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Compte-rendu 2013
Texte du Père Boris Bobrinskoy lu lors de la réunion annuelle de l’Association « Dialogue
entre orthodoxes et orthodoxes orientaux » à l’Institut Saint-Serge le 19 novembre 2013 à 19h
Chers amis de notre association « Dialogue entre orthodoxes et orthodoxes orientaux »,
Comme vous le savez, je vis à présent près du monastère de Bussy en Bourgogne et je ne puis
pas assister personnellement à notre réunion en tant que président de l’Association, mais, en
tant que son président depuis 2000, je suis de tout cœur avec vous !
Aujourd’hui, quand je pense aux chrétiens au Moyen-Orient, je pense à des frères et sœurs en
Christ qui souffrent : ici, en Europe et ailleurs en occident, nous souffrons avec eux.
On entend par les médias que certains terroristes veulent éliminer le christianisme de cette
région. Ce terrorisme contre ces chrétiens est le fait d’extrémistes et non pas de musulmans
modérés.
Il est vrai qu’il est difficile de maintenir un dialogue interreligieux avec des personnes dont
les mentalités ne sont pas ouvertes au dialogue. Il faut néanmoins encourager tous les chefs
des différentes religions au Moyen-Orient à continuer à dialoguer. Et il faut aussi obtenir des
chefs politiques qu’ils fassent respecter la citoyenneté de tous les non musulmans au MoyenOrient, y compris bien sûr celle des chrétiens. Nous devons prier pour tous les chrétiens qui
souffrent et qui sont persécutés. Nous devons aussi prier pour tous les non chrétiens et pour la
paix entre tous. « Bienheureux les pacificateurs, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt.
5 :9).
En 2013 les deux pays les plus touchés sont la Syrie et l’Egypte.
En Syrie, des villes à forte population chrétienne ont été attaquées : Saydnaya où se trouve
une icône miraculeuse de la Vierge vénérée par des milliers de pèlerins depuis des siècles ; le
petit bourg de Ma’aloula où l’on parle encore le syriaque, la langue proche de l’araméen
parlée par le Christ ; et l’autre petit bourg de Sadad (près de Homs) où, en octobre 2013,
furent pris en otage 1.500 chrétiens, la plupart de rite syriaque.
D’autre part, certains Syriens manquent de nourriture et l’hiver approche.
Quant à l’Egypte, mis à part les violences du mois d’août, l’événement récent le plus
douloureux, le 20 octobre 2013, fut l’attaque faite par des motocyclistes qui tirèrent sur des
gens lors d’un mariage, devant l’église, avec pour résultat douze blessés et trois morts.
A Paris, nous sommes très attristés et choqués d’apprendre que devant l’église copte du 20e
arrondissement, 22 rue de l’Est, dans la nuit du 11 au 12 novembre 2013, des tags ont été
inscrits pour inciter à brûler l’église. Cela démontre de manière dramatique que les mentalités
fanatiques touchent aussi nos communautés occidentales, par ailleurs aujourd’hui très
sécularisées.
Il faut rappeler que notre Association s’occupe principalement du dialogue « pratique » entre
les orthodoxes et les orthodoxes orientaux, en particulier lors de rencontres entre le clergé et
les fidèles de nos deux Familles d’Eglises, y compris lors de cette réunion annuelle à l’Institut
Saint-Serge à Paris.
En ce qui concerne le dialogue théologique officiel, nous souhaitons bien sûr de tout cœur
qu’il continue le plus vite et le mieux possible, de manière active. Rien n’a été élaboré à ce
sujet depuis 1993 ; cela fait à présent vingt ans.
Lors de la dernière Assemblée du Conseil œcuménique des Eglises à Busan (République de
Corée), du 30 octobre au 8 novembre 2013, les membres de nos deux Familles d’Eglises se
sont réunis deux fois. De nombreux membres ont pris la parole pour exprimer alors leur
souhait pour que ce dialogue soit réactivé. Prions pour que les responsables agissent dans
cette direction.
Le COE reste à sa manière le seul espace où peuvent se rencontrer les représentants de plus de
300 églises protestantes, orthodoxes et orthodoxes orientales. Les représentants des Églises
orthodoxes et orthodoxes orientales y représentent ensemble un quart des participants.
Parmi les huit nouveaux présidents du COE, on trouve un orthodoxe chalcédonien, le
patriarche Jean ayant son siège à Damas en Syrie ; et un orthodoxe oriental, le Catholicos
Karékine II d’Etchmiatzine en Arménie.
Au niveau du dialogue théologique officiel, rappelons que les représentants des deux Familles
d’Eglises, orthodoxe et orthodoxes orientales (copte, syriaque, arménienne et éthiopienne),
ont reconnu que saint Cyrille est un père de l’Eglise commun et que son expression
christologique est aussi commune : « une nature incarnée de Dieu le Verbe » (mia physis tou
Theou Logou searkomene). Les théologiens qui représentaient leurs Eglises orthodoxes
orientales ont reconnu la foi christologique du Concile de Chalcédoine (451), la foi qui croit
en Christ Vrai Dieu et Vrai Homme, sans mélange ni division. C’est ce qu’on peut lire dans
les textes du Dialogue théologique officiel alors publiés en 1989 et en 1990.
En 1995, le Métropolite Damaskinos, alors co-président du Dialogue théologique officiel,
avait écrit dans un texte publié par Episkepsis (« Réponse à une lettre de la Communauté
monastique du Mont Athos »,Genève, no 521, 1995, p. 14.) :
« Si on considère comme « monophysisme modéré » l’insistance sur le terme « une nature »
(mia physis) dans le sens où saint Cyrille l’entendait, alors on devrait suspecter d’hérésie non
seulement saint Cyrille lui-même, mais aussi le Ve concile œcuménique qui accepta aussi
comme orthodoxe l’utilisation du terme « une nature » ; non, certes, dans le sens d’une
confusion des deux natures parfaites unies dans le Christ. Si, d’autre part, on considère
comme « monophysisme modéré » une formulation moins tranchée du monophysisme
extrême d’Eutychès, une telle supposition n’est pas attestée dans nos sources. Une hérésie ou
bien est une hérésie ou elle ne l’est pas. La Commission interorthodoxe examina cette
question en profondeur, sur la base de rapports scientifiques et de la bibliographie afférente
(cf. Karmiris, Romanides, Martzelos, Theodorou, etc) ; d’où il découle non seulement que
Dioscore et Sévère étaient restés fidèles à l’enseignement christologique de saint Cyrille, mais
aussi qu’ils avaient violemment rejeté le monophysisme extrême ».
Il faut prendre en considération ce point de vue élaboré par des grands théologiens grecs du
XXe siècle.
D’autre part, je pense qu’il ne suffit pas d’attaquer ce dialogue comme le font certains. Il faut
faire des propositions dans un sens positif, afin de poursuivre ce dialogue de manière
constructive.
Dans le contexte de ce dialogue - comme dans tout dialogue- on doit avant tout S’ECOUTER
les uns les autres, se respecter et comprendre toutes choses des deux côtés.
C’est l’effort que nous essayons de vivre au sein de notre association, en nous rencontrant, en
nous écoutant et en nous respectant. C’est l’effort de base à avoir pour ne pas rester sur des aprioris que nous pourrions avoir à propos des autres.
Mon union de prière et d’encouragement accompagne tout le travail de notre association.
Père Boris Bobrinskoy, Protopresbytre du Trône Œcuménique de Constantinople
Voilà quelques nouvelles des chrétiens du Moyen-Orient pour 2013. Les nouvelles les plus
dramatiques et importantes sont en rouge : les événements les plus positifs en rose ; parfois
des phrases sont soulignées ; tout cela pour permettre à ceux qui ne peuvent pas tout lire de se
pencher sur le principal.
Janvier 2013
2 janvier : Point de vue d’un copte catholique, Mgr Kyrillos : l'unique solution en Egypte,
une nouvelle révolution http://fr.radiovaticana.va/Articolo.asp?c=652315
Si 2011 fut l’année de la Révolution en Egypte, 2012 fut l’année d’une transition démocratique plus ou moins
mouvementée, marquée, entre autres, par l’accession du frère musulman Mohammed Morsi à la présidence du
pays, et l’adoption d’une nouvelle Constitution basée sur la Charia. Une année marquée surtout par le
mécontentement des Egyptiens, animés d’une flamme révolutionnaire toujours vivace, et plus que jamais décidés
à défendre les fruits, chèrement acquis, du printemps arabe.
3 janvier : Hassaké
Archeveque-syrien.html
(Agence
Fides)
http://www.france-catholique.fr/Appels-de-l-
Deux appels urgents ont été adressés par S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syrien catholique
d’Hassaké-Nisibe, à la Présidence de la FAO – l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture ayant son siège à Rome – et au Premier Ministre irakien, Nuri al-Maliki, dans le but d’obtenir une
intervention immédiate face à la situation d’urgence humanitaire qui intéresse des centaines de milliers de
Syriens dans la région de Jézirah, en Haute Mésopotamie syrienne. Pour l’Archevêque, la situation « pourrait
devenir bientôt catastrophique ».
3 janvier : Quand Taizé se fait proche des chrétiens de Turquie
Ecoutez frère Aloïs interrogé avant son départ de Rome par notre confrère de la rédaction
italienne, Fabio Colagrande http://fr.radiovaticana.va/Articolo.asp?c=652548
Nouvelle étape du pèlerinage de confiance sur la terre : une délégation de Taizé a entamé une visite de quatre
jours à Istanbul, pour la fête de l’Epiphanie. Immédiatement après la 35° Rencontre européenne qui s’est tenue
ces jours derniers à Rome (du 28 décembre au 2 janvier), le prieur, frère Aloïs, est parti pour la Turquie avec un
groupe d’une centaine de jeunes de plusieurs pays et de frères de la Communauté œcuménique. Ils rencontreront
notamment le patriarche orthodoxe, Bartholoméos 1er, et prieront avec les chrétiens d’Istanbul. Les premiers
contacts entre Taizé et le Patriarcat Œcuménique de Constantinople remontent aux années 60. Le fondateur de la
communauté, frère Roger, avait rendu visite en 1962 au Patriarche Athënagoras. Celui-ci lui avait offert une
icône de la Vierge Marie qui se trouve toujours dans la chambre du Frère Roger à Taizé. Depuis, il y a eu
d’autres visites et d’autres contacts, d’autant que Bartholoméos 1er a toujours manifesté un grand intérêt pour les
activités de Taizé. C’est lui qui a invité Frère Aloïs à Istanbul cette année.
Ambiance morose pour les communautés chrétiennes
Un rayon de soleil pour les communautés chrétiennes de Turquie confrontées à de nombreuses difficultés. Selon
des estimations, il ne resterait plus que 90 000 chrétiens en Turquie, dont 24 000 catholiques, une goutte d’eau
dans un océan musulman. Surveillés de près par le gouvernement, ils ont parfois le sentiment d’être des citoyens
de seconde classe, dans une région qui a été l’un des berceaux du christianisme. Les chrétiens souffrent surtout
de la non-reconnaissance juridique de leurs institutions, ce qui les laisse à la merci de la bureaucratie et des
administrations locales. L’été dernier, après trois années de procédure judiciaire, la Cour de cassation de Turquie
a donné tort au monastère syrien-orthodoxe de Mar Gabriel, cœur spirituel du peuple syriaque, en l’accusant
d’occuper abusivement ses terres. Cette décision a créé un choc auprès de toutes les communautés chrétiennes du
pays. A Istanbul, les jeunes pèlerins de Taizé seront accueillis par des familles chrétiennes. Au programme de
leur séjour, la célébration des Vêpres ce jeudi soir en l’église gréco-orthodoxe de la Sainte-Trinité, au centre
d’Istanbul, une prière animée par les chants de Taizé, vendredi soir, en l’église arménienne catholique de SaintJean-Chrysostome et les Vêpres de la fête de l’Epiphanie samedi soir au Phanar, siège du Patriarcat
Œcuménique. Samedi soir, des chrétiens et leurs amis musulmans organiseront des rencontres conviviales dans
divers endroits de la ville. La délégation effectue cette visite après avoir vécu à Rome un temps de profonde
unité avec le Pape.
6 janvier : Bénédiction des eaux à Constantinople/Istanbul
http://www.orthodoxie.com/actualites/benediction-des-eaux-a-constantinople/
En la fête de la Théophanie, selon le nouveau calendrier, a eu lieu à la Corne d’or à Constantinople, la
bénédiction des eaux solennelle en présence de centaines de fidèles venus de différentes parties du monde. La
cérémonie a été célébrée par le patriarche œcuménique Bartholomée, qui avait présidé préalablement la liturgie.
6 janvier : Voilà les messages aussi vidéos du nouveau patriarche copte orthodoxe. Admirons
toutes les traductions!
https://www.copticworld.org/articles/1621/
Je vous présente mes vœux, mes chers enfants, à l’occasion de cette fête de Noël. Que Celui qui est né dans une
mangeoire vous bénisse et vous donne joie, bienfaits et paix dans vos vies, vos professions et dans vos familles.
Je souhaite que la plénitude de la paix de l’âme et la santé du corps vous comblent pour cette fête ainsi que pour
les suivantes.
Le précieux événement.
L’incarnation suivie de la naissance de notre Seigneur Jésus Christ est l’un des événements les plus précieux
dans l’histoire de l’humanité. A l’occasion de cet événement nous rencontrons divers aspects de la création de
Dieu. Par exemple :
·
Des individus : Joseph, Hérode, Marie, Elizabeth, Siméon. · Des groupes : les bergers juifs, les mages
étrangers, les enfants. ·
Des animaux : dans la mangeoire, dans les offrandes du temple. ·
De
petites
villes : Bethléem ; de grandes villes : Jérusalem ; des pays : l’Egypte. ·
Des titres : le charpentier, le roi, la
Vierge, la prophétesse, le vieillard, Emmanuel.
Cet événement est vraiment très précieux, mais nous nous contenterons de trois éléments :
1° 2° 3°
Le nouveau nom : Emmanuel. La nouvelle réalité : l’Incarnation. La nouvelle profondeur : l’Amour.
1° Le nouveau nom : Emmanuel.
Emmanuel veut dire « Dieu avec nous. » Ceci fut considéré par le prophète Isaïe sept siècles avant cet
évènement lorsqu’il a dit : « C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la Vierge est
enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. » (Is 7 : 14) Cette prophétie a été répétée
dans (Is 8 : 8) puis le sens en a été donné dans (Is 8 : 10). Elle a été accomplie par la naissance du Messie Saint
(Mt 1 :23).
C’est ce qui a été exprimé par notre Seigneur Jésus Christ dans sa prière finale à quelques pas de la croix
lorsqu’Il a dit : « Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient
.avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée ... » (Jn 17 : 24). Ceci veut dire
qu’Emmanuel, va au-delà de « Dieu avec nous ». Il signifie aussi que nous soyons avec Lui. Ainsi Dieu est avec
nous pour atteindre Son but ultime : que nous soyons avec Lui.
Remontons à l’annonce faite à notre mère, la Vierge Marie, alors qu’elle se trouvait à Nazareth de Galilée. Nous
trouvons que l’ange a entamé son message par l’expression « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec
toi. » (Lc 1 : 28) Cette salutation n’était qu’une attestation de la grande Foi que vivait la Vierge Marie, notre
mère. Comme elle vivait avec Dieu de tout son cœur, Dieu vint en elle et combla son cœur. Ainsi elle acquit une
grande pureté, obtint un statut honorifique et mérita d’être en vérité la fierté du genre humain.
Nous pouvons donc considérer ce nouveau nom « Emmanuel » comme l’introduction de la nouvelle Alliance par
laquelle Dieu est avec nous, uni en nous et pour nous. Cette nouvelle situation persiste alors que nous lisons dans
le saint Evangile selon saint Matthieu les paroles de notre Seigneur Jésus Christ qui dit : « Et moi, je suis avec
vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Amen. » (Mt 28 : 20) ; ceci est une indication claire que ce nouveau
nom « Emmanuel » persiste dans la vie de l’humanité et dans l’Eglise qui est le Corps du Christ avec ses
sacrements et elle demeure jusqu’à la fin des temps.
2° La nouvelle réalité : l’Incarnation.
Saint Paul nous enseigne dans son épître à Timothée : « il est grand le mystère de la piété : Dieu a été manifesté
dans la chair. » (2 Ti 3 : 16) Ceci nous montre que la piété est le secret qui nous permet de comprendre la réalité
de la manifestation de Dieu dans la chair. L’Incarnation n’est pas un événement qui s’est déroulé dans le passé et
qui s’est terminé. Mais Dieu s’est manifesté dans la chair pour visiter l’humanité qui s’est longtemps égarée
après la chute des premiers êtres humains : Adam et Eve. Et le voici qui vient par Sa naissance miraculeuse
d’une vierge et Il entre dans l’humanité par sa puissance divine car Il n’y est pas assujetti mais il en est le maitre.
La nativité ainsi que la manifestation du fils de Dieu nouveau-né sont une affirmation de l’humanité du Christ.
De même cette naissance unique d’une vierge prouve Sa Divinité. Ainsi saint Athanase l’apostolique affirme : «
Le Logos complet s’est fait homme complet. »
Cette nouvelle réalité a rendu possible que Dieu puisse vraiment habiter le cœur de l’homme. Ceci est un
privilège et une fierté pour la chrétienté car c’est la seule religion dans laquelle le Créateur rencontre sa créature
et, par cette union, l’ancienne promesse du Salut que Dieu avait faite à Adam et Eve est réalisée (Gen 3 : 15).
Dans la plénitude des temps, après que l’attente de cette réalisation se fut prolongée, la vierge qui est la fierté du
genre humain fut le cadeau offert par l’humanité à Dieu pour qu’elle devienne le lieu de l’union divine, le point
de rencontre entre le ciel et la terre, entre Dieu et l’Homme, entre l’ancienne alliance et la nouvelle alliance.
Voici que nous voyons un groupe de bergers qui, dans leur bonté, leur simplicité et leur pureté, recherchent le
Dieu Incarné, un nouveau-né dans une petite mangeoire, qui devient le point- de-mire de toute la création
incluant ceux du ciel qui louent Dieu, les bergers qui annoncent la bonne nouvelle, les mages qui offrent leurs
présents, le ciel avec l’étoile brillante et la terre avec les animaux. Il est avec nous, Il demeure parmi nous. Puis,
en nous, Il s’est uni aux croyants et nous avons reçu la grâce d’être adoptés comme Ses enfants bien-aimés. En
conséquence nous L’appelons en tous temps : « Notre Père ... ».
3° La nouvelle profondeur : l’Amour.
Dieu est Amour. Par Son amour il créa la terre du néant et fit l’Homme à Son image et à Sa ressemblance. Mais
l’homme a choisi la faiblesse, il s’est retrouvé expulsé du paradis et sans salut. Cependant, Dieu n’a pas créé
l’Homme pour qu’il soit condamné et qu’il périsse mais pour qu’il soit sauvé et qu’il obtienne la vie éternelle.
(Jn 3 : 17) Dans ce but il s’incarna « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout
homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (Jn 3 : 16)
Lorsque Dieu nous créa, nous avons compris qu’Il nous aimait. Quand Il s’incarna, nous réalisâmes que son
amour était immense, illimité, au-delà de toute description, qu’il défiait toutes nous compréhensions, tous nos
concepts et toutes nos connaissances.
La naissance du Christ nous a donné un profond sens spirituel que l’Homme n’a jamais expérimenté. Nous avons
reçu la grâce d’être adoptés comme enfants de Dieu : « Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son
nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » (Jn 1 : 12). Dieu le Verbe est venu parmi nous pour
devenir « l'aîné d'une multitude de frères » (Ro 8 : 29)
Nous constatons clairement cette nouvelle profondeur dans tous les personnages qui se sont réunis autour de la
mangeoire. Par exemple Joseph le charpentier, ce vieillard respectable, qui vécut conformément aux Lois de
l’ancienne alliance. Il lui a été assigné le rôle de gardien du mystère de l’Incarnation. Nous la voyons aussi dans
celle qui fut l’élue, toujours-vierge, sainte Marie qui porta en elle l’Image de la nouvelle alliance et se mit au
service du mystère de l’Incarnation. Nous la constatons aussi dans la détermination des mages étrangers qui
firent dons de leur travail, leur fatigue et leur temps avant de lui offrir leurs présents : de l'or, de l'encens et de la
myrrhe.
Même les anges dans leur louange, ils glorifient Dieu au plus haut des cieux car Il est devenu homme, puis
proclament la paix sur la terre car Il fut crucifié et la joie aux Hommes car il est ressuscité.
Cette nouvelle profondeur qui nous a été accordée par la naissance de Jésus Christ est le début des réjouissances
de la procession du Salut. C’est la fin de l’inimitié entre Dieu et le genre humain. La réconciliation a été
accomplie.
Que notre Seigneur Jésus Christ bénisse le monde et qu’Il lui accorde la paix véritable. Recevez tout mon amour
et que Dieu vous bénisse.
6 janvier : Message de Noël du Catholicos arménien Karékine II d’Etchmiadzin
« La vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui
signifie, Dieu avec nous ». Saint Matthieu 1, 23- Esaïe 7, 14
Chers fidèles,
C’est d’un cœur réjoui qu’en ce jour nous bénissons et glorifions la sainte Nativité et la Théophanie de notre
Seigneur Jésus-Christ en vous transmettant cette salutation : « Christ est né et s’est révélé ; pour vous, comme
pour nous, grande est la nouvelle »
Parvenue à son terme, la prophétie d’Isaïe, « Voici que la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui
donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie, Dieu avec nous » s’accomplit.
En s’inclinant du plus haut des cieux, en naissant en la grotte sous les traits d’un enfant, en se faisant pauvre, le
Seigneur qui aime les hommes s’abaisse pour nous enrichir de ses dons spirituels. C’est l’Apôtre Paul qui
l’affirme « car vous connaissez la Grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de
riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fûtes enrichis » (Corinthiens II- 8,9).
Dieu s’est fait homme afin que l’homme créé à l’image de Dieu puisse connaître son Créateur et sa volonté, qu’il
s’enrichisse de la Foi et de la Parole de Dieu, d’un zèle et d’une vie en Dieu agréables au Seigneur, afin qu’ayant
gagné son salut, il hérite de la vie éternelle.
En vérité, rien ne peut être comparé à ce trésor : la grâce de connaître la vie éternelle dans le royaume de Dieu,
grâce que nous a apportée notre Seigneur Jésus-Christ , « le fils de l’homme qui est dans le ciel» (Evangile de
saint Jean 3, 13).
L’inaccessible « Seigneur de Gloire et des Puissances célestes » est venu sur terre, il s’est fait enfant, et chacun
peut, à l’imitation des bergers et des mages, l’ayant reconnu, l’approcher sans crainte, pour se prosterner et
offrir ses présents à l’Enfant Sauveur dans la crèche, au cœur de la grotte.
Chers fidèles,
Aujourd’hui, nous nous prosternons nous aussi devant l’enfant Jésus. Mais quels sont les présents que nous
offrons au Sauveur qui nous est né ?
Le Seigneur n’attend pas de nous des richesses matérielles. Le don qui lui agrée est le chrétien lui même, celui
qui d’un cœur pur a reçu la prophétie selon laquelle « Dieu est avec nous » et qui, renouvelé par le Seigneur,
tente chaque jour de vivre conformément aux commandements de Dieu, empli de foi envers lui, d’amour envers
son prochain. L’homme renouvelé par le Seigneur transforme sa vie en l’orientant toujours vers le bien, en
tendant vers la perfection. Car comme le dit saint Grégoire de Nareg, « le rayon miséricordieux de sa gloire fait
fondre les péchés … panse les blessures, guérit les plaies, assèche les gangrènes, écarte les chagrins, évacue les
sanglots, met les ténèbres en fuite. C’est alors que règne sa main toute puissante (Livre des lamentations,
chapitre 41).
Aujourd’hui, et jusqu’à la fin des temps, conformément à sa promesse, « le Dieu qui s’est fait homme est avec
nous » (Saint Matthieu 28, 20), il est avec nous, avec son don du Salut, et par sa merveilleuse incarnation. Mais
sommes-nous, nous, avec Dieu ? Et le Monde poursuit-il son cours conformément au chemin que nous a indiqué
le Christ ?
Très cher et pieux peuple,
Nos vies personnelles et toute notre actualité sont pleines de défis de toutes sortes, de crises, de problèmes
sociaux et économiques, de tensions et d’antagonismes internationaux et religieux, d’espérances, d’égarements
dus aux intérêts particuliers, de mépris pour les indigents, de manque d’équité et d’humanisme et de bien
d’autres maux qui sont la conséquence de notre éloignement de Dieu.
Face à cette réalité du monde, très souvent, l’homme pense que l’amélioration de sa vie et le bien-être de la
société ne peuvent être réalisés que par l’abondance des biens matériels. Or, lorsque Dieu est absent du cœur des
hommes, la recherche des seuls biens matériels ne peut que diviser les hommes, assécher la joie et le bonheur en
eux. Le riche vit alors dans l’inquiétude, le pauvre dans la peine, la société entière dans une sorte d’étrangéité
des uns envers les autres. C’est à l’occasion de cette quête des biens matériels que les hommes conçoivent toute
sortes de moyens pour piller, spolier et abaisser leur prochain. C’est au nom de cette quête des biens matériels
qu’ils violent les lois, abusent de leurs fonctions et de leurs positions, foulent aux pieds le Droit et se détruisent
mutuellement. Ils le font au nom de la recherche des biens matériels, mais hélas parfois aussi au nom de Dieu,
contre la volonté de Dieu, alors que tout ce qui est fait au nom de Dieu ne peut être que source de bien-être, de
consolation et de joie pour les hommes.
Avec Dieu, et pour le bien des hommes, existent des critères de vie, d’autres principes et d’autres valeurs qui
donnent tout leur sens à la vie : « Que la charité soit sans hypocrisie, ayez le Mal en horreur ; attachez vous
fortement au bien, par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres, par honneur, usez de
prévenance réciproque » (Épître de saint Paul aux Romains I-12, 9-10). Dans une vie en Dieu, toute fonction,
toute position, est service ; les capacités et les compétences humaines, sont sources de bien, de prospérité pour le
pays et d’amélioration des conditions de vie pour tous.
Mes très chers,
Par l’intermédiaire de ce Mystère de la Nativité, nous sont accordés la grâce permanente de gravir avec le Christ
la montagne de la Transfiguration, de vivre la présence du Seigneur dans une vie spirituelle agréable à Dieu, de
garantir d’un pas assuré notre marche, conformément aux vraies valeurs morales de Dieu.
La Bible nous enseigne que marcher dans les pas de Dieu nous préserve de toutes les épreuves, accroît les
bienfaits et nous assure, grâce à la puissance divine, bien des réussites.
Notre histoire entière atteste que notre peuple a forgé son existence et gagné sa renaissance culturelle grâce à sa
fidélité au Sauveur. C’est avec notre Seigneur que nous avons fait face à toutes les épreuves, que nous avons
ressuscité après chaque tentative de destruction, survécu au Génocide. C’est par la puissance de notre Seigneur
que nous, nous avons à nouveau repris racine pour renaître et préserver notre identité en Diaspora, pour rétablir,
grâce à l’union de nos forces disséminées dans le monde entier, la souveraineté de notre Etat. C’est ainsi que
nous avons préservé l’idéal de notre « terre promise » et aussi notre conviction que le Seigneur nous réunira dans
notre Patrie.
En ce jour, emplis et réconfortés par l’espérance de cette Bonne Nouvelle qui proclame que « Dieu est avec
nous », prosternons nous devant le Sauveur qui pour nous s’incarne afin de nous réchauffer à son amour, pour
recevoir ses grâces et ses bénédictions, afin qu’en Arménie comme en Diaspora, nous assurions et renforcions
notre pérennité, nos idéaux nationaux, afin de bâtir un avenir lumineux de bonheur et de prospérité pour notre
peuple, et que nous demeurions pour l’éternité un peuple fidèle à Dieu.
C’est fraternellement qu’avec ces vœux et cette grande nouvelle de la sainte Nativité nous saluons les titulaires
des sièges hiérarchiques de notre sainte Eglise, Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie,
sa Béatitude Mesrop II, Patriarche arménien de Constantinople, son Eminence l’archevêque Aris Shirvanian,
Locum tenens du Patriarcat arménien de Jérusalem, les responsables de nos Eglises sœurs, l’ensemble des
religieux de notre Eglise, en priant le Seigneur de leur accorder ses innombrables grâces et son soutien dans
l’accomplissement de leur mission.
Nous voulons aussi à cette même occasion saluer Monsieur Serge Sarkissian, Président de la République
d’Arménie, présent à cette Divine Liturgie, Monsieur Pago Sahakian, Président de la République du HautKarabagh et l’ensemble des responsables civils de la République d’Arménie, en leur souhaitant la réussite dans
toutes leurs entreprises au service de notre patrie et de notre nation, avec la bénédiction du Seigneur.
Nous saluons les responsables et les membres des représentations diplomatiques accréditées en Arménie en
souhaitant que les fruits de leur travail et toutes leurs réussites à venir fassent grandir l’amitié et augmenter la
coopération qui lient nos pays et nos peuples.
Nous offrons tout notre amour et nos bénédictions à notre peuple bien aimé d’Arménie et de la Diaspora. Nous
prions pour que l’amour, la paix et l’esprit de concorde du Sauveur qui s’est incarné pour nous, se répandent sans
cesse sur toute la Création, en particulier dans les pays qui connaissent des conflits, tout particulièrement sur la
Syrie qui connaît une situation de guerre et sur nos frères et sœurs qui endurent dans ce pays de grandes
épreuves. Que dans l’âme des hommes du monde entier trouve écho le message de la Nativité: «Gloire à Dieu au
plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté» et que se renforce chez chacun d’entre
nous la volonté de marcher avec Dieu.
Que le Seigneur garde inébranlable et en paix sous sa dextre protectrice notre patrie et notre sainte Eglise
apostolique. Qu’il bénisse notre nation arménienne dispersée à travers le monde entier, maintenant et dans les
éternités des éternités. Amen.
Christ est né est s’est révélé !
Pour nous, comme pour vous, grande est la Nouvelle.
7 janvier : Des milliers de pèlerins ont participé à l’office de la Nativité du Christ, selon le
calendrier julien, à Bethléem. L’office nocturne en la basilique de la Nativité a eu lieu en
présence du président de l’Administration palestinienne Mahmoud Abbas. L’office était
célébré par le patriarche de Jérusalem Théophile III. Assistaient à la célébration les
représentants
des
Églises
copte,
assyrienne
et
éthiopienne.
http://www.orthodoxie.com/actualites/des-milliers-de-pelerins-sont-venus-a-bethleem-pourla-fete-de-noel/
7 janvier : L’armée égyptienne a déjoué un attentat contre une église copte à Rafah près de
Gaza, sans dégats. Une voiture était pleine d’armes. Radio Vatican
Cf attaque et desttruction de l’église copte de Rafah le 29 janvier 2011)
7 janvier : Un acte terroriste contre une église copte dans le Nord du Sinaï a été empêché in
extremis
http://www.orthodoxie.com/actualites/un-acte-terroriste-contre-une-eglise-copte-dans-lenord-du-sinai-a-ete-empeche-in-extremis/
Les militaires égyptiens ont réussi à empêcher un acte terroriste, que des extrémistes avaient
préparé la nuit de Noël dans l’une des églises du nord du Sinaï. Les terroristes avaient planifié
de faire sauter une église copte dans la ville de Rafah. Une patrouille armée avait découvert
deux voitures sans plaque minéralogique. Lorsque les soldats ont tenté de procéder à
l’inspection des véhicules suspects, des hommes armés se sont enfuis avec l’un des véhicules,
abandonnant le second. Lors de la fouille, on trouva dans celui-ci un grand nombre
d’explosifs, de détonateurs, d’armes légères, de lance-grenades et de munitions. La police
recherche en ce moment les fugitifs.
7 janvier : Des évêques coptes redoutent que la nouvelle Constitution égyptienne ouvre la
voie au « califat islamique » La Croix, 11 janvier
Déçus d’une Constitution qui devait représenter l’Egypte entière, trois évêques coptes
catholiques ontdéclaré le 7 janvier être particulièrement préoccupés de certaines clauses qui
pourraient justifier une oblligation du port du voile pour les non-musulmnes ainsi que le
mariage des filles mineures.
7 janvier : Radio Vatican, nouvelles à 18h et www.radiovaticana.va, Noël copte, avec
Manuela Affejee, interview de Christine Chaillot
http://fr.radiovaticana.va/Articolo.asp?c=653669
7 janvier : Interview Mgr Maroun LAHHAM à Radio Vatican sur les réfugiés syriens et irakiens en Jordanie
http://www.oeuvre-orient.fr/wp-content/uploads/2013/01/1301-Interview-Mgr-Maroun-LAHHAM-a-Radio-
Vatican-sur-les-refugies-syriens-et-irakiens-en-Jordanie.mp3
Cette interview se place dans un contexte particulier : celui de sa rencontre avec des évêques occidentaux qui
sont en « visite de solidarité avec la Terre Sainte » du 5 au 10 Janvier 2013.
8 janvier : « Hausse alarmante des violences islamistes contre les chrétiens africains »
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/08/hausse-alarmante-des-violences-islamistescontre-les-chretiens-africains_1814189_3224.html
Le Monde a publié cet article, intitulé "Hausse alarmante des violences islamistes contre les chrétiens africains",
sur les persécutions des chrétiens dans le monde. L'article rend compte de la publication de l'Index mondial de la
persécution 2013 (1) par l'ONG "Portes ouvertes", d'obédience protestante. "Portes ouvertes" rappelle que "Plus
de 150 millions de chrétiens souffrent de discriminations graves ou d’actes de violences, que ce soit de la part de
personnes d’autres religions ou de régimes totalitaires."
9 janvier : Chrétiens de Syrie : espérer du secours ou mourir en silence ?
Le Veilleur de Ninive http://www.leveilleurdeninive.com/2013/01/alep-toujours-endetresse_9.html
Des membres de notre famille sont arrivés du village de Jdaydeh, en catastrophe pour se
réfugier chez nous, dans notre quartier chrétien d’al Syrian el-Jadideh à Alep.
Ils n’ont pu quitter leur village, qu’en donnant 10 bidons d’huile d’olive (car ils ne disposent pas d’argent) par
élément armé de l’Armée Syrienne « Libre » et de Forsat Al-Nousra [nouveau nom d’Al-Qaïda].
Nous apprenons par nos proches que les rebelles ont décidé de « nettoyer » les villages d’infidèles chrétiens.
Leurs maisons ont été volées et pillées par les djihadistes. L’Eglise du village est devenue un dépôt de
cadavres de soldats de l’armée arabe syrienne et des partisans du parti « Chabihha ». Les jeunes filles son
enlevées ; on ne peut décrire ici ce qui leur arrive. Trois villages chrétiens, Jdaydeh, Qnayeh et Ya'coubieh
[celui-ci est entre les mains de l'armée] vivent actuellement l'oppression, le crime et le fanatisme aveugle de ces
mercenaires.
Depuis 4 jours, la ville d'Alep est totalement coupée du monde . Nous n'avons plus d'électricité, d'Internet ou de
carburant ; la neige vient aggraver la situation car le froid de plus en plus épais devient intolérable. Juste après le
discours prononcé dimanche dernier, du Président Bachar el-Assad, le Front al-Nousra [nouveau nom d'AlQaïda] s'est mis à attaquer notre quartier "al-Syrian el-Jadideh"; quelques deux milles combattants venant du
quartier Kurde Achrafieh se sont déchainés sur nous. La Garde Présidentielle qui se trouve autour de nos
immeubles les ont repoussés, mais notre quartier est devenu une ligne de front. Les obus et les vrombissement
des chasseurs Mig sont incessants, jour et nuit.
9 janvier : La Syrie est un pays du Proche-Orient. Il est bordé au nord par la Turquie, à
l’ouest par la Méditerranée et le Liban, au sud par la Jordanie et à l'est par l'Irak .
http://www.oeuvre-orient.fr/2012/09/09/la-syrie-et-les-chretiens-dorient/
APOCALYPSE EN SYRIE : 200 000 CHRÉTIENS AU BORD DU GOUFFRE !
La Syrie est à feu et à sang ! Les batailles font rage ! Des centaines de personnes meurent chaque jour. Dans
un courrier, les sœurs carmélites d’Alep nous disent leur effroi : « Les bombardements et les tirs se multiplient !
Que Dieu ait Pitié de nous ! ». Il faut d’abord soutenir les chrétiens qui ne peuvent ou ne veulent pas
quitter la Syrie et vivent dans un extrême dénuement matériel et moral. Car les syriens traversent un véritable
cauchemar! Des familles entières dorment dans les jardins publics, les écoles, les salles paroissiales… Elles ont
fui les combats et la plupart ont perdu leur maison. Témoin de cette tragédie, Mgr Samir Nassar nous écrit :
« Nous assistons à un exode massif sans précédent. (…) Sauve qui peut ! ».Parmi les réfugiés jetés sur les routes
se trouvent des dizaines de milliers de familles chrétiennes. Beaucoup ont gagné Tartous, Lattaquié ou la Vallée
des Chrétiens… Mais elles ne sont pas sauvées pour autant.
Les religieux qui les accueillent dans leurs monastères, leurs services sociaux, leurs hôpitaux, leurs
dispensaires… sont totalement débordés. Ils nous appellent à l’aide !
« Nous sommes à court de pain, de légumes… » explique Mgr Samir Nassar. « En plus du logement et de la
nourriture, les réfugiés ont besoin de vêtements, de médicaments…», écrit Mgr Nicolas Sawaf, l’archevêque grec
catholique de Lattaquié
Et voici qu’au milieu de cet enfer… surgit l’hiver !Les températures baissent rapidement, la neige tombe sur
les montagnes. Il faut acheter du gaz, du mazout de toute urgence ! Sinon, des enfants, des personnes âgées, des
malades…vont mourir de froid !
Le sort des chrétiens qui ont choisi l’exil n’est hélas pas meilleur. En Turquie, par exemple, Mgr François Yakan
nous appelle lui aussi au secours car on oublie les réfugiés irakiens de Syrie : « Pour eux, c’est la double peine !
Quelle tragédie humaine, où est la solidarité, où est la Communion ? ». Le Père Elian Nasrallah, curé de Kaa
dans le diocèse de Baalbeck, accueille plusieurs centaines de familles chrétiennes et musulmanes réfugiées. Il
doit acheter des matelas, des médicaments, de la nourriture.
Face à cette situation, l’Œuvre d’Orient est l’organisme le mieux placé pour agir à court terme sur le terrain.
Partenaires des évêques, des prêtres et des communautés religieuses depuis plus de 150 ans, nous soutenons déjà
plusieurs centaines de familles à Homs, à Damas, à Alep, à Lattaquié… Mais nos moyens sont si faibles face à
l’ampleur de la situation !
Une catastrophe humaine est en marche ! Le pays tout entier chancelle, l’économie s’effondre, tous les repères
sociaux disparaissent… La population est menacée par la faim, le froid, le découragement.
« Les victimes, c’est nous le peuple ! » clame le Patriarche Grégoire III. « Il faut absolument sortir de la logique
de la haine, œuvrer à la réconciliation… L’espoir passe aussi par les enfants», confie un Père jésuite qui
s’attache à re-scolariser les enfants de Homs.
Nos frères vivent l’apocalypse ! Ayez Pitié de leur désarroi ! Priez pour la Paix. Priez pour eux.
9 janvier : Appel et communiqué des Patriarches et Evêques Catholiques du Moyen-Orient
Source : Chrétiens de la Méditerranée
Les Patriarches et les Evêques de l’Orient ont tenu leur IIème Congrès à Béthanie-Harissa,
Liban, entre le 3 et 5 Décembre 2012 pour étudier l’Exhortation Apostolique délivrée suite au
Synode du Moyen Orient sous le thème: « L’Eglise au Moyen Orient, communion et
témoignage ». Ils ont délivré une conclusion des travaux de leur congrès relative à la mise en
application des directives de cette Exhortation concernant la communion et le témoignage
avec des décisions et des recommandations. Ils ont adressé l’appel suivant :
1. Inviter la communauté internationale à exercer des efforts sérieux, réels et efficaces pour trouver une solution
équitable et compréhensive pour la cause Palestinienne qui est aux racines de la plupart des conflits au Moyen
Orient.
2. Solliciter la communauté internationale et les états influents dans la région à oeuvrer sincèrement et
rapidement à apaiser les conflits existants et non pas les aviver pour y trouver des solutions politiques. Appeler
les forces antagonistes dans chacun de nos pays à ouvrir la porte au dialogue politique, à effectuer les réformes
nécessaires et à appeler à la conciliation par consultation afin d’aboutir à la paix, en particulier dans la Syrie
saignante.
3. Convocation des organisations de la société civile et des organismes humanitaires pour travailler en commun
entre les églises afin d’assister les sinistrés et les déplacés par l’effet des conflits existants.
4. Réaffirmer que la présence chrétienne et son futur en nos pays moyens orientaux et un souci commun entre
toutes les églises. Tout le monde doit déployer les efforts pour trouver les moyens unifiés du travail commun afin
que les chrétiens maintiennent leur rôle dans l’édification de leurs nations et y vivent en sécurité et tranquillité
avec leurs partenaires dans la citoyenneté.
5. Intensifier les rencontres entre tous les citoyens y inclus les hommes de pensées, de la société et les
intellectuels, y inclus les chrétiens et les musulmans, pour renforcer une culture de vie ensemble et se compléter
dans l’égalité pour assurer un meilleur futur à nos peuples et à nos fils et filles afin de promouvoir le dialogue
entre les religions et les civilisations au monde.
10 janvier : IRAK : une chrétienne égorgée et un étudiant chrétien tué
http://www.aed-france.org/actualite/irak-une-chretienne-egorgee-et-un-etudiant-chretien-tue/
D’après l’agence Asianews, la police de Mossoul a découvert le 7 janvier 2013 le corps sauvagement mutilé de
Shdha Elias, enseignante chrétienne de 54 ans. La victime vivait seule, ce qui d’après une source locale « faisait
d’elle une proie facile pour les criminels. » A ce jour, le meurtre n’a pas été revendiqué.
Mardi 8 janvier, un nouveau scénario catastrophe a ébranlé Mossoul. Devant le supermarché al-Alamia,
l’explosion d’une voiture piégée a provoqué la mort immédiate d’un étudiant chrétien, Ayyoub Fauzi Auyyoub
Al Sheikh, et blessé une dizaine d’autres.
Ces deux dernières semaines, l’atmosphère de la ville s’est dégradée. Sont en cause l’état de santé défectueux du
président de la République irakienne, Jalal Talabani, hospitalisé suite à une attaque cérébrale, les tensions
politiques entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et la minorité sunnite, et l’incapacité du gouvernement
central de Bagdad à faire face aux attaques terroristes.
Mossoul est un bastion sunnite, étroitement liée à l’Arabie Saoudite. Pour les experts de la politique irakienne,
l’objectif des sunnites est « de mettre en place un État fondé sur la charia », avec le Coran et la Sunna (loi
immuable de Dieu) comme base de la législation. Dans un tel système, les non-musulmans peuvent choisir entre
la conversion ou l’exil. En dix ans de conflit, la communauté chrétienne a perdu plus de la moitié de ses
membres. Un responsable chrétien, souhaitant rester anonyme pour des raisons de sécurité, a reconnu que « de
nombreuses familles chrétiennes » ont fui, ayant « perdu confiance en tout».
La présence chrétienne en Irak se concentre désormais au Kurdistan irakien (Ankawa-Erbil, Dohuk, Zakho,
Shaqlawa) et dans la Plaine de Ninive (Karakosh, Bartalla, Karamles, Alqosh).
10 janvier : Vatican Fides 10 janvier et La Croix, 11 janvier
Un millier de chrétiens sont en danger dans le villagede Yaakou-bieh, au nord d’Alep, piégé
entre les forces gouverrnementales et rebelles
11 janvier : « Fribourg ne rendra pas les reliques de saint Nicolas à la Turquie »
http://www.orthodoxie.com/sur-le-web/revue-du-web/fribourg-ne-rendra-pas-les-reliques-desaint-nicolas-a-la-turquie/
Alors que la Turquie a relancé sa campagne (1) pour récupérer les reliques de saint Nicolas (1) en Europe (Bari,
Fribourg en Suisse, Saint-Nicolas-de-Port en Lorraine) , le prévôt de la cathédrale de Fribourg l'a exclu. Il a
notamment souligné: "On peut faire un très beau musée pour illustrer la très grande figure de Nicolas de Myre
avec d'autres documents et d'autres témoignages que ses ossements (…). Un musée, ce n'est pas une église. Les
reliques servent à un culte, et non pas à une exposition."
12 janvier : Découverte d’une église byzantine à Demre (Myre en Lycie), en Turquie
http://www.orthodoxie.com/actualites/decouverte-dune-eglise-byzantine-a-demre-myre-enlycie-en-turquie/
Une chapelle byzantine a vu le jour sur la côte d’Asie Mineure après 700 ans, ce dont se fait l’écho le « New
York Times ». A Myre en Lycie, aujourd’hui Demre, où se trouve la basilique de saint Nicolas, les fouilles ont
commencé en 2009. Les archéologues ont récemment mis à jour une église qui était « enfouie sous 5.5 mètres
de boue ». Selon les archéologues, l’état de l’église est exceptionnel et cela les rend optimistes quant à la
possibilité de trouver le reste de l’ancienne ville de Myre, probablement intacte comme Pompéi, selon les
déclarations du chef des fouilles Nevzat Cevik, archéologue à l’université de Akdeniz . Mark Jackson, spécialiste
d’archéologie byzantine à l’université de Newcastle partage son point de vue. « Ce niveau de préservation au
titre de ces couches profondes de la boue suggère une archive d’informations très bien préservée» Jusqu’à ce
que cette église vienne au jour, le seul reste de l’époque byzantine à Myre était la basilique de saint Nicolas.
12 janvier : Syrie : le sanctuaire de Saint Maron pillé et
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/01/syrie-le-sanctuaire-de-saint-maron.html
détruit.
Nous apprenons du Curé de l'Eglise de Brad qui se trouve à 10 km de la Basilique Saint Siméon (Qala'at
Sima'an), que le sanctuaire qui abrite le tombeau de Saint-Maron, patron de l’Eglise Maronite, a été pillée et que
la Statue du Saint a été totalement détruite. Les huit chambres destinées à recevoir les pèlerins maronites ont été
complètement saccagées. Les Bandes armées de l’Armée Syrienne « Libre », soutenue par les Etats fanatiques
du Proche-Orient et les « démolicraties » occidentales, sont en train de marterler toutes les croix taillées sur les
Linteaux. Le sarcophage de Saint Maron a aussi été pillé et détruit.
12 janvier : 10h30 - 18h00 L’Institut de recherche et d’études sur la Méditerranée et le
Moyen-Orient et le blog Nouvelles d’Orient, animé par Alain Gresh, vous proposent une
Université populaire Méditerranée & Moyen-Orient : Islam et politique (Renseignements,
tarifs et inscriptions : [email protected])
10h30 -12h30 Quel rôle joue l’«Islam» dans les révolutions arabes ?, avec Farhad Khosrokhavar, directeur
d’études à l’EHESS et chercheur au Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques. Auteur de The New Arab
Revolution that shook the world (Paradigm Publishers, Boulder, London, 2012)
14h - 16h Pourquoi parle-t-on tant de Charia ?, avec Nathalie Bernard-Maugiron, Directrice de recherche à
l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
16h - 18h Tour d’horizon de « l’islam politique » en Turquie, avec Hamit Bozarslan, directeur d’études à
l’EHESS et auteur d’Histoire de la Turquie contemporaine (La Découverte, 2007).
Prochaines sessions : • Samedi 9/02/2013 :
Les femmes dans le monde arabe et méditerranéen • Samedi
2/03/2013 :
L’Algérie, le Sahara et la géopolitique du Maghreb • Samedi 6/04/2013 :
Culture(s) en
Méditerranée et dans le monde arabe • Samedi 18/05/2013:
Jeunesses arabes et musulmanes • Samedi
8/06/2013 :
Les grandes puissances en Méditerranée et au Moyen-Orient
12 janvier : A Paris, à 15 h, église St Ferdinand des Ternes, 27 rue d’Armaillé Paris 17e,
EEChO réunit ainsi les communautés apostoliques présentes à Paris et en région parisienne
pour un concert de leurs chorales les Eglises fondées par les Apôtres autour de la
Méditerranée, de la Mer Noire et de la Mer Rouge qui seront à l’honneur pour chanter la
Résurrection, avec la collaboration de Marcel Pèrès, de Jean-Claude Chabrier, et de
Dimitrios Zaganas
12 janvier : Tawadros II fait montre de sensibilité œcuménique (apic/fides/be)
Depuis l’arrivée du nouveau patriarche orthodoxe copte, les Eglises chrétiennes en Egypte se
rapprochent. 118e successeur de l’apôtre Marc sur le trône d’Alexandrie, le pape Tawadros II,
intronisé le 18 novembre dernier à la cathédrale Saint-Marc, au Caire, fait montre d’une
grande sensibilité œcuménique, dans un moment où la société égyptienne est sous tension en
raison de la pression islamiste.
Le nouveau climat d’ouverture et de collaboration qui s’est instauré ces derniers mois entre les différentes
communautés chrétiennes égyptiennes pourrait conduire prochainement à l’institution d’un Conseil des Eglises
chrétiennes en Egypte. Mgr Botros Fahim Awad Hanna a fait part de ces nouveaux développements à l’agence
d’information vaticane Fides. L’évêque auxiliaire d’Alexandrie des coptes catholiques ajoute qu’une telle
intention partagée pourrait se préciser à l’occasion de l’imminente semaine de prière pour l’unité des chrétiens,
célébrée du 18 au 25 janvier.
Nombreuses rencontres entre les représentants des confessions chrétiennes
"Récemment, notamment pour aider à un discernement commun des faits et des phénomènes liés au ‘printemps
arabe’ - explique Mgr Botros Fahim Awad Hanna - ont eu lieu plus de 10 rencontres entre les représentants des
différentes confessions chrétiennes. Il s’agit maintenant de rédiger les statuts d’un organisme qui exprime une
position partagée des chrétiens égyptiens, surtout dans le domaine des questions politiques et sociales".
Le nouveau climat de dialogue et de proximité entre les chrétiens a reçu une contribution décisive du patriarche
Tawadros II. Le 8 janvier, le pape des coptes orthodoxes a accueilli le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la
Congrégation pour les Eglises orientales lors de sa visite en Egypte.
Les questions doctrinales doivent être laissées aux théologiens
En décembre, à l’occasion des fêtes de Noël, le patriarche copte orthodoxe a rendu personnellement hommage à
tous les chefs des Eglises chrétiennes en Egypte qui suivent le calendrier grégorien. A cette occasion, indique
l’évêque auxiliaire d’Alexandrie des coptes catholiques, le patriarche Tawadros II a exprimé le désir de
rencontrer les autres Eglises chrétiennes au moins une fois par mois.
Le nouveau patriarche se montre conscient de l’importance cruciale du chemin œcuménique et, dans le même
temps, révèle son profil de pasteur. Il a déclaré que les questions doctrinales devaient être laissées aux
théologiens. "Nous, en tant que pasteurs, nous devons exprimer devant tous notre affection fraternelle dans la
charité réciproque", a-t-il alors insisté. Il faut rappeler que sa devise est tirée de la première Lettre de Saint Paul
aux Corinthiens: "La charité ne finira jamais".
Sur le terrain œcuménique, les observateurs enregistrent des signaux indiquant une ouverture par rapport à son
prédécesseur Chénouda III, dont l’approche théologique était marquée par des préjugés vis-à-vis des autres
Eglises chrétiennes. Au cours du long patriarcat de Chénouda III, décédé le 17 mars 2012 à l’âge de 88 ans,
l’usage de procéder à un nouveau baptême des frères séparés entrant dans l’Eglise copte orthodoxe était demeuré
en vigueur.
14 janvier : AFRIQUE/EGYPTE - Vers des « sièges réservés » aux coptes lors des
prochaines élections ? (GV) (Agence Fides 14/01/2013) Le Caire
Aux prochaines élections législatives, pourrait participer un Parti d'inspiration copte, dont la fonction déclarée
serait de représenter les secteurs de la société - femmes, groupes urbains juvéniles, communautés chrétiennes
autochtones - qui, bien qu'ayant soutenu la révolution du 25 janvier, se sentent désormais marginalisés par la
dérive islamiste de la nouvelle direction politique égyptienne. L'éventuelle apparition de ce nouveau sujet
politique a été envisagée ces jours derniers par l'activiste des droits humains Naguib Gabriel, responsable de
l'Union égyptienne des organisations pour les droits humains (EUHRO). Le nouveau Parti pourrait compter sur
une base de 15.000 militants et prendre le nom de Egypt Beiteinu (Egypte, notre maison), reprenant le modèle du
Yisrael Beiteinu, le parti nationaliste laïc créé en Israël par Avigdor Liebermann afin de fournir une plateforme
de représentation politique aux immigrés russes. Ce qui identifierait la nouvelle formation politique - a indiqué
Naguib Gabriel - serait l'affirmation sans compromis du principe de citoyenneté, la justice sociale et la
sauvegarde de la dignité humaine. En tout cas, aux dires de l'activiste, les coptes devrait voir augmenter leur
présence dans les listes des partis laïcs ou islamiques modérés. Dans le cadre du nouveau Parlement - affirme
Gabriel - une partie des sièges devra être réservée aux coptes, afin de leur garantir une représentation adéquate
dans le pays aujourd'hui gouverné par un exécutif islamisant, qui vient de se doter d'une Constitution fortement
inspirée aux principes de la charia. Contacté par l'Agence Fides, S.Exc. Mgr Adel Zaki, OFM, Vicaire
apostolique d'Alexandrie d'Egypte, fait remarquer que « l'Eglise copte orthodoxe tout comme l'Eglise copte
catholique refusent qu'il existe en Egypte un parti qui puisse être étiqueté comme le parti des chrétiens. Tous
préfèrent que les chrétiens participent aux groupes et partis politiques pluralistes, en collaborant avec tous les
autres, sans s'agréger. En outre - ajoute l'Evêque - les secteurs libéraux visent à se présenter sous la forme d'une
liste unique, au sein de laquelle devraient se concentrer toutes les forces. Dans le cadre de ce dessein unitaire,
toute division serait contreproductive ».
15 janvier : Egypte : un Conseil des Eglises chrétiennes pourrait voir le jour (La Croix, 15
janvier 2013)
Depuis l’élection, en novembre 2012, du nouveua patriarche copte orthodoxe Tawadros II, les Eglises
chrétiennes en Egypte se rapprochent. Le nouveau climat d’oucverture qui s’est instauré ces derniers mois entre
les différentes communautés chrétiennes pourrait conduire à l’institution d’ un Conseil des Eglises chrétiennes.
Une telle intention porrait se préciser à l’occasion de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, du 18 au 25
janvier.
16 janvier : Le successeur du patriarche Antonios Naguib a été élu mercredi 16 janvier par un
synode réuni au Caire. Une décision qui doit être validée par Rome dans les prochains jours.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/01/16/mgr-sedrak-nouveau-patriarche-copte-catholique/
16 janvier : Une communauté chrétienne au nord d’Alep (Syrie) prise au piège
http://www.orthodoxie.com/actualites/une-communaute-chretienne-au-nord-dalep-syrie-priseau-piege/
L'agence Fidès rapporte: "Environ 1.000 fidèles chrétiens grecs orthodoxes et catholiques latins sont pris au
piège dans le petit village entièrement chrétien de Yaakoubieh, au nord d’Alep. Privés de tout, sans nourriture,
sans électricité, manquant des biens de première nécessité, ils se trouvent au milieu d’intenses combats entre les
forces loyalistes et des groupes d’opposition. (…) Avant la guerre, le village comptait environ 3.000 chrétiens,
répartis entre arméniens, orthodoxes et catholiques, qui se sont désormais presque tous enfuis."
16 janvier : Une famille condamnée à quinze ans de prison pour conversion au christianisme
http://www.aed-france.org/actualite/egypte-une-famille-condamnee-a-quinze-ans-de-prisonpour-conversion-au-christianisme/
D’après l’Agence AsiaNews, le tribunal correctionnel de Beni Souef, situé à cent dix
kilomètres du Caire, a condamné, le 14 janvier 2013, la famille Mohamed Abdel-Wahab à
quinze ans de prison pour s’être convertie au christianisme.
L’histoire de la famille de Nadia Ali Mohamed a commencé en 2004 quand elle-même et ses enfants ont décidé,
après leur conversion au christianisme, de remplacer leurs noms musulmans sur leurs cartes d’identité par leurs
noms chrétiens. Pour ce faire, ils ont obtenu l’aide de sept employés du bureau de l’état civil. Née chrétienne,
Nadia Mohamed Ali s’était tournée vers l’Islam pour épouser son mari Mustafa Mohamed Abdel-Wahab. Après
la mort de celui-ci en 1991, Nadia avait décidé de revenir à sa religion d’origine et de pousser ses sept enfants
Mohab, Maged, Sherif, Amira, Amir, Nancy et Ahmed à se convertir.
En 2006, l’un des fils, arrêté par la police dans un centre d’information de la ville de Beni Souef, avait été
interrogé par la police pendant des heures jusqu’à ce qu’il avoue s’être converti au christianisme. Les juges ont
alors procédé non seulement à l’arrestation de sa mère mais aussi à celle de tous ses frères et sœurs et des sept
employés du bureau de l’état civil ayant modifié leurs documents.
En Egypte, la religion des individus est inscrite sur les cartes d’identité égyptiennes. Les chrétiens, convertis à
l’islam, pour des raisons diverses, qui tentent de retourner à la religion à laquelle ils appartenaient, ont
d’énormes difficultés à corriger leurs noms sur les documents administratifs. Le processus inverse, c’est à dire le
passage du christianisme à l’islam n’est jamais entravé et, dans de nombreux cas, est favorisé par les
fonctionnaires.
16
janvier :
Quelques
nouvelles
de
Damas
(Syrie)
http://www.oeuvreorient.fr/2013/01/16/quelques-nouvelles-de-damas-syrie/
La crise syrienne, qui perdure, pousse certaines personnes à enlever des individus, supposés
plus aisés, en vue de demander de l'argent en échange de la liberté. Cette pratique qui
augmente tous les jours inquiète les familles, les amis , la paroisse et la population civile,
restée loin des violences. Une peur de sortir seul de chez soi pour aller au travail, à l'école, à
l'église, s'installe. …. Ces personnes, une fois qu’elles sont libérées, se réfugient dans le
silence. Nous avons pu recueillir quelques discrets témoignages
B.T. 42 ans, père de 5 enfants, marchand de légumes ; il est enlevé un soir
devant son magasin, on lui bande les yeux et on l’enferme dans un coffre de voiture…Il vit ainsi 4 jours voir le
soleil, nourri uniquement de pain et d’eau.
Il se préparait à la mort et passait le temps à prier en pensant
à Jésus abandonné au Mont d’Olivie. A sa libération B.T. est de plus en plus convaincu par l’importance de la
Foi Chrétienne. Il ne quitte plus l’Eglise, invite à la pénitence et médite l’Ecriture Sainte, le chapelet ne quitte
pas sa main.
S.D. 28 ans, plombier
« Auparavant j’étais peu engagé religieusement. L’enlèvement a transformé ma vie: je lis maintenant l’Evangile,
je ne dis plus de gros mots et je prie le Rosaire du fond du cœur.
G.S. 31 ans confie : » sous la torture j’ai senti combien sont précieuses les souffrances du Christ Sauveur.. »
A.G. 68 ans
Etant catéchiste pendant huit ans, j’ai engagé avec mes ravisseurs des discussions sur la foi chrétienne, presque
tous les jours, pendant un mois. Ils m’écoutaient parler de l’Evangile, de l’amour du prochain, du pardon, et
certains prenaient des notes. Ils m’ont parlé à leur tour de l’Islam. Un dialogue fraternel qui a fini par nous
rapprocher. A ma libération ils ont souhaité me revoir pour continuer la discussion
D’autres enlèvements à caractère politique visaient des chrétiens favorables au pouvoir, ou simple voyageurs.
Les kidnappés ont transmis des messages divers
Nous ne sommes pas des terroristes mais des révolutionnaires qui cherchent la libération et la démocratie, il
faut nous comprendre, disaient les ravisseurs, nous nous sommes trompés de combat, nous avons tout perdu pour
rien
:Regardant son fils torturé devant lui, un père dit
J’ai compris la souffrance de la Vierge Marie devant la souffrance de son Fils. Malgré ma timidité chronique
j’ai trouvé les paroles pour défendre la Croix et ma Foi, Marie me soutenait. Dites aux Chrétiens qu’ils n’ont
plus de place dans ce pays et qu’ils doivent partir
Ces confidences circulent à voix basse parmi les chrétiens qui vivent dans la peur
Entre le danger de mort et la vie de Foi, un tiraillement douloureux déchire nos petites communautés
Chrétiennes
Toutefois, de ce calvaire jaillissent des points d’Espérance.De ce grand feu surgit la Foi et le courage
prophétique apostolique un peu endormi
Le nombre des chrétiens est certes en baisse, en revanche l’Evangile continue à renaître au milieu des
souffrances.
16 janvier : En Egypte, un parti copte réclame un quota de sièges au Parlement La Croix 16
janvier 2013
Naguib Gabriel réclame qu’une partie des sièges au Parlement égyptien soit réservée aux coptes, afin de leur
garantir une représentation adéquate dans le pays aujoud’hui gouverné par un exécutif islamiste.
17 janvier : Tawadros II annonce la probable création d’un Conseil des Églises chrétiennes
en Égypte http://www.oeuvre-orient.fr/2013/01/15/tawadros-ii-annonce-la-creation-dunconseil-des-eglises-chretiennes-en-egypte/
Depuis l’élection du nouveau patriarche copte-orthodoxe Tawadros II, les Églises chrétiennes
en Égypte se rapprochent. Intronisé le 18 novembre dernier à la cathédrale Saint-Marc du
Caire, le 118e successeur de saint Marc sur le trône d’Alexandrie fait en effet montre d’une
grande sensibilité œcuménique, dans un moment où la société égyptienne est sous tension en
raison de la pression islamiste.
Tawadros II
Le nouveau climat d’ouverture et de collaboration qui s’est instauré ces derniers mois entre les différentes
communautés chrétiennes égyptiennes pourrait conduire prochainement à l’institution d’un Conseil des Églises
chrétiennes en Égypte. Évêque auxiliaire d’Alexandrie des coptes-catholiques, Mgr Botros Fahim Awad Hanna a
fait part de ces nouveaux développements à l’agence vaticane Fides, estimant qu’une telle intention partagée
pourrait se préciser à l’occasion de l’imminente semaine de prière pour l’unité des chrétiens, célébrée du 18 au
25 janvier.
Rencontrer les autres Églises chrétiennes au moins une fois par mois
« Récemment, notamment pour aider à un discernement commun des faits et des phénomènes liés au “printemps
arabe” ont eu lieu plus de dix rencontres entre les représentants des différentes confessions chrétiennes, explique
Mgr Fahim Awad Hanna. Il s’agit maintenant de rédiger les statuts d’un organisme qui exprime une position
partagée des chrétiens égyptiens, surtout dans le domaine des questions politiques et sociales. »
Ce nouveau climat de dialogue et de proximité entre les chrétiens a reçu une contribution décisive du patriarche
Tawadros II qui recevait, le 8 janvier dernier, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les
Églises orientales lors de sa visite en Égypte.
En décembre, à l’occasion des fêtes de Noël, le patriarche copte-orthodoxe a rendu personnellement hommage à
tous les chefs des Églises chrétiennes en Égypte qui suivent le calendrier grégorien. À cette occasion, indique
l’évêque auxiliaire d’Alexandrie des coptes-catholiques, Tawadros II a exprimé le désir de rencontrer les autres
Églises chrétiennes au moins une fois par mois.
Ouverture par rapport à son prédécesseur Chenouda III
Le nouveau patriarche se montre conscient de l’importance cruciale du chemin œcuménique et, dans le même
temps, révèle son profil de pasteur. Il a déclaré que les questions doctrinales devaient être laissées aux
théologiens. « Nous, en tant que pasteurs, nous devons exprimer devant tous notre affection fraternelle dans la
charité réciproque », a alors insisté celui qui a tiré sa devise de la première Lettre de saint Paul aux Corinthiens :
« La charité ne finira jamais ».
Sur le terrain œcuménique, les observateurs enregistrent des signaux indiquant une ouverture par rapport à son
prédécesseur Chenouda III, dont l’approche théologique était marquée par des préjugés vis-à-vis des autres
Églises chrétiennes. Au cours du long patriarcat de Chenouda III, décédé le 17 mars 2012 à l’âge de 88 ans,
l’usage de procéder à un nouveau baptême des chrétiens entrant dans l’Église copte-orthodoxe était ainsi
demeuré en vigueur.
17 janvier : Fermeture des universités après le massacre d’Alep La Croix 17 janvier
Les universités syriennes étaient fermées hier en signe de deuil au lendemain de la
mort de 87 personnes . L’attaque a fait plus de 150 blessés. Hier deux attentats suicide
à la voiture piégée ont causé la mort de 22 personnes à Idleb.
18 janvier : ARTE, à 22h35, "CAIRO EXIT", film.
Une jeune copte du Caire, enceinte d'un musulman, doit choisir entre l'émigration clandestine vers l'Europe et
l'avortement, illégal en Egypte. Egy. 2010, 98 min.
19 janvier 2013 : de 9h à 18h, Colloque à l’Institut du Monde arabe : « Entre religion et
citoyenneté, où en sont les bouleversements du monde arabe, en Egypte et en Tunisie ? », 1,
rue des Fossés-Saint-Bernard, Paris 5e
Organisé par le réseau Chrétiens de la Méditerranée et la Direction de la prospective du ministère des Affaires
étrangères avec le concours de nombreux partenaires
Deux ans après le début de ce qu'on a appelé « le Printemps arabe », où en sont l’Egypte et la Tunisie ? Quel
chemin a été parcouru ? Quels obstacles ont été franchis ? Quels autres ont été rencontrés ? Quel avenir se
dessine ? Le colloque s’efforcera de répondre à ces questions.
Il le fera de manière tout à fait originale en accueillant des acteurs et des témoins des révolutions égyptiennes et
tunisiennes et en faisant appel à des experts confirmés de cette période historique.
9h : accueil par M. Joseph Maïla, directeur de la prospective au MAE, et M. Jean- Claude Petit, président de
Chrétiens de la Méditerranée.
9h15 : « Religion et citoyenneté : l’actualité à la lumière de l’histoire. » Conférence inaugurale de M. Gilles
Kepel (spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain, professeur à Sciences Po).
10h-11h30 : « Appartenance
religieuse
et
citoyenneté :
la
situation égyptienne. »
Présidente de séance : Mme Séverine Laville (Secours catholique – Caritas France). Intervenants : M. Georges
Sarwat Fahmi (Arab Forum for Alternatives), Mme Malak Rouchdy (Université américaine du Caire), père
William Sidhom (Justice et
Paix Egypte) et Mme Claude Guibal (journaliste à France Culture). Discutant : M. Stéphane Lacroix (spécialiste
de l’Egypte et professeur à Sciences
Po).
11h30-11h45 : pause.
11h45-13h15 :
« Appartenance
religieuse
et
citoyenneté :
la situation tunisienne. »
Présidente de séance : Mme Pascale Quivy (CCFD-Terre Solidaire). Intervenants : Mme Saida Ounissi
(doctorante), père Nicolas Lhernould (adjoint à l’archevêque de Tunis), M. Kamal Jendoubi (président de
l'Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie).
Discutant : Mme Agnès Levallois (spécialiste du Moyen-Orient, chargée de cours à l'ENA).
13h15 : déjeuner.
14h30-15h30 : « Le rôle des religions dans l’évolution des sociétés arabes. » Président de séance : Mgr Pascal
Gollnisch (directeur général de l’Œuvre d’Orient). Dialogue entre M. Mahmoud Azab (conseiller de l’imam de
l’université Al Azhar du Caire) et Mgr Maroun Lahham (archevêque d’Amann et Tunis).
15h30-17h : « Entre
citoyenneté et
religion,
quel bilan global ? Quels obstacles ? A
quelles
conditions peuvent-ils être surmontés ? Quel avenir possible ? Que faire ? » Les
acteurs et les témoins des révolutions égyptiennes et tunisiennes et les discutants répondent aux questions de M.
François Zabbal (rédacteur en chef du magazine Quantara, IMA), des journalistes partenaires du colloque et du
public.
¥
17h-17h30 : « Et maintenant ? » Conclusion par Jean-Claude Petit.
Entrée libre mais inscription obligatoire par mail à :
[email protected] dans la limite des places disponibles.
20 janvier : 9h30 - 12h, les différentes émissions chrétiennes de France 2, se retrouvent pour
une matinée spéciale consacrée à la semaine de prière pour l'Unité des Chrétiens .
C'est à Marseille, la ville aux multiples communautés chrétiennes que nous retrouverons les acteurs de l'Unité
(les Arméniens par exemple représentent 10% de la population de la cité, St Nicolas de Myre est la première
église orientale en France...). De 9h30 à 11h00 : tableau ronde avec des reportages sur l'histoire chrétienne de
Marseille, sa diversité écclésiale (notamment orientale) et sur la manière dont les différentes Eglises se
rencontrent, prient et travaillent ensemble. Participants pour les Chrétiens Orientaux : Père Tony Forget (curé de
St Nicolas de Myre - paroisse grecque Melkite Catholique) et Dr Raffi Delanian (Arménien Apostolique,
responsable oecuménique pour Marseille). 11h-12h : célébration oecuménique dans l'église Saint Victor avec
Mgr Norvan Zakarian, Mgr Pontier et les responsables des Eglises chrétiennes à Marseille
21 janvier : Syrie. Appel à l’aide pour les chrétiens de Hassaké. La Croix 21 janvier
Plusieurs évêques ont lancé un nouvel appel pour la survie d’environ 25 ooo chrétiens dans la ville de Hassaké,
dans le nord-est de la Syrie, parmi lesquels de nombreux évacués des zones environnantes, selon l’agence
vaticane Fides. La population souffre du froid, ne dispose pas de carburant, manque d’eau et d’électricité dans
cette zone soumise aux barrages des rebelles, notamment islamistes.
21 janvier : Jordanie. L’opposition appelle au boycot des législatives La Croix 21 janvier
Plus de deux millions d’électeurs sont appelés aux urnes en Jordanie mercredi prochain, 23 janvier, pour élire
leurs députés. Mais les Frères musulmans, principale froce d’opposition, ont annoncé un boycott. Ils demandent,
entre autres, la révision du découpage des circronscriptions, jugé injuste, et l’instairation d’un système
parlementire où le premier ministre serait issu de la majorité au Parlement, et nn plus nommé par le roi.
24 janvier : Syrie. Les rebelles accusés d’avoir détruit des lieux de culte. La Croix 24 janvier
Human Rights Watch (HRW) a accusé hier de groupes rebelles d’avoir délibéréemnt détruit des lieux de culte en
Syrie, y compris le pillage de deux églises dans les villages de Ghasanieh et de Jdeideh (province de Lattaquié).
« La destruction de sites religieux accentue les craintes concernant les minorités religieuses et aggrave la
tragédie que vit le pays, avec des dizaines de milliers de personnes tuées », a déclaré Sarah leah Whitson,
directrice de HRW pour le Moyen-Orient.
24 janvier : Les Forces armées arabes, iReMMO 5, rue Basse des Carmes, Paris 5e
Stephane Valter, docteur en science-politique et maître de conférences en langues et civilisations arabes à
l’université du Havre (sous réserve) - Said Haddad, maître de Conférences aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan
et membre du comité de rédaction de l’Année du Maghreb - Myriam Benraad, politologue, docteur en science
politique, spécialiste de l’Irak, Animation : Guillaume Fourmont, rédacteur en chef de la revue Moyen-Orient
Oasis, le nouveau numero - Transition à travers qui ? Newsletter n. 2 - 2013
http://www.oasiscenter.eu/fr/indice%26rivista=node/9002
Oasis, the new issue Transition Through Whom? Newsletter n. 2 – 2013
http://www.oasiscenter.eu/en/indice%26rivista=node/8986
25 janvier : En Iran, depuis la révolution islamique de 1979, le nombre de chrétiens est passé
de 300 000 à 100 000 individus. La plupart appartiennent à l'Eglise orthodoxe arménienne.
D’autres sont assyriens, catholiques ou protestants.
http://www.lemonde.fr/international/portfolio/2013/01/25/etre-chretien-eniran_1822755_3210.html
26 janvier : Syrie: les rebelles syriens détruisent des lieux saints chrétiens et chiites
http://www.orthodoxie.com/actualites/syrie-les-rebelles-syriens-detruisent-des-lieux-saintschretiens-et-chiites/
Des formations armées de l’opposition en Syrie détruisent des lieux de cultes appartenant à des communautés
religieuses minoritaires. Deux églises chrétiennes ont été pillées dans les villages de Gasaniyeh et de Jdeideh
dans la province de Lattaquié. Un lieu de culte chiite a été également détruit à Zarzour dans la province d'Idlib.
Selon les déclarations de témoins oculaires, les trois lieux de culte ont été détruits après que l’opposition s’est
emparée de la région et le départ de l’armée gouvernementale. Des trois villages occupés par les rebelles, la
quasi-totalité des habitants ont fuit. Certains leaders de l’opposition se sont certes engagés à protéger tous les
Syriens, mais dans la pratique ils ne peuvent résoudre comme il se doit les problèmes liés aux attaques infondées
contre les lieux de culte des minorités, comme le constate Human Rights Watch. L’opposition n’a pas non plus
été en mesure de faire cesser les pillages et les enlèvements, ainsi que les autres sortes d’activités criminelles des
combattants.
28 janvier : Oasis
Thème: Chrétiens d'Orient
“Avant tout sauver l’Égypte”
Entretien avec Youssef Sidhom, directeur de Watani
Ils finissent périodiquement par faire les gros titres de la presse mondiale à propos d’informations les concernant
comme la “fuite dramatique et l’émigration” d’Égypte ou à cause d’actes de violence et de discrimination répétés
à leur égard. Mais l’étiquette de “victimes” ne semble ni très adaptée ni être du goût du directeur de Watani,
hebdomadaire de référence de la communauté copte orthodoxe égyptienne, 250.000 lecteurs environ, fondé au
début des années 50. Le bureau de Youssef Sidhom, qui a hérité de la direction de son père, fondateur du journal,
donne sur une des voies principales les plus fréquentées du Caire et est envahi par le bruit continuel et énervant
des klaxons, utilisés autant que les freins.
« Les coptes sont sortis de l’époque Moubarak avec de grandes espérances. Ils s’attendaient à ce que toutes les
formes de discrimination qui les faisaient souffrir soient dépassées. Mais cela ne s’est pas encore produit.
L’Égypte traverse une crise d’instabilité. Et donc pour la communauté copte aussi le défi prioritaire actuel n’est
pas de garantir le respect de ses droits, mais de sauver l’Égypte de la dérive vers un État islamique. Le désir
d’acquérir une citoyenneté totale et égale est suspendu en ce moment. La situation est complexe et les coptes
sont engagés avec les musulmans modérés dans un combat contre la tentative de transformer l’Égypte en un État
islamique ».
Une situation encore plus complexe après l’approbation de la Constitution en novembre dernier...
Le mois dernier, les chrétiens tout comme les musulmans modérés ont perdu la bataille de la Constitution. Mais
nous ne sommes pas encore désespérés parce que nous nous préparons aux prochaines élections parlementaires.
Ce rendez-vous figure au sommet de nos priorités. Je crois que c’est une illusion d’imaginer que les modérés
égyptiens, musulmans et coptes, peuvent atteindre ensemble la majorité au parlement. Dans ce cas, ils pourraient
réformer l’Égypte et l’accompagner vers une démocratie accomplie, un État civique. Mais le défi réel est de
chercher à construire une opposition forte en arrivant à contrôler 40-45 % des sièges au parlement. Voilà la clé
de voûte : construire une opposition forte, en créant une coalition entre toutes les factions des partis libéraux,
aussi bien chrétiens que musulmans, et contenir ainsi la tentative de traduire en lois ces articles inappropriés de
la Constitution qui visent la construction d’un État islamique.
Comment ?
D’un côté il y a les Frères Musulmans, les salafistes et d’autres groupes islamistes qui créeront une forte
coalition. De l’autre plusieurs partis libéraux : parviendront-ils à former une forte coalition ? C’est ce qu’ils ont
annoncé et c’était réconfortant d’apprendre la semaine dernière qu’ils essayeront durant les prochaines semaines
de créer une liste électorale unitaire en présentant un candidat unique pour chaque district électoral. J’espère
qu’ils y parviendront et qu’ils ne se disputeront pas. Ce sera la dernière bataille possible.
Y a-t-il un programme précis capable de maintenir unies les forces libérales ou plutôt sont-elles cimentées
uniquement par le fait qu’elles ont un ennemi commun ?
Elles n’ont rien fait pour favoriser l’union entre elles. C’est l’annonce de la Constitution qui les a uni, un passage
qui a choqué beaucoup d’Égyptiens. Cette situation critique maintiendra unies les forces libérales. Aujourd’hui,
les forces libérales sont davantage ce qu’elles ne veulent pas être que ce qu’elles veulent. Le fait est que la
situation actuelle ne laisse pas de marges de manœuvre pour susciter un projet de développement, elle est si
délicate que chacun est concentré sur le point crucial : éviter que l’Égypte ne devienne un État religieux. Dans la
saison pré-électorale imminente, je ne pense pas que les candidats emploieront leur temps pour agencer un
programme politique. Le match se jouera entièrement autour d’un sujet : ceux-ci soutiennent un État civique,
ceux-là un État religieux. Égyptiens faites votre choix.
Mais la constitution de l’Égypte contenait aussi avant la révolution et la nouvelle version une référence
précise aux principes de la sharî‘a comme source de la législation. Qu’est-ce qui change aujourd’hui ?
L’Égypte a vécu ces dernières décennies avec une Constitution qui établit clairement que l’Islam est la religion
de l’État et que les principes de la sharî‘a sont la source principale de la législation. Mais la modération des
Égyptiens et du leadership de al-Azhar ainsi que la lutte entre militaires d’une part et islamistes de l’autre, ont
contribué à éviter que l’Égypte ne devienne un État religieux à part entière. Maintenant, après la révolution,
l’armée est hors-jeu, tandis que l’Islam politique, identifié aux Frères Musulmans et aux salafistes, a élevé la
voix et déclaré : “Maintenant nous pouvons gouverner l’Égypte et la transformer en un État religieux”.
Aujourd’hui, ils ont les mains libres. Nous l’avons vu ces derniers mois, dans leur manière de gérer l’ébauche et
le vote de la Constitution. Ils font des annonces menaçantes : nous changeons l’article 2 (qui soutient les
principes de la sharî‘a comme source de la législation) et vous verrez que nous sommes capables de transformer
l’Égypte en un État islamique.
Lorsqu’ils ont suggéré de changer l’article 2 en modifiant les “principes de la loi islamique” par l’expression
bien plus contraignante de “normes de la loi islamique”, al-Azhar s’est élevé contre la proposition. Ainsi l’article
2 est resté inchangé, mais finalement ils ont inséré l’art. 219 (qui essaye de définir ce que sont les principes de la
sharî‘a dans un sens restrictif). Et l’article 81 soulève aussi une certaine préoccupation. L’insertion de la
“société” à côté de l’État comme sujet devant garantir l’éthique et les coutumes pourrait en effet cacher le
principe du “commandement du bien et de l’interdiction du mal”, qui se traduit en une police religieuse à côté de
la police de l’État. Ces modifications ont provoqué plusieurs oppositions et on s’est rendu compte que des pièges
peuvent aussi se cacher dans des formulations apparemment inoffensives.
On parle souvent du fait que la communauté copte serait blessée par une émigration vers l’Occident
dramatiquement en hausse. Pouvez-vous nous confirmer cela ?
Encore une fois, comme à propos de la participation des coptes aux manifestations, quelle est la source certaine
des données qui circulent ? Qui l’a contrôlée ? Naturellement, les chrétiens à cause de la situation actuelle grave
et incertaine et ne sachant pas de quoi demain sera fait, dès qu’ils ont la possibilité de quitter l’Égypte, ils
n’hésitent pas à s’en aller. Mais je parle d’une très petite minorité. On dit que plus de cent mille coptes ont quitté
l’Égypte durant la dernière période, mais aucune recherche scientifique ne prouve cette donnée.
Nous avons demandé à toutes les ambassades étrangères d’Égypte des estimations sur l’émigration vers les
États-Unis, le Canada, l’Australie et la France, afin de faire des comparaisons de ces flux avant et après la
révolution. Et bien toutes ces ambassades ont déclaré qu’elles ne classaient pas les données concernant
l’émigration selon l’appartenance religieuse. Il doit certainement y avoir une hausse du nombre d’émigrés, mais
elle concernera aussi bien les chrétiens que les musulmans. Le sujet cependant est un autre : même si cent mille
coptes ont émigré d’Égypte ces deux dernières années, la chose importante est de penser aujourd’hui aux 8
millions de coptes qui restent ici, et qui ne peuvent pas s’en aller.
Parfois on entend dire que les coptes seraient les seuls vrais égyptiens. Êtes-vous d’accord ?
Non, je ne suis pas d’accord. Bien sûr les coptes sont de vrais égyptiens, c’est évident : ils ne sont pas un corps
étranger dans le pays, comme certains le soutiennent. Mais ils ne sont pas les seuls. C’est vrai que dans l’usage
linguistique actuel nous utilisons le terme pour faire référence de manière spécifique aux égyptiens chrétiens,
mais en réalité tous les égyptiens sont “coptes”, qu’ils soient chrétiens ou musulmans.
Vous sentez-vous parfois en danger ?
J’ai grandi au milieu d’une majorité musulmane, j’ai beaucoup d’amis de religion musulmane, je vis dans la
capitale, ici à Watani beaucoup de musulmans travaillent avec nous et je ne me sens pas menacé. Mais les
chrétiens qui vivent dans les villages, séparés des musulmans, sont souvent en danger à cause de la présence de
groupes de fanatiques. Les discriminations, avant la révolution, étaient pratiquées selon la loi des corps officiels
de l’État. Aujourd’hui la législation est encore la même, mais les services de sécurité officiels de l’État doivent
penser à des choses plus importantes. Or des groupes d’islamistes ont pris leur place. Dans nos villes, nos
villages, dans les zones rurales, ce sont eux qui menacent les chrétiens.
Quelles sont donc aujourd’hui les discriminations les plus lourdes à l’égard des chrétiens ?
La première est la législation sur les lieux de culte : si les chrétiens veulent construire ou restaurer une église, ils
doivent faire face à une longue procédure bureaucratique, jusqu’à obtenir l’approbation du président. En
revanche, les musulmans peuvent construire des mosquées partout et très facilement.
En 2006, un parlementaire musulman a présenté un projet de loi pour modifier la législation en la matière et faire
en sorte qu’il y ait une seule loi pour tous les lieux de culte, abstraction faite de la religion d’appartenance.
L’assemblée accueillit la proposition, mais la loi n’a jamais été transformée. La deuxième forme de
discrimination est que presque aucun chrétien ne peut aspirer concrètement à occuper un poste à responsabilité
ou de haut niveau dans les bureaux de l’État. La troisième forme de discrimination, très dangereuse, est liée au
domaine de l’éducation. Dans les livres scolaires il y a de lourdes infiltrations d’expressions de l’Islam politique,
comme par exemple le principe selon lequel l’Islam serait la seule religion acceptée par Dieu. C’est très triste
parce que des générations de jeunes Égyptiens ont grandi sous l’influence de cette idéologie. L’Égypte a besoin
de deux choses en premier lieu : sauver l’économie parce que le pays est en train de mourir économiquement et
sauver le système éducatif. Nous avons désespérément besoin de réformes éducatives.
28 janvier 2013 - Egypte LA RÉVOLUTION EST MORTE. LA RÉVOLUTION EST
VIVANTE
“Avant tout sauver l’Égypte”, écrit Youssef Sidhom, directeur de "Watani", l’hebdomadaire
de référence des coptes orthodoxes publié au Caire.
En démystifiant beaucoup de lieux communs, il illustre bien les priorités actuelles de son pays. " Le printemps
est devenu un hiver glacial... Toutes les métaphores utilisées pour essayer de décrire la vérité sur l’Égypte se
confirment de plus en plus inadéquates. Le nombres des victimes des nouvelles manifestations violentes et l’état
d’urgence décrété dans trois villes par le Président Morsi sont révélateurs de l’instabilité dramatique d’un grand
Pays qui, après avoir célébré dans le sang le deuxième anniversaire de sa révolution, se rapproche d’un nouveau
délai électoral décisif. " Les coptes sont sortis de l’époque Moubarak avec de grandes espérances. Ils
s’attendaient à ce que toutes les formes de discrimination qui les faisaient souffrir soient dépassées. Mais cela ne
s’est pas encore produit. L’Égypte traverse une crise d’instabilité. " Et donc pour la communauté copte aussi le
défi prioritaire actuel n’est pas de garantir le respect de ses droits, mais de sauver l’Égypte de la dérive vers un
État islamique. Le désir d’acquérir une citoyenneté totale et égale est suspendu en ce moment. La situation est
complexe et les coptes sont engagés avec les musulmans modérés dans un combat contre la tentative de
transformer l’Égypte en un État islamique. " Le mois dernier, les chrétiens tout comme les musulmans modérés
ont perdu la bataille de la Constitution. Mais nous ne sommes pas encore désespérés parce que nous nous
préparons aux prochaines élections parlementaires. Ce rendez-vous figure au sommet de nos priorités. Je crois
que c’est une illusion d’imaginer que les modérés égyptiens, musulmans et coptes, peuvent atteindre ensemble la
majorité au parlement. Dans ce cas, ils pourraient réformer l’Égypte et l’accompagner vers une démocratie
accomplie, un État civique. Mais le défi réel est de chercher à construire une opposition forte en arrivant à
contrôler 40-45 % des sièges au parlement. Voilà la clé de voûte : construire une opposition forte, en créant une
coalition entre toutes les factions des partis libéraux, aussi bien chrétiens que musulmans, et contenir ainsi la
tentative de traduire en lois ces articles inappropriés de la Constitution qui visent la construction d’un État
islamique. ..." Le fait est que la situation actuelle ne laisse pas de marges de manœuvre. Chacun est concentré
sur le point crucial : éviter que l’Égypte ne devienne un État religieux. Dans la saison pré-électorale imminente,
je ne pense pas que les candidats emploieront leur temps pour agencer un programme politique. Le match se
jouera entièrement autour d’un sujet : ceux-ci soutiennent un État civique, ceux-là un État religieux. Égyptiens
faites votre choix. ..." L’Égypte a vécu ces dernières décennies avec une Constitution qui établit clairement que
l’Islam est la religion de l’État et que les principes de la sharî‘a sont la source principale de la législation. Mais la
modération des Égyptiens et du leadership de al-Azhar ainsi que la lutte entre militaires d’une part et islamistes
de l’autre, ont contribué à éviter que l’Égypte ne devienne un État religieux à part entière. ..." Naturellement,
les chrétiens à cause de la situation actuelle grave et incertaine et ne sachant pas de quoi demain sera fait,
n’hésitent pas à s’en aller, dès qu’ils ont la possibilité de quitter l’Égypte. Mais je parle d’une très petite
minorité. ..." Des groupes d’islamistes ont pris place. Dans nos villes, nos villages, dans les zones rurales, ce
sont eux qui menacent les chrétiens. Quelles sont donc aujourd’hui les discriminations les plus lourdes à l’égard
des chrétiens ? La première est la législation sur les lieux de culte : si les chrétiens veulent construire ou restaurer
une église, ils doivent faire face à une longue procédure bureaucratique, jusqu’à obtenir l’approbation du
président. En revanche, les musulmans peuvent construire des mosquées partout et très facilement. La deuxième
forme de discrimination est que presque aucun chrétien ne peut aspirer concrètement à occuper un poste à
responsabilité ou de haut niveau dans les bureaux de l’État. La troisième forme de discrimination, très
dangereuse, est liée au domaine de l’éducation. Dans les livres scolaires il y a de lourdes infiltrations
d’expressions de l’Islam politique, comme par exemple le principe selon lequel l’Islam serait la seule religion
acceptée par Dieu. " (source : Oasis-Marcianum)
29 janvier : Le journal turc Hürriyet, dans un article intitulé « La porte s’ouvre », considère
probable la réouverture immédiate de l'Institut de théologie de Halki (1). Il semble que deux
formules aient été trouvées par les autorités pour la réouverture de l'institut, fermé par l’État
turc il y a 41 ans.
http://www.orthodoxie.com/actualites/selon-le-journal-turc-hurriyet-la-reouverture-de-linstitut-de-theologie-dehalki-serait-imminente/
La première formule envisagerait l’intégration de l'institut en tant que département indépendant « Orthodoxie ».
Les autorités nommeraient à sa tête un « Grec de Constantinople » (c’est-à-dire un métropolite du Patriarcat
œcuménique) en tant que directeur, et permettraient aux élèves de porter la soutane, ce qui n’est permis nulle
part ailleurs en Turquie. Rien n’est clair au sujet de la langue dans laquelle auraient lieu les cours.
La deuxième formule et peut-être la plus probable, prévoit le changement de la loi, qui permettra la fondation
d’universités privées étrangères. Tandis qu’en Turquie il existe des dizaines d’universités étrangères, elles
appartiennent toutes à des institutions turques. Dans le cas où les universités étrangères seraient autorisées,
l'Institut de théologie de Halki serait intégré en tant que département d’une université étrangère et les cours
seraient dispensés conformément au système d’éducation du pays concerné. Il peut s’agit de la Grèce, des ÉtatsUnis ou de n’importe quel autre pays.
Le Premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, selon la même source, a ordonné de procéder à la
réouverture de l'institut, celui-ci constituant un obstacle dans les relations de la Turquie avec l’Union européenne
30 janvier : Le monastère syrien de Yaakoubieh investi par les islamistes ; des chrétiens
massacrés ?
L’Armée syrienne libre (ASL) aurait, selon des informations d’hier non vérifiées, investi le monastère du village
de Yaakoubieh le 28 janvier et des chrétiens y auraient été massacrés. Nous n’avons qu’une vidéo peu claire,
confuse mais sanglante de ces événements. Le 11 janvier dernier quelques 1 000 chrétiens étaient pris au piège
dans ce village situé au nord d’Alep.
30 janvier : Au Centre culturel égyptien à Paris, à 18h 30, Conférence “La Révolution
égyptienne, deux ans après” avec Mme Agnès Levallois, Consultante, spécialiste du MoyenOrient, chargée de cours à Sciences Po Paris
30 janvier : L’église du monastère historique des Studites (Stoudion, Stoudios) sera
reconvertie à nouveau en mosquée.
http://www.orthodoxie.com/actualites/turquie-cent-ans-apres-leglise-du-monastere-des-studites-aconstantinople-sera-reconvertie-en-mosquee/
Suite à la décision du conseil des ministres du gouvernement turc, l’église sera restaurée et transformée en
mosquée. Le monument, qui dépend du ministère de la Culture et du musée de Sainte-Sophie, passera sous la
juridiction de la direction générale des fondations. Il était prévu à l’origine que l’église, dédiée à saint Jean
Baptiste, serait transformée en musée attaché à Sainte-Sophie, idée qui, selon les informations des journalistes, a
été ensuite abandonnée. Ce monument historique de l’orthodoxie a été transformé en mosquée en 1486 à
l’époque du sultan Bayezid II. Lors de l’incendie de 1782, il fut gravement endommagé. En 1820, il a été rénové,
mais a été à nouveau sérieusement endommagé par le tremblement de terre de 1894. En 1908, le toit s’est
effondré et l’édifice n’a plus été restauré depuis. Le monastère historique des Studites se trouve en face de
l’église Saints-Constantin-et-Hélène, dans le quartier d’Heptapyrgios, actuellement Yedikule.
Le Parlement turc examine une demande visant à reconvertir la basilique Sainte-Sophie de
Constantinople en mosquée
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-parlement-turc-examine-une-demande-visant-a-reconvertir-labasilique-sainte-sophie-de-constantinople-en-mosquee/
C’est avec surprise que l’on a appris que le Parlement turc (la grande Assemblée nationale) a accepté d’examiner
la demande de reconvertir la basilique Sainte-Sophie de Constantinople en mosquée. Ladite demande a été
soumise par un citoyen turc du nom de Talip Bozkurt, de la ville de Kahramanmaraş en Anatolie, lequel voudrait
que Sainte-Sophie redevienne un lieu de prière islamique. Sainte-Sophie a été transformée en mosquée
immédiatement après la chute de Constantinople en 1453. Depuis 1935, elle fonctionnait comme musée. La
commission parlementaire qui a accepté d’examiner la proposition demandera l'avis de diverses organisations et
institutions.
Cette demande se produit après la décision du gouvernement turc actuel de reconvertir en mosquée l’église
Sainte-Sophie de Nicée, (1) qui était jusqu’à maintenant un musée, tandis que l’été dernier était initié le
processus visant à reconvertir l’église Sainte-Sophie de Trébizonde en mosquée.
30 janvier : à 18h30, Conférence “La Révolution égyptienne, deux ans après” avec Mme
Agnès Levallois, Consultante, spécialiste du Moyen-Orient, chargée de cours à Sciences Po
Paris, Ambassade d'Egypte, Centre culturel, 111 Boulevard Saint-Michel, 75005 Paris,
France, 01 46 33 75 67, [email protected]
31 janvier : Si les désordres ne se calment pas immédiatement, l’Égypte risque
l'éffondrement.
Oasis Newsletter n. 4 – 2013
C’est l’alarme lancée par le général Abdel Fattah al-Sissi, Commandant en chef des Forces Armées
égyptiennes et Ministre de la Défense et repris par la presse internationale. Le bilan de plus de cinquante morts
durant les cinq premiers jours d’affrontements entre les groupes antigouvernementaux et les forces de
sécurité illustre le caractère insupportable de la situation actuelle du point de vue social, politique et économique.
Mais qu’y a-t-il derrière ces actes de violence ? Pourquoi le procès des victimes des affrontements survenus au
stade de Port-Saïd l’année dernière agite-t-il de la sorte le pays ? Comment les Frères Musulmans, l’armée et
les oppositions vont-ils se repositionner ? En essayant de s’en tenir aux faits et aux témoignages recueillis,
Oasis essaye de lire cette phase post-révolutionnaire qui pousse le pays le plus grand et le plus peuplé du MoyenOrient au bord du gouffre, ce pays dont le destin est décisif pour tous ses voisins, mais pas seulement.
01 46 33 75 67, [email protected]
3 janvier au 13 février : Exposition des photographies de Romain Beurrier « Egypte :
transition(s)» Vernissage : mardi 8 janvier de 18h à 20h30, iReMMO 5-7, rue Basse des
Carmes 75005 Paris (Maubert Mutualité) - 01 43 29 05 65 – www.iremmo.org
Séminaires de Bernard Heyberger : Tous les mercredis, 15h – 17h, Salle de réunion, 1er
étage
IISMM, EHESS, 96 boulevard Raspail 75006 Paris, Métro : ligne 4, Station Saint-Placide
9 janvier : Bernard Heyberger Le christianisme oriental et les origines de l‘Islam I ; et II le 6 mars
16 janvier : Evangelos Kechriotis (U. Bogazici, Istanbul. Directeur d’études invité de l’IISMM) Greek
Orthodox responses to the Young Turk policies: the issue of community privileges.
