le plan de la rédemption

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le plan de la rédemption
GRANDIOSE ET MYSTÉRIEUR : LE PLAN DE LA RÉDEMPTION * * * « Dans le plan de la rédemption, il y a des hauteurs et des profondeurs que l’éternité elle-­‐même ne pourra jamais sonder, des merveilles dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. Seuls les rachetés, parmi tous les êtres créés, ont connu la lutte avec le péché. Ils ont travaillé avec le Christ et participé à Ses souffrances mieux que les anges n’ont pu le faire. N’auraient-­‐ils aucun témoignage à rendre à la science de la rédemption ? N’auraient-­‐ils rien à dire qui puisse être utile aux êtres Demeurés fidèles ? » Puissance de la Grâce, p. 371. Vous arrive-­‐t-­‐il souvent de vous arrêter pour regarder le ciel étoilé ? Non pas pour prévoir le temps du lendemain, mais pour admirer cette « petite » partie, visible à nos yeux, de l’œuvre du Créateur. En le faisant, nous nous sentons étrangement « remis à notre place », celle d’une vapeur passagère sur une planète minuscule tournoyant dans l’infini des mondes inexplorés. Cette contemplation suscite aussi en nous d’autres sentiments. Si Dieu peut si bien diriger les étoiles dans leur marche, n’est-­‐Il pas capable aussi de prendre soin, tout aussi bien, de chacune de nos vies et cela ne vaut-­‐il pas la peine de Lui en confier la direction ? L’apôtre Paul déclarait : « Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et Sa divinité se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » Romains 1 : 20. Pourquoi donc notre destinée nous semble-­‐t-­‐elle si souvent incohérente, décevante, tout à fait contraire à ce que nous aurions voulu en faire ? Devant cette constatation, beaucoup de nos contemporains posent des questions amères et qui restent sans réponse : « Pourquoi Dieu a-­‐t-­‐Il fait ceci ou cela ? Pourquoi n’intervient-­‐Il pas ? Lui, qui sait tout, ne pourrait-­‐Il pas empêcher bien des évènements regrettables de se produire ? » Et enfin, la plus grande question : « Pourquoi a-­‐t-­‐Il laissé le mal s’introduire sur notre terre, pourquoi crée-­‐t-­‐Il le ‘bon’ et le ‘méchant’ ? » Ah, s’il était en notre pouvoir de Lui donner quelques conseils, nous saurions quoi Lui dire ! La réponse à la plupart de ces questions se trouve dans une étude du plan de la rédemption, étude qui est vivement recommandée par Ellen White. Ce sujet est si important qu’on est étonné du peu d’attention qu’on lui accorde. En réalité, Dieu n’est jamais pris de court. Sa justice et Sa patience se concilient parfaitement dans un plan d’amour et de miséricorde pour la race humaine. Il est « le Dieu de l’Univers », et pas seulement celui de notre petite monde. Sa création est parfaite 1 et Sa gestion des problèmes qui peuvent se présenter a été programmée par une intelligence dont nous n’avons aucune idée dans notre condition humaine actuelle. Nous pourrions répéter avec David ; « Qu’est-­‐ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? » Une vie humaine est si peu de chose, un coup de vent qui soulève un peu de poussière. Les nations elles-­‐mêmes sont devant Dieu comme une goutte d’eau dans un seau. Et pourtant le regard d’amour de Dieu transforme cette goutte, cette poussière en une créature irremplaçable destinée à changer Ses louanges pendant l’éternité. Nous avons trop tendance à juger des pensées et des plans de Dieu d’après nos propres vues et notre intelligence limitée. Dieu est bien au-­‐dessus de tous les plans conçus par les hommes. Je fais partie de la génération qui a beaucoup entendu parler du « Plan Marshall » après la seconde guerre mondiale. Ce plan avait pour but d’aider l’Europe à panser ses blessures et à retrouver une économie normale après tant de privations. Il a aidé des milliers de gens. Mais nous comprenons bien qu’il n’était rien en comparaison du plan de salut et de rédemption conçu par Dieu. Ce dernier est tellement vaste, à la fois dans le temps et dans l’espace, que nous avons de la peine à l’imaginer. Tous