur l’ensemble du territoire, ce qui peut passer par la mise à disposition d’outils de saisie
intégrés dans les démarches des SIAE et demande de prendre en considération les attendus, notamment en terme
termes de parcours.
parcours Par ailleurs, les données peuvent
aussi être extraites des bases des partenaires (Conseil Départemental, Conseil Régional, Etat, Pôle emploi, Mission locale…). Il est nécessaire d’impliquer
d’
dans la
méthode et les enjeux dès le départ les SIAE, tout comme les rassurer quant à l’usage des données collectées,, lesquelles sont agrégées, rendues anonymes.
anonymes
La production du diagnostic consiste à concaténer l’ensemble des fichiers collectés et à en sortir des indicateurs en fonction des territoires, des profils des salariés,
salariés
ainsi que des types de structures. Des analyses typologiques peuvent aussi aider à une meilleure compréhension des réalités par les non spécialistes.
Phase 2 : l’analyse partagée
Le premier temps est celui de l’analyse commune,, partagée, parfois confrontée.
Le second temps est celui des préconisations de nouvelles orientations.
Phase 3 : la restitution
L’observatoire n’est pas une étude ponctuelle. Il fonctionne dans le temps, de manière longit
longitudinale.
L’idéal est une restitution collective avec des temps de débats.
Des restitutions en direction des élus sont aussi à mettre en œuvre.
Des outils de communication doivent être créés à ces occasions.
Mme BEAUREGARD évoque une mise en place de l’observatoire en Martinique en deux temps, stratég
stratégique
ique d’abord, puis opérationnel ensuite. Les difficultés observées
(différents logiciels en présence, obligation et contraintes d’une double saisie, prise en compte de l’année de référence, le faible taux d’exploitation) les conduit à réfléchir
aborder une révision de leur stratégie.
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3. LES OBJECTIFS D’UN OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE L’IAE
Les résultats attendus sont de plusieurs ordres :
• Renforcer la professionnalisation des pratiques
•
•
•
•
Instaurer des temps d’échanges sur le fond et d’autres manières d’échanger entre partenaires
Connaître les parcours d’insertion et les effets de l’IAE
Maîtriser mieux le poids de l’IAE sur le territoire
Développer le réseau de partenaires
•
Renforcer les missions de l’URSIAE Guadeloupe…
Mme BEAUREGARD indique que les objectifs assignés à l’observatoire diffèrent selon les destinataires : financeurs, tête de réseau ou SIAE.
La mise en place de l’outil leur a permis de disposer d’études, de données fiables sur l’IAE. Pour exemple,, en 2014 le réseau de l’IAE en Martinique était constitué de 61 SIAE
(dont 29 ACI, 10 AI…), lesquelles ont généré la mise en activité de 3 467 salariés, soit 3 146 salariés en parcours d’insertion (524 dans les ACI, 1 390 en AI, 735 en EI…) et
321 salariéss permanents (127 en ACI, 36 en AI, 149 en EI…). Le réseau totalisait 1 247 sorties du dispositif de l’IAE, dont 49 % de sorties positives (dont 50 % de sorties
durables). Les SIAE de Martinique ont injecté sur la période directement plus de 3 millions d’e
d’euros dans le tissu économique (achats et prestations externes), soit
indirectement plus de 8 millions d’euros (paiement des salaires, dépenses en consommation de tous genres). Pour une consomma
consommation
tion de 5 millions d’euros de subventions,
les SIAE ont suscité 13 millions d’euros de reversement, ce qui fait conclure que pour 1 € investi dans l’IAE en Martinique, c’est 2,7 € qui sont reversés par les SIAE…
Relevé de positions
Des échanges nourris, passionnés et extrêmement constructifs ont lieu
lieu.
M. Olivier SERVA, au nom de la Région Guadeloupe exprime la volonté de la collectivité qu’il représente de mieux prendre en ccompte
ompte les modes d’entreprendre alternatifs à
l’économie classique, auquel il est très sensible. Cette orientation verrait sa traduc
traduction
tion dans l’accompagnement notamment financier des associations exerçant déjà une
activité économique. Il dit tout son intérêt pour l’observatoire de l’IAE et assure du soutien de la Région Guadeloupe pour ssaa mise en œuvre, en invitant les intercommunalités
intercommunalité
à prendre toute leur part. Mme Diana PERRAN vient conforter le propos.
M. Elie CALIFER atteste de la pertinence de l’outil pour le Conseil Départemental, en quête de mesure du bien
bien-fondé
fondé de l’IAE sur le territoire, dans le sens d’une gestion
efficiente des budgets alloués à l’IAE, à l’insertion des publics éloignés de l’emploi. Cela permettrait également de rendre compte de l’enrichissement
l
social produit
localement. Il interroge sur le coût financier de l’observatoire régional de l’IAE.
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Mme Amandine SAINTON,
INTON, prend acte des bonnes initiatives de l’URSIAE Guadeloupe et assure du soutien de l’OPCA UNIFORMATION qu’elle représente,
représent pour le financement des
actions de formation nécessaires à la prise en main de l’observatoire, conformément au partenariat déjà en œuvre avec la Fédération.
Pour Mmes Rosélita GRANDISSON et Ghislaine TOI, les options prises par le national sont souvent sans prise réelle sur la situ
situation
ation locale. Aussi, importe-t-il
importe de réfléchir à
une vraie adaptation, une vraie reconfiguration de l’outil
’outil se basant sur nos réalités ; ces dernières pouvant être difficiles à saisir s’il n’est pas approprié. Elles insistent donc sur
la qualité de l’observatoire, afin d’obtenir des rendus pertinents de la situation de l’IAE en Guadeloupe.
Relevé de conclusions
•
•
•
Rencontrer l’Etat (la DIECCTE) pour poursuivre le travail dde sensibilisation, d’information entamé auprès des partenaires institutionnels majeurs de l’IAE
Finaliser l’estimation du coût de la mise en oeuvre de l’observatoire régional de l’IAE (étant entendu que la part liée à l’ingénierie du COMPAS est
connue et s’élève à 15 000 €)
Formaliser un dossier de demande de soutien financier auprès des partenaires institutionnels (Région, Département, Etat…),, afin de pouvoir concrétiser
le projet.
Le président de l’URSIAE Guadeloupe prend acte des engagements énoncés, des soutiens annoncés, des recommandations formulées et remercie l’ensemble des
partenaires présents pour leur participation active. Il salue la qualité de l’intervention de M
M. GUERY et témoigne sa gratitude à l’URSIAE Martinique.
Il clôture la réunion à 16 h 32.
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