23 janvier : Laura Ruiz de Elvira Carrascal (EHESS) Étude comparative de deux
associations caritatives chrétiennes de Damas: stratégies, répertoires discursifs et
ressources
30 janvier :Meropi Anastassiadou (INALCO), Les Grecs d’Istanbul et le patriarcat œcuménique au seuil du
xxie siècle. Une communauté en quête d’avenir
Présentation de l’ouvrage paru aux éditions du Cerf, 2011, 311 p.
13 février : Simon Najm (EHESS/ université de Balamand) Les relations entre chrétiens et
musulmans en Syrie après les violences de 1860, à partir des archives du patriarcat grecorthodoxe
20 février : Ronney Gemayel (Pontificio Istituto Orientale, Rome) Ilyâs Fakhr (m. 1758),
personnage-clef dans la division entre les rûms antiochiens du XVIIIe siècle. Sa vie et ses
oeuvres".
13 mars : Astrid Meier (Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg,, Directeur d’études invitée de l‘IISMM),
Chrétiens de Damas au XVIIIe siècle (waqf, espaces partagés - séparés)
27 mars : Meropi Anastassiadou (INALCO), Les Grecs d’Istanbul au XIXe siècle. Histoire socioculturelle de
la communauté de Péra, Présentation de l’ouvrage paru chez Brill, 2012
24 avril : Bernard Heyberger, Le christianisme oriental et les origines de l‘Islam (2)
29 mai : Magdi Guirguis (Fondation Alexander von Humboldt, Berlin), The limits of the 'community': the
copts's representation in the Ottoman period
iReMMO 5, rue Basse des Carmes 75005 Paris (Maubert Mutualité)
10 janvier : Rencontre Croisée autour du Hezbollah
Didier Leroy, chercheur en sciences sociales et militaire à l'Ecole Royale Militaire de Belgique, auteur de
Hezbollah, la résilience islamique au Liban, L'Harmattan, 2012 -Dominique Avon, professeur d'Histoire
Contemporaine à l'Université du Maine, enseignant à Sciences Po, et membre du Centre de Recherche de l'Ouest
(CERHIO). Il est l'auteur de Le Hezbollah. De la doctrine à l'action : une histoire du parti de Dieu, Seuil, 2010,
en collaboration avec : -Anaîs Trissa-Khatchadourian, membre du Centre de Recherche Historique de l'Ouest
(CERHIO) et chargée de mission de l'association et revue de pensée critique Transseuopéennes.
12/01/2013 : Les islamistes au gouvernement
Séance 1 Quel rôle joue "l’islam" dans les révolutions arabes ?, avec Farhad Khosrokhavar, directeur d’études
à l’EHESS et chercheur au Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques. Auteur de The New Arab
Revolutions that Shook the World (Paradigm Publishers, Boulder, London, 2012)
Séance 2 (14h-16h) Pourquoi parle-t-on tant de la charia ?, avec Nathalie Bernard-Maugiron, Directrice de
recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
Séance 3 (16h-18h) Tour d’horizon de "l’islam politique" en Turquie, avec Hamit Bozarslan, directeur d’études
à l’EHESS et auteur d’Histoire de la Turquie contemporaine (La Découverte, 2007)
24 janvier : débat sur les Forces Armées arabes en partenjariat avec la revue Moyen-Orient
Said Haddad, maître de Conférence aux Ecoles de Saint-Cyr Coêtquidan et membre du comité de rédaction de
l'Année du Maghreb -Myriam Benraad, politologue, docteur en science politique spécialiste de l'Irak.
Animation : Guillaume Fourmont, rédacteur en chef de la revue Moyen-Orient
Février
3 février : 9h30 à 10h00 - France 2, Chrétiens Orientaux, « Arménie : après l’hiver
soviétique »
Pendant le XXe siècle l’Arménie a connu deux fléaux : le génocide de 1915 qui a fait plus
d’un million et demi de victimes et l’acharnement du pouvoir soviétique à essayer de faire des
arméniens de véritables athées.
Toutes les églises ont été fermées, des prêtres tués, déportés, un catholicos assassiné…
Aujourd’hui, 20 ans après la chute du communisme, on assiste à une véritable renaissance de la foi : les églises
sont ré-ouvertes au culte, d’autres sont reconstruites, des milliers de baptêmes et de mariages sont célébrés
chaque mois. L’Espérance est de nouveau dans le cœur des arméniens ! avec S.S. Karekine II, Catholicos de
tous les arméniens, Père Shahé Ananyan, archimandrite - Etchmiadzine., Père Kurer Talyan, curé de Djervej
(banlieue d’Erevan), Philippe Sukiasyan, diacre et historien
5 au 12 février : La 11ème édition du Festival International du Film des Droits de l'Homme
de Paris (FIFDH Paris) se déroule au cinéma Le Nouveau Latina (Paris 4e) et dans plusieurs
salles de Paris et d'Île-de-France.
http://www.festival-droitsdelhomme.org
6 février : soirée-rencontre des Conférences du Salon avec Krikor Beledian, à l'occasion de la
publication en français de son roman Seuils, à la Maison des Etudiants arméniens, Cité
Universitaire, à 20h30.
7 février : Le Pape Tawadros II critique le gouvernement égyptien
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Monde/Le-pape-copte-Tawadros-II-critique-le-
gouvernement-egyptien-_NP_-2013-02-07-908596#
La minorité chrétienne d’Égypte est aussi importante que la majorité musulmane, a affirmé, en substance, le
pape copte-orthodoxe Tawadros II, mardi 5 février, en marge d’une visite au monastère Al-Muharraq, à 300
kilomètres au sud du Caire. Les chrétiens, qui constituent environ 10 % de la population égyptienne, forment «
une minorité, au sens numérique du terme, mais nous ne sommes pas de moindre valeur, au regard de notre
histoire, de notre rôle et de l’amour que nous portons à notre nation », a-t-il affirmé à l’agence Associated
Press. Le patriarche copte-orthodoxe d’Alexandrie a critiqué la nouvelle constitution du pays, ratifié fin
décembre par le président égyptien Mohammed Morsi, issu des Frères musulmans. Ce texte fait des « principes
de la charia » la « source principale de la législation », une formulation assez consensuelle en Égypte. Mais le
texte précise que ces principes doivent être interprétés selon la doctrine sunnite, susceptible de privilégier des
interprétations très rigoristes. De plus le texte octroie à l’État un rôle de « protection de la moralité » et interdit «
l’insulte des personnes humaines » et des « prophètes », ouvrant la voie à la censure. LES CHRÉTIENS ONT
L’INTENTION DE PRENDRE « UNE PART ACTIVE » AU DIALOGUE NATIONAL « La citoyenneté est la
seule chose partagée par tous les Égyptiens… La constitution, fondement de toutes les lois, doit être placée sous
le signe de la citoyenneté et pas soumise à des principes religieux », a souligné Tawadros II. « Par conséquent, at-il poursuivi, les articles ont été déformés à cause d’une influence religieuse constituent en eux même une
discrimination : la constitution est supposée unir, et non diviser. » « Peut-être la constitution changera avec la
prochaine majorité parlementaire, et les élections présidentielles », a-t-il espéré. Le pape copte a par ailleurs
précisé que les chrétiens avaient l’intention de prendre « une part active » à tout dialogue national « qui leur
paraîtra bénéfique pour la nation ». « Mais quand nous jugeons que le dialogue se termine avant même qu’il n’ait
commencé, et que rien de ce qui est décidé n’est appliqué, alors nous jugeons que cela n’est pas dans l’intérêt de
la nation. » Tawadros II a également affirmé qu’il était heureux de voir de plus en plus de chrétiens prendre part
aux vagues de protestations, qui ont lieu en Égypte depuis 2011, mais a clairement affirmé que ces mouvements
devaient rester pacifiques. C’est la première fois que le patriarche copte-orthodoxe, intronisé en novembre, émet
de telles critiques à l’encontre du gouvernement égyptien.
8 février : Syrie – Explosion de la « question arménienne » parmi les réfugiés présents en
Turquie. Le long conflit qui affecte la Syrie connaît un effet collatéral : il s’agit de l’explosion
de la question arménienne qui pourrait avoir des conséquences également en Turquie et dans
le Caucase.
Source : Agenzia Fides du 06/02/2013/
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/02/08/syrie-explosion-de-la-question-armenienne-parmiles-refugies-presents-en-turquie/
La « sectarisation » du conflit syrien – dans lequel chaque groupe social cherche un chemin pour assurer sa
survie – risque de toucher de manière particulière les arméniens de Syrie, qui étaient environ 100.000 avant le
début de la guerre. Les arméniens sont un peuple à la forte identité ethnique, culturelle et religieuse – étant
chrétiens. Après environ deux ans d’affrontements, et vue la progressive déstabilisation de la Syrie, la population
arménienne est allée grossir le flux des réfugiés qui quittent le pays. Le but des réfugiés est, en grande partie,
l’Arménie mais ils se dirigent également vers les communautés de la diaspora présentes en Europe, en
Amérique, au Canada et en Australie.
Comme l’a appris Fides, un passage obligé pour tous dans le cadre de ce parcours est constitué par la Turquie :
des colonies d’arméniens provenant de la zone d’Alep et de Latakieh mais également des villes de Mésopotamie
(Hassakè, Deir Ezzor, Ras El Ein), sont arrivées dans les villes turques transfrontalières telles qu’Antioche,
Sanliurfa, Gaziantep, Osmaniye, Kahramanmaras et Adiyaman.
Les réfugiés syriens en Turquie sont plus de 200.000 selon les chiffres du gouvernement. Les arméniens qui ont
quitté la Syrie sont, selon certaines estimations, 20.000 alors que d’autres sources, diplomatiques, affirment que
ce nombre arrive, globalement, à 50.000. Les réfugiés arméniens en Turquie demandent désormais aux autorités
turques de pouvoir franchir la frontière avec l’Arménie, que la Turquie a fermé depuis 1993, les deux pays
n’ayant pas de relations diplomatiques. Les réfugiés désirent arriver en Arménie, où ils pourront trouver un
accueil adéquat, la sécurité, des possibilités de logement, un travail et l’instruction. Les autorités turques n’ont
pas pour l’heure donné cette autorisation. Comme cela a été indiqué à Fides, des ONG et associations
d’arméniens de la diaspora, en particulier basées aux Etats-Unis (Armenian Relief Network, Mission Armenia et
d’autres encore) ont lancé une campagne de pression et une pétition visant à demander au gouvernement turc de
« laisser aller les arméniens ». Les ONG demandent l’intervention du Président Obama afin qu’il intercède
auprès du Premier Ministre turc Erdogan.
Le Père Domenico Bertogli, OFM Cap., missionnaire en Turquie, résident à Antioche sur l’Oronte commente la
situation de la sorte à Fides : « En ville, nous voyons beaucoup de réfugiés syriens à cause de l’extrême
perméabilité des frontières avec la Syrie. Certaines familles chrétiennes s’arrêtent pour ensuite chercher à
atteindre l’Europe. La question des réfugiés arméniens, nous en avons entendu parler par les moyens de
communication de masse. Je crois qu’à la fin, le gouvernement turc pourra fermer un œil et les laisser aller ».
La « question arménienne » continue à être une plaie ouverte dans les rapports entre la Turquie et la communauté
internationale, à cause notamment de la controverse liée à la reconnaissance du génocide arménien de 1915
8 février : Conférence sur L’ART ARMENIEN donnée par Maxime Yevadian, à 20h30 au
Centre Culturel de l’UGAB, 6 rue Faventines à Valence
9 février : Communiqué de l’OFEDH - Paris le 9 février 2013 – Visite de Hussein GOHAR
en France
L'Organisation Franco-Egyptienne pour les Droits de l’Homme OFEDH, a reçu en France M.
Hussein GOHAR membre fondateur et Secrétaire International du ESDP Egyptian Social
Democratic Party du 6 au 8 Février.
Plusieurs réunions ont été organisées à Paris pour M. GOHAR qui a rencontré de nombreux responsables
politiques français. Parmi eux, les présidents des groupes d'amitié France-Egypte au Sénat et à l'Assemblée
Nationale, le Sous-directeur du Moyen-Orient au Ministère des Affaires Etrangères, le Coordinateur de la
Division Internationale du Parti Socialiste, et le Conseiller pour le Moyen-Orient Méditerranée de la Fondation
Jean-Jaurès. M. GOHAR a présenté la situation actuelle de violation des droits de l'homme, la force brutale
contre les manifestants pacifiques accompagnés de viols collectifs organisés de femmes. Il a rappelé les
demandes du ESDP de réadapter la constitution et de modifier les lois électorales, y compris l'établissement des
quotas pour les femmes et les Coptes. Il a mentionné l’accord du Président Morsi sur l'observation internationale
des prochaines élections parlementaires, mais a insisté pour que celle-ci soit précédée par une loi qui permet
d’assister aux dernières étapes de comptage et de permettre d'entrer dans n'importe quelle bureau de vote à tout
moment, et non dans des bureaux présélectionnés à des heures fixes, sinon cela sera contre-productif en
légitimant les résultats. La plupart des hommes politiques français ont exprimé leur inquiétude à propos de la
situation actuelle, et ont promis leur soutien pour aider l'Égypte à atteindre une véritable démocratie. Jean Maher
; Président de l’OFEDH – Evine Naga ; Relations Affaires Politiques
11 février : Le nouveau primat de l’Église copte a vivement critiqué le gouvernement
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-nouveau-primat-de-leglise-copte-a-vivementcritique-le-gouvernement-egyptien-et-la-constitution-du-pays/
11 février : A Paris, conférence sur l'histoire de la Place Tahrir au Caire avec l'écrivain et
journaliste Robert Solé, au Centre culturel d'Egypte
13 février : Afin de sensibiliser l’opinion politique française, une conférence-débat est
organisé le mercredi 13 février 2013 après-midi au Sénat, sous le patronage de Mme le
Sénateur Christiane Kammermann et avec la participation du Ministère des Affaires
Etrangères et de l'Oeuvre d'Orient.
Compte tenu de la situation alarmante en Syrie, nous ne pouvons plus passer sous silence le
drame que vivent les Chrétiens d’Orient et surtout ceux de Syrie.
Les différents conflits et guerres qui se sont abattus dans la région, ont affaiblit et divisé les chrétiens Assyrochaldéen-syriaques autochtones de la Mésopotamie, tant au niveau politique et économique que culturel et
religieux. Ce dernier siècle fut dramatique. Les massacres se sont intensifiés, d’abord avec le Génocide de 1915
perpétré par l’Empire Ottoman (près de 750.000 morts, soit 75% de la population assyro-chaldéen-syriaque), la
Guerre Iran-Irak, ensuite avec la Guerre en Irak en 2003 et le Terrorisme. D’autres ont été forcés à se convertir.
Et d’autres encore ont décidé de fuir vers les Etats-Unis, l’Australie, l’Europe, ou dans les pays frontaliers
comme la Turquie, l’Iran, la Jordanie ou encore le Liban.
Ainsi c’est plus d’un tiers des assyro-chaldéen-syriaques ont fui l’Irak (plus de 800.000 personnes) depuis la
chute de Saddam, alors qu’ils étaient plus d’un million deux cent mille avant 2003. La situation des chrétiens
Assyro-chaldéen-syriaques ne cesse de se dégrader avec le temps. Les attaques du 11 septembre et ce qui en a
découlé n’ont fait qu’empirer leur situation.
Si rien n’est fait pour les aider, le monde assistera à un nettoyage ethnico-religieux dont les conséquences sont
déjà visibles en Irak, malheureusement bientôt en Syrie et dans tout le Proche et Moyen Orient.
Il faut agir maintenant pour permettre aux chrétiens assyro-chaldéen-syriaques et autres minorités de vivre et
d’avoir un avenir dans leur pays : la Syrie.
Nous appelons les parlementaires français à mettre tous les moyens en œuvre pour que le peuple Assyrochaldéen-syriaque puisse vivre en sécurité sur ses terres ancestrales et que leurs droits légitimes soient enfin
assurés et respectés en Syrie. Ses chrétiens sont un élément essentiel au paysage régional si riche en minorités
17 février : Damas, une Lettre pastorale du nouveau patriarche grec orthodoxe parle de
l’unité à accomplir entre les Eglises orthodoxes et orthodoxes orientales.
Pastoral Letter of Patriarch John X Stress on the need for Unity between Eastern and Oriental
Orthodox Churches
http://theorthodoxchurch.info/blog/news/2013/03/pastoral-letter-of-patriarch-john-x-stress-onthe-need-for-unity-between-eastern-and-oriental-orthodox-churches/
“Therefore, we hope to accomplish all steps towards a full sacramental unity with our brethren in the
Eastern non-Chalcedonian Churches, based on what we have agreed upon in Chambesy as a positive
result of a long and extensive dialogue. If we realize this, we should be able to show that we have offered a
living example of the credibility of our endeavors to achieve unity and to witness to our loyalty to the
Lord.”
13-14 février Alep : Les Eglises et les quartiers chrétiens cernés et privés d'eau et
d'électricité.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/02/alep-quatrieme-jour-sans-eau-ni.html
Alep - 14 février 2013 - 12h27 - Des sources proches d’un Archevêché, à Alep, nous informent que des
éléments armés du Front Al-Nosra, se trouvent à quelques dizaines de mètres des différentes églises appartenant
aux rites (maronite melkite catholique, grec orthodoxe et armenien) ; l'église évangelique arabe étant déjà
complètement détruite... ; ces mêmes éléments lancent des cris de "Allah Akbar... ...L’armée arabe syrienne
dépêche des renforts pour sauver les Eglises. Que Dieu protège les personnes abritées dans les bâtiments...et les
soldats qui les défendent.
Alep - 14 février 2013 - 12h10 - Aujourd'hui c'est "l'enfer". Hier le Front al-Nosra avait menacé par des tracts
les chrétiens qui doivent payer cher la visite du Patriarche maronite al-Raï accusé d’être complice du régime et
du Président Bachar.
Depuis ce matin les obus pleuvent sur nos quartiers, surtout sur Jdaydeh qui abrite les quelques églises de la
ville. La garde republicaine a recours aux armes lourdes et aux chasseurs, les Sukhoï qui déversent des barils
d'explosifs sur les rassemblements d’éléments armées du Front al-Nosra et de l’Armée Syrienne « dite Libre ».
Demain vendredi après la prière, nous nous attendons à des voitures piegées en plus des bombardements.
Concernant les deux prêtres enlevés, des informations provenant de proches des éléments armées nous informent
qu’une rançon de 15 millions de livres syriennes (160.000€) est demandée pour chacun en échange de leur
libération. L’impossible sera fait pour les libérer.
L’électricité nous est revenue 3 heures par jour mais nous sommes toujours coupés d’eau.
Alep - 13 février 2013 - 9h10 - Pour la cinquième journée consécutive, Alep est sans d'électricité - Il semblerait
que l'Armée Syrienne "Libre" ait coupé les lignes de haute tension du barrage de Tabqa. Cela signifie que nous
ne sommes pas alimentés en eau depuis quatre jours.
Même les hôpitaux sont privés de l'essentiel.
Evidemment les batailles n'ont pas cessé en ville et surtout à de la ville avec pour objectif de l'ASL d'occuper les
deux aéroports civils et militaires.
Nous sommes toujours pas de nouvelles des 2 prêtres enlevés.
14 février : « Chroniques antiochiennes »: l’intronisation du patriarche Jean X
http://www.orthodoxie.com/?s=patriarche+d%27Antioche&x=0&y=0
Dans cette édition spéciale des Chroniques antiochiennes, réservée à l'intronisation du
patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Jean X, Carol Saba propose un
reportage photographique des offices et évènements qui ont marqué l'intronisation depuis
l'office des vêpres à la cathédrale patriarcale Maryamiyeh à Damas le 9 février, en passant par
la liturgie d'intronisation célébré le dimanche 10 février à l'église de la Sainte-Croix à Damas
(vidéo) jusqu'à l'arrivée du nouveau patriarche au monastère Notre-Dame de Balamand au
nord Liban, mercredi 13 février en fin d'après midi, où un grand accueil populaire et une
grande réception lui ont été réservés (vidéo)
15 février : Deux prêtres, dont un orthodoxe, ont été enlevés par des rebelles syriens
http://www.orthodoxie.com/actualites/deux-pretres-dont-un-orthodoxe-ont-ete-enleves-pardes-rebelles-syriens/
En Syrie, comme l’a communiqué l’évêque arménien-catholique de la ville d’Alep Boutros Marayati, le prêtre de
son diocèse Michel Kayyal et le prêtre du Patriarcat orthodoxe d’Antioche Maher Mahfouz ont été enlevés le
samedi 9 février sur la route qui conduit d’Alep à Damas. Jusqu’à présent, rien n’est connu sur leur sort. On
ignore également à quel groupuscule appartiennent les ravisseurs et quels sont les motifs de l’enlèvement. Les
deux clercs voyageaient en autobus, lequel était plein de passagers. Avec eux se trouvait encore un prêtre
salésien. À 30 kilomètres de Damas, l’autobus a été arrêté par les rebelles qui, après avoir vérifié les papiers des
passagers, ont pris avec eux les deux prêtres. En partant, les rebelles ont déclaré qu’ils « communiqueraient leurs
conditions » plus tard. Néanmoins, jusqu’à maintenant, ni la famille des prêtres enlevés, ni les représentants du
diocèse, n’ont reçu de nouvelles, comme l’a mentionné l’évêque Marayati.
15 février : L’Aide à l’Église en Détresse propose à tous de vivre un carême différent, tourné
vers les chrétiens du monde qui souffrent par amour du Christ.
Pendant 40 jours, les chrétiens en détresse, en particulier ceux dont on ne parle quasiment
jamais, seront portés dans la prière.
http://www.france-catholique.fr/Careme-2013-prier-tous-les-jours.html
15 février : Egypte: Des extrémistes islamiques ont attaqué une église copte dans le Fayoum.
La police accusée d’avoir laissé faire
Le Caire, 16 février 2013 (Apic) Des centaines de musulmans, excités par un leader salafiste
local, ont attaqué une église copte dans le village égyptien de Sarsena le soir du 15 février
2013. La localité est située dans le district de Tamiya, (gouvernorat du Fayoum), à une bonne
centaine de kilomètres au sud-ouest du Caire. Le prêtre a été blessé par les émeutiers.
Les agresseurs ont détruit la croix placée sur la coupole de l’église St-Georges, saccagé de
nombreuses icônes et images sacrées, et partiellement dévasté l’intérieur de l’édifice, tout en
blessant le prêtre. Ils ont lancé des pierres contre l’église à laquelle ils ont mis le feu. Le Père
Domadios a été empêché d’entrer dans son église.
Le Père Domadios sauvé par une famille musulmane
Pris à partie par les assaillants, le Père Domadios, curé de la paroisse, a été sauvé par une famille musulmane
qu’il l’a évacué en voiture vers un lieu sûr alors que la police, selon des témoins de l’attaque, ne serait pas
intervenue.
Le chef local des salafistes a incité la foule à attaquer l’église au prétexte qu’elle était "illégale" parce que proche
d’une zone habitée par des musulmans. Il a exigé par conséquent qu’elle soit déplacée. L’église Saint-Georges,
construite au milieu des années 80, est un point de rencontre et de prière pour les 200 familles coptes du lieu.
Ces derniers mois, révèle l’agence de presse catholique AsiaNews à Rome, les extrémistes avaient déjà percé un
trou dans le mur de l’église afin de "surveiller" les activités des fidèles. (apic/asian/be)
15 février : Egypte: Augmentation des persécutions et discriminations contre les coptes
En Egypte, avec l’arrivée au pouvoir des islamistes en Egypte, les persécutions anti-chrétiennes ont encore
augmenté. Une ONG de défense de la minorité copte cherche à obtenir justice pour les 27 manifestants tués lors
du massacre de Maspero, en 2011. Elle dénonce un système judiciaire totalement aux mains de l’Etat, allié des
islamistes. (Apic)
"Les chrétiens coptes continuent d’être la cible d’attaques et de harcèlements, pas seulement de la part des
islamistes radicaux, mais aussi de l’Etat", affirme Mina Magdy, 27 ans, porte-parole de l’ONG égyptienne de
défense des droits de l’homme "Maspero Youth Union" (Union des jeunes de Maspero). "Les chrétiens étaient
aussi persécutés sous le régime de Moubarak, mais après l’arrivée au pouvoir des islamistes, les attaques contre
la minorité copte ont augmenté".
Impunité de l’armée
La "Maspero Youth Union", qui regroupe des chrétiens et des musulmans, a pour principal objectif d’obtenir
justice pour les 27 manifestants coptes tués le 9 octobre 2011 par l’armée égyptienne, rapporte le 15 février
l’agence d’information catholique "Asia News".
Des milliers de coptes avaient manifesté du quartier cairote de Chobra vers Maspero, pour protester contre
l’incendie d’une église dans le gouvernorat d’Assouan. La marche avait dégénéré en affrontements avec les
soldats stationnés devant la télévision d’Etat. Des versions divergentes ont circulé sur l’origine des violences.
Plusieurs témoins ont affirmé que les manifestants avaient été visés par les tirs de soldats et que plusieurs
personnes étaient mortes écrasées par des véhicules blindés.
Selon l’ONG "Amnesty International", qui avait dénombré 28 morts et des centaines de blessés, les autorités
égyptiennes ont échoué à mener une "enquête impartiale et indépendante sur les circonstances des violences et à
amener les responsables à rendre des comptes".
Une longue liste d’injustices judiciaires Ces dernières semaines, les juges ont condamné à trois ans de prison
deux jeunes coptes qui avaient participé à la manifestation. La cour les a accusés d’avoir volé la mitrailleuse
d’un des blindés pour tirer avec sur les manifestants. Une allégation totalement absurde, souligne Mina Magdy.
Les vidéos de témoins montrent plutôt que les deux jeunes ont attaqué le véhicule pour faire cesser le massacre
que les militaires étaient en train de commettre, affirme le militant des droits de l’homme. Le procès de Maspero
est un élément d’une longue liste de dénis de justice à l’encontre de la communauté copte. Une cour a, par
exemple, libéré le 21 janvier dernier sept musulmans responsables de l’attaque d’une église à Qena, en HauteEgypte. "Actuellement, tous les procès des militaires responsables de massacres durant les événements de la
révolution ont été interrompus", ajoute Mina Magdy. (apic/asian/rz)
16 février-25 février : exposition d'icônes coptes "Mystère et théologie de l'icône" organisée
par Friederika Anglès d'Auriac à la galerie Bansard, 26 avenue de La Bourdonnais, Paris 7e.
Ces icônes proviennent toutes d'artistes coptes vivant en Égypte, et qui travaillent dans le
style de l’iconographe Isaac FANOUS. L'actualité présente donne à cette manifestation une
relief particulier, portant témoignage aux chrétiens d'Orient et en particulier d’Égypte de notre
solidarité.
Friederika Anglès d'Auriac : 01 46 02 67 90 / [email protected]
01 45 56 12 11 / [email protected] www.galerie-bansard.org
16 février : L’archevêque de Chypre déclare : « Nous réclamerons nos droits historiques
inaliénables »
http://www.orthodoxie.com/actualites/larcheveque-de-chypre-declare-nous-reclamerons-nosdroits-historiques-inalienables/
L’archevêque de Chypre Chrysostome a souligné que le peuple de Chypre, dirigé par son Église et sa nouvelle
direction
politique,
revendiquera
ses
droits
historiques
inaliénables.
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http://www.orthodoxie.com/actualites/larcheveque-de-chypre-declare-nous-reclamerons-nos-droits-historiquesinalienables/#sthash.bwQ2W9Lw.dpuf
17 février, quelques centaines de coptes orthodoxes se sont rendus devant le siège de la Cour
suprême. Ils ont protesté contre l’incendie volontaire de l’église de Mar Girgis, dans le
gouvernorat du Fayoum (nord-ouest), le 15 février dernier, livrée aux flammes par un groupe
d’islamistes.
18 février : Egypte: Institution du Conseil des Eglises
Exprimer une position commune dans le dialogue avec les non chrétiens
Le Caire, 18 février 2013 (Apic) Les plus importants représentants des confessions
chrétiennes présentes en Egypte se sont réunis le 18 février 2013 pour signer les statuts du
Conseil national des Eglises chrétiennes. La rencontre a eu lieu en cathédrale copte orthodoxe
Saint Marc, dans le quartier de al-Abbasiya, au Caire.
Les chefs des cinq Eglises ou communions ecclésiales présentes en Egypte (copte orthodoxe, catholique, grecque
orthodoxe, anglicane et évangélique) ont participé à cette réunion fondant le nouvel organisme, rapporte l’agence
missionnaire "Fides". Chacun des responsables était accompagné d’une délégation de cinq représentants. On
comptait notamment le patriarche copte orthodoxe Tawadros II, le patriarche copte catholique Ibrahim Isaac
Sidrak et le patriarche grec orthodoxe d’Alexandrie Théodoros II.
Avancer ensemble sur le chemin de l’oecuménisme
"Le nouvel organisme servira à avancer ensemble sur le chemin de l’oecuménisme et à exprimer une position
commune en ce qui concerne le dialogue et la coexistence avec les non chrétiens, a expliqué Mgr Kiryllos
William, évêque copte catholique d’Assiout. Il aura certainement l’occasion de promouvoir des initiatives
communes sur les plans social et culturel".
Selon l’évêque, le nouveau Conseil "n’aura pas un profil strictement politique et ne pourra certes pas exercer
d’autorité contraignante dans la vie intérieure de chacune des Eglises". Sa création est un fait important pour
l’avenir des communautés chrétiennes en Egypte. Elle confirme la sensibilité oecuménique du nouveau
patriarche copte orthodoxe, installé en novembre dernier. "Tawadros II a apporté son plein appui afin de parvenir
rapidement à l’inauguration de ce nouvel organisme dont l’institution avait déjà été mise en chantier avant son
élection", a affirmé l’évêque copte catholique d’Assiout.
19 février : Homs : il faut reconstruire des ponts entre les communautés en Syrie
Au centre de Homs, dans les quartiers d’al-Hamidiyeh et de Bustan al-Diwan, où vivaient
auparavant des dizaines de milliers de chrétiens, il n’en reste plus que 77. Ils vivent au milieu
des ruines, se nourrissant de conserves, car il y a belle lurette qu’il n’y a plus ni viande ni
légumes… Source : Jacques Berset, agence Apic – le 13 février 2013 -- http://www.kipaapic.ch/index.php?&pw=&na=0,0,0,0,f&d=2013-02-13
Leur boussole, c’est la Résidence des Jésuites, à Bustan al-Diwan, où seul reste le Père Frans van der Lugt. Ce
religieux hollandais est un « vrai homme », lance son jeune confère, le jésuite ZiadHilal, qui était de passage à
Paris à l’invitation de l’Œuvre d’Orient. Ce dernier a fondé à Homs le « Centre éducatif Saint-Sauveur »
Le Père Ziad vit également à Homs, dans le quartier d’al-Adawya/al-Nouzha, où il s’occupe du « Centre éducatif
Saint-Sauveur », qui scolarise près de 1’300 enfants de toutes les communautés.
A Homs -- Au centre éducatif Saint Sauveur
« Le Père Frans a transcendé la peur, il a déjà fait don de sa vie… Il veut rester et dit qu’il ne quittera pas le
quartier tant qu’il y aura des gens dans le besoin. Il accueille des gens chez lui, également quelques familles
musulmanes restées dans le quartier. Il célèbre la messe tous les jours et, tous les dimanches, son homélie est
mise sur internet par les jeunes d’al-Hamidiyeh… 20’00 personnes peuvent la lire sur la toile! »
Il faut négocier une sortie du conflit
En février 2012, l’armée gouvernementale s’est retirée de la vieille ville, qui a été investie par les groupes armés
rebelles. Ceux qui sont restés au milieu des décombres ne peuvent plus sortir depuis un an, car le quartier est
encerclé par l’armée régulière. « On ne peut pas se mouvoir de plus d’un kilomètre… Les gens doivent rester sur
place. Les magasins sont fermés ou détruits. Les rues sont dévastées, sans eau ni électricité ».
Les chrétiens qui avaient pu fuir se sont réfugiés dans le Wadi Al-Nassara (la Vallée des Chrétiens), à Damas, ou
sur la côte de la mer Méditerranée, une région qui est encore tranquille.
Le Père Ziad affirme qu’il faut négocier, se parler, « car c’est le peuple qui est le plus grand perdant ». La
situation est humainement très difficile, nombre d’écoles sont fermées, des hôpitaux sont détruits, les gens ont
perdu leur travail. « Ils sont fatigués, ils cherchent une porte de sortie! »
« Le peuple syrien est bien plus uni que ne le prétendent les médias »
Le jeune jésuite de 38 ans l’affirme avec conviction: « Le peuple syrien est bien plus uni que ne le prétendent les
médias. Au plan de l’aide humanitaire, tout le monde travaille ensemble, que ce soit des alaouites, des sunnites
ou des chrétiens. On ne distingue pas les communautés, des associations chrétiennes et musulmanes travaillent
ensemble à Damas, Homs, Alep ».
« Cette solidarité donne une belle image de l’esprit du peuple syrien et cela montre qu’une réconciliation est
possible. On devrait en profiter pour ouvrir un dialogue pacifique. Qu’on montre ce qui est positif chez l’autre,
pas seulement ce qui est négatif ».
Des réfugiés syriens rentrent au pays
Des centaines de milliers de Syriens ont cherché refuge dans les pays voisins: Liban, Jordanie, Turquie.
« La vie y est 3 à 4 fois plus chère qu’en Syrie. Y louer des maisons est souvent hors de portée, comme trouver
de la nourriture ou un travail. C’est la raison pour laquelle il y a des réfugiés syriens qui rentrent au pays… »
Dans le « Centre éducatif Saint-Sauveur », qui dispose de plusieurs filiales dans les quartiers, quelque 70
professeurs se consacrent à près de 1’300 enfants en y offrant notamment des supports psychologiques et
sociaux. « On aide ces enfants pour les études, mais également pour qu’ils vivent une vie pleine, en faisant de la
musique, du dessin, du théâtre, qu’ils sortent de cette situation de guerre permanente. A part les études
nécessaires à une scolarisation normale, nous insistons sur les classes de vie, à savoir la paix, la réconciliation, le
respect mutuel ». Les professeurs du « Centre éducatif Saint-Sauveur » sont salariés grâce à l’aide d’associations
humanitaires présentes tant en Syrie qu’à l’étranger.
Il faudrait en Syrie des leaders comme Nelson Mandela ou Mgr Desmond Tutu
Le jeune jésuite déplore que les médias – que ce soit dans le pays ou à l’extérieur – occultent ce qui se passe de
positif en Syrie et préfèrent parler de tout ce qui divise. La solidarité existe, des groupes de réconciliation ont été
mis sur pied, des comités de dialogue se rencontrent. « Les parties en conflit doivent se mettre à table, négocier,
pour tenter de résoudre les problèmes du pays. Cela a pu se passer au Liban, après tant d’années de guerre
fratricide. L’Afrique du Sud a pu sortir du régime d’apartheid grâce à des personnalités comme Nelson Mandela
et Mgr Desmond Tutu. Il reste toujours de la bonne volonté en Syrie, même si la situation est devenue plus
difficile depuis que des armes en quantité sont tombées dans des mains incontrôlées. Il faudrait que les diverses
puissances cessent de livrer des armes aux belligérants, si l’on veut entamer un processus de négociation! » JB
Le Père Ziad Hilal a appris le français en Syrie, qu’il a perfectionné en suivant des cours de grammaire et de
littérature à la Faculté de droit et de science politique de l’Université d’Aix-Marseille, avant de passer une
licence en philosophie et en théologie et un master en théologie au Centre Sèvres à Paris. Outre son engagement
intense sur le terrain à Homs, le religieux jésuite prépare encore son doctorat en théologie et en éducation à
l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. (apic/be)
21 février : Le patriarche Bartholomée : «La basilique Sainte-Sophie doit rester un
musée»
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-patriarche-bartholomee-la-sainte-sophie-doit-resterun-musee/
Le patriarche Bartholomée Ier a déclaré mardi dernier qu'il s'opposait fermement au plan
actuellement débattu par le Parlement turc visant à reconvertir la basilique Sainte-Sophie en
mosquée. « Nous voulons que Sainte-Sophie reste un musée. Elle a été église chrétienne
pendant plus de 1000 ans » le quotidien Milliyet cite le patriarche. « Si elle devait de nouveau
servir comme lieu de culte, elle devrait redevenir église chrétienne, car elle n'a pas été
construite pour être une mosquée ».
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21 février : Arabie Saoudite: Arrestation d’une cinquantaine d’Ethiopiens priant dans une
maison privée
Pas de liberté religieuse pour ceux qui n’appartiennent pas à l’islam sunnite
Damman, 21 février 2013 (Apic) Les autorités saoudiennes ont ordonné l’arrestation de 53 chrétiens éthiopiens,
dont 46 femmes, dans la ville de Damman, un centre pétrolier du golfe arabo-persique. Leur crime: ils étaient
rassemblés pour une réunion de prière dans une maison privée, rapporte la "World Evangelical Alliance" (WEARLC), une organisation évangélique basé à New York.
Dans les rues du Royaume wahhabite (Photo: www.ecnmag.com) » agrandir
Les chrétiens éthiopiens ont été arrêtés le 8 février 2013 à Damman, capitale de la province orientale du
Royaume wahhabite, un pays musulman qui viole systématiquement la liberté religieuse de ceux qui
n’appartiennent pas à l’islam sunnite. Selon l’"Index mondial de persécution des chrétiens" publié par
l’organisation non gouvernementale chrétienne "Portes Ouvertes", l’Arabie Saoudite est le 2e pays au monde
(après la Corée du Nord) où les chrétiens sont le plus persécutés. 41 chrétiens avaient déjà été arrêtés à Noël
2012.
La redoutée "Muttawa", véritable "police religieuse"
La majorité des chrétiens éthiopiens arrêtés risquent d’être expulsés du pays. Les autorités les ont accusés de
convertir les musulmans au christianisme. Si l’Arabie Saoudite affirme - sur le papier – garantir et protéger le
droit des individus non musulmans de pratiquer leur religion en privé – la police religieuse, connue sous le nom
d’"Al Mutawaeen" ou de "Hayat al Amr bil Maaruf wan Nahi an al Munkar" (Comité pour la propagation de la
vertu et la prévention du vice, CPVPV), intervient de façon indiscriminée.
La "Muttawa" a pour mission de veiller au strict respect des règles de conduite établies. La liberté religieuse de
base est de fait refusée à tout le monde dans le Royaume, sauf aux adhérents de l’islam sunnite, sous la forme
austère du wahhabisme, la seule version reconnue par l’Etat. La "Muttawa" dispose de milliers d’agents et de
volontaires formant la "police religieuse", qui reçoit l’aide de la police lors de ses interventions.
Cette milice de la vertu cherche à éliminer la présence sur sol saoudien de toute bible, rosaire, croix ou autres
attributs religieux non musulmans. Les fonctionnaires des douanes sont habilités à ouvrir la correspondance pour
la recherche de "produits de contrebande" liés à la pratique religieuse des cultes non musulmans. Dans le
Royaume wahhabite, le "prosélytisme religieux" visant les non musulmans est strictement prohibé. Par contre, le
pays soutient massivement, notamment financièrement, les mouvements musulmans d’obédience wahhabite.
(apic/asian/be)
22 février : Egypte: création d’un Conseil national des Eglises chrétiennes
http://www.orthodoxie.com/actualites/egypte-creation-dun-conseil-national-des-egliseschretiennes/
"La sensibilité oecuménique du nouveau patriarche copte d'Égypte vient de permettre la fondation du Conseil
des Églises chrétiennes à laquelle ont participé les responsables des cinq Églises ou communions ecclésiales
présentes en Égypte. (…) Les représentants des plus importantes confessions chrétiennes se sont réunis le 18
février matin en la cathédrale copte Saint Marc, dans le quartier d’al-Abbasiya, au Caire, afin de signer les statuts
du "Conseil national des Églises chrétiennes". Ces cinq Églises ou communions ecclésiales sont les Églises
copte-orthodoxe, catholique, grecque-orthodoxe, anglicane et évangélique. Étaient notamment présents le
patriarche copte-orthodoxe Tawadros II, le patriarche copte-catholique Ibrahim Isaac Sidrak, et le patriarche
grec-orthodoxe Théodoros II."
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22 février : A l’université de Genève, L'Unité d'arménien a le plaisir de vous communiquer le
programme du cours public du semestre de printemps 2013.
Le cours aura lieu les vendredis, une fois tous les quinze jours, à partir du 22 février, de 14h15 à 15h, dans la
salle A 320 et sera assuré par la prof. Valentina Calzolari:
“Les Arméniens à l'époque romantique (et au delà). Entre repli vers le passé national et ouverture vers le monde
russe et l'Occident européen"
Cette année, une séance spéciale sera organisée d'entente avec l'Unité de russe et portera sur les relations entre
les poètes symbolistes russes et les poètes arméniens.
Elle aura lieu le 22 mars 2013 et sera assurée par le professeur James R. Russell (Harvard University).
Le
programme
complet
est
disponible
sur
le
d'arménien:http://www.unige.ch/lettres/meslo/armenien/Actualites/CoursPublic.html
site
de
l'Unité
Le Département MESLO et l'Unité d'arménien ont le plaisir
d'annoncer l'introduction d'un nouveau cours sur
La Turquie et le Caucase, une histoire de ruptures et de solidarités à éclairer (19e-20e siècles)
Lundi, 10h-11h, Uni-Bastions, salle A211, prof. Hans-Lukas Kieser
Descriptif en ligne:
http://wadme.unige.ch:3149/pls/opprg/w_det_cours.debut?
25 février : Rencontre à Ankara du patriarche Bartholomée avec Recep Tayyip Erdoğan et
Angela Merkel
http://www.orthodoxie.com/voir/lemission-lorthodoxie-ici-et-maintenant-du-26-fevrier/
Le lundi 25 février, le patriarche œcuménique Bartholomée s’est rendu à Ankara, en réponse à l’invitation du
premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan, et a participé à la consultation, d’une durée d’une heure et demie,
qui a eu lieu en la résidence du Premier ministre, à huis clos, et à laquelle participaient, outre le Premier ministre
turc, Mme Angela Merkel, chancelière de la République fédérale d’Allemagne, qui effectuait une visite officielle
dans le pays, sa délégation et les chefs et les représentants religieux des communautés non musulmanes en
Turquie, le mufti d’Ankara ainsi que les collaborateurs du Premier ministre. Le patriarche a transmis aux deux
Premiers ministres les salutations et les remerciements pour cette invitation, tant du Patriarcat œcuménique que
de la communauté [hellénique] de Turquie, dont il a exposé les problèmes et les demandes relatives au domaine
des droits de l’homme, particulièrement celui la liberté de religion, de conscience et d’instruction religieuse,
tandis qu’il a souligné la nécessité du respect dans les faits de l’égalité de tous les citoyens, laïcs et clercs, en tant
que citoyens du pays, sans les discriminations et les injustices du passé. De même, les autres représentants des
minorités ont exposé les problèmes de leurs communautés respectives.
Le patriarche Bartholomée et sa suite, le diacre Joachim, sous-secrétaire du Saint-Synode, M. Pantéléimon
Vingas, grand chartophylaxe et représentant élu des minorités auprès du conseil de la Direction générale des
fondations, sont revenus le jour même à Constantinople.
Sources: Amen, traduit du grec pour Orthodoxie.com.
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28 février : L’actuel archevêque éthiopien orthodoxe de Jérusalem, Abuna Mattias, devient
patriarche de l’Eglise éthiopienne orthodoxe. Il a été élu le 28 février par la grande assemblée
de l’Eglise à Addis Abeba, en Ethiopie, par 500 voix sur 806. Il succède à Abuna Paulos,
décédé le 17 août dernier .
L’intronisation d’Abuna Mettias se déroulera le 3 mars à la Cathédrale de la Trinité à Addis Abeba. Le chef de
l’Eglise Orthodoxe Ethiopienne Tehawedo porte le titre de Patriarche et Catholicos d’Ethiopie, Itchégué du
Siège de Takla Haïmanot et Archevêque d’Aksoum. Il réside à Addis Abeba. Abuna Mettias (au civil:
Teklemariam Asrat) est né en 1940 dans la Province de Tigray, au nord de l’Ethiopie. Il a été ordonné diacre
dans sa jeunesse, selon la tradition de l’Eglise. Après sa tonsure monastique et son ordination sacerdotale, il a
œuvré à la Cathédrale de la Trinité à Addis Abeba. Il a collaboré avec le patriarche Abuna Tekle comme
secrétaire privé durant la prise de pouvoir du communiste Mengistu Haile Mariam. En 1979 il est ordonné
évêque, puis il est au service de la diaspora aux Etats-Unis de 1992 à 2006. En 2006, il est nommé archevêque de
Jérusalem, avec la responsabilité des couvents éthiopiens en Terre sainte (dont le monastère sur le toit du Saint
Sépulcre). L’Eglise éthiopienne orthodoxe regroupe 43% des 90 millions d’Ethiopiens et plus de 10 millions de
membres en diaspora à travers le monde. Plus d’information sur l’Eglise éthopienne :
http://chretiensorientaux.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=35&Itemid=59
mars
1er mars : En Libye, 50 chrétiens arrêtés à Benghazi
AFP
AUne cinquantaine de chrétiens égyptiens soupçonnés de prosélytisme ont été arrêtés cette semaine à Benghazi,
a indiqué vendredi à l'AFP un responsable des services de sécurité de cette ville de l'est de la Libye. "Quarantehuit commerçants égyptiens qui travaillaient dans le marché municipal de Benghazi ont été arrêtés sur la base
d'informations selon lesquelles ils avaient des activités suspectes", a déclaré ce responsable sous couvert de
l'anonymat. Il a ajouté que ce groupe était en possession de bibles, d'ouvrages encourageant la conversion au
christianisme, et d'images du Christ et de l'ancien chef de l'Église copte orthodoxe Chenouda, décédé en
2012. Craintes quant à la montée de la mouvance islamiste extrémiste Ces Egyptiens sont par ailleurs
accusés d'"entrée illégale sur le territoire libyen", a-t-on ajouté de même source. Une vidéo circulant sur internet
montre une quarantaine d'hommes à la tête rasée assis par terre dans une pièce minuscule, tandis qu'un Libyen
barbu se trouvant avec eux affirme qu'ils ont été arrêtés en raison d'activités de prosélytisme. Une source du
Conseil local de Benghazi a cependant indiqué que ces hommes faisaient l'objet d'une enquête pour infraction à
la loi sur l'immigration. Elle a en outre précisé que la vidéo avait été tournée le jour même de l'arrestation,
ajoutant que les détenus étaient "bien traités". Quatre étrangers -un Egyptien, un Sud-africain, un Sud-coréen et
un Suédois détenteur d'un passeport américain- soupçonnés de prosélytisme chrétien avaient été arrêtés mifévrier à Benghazi. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la minorité chrétienne en Libye
exprime des craintes quant à la montée de la mouvance islamiste extrémiste.
3 mars : à 9h30 sur TV France 2 : le Chemin de Croix du peuple syrien
Depuis deux ans la Syrie vit des jours noirs. Depuis le début des événements les habitants,
quel que soit leur confession, souffrent. Les chrétiens, particulièrement, sont la cible
d’exactions de la part de certains combattants : destructions d’églises, enlèvements…
Beaucoup doivent quitter leur maison et leur travail, voir le pays. Nous allons pendant cette émission essayer de
comprendre la situation dramatique de ce pays et voir comment nous pouvons aider, depuis l’occident, les
chrétiens de Syrie. nvités : François d’Alençon, journaliste, grand reporter à La Croix et Mgr Pascal Gollnisch,
directeur de l’Œuvre d’Orient. Témoignages du Père Ziad Hilal (curé latin de Homs) et de Mgr Georges
Assadourian (syrien, arménien catholique)
Pour s'inscrire à la newsletter de l'émission de l’émission « Chrétiens Orientaux » : dates, programmes, liens et
visionnage sur le net : www.chretiensorientaux.com
3 mars : La Croix
Des musulmans attaquent une église copte dans le sud de l’Égypte
Des musulmans de Kom Ombo, dans le sud de l’Égypte, ont attaqué une église copte à coups
de cocktails Molotov et de pierres. L’arrivée au pouvoir des Frères musulmans, au Caire, ne
contribue pas à apaiser les tensions latentes entre communautés.
La police égyptienne a fait usage de gaz lacrymogène vendredi 1er mars pour disperser des musulmans qui
manifestaient devant une église, après des rumeurs selon lesquelles une femme convertie au christianisme se
cachait à l’intérieur. Les événements avaient débuté le soir du jeudi 28 février, lorsque des centaines de
personnes ont tenté de s’introduire dans l’église. La police a alors fait usage de gaz lacrymogènes. Selon le
quotidien gouvernemental Al-Ahram, elle aurait également provisoirement refusé de laisser les fidèles quitter
l’église pour éviter des affrontements entre chrétiens et musulmans. Situé à 165 kilomètres au sud de Louxor et à
40 kilomètres au nord d’Assouan, Kom Ombo est une localité de Haute-Égypte connue pour abriter l’un des
temples égyptiens les mieux conservés, le temple de Sobek et Haroëris, datant de la période ptolémaïque. De
nombreux chrétiens vivent dans cette partie très rurale du pays. Des incidents du type de Kom Ombo, liés à des
rumeurs sur des conversions ou à la construction de nouvelles églises, sont fréquents en Égypte et ont parfois
dégénéré en affrontements meurtriers. Le plus sanglant remonte au 6 janvier 2010. Six coptes et un policier
musulman avaient alors été tués à Nagaa Hamadi en Haute-Égypte à la sortie de la messe de Noël.
DES ATTAQUES QUI SE MULTIPLIENT
Les attaques se sont multipliées depuis la révolution de janvier 2011, la chute du président Hosni Moubarak en
février 2011, aggravant chez les Coptes un sentiment d’insécurité malgré les assurances des autorités, et
notamment du président égyptien Mohamed Morsi, issu du mouvement islamiste des Frères musulmans, qui, élu
en juin 2012, avait promis d’être « le président de tous les Égyptiens », sans distinction de religion. Soucieux de
rassurer les chrétiens, le président Morsi avait félicité le pape copte Tawadros II, élu le 4 novembre 2012. De
même, le parti Justice et la Liberté, branche politique des Frères musulmans, s’était dit prêt à coopérer avec lui
pour « répandre la bonne morale et mettre l’accent sur les valeurs de liberté, de justice et d’égalité ». Depuis le
début de l’année, plusieurs incidents ont ainsi opposé coptes et musulmans. Le 18 janvier, plusieurs dizaines de
musulmans en colère ont ainsi tenté de prendre d’assaut une église copte de Qena (sud) après avoir affirmé qu’un
commerçant copte avait tenté d’abuser sexuellement d’une fillette musulmane de six ans. Le 16 février, un leader
salafiste avait incité la foule à jeter des pierres contre l’église Saint-Georges de Sarsena, à Tamiya, dans la
province égyptienne du Fayoum, à environ 103 km au sud-ouest du Caire. Les assaillants y avaient ensuite mis le
feu, détruisant la croix chrétienne au sommet de l’édifice et la plupart des icônes qui s’y trouvaient. Les
islamistes auraient estimé que la construction de l’église copte, construite dans les années 1980 et fréquentée par
environ 200 familles coptes, était illégale, car trop proche d’une zone habitée par des musulmans.
LES COPTES VEULENT PRENDRE « UNE PART ACTIVE » AU DIALOGUE NATIONAL
Selon l’évêque Youannes, responsable de l’action sociale de l’Église copte-orthodoxe, sur les 83 millions
d’Égyptiens, 15 millions seraient des coptes. Ce chiffre est très largement supérieur aux 6 millions déclarés par
le gouvernement égyptien, en l’absence de tout recensement impartial. Mais il est plus proche des chiffres
avancés ces dernières par plusieurs chercheurs coptes qui se fondent sur les registres de baptême.Les coptes
forment « une minorité, au sens numérique du terme, mais nous ne sommes pas de moindre valeur, au regard de
notre histoire, de notre rôle et de l’amour que nous portons à notre nation », rappelait le mardi 5 février le pape
copte-orthodoxe Tawadros II, avant de préciser que les chrétiens avaient l’intention de prendre « une part
active » à tout dialogue national « qui leur paraîtra bénéfique pour la nation ». Martine de Sauto (avec AFP
6 mars : A Genève, Uni-Bastions, salle B108, 18h30-20h00
La Turquie et le Caucase à la veille de la Première Guerre mondiale: La chance de réformes avant l'heure des
révolutions
Hans-Lukas KIESER
Titularprofessor à l'Université de Zurich et SCC à l'UNIGE
22 mars : Uni-Bastions, salle B105, 16h15-18h00
Voices from the Chorus: On the Art of Translation and Literary Dialogue between the Russian Symbolists and
the Armenians
James R. RUSSELL
Mashtots Professor of Armenian Studies, Harvard University
Davis Center for Russian and Eurasian Studies at Harvard
LES “CONFÉRENCES DU MESLO”
Plus de vingt ans se sont écoulés depuis la création, en 1981/1982, du Département des langues et des littératures
méditerranéennes, slaves et orientales. Durant toutes ces années, de nombreux changements ont modifié - et
enrichi - la physionomie du MESLO. Aujourd'hui, le Département comprend les Unités d'études arabes,
arméniennes, grecques modernes et russes.
Le travail d'enseignement et de recherche des différentes Unités du MESLO se place dans une double
perspective: celle, d'abord, de l'étude d'une aire géographique et/ou culturelle particulière, aussi bien dans les
temps anciens et médiévaux que modernes et contemporains. Cela signifie non seulement un apprentissage
linguistique, mais également la découverte de la littérature, de la culture et de l'histoire spécifiques à chacun des
espaces étudiés au sein du MESLO. En second lieu, il s'agit d'étudier, dans une époque caractérisée par la
mondialisation et les migrations internationales, les échanges, les croisements, les contacts et les liens qui
existent entre ces espaces et d'autres aires culturelles et géographiques.
Soucieux de renforcer la cohérence du Département et d'exploiter les nombreuses opportunités de recherches
interdisciplinaires qu'offrent les différents domaines étudiés, les professeurs du MESLO mettent en place une
série de conférences et d'enseignements communs à l'ensemble des Unités.
Dans un esprit fédérateur, seront favorisés les regards croisés sur les grandes zones culturelles et/ou
géographiques couvertes par le Département, à savoir le monde arabe et ottoman, l'Arménie et le Caucase, la
Grèce et les Balkans, la Russie et l'Europe médiane.
Renseignements: Prof. Valentina CALZOLARI
Directrice du MESLO
[email protected]
7 mars : A Genève, un dialogue pour la paix - Invitation au Palais des Nations de 11 h. à 13
h., organisé par THE IMPERIAL ORTHODOX PALESTINIAN SOCIETY (MOSCOW) and
THE INSTITUTE OF DEMOCRACY AND COOPERATION (PARIS)
12 mars : En Egypte, la police égyptienne fait grève et se plaint d’être instrumentalisée par le
gouvernement.
Arte nouvelles, 12h 50
15 mars : Au moins 70 000 morts en deux ans en Syrie
Un Syrien sur vingt est réfugié.
France 2 TV
15 mars au 7 avril : Au Centre Culturel arménien de Charvieu (38230), dans l'Isère,
expsoition « Arménie, la foi des montagnes »
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/03/04/charvieu-isere-exposition-larmenie-la-foi-desmontagnes/
15 mars : Lors de son entretien avec Mahmoud Abbas, le patriarche de Moscou Cyrille s’est
déclaré préoccupé de la diminution de la population chrétienne de Palestine
Sources: Pravmir, traduit du russe pour Orthodoxie.com
http://www.orthodoxie.com/actualites/lors-de-son-entretien-avec-mahmoud-abbas-lepatriarche-de-moscou-cyrille-sest-declare-preoccupe-de-la-diminution-de-la-populationchretienne-de-palestine/
« Sous l’influence des circonstances extérieures dans lesquelles se trouvent entre autres la Palestine, les chrétiens
quittent votre pays » a dit le patriarche Cyrille lors de son entretien à Moscou, vendredi 15 mars, avec le leader
palestinien Mahmoud Abbas (vidéo). Selon les paroles du patriarche, rapportées par l’agence Interfax-religion,
il n’y a pas d’exode à grande échelle, « mais cependant le pourcentage des chrétiens diminue ». Le primat a
demandé à l’homme politique de prêter attention à ce phénomène et de contribuer à mettre fin à cet exode de la
population chrétienne, ainsi qu’à promouvoir une collaboration respectueuse entre chrétiens et musulmans sur le
territoire de la Palestine.
19 mars : Christine Chaillot : « Il n’y a pas de liberté religieuse en Libye
Depuis de nombreuse semaines, les chrétiens coptes résidant en Libye sont victimes de
violences. Plusieurs de leurs églises ont été incendiées. Pourquoi sont-ils persécutés ?
Christine Chaillot chercheuse spécialiste des chrétiens du Moyen-Orient, qui écrit des articles
et livres depuis 30 ans sur cette communauté, analyse la situation.
http://www.afrik.com/christine-chaillot-il-n-y-a-pas-de-liberte-religieuse-en-libye
http://www.orthodoxie.com/actualites/il-ny-a-pas-de-liberte-religieuse-en-libye/
Afrik.com : Qui sont les chrétiens coptes de Libye ? Christine Chaillot : Copte signifiant égyptien, ce sont
les chrétiens qui viennent d’Egypte.
Afrik.com : Depuis quand sont-ils arrivés dans le pays ? Christine Chaillot : Depuis le début du
christianisme il y a eu des chrétiens en Libye, région voisine à l’est d’Alexandrie, l’un des grands centres du
christianisme apostolique.
Afrik.com : Que sont-ils venus chercher en Libye ? Christine Chaillot : Les chrétiens égyptiens/coptes sont
venus en Libye depuis quelques décennies pour travailler. En effet, sous Kadhafi, le niveau de vie en Libye était
supérieur à celui de l’Egypte et les salaires plus élevés. Ce qui explique que de nombreux Egyptiens venaient
travailler en Libye, et pas seulement des chrétiens. La plupart des chrétiens venaient de Haute-Egypte : il y avait
des minibus qui les transportaient de là directement en Libye. Sous Kadhafi, on parlait d’environ 1,5 million
d’Egyptiens travaillant en Libye. On parlait alors de 3% de chrétiens en Libye. Pendant la révolution libyenne,
les étrangers ont fui le pays, pour des raisons de sécurité. Certains y sont retournés toujours pour travailler, y
compris des coptes.
Afrik.com : Pourquoi sont-ils actuellement persécutés ? Christine Chaillot : Les coptes ne sont pas les seuls
chrétiens à avoir des problèmes en Libye. On peut citer le cas de prêtres catholiques attaqués le 3 mars 2013 , à
Tripoli. Sur les lieux de la cathédrale, un tireur a raté un prêtre catholique. L’église grecque orthodoxe à Tripoli
est régulièrement attaquée.
Afrik.com : Que reproche-t-on aux chrétiens coptes ? Christine Chaillot : Récemment on a reproché aux
coptes de faire du prosélytisme, ce qui n’est pas le cas. Tout cela parce qu’ils ont chez eux à la maison des livres
religieux, la photo de leur patriarche et que la croix est tatouée sur leur poignet. Mais cela n’est que l’expression
normale de leur vie religieuse quotidienne, et pour leur usage personnel.
Afrik.com : Cette violence a-t-elle toujours existé entre les Libyens et les coptes ? Christine Chaillot :
Non. Le gouvernement avait lui même donné en 1970 une église inaugurée alors par le patriarche copte
orthodoxe Chénouda. Il y avait environ 1 000 Coptes en Libye. En 2004, on comptait trois églises coptes
orthodoxes à Tripoli, Benghazi et Misrata, avec deux prêtres, sous la supervision de l’évêque Pachomius de
Damanhur (près d’Alexandrie). Ces violences se sont développées récemment, par le biais de groupes islamistes
violents. Les chrétiens coptes et les autres chrétiens en Libye sont actuellement dans une situation très difficile.
Cela effraye les chrétiens encore résidents en Libye. Certains pensent que c’est une manière de faire partir les
derniers chrétiens de Libye, considérés comme « impurs » par les islamistes.
Afrik.com : Depuis combien de temps ces violences à leur encontre ont commencé ? Christine Chaillot :
Ces violences sont récentes. Récemment, le 30 décembre 2012, l’église copte proche de Misrata a été attaquée,
deux Coptes ont été blessés et deux autres tués. Un bâtiment copte a été complètement démoli. En mai 2012, on
a essayé de tuer un prêtre grec orthodoxe à Tripoli. Il y avait alors durant cette période une centaine de Grecs
orthodoxes en Libye. Ceux qui ont décidé de quitter le pays ne songent même pas à revenir. De même fin janvier
2013, plus de cent coptes ont été arrêtés à Benghazi, sous prétexte de prosélytisme et d’être des incroyants.
Certains ont été torturés. L’un d’eux, Ezzat Hakim Atallah, en est mort le 9 mars 2013.
Afrik.com : Et le gouvernement Egyptien dans tout cela ? Christine Chaillot : Les coptes reprochent aussi
au gouvernement égyptien, en particulier le ministre des Affaires étrangères ainsi que l’ambassadeur d’Egypte en
Libye et le consul à Benghazi, de ne pas s’être manifesté assez tôt pour défendre ses citoyens innocents,
ressortissants d’Egypte. Le 1er janvier 2013, le nouveau pape copte orthodoxe, Tawadros II, a condamné le fait
d’avoir bombardé l’église à Misrata et a demandé qu’on punisse les responsables. Il vient de demander
protection pour les chrétiens et les églises en Libye.
Afrik.com : Certains coptes envisagent-ils de retourner dans leur pays d’origine en Egypte ? Christine
Chaillot : On vient de rapatrier cinquante des cent coptes arrêtés, mais cela ne résout pas le problème principal :
la violence vis-à-vis de chrétiens en Libye, leur sécurité et leur liberté à vivre dans ce pays en tant que non
musulmans. Il n’y a pas de liberté religieuse en Libye.
22 mars : A Paris, aux Bernardins, 19h-21h30 Les mythes de l’Etat démocratique Avec
Denis Sureau, éditeur et essayiste ; Adrian Pabst, maître de conférences à l’université de Kent,
philosophe membre de Radical Orthodoxy.
22 mars : Le patriarche de Jérusalem a reçu le président Obama en la basilique de la Nativité
à Bethléem
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-patriarche-de-jerusalem-a-recu-le-president-obamaen-la-basilique-de-la-nativite-a-bethleem/
Le président Barack Obama s’est rendu à la basilique de la Nativité à Bethléem dans l’après-midi du 22 mars
2013, alors qu’il effectuait sa visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens. Le patriarche
Théophile, entouré de hiérarques et de clercs du Patriarcat de Jérusalem, a reçu le président américain, lui-même
accompagné du président palestinien Mahmoud Abbas et du ministre des Affaires étrangères John Kerry. Le
président américain a vénéré la grotte de la Nativité du Christ, située dans la basilique.
22 mars : A Genève, Uni-Bastions, salle B105, 16h15-18h00, James, R. Russell (Mashtots,
Professor of Armenian Studies, Harvard University, Davis Center for Russian and Eurasian
Sudies at Harvard ) donne une conférence : Voices from the Chorus: On the Art of Translation
and Literary Dialogue between the Russian Symbolists and the Armenians.
25 mars : Le patriarche Jean d’Antioche a rencontré la jeunesse orthodoxe à Balamand
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-patriarche-jean-dantioche-a-rencontre-la-jeunesseorthodoxe-a-balamand/#more-42911
Le patriarche Jean d’Antioche a rencontré la jeunesse orthodoxe à l’Université de Balamand, au Liban. Lors de
la rencontre, le patriarche s’est adressé aux jeunes, soulignant qu’il partageait leurs inquiétudes pour l’avenir. Il a
également abordé le mystère de l’Église et de la participation active à la vie liturgique. Enfin, le patriarche
d’Antioche a demandé aux jeunes de rester dans leurs foyers et de ne pas recourir à l’exil malgré les difficultés.
25 mars : Louis-Raphaël 1er Sako, patriarche chaldéen, invite le pape François en Irak
25/03/2013
Le pape François est invité en Irak par le patriarche Louis Raphaël Ier Sako, dont les récits
des drames vécus par les chrétiens d’Irak ont ému le pape.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/03/25/louis-raphael-1er-sako-patriarche-chaldeen-invite-lepape-francois-en-irak/
Mgr Sako, patriarche de Babylone des chaldéens (Eglise chaldéenne), a en effet participé à la messe
d’inauguration du pontificat du pape, mardi, 19 mars, et il a été de nouveau reçu par le pape ce jeudi 21 mars : il
est reparti ce soir de Rome, via Istanbul.
Il a rappelé au pape François que son saint patron, François d’Assise, a voyagé en Orient et a rencontré le sultan
Malik al-Kamil. C’est pourquoi il l’a invité à se rendre en Irak, pour, dit-il, « nous confirmer dans la foi et
donner à notre petite communauté de la terre d’Abraham le courage et l’espérance ». « Le Pape m’a répondu:
mais oui, avec joie ! », a ajouté le patriarche.
Mgr Sako raconte également, dans les colonnes d’AsiaNews, avoir été frappé par « la simplicité » et « la
spontanéité » du pape.
« Quand j’ai raconté que notre pays a eu 950 martyrs et 57 églises attaquées, c’est avec des larmes dans les
yeux qu’il m’a dit être vraiment très triste » devant ces événements.
Le pape lui a ensuite posé des questions sur les diocèses, les vocations dans ce pays frappé par dix années
d’attentats répétés et de lutte entre musulmans chiites et sunnites.
Le patriarche dit avoir demandé au pape de « parler aux musulmans », en faisant observer que « lorsque le chef
de l’Eglise parle au monde musulman, les chrétiens sont appréciés, les gens les respectent ».
« Il m’a demandé de prier pour lui », a ajouté Mgr Sako.
25 mars : En Egypte : condamné à mort pour le meurtre de coptes
http://www.saphirnews.com/Egypte-condamne-a-mort-pour-le-meurtre-decoptes_a16495.html
Un tribunal égyptien a condamné, lundi 25 mars, à la peine de mort Mahmoud Abdel Nazir. Ce musulman de 50
ans a été reconnu coupable du meurtre de deux coptes en 2011. Le verdict a été prononcé par le tribunal criminel
de Sohag, situé à 500 km au sud du Caire.
M. Nazir a également été reconnu coupable d’avoir blessé trois autres coptes et incendié des biens appartenant à
cette communauté chrétienne du pays, qui représente près de 10 % de la population
Il aurait agi de la sorte pour venger le meurtre de son frère tué par un copte, a-t-il expliqué.
Le jugement de sa condamnation à mort a été transmis au grand mufti d’Al-Azhar, la plus haute autorité
religieuse du pays et plus haute autorité sunnite du monde musulman, qui doit encore confirmer cette peine,
selon les procédures pénales en Egypte.
S’il est confirmé, ce jugement pourrait envoyer un signal fort à la minorité copte du pays qui se plaint
d’injustices, de discriminations et de violences gratuites.
26 mars : A Damas, un séminariste de 35 ans touché à mort par un obus
http://www.aed-france.org/actualite/syrie-un-seminariste-de-35-ans-touche-a-mort-par-unobus/
L’AED a reçu ce jour une triste de nouvelle de l’archevêché de Damas. Nous reproduisons ici le message de
Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de la ville.
» Nous sommes à l’archevêché maronite de Damas une communauté de six. Le benjamin Camil, 35 ans se
prépare pour être diacre permanent. Il s’occupe de la sacristie, assure l’accueil et donne un coup de main au
service social débordé en ces jours douloureux…
Ce mardi 26 mars 2013, Camil veille sur la distribution du pain et des vivres aux pauvres comme chaque mardi.
A 11h30 il se dirige vers la maison familiale déserte depuis l’éclatement des événements. Un obus tombe en
route et lui arrache la vie.. Son corps gisait sur le trottoir.. avant d’être placé à la morgue publique de Damas en
attendant d’identifier son identité….
Depuis un certains moment les obus tombent n’importe où et à n’importe quel moment. Une roulette russe qui
prend la vie des innocents.. Camil a été pleuré par tous..il était si proche de tous, toujours à l’écoute disponible à
rendre service et partager ses modestes biens avec les plus nécessiteux..
Cette roulotte russe qui plane sur la ville, choisit ses victimes au hasard, ils sont plusieurs chaque jour.
27 mars : Pâques en Syrie : » A la recherche d’un Bon Samaritain »
La Syrie plonge dans le troisième anniversaire d’une crise qui déchire le pays depuis le 15
Mars 2011 et qui est toujours sans issue.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/03/27/message-de-paques-depuis-la-syrie-a-la-recherchedun-bon-samaritain/
UN PAYS QUI COULE
La scène est bien douloureuse, on parle d’un si lourd bilan : 80.000 morts, 850.000 élèves sans écoles, 4.000.000
de réfugiés et des destructions économiques estimées à 260 milliards de dollars, sans parler de la fuite des
capitaux, la fermeture des usines et la dévaluation de la monnaie locale. Le Dollar est passé de 45 Livres
Syriennes en 2011 à 121 Livres Syriennes, en imaginant les conséquences sur l’inflation et l’effondrement du
pouvoir d’achat. Les militaires et les fonctionnaires sont les derniers qui continuent à toucher un salaire à la fin
du mois. Les autres vivent dans la misère, la pénurie de tout genre. La famille se disperse à 5heures du matin
pour faire la queue devant la boulangerie, l’épicerie, la station de service et, quelquefois, sous les tirs et les
bombardements. Quelle angoisse.
GENERATEUR DE VIOLENCE
Le grand cauchemar reste l’enlèvement des personnes pour demander des rançons. Le « franc-tireur » devient la
bête noire qui tue pour bloquer les routes et les axes entre les quartiers et les villes, et gare à celui qui ose passer.
On ne compte plus le nombre des victimes. La mort devient le pain quotidien. Les pompes funèbres sont les
seules qui embauchent. Cette fragilité socio-économique constitue un terrain propice à alimenter la guerre et
nourrir la violence … donc à prolonger les affrontements et rétrécir les chances de paix.
DECOURAGEMENT PASTORAL
Cette situation d’insécurité prolongée affaiblit sensiblement la vie pastorale. L’assassinat de deux prêtres et
l’enlèvement de quatre autres sèment la peur au cœur du clergé qui se déplace de moins en moins et ne porte
plus la soutane … Le nombre des fidèles baisse en permanence. Une paroisse qui avait 30 baptêmes en 2011
n’en enregistre que 3 en 2012.
Comment lutter pour garde le moral et tenir la route ?
Il faut beaucoup prier avec nous le Bon pasteur pour ces serviteurs dévoués. Que serait l’Eglise sans prêtres ?
UN DISCOURS A DECODER
Le peuple syrien s’exprime peu et maîtrise bien le langage du silence, un langage difficile, à décoder en
permanence … Il faut deviner … Un sourire n’exprime pas forcément une joie ou une satisfaction… Les
souffrances sont refoulées, de peur d’être mal interprétées. Le discours identique repris par tous ne traduit pas
forcément l’avis personnel, des paroles peuvent signifier le contraire…
A ma septième année à Damas je suis encore novice et incapable de saisir facilement le fond des idées. Je me
trompe souvent et essuie des échecs inattendus, même parmi les collègues …
Je dois encore beaucoup apprendre sur ce troupeau que j’aime et que le Seigneur m’a confié.
UN BON SAMARITAIN
Ce peuple discret et peu bavard baigne dans la misère et cherche un « Bon Samaritain » silencieux qui agit et
soigne sans poser de questions, qui passe à l’action sans trop chercher à faire des études et comprendre une
situation si complexe …
La forte hémorragie d’un malade, blessé, seul et abandonné, attend cette main tendue et ce cœur charitable qui ne
tient pas compte des appartenances religieuses et politiques, et ne pose pas tropd e questions.
La petite Eglise locale, discrète et silencieuse, à l’image de ses fidèles, ne peut vivre son témoignage que dans la
vocation du Bon Samaritain. Eglise présente qui tend la main aux frères différents, dans le besoin et la
souffrance, sans distinction de couleur et de religion.
Cette charité silencieuse et gratuite constitue la seule philosophie évangélique capable de construire la Syrie de
demain.
L’avenir des Chrétiens d’Orient repose sur ce défi biblique …
Devant l’intensité des violences et le « sauve-qui-peut » : aurons-nous le temps d’assumer ce devoir ? « Notre
cœur ne brûlait-il pas en nous tandis qu’il nous parlait en chemin ??? » (Luc, 24,32). Pour gagner ce pari, notre
regard se tourne vers le tombeau vide …
Pâques 2013, Samir NASSAR, Archevêque Maronite de Damas
27 mars : Egypte : Amnesty international critique la discrimination des chrétiens coptes
Le gouvernement doit protéger les minorités religieuses
Le Caire / Londres, 28 mars 2013 (Apic) Amnesty International (AI) critique le manque de protection des
chrétiens d'Egypte par la police et la justice. Les membres de la minorité copte subissent des discriminations
dans la loi et dans la pratique, dénonce un rapport publié le 27 mars 2013 à Londres. Les chrétiens sont ainsi
régulièrement l'objet d'attaques alors que les autorités détournent systématiquement les yeux.
Eglise copte au centre du Caire (Photo: Georges Scherrer) » agrandir
"Il est grand temps pour les autorités de prendre au sérieux les menaces et les violences religieuses", souligne
Hassiba Hadj Sahraoui, responsable adjointe d'AI pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Avec sa politique
de laisser-faire et d'impunité, le gouvernement donne un signal qui montre que les chrétiens peuvent être
attaqués sans risques.
Amnesty International relève entre autres les tensions persistantes entre les musulmans et les chrétiens dans la
ville de Wasta, à une centaine de kilomètres au sud du Caire. Des rumeurs de conversion forcée d'une jeune
musulmane ont conduit à des actes de violence contre la communauté copte. Selon les chrétiens, les forces de
l'ordre ont refusé d'intervenir après des jets de pierres et d'objets incendiaires contre l'église de "Mar Girgis" et la
voiture du prêtre. Aucune enquête n'a été ouverte et personne n'a été arrêté.
Pas d'amélioration depuis la chute de Moubarak
Amnesty reproche au gouvernement égyptien son échec pour la protection des chrétiens. La situation ne s'est pas
améliorée depuis la chute du président Hosni Moubarak. Des églises sont fermées ou détruites parce qu'elles ne
correspondraient pas aux normes de construction. Un décret qui prévoit l'autorisation des autorités locales pour
les travaux de construction ou de rénovation d'églises est systématiquement utilisé comme chicane
supplémentaire.
Le président Mohamed Morsi a souligné à plusieurs reprises vouloir être le président de tous les Egyptiens,
note Hassiba Hadj Sahraoui. Il doit agir pour empêcher les violences religieuses, poursuivre les auteurs des
attaques et les traduire devant les tribunaux, conclut-elle. (apic/kna/mp)
29 mars : Les autorités turques permettent la réouverture de l’école primaire grecque
d’Imbros
http://www.orthodoxie.com/actualites/les-autorites-turques-permettent-la-reouverture-delecole-primaire-grecque-dimbros/
Le ministre turc de l’Instruction publique, Nabi Avci, a déclaré que son ministère avait
approuvé la réouverture de l’école primaire grecque d’Imbros. Ledit établissement avait été
fermé par les autorités en 1964, dans le cadre d’un programme de l’État turc, destiné à
éloigner la communauté grecque de l’île d’Imbros. C’est dans cette école que l’actuel
patriarche œcuménique était élève.
31 mars : « Paix pour le Moyen-Orient » dit le pape François, jour de Pâques catholique.
31 mars : Bruxelles, RTBF La Première - "Et dieu dans tout ça ?" - Le magazine des
philosophies et des religions
« La Syrie, pépinière djihadiste ? »
Depuis quelques jours, on semble soudain découvrir que de jeunes musulmans européens quittent Bruxelles,
Amsterdam ou Paris pour aller en Syrie se battre dans les rangs des insurgés, en particulier islamistes... Déjà en
Bosnie, en Irak ou en Afghanistan, des jeunes venus des quatre coins du monde musulman s’étaient engagés
dans les rangs des milices islamistes pour participer au « djihad ». Mais aujourd’hui, le flux de volontaires
semble plus important – on parle de plusieurs centaines de jeunes pour l’Europe mais ils seraient des milliers,
dont des jeunes femmes, pour le Maghreb - et la Syrie est très facile d’accès dans les deux sens… Le problème
est donc de savoir ce que deviendront ces jeunes auréolés du statut de djihadiste et nantis d’une expérience
militaire concrète. Pour rappel, en Algérie dans les années 80/90 ce sont des hommes de retour d’Afghanistan
qui ont été le fer de lance des islamistes armés qui défièrent le régime avec les conséquences que l’on sait. C’est
en tout cas un souci pour les autorités en Belgique qui, dans le même temps, viennent de révéler d’autre part que,
à l’intérieur même de l’Armée belge, se trouvaient un certain nombre d’islamistes… mais également de
sympathisants d’extrême droite. Invités : Georges Dallemagne, député CDH, membre des commissions de la
Défense et des Relations extérieures de la Chambre; Christophe Lamfalussy, journaliste à La Libre Belgique et
Pierre Piccinin da Prata, historien et politologue, auteur notamment de « La Bataille d’Alep » (éd. de
l’Harmattan)
Mars-juin 2013 : Une formation accélérée pour adultes est proposée par Sources d’Arménie,
offrant au plus grand nombre la possibilité d’acquérir une culture arménienne minimale. Il
s’agit de trois modules, totalisant environ trente heures sur quatre journées, proposés par
Maxime Yévadian, historien, enseignant à l’Université catholique de Lyon. Les journées se
tiendront au Domaine Lyon-Saint-Joseph, à Sainte-Foy-lès-Lyon - Rhône. Email :
contact@sourcesd’arménie.com URL : http://sourcesdarmenie.com
Module I : introduction générale
Où s’est développée la civilisation arménienne ? Quelles sont ses origines ? Quelles en sont les lignes de force ?
(3 sessions)
Journée 1 : 17 novembre 2012
Session 1 : géohistoire de l’Arménie.
Session 2 : les origines du peuple arménien.
Session 3 : les fondamentaux du peuple arménien.
Module II (en deux journées) : essor, puis destruction de la civilisation arménienne
Les grands thèmes qui font de la culture arménienne une des grandes civilisations humaines (7 sessions). Sa
destruction. (3 sessions)
Journée 2 : 16 mars 2013
Session 4 : histoire sociale du peuple arménien.
Session 5 : la spiritualité arménienne, vecteur de son identité.
Session 6 : la littérature arménienne - défendre les hommes et louer Dieu.
Session 7 : l’artisanat arménien - particules élémentaires d’une civilisation oubliée.
Session 8 : Histoire des Arts - comment louer Dieu dans la matière.
Journée 3 : 13 avril 2013
Session 9 : histoire de l’Economie arménienne – comment le plateau arménien est devenu un carrefour
commercial essentiel pour le reste du monde.
Session 10 : histoire militaire - comment défendre un pays convoité durant des millénaires.
Session 11 : massacres et dépopulation du plateau arménien.
Session 12 : mise en œuvre du génocide et destruction de l’espace culturel arménien, dans le contexte de la
modernisation de l’Etat turc.
Session 13 : mise en place et réactivation des diasporas parallèlement à la renaissance d’un Etat arménien.
Module III : diffusion et rayonnement de la civilisation arménienne
Contacts avec les grandes aires de culture du monde au cours des deux derniers millénaires.
Journée 4 : 8 juin 2013
Session 14 : les Arméniens, Rome et le monde occidental.
Session 15 : les Arméniens, Byzance, et le monde orthodoxe.
Session 16 : les Arméniens, Jérusalem, la Terre sainte et les Églises-sœurs.
Session 17 : les Arméniens et le Caucase.
Session 18 : les Arméniens et le monde musulman.
Session 19 : les Arméniens, l’Asie centrale, l’Inde et la Chine.
Session 20 : les Arméniens et les Amériques.
Oasis
De la presse internationale: Le Figaro, Les réfugiés syriens seront bientôt plus d'un
million
http://www.oasiscenter.eu/fr/node/9334
La Croix, Syrie: à Moscou, Hollande dit espérer une "solution politique" rapide
The Economist, The Death of a Country
Il y a ceux qui espèrent que la rencontre de hier à Rome entre les leaders de la Coalition des opposants de
Assad, les 11 pays “Amis de la Syrie” et le secrétaire d’État américain, John Kerry, marquera un tournant pour
la Syrie qui compte 70.000 victimes et presque un million de réfugiés après deux années de guerre.
Mais en plus des résultats de la diplomatie internationale, s’est produit un fait qui semble être passé inaperçu : le
14 février dernier, quelques jours précisément avant cette rencontre au sommet, plusieurs chrétiens,
représentants de la partie la plus “militante” de la société civile syrienne, ont souscrit un Pacte pour une
Syrie unie et libre en Turquie, à Antioche.
En attendant, la situation des réfugiés syriens s’aggrave sans cesse et l’hiver rend presque impossible leur
vie dans des camps d’urgence qui sont de plus d’une pauvreté extrême. De Jordanie arrive à Oasis le
témoignage du P. Imad Twal, directeur de Our Lady of Peace Centre, une réalisation du Patriarche latin de
Jérusalem qui travaille pour la promotion de personnes handicapées, mais qui en ce moment a décidé d’ouvrir
ses portes aussi aux réfugiés syriens, peu importe s’ils sont chrétiens ou musulmans.
Qui a signé le Pacte pour la Syrie et pourquoi
Pour une Syrie unie et libre pour tous : le texte intégral du pacte
La réponse d’Assad au pacte des chrétiens
Si les réfugiés parlent la langue de Jésus, P. Imad Twal
Thème: Chrétiens d'Orient
Qui a signé le Pacte pour la Syrie et pourquoi
Il y a ceux qui espèrent que la rencontre de hier à Rome entre les leaders de la Coalition des opposants à Assad,
les 11 pays “Amis de la Syrie” et le secrétaire d’État américain John Kerry, puisse provoquer finalement un
tournant pour la Syrie, qui après deux ans de guerre compte 70.000 victimes et presque un million de réfugiés,
des familles entières qui ont tout abandonné à la recherche d’une trêve au-delà de la frontière, en Turquie, au
Liban et en Jordanie.
Mais en plus des événements de la diplomatie internationale, s’est produit un fait qui semble passé inaperçu :
précisément quelques jours avant cette rencontre au sommet (d’un côté de la table Kerry, de l’autre le chef de la
Coalition des opposants,Mouaz al Khatib) plusieurs militants chrétiens de Syrie (les chrétiens représentent ici
environ 7 % de la population) se sont retrouvés pour lancer un nouvel organisme qu’ils ont appelé “Union des
syriens chrétiens pour la démocratie”. Cette rencontre a eu lieu du 12 au 15 février derniers en Turquie, à
Antioche,le siège titulaire des cinq patriarches d’Orient résidents entre Beyrouth et Damas (maronite, greccatholique, grec-orthodoxe, siro-catholique, siro-orthodoxe),.
Parmi les personnes présentes, Michel Kilo, le père Spiridon Tannous, Ayman Abd al-Nour, Samir Sattouf,
Bassam Bitar, Elias Warde, Michel Sattouf, Rouba Hanna, Isam Elias, Bassam Ma’luf, Bassam Khoury.
Durant ces dernières années, beaucoup de ces personnalités ont payé un prix élevé, en prison ou en exil, pour
leur opposition au régime de Assad. Il suffit de penser à l’écrivain et militant pour les droits de l’homme Michel
Kilo ou à Ayman Abd al-Nour, directeur du quotidien online All4Syria, qui quitta le pays en 2007.
Au terme de la rencontre toutes les personnes présentes ont conclu un pacte dont les deux premiers points
stipulent l’engagement des signataires “à rester fidèles à l’unité nationale” et “à défendre par tous les moyens le
droit du peuple syrien à la liberté, à la dignité et à la possibilité de choisir leur propre modèle de vie politique et
sociale”. La référence à l’unité nationale n’est certainement pas le fruit du hasard, étant donné qu’un des dangers
actuels est la “balkanisation” du pays. L’accent au principe de citoyenneté (3° point) est lui aussi important et il
semble avoir comme cible implicite non seulement le régime de Assad mais aussi les combattants djihadistes,
qui visent l’instauration d’un État islamique.
L’entreprise très difficile des chrétiens de Syrie est véritablement celle-ci : travailler pour créer des lieux de
liberté et de réconciliation, sans sujétion ni complexes de protection, mais en même temps sans naïveté par
rapport à une possible dérive djihadiste (lire ici le Pacte).
Le président Bashar n’a pas apprécié le pacte d’Antioche parce qu’il est la preuve que les groupes de terroristes
violents ne sont pas les seuls à vouloir mettre fin au régime, comme en revanche la propagande d’État le prétend
(lire ici la réaction de Bashar).
Oasis Newsletter no 8, 2013
L’Égypte est à nouveau à feu et à sang à la suite de la confirmation des peines capitales pour les 21 supporters
impliqués dans les violences de l’année dernière à Port-Saïd, qui ont fait 74 victimes. Les procédures
institutionnelles semblent bloquées, comme le démontre l’incertitude qui règne toujours sur les dates des
prochaines élections, avec de graves retombées sur l’économie.
C’est dans ce contexte laborieux que se mobilise la communauté chrétienne des coptes, une minorité créative
d’au moins 7 millions de fidèles, qui ne craint pas de jouer son rôle, et à tous les niveaux, dans l’actuelle saison.
Elle est guidée par le Pape Tawadros II, élu en novembre dernier, et défini comme une bénédiction pour le Pays
aussi bien par les chrétiens que les musulmans.
Du Pape Tawadros II Oasis propose ici deux documents : un extrait d’une longue entrevue de laquelle émerge
une forte tension œcuménique, espérance pour tous les chrétiens du Moyen Orient qui payent à la première
personne les blessures des divisions héritées de l’histoire; la traduction de la lettre personnelle que le pape
Tawadros a écrit au Pape Benoît XVI après avoir reçu la nouvelle de sa renonciation au ministère pétrinien.
Parmi les coptes engagés depuis longtemps dans la politique active, se distingue la sénatrice Mona Makram
Ebeid, aujourd’hui membre du National Council for Human Rights de l’Égypte et Professeur à l’American
University. La sénatrice parle de l’impasse dans laquelle est emprisonnée l’Égypte et de l’urgente nécessité de
flexibilité de la part de toutes les parties concernées.
16 janvier : Les trois Pyramides des coptes
Entrevue avec Anba Tawadros II, Pape d'Alexandrie et Patriarche de la Prédication de Saint
Marc Oasis offre en anticipation des extraits de l’interview exclusive accordée à Oasis par le
Pape Tawadros II, qui sera publiée intégralement sur le prochain numéro de la revue
semestrielle Oasis en juin.
Vous êtes le 118ème successeur de saint Marc sur la chaire d’Alexandrie. Si vous deviez décrire les traits
les plus caractéristiques de l’Église copte, comment les synthétiseriez-vous ? Et quelles en sont les priorités
pastorales ?
L’Église copte est considérée comme l’une des plus antiques du monde. C’est une église chrétienne égyptienne
ancrée dans la tradition, fondée sur trois éléments importants, que l’on pourrait comparer aux trois pyramides
d’Égypte : nous pourrions les appeler les « pyramides de l’histoire ecclésiastique copte ». La première pyramide
est l’enseignement théologique qu’ont incarné certains champions de sainteté, je pense à saint Athanase
l’Apostolique, et à saint Cyrille, Pilier de la Foi. Pour l’histoire récente, le représentant le plus connu est le Pape
Shenouda III. La seconde pyramide est le témoignage : l’Église copte a donné naissance à des martyrs –c’est une
longue histoire en Égypte – et elle en génère encore plus aujourd’hui. Ceux que l’on invoque le plus sont saint
Ménas et saint Damien. La troisième pyramide enfin est la vie érémitique et ascétique. Notre Église a vu naître
les vocations de nombreux moines et ermites, dont saint Antoine [du Désert]. Ces trois pyramides constituent
l’histoire vivante de l’Église, son histoire spirituelle. Une histoire qui a commencé en Égypte, mais qui s’étend
aujourd’hui à travers le monde entier –au point qu’il y a actuellement des églises coptes dans plus de 67 pays.
Et pour les priorités pastorales ?
Au sommet de nos préoccupations, l’attention aux chrétiens coptes, en particulier à ceux qui vivent dans des
régions isolées de l’Égypte, dans des villages, dans les régions désertiques, ou dans des hameaux dispersés. Nous
devons y ajouter les enfants. L’attention que nous portons à l’enfance nous pousse à une initiative : celle de
confier à un évêque spécialement voué à cette tâche la pastorale des enfants et des adolescents jusqu’à l’âge de
15 ans. Pour les jeunes de 15 à 25 ans, nous avons un autre responsable, Anba Mûsa. Pour ceux qui ont plus de
25 ans, nous voudrions déléguer un évêque pour s’occuper spécialement de la famille chrétienne. Il y a enfin
chez nous une grande sollicitude pour la croissance humaine intégrale. À cette fin, nous allons tenir des sessions
d’études sur cinq thèmes essentiels : monachisme, séminaires, droits de la famille, biens meubles et immeubles
(les awqaf), et projets ecclésiaux généraux de toutes les éparchies pour la croissance économique.
À plusieurs reprises, notamment à l’occasion des fêtes les plus importantes de l’année liturgique, vous
avez rendu visite aux frères des autres Églises, geste qui a été très apprécié – comme une brise de
printemps sur les Églises d’Égypte. Que pensez-vous de l’œcuménisme ?
Je voudrais parler ici de façon plus spécifique du Moyen-Orient. Celui-ci compte près de trois cent millions
d’habitants, dont les chrétiens ne représentent que 5%, selon des pourcentage approximatifs. Voilà pourquoi
notre voix chrétienne doit s’élever comme une seule voix. Cette unique voix, nous l’exprimons en deux
initiatives majeures. La première est constituée par les rencontres de charité avec les Patriarches et les Éveques
de toutes les Églises chrétiennes. L’un des moments les plus heureux que j’aie connu fut quand je suis allé rendre
visite à l’Église catholique d’Égypte et au Patriarche Antonios Naguib alors qu’il était malade. Mais j’ai
rencontré aussi le Patriarche grec-catholique Gregorios III Laham e le patriarche grec-orthodoxe Théodoros II.
Aujourd’hui même, j’ai pu parler par téléphone avec le Patriarche Beshara Rai au Liban, et Mgr Sayyah est venu
nous voir ici. Ce sont des rapports de charité que la Bible appelle « la vertu de l’amour fraternel ». C’est là un
aspect qui m’interpelle personnellement . La seconde initiative, ce sont les activités communes entre les jeunes,
les enfants et les familles, activités qui sont toutes centrées autour de l’amour. Il s’agit d’activités qui impliquent
un échange dans la charité ; nous nous tenons en revanche à une certaine distance de tout ce qui concerne le
dogme, et qui pourrait susciter certains contrastes. Je crois personnellement dans la diversité au sein de l’unité.
Si j’entre dans un jardin où toutes les fleurs sont rouges, sont toutes de la même taille, quel ennui ! En revanche,
si j’entre dans un jardin et y trouve une rose rouge, une autre jaune, une troisième blanche, et que je voix des
arbres de différentes tailles, cette diversité exprime de la beauté, et également de la force. En ce moment même,
alors que je parle avec vous, je suis riche de mes frères dans le Christ.
Cet désir de rencontre peut-il mener à reconsidérer certains aspects problématiques dans les rapports
entre catholiques et coptes orthodoxes ? Pour les coptes par exemple, un point douloureux est le fait que
leur baptême n’est pas considéré comme valable par les coptes orthodoxes, et qu’il faut donc le réitérer
dans les cas de mariages mixtes…
L’Église catholique est une église fondée sur les sacrements et la tradition, une Église qui croit en la présence de
l’Esprit Saint dans les sacrements. C’est une église apostolique. De ce fait, nous en avons le plus grand respect.
Mais il y a certaines difficultés dans la compréhension et dans la terminologie qui nécessitent un dialogue
théologique entre experts. En ce qui concerne le sacrement du baptême, chacun a sa manière de l’administrer. Le
baptême se célèbre sous deux formes, par immersion ou par aspersion. Dans l’Église copte, le baptême se fait par
immersion. De là naissent une série de différences. Mais nous pouvons mettre en valeur chaque situation, selon
les conditions de la personne qui reçoit le baptême.
Par conséquent, le problème réside dans la manière d’administrer le baptême, non dans la substance
même.
Oui.
Oasis, Thème: Chrétiens d'Orient
L’Égypte à un point mort
Interview de Mona Makram-Ebeid, Sénatrice, membre du National Council for Human Rights
d’Égypte, et Professeur à l’American University. Propos recueillis par Maria Laura Conte
« La situation en Égypte est au point mort. Il y a une situation de blocage entre deux forces politiques qui
s’opposent, et qui continuent à s’ignorer l’une l’autre : aucun dialogue à ce jour ne semble possible. Il y a d’un
côté le mouvement islamiste, et de l’autre le mouvement non islamiste. Ce dernier a avancé quelques
propositions à la Présidence pour tenter d’atténuer l’affrontement, et aussi pour freiner la violence qui monte
dans les rues. Leurs requêtes : apporter des amendements à la constitution, qui ne protège pas les droits –
humains, économiques, sociaux- comme on aurait pu s’y attendre pour une nouvelle Constitution née d’une
révolution. Ensuite : un nouveau gouvernement, un gouvernement de coalition entre les différentes forces en
lice, de manière à observer une stricte neutralité pendant les élections ; éloigner le Procureur Général imposé par
la Présidence et non élu par la Cour Suprême.
Il y a eu des violations répétées des droits de l’homme ces derniers mois, il y a eu des attaques contre la
magistrature, institution qui jouit, en Égypte et à l’étranger, du plus grand respect. La violation de la liberté
d’expression, de la liberté des écrivains et des journalistes, a été contestée. Mais toutes ces revendications, ni le
parti au gouvernement, ni le Président ne les ont prises en considération, et c’est là la raison pour laquelle nous
assistons à cet affrontement entre les deux camps.
Les prochaines élections permettront-elles d’amorcer un changement, ou de remettre en mouvement cette
situation de blocage ?
Non, car seul l’un des deux camps entend participer aux élections. Les partis non islamistes en effet ont décidé
de boycotter la consultation électorale tant que leurs requêtes ne seront pas accueillies. Et ils semblent bien
déterminés à maintenir leur position. Ils ne veulent pas participer au rendez-vous électoral pour ne pas légitimer
les autres.
Et les islamistes ? Comment réagissent-ils à la menace de boycottage?
Ils tentent de trouver des membres de l’opposition disposés à dialoguer avec eux. Mais ils se sont heurtés jusqu’à
présent à un refus.
Selon vous, quelle solution possible ?
Une recherche de flexibilité des deux côtés, parce que le pays se trouve dans un état de chaos grave. Le dernier
mot n’a pas encore été dit.
Qu’espérez-vous ?
J’espère que les deux camps feront preuve de flexibilité. Je vois que certains membres de l’opposition ne sont
pas d’accord avec l’idée de boycotter les élections. On va peut-être voir ainsi émerger de nouvelles idées au
cours des jours prochains, à l’approche du rendez-vous électoral.