les plans humains, les mieux élaborés, les plus judicieux, sont comme paille dans le vent face à ce que Dieu a mis en place, dans Son éternelle prescience, pour sauver l’humanité en dépit de sa trahison. Et ce plan là s’est déjà partiellement réalisé et ce ira jusqu’à son achèvement complet. Il ne sera pas lâché pour un autre, ou tout simplement abandonné en cours d’exécution. Dieu le poursuit jusqu’à ce qu’il ne reste plus, dans tout l’Univers, d’autre trace des ravages du mal que celle des cicatrices dans les mains de Jésus qui a enduré la croix pour nous. LA PLAN DE RÉDEMPTION EST L’OBJET D’UNE HAIE PARTICULIÈRE DE SATAN. Ce dernier a fait (surtout au moment de la venue de Christ sur terre), et il fait encore tout ce qu’il peut pour que les hommes ignorent ce plan et le comprennent mal, car celui-­‐ci met en échec son propre royaume. « Satan a éprouvé de la haine pour Christ à cause de la position que Celui-­‐ci occupait dans les parvis de Dieu. Quand il se vit détrôné, sa haine s’accrut envers Celui qui avait pris l’engagement de racheter les pécheurs. » Jésus-­‐Christ, p. 34. Par l’application de ce plan, « les accusations que Satan a lancées contre Dieu sont réfutées. L’opprobre qui a été jeté sur le ciel est enlevé pour toujours ? » Jésus-­‐Christ, p. 625. « Ce qui enflamme l’inimitié de Satan contre l’espèce humaine, c’est que celle-­‐ci est par Jésus-­‐Christ, l’objet de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Aussi son unique désir est-­‐il de déjouer le plan divin pour la rédemption de l’homme, et de déshonorer Dieu en dépravant et en souillant Sa créature. Il fera gémir le ciel, puis il désolera la terre, et alors il s’en prendra à Dieu en déclarant que tout ce mal est le fait de la création de l’homme. » La Tragédie des Siècles, P. 550. 2 « Quand la lumière commence à briller et à faire comprendre clairement le plan de la rédemption, l’ennemi s’empresse en toute diligence de faire en sorte que le cœur des hommes soit privé de lumière. » Messages Choisis, vol. 1, P. 422. Puis il mit le comble à sa séduction envers l’humanité en détournant de Dieu le seul peuple qui aurait pu faire connaître le plan divin au monde païen. « Pendant des siècles Satan s’était servi du paganisme pour détourner de Dieu les hommes ; mais son plus grand triomphe avait été la perversion de la foi d’Israël. En contemplant et en adorant leurs propres conceptions, les païens avaient perdu la connaissance de Dieu et s’étaient corrompus. Il en était de même en Israël. L’idée d’après laquelle un homme peut se sauver par ses œuvres se trouvait à la base de toutes les religions païennes ; cette idée, dont Satan est l’auteur, s’était maintenant introduite dans la religion juive. Partout où elle s’établit, elle renverse les digues qui s’opposent à l’envahissement du péché. « Le peuple dont Dieu voulait faire la colonne et l’appui de la vérité avait fini par représenter Satan. Se conformant au désir de celui-­‐ci, par sa conduite il présentait le caractère de Dieu sous un faux jour, et donnait l’impression que Dieu est un tyran. »Jésus-­‐Christ, p. 27. Relevons encore quelques phrases significatives dans Premiers Écrits. « Satan espérait toujours que le grand plan du salut échouerait. Il employait tout son pouvoir pour endurcir le cœur des gens et les irriter contre Jésus. Il espérait que, vu le petit nombre de personnes qui le recevraient comme Fils de Dieu, Jésus considèrerait que Ses souffrances et Son sacrifice seraient trop grands pour si peu de gens. Mais j’ai vu que si deux seulement avaient accepté Jésus comme Fils de Dieu, et cru en Lui pour le salut de leur âme, Il aurait accompli le plan. » Premiers Écrits, p. 159. Parlant de la tentation de jésus, Ellen White écrit : « Satan voulait amener Jésus à présumer de la miséricorde de Son Père et à risquer Sa vie avant d’avoir accompli Sa mission. Il espérait qu’ainsi le plan du salut serait annulé ; mais ce plan avait des fondements trop profonds pour être renversé et endommagé par Satan. « Satan