Guide ECLAIR - fnecfpfo
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E.C.L.A.I.R. L’exigence demeure : - Retrait du dispositif - Maintien et respect du statut Dès sa mise en place, les personnels se sont opposés au dispositif CLAIR qui fait entrer le contrat dans le statut et érige la dérogation en mode de fonctionnement des établissements. Avec le soutien de FO, les personnels ont multiplié les rassemblements et délégations aux rectorats (Créteil , Rouen, Marseille, Toulouse, Amiens, etc). Partout la mobilisation est importante. Les pétitions demandent le retrait du dispositif recueillent des milliers de signatures. Rentrée 2011, où en sommes nous ? Le ministère maintient son dispositif et en refuse toute sortie. Il poursuit une logique d’extension du dispositif à l’ensemble des établissements : 105 établissements étaient labellisés « CLAIR » à la rentrée 2010, 325 labellisés « ECLAIR » rentrée 2011. Il n’exclut pas que les établissements RRS subissent le même sort. Ce seraient alors 860 établissements à la rentrée 2012. ECLAIR : un des outils de la rigueur budgétaire. ECLAIR, c’est le laboratoire de l’autonomie pour détruire les statuts nationaux. Le ministre vient de déclarer que « la polyvalence des professeurs c’est l’avenir » et qu’il faut redéfinir les missions… et que les profs devront « faire un effort », comme pour les retraites ! Son outil est l’article 34 de la loi Fillon de 2005 qui permet au nom de l’expérimentation de déroger dans tous les établissements aux horaires et aux programmes nationaux d’enseignement. Dans la circulaire de rentrée 2011, le ministre recommande même le recours à l’article 34 partout où c’est possible. Ce « question-réponses » vise donc à poursuivre la bataille pour empêcher l’arbitraire local de prendre le pas sur les droits nationaux. Nous citons précisément les réponses du ministère. Certaines peuvent servir de point d’appui pour faire barrage aux projets de chefs d’établissements ou des recteurs prêts à faire litière des droits statutaires. L’appui du syndicat est nécessaire. Contactez les sections FO Pour FO, le combat n’est pas terminé. La mobilisation des personnels a empêché que les statuts ne soient réduits à des coquilles vides mais la revendication n’a pas changé. Seul le retrait du dispositif ECLAIR peut écarter tout danger de transformer chaque établissement en zone franche. En effet, lors de l’audience FO du 22 juin dernier, le ministère a bien été forcé de reconnaître que projets et expérimentations ne peuvent supplanter les droits statutaires des personnels et que la lettre de mission ne peut constituer un contrat, que le statut des personnel prévaut. ( voir page 3). Nos statuts prévalent. Partout la même exigence : aucune expérimentation « article 34 » Les statuts des personnels restent nationaux, il ne saurait être question d’opposer les personnels des établissements ECLAIR entre eux : les personnels « profilés » et les autres. Pour cela, le SNFOLC propose aux personnels de se réunir pour faire le point, dresser la liste des revendications pour résister ensemble, contre ces expérimentations, pour la défense du statut. La FNECFP FO a déposé un préavis de grève à compter du 5 septembre pour couvrir toutes les situations Pour contacter le SNFOLC : Contre le dispositif CLAIR, FO ne lâche rien 8 juin 2010, audience au ministère ( DGESCO), FO demande au ministre de renoncer à publier la circulaire sur le dispositif CLAIR. Le 11 octobre 2010 : Audience de la fédération FO auprès du ministre Chatel. Le 14 octobre 2010, audience au ministère (DGESCO) Le 9 février 2011 audience au ministère auprès du recteur Nique, chargé de piloter nationalement le dispositif. Le 16 février 2011, audience auprès de la sénatrice Mme Fabienne Keller. Le 24 février, intervention auprès du ministre et des parlementaires 22 juin 2011, audience au ministère (DGESCO) 22 septembre 2011 : Audience de la FNEC-FP- FO auprès du ministre Chatel. STATUTS 1- Le ministère envisage-t-il la sortie du dispositif ECLAIR pour les établissements qui le souhaitent? Non seulement de nombreux établissements continuent à refuser leur classement, les pétitions signées par les personnels l’illustrent, mais certains ne répondent même pas aux critères qui ont été mis en avant pour leur choix. 3- Je suis affecté sur deux établissements dont un en ECLAIR, va-t-on me faire signer une lettre de mission après entretien ? Face à la mobilisation des personnels, le ministre voudrait passer outre la mobilisation : Le ministère a été catégorique : « Non. Il faut que l’emploi soit dans l’établissement en totalité. » « le ministère ne sortira pas un seul établissement de la liste en 2011-2012. 