Peut-être entrevoyez-vous des signes qui vont dans cette direction ?
Non. Mais l’espérance reste. Le défi numéro 1 est de projeter l’avenir de l’État égyptien. La conception islamiste
de l’État (une théocratie) est différente de la conception qu’en ont les oppositions (une démocratie), mais on
pourrait trouver une plate-forme commune si les personnalités dotées de grande sagesse dans les deux groupes
prenaient en main la situation.
La crise économique que traverse le pays n’impose-t-elle pas un changement de route, indépendamment
des problèmes des partis ?
Certes, la colère monte de plus en plus dans la population à cause de la hausse des prix et des nouveaux impôts.
Les gens voient qu’il y a de plus en plus d’injustices, et ce mécontentement qui s’amplifie est vu comme une
provocation pour qui cherche à gouverner le pays.
Quelle est la position des coptes dans ce contexte ?
Les coptes sont extrêmement contrariés par le mode de répartition des sièges au Parlement et du découpage des
circonscriptions électorales. Beaucoup de circonscriptions de fait ont été décidées de manière à empêcher les
candidats coptes d’être élus, même dans les zones du pays où les chrétiens –s’ils ne sont pas la majoritéconstituent une présence consistante. La croissance, la puissance de la mouvance islamiste, a terrorisé bon
nombre de chrétiens coptes. Ils craignent pour leur avenir, ils sont bien conscients du risque d’être traités en
citoyens de deuxième ordre. Mais je peux dire que pour l’instant, il n’y a pas de persécution contre eux, on
pourrait parler plutôt de discrimination.
Ils représentent une partie de la population égyptienne qui se préoccupe beaucoup pour l’avenir. Au point que
beaucoup d’entre eux ont choisi d’émigrer. Voilà pourquoi je lutte personnellement pour défendre leurs droits,
c’est pour moi comme une lutte pour défendre tous et chaque citoyen. Il ne faut pas oublier que l’Égypte est l’un
des premiers pays à avoir signé la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Les jeunes générations ont joué un rôle important dans la révolution. Où sont-elles aujourd’hui ?
Les jeunes générations, les jeunes révolutionnaires, musulmans et chrétiens, sentent que la révolution leur a été
volée. Ils sont furieux, et je croix qu’ils vont se rallier au boycottage. Je voudrais rappeler aussi la participation
des jeunes coptes à la révolution du 25 janvier. Il y a eu beaucoup de martyrs à ce moment-là. Ils demandaient
des droits, non une aumône. Pendant la révolution, on a assisté à une solidarité, une convivialité très profondes
entre jeunes coptes et musulmans. Et voici aujourd’hui un motif de profond malaise : cette convivialité n’a pas
duré, et nous éprouvons le besoin de la voir renaître parmi nous pour le bien de l’Égypte.
Comment le peuple considère-t-il le Pape Tawadros II ?
Je crois que c’est une grande bénédiction pour les coptes et les musulmans égyptiens d’avoir un homme de si
profonde sagesse, animé d’un si grand amour de sa patrie, à la tête de l’Église chrétienne, qui est l’une des
institutions les plus importantes du pays. Sa sagesse va à la rencontre de la sagesse du Sheykh d’Al-Azhar,
Ahmed Al-Tayyeb, chef de la communauté musulmane. Tous deux sont des sages, tous deux ont à cœur l’intérêt
de l’Égypte, et tous deux combattent pour l’unité nationale.
avril
2 avril : En la basilique Saint-Denis, “ Cérémonie exceptionnelle en hommage aux chrétiens
d’Orient victimes du génocide de 1915 “
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=88565
Alors que le même jour l’on commémorait le 19ème anniversaire du génocide des Tutsi sur le Parvis des droits de l’homme
au Trocadéro et lundi le Jour du souvenir de la Shoa, une cérémonie oecuménique a été organisée par l’Institut Arménien de
France et l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens, en la Basilique de Saint-Denis, le
dimanche 7 avril 2013, à la mémoire des chrétiens d’Orient victimes du génocide de la période allant de 1915 à 1923 en
Turquie ottomane. Étaient présents, Monsieur Lévon Sayan, délégué permanent de l’Arménie auprès de l’UNESCO,
Monsieur Gotsinas représentant l’ambassade de Grèce, Madame Mina représentant l’ambassade de Chypre, Monsieur
Vahag’n
Atabekian
représentant
l’ambassade
d’Arménie,
Ministre
plénipotentiaire
d’Arménie,
M. Evagoras Mavrommatis, président de la communauté des Chypriotes de France et M. Michel Cacouros, président de la
communauté Héllénique de Paris (biographie ici) . M. Jean Arslan, président de la communauté syriaque et M. Daniel
Auguste, président de l’association des Assyro-Chaldéens en France. Conjointement, un hommage a été rendu au dernier roi
d’Arménie, Léon V de Lusignan, en présence de son descendant Monsieur Philippe-Roux de Lusignan et sa famille. Plusieurs
orateurs des communautés grecque, syriaque, assyro-chaldéenne et arménienne se sont succédés pour rendre hommage aux
plus des 2 millions de victimes de la barbarie ottomane. La cérémonie s’est achevée par les chants religieux dans les rites des
communautés assyro-chadéenne, syriaque et arménienne, tandis que le Pasteur Sarkis Baroudjian de l’Église évangélique
arménienne prononçait par ailleurs un discours sur les persécutions dont font actuellement l’objet les chrétiens d’Orient.
7 avril : Au Caire, funérailles au patriarcat copte orthodoxe des cinq chrétiens coptes tués lors
d’affrontements entre musulmans et coptes
blogcopte Posted in News on avril 7, 2013. Voir à ce sujet plus de nouvelles sur ce même
blog
Les funérailles de cinq chrétiens tués le 5 avril dans la banlieue populaire de Khoussous au nord du Caire sont
prévues ce dimanche 7 avril dans l’après-midi à la cathédrale Saint Marc. Un calme tendu règne dans la banlieue
où six personnes ont été tuées vendredi et samedi dans des incidents confessionels. Khoussous est la première
grande épreuve à laquelle le pape Tawadros est confronté. Un pape copte orthodoxe que l’on dit moins conciliant
que son prédécesseur Chénouda III. Va-t-il se contenter de ces arrangements forcés où les chrétiens victimes
d’agressions se réconcilient avec leurs agresseurs musulmans ? Une chose est sûre : les dix millions de chrétiens
d’Egypte sont de moins en moins disposés à subir les exactions qui se sont multipliées depuis la victoire des
islamistes aux législatives de 2012 et l’arrivée du président Mohamad Morsi au pouvoir. Il ne se passe
pratiquement pas une semaine sans qu’une église soit attaquée ou des chrétiens agressés à cause de leur religion.
Un climat d’intolérance populaire renforcé par les médias proches du pouvoir islamiste. Les chaînes de
télévision islamiques diffusent en permanence des attaques virulentes contre les chrétiens souvent qualifiés de «
croisés » ou de « mécréants ». Un climat qui pousse de plus en plus de chrétiens à chercher à fuir l’Egypte, les
plus riches en premier.
7 avril : Violences en Egypte : un mort après les funérailles de quatre coptes
http://www.afrik.com/violences-en-egypte-un-mort-apres-les-funerailles-de-quatre-coptes
Le président égyptien Mohamed Morsi a condamné ce dimanche les violences contre des Coptes près de la
cathédrale Saint-Marc, au Caire. Une personne a été tuée. Le dirigeant islamiste a exigé l’ouverture d’une
enquête.
Mohamed Morsi prend à bras le corps la situation des coptes en Egypte. Le dirigeant islamiste a ordonné
l’ouverture d’une « enquête immédiate » sur les violences qu’ont subies ce dimanche les coptes, près de la
cathédrale Saint-Marc au Caire, alors qu’ils enterraient quatre membres de leur communauté, tués la veille dans
des affrontements inter-religieux. « Je considère toute attaque contre la cathédrale comme une agression contre
moi-même », a déclaré le président Morsi dans un communiqué.
Alors qu’ils sortaient de l’église, les coptes ont scandé des slogans hostiles au régime. « Dégage ! Dégage ! A
bas le pouvoir du guide », ont crié les fidèles tout en brandissant de grandes croix en bois. C’est à ce moment-là
que, selon des témoins, des inconnus les ont attaqués à coups de pierres. En direct de la télévision égyptienne, on
pouvait apercevoir des nuages de fumée blanche et entendre des détonations. Les coptes se sont retranchés dans
la cathédrale rapidement encerclée par la police afin d’établir un cordon de sécurité. Mais selon des témoignages,
la police a tiré des bombes lacrymogènes en direction du lieu de culte. Des centaines de personnes étaient venus
assister aux funérailles des quatre coptes tués la veille. Une personne a été tuée par des tirs de chevrotine au
visage pendant les heurts qui ont suivi les funérailles, a indiqué Mohammed Soltane, le chef des services de
secours.
D’après un communiqué du ministère de l’Intérieur, des participants aux funérailles ont endommagé des voitures
à leur sortie, « ce qui a provoqué des heurts avec les résidents du quartier ».
Ces nouvelles violences entre musulmans et coptes ont éclaté vendredi soir à Al-Khoussous, au nord du Caire,
lorsqu’un quinquagénaire musulman s’est opposé à de jeunes coptes qui dessinaient une croix gammée sur un
bâtiment religieux. L’affaire a fini par dégénérer en échange de tirs automatiques entre musulmans et chrétiens.
Quatre coptes et un musulman ont trouvé la mort dans ces affrontements.
Les violences entre coptes et musulmans se sont multipliés en Egypte depuis la chute du régime de Hosni
Moubarak. Les coptes représentent 6 à 10% de la population égyptienne estimée à 84 millions. Ils dénoncent
régulièrement des discriminations à leur encontre.
8 avril : L'étrange invitation de l'ambassade d'Egypte en France
Par Vincent Hugeux http://m.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/egypte-l-etrange-invitationde-l-ambassade-d-egypte_1238482.html
Quand le Bureau de presse de la représentation égyptienne à Paris promeut, quelques heures après des heurts
confessionnels meurtriers au Caire, un concert de musique sacrée copte...
Fâcheuse coïncidence ou louable souci d'apaisement? Ce lundi après-midi, quelques heures après de nouveaux
affrontements meurtriers aux abords de la cathédrale Saint-Marc du Caire, le Bureau de presse de l'ambassade
d'Egypte diffusait auprès de divers médias -dont L'Express- une invitation pour le concert que le choeur et
l'orchestre Saint-Kyriel, émanation d'une association caritative basée à Londres, donneront le 25 mai en l'église
Saint-Ferdinand-des-Ternes, dans le 17e arrondissement de Paris.
Au programme: "La vie du Christ à travers les plus beaux chants anciens des Coptes d'Egypte". Baptisé "Le
Messie", ledit concert est dédié à "Sa Sainteté le pape Tawadros II, 118e pape d'Alexandrie et Patriarche du Siège
de Saint-Marc", récemment intronisé. La nuit dernière, des affrontements entre militants islamistes et Coptes
cairotes ont causé la mort de deux civils. Ces violences ont éclaté après les obsèques de quatre fidèles de la
minorité chrétienne -6 à 10% des 84 millions d'Egyptiens-, tués vendredi lors de violences confessionnelles
survenues à Al-Khoussous, ville déshéritée située au nord de la capitale.
Selon un décompte établi par l'AFP, les heurts de cette nature ont coûté la vie à une cinquantaine de Coptes et à
plusieurs musulmans depuis la chute de Hosni Moubarak, en février 2011. Reste à espérer que l'adage selon
lequel "la musique adoucit les moeurs" a cours sur les bords du Nil.
8 avril 2013 : Égypte : pourquoi les chrétiens sont pris pour cible
Le Point.fr - Publié le 08/04/2013 Par ARMIN AREFI
http://www.lepoint.fr/monde/egypte-pourquoi-les-chretiens-sont-pris-pour-cible-08-04-20131652270_24.php
C'était au départ un simple fait divers, mais il a rapidement dégénéré en affrontements confessionnels, illustrant
une nouvelle fois la fragilité de l'Égypte post-Moubarak. Vendredi soir, une dispute éclate après que plusieurs
enfants eurent dessiné une croix gammée sur la façade d'un institut religieux musulman de la ville d'AlKhoussous, au nord du Caire. Très vite, l'incident dérape. Le contentieux est réglé au son des armes
automatiques. Quatre chrétiens et un musulman perdent la vie.
Organisées dimanche en la cathédrale Saint-Marc du Caire, siège de l'Église copte orthodoxe, les funérailles
prennent un tour politique. "À bas le pouvoir du Guide (des Frères musulmans, NDLR)", scandent des fidèles en
portant les cercueils, tandis que d'autres s'époumonent : "Dégage ! Dégage !", à l'attention du président islamiste
Mohamed Morsi. Un groupe de jeunes tente alors de se diriger vers le palais présidentiel. Il est attaqué en
chemin par des assaillants non identifiés, armés de pierres, de cocktails Molotov et de pistolets à grenaille.
Multiplication des attaques
Les Coptes reculent et se regroupent devant la cathédrale, près de l'immense portail surmonté d'une croix, avant
de contre-attaquer à coups de pierre. Après avoir d'abord laissé faire, les forces antiémeute interviennent en tirant
des grenades lacrymogènes à l'intérieur de l'enceinte. Deux personnes, dont un Copte, sont tuées dans les
affrontements. 89 personnes sont blessées. "Jamais les policiers n'étaient intervenus à l'intérieur même du
patriarcat", souligne Christine Chaillot (1), spécialiste des Églises orthodoxes orientales. "Des affrontements
interconfessionnels ont lieu en Égypte depuis les années 1970, mais les attaques visant les Coptes se multiplient
depuis la révolution."
Plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, les Coptes (nom dérivé du grec qui signifie "égyptien",
NDLR) sont présents en Égypte depuis l'époque pharaonique. Mais l'invasion arabe, au VIIe siècle, signe
l'avènement de leur déclin. Les chrétiens d'Égypte ne forment plus aujourd'hui qu'environ 10 % des 84 millions
d'Égyptiens, dans un pays à très grande majorité musulmane. "Leur souhait a toujours été d'être reconnus comme
des citoyens égyptiens à part entière, avec des droits parfaitement égaux à ceux des musulmans, et non pas
comme des 'protégés' ou 'soumis', ce qui était le cas jusqu'à la moitié du XIXe siècle, à cause de leur statut de
chrétiens", souligne Christine Chaillot.
Discriminations
Si la Constitution égyptienne accorde en théorie les mêmes droits à tous ses citoyens, peu importe leur
appartenance religieuse, la réalité serait bien plus contrastée. "Il est rare d'avoir des Coptes à des postes de haut
niveau", affirme Christine Chaillot. "Ceux-ci sont mal représentés, que ce soit dans le gouvernement, le
Parlement, l'université ou les hôpitaux." C'est donc avec grand espoir que les chrétiens d'Égypte ont accueilli la
révolution du 25 janvier 2011. Place Tahrir, manifestaient alors au milieu des musulmans des Coptes d'âges et de
conditions sociales divers, aspirant tout autant au changement.
Mais les premières élections de l'ère post-Moubarak les font rapidement déchanter. La victoire des Frères
musulmans aux législatives de novembre 2011 (45 % des suffrages), et la percée des salafistes (23 %), suivies du
succès du "Frère" Mohamed Morsi à la présidentielle de juin 2012, ruinent leur rêve d'État égalitaire. Surtout
que, fin 2012, les islamistes au pouvoir réussissent après référendum national à faire adopter une nouvelle
Constitution plaçant l'islam au coeur de la société. En parallèle, la libération de la parole qui accompagne la
révolution tend à multiplier les discours anti-Coptes, notamment dans les milieux salafistes.
Stigmatisation
Que ce soit sur les chaînes de télévision salafistes, sur Internet ou dans les prêches des islamistes radicaux, ces
"infidèles" sont de plus en plus stigmatisés. "Environ 40 % des Égyptiens sont des gens peu éduqués, dont la
mentalité populaire est excitée par des argumentations musulmanes très religieuses, et trop souvent anti-Coptes",
fait valoir Christine Chaillot. "Certaines couches de la société ont désormais le sentiment qu'il est plus facile de
s'attaquer aux Coptes, ils ont un sentiment d'impunité", renchérit Tewfik Aclimandos, chercheur associé à la
chaire d'histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France. Depuis la chute de Hosni Moubarak, une
cinquantaine de Coptes auraient ainsi été abattus.
Visé par les fidèles coptes lors des obsèques de dimanche, Mohamed Morsi n'a pourtant pas tardé à réagir pour
éteindre l'incendie. Le président égyptien a assuré le patriarche Tawadros II qu'il considérait "toute attaque
contre l'Église comme une attaque personnelle". Une volonté d'apaisement dont il a déjà fait preuve en
septembre dernier, en pleine polémique sur le film anti-islam L'innocence des musulmans. Pour éviter que la
situation ne dégénère, il avait à l'époque délibérément occulté le fait que l'auteur du film était un Copte vivant
aux États-Unis.
Calculs politiques
"Les Frères musulmans se trouvent aujourd'hui dans une situation délicate", souligne Clément Steuer (2),
chercheur en sciences politiques au Cedej, au Caire. "En tant qu'islamistes, qui plus est au pouvoir, ils demeurent
doublement responsables du sort des Coptes, dont l'insécurité est perçue par les Égyptiens comme la principale
menace contre l'unité nationale". Pourtant, à en croire le chercheur Tewfik Aclimandos, les islamistes auraient
dans le même temps tendance à ménager les sensibilités des salafistes, hostiles aux chrétiens d'Égypte.
Frappés de plein fouet par le mécontentement social, les Frères, dont l'électorat se réduit comme peau de chagrin,
n'ont aucun intérêt à se mettre à dos les islamistes radicaux dans l'optique des prochaines élections législatives.
(1) Christine Chaillot, auteur de Les Coptes d'Égypte : discriminations et persécutions (1970-2011) (éditions de
l'Oeuvre).
(2) Clément Steuer, docteur en sciences politiques et en sociologie au Centre d'études et de documentation
économiques, juridiques et sociales, au Caire.
9 avril : Christine Chaillot : « La situation des coptes en Egypte se détériore ! » PAR
ASSANATOU BALDÉ
http://www.afrik.com/christine-chaillot-la-situation-des-coptes-en-egypte-se-deteriore
Depuis vendredi dernier, de nouvelles tensions ont éclaté entre la communauté musulmane et copte en Egypte.
Les chrétiens coptes sont régulièrement victimes de violences et discriminations dans le pays. Comment a évolué
leur situation depuis l’arrivée de Mohamed Morsi au pouvoir ? Christine Chaillot, chercheuse spécialiste des
chrétiens du Moyen-Orient, qui écrit des articles et livres depuis 30 ans sur cette communauté, analyse la
situation. Entretien.
Afrik.com : Dimanche dernier, un copte a péri dans des violences après les funérailles de quatre membres de sa
communauté, tués samedi lors de violents heurts avec des musulmans. Cette nouvelle flambée de violences
montre que les coptes vivent encore dans des situations difficiles. Est-ce que cela signifie que Mohamed Morsi
n’a pas tenu ses promesses les concernant ? Christine Chaillot : Aucune promesse faite par Morsi n’a été tenue
depuis son élection, y compris pour répondre aux problèmes économiques très graves. On ne voit aucun signe de
changement ni de démocratie. Les musulmans libéraux et les coptes s’en plaignent et certains continuent de
manifester ouvertement pour le signifier. Tout cela est de plus en plus difficile à vivre pour les coptes, au
quotidien. Les conditions de vie quotidienne des coptes se détériorent. Par exemple, on constate des enlèvements
de jeunes filles coptes parfois mariées de force à des musulmans. Des chrétiens se voient refuser des emplois
surtout au niveau supérieur dans les écoles, universités, hôpitaux et banques de l’Etat.
Afrik.com : Les coptes et musulmans vivaient en harmonie à une certaine époque. Les tensions entre les deux
communautés ont débuté quand ? Christine Chaillot : Il faut tout d’abord comprendre que ces agressions qui ont
débuté en particulier dans les années 1970 se sont multipliées pendant ces dernières décennies. Alors qu’on
pouvait espérer une accalmie dans la poussée de la révolution qu’on pensait être démocratique, on constate que
les problèmes des coptes se sont endurcis et que les attaques contre les coptes augmentent. Les violences des
islamistes, salafistes et autres, continuent. Leurs médias et sites internet sont responsables de propager des idées
de haine à l’encontre des chrétiens : on y insulte le christianisme ouvertement, par exemple sur des chaînes de
télévision salafistes. Comment organiser un esprit de dialogue, d’entente, de paix et d’unité nationale dans ces
conditions ? Même les juges ont peur des salafistes qui parfois sont nombreux à entourer les tribunaux selon les
causes à juger. On m’a dit qu’il y a des pressions jusqu’au niveau des ministères. Certains salafistes ont même
fait des listes des personnalités chrétiennes et même musulmanes à tuer. Selon certain, on veut aussi dégoûter et
effrayer les coptes pour qu’ils quittent leurs pays.
Afrik.com : Quelles sont les solutions pour que ces violences cessent ? Christine Chaillot : La solution
principale consiste tout d’abord à faire cesser les violences de toutes sortes et à ne montrer aucune complicité
avec les agresseurs. C’est bien sûr avant tout le rôle et la responsabilité du gouvernement et du président Morsi
de protéger les coptes. Il faut que le gouvernement démontre sa ferme volonté à s’opposer à tout incident sectaire
et s’organise sérieusement à différents niveaux pour empêcher toute violence à venir. Les coptes se plaignent
aussi que la police ne joue pas son rôle de défense des citoyens coptes qui sont eux aussi des Egyptiens à part
entière. Mais il ne suffit pas d’envoyer des policiers lorsqu’il y a des problèmes. La question est beaucoup plus
complexe. Il faut comprendre les raisons premières de tout cela et en faire une analyse en profondeur.
Afrik.com : Les coptes dénoncent régulièrement le fait qu’ils soient mal représentés dans la vie politique
égyptienne. Sont-ils mieux représentés au Parlement ? Christine Chaillot : Au niveau du gouvernement, les
coptes ne sont pas représentés proportionnellement. Un copte, Samir Morcos, qui a fait partie du groupe
gouvernemental proche de Morsi, a donné sa démission lorsque Morsi a voulu imposer son pouvoir absolu de
président, car il ne s’est pas senti informé et ne pouvait pas dans ces conditions coopérer véritablement au niveau
du poste qu’on lui avait attribué. C’est très regrettable car Morcos est un grand spécialiste de la citoyenneté et
des contacts avec les milieux musulmans de toutes catégories. Dans la nouvelle Constitution égyptienne acceptée
par le peuple fin 2012, on trouve de nouveaux articles aux tendances très islamiques, et donc non favorables aux
coptes, ni aux musulmans libéraux d’ailleurs. Il reste à voir comment ces articles seront appliqués à l’avenir dans
la réalité.
Afrik.com : Avec ces nouvelles tensions, le pouvoir en Egypte pourrait-il changer de politique à leur égard pour
apaiser la situation ? Christine Chaillot : En mars 2013, il n’y avait qu’une seule copte ministre au
gouvernement. Il faudra attendre le résultat des élections, fin juin 2013, pour voir si le nouveau Parlement
égyptien sera peut-être un peu plus libéral, si les élections ne seront pas trafiquées, et pour voir aussi quelle sera
la proportion des parlementaires islamistes, Frères musulmans et salafistes. Il faudra alors comparer leur
pourcentage et leur augmentation ou pas par rapport aux élections de novembre 2011 (alors 36% Frères
musulman et 25% salafistes) et faire le compte final des chrétiens présents au Parlement et au gouvernement aux
niveaux ministériel et autres.
Afrik.com : Quelles sont les solutions au problème copte selon-vous ? Christine Chaillot : Le gouvernement s’il
voulait soutenir un véritable esprit démocratique devrait contrôler les médias à tous les niveaux pour qu’ils
cessent leur propagande de haine. Il faudrait instruire les gens pour leur expliquer ce que sont la démocratie, la
citoyenneté et les droits de l’Homme, y compris via les médias, y compris la télévision, et via les ONG et aussi
le gouvernement bien entendu. Il faudrait que tous les Egyptiens libéraux musulmans et non musulmans en
Egypte et ailleurs aussi continuent de manifester pour la démocratie et pour la liberté pour tous en Egypte.
Comme me l’a dit récemment dit Naguib Gabriel, fondateur d’une ONG : « A l’ avenir, nous devons continuer
de mener un long combat au niveau civil afin d’essayer d’établir une démocratie réelle en Egypte ». La
révolution doit continuer, mais pas forcément seulement par des manifestations.
Afrik.com : C’est à dire ? Christine Chaillot : Avant tout, il faudrait changer les mentalités déjà trop répandues
de tous ceux qui haïssent les chrétiens en les traitant d’êtres impurs (kafara) et inférieurs ; et ceci tout d’abord au
niveau de certains chefs religieux islamistes, et puis au niveau des gens qu’ils arrivent à convaincre, en faisant
appel à leur sens religieux en leur disant d’être « de bons musulmans ». Cela paraît très difficile pour ne pas dire
impossible dans la situation actuelle, mais ce serait là une véritable révolution !
Afrik.com : Quel rôle pourrait jouer les puissances étrangères auprès du gouvernement pour apaiser les tensions
entre coptes et musulmans ? Christine Chaillot : Les puissances étrangères comme les Etats-Unis et l’Union
européenne doivent constamment rappeler au gouvernement égyptien ses devoirs face à tous les citoyens
égyptiens, et ils ne devraient plus envoyer d’aide financière si ces accords sur les droits de l’homme ne sont pas
respectés. Sur place, il faudrait que tous les gens de bonne volonté qui souhaitent le calme et la sécurité en
Egypte, y compris au niveau du nouveau Conseil des Eglises d’Egypte et de Al-Azhar, travaillent tous ensemble
avec la meilleure collaboration possible et continuent inlassablement à faire des appels généraux pour la
tolérance religieuse réciproque et le respect d’autrui.
9 avril : Coptes d'Egypte: "Le moindre fait divers peut provoquer un incendie
interconfessionnel"
Entretien de Vincent Braun avec Christine Chaillot dans La Libre Belgique (avec mes
corrections en rouge)
http://www.lalibre.be/actu/international/article/808276/coptes-d-egypte-le-moindre-fait-divers-peut-provoquerun-incendie-interconfessionnel.html
Avec une population estimée entre 6 et 10 millions d’individus, c’est la plus importante communauté
chrétienne du Moyen-Orient.
Après les violences interconfessionnelles meurtrières du week-end dernier, nous avons questionné Christine
Chaillot, spécialiste de chrétientés orientales et auteur du livre "Les coptes d’Egypte" (L’Œuvre éditions, 2011).
Avec une population estimée entre 6 et 10 millions d’individus, c’est la plus importante communauté chrétienne
du Moyen-Orient. Discriminés à tous les étages de la société, les coptes sont régulièrement la cible de violences.
Les troubles entre musulmans et chrétiens coptes sont-ils directement liés à l’islamisation du pouvoir égyptien ?
Il est certain qu’avec un gouvernement et un parlement très majoritairement dominés par les islamistes (Frères
musulmans et salafistes), certains salafistes et d’autres groupes radicaux se sentent confortés dans leur idéologie
religieuse. Le fait que des islamistes aient été élus démocratiquement leur a donné une certaine puissance,
puisqu’ils sont passés d’une non-existence politique à une grande visibilité sur la scène politique. L’idéologie de
ces groupes radicaux fait tout pour instituer comme seule religion l’islam institue l’islam en seule et vraie
religion. Donc, tout ce qui n’est pas musulman est impur et doit être éliminé. Il y a un jeu entre le pouvoir
politique, gouvernemental, et le peuple qu’on manipule avec ce discours : vous devez être de bons musulmans et
voter pour les islamistes. Le plus compliqué à gérer, ce sont les mentalités présentes dans une population
égyptienne très islamisée.
A chaque fois, il semble qu’il ne faille pas grand-chose pour déclencher ces troubles.
En Occident, une liaison entre deux personnes de religions différentes ou un simple graffiti va rarement mener à
des extrémismes /extrémités. Mais dans la réalité égyptienne, le moindre fait divers peut provoquer un incendie
interconfessionnel. Et prendre des proportions qui dépassent la logique occidentale. Ces faits divers ont souvent
lieu dans des quartiers très populaires où certains chefs religieux musulmans radicaux incitent à la violence et à
la haine envers les chrétiens. Alors qu’un chef religieux devrait prôner la paix et la convivialité. La
responsabilité incombe à ces chefs religieux, aux médias (notamment ceux qui diffusent les programmes de
prédicateurs violents) et au gouvernement. Du temps de Moubarak, les stations salafistes étaient interdites. Ce
qui ne les empêchait pas d’aller émettre depuis l’étranger mais au moins, on les avait interdites. Le rôle du
gouvernement n’est pas seulement d’envoyer les policiers quand il y a des troubles. Le rôle du gouvernement,
c’est aussi de contrôler les médias et les chefs religieux extrémistes.
Et d’œuvrer à la sécurité de tous les citoyens, y compris les chrétiens…
Si on considère que les non-musulmans comme étant impurs, comment voulez-vous qu’on parle de citoyenneté ?
En Egypte, on est dans une logique de plus en plus musulmane, islamisée, et de moins en moins dans une
logique occidentalisée, où sont inscrits les concepts de droits de l’homme et de citoyenneté. La nouvelle
constitution égyptienne inclut une majorité de nouveaux éléments islamisants qui vont permettre d’islamiser
encore davantage la société. Elle reflète cette Egypte de plus en plus islamisée. La minorité qui veut la
démocratie, des musulmans et des chrétiens, continue de manifester depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed
Morsi pour que la révolution démocratique prenne le dessus.
Les obsèques de dimanche ont vu s’exprimer cette contestation du pouvoir islamiste. On y a vu des slogans antiMorsi.
Ces slogans anti-Morsi étaient justifiés par le fait que les coptes considèrent qu’ils ne sont pas bien protégés par
la police, ce qui était déjà le cas sous Moubarak. Et la nouvelle constitution garantit seulement une liberté de
culte. Mais dans un Etat qui se réfère à la charia, on peut vite glisser vers le concept de dhimmitude (protection
des peuples soumis par les pouvoirs musulmans jusqu’au milieu du XIXe siècle d’antan). Mais est-il possible, au
XXIe siècle, qu’un pays musulman en revienne à un système de soumission (d’une partie de sa population non
musulmane). Le principal problème à résoudre, en Egypte et au Moyen-Orient, est de savoir comment changer
ces mentalités pleines de haine ? Comment faire une éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté (deux
concepts importés) dans une société déjà très islamisée ?
10 avril : Communiqué de Presse du Organisation Franco-Egyptienne pour les Droits de
l'Homme. En Egypte - Les Droits de l’Homme sont bafoués
Les violations de droits humains semblent maintenant être de règle en Egypte. Le pouvoir en place ne prend pas
les mesures nécessaires pour imposer leur respect. Depuis le 25 janvier 2013, deux ans après la révolution, ces
violations se sont multipliées. A titre d’exemples :
1. Arrestation en Lybie de centaines d’Egyptiens Coptes chrétiens dont un prêtre, travailleurs résidents depuis
plusieurs années. Accusés par les Salafistes Libyens d’évangéliser dans un pays musulman, ils sont torturés et
humiliés. Un d’entre eux a succombé aux tortures, et plusieurs disparus pourraient être encore détenus par les
milices « Ansar el Sharia ». Le gouvernement égyptien laisse faire.
2. En Egypte, par étapes, le plan islamiste de se débarrasser des Coptes se poursuit. Vendredi 5 avril en Egypte à
El Khossous, suite à des rumeurs que des chrétiens ont dessiné des croix gammées sur les murs d’une école
islamique, l’Imam de la mosquée, lors d’un discours incendiaire, a incité les musulmans à venger leur religion.
Des maisons et commerces chrétiens sont alors incendiés et quatre Coptes sont tués par des armes à feu.
L’enquête préliminaire détermine que ce sont de jeunes musulmans qui ont tagué les murs. Lors des funérailles
le dimanche 7 avril à la Cathédrale du Caire, le cortège est attaqué par des armes à feu et des pierres provoquant
des dizaines de blessés et un mort. La police, complice avec les agresseurs, lance des grenades de gaz sur le
cortège. Courant mars, des Salafistes Egyptiens avaient accusé des chrétiens de cacher dans leur église, une
femme musulmane disparue. La réponse fut une escalade d’incendies d’églises, appels à vengeance, et
encerclements de quartiers des Coptes dans différentes villes les empêchant de joindre leurs lieux de travail. La
femme, retrouvée, a innocenté l’Eglise et expliqué sa fuite liée à un malentendu avec son mari.
3. Attaques des femmes : harcèlement sexuel et viol collectif de femmes en public, et à la place symbolique de
Tahrir. Diffusion médiatique de discours haineux qui abaissent la femme, et marginalisation délibérée des
structures nationales qui défendent ses droits. Appel au retrait des conventions et traités internationaux ratifiés
par l’Egypte qui protègent les droits des femmes.
4. Déclaration du Procureur de la République accordant autorité judiciaire et policière à des « individus » pour
arrêter d’autres individus, instaurant ainsi la loi de l’arbitraire.
5. Présentation d’un projet au Sénat (le Parlement étant dissous) par le Ministère des Affaires Sociales, d’une loi
hostile aux groupes de défense des droits de l’homme, qui impose aux ONG des restrictions encore plus sévères
et réduit la liberté d’association.
6. A Port-Saïd et plusieurs autres villes, attaque de manifestants pacifiques. Plusieurs dizaines sont tuées par des
balles réelles des forces de sécurité. A Mokatam, banlieue du Caire, de milices des Frères Musulmans amènent
des manifestants à une mosquée (Nilal Ibn Rabah), où ils sont torturés.
7. Pour la deuxième fois sous le mandat du président Morsi, des Salafistes encerclent la Cité des Médias au
Caire, et attaquent journalistes, présentateurs de TV, et politiciens de l’opposition en les accusant de ne pas
respecter l’esprit de la révolution.
8. Après la déclaration médiatisée d’un ancien Talibaniste égyptien appelant à la destruction des Pyramides et du
Sphinx, suivie par des appels des extrémistes à la démolition des antiquités, une mafia de voleurs de statues et de
fouilles illégales de sites pharaoniques s’est mise en place, mettant en danger le patrimoine mondial. En
décembre 2011 l’incendie criminel de « l’Académie Scientifique » avait fait disparaître dans le feu 200 000
livres du 16ème au 19ème siècle et la précieuse œuvre originale de « La Description de l’Egypte » réalisée lors
de l’expédition de Napoléon.
L’OFEDH, soutenue par plusieurs associations de défense des droits de l’homme condamne l’indifférence du
pouvoir égyptien applique le « diviser pour régner » en permettant les attaques de minorités chrétiennes, médias
et opposants. Elle invite le Président Morsi à abandonner sa politique qui ne cible que les bénéfices de sa
Confrérie Musulmane et l’incite à agir dans l’intérêt du peuple égyptien tout-entier. L’OFEDH appelle le
Gouvernement Français, l’Union Européenne et la Communauté Internationale à intervenir pour que soient
respectés les droits humains, et que soient protégées les minorités chrétiennes du Moyen-Orient. Elle appelle à la
formation d’une force spéciale de protection des antiquités égyptiennes qui appartiennent à l’humanité entière et
non à l’Egypte seule.
11 avril : AFRIQUE/EGYPTE - Proposition du secrétaire du Patriarche copte orthodoxe
Tawadros II : cinq lignes directrices pour en finir avec les conflits confessionnels
Le Caire (Agence Fides) – « Nous sommes las des palliatifs. Il faut des mesures concrètes » : c’est ainsi que le
Père Makari Habibi, Secrétaire personnel du Patriarche copte orthodoxe Tawadros II, a expliqué les demandes
adressées au gouvernement islamiste du Président Morsi afin d’évaluer sa réelle volonté de mettre un terme aux
conflits confessionnels qui ont provoqué huit morts ces derniers jours, ainsi que l’attaque sans précédent contre
la Cathédrale copte orthodoxe du Caire. « Nous demandons au Président – a déclaré le Père Habibi à l’agence
turque Anadolu – que la loi soit appliquée à tous, que la sécurité soit garantie dans tout le pays, que se réalise
intégralement le principe de citoyenneté, que le discours religieux se modifie et que l’histoire copte soit
enseignée dans les écoles ». Selon le Secrétaire du Patriarche, « l’absence de législation a fait en sorte que les
coptes soient traités comme des citoyens de seconde zone ». L’urgence de ces jours-ci est la conséquence de
conflits confessionnels qui ont marqué l’ensemble de l’époque Moubarak. Selon le Père Habibi, tous ceux qui
incitent à la haine sectaire doivent être poursuivis. De plus, il faut garantir à la nombreuse minorité copte une
représentation adéquate au sein des institutions civiles et politiques du pays. « Les coptes constituent 20% de la
communauté égyptienne. Cela signifie que nous avons droit à 100 des 500 sièges parlementaires et au même
pourcentage dans les ministères, parmi les gouverneurs ainsi que dans l’armée et la police » a indiqué le prêtre
copte orthodoxe. En Egypte, le scrutin visant à renouveler le Parlement débutera le 22 avril prochain pour
s’achever en juin. En décembre, les sénateurs chrétiens présents au sein de la Choura (chambre haute du
parlement égyptien) étaient au nombre de 13 sur un total de 270. Ces mois derniers, des voix opposées à
l’hypothèse de quotas réservés aux coptes dans les listes présentées en vue des prochaines élections se sont
levées au sein de l’Eglise copte. (GV) (Agence Fides 11/04/2013)
11 avril : «Les coptes sont les boucs-émissaires des Frères musulmans»
http://www.jolpress.com/egypte-coptes-chretiens-freres-musulmans-article-818773.html
Bichoï Bastha a 23 ans. Ce copte d’origine égyptienne regarde les récents évènements en
Egypte avec amertume. Alors que les violences religieuses sèment le chaos dans la capitale
égyptienne comme ailleurs dans le pays, Bichoï Bastha accuse, sans mâcher ses mots, les
Frères musulmans d’être à l’origine du « chaos » qui règne en Egypte.
Les affrontements entre chrétiens coptes et musulmans suscitent de nombreuses inquiétudes en Egypte. A
l’heure où l’Egypte subit une grave crise politique associée à de grandes difficultés économiques, la tension de la
rue est palpable.
En France, où une grande communauté de coptes réside depuis plusieurs décennies, l’inquiétude est également
grande. Au-delà de l’inquiétude, c’est la colère qui anime ces coptes de France. Bichoï Bastha fait partie de ces
coptes.
A 23 ans, il est le fils d’Egyptiens arrivés en France dans les années 80 et vit aujourd’hui en région parisienne,
d’où il anime, avec l’aide de plusieurs amis, un blog dédié à l’actualité copte.
Quel est le visage de la communauté copte en France ?
En France, les coptes sont environ 50 000. Ils habitent principalement l'Ile de France, et prient dans les dix
églises que nous comptons dans la région (Villejuif, Chatenay Malabry, Colombes, Deuil la Barre, Sarcelles..).
D'autres communautés existent également à Strasbourg, Lyon, Marseille où il y a également plusieurs églises
coptes orthodoxes.
En France, il y a plus de 20 prêtres coptes orthodoxes au service des fidèles, dans toutes les églises, les messes
sont dites en français et en arabe.
Les prêtres coptes orthodoxes en France sont bilingues, ils ont fait leurs études dans des
écoles françaises d'Egypte (Lycée Jésuite) avant d'être envoyés par le Pape Shenouda III en France pour le
service. Les autres qui n'ont pas fait d'études en français en Egypte ont appris la langue ici directement.
Comment les coptes sont-ils arrivés en France ?
La majorité des coptes sont arrivés en France à la fin des années 70 et au début des années 80. A l'époque,
la France avait besoin de main d'œuvre, et les coptes de toutes catégories sociales sont arrivés et ont commencé à
travailler dans des restaurants. Beaucoup d'entre eux ont également émigré vers le Canada et les Etats-Unis, mais
l'émigration vers la France a été plus facile qu'ailleurs sous François Mitterrand.
Après émigration, ces coptes ont réussi à devenir entrepreneurs et certains d'entre eux sont maintenant chefs
d'entreprise et sont très bien intégrés dans la société française.
En France, ils se sentent très proche des coptes d'Egypte, mais également de plus en plus des chrétiens de
France. Lorsqu’ils sont arrivés en France, les coptes n’avaient que très peu d’églises et n'avaient donc pas
d'autre choix que d'aller prier dans les églises catholiques. Mais en règle générale, les églises coptes
orthodoxes de France ont de très bonnes relations avec les églises catholiques et protestantes. Elles participent
ensemble à de nombreux événements œcuméniques.
Quels sont vos liens avec la communauté copte d’Egypte ?
Les coptes de France sont très unis, particulièrement la jeune génération, ceux qui sont nés ici, car ils ont tous été
élevés dans la même église, et se rencontrent tous les dimanches. Ils appartiennent totalement à la
communauté copte d'Egypte, et suivent très régulièrement l'actualité de leur communauté, du clergé et du
Pape.
La plupart des membres de cette génération de coptes nés en France et ayant entre 20 et 30 ans, parlent l’arabe et
le français. Et en cela, la France est une exception, car dans de nombreuses églises européennes, les jeunes ne
parlent que la langue de leur pays.
En France, les coptes ont toujours gardé un contact physique très important avec l’Egypte et il n’est pas rare
qu’ils y retournent durant leurs vacances.
J'ai moi-même de la famille en Egypte, ainsi que tous mes amis. J’y retourne très régulièrement car c’est là
que je me ressource, dans le cœur de l'Eglise copte, auprès de ma famille proche, en visitant les monastères, etc.
Tous les coptes qui retournent en Egypte ont cette même habitude : ils visitent les monastères et la cathédrale du
Caire.
Depuis la France, comment analysez-vous les récents évènements qui ont opposé chrétiens et musulmans
en Egypte ?
Pour moi, comme pour de nombreux Egyptiens, les causes de ces évènements importent peu. En revanche, ce qui
se passe témoigne véritablement, de l’incapacité des Frères musulmans à diriger l’Egypte et du désintérêt des
dirigeants pour le pays. Lors de mon dernier voyage, un de mes cousins m’a dit : « La confrérie, c'est pire que la
peste. Ces gens sont des menteurs et des voleurs, et ils n'en ont rien à faire de l'Egypte. Ce qui leurs importe
c'est leur confrérie, c'est tout. »
Ce qui se passe aujourd’hui en Egypte peut se résumer en un mot : le chaos.
Comment est-il possible que quelques graffitis soient à l’origine de la mort de quatre personnes ? Comment estil possible que des personnes profitent de funérailles pour tirer sur des fidèles, tout cela devant les forces de
sécurité et sans que ces derniers n’interviennent ?
En Egypte, la loi du plus fort règne. Les évènements de Khoussous et de Kom Ombo il y a un mois, ainsi que
tous les autres qui ont suivi, montrent l'ingérence de l'État et surtout son incapacité à faire régner l'ordre. A
chaque fois qu'il y a eu un problème et des morts, la police est arrivée à la fin, pour « sécuriser les lieux ». Et
pourtant, même en leur présence, il y a des morts et des blessés.
La montée de l'islamisme est également très mal vécue par les Egyptiens. Auparavant, chrétiens et musulmans
vivaient très bien ensemble, ils étaient de très bons voisins. Aujourd'hui, les musulmans, regardant de plus en
plus les chaines de télévision islamiques sur lesquelles on leur dit que tuer des chrétiens est récompensé par le
paradis. Ils détestent de plus en plus leurs frères égyptiens coptes, et n'hésitent plus à sortir les armes, bruler des
magasins et des églises.
Les Frères musulmans, et le double langage qu’ils pratiquent, sont coupables de ces évènements. L'unité
nationale est prônée afin d’assurer un semblant de nationalisme, et dans le même temps, les salafistes sont
encouragés à prononcer des discours haineux envers les coptes. Sur Internet, des centaines de vidéos de leaders
des Frères musulmans affirmant que les coptes sont des chiens sont disponibles. Sur ces vidéos, tout le monde
peut entendre que s'ils ne respectent pas la loi des frères, il y aura un bain de sang. Tout cela se déroule sur des
places publiques : à Tahrir, dans les mosquées ou encore les vendredis. Dans les vingt hauts parleurs des
minarets, les chrétiens s’entendent publiquement nommés des mécréants.
Je vais en Egypte plusieurs fois par an depuis mon enfance, et j’ai constaté ces différences de relations entre
chrétiens et musulmans. Il fut un temps ou chrétiens et musulmans étaient avant tout égyptiens. Aujourd'hui, les
salafistes et les frères musulmans ont divisés le pays en prônant le califat islamique et l'application de la
Charia.
Ces idées, entrées dans l’esprit des jeunes, les poussent ensuite à tuer, pour de simples graffitis sur des murs.
Pour ce qui s'est passé à la cathédrale, les évènements sont plus simples. Les baltagueyas, des jeunes payés par
l’Etat, qui étaient à la Cathédrale Saint-Marc ont tiré sur des coptes. Ces gens-là sont connus et leurs visages ont
été reconnus. Pour faire simple, la confrérie est directement responsable de ces affrontements. Un musulman
d'Egypte n'aurait jamais fait ça.
Craignez-vous aujourd’hui pour l’avenir de la communauté copte en Egypte ? Auriez-vous préféré voir
des membres de l’ancien régime au pouvoir ?
Honnêtement, je ne crains rien pour les coptes d'Egypte, car nous savons que Dieu prendra soin de ce pays.
Nous savons aussi que les Frères ne seront que de passage. Les Egyptiens se réveillent et réalisent la supercherie.
Les coptes d'Egypte continuent d'émigrer pour avoir un avenir meilleur ailleurs. Ils n’émigrent pas tant en raison
des persécutions qu’en raison du chômage très élevé et du manque de perspectives d’avenir en Egypte.
Les coptes n'avaient pas donné leur voix à Mohamed Morsi. Ils avaient conscience que les Frères musulmans
ruineraient le pays, et que leurs situation ne s’aggraverait. Aujourd'hui je suis content de voir la création d'un
Front de salut national qui regroupe les têtes de l'opposition. Je suis également à titre personnel content de
revoir l'apparition d'Ahmed Shafiq. Même s’il a ruiné l'Egypte et l'a corrompue, il tient sans doute plus à
l'Egypte que les frères musulmans.
Le patriarche copte Tawadros II a dénoncé les « négligences » de Mohamed Morsi face à ces évènements et a
estimé que les violences religieuses avaient atteint un « niveau de chaos ». Qu’en pensez-vous ? Craignez-vous
que ces affrontements dégénèrent en guerre civile ?
Tous les chrétiens autour de moi et mes amis sur Facebook étaient satisfaits de l’intervention du Pape Tawadros
II. Ils apprécient l'honnêteté de ces paroles, et le courage qu’il a eu de raconter ce qui s'est réellement passé. Je
pense que cela va affaiblir un pouvoir qui l’est déjà par son économie, son chômage et les nombreuses
manifestations.
Que l'Eglise copte et sa plus haute autorité dénoncent le président Mohamed Morsi est très grave et très critique
pour le pouvoir en place.
Je ne crois pas à la guerre civile en Egypte, mais je pense que de plus en plus d'affrontements surviendront entre
les manifestants et les voyous payés par l'Etat. Les Frères n'ont pas d'autre recours que d'utiliser la violence
pour calmer le peuple. Par contre, les jeunes révolutionnaires et les ultras seront toujours présents, et ces
groupes-là viendront toujours défendre l'unité nationale du pays, en affrontant les baltagueyas.
Je pense que l'Egypte a encore de nombreuses épreuves à supporter et beaucoup de morts à enterrer. Les coptes
sont les boucs-émissaires ; pour toute révolution, il faut des martyrs.
12 avril : Manifestation à Paris, PLACE SAINT MICHEL, 16-18h30, à l’appel de l’ AISCE
Solidarité Copte – Europe
- Face à l’insécurité des Coptes, qui règne en Égypte depuis l’arrivée des Frères musulmans au pouvoir
- face aux agressions et attaques quotidiens des églises, des propriétés ou des domiciles des coptes
- Face aux enlèvements, viols et islamisations des jeunes filles Coptes, par la force
- Face aux comportements injustes et irresponsables des autorités politiques et policières à l’encontre des Coptes
en Égypte
-Face aux assassinats continus des Coptes par des Islamistes, mais, aussi, par les forces policières
- Face à l’attaque barbare de la Cathédrale Saint Marc d’Abbasseya, tandis qu’en sortaient les Coptes qui
enterraient les leurs du village de KHOSSOUS, assassinés par des islamistes
- face à la montée du discours de haine et de violence de la part des islamistes et Salafistes contre les Coptes et
contre leur Hiérarchie
Nous dénonçons l’absence voulue par les « autorités» de la sécurité des lieux de culte chrétiens, qui a conduit à
l’attaque du Symbole de l’Église Copte, le siège Papal, dimanche dernier par des éléments payés et utilisés par
le pouvoir en place afin d’affaiblir et déstabiliser la communauté Copte d’Égypte.
-
Nous réclamons le limogeage du ministre de l’intérieur, du directeur de sécurité du Caire et
de Qalyoubeya.
Que la justice fasse la vérité sur ses évènements insupportables et inadmissibles, et condamne les coupables
quelque soit sa situation.
Pour ces raisons, nous manifestons notre indignation et condamnation de ses exactions dont des Coptes
innocents sont, toujours, victimes leur propre pays.
12 avril : « La présence des chrétiens en Orient participe à sauvegarder l’islam de
l’intégrisme »
Après une rencontre avec François Hollande et le chef de la diplomatie Laurent Fabius, le
patriarche libanais maronite Béchara Boutros Raï a donné une conférence à Paris où il a fait
part de ses inquiétudes pour les chrétiens d'Orient.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/04/12/la-presence-des-chretiens-en-orient-participe-asauvegarder-lislam-de-lintegrisme/
« On compte au Moyen-Orient 20 millions de chrétiens, dont cinq millions de catholiques. Ils vivent avec 350
millions de musulmans et sept millions de juifs », énonce posément Béchara Boutros Raï, le chef de l’église
maronite, l’une des nombreuses communautés chrétiennes de la région. Il s’exprimait ainsi en ouverture de la
conférence tenue mercredi 10 avril à l’Institut catholique de Paris. Le ton est donné : il s’agit d’explorer les
difficultés que rencontrent les chrétiens, minoritaires dans la région, en termes de cohabitation avec les
musulmans, tout en plaidant pour préserver « la culture arabe du vivre-ensemble aujourd’hui menacée ».
Quelque 300 personnes sont venues l’écouter. Parmi eux, des officiels comme les ambassadeurs libanais auprès
de Paris et de l’Unesco, des évêques de communautés orthodoxes, mais aussi de nombreux membres de la
communauté maronite de Paris. Agé de 73 ans, le patriarche Raï a été nommé cardinal en novembre 2012 par
Benoît XVI. Lors d’une visite au Liban en septembre 2012, ce dernier avait par ailleurs loué la coexistence des
communautés, parlant du Pays du Cèdre comme d’un « message » pour le monde.
« Les chrétiens, de culture démocratique et pluraliste, vivent au Moyen-Orient avec des musulmans et des juifs,
des communautés théocratiques, souvent fermées à l’altérité », affirme le patriarche. Il explique que « l’islam se
définit comme un ensemble indissociable qui englobe religion, société et politique. C’est pourquoi il accepte
difficilement le concept de la laïcité ». Hormis au Liban, les chrétiens d’Orient vivent en effet dans des pays dont
les lois sont directement inspirées du Coran et où l’islam est la religion officielle.
Cohabiter avec un « islam dénaturé par le fondamentalisme »
Bien qu’elle soit millénaire, la question de la mixité religieuse dans les pays arabes et ses enjeux est
particulièrement sensible aujourd’hui, au vu des récentes évolutions qu’a connue la région. Pour Béchara
Boutros Raï, « les peuples éprouvent aujourd’hui les joies et les peines provoquées par les Printemps arabes ».
Au nombre des « peines » évoquées, l’arrivée au pouvoir de partis islamistes comme en Tunisie et en Égypte. Il
dénonce même un « islam dénaturé par le fondamentalisme ».
Le patriarche fait part de son inquiétude : « Il ne faut favoriser en aucun cas l’émigration des chrétiens de la
région ». Et d’insister lourdement : « Minoritaires, les chrétiens n’en restent pas moins les habitants originels et
authentiques de la terre qui a vu naître les trois religions monothéistes ». À ces mots, les applaudissement fusent
dans la salle.
Et le patriarche d’insister : l’islam ne se résume pas à l’extrémisme et au terrorisme. « Pour nous, les musulmans
ne sont pas des terroristes. Ce ne sont pas des gens qui veulent de la violence ou la guerre. L’islam et les
musulmans sont modérés. Il faut soutenir la présence des chrétiens dans tous les pays du Moyen-Orient pour
sauvegarder l’islam du fanatisme et de l’intégrisme », a-t-il poursuivi. « Nous, chrétiens d’Orient, nous avons le
devoir de faire connaître à l’Occident la réalité de l’islam », a-t-il déclaré, suscitant encore une fois
l’enthousiasme de l’assistance. Les différentes communautés de la région ont la responsabilité du « vivreensemble qui participe de l’identité arabe. Vivre ensemble ce n’est pas uniquement cohabiter ou collaborer, mais
la conscience commune d’une vie partagée », poursuit Béchara Raï.
« Lutter contre la partition de la région en mini-États confessionnels »
Rappelant le « rôle essentiel » des chrétiens dans la construction de la culture arabe depuis le XVIIe siècle, il a
ensuite plaidé pour une meilleure représentation des chrétiens dans la vie politique, afin qu’ils puissent jouer leur
« rôle de citoyen à part entière ». « Il faut dépasser les inégalités », a-t-il lancé. « Si les chrétiens n’ont plus
d’influence dans les sociétés, les musulmans sont menacés de passer à l’intégrisme », selon lui.
Interrogé sur les conflits qui mettent à mal la paix dans la région, Béchara Boutros Raï confie sa vive inquiétude
: « Il faut endiguer le conflit sanglant entre sunnites et chiites dans la région. Et lutter contre le risque de partition
de la région en mini-États confessionnels. Ce serait une menace pour le Moyen-Orient avec des retombées
mondiales ».
12 avril : A Paris, à 17h15, au siège de la Société, 23, quai de Conti, ParisVIe, salle Hugot, à
droite 2ème cour, Monsieur Jean-Claude CHABRIER, diplômé des Langues orientales,
docteur en médecine, docteur en musicologie-études-islamiques et docteur en musicologie
(analyses de musiques traditionnelles), présente une communication intitulée : « Un bastion
syriaque orthodoxe en Turquie. Le monastère de Mor Gabriel.
http://www.aibl.fr/societe-asiatique/seances-colloques-conferences/seances/seances-de-lannee-2013/
14 avril : Manifestation à Paris, Place des Invalides, pour dénoncer la politique des Frères
Musulmans en Egypte organisée par l'Organisation Franco-Egyptienne pour les Droits de
l'Homme (OFEDH)
Grand rassemblement des Egyptiens à Paris
Appel général aux Egyptiens et leurs amis en France
La Confrérie des terroristes en Égypte lance une attaque féroce contre les coptes et les musulmans modérés.
Dans le but de chasser les Coptes de leur pays des bandes de terroristes ont attaqué la semaine dernière une
église et a entraîné la mort de huit Coptes en brûlant et en pillant leurs propriétés et en brûlant l’Eglise baptiste et
la garderie d’enfants du quartier. Les terroristes, protégés par le ministère de l'Intérieur ont ensuite attaqué le
cortège des funérailles de ces victimes en quittant la cathédrale ce qui a entraîné la mort de deux autres Coptes.
En un geste sans précédent, la police a attaqué la cathédrale de Saint-Marc avec les bombes de gaz
Ces gangs ont essayé d’attaquer Al-Azhar et des Salafistes ont élevé leurs chaussures devant le bureau de l’Imam
modéré d'Al-Azhar, M. Ahmed el Tayeb Ahmed. Ils tentent maintenant d’écarter le Sheikh Mazhar Shahin de la
mosquée Omar Makram, mosquée-symbole de la révolution pour la contrôler éliminer l'esprit de la révolution
Pour l’Egypte, Coptes et Musulmans nous devons sortir pour
/// Dénoncer la « Confrérisation » les institutions de l’État, particulièrement l’Armée et la Justice
/// Condamner l’attaque contre les deux institutions majeures : Al-Azhar et la Cathédrale du Caire
/// Condamner l’attaque contre Cheikh Shaheen de la mosquée Omar Makram
/// Dénoncer la nouvelle constitution incompatible avec les droits de l’homme
/// Dénoncer les lois électorales en cours, conçus pour garantir une majorité aux Frères Musulams et leurs alliés
Salafistes au Parlement
Agissons ensemble pour empêcher ce projet des Frères Musulmans, qui veut détruire notre beau pays l’Egypte.
14 au 20 avril : Voyage au Kurdistan irakien organisé par l’Œuvre d’Orient, en partenariat
avec le diocèse de Troyes et Pax Christi France
avec l’agence Terre Entière (4 rue Madame 75006 Paris, 01 44 39 06 19).
http://www.oeuvre-orient.fr/2012/12/12/voyage-oeuvre-dorient-au-kurdistan-irakien-avril2013/
Découvrez l’Irak, berceau d’Abraham, l’une des plus anciennes terres à accueillir les premiers disciples du
Christ. Ce parcours au cœur du Kurdistan irakien nous mènera à Erbil, Dohuk, Zakho, Amadiyeh, Alqosh,
Qaraqosh, Qaramles, Ankawa, Kirkuk, et surtout à la rencontre des chrétiens irakiens et de leurs pasteurs.
Participez aux célébrations liturgiques avec les communautés chaldéennes, syriaques, arméniennes catholiques…
15 avril : N’y a-t-il pas pour la Syrie d’autre voix, d’autre voie, que celle de la guerre, des
armes, de la violence, de la haine, de la vengeance ? A la veille de son départ pour Rome où il
doit prendre part aux travaux de la Commission Internationale Catholique pour les Migrations
(CICM), Sa Béatitude Gregorios III - patriarche grec melkite catholique d'Antioche et de tout
l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem - a lancé un appel à la communauté internationale.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/04/15/ny-a-t-il-pas-pour-la-syrie-dautre-voix-dautre-voieque-celle-de-la-guerre-des-armes-de-la-violence-de-la-haine-de-la-vengeance/
Il s’est posé une fois encore la question de savoir s’il n’y a vraiment «pas d’autre voix, d’autre voie que celle de
la guerre, des armes, de la violence, de la haine, de la vengeance ?» pour une «Syrie devenue toute entière un
champ de bataille…» où tout est « manipulation, mensonge et hypocrisie … »
Le Vendredi-Saint, Gregorios III lançait au pape François un appel au secours lui demandant d’être le Simon de
Cyrène de la Syrie qui « vit un chemin de croix sanglant » où « tous les Syriens…, tous, portent la même croix
depuis plus de deux ans. »
« Les dangers, poursuit Gregorios III, guettent tous les citoyens, … du fait de la déstabilisation et du chaos… du
fait de l’instrumentalisation des différents groupes religieux, surtout des Chrétiens… le danger d’être pris
comme bouclier, le danger des émeutes religieuses artificielles, surtout entre Chrétiens, Musulmans et Druzes ».
Et le patriarche d’ajouter : « Ces dangers menacent tous les citoyens, mais surtout les chrétiens, qui sont le
maillon le plus fragile, le plus faible. Devant tous ces dangers, ces souffrances, ces malheurs qui accablent tous
les citoyens, on se demande : N’y a-t-il pas d’autre voix, d’autre voie que celle de la guerre, des armes, de la
violence, de la haine, de la vengeance ? »
« Nous avons besoin d’une solution » martèle Gregorios III qui rappelle que depuis août 2012, il ne cesse
d’affirmer que « La réconciliation était l’unique planche de salut pour la Syrie. »
La Syrie c’est entre 1 million et demi et deux millions de Chrétiens toutes communautés confondues. Et « la
situation des Chrétiens est d’ores et déjà un constat douloureux : plus d’un millier de victimes (militaires et
civils, prêtres, hommes, femmes et enfants), et des centaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées, en
Syrie même, au Liban, en Jordanie, en Egypte, en Irak et en Turquie. D’autres, en nombre assez grand (mais on
n’a pas de chiffres exacts), se sont réfugiés en Europe (surtout en Suède), au Canada et aux Etats-Unis…; en
tout, environ 250.000 à 400.000 personnes. »
« Les pertes matérielles sont très graves. Là aussi nous n’avons pas encore de statistiques, mais on sait qu’il y a
une vingtaine d’églises endommagées ou partiellement détruites, et de même des institutions sociales (écoles,
orphelinats, asiles de vieillards). Institutions qui ont toujours été au service de tous les citoyens, chrétiens et
musulmans (…) Mais le plus grave, pour tous, c’est le chaos ! »
Gregorios III reprend l’appel lancé le jour de Pâques par le Pape François pour « la Syrie bien-aimée, pour sa
population blessée par le conflit et pour les nombreux réfugiés qui attendent aide et consolation. Que de sang a
été versé ! Et que de souffrances devront encore être infligées avant qu’on réussisse à trouver une solution
politique à la crise ? »
« Nous prions pour que le monde écoute la voix du Pape François ! Nous prions pour vous tous, Souverains,
Présidents, Chefs d’Etat et de gouvernement des pays du monde entier. Puissiez-vous, chers Amis, écouter la
voix du Christ : Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Nous prions pour que vous
soyez dignes de cette béatitude, pour que vous soyez des artisans de paix. »
Gregorios III présentera à la session plénière de la Commission Internationale Catholique pour les Migrations
(CICM) -- The International Catholic Migration Commission (ICMC) – un rapport détaillé de la situation des
réfugiés et des personnes déplacées en Syrie et au Moyen-Orient.
Le texte intégral de l’appel aux chefs d’Etat – arabe, français et anglais -- se trouve sur le site internet du
patriarcat grec-melkite catholique http://www.pgc-lb.org/
16 avril : A Paris, au Centre culturel égyptien, 111 Boulevard Saint-Michel, à 18h30, dans le
cadre du projet européen "European Alternatives", "Place Tahrir, Puerta del Sol : Quel futur
pour la démocratie en Europe et en Égypte ?".
Présentation et débat introductif d'une semaine de rencontres entre jeunes militants de France, Égypte et
Espagne sur le thème Stop à la Précarité de la jeunesse : agissons démocratiquement ! Quels sont les points
communs entre ces mouvements ? Que peuvent-ils apprendre les uns des autres ? Quels modes d'action pour
quels effets ? Quelle contribution des artistes à ces mouvements ? Cette soirée permettra un premier échange sur
la contribution des sociétés civiles au futur de nos démocraties.
17 avril : L’église orthodoxe de Trébizonde sera transformée, à un rythme accéléré, en
mosquée
http://www.orthodoxie.com/actualites/leglise-orthodoxe-de-trebizonde-sera-transformee-a-unrythme-accelere-en-mosquee/
Dans une interview au journal turc « Hürriyet », le mufti de Trébizonde a confirmé que « les travaux pour la
transformation de l’église Sainte Sophie en lieu de culte pour les musulmans continuent à un rythme accéléré ».
Répondant à la question : « Qu’adviendra-t-il des fresques chrétiennes uniques ? », le mufti a assuré « que l’on
n’y touchera pas, et qu’elles seront seulement voilées par des rideaux ». Sainte Sophie de Trébizone est un
monument d’architecture byzantine, dans lequel des fresques et des mosaïques uniques ont été conservées.
L’église a été construite entre 1238 et 1263 par l’empereur Manuel I. En 1461, Mehmet II s’est emparé de
Trébizonde et a transformée l’église en mosquée. En 1964, l’édifice devint un musée après sa restauration,
accomplie de 1958 à 1964 à l’aide de l’université d’Edinburgh. En outre, il est toujours question de transformer
Sainte Sophie de Constantinople en mosquée. Cependant, dans ce dernier cas, la décision doit être adoptée non
pas par les autorités locales comme à Trébizonde, mais au niveau du gouvernement turc. La presse turque
n’exclut pas que Sainte Sophie de Constantinople constitue en quelque sorte une répétition de la transformation
en mosquée de Sainte Sophie de Trébizonde.
18 avril : Interview de Christine Chaillot avec Manuella Affejee de Radio Vatican sur les
chrétiens de Libye
http://fr.radiovaticana.va/news/2013/04/22/les_chr%C3%A9tiens_de_libye_malmen%C3%A
9s/fr1-685310
18 avril : Égypte Regain d’inquiétude pour les coptes
Le Pèlerin no 6803, par Gwénola de Coutard
Minorité menacée, les coptes représentent 11 %
de la population égyptienne.Début avril,six d’en- tre eux ont péri, dont deux lors des funérailles des quatre
premières victimes, à la cathédrale Saint- Marc du Caire, siège de l’Église copte orthodoxe.
Npar GwÉnola de Coutard
ous ne sommes pas contre l’islam, mais contre ce qui se passe actuellement dans notre pays. » Comme une cinquantaine d’Égyptiens immigrés en Île-de-France, Imad, 37 ans, est venu manifester à Paris, vendredi 12 avril,
son exaspération et son inquiétude, une semaine après un week-end meur- trier dans son pays d’origine.
Vendredi 5 avril, quatre coptes et un musulman ont été tués à Khoussous, dans la ban- lieue nord du Caire. Deux
jours plus tard, lors des funérailles des quatre victimes chrétiennes à la cathédrale Saint-Marc du Caire, des jets
de pierres et de cocktails molotov ont fait deux nouveaux morts. « Depuis la révolution de 2011, le pays est dans
un tel chaos que toutes sortes d’agressions – viols de jeunes filles non voilées, enlèvements ou vols de voitures –
ont proliféré impu- nément, assure Imad, sur la foi d’infor- mations envoyées par sa famille restée au Caire. Il est
difficile de savoir ce qui a mis le feu aux poudres les 5 et 7 avril. Tant de versions circulent. Mais la poli- ce n’a
visiblement rien fait : les photos et les vidéos qui circulent sur Inter- net le montrent! Le gouvernement fait la
sourde oreille, traite les coptes comme des citoyens de seconde zone. » Pour le P. Joseph Stefanos, prêtre cop- te
orthodoxe de Nogent-sur-Marne, « le président Morsi a bien effectué une déclaration, mais ce ne sont que des
mots. Il n’a montré aucun geste de soutien, n’a rendu aucune visite à la communauté copte. Pourtant, les faits
sont graves. Certes, il y a moins de victimes que lors de l’attentat d’Alexandrie en janvier 2011, qui avait fait 23
morts. Mais cette fois, la cathé- drale Saint-Marc, siège de la papauté de l’Église copte orthodoxe, a été attaquée.
Ça n’était pas arrivé depuis plus de deux siècles », souligne-t-il. Un incident d’une telle importance que, pour la
première fois, le pape de l’Église copte orthodoxe, Tawadros II, a dénoncé la négligence coupable du président
(1).
Situation catastrophique
« Au cours de l’histoire égyptienne, les coptes ont souvent servi de boucs émis- saire », rappelle Annie Laurent,
spécia- liste des relations entre christianisme et islam (2). Or, l’Égypte est dans une situation catastrophique :
l’économie est durement ralentie par l’arrêt du tourisme. Morsi est bloqué. Incapable de gouverner le pays, il
applique le programme des Frères musulmans, ce groupe islamiste engagé dans les œuvres sociales devenu un
parti politi- que, qui reçoit de l’argent d’autres États islamiques et a beaucoup influencé la Constitution de
décembre 2012. » Difficile, dans ces conditions, de rester optimiste pour l’avenir. « Les rares chré- tiens présents
à l’Assemblée ou autour de Morsi ont opté pour des stratégies de boycott peu efficaces, déplore Chris- tine
Chaillot (3). Il manque un leader charismatique, un homme de paix capa- ble de rassembler le pays. Où trouver
ce Gandhi égyptien ? » l
Selon la revue Oasis. (2) Auteure de Les chrétiens d’Orient vont-ils disparaî- tre ? Éd. Salvator, 14 €. (3) Auteur
de Les Coptes d’Égypte, Éd. de l’Œuvre, 25 €.
19 et 20 avril : Colloque conclusif au Collège des Bernardins : La démocratie : une valeur
spirituelle ? En partenariat avec : Démocratie et Spiritualité La Fondation de Service
Politique Les Semaines Sociales de France L’Université du Luxembourg Confrontations
Europe Maison des Sciences de l’Homme
20 avril : Péniche anako ([email protected]) Commémoration du 24 avril 1915, 98e
anniversaire du génocide des arméniens, IVe veillée musicale et littéraire en langues
arménienne et française. Organisée par la section de Paris de l'Organisation Terre et
Culture. entrée libre
21 avril : Les nouvelles plaies de l’Egypte
Une église copte du Caire. [Gabrielle Desarzens - RTS]
http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/hautes-frequences/4799543-hautes-frequences-du-2104-2013.html
A l'heure où sévit une grave crise économique en Egypte, les chrétiens coptes font l'objet d'un
nombre croissant d'intimidations. Deux ans après la chute de Hosni Moubarak, la démocratie
peine à se concrétiser et les chrétiens servent souvent de boucs émissaires. Gabrielle souvent
de boucs émissaires. Gabrielle Desarzens s'est rendue sur place.
22 avril :RSR 2 A vue d'esprit, Catherine Erard et Pierre-Yves Moret du lundi au vendredi de
16h30 à 17h00
http://www.rts.ch/espace-2/programmes/a-vue-d-esprit/4801036-a-vue-d-esprit-du-22-042013.html
http://www.rts.ch/espace-2/programmes/a-vue-d-esprit/
22 avril : Enlèvement des évêques Ibrahim et Yaziji à Alep
http://www.nna-leb.gov.lb/fr/show-news/8097/Enlèvement-des-évêques-Ibrahim-et-YazijiAlep
ANI - Des personnes armées ont kidnappé lundi le métropolite grec orthodoxe d'Alep et d'Alexandrie, Boulos
Yaziji, et le métropolite syriaque orthodoxe d'Alep, Youhanna Ibrahim. Dans les détails, la voiture des évêques a
été interceptée près de la ville d'Alep et le chauffeur au volant, un diacre de la communauté syriaque orthodoxe,
a été tué par les balles des ravisseurs", a rapporté le correspondant de l'ANI.
22 avril : "Un groupe terroriste armé a enlevé aujourd'hui (lundi 22 avril) l'évêque Yohanna
Ibrahim, chef de l'Eglise syrienne orthodoxe (à Alep) et l'évêque Boulos Yaziji, chef de
l'Eglise grecque orthodoxe (à Alep) alors qu'ils menaient des opérations humanitaires dans le
village de Kafr Dael dans la province d'Alep", selon Sana. http://www.lacroix.com/Actualite/Monde/Enlevement-de-deux-eveques-dans-le-nord-de-la-Syrie-2013-0423-951646
"Les terroristes ont intercepté la voiture des évêques dans le village de Kafr Dael, ont fait sortir le chauffeur et
ont enlevé les évêques ", toujours selon l'agence officielle. Des sources du diocèse grec orthodoxe d'Alep jointes
par l'AFP se sont refusées à tout commentaire.
Des chrétiens habitants d'Alep, qui ont demandé à rester anonymes ont cependant confirmé l'enlèvement. Le
chauffeur des deux prélats a été tué, ont-ils précisé.
Les chrétiens, qui constituent environ 5% de la population syrienne, sont particulièrement vulnérables dans le
contexte d'anarchie favorisé par le conflit qui ensanglante le pays depuis le début 2011, soulignent les
organisations de défense des droits de l'homme.
23 avril : A la Péniche Anako ,17h films au sujet du génocide arménien An Armenian
Homecoming de Ani King-Underwood, Orphans of the Genocide de Bared Maronian et
d'autres. En anglais, avec des passages en arménien et en turc. Un anglophone sera présent
pour expliquer le sens général, si nécessaire, entre les films, entrée libre
23 avril : Fédération des Églises protestantes de Suisse
Communiqué de presse Beyrouth/Berne, 23 avril 2013
L’Église arménienne et la Fédération des Églises conviennent d’une commémoration
commune des 100 ans du génocide arménien
Visite du président du Conseil de la Fédération des Églises à Beyrouth auprès du catholicos Aram Ier – le chef
de l’Église apostolique arménienne au Proche-Orient remercie la Suisse de 100 ans de solidarité. Aram Ier, l'un
des deux plus hauts dignitaires de l’Église apostolique arménienne active dans le monde entier, a remercié lors
d’une réception à Beyrouth (Liban) les Églises et le peuple suisses pour le soutien ample et généreux apporté
durant le génocide arménien il y a bientôt cent ans. En présence de l’ambassadrice suisse Ruth Flint et du
président du Conseil de la Fédération des Églises Gottfried Locher, le catholicos a souligné dimanche dernier
l’amitié entre l’Église protestante en Suisse et les chrétiennes et chrétiens arméniens. Aujourd’hui encore, la
Fondation Suisse Arménienne Armenofas fournit une aide importante pour des Arméniens dans la détresse.
Gottfried Locher a relevé les bonnes relations de la Fédération des Églises protestantes de Suisse aux Églises du
Proche-Orient et la nécessité d’approfondir encore ces relations. Il s’agit de protéger de l’oubli les crimes
d’alors. „Les torts commis étaient révoltants, et non moins impressionnante a été la disponibilité à aider dans
notre pays. “ Pour l’année 2015, Aram Ier et Gottfried Locher ont convenu une commémoration commune en
Suisse des 100 ans du génocide arménien. Entre 1915 et 1918, de 800‘000 à 1,5 million d’Arméniennes et
d’Arméniens, ainsi que d’autres groupes ethniques comme les Assyriens, ont été victimes d’un anéantissement
systématique. Nombre de Suissesses et de Suisses à l’époque ont témoigné leur solidarité, ont aidé des orphelins
et accueilli des réfugiés. Aujourd’hui encore, une communauté de 6‘000 Arméniens environ vit en Suisse. En
reconnaissance de la solidarité suisse avec l’Église arménienne, Aram Ier a remis au président du Conseil de la
Fédération des Églises, représentant cette solidarité, l’ordre arménien „Chevalier de l’ordre de Cilicia“. La
délégation suisse a eu en outre l’occasion de s’entretenir avec des représentants des Églises protestantes de la
région. Le thème central a été la préoccupation commune face à la discrimination des chrétiens au ProcheOrient.
Contact médias Simon Weber, porte-parole Tél. 078 739 58 53 [email protected] www.feps.ch
24 avril : Appel à la libération immédiate de Mgr Paul YAZIGI et de Mgr Youhanna
IBRAHIM par le Conseil d’Eglises chrétiennes en France
Les nouvelles venant de Syrie sont inquiétantes, voire alarmantes. Deux prélats de la ville d’ Alep,
le
métropolite Paul Y AZIGI, métropolite d’ Alep
pour les grecs orthodoxes
d’Antioche et frère de Sa Béatitude le Patriarche Jean X, primat de l’Église orthodoxe d’Antioche,
et Mgr Youhanna IBRAHIM, évêque d’Alep pour les syriaques orthodoxes, ont été enlevés lundi
soir près d’Alep, par un groupe armé non identifié, alors qu’ils s’apprêtaient avec courage et non
sans danger, à négocier la libération d’un nombre de prêtres de la région d’Alep enlevés depuis un
certain temps.
Des rapports prématurés de la libération des deux évêques ont circulé mardi en fin de journée.
Malheureusement ces rapports s’avèrent faux, les deux évêques restent privés de leur liberté.
Nous, co-présidents du Conseil d’Églises chrétiennes en France, condamnons cet acte sans nom
qui s’attaque à deux prélats connus pour leur ouverture et leur courage à rester proches de leurs
fidèles dans les circonstances dramatiques et difficiles que traverse la Syrie. Nous souhaitons
aussi exprimer notre solidarité et notre soutien à l’égard des chrétiens de Syrie, ainsi que de tous
les Syriens actuellement dans la tourmente.
Aussi, nous appelons le gouvernement français, ainsi que les instances européennes et
internationales, à intervenir le plus rapidement possible pour obtenir leur libération immédiate.
Pasteur Claude BATY Métropolite EMMANUEL Cardinal André VINGT-TROIS
co-présidents
24 avril : Déclaration commune des Catholicos Karékine II et Aram Ier au sujet du génocide
arménien
Source: Centre d'information du Saint Siège d'Etchmiadzine
Traduction: Centre d’information du Diocèse de France de l’Eglise arménienne
Nous exigeons de la Turquie la restitution des églises
et des propriétés de l’Eglise arménienne
En 2015, le peuple arménien, en République d’Arménie, dans la République du Haut Karabagh et dans toute la
diaspora, commémorera le 100ème anniversaire du Génocide perpétré contre le peuple arménien par la Turquie
ottomane
En 1915, plus de 1 500 000 Arméniens ont été victimes de ce génocide, les arméniens qui avaient survécu sur les
routes de l’exode ont trouvé refuge en Arménie Orientale, le territoire de la République d’Arménie actuelle, en
Syrie, au Liban, dans d’autres pays arabes et dans divers états du monde.
En même temps que les biens des particuliers, les arméniens vivant sur les terres d’Arménie occidentale et de
Cilicie soumises à l’Empire ottoman ainsi que dans les autres régions de la Turquie ont aussi perdu des
possessions ecclésiastiques: des églises, des sanctuaires, des monastères, des institutions caritatives, éducatives
et religieuses, des biens culturels et religieux de grande valeur: des khatchkars, des manuscrits, des icones etc ..
Tous les biens appartenant au peuple arménien victime du génocide et soumis à la déportation forcée ont été
confisqués par l’Etat turc sous le nom de «biens abandonnés».
98 ans après le Génocide, l’Etat turc actuel, successeur légal de l’Empire ottoman, non seulement refuse de
reconnaître le génocide planifié et réalisé par ses prédécesseurs, mais poursuit leur politique anti arménienne en
gardant sous séquestre les biens religieux et culturels du peuple arménien, les possessions et biens de l’Eglise.
Aussi, nous adressons cet appel à l’Etat turc et exigeons:
1-
la reconnaissance du Génocide arménien.
2- l’indemnisation intégrale des préjudices subis par le peuple arménien en matière de droits de l’homme et de
ses droits nationaux.
3- la restitution immédiate au peuple arménien en tant que propriétaire légitime des églises arméniennes, des
monastères, des possessions foncières ecclésiales et des biens religieux et culturels.
C’est dans la prière que nous faisons mémoire des victimes du Génocide arménien. Nous condamnons tous les
actes de violence qui portent atteinte à la vie qui est accordée par Dieu, à la dignité humaine et à la coexistence
pacifique des hommes car “Dieu n’est pas un Dieu de troubles mais de Paix (I Corinthiens 14-33), qui invite les
hommes à la charité, à la concorde et à la coopération.
C’est avec reconnaissance que nous nous souvenons de tous les peuples et des états qui à l’époque du Génocide
ont donné asile aux arméniens déportés et manifesté leur attention et leur amour fraternel aux arméniens
apatrides et exilés.
Le peuple arménien se souviendra éternellement de tous les états qui, inspirés par les principes d’humanisme et
de Justice, ont condamné et officiellement reconnu le Génocide arménien.
Au seuil du centenaire du Génocide arménien, nous allons mettre en oeuvre tous nos moyens afin que dans
l’unité, nous réalisions les revendications du peuple arménien, au nom de la Justice et de la défense des droits du
peuple arménien
Aram I
Catholicos de la Grande Maison de Cilicie
Karékine II
Catholicos de tous les Arméniens
Le 24 Avril 2013
25 avril : Syrie : déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay à propos de l’enlèvement des
deux évêques d’Alep
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/04/25/syrie-declaration-du-porte-parole-du-quai-dorsay-apropos-de-lenlevement-des-deux-eveques-dalep/
Lors d'un point presse ce matin le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères à Paris a fait cette
déclaration au sujet de l'enlèvement des deux évêques en Syrie : « La France condamne fermement l’enlèvement
de deux évêques près d’Alep, qui constitue une grave violation des droits de l’homme. Elle appelle à leur
libération immédiate et exprime sa solidarité aux communautés chrétiennes qui doivent pouvoir vivre en paix
dans une Syrie respectueuse de toutes ses composantes ».
25-26 avril : A Genève, (Fondation Hardt, Vandœuvres et Uni Dufour) Colloque
L’organisation des solitudes,
du désert de Libye au Caucase, Le monachisme ancien à la lumière des sources
archéologiques et littéraires
25 avril, 2013 Fondation Hardt, Vandoeuvres 2, chemin Vert – www.fondationhardt.ch 10h 30
Friday 26 April, 2013 Fondation Hardt, Vandoeuvres
15h 30
Opening session of the colloquium 11h
Coffee break Session 3
Nathalie Bosson (Genève) «Worknotes on the Kellia- Pherme inscriptions »
Marine Bulia (Tbilisi) «Wall Paintings of Qolagiri Monastery. »
Lunch Session 4
Davit Chikhladze (Tbilisi) «Architecture of the Main Church of Tetri Udabno Monastery ».
Laurence Maire Maison (Genève) « Interaction entre habitat et relation au prochain dans la tradition des Pères
du désert égyptiens et syriens: étude de quelques cas »
Final discussion
Lado Mirianashvili (Tbilisi), «Reflections of Egyptian and Syriac Monastic Rules in the 6th-century Monastic
Life in Kartli, East Georgia. »
Zara Pogossian (Roma), « Monasticism in Early Christian Armenia : Sources, Types, Terminology »
University of Geneva, Uni Dufour, salle U 259
12h 30 14h 15
15h 30
18h 30
First public lectures session
Denis Weidmann (Lausanne)« L’apport de l’archéologie à la connaissance des Kellia : 1500 monastères
chrétiens dans le désert égyptien »
Dominique Gonnet (Lyon) « Les moines syriaques, d'Antioche à la Chine »
26 avril, 2013 Fondation Hardt, Vandoeuvres
with the participation of Philippe Bridel (Nyon, Kellia) University of Geneva, Uni Dufour, salle U 259
9h 30
Session 2
Georges Descoeudres (Zurich) «The monastic sites of Kellia and Naqlun in Egypt: two different models of
evolution»
Temo Jojua (Tbilisi) «The Ladder of Divine Ascent” by St. John Climacus (H-1669) Copied in 50s-60s of the
12th Century by Nikoloz Nikrai, Illuminator and Calligrapher from Gareji, and its Illustrations (Materials for the
History of Manuscript Production Activities at Gareji Monasteries)».
18h 30
Second public lectures session
Patrick Donabédian (Aix) « L’apport des études archéologique et architecturale à la connaissance du
monachisme arménien
Bernard Outtier (Saulieu) « Le monachisme géorgien: survol d'une longue histoire »
25 avril : Les deux patriarcats grec orthodoxe et syriaque orthodoxe (On peut consulter son
site, en arabe, avec quelques textes en anglais: http://www.syrian-orthodox.com/news.php)
ont publié un communiqué commun.
Nouvelles tout le temps sur l'affaire des évêques:
http://www.euexaminer.eu/guardian-syria-crisis-bishops-kidnappedrebels-live-updates-g626749665?language=en
26 avril : LETTRE DE SOUTIEN DE SA SAINTETÉ KARÉKINE II
À SA SAINTETÉ IGNACE ZAKKA I,
PATRIARCHE DE L’EGLISE ORTHODOXE SYRIAQUE
Le 26 Avril, sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, a écrit à sa Sainteté
Ignace Zakka 1er, Patriarche de l’Eglise Syriaque Orthodoxe, pour exprimer son inquiétude à l’occasion de
l’enlèvement des deux métropolites orthodoxes leurs éminences Yohanna (Jean) Ibrahim et Boulos (Paul)
Yaziji alors qu’ils accomplissaient une mission humanitaire dans la région d’Alep.
Le Catholicos déclare dans sa lettre « nous condamnons avec la plus grande sévérité l’enlèvement des deux
prélats. L’exacerbation des tensions inter religieuses et la diffusion de l’intolérance religieuse ne contribuent
pas à une stabilisation de la situation dans la région … Nous sommes convaincus que les deux ecclésiastiques
seront prochainement libérés sans aucun dommage et connaîtront à nouveau la sécurité ».
Dans sa lettre le Catholicos exprime son soutien au patriarche Ignace Zakka 1er ainsi que l’espoir que les
antagonismes et les combats cesseront prochainement en Syrie, pays où le dialogue des civilisations et des
religions est ancien.
Avec ses multiples juridictions, l’Eglise orthodoxe Syriaque est l’une des Eglises de la famille des Eglises
Orthodoxes Orientales. Dans cette branche de l’Orthodoxie, dite « non chalcédonienne », on retrouve les Eglises
Arménienne, Copte, d’Erythrée et Syriaque soit près de cinquante millions de fidèles présents dans leurs pays et
régions d’origine, principalement au Proche et Moyen Orient, ainsi que dans d’importantes diasporas à travers le
monde.
Centre d’information du diocèse de France de l’Eglise arménienne
27 avril : A Paris, de 14 heures à 19 heures, se déroulera la journée des écrivains croyants dans la
mairie du VIe arrondissement de Paris (78, rue Bonaparte, au niveau de la place Saint-Sulpice,
métro: saint-Sulpice). 92 auteurs sont annoncés parmi lesquels les pères Michel Evdokimov et
Christophe Levalois, Christine Chaillot, Alain Durel, Marina Copsidas. Olivier Clément est l'un des
fondateurs de l'association des écrivains croyants dans les années 1970.
28 avril : France culture, à 8h, Père Roger Akhrass, syriaque orthodoxe, parle de la liturgie de
son Eglise.
TV France 2, 9h30, le temps du Carême chez les Syriaques Orthodoxes, occasion de
revenir sur le sens du pardon pendant le Carême, avec P. Yakup Aydin, curé de la paroisse
syriaque orthodoxe de Montfermeil et P. Roger Akhrass, moine syriaque.
29 avril : Istanbul : un attentat contre le patriarche grec orthodoxe déjoué le 29 avril
cf 12 mai http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89610
La presse turque a rapporté l’arrestation d’un suspect originaire de Kayseri (centre). Selon les médias, il aurait
été arrêté sur la base d’une dénonciation l’accusant d’avoir projeté d’assassiner Bartholomée Ier le 29 avril, à
l’occasion du 560e anniversaire de la prise de Constantinople par les Turcs.
Le porte-parole du patriarcat a confirmé l’arrestation d’un suspect, précisant que les autorités policières
poursuivaient leur enquête : “La police nous a fait part hier matin (vendredi) de la situation. Elle nous a dit qu’on
avait arrêté une personne et qu’on en recherchait deux autres“, a affirmé le père Dositheos Anagnostopoulos. “La
sécurité du patriarcat a été renforcée par la police“, a-t-il ajouté.
Le porte-parole a toutefois indiqué que Bartholomée Ier ne prenait pas très au sérieux cet éventuel projet
d’attentat. “Sa Sainteté ne croit pas que ce soit quelque chose de grave“, a-t-il souligné. Inquiétude chez les
chrétiens
Ce développement intervient alors que plusieurs incidents ont semé l’inquiétude au sein de la minorité chrétienne
de Turquie, forte d’environ 100 000 personnes. Le 5 mai, un homme a tiré des cartouches à blanc devant une
église arménienne d’Istanbul, semant la panique parmi les fidèles venus fêter Pâques, et un jeune Arménien a été
roué de coups par un petit groupe d’individus devant une autre église. Le 28 avril, une église grecque orthodoxe
a été vandalisée par un groupe d’une dizaine d’adolescents, qui ont brisé quelques meubles et tenté de piller un
tronc. La veille, un groupe de 30 à 40 personnes a brisé les vitres d’une église évangélique en jetant des pierres.
Plusieurs attaques de chrétiens ont eu lieu ces dernières années en Turquie, pays à une écrasante majorité
musulmane. En 2006, un prêtre catholique italien, Andrea Santoro, 61 ans, a été assassiné par balles dans la ville
de Trabzon (nord-est). Son jeune meurtrier turc purge une peine de 19 ans de prison.
29 avril : InquiétanteTurquie:négationdugénocidearménienetsoutienauxislamistessyriens
Au moment où l’on commémore le génocide arménien de 1915, toujours nié par le
gouvernement d’Ankara, les rebelles islamistes de Syrie s’en prennent aux chrétiens
orthodoxes et arméniens syriens
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/inquietante-turquie-negation-genocidearmenien-et-soutien-aux-islamistes-syriens-alexandre-del-valle711689.html#l8PfIRJjfCXW6uMC.99
http://www.atlantico.fr/decryptage/inquietante-turquie-negation-genocide-armenien-etsoutien-aux-islamistes-syriens-alexandre-del-valle-711689.html#C6fSjrrSOlMx4B30.99
Du jamais vu en Turquie : non seulement le gouvernement turc négocie avec le PKK, son pire ennemi intérieur,
mais pour la première fois, des centaines de personnes se sont réunies le 24 avril dernier, à Istanbul, pour
commémorer le génocide des chrétiens arméniens et assyro-chaldéens perpétré en 1915 et commémoré
chaque 24 avril dans le monde. Rappelons que pour les Arméniens et les Assyro-chaldéens, ce génocide a fait
entre 1,5 million et 2 millions de morts. Mais Ankara l’a toujours nié, accusant même les Arméniens dans les
manuels scolaires officiels d’avoir eux-mêmes “ génocidé des centaines de milliers de Turcs musulmans”, ce qui
aurait justifié les “représailles collatérales de Kurdes et de Turcs isolés contre des Arméniens”...
Les autorités turques seraient-elles sur le point d’abandonner leur arménophobie séculaire et leurs législations
liberticides, à l’approche de la célébration du centenaire du génocide arménien, en 2015, qui risquerait de nuire à
l’image de la Turquie, candidate à l’entrée dans l’Union européenne depuis 2004 et qui se targue d’être un cas
exemplaire de « démocratie musulmane »? Rien n’est moins sûr. Car si des voix courageuses profitent depuis
des années de la démocratisation de la société civile, encouragée par l’UE, les partis politiques turcs et le
gouvernement national-islamiste de Recep Taiyp Erdogan refusent toujours toute reconnaissance officielle
du génocide. Plus grave, les autorités turques exercent toujours plus de pressions pour intimider les pays qui
adoptent des législations reconnaissant le génocide - ou même pénalisant sa négation, comme le projet de loi
française (avorté de 2011) qui provoqua une crise grave diplomatique entre Paris et Ankara. On est donc encore
très loin d’une reconnaissance du génocide par Ankara. Rappelons qu’en Turquie, l’article 301 du code pénal,
jamais aboli malgré son incompatibilité avec les règles européennes, condamne toujours pénalement les
rares intellectuels osant briser le tabou. Ainsi, en juillet 2012, un nouveau procès a été intenté à l’éditeur Rajip
Zarakolu, qui a osé défier la loi turque négationniste en publiant des livres sur le génocide. On peut citer aussi le
célèbre historien Akçam, professeur au Centre d’études de l’Holocauste et des génocides à l’Université Clarke,
auteur d’un livre sur le génocide qui lui valut moult menaces.
Orgueil islamo-nationaliste turc versus Europe post-chrétienne culpabilisée…
Mais pourquoi la reconnaissance du génocide arménien pose-t-il autant de problèmes à la Turquie actuelle, du
moment que celle-ci fut créée par Atatürk en 1923 sur les ruines et l’abolition du Califat ottoman, qui n’a donc
pas de lien juridique avec elle ? Il est clair que, outre la pulsion purificatrice nationaliste qui pousse les dirigeants
Turcs depuis 1923 à faire oublier leurs multiples origines ethno-religieuses (arménienne, balkanique, kurde,
grecque, assyrienne, etc), notamment en niant les minorités, la Turquie moderne a toujours craint que la
reconnaissance du génocide l’oblige à dédommager financièrement les Arméniens, à l’instar de l’Allemagne
post-nazie qui paie des dédommagements à Israël. Car nombre de chrétiens de Turquie possédaient des biens
fonciers qui furent confisqués, entre 1915 et 1942 pour les Arméniens, et entre 1942 et 1974 pour les Grecsorthodoxes expulsés vers la Grèce en plusieurs phase jusqu’à leur extinction quasi totale : il subsiste aujourd’hui
moins de 1000 grecs-orthodoxes, la plupart résidant autour du patriarcat grec-orthodoxe d’Istanbul, toujours
privé de ses pleins droits par Ankara... Ensuite, pour des raisons d’orgueil national, il n’a jamais été question
pour les Turcs musulmans de formuler les moindres « excuses ».
Car rien n’est plus lamentable pour les nations islamiques en général et a fortiori pour les islamo-nationalistes
turcs que de battre sa coulpe pour les crimes passés. Conscients du risque d’affaiblissement du ciment national,
les leaders turcs, mais aussi arabes, et même les autres dirigeants issus de civilisations non-occidentales laissent
volontiers aux Européens culpabilisés cette propension à constamment accabler leur propre histoire... Certes, on
peut leur répondre que le travail de Mémoire permet de rendre la dignité aux descendants des victimes et que se
remettre en cause est noble. Toujours est-il que l’Occident et le Reste du Monde ("The West and The Rest") ne
sont pas sur la même longueur d’ondes et que les excuses sont toujours à sens unique. Car pendant que la vieille
Europe - comme d’ailleurs l’Eglise catholique - et l’Occident en général ne cessent de demander pardon aux
peuples musulmans et au tiers monde pour les “trois C” (Croisades, Colonisation, Conquista), de leurs côtés, les
peuples musulmans dont les ancêtres colonisèrent des nations chrétiennes d’Europe votent fièrement pour des
partis islamistes anti-occidentaux fiers de leur passé califal de conquérants. C’est ainsi que le Premier Ministre
Erdogan, nouvel héros des Palestiniens et des “révolutions arabes” vante dans ses discours la gloire et les
conquêtes califales ottomanes, comme des homologues frères musulmans de Tunisie, du Maroc ou d’Egypte.
D’où l’immense succès qu’eût en Turquie le film au titre explicite : "Fetih 1453" (« Conquête 1453 »), qui
relatait la conquête de Constantinople en 1453, qu’Erdogan visionna en avant-première, film qui mettait en scène
la destruction de l’ex-capitale de l’empire romain d’Orient par l’armée du sultan ottoman Mehmet II... Cette
superproduction bénéficia du plus gros budget (17 millions de $ ; 3 ans de tournage ; 15.000 figurants) jamais
utilisé pour un film turc, et battit tous les records de fréquentations…
Reconquête du Proche Orient et aide aux rebelles islamistes anti-chrétiens en Syrie
Loin de battre sa coulpe pour les leaders chrétiens tués ces dernières années en Turquie aux cris de « Allah
Ouakbar (Hrant Dink, l’ex-leader de la communauté arménienne ; Don Andrea Padovese, évêque de Trézibonde,
Mgr Luigi Padovese, supérieur de l’Eglise catholique de Turquie), Erdogan exige à longueur de temps des
"excuses officielles" des Occidentaux qui osent soulever la question du génocide arménien, comme Nicolas
Sarkozy, sa véritable bête-noire. Régulièrement, le très susceptible dirigeant turc fustige les Européens
“islamophobes” “trop complaisants avec le régime de Bachar Al-Assad” et Israël et coupables de "persécuter les
musulmans", mais Ankara soutient fièrement les rebelles islamistes syriens alliés du groupe tchétchène qui a
enlevé le 22 avril deux évêques syriens d’Alep (Mgr Yohanna Ibrahim et Boulos Yaziji) dans la région de
l’ouest d’Alep, où est active une brigade formée de combattants originaires du Daguestan, république de la
Fédération de Russie à l’est de la Tchétchénie, là même où ont été formés les deux frères auteurs des attentats de
Boston…
Ainsi, le gouvernement d’Ankara ne culpabilise point de soutenir des combattants islamistes de l’Armée
Syrienne Libre qui kidnappent ou tuent des chrétiens, souvent arméniens d’ailleurs. Economiquement actifs, ces
derniers ont longtemps été protégés et heureux en Syrie, où ils avaient trouvé refuge après avoir fui le génocide
arménien et assyro-chaldéen de Turquie, mais ils sont aujourd’hui menacés dans leur survie par les rebelles
islamistes qui les accusent de s’opposer à la “révolution” et de “soutenir Assad”. La petite communauté
arménienne de Syrie déplore déjà des centaines d’otages, des tués, des disparus, etc. Par exemple, en août
2012, des combattants de l’Armée syrienne libre venus de Turquie et soutenus par le pouvoir d’Ankara ont
attaqué le village arménien de Kessab. Or ce gros village, situé à la frontière syro-turque, est également peuplé
de Turkmènes, très liés à la Turquie, et des milices turkmènes armées par Ankara se vantent depuis quelques
temps de se préparer à "génocider" les Arméniens s’ils continuaient à résister à l’ASL... Ce dont la presse
occidentale d’habitude si soucieuse de défense des “minorités” ne relate pas... Mais qui se soucie des Chrétiens
de Turquie ?