savait que si le plan du salut réussissait, si Jésus mourait pour racheter l’homme, lui, Satan, verrait sa puissance limitée ; elle lui serait enfin enlevée et lui-­‐même serait détruit. C’est pourquoi il avait formé le projet d’empêcher, si possible, l’achèvement de la grande œuvre qui avait été commencée par le Fils de Dieu. Si le plan tracé pour racheter l’homme échouait, Satan conserverait le royaume qu’il prétendait posséder. S’il réussissait, il se flatterait de régner lui-­‐même au lieu du Dieu du ciel. » Premiers Écrits, p. 156-­‐157. « J’ai vue que plusieurs magistrats et anciens croyaient en Jésus ; mais Satan les incitait à ne pas l’avouer ; ils craignaient la réprobation du peuple plus que celle de Dieu. 3 « Ainsi la ruse et la haine de Satan n’arrivaient pas à annuler le plan du salut. » Premiers Écrits, P. 160. « Quand Jésus vit avec quelle cruauté Satan traitait ses victimes, Sa pitié fut émue. » Jésus-­‐Christ, p. 27. Juste avant Sa venue, « les habitants des mondes non déchus regardaient avec un intense intérêt pour voir si Jéhovah n’allait pas Se lever pour anéantir les habitants de la terre… Or, voici qu’au lieu de détruire le monde, Dieu envoyé Son Fils pour le sauver. Bien que la corruption et le mépris de Dieu fussent répandus partout dans cette province révoltée (notre terre), un moyen de salut fut trouvé. » Idem., p. 28. « Quand les temps furent accomplis, la divinité se glorifia en inondant le monde d’un flot de grâce salutaire qui ne devait jamais s’arrêter ni se retirer tant que le plan du salut n’était pas accompli. » Idem., p. 29. IL EST IMPORTANT DE BIEN COMPRENDRE QUE LE PLAN DU SALUT A EXISTÉ DE TOUTE ÉTERNITÉ. « (Dieu) nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvre, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-­‐Christ avant les temps éternels. » 2 Timothée 1 : 9. Vous avez été rachetés « par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tâche ; prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous. » 1 Pierre 1 : 19, 20. « Le dessein et le plan de la grâce existaient de toute éternité. Dès avant la création du monde, Dieu avait projeté de façon définie la création de l’homme, lequel aurait la faculté de suivre la volonté divine. Mais l’apostasie de l’homme, avec toutes ses conséquences, ne fut pas ignorée du Tout-­‐Puissant qui, cependant, ne Se détourna pas de son projet immuable, car l’Éternel établirait Son trône sur la justice. Dieu connaissait l’issue dès le commencement… Pas conséquent, la rédemption n’était pas une décision de dernière heure, mais un dessin éternel, établi non seulement pour la bénédiction de notre petit monde, mais pour le bien de tous les mondes créés par Dieu. « Le salut de l’humanité avait toujours été l’objet des conseils du ciel. L’alliance de miséricorde fut établie avant la fondation du monde. Elle existait de toute éternité, et est appelée l’alliance éternelle. De même qu’il est certain que Dieu a toujours existé, cette alliance a toujours fait les délices de l’Esprit éternel, désireux de manifester sa grâce envers l’humanité. « Avant même que les fondations de l’univers ne soient posées, une alliance fut établie en faveur de tous ceux qui obéiraient et qui, par le moyen de la richesse de la grâce, parviendraient à la sainteté du caractère, devenant ainsi des enfants de Dieu. Cette alliance prête de toute éternité, fut donnée à Abraham plusieurs siècles avant la venue du Christ sur la terre. Avec quel intérêt intense le Christ a étudié l’humanité, afin 4 de voir si la race humaine profiterait de la grâce ainsi offerte ! » Puissance de la Grâce, p. 131, 132, 141. Ceux qui imaginent et enseignent que le plan du salut fut un « plan de remplacement », suscité après le péché, font injure à la préscience de Dieu. Remarquons avec reconnaissance l’expression employée sous l’effet de l’inspiration : « L’alliance avec l’humanité a toujours fait LES DÉLICES de l’Esprit éternel » (Citation ci-­‐dessus). Dieu n’a pas été contraint de nous sauver. Il l’a fait par