4- Les personnels sociaux (Assistants sociaux, infirmière, médecins scolaires) sont-ils concernés ? Le programme est national et son pilotage est académique. Ni les équipes pédagogiques, ni les CA ne sont compétents pour dire « entrée » ou « sortie ». Notre objectif est qu’à terme tous les personnels s’inscrivent dans une logique de mission » « Non, car ils sont affectés à l’inspection académique, pas administrativement affectés dans un établissement. » FO C’est le basculement vers un autre type d’établissement qu’on veut imposer à tous. Le ministère s’arque boute sur sa position de principe espérant utiliser les postes profilés pour supplanter les postes statutaires. 5- Le projet d’établissement prévaut-il sur mes obligations statutaires ? FO Non. Le dispositif ECLAIR est un outil de gestion des ressources humaines pour amener les fonctionnaires d’Etat à renoncer eux-mêmes à leurs droits statutaires. Les délibérations du CA et les projets d’établissements ne créent pas du droit ni de l’obligation pour les fonctionnaires dont le statut est national. Un enseignant qui refuse d’être annualisé, d’enseigner une autre discipline que la sienne, de voir son emploi du temps soumis aux caprices du projet d’établissement, etc, peut s’appuyer sur des décrets statutaires. Et il pourra compter sur l’aide du syndicat FO pour lutter contre l’arbitraire local. FO invite les collègues à poursuivre le travail de mobilisation, de délégation à tous les niveaux. 2- Pour les TZR et les contractuels, va-t-on leur faire signer une lettre de mission après entretien ? « Des affectations en ECLAIR auront lieu lors des phases d’ajustements, on rouvrira les candidatures pour les TZR qui auront manifesté la volonté d’aller en ECLAIR. Si c’est pour une année, il n’y a pas de lettre de mission car la lettre de mission est pluriannelle. 6- Mon établissement est classé ECLAIR à la rentrée, suis-je obligé de participer à la rédaction du projet d’établissement ? FO Non. Cela ne fait pas partie des obligations de service des personnels enseignants et de vie scolaire. En revanche, le TZR qui signe peut être stabilisé sur un poste dans l’établissement. Mais c’est une décision qui revient à chaque rectorat. » -2- preuve supplémentaire que le dispositif ECLAIR est le laboratoire de la casse du statut. » 7- Le chef d’établissement me dit que mon nouveau contrat ce sont le projet d’établissement et ma lettre de mission, ma référence est le vade-mecum du ministère, est-ce exact ? FO Comme dans les établissements RAR, il peut être mis fin à une lettre de mission en ne la renouvelant pas. L’enseignant était alors obligé de participer au mouvement pour obtenir une nouvelle affectation. Pour les ECLAIR, le ministère ne répond pas. FO Non. La réponse du ministère à la question n° 11 de FO est explicite. Elle peut être opposée au chef d’établissement. 10- La lettre de mission remplace-t-elle mon statut ? « Non. On ne veut pas que ce soit un nouveau contrat de travail » répond le ministère. » Les fonctionnaires de la Fonction publique d’Etat ont des statuts pas des contrats ». FO cette réponse est un point d’appui car le ministère reconnaît que les postes (même « profilés ») des enseignants ne se substituent pas au statut. Le statut demeure et s’applique. Il faut le faire respecter. Concernant le vade-mecum du programme ECLAIR, le ministère a répondu qu’il « n’est pas conçu pour être utilisé par les rectorats ou les directions des établissements comme un texte réglementaire auprès des personnels. Il contient des recommandations ou des pistes mais qui ne peuvent être imposées. » Le ministre voudrait que les enseignants des « E.C.L.A.I.R. » renoncent à leur statut en se soumettant à une logiq 11- Les points de mutation : Comme pour l’avancement, le ministère renvoie les décisions à l’échelon local ; pour les services du ministère, il n’est pas exclu que chaque recteur, en, fonction de ses propres règles, accorde ou pas des bonifications, y compris sur des vœux précis. FO Cette décision serait lourde de conséquences empêchant de fait aux personnels dont les vœux ne seraient pas bonifiés car n’exerçant pas en CLAIR, de demander le poste de leur choix. Après les postes bloqués pour les stagiaires, les postes profilés qui se multiplient, on voit donc apparaître des postes qui seraient préemptés. Le mouvement en prendrait un sacré coup ! 12- Y’a-t-il continuité des points acquis en RAR ? Faut-il avoir signé la lettre de mission pour conserver ses points ? « On conserve les points acquis en établissement RAR lorsqu’il devient ECLAIR. » ue de projet DEROULEMENT DE CARRIERE 8- Au bout de 5 ans quel avenir ? La circulaire de juillet 2010 dit « pourront bénéficier d’une affectation répondant à leur aspiration ». « Pourront » signifie bien que ce n’est pas automatique… 13- la valorisation de la ZEP dans le calcul de l’accès à la hors-classe est-elle maintenue comme c’est le cas à Paris ou Rouen ? réponse : « chaque académie décide, il y aura personnalisation de la gestion des ressources humaines » Sans commentaire… Le ministère répond : « la lettre de mission vaut engagement, elle donne donc des avantages ». On ne saura pas lesquels car aucune réponse n’a été apportée. 