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/inquietante-turquie-negation-genocide-armenien-etsoutien-aux-islamistes-syriens-alexandre-del-valle-711689.html#CV0h1hHkPofHg0ed.99
Oasis Newsletter no 9, 2013
La dénonciation du pape copte
« La justice céleste s’exprimera au moment opportun ». Voilà le commentaire de
Tawadros II, Pape de l’Église copte orthodoxe, au sujet des derniers événements
sanglants qui ont ébranlé l’Égypte.
Les autorités ont répété le refrain habituel : complot, unité nationale et sacralité des lieux de
prière. Mais ces derniers mois (si l’on pense aux affrontements de Port-Saïd) il est apparu
évident à plusieurs reprises que, si la responsabilité la plus grande retombe sur ceux qui sont
au Gouvernement et qui commandent les forces de l’ordre, ni les islamistes ni les libéraux
n’ont le contrôle réel de la situation.
Ces événements tragiques ouvrent à nouveau la question du rôle des minorités dans l’Égypte
post-révolutionnaire. L’écrivain libéral ʿAlāʾ al-Aswānī, auteur du roman à succès
L’immeuble Yacoubian, nous en parle. Lui qui à l’occasion du Noël copte de cette année avait
écrit : être musulman en Angleterre. Oui, en Angleterre précisément : “Parle à la belle-fille
pour que la belle-mère comprenne”.
Thème: Chrétiens d'Orient
La dénonciation du Pape Copte
« La justice céleste s’exprimera au moment opportun ». Voilà le commentaire de Tawadros II, Pape de l’Église
copte orthodoxe, au sujet des derniers événements sanglants qui ont ébranlé l’Égypte.
Et, pour la première fois, dans un entretien accordé à la télévision ONtv il a dénoncé la négligence coupable du
président : « Nous voulons des faits, pas seulement des paroles. Le président Morsi a promis de tout faire pour
protéger la cathédrale, mais en réalité il n’a rien fait ». À la proposition du gouvernement de promouvoir une
commission pour affronter la question, le Pape a répondu : « Nous avons assez de groupes et de commissions.
Nous avons besoin d’actions, pas de paroles ».
Tout a commencé vendredi dernier dans la localité de al-Khusus, au nord du Caire, avec plusieurs graffiti tracés
sur les murs du siège d’un institut affilié à al-Azhar. Rapidement la violence est devenue sectaire et a fait cinq
morts, un musulman et quatre coptes.
Mais le fait le plus grave du point de vue symbolique s’est produit durant les funérailles des coptes, le dimanche
suivant, lorsque c’est la cathédrale Saint Marc qui a été attaquée à Abbasiyya, quartier semi-central du Caire.
Malgré les appels au calme et la promesse de la part du président Morsi de prendre des mesures de sécurité
extraordinaires, les fidèles rassemblés pour les funérailles ont été la cible de jets de pierre et deux personnes ont
trouvé la mort. Une action très grave, parce que dirigée contre un lieu de prière qui est aussi la résidence du Pape
d’Alexandrie.
Les déclarations des autorités ont répété le refrain habituel composé de trois éléments. Tout d’abord, il s’agit
d’un complot. En effet, la catégorie de la conspiration est celle qu’aujourd’hui beaucoup d’égyptiens préfèrent
pour analyser les faits : n’importe quel événement, par définition, n’est jamais ce qui apparaît, et c’est toujours le
camp adverse qui en est responsable. Cela vaut la peine de rappeler qu’également lors de l’attentat de l’église des
Deux Saint à l’occasion du Nouvel-An copte en 2011 on a invoqué « des mains étrangères » qui ensuite se sont
révélées être, plus prosaïquement, des agents provocateurs de celui qui était à l’époque le Ministre de l’Intérieur.
Deuxième élément : la violence ne réussira pas à ébranler l’unité nationale. C’est vrai, beaucoup en Égypte
partagent cet avis. Ed wahda, “une seule main”, fut un des slogans de la révolution et continue d’être répété.
Mais l’unité nationale présuppose le principe de citoyenneté et non pas une Constitution qui semble faite exprès
pour diviser. Troisième élément : l’attaque de lieux de culte est inacceptable. Si, sans aucun doute. Voilà
pourquoi il devient encore plus urgent de répondre à une question très simple : où étaient les forces de sécurité
dans toute cette histoire ?
Au cours de ces derniers mois (pensons aux affrontements de Port-Saïd), il est apparu évident à plusieurs
reprises que si la responsabilité la plus grande retombe sur ceux qui sont au Gouvernement et commandent les
forces de l’ordre, ni les islamistes ni les libéraux n’ont le contrôle réel de la situation, déjà profondément
marquée par une crise économique très grave, avec des coupures continuelles d’électricité, l’absence des biens
de première nécessité et des grèves qui paralysent le pays.
Même si les signes de collaboration entre musulmans et chrétiens ne manquent pas, comme la manifestation
qu’ils ont organisée ensemble le jour après l’attaque contre la cathédrale le prouve, la violence sectaire devient
toujours plus explosive et dangereuse.
Thème: Chrétiens d'Orient
Être musulman en Angleterre par Alāʾ al-Aswānī
Être musulman en Angleterre signifie percevoir dès son plus jeune âge qu’on est différent, lorsque tu sors de la
classe pour le cours de religion, sous les regards curieux et stupéfaits de tes petits camarades, et que tu rejoins
dans une autre salle une poignée d’étudiants musulmans comme toi. À partir de ce moment, tu préféreras être
avec les autres écoliers musulmans et tu te réfugieras en leur compagnie pour que personne ne se moque de ta foi
ou ne te fasse de mal.
Être musulman en Angleterre signifie que beaucoup n’aiment pas ta religion et ne la professent pas. Il suffit que
tu prononces ton nom, qui permet de comprendre quelle est ta religion, pour susciter des réactions souvent
négatives qui oscillent entre la froideur et la haine déclarée.
Être musulman en Angleterre signifie que tu es un élément accessoire, marginal, superflu, considéré de manière
suspecte : rarement quelqu’un s’intéressera à tes droits et à ta dignité. Cela signifie que tu seras obligé d’étudier
et de travailler durant tes fêtes religieuses parce que l’État, pour jeter de la poudre aux yeux, ne te reconnaît
qu’une seule fête durant l’année comme jour férié officiel. Pour l’État, toutes les autres sont des jours normaux
auxquels il n’accorde aucune importance particulière. Rappelles-toi combien de fois tu as été à une conférence
importante ou à une réunion de travail un jour de fête. Combien de fois tes enfants ont vu la joie de la fête être
gâchée par un examen fixé ce jour-là !
Être musulman en Angleterre signifie s’engager au maximum dans ses études tout en sachant que souvent tu
n’obtiendras pas les meilleurs résultats, même si tu le mérites. Durant les examens oraux à l’université, le
professeur, dès qu’il lira ton nom musulman, prendra une mine renfrognée et te donnera un résultat plus bas que
celui de tes compagnons. Et même si tu as les résultats les plus élevés, l’administration de l’université inventera
quelque chose pour t’empêcher de faire l’assistant, parce que tu es musulman. En général, ceux qui te priveront
de ton droit à être assistant, ce sont des pratiquants qui suivent les préceptes de leur religion ; ils te considèrent
simplement comme un mécréant qui ne peut jouir des mêmes droits qu’eux.
Être musulman en Angleterre signifie se préparer à émigrer à tout moment. Tu dois choisir les noms de tes
enfants et leur parcours scolaire de manière à ce qu’il soit compatible avec le pays où tu seras peut-être obligé
d’émigrer, dans le cas d’agression de la part d’extrémistes.
Être musulman en Angleterre signifie que tu n’occuperas jamais les responsabilités les plus élevées de l’État.
Même si tu en avais les capacités, tu ne seras jamais Président de la République ou Premier ministre ou Chef
d’État major ou Directeur des Services secrets. Pourquoi ? Parce que tu es musulman et que certains hommes de
la religion majoritaire considèrent que Dieu a interdit ta nomination aux responsabilités les plus élevées et aussi,
pour dire toute la vérité, parce que l’État en Angleterre ne te fait pas entièrement confiance. Tu es un traître
potentiel à ses yeux, susceptible à n’importe quel moment d’entrer en contact avec les ennemis, parce que les
ennemis ont la même religion que toi.
Être musulman en Angleterre signifie rencontrer beaucoup de difficultés avant de pouvoir construire une
mosquée où pratiquer ta religion. L’État et les extrémistes trouveront les moyens de t’empêcher de construire des
mosquées. L’État en stipulant des lois vexatoires qui rendent très difficile la construction de mosquées et
empêchent d’en rénover ou restaurer n’importe quelle partie (même les toilettes), sauf après avoir reçu de
nombreuses autorisations de la part des autorités. Ajoute à cela que les extrémistes en Angleterre considèrent
toute construction de mosquée comme un attentat déclaré contre leur religion et leur dignité. Dès que tu
commenceras à construire la mosquée, des centaines d’extrémistes se précipiteront pour l’attaquer, ils brûleront
le bâtiment et te prendront pour cible, toi, ta famille et tes enfants, en les maudissant comme des infidèles. Tout
cela se produira parce que tu veux construire un lieu où adorer Dieu. Les policiers les laisseront faire ce qu’ils
veulent, puis ils arriveront plus tard, pour établir le procès-verbal lorsque les auteurs du délit se seront déjà
enfuis.
Être musulman en Angleterre signifie qu’à n’importe quel moment tu risques d’être expulsé du quartier où tu
habites. Il suffit que les extrémistes envoient une menace de mort en te donnant un jour ou deux pour t’en aller.
Alors tu devras prendre ta famille et tes enfants et quitter ta maison pour t’installer ailleurs. Et si tu vas demander
de l’aide à la police, ils te diront qu’ils te conseillent de quitter ta maison pendant quelque temps. « Sincèrement,
nous ne sommes pas capables de te protéger ».
Être musulman en Angleterre signifie que tu cours toujours le risque d’un massacre. Alors que tu es en train de
manifester pour tes droits en sortant de la mosquée avec tes coreligionnaires, tu t’étonneras en voyant les chars
de l’armée. Puis les extrémistes s’abattront sur vous et vous tueront. Ou bien un commerçant aura un problème
avec un de ses clients dans le quartier où tu habites et étant donné que l’un des deux est musulman, de différend
commercial la question se transformera immédiatement en guerre religieuse. Alors les extrémistes attaqueront
les maisons des musulmans et les brûleront et peut-être vous tueront-ils. Comme d’habitude, les policiers
arriveront en retard et arrêteront plusieurs agresseurs, mais étant donné que les morts sont musulmans, les
assassins ne seront que légèrement condamnés ou bien ils seront acquittés. Si tu es un musulman en Angleterre et
que ta mauvaise étoile veut que tu habites dans un village ou dans un bidonville, il suffit qu’un voisin s’arrête
sous ta fenêtre et se mette à hurler : « Cet infidèle offense notre religion sur Facebook ». Cette phrase sera le
signal pour tes voisins extrémistes qui encercleront ta maison et t’agresseront ainsi que ta famille en scandant des
slogans religieux. Tout cela se produira bien que tu n’aies jamais attaqué leur religion sur Facebook : de plus,
beaucoup de ceux qui t’agressent n’ont aucune idée de ce qu’est Facebook. Après chaque nouveau massacre, les
responsables de l’État viendront couvrir le sang des victimes innocentes de belles paroles et de baisers d’amour.
Ils diront que les enquêtes suivent leur cours et que les criminels n’échapperont pas à la justice. Puis, ils
déclareront que ce douloureux incident ne pourra jamais ternir l’unité nationale et que les musulmans vivent en
Angleterre en pleine sécurité et harmonieusement.
Être musulman en Angleterre signifie s’habituer à entendre des offenses contre ta religion n’importe où, à la
télévision, dans la rue, dans le métro. Tu verras des hommes de la religion majoritaire déclarer que ta foi
musulmane est une erreur et une mécréance et mettre en garde leurs fidèles d’avoir des rapports avec toi, de
fréquenter ta famille ou d’implorer la miséricorde divine sur tes morts : la Miséricorde n’est pas permise pour les
musulmans parce que vous êtes inexorablement destinés à l’enfer, « ce triste destin ». En plus, ils interdiront à
leurs fidèles de te présenter leurs vœux pour les fêtes religieuses parce que ces vœux seraient une reconnaissance
implicite de leur part de ta religion, qui, en revanche, est une mécréance évidente.
Être musulman en Angleterre signifie voir un extrémiste qui détruit en morceaux ton Livre Sacré devant les
caméras et qui encourage un de ses neveux à uriner dessus. Tu dois accepter ces offenses publiques. En effet,
l’extrémiste sera libéré après un procès-formalité. Ses partisans se rassembleront hors du tribunal pour se moquer
et insulter encore davantage ta religion. En Angleterre n’importe qui a le droit d’attaquer ta religion parce que tu
es musulman. Mais si tu critiques la religion de la majorité, tu seras immédiatement arrêté et jeté en prison pour
de longues années avec l’accusation d’offense aux religions. À ce moment, tu découvriras qu’en Angleterre par
offenses aux religions on considère uniquement celles qui s’adressent contre la religion de la majorité. En
revanche, celles contre la religion minoritaire sont totalement admises : n’importe qui peut la dénigrer ou s’en
moquer ou détruire son Livre Sacré sans aucun problème.
Être musulman en Angleterre t’oblige à demander la religion d’une fille avant d’en tomber amoureux afin que
ton histoire d’amour ne se termine pas en tragédie. Si tu aimes une fille qui n’est pas de ta religion, des milliers
d’extrémistes considéreront ton amour comme un attentat physique contre leur honneur, que seul le sang pourra
laver. Ces extrémistes attaqueront ta maison et celle des musulmans du quartier et les brûleront, ils te frapperont
et peut-être te tueront-ils. Tout cela parce que tu as osé aimer une fille de leur religion, même s’ils ne la
connaissent pas, qu’ils s’en moquent et même si, dans des conditions normales, en la rencontrant dans la rue, ils
pourraient l’harceler sexuellement. Mais tu es un musulman mécréant et il ne te sera jamais permis de profaner
une fille de leur religion.
Être musulman en Angleterre t’empêchera d’exprimer tes convictions religieuses dans des lieux publics. Dans le
métro, tu verras de nombreux passagers qui lisent leur Livre Sacré à voix très haute. Mais, si tu essayais de faire
de même, tu verras que les passagers s’insurgeront contre toi et te frapperont. Tu verras que les autres jurent au
nom des choses sacrées de leur religion, mais si tu essayes de jurer au nom de ton dieu, ceux qui t’écoutent
s’énerveront et t’empêcheront de jurer. Il suffira d’une parole, « crois moi ». Tu verras que les autres apposent
partout leurs symboles religieux, dans les voitures, aux terrasses, dans l’entrée de leur maison, dans les
ascenseurs, mais si tu mets tes symboles religieux comme eux le font, tu seras entouré de regards de haine et de
réprobation.
Être musulman en Angleterre signifie voir une partie des citoyens te demander l’application de leur loi religieuse
; si tu t’y opposes en essayant de leur faire comprendre que tu es d’une autre religion et que pour cela ce n’est
pas raisonnable qu’ils t’appliquent la Loi d’une religion dans laquelle tu ne crois pas, ils te répondront : «
L’Angleterre est notre pays et nous appliquerons notre Loi. Si elle ne te plaît pas, va-t’en dans un autre pays ».
Si tu es musulman en Angleterre, tu dois accepter que la liberté de religion est à sens unique. Si un citoyen
musulman se convertit à la religion de la majorité, l’État le félicite, il s’en réjouit et lui ouvrent les portes. Mais
si le contraire se produit et qu’un citoyen se convertit à la religion de la minorité, il doit fuir à l’étranger le plus
rapidement possible parce que s’il reste en Angleterre, il pourrait être assassiné par les extrémistes qui appliquent
ce qu’ils considèrent être une obligation religieuse.
Mais pour terminer : si tu es un musulman en Angleterre, je t’en prie, ne te laisse pas accabler de douleur à cause
de toutes ces injustices, ne hais pas ton pays et ne l’abandonne pas. Rappelle-toi combien l’Angleterre, notre
pays, était belle et tolérante avant d’être envahie par les idées extrémistes soutenues par les pétrodollars.
Souviens-toi que nous avons toujours vécu ensemble en Angleterre, nous avons mangé et bu ensemble ; nous
avons traversé des instants de bonheur et des moments difficiles, nous avons défendu la Patrie au prix de notre
vie et de notre sang. Souviens-toi que pour chaque extrémiste il y a dix personnes tolérantes qui ont grandi dans
le respect de la religion d’autrui ; eux aussi souffrent des agressions des extrémistes, exactement comme toi.
N’émigre pas de l’Angleterre qui t’aime. Restes-y et défends-la. Reste à ta place et donne-moi la main pour
libérer notre pays civilisé du tribalisme extrémiste et barbare qui essaye de s’en emparer.
PS : cher lecteur, dans l’article qui tu viens de lire une erreur volontaire a été commise. Remplace s’il te plaît la
parole “Angleterre” par “Égypte” et à la place de “musulman” lis “copte”. Remplace la parole “mosquée” par
“église”. Puis relis l’article depuis le début pour savoir ce que signifie être copte dans l’Égypte actuelle. Et, pour
terminer, j’espère que tu voudras bien téléphoner à tous les coptes que tu connais pour leur souhaiter un Joyeux
Noël.
* ʿAlāʾ al-Aswānī, «Masrî al-Yôm», 8 janvier 2013
Les chrétiens au Proche-Orient. De la compassion à la compréhension par Bernard
Heyberger, Collection : Manuels Payot
L'opinion et les médias occidentaux s'intéressent aujourd'hui de plus en plus aux chrétiens du
Proche-Orient. Mais c'est en général sur le mode de la complainte face à leur prochaine
disparition. Sans nier les difficultés à être chrétien à l'heure actuelle dans la région, cet
ouvrage place les événements récents dans une perspective du temps long et du contexte
politique global.
L'histoire des chrétiens en Orient ne se réduit pas à celle d'une lente dégénérescence
imputable aux musulmans. Malgré les discriminations qui leur étaient imposées, ils
partageaient avec l'environnement islamique dominant des modes de vie, des croyances et des
pratiques religieuses, dont l'introduction des formes modernes d'éducation les a
progressivement éloignés à partir du XVIIe siècle. La montée des nationalismes a rendu
difficile l'adaptation des institutions communautaires et des Églises aux nouveaux États et aux
nouvelles frontières, et, à plusieurs reprises, a conduit à des massacres et des expulsions.
Les chrétiens ne sont pas des victimes passives de la persécution. Ils agissent et s'adaptent aux
changements politiques et culturels de la région et du monde, à travers leurs institutions. Ce
livre ne prédit pas la disparition des chrétiens du Proche-Orient, mais il invite à réfléchir sur
les nouvelles conditions de leur présence dans ces pays majoritairement musulmans.
mai
1er mai : Libérez nos deux évêques les Métropolites Paul (YAZIGI) et Youhanna (IBRAHIM)
!
Appel pour une prise de conscience de l'opinion publique internationale pour faire cesser les
souffrances du peuple syrien et faire cesser les violences dans ce pays de convivialité et de
coexistence qu'est la Syrie !
--------------------------------------
Responsable de la rédaction : Carol SabaChroniques Antiochiennes
Edition Spéciale Enlèvement des Evêques Situation en Syrie
L'Eglise d'Antioche vit des moments très difficiles. Elle traverse une période
cruciale et inquiétante mais qui reste, selon l'échelle de notre foi en Christ, non
sans espérance. En cette Semaine Sainte, l'exemple du Christ nous l'enseigne,
haut et fort. Il n'y a pas d'Anastasis, pas de relèvement, pas de résurrection sans
le chemin de la Passion et de la Croix ! "Si le grain de blé qui tombe en terre ne
meurt pas, il reste seul, si au contraire il meurt, il porte en lui des fruits en
abondance". C'est en cela que réside le propre et l'essence des périodes
éprouvantes, telle que celle que traverse la Syrie bienaimée. L'épreuve, est bien à
l'œuvre ces jours-ci à tous les niveaux dans ce pays de coexistence et de
convivialité. Celle de l'enlèvement de deux de nos évêques, de l'Eglise du Christ
dans ces contrées alépines bienaimées, dont le bienaimé le métropolite Paul
(Yazigi), mais aussi celle de la violence qui atteint des niveaux d'absurdité et un
tel niveau de paroxysme qui menace l'édifice d’effondrement tragique. La
situation en Syrie est aujourd'hui très alarmante et de plus en plus inquiétante.
Tout le monde est atteint d'une manière ou d'une autre. Tout le monde en est
menacé, d'une manière et d'une autre. Qu’est-ce qui peut justifier, voir légitimer
l’absurdité d'une telle violence ? Un abime de destruction qui s’ouvre sur tout le
monde !
Notre Patriarche bienaimé, Jean X d'Antioche, déploie efforts sur efforts, dans
tous les sens, et sur tous les plans. Il ne ménage pas un effort pour faire libérer les
évêques enlevés et pour contribuer à pacifier la situation, au milieu de ce torrent
d'irrationalité qui s'exprime dans ce pays meurtri qu'est la Syrie d'aujourd'hui, et
faire entendre la voix de la raison, de la tolérance, de l'ouverture, du respect de la
liberté, de la dignité et de l'intégrité de chaque personne humaine, de la
coexistence entre les différentes communautés et de ce double "partenariat de
vie et citoyen" appelé de nos vœux, entre les différentes composantes du peuple
syrien.
Une prise de conscience est aujourd'hui plus que jamais nécessaire de la part de
tout le monde et de la communauté internationale pour faire cesser ces
souffrances et ces destructions matérielles massives, de vestiges de toute une
civilisation mais aussi et surtout des vies humaines etc. Il n'est plus digne de
garder le silence, de ne pas crier au monde notre indignation devant ce spectacle
abominable de violence, devant cette terrible descente aux enfers pour la faire
cesser.
LES APPELS DES INSTANCES INTERNATIONALES SE MULTIPLIENT
Appel du secrétariat de l'Assemblée interparlementaire Orthodoxe à
propose de l'enlèvement des deux évêques
"Statement of the secretariat of the Inter-parliamentary Assembly
On Orthodoxy about the kidnap of the two bishops in Syria. --- The
recent brutal kidnapping of the two Orthodox Bishops from Syria and the
heinous murder of the deacon accompanying them, vest this year’s Holy, Sacred
week with additional grief and sorrow. (Metropolitan Paul Yazigi of the Greek
Orthodox Archdiocese of Aleppo. The Syrian Orthodox Archbishop of Aleppo,
Mar Gregorios Yohanna Ibrahim). Such acts have multiple consequences,
affecting for example personal freedom, and the right to expression of religious
conscience, degrading our culture, fiercely injuring the long-standing Christian
community of Syria, which is constantly being decimated, while instigating
religious hatred among religious groups, co-existing for centuries in the region.
The Inter-parliamentary Assembly on Orthodoxy strongly condemns these
hideous events and all perpetrators involved and calls the International
Community, its member-Parliaments, as well as all International Organizations
and Institutions to intervene dynamically and intensify their efforts towards the
immediate release of the Orthodox Bishops, thus contributing to peace and
overall conciliation."
Source: www.eiao.org
Déclaration du secrétariat de l'Assemblée interparlementaire
Orthodoxe à propos de la situation en Syrie
"STATEMENT OF THE INTERNATIONAL SECRETARIAT OF THE
INTERPARLIAMENTARY ASSEMBLY ON ORTHODOXY ABOUT
SYRIA
"The dramatic and merciless events surrounding the civil war in Syria
unfortunately continue, resulting in the greatest hardship for hundreds of
thousands of people. Among these a large population of Christians who, though
completely innocent of what is taking place, are caught between the crossfire
and ferocious battles all around them. Thousands are dead, countless have been
injured, left homeless, and deprived of the basic necessities of life. The heart
wrenching site of demolished churches reveals just how much the exemplary
social model of peaceful coexistence between Christians and Muslims--a
peaceful coexistence that has successfully lasted many years--has suffered a
deep trauma. Numerous churches from around the world have made numerous
declarations, however humanity and solidarity are gradually disappearing to a
level never before experienced. The Inter-parliamentary Assembly on
Orthodoxy (I.A.O.) addresses an urgent appeal to the nations and international
organizations, to step up the dialogue between the two warring factions. In
cooperation with the powerful men and women on earth, their aim needs to be a
cessation of growing hostilities between the two factions, a cessation of the
persecution of the Christian of Syria, the cessation of unparalleled massacre of
human life. The various (political, religious, racial, and societal) differences
between the two factions cannot justify the merciless persecutions, the countless
victims and the bloody attempts to change the ethnic or social landscape of the
region. Especially when the ongoing societal peace has been kept in balance for
centuries. The I.A.O. calls on the UN and the Security Council to more deeply
pursue solutions to the problems of this region and support of the Christians of
Syria, to facilitate the ceasefire, to step in and guarantee the safety of the
Christians of Syria, and to strive more effectively for the principles of
humanitarianism, democracy, individual rights, and peace in that country. The
I.A.O. also calls the European parliament to act in a more drastic fashion
towards the materialization of the bill of the 20th of Jan. 20011, to ensure both
the protection and safe transport of the Christians of the area."
Source: www.eiao.org
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Chroniques "Antiochiennes"
Informer, partager, sensibiliser, conscientiser, communiquer par la parole et l'image ... une diaconie de
témoignage pour cultiver et nourrir "discernement" et "communion". Ces "Chroniques Antiochiennes" suivront
périodiquement le rythme de l'actualité "saillante" de la vie de l'Eglise orthodoxe d'Antioche mais aussi, à
travers elle, celle des chrétiens d'Orient. Forcément personnelles, dans leur sélection et leur tonalité, elles
cherchent à pister l'essentiel et à tendre vers l'Unique nécessaire. Elles comporteront des coups de cœur et des
coups de gueule, des hommages, des analyses, des décryptages, des portraits ... Elles proposeront des échelles
de réflexion sur des questions qui font débat à Antioche et qui pourraient être d'intérêt pour le plérome de
l'Eglise orthodoxe.
2 mai : Vous souhaitez suivre l’actualité de Chrétiens de la Méditerranée voici plusieurs
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5 mai : A Istanbul, Turquie : inquiétude après des coups de feu devant une église arménienne
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89498
(AFP) - Des tirs d’arme à feu dimanche devant une église arménienne d’Istanbul ont semé la panique parmi les
fidèles venus fêter Pâques et ravivé chez les minorités chrétiennes les craintes d’une recrudescence des violences
les visant, a rapporté lundi la presse turque.
Vers 12H30 dimanche, une personne non identifiée, accompagnée de deux comparses, a tiré sept cartouches à
blanc devant l’église Surp Hovhannes d’Istanbul, dans le quartier à forte population arménienne de Kumkapi,
provoquant des mouvements de panique dans la paroisse, ont indiqué plusieurs quotidiens.
“Au moment de tirer, l’assaillant a crié +Vous êtes trop nombreux désormais+“, a déclaré l’archevêque Aram
Atesyan, adjoint du patriarche arménien orthodoxe d’Istanbul, cité par le journal Hürriyet.
A peu près au même moment, un jeune Arménien a été roué de coups par un petit groupe d’individus devant une
église d’un quartier voisin, Samatya, a signalé Mgr Atesyan.
“Ces attaques ont pour but d’accroître l’angoisse des membres de notre communauté et des autres communautés
minoritaires“, a commenté le prélat, annonçant qu’il allait demander aux responsables de sa communauté
d’accroître les mesures de sécurité.
Ces actes surviennent une semaine après deux autres incidents visant des églises d’Istanbul.
Le 27 avril, un groupe de 30 à 40 personnes a attaqué l’église évangélique Nouvel Espoir, qui venait d’ouvrir à
Atasehir (ouest d’Istanbul), selon un communiqué de l’Association des églises protestantes de Turquie.
“Les assaillants ont brisé les vitres de l’église en jetant des pierres et des oeufs et ont tenté d’y pénétrer“, sans
succès, a déclaré l’Association.
Le 28, l’église grecque orthodoxe Ayois Ionis, sur l’île stambouliote de Burgaz Ada, a été vandalisée par un
groupe d’une dizaine d’adolescents, qui ont brisé quelque meubles et tenté de piller un tronc, a rapporté le
quotidien Radikal.
Plusieurs attaques de chrétiens ont eu lieu ces dernières années en Turquie, pays à une écrasante majorité
musulmane.
En 2006, un prêtre catholique italien, Andrea Santoro, 61 ans, avait été assassiné par balles dans la ville de
Trabzon (nord-est). Son jeune meurtrier turc purge une peine de 19 ans de prison.
En avril 2007, trois protestants avaient été égorgés à Malatya (est). Cinq suspects turcs sont passibles de la
prison à vie.
En janvier dernier, La police turque a interpellé 13 personnes soupçonnées de préparer un attentat contre le
pasteur et des membres d’une église protestante de la province d’Izmit (nord-ouest).
5 mai : Syrie : Les villes chrétiennes de Qamichli et Hassakeh envahies par Forsat al-Nosra.
Nous venons d'apprendre directement du vicaire général des syriaques catholiques à Alep, que des centaines de
familles chrétiennes des villes de Qamichli et Hassakeh, menacées par le Front Al-Nosra, ont refusé de se rendre
dans le camp de réfugiés ouvert il y a peu par le gouvernement turque à l'intention des chrétiens syriens ; [ils
n'ont pas oublié les massacres de 1915] ; ils ont préféré se rendre à Mardine pour occuper les couvents syriaques
qui se trouvent à quelques kilomètres de Qamichli, abandonnant ainsi leurs maisons et leur biens. D'autres
contacts avec des proches qui résident à Qamichli, nous confirment la nouvelle ; ils nous ont affirmé que les
maisons des chrétiens tombent les unes après les autres entre les mains des éléments de Front Al-Nosra qui
vendent les meubles à des bandes armées. Les champs de blés appartenant à des chrétiens sont confisqués par les
kurdes. Ces derniers se mettent à remplacer les plaques d'immatriculation sur les voitures par de nouvelles sur
lesquelles ils ont supprimé la mention de la Syrie et qui portent désormais celle du "Kurdistan Syrien" avec de
nouveaux numéros. A Alep, le désespoir est grand et l'indignation règne toujours parmi les chrétiens à la suite de
l'enlèvement des deux évêques. L'armée s'y bat toujours pour libérer les quartiers contrôlés par les rebelles.
7 mai : Est actuellement en cours un grand effort international et œcuménique visant à sauver
la vie et à libérer les deux Métropolites syro orthodoxe et grec orthodoxe d’Alep enlevés en
Syrie voici deux semaines, Gregorios Yohannna Ibrahim et Boulos al-Yazigi.
Source : Agenzia Fides
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/05/07/mobilisation-internationale-en-faveur-des-evequesorthodoxes-enleves-en-syrie-et-mefiance-envers-les-faux-mediateurs/
C’est ce que confirme à l’Agence Fides le Métropolite Timothée Matta Fadil Alkhouri, Assistant patriarcal du
Patriarcat syro orthodoxe d’Antioche, confrère du Métropolite Gregorio Yohanna Ibrahim. « Nous sommes dans
une attente anxieuse – raconte le Métropolite à Fides. Nous ne savons ni où se trouvent les Evêques ni en
compagnie de qui. Nous attendons et nous prions. Nous espérons qu’ils sont encore en vie. Nous venons de
célébrer Pâques, la Résurrection du Christ. Nous avons confié la vie des Evêques en question au Christ ressuscité
».
Entre temps, tous les chemins sont battus afin de chercher à ouvrir un canal avec les ravisseurs. « Nous
continuons à nous mettre en rapport avec d’autres personnes, des responsables religieux et politiques à tous les
niveaux. Nos Evêques en Turquie, en Syrie, au Liban ont activé leurs relations. Certains ont des contacts avec
l’Armée libre syrienne. Nous demandons à tout homme et à tout groupe, nous frappons à la porte de tout
gouvernement. Nous avons interpellé des Evêques d’autres Eglises, nations et confessions. Le Patriarcat grec
orthodoxe au Liban, par exemple, a de bons contacts en Russie. Nous avons envoyé des messages au Pape mais
également à l’église anglicane. Nos Evêques aux Etats-Unis sont en contact avec les autorités civiles
américaines. Il existe un effort international. Quiconque peut chercher d’apporter sa contribution ».
Dans ces tentatives à 360°, « se trouvent impliqués certains responsables musulmans qui sont sincères et
cherchent à nous aider parce qu’ils aiment la paix et les chrétiens ». Il existe cependant « également des
personnages louches qui cherchent à tirer profit de l’occasion pour obtenir de l’argent en se présentant comme
des médiateurs » remarque le Métropolite. La galaxie des faux intermédiaires, de ceux qui cherchent à spéculer
sur le sort tragique des Evêques, est un autre piège qui se présente actuellement. Le Métropolite déclare
également : « Nous sommes très heureux d’avoir reçu le soutien et la prière du Saint-Père, François. Nous
savons que le Pape prie pour nos Evêques et pour la Syrie, qu’il a la Syrie dans le cœur. Nous lui demandons de
continuer à prier pour nous ». Restent par ailleurs séquestrés deux prêtres, l’un arménien catholique, le Père
Michel Kayyal, et l’autre grec orthodoxe, Maher Mahfouz, qui ont été enlevés par un groupe de rebelles armés le
9 février dernier. « Nous n’en avons aucune nouvelle et nous sommes également préoccupés pour eux » conclut
le Métropolite.
Au cours de la Divine Liturgie de Pâques, qui a été célébrée voici deux jours, le Patriarche grec orthodoxe
d’Antioche et de tout l’Orient, Jean X Yazigi, a de nouveau exprimé le désir que les deux Métropolites enlevés
en Syrie soient libérés, adressant à nouveau un appel éploré à la communauté internationale : « J’espère que les
deux (Evêques) reviendront parmi nous sains et saufs : aidez-nous ».
7 mai : ARMENIE, Le nouveau gouvernement arménien dévoilé
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89523
Le Premier ministre Tigran Sarkissian a dévoilé mardi soir son nouveau gouvernement mais qui reste en grande
partie inchangée malgré la récente élection présidentielle en Arménie.
Le Parti républicain d’Arménie au pouvoir (HHK) a approuvé les candidatures des nouveaux ministres présentés
par Tigran Sarkissian lors d’une réunion de l’organe directeur du HHK. Le Porte-parole du HHK Eduard
Sharmazanov a dit qu’ils seront officiellement nommés par le Président Serge Sarkissian mercredi matin.
Seuls trois ministres n’ayant pas servi dans le cabinet précédent qui était également dirigé par Tigran Sarkissian
ont été nommés. Ce sont le ministre des Finances Davit Sarkissian (aucune relation), le ministre de l’Economie
Vahram Avanesian et le ministre des sports et de la jeunesse Yuri Vartanian. Ce dernier est un ancien
haltérophile de renom qui a remporté Jeux olympiques de 1980 à Moscou et plusieurs championnats du monde
pour l’Union soviétique.
Davit Sarkissian, qui jusqu’à présent a servi comme chef de cabinet du premier ministre et le ministre des
Finances sortant, Vache Gabrielian échangeront leurs emplois précédents. Contrairement à Davit Sarkissian,
Vache Gabrielian aura un statut ministériel dans son nouveau poste.
Vahram Avanesian, qui a occupé plusieurs postes ministériels dans les années 1990, remplacera Tigran Davtian.
Ce dernier sera nommé en tant que représentant de l’Arménie à l’Organisation mondiale du commerce.
Tigran Sarkissian lui-même a été reconduit dans ses fonctions deux mois après le Président Sarkissian ait
remporté un second mandat lors de l’élection présidentielle controversée du 18 février. Le chef de l’Etat a
indiqué peu après sa réélection qu’il n’envisageait pas de changements radicaux de personnel parce qu’il
considère le bilan économique du gouvernement sortant comme satisfaisant. Il a reconnu en même temps qu’un
“grand nombre de nos citoyens sont mécontents de notre travail.“
“Tous les ministres ont été chargés de travailler plus efficacement et de faire en sorte que les résultats de leurs
travaux soient visibles“, a déclaré Edouard Sharmazanov aux journalistes. « Il est révolu le temps où les résultats
des réformes devaient être visibles après un an. Ils doivent être visibles aujourd’hui.
8 mai : Ankara (Agence Fides) – Le Ministère des Affaires étrangères turc pourrait accorder
la nationalité turque à tous les syriens appartenant à la communauté chrétienne de rite syrien
qui ont ou ont eu des liens de parenté avec des ressortissants turcs et se trouvent désormais
dans des conditions d’urgence à cause de la guerre. L’hypothèse d’un « plan turc » en faveur
des chrétiens syriens de rite syro antiochien a été avancée ces jours derniers par Evgil Türker,
chef de la Fédération des Associations syriaques en Turquie, en marge d’une conférence sur
les rapports entre la Turquie et les chrétiens syriens de nationalité syrienne. Selon le scénario
envisagé par Türker – repris par de nombreux moyens de communication turcs et en partie
partagé par d’autres participants à la rencontre – la Turquie pourrait se proposer comme une
nouvelle « patrie » pour les nombreux chrétiens syriens qui vivent actuellement en Syrie et en
Europe, et dont les aïeux vivaient sur le territoire turc. Récemment, les signaux d’attention des
autorités politiques turques vis-à-vis de la minorité chrétienne syriaque semblaient se
multiplier.
8 mai : Turquie-Kurdes-conflit-paix
Le PKK confirme son retrait de Turquie à partir de mercredi
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89531
(AFP) - Le commandement militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) a
confirmé mardi que son retrait de Turquie commencera mercredi, comme annoncé, rapporte l’agence de presse
pro-kurde Firat News.
“A la suite de l’appel de notre leadership et sur la base de la décision prise par la direction (du PKK) nos
combattants agiront pour entamer un processus de retrait à partir du 8 mai“, souligne le HPG, l’aile militaire du
PKK.
Les premiers groupes de rebelles doivent parvenir “en l’espace d’une semaine“ à leurs bases du nord de l’Irak,
où le PKK dispose de camps retranchés, souligne un communiqué.
Le PKK ajoute qu’il restera fidèle à son engagement de se retirer du sol turc dès lors qu’il n’est pas attaqué par
les forces armées turques.
Le nombre de rebelles kurdes présents en Turquie est estimé à 2.000, auxquels s’ajoutent 2.500 combattants dans
les bases arrières du mouvement sur le sol irakien.
Le PKK avait annoncé le 25 avril depuis le Kurdistan irakien que ses forces combattantes quitteront la Turquie à
partir du 8 mai, dans le cadre de négociations de paix en cours depuis la fin de l’année dernière entre le chef
emprisonné des rebelles, Abdullah Öcalan, et les autorités turques.
Öcalan a appelé le PKK au cessez-le-feu et à se retirer de Turquie.
Mercredi, aux journalistes qui l’interrogeaient à Ankara, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a
affirmé une nouvelle fois que les rebelles devaient quitter le territoire turc avec leurs armes.
“Ils savent d’où ils sont entrés en Turquie, ils sauront aussi en ressortir par le même chemin“, celui de pistes
escarpées du sud-est de la Turquie, frontalière de l’Irak, a-t-il dit, cité par l’agence Anatolie.
Dans un entretien à un journal turc, le numéro deux du PKK, Murat Karayilan, a indiqué que le retrait devrait
s’achever à l’automne.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts, selon l’armée turque, depuis le début de l’insurrection du
PKK, en 1984.
10 mai : Visite du patriarche Tawadros II au Vatican
(Zenit.org)
"Le Saint-Père François a reçu en audience ce matin, à 11 h, Sa Sainteté Tawardos II, Pape d'Alexandrie et
patriarche du Siège de Saint Marc, Chef de l'Eglise copte orthodoxe d'Egypte", annonce le Vatican, 40 ans après
la rencontre et la déclaration historique de Paul VI et Chenouda III.
"Puisse cette visite d’amour et de fraternité être la première d’une longue série entre nos deux grandes Églises. Je
propose pour cela que le 10 mai de chaque année soit considéré comme la journée de la célébration de l’amour
fraternel qui unit l’Église catholique et l’Église copte orthodoxe" déclare le patriarche copte dans ce discours
dont nous publions notre traduction de l'anglais.
Il y souligne entre autres que c'est son premier voyage en dehors de son pays depuis son élection: c'est dire
l'importance qu'il accorde à cette visite. Il salue le Vatican et son influence dans le monde, notamment "dans le
domaine de l’éthique ainsi que ses efforts constants pour bâtir la paix sur la terre".
Il rappelle aussi sa participation à l'intronisation du patriarche de l’Église catholique en Égypte, le patriarche
Ibrahim Isaac: c'est dire combien il tient à la promotion de l'unité des chrétiens.
Avec le pape, ils ont prié pour la paix, autre objectif du dialogue entre les chrétiens: "travailler ensemble pour
promouvoir le dialogue œcuménique et la paix sur la terre".
Discours du pape Tawadros II
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, un seul Dieu. Amen.
« Le Christ est ressuscité, en vérité ressuscité »
« Grâces soient à Dieu qui, dans le Christ, nous emmène sans cesse dans son triomphe et qui, par nous, répand
en tous lieux le parfum de sa connaissance. » (2 Co 2, 14)
Au nom de l’Église copte orthodoxe, du Saint Synode et de tous les coptes d’Égypte à travers le monde, je
voudrais féliciter Votre Sainteté pour Votre divine élection comme pape et évêque de Rome. C’est l’une des plus
hautes fonctions dans la communauté chrétienne, mais son importance est immense dans le monde, en particulier
en cette période historique actuelle où le dialogue interreligieux est devenu si nécessaire.
Guidé par l’Esprit Saint, je voulais délibérément que cette visite d’hommages à Votre Sainteté coïncide avec le
quarantième anniversaire de celle rendue à Paul VI, du 4 au 10 mai 1973, par Sa Sainteté, feu le pape Chenouda
II, appelé aussi le pape des Arabes et le pionnier du Mouvement des lumières dans l’Église copte orthodoxe.
C’était la première visite au Vatican du pape et patriarche de l’Église copte orthodoxe d’Alexandrie et la
Déclaration commune fut signée le 10 mai par les deux papes. Cette année-là, j’étais encore étudiant à la faculté
de pharmacie de l’université d’Alexandrie, en Égypte. Il faut aussi rappeler que, en réponse à cette visite, Sa
Sainteté le pape Jean-Paul II s’est rendu en Égypte en l’an 2000.
C’est donc pour moi une occasion mémorable, tant par l’importance de cet événement en lui-même que parce
qu’il marque l’anniversaire du geste historique et le plus significatif du pape Chenouda III.
Puisse cette visite d’amour et de fraternité être la première d’une longue série entre nos deux grandes Églises. Je
propose pour cela que le 10 mai de chaque année soit considéré comme la journée de la célébration de l’amour
fraternel qui unit l’Église catholique et l’Église copte orthodoxe.
Mon premier voyage hors d’Égypte depuis mon intronisation en novembre dernier, est pour venir d’Égypte
rendre visite à Votre Sainteté. « Le pays du Nil », une terre immense dans une situation géographique
magnifique.
Mon pays est la terre où est née la plus ancienne culture du monde, la civilisation des Pharaons.Mais ce n’est pas
tout. L’Égypte est le lieu de naissance, ou le cadre de nombreuses autres civilisations importantes de l’antiquité :
les Grecs et les Romains, les Coptes et finalement l’Islam. L’Égypte a été, comme nul autre, le témoin de signes
divins. Comme le dit le prophète: « D’Égypte j’ai appelé mon fils »; et : « Bénis mon peuple l'Egypte». Un
certain nombre de prophètes et de saints sont nés et ont vécu en Égypte, pays réputé pour la coexistence des
religions.
Pendant plus de trois ans, la Sainte Famille a visité les villages et les gouvernorats égyptiens, se déplaçant d’est
en ouest, du nord au sud, marquant ainsi le pays tout entier du signe de la Croix. Et Jésus-Christ a sanctifié cette
terre en la foulant de ses pieds. Plus tard, dans les premières années du christianisme, saint Marc l’évangéliste a
diffusé la doctrine catholique à travers l’Égypte avant d’être martyr à Alexandrie, la ville d’Alexandre le Grand,
connu aussi comme « l’époux méditerranéen ».
Mon Église copte est très ancienne, son histoire s’étend sur plus de dix-neuf siècles. Elle a été fondée par saint
Marc l’évangéliste au Ier siècle et, dans le cours du temps, elle a été irriguée jusqu’à aujourd’hui par le sang de
nombreux martyrs, se fortifiant ainsi de plus en plus.
Le monachisme chrétien a son origine en Égypte, avec le grand saint Antoine, nommé aussi Père de tous les
moines, qui a établi la pratique de la vie monastique. Plus tard, la pratique de la vie commune établie par saint
Pacôme, qui était né en Haute-Égypte au milieu du IIIe siècle, s’est répandue d’Égypte vers le reste du monde.
Le monachisme a contribué à la formation de l’Église copte orthodoxe.Les coptes se sont développés dans le
monde comme une entité religieuse solide, avec un caractère chrétien clair. La contribution de l’Église copte
orthodoxe a été très certainement considérable. Les patriarches et papes d’Alexandrie ont joué un rôle majeur
dans la théologie chrétienne.
J’aimerais faire remarquer que les relations entre l’Italie et l’Egypte sont fermement établies de longue date, se
déployant sur plus de deux millénaires. Les deux pays peuvent se vanter de leurs remarquables civilisations
méditerranéennes et d’un patrimoine humain qui les rend uniques au monde.
C’est pourquoi l’Italie a une grande place et une grande valeur dans nos cœurs. C’est aussi mentionné dans la
Sainte Bible, dans les Épitres de Paul de Tarse, l’apôtre qui, au Ie siècle du christianisme, a établi avec saint
Pierre le siège de l’Église chrétienne à Rome, ville où tous deux furent martyrs.
C’est à peu près la même année que l’apôtre saint Marc a établi le siège de l’Église chrétienne copte orthodoxe
dans la ville d’Alexandrie.
L’Église copte orthodoxe et l’Église catholique sont étroitement liées. Elles ont toujours travaillé ensemble
depuis les premiers conciles œcuméniques (en remontant au premier concile de Nicée, en 325, lorsque le « Credo
de Nicée » a été formulé au IVe siècle, avec la contribution du courageux diacre Athanase, le plus jeune pape de
l’Église copte et surnommé le « Protecteur de la foi »).
Le plus beau témoignage des relations solides qui unissent les deux Églises est la fondation de nos deux diocèses
en Italie : Mgr Barnaba, à Turin, et Mgr Kiroulos, à Milan, qui sont les représentants officiels de l’Église copte
orthodoxe et qui sont chargés de tout ce qui concerne les coptes, dont le nombre ne cesse d’augmenter. Tout le
monde ici s’accorde à louer l’amour, la coopération féconde et le grand soutien apportés par l’Église catholique à
l’Église égyptienne fondée dans votre beau pays.
L’Église catholique et l’Église copte ont toujours travaillé ensemble, au Moyen-Orient comme en Occident, pour
faire prévaloir la paix. Pour l’une et l’autre, l’objectif le plus important est la promotion du dialogue
œcuménique afin d’attendre le but le plus désiré, l’unité.
C’est pourquoi, pour la première fois dans l’histoire, j’ai tenu à participer personnellement à la cérémonie
d’intronisation du patriarche de l’Église catholique en Égypte, le patriarche Ibrahim Isaac.
En février dernier, nous avons formé le Conseil des Églises en Égypte auquel participent toutes les Églises
égyptiennes, en signe de notre solidarité et de notre amour fraternel.
Je suis fier de mon pays bien-aimé, l’Égypte, « la patrie qui vit au fond de nous », comme aimait le dire Sa
Sainteté le pape Chenouda III, et je suis honoré et très heureux d’être ici, au Vatican. Bien que ce soit le plus
petit pays du monde, c’est le plus important en raison de sa grande influence et de la sainteté de son service. Les
Musées et la bibliothèque du Vatican possèdent des trésors artistiques exceptionnels qui témoignent de
l’excellence du génie humain au cours des siècles. Il est important, enfin, de relever le rôle fondamental que joue
ce pays dans le domaine de l’éthique ainsi que ses efforts constants pour bâtir la paix sur la terre.
Je voudrais conclure en formant le vœu que les excellentes relations qui existent entre les Églises copte
orthodoxe et catholique puissent se renforcer et prospérer. Travailler ensemble pour promouvoir le dialogue
œcuménique et la paix sur la terre sera notre objectif commun. Que le Seigneur aide et soutienne Votre Sainteté
dans Votre sainte mission !
J'espère pouvoir avoir bientôt l'honneur d'une visite de Votre Sainteté dans mon pays bien-aimé, l'Egypte. Une
fois encore, l’Église copte tout entière, les communautés religieuses et le peuple égyptien expriment toute leur
allégresse et leur grande joie à Votre Sainteté.
Enfin, je voudrais remercier Votre Sainteté pour Votre chaleureux accueil. Que la paix du Seigneur soit avec
vous tous !
Au revoir, en Égypte !
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
10 mai : Ce matin, le Saint-Père a reçu le Patriarche d'Alexandrie SS Tawadros II, Pape des
coptes orthodoxes, dont la visite romaine "renforce les liens d'amitié et de fraternité unissant
le Siège de Pierre et celui de Marc, héritier d'un inestimable patrimoine de saints et de
martyrs, de théologiens et de grands disciples du Christ qui de génération en génération ont
témoigné de l'Evangile, souvent dans un contexte difficile".
(Cité du Vatican VIS).
Puis il a rappelé la rencontre en 1973 de Shenouda III et Paul VI, qui par leur baiser de paix mirent un terme à
des siècles de rejet réciproque. La déclaration christologique qu'ils avaient signée a constitué "une pierre
milliaire du cheminement oecuménique" et la base de "la commission pour le dialogue entre les deux Eglises, qui
a donné de bons résultats et préparé le terrain " à un dialogue plus large de l'Eglise catholique avec les Eglises
orthodoxes d'Orient. Dans la déclaration commune de 1973, "nos Eglises ont reconnu, dans la ligne de leurs
respectives traditions apostoliques, confesser une foi unique dans un Dieu Un et Trine, dans la divinité du Fils
unique incarné de Dieu..., reconnaître un Dieu parfait en vertu de sa divinité et un homme parfait en vertu de son
humanité. Nous avons ainsi reconnu que la vie divine est donnée et alimentée par le biais des sept sacrements,
ainsi que notre commune vénération de la Mère de Dieu... Et nous sommes heureux de nous reconnaître unis
dans un même et unique baptême qu'exprime notre prière pour que s'accomplisse un jour le voeu du Seigneur et
notre communion au même calice... Sous la conduite de l'Esprit, notre prière persévérante, notre dialogue et
notre volonté de bâtir peu à peu notre communion dans l'amour, nous permettrons d'avancer à grands pas vers la
pleine unité".
Puis le Pape François à remercié son hôte de l'attention qu'il porte à l'Eglise copte catholique, notamment
manifestée par la création d'un Conseil national des Eglises chrétiennes d'Egypte comme "signe éloquent de la
volonté de tous les fidèles du Christ de développer quotidiennement des relations plus fraternelles et de se mettre
au service de la société toute entière... Vos efforts en faveur de la communion entre les chrétiens comme votre
grande attention au sort de l'Egypte et à la place des communautés chrétiennes dans la société vont droit au coeur
du Successeur de Pierre et de toute l'Eglise catholique. Si un membre, tous les autres s'en ressentent, et un
membre est honoré, tous les autres se réjouissent avec lui. C'est une loi de la vie chrétienne, d'autant qu'il existe
un oecuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été la semence et la force fertilisante de l'Eglise,
le partage des difficultés peut devenir un instrument efficace d'unité. Ceci est d'une certaine façon également vrai
dans le cadre plus large de la société et des rapports entre chrétiens et non chrétiens. Avec l'aide de Dieu, d'une
souffrance partagée peuvent fleurir le pardon, la réconciliation et la paix". En conclusion, il a invoqué la
commune protection des saints Pierre et Marc.
10 mai : Le gouvernement indien examine la possibilité de construire la première église orthodoxe en Inde
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-gouvernement-indien-examine-la-possibilite-de-construire-la-premiereeglise-orthodoxe-en-inde/#more-43633
Le gouvernement indien a exprimé son soutien aux plans de construction de la première église orthodoxe en
Inde, et pourrait approuver l’attribution d’un terrain pour réaliser ce projet. C’est ce qu’a déclaré le représentant
officiel de la seule paroisse orthodoxe en Inde, dédiée à l’apôtre Thomas, Soubrat Bakshi. « Le gouverneur
général nous a assurés que le terrain serait attribué » a déclaré Bakshi. « La demande se trouve actuellement pour
examen au département correspondant. Nous prévoyons de rencontrer également les autres fonctionnaires, dont
le ministre principal de Delhi Sheila Dikshit, afin d’obtenir également leur soutien ». La paroisse a été
officiellement enregistrée en octobre 2012. Dimanche dernier, Pâques a été fêtée par les orthodoxes de New
Delhi. Plus de 100 fidèles orthodoxes de Russie, Biélorussie, Allemagne, Inde et France ont participé à l’office
qui s’est déroulé dans l’une des salles de l’ambassade de la Fédération de Russie.
10 mai : La faculté théologique de Halki pourrait fonctionner comme bibliothèque et lieu de
conférences, selon le métropolite de Prousse Elpidophore (Patriarcat œcuménique)
http://www.orthodoxie.com/actualites/la-faculte-theologique-de-halki-pourrait-fonctionnercomme-bibliotheque-et-lieu-de-conferences-selon-le-metropolite-de-prousse-elpidophorepatriarcat-oecumenique/#more-43625
Dans une interview au journal turc Hurriyet daily news, le métropolite de Prousse Elpidophore a souligné que,
dans le cas où la faculté théologique de Halki ne pourrait rouvrir ses portes en tant qu’institution
d’enseignement, ses installations pourraient être utilisées comme bibliothèque.
10 mai : Le patriarche de Moscou Cyrille est arrivé en Chine, accompagné du métropolite de Volokolamsk
Hilarion, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, de l’évêque
de Solnetchnogorsk Serge, chef du secrétariat administratif du patriarcat, de V. Legoïda, président du
département synodal de l’information, de l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du département des
relations extérieures, et d’autres collaborateurs des départements mentionnés.
Le primat de l’Église orthodoxe russe a été accueilli sur l’aéroport Shoudu de Beijing par le directeur adjoint de
l'administration d'État pour les Affaires religieuses du Conseil d'Etat de Chine Zhang Lebin, et par
l’ambassadeur plénipotentiaire de la Fédération de Russie en Chine, A. Denissov.
L’orthodoxie occupe un rôle particulier dans l’histoire des relations russo-chinoises. Ce sont précisément les
clercs orthodoxes, membres de la mission ecclésiastique russe en Chine, se trouvant dans ce pays depuis 1685,
qui ont accompli de nombreux efforts pour que la Russie et la Chine se connaissent mieux et se rapprochent.
L’orthodoxie est présente en Chine depuis plus de 300 ans, elle est enracinée dans la culture spirituelle
traditionnelle chinoise. En 1957, l’Église orthodoxe russe a accordé l’autonomie à l’Église orthodoxe de Chine,
créée par les soins des missionnaires russes.
Au cours de sa visite, le patriarche célébrera en l’église de la Protection de la Mère de Dieu à Harbin et dans
l’ancienne cathédrale de Changhaï dédiée à l’icône de la Mère de Dieu dite «Intercession des pécheurs »
(consacrée par saint Jean Maximovitch). C’est la première fois depuis 1965 qu’une liturgie aura lieu dans cet
édifice, qui abrite actuellement un musée. Le patriarche rencontrera également les fidèles orthodoxes sur le
territoire de l’ambassade de la Fédération de Russie à Beijing, et y visitera l’église de la Dormition de la Mère de
Dieu ainsi que le musée attenant de la mission ecclésiastique orthodoxe russe en Chine. Le patriarche est
accompagné du chœur du monastère Novospassky de Moscou qui chantera lors des offices et donnera un concert
de musique russe ecclésiale et profane.
Le primat de l’Église orthodoxe russe rencontrera au cours de sa visite la direction de l’État, les leaders des
communautés religieuses et le directeur de l'administration pour les Affaires religieuses du Conseil d'État de
Chine. Au cours de ce séjour, le patriarche visitera les anciens monuments culturels chinois, et rencontrera la
communauté russe de Chine. Dans le cadre de cette visite aura lieu également la présentation de l’édition
chinoise du livre du patriarche Cyrille Liberté et responsabilité ; à la recherche de l’harmonie. Les droits de
l’homme et la dignité de la personne, qui a été préparée conjointement par le département des relations
ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et le Conseil d'affaires russo-chinois.
10 mai : à la tête d’une délégation de 80 personnes, le patriarche de Moscou et de toute la Russie, chef de
l’Eglise orthodoxe russe, a atterri à l’aéroport de Pékin pour une visite qualifiée d’« historique » par les médias
officiels chinois. D’une durée de six jours, cette visite passe par Pékin, Harbin et Shanghai, d’où le patriarche
s’en retournera à Moscou le 16 mai.
Peu après son arrivée sur le sol chinois, le patriarche, âgé de 66 ans, a rencontré le président de la République
populaire de Chine, Xi Jinping. L’entrevue s’est déroulée dans le Grand Hall du peuple, lieu habituel de
réception des dignitaires étrangers par les dirigeants chinois. Lors de l’échange entre les deux hommes, il a été
souligné que c’était la première fois qu’un patriarche orthodoxe russe se rendait en visite en Chine et que c’était
aussi la première rencontre entre l’actuel président chinois et un chef religieux étranger. Les deux hommes ont
rappelé le fait que Xi Jinping, dont l’accession officielle au pouvoir date du 14 mars dernier, avait réservé sa
première visite à l’étranger au président russe Vladimir Poutine et qu’il avait exprimé à cette occasion le vœu
d’accueillir dans son pays le patriarche de Moscou.
Selon le compte-rendu de la rencontre publié par l’agence Xinhua, le président Xi a redit à son hôte sa conviction
que la coopération entre leurs deux pays bénéficiait aux peuples russe et chinois mais aussi au maintien de la
paix et de la justice dans le monde. Le président Xi a félicité le patriarche Cyrille pour « le soutien constant »
apporté par l’Eglise orthodoxe russe au développement des relations sino-russes et à la position de la Chine
concernant ses intérêts vitaux, dans les domaines notamment de la souveraineté nationale, de la sécurité, de
l’intégrité territoriale et du développement. « La visite en Chine du patriarche Cyrille, en ce qu’elle fait partie
des échanges religieux entre la Chine et la Russie, contribuera à approfondir la compréhension mutuelle », a
déclaré Xi Jinping, qui, précise encore la dépêche chinoise, a abordé avec son invité la politique religieuse de la
Chine.
De son côté, le patriarche orthodoxe a répondu que le peuple russe et le peuple chinois « chérissaient la
souveraineté et l’indépendance nationale ». La Russie et la Chine doivent se comprendre et se soutenir l’une
l’autre pour faire face aux défis qui sont les leurs, a-t-il ajouté, déclarant que l’Eglise orthodoxe russe
continuerait à adhérer aux principes d’égalité et de non-ingérence tout en œuvrant à l’approfondissement de
l’amitié russo-chinoise.
Au-delà des discours convenus et de la visibilité donnée à cette visite inédite, peu d’éléments nouveaux semblent
avoir été conclus entre les deux parties. Dans un pays où l’orthodoxie ne fait pas partie des cinq religions
officiellement reconnues par les autorités (bouddhisme, taoïsme, islam, catholicisme et protestantisme), les lieux
de culte orthodoxes se comptent sur les doigts d’une main. Dimanche 12 mai, en présence d’un fort déploiement
de sécurité, le patriarche a célébré la messe sous une tente, dans l’enceinte de l’ambassade russe à Pékin.
L’unique chapelle orthodoxe de la capitale chinoise se situe en effet dans l’actuelle ambassade russe, sur le lieu
où avait été établie en 1713 la première Mission orthodoxe à Pékin, mais il semble qu’elle ait été jugée trop
exiguë pour les quelque 300 personnes qui ont assisté à l’office ce 12 mai, d’où le choix d’une tente.
Le nombre des chrétiens orthodoxes est estimé aujourd’hui en Chine à environ 15 000. Composée d’expatriés et
de marchands russes installés à Pékin ou dans les grandes villes du Nord-Est du pays, la communauté orthodoxe
est également formée des descendants des Cosaques du Fort Albazin, construit par les Russes sur les bords du
fleuve Amour, qui avaient été faits prisonniers par l’armée impériale chinoise en juin 1685. Devenus par la suite
gardes de l’empereur, ils s’étaient mariés à des Chinoises tout en conservant leur foi orthodoxe. La mission russe
de 1713 avait notamment pour objet, avec l’arrivée à Pékin du pope Maxime Leontiev, de répondre aux besoins
pastoraux de ces populations.
Au XXe siècle, en 1922, le patriarcat de Moscou érige le diocèse de Pékin (avec les vicariats de Shanghai et de
Tientsin (Tianjin)) et le diocèse de Harbin (avec les vicariats de Hailar et Qiqihar), puis accorde en 1946 le statut
d’exarchat de l’Asie de l’Est à ce qui deviendra en 1956 l’Eglise orthodoxe de Chine, devenue autonome de
l’Eglise de Russie à la faveur de la rupture sino-soviétique.
En réalité, au gré des différentes campagnes politiques lancées dans la Chine maoïste des années 1950, l’Eglise
orthodoxe, comme les autres religions, fait face aux persécutions antireligieuses et disparaît tout à fait lors de la
Révolution culturelle (1966-1976). Lorsque les réformes de Deng Xiaoping ont permis un renouveau de la vie
religieuse, les orthodoxes ont peiné à se réorganiser et c’est aujourd’hui principalement depuis Hongkong et sa
paroisse orthodoxe Pierre-et-Paul, que l’effort de renaissance est entrepris. En février de cette année 2013, la
Chine et le Japon ont été proclamés territoires canoniques du patriarcat de Moscou par le Saint-Synode
orthodoxe russe (1).
Outre le handicap que représente dans le paysage religieux officiel chinois l’absence de reconnaissance comme
religion officiellement établie, l’orthodoxie en Chine se heurte aujourd’hui à un obstacle majeur, celui de
l’absence de prêtre. Depuis la mort du dernier prêtre orthodoxe chinois, le P. Alexandre Du Lifu, en 2003 (2),
plusieurs séminaristes chinois sont partis se former dans les séminaires orthodoxes de Moscou mais il semble
que le patriarcat russe rencontre des difficultés quant à leur ordination. En effet, au nom du principe d’autonomie
des Eglises en Chine, les responsables chinois des Affaires religieuses refusent qu’un évêque étranger, russe par
exemple, ordonne un prêtre orthodoxe chinois. Dans un passé récent, les autorités chinoises ont bien suggéré à
plusieurs reprises aux orthodoxes chinois de « s’affilier » à l’Eglise catholique de Chine, du moins dans sa
dimension « officielle », mais la proposition a été aussi poliment que fermement rejetée par la communauté
orthodoxe locale. Peut-être la très officielle visite de Cyrille Ier ces jours-ci en Chine permettra-t-elle de faire
avancer ce dossier. En 2004, de passage à Hongkong, le responsable des relations extérieures du patriarcat de
Moscou qualifiait encore la situation de l’Eglise orthodoxe en Chine de « très mauvaise ».
Notes
(1) Outre la Russie, le territoire du patriarcat de Moscou comprenait déjà l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie,
l’Azerbaïdjan, les États baltes et l’Asie centrale.
(2) Mort le 16 décembre 2003 à l’âge de 80 ans, l’archiprêtre Alexandre Du Lifu était le dernier prêtre orthodoxe
vivant de Chine continentale. Ses obsèques avaient eu lieu en la cathédrale catholique de l’Immaculée
Conception (église de Nantang) à Pékin.
11 mai : Bénédiction d’une église orthodoxe en Turquie
http://www.orthodoxie.com/actualites/benediction-dune-eglise-orthodoxe-en-turquie/#more43764
Le 11 mai, le patriarche de Constantinople Bartholomée a célébré la cérémonie « d’ouverture des portes » de
l’église Saint-Jean-Baptiste à Uzun Kepryu, l’ancienne Makra Ghefyra, dans la province d’Edirne
(Adrianoupolis). 90 ans après que la population grecque ait quitté Makra Ghefyra en raison de l’échange de
populations entre la Grèce et la Turquie, l’église abandonnée a été restaurée à l’initiative des autorités locales.
Après la bénédiction des eaux, le patriarche Bartholomée a célébré l’artoclasia (la bénédiction des pains) et a
commémoré les fondateurs de l’église ainsi que tous les chrétiens qui avaient vécu à Makra Ghefyra. Assistaient
à l’événement le métropolite de Damaskinos de Didymoteichon, Orestias et Souflion, ainsi que des milliers de
pèlerins de Thrace occidentale (Grèce), où vivent les descendants des réfugiés grecs originaire de cette localité.
11 mai : Turquie: un présumé complot contre le patriarche oecuménique a été découvert
Un présumé complot contre le patriarche oecuménique Bartholomée, avec pour objectif son
assassinat le 29 mai, est l'objet d'une investigation par un procureur d'Ankara. Un homme a
été arrêté et les forces de police sont à la recherche de deux autres.
http://www.orthodoxie.com/actualites/turquie-un-presume-complot-contre-le-patriarcheoecumenique-a-ete-decouvert/#more-43647
11 mai : Journée mondiale de prière pour la Syrie
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/05/02/journee-mondiale-de-priere-pour-la-syrie-le-samedi11-mai-2013/
A la demande des églises syriennes, plus d’une dizaine d’églises de différentes dénominations en Syrie appellent
les églises du monde entier à se mobiliser dans la prière le samedi 11 mai 2013. Cette journée de prière a été
baptisée « La prière d’un cœur brisé ».
DRAPEAU de la Syrie
Les chrétiens syriens nous écrivent : « Samedi 11 mai 2013, les chrétiens de toutes les dénominations se
retrouveront dans la prière, pour supplier Dieu d’accorder sa miséricorde à la Syrie et de mettre fin à la
violence. Il est trop risqué de se déplacer dans les zones de combat. Nous devrons nous limiter à des réunions
locales à travers tout le pays, dans les maisons, dans des lieux de rencontre et dans les églises. Toutes les
dénominations seront représentées. »
26 février au 24 mai 2013 : "Nations et nationalisme : un défi pour l’ecclésiologie orthodoxe", , sous la
direction de Michel Stavrou et de Pantélis Kalaïtzidis (Académie théologique de Volos, Grèce) - See more at:
http://www.orthodoxie.com/annonces/nations-et-nationalisme-un-defi-pour-lecclesiologieorthodoxe/#sthash.viXwcK66.dpuf
3- (mardi 5 mars, 9 h – 11 h), dérives de l’autocéphalisme et problèmes de la « diaspora » orthodoxe ; La nation
dans les sociétés multiculturelles à l’ère de la mondialisation,
4- (vendredi 15 mars, 9 h – 11 h), les nations dans une perspective eschatologique. La « nation » est-elle à
proscrire ou à transfigurer dans l’ecclésiologie orthodoxe ?
Les séances suivantes (les vendredis, 9 h – 11 h) reviendront dans le détail sur les questions abordées lors des
quatre séances introductives.
:
http://www.orthodoxie.com/annonces/nations-et-nationalisme-un-defi-pour-lecclesiologieorthodoxe/#sthash.viXwcK66.dpuf
12 mai : Le grand mufti de Syrie affirme que des rebelles tchétchènes sont à l’origine de
l’enlèvement du métropolite orthodoxe Paul d’Alep et du métropolite syro-jacobite d’Alep
Youhanna
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-grand-mufti-de-syrie-affirme-que-des-rebellestchetchenes-sont-a-lorigine-de-lenlevement-du-metropolite-orthodoxe-paul-dalep-et-dumetropolite-syro-jacobite-dalep-youha/#more-43662
Source: Amen, traduit du grec pour Orthodoxie.com
Dans une interview exclusive à CNN, le grand mufti de Syrie affirme que des rebelles tchétchènes sont à
l’origine de l’enlèvement des deux prélats. Le guide spirituel des musulmans de Syrie a révélé qu’il était entré en
contact avec les ravisseurs. Comme il l’a déclaré, ces derniers sont originaires de Tchétchénie. « Les ravisseurs
ne sont pas arabes, et ne sont pas originaires de Syrie. Ils viennent de Tchétchénie » a affirmé le mufti Ahmad
Badr Al-Din Hassoun à la chaîne télévisée américaine. Il a précisé en outre que, dès le début de cette affaire, il a
tenté d'entrer en négociations avec les auteurs de l’enlèvement pour libérer les deux prélats, mais les ravisseurs
sont restés inflexibles. « Nous attendions que les ravisseurs libèrent les deux évêques lors de la Pâque orthodoxe,
mais ils ne l’ont pas accepté. Nous nous efforçons de négocier avec eux, pour connaître leurs exigences : argent,
échange de prisonniers. Mais ils ne nous ont donné aucune réponse. Ils les gardent simplement en captivité » a-til ajouté. À la question du journaliste concernant le lieu de détention des deux ecclésiastiques, le mufti n’a pas
répondu clairement, ajoutant qu’il estimait que les ravisseurs ne seraient disposés à libérer leurs otages que sur
l’intervention de l’Arabie Saoudite, du Qatar ou de la Turquie.
12 mai : Une veille de prière est organisé avec les Grecs orthodoxes d'Antioche à 17h30 à
l’Église syriaque orthodoxe de Montfermeil pour prier pour les évêques enlevés.
13 mai : Le 13 mai, le patriarche Cyrille, en visite en Chine, s’est rendu à la cathédrale
Sainte-Sophie de Harbin.
http://www.orthodoxie.com/login/?redirect_to=http://www.orthodoxie.com/actualites/visitedu-patriarche-de-moscou-cyrille-a-harbin-mandchourie/
Le patriarche était accompagné de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Chine A. Denissov, du consul
général de Russie à Changhaï S. Paltov, du directeur adjoint de l’administration d’État pour les Affaires
religieuses auprès du Conseil d'Etat de Chine Zhang Lebin, ainsi que des membres de la délégation officielle de
l’Église orthodoxe russe. Les collaborateurs du musée d’architecture installé actuellement dans l’église, ont
raconté au patriarche l’histoire de la cathédrale Sainte-Sophie. Depuis novembre 1996, la cathédrale figure au
nombre des monuments culturels de la République populaire de Chine. En 1997, elle fut restaurée par la
municipalité. Pour rétablir en l’état la place située devant l’église, plusieurs immeubles d’habitation ont été
démolis. Depuis 2006, un musée d’art architectural est installé dans l’église, dans laquelle sont exposées des
maquettes et des photographies d’édifices de Harbin.
13 mai : Le patriarche de Moscou Cyrille est arrivé en Chine, où il célébrera en la cathédrale
orthodoxe russe de Changhaï, qui fut consacrée par saint Jean Maximovitch
http://www.orthodoxie.com/actualites/le-patriarche-de-moscou-cyrille-est-arrive-en-chine-ouil-celebrera-en-la-cathedrale-orthodoxe-russe-de-changhai-qui-fut-consacree-par-saint-jeanmaximovitch/#more-43684
Sources: Pravoslavie, traduit du russe pour Orthodoxie.com
13 mai : Visite du patriarche de Moscou en Chine : beaucoup de visibilité, peu de résultats
concrets http://eglasie.mepasie.org/asie-du-nord-est/chine/2013-05-13-visite-du-patriarche-demoscou-en-chine-beaucoup-de-visibilite-peu-de-resultats-concrets
Fruit de l’actuelle amitié russo-chinoise, la visite que le patriarche orthodoxe Cyrille Ier de Moscou effectue ces
jours-ci en Chine populaire se déploie avec une visibilité certaine mais peu de résultats concrets apparents.
14 mai : Appel des Patriarches et des Chefs des Eglises de Jérusalem au sujet de l’enlèvement
des deux évêques en Syrie
14/05/2013
Nous publions ci-dessous l’appel des Patriarches et des Chefs des Eglises de Jérusalem, au
sujet de l’enlèvement de deux évêques métropolitains à Alep en Syrie le 23 Avril 2013.
Nous, Chefs des Eglises de Jérusalem, avons abondamment prié après la poursuite des violences, des bains de
sang, et du conflit en Syrie, qui a commencé en mars 2011. Chaque jour, des dizaines, parfois même des
centaines de personnes, sont tuées à cause du conflit en cours, et des milliers d’autres personnes se retrouvent
sans maison ni abri tout en continuant d’avancer sans but à la recherche de sécurité, de nourriture et de soin.
Il y a quelque deux semaines, deux de nos propres évêques métropolitains d’Alep, Mar Gregorios Ibrahim de
l’Eglise syriaque orthodoxe et Paul Yazigi de l’Eglise grecque orthodoxe d’Antioche ont été enlevés, et leur
chauffeur a été assassiné, alors qu’ils délivraient de l’aide humanitaire à quelques familles déplacées dans la
région. Ce terrible acte d’enlèvement de deux hauts ecclésiastiques est un signe supplémentaire de la situation
tragique en Syrie, et un phénomène extrêmement dangereux et nouveau dans notre région.
Nos pensées vont vers tous les habitants de la Syrie, et en particulier nos communautés chrétiennes et leurs chefs
spirituels, qui subissent la souffrance, la violence et les mauvais traitements. Et nous appelons toutes les
personnes impliquées dans le conflit à chercher la paix et la stabilité dans l’intérêt de tous les Syriens, et à mettre
fin à ce cycle de violence et d’effusion de sang. Nous demandons également la libération immédiate des évêques
Ibrahim et Yazigi, ainsi que leur retour dans leurs Eglises et auprès de leurs fidèles.
Nous joignons également nos voix à celle de nos Eglises sœurs en Syrie et appelons nos anciennes communautés
chrétiennes à rester fermes dans leur foi et leur espérance ; et nous prions avec elles et pour elles en cette période
de troubles et de chaos pour leur sécurité et leur présence continue, et leur témoignage. Comme l’écrit saint Paul
aux Romains : « Car je suis persuadé que ni la mort ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses
présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne
pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8, 38-39)
Les Chefs des Eglises de Jérusalem :
+ Patriarche Théophile III, Patriarcat grec-orthodoxe
+ Patriarche Fouad Twal, Patriarcat latin
+ Patriarche Norhan Manougian, Patriarcat Arménien orthodoxe apostolique
+ Père Pierbattista Pizzaballa, ofm, Custode de Terre Sainte
+ Mgr Anba Abraham, Patriarcat copte-orthodoxe, Jérusalem
+ Archevêque Swerios Malki Mourad, Patriarcat syrien-orthodoxe
+ Aba Fissiha Tsion, Locum Tenens du Patriarcat orthodoxe éthiopien
+ Mgr Joseph-Jules Zerey, Vicaire Patriarcal Grec Melkite Catholique de Jérusalem
+ Mgr Moussa El-Hage, Exarchat Maronite patriarcal
+ Mgr Suheil Dawani, Eglise épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient
+ Mgr Munib Younan, Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte
+ Mgr Pierre Melki, Exarque Syrien Catholique de Jérusalem
+ Mgr Joseph Antoine Kelekian, Exarque Arménien Catholique
14 mai : Les Eglises chrétiennes de Jérusalem ont dénoncé les violences policières lors de la
fête de Pâques
http://www.orthodoxie.com/actualites/les-eglises-chretiennes-de-jerusalem-ont-denonce-lesviolences-policieres-lors-de-la-fete-de-paques/#more-43698
Source (et intégralité de l'information): L'Orient-Le jour
"Les chefs des Eglises chrétiennes de Jérusalem ont dénoncé dimanche la "punition brutale" infligée par la police
israélienne à des prêtres et des pèlerins au cours des célébrations du "feu sacré", pendant la récente Pâque
orthodoxe, au Saint-Sépulcre à Jérusalem."
14 mai : Dans le cadre des conférences : "Mystère et théologie de l'icône" organisées par la
galerie Bansard (26 avenue de La Bourdonnais, Paris 7ème) le mardi 14 mai à 19h, Bertrand
Vergely parlera de la métaphysique de l'icône et Jean-Baptiste Garrigou, iconographe
directeur de l'atelier Saint-Jean Damascène parlera de l'icône comme anticipation du
Royaume.
14 mai : Diocèse de Kotayk (Arménie)
Consécration de l’église saint Jean-Baptiste de la ville d’Abovian
Mardi 14 Mai, entouré d’une foule nombreuse de fidèles venus de toute l’Arménie et assisté par quinze évêques
et archevêques, le Catholicos Karékine II a présidé la liturgie de dédicace et de consécration de la nouvelle église
Saint Jean Baptiste de la ville d’Abovian, siège épiscopal du diocèse de Kotayk. Outre une délégation de l’Eglise
orthodoxe russe conduite par l’évêque Voskresenski et le Nonce apostolique pour la Transcaucasie, étaient
présents M. Serj Sarkissian, l’actuel Président de la République, et son épouse, l’ancien président Robert
Kotcharian et son épouse, les membres du Gouvernement et du Parlement, de nombreux intellectuels. Madame
Ludmila Ter-Petrossian représentait son époux, M. Lévon Ter-Petrossian, premier Président de la République
après l’indépendance en 1991. En visite officielle en Arménie, Monsieur Alexandre Lukachenko, Président du
Biélorussie, a lui aussi assisté à la cérémonie de dédicace de ce sanctuaire fondé en 2006.
Conçu et réalisé conformément aux canons de l’architecture religieuse arménienne, ce nouveau lieu de culte a été
bâti à l’initiative de M. Gagig Tsaroukian, homme d’affaire et mécène bien connu en Arménie. Ce très bel
édifice dont la coupole centrale culmine à plus de 50 mètres à été imaginé par l’architecte Ardag Ghoulian. Les
travaux de construction ont été conduits et supervisés par Hovhannès Meyroyan et Dikran Tatayan. Les
magnifiques fresques qui ornent la coupole et les murs du sanctuaire sont l’œuvre de l’iconographe Apraham
Azarian et de son fils Hayk.
A l’issue de la divine liturgie célébrée par Monseigneur Arakel Karamian, le Primat du diocèse, ce dernier a été
élevé à la dignité d’archevêque par sa Sainteté le Catholicos. Le Patriarche a ensuite confié au diocèse la garde
d’une partie des reliques de saint Jean Baptiste apportées depuis le monastère de saint Etchmiadzine et
enchâssées dans un somptueux reliquaire créé pour la circonstance.
15 mai : A Paris, à 20h30, à l'Eglise Notre Dame de la Salette, 27, rue de Dantzig (métro
Convention), concert de Chants religieux et d'extraits d'offices de Pâques par le chœur de
l’Église orthodoxe de la présentation de la Vierge au temple sous la direction d'Oleg Lavroff
L’archevêque Démétrios d’Amérique lance un appel au président Obama pour lui
demander d’assurer la protection du patriarche Bartholomée
http://www.orthodoxie.com/actualites/larcheveque-demetrios-damerique-lance-un-appel-aupresident-obama-pour-lui-demander-dassurer-la-protection-du-patriarche-bartholomee/
15 mai :
Dès la publication des informations parues dans la presse turque et les autres médias concernant la tentative
d’assassinat du patriarche œcuménique Bartholomée, l’archevêque d’Amérique Démétrios a adressé une lettre au
président Barack Obama exhortant celui-ci à exercer ses bons offices pour assurer la sécurité du patriarche. En
outre, l’archevêque a mentionné dans sa lettre la crise qui continue à Alep en Syrie, où le métropolite orthodoxe
d’Alep Mgr Paul et l’évêque syro-jacobite Mgr Yohanna sont toujours portés disparus, après avoir été enlevés
par des terroristes. Demandant au président de protéger le patriarche œcuménique Bartholomée, l’archevêque a
souligné que la présence, depuis 17 siècles, du patriarche œcuménique à Constantinople constituait la présence
chrétienne au plus haut niveau d’un leader religieux chrétien dans un pays musulman.
15-16 mai : L'Agence Zenit a rapporté des propos du patriarche oecuménique Bartholomée à
Milan, où il se trouvait les 15 et 16 mai avec le cardinal archevêque de la ville Angelo Scola.
Elle rapporte notamment: " « Essayons de ne pas avoir peur de résister au courant de
mondialisation destructeur et au matérialisme ambiant qui imprègne nos vies : vivons selon
les commandements de l’Evangile en nous comportant avec sagesse », a déclaré le patriarche
œcuménique de Constantinople, Bartholomaios I, dans son homélie au cours d’une cérémonie
œcuménique avec l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola."
http://www.orthodoxie.com/actualites/essayons-de-ne-pas-avoir-peur-de-resister-au-courantde-mondialisation-destructeur/
16 mai :
Etats-Unis: message du président Barack Obama à l’occasion
de la fête de Pâques orthodoxe
http://www.orthodoxie.com/actualites/etats-unis-message-dupresident-obama-a-loccasion-de-la-paques-orthodoxe/
A l'occasion de la fête de Pâques orthodoxe, le président américain Barack Obama a adressé
le message suivant:
« Ce weekend, Michelle et moi-même présentons nos meilleurs vœux aux membres de la
communauté chrétienne orthodoxe d’Amérique et du monde entier, alors qu’ils commémorent
le vendredi saint et la fête de la Résurrection. Pour des millions de chrétiens orthodoxes, c’est
un temps joyeux. Mais c’est aussi un rappel du sacrifice que le Christ a accompli afin que
nous ayons la vie éternelle. Sa décision de choisir l’amour face à la haine, l’espérance face au
désespoir, est un exemple que nous devrions toujours nous efforcer de suivre. Mais c’est
surtout important de nous en rappeler cette année, alors que des membres de la communauté
orthodoxe sont confrontés à la persécution et à la violence, particulièrement au Moyen Orient
et en Afrique du Nord. Pendant des siècles, la région et le monde ont été enrichis par la
contribution des communautés orthodoxes comme celles de l’Égypte, le Liban, la Syrie et
l’Irak. En tant que nation, nous réaffirmons notre engagement à protéger les droits humains
universels, y compris la liberté de religion. En cette période d’espoir et de rétablissement,
nous célébrons le pouvoir transformant de l’amour sacrificiel ».
16 mai : Les éclats de rage et d’espoir de Paolo Dall’Oglio pour la Syrie, au centre Sèvres,
Paris
Source : paris-planete.blogs.la-croix.com le 18 mai 2013
« Il faut promouvoir une entente entre l’intelligentsia sécularisée et les clercs islamiques du monde arabe. Il faut
bâtir un compromis historique, au nom de la démocratie. L’éducation à la démocratie se fera de façon
dialectique« .
Lorsque le P. Paolo Dall’Oglio a demandé à l’assistance venue l’écouter, jeudi 16 mai au centre Sèvres, qui était
déjà allé au monastère de Mar Moussa, en Syrie, plus des trois quarts des gens ont levé la main. Le jésuite italien
était donc en terrain de connaissance. A la tribune, à sa gauche, se trouvait l’essayiste Régis Debray, qui avait
préfacé en 2009 son ouvrage, Amoureux de l’Islam, croyant en Jésus, et qui expliqua d’emblée être venu « par
amitié, par admiration, par respect » pour ce prêtre « adepte de la franchise, à l’opposé du pharisianisme« .
Paolo Dall’Oglio vient de publier un nouveau livre, La Rage et la lumière, dans lequel il commente la guerre
civile en cours en Syrie depuis deux ans et où il explique les raisons de son engagement au côté des révoltés
contre le régime de Bachar Al Assad. Il décrit les conditions de son exil de ce pays où il aura vécu près de 30 ans
et comment il y est retourné clandestinement pour tenter de préparer les conditions d’un dialogue entre des
factions farouchement opposées. La rencontre de jeudi soir était organisée en lien avec la parution de ce livre,
parfois brouillon et désorienté.
C’est peu dire que Paolo Dall’Oglio, qui explique dans son dernier livre avoir été poussé tout au long de sa vie –
il a 59 ans – par deux forces : la rage – « l’impossibilité d’accepter le monde tel qu’il est » – et la lumière – « la
foi » , a décontenancé une partie des deux cents personnes réunis. Un homme a quitté la salle en colère. Une
Syrienne qu’il a connue quand elle avait deux ans l’a invité d’une voix émue à plus d’équilibre dans ses prises de
position. Régis Debray, lui-même, a fini par marquer clairement ses distances, notamment sur la question d’une
intervention occidentale en Syrie. Lui est contre tandis que le jésuite italien appelle à un appui militaire
déterminant.
« Une nouvelle petite guerre froide »
« La Syrie est au carrefour des grandes tensions régionales« , constate le P. Dall’Oglio. « Le Moyen Orient est
plongé dans une nouvelle petite guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie. Et il est divisé par la guerre
familiale interne à l’islam, celle qui oppose les chiites et les sunnites« .
« Les mêmes bruits de botte qu’en Hongrie en 1956 et en Tchéquoslovaquie en 1968″
« Depuis mars 2011, la révolution n’a pas trouvé l’appui international sur lequel elle aurait pu s’appuyer« ,
déplore-t-il. « Si au moins la communauté internationale nous avait dit : ‘ne vous risquez pas à la révolte. Nous
ne sommes pas en mesure de vous protéger de même que nous n’avons pas pu protéger les démocrates de la
révolution verte à Téhéran ou ceux de Ramallah’. Mais on nous faisait de petites promesses, toujours un peu
plus, chaque jour. On a cru qu’on ne serait pas abandonné aux chars et aux missiles. Aujourd’hui, on entend les
mêmes bruits de bottes qu’en 1956 en Hongrie ou qu’en 1968 en Tchéquoslovaquie. Et le même silence
international« .
« L’aide des démocrates européens a été inefficace »
« Qui est venu à l’aide de la révolution syrienne ? », interroge Paolo Dall’Oglio. « La Turquie, en partie, mais
elle a été gênée par son appartenance à l’Otan; une partie des démocrates européens mais de façon inefficace;
une partie de la Ligue arabe mais qui était soumise aux lignes rouges américaines; de nombreux Syriens de
l’étranger; et des éléments de l’islamisme radical international qui, par leurs aspects violents, sournois et
antidémocratiques, ont piégé la révolution. Certains sont d’ailleurs manipulés par Damas et par Téhéran, qui
avaient déjà, durant l’invasion américaine de l’Irak, envoyé dans ce pays des jeunes radicaux instrumentalisés
pour y appuyer les réseaux du terrorisme islamiste plus ou moins rattachés à Al Qaïda« .
« Sécuriser une bande de territoire au nord de la Syrie »
« Aujourd’hui, la somalisation de la Syrie est une hypothèse réaliste. Alors, que faire?« , lance le prêtre
géopoliticien. « Des batteries de missiles anti-missiles Patriots ont été déployés dans le cadre de l’Otan le long de
la frontière syrienne. Dans une même logique de protection contre l’aviation du régime de Bachar Al Assad, on
pourrait sécuriser une bande de 20 ou 30 kilomètres de large le long de la frontière, à l’intérieur du territoire
syrien« .
« Permettre l’émergence de responsables civils qui marginalisent les groupes terroristes »
« Cela permettrait à l’Armée syrienne libre (ASL) d’y créer un commandement unifié, à qui l’on pourrait
demander des comptes« , poursuit-il. « Ce gouvernement temporaire de la région Nord favoriserait l’émergence
de responsables civils organisant la vie de la population. Les groupes terroristes perdraient pied car les gens
feraient confiance à l’ASL. Puis il y aurait une avancée militaire au nord vers la grande ville d’Alep, et au sud
vers la ville de Deraa, en partant de la Jordanie, avec l’aide de l’Arabie saoudite ».
« Vers une Syrie fédérale, sur le modèle suisse »
« À ce moment, la Russie et l’Iran ressentiront la nécessité de protéger leur allié par un repli sur la montagne
alaouite et sur la bande côtière syrienne, autour de Tartous et Lattaquié. Washington et Moscou auront chacun
intérêt à une division du pays. L’ONU soutiendra l’entrée de forces internationales envoyées par la Ligue arabe
qui se déploieront le long du fleuve Oronte pour séparer les deux camps. On aurait deux régimes, une situation à
la chypriote. La Syrie devrait supporter sa division le temps de négocier une nouvelle constitution, sur une base
fédérale. D’ici 5 ans, on pourrait aboutir à une réconciliation et à la fin définitive du régime de Bachar« .
« Les Kurdes sont l’avant-garde démocratique de la région »
« Les Kurdes joueront un grand rôle dans cette période de transition« , explique le jésuite italien, dont la
communauté de Mar Moussa a ouvert un lieu de rencontre et de prière à Souleymanieh, au Kurdistan d’Irak. «
Les Kurdes de la région ( Turquie, Irak, Iran, Syrie) sont engagés dans une dialectique démocratique puissante,
du fait de leur diversité. Ils sont l’avant garde démocratique dans cette région et il faut qu’ils entraînent leurs
compatriotes sur cette voie. Ils poussent pour s’organiser en fédération, au sein des Etats où ils sont présents, et
entre eux. Sous leur impulsion, la Syrie pourrait s’organiser sur un modèle beaucoup plus semblable à la Suisse
qu’à la France« .
« La démocratie est comme la roue, tout le monde va l’adopter »
« Certains en Europe associe la démocratie aux valeurs occidentales« , analyse Paolo Dall’Oglio. « Mais la
démocratie n’a pas toujours été chrétienne ! Les catholiques ont eu beaucoup de difficultés à l’accepter de façon
sincère. L’Islam souhaite lui aussi élaborer un projet démocratique, selon ses principes. La tolérance, le
pluralisme font partie de la tradition longue de cette civilisation. Et à l’échelle du monde, la démocratie est
comme la roue : un jour, quelqu’un l’a inventé et tout le monde l’a adoptée. La démocratie est un don de Dieu« .
« La Turquie choisit clairement un islam non salafiste »
« Le 17 décembre dernier, le premier ministre turc Erdogan est allé sur le tombeau de Djalal ad-Din Rumi,
mystique musulman persan enterré à Konya« , rappelle le jésuite italien, qui a ressenti très tôt dans sa jeunesse
que sa mission religieuse serait tournée vers la recherche d’une entente islamo-chrétienne. « Tout l’establishment
turc était là mais aussi des envoyés du gouvernement iranien et des représentants des religions chrétiennes et
juive. Le message était clair : c’était que la Turquie choisissait un islam non salafiste, un islam attaché à la
culture d’Asie centrale. C’était un message pour les Turcs et pour tous les peuples de la région. Un projet néoottoman d’harmonie à l’intérieur d’un cadre démocratique civil moderne« .
« Nous devons être profondément relativistes »
« Le 7 avril, j’étais à Marseille et j’ai reçu un appel téléphonique de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits
des femmes du gouvernement français« , poursuit Paolo Dall’Oglio. » Elle m’a dit : ‘nous nous opposons au
relativisme culturel’. Elle pensait sans doute au droit des femmes dans l’Est et le Sud du bassin méditerranéen. Je
comprends sa préoccupation, mais va-t-on exporter au sud les questions non résolues du Nord? Nous devons
veiller à témoigner des valeurs qui nous sont chers mais sans jeter les populations du sud dans la guerre civile,
dans une lutte violente entre islamistes et laïques. Nous avons besoin d’être profondément relativistes pour
accompagner l’expérience islamiste de la démocratie« .
« Je choisis l’Evangile, je renonce à la tribu »
Paolo Dall’Oglio, qui est en opposition frontale avec la hiérarchie des Eglises catholiques en Syrie, a bien sûr été
interrogé sur l’avenir des chrétiens dans ce pays, notamment par le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Pèlerin,
Antoine d’Abbundo, qui animait les débats. « Quant aux chrétiens, je choisis l’Evangile, je renonce à la tribu« ,
assène-t-il d’emblée. « Et je voudrais d’abord saluer le sacrifice de ceux parmi les chrétiens qui ont passé de
longues années dans les prisons des Assad, père et fils. Je voudrais saluer l’honneur des jeunes chrétiens qui
partent des mosquées pour manifester pour la liberté et la démocratie. Il serait injuste de faire chrétiens de Syrie
seulement des collabos« .
« Des hommes d’Eglise donnent crédibilité aux mensonges du régime »
« Pour les autres, je suis dur, je le reste« , explique le prêtre, qui a été ordonné dans le rite syriaque catholique en
1984. « Il y a des hommes d’Eglise qui se promènent dans les chancelleries occidentales pour donner une
crédibilité aux mensonges homicides du régime. L’Allemagne et l’Italie, par exemple sont paralysées par les
manipulations du régime qui affirment qu’il n’y a pas de révolution mais un terrorisme islamiste anti-chrétien« .
« J’espère qu’il restera assez de chrétiens pour une Syrie plurielle »
« Ces évêques, ces prêtres, ces religieuses, qui se prêtent ainsi à la propagande le font, pour certains, par
engagement personnel« , assure Paolo Dall’Oglio. « D’autres, à cause d’un anti-islamisme viscéral, qui leur fait
penser que le régime de Bachar est un mal mineur. D’autres manquent de réflexion ou d’analyse sur le long
terme. Mais il y a à côté, certains qui s’engagent dans des actions humanitaires avec un courage infini, qui
veulent sauver, avant tout, des vies et des relations humaines. Ceux-là seront l’Eglise de demain. J’espère qu’il
restera assez de chrétiens pour que la Syrie reste plurielle« .
« La diplomatie vaticane est sclérosée »
« Oui, je suis en opposition frontale avec le Saint Siège sur la question de la livraison d’armes à l’Armée
syrienne libre« , martèle le prêtre. « La diplomatie vaticane est sclérosée, paralysée. La question syrienne y
semble banale à côté d’autres préoccupations. Le Vatican fait confiance à la hiérarchie sur place. Or celle-ci est
compromise, ou enserrée dans le carcan du régime, depuis 40 ans. Le voyage de Benoît XVI l’an dernier au
Liban a été géré par un groupe de protecteurs de Bachar Al Assad« .