amour. « Il ne faut pas voir dans le plan de la rédemption le produit d’une réflexion tardive, consécutive à la chute d’Adam. Il s’agit de la ‘révélation du mystère tenu secret dès l’origine des temps’. Cette révélation dévoila les principes qui dès les âges éternels sont à la base du trône de Dieu. Dieu et le Christ ont prévu dès le commencement l’apostasie de Satan et la chute de l’homme, amenée par le pouvoir trompeur de cet apostat. Dieu n’est pas l’auteur du péché, mais Il en a prévu l’existence et Il s’est préparé à faire face à cette terrible éventualité. » Jésus-­‐Christ, p. 12. « La chute de l’homme, avec toutes ses conséquences, ne fut pas ignorée du Tout-­‐
Puissant. La rédemption ne fut pas une pensée surgie après coup, un plan élaboré après la chute d’Adam. Elle est un dessein éternel dont l’accomplissement fut accepté pour en faire une source de bénédiction non seulement pour cet atome qu’est notre monde, mais aussi pour toues les mondes créés par Dieu. » Pour mieux connaître Jésus-­‐Christ, p. 20. De même que le caractère de Dieu ne change pas, quelles que soient les circonstances dans lesquelles Il doit se révéler, de même le plan initial de Dieu restera ce qu’il a été conçu dès l’éternité. LA CARACTÈRE DE DIEU SE RÉVÈLE MIEUX DANS LE PLAN DE LA RÉDEMPTION QUE DANS LA CRÉATION. Les anges du ciel avaient assisté à la création, au moment où « les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse. » Cependant un tiers d’entre eux, qui avaient vécu dans la proximité immédiate de Dieu, se laissèrent séduire. La générosité et la perfection des desseins de Dieu s’étaient manifestées dans chaque détail de tout ce qu’Il avait amené à l’existence par Sa Parole ou de ce que Ses mains avaient façonné. Mais, au moment de la création, aucune volonté rebelle ne s’était élevée pour contrecarrer l’exécution de Son œuvre magnifique. Au contraire, dès que le plan de la rédemption fut connu, dès que les projets secrets de Dieu durent passer « dans la pratique », une guerre acharnée prit place dans le ciel, dans l’univers lui-­‐même, et sur terre en particulier. Le grand rebelle et ses suppôts, (sans compter les hommes qui leur accordent allégeance par leur abandon de Dieu) tous s’opposèrent à ce plan d’une manière ou d’une autre. Pour Dieu Lui-­‐même, c’est la lutte pied à pied. D’ailleurs, l’Esprit de prophétie affirme : « Dieu le Père, Jésus-­‐
Christ le fils et le Saint-­‐Esprit s’efforcent sans cesse de déjouer les plans de Satan. » 5 Ce ne sont qu’une persévérance inlassable et un amour sans bornes qui peuvent avoir raison de cet état de faits. Car Dieu ne veut pas employer « la méthode forte ». Il cherche à convaincre et non à contraindre. Ainsi, l’altruisme de Son divin caractère se trouve révélé beaucoup plus puissamment dans le plan de la rédemption qu’il ne l’a jamais été dans la création (quoique dès le départ de celle-­‐ci, Il savait comment il lui faudrait intervenir pour sauver cette création). La longue patience de Dieu irrite parfois les hommes qui souhaiteraient qu’Il intervienne rapidement. Mais les desseins de Dieu sont immuables et établis pour le bien suprême de tous. Au jugement dernier, après les mille ans, les méchants eux-­‐
mêmes s’écrieront d’une seule voix : « Tes voies sont justes et véritables, Tes œuvres sont grandes et admirables. » Ils ne pourront que reconnaître que Dieu a agi de la meilleure manière possible dans le grand conflit entre le bien et le mal. DIEU POUVAIT-­‐IL IMAGINER UN AUTRE PLAN PLUS ADÉQUAT POUR SAUVER L’HOMME ? « Des mobiles plus forts et des agents plus puissants n’eussent jamais pu être mis en activité. » Le meilleur chemin, p. 18. Dans le cas des hommes pour lesquels le plan de la rédemption échoue, il n’y a rien d’autre qui puisse être mis en place pour les sauver. Il n’existe rien de meilleur à proposer. L’amour absolu qui se sacrifie jusqu’à la mort représente le summum de ce que la divinité peut proposer à l’homme pour le transformer complètement, le faire naître de nouveau et le