Dans l`évangile selon St Jean, lors de son dernier repas Jésus lave
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Dans l`évangile selon St Jean, lors de son dernier repas Jésus lave
6ème dimanche de Pâques – Ac 10,25-48 ; Ps 97 ; 1 Jn 4,7-10 ; Jn 15,9-17 Dans l’évangile selon St Jean, lors de son dernier repas Jésus lave les pieds de ses disciples. Par ce geste, Jésus noue entre son corps et le corps de ses disciples un lien qui les associe à sa passion et sa résurrection. L’Eglise a choisi ce récit pour le Jeudi Saint car il éclaire on ne peut mieux l’eucharistie. Communier au corps et au sang du Christ, c’est nouer un lien si étroit avec lui, que nous en partageons dès maintenant la mort et la résurrection. Après avoir posé ce geste, Jésus en fait un long commentaire dont l’évangile de ce jour est extrait. Il explique là comment se découvrira la vérité de votre communion. Si les paroles de Jésus, transmises par les évangiles, orientent vos existences telles des commandements, votre communion sera un geste vrai. Car pour recevoir ces paroles comme des commandements il faut que votre relation avec Jésus soit une relation d’amour. Oui, seule la puissance de l’amour peut vous les imposer, car les imposer autrement les trahirait et les pervertirait. Cette obéissance aux commandements, si elle est libre, suscite cette joie qui caractérise les vrais disciples, nous permet d’aimer les autres comme Jésus nous aime, fait de nous ses amis intimes, nous rend capable de donner des fruits qui demeurent tant et si bien que nous pouvons nous adresser à son Père en son nom ! Communier et vivre de l’eucharistie vous introduira à une autre fraternité que l’appartenance à la même famille, au même milieu, à la même culture. Peu à peu, vous vous rapprocherez des hommes et des femmes qui donneront leur vie par amour sans tenir compte de leur appartenance familiale, sociale ou culturelle. Vous découvrirez alors que ces hommes et ces femmes, dont certains ne seront pas baptisés comme vous, ont une connaissance intime de Dieu parce qu’ils aiment comme Dieu aime. Vous découvrirez que l’amour du Christ qui a donné sa vie pour les pécheurs, baptisés ou non, déborde largement nos horizons et qu’il féconde une multitude d’existences. Comme Pierre à Césarée vous découvrirez que les païens sont travaillés par l’Esprit Saint, que beaucoup d’entre eux aiment comme le Christ nous a aimés et qu’ils ont leur place dans le corps du Christ ! Ainsi la merveille et la puissance que le psaume 97 nous invite à chanter est celle de la puissance de l’amour qui a pris corps en Christ et que nous venons chercher à la source en communiant. Puissiez-vous vivre de cet amour plus fort que la mort et participer ainsi à l’œuvre de Dieu au point de donner corps au Christ par vos existences ! N’oubliez jamais que pour celui qui communie, aimer comme le Christ nous aime, est un impératif, un commandement, qui passe avant tout ! Amen.