« Deux évêques orthodoxes kidnappés »
« Il n’y a pas eu de massacre de chrétiens en Syrie« , rappelle Paolo Dall’Oglio, qui reconnait que pour les
islamistes les plus durs, « les takfiris, tout chrétien appartient à un monde chrétien occidental considéré comme
ennemi« . « Deux évêques orthodoxes ont été kidnappés par des groupes islamistes dont l’agenda n’a rien à voir
avec celui de l’Armée syrienne libre« , reconnait-il. « Ce sont des groupes clandestins à l’intérieur de la Syrie
libérée, des criminels al qaidistes infiltrés par Damas et par Téhéran. L’un des évêques, Mgr Iohanna Ibrahim,
avait fait des ouvertures timides vers l’opposition. Je sais que des combattants de l’ASL sont prêts à les libérer
au péril de leur vie. Mais de son côté, l’Occident va-t-il enfin bouger? »
16-21 mai : A Paris, FESTIVAL POUR L’AMOUR DE LA BEAUTÉ
Dans son aspiration de valoriser différentes manifestations de l’esprit à la recherche de la
Beauté divine, le festival « Par amour pour la Beauté » oriente cette année son discours autour
de l’anniversaire des 1700 ans depuis l’Édicte de liberté pour le christianisme donné en 313
par l’empereur Saint Constantin le Grand, sous l’emblème de la Sainte Croix grâce à laquelle
il est devenu vainqueur, et sous la protection salvatrice des prières de sa bénie mère, la Sainte
Hélène. Avec sa nouvelle capitale à Constantinople, l’empire byzantin a illustré la possibilité
et la grandeur d’une société dont le christianisme était la raison première de l’existence, dans
les mécanismes de fonctionnement ainsi que dans les valeurs promues par cette société.
http://www.mitropolia.eu/fr/stiri/790/pour-l%E2%80%99amour-de-la-beaut-paris-16-21-mai2013.htm
Notre festival commémore ce moment crucial de l’histoire du christianisme à travers des différentes
interrogations artistiques, historiques, anthropologiques ou théologiques qui sont liées à des binômes tels que
liberté extérieure et liberté intérieure, découvrir la richesse symbolique de la croix et assumer de manière
existentielle la croix, l’art chrétienne comme expression de la liberté retrouvée ou comme manière de sublimer
l’aspiration vers la liberté. En tout, le festival essaie de vous révéler quelque chose de la beauté des hommes
saints qui ont marqué l’histoire des 1700 ans, de la beauté de leurs créations et de leurs pensées, et surtout de la
beauté et de la splendeur comportés par la simple réalité d’être chrétien, inexorablement liée à la Croix et à la
Résurrection.
18 mai : UN CITOYEN-CHERCHEUR DE LA NOUVELLE EGYPTE
GEORGES FAHMI Au Caire, ce politologue égyptien souligne les points communs entre les
nouveaux acteurs de la transition démocratique au sein de communautés opposées
Source : www.lacroix.com
D.R. Georges Fahmi, 31 ans, fait partie de cette nouvelle génération décidée à se battre pour la « transition
démocratique ».
Très vite, après la chute de Hosni Moubarak, George Fahmi l’avait compris. Il ne suffirait pas de faire tomber un
autocrate pour que le rêve se transforme en réalité. Démocratie, pluralisme, liberté, état de droit… « Quand
Moubarak est parti, on a cru que ces idées allaient se transformer en règles, mais cela n’est pas arrivé » , affirme
aujourd’hui ce chercheur à l’Arab Forum for Alternatives (AFA), institut de recherche indépendant créé en 2008
par Amr El Shobaki, un universitaire devenu député au Parlement égyptien.
« Des jeunes, minoritaires mais très actifs, ont tenté de faire bouger les choses de l’intérieur, chacun dans sa
structure ou sa communauté » , analyse-t-il. Au sein des Frères musulmans, ils ont réclamé plus de pluralisme, y
compris à travers le droit de voter pour le parti politique de son choix. Des salafistes ont fondé Salafyo Costa («
les salafistes de Costa ») – du nom d’une chaîne de cafés britannique – pour promouvoir la tolérance et les liens
entre les communautés. Chez les chrétiens, l’Union des jeunes de Maspero (1) milite en faveur d’un État « civil
», seul garant du principe de citoyenneté pour tous les Égyptiens. « Tous ces groupes, analyse le politologue, ont
en commun de vouloir un État de droit, le respect du principe de citoyenneté, la séparation du religieux et du
politique et la justice sociale. »
À tout juste 31 ans, Georges Fahmi fait lui-même partie de cette nouvelle génération, plus ouverte et plus
critique, bien décidée à se battre pour la « transition démocratique » . Au début de l’année 2011, la révolution
égyptienne a fait irruption dans son calendrier paisible de doctorant à l’Institut universitaire européen de
Florence, en Italie, et de diplômé en science politique de l’université du Caire. Elle s’est imposée aussitôt comme
terrain d’engagement en même temps que comme objet d’étude.
Deux ans après, deux projets mobilisent l’énergie du citoyenchercheur. Le premier consiste à identifier les
moyens de remédier à la faiblesse des institutions étatiques égyptiennes. Le second vise à renforcer le poids des
nouveaux acteurs religieux favorables au principe de citoyenneté. « Dans chaque communauté, le rapport de
force n’est pas en faveur des jeunes, il faut que cela change », lâche-t-il. Vaste programme au moment où le
président islamiste Mohamed Morsi doit faire face à une contestation croissante et à de graves difficultés
économiques. « La révolution a fait tomber l’ancien régime, mais les règles du jeu politique n’ont pas changé.
Morsi paraît suivre la même voie autocratique que son prédécesseur, ajoute Georges Fahmi. Je ne me sens pas
menacé par les Frères musulmans en tant que groupe religieux, mais parce qu’ils tentent de reconstruire un
régime autoritaire. »
« Dans chaque communauté, le rapport de force n’est pas en faveur des jeunes, il faut que cela change. »
Copte-orthodoxe, Georges Fahmi juge « très positive » la volonté de dialogue affichée par le nouveau patriarche
Tawadros II. « Avant même la révolution, dit-il, quelque chose s’était brisé entre la jeunesse copte et son
prédécesseur, le pape Chenouda III. Pour un nombre grandissant de coptes, le patriarche doit se cantonner au
rôle de chef spirituel et l’Église ne doit pas jouer un rôle de représentation politique auprès de l’État. Les jeunes
coptes veulent être traités comme des citoyens et non comme une minorité. »
« Seul un régime démocratique garantira les droits de la communauté chrétienne , insiste l’ancien élève du
collège de La Salle au Caire. Le combat ne doit donc pas se fonder sur la défense de la religion, mais sur
l’établissement d’un régime démocratique et d’un état de droit où tous les Égyptiens, quelle que soit leur
religion, jouiront des mêmes libertés et des mêmes droits. » D’ici à l’été, sauf imprévu, Georges Fahmi
retournera à Florence défendre sa thèse, une étude comparée sur les autorités religieuses et le soutien à la
démocratisation en Égypte et en Turquie. En attendant que « les idées – de démocratie, pluralisme et état de droit
– se transforment en règles ».
François d’Alançon
(1) du nom de la place du centre du Caire où 28 coptes ont été tués par l’armée, le 9 octobre 2011, alors qu’ils
manifestaient contre l’incendie d’une église dans le gouvernorat d’Assouan.
Son inspiration
Alfred Stepan et la « double tolérance » entre Etat et religion
Au cours de ses recherches, Georges Fahmi s’est familiarisé avec les grands noms de la science politique,
spécialistes des systèmes démocratiques. Les travaux d’Alfred Stepan, professeur à l’université Columbia, et son
concept de « double tolérance entre l’État et la religion » , retiennent en particulier son attention. Concrètement,
si les institutions religieuses ne doivent pas bénéficier de « prérogatives constitutionnelles qui leur permettraient
de dicter une politique à des gouvernements démocratiquement élus », rien ne doit empêcher les communautés
religieuses de « promouvoir leurs valeurs dans la société civile » et de soutenir des organisations sur la scène
politique, « tant qu’elles n’empiètent pas sur les libertés des autres citoyens ni ne violent la loi et la démocratie »
18 mai : Les icônes qui seront présentées du 18 au 26 mai à la Maison Paroissiale de Bailly –
7 rue François Boulin à Bailly (78870) proviennent du Centre d’Art Copte Contemporain,
créé par le grand iconographe égyptien Isaac Fanous (1919-2007).
A l’ombre de la cathédrale Saint-Marc, au patriarcat du Caire, ses disciples continuent de peindre dans la
tradition qu’Isaac Fanous a su renouveler. Ni byzantine, ni occidentale, la géométrie de l’icône copte commence
avec le cercle de l’auréole au centre de laquelle passe la croix : c’est la forme parfaite et divine qui est la mesure
de tout le corps. Ce choix géométrique est moins austère que l’icône byzantine qui divise la surface en carrés.
Les couleurs sont éclatantes, et si parfois l’expression d’une fausse naïveté et des petits signes d’humour
apparaissent, la composition n’en est pas moins très savante.
Isaac Fanous disait : « Ma technique et mon système symbolique sont anciens, mais ma grammaire est moderne.
Je suis convaincu de la continuité de l’art égyptien de l’Antiquité à l’art copte. Il ne faut pas se complaire
uniquement dans le passé comme on le fait dans les pays islamiques, c’est un facteur de déclin ».
Les horaires d’ouverture de l’exposition ont été prolongés jusqu’à 20 h tous les jours, afin que votre intérêt et
votre prière soient un appui sensible à ces chrétiens qui souffrent à cause leur foi dans leur propre pays. La
conférence du Professeur Sadek aura lieu le vendredi 24 mai à 20 h 30 à la Maison Paroissiale. Entrée libre.
19 mai : PUBLICATION EN ARMÉNIEN DE L’INTRODUCTION À LA THÉOLOGIE PATRISTIQUE
DU PÈRE JEAN MEYENDORFF
Avec la bénédiction de sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, les
éditions du Catholicossat d’Etchmiadzine viennent de publier la traduction en arménien de l’ouvrage intitulé
« Introduction à la théologie patristique » du protopresbyte Jean Meyendorff (1926-1992), l’une des grandes
figures de la théologie orthodoxe du 20ème siècle.
Le livre est basé sur les prises de notes de ses étudiants dans le cadre de l’enseignement de patristique dispensé
par le père Meyendorff. Les périodes couvertes vont de celle des Pères apostoliques jusqu’à Nicolas Cavasila
(4ème siècle). D’une lecture très aisée, l’ouvrage est destiné aux étudiants des académies de Théologie, de la
faculté de Théologie de l’Université d’Etat d’Erevan et pour un plus large lectorat.
Le livre du père Meyendorff a été traduit par Th. Khatchdryan et K. Kurkdjian. Sa publication a été parrainée par
M. Gabriel Tchemperdjian.
Centre d’Information du diocèse de France de l’Eglise arménienne.
21 mai : Regard sur les révolutions arabes porté par Mgr Fitzgerald, ancien nonce au Caire
(Egypte)
http://fr.radiovaticana.va/news/2013/05/21/mgr_fitzgerald,_regard_sur_les_révolutions_arab
es/fr1-694085
Monseigneur Fitzgerald fut nonce au Caire (Egypte) jusqu’en septembre 2012. Lors d'une conférence organisée
sous l’égide de l’Institut pontifical d’Etudes arabes et d’islamologie (PISAI) il s'exprime sur la période durant
laquelle il fut un témoin privilégié des évènements ayant conduit à la chute du président Moubarak. Il partage
ainsi son expérience et revient sur les nombreuses questions soulevées par ces révolutions arabes.
Mgr Michael FITZGERALD - Ancien nonce en Egypte et délégué de la Ligue des pays arabes
Peut-on encore parler de « printemps arabe » ? Que sont devenus les idéaux de liberté, d’égalité et de justice
sociale revendiqués par les révolutionnaires tunisiens, égyptiens et libyens ? Qu’en est-il du processus
démocratique initié dans ces pays ? Qu’en est-il surtout de leur situation économique, sociale et sécuritaire ?
Quelle place pour les chrétiens dans ces nouveaux panoramas ? Autant de questions abordées lors d’une
conférence donnée par Mgr Michael Fitzgerald, nonce au Caire jusqu’en septembre 2012, et organisée sous
l’égide de l’Institut pontifical d’Etudes arabes et d’islamologie (PISAI).
Avant tout, la liberté d’expression
L’un des apports principaux de ces révolutions a été la liberté d’expression. « Au moins en Egypte, affirme Mgr
Fitzgerald, les personnes n’ont plus peur de s’exprimer, on entend toutes les opinions ». La presse et la télévision
sont devenues les lieux privilégiés où s’exerce cette liberté conquise. C’est une véritable prise de conscience : «
la société civile pense qu’elle a quelque chose à dire », souligne Mgr Fitzgerald.
Les peuples sont-ils pour autant pleinement satisfaits des résultats immédiats de ces diverses révolutions ?
« Je ne crois pas », avoue Mgr Fitzgerald, et de citer le cas spécifique de l’Egypte. « Les gens sont déçus par le
gouvernement, ou plutôt par le manque de gouvernement », affirme-t-il. L’inertie gouvernementale, et l’absence
de mesures, exacerbent une situation économique désastreuse. Les touristes, peu rassurés, préfèrent les stations
balnéaires de la mer Rouge, délaissant le Caire, Louxor, ou Assouan, qui dépendent essentiellement de
l’industrie touristique.
D’une manière générale, c’est la confiance qu’il faut redonner aux investisseurs, découragés par l’instabilité, et «
le manque d’ordre ». « Mais ce n’est pas la fin! », tempère Mgr Fitzgerald, se référant aux prochaines élections
législatives qui devraient se tenir au mois d’octobre. « On peut exercer son droit à voter contre le gouvernement
qui est là », ajoute-t-il. « Ceux qui sont du bord des Frères musulmans sont plutôt contents ! » de la situation,
reconnait-il avec humour, « mais ils ne sont pas la majorité dans le pays », prend-t-il soin de spécifier, tout en
déplorant les divisions patentes entre les différents partis et factions non islamistes, cette véritable «
fragmentation des forces », qui « affaiblit l’opposition au gouvernement actuel ».
Quelles sont donc les perspectives pour l’Egypte ? Pour Mgr Fitzgerald, « le processus démocratique est entré
en jeu, et il faut l’encourager ». Les chrétiens, quant à eux, ne doivent pas oublier le cœur du message du synode
des évêques pour le Moyen-Orient, -qui avait eu lieu avant les printemps arabes-, et qui les invitait au courage, à
l’espérance et à l’engagement. L’heure n’est pas à la fuite, mais à la lutte « démocratique », insiste Mgr
Fitzgerald. « Ce message est difficile » , reconnait-il, mais le voyage de Benoît XVI au Liban en septembre
2012, ainsi que les contacts qu’il y avait établis avec les musulmans, ont, toujours pour Mgr Fitzgerald, «
renforcé ce message » synodal. « Oui l’avenir n’est pas très brillant pour le moment, mais je pense que notre foi
et notre espérance doivent continuer », conclue-t-il.
20 mai : Allocution de Sa Béatitude Jean X,
Patriarche des grec-orthodoxes d'Antioche et de tout l'Orient - Eglise de la Sainte Croix –
Damas, 20 mai 2013
Le Christ est ressuscité, en Vérité Il est ressuscité !
Bien-aimés, voilà que nous avons traversé avec vous le chemin de croix de notre Sauveur et nous l'avons vu dans
la sépulture après sa crucifixion, et puis ressuscité des morts, nous ressuscitant avec Lui. Prenons-Le alors
comme exemple pour chacun de nous, et puisons de Sa vie glorieuse parmi nous un nectar et un parfum qui
embaument nos blessures. Notre Seigneur a suivi le chemin de Croix et de la Passion, ce chemin qui conduit á la
résurrection. La résurrection du Seigneur est la fin de son chemin de Croix. La résurrection du Seigneur est la
lumière qui illumine le cœur de toute personne humaine et le rend un lieu de repos pour le Christ. La résurrection
du Christ est ce brin de lumière qui disperse les cendres de la complaisance et du découragement, des braises de
nos âmes. Ta résurrection Seigneur est source d'espérance dans les cœurs ravagés par le désespoir et dans les
âmes soumises au découragement. La résurrection du Seigneur ne se reconnait pas dans les âmes qui ruminent
les peines et les tristesses. La résurrection du Seigneur réside dans les âmes qui aspirent, à partir des entrailles
des peines et des ténèbres des tragédies, à l’espérance. Qu’il est heureux ce rocher qui a dissimulé le corps du
Seigneur. Qu’elle est heureuse cette sépulture qui a pu contenir le Seigneur mort ! Le corps du Seigneur a pris
patrie dans la sépulture, faisant d’elle un ciel, comme il prend patrie et réside en chacun d’entre nous, dans
l’eucharistie et nous transporte jusqu’au ciel, faisant de nous les temples de Son Esprit Saint. Notre espérance, en
cette période pascale, est qu’on puisse prendre exemple, chacun de nous, du tombeau du Christ, ce tombeau qui a
accueilli le mort et a fait jaillir la Vie, qui a été dans l’obscurité et les ténèbres et est devenu une niche de
lumière. Que nos âmes soient à son exemple, quelque soient les fléaux qu’elles affrontent, que l'espérance de ces
âmes soit placée dans le Seigneur ressuscité du tombeau et qui a fait jaillir la lumière pour nous et pour la
création toute entière, et proclamons avec le Chrysostome :
O mort où est ton aiguillon ? Enfer où est ta victoire ? Le Christ est ressuscité et toi-même es terrassé. Le Christ
est ressuscité, et les démons sont tombés. Le
Christ est ressuscité, et les Anges sont dans la joie. Le Christ est ressuscité et voici que règne la vie. Le Christ est
ressuscité et i n’est plus de mort dans le tombeau !
Je m'adresse à vous, avec mes frères, leurs béatitudes les patriarches, et les révérends évêques, et les causes de
douleur nous entourent encore de toutes parts. Les dangers menacent, dans notre bien aimé pays, la Syrie, nos
demeures et font que l’être humain est menacé dans son pain quotidien, dans son vécu, dans sa résidence et dans
sa vie. Nous sommes soumis à l’épreuve tous les jours par le meurtre ou par l’enlèvement et par toutes les
formes de ruines et de destructions. Une nouvelle fois, nous déplorons et désapprouvons l’épisode de
l’enlèvement de nos deux frères, les évêques, Paul, métropolite d’Alep, d’Alexandrette et des alentours pour les
grec-orthodoxes d’Antioche, et Youhanna Ibrahim, métropolite d’Alep pour les syriaques orthodoxes, ainsi que
le meurtre du chauffeur qui les accompagnait, et nous condamnons leur non-libération à ce jour malgré tous les
efforts déployés dans ce contexte.
Je partage avec vous la douleur que nous ressentons tous, mais nous affirmons et nous disons que nous ne
sommes pas disposés à accepter la situation que vit actuellement notre être humain, ici et maintenant. Nous
œuvrons pour que notre refus de cette réalité soit le miroir de ce qu’est notre foi. Nous refusons cette réalité et
nous la condamnons. Nous n’avons pas peur de même de ceux qui adoptent la violence comme voie, car nous
sommes les enfants de la résurrection. Que nous soyons tués, que nous soyons enlevés, que nos demeures soient
détruites, tout cela ne va pas atteindre ni réduire notre détermination à s’accrocher à notre citoyenneté et à la
coexistence, à s'accrocher à notre terre, et à réclamer le droit et la justice dans nos contrées. Pour cela, chacun de
nous, que ce soit ici dans cet espace antiochien (de l’Eglise mère) ou bien en diaspora, est appelé à exprimer sa
préoccupation, et son refus du déroulé des évènements, loin de tout alignement politique. La cause du
christianisme est la cause de l’être humain car notre Seigneur s’est incarné pour son salut.
Je profite de cette occasion pour adresser, en votre nom, vous qui êtes dans la patrie ou en diaspora, un appel à la
communauté internationale pour l’inciter à déployer tout ce qui est possible pour faire libérer les enlevés dont
l’absence nous fait de la peine. Le fait de s’empresser à tourner cette page est d’une très grande importance pour
prévenir les dangers des conséquences qui peuvent en résulter. Notre appel est également insistant pour œuvrer à
trouver une solution rapide à la situation qui prévaut dans notre pays bien aimé la Syrie, et ce pour prendre pitié
de ce peuple témoin d’une civilisation issue d’une présence humaine distinguée depuis des milliers d’années, et
pour prévenir des impacts et réflexions qui pourraient atteindre l’ensemble de la région.
Enfants bien-aimés, Tout en recevant les bénédictions de la glorieuse résurrection, multiplions les supplications
et nos prières pour qu’elles soient un chemin de témoignage vivant, par lequel nous demandons à Dieu pour qu’Il
éloigne l’injustice de tous, pour que les enlevés reviennent à leurs bienaimés, que les personnes endeuillés soient
consolées, que les durs de cœur soient inspirés pour qu’ils soient dissuader de nuire à leurs frères humains.
J’invite à prier toujours avec un esprit contrit, en étant conscients que si nous sommes soumis à la tentation par
toutes ces épreuves, nous avons en Dieu un lieu de refuge, conscient aussi que Dieu ne se détourne pas de nous.
Que l’amour, que le service, que le courage soient une introduction à la joie de la résurrection, cette joie qui ne
nous sera pas ôté. Le Christ est ressuscité !
20 mai-8 juin : Christine Chaillot a présenté en Roumanie l'édition roumaine (éd. Humanitas)
de son ouvrage L'Eglise orthodoxe en Europe orientale au XXe siècle (dont l'édition française
a été publiée au Cerf en 2009), dans la librairie Humanitas à Cluj, Sibiu, Bucarest, Ias et
Chisinau en Moldavie. Elle a aussi donné des conférences dans les facultés de théologie
orthodoxe de ces villes.
http://www.orthodoxie.com/actualites/roumanie-presentation-de-ledition-roumaine-deleglise-orthodoxe-en-europe-orientale-au-xxe-siecle-a-sibiu/#sthash.sMasuAmg.dpuf
http://www.orthodoxie.com/actualites/roumanie-presentation-de-ledition-roumaine-de-legliseorthodoxe-en-europe-orientale-au-xxe-siecle-a-sibiu/
25 mai : A Paris, 20h30, grand concert copte en l’église Saint-Ferdinand –
des-Ternes, 27 rue d’Armaillé, renseignements www.leconcertcopte.com
22 mai : SAINT SIÈGE D’ETCHMIADZINE
Centre d'information du diocèse de France de l'Eglise arménienne
Nouvelles nominations dans les diocèses arméniens
Avec la bénédiction de sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens,
l’archimandrite Mesrob Barsamian a été relevé de ses fonctions de Locum tenens du diocèse de l’Eglise
arménienne en Suisse pour être affecté dans le diocèse de France. Le hiéromoine Zaven Yazidjian est nommé
dans le vicariat d’Inde.
Session du Conseil théologique et des relations œcuméniques
Le 20 Mai, s’est tenue au saint siège d’Etchmiadzine une session du Conseil théologique et des relations
œcuméniques durant laquelle ont été évoqués divers dossiers concernant des questions de société ainsi que les
relations avec les autres confessions présentes en Arménie.
L’évêque Hovhakim Manoukian, responsable du Département des relations œcuméniques, est intervenu pour
présenter les travaux préparatoires en vue de la 14ème assemblée de la Conférence des Eglises européennes
(KEK) qui se réunira à Budapest, en Hongrie,au mois de juillet, ainsi que de la 10ème assemblée du Conseil
œcuménique des Églises convoquée à Busan, en Corée du Sud, du 30 octobre au 8 novembre 2013.
L’évêque Gevorg Saroyan, responsable du Département Education du Catholicossat et Recteur de
l’Académie de Théologie Gevorg IV a présenté l’accord de coopération signé le 16 mai entre l’Académie de
Théologie de saint Etchmiadzine et l’Académie de Théologie de Moscou de l’Eglise Orthodoxe russe en se
félicitant de l’approfondissement permanent des relations entre les deux instituts et les deux Eglises sœurs.
Le conseil s’est aussi exprimé au sujet du colloque international intitulé «les tentations actuelles des modèles de
relations Eglise-Etat» qui s’est tenu à Erevan les 10 et 11 Mai à l’initiative de l’Université américaine de la
capitale arménienne. Le conseil a regretté qu’aucune invitation officielle n’ait été adressée à l’Eglise arménienne
et au saint Siège d’Etchmiadzine. Ses membres ont aussi exprimé leur plus vive réprobation devant la
désinformation produite par les organisateurs de ce colloque et devant leur manque de coopération. Ils ont
fermement condamné certains propos tenus lors de ce rassemblement, propos jugés comme «inconvenants et
inacceptables» et ne peuvant concourir à l’établissement d’un climat propice au dialogue nécessaire dans la
société arménienne autour des questions religieuses. Il est à noter que l’ambassade des Etats Unis et diverses
organisations américaines interviennent fréquemment dans ces questions sous couvert de «défense de la liberté
de conscience» et de la «pluralité confessionnelle». Les grands bénéficiaires de ces attentions et de cette
sollicitude sont toujours les sectes, en particulier celle des Témoins de Jéhovah, dont les membres n’hésitent pas
à aller provoquer les fidèles et les ministres de l’Eglise arménienne jusque dans les enceintes de leurs
sanctuaires. Les mêmes, avec une grande constance, portent régulièrement leurs doléances devant des instances
situées hors d’Arménie qui ne manquent jamais de leur donner gain de cause contre l’Etat arménien et l’Eglise
arménienne.
23 mai : Henry Laurens : « LE PRINTEMPS ARABE EST UNE RÉVOLUTION DE LA
NORMALITÉ »
Dans toute la région du monde arabo-berbère, les conséquences des bouleversements
politiques survenus en 2011 ne laissent pas d’inquiéter. Analyse en profondeur d’un grand
spécialiste du sujet.
Source : www.jeuneafrique.com le 22 mai 2013
Jusqu’aux derniers bouleversements arabes, combien l’Histoire a-t-elle vu triompher de peuples soulevés ? Du
Moyen-Orient au Maghreb, issus des révolutions d’hier – baasiste, nassérienne, kaddafiste -, des systèmes
autoritaires et corrompus ont provoqué de nouvelles révolutions guidées par les idéaux de dignité et de
démocratie. Mais aujourd’hui, les forces progressistes de ces pays et l’Occident s’inquiètent de leurs
développements, les victoires électorales de l’islam politique leur faisant parfois redouter des lendemains à
l’iranienne. À l’ère du satellite et d’internet, l’immédiateté et la prolifération des informations sur cette période
troublée et incertaine imposent de prendre parfois du recul pour pouvoir envisager sereinement la situation. Cette
analyse en profondeur, l’historien Henry Laurens, professeur au Collège de France titulaire de la chaire histoire
contemporaine du monde arabe, l’expose à Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Pourquoi cette expression de « Printemps arabe » ?
Henry Laurens : Je ne sais qui a été le premier à l’utiliser pour les événements récents. Il y avait eu les Printemps
des peuples, de Prague, de Pékin, etc. Et, de ce point de vue, c’est l’image elle-même qui compte. Ce Printemps
s’inscrit ainsi dans la problématique des transitions démocratiques depuis trente ans. Il est arabe parce qu’une
unité culturelle et émotionnelle s’est à nouveau manifestée. Cet espace arabe, qui avait pu être quelque peu unifié
politiquement au moment des révolutions des années 1950-1960 et du nassérisme, s’était fragmenté de nouveau
durant la phase autoritaire. Mais un espace politique a été rétabli par l’arrivée des réseaux satellitaires au milieu
des années 1990, puis par celle des réseaux sociaux.
Quelles différences avec les révolutions arabes des années 1950-1960 ?
Très schématiquement, celles-ci portaient sur le collectif. Quand Nasser disait « homme, lève-toi ! », c’était lèvetoi contre la domination étrangère. Il s’agissait de retrouver une dignité collective. C’était l’esprit général du
Tiers Monde de l’époque. Bandung [lieu de la conférence fondatrice du Mouvement des non-alignés, en 1955,
NDLR] voulait ainsi restaurer la dignité collective des peuples afro-asiatiques après la colonisation européenne,
ignorant royalement les droits de l’homme. Aujourd’hui, il s’agit d’une exigence de dignité individuelle. Avec le
même slogan, « lève-toi ! », mais c’est l’affirmation d’une personne, de l’individu. Je dirais, avec une pointe
d’ironie pour les référents français, que c’est une révolution de la normalité, car la revendication de base c’est
d’accéder à la normalité démocratique et d’en finir avec l’état d’exception, situation dans laquelle se trouvait le
monde arabe d’avant 2011. Ce n’est donc pas une révolution qui s’articule vers un projet utopique, mais, au
contraire, c’est la normalité qui est l’objectif proclamé.
La Tunisie a-t-elle été le détonateur du mouvement ?
Il y a probablement eu en Tunisie, en 2011, un effet de seuil. On est arrivé à une accumulation de tensions et de
forces qui devaient se libérer. C’est l’étincelle qui a fait exploser le baril de poudre, la paille qui a cassé le dos du
chameau. Sidi Bouzid était, en un sens, parti d’une manipulation, mais l’explosion elle-même est le fruit de
toutes les tensions accumulées. Et ce séisme tunisien a entraîné toute une série de répliques dans le monde arabe
en y prouvant deux choses : d’une part que l’on pouvait assumer sa peur, et d’autre part que la victoire était
possible. Les mêmes contradictions existant dans les autres sociétés arabes, il y a eu contagion, diffusion, etc.
Sommes-nous toujours dans la révolution ou sommes-nous entrés dans une phase postrévolutionnaire ?
Il y a une extrême confusion et une saccade d’événements qui prouvent qu’on reste dans une phase
révolutionnaire. Et toute révolution commence par redonner leur place aux forces culturelles, sociales et
politiques des pays concernés. Elle redonne vie au politique, au sens noble du terme. Ce qui était gelé entre en
mouvement. Toute la société entre en mouvement, et ces mouvements peuvent être contradictoires. Partout, la
notion d’autorité est atteinte. Dans la première phase, ceux qui sont les mieux organisés, qui parlent le langage
de la société et sont enracinés dans le terroir l’ont emporté. Les islamistes ont gagné les premières mises, car ils
étaient les mieux organisés et avaient incarné l’opposition réelle aux régimes autoritaires. Mais la révolution
n’est pas terminée et les jeux restent ouverts.
L’islamisme est aujourd’hui mis à l’épreuve, comment s’en sort-il ?
Mal. Je crois que la démonstration est déjà faite que l’islam n’est pas la solution. Il est plus facile de dénoncer
que de gérer, et l’islam ne permet pas de régler la gestion de l’État, l’économie, le chômage ou l’endettement.
Surtout dans un contexte de révolution nationale et de crise économique mondiale. En outre, les forces qui ont
donné naissance au Printemps arabe n’avaient pas de programme politique et social détaillé, mais – grosso modo
– elles souhaitaient, et souhaitent toujours, la fin de l’état d’exception et une forme d’État-providence : des
emplois, la sécurité sociale, l’amélioration des services de santé, etc. À rebours de cette demande sociale d’Étatprovidence, les Frères musulmans sont plutôt des libéraux. C’est aussi pourquoi les jeux ne sont pas faits ; les
forces socialisantes ont un espace politique devant elles.
Le succès islamiste n’est-il pas aussi l’échec des gauches arabes ?
Au Moyen-Orient, la défaite de la gauche anti-impérialiste est considérable, mais elle était malheureusement
prévisible. Cette gauche a été satellisée par le Hezbollah et par la Syrie. Elle a fait primer l’anti-impérialisme sur
la démocratie et s’est compromise avec le régime de Bachar al-Assad. Elle n’est plus une force agissante. En
revanche, en Égypte et en Tunisie, il y a de puissants mouvements sociaux. On a assisté à une réémergence des
gauches démocratiques et socialisantes, du côté de l’UGTT en Tunisie et dans les mouvements néonassériens en
Égypte. Cette gauche démocratique, elle, ne s’est pas compromise, au contraire, avec les régimes autoritaires.
Si la révolution continue, l’enthousiasme révolutionnaire est-il toujours vivant ?
Il faut faire, comme Charles Péguy, la distinction entre mystique et politique. Il y a eu d’abord une action
mystique, une cause noble et juste pour laquelle on est prêt à se sacrifier. Mais inévitablement, avec les
indispensables compromis, les jeux de pouvoir, le mystique se transforme, se dégrade en politique. Comme il
s’opère un passage du moment mystique à la routinisation. Dans les premiers rassemblements de la place AlTahrir, les Égyptiens étaient possédés par la passion et l’enthousiasme, et puis c’est devenu un rituel, un
symbole, on y revient, on connaît les pratiques, on s’organise, on se radicalise, mais on a perdu l’élan originel.
Quel est votre sentiment sur la tournure des affaires syriennes ?
Je suis plutôt négatif dans le sens où l’on va de catastrophe en catastrophe parce que justement il n’y a pas
d’intervention internationale, sauf en faveur du régime d’Assad. Il reçoit l’aide matérielle de la Russie et de
l’Iran, le soutien diplomatique de la Chine, ce qui lui permet de durer. Et de toute façon, il n’y a pas de solution
de compromis possible. Dans la mesure où le régime n’a aucune crédibilité, par son histoire même. Les gens qui
se sont révoltés savent qu’ils sont morts s’ils s’arrêtent.
Propos recueillis par Laurent de Saint Périer
23 mai : PERSPECTIVES & REFLEXIONS, une nouvelle publication de l’Œuvre d’Orient
consacrée aux Chrétiens d’Orient
Cette revue annuelle est destinée à tous ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances
des chrétiens d’Orient sous l’angle de l’histoire, de la géopolitique, de la théologie et de la
pensée.
Depuis sa création en 1856, l’Œuvre d’Orient publie, 4 fois par an, une revue entièrement consacrée aux
Chrétiens d’Orient : histoire, géopolitique, vie des Églises, témoignages…. Le « Bulletin » de l’Œuvre d’Orient
est diffusé sur abonnement à près de 40 000 exemplaires.
Perspectives & Réflexions est une nouvelle publication annuelle de l’Œuvre d’Orient destinée à tous ceux qui
souhaitent approfondir leurs connaissances des chrétiens d’Orient sous l’angle de l’histoire, de la géopolitique,
de la théologie et de la pensée.
Selon son rédacteur en chef, Antoine Fleyfel – docteur en philosophie et en théologie, maitre de conférences à
l’Institut Catholique de Lille - « cette revue vient combler un vide dans le contexte français où nulle revue
universitaire ne se consacre entièrement aux problématiques relatives aux chrétiens d’Orient ».
Nous souhaitons « laisser la parole aux hommes de culture qui contribuent à la fécondité des Églises d’Orient »
et « mettre en lumière les travaux de l’intelligence croyante chez nos frères orientaux » confie Mgr Pascal
Gollnisch, directeur de l’association et de la publication.
Le premier numéro de cette « revue académique », rédigée par des spécialistes français et étrangers,
universitaires et chercheurs, apportera un éclairage surtout géopolitique sur l’actualité des chrétiens d’Orient.
Au sommaire :
Herman Teule, « Les chrétiens d’Irak : quelle place dans la société ? »
Christian Cannuyer, « Accompagner la difficile construction d’une Égypte plus juste et plus citoyenne : un défi
historique pour l’Église copte »
Antoine Fleyfel, « Laïcités et revendications citoyennes des chrétiens d’Orient. Le cas libanais »
Mouchir Aoun, « Le réveil identitaire arabe et le destin du christianisme oriental contemporain »
Christian Lochon, « Les chrétiens de Turquie, derniers Ottomans non musulmans »
Antoine Arjakovsky, « Essai de théologie du politique en Russie, Ukraine et Bélarus »
Perspectives & Réflexions n°1
Parution : avril 2013
Prix : 7,50 € + 2 € de frais de port
Pour le recevoir envoyer un chèque à l’ordre de l’Œuvre d’Orient – Hors-Série
Œuvre d’Orient – Hors Série, 20 rue du Regard 75006 Paris
24 mai : A Genève, à la librairie arabe "l'Olivier", 5 rue de Fribourg "Al Qods/ Jérusalem
entre menaces et résistance", Conférence – débat avec Hanna Attallah, Archevèque orthodoxe
de Jérusalem
25 mai : A Paris, 20h30, grand concert copte en l’église Saint-Ferdinand –
des-Ternes, 27 rue d’Armaillé, renseignements www.leconcertcopte.com
26 mai : TV France 2, 9h30, « Arménie : La mémoire d’un peuple »
Les Arméniens sont particulièrement attachés à leur alphabet. Il a été créé, par Saint Mesrob
au début du Ve siècle pour traduire la Bible dans leur langue qui n’était qu’orale. L’objectif
du saint était de rendre directement accessible les Ecritures Saintes au peuple arménien. Le
premier texte traduit a été La Bible qui fut recopiée, au cours des siècles, sur de magnifiques
manuscrits avec de très belles enluminures. Ces trésors sont conservés dans quelques
bibliothèques dans le monde dont le Matenadaran à Erevan (Arménie) qui conserve plus de
14000 manuscrits. Invités : Kevorg Ter-Vardanyan, Directeur de la conservation du
Matenadaran, Aïda Tcharkhtchian, Responsable des salles d'exposition du Matenadaran,
Gayané Eliazyan, Directrice de la restauration du Matenadaran, Prof Jean-Pierre Mahé,
Institut de France, Prof Aram Mardirossian, historien, Raffy Sarkissian, artiste.
30 mai : Les coptes et la révolution en Egypte, 18h-20h, IISMM, salle Lombard, 96 bd
Raspail, 75006 Paris, Présidence : Bernard Heyberger, directeur d’études à l’EHESS,
directeur de l’IISMM. Intervenants :Nathalie Bernard-Maugiron, codirectrice de l’IISMM,
directrice de recherche à l’IRD Laure Guirguis, chercheuse post-doctorante à l’université de
Montréal Magdi Guirguis, chercheur à la Alexander von Humbolt Stiftung, Berlin
Résumé : La question de la place de la communauté copte dans une Egypte dont le caractère
islamique s’accentuait constamment est devenue plus importante dans le débat public
égyptien dans les années 2000, et préfigurait en partie les espoirs et les attentes exprimés
place Tahrir en 2011. Peu après le renversement du raïs Hosni Moubarak, disparaissait le pape
copte Chenouda III (1971 – nov. 2012). Celui-ci avait structuré l’Eglise sur le modèle
autoritaire de l’Etat, et se voyait contesté à l’intérieur de la communauté depuis quelques
années. Mais la révolution a abouti à l’arrivée au pouvoir des Frères Musulmans. Des débats
ont porté sur le statut et le droit personnel des chrétiens et des juifs dans la phase
d’élaboration de la nouvelle constitution, sans aboutir finalement à des changements
significatifs. Actuellement, les coptes ressentent encore plus fortement que sous l’ancien
régime l’insécurité face à la politique gouvernementale et à la violence à leur encontre. Par
contre, le remplacement de Chenouda à la tête de l’Eglise par Tawâdros II pourrait orienter la
communauté vers une nouvelle forme de gouvernance. Le débat permettra d’évoquer le statut
et les droits des chrétiens en Egypte, les mobilisations des coptes avant et pendant la
révolution, enfin leur situation depuis l’arrivée au pouvoir des Frères Musulmans et la fin du
long règne de Chenouda III.
juin
2 juin : Un rassemblement silencieux de prières à Paris pour la libération des deux évêques
syriens
Un rassemblement silencieux de prières aura lieu ce dimanche 2 juin à Paris, de 17h à 19h, sur
l'esplanade du Trocadéro, Parvis des droits de l'homme, pour lancer un appel á la communauté
internationale et à l'opinion publique en France pour la libération des deux évêques d'Alep
(Syrie). Il est organisé par l'Archevêché orthodoxe antiochien d'Europe et par l'Eglise syriaque
orthodoxe d'Antioche à Paris.
2 juin : Messe syriaque et rencontre oecuménique à l'Abbaye de Saint Maurice, Suisse
Dimanche 2 juin 19h30 : messe syriaque à l'Abbaye de S. Maurice.
Lundi 3 juin, 16h00 à la Salle capitulaire, Entretien à bâtons rompus entre Farag Moussa et Luiggi Cantamessa
sur les relations contrastées entre les églises coptes, égyptienne et éthiopienne avec l’Occident.
La même Association "Reconstruire Ensemble" anime des rencontres oecuméniques et interreligieuses: "Orient
et Occident", du 2 au 8 juin au Château Mercier, à Sierre. Informations sur ce site:
http://www.chateaumercier.ch/fondation/sierre/centre-culturel/programme-generale-2013.html
3 juin : Turquie : le pouvoir islamiste d’Erdogan ébranlé par la rue
http://www.france-catholique.fr/Turquie-le-pouvoir-islamiste-d.html
« Une islamisation rampante du pays » : c’est ce que contestent les manifestants qui affrontent la police du
Premier ministre Recep Erdogan en Turquie depuis plusieurs jours, au prix d’une répression violente qui aurait
fait un millier de blessés avec 1700 arrestations, à Istanbul, mais aussi à Ankara et dans plusieurs autres villes. A
l’origine, les premières manifestations avaient pour seul but de contester… le réaménagement de la place de
Taksim à Istanbul, mais elles se sont vite élargies à diverses mesures réglementant la vie privée des Turcs, en
particulier la consommation d’alcool, restreinte par une nouvelle loi la semaine dernière…
Les foules de manifestants sont très diverses, allant de groupes nationalistes à des minorités communistes en
passant par des Turcs laïcs nostalgiques de l’époque du dirigeant réformateur du début du XXe siècle Kamal
Ataturk.
Fait important pour l’avenir, des voix se sont élevées dans le propre camp du Premier ministre pour critiquer la
répression policière et appeler au dialogue avec la société : un adjoint d’Erdogan a déclaré qu’il faut « utiliser la
persuasion et non le gaz ». Ordre a déjà été donné à la police de se retirer de la place Taksim, où des dizaines de
milliers de Turcs se massaient encore hier soir, souvent une canette de bière à la main…
4 juin : en l’église cathédrale saint Jacques du monastère arménien de Jérusalem, a eu lieu la
liturgie d’intronisation de sa béatitude Nourhan I, Patriarche arménien de la ville sainte.
Centre d'information du diocèsede France de l'Eglise arménienne
Avec la bénédiction de sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens,
l’archevêque Nathan, président du Conseil monastique et responsable des Editions du saint Siège
d’Etchmiadzine et l’évêque Vahan, primat du diocèse de l’Eglise arménienne en Grande Bretagne,
représenteront le Catholicossat suprême.
Après la mort du patriarche Torkom II, le 12 octobre 2012, l’archevêque Nourhan Manoukian avait élu 97ème
patriarche arménien de Jérusalem. Les autorités civiles de Terre Sainte (le gouvernement israélien et le roi de
Jordanie) ont récemment ratifié le choix du chapitre général de la Fraternité des saints Jacques de Jérusalem qui
s’était tenu les 23 et 24 Janvier derniers.
4 juin : Communiqué du Patriarcat d’Antioche
sur la première visite ‘irénique’ de Sa Béatitude le Patriarche Jean X au Patriarcat
Œcuménique à Istanbul
http://www.orthodoxie.com/actualites/communique-sur-la-visite-du-patriarche-dantioche-aupatriarcat-oecumenique/
Beyrouth - Le 4 juin 2013 - Sa Béatitude le Patriarche Jean X s’est rendu à Istanbul, du 31 mai au 4 juin 2013,
pour une visite irénique ecclésiale à son frère, Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée, au Patriarcat Œcuménique,
à Istanbul, pour affirmer leur communion dans la foi et l’unité de l’Eglise Orthodoxe et la nécessité de renforcer
les relations entre les Eglises. La délégation accompagnant Sa Béatitude était composée de :
·
S. E. Elias (KFOURY), métropolite de Tyr et Sidon, · S.E. Saba (ESBER), métropolite de Bosra et du
Hauran, ·
S.E. Ephrem (MAALOULI), évêque de Séleucie et Directeur du Cabinet patriarcal, ·
Révérend archimandrite Silouane (ONER), ·
Révérend père Michel (NAJM) , ·
Révérend
diacre Gérasimos (KABBAS), · Révérend diacre Porphyrios (GORGI), · L’ancien ministre Docteur Elie
SALEM et Président de l’Université de Balamand, ·
Monsieur Georges NASHAWATI, ·
Monsieur
Raymond RIZK, · Messieurs Carol SABA et Taki LOUKA, chargés de la communication.
A l’occasion du retour de Sa Béatitude le Patriarche Jean X à Beyrouth, à la fin de la visite officielle, il importe
au Patriarcat d’Antioche d’exprimer ses remerciements au Patriarcat Œcuménique et de partager avec l’opinion
publique et les fidèles orthodoxes antiochiens, dans l’Eglise mère et les pays de la diaspora, les détails de cette
visite ecclésiale irénique ainsi que les résultats suivants :
1. Cette visite a touché plusieurs domaines dont les relations entre les deux patriarcats Œcuménique et
Antiochien et plus généralement les relations entre les orthodoxes entre eux et avec les chrétiens. Elle a été
marquée par un climat de paix. Elle a été l’occasion d’un dialogue transparent, basé sur un esprit constructif de
fraternité chrétienne, qui a abordé nombre de problèmes. Tant par les discussions que par les célébrations, en
particulier la Divine Liturgie du dimanche 2 juin dans la cathédrale saint Georges, au Phanar, siège du Patriarcat
Œcuménique, cette visite a incarné les liens de communion et de charité entre les
12
deux Patriarcats. Dans l’allocution prononcée durant la Liturgie, Sa Béatitude le Patriarche Jean X a longuement
parlé des relations historiques entre les deux Patriarcats, de l’apport apprécié d’Antioche à la vie de l’Eglise
universelle, par des Pères qui ont été à l’origine d’un rayonnement théologique et spirituel important. Il a
confirmé, que malgré les difficultés majeures et les tragédies que vit actuellement l’Eglise d’Antioche, elle fera
revivre l’héritage de tous ces Pères. Il a aussi abordé le rôle de paix, d’unité, de tolérance et d’acceptation de
l’autre, joué à travers l’histoire, par l’Eglise orthodoxe d’Antioche, et qu’elle compte poursuivre. Plus
généralement quant au monde orthodoxe, il a évoqué les nombreuses responsabilités de l’ensemble de l’Eglise
Orthodoxe dans le monde d’aujourd’hui, et a insisté sur la nécessité des échanges et des consultations
permanentes sur les points d'intérêt commun dans ‘l’esprit de l’Evangile et non l’esprit de ce siècle’. Il a rappelé
que la primauté selon l’enseignement du Christ, est une primauté dans le service, en insistant sur la nécessité de
dépasser toutes les considérations ethniques et nationales. Evoquant les travaux préparatoires au Grand et Saint
Concile Pan Orthodoxe, il demanda que son agenda ne soit pas limité aux relations avec les non-orthodoxes et
avec le monde, ainsi qu'aux problèmes relatifs à l’exercice de l’autorité et du pouvoir dans l’Eglise, mais soit
élargi ‘car le monde attend de l’Eglise Orthodoxe une parole prophétique contribuant à retrouver le sens de son
existence’. De plus, Sa Béatitude a insisté sur l’importance de la communication entre les chefs d’Eglises
Orthodoxes pour discuter de tout ce qui empêche l’Orthodoxie de témoigner dans le monde d’aujourd’hui,
proposant ainsi qu’ils se réunissent régulièrement de façon permanente. Il a mis en garde contre la ‘croissance de
l’esprit ethnique’ dans l’Eglise, ce qui est en flagrante opposition avec les décisions du Concile orthodoxe réuni
à Istanbul, en 1872, qui a condamné le phylétisme. Il a, de plus, affirmé l’importance de l’unité entre les
chrétiens comme élément nécessaire du témoignage chrétien de nos jours, indiquant à cet égard qu’il faut ‘dire
des paroles et faire des actes prophétiques pour rendre au peuple de Dieu l’espérance de voir l’unité se réaliser
dans un avenir prévisible’. Il a parlé aussi du dialogue entre les religions et de la nécessité de réfléchir sur
l'avenir de la coexistence entre elles, en soulignant l’importance du renforcement des relations avec les
musulmans, rappelant à cet égard que l’Eglise d’Antioche est l’Eglise des Arabes, dont la majorité sont des
musulmans. Il a insisté sur la nécessité d’une résolution pacifique du conflit syrien, appelant à combattre
l’extrémisme et lançant de nouveau un appel au monde pour œuvrer à la libération des deux évêques d’Alep,
Paul (YAZIGI) et Jean (IBRAHIM) qui sont en captivité depuis le 22 avril. Il a terminé son allocution en
conviant tous les chrétiens, quelle que soit leur appartenance ecclésiale, à se mettre au service des pauvres, des
faibles et de tous ceux qui sont soumis à la violence qui ne fait qu’augmenter partout dans le monde, et en
particulier dans nos pays, rappelant une parole de feu le Patriarche Ignace IV qui avait déclaré à propos du rôle
des orthodoxes d'Antioche, que ‘nous sommes conviés à essuyer les larmes de tous ceux qui pleurent’.
2.
Le sujet du fonctionnement des Assemblées épiscopales orthodoxes dans les pays de la diaspora fut
également abordé. Quant au différend entre le Patriarcat d’Antioche et celui de Jérusalem, qui prétend que
l’Emirat du Qatar et les pays du Golfe Arabique relèvent de sa juridiction canonique ecclésiale, et ce en
contradiction flagrante avec les Canons et l’histoire, le Patriarche Jean ainsi que la
3
délégation qui l'accompagnait, ont expliqué longuement la juste position du Patriarcat d'Antioche, exprimant le
regret que des Eglises Orthodoxes soient forcées dans cet Orient meurtri et interpellé par de graves dangers et
divers défis, d’affronter de telles disputes ‘dont on se serait passées’. Tout en insistant sur l’esprit d’amour et de
communion qui doit prévaloir dans les relations entre les Eglises sœurs, le Patriarche a affirmé de nouveau la
position dûment justifiée, documentée et bien fondée du Patriarcat d'Antioche, et qui n’entend pas ne pas
défendre ses droits. De son côté, le Patriarcat Œcuménique manifesta sa compréhension de la position
antiochienne, et il a été décidé que le Patriarcat Œcuménique poursuive de son côté l'affaire le plus rapidement
possible avec le Patriarcat de Jérusalem, afin de parvenir à une solution qui remet les choses à l'endroit et éloigne
les dangers et les conséquences d'un accroissement des tensions entre les deux Patriarcats, que personne ne
désire voir.
3. L’affaire de l'enlèvement des deux évêques et d’autres personnes enlevées, situation qui afflige le Patriarcat
d’Antioche et l’ensemble de l’Eglise, prit une part importante des discussions entre les deux patriarcats. Après
avoir exposé les détails de cette affaire et les dangers et les conséquences qui s’y rattachent, le Patriarche Jean
demanda au Patriarche Œcuménique qu'il poursuive son soutien dans les contacts en cours auprès des instances
régionales et internationales en vue de la libération des deux évêques. Pour sa part, le Patriarcat Œcuménique
affirma sa solidarité fraternelle avec le Patriarcat d'Antioche, face à cette douloureuse épreuve, et confirma qu’il
effectue les contacts nécessaires de son côté pour regrouper les efforts déployés en vue de la libération des deux
évêques d’Alep et leur retour, sains et saufs, à l’Eglise.
A l’occasion de cette visite patriarcale, la délégation antiochienne ainsi que le Patriarche Œcuménique ont
rencontré le Gouverneur de la ville d’Istanbul qui les accueilli et, tout en évoquant avec eux divers sujets, a
exprimé les vœux de voir les évêques libérés ainsi que toutes les autres personnes enlevées, et le retour de la paix
de nouveau dans la région. Lors de la visite patriarcale, des rencontres ont eu lieu également avec les Consuls de
Grèce et de Russie.
5 juin : Communiqué suite à la visite du patriarche d’Alexandrie et de l’archevêque de
Chypre à Balamand (Liban)
http://www.orthodoxie.com/actualites/communique-suite-a-la-visite-du-patriarchedalexandrie-et-de-larcheveque-de-chypre-a-balamand-liban/#sthash.CGDaNW3Q.dpuf
Le 5 juin, le patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique Théodore et l'archevêque de Chypre Chrysostome ont
rendu visite au patriarche Jean d'Antioche à Balamand au Liban - See more at:
http://www.orthodoxie.com/actualites/communique-suite-a-la-visite-du-patriarche-dalexandrie-et-delarcheveque-de-chypre-a-balamand-liban/#sthash.CGDaNW3Q.dpuf
Visite du Patriarche d'Alexandrie et de l'Archevêque de Chypre à Balamand
BALAMAND - 5 juin 2013 - La colline de BALAMAND a regroupé, en cette matinée
du 5 juin, trois primats d'Eglises orthodoxes, leurs Béatitudes, Théodoros
II, pape et patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique, et Chrysostomos
II de Chypre, Archevêque de la Nouvelle Justinienne et de tout Chypre, qui
effectuaient ensemble une visite à leur frère Sa Béatitude Jean X,
Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient. Cette visite fraternelle vient
exprimer le soutien des deux Eglises soeurs aux côtés de l'Eglise orthodoxe
d'Antioche et pour souligner de même l'importance de la rencontre et de la
solidarité entre les Eglises pour réaliser le droit, faire régner la justice
et affermir les fondements de la paix dans les différentes contrées de la
terre. La journée a débuté par une longue rencontre entre leurs Béatitudes,
les primats des trois Eglises, lors de laquelle ils ont évoqué le contexte
dans lequel vivent leurs fidèles en Orient ainsi que les conséquences sur
l'être humain de la région, des situations difficiles que traversent les
Etats en Orient. Les trois primats ont évoqué également certaines questions
ecclésiales qui concernent leurs Églises et fidèles. Ils ont effectué par la
suite une tournée, en commençant par le monastère (Notre Dame de BALAMAND),
puis en passant par l'Institut (de théologie orthodoxe Saint Jean Damascène
de BALAMAND) et enfin, en visitant le campus de l'université (de BALAMAND),
où ils ont rencontré les responsables de l'administration de ces
institutions et ont entendu une présentation résumant leur histoire et leur
actualité. Avant le départ de leurs Béatitudes, une conférence de presse
s'est tenue lors de laquelle le Patriarche hôte, Jean X, a accueilli ses
invités en leur exprimant sa gratitude pour cette visite fraternelle qu'ils
ont initiés. De leur côté, le Patriarche Théodoros et l'Archevêque
Chrysostomos, ont exposé les objectifs de cette visite qu'ils ont voulu en
soutien fraternel et solidarité avec l'être humain de cet Orient blessé, aux
côtés des Eglises d'Orient qui souffrent des épreuves auxquelles sont
exposés ses enfants et fidèles, et qui prient pour le retour des deux
évêques Paul (YAZIGI) et Youhanna (IBRAHIM), des prêtres et de tous les
enlevés, á leurs bien- aimés. Ils ont souligné l'importance de cette
rencontre qui exprime la nature de l'Eglise car "si un membre souffre, tous
les membres souffrent avec lui" (1 Corinthiens 12:26). Ils ont réaffirmé le
fait qu'ils n'ont lésiné ni ne lésineront à déployer tous les efforts pour
aider à la libération des enlevés, et pour le retour de la paix et la
quiétude dans les contrées syriennes et celles de notre Orient bien-aimé, là
où est né le Christ, l'apôtre de l'amour, de la fraternité et de la paix.
Balamand - Résidence patriarcale du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche
6 juin : Chrétiens d’Orient : « le modèle de la protection est révolu », interview exclusive de
M. Roland Dubertrand
Cette interview a été publiée dans le Bulletin de l’Œuvre d’Orient n° 771.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/06/06/chretiens-dorient-le-modele-de-la-protection-estrevolu-interview-exclusive-de-m-roland-dubertrand/
Dans une interview à l'Œuvre d'Orient, le Conseiller pour les affaires religieuses au ministère des Affaires
étrangères, développe la stratégie de la diplomatie française à l’égard des communautés chrétiennes dans
les pays arabes. Propos recueillis par Luc Balbont.
Si la France, au nom de liens historiques qui l’unit aux Églises d’Orient, est attentive au sort de ces minorités,
elle ne peut plus intervenir directement comme à d’autres époques. L’occupation américaine en Irak (2003-2011)
a démontré les limites de l’interventionnisme.
Pour le diplomate, « nous sommes passés aujourd’hui de la protection à l’accompagnement. La France ne
demande plus un statut d’exception pour les chrétiens, mais une reconnaissance de leur citoyenneté dans le cadre
de l’état de droit».
- Hésitante en Tunisie, attentiste en Égypte, offensive en Libye, interrogative en Syrie (faut-il ou non
armer la rébellion ?)… Depuis le début des révolutions arabes en décembre 2010[1], on a parfois du mal à
percevoir une politique cohérente de la France…
Roland Dubertrand – Personne ne s’attendait à ces bouleversements. Nous avons tous été surpris devant la
soudaineté de ces « Printemps arabes »… Très vite, cependant, la diplomatie française a réagi, optant
résolument pour accompagner ces transitions en cours. Et soutenir ces aspirations à la démocratie, que nous
partagions pleinement.
- Vous parlez « d’accompagner », le terme « soutenir » vous paraît trop fort ?
Le temps de l’ingérence est révolu. Aujourd’hui ces pays sont indépendants et souverains. Tout en restant
vigilants sur la question de la place des droits de l’homme dans ces révolutions, nous ne pouvons
qu’accompagner ces mouvements, qui obéissent à une logique interne dans les pays considérés.
- En Syrie, La France a tout de même dépassé le stade de « l’accompagnement ». En mars, le
gouvernement français avait annoncé, avec les Britanniques, son intention de passer outre l’embargo sur
les armes imposé par l’Union européenne, pour armer les rebelles en lutte contre le régime de Bachar al-
Assad.
La position française sur la Syrie est toujours restée la même. Depuis le début des évènements en mars 2011,
nous avons pleinement soutenu les aspirations de la population face à un régime violent et fermé. Pour notre
diplomatie, ce soutien passe d’abord par l’unification politique de l’opposition. La solution en Syrie ne peut être,
in fine, que politique. Nous en sommes persuadés.
- Mais pourquoi avoir voulu armer l’opposition ?
Jusqu’ici, nous avons seulement soulevé la question au niveau de l’Union européenne, avec les Britanniques,
après avoir fait le constat que le régime au pouvoir refusait de négocier. Or, le clan du président Bachar al-Assad
est massivement armé par l’extérieur, tandis que l’opposition ne bénéficie que d’un soutien militaire limité. Tant
que Bachar al-Assad sera en place, le massacre continuera. Le maintien du statu quo n’aboutira qu’à prolonger la
crise, sera un facteur supplémentaire de déstabilisation du Moyen-Orient dans son ensemble et favorisera
l’enracinement de groupes terroristes. Pour nous, je le répète, la négociation politique doit primer. Cette
négociation suppose qu’il y ait un dialogue entre l’opposition et des éléments du régime qui ne sont pas
impliqués dans les massacres. La seule façon de provoquer ce dialogue politique entre les deux parties est de
donner un signal politique afin de faire pression sur le régime et le conduire à s’asseoir à la table des
négociations. C’est pourquoi nous posons la question de la levée de l’embargo au bénéfice de la Coalition
nationale syrienne.
Avec les Britanniques, nous avons interrogé nos partenaires européens : est-ce que la communauté internationale
peut rester les bras croisés devant les atrocités quotidiennes ? Il faut que l’opposition démocratique ait les
moyens de protéger les civils afin de mettre fin aux massacres quotidiens causés par les bombardements et pour
ne pas laisser la place aux mouvements terroristes.
- Perçus par les islamistes comme des partisans du président Bachar, les chrétiens syriens craignent d’être
victimes de représailles. Ils s’inquiètent, non sans raison, que les extrémistes musulmans utilisent cet
arsenal contre eux une fois le régime renversé
Beaucoup de chrétiens syriens craignent aujourd’hui l’arrivée des islamistes au pouvoir, c’est la raison pour
laquelle ils semblent pencher du côté du régime. La peur commande leur attitude. Ils ne sont pas forcément pro
Assad, ils redoutent seulement les représailles islamistes. Avec les communautés chrétiennes syriennes, nous
essayons de maintenir un dialogue constant. Les autorités françaises ont des contacts réguliers avec les
représentants des Églises de la région. Le Président de la République et le Ministre des Affaires Étrangères ont
reçu, très récemment, le Patriarche maronite, le Cardinal Raï. Il y a quelques jours, j’ai moi-même reçu le
Patriarche syriaque catholique. Les contacts sont également nombreux dans les pays concernés, par le biais de
nos ambassades. Dans le cadre de ce dialogue, nous incitons nos interlocuteurs à la prudence, en leur
recommandant de ne pas s’assimiler à des régimes contestés et que nous considérons condamnés à terme. Nous
comprenons leur inquiétude, mais sommes convaincus qu’en Syrie comme ailleurs, les chrétiens doivent
préparer l’avenir avec les autres composantes de la société pour bâtir une véritable démocratie. C’est d’ailleurs
ce que nous disent les chrétiens syriens, car il y en a, qui sont engagés au sein de l’opposition démocratique au
régime de Bachar al-Assad.
- Que fait le Quai d’Orsay pour les protéger, et pour que les musulmans ne les assimilent plus à des alliés
de l’Occident et de l’Amérique ?
Des liens historiques unissent la France aux chrétiens d’Orient. Pour cette raison, notre diplomatie leur porte une
attention toute particulière. Mais si nous restons attentifs à leur situation, le modèle dit de la « protection » est
révolu. Nous sommes sortis de cette logique du passé pour privilégier le temps de la citoyenneté. Aujourd’hui,
c’est en exerçant une vigilance particulière sur le respect des libertés publiques, du droit des femmes et des
hommes, de toutes les minorités, des principes de liberté de religion et de culte, que nous défendons les
communautés chrétiennes d’Orient.
- La France n’a-t-elle plus les moyens de peser plus fortement sur les États, au sein desquels les minorités
chrétiennes sont menacées ?
Nous considérons que les États sont les premiers responsables de la sécurité de leurs minorités. C’est aux
gouvernements de faire respecter la loi, et les droits de chacun. Les violences interconfessionnelles consécutives
à l’intervention militaire américaine en Irak en 2003 ont provoqué l’exil d’un grand nombre des chrétiens d’Irak
et été vécues comme un traumatisme par les chrétiens d’Orient.
Tirons les leçons du passé, le temps du colonialisme est révolu. Aujourd’hui, nous ne demandons plus que les
chrétiens aient un statut d’exception, mais nous agissons pour que leurs droits soient garantis, leur sécurité
assurée, leur citoyenneté respectée, comme celle de tous les autres citoyens dans le cadre de l’état de droit. Au
moment où les différents pays de la région élaborent leurs textes constitutionnels, ces principes sont au cœur du
débat public et nous exerçons une veille sur leur respect.
- Vous pensez être entendu ! N’y-a-t-il pas des mesures plus efficaces à prendre devant des évènements
aussi tragiques que l’attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad le 31 octobre 2010 (46
morts), ou le massacre de 29 coptes écrasés par les chars de l’armée égyptienne, le 4 octobre 2012, lors
d’une manifestation dans le quartier de Maspero, au Caire ?
Dans ces cas particulièrement violents, il existe une diplomatie bilatérale, un dialogue d’État à État qui s’effectue
dans la discrétion. Aujourd’hui, nous pouvons agir aussi au niveau de l’Union européenne avec nos 27
partenaires. En juin prochain, en principe, (NDLR, la date n’est pas encore fixée), le Conseil des affaires
étrangères de l’Union européenne devrait adopter des lignes directrices afin de faire respecter la liberté de
religion ou de conviction. J’ajoute qu’en tant qu’État laïc, la France ne peut intervenir dans les affaires
religieuses, mais elle défend la liberté de religion ou de conviction, partout dans le monde.
- Vous entretenez tout de même des liens réguliers avec le Vatican ou les institutions religieuses françaises
!
Nous travaillons de concert mais sans empiéter sur nos domaines respectifs. Au quai d’Orsay, nous restons dans
le cadre d’une diplomatie d’État, et réciproquement, l’Église agit dans son domaine. Nous collaborons en bonne
intelligence, et je peux vous affirmer qu’il existe une coopération très constructive entre le ministère des Affaires
étrangères, le Vatican et l’Église de France. De même nous collaborons efficacement avec des associations
catholiques comme l’Œuvre d’Orient, auquel je rends hommage pour son action..
Les chrétiens ne sont pas des relais pour les pays Occidentaux. Ils sont porteurs d’ouverture vers la modernité et
la vie civile, les droits de l’homme, la reconnaissance du rôle joué par les femmes. Un grand nombre
d’intellectuels musulmans, au Liban, en Égypte, en Syrie ou ailleurs reconnaissent volontiers que sans les
chrétiens, leur pays n’aurait plus de sens.
Parler des chrétiens d’Orient en les qualifiant de relais sur lesquels peut s’appuyer l’Occident, peut nous faire
entrer dans une logique d’instrumentalisation. Au ministère des Affaires étrangères, nous ne voulons pas utiliser
les chrétiens orientaux pour faire avancer nos intérêts. Une telle stratégie consisterait à les exposer
dangereusement, et à répéter les erreurs du passé, que les chrétiens ont ensuite payé très cher. Les chrétiens
doivent être aujourd’hui perçus dans leurs pays pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des citoyens à part entière par
leurs autorités. D’autant que les communautés chrétiennes sont un élément constitutif de l’identité et de l’histoire
de ces pays. Dans les révolutions arabes, ils ont un rôle à jouer avec les autres communautés et nous pourrions
citer de nombreuses figures chrétiennes qui sont engagées depuis le déclenchement des révolutions pour
construire des démocraties après la chute de régimes autoritaires. En Égypte comme en Syrie, on voit des jeunes
chrétiens et musulmans travailler ensemble au changement démocratique.
- Beaucoup affirment pourtant que la France abandonne les chrétiens d’Orient …
C’est totalement faux. Nous continuons à dialoguer en particulier avec toutes les Églises d’Orient. C’est un
dialogue constant et confiant, comme le prouvent les contacts encore récents avec le patriarche maronite, le
patriarche de Babylone des Chaldéens nouvellement élu et des représentants des Églises de Syrie.
- Dans quels domaines exercez-vous cet accompagnement ?
Dans le domaine éducatif. Nous avons établi de multiples partenariats avec des établissements scolaires en
Palestine, en Israël, au Liban, en Égypte, en Turquie. Des écoles, des lycées, des instituts universitaires dirigés
par des congrégations religieuses. Fréquentés par de nombreux musulmans, ces établissements sont des lieux de
culture, de dialogue, de paix et de rencontre. Nous voulons les renforcer. Ces écoles constituent aussi un moyen
de maintenir et de développer la francophonie. Outre les lycées français et les établissements privés
confessionnels chrétiens homologués par notre ministère de l’Éducation nationale, il existe également des écoles
chrétiennes non homologuées mais francophones. L’Œuvre d’Orient attire régulièrement notre attention sur ce
type d’établissements, et nous nous efforçons d’établir avec eux des partenariats nouveaux.
- Comment convaincre les autorités musulmanes du bien fondé de votre politique d’accompagnement ?
Avec l’Université Al-Ahzar, en Égypte, référence du monde musulman sunnite, nous avons établi de vrais
rapports de confiance. Nous suivons aussi de très près les rédactions des Constitutions dans les pays qui sont
aujourd’hui en transition, afin de savoir quelle place sera réservée aux minorités. Nous prenons langue avec tous
les acteurs de la région, excepté ceux qui prônent la violence.
- Qu’espérez-vous à terme pour les chrétiens, après ces Printemps arabes ?
Nous pensons que ces pays trouveront leur voie vers la démocratie et l’État de droit, à l’image des nations
d’Amérique latine, sorties des dictatures militaires, dans les années 80 et du bloc de l’Europe de l’est, qui a mis
fin aux régimes communistes, au début des années 90. Il faudra que la Communauté internationale se penche
sérieusement sur le problème israélo-palestinien, une épine terrible dans le flanc de la région. Les chrétiens ont
été, dans l’histoire du Moyen-Orient, à la pointe des mouvements intellectuels dits de la Renaissance arabe à la
fin du XIXe siècle. Aujourd’hui encore, ils ont un rôle central à jouer pour faire avancer les idées de progrès et de
démocratie. Nous croyons, non sans raison, que dans les démocraties nouvelles qui sont en train de se construire,
dans la douleur parfois, les citoyens chrétiens finiront par trouver pleinement leur place.
7 juin : Liban: visite du mufti et des cheikhs du Akkar au patriarche Jean d’Antioche http://www.orthodoxie.com/actualites/liban-visite-du-mufti-et-des-cheikhs-du-akkar-aupatriarche-jean-dantioche/#sthash.UQgfG5rL.dpuf
Le mufti et les cheikhs du Akkar (nord Liban) ont rendu visite au patriarche Jean d'Antioche à
Balamand (Liban). Ils ont dénoncé l'enlèvement des deux évêques syriens et ont lancé un
appel pour leur libération.
7 juin : Syrie: inconscience ou insouciance de la Communauté internationale
Chrétiens de la Méditerranée » Actualités
Maître Joseph Farah, président de la Région Moyen-Orient – Nord Afrique de Caritas participé à la réunion,
suscitée par le pape François à Rome, au siège du Conseil pontifical Cor Unum, pour encore mieux coordonner
les efforts des organisations caritatives catholiques engagées sur le terrain au secours des populations. Avec une
aggravation de la situation:
Une Égypte où cohabiteraient chrétiens et musulmans est possible
En Egypte, des affrontements entre musulmans et coptes, survenus plus tôt ce mois-ci, font craindre un
accroissement de la violence sectaire à l’encontre de la minorité copte égyptienne qui représente environ 10% de
la population de l’Egypte faite de 90 millions d’habitants.
Le Saint-Siège déplore une nouvelle fois l’intensification de l’armement en Syrie
La solution au drame syrien ne passe pas par une intensification du conflit armé, « mais par le dialogue et la
réconciliation », a souligné mercredi 30 mai l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à
Genève, Mgr Silvano Tomasi, répétant devant le Conseil des droits de l’Homme la position du Vatican.
Un rassemblement silencieux à Paris pour les deux évêques otages en Syrie
Dimanche 2 juin, de 17 heures à 19 heures, l’archevêché orthodoxe antiochien d’Europe et l’Église syrienneorthodoxe à Paris convient les Parisiens à un rassemblement silencieux sur l’esplanade du Trocadéro, afin
d’appeler à la libération des deux évêques d’Alep, Mgr Paul Yazigi et Mgr Youhanna Ibrahim, ainsi que de
toutes les personnes enlevées en Syrie.
7 juin : Mgr Pascal Gollnisch à propos de la Syrie : « Nous nous interdisons de prendre une
position politique »
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/06/06/editorial-de-mgr-pascalgollnsich-nos-positions/
Dans l'éditorial du dernier Bullelin de l'Œuvre d'Orient Mgr Pascal Gollnisch explique les positions et les actions
de l'association dans les conflits qui secouent le Proche et le Moyen-Orient , notamment la Syrie.
L’Œuvre d’Orient est dans un souci angoissant et quotidien de la situation en Syrie et ne ménage pas ses efforts
pour garder au mieux le contact et soutenir nos amis chrétiens syriens. Nous sommes souvent interrogés sur
notre position et notre action, aussi il nous a semblé utile de vous en rendre compte.
D’abord un constat évident : la situation est tragique. Le pays se détruit, morts et blessés se comptent par
dizaines de milliers, maisons et infrastructures sont détruites, jetant des centaines de milliers de familles sur les
routes…. La crise économique sera durable, le tourisme bien sûr anéanti. Les risques de débordement sont réels
vers les pays voisins et spécialement le Liban. La situation militaire, politique et diplomatique est enlisée et
aucune solution ne se dessine. Le Conseil de Sécurité est bloqué et les interventions de nombreux pays de la
région ne semblent pas dictées par un réel souci du bien des syriens.
Quelle est notre position ?
Il convient de rappeler que l’Œuvre d’Orient est au service de l’Église, nous nous interdisons donc de prendre
une position politique. Sur un plan diplomatique, nous nous inscrivons dans l’attitude du Saint-Siège et le souci
de paix exprimé par le Souverain Pontife. D’une part il y a un État avec une chaîne de commandement assez
claire, d’autre part des rebelles qui sont multiples et qui peinent à s’unifier sous une autorité crédible et
responsable. Entre les deux nous ne sommes pas dans une attitude de neutralité, car ce serait déjà prendre une
position politique. Nous considérons que c’est aux syriens de décider de l’avenir de leur propre pays, y
compris aux chrétiens qui sont des citoyens à part entière. Enfin, et chacun doit le comprendre, une prise de
position pourrait menacer les chrétiens des territoires tenus par le camp avec lequel nous donnerions le sentiment
de prendre des distances. Cela ne nous empêche pas de réagir en cas de violence contre des populations civiles,
d’atteinte aux droits fondamentaux, d’enlèvement ou de séquestration arbitraires. Nous nous efforçons aussi de
relayer le point de vue des chrétiens syriens, Patriarches, Évêques, Prêtres, Religieux et Religieuses et laïcs.
Nous avons des contacts discrets mais intenses avec différentes structures privées ou publiques, nationales ou
internationales. Il nous a semblé utile de vous faire connaître le point de vue de la diplomatie française grâce à
l’interview de Monsieur DUBERTRAND, conseiller du ministre des Affaires étrangères pour les questions
religieuses. Nous l’en remercions ainsi que de nos contacts réguliers, même si nous nous situons, comme il le
sait bien, sur des registres différents. Les liens loyaux de l’Œuvre avec la diplomatie française à Paris et en
Orient sont de tradition sans pour autant prétendre unifier les points de vue. En réalité, dans notre position
comme dans notre action, nous avons un seul critère : agir pour le bien des chrétiens de Syrie, spécialement pour
ceux qui sont sur place. En agissant ainsi nous sommes convaincus d’agir pour le bien de l’ensemble du peuple
syrien comme des autres minorités présentes.
Mais que faire ?
Le premier souci est de nous informer, ce qui est toujours difficile dans une situation de guerre. Si nos amis
chrétiens sont prompts à nous mettre en garde contre les médias occidentaux -- ce dont nous sommes bien
convaincus sur d’autres sujets ! -- les médias syriens nous laissent également dubitatifs. Nous privilégions donc
les informations du terrain, toujours cependant difficiles à décrypter et à confirmer.
Grâce à l’aide d’urgence demandée et obtenue de nos donateurs nous pouvons faire soutenir les communautés
chrétiennes en difficulté, comme par exemple dans la ville de Homs, communautés qui sont, selon leur tradition,
au service de l’ensemble de la population. Notre action est aussi auprès des réfugiés, particulièrement en Liban,
en Jordanie, et en Turquie.
Nous nous efforçons aussi de « remonter le moral » de nos frères syriens. Une fois de plus les chrétiens d’Orient
sont au pied de la Croix et sont confrontés à la d’espérance. Cela passe par l’écoute, grâce aux moyens modernes
de communication –quand il n’y a pas de coupure ! -, par l’accueil lorsqu’un passage à Paris est possible, par la
prière. Nous devons être prêts à agir et à nous rendre sur place des que les conditions le permettront, conditions
dont nous guettons les signes avec anxiété.
A vrai dire, nous aimerions parfois crier publiquement ce que nous avons sur le cœur ; ce serait possible à Paris.
Mais nous ne pouvons de déclencher des représailles supplémentaires en Syrie. Que nos lecteurs nous
comprennent et nous fassent confiance….
La vie de l’Église a été marquée par le renonciation du Pape Benoît. Son dernier grand voyage à été en Orient, au
Liban, afin de remettre son texte post-synodal aux évêques, son denier grand texte pastoral. Parmi ses dernières
décisions, le Pape Benoît aura accepté l’élection des patriarches chaldéen et copte. Déjà le Pape François
manifeste son intérêt pour l’Orient Chrétien par ses appels à la prière et à la paix. Alléluia !
7 juin : VATICAN – Les chrétiens d’Irak, d’Égypte et de Syrie au centre de la prochaine
réunion des associations de soutien aux Églises orientales
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/06/05/vatican-les-chretiens-dirak-degypte-et-de-syrie-aucentre-de-la-prochaine-reunion-des-associations-de-soutien-aux-eglises-orientales/
L’Œuvre d’Orient est un des membres-fondateurs de la Réunion des Œuvres d’Aide
aux Eglises Orientales qui se réunit 2 fois par an à Rome. Ces réunions de travail ont,
entre autre, pour objectif de déterminer les urgences et de coordonner les aides.
8 juin : A Lyon, le troisième module de formation d’études arméneinnes se déroulera selon
programme rappelé ci-après.
Sources d’Arménie ([email protected]
ou à Sources d’Arménie - BP 2566
69271 Lyon cedex 02
Module III : diffusion et rayonnement de la civilisation arménienne - contacts avec les grandes aires de culture
du
monde au cours des deux derniers millénaires.
Session 14 : les Arméniens, Rome et le monde occidental.
Session 15 : les Arméniens, Byzance, et le monde orthodoxe.
Session 16 : les Arméniens, Jérusalem, la Terre sainte et les Églises-sœurs.
Session 17 : les Arméniens et le Caucase.
Session 18 : les Arméniens et le monde musulman.
Session 19 : les Arméniens, l’Asie centrale, l’Inde et la Chine.
Session 20 : les Arméniens et les Amériques.
9 juin : Les évêques orthodoxes de France ont tenu leur réunion périodique ce vendredi 7
juin 2013 au siège de l’Assemblée sous la présidence du Métropolite Emmanuel.
Les évêques orthodoxes de France expriment leur inquiétude quant au sort des deux évêques
d’Alep en Syrie, les métropolites Paul (YAZIGI) pour les grec-orthodoxes d’Antioche et Jean
(IBRAHIM) pour les syriaques orthodoxes, toujours en captivité depuis le 22 avril dernier. Un
rassemblement de prière a été organisé au Trocadéro à Paris, dimanche 2 juin dernier, par
l’Archevêché Orthodoxe Antiochien d’Europe et l’Eglise syriaque en France, pour continuer à
mobiliser l’opinion publique autour de cet enlèvement. Les évêques orthodoxes de France,
tout en exprimant leur solidarité avec les deux Eglises concernées, lancent de nouveau un
appel pour la libération immédiate des deux évêques et leur retour, sains et saufs. Ils
demandent aux autorités françaises et européennes d’intervenir auprès des différentes
instances concernées pour obtenir des résultats probants quant à leur santé et leur prochaine
libération. Les évêques adresseront pour ce faire une lettre officielle dans ce sens, au président
de la République française, M. François Hollande.
Les évêques orthodoxes de France qui ont accueilli un nouveau membre dans leur Assemblée
épiscopale, le Métropolite Antony de la Métropole Bulgare en Europe Occidentale qui
participait pour la première fois aux travaux de l’Assemblée, ont évoqué l’actualité dans notre
pays ainsi que plusieurs sujets d’intérêt commun qui concernent l’Eglise orthodoxe en France.
12 juin : Turquie : Erdogan tend une main et frappe de l’autre
http://www.france-catholique.fr/Turquie-Erdogan-tend-une-main-et.html
Le dictateur turc Erdogan a tendu une main aux manifestants de la place Taksim d’Istambul en leur proposant
une rencontre après dix jours d’émeute, mais de l’autre main, il a donné le signal de la reprise en main à sa
police qui a repris possession des lieux manu militari. Des dizaines de blessés, quelques morts, le bilan de
plusieurs nuits d’affrontements a de quoi faire réfléchir une opposition composite qui a eu l’idée malencontreuse
de renverser ce pouvoir fort qui pratique une réislamisation rampante mais non moins redoutable.
Encore un printemps qui tarde à venir. Malgré l’héritage de Kemal Ataturk, qui avait su l’occidentaliser et la
séculariser avec vigueur, la Turquie reste un pays extérieur à l’Europe…
12 juin : En Iran la surveillance des chrétiens s’est accrue
Alors que les Iraniens sont appelés à élire vendredi 14 juin le successeur du président
Mahmoud Ahmadinejad, au cours d’un premier tour de scrutin, les chrétiens espèrent une
ouverture de la République islamique.
Source : www.la-croix.com le 12 juin 2013
Selon le P. Pierre Humblot, prêtre du Prado qui a desservi le diocèse de Téhéran de l’Église chaldéenne pendant
plus de quarante ans avant de devoir quitter le pays en 2010 et qui continue son ministère auprès des convertis au
christianisme depuis Paris, le régime s’est durci contre eux.
Le sort des chrétiens d’Iran a-t-il empiré sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, élu en 2005 et
réélu en 2009  ?
P. Pierre Humblot  : La surveillance des chrétiens à travers tout le territoire s’est accrue. Il y a quinze jours, un de
mes amis, le pasteur Robert Assyrian, responsable pentecôtiste, a été arrêté durant le culte, et il n’a toujours pas
été libéré. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Le réseau évangélique Portes ouvertes – qui défend les
chrétiens persécutés dans le monde – estime à 42 le nombre de chrétiens emprisonnés, cela me paraît probable.
Ce qui est certain, c’est que de plus en plus de lieux de culte protestants sont fermés, en particulier les églises de
maison qui rassemblent des musulmans convertis au christianisme, à travers tout le territoire.
Et la pression s’est accrue aussi à l’encontre des Églises traditionnelles, arméniennes et assyro-chaldéennes, donc
des chrétiens d’origine. Elles n’ont pas le droit d’accueillir quiconque n’est pas de leur ethnie. Elles sont
infiltrées de personnes qui renseignent la police politico-religieuse. Leurs responsables sont obligés de faire très
attention. D’autant que, bien souvent, ils viennent de l’étranger, et peuvent être mis à la porte à la moindre
incartade. Il leur est absolument interdit de célébrer ou de parler en persan et cette interdiction se renforce de
plus en plus. Le régime cherche à enfermer ces Églises dans leur ethnie, de façon à empêcher toute influence sur
la population qui parle le persan.
Les chrétiens emprisonnés sont-ils soumis à la torture  ?
P. P. H.  : Je connais pour ma part des cas bien précis, des jeunes notamment, qui sont ressortis de prison infirmes
pour la vie, mais ce ne sont pas des faits nouveaux, cela remonte à trois ou quatre ans.
Comment expliquez-vous ce durcissement  ?
P. P. H.  : Le régime s’est durci surtout depuis les déclarations d’Ali Khamenei, guide de la Révolution (NDLR  :
l’autorité suprême du régime), il y a deux ans, contre la vague de conversions au christianisme. La réaction du
régime vient, selon moi, de l’ampleur de ces conversions. Certains exagèrent un peu les chiffres mais il est sûr
que cette vague enfle malgré les risques de persécution. Et l’émigration de ces convertis s’accélère aussi, du fait
des dangers qu’ils encourent.
À quoi tient ce phénomène  ?
P. P. H.  : Les jeunes, surtout de milieu étudiant, sont lassés de la propagande religieuse des mollahs et influencés
par les magnifiques mystiques musulmans qui les attirent au-delà d’une loi religieuse pesante et contrôlée par la
police politico-religieuse. Beaucoup, hélas, glissent vers la drogue ou autre, mais un certain nombre s’oriente
vers Jésus-Christ. Je recueille de nombreux témoignages de musulmans qui se sont convertis après un songe ou
après la rencontre d’un chrétien.
Depuis Paris, je passe beaucoup de temps chaque jour à répondre en persan aux questions de correspondants
iraniens sur Jésus-Christ, sur l’Évangile. Ils témoignent d’une recherche profonde, mais sont isolés, sans Église.
Ils n’ont que l’Évangile, l’Esprit Saint et la persécution, encore faut-il qu’ils puissent tenir…
Que peut-on attendre des élections  ?
P. P. H.  : Cela dépendra du résultat, sachant qu’il n’y a qu’un seul candidat réformateur, Hassan Rohani. S’il est
élu, il pourra peut-être faire évoluer la situation, mais cela me semble peu évident, étant donné que l’opposition
aux conversions vient du guide suprême…
Le synode de l’Église chaldéenne vient de s’achever. Quelles peuvent être les répercussions pour les
chrétiens d’Iran  ?
P. P. H.  : Le nouveau patriarche, S. B. Louis Raphaël Ier Sako, a réagi vivement contre la tentation de repli des
chaldéens sur leur ethnie. Certains notables iraniens vont certainement critiquer ces options. Mais elles sont
essentielles à une ouverture de cette Église où beaucoup de fidèles se proclament d’abord chaldéens avant d’être
chrétiens. En Iran, cela encouragera aussi ceux qui sont en train de se convertir ou l’ont déjà fait et qui ont été
très mal – ou pas du tout – reçus dans les Églises traditionnelles.
RECUEILLI PAR MADELEINE CARTIER
12-18 juin : Boutros Boutros-Ghali : « La relation particulière entre les musulmans et les
coptes est l’un des piliers de l’Etat »
Boutros Boutros-Ghali est l’icône de la diplomatie égyptienne. Son expérience locale et
internationale et ses avis permettent de jeter la lumière sur plusieurs sujets et de proposer des
solutions aux problèmes.
http://hebdo.ahram.org.eg/News/2439.aspx#.UXfEaOMzHLs.facebook
Al-Ahram Hebdo: Que pensez-vous du problème confessionnel à la lumière des derniers incidents
survenus en Egypte ? Y a-t-il des mécanismes aptes à lutter contre la sédition confessionnelle ?
Boutros Boutros-Ghali : La relation particulière entre les musul-mans et les coptes d’Egypte constitue l’un des
piliers de l’Etat. Si cette relation disparaît pour une raison ou une autre, cela signifie la disparition de l’un de ces
piliers. Pour renforcer ce pilier, il faut accorder un intérêt particulier à l’enseignement et au rôle des médias, de
plus qu’il faut engager des dialogues et surveiller les prêches du vendredi dans les mosquées. Ce pilier a besoin
d’une campagne de sensibilisation alors qu’auparavant, il était négligé sous prétexte que les inci-dents
confessionnels sont individuels. Leur répétition actuelle constitue un grand danger.
— Vous avez été le premier secrétaire général de l’Organisation de la Francophonie, quelle est, à votre
avis, son impor-tance ?
— Mon intérêt pour la francopho-nie est lié à mon intérêt pour le continent africain et la gestion des ressources
du Nil. J’ai donc estimé qu’il était de l’intérêt de l’Egypte de renforcer ses relations avec tous les pays africains
et francophones, et par conséquent, renforcer les liens entre le Nord et le Sud. De plus, la moitié des Etats
africains sont fran-cophones et sont étroitement liés à la France. Par conséquent, l’adhé-sion de l’Egypte à
l’Organisation de la Francophonie renforce son pou-voir en Afrique. S’il y avait un moyen d’adhérer au
Commonwealth, j’aurai appuyé cette idée. Cependant, ce n’est pas l’avis des Egyptiens qui, au début, avaient
refusé l’adhé-sion de l’Egypte à la Francophonie. Les choses n’ont pas été faciles, parce que l’opinion publique
égyp-tienne est fermée sur elle-même et n’a pas la capacité de profiter de la nouvelle révolution technologique
qui est la mondialisation.
— A votre avis, quelle est la solution ?
— N’importe quel gouvernement doit faire 2 choses : régler les pro-blèmes d’aujourd’hui et réfléchir en même
temps aux problèmes de demain. Chose que l’ancien régime n’a pas faite. Aujourd’hui, per-sonne ne s’intéresse
aux problèmes de demain. Prenons par exemple le problème de l’eau, alors que de nombreux Etats afri-cains
souffrent aussi d’une explosion démo-graphique comme l’Ethiopie, l’Ouganda et le Kenya. Ce qui signifie que
dans l’ave-nir proche, ces Etats dépendront de l’irrigation au lieu des pluies pour l’agriculture. Ainsi, ces pays
profiteront des eaux du Nil, ce qui affectera la quantité de l’eau qui arrive en Egypte. S’il y a une augmentation
d’un million d’habi-tants, nous aurons besoin de cultiver le désert, ce qui est impossible sans des quantités
supplémentaires d’eau.
— Le Printemps arabe ne signi-fie plus rien, qu’en pensez-vous ?
— Le terme « Printemps arabe » n’existe pas. C’est une idée euro-péenne. Nous pouvons plutôt parler d’un
hiver arabe. Malheureusement, nous sommes dans une période de déliquescence qui peut durer au moins une
décennie avant de pou-voir revenir à la situation de la décennie actuelle. La révolution arabe coïncide avec la
nouvelle révolution dans le monde, et par conséquent, la nouvelle révolution technologique internationale perdra
de son importance. Ce qui signifie que les pays sous-développés deviendront encore plus sous-déve-loppés.
— L’intérêt pour l’Afrique a toujours été sur votre agenda, comment estimez-vous les rela-tions égyptoafricaines à la lumière de la crise de l’eau qui menace l’Egypte ?
— Nous avons perdu tout rôle dans le continent africain. Auparavant, nous soutenions les mouvements de
libération pour qu’ils se débarrassent de l’occupa-tion. Ensuite, les Etats africains ont adopté le mouvement du
non-ali-gnement dans lequel l’Egypte jouait un rôle prépondérant. Puis, nous avons négligé le continent africain,
ce qui a fait qu’un nouvel Etat, qui est l’Afrique du Sud, est devenu le leader du continent.
— Quelles sont les questions relatives à l’avenir qui vous pré-occupent le plus ?
_ Je suis particulièrement préoc-cupé par la question de l’explosion démographique et les moyens d’y remédier,
et bien sûr la question de l’eau qui a besoin d’un intérêt parti-culier dirigé par un diplomate qui connaît bien les
Africains. Nous devons également nous intéresser aux relations internationales en ce qui concerne les droits de
l’homme. Et aussi penser à transférer la capi-tale dans un autre endroit, car la surpopulation et les embouteillages
coûtent à l’Etat quotidiennement des millions de L.E.
15 juin : Journée portes ouvertes à l’Institut Saint-Serge à Paris (93, rue de Crimée, Paris
19e): stands de dégustation des spécialités des différents pays: Bulgarie, Egypte, Ethiopie,
Géorgie, Grèce, Liban, Syrie, Roumanie, Russie, Ukraine – Conférence du père Placide
Deseille – Dédicace de livres – Chorales et danses folkloriques – Stands d’artisanat et
produits monastiques, icônes – livres neufs et d’occasion – brocante : entrée libre à partir de
12 h 30 – Vigiles à 18 h. De 20 h 30 à minuit : grande soirée serbe avec musiciens, chanteurs
et danses traditionnelles serbes. Spécialités culinaires serbes.
17 et 18 juin : Milan la Xe Rencontre du Comité scientifique international d’Oasis
Entre sécularisme et idéologie. Tel est le thème sur lequel se tiendra les prochain à Milan la
Xe Rencontre du Comité scientifique international d’Oasis. Une occasion pour franchir un nouveau pas : après la
réflexion sur la transition en cours dans les pays de l’Afrique du Nord et leur importance pour l’Occident, à
partir des acteurs juridiques, politiques et économiques, l’attention se porte à présent sur le rapport entre société
et religion et sur la voie étroite (la ligne de crête, justement) que chrétiens et musulmans sont appelés à parcourir
pour ne pas céder à deux formes différentes, mais aussi insidieuses l’une que l’autre, de « mondanité spirituelle
», comme dirait le Pape François : la dissolution de la foi dans la mentalité de l’époque, et son exploitation à des
fins politiques.
Il s’agit là de deux dérives dont les nouvelles qui nous parviennent ces dernières semaines tant des rives de la
Méditerranée que du cœur de l’Europe, confirment la brûlante actualité.
Les travaux de la première journée, sous la présidence du Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan et
Président d’Oasis, sont ouverts au publique après accréditation à [email protected]
16 juin : On annonce que le père Luka Al Baramoussi (copte orthodoxe) est élu évêque pour
Genève et le sud de la France.
http://www.dailymotion.com/video/x10vfsj_interview-d-abouna-looka-el-baramoussy-suite-asa-prochaine-ordination_news#.UbougZwXfer
16 juin : Saint Siège d’Etchmiadzine : Un nouvel ouvrage consacré au monastère d’Aghtamar
Centre d’information du diocèse de France de l’Eglise arménienne.
Avec la bénédiction de sa Sainteté Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens, les éditions du saint Siège
d’Etchmiadzine viennent de publier une nouvelle monographie consacrée au monastère de la sainte Croix
d’Aghtamar en Arménie occidentale.
Garen Matévossian, l’auteur de cet ouvrage, est chercheur au Madénataran. Intitulé « l’héritage d’Aghtamar », le
livre est illustré de nombreuses photographies de Datévik Mélkonyan et Hraïr Pazé ainsi que de manuscrits du
Madénataran copiés et illustrés à Aghtamar et dans des monastères voisins du pourtour du lac de Van.
17-18 juin : Da Nigeria, Iraq, Turchia, Egitto, Indonesia e altri Paesi a Milano per i primi 10
anni di Oasis
Lunedì 17 e martedì 18 giugno si riunisce a Milano il comitato internazionale della
Fondazione presieduta dal Card. Angelo Scola sul tema: Sul crinale. Cristiani e musulmani
tra secolarismo e ideologia.
Il Programma
Lunedì 17 giugno, aperto al pubblico previo accreditamento via mail a [email protected]
Aula Magna Università degli Studi di Milano, via Festa del Perdono 7.
8.00 - Santa Messa presso la Basilica di San Nazaro 9.00 - Accreditamento
9.30 - Dieci anni di Oasis, Dr. Martino Diez – Dr. Maria Laura Conte
9.45 - Fare sintesi: la missione dell’Europa, S.Em. il Cardinal Angelo Scola
10.15 - Promoting religious pluralism in the Middle East [Promuovere il pluralismo in Medio Oriente],
Sayyid Jawad al-Khoei
Coffee Break 10.45-11.00
11.00 - Que signifie, à l’heure de la mondialisation, l’épuisement de l’humanisme européen ? [Che cosa
significa, nell’ora della globalizzazione, l’esaurimento dell’umanesimo europeo?], Prof. Rémi Brague
11.30 - Islam politique, un agent de sécularisation des sociétés ? [Islam politico, un agente di
secolarizzazione delle società?], Prof. Olivier Roy
Dibattito 12.00-12.30
12.30 - Conferenza stampa
15.00 - Rethinking Secularism [Ripensare il secolarismo], Dr. Jonathan VanAntwerpen
15.30 - Secolarizzazione ed Europa cristiana, Prof. Francesco Botturi
Dibattito 16.00-16.30
Coffee Break 16.30-16.50
16.50 - Immanenza in movimento: la secolarizzazione tecno-nichilista, Prof. Mauro Magatti
17.20 - Secularism and Minorities in the Middle East of Revolutions [Secolarismo e minoranze nel Medio
Oriente delle Rivoluzioni], Prof. Hisham A. Hellyer
Dibattito 17.50-18.15
Conclusioni 18.15-18.30
Martedì 18 giugno, riservato ai soli membri del Comitato Scientifico e alla stampa accreditata
Sala Napoleonica dell’Università degli Studi di Milano, Via Sant’Antonio 10.