qualifier pour vivre l’éternité avec Dieu. Jésus-­‐Christ est le seul nom donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés. Si ce plan ne réussissait pas, aucun autre ne pourrait venir le remplacer. Toute suggestion affirmant autre chose ne peut venir que de l’ennemi de Dieu et des hommes. Le ciel a donné à la terre son trésor le plus parfait, Jésus-­‐Christ, quoique sachant ce que Celui-­‐ci devrait subir, les anges ont chanté auprès des bergers et exalté la gloire de Dieu. CE QU’IL EN A COÛTÉ AU PÈRE ET AU CIEL TOUT ENTIER. Lorsque vint le temps de mettre en application un plan décidé de toute éternité, nous savons que Jésus eut un entretien secret avec Son Père, durant lequel les anges attendaient avec anxiété pour savoir quelle solution serait apportée à la chute de l’homme. Lorsque Jésus le leur expliqua, ils furent emplis de tristesse à l’ouïe de ce que leur chef bien-­‐aimé devrait subir de la part de l’ennemi pour sauver l’humanité. Seule l’assurance de la victoire définitive sur le mal put les réconforter. 6 « L’ange me dit : ‘Pensez-­‐vous que le Père ait consenti à donner Son Fils bien-­‐
aimé sans luttes ? Non, non, ce n’est pas sans luttes que Dieu dut décider ; ou de laisser périr l’humanité coupable ou de livrer à la mort pour elle son Fils bien-­‐aimé’. Premiers Écrits, p. 151. Le Père Lui-­‐même souffrit intensément à la pensée de devoir sacrifier Son fils bien-­‐aimé. Pensons à l’angoisse d’Abraham qui reçut l’ordre de sacrifier Isaac. Et cela n’était rien encore comparé à la longue lutte que Jésus allait livrer de la crèche à la croix, pour aboutir à Gethsémané et au Calvaire. Croyez-­‐vous que si Dieu avait pu rétablir dans l’Univers une harmonie sans faille sans que Son Fils doive passe par le Calvaire, Il ne l’aurait pas fait ? La naissance de Jésus parmi les hommes, partageant leur condition, a été un risque énorme pris par Dieu. « Il permet à Jésus de livrer bataille, comme tout enfant de l’humanité, au risque d’un insuccès et d’une perdition éternelle. » Jésus-­‐Christ, p. 34. « Jésus-­‐Christ est l’intermédiaire par lequel le Père a pu répandre son amour infini sur un monde déchu. Dieu a réconcilié, en Christ, le monde avec Lui-­‐même. Dieu a souffert avec Son Fils. Dans les détresses de Gethsémané, comme dans la mort du Calvaire, c’est le cœur de l’Amour infini qui a payé le prix de notre rédemption. » Le meilleur chemin, p. 11. « C’était une tâche difficile pour le Prince de la vie de mener à bien le plan qu’Il avait entrepris pour le salut de l’homme en revêtant Sa divinité de l’humanité. Il avait été honoré dans les parvis célestes et il était familier avec le pouvoir absolu. Il était aussi difficile pour lui de garder le niveau de l’humanité que pour les hommes de s’élever au-­‐
dessus du niveau avili de leur nature dépravée et de devenir participants de la nature divine. » Seventh Day Adventist Bible Commentary, p. 930. « Une seule tache sur Sa vie humaine, une seule défaillance de Son humanité devant l’épreuve redoutable, et l’Agneau de Dieu n’était plus qu’une offrande imparfaite : la rédemption de l’homme échouait. » Jésus-­‐Christ, p. 737. L’abîme de désespérance que nous avons frôlé, mais dont nous sommes délivrés par le parfait sacrifice du Christ, devrait nous faire comprendre à quel point nous pouvons nous réjouir de la « Bonne Nouvelle » en Jésus. Les anges allaient intervenir souvent dans la vie de Jésus, mais ils ne savaient pas encore combien ils seraient affectés quand ils verraient Jésus bafoué, maltraité et finalement crucifié à Golgotha après avoir subi le combat de Gethsémané. C’est seulement là, nous disent les écrits inspirés de l’Esprit de prophétie, que les êtres célestes réalisèrent pleinement la malignité et la méchanceté de Satan, et ce dernier s’aliéna les sympathies qui lui restaient encore parmi les bons anges. Cela peut nous paraître incompréhensible, mais nous voyons ainsi la puissance de la séduction que Satan avait exercée dans le ciel. 7 « Dieu ne capitulera pas devant la