14- Les dispositifs ZEP et RRS demeurent-ils ? Avec les points ZEP et les indemnités qui les accompagnent ? « Il n’y aura plus à terme qu’un seul dispositif. Les RRS continuent à garder leur prime. Il y aura la part fixe + la part variable, mais il y a aura un régime indemnitaire plus favorable dans les ECLAIR. » FO A ce jour aucune règle nationale n’existe, il est clair que le ministère renvoie aux décisions locales en matière d’avancement accéléré ou de mutation favorisée. Le déroulement de carrière est donc renvoyé à l’échelon local, donc à ce pouvoir « discrétionnaire » confié au chef d’établissement ou au recteur. 9- L’entretien annuel, peut-il mettre fin à la mission ? 15- Rentrée 2010 : 105 établissements CLAIR. Rentrée 2011 : 325 sont ECLAIR. Ensuite, tous ? « Les RRS passeront ensuite en CLAIR, ce qui représente 860 établissements.Il y aura une limite au dispositif mais on n’en sait rien pour l’instant. » Le ministère répond que « l’entretien est une évolution quasi irréversible qu’il souhaite la généralisation de l’entretien professionnel, -3- LE SERVICE DU PROF CERTIFIE ET AGREGE 16- Comment est rempli le VS ? Y a-t-il une mention sur le VS ? « Non, cela n’apparaîtra pas. On ne change rien au statut, au service et à leur définition, on veut que les enseignants entrent dans le projet. » 17- Un professeur peut-il être nommé à cheval sur un collège et une école ? « On ne change pas les statuts, mais si l’enseignant signe une lettre de mission pour être à cheval, ce n’est pas impossible.La seule différence c’est l’horaire réglementaire. Le niveau de rémunération, la carrière et le niveau de recrutement sont identiques. » FO Le dispositif ECLAIR est fait pour abattre les règles statutaires. Le ministère mise sur les expérimentations pour installer la déréglementation. En revanche, faire valoir le respect du statut permet de maintenir ces règles qui protègent l’Ecole de la République. 19- L’EIST devient-il obligatoire en ECLAIR ? Non, mais c’est fortement recommandé. FO a souligné que l’EIST apparaissait après la disparition des groupes et qu’il constituait une nouvelle régression qui remet en cause la valence disciplinaire de chaque enseignant. Comme le ministère ne peut pas entasser davantage d’élèves, c’est l’enseignant qui se démultiplie hors de ses compétences. e 20- Les programmes de 6 e et de 5 , que deviennent-ils ? « Il y aura un document d’accompagnement sans dénaturer l’enseignement. 21- Si personne n’est volontaire ni candidat, doit-il obligatoirement y avoir un préfet des études en ECLAIR ? « c’est de préférence un enseignant. S’il n’y a pas de volontaire, il n’y a pas d’obligation, il faut respecter les compétences et les envies. » 22- Peut-il se substituer au CPE ou au professeur principal ? « Non, l’axe du préfet des études est de se charger du suivi individualisé des élèves, du lien école-collège, de l’implantation du projet. Il a un champ de compétences défini par sa lettre de mission.Un vade-mecum sera édité concernant le préfet des études. » 23- Peut-il avoir un rôle en termes de ressources humaines ? « Non, il fait partie de l’équipe de direction car il a un rôle pivot auprès des élèves. Il n’a pas d’autorité sur les personnels enseignants. CLAIR et ECLAIR : la position du syndicat ENSEIGNEMENT DISCIPLINAIRE 18- Dans le vade-mecum du ministère , il est question de semestrialisation pour les Arts plastiques, musique, SVT, physique. C’est en contradiction avec les horaires réglementaires et les statuts des enseignants. « Pour le retrait du dispositif CLAIR Les initiatives du syndicat pour exiger le retrait de la circulaire n°2010-096 du 7 juillet 2010, et la possibilité pour les personnels des établissements concernés de sortir immédiatement du dispositif, rencontrent un large écho. Elles ont permis une prise de position intersyndicale nationale qui constitue un point d’appui. Elle invite les instances à poursuivre cette bataille et à alerter l'ensemble des personnels. Ce dispositif, dont l'extension est annoncée par le gouvernement, est la pointe avancée d'une entreprise qui vise à disloquer l'ensemble des garanties statutaires des personnels (mutations, obligations de service, adhésion obligatoire au projet d'établissement....). La CEN souligne le danger découlant de la demande d'une délibération des CA, qui conduit à reconnaître des compétences au CA sur les obligations de service statutaires des personnels. » « c’est une piste pour diversifier le temps en fonction des projets, pas une obligation. L’enseignant reste dans son établissement ». Le ministère a mis en avant la souplesse permise par cette « piste ». FO Il n’y a donc aucune obligation de se soumettre à de telles organisations. Résolution de la commission exécutive nationale du SNFOLC des 5 et 6 janvier 2011 -4-