8.00 - Santa Messa presso la Basilica di San Nazaro
9.00 - Terrorism and Religion in Nigeria [Terrorismo e religione in Nigeria], S.Em. Card. John Onaiyekan
9.20 - The Two Sovereignties and Secularism in Iran [Le due sovranità e la laicità in Iran], Prof. Ramin
Jahanbegloo
9.40 - Weathering the Storm: the GCC states in a changing Middle East [Superare la tempesta. Gli Stati
del Consiglio di Cooperazione del Golfo in un Medio Oriente che cambia], Prof. Matteo Legrenzi
10.00 - Unity and Diversity in the Universal Order [Unità e diversità nell’ordine universale], Dr. Sami
Angawi
Dibattito 10.20-11.00
Coffee Break 11.00-11.20
11.20 - New Forms of Religious Belonging in Contemporary Turkey [Nuove forme d’appartenenza
religiosa nella Turchia contemporanea], Prof. Hakan Yavuz
11.40 - Tradition and “Religious Materialism” in Egypt [Tradizione e “materialism religioso” in Egitto],
Prof. Muhammad Muhanna
12.00 - La sécularisation au Maroc [La secolarizzazione in Marocco], Prof. Hassan Rachik
Dibattito 12.20-13.00
Pranzo 13.15
14.30 - Sessione d’interventi liberi
Coffee Break 16.30-16.50
16.50 - Sessione d’interventi liberi
18.00 - Conclusioni, Cardinal Angelo Scola
17-21 juin : Communiqué Publié par le Secrétariat Général Du Saint Synode du Patriarcat
grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient Sous la présidence du Patriarche Jean X
d’Antioche au Monastère Notre Dame de BALAMAND
Le Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche s’est réuni entre le 17 et le 20 juin 2013 pour une 1ère
session ordinaire sous la présidence de Sa Béatitude le Patriarche Jean X. Participaient à cette session leurs
Eminences : Georges (Mont Liban), Elie (Hama), Elie (Sidon), Antoine (Mexique), Serge (Chili), Damaskinos
(Brésil), Saba (Hauran), Paul
(Australie), Georges (Homs), Silouane (Argentine), Ephrem (Tripoli). Se sont excusés leurs Eminences :
Spiridon (Zahlé), Philippe (New York), Constantin (Bagdad, Kuwait et leurs dépendances), Jean (Lattaquié) et
Elie (Beyrouth). Etait présents le métropolite Paul (Alep, Alexandrette et dépendances), toujours en captivité,
dans les prières des membres du synode. Ont également participé, l’archevêque Joseph (Zahlawi), les évêques
Ghattas (Hazim) et Ephrem (Maalouli), ainsi que le secrétaire du Synode, l’économe Père Georges (Dimas).
En amont des travaux du Saint Synode, un office de prière pour les morts (« trisagion ») a été célébré et présidé
par Sa Béatitude le Patriarche Jean X pour le repos de l’âme de feu Sa Béatitude le Patriarche Ignace IV, avec la
participation des métropolites et évêques présents, dans l’église du monastère Notre Dame de Balamand.
Par la suite, Sa Béatitude a inauguré les travaux de la session synodale par la prière, et l’invocation du Saint
Esprit, pour qu’Il inspire les pasteurs de l’Eglise Antiochienne à servir la sainte volonté de Dieu et l’édification
de Son peuple. Puis, une minute de silence a été observée par les membres du synode en mémoire et pour le
repos de l’âme de Sa Béatitude le Patriarche Ignace IV qui a conduit l’Eglise antiochienne pendant une période
de 33 ans et qui a veillé au développement de la bonne pastorale de cette Eglise, œuvrant sans cesse à la
préservation du maintien de l’Eglise, dans les pays de l’Eglise mère et en diaspora. Les évêques membres du
Synode ont prié le Seigneur pour qu’Il garde sains et saufs Mgr Paul (YAZIGI), métropolite d’Alep et
d’Alexandrette des grec-orthodoxes d’Antioche et Mgr Jean (IBRAHIM), métropolite d’Alep des syriaques
orthodoxes, pour qu’Il les fortifie dans leur captivité, et qu’Il les rende aux fidèles de leurs diocèses sains et
saufs, avec les deux prêtres et l’ensemble des personnes enlevées.
Au démarrage de cette session ordinaire qui est présidée par le Patriarche Jean X, Sa Béatitude a renouvelé ses
remerciements aux évêques membres du Saint Synode pour leur confiance, sollicitant constamment leur prière et
à travers eux les prières de l’ensemble des fidèles du saint siège d’Antioche. Puis, il s’est adressé aux membres
du Synode par une allocution inaugurale dans laquelle il a exposé sa vision d’avenir du travail et des stratégies
requises pour réaliser une telle vision ainsi que les processus qui accompagnent sa mise en œuvre. Il s’est arrêté
sur les difficultés et les défis qui affrontent l’Eglise et le peuple de Dieu dans le monde d’aujourd’hui, en
évoquant plus en détails les priorités requises pendant cette période, où s’accélèrent les évènements douloureux
qui se traduisent auprès des fidèles, dispersion, déplacement de population, enlèvement, destruction et tuerie. Sa
Béatitude a souligné la nécessité d’approcher la question pastorale avec une nouvelle méthode, en vue de
fortifier les moyens et capacités de l’Eglise au service des fidèles, et pour accompagner les différentes
composantes du peuple de Dieu dans leur vécu quotidien de tous les jours et dans leur préoccupation et pour
contribuer à leur relèvement de l’injustice qui les atteint. Sa Béatitude a insisté sur l’esprit de renouveau
permanent qui doit être le nôtre lors d’étude de questions nouvelles comme celle des médias et de la
communication, et de l’utilisation des nouvelles technologies pour augmenter l’efficacité de nos services auprès
des fidèles et en ce qui concerne la présence de l’Eglise antiochienne dans son environnement là où elle se
trouve. Le synode a bien accueilli toutes ces aspirations ainsi exposées, considérant qu’elles constituent, avec la
note de travail pastoral présentée par le Patriarche, le fondement de la politique pastorale générale du Patriarcat
d’Antioche pour les prochaines années.
De même, le Saint Synode a étudié une note de travail proposée par Sa Béatitude, qui comporte l’architecture
organisationnelle du travail des commissions synodales et des départements patriarcaux. Les membres du
Synode ont approuvé les orientations contenues dans cette notre de travail, en considérant qu’elles vont
constituer un saut qualitatif dans le développement du travail synodal, dans l’activation de la participation
interdiocésaine et celui des fidèles dans la vie de l’Eglise.
Puis, le Saint Synode a pris connaissance des rapports des diocèses qui comprenaient une description de la réalité
pastorale au sein de chaque diocèse, avec des éléments sur le nombre des paroisses, des prêtres, des institutions
qui y travaillent, des projets qui sont en cours d’exécution, et des difficultés qui empêchent parfois la réalisation
des travaux. Les membres du Synode ont affirmé dans ce contexte, la nécessité d’une plus ample coopération et
solidarité entre les différents diocèses pour traduire réellement l’unité antiochienne.
En vue d’activer le travail pastoral, le saint synode a pris les décisions suivantes :
1. Assistance (ndlr. civile et caritative) : le Synode a décidé de soutenir et de développer le « département de
développement » qui travaille aujourd’hui au sein du Patriarcat dans le domaine de l’assistance civile et le
développement, en le remerciant pour les efforts déployés ainsi que pour sa méthode de travail et la transparence
qui ont été distinguées par la réception d’un prix international de la part des instances des Nations Unies et
d’autres instances travaillant dans ce domaine. Le Synode a souligné la nécessité d’élargir la sphère de travail de
ce département de telle manière à couvrir, outre ceux qui sont servis aujourd’hui sans aucune distinction
d’aucune forme, tous nos fidèles qui souffrent aujourd’hui de difficultés de toute sorte sur l’ensemble de l’espace
de l’Eglise d’Antioche.
2. Communication : le Saint Synode a décidé la fondation d’un centre patriarcal pour la communication sous la
dénomination « Centre orthodoxe antiochien d’information » qui saura interagir avec les nécessités de
l’information rapide et efficace, et qui sera capable de transmettre la bonne nouvelle et les nouvelles du
Patriarcat au monde avec le langage de l’époque.
3. Base de données pastorales : le Saint Synode a décidé de mettre en œuvre une base de données qui va
regrouper tout ce qui est possible de collecter comme information sur les potentiels orthodoxes actives pour les
intégrer dans cette base de données modernes, ce qui permet d’être en relation avec les fidèles, de pouvoir
compter sur leurs capacités et de les inviter à servir l’Eglise et la société selon leurs charismes, leur formation et
capacité scientifique.
4. Solidarité : le Saint Synode a décidé de proclamer le dimanche 15 septembre 2013 une journée antiochienne
de la solidarité afin de soutenir le travail d’assistance (ndlr. Civil et caritatif) dans l’Eglise d’Antioche. Le
Synode a demandé dans ce contexte à tous les fidèles dans nos patries et dans les pays de la diaspora, de
contribuer avec générosité exprimant ainsi leur amour à l’égard des plus petits frères de Jésus qui sont dans le
besoin et ont besoin d’être secourus.
Le Saint Synode a élu l’évêque Ephrem (évêque de Séleucie) vicaire patriarcal et l’a désigné comme secrétaire
général du Saint Synode et président de son Secrétariat Général. Le Synode a adressé dans ce contexte les
remerciements au précédent vicaire patriarcal, l’évêque Ghattas Hazim (évêque de Kara) pour son service
pendant les années précédentes.
De même, le Saint Synode s’est arrêté sur la crise survenue dernièrement avec le Patriarcat de Jérusalem, et a
affirmé la clarté de la position antiochienne. Dans ce contexte, le Synode a passé en revue les lettres échangées
entre les deux patriarcats avant que Sa Béatitude explique les éléments nouveaux survenus dans ce dossier à la
suite de la rencontre avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée, lors de la visité irénique de Sa
Béatitude à Istanbul. Le Synode a ainsi accepté l’initiative du Patriarcat Œcuménique pour tenir une réunion
tripartite entre les patriarcats d’Antioche et de Jérusalem en présence du Patriarcat Œcuménique, à Athènes, le
vendredi 21 juin 2013.
Les membres du Synode ont affirmé leur refus total du recours à la violence comme moyen pour traiter les
questions politiques et ce, particulièrement au Liban, en Syrie, en Irak et dans tout autre pays qui se trouve dans
l’espace antiochien, et dans le monde plus généralement. Ils ont insisté également sur leur refus de l’utilisation
de la religion comme moyen pour séparer et distinguer entre les enfants d’une même patrie. Ils ont appelé au
concours de tous les efforts des responsables de toutes les religions pour déclarer que Dieu n’est point satisfait
par le fait que l’être humain soit opprimé et qu’il soit agressé quelle qu’en soit la raison. Les membres du synode
ont ainsi appelé pour que cesse cette hémorragie sanguinaire qui résulte de l’instrumentalisation politique de la
religion. De même, les membres du Synode ont appelé la famille de la communauté internationale à s’entraider
pour mettre fin à l’utilisation des armes et pour faire prévaloir le dialogue.
Ils ont adressé un appel pour les contributions des personnes de bonne volonté pour jouer un rôle sensible en vue
d’ériger des ponts et des liens entre les enfants de la même patrie, afin d’enraciner l’esprit de citoyenneté et
prendre conscience de la responsabilité collective en vue de la cessation des violences et du développement
humain et économique. Le Sant Synode a proclamé son refus de toute atteinte aux personnes, quel que soit leur
position, que ce soit par l’enlèvement, par l’atteinte à leur intégrité physique, ou bien par l’assassinat. L’image
de l’être humain doit être respectée et préservée. Le Synode a appelé dans ce contexte à la libération de toutes les
personnes enlevées et à leur tête les deux évêques Paul et Jean, les deux prêtres et l’ensemble des autres
personnes enlevées. Le Synode s’est adressé dans ce contexte à ses fidèles à Alep, qui sont attristés par l’absence
de leurs évêques, les englobant par sa sollicitation pastorale paternelle. Il les a assurés du déploiement de tous les
efforts
pour aboutir à la libération des deux évêques et de tous les captifs, tout en se mettant à leur disposition pour leur
offrir le soutien nécessaire pour répondre à leur besoin, particulièrement dans ces circonstances tragiques que
traverse leur ville.
Le Saint Synode a également insisté sur la nécessité d’œuvrer à l’instauration de la paix dans les contrées de la
Syrie bienaimée, et ce à travers le dialogue et la solution politique afin qu’elle redevienne ce qu’elle a été un lieu
de coexistence et d’expression d’un héritage de civilisation distingué. De même, le Synode a insisté sur la
nécessité de travailler sans cesse pour que le Liban puisse continuer à préserver sa spécificité dans la diversité,
formulant les vœux que le vide constitutionnel ou la dispersion des responsabilités dans ce pays, ne soient pas
une raison d’instabilité ou de trouble de sécurité dans ce pays. La situation en Palestine a été évoquée, et dans ce
contexte, le Synode a fait noter que l’oppression que vit la Palestine depuis plus de soixante ans est une chose
inacceptable, insistant sur la nécessité de la poursuite des efforts internationaux et locaux, afin que cette terre
redevienne un lieu de rencontre de toutes les personnes animées par la bonté, dans le monde.
Les membres du Synode ont affirmé enfin, le refus de la logique « minoritaire » sur laquelle insistent certains.
Les chrétiens sont une composante constituante de cet Orient. Ils sont fortement attachés à leur identité orientale,
et n’ont pas besoin de la protection pour qu’ils édifient avec leur partenaire dans la citoyenneté un avenir pour
leurs patries et ses peuples.
De même, le Saint Synode a évoqué plusieurs questions portées à l’attention du Patriarcat ces derniers temps,
dont la plus importante parmi elles concerne la question du fonctionnement des assemblées épiscopales dans les
pays de la diaspora.
Le saint synode a clôturé les travaux de sa session ordinaire en priant Dieu pour qu’Il préserve Son Eglise,
pasteurs et peuple fidèle, dans les patries de l’Eglise mère et en diaspora, qu’Il les couvre de Sa bénédiction et de
Sa clémence et pour qu’Il accorde la grâce de la paix à l’ensemble de cette région (ndlr. du Moyen Orient)
18 au 21 juin : Au Vatican, réunion des Œuvres d’aide aux Eglises orientales (ROACO)
Le Comité qui rassemble périodiquement à Rome les Agences et Œuvres actives dans différents pays du monde
et apportant un soutien financier aux communautés catholiques de rite oriental (construction de lieux de culte,
bourses d’études, mise en place de fonds au profit d’institutions éducatives et socio sanitaires).
La réunion en question se concentrera en particulier sur les conditions critiques dans lesquelles vivent les
chrétiens en Egypte et en Irak. Cette année, au nombre des participants – qui seront par ailleurs reçus en
audience par le Pape François – figurent le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, et
celui d’Alexandrie des coptes catholiques, S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, qui se sont installés à la tête de leurs
Eglises respectives en mars 2013. A la réunion – qui sera présidée par S.Em. le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet
de la Congrégation pour les Eglises orientales – participeront entre autres des représentants des communautés
chrétiennes orientales de Syrie ainsi que le Père Pierbattista Pizzaballa OFM, Custode de Terre Sainte.
La réunion de travail, qui comprendra la présentation de rapports dédiés à des thèmes spécifiques, constituera
une occasion pour étudier et acquérir des informations directes concernant les nombreuses souffrances et
difficultés traversées par les communautés chrétiennes dans les convulsions que connaît actuellement le MoyenOrient.
19 au 21 juin : Seizième Journées d’études coptes à Genève
Seizième Journées d’études coptes / colloque international du 19 au 21 juin 2013. Un colloque organisé par
l’unité d’égyptologie et de copte de l’université de Genève et l’association francophone de cotologie (AFC).
Les études en langue française consacrées à l’Égypte chrétienne sous tous ses aspects — archéologique,
linguistique, littéraire, artistique, religieux, historique — font l’objet de rencontres internationales organisées
tous les deux ans par l’association francophone de coptologie (AFC). Durant trois jours, les spécialistes,
membres de l’AFC, ont pour objectif de contribuer à l’élargissement, à la valorisation et à l’approfondissement
de la recherche en coptologie, dans l’aire francophone. Les Journées d’études coptes donnent lieu à la
publication d’Actes paraissant dans les Cahiers de la Bibliothèque copte.
Contact : Nathalie Bosson chercheur au CPAF, présidente de l’AFC et chargée de cours à l’université de
Genève.
Lieu : Uni Dufour - Salle U159 / Fondation Hardt, Vandoeuvres
21 juin : Printemps ou tornade arabe? - communiqué sur la Syrie (métropolite Philip,
Patriarcat d'Antioche)
http://www.antiochian.org/arab-spring-or-tornado
Depuis que le soi-disant Printemps Arabe a commencé en Lybie en 2011, nous avons vu la dévastation et la
destruction de ce pays arabe par les forces lybiennes et l'OTAN. Ce Printemps Arabe s'est ensuite répandu en
Tunisie et en Égypte, le plus peuple de ces pays arabes. Cet incendie brûlait sans discontinuer à Gaza et dans
toute la Palestine depuis 1948. Il se répand en Jordanie, au Barhein, et en Irak, et a causé le plus de dévastation
en Syrie, où nombre d'entre nous ont leurs racines familiales. Hélas, les médias américains et européens ne
rapportent pas de tels récits au monde, ni de manière écrite ni photographique tels que vous les voyez dans ce
triste numéro du magazine The Word. Notre magazine a pu se procurer ces photos et informations par des
sources fiables. La Syrie a été la plus frappée et expérimenté les plus terribles dévastations dans cette guerre qui
semble sans issue. The Word pense que le seul pays qui pourrait apporter la paix dans cette région explosive du
monde, ce sont les états-unis d'Amérique, parce que l'Amérique a un levier pour faire pression sur Israël, l'Arabie
Séoudite, le Qatar, la Turquie et l'Europe.
En plus de 2 ans, une guerre sauvage a fait rage en Syrie. Elle a coûté la vie à plus de 100.000 Syriens et fait des
milliers de réfugiés au Liban, en Jordanie, Turquie, Canada et Australie, pour en citer quelques uns. Des
milliards de dollars ont été perdus dans la ruine des biens de villes tels que Damas et sa banlieue, Dara'a, alKousyr, Homs, Hama, Aleppo, Deir al-Zoor et d'autres dans le nord de la Syrie. Notre distingué président Barak
Obama et notre secrétaire d'état John Kerry ont voulu appeler le monde à armer les rebelles (Armée Libre
Syrienne) pour continuer le combat et renverser le régime du président Bashar al-Assad. Nous croyons qu'il doit
y avoir une solution pacifique à cette guerre en Syrie. Si elle continue, cependant, c'est tout le Moyen Orient qui
pourrait s'enflammer, et atteindre aussi nos intérêts américains dans la région. Dès lors, on en vient à se
demander quelle solution choisir. Assurément pas d'armer plus encore les Syriens pour s'entretuer. Ce dont la
Syrie a besoin, c'est une conférence de paix entre le régime syrien et l'opposition, supervisée par les Nations
Unies.
La Syrie n'a pas besoin d'encore plus d'armes. La Syrie a besoin de plus d'aide financière, de plus d'aide pour
secourir les millions de Syriens qui ont tout perdu, et de plus d'aide pour les milliers de Syriens réfugiés au Liban
et dans d'autres pays. La guerre en Syrie provoque aussi des remous politiques au Liban. C'est précisément pour
ça que les Libanais n'ont pas réussi à former un nouveau gouvernement ni à se mettre d'accord sur une nouvelle
loi parlementaire. Non, monsieur le président, et non, m. le secrétaire d'état, armer les Syriens contre les Syriens
n'amènera pas la paix en Syrie. Au contraire, toujours plus de guerre et de bain de sang. Ce dont la Syrie a le plus
besoin, c'est la paix "car bienheureux sont les pacificateurs, car ils seront appelés enfants de Dieu" (Mt 5,9).
Pour finir, c'est une douleur sans mesure qui nous afflige à savoir que 2 de nos vénérables archevêques
Orthodoxes ont été enlevés alors qu'ils étaient en mission humanitaire dans les faubourgs d'Alep, et qu'on ne les
a toujours pas retrouvés. Nous demandons à tous les amis de la paix de prier pour qu'ils soient libérés de leur
captivité, parce que dans notre Liturgie, nous prions toujours pour les captifs et leur salut.
Que le Christ, Qui est notre Paix, accorde à nos dirigeants sagesse et compréhension, et à toutes nos victimes et
martyrs de ce soi-disant Printemps Arabe, le repos et la vie éternelle.
21 juin : « En Syrie, la seule solution est de nature politique », selon Louis-Raphaël Sako
Source : Agence Fides et http://www.oeuvre-orient.fr/2013/06/21/en-syrie-la-seule-solutionest-de-nature-politique-selon-louis-raphael-sako/
Le Patriarche de Babylone des Chaldéens, fort de l'expérience irakienne, considère que la perspective d’une
fourniture d’armes aux rebelles – appuyée par certains pays occidentaux – mène à une impasse.
Afin de sortir du conflit qui déchire la Syrie, « la seule solution à rechercher est de nature politique » alors que la
perspective d’une fourniture d’armes aux rebelles – appuyée par certains pays occidentaux – mène à une
impasse, dans la mesure où « le sang appelle le sang et la vengeance la vengeance ». C’est ainsi que s’exprime le
Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, contacté par l’Agence Fides, à propos de la
question qui divise la communauté internationale, à savoir les modalités selon lesquelles mettre fin à la tragédie
que connaît le peuple syrien. Le Patriarche, qui, en Irak, continue à inspirer et à soutenir avec force les initiatives
mises en place en faveur de la réconciliation nationale, confirme que les affrontements sectaires ayant lieu en
Syrie contaminent actuellement toute la région. « Le conflit syrien – indique à Fides le Patriarche chaldéen –
déstabilise actuellement lentement tout le Moyen-Orient. Il s’agit d’une lutte entre des groupes confessionnels et
l’Occident semble souvent favoriser les pires dérives. La démocratie ne s’impose pas d’en haut ou à l’aide de
moyens violents. Et, dans le chaos syrien, sont désormais présents des forces et des intérêts qui ne visent
certainement pas à instaurer la liberté ». Le Chef de l’Eglise chaldéenne enregistre chaque jour dans l’exercice
de son ministère pastoral les effets de longue durée des interventions militaires occidentales en Irak sur les
chrétiens irakiens. « J’ai visité une vingtaine de Paroisses de Bagdad – raconte le Patriarche à Fides – et je me
suis aperçu que, dans de nombreuses communautés, ne sont restés que les pauvres : les riches, les membres des
professions libérales, les intellectuels ont tous expatrié en Occident. Seuls restent sur place ceux qui n’ont pas les
moyens de s’en aller, toujours plus fatigués, toujours plus pauvres ».
22 juin : Selon un représentant des chrétiens au Parlement iranien, l’élection de Rohani à la
présidence constitue une victoire de la démocratie
Source : www.fides.org, le 22 juin 2013
http://www.chretiensdelamediterranee.com/asieiran-selon-un-representant-des-chretiens-auparlement-iranien-lelection-de-rohani-a-la-presidence-constitue-une-victoire-de-lademocratie/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=asieiran-selon-unrepresentant-des-chretiens-au-parlement-iranien-lelection-de-rohani-a-la-presidenceconstitue-une-victoire-de-la-democratie
Rome (Agence Fides) – L’élection du nouveau Président iranien Hassan Rohani représente également pour les
chrétiens iraniens « une revanche de la démocratie et de la participation populaire à la vie politique » selon ce
que déclare à l’Agence Fides Karen Khanlari, arménien et représentant des chrétiens au Parlement de Téhéran.
« La démocratie – ajoute Khanlari – est une valeur universelle qui peut être pratiquée en accord avec la culture et
les traditions de chaque pays. En Iran, l’exercice de la démocratie se configure et s’articule dans le contexte des
enseignements de la religion shiite. Cette démocratie fortement ancrée dans cet humus religieux a garanti la
participation au scrutin de plus de 80% des ayant droits ».
Le député arménien indique que les problèmes de la population iranienne « sont actuellement liés à la crise
économique et à la recherche de sources et de ressources nécessaires pour sortir de l’impasse économique » dans
le respect des lois et des traités internationaux. Khanlari confirme le profil modéré et ouvert du nouveau
Président Rohani mais ne croit pas que la politique étrangère iranienne connaîtra une discontinuité par rapport au
passé. « Les changements – prévoit le député arménien – seront progressifs et viseront toujours le bien du pays ».
Trois sièges – deux pour les arméniens et un pour les assyriens – sont réservés iranien aux minorités chrétiennes
(75.000 arméniens et 20.000 assyriens et chaldéens) au sein du Parlement. « Lors de nos rencontres avec les
candidats aux élections présidentielles – indique Khanlari à Fides – nous avons demandé à ce que des postes
soient également réservés aux minorités religieuses dans l’appareil d’Etat et au sein des institutions
gouvernementales. En tant qu’arméniens, nous avons exprimé notre reconnaissance pour la condamnation du
génocide arménien exprimée l’an dernier par le Vice-président du Parlement ». En ce qui concerne les plaintes
liées à l’arrestation de missionnaires et prédicateurs évangéliques en Iran, le député ne considère pas opportun «
d’aller faire de la propagande parmi les fidèles d’autres religions abrahamiques. La mission doit être tournée tout
d’abord vers ceux qui ne croient pas au Dieu unique. En outre, dans la culture iranienne, l’appartenance
religieuse n’est pas perçue comme une question individuelle, comme l’inscription à un club qui peut s’annuler
quand on veut. Ceci ne vaut pas seulement pour les familles musulmanes mais également pour les familles
chrétiennes et juives ».
Au cours de ces derniers jours, Karen Khanlari, qui se trouvait en visite à Rome afin de participer à un colloque
de l’Association internationale Charité Politique, a eu l’occasion de rencontrer un certain nombre de
représentants du Saint-Siège, tels que S.Em. le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les
Eglises orientales, et S.Exc. Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, Secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue
interreligieux.
23 juin :
Le pape François multiplie les appels en faveur des réfugiés syriens
http://www.chretiensdelamediterranee.com/le-pape-francois-multiplie-les-appels-enfaveur-des-refugies-syriens/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-papefrancois-multiplie-les-appels-en-faveur-des-refugies-syriens
La situation des chrétiens et des réfugiés, surtout en Syrie, mais aussi en Égypte, Irak et Terre Sainte, a été au
cœur de la 86° assemblée de la Réunion des œuvres d’aide aux Églises orientales, du 17 au 20 juin au Vatican.
Ses membres ont été reçus jeudi par le pape François.
Q u’ a
d i t
l e
p a p e
F r a n ç o i s
?
Après ses deux appels en faveur du cessez-le-feu en Syrie, d’abord le 5 juin face aux acteurs humanitaires réunis
au Vatican par le Conseil pontifical Cor Unum, puis lors de l’angélus du 16 juin, le pape François a adopté hier
un ton grave et solennel, à l’occasion de la 86e assemblée de la Réunion des œuvres d’aide aux Églises orientales
(Roaco). Il a lancé « un appel aux responsables des peuples et des organismes internationaux », mais aussi « aux
croyants de toutes religions et aux hommes et femmes de bonne volonté », pour « mettre fin à toutes ces
douleurs, ces violences, et aussi à toutes les discriminations religieuses, culturelles et sociales. »
Évoquant plus précisément les populations syriennes et « les réfugiés toujours plus nombreux », le pape s’est
adressé particulièrement à « ceux qui souffrent »
e t
l e u r
a
d i t
a v e c
f o r c e
:
´
N e
p e r d e z
j a m a i s
e s p o i r
!
L’Église est à vos côtés, vous accompagne et vous soutient. »
Q u e l l e s
s o n t
l e s
p o s i t i o n s
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Durant leur rencontre, cette semaine, les organismes d’aide aux Églises orientales ont tous manifesté leur
profonde inquiétude, comme l’avaient fait récemment, également à Rome, les acteurs humanitaires convoqués
par
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Conseil
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Unum.
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S a k o . Les échanges ont essentiellement porté sur la
situation en Syrie. Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, le délégué apostolique à Jérusalem, Mgr
Giuseppe Lazzarotto, et le responsable de la Custodie de Terre Sainte, le P. Pierbattista Pizzaballa, ont exprimé
leurs préoccupations et leur désarroi face à la complexité de la situation.
Le manque de personnalités laïques catholiques aptes à préparer l’avenir de la Syrie a été souligné, soit qu’elles
aient quitté la région, soit que l’effort de formation ait été localement insuffisant. L’objectif de la diplomatie
vaticane, largement exprimé par le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, le cardinal Leonardo
Sandri, notamment durant sa récente visite dans la région, est avant tout la cessation des combats et la promotion
des efforts pour renouer un dialogue dans ce qui semble avant tout un affrontement entre musulmans.
Mais, dans certaines zones rebelles, comme à Homs, la situation des minorités chrétiennes est inquiétante. Les
Églises locales sont elles-mêmes partagées entre certains responsables, nostalgiques de la sécurité fournie
précédemment par le régime, et des religieux et des laïcs tentant de conserver une juste distance, notamment face
à la diversité religieuse et idéologique des groupes rebelles. L’effondrement des structures civiles contribue à
fragiliser encore plus ces minorités. Enfin,dans ce contexte, l’incertitude des positions diplomatiques
occidentales inquiète les responsables sur le terrain. FRÉDÉRIC MOUNIER (à Rome)
24 juin : Siria. Ribelli attaccano un convento francescano a Ghassanieh: morto un religioso
Testo
proveniente
dalla
pagina http://it.radiovaticana.va/news/2013/06/24/siria._ribelli_attaccano_un_convento_franc
escano_a_ghassanieh:_mort/it1-704253
del sito Radio Vaticana
Ribelli sarebbero entrati nel convento francescano di Ghassanieh e dopo averlo razziato lo hanno distrutto. Nel
raid avrebbero anche ucciso un eremita cattolico siriano, padre François Mourad. È quanto si apprende da una
comunicazione, di padre Pierbattista Pizzaballa, Custode di Terra Santa, che riferisce parole del suo ministro
regionale della Siria, padre Halim Noujaim. Due le versioni riferite - riporta l'agenzia Sir - ma entrambe
confermano l’uccisione del religioso eremita, che in un caso sarebbe stato ucciso da un proiettile vagante sparato
dai ribelli. La seconda versione, invece, quella più attendibile, parla di ribelli entrati nel convento per rubare tutto
e dell’uccisione del padre. Il racconto è avvalorato dalla testimonianza diretta di un francescano, padre Firas, che
dalla località di Kanaieh avrebbe raggiunto Ghassanieh. Qui avrebbe parlato con le suore del convento e preso il
cadavere di padre François per dargli degna sepoltura. “Vorrei che tutti sapessero - sono parole del Ministro
regionale dei francescani di Siria, Halim Noujaim - che l‘Occidente nell‘appoggiare i rivoluzionari appoggia gli
estremisti religiosi, e aiuta ad uccidere i cristiani. Di questo passo non rimarrà nessun cristiano in queste zone”.
(R.P.)
24-27 juin : 24 au 27 juin à Paris a eu lieu la 60e Semaine d'études liturgiques à l'Institut de
théologie orthodoxe Saint-Serge (93, rue de Crimée, Paris 19e). Le thème sera: "Après 60
Semaines liturgiques à Saint-Serge : bilans et perspectives nouvelles". Participation d’un
copte d’Australie, Yohanna Nessim et du père arménien Findikian du séminaire de théologie
Saint Nersès associé au séminaire Saint Vladimir près de New York
25 juin : Syrie : la guerre n'est pas une nécessité
Le fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, organisation catholique spécialisée dans la
résolution des conflits, met l'accent sur le dialogue pour préparer le passage à la démocratie,
par Andrea Riccardi
http://www.santegidio.org/pageID/64/langID/fr/itemID/11203/Syrie__la_guerre_n_est_pas_u
ne_ncessit.html
La Syrie, aujourd'hui, c'est cent mille morts, quatre millions de déplacés, deux millions de réfugiés. Je les ai
Cairo, 11 July /MCN/ Sheikh Zuwaid residents found the beheaded body of Magdi Lamei, 70, at the cemeteries
in North Sinaivisités au Liban où ils vivent dans des conditions pénibles. C'est un pays détruit dans ses victimes
et dans ses biens, mais aussi dans son âme. Un régime qui tue son peuple, des rebelles divisés et de plus en plus
radicalisés, une population coupée selon d'anciennes fractures ethnico-religieuses désormais ravivées. Devant ce
désastre humanitaire, la communauté internationale reste divisée et incertaine.
Dans la société et les milieux intellectuels européens couve une juste révolte : pourquoi tant d'immobilisme
devant un tel carnage ? Dans nos chancelleries, on ne sait que faire. Armer les rebelles ou pas ? Chercher un
accord politique ? Une éventuelle entente russo-américaine ? Un rôle pour l'Europe ? Lequel ? La question est en
effet complexe. Il y a tout d'abord l'histoire de la création de cet État, voulu par les Européens. C'est une
mosaïque, fragile et unique au monde, de religions et de cultures. Une grande part de la rupture israélo-arabe
passe par la Syrie. La guerre actuelle risque d'emporter le Liban. La recomposition chiite voit en Damas un
verrou incontournable. En Syrie se joue le dernier chapitre de la guerre froide avec l'enjeu de la présence russe
en Méditerranée. Tout cela sur une scène géopolitique complexe, irréductible aux nombreux aménagements
tentés dès la fin de la Première Guerre mondiale. Devant un conflit si meurtrier et géopolitiquement dense (avec
la présence excessive d'acteurs de poids), l'impuissance est notre réalité. Mais peut-on s'en tenir aux appels ? Il
convient d'avoir le courage de réfléchir à ce qu'il est possible de faire, même de manière circonscrite, car il est
toujours possible de faire quelque chose. Il faut s'évertuer à défendre l'espace de cohabitation qui existait tant
bien que mal en Syrie. L'art de vivre ensemble entre musulmans de différentes traditions et chrétiens de
confessions diverses n'est pas seulement lié au régime, comme une lecture toute politique conduirait à le croire.
C'est aussi le fruit de siècles de coexistence. C'est la tradition de toute une société. Toute forme démocratique à
venir (ce que nous souhaitons) devra tenir compte de cela. Par conséquent, tout dialogue entre minorités n'est
pas, à ce jour, une perte de temps, mais un gage d'avenir. L'enlèvement des deux évêques d'Alep, Mar Gregorios
Ibrahim (syro-orthodoxe) et Paul Yazigi (grec-orthodoxe) - avec tant d'autres ! -, est un signal qui voudrait
sonner le glas de toute recomposition. Il faudrait, de la même manière, aborder la question de la laïcité,
manipulée par le régime, mais essentielle pour l'avenir. Le petit jeu de la dislocation du pays selon des lignes
ethnico-religieuses n'est pas une solution.
Devant ce carnage, n'est-il pas naïf de parler de paix aujourd'hui ? Le pape François a déclaré : « Tout se perd
avec la guerre, tout se gagne avec la paix. » Cela est vrai : l'opposition civile et pacifique n'a pas eu le droit de
s'exprimer ; la communauté internationale n'a pas agi tout de suite pour l'aider (c'est sa vraie responsabilité) et la
situation s'est vite transformée en une confrontation violente entre le pouvoir militaire et la rébellion radicalisée.
Il y a là une leçon à retenir pour la diplomatie internationale : ne pas perdre de temps lorsque les situations
s'embrasent. Il faut apprendre la « paix préventive » et se donner les outils pour la mettre en oeuvre. Mais
aujourd'hui que les pacifiques n'ont plus droit à la parole, quel espoir reste-t-il ? La Communauté de Sant'Egidio
n'a jamais cru dans l'axiome, présenté comme incontestable, de la guerre comme douloureuse nécessité. Il ne
s'agit pas d'un pacifisme de principe, mais d'un réalisme mûri à travers maintes expériences, dont une large part
est désormais écrite. La guerre n'est pas une solution rassurante. Aujourd'hui, les situations absurdes de l'Irak, de
l'Afghanistan ou de la Libye ne suffisent-elles pas à nous en convaincre ? Ne tombons pas dans le piège qui
consisterait à confondre l'ingérence humanitaire avec la guerre : la première se donne des règles et des limites
précises. Quant à la seconde, elle a sa logique qui piège les meilleures intentions. Une guerre ne fait souvent
qu'empirer une mauvaise situation au lieu de l'améliorer. Les motivations de la paix ne sont pas liées à la
pusillanimité, mais plutôt à une évaluation réaliste des résultats. Et il y a surtout ce constat évident que souvent,
aujourd'hui, plus personne n'est en mesure de gagner une guerre.
Affirmer qu'en Syrie la solution ne pourra être que politique n'est pas l'expression d'une faiblesse mais d'un
espoir. Si nous voulons qu'un peuple otage de la violence retrouve son avenir, il faudra que les Syriens
s'entendent. Aujourd'hui, ils en paraissent très éloignés. À nous de déployer tous nos efforts pour leur démontrer
le bien-fondé de cette option qui consiste à raviver le désir de paix et d'avenir que le peuple tout entier porte, à
préparer le terrain pour un passage inclusif à la démocratie, à préserver toujours des espaces de dialogue, si
fragiles qu'ils soient, en espérant que la conférence de Genève II se tiendra dans cet esprit. Voilà tout ce qu'il y a
à faire et ce n'est pas peu.¨
27 juin : Le quotidien libanais An-Nahar a appris du Patriarcat grec-orthodoxe à Damas
qu'une explosion a eu lieu le jeudi 27 juin à proximité du siège du patriarcat après le retour de
sa Béatitude Jean X au monastère et qu'il est sain et sauf.
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Le quotidien libanais An-Nahar a appris du Patriarcat grec-orthodoxe à Damas qu’une explosion a eu lieu le
jeudi 27 juin à proximité du siège du patriarcat après le retour de sa Béatitude Jean X au monastère et qu’il est
sain et sauf. Une source officielle a indiqué que quatre personnes ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été
blessées après que les deux auteurs de l’attentat-suicide se soient fait exploser près des bureaux de l’association
caritative Al-Ihsân et de l’église patriarcale grecque-orthodoxe Mariamiyya. L’un des deux est mort et le second,
blessé, a été arrêté et transporté à l’hôpital par les forces de sécurité syriennes. L’explosion s’est produite au
moment où l’association caritative (chiite) distribuait des paniers aux nécessiteux et que les morts et les blessés
étaient des personnes qui faisaient la file pour recevoir des provisions.
28 juin : L'économie en question: Orient et Occident au cœur de la crise , «Oasis» 17 (2013)
Oasis en ligne le 28 juin 2013
Témoignage, théologie et prière : les trois pyramides des coptes
Tawadros II, Pape d’Alexandrie et Patriarche de la Prédication de Saint Marc, se présente comme une figure
décisive pour l’avenir du pays le plus peuplé du Proche-Orient. Ce qui le soutient, c’est le désir « d’aider ceux
qui souffrent », ce désir qui, enfant, l’avait incité à choisir la profession de pharmacien.
L’Égypte est en pleine phase de transition. Comment décririez-vous ces deux dernières années ? Et que pensezvous du débat public qui se développe autour de la Constitution, et du choix entre un État laïque et un État
religieux ?
La révolution a deux ans. Elle est baby, toute jeune encore. C’est une chose positive, parce que cela signifie
changement. La révolution égyptienne a commencé comme une révolution de jeunes, populaire et pure. Mais
ensuite elle a changé de nature, et a été confisquée par des orientations religieuses autres, qui ne semblent pas
convenir à la société égyptienne dans son ensemble.
Actuellement, nous nous trouvons dans une phase de discussion. La personnalité égyptienne se compose de
plusieurs strates. Il y a la strate pharaonique, la strate chrétienne, la strate islamique. En outre, nous sommes
influencés par l’Afrique, par la langue arabe, par notre position sur la Méditerranée. Tout ceci confère à la
personnalité égyptienne un caractère de modération. Voilà pourquoi aucun extrémisme, de quelque forme que
ce soit, religieuse, politique ou sociale, n’est acceptable en raison de la nature même de la personnalité
égyptienne. C’est notre terre elle-même qui nous le dit : le Nil coule au milieu. Tout extrémisme, de gauche ou
de droite, n’arrive pas à survivre. Il reste là un peu, quelque temps, mais ensuite il s’en va.
Avez-vous confiance dans l’avenir immédiat ?
Oui. Nous sommes en train de traverser une phase de transition qui a débouché sur l’instabilité. Mais d’ici
quelques mois ou quelques années, la stabilité reviendra, et l’Égypte repartira. Je veux vous donner un
exemple. Vous aimez le football ? Si vous voulez faire un bon tir, il vous faut prendre un peu de champ pour
prendre votre élan : rétrocéder pour repartir. Telle est la condition de l’Égypte aujourd’hui. L’économie, la
sécurité, la paix sociale, sont dans un état de faiblesse. C’est comme si on avait reculé, mais nous repartirons de
là de nouveau. L’important, c’est que la révolution soit un renouveau de toute la société, et non d’une seule
partie de la société. L’Évangile dit qu’il est inutile de coudre une pièce de tissu neuf sur un vêtement vieux. Dans
certaines révolutions, nous ne voyons pas ce signe d’universalité.
29 juin : 10h30 – 18h00, "La politique des grandes puissances en Méditerranée et au MoyenOrient". A l’Iremmo,7 rue Basse des Carmes, Paris 5e
Séance 1 - 10h30-12h30 : Les puissances occidentales et le Moyen-Orient (Etats-Unis-UE) avec Philippe DrozVincent, politologue spécialiste du Moyen-Orient. Il est maître de conférences en science politique à l’Institut
d’études politiques de Toulouse et à Sciences-Po Paris. Auteur de Vertiges de la puissance, Le « moment
américain au Moyen-Orient, La Découverte 2007.
Séance 2 - 14h-16h : La Turquie face au Moyen-Orient, une puissance incontournable ?, avec Ariane Bonzon,
journaliste à Slate.fr, spécialiste de la Turquie.
Séance 3 - 16h-18h : L’embarras russe face aux révoltes arabes avec Denis Beauchard, ancien diplomate,
conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri (Institut Français des Relations Internationales).
29 juin : De 14H-19H30, l’Organisation Franco-Egyptienne pour les Droits de l'Homme
organise un Colloque / Débat à DRANCY Libertés de conscience, religieuses et d’expression.
Droits des femmes, indépendance de la justice, liberté des arts et des médias
Stade Guy Moquet ,Gymnase Langevin – 100 rue Julian Grimaud – 93700 DRANCY
En Métro 7 : La Courneuve ; puis Tramway direction Noisy-le-Sec, descendre 2ème station Carrefour Drancy
Avenir, 3 min de marche vers la rue Saint Stenay
Que devient l’Egypte, un an après l’élection du Président Mohamed Morsi, issu de la Confrérie des Frères
Musulmans? Le peuple a-t-il trouvé ce à quoi il aspirait: démocratie, liberté, Etat de droit et égalité entre
citoyens ? Le dimanche 30 juin prochain, des organisateurs prévoient la manifestation de millions de personnes à
travers tout le pays, réclamant la fin de la domination de la Confrérie des Frères Musulmans !
A Drancy, des orateurs Egyptiens viendront mettre en lumière des réalités méconnues et exposeront leur vision
sur l’avenir de la révolution.
Lors de ce colloque, Patrick Karam - ancien Délégué Interministériel, Richard Prasquier - ancien Président du
CRIF, et Père Guirguis Lucas - Prêtre de l’Eglise Copte en France (malade), apporteront la richesse de leurs
investissements en matière de respect des droits humains. L’Imam de Drancy, Hassen Chalghoumi sera
interpellé sur son livre « Agissons avant qu’il ne soit trop tard », qui prône pour un retour aux valeurs
universelles et à une République laïque.
Orateurs Egyptiens : - Abir Fouad (Watani): Journaliste- Mme Hala Sarhan : Journaliste, Directeur Général et
Présentatrice TV (Rotana International) – Magda Kaisar, témoignage d’une mère copte orthodoxe (Cleopatra,
Heliopolis) dont la fille a disparu - Tharwat Bekhit : Président de l’Observatoire de la Citoyenneté, Avocat à la
Cour Constitutionnelle Suprême Orateurs Français : - Patrick Karam : Conseiller Régional Ile-de-France, Inspecteur Général de la Jeunesse et des
sports - Richard Prasquier : Ancien Président du CRIF, Conseil Représentatif des Institutions
Juives de France - Père Guirguis : Prêtre de l’Eglise Copte de Chatenay-Malabry - Hassen Chalghoumi : Imam
de Drancy, Co-auteur de « Agissons avant qu’il ne soit trop
tard ». - David Pujadas : Journaliste et Présentateur de France 2, Co-auteur de « Agissons avant
qu’il ne soit trop tard ». Le colloque sera co-présidé par M. Adrien Gouteyron, ancien Vice-président du Sénat, et
Jean Maher, Président de l’OFEDH.
30 juin : manifestation de soutien au mouvement égyptien Tamarod, près de l'Ambassade
d'Egypte, Place d’Uruguay, de 15H00 à 20H00
Sous le titre « Appel à Soutien », le mouvement «Rébellion = Tamarod» a lancé un appel mondial aux Egyptiens
à l'étranger, et à tous les citoyens intéressés par la liberté et la justice sociale. Il les incite à soutenir leur lutte, à
retirer la confiance de M. Mohamed Morsi, et à appeler à des élections présidentielles anticipées. Tamarod
appelle les Égyptiens à l'étranger et à tous les défenseurs des libertés, de se rassembler devant les ambassades et
consulats égyptiens à partir du 30 Juin. Le but est de maintenir la pression sur les gouvernements pour arrêter de
soutenir les forces extrémistes et anti-démocratiques.
30 juin : À Paris, grande manifestation de soutien au peuple égyptien et aux Coptes
à la fontaine St Michel (15e) de 16h00 à 20h00 – Métro St-Michel-Notre-Dame
Plus que jamais, l’incurie, la haine anti-copte et la corruption sectaire caractérisent le régime islamiste mis en
place dans des conditions plus que douteuses il y a juste un an. Des Coptes sont assassinés en toute impunité – et
récemment toute une famille chiite aussi –, tandis que la justice condamne des Coptes pour des délits
imaginaires. Contre un régime de plus en plus oppressif qui ne tient que grâce à l’appui américain s’est élevée
une pétition rassemblant 15 MILLIONS de signatures
Livres : Vincent Lemire, Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles,
Armand Colin, janvier 2013
L’apôtre Thomas et le christianisme en Asie, recherches historiques et actualité. Dossier de
l’Aide à l’Eglise en Détresse.
juillet
1er juillet : En Egypte, on parle de millions de manifestants pour que Morsi quitte la
présidence; on compte au moins 7 morts et 500 blessés
informations TV France 2, 8h
1er juillet : L’Egypte laïque se soulève contre l’Egypte islamique
Un an jour pour jour après l'élection de Mohamed Morsi, président issu des Frères musulmans
- mouvement religieux et conservateur -, 14 à 17 millions d'égyptiens sont venus demander sa
démission sur la Place Tahrir. La manifestation était organisée par les principales forces
politiques laïques égyptiennes qui dénoncent une islamisation du pouvoir.
Sources : AFP, Le Parisien, Le Monde
Il s'agissait de la plus grande manifestation en Egypte depuis la révolution contre Hosni Moubarrak début 2011.
Les slogans « Dégage » et « Le peuple veut la chute du régime » scandés dimanche 30 juin n'étaient pas sans
rappeler cette révolution.
Le mouvement « Tamarrud » (dont le nom signifie rébellion en arabe) à l'origine de la contestation a posé un
ultimatum au chef d'Etat par voie de communiqué : « Nous donnons à Mohamed Morsi jusqu'à mardi 2 juillet à
17 heures pour quitter le pouvoir et permettre aux institutions étatiques de préparer une élection présidentielle
anticipée », ont-il écrit, précisant qu'en cas de refus, « mardi 17 heures sera le début d'une campagne de
désobéissance civile totale ».
Laïcité à l'égyptienne
Selon l'article du penseur et philosophe Louis Awad « Histoire de la laïcité en Égypte » de la revue Médiateur et
métaphores 1, une forme de laïcité était présente dés le fondement de l'Etat égyptien au XIXème siècle : « Avec
Bonaparte et Muhammad 'Ali [considéré comme le fondateur de l'Égypte moderne], le droit naturel remplaça le
droit divin et les lois promulguées par les hommes se substituèrent aux lois divines, sauf en ce qui concerne le
statut personnel (mariage, divorce et héritage) dont les Égyptiens de toutes confessions désiraient qu'il demeurât
comme l'avait défini la législation religieuse. Le droit positif s'étendit au système politique et social avec la
création d'une constitution, d'une assemblée et, plus tard, d'un système représentatif et d'institutions
démocratiques. La sécularisation du droit égyptien fut pleinement accomplie quand le khédive Isma'il, dans la
seconde moitié du XIXe siècle, fit du code Napoléon la base du système judiciaire officiel égyptien et créa, sous
la présidence de Rifa'at al-Tahtawi, une commission de traduction de ce code vers l'arabe. L'on peut considérer
que la laïcité en Égypte, à l'exception d'un bref retour au "Moyen-Age" sous Abbas 1er (entre 1849 et 1853) a
duré sans interruption jusqu'à la mort de Gamal Abdel Nasser. L'on vit pourtant resurgir, sous le pouvoir du
président Sadate, des commissions gouvernementales ou parlementaires chargées de réviser les lois en vigueur
pour les épurer de toute influence étrangère et les rendre conformes à la loi islamique. »
Témoignage de cette prégnance de la laïcité : le parti Wafd, l'un des plus anciens partis égyptien, qui se
revendique patriotique et laïc. Sa devise fut un temps « La religion est pour Dieu et la patrie pour tous ».
1er juillet : François d'Alançon: "En Syrie, l'heure est à l'escalade". Que se passe-t-il à Damas ? Comment vit
la population syrienne ? Ce conflit va-t-il se terminer bientôt ? Notre envoyé spécial, François d'Alançon, revient
de Syrie et analyse la situation.
http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Francois-d-Alancon-En-Syrie-l-heure-est-a-l-escalade-_NG_-201212-05-883971
3 juillet : 2e Révolution en Egypte : Après ultimatum de deux jours expiré, MOHAMED
MORSI RENVERSé PAR LES MILITAIRES ! Lui et son équipe sont retenus par l’armée.
Les frères musulmans dénoncent ce coup d’état, et clament que l’élection de Morsi est
démocratique; leur télévision est interrompue. On parle d’environ 300 arrestations de Frères
musulmans, y compris au haut niveau. Morsi se dit toujours président de l’Egypte et reconnu
comme tels par ses partisans. Le chef religieux sunnite de Al Azahr et le patriarche copte
orthodoxe Tawadros soutiennent ce changement. La Constitution est suspendue. Une nouvelle
Constitution est au programme. La situation économique est désastreuse et explosive. Un
milliard et demi de dollars est prévu en 2013 pour aider l’Egypte. L’inflation pourrait passer
de 8% en 2013 à 14% en 2014.
L’islam politique montre-t-il ses limites, se demande BFMTV.
3 juillet : Plus de 80 % des Égyptiens opposés au président Morsi, affirme un responsable
catholique
Sources : Apic et La Croix
Plus de 80 % des Égyptiens sont opposés au gouvernement et au président Morsi, a affirmé mardi 2 juillet à
l’agence vaticane Fides le P. Rafic Greiche, responsable de la communication des évêques catholiques d’Égypte.
« Il n’est pas vrai, comme l’affirme une partie de la presse occidentale, que l’Égypte est divisée en parts égales
entre les partisans et les opposants au chef de l’État », a-t-il déclaré, expliquant que la déception de la population
face à l’aggravation de la situation économique, politique et sociale est à l’origine des manifestations populaires.
« La majorité des Égyptiens, musulmans et chrétiens, riches et pauvres, jeunes femmes vêtues à l’occidentale ou
portant le hidjab, tous sont descendus dans les rues pour rejeter ce gouvernement. Même ceux qui ont voté pour
lui et qui maintenant s’en repentent, affirme le prêtre. Les Frères musulmans eux-mêmes, dont le président est
issu, sont divisés. Ce qui vient s’ajouter à une opposition entre la Confraternité et les groupes salafistes tels que
le parti Nour, qui appuie la contestation populaire. »
Lundi, les forces armées ont adressé un ultimatum de 48 heures aux forces politiques afin qu’elles surmontent
l’impasse qui paralyse le pays depuis des semaines, sans quoi les militaires imposeront une feuille de route pour
l’avenir à laquelle personne ne pourra s’opposer.
Après cette annonce, « l’humeur de la population est bonne, même si la préoccupation de voir se répéter les
violences de ces jours derniers est toujours là, sachant que les violences en question ont provoqué une quinzaine
de morts et environ 600 blessés », explique le P. Greiche. « Mais ceci est arrivé en dehors du Caire, précise le
prêtre qui se montre confiant. Je pense que l’armée est forte et ne permettra pas de nouvelles violences. »
4 juillet : Vidéo] Déclaration du Pape Tawadros II sur la feuille de route millitaire
Posted in News on juillet 4, 2013
Au nom du Dieu que nous adorons tous.
C’est un moment marquant dans l’histoire de notre Egypte adorée.
Cette feuille de route est le futur chemin, qui a été prononcé par le commandant général des forces armées.
Dans cette feuille de route, acceptée par tous ceux qui y ont participé, nous avons placé tous les facteurs qui
garantissent une transition pacifique pour tous les égyptiens.
Cette feuille de route a été créée par des cœurs fidèles et un grand amour de la nation avec une vision à court et à
long terme pour l’avenir de l’Egypte. Cette feuille de route a été placée par des personnes honorables qui veulent
le bien de la nation avant tout, sans exclure personne, et sans aucune discrimination envers personne
(allusion aux non chrétiens). Cette feuille de route a été placé pour résoudre la situation actuelle dans notre
chère patrie.
Nous, en Egypte, sommes tous rassemblés sous le drapeau égyptien, et ce drapeau nous englobe tous. Sa couleur
noire représente le peuple de la vallée du Nil. La couleur blanche représente la jeunesse et la pureté de leurs
cœurs. La couleur rouge représente les sacrifices des forces de police qui continuent à offrir leurs vies, pour
assurer la sécurité intérieure. Au milieu du drapeau, on voit l’aigle jaune qui représente les forces armées que
nous considérons comme des soupapes de sécurité de ce pays.
Longue vie à l’Egypte et que tous les Egyptiens puisse vivre dans l’amour et l’harmonie, descendant dans
chacune des places de chaque ville, pour le maintien de cette terre qui mérite toute notre attention.
Je vous remercie.
4 juillet : L e s
È g l i s e
m a i s o n s
P o s t e d
4 ,
2 0 1 3
p r o
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M o r s i
a t t a q u e n t
i n v e s t i s s e n t
c o p t e s
à M i n y a
N e w s
o n
blogcopte.fr
u n e
d e s
j u i l l e t
Suite à l’annonce du départ de Mohamed Morsi par les forces armées, des pro-Morsi ont attaqués des coptes
dans la ville d’El Minya pour avoir participé aux manifestations anti-Morsi. L’Église copte chrétienne de St.
George dans un village de al-Minya, en Egypte, a même été brûlée par les ´
p r o - M o r s i
ª .
L e s
C o p t e s
s u r
p l a c e
s o n t
d a n s
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È t a t d e
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p e u r
e t
de p a n i q u e .
Quelques jours plus tôt,
une lettre a été distribuée à Al-Minya, qui a une très grande population copte, appelant les Coptes à ne pas se
joindre aux protestations, sinon leurs « entreprises, leurs voitures, leurs maisons, leurs écoles et leurs églises »
pourraient « prendre feu. »
Ainsi, l’attaque de l’église fait partie du prix à payer des chrétiens d’Egypte qui ont protesté contre Morsi et les
Frères musulmans.
4 juillet : Au Caire, l’armée a renversé hier le président islamiste Mohammed Morsi
Après quelques heures d’ultimatum : elle se rangeait aux côtés d’une foule considérable qui
appelait à son départ, après des affrontements sanglants avec des groupes de partisans du
régime des Frères musulmans.
http://www.france-catholique.fr/Egypte-l-Armee-renverse-le-regime.html
D’un « printemps arabe » incertain et confus à l’automne islamiste de ces derniers mois, l’Égypte va-t-elle
retrouver un nouveau « printemps » véhiculé par les chars ? Qui sait ? Un juriste a déjà été nommé chef d’Etat
par intérim, et une nouvelle constitution sera soumise à référendum après consultation de la célèbre université
musulmane Al-Azhar. De nouvelles élections sont également prévues.
Toutefois, l’Occident, notamment les États-Unis, qui avaient misé sur le régime de Morsi, s’inquiète déjà de ce
coup d’État militaire, même s’il s’assortit de plusieurs garanties. Et après tout, qui peut le mieux juger du destin
de l’Égypte, sinon le peuple égyptien lui-même ? Mais ce peuple qui vit sur un sol brûlant trouvera-t-il une
cohésion suffisante pour construire un avenir durable et donc pacifié ?4 juillet : Égypte : « un jour heureux ! »
Le père Rafik Greiche, chargé de presse de la conférence épiscopale catholique d’Égypte, pense que « la
destitution du président Morsi est un jour heureux pour les chrétiens ».
Selon lui, cette destitution par l’armée égyptienne n’était pas un coup d’État. « L’armée a exécuté la volonté du
peuple. Ces derniers jours, le peuple a exprimé cette volonté sans aucune équivoque à travers des millions de
signatures et de gigantesques manifestations au Caire et dans l’ensemble du pays », a-t-il déclaré dans un
entretien accordé à l’AED (Aide à l’Église en Détresse).
« Certains médias occidentaux le décrivent maintenant comme un coup d’État. Un putsch, c’est quand des
officiers s’emparent du pouvoir et agissent sans l’approbation du peuple. Mais c’est exactement ce qui n’a pas eu
lieu en Égypte. Par ailleurs, l’armée voulait éviter l’effusion de sang annoncée par les Frères musulmans. Voilà
pourquoi elle est intervenue », a-t-il ajouté.
Le général Al-Sisi, chef des forces armées égyptiennes, avait déclaré mercredi soir dans une allocution télévisée
la destitution du chef d’État Mohamed Morsi avec effet immédiat et la création d’un gouvernement intérimaire
jusqu’à la tenue de nouvelles élections législatives et présidentielles. En outre, la Constitution adoptée en
décembre 2012 a été suspendue. Des Égyptiens laïcs et chrétiens n’avaient jamais cessé de critiquer les
tendances islamistes du texte adopté en décembre dernier suite à un référendum.
« La destitution de Morsi et le nouveau départ politique sont un jour heureux pour nous autres chrétiens
d’Égypte et pour tous les Égyptiens. Nous espérons que nous ne serons pas exclus du processus politique qui
nous attend » a précisé le père Greiche.
Supporters of Mursi demonstrating for him in Cairo near Rrabaa Mosque on SundayIl est encore trop tôt pour
imaginer ce que vont devenir les Frères musulmans dans le pays. Toutefois, leur échec serait manifeste aux yeux
de tous les Égyptiens, a souligné le prêtre, en ajoutant : « les Frères musulmans n’étaient pas préparés à
gouverner. En outre, ce qui leur importait dès le début, c’était l’édification d’un califat islamique, et non
l’Égypte en soi. Le peuple ne voulait plus l’accepter plus longtemps ».
Le père Greiche craint toutefois que les Frères musulmans chassés du pouvoir ne se vengent et attisent des
troubles. Dans ce contexte, il y aurait déjà eu des premiers cas de violence islamiste envers des institutions
chrétiennes, affirme le prêtre. « Hier et avant-hier, des exactions ont été commises contre une église catholique
près de Minya. Le bâtiment a été légèrement endommagé. Mais ce sont surtout les commerces chrétiens à
proximité qui ont été sinistrés ».
Le père Greiche a souligné en outre qu’il revenait à présent à l’université Al-Azhar, au Caire, principale
institution islamique du pays, d’aider la population égyptienne, notamment celle proche de l’idéologie des Frères
musulmans, à sortir de l’extrémisme. « Oui, l’Égypte est un pays religieux. C’est valable pour les musulmans et
pour les chrétiens. Mais les Égyptiens ne sont pas des fondamentalistes », assure le père Greiche.
Globalement, il se dit optimiste en ce qui concerne l’avenir politique de l’Égypte. « La population doit être
davantage associée au processus politique et non plus exclue une nouvelle fois comme après la révolution de
2011 » conclut-il.
4 juillet : Syrie : un prêtre et un monastère menacés par des djihadistes
Source : Agence Fides
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Encore des mauvaises et préoccupantes nouvelles de Syrie… Ce sera une des (nombreuses) hontes du
gouvernement (je n’ose le qualifier de français) de financer et d’aider ces groupes de fanatiques dont le but de
guerre est l’éradication de tous les chrétiens du berceau de leur foi !
Le Père Daniel Maes, O. Praem, originaire de Belgique, se trouve pris pour cible par les groupes djihadistes qui
entendent l’éliminer et envahir le monastère Saint Jacques le Mutilé de Qara, à 90 km au nord de Damas. Le
monastère, qui appartient au diocèse gréco-catholique d’Homs, se trouve dans une zone de frontière entre les
groupes belligérants et pourrait être occupé afin de devenir une base logistique militaire des rebelles. Après la
mort du Père François Mourad, la communauté chrétienne de Syrie est fortement préoccupée. Toutes les lignes
de communication avec le monastère sont interrompues. L’alarme est parvenue à l’Agence Fides par
l’intermédiaire d’un certain nombre de responsables catholiques syriens et de parents des moines résidant au
monastère Saint Jacques, qui sont de neuf nationalités différentes, y compris européennes.
Le Père Maes a enseigné la théologie morale en Belgique pendant 20 ans et réside au monastère Saint Jacques
depuis 2010, où il est directeur du séminaire.
Le monastère Saint Jacques de Qara est une structure antique remontant au Ve siècle après J.-C. Y réside une
communauté monastique féminine, placée sous la conduite d’une religieuse palestinienne, Sœur Agnès Mariam
de la Croix, qui s’est enrichie au fil du temps d’une communauté religieuse masculine et de familles de laïcs
chrétiens, sunnites et alaouites. Au cours de ces derniers mois, le monastère s’est trouvé au centre
d’affrontements violents et a été touché et endommagé par des bombardements effectués par des hélicoptères de
l’armée régulière qui, probablement, entendaient frapper des dépôts d’armes se trouvant dans les galeries et les
fossés proches du monastère, utilisés à l’époque byzantine pour accumuler des provisions d’eau.
Ces derniers temps, le monastère accueille et assiste des familles d’évacués, indépendamment de leur
appartenance religieuse. Le Père Maes a des contacts étroits avec des groupes de syriens se trouvant en France,
en Belgique et aux Pays-Bas qui, au travers d’associations de bénévolat, envoient des aides humanitaires
destinées aux évacués.
Le prêtre a dénoncé le « nettoyage ethnique » perpétré à l’encontre des chrétiens à Qusayr, lorsque la petite ville
a été prise par les rebelles et les groupes djihadistes. « Les villages chrétiens environnants ont été détruits et tous
les fidèles qui pouvaient être capturés ont été tués suivant une logique de haine sectaire », a-t-il écrit au cours de
ces dernières semaines à l’Agence Fides. « Pendant des décennies, chrétiens et musulmans ont vécu en paix en
Syrie. Si des bandes criminelles peuvent cavalcader et terroriser les civils, ceci n’est-il pas contraire aux lois
internationales ? Qui protégera les innocents et pourra garantir l’avenir de ce pays ? » affirme le prêtre. Le Père
Maes décrit ainsi la situation sociale actuelle en Syrie : « Les jeunes sont déçus parce que les puissances
étrangères leur dictent les priorités. Les musulmans modérés sont préoccupés parce que les salafistes et les
fondamentalistes veulent imposer une dictature totalitaire de type religieux. Les citoyens sont terrorisés parce
qu’ils sont les victimes innocentes de bandes armées ». Selon lui, « le régime syrien avait depuis longtemps
perdu toute crédibilité. Aujourd’hui, il est urgent de faire survivre la Syrie. Le peuple syrien lui-même doit
réformer le pays, selon un processus de vraie démocratie : un peuple qui, de manière autonome, garantit l’égalité
de traitement à tous ».
4 juillet : Le putsch militaire qui vient cette nuit de déposer le Président Mohamed Morsi et de suspendre la
Constitution égyptienne, possède deux particularités. La première, c’est qu’il a été annoncé trois jours à
l’avance…, la seconde, c’est qu’il profite du soutien de l’Église copte orthodoxe. Lors de sa déclaration télévisée
annonçant au peuple égyptien que le temps était venu de construire une nation pluraliste à laquelle tous,
indépendamment de l’appartenance religieuse, pourront contribuer, le général Abdul Fattah al-Sisi était flanqué
de hauts responsables des forces armées égyptiennes, mais aussi du Sheikh Ahmed al-Tayeb, le patron de
l’Université Al Azhar, et de S.B. Tawadros (Théodore) II, primat et patriarche de l’Église copte orthodoxe : les
deux hauts responsables, musulman et chrétien, ont pu s’exprimer après le général Abdul Fattah al-Sisi.
Source : Asia News See more at: http://www.christianophobie.fr/breves/egypte-leglise-copte-orthodoxe-soutientle-putsch-militaire#sthash.fCviP1qG.dpuf
4 juillet : Jérusalem : un monastère orthodoxe victime de raids de voyous arabes –
Source : Sedmitza.ru
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L’église et le monastère russe orthodoxe de l’Ascension, sur le Mont des Oliviers, agressé par le voisinage arabe.
C’est ce que nous apprend, le 25 juin, le site Sedmitza (merci à R. B. pour ce signalement et la traduction).
Des habitants vivant à coté du monastère russe du Mont des Oliviers à Jérusalem-Est (partie arabe de la ville)
agressent le monastère. « Ils découpent des fenêtres dans notre clôture, ils font des portes pour se rendre droit
dans le monastère depuis leur appartement. Ils nous ont terrorisé et ont fouillé dans les cellules. Comme ça, je ne
verrouille plus ma cellule maintenant. » a déclaré moine Polycarpe (Agababov), habitant sur le territoire du
monastère, dans le film documentaire Pèlerinage en Terre Sainte, diffusé sur la chaîne Russie-24. « Quand ils
sont monté, Dieu merci, ce n’était pas verrouillé : ils auraient brisé la porte et j’aurais encore du réparer la porte.
Mais comme ça ils sont rentrés, ils ont tout retourné. Qu’y a-t-il à prendre chez un moine ? » a-t-il déclaré.
Auparavant, le père Polycarpe était un artiste d’opérette et a dirigé le théâtre musical de Moscou. Après avoir
visité la Terre Sainte comme pèlerin, il est devenu moine. Le territoire au sommet du mont des Oliviers, où selon
la [tradition], s’est accomplie l’Ascension, a été acquis par le chef de la Mission ecclésiastique russe,
l’archimandrite Antonin (Kapustine) en 1860. Puis il y a construit la magnifique église de l’Ascension.
4 juillet : Oasis, « Un gigantesque chantier sans équipe soudée et sans argent » par Tewfik
Aclimandos
L’armée a déposé le président Morsi. La mobilisation populaire l’a exigé et les forces armées ne se sont pas
faites prier, lançant également une vague d’arrestations ciblant trois cents responsables frères, dont le Guide
Suprême, les deux vice Guides, l’ancien président du parlement, les conseillers du président, etc. Des alliés de la
Confrérie ont également été appréhendés.
La chute de Morsi est l’œuvre d’une mobilisation, se chiffrant en dizaines de millions de personnes, qui a
dépassé tous les espoirs, de l’entêtement aveugle et des œillères idéologiques des Frères, et d’une coordination
entre divers acteurs, services de sécurité, jeunes révolutionnaires, forces politiques (salafistes compris), membres
de l’ancien régime, avec la bénédiction de la grande Muette. Les frères étaient pris dans un étau, d’autant plus
qu’ils refusaient de faire des concessions, pensant qu’on leur en demanderait d’autres – soit ils laissaient se
dérouler les manifestations sans les attaquer et celles ci prenaient de l’ampleur, soit ils les attaquaient et
donnaient à l’armée un prétexte pour intervenir.
La feuille de route de l’armée est assez simple : geler la constitution, nommer un comité pour l’amender. Cette
formule, un peu branlante, permet de garder les salafistes, très attachés à la constitution de décembre 2012, au
sein de la coalition. Nommer un président par intérim, Mr Adli Mansour, président de la Haute Cour
Constitutionnelle. Former un gouvernement de technocrates qui soit appuyé par les membres de la coalition.
Préparer des élections présidentielles.
Il est très difficile de prévoir la suite. On ne peut que faire un inventaire non exhaustif des problèmes et des
sources d’inquiétude : d’abord, un « scénario algérien » est il à redouter » ? Le pays risque t il une guerre civile ?
La première nuit sans Morsi a déjà vu une douzaine de personnes tuées en province, lors d’incidents déclenchés
par des partisans des frères musulmans. Ces derniers et leurs alliés ont, dans le Sinaï, les moyens d’opter pour la
politique du pire. L’ont ils ailleurs ? A priori, ce choix serait une erreur qui légitimerait une répression plus grave
et leur aliènerait davantage la population. Mais il pourrait être imposé par une base qui se radicaliserait. Ou si les
frères étaient exclus du jeu politique par la nouvelle coalition. Ce problème pose ceux du devenir de la direction
frère et de l’ampleur des arrestations dans les rangs de la Confrérie. Cette dernière s’est rendue coupable d’actes
semblables à ceux qui ont abouti à la traduction de M. Moubarak et de ses collaborateurs en justice. Mais la
nouvelle équipe compte-t-elle sanctionner les seuls dirigeants ? Dissoudre la Confrérie ? Ne rien faire ? Nous ne
le savons pas encore avec certitude, d’autant plus que les pressions de la rue et de la jeunesse révolutionnaire
seront cruciales.
Il est également difficile de savoir si l’état de l’économie va permettre ou non d’ajourner les décisions
impopulaires. A priori, la réponse est non, mais les pays du Golfe (Arabie Saoudite, Koweit, Emirats) ont à
plusieurs reprises fait comprendre à leurs interlocuteurs égyptiens qu’ils étaient prêts à massivement aider le
pays si les frères musulmans tombaient et si le président Moubarak était mieux traité. Sont ils prêts à le faire
et/ou à renoncer à la seconde condition ? Les Émirats semblent avoir déjà mis en route une aide importante, avec
la livraison d’importantes quantités de gazoil (l’Égypte souffre d’une pénurie qui affaiblit son économie).
La coalition qui va remplacer les frères a t elle les moyens de durer, au moins le temps (quelques mois, selon
toutes probabilités) précédant l’organisation d’élections ? Les membres de l’ancien régime, les sécuritaires et les
jeunes révolutionnaires, les non islamistes et les salafistes, ceux qui veulent restructurer l’appareil d’Etat pour le
démocratiser et ceux qui sont attachés à sa mission de modernisation autoritaire, pour ne donner que trois
exemples, peuvent ils faire un bout de chemin ensemble ? Sur plusieurs dossiers, comme par exemple celui de la
constitution et de la place des hommes de l’ancien régime, on ne voit pas d’accord possible.
La tentation sera forte pour les différentes forces de courtiser armée et police, de demander leur arbitrage,
consacrant ainsi leur prééminence. Une transition démocratique réussie exige la présence de partis puissants
ou influents. Il n’y en a pas et l’Egypte est un gigantesque chantier, sans équipe soudée, où l’argent
manque.
4 juillet, Oasis, « L’insoutenable ineptie du leadership frèriste » par Martino Diez
Non, ils ne sont pas tous pareils. La contestation qui a conduit à la destitution de Morsi démontre que dans le
monde arabe l’ère de l’homogénéité plus ou moins imposée est définitivement terminée. Les scènes du 25
janvier 2011 se répètent deux années plus tard, et sur une échelle plus vaste. Alors en effet, il s’agissait d’abattre
un régime fort sur le plan sécuritaire, mais totalement discrédité auprès de l’opinion publique. Aujourd’hui en
revanche, sur les places et dans les rues du Caire et des autres villes, on voit s’affronter des mouvements qui ont
des idées diamétralement opposées (et souvent très confuses) sur l’avenir du pays. Et si les manifestants du Front
du salut national ont sans aucun doute remporté l’épreuve de force du 30 juin, grâce au soutien décisif de
l'armée, les Frères musulmans peuvent encore compter sur de nombreux partisans.
En ces heures cruciales, deux scénarios semblent possibles. Le plus favorable prévoit l’acceptation par les forces
politiques, Frères Musulmans compris, d’une roadmap imposée par l’armée à travers le communiqué du général
al-Sîsî. En d’autres termes : faire table rase, à commencer par la controversée Constitution, et repartir à zéro en
fixant les règles du jeu. Il fallait le faire tout de suite, comme en Tunisie en son temps, mais une série de facteurs
(démagogie, improvisation, calculs politiques) ont renvoyé l’accord aux calendes grecques. Entretemps, un mois
après l’autre, les dirigeants des Frères Musulmans s’emparaient méthodiquement de tous les principaux centres
du pouvoir, suivant une logique d’hégémonie, et sans aucune tentative sérieuse de dialoguer avec les
oppositions. Oppositions qui n’étaient pas représentées seulement par les jeunes du mouvement de rébellion
civile, mais également des figures comme le Shaykh d’al-Azhar ou le Pape des Coptes, difficiles à liquider avec
l’argument complotiste des « forces étrangères déstabilisatrices».
Il est remarquable que la crise égyptienne ait produit une rupture dans le leadership international des Frères
Musulmans. Selon le quotidien al-Masry al-Yom, par exemple, le leader tunisien de an-Nahda, Rached alGhanoushi, aurait suggéré d’accepter les revendications de la Place et aller vers des élections anticipées.
Cependant, et à nouveau, la ligne du choc frontal a prévalu.
Les Frères pouvaient à la vérité invoquer une justification à cette politique : la priorité, de l’avis général, était de
remettre en marche la machine économique du pays, qui se trouvait au bord de l’effondrement. Le fait est,
toutefois, que c’est justement sur ce point qu’ils ont échoué : ils ont ainsi perdu la confiance d’une partie
consistante de leur électorat, tandis que, paradoxalement, l’excès de pouvoirs qu’ils s’étaient attribués et le
gommage des instances de contrôle les ont privés de la possibilités de modifier le cap – sans parler de la
substantielle mise en question de leur légitimité qui est découlée. Certes, la rapidité du changement a surpris un
peu tout le monde : l’été dernier encore, le Président du Parti Socialiste égyptien, très critique vis-à-vis des
Frères Musulmans, pronostiquait, dans un entretien avec Oasis, cinq années de gouvernement Morsi – tout en
ajoutant : « Je m’attends a beaucoup de difficultés dans les mois qui viennent […] À long terme, tout ceci
changera, il y aura une révolution massive contre l’Islam politique. Les Égyptiens ont changé sur le plan
psychologique, ils ne craignent plus personne. Je suis personnellement très content que les Frères Musulmans
aient eu la possibilité d’aller au pouvoir. Nous verrons ce qu’ils savent faire, comment ils vont résoudre le
problème de la pauvreté, des immondices dans les rues, le problème du chômage pour 8 millions de jeunes… » .
Aujourd’hui, c’est l’échec de l’Islam politique, comme le dit Olivier Roy. Parce que, lorsqu’une religion
devient idéologie, c’est sur les résultats politiques, et non plus sur les données de la foi, qu’elle tient ou qu’elle
tombe.
Mais il y a un autre scénario que tout le monde redoute aujourd’hui, celui de la guerre civile. Les manifestations
se font de jour en jour plus violentes, et l’on sait que les Frères ont développé au cours de l’histoire une structure
militaire, même si l’on en ignore la dimension et l’efficacité. Les oppositions ne disposent pas d’un projet
unitaire, et les difficultés de la situation économique n’aident guère. Les motivations qui ont poussé les gens à
descendre dans la rue sont multiples, et l’écart entre les élites (qui parlent de « constitutionnalisme » et de «
pluralisme ») et le peuple, qui veut du pain et des services dotés d’un minimum d’efficacité, est très profond.
Voilà pourquoi les heures qui viennent vont s’avérer décisives.
On peut toutefois en tirer dès à présent trois enseignements. Le premier, c’est ce qu’avait synthétisé Madawi alRasheed, chercheuse saoudite, au terme d’un entretien avec nous en novembre 2011 : « Les Égyptiens croient
avoir tout changé en une semaine. Ils se trompent. Le Printemps Arabe est comme la révolution française. Il
faudra des dizaines d’années pour qu’elle se stabilise ». Ce qui se passe aujourd’hui confirme ses dires : pour
comprendre les changements en cours, il faut savoir se déplacer à travers tout un éventail qui va du tweet en
temps réel du manifestant aux dynamiques à long terme des changements démographiques, sociaux, religieux. Il
s’agit d’un travail immense, qui ne pourra se faire que dans l’interdisciplinarité. L’alternative, c’est une erreur
continue.
La seconde leçon, c’est que les forces politiques, vieilles et nouvelles, qui sont protagonistes de la transition
arabe, peuvent dilapider rapidement les consensus qu’elles ecueillent. Quelle que soit l’issue des événements, il
est incontestable que les Frères ont perdu beaucoup de leurs partisans en chemin. Cet avertissement, qui vaut
aussi pour les autres forces politiques égyptiennes ou pour l’armée (qui a déjà derrière elle une gestion
désastreuse de la première transition), ne pourra qu’avoir d’importantes retombées sur les autres pays de la
région. Car il montre que même les gouvernements arabes issus des révolutions tendent à être jugés sur les
résultats qu’ils obtiennent, et non sur les proclamations idéologiques et identitaires qu’ils peuvent lancer.
C’est justement que les États-Unis et l’Europe ont affronté la question de la stabilisation postrévolutionnaire sans
avoir pris conscience de cette réalité. Je me rappelle un congrès, tout juste au printemps dernier, où la thèse
majeure soutenue par tous les orateurs était que l’Islam politique s’était désormais solidement implanté sur
l’autre rive de la Méditerranée, et qu’il fallait s’habituer à en tenir compte. Calculs qui, dans le cas de Morsi par
exemple, semblaient assez clairs : médiation entre les factions palestiniennes à Gaza en échange du feu vert au
décret présidentiel qui lui conférait des pouvoirs pharaoniques. À présent, le scénario semble de nouveau
changer.
Et nous revenons ainsi au point de départ : les Arabes ne sont pas tous pareils, et ils ne sont pas prédestinés à la
dictature. Une realpolitik axée sur ces deux présupposés, avec comme mètre unique les rapports de force, est
destinée fatalement à être dépassée par les événements. Parce qu’elle repose sur une erreur non tant politique
qu’anthropologique.
5 juillet : 23 maisons appartenant à des Coptes ont été brûlées à Louxor après le meurtre d’un
musulman
Posted in News on blogcopte.fr juillet 5, 2013
La situation est montée d’un niveau au village de Naga Hassan, à l’ouest de Louxor, après le meurtre d’un
homme musulman et la blessure d’un Copte ce vendredi. Le nombre de maisons appartenant à des coptes qui ont
été brûlés est maintenant de 23. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour arrêter les affrontements. La police
protège une douzaine de coptes au poste de police près de la zone où les affrontements se déroulent. La sécurité a
été renforcée autour de l’église de Dabe’iya, par crainte d’une attaque. La police et les troupes militaires ont
exercé un énorme effort pour mettre fin aux affrontements.
5 juillet : Egypte : "Les Frères musulmans ont les moyens de semer des troubles"
Deux jours après le renversement de Mohamed Morsi par l'armée, les militaires ont appelé à
la "réconciliation", demandant, dans un communiqué publié dans la nuit, aux partisans de
l'ancien dirigeant issu des Frères musulmans de renoncer à "la vengeance", alors que ceux-ci
ont prévu de manifester en masse vendredi 5 juillet.
Egypte : "Les Frères musulmans ont les moyens de semer des troubles"
Lire : "Les pro-Morsi défilent dans les rues du Caire"
Tewfik Aclimandos, chercheur associé à la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe au Collège de
France et spécialiste de l'Egypte, a répondu aux questions des lecteurs du Monde.fr.
Joe : En arrêtant plus de membres des Frères musulmans, l'armée n'est-elle pas en train de mener une répression
d'une ampleur jamais vue en Egypte ?
En septembre 1981, le président Sadate a arrêté 1 500 personnes, sans parler des arrestations faites par Hosni
Moubarak dans les années 1990, ou Nasser en 1954 ou en 1965. Il est beaucoup trop tôt pour juger, et savoir si
c'est une opération temporaire pour calmer le jeu, s'il s'agit d'arrestations ciblées et durables ou s'il s'agit d'une
répression de grande ampleur qui commence. On ne sait pas encore.
Il ne m'appartient pas de faire le travail de la justice mais a priori, dans une démocratie normale, certains
responsables Frères auraient été traduits en justice pour leurs actes. Evidemment, il faudra voir comment se
déroulent les procès, si les accusations sont fondées ou si c'est une mascarade. On ne sait pas s'ils vont être jugés,
mais a priori des milices ont attaqué des manifestants et des snipers ont tiré dessus. Il y a eu des tortures,
documentées notamment par le New York Times au moment de la crise de novembre. Il faudra également voir si
leurs attaques contre la justice sont passibles de procédures pénales ou pas.
B2A : L'armée est-elle en train de se venger de cette année passée écartée du pouvoir ?
Probablement en partie mais en politique, c'est un peu plus compliqué. On est quasiment certain que l'armée ne
voulait pas revenir au pouvoir, parce que le pays est très difficile à gouverner et que l'état de l'économie exigera
des mesures très impopulaires. La jonction entre islamistes et révolutionnaires pourrait être très vite de nouveau
possible dans six mois. En outre, le point de vue de Washington compte et l'armée redoute des sanctions.
Le clan islamiste a les moyens de mener la politique du pire dans le Sinaï. Donc si l'armée agit, ce n'est pas
seulement pour se venger, mais parce qu'elle a estimé ne pas avoir le choix. C'est-à-dire, pour employer une
formule d'une collègue : les Frères ont déjà créé assez de dégâts, on ne pouvait pas les laisser en faire davantage.
C'est un coup d'Etat qui a été réclamé par la majorité de la population.
Pour dire les choses autrement, les Frères sont très minoritaires dans le pays aujourd'hui, mais les partis
politiques représentant les autres courants n'existent pas ou n'ont pas de présence sur le terrain. Dans cette
situation, l'armée peut prétendre, même si c'est en partie inextact, représenter une nette majorité de la population,
voire le peuple égyptien, puisque les autres forces ne le font pas. En disant cela, je suis très conscient des dangers
d'une répression sauvage.
Basqua assunna : Comment pouvons-nous prétendre promouvoir un processus démocratique tout en
reconnaissant la légitimité d'un coup d'Etat militaire ?
C'est un coup d'Etat qui a été réclamé par une grande majorité de la population. Il y a trois mois, des sondages
donnaient 82 % de la population le réclamant.
Deuxièmement, quels que soient leurs défauts – ils sont très nombreux –, et leurs limites, – elles sont importantes
–, les militaires ont organisé pendant la période de transition les élections les moins indécentes de l'histoire du
pays. La fraude est venue des protagonistes et non de l'armée. Pour organiser des élections libres, je fais plus
confiance à l'armée qu'aux autres forces du pays, certainement plus qu'aux Frères musulmans. D'autant plus que
l'armée dépend très fortement de Washington et qu'elle n'a pas intérêt à gouverner le pays.
Cyril : Les Egyptiens ont-ils un attachement particulier à l'armée ou lui sont-ils juste reconnaissants d'avoir pris
leur parti ?
Sur cette question, on n'a pas de sondage, mais ce que l'on peut dire avec certitude est qu'entre l'armée et les
Frères, aujourd'hui une très nette majorité des Egyptiens choisissent l'armée.
Raphael : N'est-ce pas un mauvais signal donné à tous les fous de dieu que la démocratie est à géométrie variable
? Que la seule voie qui leur reste est la violence ? N'y avait-il une autre voie pour leur faire comprendre qu'ils ne
peuvent pas accaparer tous les leviers du pouvoir ?
La question est pertinente mais elle est sans solution. En exagérant un peu, je dirais qu'en gros, une force qui
vous menace tout le temps de recours à la violence si vous ne vous pliez pas à ses diktats, ce n'est pas une force
démocratique.
Le bilan des Frères, qu'il soit économique ou sur les libertés publiques, est catastrophique. Il y a des attaques
systématiques contre les juges et la justice, des attaques contre la presse, contre la société civile, contre les
syndicats ouvriers, contre les organismes sécuritaires et aussi l'appareil d'Etat. Le bilan économique est
catastrophique, c'est un pouvoir qui a eu des pratiques quotidiennes et de moyen terme catastrophiques. Ces
pratiques pouvaient disloquer l'Etat et la société entière.
Sandraaa : Peut-on s'attendre à une réaction violente des Frères musulmans ? En ont-ils les moyens ?
Pour le moment, la réaction est relativement violente. Quant à savoir si la situation va se calmer dans les
prochains jours, il faudra voir. Mais ils ont les moyens à priori de semer des troubles graves dans quelques
gouvernorats, y compris celui crucial du Sinaï. Mais s'ils le font, ceci donnerait une légitimité à une répression
d'une plus grande ampleur contre eux.
Ataraxia : Un gouvernement d'union nationale comprenant le Front du salut national (FSN) et les Frères
musulmans est-il possible ? Notamment sous la pression des Etats-Unis ?
Tout est possible bien sûr, mais c'est une très mauvaise idée. Je crois qu'à l'heure actuelle, hormis les Frères, plus
personne ne veut voir des Frères au pouvoir, sauf pour une durée limitée. Est-ce que les Frères accepteraient la
formule ?
Momo : Bonjour, est-il possible que l'Egypte s'enfonce dans une crise comparable à celle qu'a connue l'Algérie
dans les années 1990 et début 2000 ? Je pense qu'il y a des similitudes entre ces deux pays.
Il y a des risques de terrorisme mais en ce qui concerne la guerre civile, le rapport de force est aujourd'hui très
défavorable aux Frères musulmans et à leurs alliés. Je ne sais pas si cela les incitera au calme ou à une
radicalisation. Je ne crois pas trop à la guerre civile, je crois qu'il y aura des troubles prolongés ici et là et bien
sûr des attentats terroristes, notamment dans le Sinaï.
Cel : N'y a-t-il pas le risque de voir le général Al-Sissi, nouvel homme fort de l'Egypte, pays dont tous les chefs
d'Etat contemporains sont issus de l'armée, développer des ambitions personnelles, prendre prétexte de la
situation sécuritaire, régionale (Syrie, Libye) et intérieure (Sinai) pour in fine prendre formellement le pouvoir ?
Aujourd'hui, le général Al-Sissi gagnerait n'importe quelle élection contre n'importe qui, et il a probablement des
ambitions présidentielles. Mais c'est également un homme qui sait calculer, et je ne suis pas sûr que l'institution
militaire pense que ce soit une bonne idée pour le moment, ainsi que pour elle-même vis-à-vis des Etats-Unis et
de l'Europe. Mais les choses peuvent changer très vite. Si c'est l'homme fort de l'Egypte, ce n'est pas le seul
homme fort de l'institution militaire.
Visiteur : Y a-t-il eu un renouvellement des dirigeants de l'armée égyptienne à la suite de l'arrivée au pouvoir des
Frères musulmans ?
Oui. Hosni Moubarak a maintenu à la tête de l'institution militaire des officiers qui auraient dû partir à la retraite
parce qu'il voulait avoir affaire à des têtes qu'il connaissait au moment où il comptait donner le pouvoir à son
fils. Ces officiers-là qui ont lâché Moubarak sont partis à la retraite et ont certainement été forcés à le faire après
l'arrivée au pouvoir de Mohamed Morsi. Il y a donc eu un renouvellement de facto au sein de l'armée.
Le général Al-Sissi est très jeune et il est toujours très difficile de diriger l'armée si beaucoup de généraux ont
beaucoup plus d'ancienneté que vous. L'actuel chef d'état-major a plus d'ancienneté que lui et ce n'est pas le seul.
Thiébault : Par quelle voie peut-on espérer voir naître une vraie force politique (ou plusieurs) en phase avec les
aspirations des Egyptiens ? Certains cadres de l'armée ne sont-ils pas tentés par un rapprochement avec des
progressistes ou des conservateurs non islamistes ?
Il y a une faillite des élites qui est assez structurelle. Il est très probable que beaucoup de jeunes révolutionnaires
font un apprentissage politique à la vitesse grand V. Par contre, les plus âgés n'ont jamais réussi à créer des
forces politiques de poids et ce n'est pas seulement du fait de la répression causée par Moubarak.
L'armée a certainement intérêt à appuyer une coalition ou à être appuyée par une coalition. A l'heure actuelle,
c'est elle qui serait le principal arbitre de cette coalition. Il y a des forces avec lesquelles elle s'entend mieux que
d'autres : les nassériens et les salafistes, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne travaillera pas avec des libéraux.
Chris : Adli Mansour, le président par intérim, n'est-il qu'une marionnette ou aura-t-il une marge de manoeuvre ?
Il est trop tôt pour le dire. S'il acquiert une marge de manœuvre, c'est qu'on lui accordera, car a priori, il n'a pas
les moyens de l'acquérir seul.
Christian : Mohamed El-Baradei a-t-il le charisme et suffisamment de soutien pour devenir le prochain président
?
A priori, non. Après, les choses changent vite, et il faudra voir à quoi ressemblent les autres candidats. A priori,
c'est un mauvais candidat, mais il peut-être moins mauvais que les autres.
JL : Y a-t-il selon vous des différences d'appréciation de la situation entre la Basse et la Haute-Egypte
aujourd'hui ?
Probablement. J'aurais été enclin à vous dire, il y a quinze jours, que si vous allez au Delta, vous vous rendez
compte que Morsi est impopulaire, mais qu'il a quand même des soutiens, et si vous allez en Haute-Egypte, vous
vous demandez si vraiment il y a des forces non islamistes dans le pays.
Mais la Haute-Egypte est une région où les grandes familles comptent beaucoup, et il faudra voir si elles
tournent casaque ou pas. Mais dans l'ensemble, la Haute Egypte est plus islamiste que le reste du pays. Il faut
être très prudent, en 2010, tout le monde vous aurait dit que le Delta et le Canal de Suez étaient islamistes et que
la Haute Egypte ne l'était plus ou très peu, aujourd'hui, c'est l'inverse.
Christian : Faut-il voir en l'armée un garant de la laïcité comme en Turquie par exemple ?
Non, l'armée est garante de l'Etat-nation moderne égyptien, lequel n'est ni laïque ni théocratique. Il pourrait être
islamiste s'il restait Etat-nation, mais le problème est que les Frères ne voulaient pas d'Etat-nation. Des islamistes
qui seraient nationalistes et non hostiles au nationalisme, l'armée n'aurait pas beaucoup de problème idéologique
avec eux. Mais ce n'est pas le cas des Frères.
Visiteur : Comment analysez-vous les réactions respectives du Qatar et de l'Arabie saoudite (Qatar "contre" le
coup d'état, Arabie saoudite plutôt "pour", d'après ce que j'ai compris) ?
Si les Frères musulmans ont aujourd'hui un ennemi au monde, avec l'armée égyptienne, c'est certainement
l'Arabie saoudite, pour plusieurs raisons. Le Qatar avait, lui, parié sur les Frères musulmans.
Thiébault : Y a-t-il un risque élevé de reprise des troubles confessionnels ? Les Frères (ou une partie d'entre eux)
n'ont-ils pas intérêt à mettre le feu aux poudres en s'en prenant aux coptes, voire à d'autres (soufis...) ?
C'est déjà fait. Il y a des attaques contre des églises en Haute-Egypte. Ils ont essayé de faire croire que le
président par intérim est copte. Ils disent que Morsi est tombé à suite d'une coalition armée copte. C'est une carte
qu'ils utilisent beaucoup trop, sans être vraiment efficace.
Ced : Quelle serait la situation idéale pour gouverner ce pays ?
Ce serait qu'il y ait une coalition de forces ayant compris que les Egyptiens ne veulent plus des cadres
traditionnels de l'autoritarisme et qui comprenne qu'une forme minimale de social-démocratie ou de
redistribution est urgente.
Les islamistes ne l'ont pas compris. L'armée, nous verrons : dans les discussions au Caire, on avait l'impression
qu'elle l'avait intégré, mais il y a une différence entre parler dans les dîners et le faire. Plus généralement, il n'est
pas certain que les grandes familles provinciales l'aient compris.
Chat modéré par Hélène Sallon
6 juillet : 3 coptes morts brûlés après que leurs maisons aient été incendiés à Luxor
Posted in News blogcopte.fr juillet 6, 2013
L’Hôpital international de Luxor a reçu trois nouveaux cadavres coptes carbonisé après que leurs maisons dans
la zone de Dabayaa, aient été brûlées. Cela fait suite à l’histoire du meurtre d’un jeune homme musulman par un
copte, le vendredi 5 juillet, alors que de nouveaux affrontements dans la même journée ont éclatés et que les
maisons des parents aient été brulés ainsi que de nouvelles maisons des Coptes. Les affrontements ont éclaté
entre musulmans et coptes à Nag Hassan dans le village Dabayaa dans la province occidentale de Louxor et a
abouti à l’incendie de 9 maisons appartenant à des coptes. Après que les musulmans aient entendu l’histoire de
l’incident, ils ont alors été pris de colère et des groupes de la victime a brûlé et cassé les façades de près de 9
maisons. Un grand nombre de policiers et de soldats ont été déployés, renforcées par un certain nombre de
camions de pompiers à l’intérieur de la zone où habitent les Coptes qui sont restés en dehors du village par peur.
6 juillet : Un prêtre copte tué par balle, à Arish dans le Nord Sinaï
Posted in News blgcopte.fr juillet 6, 2013
Un prêtre copte, Abouna Mina Aboud Sharween, a été tué par des hommes armés samedi dans la ville
égyptienne d’El Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, a-t-on appris de sources proches des services de
sécurité. Vendredi, cinq policiers ont été tués par balles au cours de plusieurs attaques dans cette même ville,
sans qu’on sache si ces opérations étaient directement liées à la destitution du président islamiste Mohamed
Morsi par l’armée.
Le Sinaï, où opèrent des groupes djihadistes liés à Al Qaïda ainsi que des réseaux de contrebande avec la bande
de Gaza voisine, est en proie à une instabilité récurrente et le pouvoir égyptien a dû mal à y établir son autorité
depuis le renversement d’Hosni Moubarak en février 2011.
6 juillet : Oasis “Nous n’avons pas pu fermer les yeux”
Le communiqué des Forces Armées, 3 juillet 2013
Les Forces Armées n’ont pu fermer les yeux ni se boucher les oreilles face au mouvement et au cri des masses
populaires qui en invoquaient le rôle national, et non politique. Du reste, les Forces Armées ont été les premières
à déclarer qu’elles sont et resteront loin de l’action politique.
Les Forces Armées ont vu –d’un regard pénétrant- que le peuple qui les appelait à l’aide ne leur demandait pas
d’assumer une autorité ou le gouvernement, mais qu’il les appelait au service de tous, et pour la protection
nécessaire des requêtes de la révolution. Tel est le message que les Forces Armées ont reçu de tous les chefslieux, villes et villages d’Égypte, et auquel elles ont répondu. Quand elles ont compris ce qu’on leur demandait et
en ont évalué la nécessité, elles se sont approchées de la scène politique, pleines d’espérance et de confiance,
pleines aussi du sentiment de leur devoir, en toute responsabilité et honnêteté.
Les Forces Armées, ces mois derniers, ont fait de grands efforts, directement et indirectement, pour circonscrire
la situation interne et promouvoir une réconciliation nationale entre toutes les forces politiques, y compris la
Présidence de la République, depuis novembre 2012. Elles ont commencé par inviter à un dialogue national
auquel toutes les forces politiques nationales ont répondu, mais que la Présidence a refusé au dernier moment.
Depuis, appels et initiatives se sont succédé, jusqu’à aujourd’hui. Dans le même temps, les Forces Armées ont
présenté à plusieurs reprises une évaluation de la situation stratégique sur le plan interne et international pour
faire face aux défis et aux dangers les plus grands que la patrie se trouve affronter en ce qui concerne la sécurité,
l’économie, la politique et les problèmes sociaux. En tant qu’institution nationale, les Forces Armées ont
exprimé leur vision de la voie à suivre pour circonscrire les causes de division sociale, éliminer les motifs de
tension, et affronter les défis et dangers de manière à sortir de la crise actuelle.