vague du mal qui déferle sur la terre. Il ne laissera pas l’humanité se perdre sans avoir tout tenté pour en sauver au moins quelques-­‐uns : ceux qui accepteront de répondre à son invitation. » Jésus-­‐Christ, p. 28. LES RÉSULTATS DU PLAN DE LA RÉDEMPTION. « Dieu ne veut pas que la plan magnifique qu’Il a conçu pour le salut des hommes ne produise que des résultats insignifiants. » Jésus-­‐Christ, p. 669. Ceux-­‐ci seront infinis à la fois dans leur dimension numérique et dans leur dimension spirituelle. Dimension numérique : Apocalypse 7 : 9 : « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. » Quand les rachetés vont accompagner Jésus et les anges dans leur ascension vers le ciel, ce sera un nombre que personne ne peut compter. Les prémices de cette moisson sans précédent ont été emmenées par Jésus lors de Sa première ascension, après sa résurrection. Il s’agissait de cinq cents personnes, qui représentaient une première gerbe. Ellen White ajoute, sous l’effet de l’inspiration, qu’il s’agissait de personnes ayant souffert pour Christ, depuis Abel jusqu’à Zacharie. À la voix du Seigneur, la terre et la mer rendront les morts en Christ qu’elles recèlent en leur sein depuis le début. Même l’imagination la plus fertile ne peut concevoir un tel spectacle. Jésus sera alors « satisfait du travail de Son âme ». Il contemplera Ses rachetés, Son épouse qu’Il emmènera enfin avec Lui avec ravissement. Le mal sera vaincu pour toujours, ce qui incitera les rachetés à pousser un grand cri de victoire. Cette victoire est déjà acquise ; elle n’est pas dans le domaine du doute. Cela doit réjouir nos cœurs. « Réjouissez-­‐vous toujours dans le Seigneur, disait Paul ; je le répète : réjouissez-­‐vous. Dimension spirituelle : « Le prix payé pour notre rédemption, le sacrifice infini de notre Père céleste en livrant son Fils à la mort pour nous, devrait nous donner une haute idée de ce que nous pouvons devenir en Jésus-­‐Christ. Quand il est donné à Jean, l’apôtre inspiré, de contempler la hauteur, la profondeur et la largeur de l’amour du Père envers l’humanité expirante, il est si rempli de sentiments d’adoration et de respect, que dans l’impuissance où il se trouve d’exprimer l’intensité et la tendresse de cet amour, il s’écrie : ‘Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu !’ Quelle valeur cet amour donne à l’homme ! »Le meilleur chemin, p. 12. « Toute l’éternité sera nécessaire pour que l’homme comprenne le plan du salut. Il le comprendra ligne par ligne, un peu ici, un peu là. » Ms 21 – 1895. 8 « Le plan de la rédemption pourvoit à toutes les situations et à chaque besoin de notre âme. S’il y manquait quelque chose, le pécheur pourrait s’excuser en invoquant quelque insuffisance, mais le Dieu infini a une connaissance parfaite de nos besoins et y a pourvu amplement… Que pourra dire, au grand jour du jugement, celui qui aura refusé de prêter la plus grande, la plus fervente attention au salut qui lui était offert ? » Pour mieux connaître Jésus-­‐Christ, p. 98. « Comme le plan de la rédemption est merveilleux dans sa simplicité et sa perfection ! Il ne pourvoit pas seulement à un plein pardon mais aussi à la réhabilitation du coupable. Grâce à lui, nous pouvons être acceptés comme fils de Dieu. Par l’obéissance, le pécheur peut retrouver l’amour, la paix et la joie. Dans sa faiblesse, il peut, par la foi, s’unir au Christ, la source de toute force, et recevoir l’approbation de Dieu par les mérites du Christ qui a satisfait aux exigences de la loi et qui impute Sa justice à l’âme pénitente et croyante… ». Idem. Non seulement, les rachetés seront membres de la famille céleste, mais ils y occuperont une place particulière. Là encore, nous ne pouvons qu’admirer sans comprendre. Dieu ne va pas seulement réintégrer Adam dans la situation qu’il avait en Eden. Mais Il accordera à l’humanité rachetée une place meilleure que celle des anges, meilleure que celle des autres mondes qui ne sont pas tombés dans le péché. Son peuple sera « la prunelle de Son