Devant le prolongement de la crise, l’État Major des Forces Armées a tenu une réunion avec le Président de la
République à Qasr al-Qubba le 22 juin 2013, réunion au cours de laquelle il a exposé son point de vue, refusant
de porter préjudice aux institutions publiques nationales et religieuses, et communiquant son refus à procéder à
des opérations d’intimidation et de menaces vis-à-vis du peuple égyptien rassemblé.
L’espoir était que la concorde nationale puisse prévaloir, en procédant en une série d’étapes pour restituer la
confiance, la tranquillité et la stabilité à ce peuple selon ses justes aspirations. Toutefois, le discours du Président
avant-hier, et avant l’échéance de l’ultimatum des 48 heures, n’accueillait pas les requêtes du peuple rassemblé.
Pour cette raison, les Forces Armées, en raison de leur responsabilité nationale et historique, se sont vues
contraintes à amorcer des consultations avec certains leaders des forces nationales et politiques et avec les
jeunes, sans exclure ni éloigner personne. Tous sont tombés d’accord sur une road map qui contient les premiers
pas vers la construction d’une société égyptienne forte et compacte qui n’exclue aucun de ses enfants et de ses
mouvements, et mette fin à la situation de lutte et de division.
La road map prévoit les étapes suivantes :
La Constitution est provisoirement suspendue
Le Président de la Cour Constitutionnelle prête serment devant l’assemble générale du Tribunal.
Des élections présidentielles anticipées sont convoquées, tandis que le Président de la Cour Constitutionnelle
assume la gestion des affaires courantes pendant la période de transition jusqu’à l’élection d’un nouveau
président.
Le Président de la Cour Constitutionnelle a le pouvoir d’émettre des décrets constitutionnels durant la phase de
transition.
Un gouvernement de compétences nationales, fort et capable, doté de tous les atouts pour pouvoir gérer la phase
actuelle, va être formé.
Une Commission rassemblant des personnalités de toutes tendances et expériences va être constituée pour mettre
au point les amendements proposés au texte de la Constitution, qui est provisoirement suspendue.
La Cour constitutionnelle devra prendre une décision rapide sur le projet de loi électorale des Chambres, afin de
mettre en route les mesures nécessaires pour préparer les élections parlementaires.
Un document touchant les media sera mis au point, qui assure la liberté d’information, et établisse les normes
professionnelles et les règles garantissant la crédibilité, l’impartialité et l’attention aux intérêts supérieurs de la
Patrie.
Des mesures exécutives seront adoptées pour intégrer les jeunes dans les institutions de l’État afin qu’ils puissent
participer aux décisions en qualité d’assistants pour les ministres et gouverneurs des provinces et autres instances
exécutives.
Une haute commission pour la réconciliation nationale sera constituée, avec la participation de personnalités
crédibles, acceptées par toutes les élites nationales et représentatives de toutes les tendances.
Les Forces Armées intiment au noble peuple égyptien, dans tous ses éléments, de s’en tenir à des manifestations
pacifiques, évitant la violence qui ne ferait que provoquer de nouvelles tensions et faire couler du sang innocent.
Elles avertissent qu’elles réagiront avec force et décision, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, à
toute forme de violence, selon la loi, et sur la base de leur responsabilité nationale et historique.
Enfin les Forces Armées saluent et expriment leur estime aux hommes de l’armée et de la police, aux juges
fidèles à leur grand rôle national, et à leurs sacrifices constants pour conserver la paix et la sécurité de l’Égypte
et de son noble peuple.
Que Dieu conserve l’Égypte et son peuple fier.
La paix de Dieu soit sur vous, ainsi que Sa miséricorde et Ses bénédictions.
6 juillet : A Lyon, actualisation des connaissances en Arménologie :
En complément des modules de formation, Sources d’Arménie propose une demi-journée de
mise à jour et d’approfondissement des connaissances acquises. Hôtel Mercure, 29 rue de
Bonnel – 69003 Lyon
.Programme
14h15-14h30 : présentation de Sources d’Arménie et du site internet Campus numérique arménien, par Jacques
Hagopian.
14h30-15h00 : mise à jour des modules, par Maxime Yévadian, historien, enseignant à l’Université catholique de
Lyon.
15h00-15h30 : présentation de quelques parutions scientifiques récentes liées à l’arménologie, par le Dr Raffi
Nissanian.
15h30-16h00 : les Arméniens à Madras,par Maxime Yévadian.
16h00-16h45 : les Arméniens à Venise, par Me Roy Arakélian, avocat.
16h45-17h30 : l’Arménie et les Arméniens dans le théâtre et l’opéra à l’époque moderne, par Alexandre
Siranossian, chef d’orchestre.
7 juillet : Oasis, « Seconde manche entre al-Azhar et les Frères » par Martino Diez
La mosquée-université de al-Azhar, référence traditionnelle des musulmans égyptiens, a joué un rôle important
dans la crise, et tout particulièrement son Shaykh actuel, Ahmad at-Tayyeb. Ce n’est pas là une nouveauté.
Après la révolution du 25 janvier 2011, de fait, al-Azhar a mis au point une série de documents élaborés en
accord avec certains ulemas et une « élite » d’intellectuels sur l’avenir de l’Égypte, sur les libertés
fondamentales, sur la concorde nationale et enfin, il y a quelques jours à peine, sur la condition de la femme. Un
même esprit y présidait : amener à la même table de négociations des représentants de sensibilités diverses et
trouver des points communs sur lesquels construire le futur du pays.
Mais ce sont justement ces prises de positions - et d’autres encore envisage la possibilité - qui ont consommé la
rupture avec les Frères musulmans, lancés dans leur course vers le pouvoir. À la vérité, les positions étaient
éloignées dès le départ, parce que le Shaykh, nommé à l’époque de Moubarak, a toujours manifesté une certaine
défiance vis-à-vis des prétentions hégémoniques des Frères. Ces derniers ont cherché de différentes manières à
exercer des pressions, en s’appuyant notamment sur une partie des azharistes, jusqu’à émettre l’idée de
contraindre le Shaykh à la démission, fait pratiquement sans précédent puisque c’est une fonction à vie. En deux
occasions, un véritable bras de fer a opposé at-Tayyeb et les Frères : lors des nominations du Mufti de la
République, et du ministre des Affaires religieuses (al-Azhar ayant remporté la victoire dans la partie la plus
importante, celle de la nomination du Mufti), mais les incidents de parcours n’ont jamais manqué : comme
lorsque le gouvernement Morsi a lancé les titres d’État « islamiques », et que al-Azhar a riposté en assurant que
l’adjectif « islamique » n’avait ici aucun fondement. Le Shaykh avait également donné une interprétation très
souple de la fonction de contrôle de la légitimité religieuse que la Constitution de 2012 lui conférait non sans
quelque confusion.
Défenseur du rôle et des prérogatives de l’institution azharienne, nul n’a été surpris de le voir au premier rang
alors lors de la lecture du communiqué de l’armée qui sanctionnait la fin du gouvernement des Frères
musulmans.
8 juillet : Agressions contre le monastère grec orthodoxe de Béthanie en Terre Sainte
Source
(et
intégralité
de
http://www.orthodoxie.com/#sthash.RwJ0O8Of.dpuf
l'information):
Fides
" Les religieuses du monastère grec orthodoxe de Béthanie ont adressé une lettre au président de l’Autorité
palestinienne, Mahmoud Abbas, afin d’inviter les autorités à prendre des mesures appropriées permettant de
mettre fin à l’escalade d’agressions subies par la maison religieuse ces derniers temps (tirs de pierres, carreaux
cassés, vols et mise à sac des propriétés du monastère faisant partie d’une véritable stratégie intimidatrice). «
Nous n’excluons pas – a écrit la mère supérieure, sœur Ibraxia, dans sa lettre au président Abbas – le fait que
derrière ces attaques se trouvent des personnes désirant fomenter la discorde entre les enfants d’une même nation
palestinienne ». Des sources locales indiquent à l’agence Fides qu’au cours de ces derniers jours, des familles de
la zone, tant chrétiennes que musulmanes, ont rendu visite au monastère en signe de solidarité afin de réaffirmer
que la population de Béthanie est étrangère à l’agression. « Quelqu’un veut nous faire quitter les lieux – a écrit
sœur Ibraxia dans sa lettre – mais nous ne fuirons pas ». "
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M
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s e m a i n e
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M
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2
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l e s
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m u s u l m a n s ,
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p l u s
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2 0 1 3 ,
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M o h a m e d
M o r s i
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p o u v o i r
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2 0 1 2 .
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n È g l i g È s
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j a m a i s
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F r Ë r e s
m u s u l m a n s
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p a r
M o h a m
M o r s i ,
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g r o u p e .
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m e s u r e s
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p r i s e s
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l e s
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p e r s o n n e s ,
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b i e n s
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C o p t e s
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j e u n e s
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c o p t e s .
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E g y p t i e n s .
L
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p o l i t i c i e n s
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d o n c
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c o p t
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l
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p a t r i a r c h e
c o p t e
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w a d r o s
I I .
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d e r n i e r
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s i s t È ,
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v o c a b u l a
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p l u t Ù t
q u e
p o l i t i q u e ,
s u
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t r a n s i t i o n
p a c i f i q u e
p o u r
t o u s
y p t i e n s
[ & ]
s a n s
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p e r s o n
s a n s
a u c u n e
d i s c r i m i n a t i o n
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[& ]
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q u e
t o u s
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E g y p t i
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p
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m u s u l
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J
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v i v r e
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p a p e
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a v e c
l
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d
a m o u r ,
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m e
c o m p o r t e r a i
c i t o y e n
È g y p
l
… t a t
ª .
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P r e s s
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i r c u l e n t
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' e n v i e
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i s p a r a Ó t r e
D e
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j e u n e s
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v i v
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C h
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m b r e u x
t È m o i g n a g
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t È m o i g n a n t
c o p t e s
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q u i t t
r e
a i l l e u r s .
C e t
e l l e
a m e n È e
a i l l o t
:
I
p r o b l Ë m e
i
e s t ,
a v a n t
t o u
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n o m b r
u i t t e r
l e
j e u n e s .
l
f a u t
p r i n c i
d a n s
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È c o n
e u x
m u
p a y s ,
p
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d i r e
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m i q
u l m
e t
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c h Ù m a g e
n
a
f a i t
q u
a u g m e n
o u s
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r Ë g n e
d e
M o h a m e d
M o r s i
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e s t
d e
p l u s
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p l u s
c h Ë r e .
C
i t ,
j
e n t e n d s
d e s
j e u n e s
c o p
i v a n t
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E g y p t e
m e
d i r e
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e u v e n t
p l u s
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s i t u a t
o l i t i q u e ,
q u
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b e s o i n
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d o n c
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È t r a n g e r .
M a
r o p o r t i o n n e l l e m e n t
p a r l a n t ,
s e u l
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p e t i t
n o m b r e
p a r v i e n t
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v i s a ,
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p a r t i c u l i e r
c e u x
q u i
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m e m b r e s
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l e u r s
f a m i l
i v a n t
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E g y p t e
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p e u v
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a c c u e i l l i r
l ‡
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i l s
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s
t a b l i s
d e p u i s
d È j ‡
q u e l q
È c e n n i e s ,
p r i n c i p a l e m e n t
m È r i q u e
d u
N o r d ,
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E u r o p e
e t
u s t r a l i e .
a u t r e s
p a r v i e n n e n t
‡
l
È l e c t i o n ,
e s t i o n
:
´
i n ,
q u e l l e
i s l a m
?
ª
:
´
U n e
t
d e
g r a n d
a v e c
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t i e n ,
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d o n c
c e
p r i n c i p e
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c i t o y e n n e
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Í t r e
a v a n t
t o u t
r e s p e c t È
p o
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m u s u l m a n s
l i b È r a u x
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c o p t e s
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m a n s
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E g y p t e .
L a
d i f f i c u l
l l e
c o n s i s t e
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t r o u v e r
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e n t r e
l e s
d e u x
p a r t
È s ,
i s l a m i s t e s
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a u t r e s ,
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u n e
u n i t È
n a t i o n a l e .
C h r i s t i n e
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r a i s o n
E g y p t i e n s
q u o t i d i e n n e
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v o i t
a u s
c h e r c h e r
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s e u l e m e n t
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L
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15 juillet : La lutte d’influence pour le pouvoir en Egypte … analyse des prises de position,
Interview accordée à la Croix par Georges Fahmi, chercheur au Forum arabe pour
l’alternative, basé au Caire
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/07/15/la-lutte-dinfluence-pour-le-pouvoir-en-egypteanalyse-des-prises-de-position/
A l o r s
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c o m m e
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M o r s i
A u s s i ,
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j a n v i e r
2 0 1 1
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ª ,
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2 0 1 1 ,
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p o u v o i r ,
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i m p o s e r
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p r e m i e r
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… t a t
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p o u v o i r s .
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p o u r
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c o m m e
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2 0 1 1 ,
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d o c u m e n t
p o u r
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p a c i f i q u e s ,
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j a n v i e r
2 0 1 2
p o u r
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r e s p e c t e r
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d e s
… g y p t i e n s .
E n f i n
l e
q u a t r i Ë m e
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d e r n i e r
´
d o c u m e n t
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p u b l i È
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j a n v i e r
p o u r
d È n o n c e r
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d i f f È r e n t s
p o l i t i q u e s .
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c e t t e
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A l - A z
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p o u r
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s
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a u t o r i t È
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s u n n i t e ,
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m u s u l m a n s
L a
m o s q u È e
A l - A z h a r
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g È n È r a l ,
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F r Ë r e s
m u s u l m a n s .
C e s
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c o n s i d Ë r e n t
c o m m e
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c o m p È t i t i o n
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d u
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m a r c h È
ª
r e l i g i e u x
È g y p t i e n .
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p a r t i
c o m p o s È
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s a v a n t s
m u s u l m a n s )
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A l - A z h a r
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F r Ë r e s
m u s u l m a n s
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p È n È t r e r
A l - A z h a r
p o u r
l e
c o n t r Ù l e r &
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M o h a m m e d
M o r s i
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d e v e n u
p r È s i d e n t
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j u i n
2 0 1 2 ,
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c o n t i n u È
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l e
c h e i k h
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A l - A z h a r .
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o c c a s i o n s ,
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p r È s i d e n t
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m a r g i n a l i s e r
A h m a d
A l - T a y e b .
E n
q u o i
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m
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c e
q u e
d o i t
m u s u l m a n
d i v e r g e n t - e l l e s
n
a v i s ,
l e
s
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A l - A z
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d e
v i s i o
i r
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d
i n
m a n s
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f
c o n f l i t
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n
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m a i s
f l u e n c e .
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F r Ë r
v o i r
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e
n
s
n
e
s
t
e s s a y È
d e
c o n t r Ù l e r
t o u t e s
i n s t i t u t i o n s
d e
l
… t a t
:
s e u l e m e n t
A l - A z h a r ,
m a i s
a u s s i
p o u v o i r
j u d i c i a i r e ,
l
a r m È e ,
m È d i a s
p u b l i c s&
Q
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Q
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l e
p o i d s
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A l - A z h a r
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q u i
s
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p u l a t i o n
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l e s
d e r n i Ë r e s
m a n i f e s t
i o l e n t e s ,
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A l - T a y e b
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p l u
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i n v e s t i
r a n s p a r e n t e
d a n s
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l e s
i n c i d
È t a b l i s s e m e n t
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u n
c o m i t
r È c o n c i l i a t i o n
n a t i o n a l e ,
l a
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u n e
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m a x i m a l e
d e
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m o i
l a
p È r i o d e
t r a n s i t o i r e
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l e s
È l e c t i o n s
p a r l e m e n t a i r e
p r È s i d e n t i e l l e s
d o i v e n t
a v o i r
l i
a t i o n
i t
u n
d a n
s i e u r
g a t i o
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a t i o n
s
p o u
q u e l l
s
e
e u .
L e
p r o b l Ë m e
e s t
q u e
l e s
p a r t i s a n s
M o r s i
c o n s i d Ë r e n t
A l - A h z a r
c o m m
a l l i È e
d e
l
a r m È e
e t
d e s
p a r t i
o p p o s i t i o n .
¿
l
i n v e r s e ,
c e s
d e r n i
v o i e n t
d a n s
c e t t e
i n s t i t u t i o n
l a
v
m o d e r n e ,
d È m o c r a t i q u e
d e
l
i s l
Q u a n t
a u x
j e u n e s ,
s u r t o u t
l e s
p
p o l i t i s È s
d
e n t r e
e u x ,
i l s
v o i e n t
A h z a r
c o m m e
u n
s y m b o l e
d e
l
u n i t È
l a
s o c i È t È
È g y p t i e n n e ,
i n s t i t u t i o n
e s s a y a n t
d
i n t e r v e n i r
p
p r o t È g e r
l a
p a i x
s o c i a l e .
C o n c e r n a n t
p l u s
c o p t e s ,
q u e l l e
s t r a t È g i e
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p a p e
L
c
È
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p
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p
‡
c
t
d
s p È c i f i q u e m e n t
p o u r r a i t
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T a w a d r o s ?
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g
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d È f e n d
t o y e n n e t È
p o u r
t o u s ,
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Vente objets éthiopiens chrétiens et autres
http://www.artethiopien.com/fr/
16 juillet : En Egypte, formation du nouveau gouvernement sans islamistes, non reconnu par
les Frères musulmans
16 juillet : E G Y P T E
:
3
d a n s
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http://www.oeuvre-orient.fr/2013/07/16/liban-selon-le-patriarche-becharai-rai-les-milicesconfessionnelles-porteront-le-pays-a-la-ruine/
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m i l i t a i r e s ,
c o p t e s
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j u i l l
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m a s s i
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d È p a r t
s o n t
d e p
v i c t i m e s
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a c t e s
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r e p r È s a i l l e s
:
1 5
j o u r s ,
s i x
c o p t e s
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s e l o n
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d r o i t s
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d È c a p i t È e ,
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s È c u r i t a i r e s
s o n t
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d e p u i s
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v e u t
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p l u s
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d u
p o u v o i r
d e s
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u s u l m a n s
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g a r a n t i r
d a v a n t a g e
l e s
d r o i t s
d e
o m m u n a u t È
c h r È t i e n n e ,
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l a q u e l l e
p p a r t i e n t
p a r
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p e u t
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‡
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a t t a q u e s
d j i h a d i s t e
s a l a f i s t e s
c o n t r e
l e s
c o p t e s .
M a
n o u s
s o m m e s
p r Í t s
‡
p a y e r
l e
p r
p o u r
c o n s t r u i r e
n o t r e
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d È m o c r a t i q u e ,
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‡
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N o u s
d e m a n d o n s
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c i t o y e n n e t È ,
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d r o i t s
d e
l
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N o u s
s o m m e s
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j o u e r
u n
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d a n s
l a
c o n s t r u c t i o n
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n o u v e
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c o p t e s
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g o u v e r n e m e n t
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( a v e c
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p o r t e f e u i l l e s
d e
l a
r e c h e r c h e ,
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c o m m e r c e
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l
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q u i
d o i t
m e n e r
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p a y s
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‡
d e
n o u v e l l e s
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l È g i s l a t i v e s
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p r È s i d e n t i e l l e .
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c o p t e
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p l a n
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C e r t a i n s
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v e u l e n t
L e s
c o p t e
e n c o u r a g e m e n
g o u v e r n e m e n t
p o u r
l
… t a t
A b a d i r ,
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s i o n s
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È t È
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ª ,
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C e r t a i n s
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p r u d e n t s ,
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M o u b a r a k
d È b u
M o h a m e d
M o r s i
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t o u t e f o i s
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v a l o i r
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c e n t r e
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ª ,
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2 0 1 1 .
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a s s u r e - t - i l .
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c h r È t i e n s
ª ,
17 juillet
La Croix
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R O C H E L L E
( 1 7 )
G r a n d e
A v e n t u r e
d ' O r i e n t "
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( 5 6 )
C A R N A C
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( 3 8 )
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2 0 1 3
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19-20 juillet : L'association Tesfa organise à nouveau cette année deux journées
consacrées à l'Ethiopie, dans le cadre du "9e été solidaire dans le 7e" les 19 (de 10 h à 20 h) et
20 juillet (de 10 h à 18 h) prochain à la Maison des Associations du 7e arrondissement de
Paris, située au 4 rue Amélie, M° La Tour Maubourg ou Ecole militaire.
Nous serons heureux de vous recevoir pour cette présentation de photos, d'artisanats
éthiopiens, de projections de films, et bien sûr répondre à toutes vos questions concernant le
commerce équitable et le micro-crédit en Ethiopie.
Vous aurez le plaisir d'assister à la cérémonie du café et bien sûr à le goûter !
Pour toute info supplémentaire, vous pouvez contacter Béatrice Tewodrose, au 06 09 03 10
96, [email protected] ou [email protected]
21 juillet : Chrétiens orientaux : foi, espérance et traditions, France 2, " Actualités orientales :
Hommage aux martyrs de l'Eglise gréco-catholique roumaine et jubilé de l’Eglise arménienne
à Lyon " (Pascal Maguesyan), et pape copte orthodoxe Tawadros au Vatican
http://pluzz.francetv.fr/videos/chretiens_orientaux.html
22 juillet : L'archevêque Hanna condamne les appels occidentaux pour armer la soi-disant
"opposition syrienne"
http://sana.sy/fra/55/2013/07/22/493614.htm
Al-Qods occupé/L'archevêque Atallah Hanna, du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, a condamné les appels
de l'occident à armer la soi-disant "opposition syrienne" et la financer, et à encourager les éléments extrémistes
armés qui visent les composantes du peuple syrien, notamment les chrétiens. Dans une allocution prononcée lors
de sa rencontre la veille avec une délégation des églises chrétiennes aux Etats-Unis, l'archevêque Hanna a appelé
les dirigeants des pays occidentaux à ne pas soutenir l'extrémisme et le fondamentalisme, s'ils étaient soucieux
de l'intérêt du Moyen-Orient. Il a affirmé que l'émigration des chrétiens de la région arabe est financée par les
pays occidentaux. Il a, de même, affirmé son refus de qualifier les chrétiens par des "minorités qui ont besoin de
laprotection de leurs patries", les considérant comme partie principale des composantes de la région.
L'archevêque Hanna a souligné que le soutien de certaines forces occidentales aux partis armés crée la tension, la
haine et les émeutes dans les sociétés arabes. "En effet, l'occident a l'intention de protéger ses intérêts et celles
d'Israël au détriment des chrétiens et des musulmans" a-t-il indiqué. Il a condamné le mutisme suspect devant
l'enlèvement des deux métropolites, Boulos Yazaji et Yohanna Ibrahim à Alep. Il a appelé au bannissement de la
violence en Syrie la plus vite possible et à l'amorce d'un dialogue intersyrien sur l'avenir du pays, et à faire de
l'Orient un oasis de paix et d'affection loin de l'extrémisme et la violence".
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L E S E G R E T A I N
23 juillet : Les Kurdes syriens progressent, les divisions communautaires aussi
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=2&cid
Les combattants kurdes ont effectué des avancées dans le nord
de la Syrie, chassant des rebelles jihadistes de plusieurs villages,
et accentuant la méfiance entre Arabes et Kurdes syriens, a
rapporté mardi une ONG.
Des combats ont eu lieu dans plusieurs villages mixtes de la province de Raqa, à la frontière avec
la Turquie, dont Yabseh, Kandal ou Jalbeh, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
(OSDH), basé en Grande-Bretagne.
Selon cette organisation qui s'appuie sur un large réseau de militants et sources médicales en Syrie,
les Kurdes ont chassé les jihadistes des villages de Kour Hassou, Atwane, Sarej et Khirbet Alou dans la
même zone, proches de la ville majoritairement kurde de Cobany.
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Plus à l'est, dans la province d'Hassaké, des combats entre des Kurdes et des membres
du front jihadiste Al-Nosra ou de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe lié à al-
Qaïda, se sont poursuivis pour la septième journée consécutive dans la zone de Jal Agha et d'autres
villages de la province à majorité kurde, indique l'Observatoire.
Le Front al-Nosra et l'EIIL ont été expulsés il y a
une semaine de la ville kurde de Ras al-Aïn, point
de passage stratégique entre la Turquie et la
Syrie, par des combattants des Comités pour la
protection du peuple kurde (YPG), la branche
armée d'une émanation syrienne du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK).
Depuis, les violences se sont répandues de la
province d'Hassaké vers plusieurs points chauds
dans la province de Raqa.
"Nous observons l'extension des combats entre
Kurdes et jihadistes vers l'ouest, via des zones où cohabitent des communautés kurdes et arabes", a
souligné le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Même si les heurts concernent des groupes jihadistes et des combattants kurdes, "le fossé se creuse
(aussi) entre les habitants arabes et kurdes de ces zones", a ajouté M. Abdel Rahmane.
"La bataille évolue d'un combat entre YPG et jihadistes vers une lutte plus générale entre Kurdes et
Arabes", a-t-il expliqué.
Ces changements ont fait remonter à la surface une méfiance profondément ancrée entre les deux
communautés, exacerbée par l'incapacité de l'opposition syrienne à faire une place à des
représentants de mouvements kurdes au sein de leurs instances, ont indiqué des militants.
Entre Kurdes et rebelles, "il n'y a pas de confiance sur le plan politique depuis le début" de la révolte,
a indiqué à l'AFP un militant kurde syrien, Havidar, joint via internet.
"Nous (les Kurdes, NDLR) avons tous soutenu la révolution, mais malheureusement, l'opposition
syrienne (...) a manipulé les Kurdes (...) et les a marginalisés" a ajouté Havidar.
En conséquence, "il y a une division flagrante désormais" entre Kurdes et Arabes, estime-t-il.
25 juillet : Syrie: les chefs des Eglises orthodoxes préoccupés par le sort
des chrétiens
http://fr.rian.ru/world/20130725/198859426.html
MOSCOU, 25 juillet - RIA Novosti
Les chefs des Eglises orthodoxes sont préoccupés par le sort des chrétiens en Syrie et au Proche-
Orient, ont déclaré jeudi à Moscou le Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies Cyrille et les chefs
de toutes les Eglises orthodoxes du monde, lors d'une rencontre avec le président russe Vladimir
Poutine.
"Les conflits actuels, surtout la tragédie qui frappe la Syrie , risquent de provoquer la disparition des
chrétiens dans ce pays. Si cela arrive, cette tendance se propagera aux pays voisins. Nous devons
empêcher la disparition des chrétiens au Proche-Orient (…). Nous avons adopté une déclaration
exprimant notre préoccupation profonde. Ce document a été signé par les chefs de toutes les Eglises
qui sont ici présents", a indiqué le patriarche russe.
Si les chrétiens meurent dans les hostilités et les conflits, comme c'est déjà le cas en Syrie, où s'ils sont
obligés de quitter le Proche-Orient, ce sera une tragédie pour les Eglises orthodoxes et pour l'ensemble
de la culture mondiale, selon le chef de l'Eglise orthodoxe russe.
"Ce sera une catastrophe de civilisation. Les sources de notre religion se trouvent dans cette région qui
abrite des patriarcats anciens dont les représentants sont ici présents", a-t-il ajouté.
25 juillet : Le patriarche de Bulgarie a posé la première pierre d’une église dans le sud de
Moscou
http://www.orthodoxie.com/#sthash.RwJ0O8Of.dpuf
Le 25 juillet, le patriarche de Bulgarie Néophyte a procédé à Moscou à la pose de la première pierre de l’église
qui sera dédiée à saint Cyprien, métropolite de Kiev. Rappelons que cette église est érigée sur la demande du
synode de l’Église orthodoxe bulgare pour desservir ses fidèles qui résident dans la capitale russe. Cet édifice
entre dans le cadre du programme de construction de 200 églises à Moscou.
27 juillet : Turquie: le patriarche Bartholomée demande la réouverture du Séminaire de Halki
http://www.orthodoxie.com/
" Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, appelle à nouveau le gouvernement turc à
autoriser la réouverture du Séminaire théologique de Halki, fermé par les autorités turques en 1971, en vertu des
lois sur l’enseignement privé. Le patriarche est intervenu sur cette question à l’occasion d’une récente rencontre
au bureau du mufti à Istanbul, rapportée par L’Osservatore Romano en italien du 25 juillet. Bartholomée Ier a
notamment souligné la nécessité de garantir une formation qualifiée au clergé et aux fonctionnaires religieux et
rappelant « la gravité de la situation ». Les clercs orthodoxes turcs qui dépendent du Patriarcat oecuménique sont
ainsi obligés de se former en Grèce. Halki est le seul séminaire présent en Turquie: pendant des siècles c'est là
qu'ont été formés les cadres de l’Eglise orthodoxe, soit 130 années d’activité, 12 prélats devenus patriarches. Le
patriarche Bartholomée lui-même y a fait ses études. Le séminaire a été fermé par les militaires en 1971. Sa
réouverture serait cependant à l’agenda du gouvernement.
Pour le moment, la Turquie a décidé de restituer des terrains confisqués à l’Ecole théologique de Halki en 1943,
durant la Seconde Guerre mondiale: ils appartenaient au monastère de la Très-Sainte-Trinité. Le gouvernement a
en effet élaboré un plan de restitution de milliers de biens confisqués aux fondations religieuses non musulmanes
après 1936. "
28 juillet : Egypte
Bulletin
EECHO
https://dub119.mail.live.com/default.aspx#n=1908353556&fid=1&mid=b336f5d2-f823-11e2bb6f-00215ad7c2b8
L’attitude nuancée des USA suite à l’évincement de « leur » président égyptien Morsi tient à deux raisons : une
certaine satisfaction des Israéliens, qui commençaient à être inquiets de la situation au Sinaï égyptien (leur
influence sur la politique étrangère US n’est pas à démontrer), et le fait que, de toute façon, les militaires ne
peuvent rien refuser à Washington. C’est le régime turc national-islamiste qui est furieux de la mise à l’écart des
Frères musulmans, rapporte Al-Ahram. Parmi les trente-trois ministres du gouvernement intérimaire, il n’y a
aucun membre des Frères Musulmans ou des groupes salafistes mais trois ministres chrétiens. Mais les partis
islamistes bloquent l’action de ce gouvernement.
Par ailleurs, le déchaînement de la haine islamiste continue, à la fois contre l’armée – redevenue un symbole de
la résistance de la société civile – et contre les chrétiens. Il faut rappeler le fléau des enlèvement de jeunes
chrétiens essentiellement des fillettes et des jeunes filles, pour en obtenir des rançons ou pour les « marier » de
force à des musulmans (selon une manière de faire islamique que l’on retrouve hélas dans d’autres ays et qui a
toujours été utilisée contre les chrétiens). En Égypte, les enlèvements pour rançon sont de plus en plus fréquents.
D’après le ministère de l’intérieur, ils auraient augmenté de 145 % entre 2011 et 2012. L’Association des
Victimes d’Enlèvement et de Séquestration affirme que depuis début 2011, 500 jeunes chrétiennes coptes ont été
enlevées.
Il faut signaler également la haine islamiste anti-chiite. Après les appels au meurtre des chiites lancés par un
chef salafiste affirmant que « le Président Morsi a donné l’ordre de poursuivre et d’arrêter tous les chiites », une
foule a attaqué le cheikh Hassan Shehata et quatre autres chiites.
29 juillet : Le religieux jésuite italien Paolo Dall'Oglio, qui a soutenu le soulèvement, a été
enlevé lundi par des islamistes à Rakka, dans l'est du pays, a-t-on appris de sources proches de
l'opposition.
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G a z a
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fin juillet :: un convoi d’Arméniens non armés fuyant Alep a été attaqué à l’arme lourde (canons et
mitrailleuses) par les jihadistes, qui ont tout filmé et mis en ligne leur méfait (ils le font souvent mais tout est
censuré par les médias français). Il y aurait cinq morts et de nombreux blessés.
Lors d’une rencontre à Munich, Mgr Eustatius Matta Roham, Archevêque de l’Eglise
syriaque orthodoxe d’Antioche, expliquait que dans sa région du nord, en partie occupée par
la rébellion jihadiste, plus rien ne fonctionne, tout est hors de prix, et “les enlèvements
systématiques se poursuivent” ; tous les jours, des Syriens fuient vers la Turquie toute proche.
août
4 août : Christine Chaillot parle des chrétiens orthodoxes orientaux au Moyen-Orient au
monastère de Saint-Antoine à Saint Laurent sur Royan.
7 août : Egypte: Le nom du patriarche copte Tawadros sur une liste des personnes à
assassiner
Les intimidations visant le Patriarcat copte orthodoxe se poursuivent
Le Caire/Rome, 7août 2013 (Apic) Le nom du patriarche Tawadros II (Théodore), chef de l'Eglise copte
orthodoxe d'Egypte, figure sur une liste de personnes à assassiner. Cette liste a été trouvée le 6 août dans
une enveloppe déposée dans une mosquée du Caire, révèle le 7 août 2013 l'agence d'information vaticane
Fides.
La liste comporte le nom de plusieurs dizaines de personnes à éliminer, dont également celui de l'exprésident du Conseil constitutionnel égyptien, Adly Mansour, qui a été désigné comme président par
intérim au lendemain du renversement par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, et celui du
général Abdel Fattah al-Sissi, actuel homme fort de l'armée.
Une enquête est en cours pour voir s'il faut attribuer une quelconque crédibilité à cette lettre de menaces.
Les intimidations visant le Patriarcat copte orthodoxe se poursuivent, soulignant la difficile période que
vit actuellement l'Egypte, au seuil d'une guerre civile qui ne dit pas son nom.
Avertissements menaçants sur les murs de la cathédrale Saint-Marc
Des avertissements menaçants ont été inscrits le 6 août 2013 sur les murs de la cathédrale Saint-Marc
d'Abasseya, au Caire. Ils veulent faire savoir à tous que "l'Egypte restera islamique". La semaine passée,
rappelle Fides, le Patriarcat avait dû démentir les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant la
mort présumée du Patriarche, qui aurait été victime d'un attentat.
Depuis le début de juillet, Tawadros II, patriarche d'Alexandrie, a décidé, pour des raisons de sécurité, de
suspendre les catéchèses publiques qu'il donnait chaque semaine dans la cathédrale d'Abasseya. Il faut
noter que le Patriarche a envoyé un message de félicitations aux musulmans d'Egypte et du monde entier
à l'occasion de la fête de l'Aïd al-Fitr, qui clôt le mois de jeûne du Ramadan, leur souhaitant "la bonté, la
joie et la paix". (apic/fides/be)
7 août : Egypte: Les coptes dans le collimateur des islamistes, après l'appel d'Ayman alZawahiri
Les attaques contre les églises et les habitations des coptes se multiplient (Apic)
Les violences contre les coptes se multiplient en Egypte depuis l'appel lancé par Ayman al-Zawahiri, l'actuel
chef d'Al-Qaïda, accusant les Etats-Unis d'avoir comploté avec l'armée égyptienne et la minorité chrétienne
copte pour renverser le président islamiste Mohamed Morsi. Cet appel du terroriste d'origine égyptienne est
abondamment relayé par les sites et les blogs islamistes.
Egypte Attaque contre les biens des coptes à Bani Ahmed (Photo: blogcopte.fr)Egypte Attaque contre les biens
des coptes à Bani Ahmed (Photo: blogcopte.fr)
» agrandir
L'ancien médecin égyptien, qui a remplacé Oussama Ben Laden à la tête de la nébuleuse terroriste internationale,
accuse les "croisés" – c'est-à-dire les chrétiens -, d'avoir soutenu la destitution du président Morsi pour créer un
Etat copte dans le sud de l'Egypte.
Les chrétiens, boucs émissaires des tensions qui agitent le pays
"Les chrétiens, a déclaré à l'agence d'information vaticane Fides Mgr Botros Fahim Awad Hanna, évêque
catholique de Minya, en Moyenne-Egypte, risquent de devenir encore une fois les boucs émissaires des tensions
qui agitent le pays. Je comprends qu'il y ait tant de gens déçus et blessés. Les chrétiens sont patients. Mais nous
ne pouvons pas toujours payer à l’infini. Il est désormais clair que les violences islamistes frapperont toujours
davantage les coptes. Il faut des contre-mesures adéquates, par exemple en augmentant la protection des églises
par les forces de sécurité".
Ces derniers jours, note Fides, les attaques contre les églises et les habitations des coptes se sont succédées dans
tout le pays. Certains de ces événements se sont passés à Assiout et à Sohag. Mais les cas les plus graves
concernent des villages dans la zone entourant Minya, comme à Bani Ahmed, où le 3 août dernier, des bandes
d’islamistes ont provoqué la fuite de toute la population. Les émeutiers ont incendié au moins 9 maisons et 24
commerces appartenant à des chrétiens et ils ont également mis le feu dans la rue à un camion, ainsi qu'à des bus
et des automobiles.
Les forces de l'ordre trop souvent absentes
Selon Anba Makarios, évêque auxiliaire copte orthodoxe de Minya cité par Fides, le prétexte de cette attaque est
une altercation verbale entre des islamistes et le propriétaire chrétien d'un bar où les gens écoutaient une chanson
en l'honneur de l'armée égyptienne.
Comme souvent lors d'attaques de chrétiens en Egypte, les forces de sécurité sont intervenues quand les
incendies et les saccages avaient déjà détruit de nombreux biens. Les chrétiens du village, avec les quelques
policiers présents, ont formé un mur de défense devant l'église locale, consacrée à la Vierge Marie. La violence
s'est alors étendue aux villages alentours. Dans le village de Rida, pour inciter les gens à la haine, les islamistes
ont diffusé de fausses nouvelles, disant que les chrétiens avaient tenté d'incendier une mosquée. Ils ont ainsi
provoqué l'attaque de l'église protestante locale, qui a subi de sérieux dommages. (apic/fides/be)
14 août : “The World Council of Churches and its member churches are greatly concerned by
the violent turn of events in Egypt and call for an immediate end of violence from all sides,”
said Secretary Tveit.
He went on to say the people of Egypt have been going through a difficult moment in history since the political
developments in 2011. However, Tveit added, “The Egyptian people showed on different occasions their belief
in a multi-religious and multi-cultural society where all parties join hands in facing the current challenges and
building a better future.”
“This affects the whole of Egypt. I hope that this will not be interpreted as a conflict between Christians and
Muslims,” he said in addition to his letter.
Offering prayers for all Egyptians, Tveit concluded: “may God grant them comfort, heal their wounds and
accompany them on their way to justice and peace.”
17 août : par père Henri Boulad, Le Caire
L’Occident tout entier est outré, offusqué, scandalisé parce que l’armée égyptienne a osé déloger les Frères
musulmans des deux bastions de Rabia et de Nahda, où ils s’étaient barricadés depuis plusieurs semaines. Bilan :
plus de six cents morts dans les deux camps.
Aussitôt, les média bien-pensants poussent des cris d’orfraie et demandent que le Conseil de Sécurité et les
associations internationales des droits de l’homme condamnent avec la plus extrême fermeté cette sauvage
agression.
Pauvres Frères musulmans victimes de la violence ! Ces gentils moutons, bien connus pour leur douceur et leur
innocence, sont l’objet de procédés inacceptables. Il faut donc les défendre contre les loups dévorants de l’armée
et de la police égyptiennes. USA, Grande Bretagne, France, Allemagne, Turquie, Onu… se lèvent alors comme
un seul homme pour dénoncer l’injustice, défendre ces innocents et inviter le monde à voler à leur secours. Les
média internationaux enfourchent aussitôt Pégase pour pourfendre les coupables…
Cette levée de boucliers pour réclamer et proclamer le droit de tout citoyen à manifester « pacifiquement » a
quelque chose de tragi-comique.
Mais, passons aux faits :
- La mosquée de Rabaa, où s’étaient enfermés les Frères, était une véritable poudrière, où l’on a découvert un
arsenal de guerre inouï. Aucune dénonciation de l’Occident.
- Depuis des semaines, les milices des Frères, armées jusqu’aux dents, sèment la terreur dans l’ensemble de la
population d’Egypte : meurtres, enlèvements, kidnappings, demande de rançons, rapt et viol de filles mariées de
force à des musulmans. Aucune réaction de l’Occident.
- Plus d’une vingtaine de postes de police pillés et brûlés ; près d’une cinquantaine de policiers et d’officiers
massacrés et torturés de la manière la plus sauvage. Silence de l’Occident.
- Mausolées soufis détruits et familles chiites massacrées ne soulèvent aucune émotion internationale.
- Une cinquantaine d’églises, d’écoles et d’institutions chrétiennes brûlées dans la seule journée du 14 août.
Aucune protestation de la part de l’Occident.
- Prêtres et chrétiens attaqués et tués – dont des enfants en bas âge - pour la seule raison qu’ils sont chrétiens.
Aucune dénonciation occidentale qui serait taxée d’ « islamophobie », qui est aujourd’hui le crime des crimes.
- Près de 1500 personnes massacrées par les milices de Morsi au cours de son année de règne. Silence des
médias
- Accords secrets de Morsi pour vendre l’Egypte à ses voisins, morceau par morceau : 40% du Sinaï à Hamas et
aux Palestiniens, la Nubie à Omar el-Béchir, et la portion ouest du territoire à la Libye… Tout cela est pain béni
pour l’Occident, puisque c’est son œuvre…
Lorsque l’Egypte décide enfin de réagir pour mettre un peu d’ordre dans la baraque… l’Occident crie à la
persécution, à l’injustice, au scandale.
Ce n’est un secret pour personne que les élections présidentielles furent une vaste mascarade et que le scrutin fut
entaché d’énormes fraudes. Malgré tout, les média persistent à affirmer que Morsi a été le premier président de
l’histoire d’Egypte élu « démocratiquement » et qu’il a pour lui la « légitimité ».
Le peuple égyptien, qui a bon dos, a quand même accepté de jouer le jeu, en se disant : voyons-les à l’œuvre. Le
résultat fut tellement catastrophique – insécurité, chômage, inflation, pénuries de pain et d’essence, économie en
chute libre, tourisme agonisant… - que l’ensemble de la population, au bout d’un an, demande à Morsi de
dégager.
En moins de deux mois, le mouvement « Tamarrod » rassemble plus de 22 millions de signatures réclamant son
départ. En vain ! Face à son obstination, plusieurs dizaines de millions d’Egyptiens – dont une majorité de gens
du petit peuple qui étaient ses anciens partisans – déferlent dans les rues des grandes villes pour exiger son
départ. Encore en vain !
L’armée – jusqu’alors neutre – se décide à intervenir pour soutenir le peuple et écarter l’indésirable, qu’elle
garde en résidence surveillée. Au cours de longues heures d’interrogatoire, elle obtient de lui des révélations
d’une gravité exceptionnelle, qui compromettent aussi bien les Frères musulmans qu’un certain nombre de pays
étrangers.
Face à la prise de pouvoir de l’armée, l’Occident crie aussitôt au « coup d’Etat ». Si « coup d’Etat » il y a eu,
celui-ci fut populaire et non militaire, l’armée n’ayant fait qu’obtempérer à la volonté du peuple. Celui-ci, excédé
par un président qui l’avait trompé, floué, berné, a donc, par une réaction de survie, réclamé son départ.
Une petite histoire très savoureuse illustre bien ce que je dis. Quelqu’un achète au marché une boîte de conserves
qui, une fois ouverte, se révèle avariée. Que va-t-il faire ? La manger ou la jeter ? La jeter bien entendu. C’est un
peu ce qu’a fait le peuple égyptien auquel Morsi et les Frères promettaient monts et merveilles. Une fois la boîte
ouverte, il s’est aperçu que l’intérieur était pourri. D’où sa réaction de rejet.
Suite à l’exclusion de Morsi, l’armée a voulu quand même associer les Frères musulmans au nouveau
gouvernement en leur proposant de faire équipe avec les autres tendances. Ils se sont heurtés à un refus obstiné et
systématique.
Après de nombreuses tentatives infructueuses de dialogue et de négociations avec eux, un nouveau
gouvernement provisoire est mis en place.
Ils décident alors de « prendre le maquis » et de semer la terreur, ce en quoi ils ont bien réussi. Mais cette
stratégie ne fait qu’augmenter leur impopularité, et l’on peut dire aujourd’hui que le peuple égyptien les exècre
et les honnit.
Equipés des armes les plus sophistiquées, ils s’organisent un peu partout pour brûler, attaquer, tuer, détruire…
L’armée décrète alors l’état d’urgence et impose un couvre-feu du coucher au lever du soleil. Mais les Frères
musulmans s’estiment dispensés d’obéir. Hier soir, 16 août, de ma chambre, toute proche de l’avenue et de la
place Ramsès grouillantes de leurs miliciens, j’entends explosions, coups de feu et tirs de mitraillette provenant
des rues avoisinantes.
Après plusieurs sommations aux jeunes de rentrer chez eux, l’armée décide alors d’envoyer ses chars pour faire
respecter le couvre-feu. Face aux dégâts probables, l’Occident bien-pensant incriminera alors l’armée d’avoir eu
le culot d’attaquer "des manifestants pacifiques"...
Mais de qui se moque-t-on ?
17 août : Près de deux millions de réfugiés syriens
http://www.levif.be/info/actualite/international/pres-de-deux-millions-de-refugiessyriens/article4000375851721.htm?nb-handled=true&utm_medium=Email&utm_source=Newsletter17/08/2013
Source: Belga
Le nombre de réfugiés syriens a atteint près de deux millions,
dont les deux tiers se trouvent au Liban et en Jordanie, selon
un dernier rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux
réfugiés (UNHCR).
18 août : TV France 2, « Actualités orientales : les chaldéens fêtent St Thomas, deux
nouveaux évêques coptes en France, un nouveau livre sur les chrétiens d’Orient »
Début juillet les chaldéens d’ile de France célébraient St Thomas, le fondateur de leur Eglise, au cours d’une fête
religieuse et populaire. C’est l’occasion pour eux de transmettre à leurs enfants la solidarité et la joie des fêtes de
villages telles qu’ils les ont connues en Turquie.
Rencontre avec les deux nouveaux évêques Coptes Orthodoxes qui ont été nommés pour la France : Mgr Louka
(pour la communauté d’origine égyptienne pour le Sud de la France) et Mgr Athanasios pour la petite
communauté copte d’origine Française.
Et entretien avec Bernard Heyberger qui vient de publier « Les chrétiens au Proche
http://pluzz.francetv.fr/videos/chretiens_orientaux.html
18 août : Syrie : Massacre contre des Chrétiens
Saoudiens et Turcs se partagent le nord et le sud de la Syrie
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&frid=18&eid=125904
Dans le gouvernorat de Homs,
un nouveau massacre a été
perpétré dans la nuit de
vendredi à samedi contre les
chrétiens syriens dans le Wadi
Nasarah (la vallée des chrétiens)
à l’ouest. Alors que les agences
ont parlé de 11 tués, le site
Syria Truth en a énuméré 13,
dont il a révélé les
identités, dont deux femmes.
Ils ont été tués par des miliciens
extrémistes d’Al-Qaïda de l’Etat
Islamique en Irak et au Levant
et du front al-Nosra. Les
victimes habitaient les villages Aïn-AlAjouz et Marmarita, tous deux situés à
l’ouest de Homs, non loin de la citadelle AlHosn. Certaines de victimes se
rendaient à bord de deux voitures vers un troisième village, lorsqu’elles ont
été interceptées.
Les sites de l’insurrection ont indiqué que l’attaque des miliciens a ciblé deux barrages des éléments
des comités de défense nationale, tuant 6 d’entre eux et 5 civils, tous des chrétiens.
18 août : Égypte : l’Occident désorienté, par Yves La Marck http://www.francecatholique.fr/Egypte-l-Occident-desoriente.html
Dans le bras de fer entre l’armée et les Frères musulmans, Etats-Unis et Union européenne ne sont pas entendus
car leur message est brouillé.
Comme les « libéraux » égyptiens, ils sont pris entre deux feux. L’armée égyptienne a décidé d’en découdre avec
les Frères musulmans. Le bilan est lourd : officiellement 638 morts le 14 Août, 70 les 16 et 17 Août, lors de
dispersions de manifestations. Des milliers de blessés, des milliers d’arrestations, une procédure de dissolution
de la Confrérie est à l’étude, l’état d’urgence a été instauré.
Le vice-président intérimaire, Mohamed el-Baradei, figure de l’opposition libérale, a démissionné. Les auteurs
de la révolution de 2011 qui avait chassé Moubarak, les protestataires de la place Tahrir qui avaient réclamé le
départ du président Morsi, en sont pour leurs frais une fois de plus. On leur vole leur victoire, d’abord les Frères,
puis maintenant le général Al-Sissi. Ils n’avaient pas voulu cela. Mais que voulaient-ils au juste ? Une
démocratie libérale qui n’a pas de majorité ainsi que l’ont amplement montré les résultats décevants des
politiciens qui pouvaient l’incarner, tels Amr Moussa ou El-Baradei. Quitte à influencer le mouvement, il faut
choisir son camp. Il y a un an, dans les urnes : au deuxième tour des élections, entre le candidat des Frères ou un
ex-militaire de l’ancien régime. Aujourd’hui dans le sang versé.
Au moment du choix, il n’y a pas de ligne médiane, de « juste milieu ». Les chancelleries occidentales ne
peuvent pas plus que les libéraux se cacher derrière des illusions. Mais si l’on savait au moins ce qu’elles
veulent ? Hier, le président Obama était accusé par les uns de ne pas avoir soutenu Moubarak, pour les autres
d’avoir traîné les pieds pour le lâcher. Aujourd’hui, on lui reproche ici d’avoir favorisé les Frères, là de ne pas
avoir condamné le coup d’Etat militaire. L’Union européenne semble plus décidée car les enjeux sont moindres :
Mme Ashton, chargée des affaires extérieures de l’UE, a visité le président déchu Morsi dans sa résidence
surveillée, demandé son élargissement mais n’a pas osé réclamer sa restauration. A Bruxelles, on s’oriente vers
une suspension des aides financières, qui sera dans l’immédiat sans effet. Les Américains pourraient décider de
suspendre leur aide militaire, autrement décisive, mais outre qu’il n’est pas sûr qu’il y ait une majorité au
Congrès pour l’entériner, les Saoudiens ont déjà fait savoir que dans ce cas, ils s’y substitueraient.
Car c’est bien là le paradoxe apparent de la situation : Ryad, Koweit, Abou Dhabi, approuvent le général Al-Sissi
(qui fut d’ailleurs attaché militaire dans le Royaume). Le Qatar est isolé dans son soutien aux Frères, mais sa
chaîne d’information Al Jazeera continue de véhiculer une image biaisée des événements du Caire. Le Premier
ministre turc qui a réussi à mettre l’armée turque hors-jeu a condamné les militaires. Mais les Frères ne sont pas
l’AKP !
Pour les Occidentaux, l’enjeu est la démocratie. Pour les dirigeants arabo-musulmans aujourd’hui, il ne s’agit
toujours que d’un affrontement de puissances : outre la rivalité sunnites contre chiites en Irak et en Syrie, c’est
au sein du camp sunnite, les Frères contre les salafistes, c’est-à-dire grosso modo un projet politico-religieux
contre un projet socialo-religieux (sans oublier qu’au sein du camp chiite s’opposent réformateurs et
conservateurs). Chacun a donc des relais dans la lutte de partis, chacun a choisi son camp et agit selon sa logique
propre là où nous ne portons qu’un regard extérieur, froid et abstrait. Sauf que la division est implicite dans les
milieux politiques tant aux Etats-Unis qu’en Europe : si les lignes officielles sont aussi floues, c’est bien aussi
qu’elles ne sont pas assurées. Le débat existe non seulement au niveau des instances diplomatiques, mais
également dans les partis et l’opinion. Il serait intéressant de savoir ce qu’un sondage donnerait dans nos pays
entre pro-Morsi et pro-Sissi
18 août : Égypte: « Les Frères musulmans sont farouchement antichrétiens »
http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/16/01003-20130816ARTFIG00406-egypte-lesfreres-musulmans-sont-farouchementantichretiens.php?fb_action_ids=591266317586368&fb_action_types=og.likes&fb_source=ot
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INTERVIEW- Tewfik Aclimandos est chercheur au Collège de France, spécialiste du monde
arabe. Il répond aux questions du Figaro après les émeutes meurtrières du 14 et 15 août au
Caire.
LE FIGARO. - Assiste-t-on à un coup d'État militaire et à un retour en arrière?
Tewfik ACLIMANDOS. - Je ne cautionne évidemment pas ce qui s'est passé mercredi, au Caire mais la
responsabilité des Frères musulmans est écrasante. Ils ont fermé la porte à un compromis politique et sciemment
joué la carte du pire. Ils ont fait le maximum soit pour que le gouvernement plie, soit pour qu'il y ait un bain de
sang. Si c'est un coup d'État, il était réclamé depuis plusieurs mois par 80 % de la population. Les Frères
musulmans ont tenté de mettre en place un régime totalitaire. Ils avaient des pratiques d'extrême droite. Depuis
qu'ils ont pris le pouvoir, en juillet 2012 ; leurs miliciens ont très souvent attaqué des manifestants, des
journalistes, des opposants… Dans n'importe quel pays démocratique, face à une telle situation, on aurait
légitimement décrété l'état d'urgence. Quant au risque d'un retour en arrière, je pense que l'armée est consciente
que l'heure n'est plus à un régime autoritaire. Mais bien sûr, certains vont sans doute plaider en ce sens.
L'Égypte est-elle menacée de guerre civile?
Disons plutôt que nous sommes face à un risque de conflit généralisé. Les Frères musulmans sont une force
minoritaire. Même les salafistes leur sont très hostiles: ils n'appuient pas le gouvernement actuel, mais au fond,
ils préfèrent l'armée aux Frères et même s'ils n'osent pas le dire, ils ont béni le coup d'État. Lors du premier tour
de l'élection présidentielle, en juillet 2012, les Frères avaient obtenu 25 % des suffrages. Je pense qu'aujourd'hui,
vu leur bilan, ils ont perdu un tiers, voire la moitié de leur électorat.
Les coptes sont-ils particulièrement menacés?
Les coptes sont clairement menacés. Les Frères et leurs alliés ont brûlé ces deux derniers jours une cinquantaine
d'églises, ils s'en sont pris à des établissements et à des commerces coptes, ils ont agressé des passants qui
portaient des croix. Le discours en interne des Frères attribue la chute de Morsi à un complot armé fomenté par
des coptes. Ce qui esquive la question de savoir pourquoi autant de musulmans détestent les Frères. Et ce qui
permet de se convaincre que ce conflit est une guerre sainte et qu'il est licite de tuer ses ennemis. Plus
généralement, la Confrérie est farouchement antichrétienne.
Des élections sont-elles encore possibles?
Aujourd'hui, cela me semble totalement impossible. Mais tout dépendra de l'évolution de la situation. Le
problème, c'est le jusqu'au-boutisme des Frères qui disent: soit vous cédez sur tout, soit vous nous tuez jusqu'au
dernier. Il n'y a rien au milieu. L'Occident n'a pas une voix décisive, mais doit exercer des pressions sur chaque
camp et soutenir les modérés. Il doit aussi convaincre les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite, qui
soutient l'armée, et le Qatar, qui appuie les Frères musulmans, de travailler ensemble pour trouver une solution.
Surtout, ils ne doivent pas donner l'impression qu'on a affaire à un coup d'État militaire. La société égyptienne
n'est pas coupée en deux. La majorité de la population, y compris parmi les islamistes, ne veut plus des Frères
musulmans. En cas d'élection, ces derniers auraient désormais du mal à trouver des alliés. Dans les capitales
occidentales, on ne mesure pas à quel point les Frères se sont décrédibilisés, à quel point ils ont fait preuve de
brutalité. Leurs sit-in rassemblaient une majorité de militants pacifiques, mais aussi des miliciens qui se
comportaient comme sur un champ de bataille. Et les Égyptiens en ont assez des milices!
Échec des Frères musulmans ou échec de l'islam politique?
C'est d'abord un échec des Frères qui était prévisible, structurel. Mais c'est aussi un échec de l'islam politique.
Pour autant, je ne crois pas que cet échec de l'islam politique est définitif, qu'il ne s'en relèvera pas. Mais il
faudra que les Frères musulmans s'interrogent sur ce qui n'a pas marché. D'autres forces islamistes pourraient
ramasser la donne, car une partie de l'électorat ne votera plus pour les Frères, mais ne votera pas non plus pour
des partis laïcs. Les islamistes modérés ou les salafistes ont une carte à jouer. Une autre analyse consiste à penser
que le pays est durablement guéri de l'islam politique. C'est ce que semble croire l'armée. Et il faut supposer
qu'elle a de bonnes raisons de le croire.
19 août : 20.000 Syriens passés en Irak en 4 jours
http://www.jforum.fr/actualites/article/20-000-syriens-passesen-irak-en-4
019-08-2013/ Le Figaro.fr avec Reuters
Plus de 20.000 réfugiés syriens sont entrés dans le nord de l’Irak depuis jeudi. Il s’agit de l’une des traversées les
plus massives depuis le début du conflit entre le président Bachar el-Assad et les insurgés.
L’annonce a été faite aujourd’hui par les Nations unies.
Les réfugiés, qui continuent d’affluer, ont profité de l’installation d’un pont flottant sur le Tigre, menant vers le
Kurdistan irakien. "S’il ne s’agit peut-être pas de l’afflux le plus important en une seule fois à travers une
frontière, c’est en tout cas l’un des plus importants de toute la crise syrienne", a indiqué Adrian Edwards, porteparole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).
Le HCR a précisé la semaine dernière que la plupart des réfugiés appartiennent à des familles entières venues
d’Alep, de Hassakeh et d’autres zones touchées par le conflit syrien, qui a déjà contraint deux millions de
personnes à l’exil, dont plus de 150.000 vers l’Irak.
La frontière entre la Syrie et l’Irak est presque entièrement fermée par les autorités régionales du Kurdistan
irakien. Seul le point de passage d’al-Wahid dans la province d’Anbar reste ouvert, et quelques réfugiés syriens
sont autorisés à traverser la frontière ailleurs depuis juillet, pour des raisons humanitaires.
19 août : LA BATAILLE D’EGYPTE : réaction de Marc Fromager, Directeur de l’Aide à
l’Eglise en Detresse
Encore une fois, la couverture médiatique des événements au Moyen-Orient semble totalement décalée par
rapport à la réalité du terrain. Comme le précise le Patriarche des Coptes catholiques, il ne s’agit pas en Égypte
d’une «lutte politique entre factions rivales mais d’une lutte de tous les Égyptiens contre le terrorisme».
Sont toujours opposés en Occident l’armée égyptienne et les Frères musulmans, mais aucune mention n’est faite
du peuple égyptien. Or, ce dernier est massivement derrière l’armée et contre la mainmise des Frères musulmans
sur le pays. Des milices civiles anti-Morsi ont même été spontanément créées auxquelles l’armée a demandé la
dissolution.
Il serait bon de rappeler que près de la moitié de la population égyptienne est descendue dans la rue à deux
reprises, d’abord pour chasser Morsi et ensuite, le 26 juillet, pour donner les pleins pouvoirs à l’armée pour
débarrasser le pays de ce « cancer ».
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il ne s’agit pas ici de l’expression pacifique de nuances sur la
compréhension de la démocratie mais d’une véritable lutte à mort que les Frères musulmans ont engagé avec le
pays et qu’ils ne reculeront pas.
Plutôt que de faire des grandes déclarations à l’armée égyptienne mais qui ne sont pas suivies d’effet et qui n’ont
comme unique conséquence que celle d’encourager les Frères musulmans, l’Union européenne et les États-Unis
feraient mieux de se concentrer sur la lutte anti-terroriste dont ils se prévalent en permanence et éviter toute
ingérence visiblement contre-productive.
Restent les chrétiens aujourd’hui particulièrement visés par les Frères musulmans et que l’Occident semble avoir
complètement abandonnés.
La France et l’Union européenne n’ont peut-être pas à leur apporter un soutien particulier mais pas non plus un
mépris particulier comme nous pouvons l’observer aujourd’hui.
Heureusement, des égyptiens musulmans ont également aidé à protéger des églises. Ces véritables artisans de
paix devront le moment venu être honorés comme il se doit.
Cette bataille d’Egypte dépasse enfin largement le cadre national et aura des répercussions sur toute la région et
même au-delà. En attendant, c’est toute la population égyptienne qui est prise en otage. Écoutons-la, ce sera sans
doute la meilleure manière de l’aider.
21 août : Le Pape Tawadros II, lors d’une interview exclusive accordée à la
chaîne MeSat, aprésenté ses condoléances aux familles des proches qui sont décédées et a
adressé un message de soutien à toutes les personnes blessées.
Source: Blog Copte
« Concernant les attaques contre les églises : pourquoi les églises ont-elle été mises au milieu de ce conflit
politique? Qu’a-t-elle fait l’Église pour qu’elle puisse être ainsi prise pour cible violemment?
Si même une attaque contre une maison n’est pas tolérée, imaginez-vous celle contre une église !Et si l’attaque
contre une institution ou un ministère est considérée comme de la délinquance, imaginez-vous donc contre celle
de la maison de Dieu? Que ce soit une église, une mosquée, ou une synagogue, comment accepter cela? », a-t-il
ajouté.
Le Pape Tawadros II a par ailleurs remercié ses « frères dans la citoyenneté, les musulmans », comme il les
appelle, en les encourageant à continuer leur rôle de soutien envers les coptes.
Voici le discours complet :
« Bonjour à tous.
Nous vivons un moment assez dur dans l’Histoire de l’Égypte et je reçois bcp d’appels de détresses.Ce qui se
déroule en ce moment en Égypte est une période profondément triste de tous les pts de vues. Et lorsque le
terrorisme se mélange à la violence et à la bêtise, vous avez des personnes qui parlent au nom de la religion et
qu’on ne peut tolérer d’un point de vue de la logique ni de l’humain.
Aussi, je pense que les peu de jours de violences en Égypte ont blessé l’unification citoyenne à laquelle le peuple
égyptien espère. Lorsque cette crise sera terminée, il faudra que la société puisse trouver les vraies raisons pr
lesquelles le pays en est arrivé la. Comment des gens ont-pu penser à faire tout cela?Comme nous le savons,
l’egypte a tjrs été, un pays très modérée. Et nous tous, que nous soyons musulmans ou chrétiens, toute notre vie
se caractérise par l’image de la modération ; cela s’inscrit dans la personnalité des égyptiens.
Concernant les attaques contre les églises : pourquoi les églises ont-elle été mises au milieu de ce conflit
politique? Qu’a-t-elle fait l’Église pour qu’elle puisse être ainsi prise pour cible violemment? Si même une
attaque contre une maison n’est pas tolérée, imaginez-vous celle contre une église !
Et si l’attaque contre une instition ou un
C’est pour cela que j’ai une grande question à poser : comment peuvent accepter nos frères dans la citoyenneté
ces incidents graves?Depuis ce matin, une phrase que j’avais lu il y a longtemps qu’a dit un poète indien me
travaille : « L’amour est comme l’encens: nous ne pouvons pas en sentir l’odeur que si elle se mélange avec le
feu ». Malgré ce que nous voyons et vivons, les évènements inacceptables et les hommes peu scrupuleux qui ne
cessent de brûler, de tuer et de détruire, moi j’ai pleine confiance en la main de Dieu qui est plus puissante et
plus grande que ces mauvaises intentions.
Je veux vous dire qu’un des commandements de Jésus Christ dans notre chrétienté est le suivant : « aimez vos
ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous
maltraitent et qui vous persécutent » (Mathieu 5 : 43-48) et nous obéissons à ce commandement. Malgré
l’amertume présente à cause de la situation actuelle et des agissements sans aucune raison, et des destructions, je
veux dire à tous les égyptiens notamment aux coptes qui ont bcp soufferts ces derniers temps, mais aussi à nos
frères les musulmans qui n’acceptent pas tout cela, que premièrement, je présente mes condoléances à tous les
proches des personnes décédées et mon coeur est avec toutes les personnes blessées ; deuxièmement, j’ai
l’intime conviction que toutes les personnes qui ont activement participé à ces violences ne portent pas les
valeurs égyptiennes.
Notre pays est protégé par les mains de Dieu, sachez que je ne dis pas tout cela pour simplement parler ou
répondre à vos questions, mais croyez-moi, le pays est entre les mains de Dieu.
Par ailleurs, je sais bien que Dieu est Tout-Puissant et que ce qui se passe actuellement en Égypte est accordée
par Dieu et ne se fait donc pas par la pensée humaine. Dieu autorise tout ces incidents, mais sachez que le mal et
la violence ont forcément une fin. L’histoire des coptes dans l’Histoire d’Égypte a montré que dans les moments
de crises, il y eut bcp de souffrances mais tout chrétien a su les accepter en continuant son chemin et en priant
Dieu de donner la sagesse et l’apaisement à tous ceux qui faisaient le mal.
=> Votre Sainteté, nous avons mis en place un numéro gratuit pour toutes les urgences, et nous avons reçu
énormément d’appels depuis toute l’Égypte.
Ne vous inquiétez pas, je m’informe de toute l’actualité qui se déroule sur le sol d’Égypte. Tout ce qui se passe
sur le sol d’Égypte, que ce soit les églises, les commerces, les écoles et les maisons des bonnes soeurs et des
moniales qui ont été attaquées sont des agissements inhumains. Ces personnes là ont perdu leur humanité.
Je profite de l’occasion, pour dire également que je sais que la Police, l’armée, les médias et nos frères les
musulmans modérés supportent aussi beaucoup de choses et mes pensées vont également en leur sens et les
encourage à garder ce rôle citoyen important dans cette période de crise.
=> Votre Sainteté, nous avons besoin de vos prières.
Merci pour votre amabilité. Pour finir, je rassure tous les téléspectateurs en vous disant que les yeux de Dieu sont
rivés sur l’Égypte ainsi que sur toutes les personnes qui ont participé aux mauvais agissements intolérables
seront punies le châtiment de Dieu est très dur. Je veux dire à ces personnes que vous allez peut-être vivre que
20, 30, 50, 100 ans, que Dieu prolonge votre vie, mais n’oubliez pas qu’un jour ou l’autre, vous aussi vous vous
tiendrez debout devant Dieu, et Dieu vous demandera de présenter vos oeuvres. N’oubliez pas que ce jour-là,
vous pourrez être passible du châtiment divin. Réfléchissez donc en conséquence, car ce n’est pas seulement
pour vous, mais aussi pour votre famille et même pour vos générations parce qu’inconsciemment vous pourrez
peut-être les faire prendre goût à vos mauvais agissements.. Ce sera une punition divine, et qui pourra, ce jour-là,
se lever contre Dieu ? »
22 août : Une Egypte sans les coptes ne pourrait plus être l'Egypte, par Robert Solé
LE MONDE
En l'espace de quelques jours, après le renversement du président Morsi, plusieurs dizaines d'églises ont été
incendiées en Egypte, ce qui ne s'était jamais vu. Des hommes déchaînés s'en sont pris également à des centres
sociaux, des habitations ou des magasins appartenant à des chrétiens. Selon un blogueur islamiste, ce serait la
réponse au "complot fomenté par les coptes" pour donner au général Al-Sissi, ministre de la défense, "mandat de
tuer des musulmans".
Il est vrai que les coptes ont activement participé à la mobilisation de millions de personnes dans le but de
destituer le chef de l'Etat et que leur nouveau pape, Tawadros II, a solennellement donné son aval à l'initiative de
l'armée, en compagnie du cheikh Al-Tayyeb, grand imam d'Al-Azhar. Mais cela ne suffit pas à expliquer, et
encore moins à justifier, les violences antichrétiennes, d'ailleurs bien antérieures aux derniers événements, même
si elles ont connu un regain d'intensité dans un climat général d'insécurité.
Cela fait près de trois ans que les coptes vivent sur des charbons ardents. Dans la nuit du 31 décembre au 1er
janvier 2011, quelques semaines avant la chute d'Hosni Moubarak, une bombe explose devant une église
d'Alexandrie, où des fidèles sont réunis pour célébrer le Nouvel An. 21 morts et 79 blessés. Fous de douleur, de
jeunes chrétiens s'en prennent violemment aux forces de l'ordre et mettent en cause le pouvoir, accusés de ne pas
les défendre. Celui-ci refuse de voir le caractère confessionnel de cet attentat, qu'il attribue, comme d'habitude, à
une main étrangère, désireuse de briser l'unité nationale.
FRATERNISATION DE LA PLACE TAHIR
Pendant les dix-huit jours de soulèvement contre Moubarak, pas un seul incident confessionnel ne survient en
Egypte. On assiste, au contraire, sur la place Tahrir, à une fraternisation spectaculaire entre musulmans et
chrétiens, qui rappelle les années 1918-1921, quand des foules immenses, brandissant des drapeaux frappés du
croissant et de la croix, réclamaient aux Anglais l'indépendance du pays. Le vieux pape Chenouda III avait
déconseillé à ses ouailles de s'engager dans le mouvement, mais il n'a pas été entendu. Heureusement pour les
coptes ! Ils auraient payé très cher le fait d'être restés à l'écart de la "révolution du 25 janvier", célébrée jusqu'à
aujourd'hui par toute l'Egypte, y compris par ceux qui l'ont trahie.
La suite est moins rose. Quand l'armée prend les commandes, après avoir lâché Moubarak, tout ce qui avait
marqué la place Tahrir (civisme, absence d'idéologie, solidarité confessionnelle) va se retourner comme un gant.
Des salafistes déchaînés s'en prennent violemment aux chrétiens. En octobre 2011, l'incendie d'une église à
Assouan donne lieu à une manifestation de protestation au Caire. Elle est réprimée avec une brutalité stupéfiante
: 28 morts et des centaines de blessés.
Aujourd'hui, pourtant, les coptes font partie de ces millions d'Egyptiens qui soutiennent les forces de l'ordre, sans
mettre en cause leurs méthodes. Jamais ils n'ont été aussi unis, derrière leur hiérarchie. Le climat nationaliste qui
règne actuellement les galvanise. Ils en oublieraient presque les agressions dont ils sont victimes. De manière
significative, Tawadros II vient de déclarer : "L'incendie de nos églises est un acte d'offrande que nous
présentons sur l'autel du sacrifice pour que vive l'Egypte." Et, de manière tout aussi significative, des
entrepreneurs musulmans se sont déclarés prêts à fournir gratuitement des matériaux pour la reconstruction de
ces lieux de culte... Les coptes sont aujourd'hui les premiers à dénoncer l'attitude des capitales occidentales, les
accusant de ne rien comprendre ce qui se passe en Egypte. Pour eux, les Frères musulmans sont "des terroristes",
de mèche avec les fanatiques qui brûlent leurs églises et avec les djihadistes qui tuent des policiers dans le Sinaï.
A l'inverse, ils ne tarissent pas d'éloges sur l'Arabie saoudite, considérée jusqu'à présent comme la matrice de
l'islamisme, la source de tous leurs maux.
UNE NOUVELLE PAGE POUR LES CHRÉTIENS
Une nouvelle page s'ouvre peut-être pour les chrétiens d'Egypte, qui ont très mal vécu l'année écoulée. Les
Frères musulmans, vainqueurs d'élections contestées - sur lesquelles les défenseurs occidentaux de la démocratie
ont fermé les yeux - n'ont pas su les rassurer. Dans un premier temps, des strapontins ont été proposés aux
coptes, puis on leur a fait mille difficultés quand les différentes Eglises, orthodoxe, catholique et protestantes,
ont quitté la Constituante, jugée non représentative de la société égyptienne, puis se sont opposées à une
Constitution concoctée à la sauce islamiste. L'actuel gouvernement provisoire, installé par l'armée, compte trois
ministres chrétiens. La question confessionnelle est cependant loin d'être réglée.
D'après des statistiques officielles déjà anciennes, les coptes représenteraient 6 % de la population égyptienne,
soit cinq millions de personnes. Mais, selon eux, le chiffre devrait être multiplié au moins par deux et même par
trois. Toujours est-il qu'il s'agit de la plus grande Eglise du monde arabe, et l'une des plus anciennes de la planète
: ce n'est pas un corps étranger qui aurait été introduit dans la vallée du Nil par une force d'occupation ou par des
missionnaires occidentaux. Ces chrétiens du désert, à qui l'on doit l'invention du monachisme, ont même
tendance à se considérer plus égyptiens que d'autres puisque leurs ancêtres étaient là avant la conquête
musulmane, au VIIe siècle. "Coptes" (aqbat en arabe) signifiait à l'origine "égyptiens". Par la suite le mot n'a
plus désigné qu'une appartenance religieuse : les coptes étant les Egyptiens qui ne se sont pas convertis à l'islam.
Jusqu'à la moitié du dix-neuvième siècle, ils ont un statut de dhimmis (protégés), c'est-à-dire de citoyens de
seconde zone : ils doivent porter des vêtements distinctifs, payer une taxe spéciale, et tout prosélytisme leur est
interdit. L'occupation britannique, commencée en 1882, puis la lutte pour l'indépendance, favorise leur
intégration politique. Entre les deux guerres, ils jouent un rôle de premier plan dans le grand parti nationaliste, le
Wafd, la Chambre des députés ou le ministère des affaires étrangères.
DISCRIMINATIONS ET EXACTIONS
Pas un seul chrétien ne figure parmi le groupe des Officiers libres qui prend le pouvoir en juillet 1952. La grande
bourgeoisie copte sera très affectée par les mesures socialistes de Nasser. Ce sont uniquement des musulmans
que l'on retrouve à la tête de l'armée et des hautes fonctions étatiques : gouverneurs, dirigeants d'entreprises
publiques, présidents d'université... "L'ouverture économique" inaugurée par Sadate dans les années 1970,
marquées par l'alliance avec les Etats-Unis et la paix avec Israël, change la donne, mais le successeur de Nasser
inquiète beaucoup les chrétiens en laissant le champ libre aux islamistes pour contrer la gauche et les nassériens.
C'est lui qui, dans la Constitution, fait de la charia "une des sources" (1971) puis "la source principale" (1980)
de la législation égyptienne. Un article que les salafistes auraient voulu modifier encore l'an dernier, pour en faire
la source de la législation. Son maintien a été considéré comme une grande victoire de la laïcité ! Avec Sadate,
l'Etat s'est désengagé de toute une série d'actions sociales, laissant le champ libre à l'islamisme, qui continue à
prospérer sous Moubarak. Un jeu très subtil s'engage alors, dans lequel le pouvoir combat les djihadistes,
modernise l'Egypte, mais laisse la religion s'infiltrer partout, se sert des Frères musulmans comme épouvantail, et
des salafistes pour contrer les Frères musulmans...
Paradoxalement, c'est une Egypte plus ouverte que jamais sur le monde, avec la télévision et Internet, qui connaît
un repli identitaire. Le port du voile, qui tend à se généraliser chez les musulmanes, permet désormais de
distinguer une chrétienne dans la rue. Aux discriminations dont les coptes sont victimes s'ajoutent, pour les plus
pauvres d'entre eux, surtout en Haute-Egypte, diverses exactions, dont des enlèvements d'adolescentes mariées
de force à des musulmans.
Ces dernières années, de nombreux coptes aisés ont choisi l'exil, aux Etats-Unis, au Canada ou en Europe. Le
mouvement s'est encore accentué avec l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans. Le bouleversement qui vient
de se produire arrêtera-t-il cette hémorragie ? Il faudrait pour cela que le calme revienne, que la sécurité soit
rétablie et que l'économie redémarre. Il faudrait aussi qu'une nouvelle Constitution garantisse réellement une
égalité des citoyens, quelle que soit leur confession, et permette de mettre en place un Etat civil aux deux sens du
terme, c'est-à-dire ni militaire, ni islamique. Une émigration massive des chrétiens serait catastrophique : non
seulement elle affaiblirait considérablement l'Egypte, mais elle changerait sa nature. Une Egypte sans les coptes
ne serait plus l'Egypte. Il faudrait lui trouver un autre nom.
Robert Solé
23
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R e l a t i o n s
23 août : L’Orient-Le Jour > À La Une > La patriarche Raï s'inquiète d'un "projet de
destruction du monde arabe"
http://www.lorientlejour.com/article/829322/la-patriarche-rai-sinquiete-dun-projet-dedestruction"Il y a des pays de l'Occident et de l'Orient qui sont en train de fomenter tous ces conflits".
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, connu pour ses propos très fermes contre l'islamisme radical, s'est
inquiété vendredi d'un "projet de destruction du monde arabe", dont les "chrétiens paient le prix" en Syrie et en
Egypte.
"Il y a un certain projet de destruction du monde arabe pour des intérêts politiques et économiques, et il y a
encore un projet d'augmenter autant que possible les conflits inter-confessionnels dans le monde musulman entre
sunnites et chiites", a affirmé à Radio Vatican le cardinal libanais, chef de cette puissante Eglise d'Orient rattaché
à Rome.
"Il y a des pays de l'Occident et de l'Orient qui sont en train de fomenter tous ces conflits. Maintenant nous
sommes en train de voir la destruction totale de ce que les chrétiens ont pu construire durant 1.400 ans" de
cohabitation avec les musulmans. "Ils payent pour cette guerre entre sunnites et chiites (en Irak et en Syrie) entre
modérés et fondamentalistes" (en Egypte), a déploré ce prélat, réputé pour ses déclarations à l'emporte-pièce.
"J'ai écrit au Saint-Père deux fois pour décrire ce qui arrive (...) Je voudrais faire encore appel au Saint-Père qui
seul parle de paix et de réconciliation", a indiqué le patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient, fait
cardinal en 2012 par Benoît XVI.
(Pour mémoire : Les Églises du Liban unanimes : Nous refusons de désespérer !)
Interrogé sur la situation en Egypte et les violences islamistes contre les églises coptes en Egypte, le patriarche a
remarqué: "l'Occident - je ne suis pas autorisé de dire quel Etat - a aidé avec de fortes sommes de milliards de
dollars les Frères musulmans pour arriver au pouvoir".Il a encore accusé la communauté internationale d'un
"silence total" quand la communauté d'Irak a perdu en plusieurs années "1,5 million de chrétiens". En septembre
2011, le patriarche maronite avait défendu, lors d'une visite en France, le président Bachar el-Assad, exprimant
sa "crainte d'une transition en Syrie" qui pourrait représenter une menace pour les chrétiens d'Orient.En janvier
dernier, Mgr Raï avait dénoncé les Etats qui fournissent argent et armes au régime et à l'opposition en Syrie,
affirmant qu'ils devraient répondre de "crimes devant le tribunal de l'Histoire".
24 août : L’espoir d’une évolution post-islamiste en Egypte et l’inquiétude pour la zone
Syrie-Liban
par Denis Lensel, La Croix
Après les événements dramatiques de ces dernières semaines en Egypte, une mise au point très instructive du
directeur de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire (l’IDEO, centre de recherches sur le monde arabomusulman fondé en 1953), le Père Jean-Jacques Pérennès a été publiée dans « La Croix » du 22 août. Ces propos
d’un expert très compétent de la situation au Moyen-Orient ont le mérite de la clarté.
Selon lui, le peuple égyptien « soutient massivement la lutte en cours contre l’extrémisme des Frères musulmans
», qui « sont aujourd’hui démasqués » après avoir « accédé au pouvoir en tentant de rassurer tout le monde sur
leurs intentions », en « profitant de l’ouverture démocratique du printemps 2011 qui leur a permis de constituer
leur parti politique, le parti Liberté et Justice ».
Le directeur de l’IDEO constate que Mohamed Morsi « s’est comporté de manière sectaire : non comme le
président de tous les Egyptiens mais comme la courroie de transmission de la Confrérie des Frères musulmans
devenue, sous des apparences d’une démocratie formelle, le véritable centre du pouvoir politique ». Mais les
citoyens d’Egypte « l’ont vite compris, à commencer par beaucoup de ceux qui avaient voté pour eux »… Les
Frères musulmans « n’ont offert à une population dont 40% sont au-dessous du seuil de pauvreté qu’un discours
politico-religieux », alors qu’elle attendait « du travail » et « plus de justice sociale ». Et « un an de pouvoir a
suffi pour décrédibiliser les Frères musulmans aux yeux de la grande majorité des Egyptiens ».
« Un immense mouvement populaire de protestation » contre l’Islam politique
Ainsi, considère le directeur de l’IDEO, « la destitution de Mohamed Morsi a été le résultat d’un immense
mouvement populaire de protestation qui a mobilisé des millions d’Egyptiens, toutes classes d’âge, de
confession et de statut social confondus ». Une mobilisation « beaucoup plus large que celle qui avait renversé
Moubarak deux ans et demi plus tôt ». D’après Jean-Jacques Pérennès, cela « conduit à penser qu’une grande
majorité de musulmans égyptiens a compris, au bout seulement d’un an, qu’il fallait en finir avec l’islamisme
politique ». Il y voit « une très bonne nouvelle », car elle laisse espérer « un coup de frein sinon un coup d’arrêt à
l’islam politique qui empoisonne le destin du Moyen-Orient depuis des décennies ».
Le directeur de l’IDEO apporte une autre « clarification » à propos de l’appel lancé par les dirigeants de la
confrérie des Frères musulmans à leurs partisans à « résister jusqu’aux martyre » au moment de la destitution de
Mohamed Morsi : « immense responsabilité lorsqu’on sait les résonances de cette formule dans l’inconscient
musulman : djihad, paradis promis, etc. ». Le P. Pérennès rappelle que le pouvoir intérimaire « leur a pourtant
proposé de revenir dans le jeu politique où il est légitime qu’ils aient une place, car ils ont une vraie base
populaire ». Il évoque aussi les tentatives de médiation menées par l’Union européenne et les Etats-Unis. Mais «
tout cela n’a servi à rien », du fait de la « logique jusqu’au-boutiste » des dirigeants de la Confrérie, « dont la
responsabilité est grande dans le bain de sang qui a suivi ».
Dernier point, et pas le moindre : quant aux « propos lénifiants tenus ces derniers mois par les Frères musulmans
pour rassurer les chrétiens égyptiens », on voit aujourd’hui ce qu’il peut en être, avec l’effet des « discours de
haine prononcés trop souvent dans les mosquées et les milieux islamistes » : parmi la communauté chrétienne
copte, des dizaines d’églises, deux monastères et un orphelinat incendiés, et des religieuses « tabassées alors
qu’elles ont passé leur vie à servir les pauvres ».
Le Père Jean-Jacques Pérennès considère que l’Occident « porte une grave responsabilité en se contentant de
condamner unilatéralement la répression en cours, alors que tout le monde s’est tu lorsque Mohamed Morsi s’est
arrogé les pleins pouvoirs, a fait passer en force une Constitution destinée à jeter les bases d’un Etat islamique au
terme d’une mascarade d’assemblée constituante ».
Selon le directeur de l’Institut dominicain d’études orientales, malgré le caractère tragique des derniers
événements, l’Egypte « a l’avantage sur plusieurs autres pays du Moyen-Orient (Irak, Liban, Syrie) d’être un
pays homogène, sans fracture régionale ou ethnico-religieuse ». Et « l’épisode dramatique » qui vient de survenir
« sera peut-être considéré dans quelques années comme la première étape de l’invention par un peuple à majorité
musulmane d’un avenir post-islamiste ».
Le Liban à nouveau entraîné dans la spirale de la violence en Syrie
En revanche, comme tous peuvent le constater, l’aggravation récente de la situation en Syrie et dans le Nord du
Liban laisse craindre une déstabilisation croissante de cette partie du Moyen-Orient : le redoublement de
violence meurtrière à Damas, avec l’utilisation probable de gaz toxiques contre des innocents, y compris des
enfants, et le double attentat de Tripoli provoquant la mort de 45 personnes sur le territoire libanais sont
évidemment de mauvais augure. Tripoli, où s’affrontent régulièrement adversaires et partisans du régime syrien
de Bachar el-Assad, c’est-à-dire des sunnites (apparentés aux Frères musulmans…) contre alliés des alaouites
(rangés dans le même camp que le Hezbollah chiite qui comme l’Iran soutient le régime d’Assad…). Le
malheureux Liban est à nouveau entraîné dans la spirale de violence qui ne cesse de se déchaîner en Syrie. En
outre, des diplomates occidentaux craignent des possibilités d’embrasement de cette zone géographique au-delà
même des frontières de ces deux pays.
Dans ce contexte de violence aveugle, les innocents continuent à payer le prix fort, celui du sang et des larmes.
Et parmi eux, des chrétiens, tant en Egypte qu’en Syrie même, où beaucoup cherchent leur salut dans l’exil, en
particulier en se réfugiant au Liban. Mais cette terre d’accueil déstabilisée depuis 1975, et qui croule sous le
poids des réfugiés depuis le début de la guerre en Syrie voici deux ans, se trouve à nouveau davantage
menacée… Jusqu’à quels résultats va déboucher cette affreuse fuite en avant de l’angoisse et de la haine ? Dans
ce contexte, un « avenir post-islamiste » serait en effet une très bonne nouvelle. Mais quand ? Après quelles
nouvelles épreuves ? Et qui paiera encore le prix de l’aveuglement récurrent de l’Occident devant les fanatismes
?
28 août : La menace d’une intervention militaire occidentale en Syrie se précise d’heure en
heure, malgré l’opposition affichée de la Russie et de la Chine, soutiens indéfectibles de
Damas. Les appels à la prudence et à la retenue, émanant notamment du Saint-Siège et des
communautés chrétiennes de la région, se multiplient, mais semblent inaudibles face à une
rhétorique belliciste toujours plus bruyante. C’est dans ce contexte extrêmement tendu, que le
pape François recevra la visite au Vatican, le 29 août, du roi Abdallah II de Jordanie. Le
royaume hachémite, frontalier de la Syrie, connaît un important afflux de réfugiés syriens
depuis le début du conflit, et craint pour sa stabilité, et celle de la région toute entière.
Source : Radio Vatican
28 août : Syrie. Alors qu’une attaque militaire de la part de forces armées occidentales en
Syrie semble imminente, « un appel en faveur de la paix et du refus de toute violence » se
lève du Monastère de Deir Mar Musa (dédié à Saint Moïse l’Ethiopien), oasis de prière au
nord de Damas, refondé par le Père Paolo Dall’Oglio, SJ, enlevé voici un mois dans la zone
de Raqqa.
Monastère Deir Mar Mussa, en Syrie
Les moines et les moniales de la communauté du Monastère, engagée dans une œuvre de dialogue et
d’approchement spirituel entre l’islam et le Christianisme, viennent de vivre une « journée spéciale de prière et
de jeûne » le 27 août, pour la libération du Père Dall’Oglio et pour la paix en Syrie. Le Père Jacques Mourad,
responsable de la communauté, déclare à Fides : « Nous avons vécu cette journée dans la joie et la sérénité
spirituelle. Nous avons prié. Nous remettons notre vie entre les mains de Dieu et nous Lui disons : que Ta
volonté soit faite ».
A propos de l’imminente action militaire de pays occidentaux en Syrie, le Père Mourad note : « Nous sommes
dans une phase d’extrême souffrance. Nous souhaitons que les pays occidentaux prennent une position juste face
à cette terrible crise syrienne. La position juste signifie refuser toute forme de violence, faire taire les armes, ne
pas dresser les uns contre les autres, défendre et protéger les droits humains ».
Sœur Houda Fadoul, responsable de la communauté féminine de Dei Mar Musa, confirme à Fides : « Nous ne
pouvons accepter ou apprécier une intervention armée de puissances étrangères. Nous continuons notre mission
qui est celle d’offrir à Dieu un culte spirituel, surtout pour éduquer les jeunes au dialogue et à la paix. Nous
croyons qu’aujourd’hui, même dans le cadre de cet impitoyable conflit, la prière demeure un puisant moyen pour
résister au mal et le seul instrument qui alimente l’espérance »
Source : Agence Fides
28 août : AMNESTY INTERNATIONAL RÉCLAME DES MESURES URGENTES POUR
PROTÉGER LES COPTES D’EGYPTE, par Rémy Pigaglio, Source: La Croix
Amnesty International a recueilli des témoignages sur des attaques contre les églises, les commerces et les
maisons des chrétiens d’Égypte, et sur plusieurs meurtres.
L’ONG demande aux autorités égyptiennes d’assurer leur sécurité.Depuis le début de la répression des
manifestations islamistes par les autorités égyptiennes, il y a une semaine, des dizaines d’églises ont été visées
par des attaques, sans compter les maisons et les commerces coptes incendiés. Plusieurs personnes ont été tuées,
même si les informations manquent sur la situation dans les villages de Haute-Égypte.
Les coptes se sentent « assiégés »
« En attaquant les coptes, on s’en prend à la communauté la plus faible, s’insurge Hassiba Hadj Sahraoui,
directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty parfois des violences, mais cette
fois elles ont lieu partout en Égypte, avec une ampleur inégalée. » La situation semble particulièrement grave
dans le gouvernorat d’El-Minya, en Haute-Égypte. Les habitants coptes s’y sentent « assiégés ». Mais c’est à
Ezbet ElNakhl, tout près du Caire, qu’Amnesty a recueilli son principal témoignage. Des habitants ont raconté
qu’une manifestation pro-Morsi passait près du quartier chrétien, jeudi 15 août, lorsque les choses ont dégénéré.
La plupart des coptes s’étaient barricadés, mais ceux qui étaient restés dans la rue ont été « blessés par balle ou
frappés ».
L’absence de réaction face aux actes antichrétiens
L’organisation de défense des droits de l’homme cite le témoignage de Khaled, un chrétien: « Ils étaient munis
de barres métalliques et brandissaient le drapeau noir d’Al-Qaida. Certains étaient armés. Ils insultaient les
chrétiens: “Chiens chrétiens, on va vous montrer” et criaient “Allahu Akbar”. Nous tentions de fermer la porte
du garage, lorsque mon oncle est tombé dans mes bras. Je me suis rendu compte qu’il avait reçu une balle dans la
tête. » Les autorités coptes assurent que l’armée « est davantage présente dans les lieux où les Frères musulmans
s’en sont pris aux chrétiens ». Mais Amnesty condamne l’absence de réaction ferme du gouvernement alors qu’il
s’attendait à desactes antichrétiens. « Dans le contexte politique actuel, les autorités égyptiennes comme les
dirigeants des Frères musulmans se sont montrés honteusement incapables d’empêcher et de faire cesser les
attaques visant les coptes. Des mesures visant à garantir leur sécurité doivent être prises sans délai », déclare
Hassiba Hadj Sahraoui. Les Frères musulmans ont condamné officiellement les attaques anti-coptes, mais de
nombreux militants islamistes et groupes locaux attribuent la destitution de Mohamed Morsi aux chrétiens, ce
qu’on peut lire sur les réseaux sociaux.
En Egypte, 38 églises incendiées et 23 ravagées
D’après l’Union des jeunes de Maspero, une organisation copte, 38 églises ont été incendiées et 23 autres
partiellement détruites dans tout le pays. « Les coptes sont pleinement Égyptiens. On ne peut demander à huit
millions de personnes de quitter leur pays », insiste Hassiba Hadj Sahraoui, qui réclame une action des forces de
sécurité, mais aussi que les agresseurs soient traduits en justice « dans un procès équitable, pour que cesse le
sentiment d’impunité».
28 août : Organisation Franco-Egyptienne
pour les Droits de l'Homme
Communiqué de l’OFEDH - Paris le 28 août 2013 – Déclaration conjointe des Présidents des Groupes d’Amitié FranceEgypte (Assemblée Nationale, Sénat) suite aux évènements en Egypte
La déclaration commune des Présidents des Groupes d’amitiés France-Egypte de l’Assemblée Nationale et du Sénat, marque
un pas positif. Elle soutient la position du Dr. Ahmed el Tayeb, Imam d’Al Azhar, ainsi que des dizaines de millions de
manifestants qui clament leur refus de tout repli fondamentaliste et la remise en cause de l’équilibre entre communautés et
particulièrement les minorités dont les Coptes. Elle appelle à une réconciliation nationale, mentionne le statut particulier qui
lit les deux pays, et propose un dialogue stratégique franco-égyptien avec le gouvernement intérimaire de Hazem El
Beblawy. Dans sa lettre-réponse, l’OFEDH a demandé que les recommandations positives de cette déclaration soient suivies
par la politique étrangère française. L’organisation a suggéré l’initiation de quelques chantiers proposés à la Direction du
Moyen Orient de la Présidence de la République, dans le cadre d’un accompagnement actif de la France au processus
démocratique.
Jean Maher - Président de l’OFEDH ; et Evine Mohamed Naga – Relations aux Affaires Politiques
Ci-dessous le texte de la déclaration conjointe de l’Assemblée Nationale et du Sénat:
Alors que les appels au calme se multiplient après les violentes manifestations qui ont dégénéré depuis vendredi dernier dans les
rues du Caire, notamment aux abords de la mosquée Al-Fath, de la place Ramsès et des sit-ins de Rab’a al-Adawyea, la prise de
position du Docteur Ahmed El-Tayeb, Cheikh de l’Université El-Azhar, appelant à la retenue tout autant qu’à la raison, doit être
entendue et soutenue. La violence ne peut ainsi être une alternative aux solutions politiques. Ces dernières existent pourtant et
devraient ainsi guider les pas du gouvernement intérimaire de Hazem Al Beblawy, vers la réconciliation nationale que nous,
présidents des groupes d’amitiés parlementaires entre nos deux pays, appelons ardemment de nos vœux le plus rapidement
possible.
Cela fait deux ans que, par dizaine de millions, les Egyptiens descendent dans les rues pour dire leur volonté d’ancrer enfin et
durablement la démocratie au cœur de la plus peuplée des nations arabes. Ils clament leur ferme refus de tout repli
fondamentaliste ou remise en cause du fragile équilibre entre communautés - en premier lieu desquelles vis-à-vis de la minorité
catholique
et
copte.
Ils
doivent
ainsi
être
entendus.
Grande Nation souveraine, pivot régional stratégique de stabilité, à la fois carrefour et passerelle au sein du monde arabomusulman entre le continent africain et le Moyen-Orient et au cœur de la région transméditerranéenne, l’Egypte ne saurait
basculer dans le chaos et la guerre civile sans graves conséquences pour le fragile équilibre militaire moyen oriental, alors même
que
l’état
d’urgence
a
été
décrété
pour
une
période
d’un
mois
à
partir
de
mercredi.
Face à la gravité et l’urgence de la situation, il nous semble que la France pourrait inciter plus fermement ses partenaires à parler
d’une même voix, non seulement au sein du Comité politique et de sécurité (COPS) du Conseil européen, comme elle tente de le
faire laborieusement. Elle pourrait ainsi prendre l’initiative de proposer, à travers un dialogue franc et direct vis-à-vis du
gouvernement intérimaire, d’aider ce dernier à la mise en place d’un processus électoral rapide, manière la plus éclatante de
témoigner
par
les
urnes,
du
refus
de
fracturer
davantage
la
société
égyptienne.
A la veille de la conférence des ambassadeurs qui vient clore une certaine inertie diplomatique estivale, la France doit profiter de
son statut diplomatique particulier pour initier d’emblée ce chantier dans le cadre du dialogue stratégique franco-égyptien, laissé
quelque peu en jachère depuis la mise en sommeil du projet d’Union pour la Méditerranée, sans en déléguer néanmoins la mise
en
œuvre
à
d’autres
et
avant
que
d’autres
n’en
prennent
l’initiative.
Philippe FOLLIOT, Député du Tarn, Président du groupe d’amitié France-Egypte de l’Assemblée national
30 août : Les chrétiens d’Orient main dans la main contre une intervention en Syrie
L’Orient-Le Jour
De tout le Moyen-Orient, les Églises, alarmées par le sort des chrétiens de la région et exceptionnellement unies,
s’associent au pape François pour refuser toute intervention militaire en Syrie, jugeant qu’une action
renouvellerait en pire l’expérience calamiteuse de l’Irak il y a dix ans.