œil », l’épouse de Son Fils. Il représentera la preuve de la victoire dans le plus grand combat qui n’ait jamais été livre ; celui entre le bien et le mal. Leur expérience dans la souffrance les placera tout près du trône de Dieu. Des joies sans fin, des découvertes illimitées leur seront réservées. Relisez le dernier chapitre de la Tragédie des Siècles, « Fin de la Tragédie », et votre cœur tressaillira de joie. « La crainte de trop matérialiser l’héritage éternel a poussé plusieurs personnes à spiritualiser, à rendre inconsistantes les promesses qui nous le décrivent comme notre demeure future. Jésus assura à Ses disciples qu’Il allait leur préparer des places dans la maison du Père. Or, ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu ne sont pas laissés entièrement dans l’ignorance touchant ces demeures. Néanmoins, les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L’aiment ‘sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues’. La langue humaine est impuissante pour décrire la récompense des justes. Seuls pourront s’en rendre compte ceux qui la verront. Notre esprit borné est incapable de concevoir la gloire du paradis de Dieu. « ‘Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure’. Dans la nature, dans Ses voies envers les hommes, Dieu nous apparaît comme dans un miroir. Alors, nous Le verrons face à face, sans voile. Nous serons en Sa présence et contemplerons Sa gloire. « Les rachetés ‘connaîtront comme ils ont été connus’. L’amour et la sympathie que le Seigneur a implantés dans nos cœurs trouveront leur emploi le plus légitime et le plus doux. Une pure communion avec des êtres saints ; une vie sociale harmonieuse avec 9 les anges et les bienheureux de tous les siècles, qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l’agneau ; des liens sacrés unissant ‘la famille’ qui est ‘dans les cieux’ à celle qui est ‘sur la terre’ – voilà ce qui constituera la félicité des rachetés. « Dans la nouvelle terre, des intelligences immortelles contempleront avec ravissement les merveilles de la puissance créatrice et les mystères de l’amour rédempteur. Plus d’ennemi rusé et cruel pour nous entraîner loin de Dieu. Toutes nos facultés pourront se développer, tous nos talents s’épanouir. L’acquisition de connaissances nouvelles ne fatiguera pas notre esprit, ne lassera point notre énergie. Les plus sublimes ambitions, réalisées. Et, néanmoins, il y aura toujours de nouvelles hauteurs à gravir, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à approfondir, mettant à réquisition toutes les facultés de l’esprit, de l’âme et du corps. « Les trésors inépuisables de l’univers seront proposés à l’étude des rachetés de Dieu. Des délices inexprimables attendent les enfants de la nouvelle terre auprès d’être qui n’ont jamais péché, et dont ils partageront la joie et la sagesse. « Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère. Et au fur et à mesure que Jésus dévoilera aux élus les mystères de la rédemption et les résultats du grand conflit avec Satan, leurs cœurs tressailliront d’amour et de joie, et le chœur de louange exécuté par mille millions de rachetés s’enflera, puissant et sublime. »La Tragédie des Siècles, p. 734-­‐737. CONCLUSION : Suivons fidèlement le conseil que Dieu a donné par Ellen. G. White d’étudier le plan de la rédemption. Il ramènera nos problèmes humains à leur juste valeur et fortifiera notre foi. « Combien peu d’ente nous considèrent le salut des pécheurs de la même manière que les habitants du ciel, c’est-­‐à-­‐dire comme un plan établi de toute éternité dans la pensée de Dieu ! Combien peu d’entre nous sont cœur à cœur avec leur Rédempteur dans cette œuvre solennelle ! C’est à peine si nous avons le dixième de la compassion que nous devrions avoir pour les âmes perdues. Il y en a tant à avertir encore et cependant combien peu de chrétiens ont le même amour que Dieu pour l’humanité. « Le ministère évangélique, p. 109 – 110. La présente étude est incomplète. Approfondissez-­‐là ! Madeleine VAYSSE. 10