François, recevant hier le roi de Jordanie, a confirmé plus clairement que jamais cette ligne : « La voie de la
négociation et du dialogue est l’unique option » pour le Saint-Siège et la Jordanie, selon un communiqué à
l’issue des entretiens avec Abadallh II. Le pape avait déjà lancé dimanche un appel pressant pour faire « cesser le
bruit des armes ». Cette rencontre avec le roi de Jordanie, pays fragile concerné directement par le conflit en
Syrie, accueillant notamment un million de réfugiés, avait été organisée dans l’urgence en raison de la crise,
selon des sources proches du Vatican. La netteté de la position du Saint-Siège rappelle le « non » de Jean-Paul II
à l’intervention en Irak du président George W. Bush.
Les patriarches d’Orient, conscients que leurs appels séparés ne sont pas suffisamment pris en considération,
espèrent que François, populaire, parlera à nouveau et sera écouté par les capitales occidentales.
Le Vatican, son quotidien l’Osservatore Romano et sa radio, sont montés au créneau pour relayer les immenses
craintes des chrétiens d’Orient, qui craignent d’être balayés par la violence et l’islamisme radical. Dans la
dernière édition de l’Osservatore Romano, le cardinal Leonardi Sandri, préfet pour les Églises orientales, a
adressé une supplique au nom de toutes ces Églises pour que « l’intérêt supérieur de la paix et de la vie prévale
sur tout autre intérêt et ressentiment partisan ».
30 août : Communiqué du Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient,
Monastère Notre Dame de Balamand
« J’élève mes yeux vers les montagnes, d’où vient mon secours » (Psaume 121)
Nos pays traversent une période difficile et des circonstances dures. De grands dangers menacent leurs peuples.
La situation douloureuse qui est devenue la nôtre nous attriste : des attentats contre les individus, les tuant, les
enlevant, les déplaçant de leurs lieux de vie, l’utilisation des armes de destruction massive, le non-respect des
chartes internationales, les explosions itinérantes qui détruisent les intérêts des personnes et des patries,
l’instrumentalisation de la religion pour distiller la séparation entre les enfants de la même patrie. La guerre
même menace désormais nos patries et les possibilités de paix deviennent difficilement atteignables. Dans ces
circonstances, il importe à notre Eglise, qui est enracinée dans cette terre, d’affirmer les constantes sur lesquelles
elle s’est appuyée de par les époques pour traiter avec les affaires publiques, et de demander aux instances
internationales de prendre les mesures capables de protéger les habitants de ces contrées. Elle invite tous les
Etats concernés à se hisser, directement ou indirectement, au-dessus de leurs propres intérêts étroits et à aider à
préparer en Syrie l’assise appropriée pour renforcer les fondements de la solution politique pacifique et ce, en
instaurant la logique de dialogue au lieu de celle de l’épée et du feu. Nous exhortons de même les instances
supranationales à adopter de nouvelles approches pour redonner la sécurité et la tranquillité à l’être humain de
cette région, qui paie le prix cher en raison de ces circonstances qui sont celles aussi du Liban, de l’Irak, de la
Palestine ou de l’Egypte. Si nous lançons aujourd’hui ce cri à l’attention de l’opinion publique mondiale, c’est
que les drames se répètent et portent atteinte à chacune des demeures tranquilles de nos villes et de nos villages.
Nous condamnons toute atteinte aux libertés, ainsi que toutes agressions contre la dignité de la personne
humaine. Nous les condamnons dans la logique de l’instinct divin qui est planté dans le cœur de chaque être
humain. Nous les condamnons aussi dans la logique de l’Evangile et de l’enseignement du Christ, l’Apôtre de
l’amour et de la paix. Nous les condamnons de même dans la logique des traités internationaux. C’est là notre
position en tant qu’Eglise et comme peuple, à l’égard de tous les évènements qui nous entourent aujourd’hui.
Nous ne nous considérons point nous-mêmes comme une minorité religieuse et nous ne permettons pas aux
autres de nous regarder ainsi à travers ce prisme mais à travers l’angle de la responsabilité nationale et du
partenariat plein et entier dans la citoyenneté. Nous allons œuvrer avec toutes les personnes de bonne volonté
pour élaborer une position nationale de rassemblement qui émane de nos convictions sur la personne humaine et
la société, et du rôle de la politique dans la garantie de leur croissance culturelle et de civilisation. Et
l’enlèvement de nos frères les métropolites Jean (IBRAHIM) et Paul (YAZIGI) n’est dans ce contexte, qu’un cas
parmi de nombreux autres cas qui portent atteinte à nos compatriotes, et devant lesquels nous ne pouvons rester
les bras croisés.
A cette occasion, il nous importe de rappeler que quatre mois se sont écoulés depuis cet enlèvement. Cette
période a été remplie de spéculations, de pronostics, de rumeurs et d’analyses autour des raisons de leur
enlèvement, des circonstances de leur captivité, et même de leur sort. Tout au long de ces mois, notre Eglise n’a
cessé
de prier pour eux, implorant Dieu le Tout puissant de les couvrir de Sa clémence. Notre Eglise n’a cessé de le
faire tout en demeurant pleinement consciente que nos méthodes à nous, les croyants en l’amour et les
promoteurs de paix, ne peuvent qu’être en harmonie avec les exigences de la foi qui est la nôtre, qui est
enracinée dans la Croix et dans l’espérance de la résurrection. Et au moment où nos cœurs ainsi que les cœurs de
notre peuple croyant battaient, voire même étaient essorés par la prière et l’imploration pour le retour sain et sauf
de nos deux frères évêques et de tous les enlevés, le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient n’a
laissé de côté aucun effort, n’a épargné aucun canal de contact avec les instances internationales et régionales
sans le poursuivre, et n’a exclu aucune porte internationale, ecclésiale ou locale, sans la solliciter, mais nous
n’avons pas réussi à avoir des informations attestées sur ce dossier « humain » en premier lieu. Nous ne pouvons
que remercier tous les efforts qui ont été déployés ici et là pour suivre cette question, et nous apprécions les
positions humanitaires nobles qui se sont exprimées et les tentatives qui nous ont présentées une main d’aide et
de solidarité, même si elles n’ont pas abouti à l’objectif espéré. Il reste que les responsables de cet acte, et ceux
qui se tiennent derrière eux, et ceux qui ne prêtent pas attention à leur action, sont parfaitement conscient du
mauvais impact qu’a sur la région et ses habitants, l’enlèvement de telles personnalités chrétiennes. Mais nous
sommes déterminés en tant que collectivité humaine croyante dans son rôle de civilisation, et comme partie
intégrante et indissociable du tissu social de cette région, à ne pas s’écarter de nos positions historiques. Nous
resterons enracinés dans cette terre, œuvrant â être en elle des promoteurs de paix et de dialogue. Malgré cela,
nous condamnons ce qui s’est passé et nous sommes étonnés de l’absence d’actions agissantes pour mettre fin à
cette réalité amère. Nous sommes aussi très perplexes, ô combien perplexes, du caractère limité des informations
recueillies à propos de cet enlèvement. Pour cela, nous allons planifier de nouveaux épisodes de contacts
incessants pour que les choses arrivent à une bonne conclusion, le plus rapidement possible. Le silence et
l’occultation vont nous rendre encore plus déterminés et insistants à demander la libération des deux évêques, et
de tous les enlevés. Nous considérons que la communauté internationale dans son ensemble est responsable de
mettre fin à cette situation, en espérant que cette action de bonne volonté puisse s’étendre à la situation de la
région, dans son ensemble. Nous entendons cette communauté internationale verser de temps en temps des
larmes sur la situation des chrétiens d’Orient, s’attristant de ce qu’elle prétend être leur mauvaise situation. Nous
n’avons pas besoin d’une telle consolation car notre sort dans nos patries est le même sort que celui de nos frères
dans la citoyenneté avec lesquels nous vivons avec amour et entente depuis de longues décennies. Nous avons
besoin d’une aide réelle pour dévoiler le sort de nos frères évêques, et nous sommes confiants que la société
internationale, si elle veut, a la capacité d’aboutir à une solution à cette affaire.
Nous prions pour que Dieu soit clément avec ceux qui ont péri à cause de ces actions, qu’Il console les cœurs des
personnes attristées, et qu’Il fortifie ceux qui sont dans la détresse.
Que le Dieu Très Haut nous garde par Sa droite, qu’Il inspire à tous le bon chemin à suivre.
Blogcopte.fr sur BFM TV Bihoy Basta :
http://www.dailymotion.com/video/x11kb8k_blogcopte-sur-bfmtv-l-egypte-n-est-pas-unpays-dans-lequel-nous-vivons-mais-un-pays-qui-vie-en-nous_news
Vidéo. On fête la fin des islamistes en Egypte. Le peuple contre les frères musulmans. On
espère que la religion ne fera plus partie de la politique ; c’est un nouveau départ pour
l’Egypte. On espère que la 2e révolution ne sera pas confisquée, comme cela a été fait par les
Frères il y a un an.
septembre
3-7 septembre : Effectuant une visite qui constitue une première en son genre pour un
Patriarche orthodoxe d’Antioche, et sur l’aimable invitation de Son Altesse le prince Ghazi
bin Mohammed, le plus éminent des conseillers de Sa Majesté le Roi Abdallah II bin Hussein,
le Patriarche Jean X, primat de l’Eglise grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, s’est
rendu en Jordanie en visite officielle pour participer au congrès intitulé « les défis auxquels
font face les chrétiens arabes », qui se tenait en la capitale jordanienne, Amman, les 3 et 4
septembre 2013.
Avant son départ de l’aéroport de Beyrouth, Sa Béatitude a été reçu par Son Excellence le ministre Nicolas
NAHAS, venu en représentant de Son Excellence le président Michel SULEIMAN (président de la République
libanaise), souhaiter bon voyage au Patriarche.
Au congrès, Sa Béatitude a rencontré plusieurs patriarches et primats d’Eglise ainsi que des religieux chrétiens et
musulmans et a échangé avec eux à propos des défis les plus importants qui affrontent les chrétiens en Orient,
qui constituent « cette part qui est indissociable du tissu oriental islamo-chrétien ». Sa Béatitude a évoqué
également la réalité relative à l’émigration des chrétiens.
Sa Béatitude Jean X (YAZIGI) a été distingué par Sa Majesté le Roi Abdallah II bin Hussein par un entretien
particulier, à l’issue des travaux du congrès, et ce le jeudi 5 septembre, lors duquel le Patriarche a exposé à Sa
Majesté la réalité de la situation des chrétiens en Syrie, au Liban et dans l’ensemble de l’Orient, ainsi que leurs
angoisses et appréhensions, en lui demandant d’aider à la libération des deux métropolites enlevés Jean
(IBRAHIM) et Paul (YAZIGI) et de tous les autres enlevés, soulignant combien la clôture d’un tel dossier
pouvait rassurer l’être humain en Orient. La rencontre a été une occasion aussi pour échanger à propos de la
question syrienne et pour affirmer la nécessité d’avancer dans la logique de la paix et de la solution politique
comme seul et unique moyen pour permettre le retour de la Syrie au port de la sécurité. Sa Béatitude a de même
loué la position de Sa Majesté de ne pas autoriser l’utilisation des territoires du Royaume comme base pour une
intervention militaire probable en Syrie.
3-7 septembre : XXXV settimana europea: Storia Religiosa Euro-Mediterranea (IV),
« POPOLI, RELIGIONI E CHIESE LUNGO IL CORSO DEL NILO, Dal Faraone cristiano
al Leone di Giuda », Fondazione Ambrosiana Paolo VI Villa Cagnola - 21045 GAZZADA
(Varese) tel. 0332.462.104 - fax 0332.463.463 - e-mail: [email protected]
Continuando il programma di studio, avviato negli anni precedenti e dedicato all’analisi delle grandi tradizioni
religiose e culturali che hanno segnato la civiltà mediterranea nel suo millenario sviluppo, la Fondazione
Ambrosiana Paolo VI, con il patronato della Regione Lombardia e il patrocinio della Fondazione Comunitaria
del Varesotto Onlus, pro- muove, in collaborazione con l’Università Cattolica del Sacro Cuore, il presente
Convegno, volto a favo- rire un consapevole incontro con l’affascinante storia e la complessa realtà
antropologica legatasi lungo i secoli al corso del Nilo, dal grande delta affacciato sul Mediterraneo alle lontane
sorgenti ubicate sul- l’altopiano etiopico.
Il percorso delineato attraverso le diverse relazio- ni presenterà, in una prospettiva di “lunga durata”, i grandi
eventi istituzionali, che hanno marcato il cammino dei popoli di quest’area, e i fenomeni cultu- rali che a tali
eventi si sono accompagnati.
Grazie al qualificato contributo degli studiosi, che converranno per questa Settimana a Villa Cagnola, saranno
approfonditi temi quali l’eredità dell’Antico Egitto e la sua universalizzazione in età ellenistica; la grandezza
culturale di Alessandria e l’incontro realizzatosi in essa tra riflessione filosofi- ca greca e messaggio religioso
ebraico; il radicarsi del Cristianesimo e il rilievo decisivo assunto dalla tradizione ecclesiale alessandrina nella
vita del- l’ecumene cristiana antica (maestri, scuole di dottri- na e asceti); la decisiva conquista araba
dell’Egitto e
l’ espansione
dell’ Islam;
la
fase
shiita dell’ Egitto musulmano; il
reinserimento nella grande comunità sunnita, di cui Il Cairo è divenuto fino a oggi un polo estremamente
autorevole; la vitale testimonianza cristiana della Chiesa Copta; la meravigliosa civil- tà
sviluppatasi
nella
terra
cristiana
d’ Etiopia.
Martedì 3 settembre
9.30 Saluti introduttivi Presentazione
Cesare Alzati - Università Cattolica del Sacro Cuore, Milano
[Relazione breve] L’ universalizzazione
ellenistica
della religiosità egizia: i misteri di Iside a Roma e
nell’ Impero Serenella Ensoli - Seconda Università degli Studi di Napoli
[Relazione] Origine e sviluppi del Giudaismo alessandrino Roberto Radice - Università Cattolica del Sacro
Cuore, Milano
[Relazione breve] L’evangelista Marco nella tradizione alessandrina: agiografia e luoghi di culto Philippe
Luisier - Pontificio Istituto Orientale, Roma
15.30 [Relazione breve] Prima teologia alessandrina e temi del- l’antica religiosità egizia
Ernst Christoph Suttner - Università di Vienna [Relazione] Alle origini della tradizione teologica cristiana di Alessandria
Francesca Cocchini - Università degli Studi di Roma “La Sapienza”
[Relazione] Linguaggio teologico e comunione ecclesia- le: Ario e oltre Michel-Yves Perrin - École Pratique des
Hautes Étu- des, Section des Sciences Religieuses, Parigi
Mercoledì 4 settembre
9.30 [Relazione] Il monachesimo egiziano e l’irradiazione dei suoi modelli nell’ecumene cristiana Alba Maria
Orselli - Università degli Studi di Bologna
[Relazione] La cattedra arcivescovile di Alessandria e le sedi da essa dipendenti. I rapporti con Roma fino al
451 Giorgio Fedalto - Università degli Studi di Padova
15.30
[Relazione] I riflessi ecclesiastici ad Alessandria delle dispute sul monofisismo Antonio Carile - Università degli
Studi di Bologna
[Relazione breve] Le forme cultuali dell’antica Chiesa di Alessandria e la successiva tradizione rituale della
Chiesa Copta Heinzgerd Brakmann - Università di Bonn
Giovedì 5 settembre
9.30 [Relazione breve] La conquista islamica di Alessandria e dell’Egitto
Yordan Peev - Università di Sofia “St. Kliment Ohridski”
[Relazione breve] L’Egitto shiita: la dinastia Fatimide Adrien Candiard - Institut Dominicain d’Études
Orientales, Il Cairo
[Relazione] Dal Saladino agli Ottomani: l’Egitto, le sue scuole islamiche e l’ortodossia sunnita Emilio Platti Institut Dominicain d’Études Orientales, Il Cairo
14.30 Pomeriggio – Visita guidata a luoghi di interesse sto- rico e artistico della zona di Varese
Venerdì 6 settembre
9.30 [Relazione] La testimonianza cristiana della Chiesa Copta e le sue dinamiche storiche sotto il potere
islamico Philippe Luisier - Pontificio Istituto Orientale, Roma
[Relazione breve] Le titolature del papa di Alessandria nella comunione ortodossa Enrico Morini - Università
degli Studi di Bologna
[Relazione] Il ruolo del papa d’Alessandria quale «giu- dice dell’ ecumene»
nella
comunione
ortodossa
e segnatamente nei rapporti con la Chiesa Russa Christian Hannick - Università di
Würzburg
[Relazione] Nell’Egitto delle riforme: società e religioni tra Otto e Novecento Samir Khalil Samir - Università
Saint Joseph, Beirut
15.30 [Relazione breve] Tematiche religiose nella letteratura egiziana moderna e contemporanea Paolo Branca
- Università Cattolica del Sacro Cuore, Milano
[Relazione] La Chiesa Copta e il suo monachesimo nel nuovo Egitto Ugo Zanetti - Monastero di Chevetogne
[Relazione breve] Un mondo cancellato: il Cristianesimo nubiano Andrea Manzo - Università degli Studi di
Napoli “L’ Orientale”
Sabato 7 settembre
9.30 [Relazione] Alcuni caratteri della Chiesa d’Etiopia Emmanuel Fritsch - Centre Français des Études Éthiopiennes, Addis Abeba
[Relazione breve] Agiografia e liturgia nella tradizione della Chiesa etiopica Antonella Brita - Università di
Amburgo
[Relazione breve] La tradizione ebraica dei Beta Israel d’Etiopia Emanuela Trevisan Semi - Università Ca’
Foscari, Venezia
[Relazione breve] Ripensando ad Hailé Sellasié nel contesto dell’Anno Costantiniano Cesare Alzati - Università
Cattolica del Sacro Cuore, Milano
Direzione scientifica di Cesare Alzati con la collaborazione di Christian Hannick, Samir Kalil Samir,
Paolo Siniscalco, Giorgio Fedalto, Sante Graciotti
Segreteria
4-7 septembre : A Bose, Italie, XXIe Colloque œcuménique international
de spiritualité orthodoxe, LES ÂGES DE LA VIE SPIRITUELLE
[email protected]
www.monasterodibose.it/
6 septembre : ASIE/SYRIE - Appel du Patriarche grec melkite en faveur de
Maaloula, lieu sacré pour les syriens
http://www.fides.org/fr/news/36023Damas (Agence Fides) – La croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus n’existe
plus. Elle a été supprimée par des groupes armés de la galaxie djihadiste qui, mercredi, ont attaqué et envahi
Maaloula, petit village situé au nord de Damas, considéré par tous les syriens comme un lieu sacré et où est
encore parlé l’araméen, la langue de Jésus. Les églises Saint Léonce et Saints Côme et Damien ont-elles aussi été
touchées. Ainsi que l’a appris Fides, les groupes armés qui, depuis trois mois, se trouvaient sur la colline qui
domine le village, en sont descendus et ont attaqué le barrage militaire se trouvant à l’entrée du village, tuant les
militaires présents. Ils sont ensuite entrés dans le village, ouvrant le feu sur les maisons et blessant trois civils.
Interpellé par l’Agence Fides, le Patriarche melkite, S.B. Grégoire III Laham, rendu amer par ce qu’il qualifie de
« énième tragédie de cette guerre », lance un appel ému « à la communauté internationale, à la conscience du
monde entier afin de sauver le petit village de Maaloula » qui se trouve sous la juridiction du Patriarcat de
Damas, et « constitue un symbole chrétien très important dans l’histoire de la Syrie » explique-t-il.
Le Patriarche indique à Fides que « 80% de la population du village, terrorisée, s’est enfuie à Damas. Hier, les
évacués, meurtris, sont venus pleurer au Patriarcat gréco-catholique avant de se rendre au Patriarcat grec
orthodoxe. Nous avons cherché à les réconforter par tous les moyens. Maaloula est un lieu sacré pour nous tous
mais avant tout, ce sont ses habitants qui le sont. L’homme est le saint temple de Dieu. Les groupes armés sont
désormais retranchés dans le village, formé de maisons construites sur les rochers. Ce qui fait que toute action de
force visant à les déloger pourrait signifier la destruction de la localité » remarque avec préoccupation le
Patriarche. Il ajoute : « Depuis deux ans et demi, nous portons la croix, nous sommes pèlerins sur un chemin de
Croix. L’attaque contre Maaloula constitue une blessure profonde. Il s’agit d’un sommet de notre souffrance de
par la valeur historique, culturelle et spirituelle que ce lieu a pour tous les syriens ».
Le Patriarche indique à Fides : « Demain, 7 septembre, nous vivrons la Journée de prière et de jeûne pour la paix
en Syrie, proclamée par le Pape, dans notre Cathédrale de l’Assomption à Damas. Tous les Patriarches ont
convoqué les Evêques et les fidèles. Nous célébrerons une Veillée de prière avec les fidèles catholiques et ceux
d’autres confessions chrétiennes. Nous avons invité également les musulmans. Nous remercions le Pape François
de cette initiative qui secoue la conscience du monde, trop longtemps indifférent ». (PA) (Agence Fides
06/09/2013)
Suite à l’attaque criminelle contre Maaloula et à l’entrée des groupes terroristes et mafieux d’Al-Qaïda et de ses
dérivés soutenus par les pays du pétrodollar et de l’OTAN, le pillage de ses églises (l’Islam les a préservées
depuis son entrée en Syrie il y a 15 siècles), le pillage et le massacre de ses habitants,
Voir
http://www.france24.com/fr/20130905-syrie-al nosra-village-chretien-maaloula-attaque-rebelles-islamistes
https://www.google.fr/search?q=maaloula&hl=fr&rlz=1T4MXGB_frFR513FR513&tbm=isch&tbo=u&source=u
niv&sa=X&ei=FoopUuP5NIOm0QWC44DoBg&ved=0CFMQsAQ&biw=847&bih=485
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maaloula
http://blogs.mediapart.fr/blog/adeline-chenon-ramlat/050913/bachar-habite-t-il-maaloula-27
8 septembre : Radio Courtoisie, interview de Christine Chaillot par Didier Rochard, sur la
situation des Coptes après le grand changement du 30 juin dernier
9 septembre : Maaloula : la confusion règne, mais une tragédie semble en cours…Beaucoup
d’“informations” arrivent du village chrétien de Maaloula, située à environ 45 km de Damas.
Toutes sont à prendre avec prudence, car c’est aussi une guerre d’information, de contreinformation et de désinformation. Voici des extraits d’une synthèse diffusée hier dimanche 8
septembre à 18 h 57 par Assyrian International News Agency (AINA)
« Il est impossible de vérifier de manière indépendante les informations en provenance de Maaloula (…) Rami
Abdul-Rahman, de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH, Londres), a déclaré que Jahbat (Front)
Al-Nusra soutenu par un autre groupe, Qalamon Liberation Front, a investi le village après de violents
affrontements avec l’Armée [arabe syrienne] samedi soir. Il dit qu’environ 1 500 rebelles occupent la ville (…)
L’armée s’est retirée à la périphérie deux village et les deux [groupes de rebelles] ont désormais le contrôle total
de Maaloula (…) Un habitant de Maaloula a déclaré que les rebelles, la plupart d’entre eux barbus et hurlant
“Dieu est grand”, ont attaqué des maisons de chrétiens et des églises, peu après avoir investi le village dans la
nuit. “Ils ont tiré et tué des gens. J’ai entendu des coups de feu et j’ai vu trois corps qui gisaient au milieu d’une
rue dans les vieux quartiers du village” a déclaré l’habitant contacté par téléphone depuis la Jordanie voisine.
“Beaucoup de gens ont fui le village pour se mettre en sécurité”. Maintenant, Maaloula “est une ville fantôme.
Où est le Président Obama pour constater ce qui nous est tombé dessus ?” demande l’homme. Un autre habitant
qui a fui ce village de 3 000 habitants, plus tôt dans la journée, a dit dans un entretien téléphonique que les forces
de Assad déployées à la périphérie du village, alors que des tireurs sont à l’intérieur, refusent à quiconque d’y
entrer [l’anglais n’est pas clair : on ne comprend pas si c’est l’Armée arabe syrienne ou les islamistes qui
empêchent l’entrée dans Maaloula. L’Obs]. Il a déclaré que les tireurs ont empêché les gens qui fuyaient
d’emporter avec eux hors du village les corps de cinq tués. Il a déclaré qu’une des églises, nommée Demyanos, a
été brûlée et que les tireurs sont entrés de force dans deux églises et les ont pillées. La plupart des tireurs, dit-il,
sont des étrangers, ajoutant qu’il a entendu différents dialectes, principalement des Tunisiens, des Libyens, des
Marocains et des Tchétchènes. Un autre habitant, un chrétien, a dit qu’il avait vu des militants forcer quelques
habitants chrétiens à se convertir à l’islam. “J’ai vu les militants se saisir de cinq villageois mercredi et les
menacer (en disant) : soit vous vous convertissez à l’islam, soit on vous décapite” a-t-il déclaré. Deux autres
habitants ont dit qu’ils avaient entendu parler de ces conversions mais qu’ils ne les ont pas vues. Ces trois
personnes ont parlé sous condition d’anonymat par peur des représailles. Une chrétienne qui a parlé à AP
[Associated Press] jeudi a également dit qu’il y avait des témoignages disant que des militants avaient menacé
des habitants de mort s’ils ne se convertissaient pas ».
7 septembre : LA GUERRE SYRIENNE RATTRAPE LE VILLAGE CHRÉTIEN DE
MAALOULA
par OLIVIER TALLÈS La Croix
http://www.chretiensdelamediterranee.com/la-guerre-syrienne-rattrape-le-village-chretien-demaaloula/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-guerre-syrienne-rattrape-le-village-chretiende-maaloula
Des rebelles islamistes se sont emparés provisoirement d’un poste militaire à l’entrée de la commune avant de
s’en prendre à des biens de l’Église.
Les villageois de Maaloula, à 55 km au nord de Damas, ont longtemps vécu à l’écart de la guerre, formant un
havre de paix dans la Syrie déchirée. Appartenant à la communauté chrétienne ou à la minorité musulmane, ils
refusaient de choisir entre les rebelles de l’Armée syrienne libre et les forces de Bachar Al Assad. Les habitants
avaient même refusé les armes proposées par le régime qui pousse à la constitution de milices armées, rapportait
en décembre dernier La Croix. Mais la guerre a finalement rattrapé le village aux célèbres refuges troglodytes,
lové au creux des montagnes.
Les djihadistes du Front Al-Nosra sont tombés comme la foudre mercredi 4 septembre 2013 à l’aube. « Un
véhicule conduit par un kamikaze a explosé devant un barrage, donnant le signal de l’attaque », précise
l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les dix militaires qui gardaient le poste à l’entrée de
Maaloula ont été tués durant l’assaut. Les rebelles ont ensuite paradé dans le village aux cris d’« Allah Akbar »,
avant d’essuyer des tirs de l’aviation syrienne. Ils ont fini par quitter les lieux sans combattre. Jeudi matin, une
dizaine de militaires du régime avaient remplacé leurs camarades décédés la veille sur le check-point. Avant cet
assaut, ce village de 15 000 âmes dont deux tiers de chrétiens avait été relativement épargné par le conflit.
Les rebelles se contentaient d’occuper un hôtel et le couvent Saint-Serge situés sur les hauteurs de Maaloula,
mais s’abstenaient de tirer sur la commune. Une sorte de pacte de non-agression existait entre les hommes en
armes originaires des clans des montagnes et les troupes du régime de Bachar Al Assad. De la guerre, les
habitants subissaient surtout les enlèvements crapuleux qui fleurissent dans cette région, proche du Liban et
propice à tous les trafics.
« Par cette démonstration de force, les islamistes d’Al-Nosra ont voulu démolir l’idée que le gouvernement
est capable de protéger les minorités »
Ce premier assaut d’importance a profondément choqué les habitants. D’après deux témoignages, les djihadistes
au cours de leur passage ont commis des vols et des dégradations dans une église paroissiale. Ils ont aussi
rassemblé des villageois à l’intérieur d’une salle commune, puis les ont obligés à crier sous la menace « Allah
Akbar » des armes. « Par cette démonstration de force, les islamistes d’Al-Nosra ont voulu démolir l’idée que le
gouvernement est capable de protéger les minorités », analyse l’historien Frédéric Pichon, auteur d’une thèse sur
Maaloula. Longtemps les chrétiens ont semblé relativement épargnés par les djihadistes en guerre contre le
régime. « Mais nous constatons depuis quelques semaines une multiplication des enlèvements de chrétiens ou de
mises à sac des églises par des groupes proches de la rébellion, observe le P. Pascal Gollnisch, directeur général
de l’OEuvre d’Orient. Nous exigeons des autorités françaises et internationales qu’elles obtiennent des rebelles
la protection des lieux de cultes, l’arrêt du racket et des persécutions contre les chrétiens et nous demandons que
toute aide à la rébellion soit soumise à ces exigences. »
10 septembre : Egypte: Selon Al Azhar, la révision de la Constitution ne reniera pas l’identité
islamique de la nation. Priorité à la réconciliation nationale. L'identité islamique de l’Egypte
demeurera confirmée par la nouvelle Constitution en cours d'élaboration, a indiqué le 7
septembre 2013 un communiqué de l’Université d’Al Azhar, au Caire. Cette reconnaissance
se fait avec l’accord des Eglises chrétiennes du pays précise le texte. (Apic)
La plus haute institution culturelle et religieuse de l’islam sunnite a garanti que la révision en cours du texte
constitutionnel actuellement en vigueur – fortement empreint d’islamisme – n’abolira pas les références à l’islam
en tant que matrice de l’identité nationale. Au cours de cette phase de révision musulmans et chrétiens sont
d'accord sur la nécessité "d’obtenir une Constitution qui souligne l’identité islamique de l’Egypte et donne la
priorité à la réconciliation nationale, au-delà des considérations politiques et partisanes".
Sur la base de ces lignes directrices, les représentants chrétiens au sein du Comité de révision constitutionnelle,
appelé à clôturer ses travaux d’ici la fin du mois d’octobre, ne feront pas opposition. Le Comité de révision,
présidé par l’ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Mussa, compte 50 membres dont trois chrétiens :
l’évêque copte orthodoxe Mgr Paula, de l’éparchie de Tanta, l’évêque copte catholique Mgr Antonios Aziz Mina
et le président des communautés évangéliques en Egypte, Safwat al-Bayyady. Le parti islamiste salafiste Al
Nour a décidé de prendre part au Comité alors que les Frères musulmans n’en font pas partie. (apic/fides/mp)
10 septembre : Paris, Assemblée des évêques orthodoxes de France
Devant la gravité de la situation au Proche Orient, il importe aux évêques orthodoxes de
France de lancer un appel pour que tous les efforts soient déployés afin qu’un règlement
pacifique du conflit en Syrie et un processus de réconciliation soient privilégiés, épargnant
aux populations davantage de destructions et de morts.
1. Les évêques n’ont cessé d’exprimer leur profonde inquiétude quant à l’évolution de ce conflit et des risques
inhérents à sa poursuite. Un règlement pacifique du conflit est exigé des parties concernées. Ils l’ont rappelé en
avril dernier en condamnant l’enlèvement des deux métropolites grec-orthodoxe et syriaque orthodoxe d’Alep,
Mgr Paul (YAZIGI) et Mgr Jean (IBRAHIM), malheureusement toujours en captivité.
2. La violence du conflit en Syrie, condamnée d’où qu’elle provienne, a déjà causé depuis plus de deux ans,
plusieurs dizaines de milliers de victimes, sans parler des blessés, des mutilés, des centaines de milliers de
personnes déplacées qui vivent loin de leurs foyers dans des conditions déplorables, et des destructions massives.
Cette violence a été récemment aggravée par l’utilisation intolérable et ignoble d’armes chimiques causant des
centaines de morts dans des souffrances atroces. Cette aggravation du conflit est condamnée par les évêques avec
la plus grande fermeté. Il s’agit d’un acte intolérable aux yeux de la dignité humaine, qui impose à la
communauté internationale le devoir, aujourd’hui plus que jamais, d’agir pour soulager la population et favoriser
un processus de paix et de réconciliation.
3. Au-delà de la dénonciation des souffrances interminables du peuple syrien, il importe aujourd’hui de bien
déterminer sans ambiguïtés les responsabilités de ceux qui ont franchi la frontière de l’inhumanité pour qu’ils
répondent de leurs actes. Il est temps d’agir avec force et détermination pour privilégier auprès de tous les
acteurs concernés, locaux, régionaux et internationaux, le dialogue politique et le règlement pacifique du conflit.
4. Les évêques orthodoxes de France condamnent toutes les formes de violence qui touchent l’ensemble des
composantes de la société syrienne. Ils se doivent aussi d’alerter face aux dérives qui menacent tous les jours les
chrétiens en Syrie et leurs lieux de culte historiques comme ce fut le cas, malheureusement, ces derniers jours
notamment dans la ville de MAALOULA, un des hauts lieux du christianisme ancien dont les fondations
remontent aux temps apostoliques.
5. Il n’échappera à personne que le véritable défi de toutes les sociétés du Moyen Orient réside dans la défense
des valeurs de liberté, du pluralisme, de coexistence, de tolérance et de dialogue intercommunautaire. Sans les
chrétiens d’Orient, une des composantes essentielles historiques et originelles de ces sociétés arabes, toute
perspective politique pourtant indispensable à la paix, n’est nullement viable. La gouvernance démocratique
appelée de nos vœux ne peut être fondée que sur le vouloir vivre en commun et pacifique entre toutes les
communautés.
10 septembre : Egypte: Selon Al Azhar, la révision de la Constitution ne reniera pas l’identité
islamique de la nation
Priorité à la réconciliation nationale
Le Caire 10 septembre 2013 (Apic) L'identité islamique de l’Egypte demeurera confirmée par la nouvelle
Constitution en cours d'élaboration, a indiqué le 7 septembre 2013 un communiqué de l’Université d’Al Azhar,
au Caire. Cette reconnaissance se fait avec l’accord des Eglises chrétiennes du pays précise le texte.
La plus haute institution culturelle et religieuse de l’islam sunnite a garanti que la révision en cours du texte
constitutionnel actuellement en vigueur – fortement empreint d’islamisme – n’abolira pas les références à l’islam
en tant que matrice de l’identité nationale. Au cours de cette phase de révision musulmans et chrétiens sont
d'accord sur la nécessité "d’obtenir une Constitution qui souligne l’identité islamique de l’Egypte et donne la
priorité à la réconciliation nationale, au-delà des considérations politiques et partisanes".
Sur la base de ces lignes directrices, les représentants chrétiens au sein du Comité de révision constitutionnelle,
appelé à clôturer ses travaux d’ici la fin du mois d’octobre, ne feront pas opposition. Le Comité de révision,
présidé par l’ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Mussa, compte 50 membres dont trois chrétiens :
l’évêque copte orthodoxe Mgr Paula, de l’éparchie de Tanta, l’évêque copte catholique Mgr Antonios Aziz Mina
et le président des communautés évangéliques en Egypte, Safwat al-Bayyady. Le parti islamiste salafiste Al
Nour a décidé de prendre part au Comité alors que les Frères musulmans n’en font pas partie. (apic/fides/mp)
10 septembre : Œuvre d’Orient - Document validé par les autorités religieuses chrétiennes
d’ÉgypteÉGYPTE – LIEUX CHRÉTIENS INCENDIÉS OU SACCAGÉS DEPUIS LE 14 AOÛT
2013
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/09/10/egypte-bilan-des-destructions-de-lieux-de-culte-chretiens/
I- Eglises pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées
GOUVERNORAT DE MINIA
1. Eglise Copte Orthodoxe de la Sainte Vierge et Anba Abram, le bâtiment de services, la maison de
l’évêque, la garderie située dans le village de Délga, quartier de Deir (monastère) Mawas
2. Eglise Copte Orthodoxe de Mar (Saint) Mina et le dispensaire accolé, située dans le quartier d’Abou
Helal sud
3. Eglise Baptiste située à Béni Mazar
4. Eglise du Prince Tawadros, située à la rue El Hosseiny, place Sednawi
5. Eglise Evangélique III
6. Eglise Evangélique, située à la ferme de Gad El Sayed
7. Eglise Anba Moussa El Asswad (Moïse le Noir), située dans le quartier d’Abou Helal sud
8. Eglise Khalas El Nefous (Le Salut des âmes), située à la place « Palace »
9. Eglise Mar (Saint) Mina, située dans la rue du Markaz (commissariat), Béni Mazar
10. Eglise Evangélique, située à Mallawi
GOUVERNORAT DE SOHAG
11. Eglise Copte Catholique – Saint Georges, le bâtiment de services, le terrain de l’évêché,
Gouvernorat de Sohag
12. Eglise Saint Marc, le bâtiment de services, située dans la rue « El Kahraba » (électricité),
Gouvernorat de Sohag
13. Eglise de la Sainte Vierge et Anba Abram, Gouvernorat de Sohag
GOUVERNORAT DE FAYOUM
14. Monastère du Prince Tawadros, El Chatbi, Village « El Nazla », Youssef El Seddiq, Gouvernorat de
Fayoum
15. Eglise Copte Orthodoxe de La Sainte Vierge, Village « El Nazla », Youssef El Seddiq, Gouvernorat
de Fayoum
16. Eglise Sainte Demiana, village El Zerbi, Tamia, Gouvernorat de Fayoum
17. Eglise Evangélique, village El Zerbi , Tamia, Gouvernorat de Fayoum
18. Eglise du Prince Tadros, village Dassia, Gouvernorat de Fayoum
GOUVERNORAT DE SUEZ
19. Eglise des pères Franciscaines et l’école accolée, située dans la rue 23, Gouvernorat de Suez
20. Eglise Grecque (antique), située dans la rue « Paradis », Gouvernorat de Suez
21. Eglise Evangélique, située dans la rue de l’armée, gouvernorat de Suez
GOUVERNORAT D’ASSIOUT
22. Eglise Saint Georges, située dans la rue Kalta, gouvernorat d’Assiout
23. Eglise Apostolique, située dans la rue El Namis, gouvernorat d’Assiout
24. Eglise Saint Jean, située à Abanoub, gouvernorat d’Assiout
25. Eglise Adventiste, située dans la rue YousriRagheb, gouvernorat d’Assiout
26. Eglise Réformiste, gouvernorat d’Assiout
27. Eglise Saint Thérèse, gouvernorat d’Assiout
GOUVERNORAT DE GUIZEH
28. Eglise de la Sainte Vierge, rue 10, Boulaq El Dakrour (Beau Lac du Caire) , gouvernorat de Guizèh 29.
Eglise de la Sainte Vierge, Kerdassa, gouvernorat de Guizèh
GOUVERNORAT DU SINAÏ NORD
30. Eglise Saint Georges, située dans la rue 23 juillet, El Arich, gouvernorat du Sinaï Nord
GOUVERNORAT DE SUEZ
31. Couvent des sœurs du Bon Pasteur et l’école accolée, l’église du couvent, située dans la rue de
l’armée, gouvernorat de Suez
AUTRES
32. Eglise Evangélique, village Moncha’at Badin, Samalout, gouvernorat de Minia
33. L’évêché de Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d’Assiout
34. Eglise Copte Catholique « La Sainte Famille », accolée au commissariat de police, Mallawi,
gouvernorat de Minia
35. Eglise Evangélique II, accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia
36. Eglise Saint Georges et Abou Seifein, village Lahassa, Maghagha, gouvernorat de Minia
37. Eglise Apostolique, le centre médical annexe, située dans la rue Omar, ferme d’Iskandar, Abou
Helal, gouvernorat de Minia
38. Eglise Mar (Saint) Mina, Béni Mazar, Gouvernorat de Minia
II – Eglises attaquées par jets de pierres, Molotov, balles et/ou assiégées
1- Eglise Copte Catholique Saint Marc, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia
2- Eglise des pères Jésuites, située dans le quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia
3- Eglise de la Sainte Vierge, située dans la rue El Gazzarin, quartier Abou Helal sud, gouvernorat
de Minia
4- Evêché Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d’Assiout
5- Eglise de La Sainte Vierge, située dans le bassin numéro 10, gouvernorat de Quéna
6- Evêché d’Atfih, gouvernorat de Guizèh
7- Eglise des deux Martyrs, située dans le village de Sol, Atfih, gouvernorat de Guizèh
8- Eglise de la Sainte Vierge, située à Saf, gouvernorat de Guizeh
9- Eglise Saint Georges, Bacous, gouvernorat d’Alexandrie
10- Eglise Anba Maximos, rue 45, gouvernorat d’Alexandrie
11- Evêché de Mallawi, gouvernorat de Minia
12- Evêché Copte Orthodoxe, Deir (monastère) Mawas, gouvernorat de Minia
13- Eglise de L’Ange, rue El Namis, gouvernorat d’Assiout
14- Evêché Copte Orthodoxe, Abou Tig, gouvernorat d’Assiout
15- Eglise de la Sainte Vierge, Kafr Abdo, 6 octobre
16- Eglise Saint Georges, El Wasta, Béni Sweif
17- Eglise Abou Seifein, El Rachah (Cours d’eau), Ezbet el Nakhl (ferme des palmiers), El marg, Le
Caire
18- Eglise de la Sainte Vierge, Mansouréya, gouvernorat de Guizeh
19- Eglise Saint Georges, Kodsika, Maadi, Le Caire
20- Eglise Mar Mina, Béni Mazar, gouvernorat de Minia
21- Eglise Saint Georges, jardin de Helwan, gouvernorat de Guizèh
22- Monastère d’Abou Fana, isolé par blocage de la route qui amène les provisions, Mallawi, gouvernorat de
Minia
III - Ecoles et couvents brûlés :
1- Ecole Copte pour garçons, rue El Hosseiny, gouvernorat de Minia
2- Ecole et couvent des sœurs de Saint Joseph, gouvernorat de Minia
3- Ecole du Bon Pasteur, gouvernorat de Minia entièrement pillée (et non brûlée) 4- Ecole et couvent des sœurs
Franciscaines, Gouvernorat de Béni Sweif
5- Ecole Franciscaine, gouvernorat de Suez
6- Ecole Copte Catholique du Bon Pasteur, accolée au commissariat de police, Mallawi,
gouvernorat de Minia
7- Ecole des pères Jésuites, gouvernorat de Minia
IV - Installations appartenant aux églises entièrement brûlées : 1- Association des amis de l’évangile,
gouvernorat de Fayoum
2- Club des Jeunes chrétiens (YMCA)
3- Asile pour garçons - Soldats du Christ, gouvernorat de Minia
4- Librairie « Maison de l’évangile », gouvernorat de Minia
5- Centre d’activités des Jésuites et des Frères, gouvernorat de Minia
6- Bateau « El Dahabeya », appartenant à l’église évangélique, gouvernorat de Minia 7- Librairie « Maison de
l’évangile », gouvernorat d’Assiout
8- Maison des prêtres et immeuble à côté de l’église copte catholique St Georges, à Dalga, Deir
Mouwas, Gouvernorat de Minia
V - Maisons, pharmacies, magasins, hôtels appartenant aux Coptes, pillés, saccagés et brûlés entièrement :
1- 58 maisons, dans des lieux diverses tout au long du territoire égyptien : les locataires ont été
chassés de leur ville
2- 85 magasins dans les divers gouvernorats
3- 16 pharmacies dans les divers gouvernorats
4- 3 hôtels, Horus- Sawssana – Akhenaton
5- 75 autocars et voitures appartenant aux églises et aux coptes
11 septembre : A Maaloula, les chrétiens syriens dénoncent les exactions d'islamistes
http://www.liberation.fr/monde/2013/09/11/a-maaloula-les-chretiens-syriens-denoncent-lesexactions-d-islamistes_931118
La petite ville proche de Damas, qui abrite une importante communauté chrétienne parlant l'araméen, est depuis
une semaine le théâtre d'affrontements entre le Front al-Nosra et l'armée loyaliste.
Des habitants ayant fui la localité chrétienne de Maaloula en Syrie ont accusé les jihadistes qui s’en sont emparés
de les avoir délibérément visés en tant que «croisés» et contraint l’und’entre eux, sous la menace d’un pistolet, à
se convertir à l’islam.
«Ils sont arrivés mercredi (dernier) à l’aube dans notre ville et ont crié : "Nous sommes le Front al-Nosra, nous
sommes venus pour en faire voir aux croisés"» , raconte une femme affirmant s’appeler Marie qui assistait
mardi à Damas avec plusieurs centaines de personnes aux funérailles de trois miliciens chrétiens pro-régime de
Maaloula, tués lors des combats entre les rebelles et l’armée. «Ils tiraient (...) en criant Allah Akbar» , poursuitelle, alors que la longue procession, ouverte par une fanfare enchaînant des airs funèbres, empruntait les ruelles
du quartier chrétien de la vieille ville. «Maaloula est la blessure du Christ» , scandaient les participants, mais
leurs voix étaient couvertes par le bruit d’armes automatiques censés rendre hommage aux «martyrs» .
Maaloula est l’une des plus célèbres localités chrétiennes de Syrie et ses habitants parlent encore l’araméen, la
langue d'il y a deux mille ans. La ville, dont la majorité des chrétiens sont grecs-catholiques, doit sa renommée à
ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. Elle est majoritairement chrétienne en été
avec 4 500 personnes, dont 3 000 venues de Damas et de l’étranger, et à l’inverse les musulmans sont les plus
nombreux en hiver avec 2 000 âmes.
«J’habite en face de l’arche à l’entrée de la ville. J’ai entendu une énorme explosion et de l’arche, il ne restait
plus rien. J’ai vu les gens portant sur leur tête un bandeau d’al-Nosra tirer sur des croix» , raconte Adnane
Nasrallah, 62 ans. «Ils ont mis un pistolet sur la tempe d’un voisin et l’ont obligé à se convertir à l’islam en
prononçant : "Il n’y a de dieu que Dieu" puis ils ont rigolé en disant : "Maintenant, c’est un des nôtres"» , a-t-il
ajouté.
Cet homme, qui a vécu 42 ans dans l’Etat de Washington où il avait un restaurant appelé «Maaloula» et qui est
revenu au pays peu avant le début de la révolte contre le régime en mars 2011, a tout perdu.
«JÉSUS N’EST PAS VENU LE SAUVER»
«J’avais un grand rêve. Je suis revenu dans mon pays pour promouvoir le tourisme. J’ai bâti une maison d’hôtes
et construit (...) une éolienne afin de fournir de l’électricité à tous les habitants. Mon rêve est parti en fumée.
Quarante ans de travail pour rien» , se lamente-t-il. Mais pour lui, le plus dramatique a été l’attitude de certains
voisins musulmans. «Des femmes sont sorties sur leurs balcons pour lancer des cris de joie et des enfants ont fait
de même. J’ai découvert que notre amitié n’était que superficielle» , ajoute-t-il.
Sa sœur Antoinette refuse d’accuser tout le monde en bloc. «Ce sont les réfugiés de Harasta et Douma (banlieue
de Damas) que nous avons accueillis dans notre ville qui ont distillé le poison de la haine, notamment à la
nouvelle génération» , estime-t-elle.
Atef, lui, a été capturé par les rebelles alors qu’il faisait partie de la milice communale contre les insurgés,
raconte sa fiancée Racha. «J’ai appelé son portable et quelqu’un m’a répondu : "Bonjour Rachrouch (nom
amical) , nous sommes de l’Armée syrienne libre. Tu sais, ton fiancé est un chabih (milicien progouvernemental) qui portait des armes et on l’a égorgé"» , raconte-t-elle.
Mais Racha, ne voulant pas croire à sa mort, affirme avoir proposé aux rebelles 100 millions de livres syriennes
(450 000 dollars) pour qu’ils le libèrent. Son interlocuteur lui a répondu en rigolant : «Viens plutôt avec des sacs
poubelle, nous l’avons découpé en cent morceaux» , selon elle. L’homme lui a encore dit, toujours selon ses
dires, qu’ils avaient demandé à Atef de se convertir et qu’il n’avait pas voulu. «Jésus n’est pas venu le sauver» ,
lui a lancé le rebelle.
Les insurgés se trouvaient toujours mercredi à Maaloula malgré l’annonce la veille par un groupe de rebelles de
leur retrait sous condition, et l’armée syrienne tentait de les en déloger, a indiqué un responsable de la sécurité.
La Syrie est plongée dans une atroce guerre civile qui a fait plus de 110 000 morts depuis près de trois ans. Les
chrétiens représentent 5% de la population.
11 septembre : Rome, 11 septembre 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin | 319 clics
Interrogée par Zenit, L'Oeuvre d'Orient, qui publie un bilan documenté et chiffré des
violences dont ont été victimes les chrétiens cet été en Egypte, confie en même temps, ce 11
septembre, cette réaction de Mgr Abou el Kheir, évêque copte catholique de Sohag (HauteEgypte).
Pour l'évêque, les événements dramatiques de cet été ont cependant des conséquences
positives : ils ont « rapproché les chrétiens et les musulmans modérés. Maintenant les
Egyptiens sont unis comme jamais. C’est tout à fait nouveau » observe-t-il, ajoutant que ; « la
foi des coptes est plus forte qu’avant ».
Il rappelle la chaîne humaine organisée par des musulmans pour protéger l'évêché copte
orthodoxe à Sohag (photo du Blog Copte que nous avions alors publiée):
http://extremecentre.org/wp-content/uploads/2013/08/Blog-Copte-eglise-protegee-parmusulmans.jpg
11 septembre : Egypte: Les autorités suspendent 55'000 imams autoproclamés. Une mesure
contre la montée de l’intégrisme religieux
Le Caire, 11 septembre 2013 (Apic) Les autorités égyptiennes ont annoncé le 10 septembre 2013 qu'elles allaient
interdire de prêche 55'000 imams non déclarés. Cette mesure vise à freiner la montée de l’intégrisme religieux en
Egypte.
apic/afrik.com/bb
Le gouvernement va destituer de leur titre d’imam 55'000 Egyptiens autoproclamés, indique Afrik.com sur son
site internet. Il espère ainsi les empêcher de poursuivre leur prêche dont certains pourraient inciter à
l’insurrection ou à continuer de soutenir le parti des Frères musulmans dissout en organisation non-
gouvernementale.
Selon le ministre des Biens religieux, Mohamed Mokhtar Gomaa, l’interdiction concerne des imams qui
prêchent sans licence. Ils seraient, d’après ce dernier, une menace pour la sécurité nationale. "Cette décision vise
uniquement à légaliser le prêche pendant la grande prière du vendredi et à faire en sorte que seuls ceux qui sont
autorisés à le faire puissent le faire", a-t-il assuré, d’après Lesechos.fr.
Durant l’ère Moubarak, les salles de prières se sont multipliées et beaucoup d’entre elles échappent au contrôle
des autorités.
12 septembre : En Suisse, Interpellation du Conseiller national Oskar Freysinger au
Parlement fédéral à Berne à propos de la décision du Conseil fédéral d’accueillir 500 réfugiés
syriens.
Le Conseil fédéral a décidé d'accueillir en Suisse 500 réfugiés Syriens, ces prochaines années. Or, la population
de loin la plus menacée au moyen-orient est la communauté chrétienne, qui subit des violences inimaginables et
risque l'éradication pure et simple en cas de prise de pouvoir des islamistes.
Pour cette raison, je demande au Conseil Fédéral s'il est prêt:
a) d'accueillir en priorité des réfugiés syriens de confession chrétienne dans le nombre des 500.
b) d'inviter, par sa représentation onusienne, les riches pays du golfe (Qatar, Emirats Arabes réunis, Koweït,
Arabie Saoudite etc.) d'accueillir, dans un élan de solidarité similaire à la Suisse, leurs frères musulmans
menacés en Syrie, leur facilitant ainsi l'intégration.
Oskar Freysinger, Conseiller national et Conseiller d'Etat valaisan
12 septembre : PROCHE-ORIENT : Impact d’une chaîne satellite chrétienne
http://www.aed-france.org/actualite/proche-orient-impact-dune-chaine-satellite-chretiennepartie-22/
Dans une interview accordée à l’AED, Kurt Johansen, directeur exécutif pour l’Europe de la chaîne satellite des
chrétiens du Proche-Orient SAT-7*, témoigne de l’impact de la chaîne chrétienne sur le paysage du ProcheOrient, à majorité musulmane. Selon lui, « les moteurs du « printemps arabe » n’étaient pas les médias sociaux,
mais la télévision par satellite. »
AED – Vous proposez des émissions pour les femmes et sur les femmes. Avez-vous eu des critiques à ce
sujet ?
Nous avons beaucoup de problèmes. Et nous avons déjà fait l’objet de quelques rares fatwas, mais c’est quelque
chose que nous tenons pour acquis. Si nous nous exprimons sur les droits de la femme, nous aurons simplement
un tas de problèmes. Dans ces régions, la conception des droits de la femme se distingue fondamentalement de
notre conception occidentale. Dans la plupart des pays arabes, la vie est très difficile pour les femmes et elles ne
bénéficient pas des mêmes droits que les hommes. Devant les tribunaux, le témoignage d’une femme pèse moins
que celui d’un homme. Voilà les thèmes auxquels nos émissions se consacrent. Ou alors nous abordons le fait
qu’en Égypte, le taux de harcèlement sexuel contre les femmes est proche des 100 %. Il y a énormément de viols
et d’agressions sexuelles, un fait que nous thématisons dans nos émissions. Les femmes chrétiennes subissent
également une très grande pression : on leur demande de se voiler, de ne pas mettre de jeans, etc. Nous parlons
aussi des immenses problèmes des femmes seules. En Égypte, environ 30 % de toutes les femmes sont
divorcées, et la vie en tant que divorcée y est synonyme d’expérience traumatisante. Ces femmes sont victimes
des commérages de leurs voisins, elles luttent pour leur survie financière et ne peuvent élever leurs enfants qu’au
prix d’immenses difficultés. Dans beaucoup de pays, les hommes peuvent divorcer sans problèmes, tandis que
c’est pratiquement impossible aux femmes.
AED – Voulez-vous dire que ces femmes n’ont pas divorcé parce qu’elles le souhaitaient mais parce que
leurs maris peuvent simplement les quitter ?
C’est exactement ce qui se passe. Les hommes peuvent y divorcer comme bon leur semble et épouser une autre
femme. Nous montrons aux femmes comment venir à bout de leurs problèmes. Nous ne voulons pas les
victimiser, mais leur montrer des modèles de rôle positifs du genre : « Oui, j’ai divorcé, c’est très difficile pour
moi et pourtant, je viens d’ouvrir un petit stand au marché ». Nous avons des émissions en direct où les femmes
peuvent appeler et parler de la manière dont elles ont surmonté leurs problèmes. Et il y a effectivement beaucoup
d’hommes qui appellent, demandent pardon et nous disent : « Au nom de tous les hommes qui vivent au ProcheOrient, je dois dire : Je n’avais pas conscience que les divorces représentaient un tel problème et que notre
culture est ainsi faite. Pour moi, jusqu’à présent, ils faisaient simplement partie de mes origines. Mais maintenant
que nous en parlons, je me suis rendu compte de quelle terrible manière nous traitons les femmes. »
AED – Vos émissions sont-elles produites par des gens ayant les mêmes origines culturelles que les
téléspectateurs ?
Oui, 80 % des programmes pour le Proche-Orient sont produits par des chrétiens qui y vivent aussi. Nous ne
pouvons que leur apporter notre soutien depuis l’Occident. Nous ne produisons d’ailleurs pas ces programmes.
Nous avons trois chaînes arabophones où ne travaillent que des chrétiens arabes. Il y un canal iranien
exclusivement exploité par des collaborateurs iraniens et un canal turc dont tous les collaborateurs sont
originaires de Turquie.
AED – Dans certains des pays par exemple l’Iran et la Turquie, il y a pas de liberté totale de religion
notamment pour les chrétiens. Quelle est votre approche dans cette situation ?
Nous n’exploitons pas de studio de télévision en Iran. En raison de la violation de la liberté de religion dans ce
pays, nous émettons les programmes pour l’Iran depuis des stations hors des frontières de l’Iran. En Égypte, au
Liban et en Turquie, les gouvernements nous autorisent à exploiter des studios de télévision puisque des
chrétiens vivent officiellement dans ces pays et que nous les représentons. Nous ne critiquons pas l’islam, nous
ne critiquons aucun courant religieux. Nous sommes ici pour améliorer les conditions dans la société et pour
parler des problèmes sociaux. Ces gouvernements le comprennent et ne considèrent pas nos activités comme du
missionnariat occidental, mais comme un ministère véritablement local ou une station de télévision au service du
christianisme local.
AED – Est-il interdit en Iran de regarder le programme de SAT-7 ? Globalement, il est interdit aux Iraniens
de posséder des antennes paraboliques. Cette interdiction ne vise donc pas spécialement SAT-7. Le
gouvernement veut empêcher la réception de programmes étrangers en Iran. Certes, les antennes paraboliques
continuent d’être interdites, mais des millions d’Iraniens en ont une tout de même. Beaucoup de choses dans ce
pays semblent paradoxales, et c’est notamment valable lorsque le gouvernement ferme un œil sur un état de fait,
mais que tous le savent.
AED – Êtes-vous inquiets à cause de la situation au Proche-Orient ? J’essaie de rester optimiste, mais
actuellement, c’est plutôt difficile. Toutefois, cela fait 2000 ans que le christianisme survit au Proche-Orient. Il y
a déjà eu des périodes bien plus dures et l’Église a survécu malgré tout. Les Églises de ces pays du Proche-Orient
sont très inspirantes pour moi. Et je trouve qu’il est tout aussi impressionnant de voir à quel point elles sont
restées le sel et la lumière au fil de leur longue histoire. Les chrétiens d’Égypte et du Liban m’ont dit qu’ils se
sentaient tenus de rester dans leur patrie, et ce malgré la situation toujours aussi incertaine, malgré la persécution
et la discrimination et malgré tous les événements négatifs qui y surviennent.
Maria Lozano
13 septembre : Egypte: Le pape Tawadros II demande des amendements à la Constitution
égyptienne de 2012
(Apic)
Les Eglises chrétiennes rejettent les visions rigoristes de l'islam
Le pape copte orthodoxe Tawadros II a demandé au nouveau président de la Constituante, Amr Moussa, des
amendements à l'Article 3 de la Constitution égyptienne de 2012. Le chef de l'Eglise copte a rencontré le 11
septembre 2013 le président du "Comité des 50", qui a entamé les travaux de révision de cette Constitution
suspendue par l'armée lors de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi. Tawadros II souhaite
notamment que les termes "chrétiens et juifs égyptiens" soient remplacés par "non-musulmans".
14 septembre : Les rebelles menacent les Chrétiens d’Alep du même sort que Maaloula
http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/274782-les-rebelles-menacent-leschr%C3%A9tiens-d%E2%80%99alep-du-m%C3%AAme-sort-que-maaloula
IRIB-Le jeudi 12 septembre les quartiers chrétiens d’Achrafieh et de Siryan ont reçu des dizaines de fusées «
hawn ».
Notre correspondant sur place, nous a rapporté que dans la matinée, il lui a fallu emmener à l’hopital du quartier
un jeune kurde de 13 ans qui a été blessé par des éclats d’obus en se rendant à la recherche de pain. Le chemin de
« Khanasser », la seule voie de liaison entre Alep et le monde extérieur, est toujours sous le contrôle des rebelles
qui la rendent impraticable par les francs-tireurs qu’ils ont postés. A la situation d’Alep vient s’ajouter la
confrontation persistante entre ASL et Kurdes du PKK.
L’isolement d’Alep a accru le marché-noir à un point inimaginable. La bouteille de gaz butane se vend à 18.000
livres syriennes, alors qu’elle s’échangeait à 300 livres avant le début de la guerre. Plus loin dans la vallée de
Mar Marita, non loin du Krak des chevalier (Qasr El Hosn ), les francs-tireurs sévissent aussi sur les villages
chrétiens.Toutes ces menaces accrues sur les chrétiens ont poussé des dizaines et des centaines de jeunes baptisés
à rejoindre les milices d’autodéfense pour protéger les lieux saints des sacrilèges que commettent les mercenaires
rebelles. A Alep, le moral de l’armée arabe syrienne est bon et se maintient en dépit de la présence de près de
80.000 rebelles appuyés par des conseillers turcs et « israéliens ».
Nous vous faisons part d’une brève communication téléphonique avec notre correspondant qui se trouve à Alep
qui est coupée du monde. Voici le message reçu :
« Ca va très très mal ! Depuis deux ou trois jours, les rebelles lancent des roquettes sur les quartiers chrétiens.
Nous n’avons pas pu dormir cette nuit, à cause des fusées « hawns ». L’approvisionnement en électricité et en
eau est souvent coupé ; les communications téléphoniques et internet sont exceptionnelles. Nous sommes
totalement assiégés par les rebelles. Nous ne savons pas comment cela va se terminer.
L’armée a envoyé des renforts pour nous protéger. Les rebelles ont menacé directement les chrétiens et les
Alaouites, leur promettant le même sort qu’à ceux de Maaloula. Les soldats sont prêts à se battre jusqu’au bout.
Pour le moment, l’armée arabe syrienne arrive à éloigner les rebelles. Elle a dépêché des miliciens pour protéger
les églises.
Les aides ne nous parviennent plus; toutes les matières alimentaires se font rares. Nous nous nourrissons de riz et
de bourghoul, c’est tout. Il est cependant possible de trouver quelques légumes mais il n’y a plus ni viandes, ni
laitages ».
Cette vidéo a été tournée au coucher du soleil hier soir. Elle donne une idée de la manière dont la nuit s’est
déroulée pour les malheureux habitants d’Alep. Vous remarquerez qu’aucun grand média ne traite de la situation
sur place.
15 septembre : Radio belge, RTBF La Première à deux reprises : première diffusion entre
11h00 et midi et seconde diffusion à partir de 23h15, "Et dieu dans tout ça?" de J.P. Hecq
Argument : « Egypte : la fuite en avant ? » La dramatique actualité syrienne a tendance à occulter l’Egypte.
Pourtant, celle-ci reste de toute première importance, notamment parce que le destin de l’Egypte a toujours eu un
poids exorbitant pour l’ensemble du monde arabo-musulman. Depuis la prise de contrôle du pouvoir par l’armée
le 3 juillet dernier, les événements se sont suivis à un rythme infernal. Ecartelée entre la thèse d’un « coup d’Etat
qui met fin à la démocratie » avancée par les Frères Musulmans et celle selon laquelle l’armée incarnerait en
réalité la « vraie volonté du peuple », l’opinion publique internationale ne sait plus très bien que penser de la
situation. Lassitude des Egyptiens pour un islamisme politique qui a vite montré ses limites ou bien retour au
pouvoir de l’ancienne caste dirigeante ? Et qu’en est-il de l’aspiration à la démocratie et à normalité qui est celle
de l’immense majorité de la population, chrétiens, musulmans confondus ? Enfin, au-delà des polémiques et des
incertitudes, la vraie question est peut-être celle de savoir si avec ces événements l’Egypte est réellement entrée
dans l’ère post-islamiste, avec Didier Leroy, chercheur à l’Ecole Royale Militaire, assistant à l’ULB-CEDID ;
Michael Privot, directeur du Réseau européen contre le racisme (ENAR), ancien membre des Frères
Musulmans ; P. Emilio Platti, chargé de cours à la KUL et membre de l’Institut dominicain d’études orientales
(Le Caire) et Christine Chaillot, spécialiste du christianisme oriental, auteure notamment de « Les coptes
d’Egypte » (éd. de l’œuvre 2011)
16 septembre : EGYPTE : Tawadros II demande d’amender un article de la nouvelle
constitution
Source : Radio Vatican
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/09/16/egypte-tawadrosii-demande-damender-un-articlede-la-nouvelle-constitution/
En Egypte, Tawadros II, Patriarche copte orthodoxe, a fait part de ses exigences au président de
l’Assemblée Constituante chargé de rédiger la future constitution du pays.
Tawadros II, patriarche copte orthodoxe
Le 11 septembre dernier Tawadros II, lui a demandé d’amender l’article trois qui stipule que « pour les chrétiens
et les juifs égyptiens, les principes de leurs lois religieuses sont la source principale de la législation dans les
questions personnelles et religieuses, ainsi que dans le choix de leurs chefs spirituels ».
Un article qui protège les chrétiens mais qui laisse la porte ouverte à la discrimination des chiites et des Bahais
minoritaires dans le pays, ce que déplore le chef de l’Eglise copte orthodoxe. Lors de cet entretien, Tawadros II
n’a pas évoqué l’article 2 de la précédente constitution selon lequel les principes de la loi islamiques sont la
source principale de la législation.
Des chrétiens coptes célébrés comme de nouveaux martyrs
Cette rencontre entre Tawadros II et Amr Moussa, le nouveau président de la Constituante s’est déroulé à l’issue
de la catéchèse publique du patriarche copte mercredi 11 septembre en la cathédrale Saint-Marc d’Abbassia, au
Caire. Ces catéchèses ont repris après une suspension d’environ dix semaines due aux affrontements qui ont
ensanglanté le pays suite à la déposition du président islamiste Mohamed Morsi.
Au cours de sa prédication, Tawadros II, dont l’Eglise fêtait le 11 septembre le Nouvel An copte, a fait
clairement référence aux chrétiens coptes tués en août dans le cadre des attaques perpétrées par des groupes
islamistes. Il les a célébrés comme de nouveaux martyrs. Ces violences contre les chrétiens se prolongent. On a
appris vendredi 13 septembre que des islamistes se sont emparés de l’église protestante du village de Monshaat
Baddini, dans la province de Samalout, pour la transformer en mosquée et y tenir la prière du vendredi. C’est ce
que rapporte l’agence de presse catholique AsiaNews à Rome.
19 septembre : ÉGYPTE : les évêques coptes catholiques espèrent une nouvelle constitution
pour tous
http://www.aed-france.org/actualite/egypte-les-eveques-coptes-catholiques-esperent-unenouvelle-constitution-pour-tous/
Dans un entretien avec l’Aide à l’Eglise en Détresse, les évêques coptes catholiques d’Assiout et Minya,
Mgr Kyrillos William et Mgr Botros Hanna, affichent leur soulagement face aux derniers développements
politiques en Égypte.
« Sous les Frères musulmans, nous avons assisté à une polarisation sans précédent. On reprochait aux chrétiens
d’être contre l’Islam. Les églises étaient prises pour cible, les postes de police étaient incendiés. Mais des
musulmans modérés se sont interposés pour nous protéger », confie Mgr Kyrillos William lors d’une visite de
l’Aide à l’Église en détresse. « Désormais, les Égyptiens sont unis – et c’est ensemble qu’ils s’opposent à
l’extrémisme et au terrorisme », explique l’évêque.
Lors de l’entretien avec l’AED, Mgr Botros Hanna de Minya s’est lui aussi déclaré soulagé : « Nous avons les
mêmes problèmes et les mêmes espoirs que nos voisins musulmans. Ensemble, nous trouverons des solutions. Il
est essentiel que nous nous respections mutuellement et que nous maintenions le dialogue. » L’évêque a
poursuivi en tenant les propos suivants : « Il n’y a pas de guerre de religions dans mon pays, mais un conflit
entre les extrémistes et le peuple égyptien. »
Mgr Botros Hanna n’a cependant pas caché son inquiétude face aux immenses disparités sociales et au grand
nombre d’analphabètes en Égypte – deux phénomènes qui font le jeu des extrémistes. D’après lui, « l’Égypte a
besoin d’éducation, d’écoles, de respect des droits de l’homme et des minorités ».
Elaboration d’une nouvelle constitution
Les deux évêques se montrent confiants quant à l’élaboration d’une nouvelle constitution qui tiendra compte des
intérêts de tous les Égyptiens. D’après les deux évêques, plusieurs représentants de la prestigieuse université
islamique al-Azhar du Caire et plusieurs représentants des églises chrétiennes y travaillent, en poursuivant
l’objectif d’une séparation de la religion et de l’État.
Près de 85 % des Égyptiens sont des musulmans sunnites et 10 à 15 % des chrétiens. Le nombre de catholiques
s’élève à environ 200 000.
19 septembre : Pogroms anti-chrétiens au Moyen-Orient
par George J. Marlin
Source : http://www.thecatholicthing.org/col...
http://www.france-catholique.fr/Pogroms-anti-chretiens-au-Moyen.html
Combien de "Une" avec gros titres consacrés à la politique étrangère du Président Obama relative aux
soulèvements en Syrie et en Égypte. Et pourtant pas grand’chose dans les médias sur le scandale des pogroms
anti-chrétiens — pogroms, c’est le mot — dans ces deux pays. Nombreuses sont les grosses têtes de la politique
ou de la presse qui semblent indifférentes ou effrayées à l’idée de stigmatiser les activités terroristes des
extrémistes musulmans. L’ONU et les puissances occidentales, si soucieuses de droits de l’homme et de liberté
religieuse, sont bien silencieuses sur les persécutions de chrétiens. Elles ont tourné la tête pour ne pas voir les
viols et meurtres de jeunes chrétiennes, les destructions systématiques d’églises, de monastères, d’habitations,
d’entreprises de chrétiens.
Voici un point récent sur le terrorrisme anti-chrétien au Moyen-Orient :
* Syrie, 22 millions d’habitants, dont 2 millions et demi de chrétiens.
L’Épiscopat catholique syrien a lancé un cri d’alarme, le pays devient un « second Irak », avec le même scénario
d’attaques d’églises et d’expulsions ou d’enlèvements de chrétiens. Sous le régime de terreur de Saddam Hussein
la population chrétienne d’Irak a chuté de 1,4 millions à moins de 300.000. Beaucoup de réfugiés chrétiens se
sont installés en Syrie, alors considérée comme un pays plus tolérant.
Selon des sources chrétiennes la grande cité industrielle de Homs, ville ayant la plus importante population
chrétienne de Syrie, a encaissé le choc de la violence. Les attaques contre les églises, les couvents, les écoles
chrétiennes ainsi que contre les habitations et les entreprises ont déclenché un exode massif. On estime
qu’environ 90% de la population chrétienne de Homs a fui dans la montagne ou cherché refuge au Liban. Ceux
qui sont restés n’ont plus de travail, plus de salaire pour faire vivre leurs familles. La nourriture est rare et hors
de prix.
Des organismes charitables comme l’Aide à l’Église en Détresse (AED), l’Association Catholique pour l’Aide
Sociale au Proche-Orient (Catholic Near East Welfare Association) et autres ont apporté nourriture et logement
aux chrétiens victimes de la guerre civile en Syrie.
Cent-soixante kilomètres au Sud de Homs, à Damas, les chrétiens ont subi un sort analogue. Selon l’archevêque
gréco-catholique 40.000 chrétiens ont fui ou ont été chassés. La pratique religieuse a baissé de 60% depuis 2011,
et il n’y eut que 30 baptêmes en 2012. Plus de quarante églises ont été détruitesv ; des prêtres et des diacres ont
été assassinés.
Sœur Joseph-Marie Chanaa, sœur de la Charité, qui a récemment aidé à secourir des familles victimes de la
guerre, déclarait à des responsables d’A.E.D. : « Ce qui se produit ici est inhumain. Des jeunes sont enlevés. Des
cadavres sont démembrés, bras et jambes coupés et jetés. Qui donc a entendu parler de tels actes ailleurs dans le
monde ? »
En avril 2013 deux archevêques orthodoxes ont été enlevés près d’Alep. Ils revenaient de la frontière turque
après avoir négocié la libération de deux prêtres pris en otages. Pris dans une embuscade, le diacre chauffeur, fut
assassiné. On ignore encore le sort de ces deux archevêques syriens. Le chaos de la guerre civile en Syrie a
donné aux terroristes radicaux l’occasion de s’en prendre aux chrétiens et de les maltraiter.
***
* Égypte, 85 millions d’habitants, dont huit millions et demi de chrétiens.
Dans le chaos suivant la déposition du président Mohammed Morsi, les Frères musulmans ont pillé et détruit
plus de quatre-vingts églises, des vingtaines d’établissements religieux, et un nombre incalculable de commerces
tenus par des chrétiens. De nombreux chrétiens ont été enlevés pour en extorquer des rançons. Les plaintes
déposées auprès de la police à la suite d’incidents avec des islamistes sont restées sans suite.
En vue de protéger les fidèles, le patriarche copte souhaite ériger des murs autour de la cathédrale d’Alexandrie
et des établissements religieux de Korby El Korba [Banlieue du Caire].
Mgr Kyrillos Kamal William Samaan évêque catholique-copte à Assiout déclare : « Les Frères musulmans
accusent les chrétiens d’avoir déclenché la déposition de Morsi. Mais les chrétiens ne sont pas seuls, il y avait 35
millions de manifestants dans les rues.. Les chrétiens sont sanctionnés, tels des boucs émissaires. »
Mgr Kyrillos, espérant que la future constitution établisse l’égalité de tous les Égyptiens devant la loi, chrétiens
comme musulmans, a maintes fois pointé du doigt l’indifférence des gouvernements occidentaux : « Ils se
gargarisent de droits de l’homme, mais ne voient pas ce qui se passe ici... Des terroristes ont pris les armes
contre nous. Les gouvernements occidentaux ne devraient pas le tolérer. »
Réagissant contre la terreur, de nombreux jeunes chrétiens se sont mobilisés pour défendre leurs églises. Se
relevant toutes les douze heures, ils montent la garde autour de leurs églises pour prévenir les attaques. Une
missionnaire espagnole de l’ordre combonien, sœur Expedita Perez, qui a participé à l’organisation de ces tours
de garde, dit que « les chrétiens veulent garder leur territoire et se défendre contre les terrorristes... Les jeunes
chrétiens, ensemble avec leurs frères dans la foi, orthodoxes et protestants, montent la garde autour des églises.
Tous unis. »
***
Effrayant, non ? Mais l’ONU et notre président [NDT : président des USA], qui prêchent à longueur de temps la
tolérance et la diversité, restent bien silencieux. Face à des persécutions ressemblant parfois à un « nettoyage
ethnique », aucune résolution de l’ONU condamnant les islamistes radicaux, aucune « ligne rouge »
présidentielle.
Mgr Kyrillos Kamal William Samaan
20 septembre : Interview de Christine Chaillot à la TV de l’Eglise orthodoxe ukrainienne
(patriarcat de Moscou)
http://orthodoxy.org.ua/data/eksklyuziv-hristiyani-na-blizkomu-shodi-ce-suchasnimucheniki-u-novomu-videoblozi-pvu
20 septembre: A Paris, l’AEOF a tenu hier sa réunion périodique de rentrée en son siège sous
la présidence du métropolite Emmanuel.
1. Une délégation de l’Assemblée composée des métropolites Emmanuel (Patriarcat Œcuménique) et Joseph
(Patriarcat de Roumanie) et de Mgr Nestor (Patriarcat de Moscou), a été reçue au Quai d’Orsay mercredi 18
septembre dernier par le directeur adjoint du cabinet du ministre des affaires étrangères accompagné du directeur
des affaires européennes au ministère et de deux conseillers du ministre dont M. Roland DUBERTRAND,
conseiller pour les affaires religieuses au ministère. Il a été question principalement des difficultés que vivent les
chrétiens au Moyen Orient et en Syrie en particulier, du sort des évêques d’Alep toujours en captivité et la
nécessité d’œuvrer pour leur libération mais aussi de la place qu’occupe l’Eglise orthodoxe en France et les
perspectives d’évolution du processus pan orthodoxe.
2. Les évêques orthodoxes de France réitèrent leur appel pour un règlement pacifique de la crise syrienne pour
éviter le pire et soulager les souffrances du peuple syrien. Ils réitèrent également leur appel – et le feront à
chaque occasion pour rappeler à la conscience de tous, cette cause importante - aux autorités françaises et
européennes afin que tous les efforts soient déployés pour exercer les pressions nécessaires afin d’obtenir le plus
rapidement possible la libération des deux évêques d’Alep, les métropolites Paul (YAZIGI) pour les grecorthodoxes et Jean (IBRAHIM) pour les syriaques orthodoxes, enlevés depuis plus de quatre mois, et de tous les
autres enlevés.
3. L’AEOF va protester de nouveau auprès de la direction générale de Radio France Culture en raison du
changement d’horaire de l’émission dominicale « Orthodoxie » sur cette radio. Ce changement, regrettable, a été
décidé d’une manière unilatérale par France Culture sans aucune concertation avec les responsables de
l’émission ni avec son autorité de référence, l’AEOF. Cette modification matinale prive beaucoup de personnes
et de fidèles orthodoxes, et notamment des personnes âgées, de la possibilité de suivre cette émission à contenu
religieux, à défaut de pouvoir participer aux offices.
4. L’AEOF salue la poursuite pour une nouvelle saison de l’émission hebdomadaire «Lumière de l’orthodoxie»
sur Radio Notre Dame, désormais placée sous l’égide de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, avec
une équipe et un cahier des charges renouvelés, reflétant la diversité des expressions qui fondent l’Eglise
orthodoxe en France.
Les évêques saluent de même la coopération en bonne intelligence qui se développe entre KTO TV et l’AEOF, à
travers l’émission mensuelle « L’Orthodoxie, Ici & Maintenant » animée et présentée sur KTO TV par Carol
SABA, qui reprend pour une nouvelle saison 2013-2014. Cette deuxième offre audiovisuelle orthodoxe grand
public aux côtés de l’émission «Orthodoxie» sur France Télévision (F2), reçoit un accueil très favorable auprès
des auditeurs au-delà de l’hexagone en raison de sa dimension pédagogique et de la variété de ses rubriques.
20 septembre : De nouvelles certitudes concernant la mission de saint Thomas en Chine, par
Dominique Daguet
http://www.france-catholique.fr/De-nouvelles-certitudes-concernant.html
Le 20 septembre, en la fête des saints martyrs André Kim et ses compagnons, les médias ont été conviés à
prendre connaissance d’un événement inattendu qui eut lieu de l’an 65 à l’an 68 ! Pourquoi ce jour ?
Parce que va être présenté, un ouvrage rassemblant les interventions d’une douzaine d’auteurs, sinologues,
spécialistes en diverses disciplines, historiens et évêques, ceux-là même qui, vers la fin de l’année 2012, avaient
participé au premier colloque, ultra-sérieux, consacré à l’histoire de l’évangélisation par saint Thomas.
Le sujet est déjà connu des lecteurs de la France Catholique [1] mais ignoré de la plupart des Français, qu’ils
soient ou non chrétiens : or il est d’importance, au point que l’organe de presse officiel du Parti communiste de
Chine, le Quotidien du Peuple, a pu parler d’un véritable « séisme » qui allait secouer la Chine s’il était avéré
que l’apôtre Thomas avait bien évangélisé l’Empire du Milieu dans les années soixante de notre ère, appelé par
le Prince Ying…
L’histoire de cet apôtre est des plus extraordinaires : il exerçait le métier de bijoutier ambulant quand Jésus
l’appela à Le suivre, ce qu’il fit : cela se passa environ en l’an 30, puisque Jésus meurt sur la croix fin mars de
l’an 33. Il ressemblait à Jésus, d’où son surnom de Jumeau, c’est-à-dire Thomas. Courageusement, il proposa à
ses frères apôtres, quand son Maître décida de se rendre à Jérusalem où chacun savait qu’il y serait arrêté, de Le
suivre et de mourir avec Lui. Il douta de la réalité de la résurrection jusqu’au moment où il fut invité à mettre ses
doigts dans la plaie du cœur et celles des mains. Enfin il se mit après sa « conversion » à parcourir le monde vers
l’Est afin de lui faire connaître son « Sauveur et son Dieu » : ainsi, de 37 à 44, il fait avec Barthélemy deux
voyages vers l’Orient, dans l’idée finalement d’aller vers la Chine, Barthélemy par l’Arménie puis le nord,
Thomas par le sud. Il traversa donc des pays nombreux et immenses, la Syrie, le monde des Parthes et des Perses
avant de parvenir dans le nord des Indes. En 51, il est de retour à Jérusalem mais repart aussitôt pour se retrouve
à Ceylan (autrefois Tabropane). En 64, des émissaires de l’empereur de Chine le cherchent et le décident à se
rendre en ce « bout du monde ». En 69 il est de retour en Inde où il sera assassiné en 72 d’un coup de lance alors
qu’il priait dans sa grotte de Chennai (autrefois Méliapouram). Son tombeau existe toujours à Chennai : la
basilique Saint-Thomas conserve la pointe de la lance qui lui avait traversé le dos.
Jusqu’à il y a peu, l’on ne savait rien de plus et l’on pensait d’ailleurs que c’était déjà beaucoup pour un seul
homme : encore que nombre d’exégètes pensaient, depuis la fin du XIXe siècle, qu’en fait il ne s’agissait que de
légendes et que l’on ne savait rien de lui... Parfois, il me semble que ce sont les exégètes qui sombrent dans le
légendaire : je pense ici à ceux qui transformèrent chez Isaïe une « vierge » en « jeune fille », pensant que cette
dernière n’était pas « l’intouchée », ruinant la portée de la prophétie.
Mais pendant des siècles une suite de 107 sculptures, dispersées sur une falaise située quasiment vers le centre
des côtes chinoises, dans l’enceinte même où se trouvait à l’époque des apôtres l’ancien grand port de la Chine,
Kong Wang Chan, furent les gardiennes d’un secret que des archéologues locaux décidèrent d’étudier, mais
confronté à une inconnue. En 2007, Pierre Perrier, grand connaisseur de l’Église d’Orient, se trouvait professeur
invité à l’université de Nankin : il entendit parler de l’existence de ce vaste ensemble d’œuvres sculptées, rendit
visite aux archéologues et fut intégré à l’équipe de recherche.
Impossible de résumer les années de la fructueuse collaboration qui unit l’ensemble de ces chercheurs : dont
nous pûmes découvrir l’importance des découvertes réalisées, il y a déjà cinq ans me semble-t-il, par la sortie de
« Thomas fonde l’Église en Chine », écrit avec la collaboration du sinologue Xavier Walter. Je ne puis mieux
préciser, ayant envoyé dans un lycée du Bénin mon exemplaire du premier ouvrage de P. Perrier sur le sujet. Il y
a un an, un second titre du même chercheur est venu enrichir le dossier : « L’apôtre Thomas et le Prince
Ying » [2] ! Une iconographie d’environ 300 illustrations permet de saisir l’inouï de cette révélation.
C’est pourquoi fut organisé à Paris un colloque au cours duquel divers spécialistes vinrent soutenir l’édifice : ce
sont donc ces participations que rassemble cette publication au titre fort clair : « L’Apôtre Thomas et le
Christianisme en Asie : Recherches historiques et actualité » [3] ! C’est donc l’ensemble du vaste parcours de
saint Thomas qui est ici décrit, avec évidemment une approche privilégiée de son séjour en Chine.
On commença dès lors à entrevoir que le scepticisme qui, en France, avait accueilli le premier titre n’avait plus
aucune chance de l’emporter : l’Histoire prenait forme et consistance. C’est ce que permettent de vérifier avec
des arguments de poids les textes de cette douzaine d’auteurs.
Dans l’ordre alphabétique : P. Jean Charbonnier, sinologue auteur de l’Histoire des chrétiens de Chine (1992) ;
P. Georges Colomb, supérieur général des Missions étrangères depuis 2010 et spécialiste de la Chine ; P.
Frédéric Guigain, maronite et spécialiste des traditions orales syro-araméennes, auteur d’Exégèse d’oralité et
traducteur des évangiles selon l’araméen (2012-2013) ; P. Anis Hanna, spécialiste des questions islamo-syrochaldéennes ; M. Xin-Lin He, Universitaire (droit et sciences juridiques) passionné par les mondes antiques
gréco-romains et chinois, partie prenante aux recherches ; P. Pierre Humblot, sdv, du diocèse de Téhéran,
traducteur de plus de 250 ouvrages en persan ; Don Régis Moreau, docteur en théologie ; Mgr George
Palliparambil, évêque du diocèse de Miao (Arunnachal Pradesh, extrême nord-est de l’Inde) ; M. Pierre Perrier,
membre correspondant de l’Académie des technologies, fut responsable d’études avancées en aéronautique ;
Mme Ilaria Ramelli, spécialiste de référence mondiale en littérature et pensée chrétienne latine classique, auteur
de nombreux ouvrages ; M. Maxime Yevadian, auteur de La Christianisation de l’Arménie (2008)… Directeur
de la publication : P. Édouard-Marie Gallez.
Le sommaire est trop important pour que je le transcrive ici, mais il suffit d’aller sur le site de l’AED ou
d’EEChO pour le découvrir. Ces communications jettent d’abord un regard spécifique sur les régions où saint
Thomas a laissé sa trace d’apôtre (quelques 165 pages de textes), avant qu’en seconde partie soient rassemblées
des réflexions sur l’actualité du travail apostolique de saint Thomas (60 pages).
Les archéologues chinois font valoir que les sculptures qui couvrent la falaise sont rigoureusement identiques à
ce qui se découvre dans l’Empire perse : ce qui exclut une explication interne à leur pays. « La seule hypothèse
qui résiste à la critique est celle qui renvoie au récit des trois années que l’apôtre Thomas passa en Chine, avec
quelques disciples venue de Parthie via l’Inde. C’est vers cette hypothèse que converge la multitude des données
à considérer » [4]..
Restera à faire l’inventaire des conséquences à venir.
Nul doute que tout lecteur attentif verra son horizon s’élargir aux dimensions de notre monde et de notre histoire
ecclésiale : le seul fait que désormais l’on puisse considérer l’Église chinoise comme étant d’origine apostolique
est porteur d’espérance pour l’Église universelle. De plus, il apparaît que cette Église a exercé, dès son
implantation, une influence jusqu’ici ignorée, non prise en compte, sur le destin même de la Chine en lui faisant
connaître une vertu chrétienne capitale, la compassion, nouveauté jusqu’à nos jours attribuée aux bouddhistes,
arrivés en territoire chinois un siècle après Thomas…
Notes
[1] Voir les pages 8 à 12 du numéro de la F.C. du 21 juin 2013. Déjà, en 2008, un premier article avait été
publié…
[2] Ces deux livres de Pierre Perrier ont été publiés grâce à Jean-Claude Didelot, fondateur en second de
l’association des « Enfants du Mékong ». Il fut lié d’une indéfectible amitié avec René Péchard, créateur en 1958
de cette ONG, qui en fit son héritier moral. Il a également fondé les Éditions du Jubilé qu’il dirige ainsi que
l’Institut du Fleuve, qui lui permet de venir en aide à des étudiants venus du Viet Nam pour leurs études.
Éditions du Jubilé, 4 rue Chopin – 92120 Montrouge. – Tél : 01 - 49 - 85 - 85 - 90 – Fax : 01 - 49 - 12 - 55 – 34 –
Adel : [email protected].
[3] L’édition a été prise en charge par « L’Aide à l’Église en détresse » (AED) et l’association « Enjeux de
l’Étude du Christianisme des Origines » (EEChO), site http://eecho.fr.
[4] P. Gallez
22 septembre, à 20 h 30, Arménie : bilan de 22 ans d’indépendance, Projection-débat.
Trois court métrages de Tigran Khezmalian, en présence de l'auteur. Péniche Anako
Bassin de la Villette, face au 61, quai de la Seine 75019 Paris, Métro Riquet, Stalingrad ou
Jaurès
22 septembre : TV France 2 de 9h30 à 10h00 http://pluzz.francetv.fr/videos/chretiens_orientaux.html
Entretien exclusif avec Sa Sainteté Aram 1er, catholicos Arménien Apostolique de Cilicie. Ce
chef de l’Eglise Arménienne au Liban et ancien président du Conseil Œcuménique des Eglises
donne son témoigne sur la conception de l’Eglise pour les arméniens : l’Eglise avec et pour le
peuple. Il explique aussi les enjeux de l’œcuménisme aujourd’hui au Moyen Orient et dans le
monde. L’Unité est indispensable pour les chrétiens aujourd’hui.
23 septembre : Entretien avec le patriarche Fouad TWAL : « Chrétiens à contre-courant »
« Nous allons à contre-courant. C’est un effort, une fatigue, constants, mais qu’exige la
recherche de la vérité » : c'est ainsi que s'est exprimé Fouad Twal, patriarche de Jérusalem,
début septembre 2013 en Jordanie lors de la rencontre entre les chefs et les représentants des
Eglises d'Orient.
« L’urgence majeure, c’est de corriger le discours religieux de tant d’imams qui, de leurs mosquées, appellent à
la violence contre les non-musulmans. Ensuite, il faut modifier les Constitutions de certains pays qui ne
reconnaissent pas aux chrétiens les mêmes droits qu’à tous les autres citoyens ».
En attendant, le Moyen-Orient est en train de se vider de ses chrétiens, qui continuent à émigrer.
Nous chrétiens, nous sommes un peu gâtés : au premier risque, nous sommes prêts à faire nos valises parce que
nous savons que nous trouverons un accueil dans les pays occidentaux. Et un fait certain nous y encourage – le
fait que d’autres chrétiens soient parvenus à une réussite économique dans la diaspora. Mais je le répète, si cette
terre du Moyen-Orient nous est vraiment chère, elle doit l’être pour le meilleur et pour le pire.
Comment voyez-vous, de Jérusalem, le conflit interne des musulmans qui déchire le Moyen-Orient ?
C’est une grande douleur. Nous sommes préoccupés, dramatiquement, par la menace américaine de bombarder
la Syrie. Les évêques syriens soulignent tous que la persécutions des chrétiens par les rebelles est un fait objectif.
Mais à cette douleur vient s’en ajouter pour moi une autre. Le centre de l’attention s’est déplacé. Personne ne
parle plus de l’occupation militaire israélienne, du mur, du manque de liberté pour l’accès aux Lieux Saints. Et
pourtant, ce n’est pas que notre situation se soit améliorée. Tout simplement, d’exceptionnelle qu’elle était, elle
s’est banalisée.
Ces derniers mois, le secrétaire d’État américain a tenté de relancer les colloques pour la paix. Mais sur quoi
veut-on fonder ce dialogue et une éventuelle entente ?
J’ai rencontré récemment le roi Abdullah, et il était optimiste. Il estime que si l’on ne parvient pas à un accord
pendant le mandat d’Obama, on n’y parviendra jamais plus. Je voudrais réaffirmer toutefois que le dialogue n’est
pas une fin en soi, mais un moyen pour amorcer une solution.
La solution des deux États, que le Saint-Siège a toujours soutenue, semble être devenue impossible du fait des
nouvelles implantations israéliennes. D’aucuns proposent de ce fait plutôt un seul État. Qu’en pensez-vous ?
Je ne dirais pas que l’hypothèses des deux États soit dépassée. Nous disons à Israël : si vous voulez deux États,
donnez l’espace nécessaire pour le faire. Sinon, faisons un État unique, démocratique. Certes, avec le risque que,
d’ici quelques années, le président soit un Palestinien. Mais j’ai l’impression que le gouvernement israélien
préfère gérer le conflit plutôt que le résoudre.
La situation en Syrie peut-elle faire exploser cette « gestion » d’Israël ?
Les Israéliens ont peur d’Assad, mais ils ont encore plus peur de ce qui va venir après lui. J’en suis certain.
Quels scénarios imaginez-vous pour la Syrie ?
C’est une illusion de penser que le programme américain d’attaques ciblées puisse fonctionner de façon
chirurgicale. La guerre donnera plus de force aux mercenaires djihadistes et salafistes. Je réaffirme donc mon «
non à la guerre », mais « oui » à une solution politique. Dans les pays arabes, ce qui fait tomber un
gouvernement, ce ne sont pas d’habitude les rebelles, mais l’armée. Jusqu’à présent, il y a eu 100 000 morts,
sans compter les milliers de réfugiés, pour changer un chef qui est encore en bonne santé. Jérusalem reste
toujours le cœur de la situation et de l’Histoire. La Jérusalem que je connais est à présent une Jérusalem qui unit
tous les croyants du monde et dans le même temps les divise. C’est une ville de contradiction. Mais la paix, mon
successeur la verra peut-être. Pas moi.
24 septembre : Appel lancé par le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient
Les opérations militaires s’amplifient dans notre pays bien aimé, la Syrie. C’est l’être humain qui paie le prix de
cette tragédie. Nous voyons les destructions et les ruines se répandre dans les contrées de la patrie. L’être humain
y endure les douleurs. Il est déplacé dans son propre pays. Il a faim. Il a soif. Et là où il va et là où il est, les
ressources de vie s’amenuisent devant de lui. Un des épisodes de cette tragédie se déroule actuellement et porte
atteinte à la ville de MAALOULA et de son monastère, le monastère de Sainte THECLE, ce lieu de pèlerinage
qui témoigne d’une part, de la présence chrétienne ininterrompue et aimante depuis les premiers siècles du
christianisme, et de la profondeur de la relation qui lie les enfants de la même patrie quel que soit leur
appartenance religieuse, d’autre part.
Le monastère Sainte THECLE de la ville de MAALOULA, qui constitue un vestige de civilisation qui concerne
tous les citoyens syriens et qui est en même temps, un héritage de civilisation pour l’ensemble de la société
humaine, vit actuellement des jours difficiles et douloureux. Le monastère se trouve au milieu d’une zone
d’échange de tirs, ce qui rend son ravitaillement une opération extrêmement ardue et risquée. Dernièrement, le
générateur électrique du monastère a été endommagé en raison des échanges de tirs, ce qui a empêché l’arrivée
de l’eau en son sein et menace la vie quotidienne de tous les jours au monastère.
Nous sommes pleinement conscients que la présence du monastère dans cette région constitue une invitation
évidente à l’amour, à la paix et à la fraternité entre les enfants de la même patrie. Nous insistons à y rester pour
témoigner de notre amour de la patrie et de tous ses enfants, et pour exprimer à l’attention de tous notre refus
absolu de la violence et des fléaux qu’elle entraîne sur la pierre et les êtres humains.
Par conséquent, nous lançons un appel officiel et urgent au croissant rouge syrien et à la croix rouge
internationale, et à toutes les organisations gouvernementales et non gouvernementales concernées par les
aspects humanitaires, afin qu’ils puissent assurer le ravitaillement nécessaire aux habitants du monastère, c’est-àdire aux moniales et aux enfants de l’orphelinat du monastère, soit une quarantaine de personnes
approximativement, et ce en dépêchant un ou plusieurs convois spéciaux de ravitaillement. Cela leur permettra
de rester au monastère et dans leur ville, des témoins de l’étendue de leur appartenance à cette terre que nous
aimons.
De même, nous interpellons la conscience de tout le monde, pour faire cesser l’effusion de sang et pour rejeter la
violence, et pour neutraliser tous les vestiges qui parlent de la noblesse la Syrie et de son rôle distingué de
civilisation, leur épargnant ainsi le mal et la destruction. Nous réitérons notre appel également à tous les enfants
de la même patrie pour adopter le dialogue comme seul et unique moyen pour régler les conflits, pour respecter
l’être humain et préserver et protéger et sa liberté et sa dignité.
En ces jours terribles, les cœurs des fidèles de l’Eglise d’Antioche sont tendus en prières pour Sainte THECLE,
que nous commémorons en ce jour. Nous l’implorons pour qu’elle protège MAALOULA et qu’elle prenne sous
son aile de protection son monastère, ses moniales et ses orphelins. Que Dieu protège MAALOULA et la Syrie
et le monde entier, qu’Il déverse sur ce monde les flots de Sa paix.
24 septembre : A Maaloula, le couvent de Mar Takla "vit des jours douloureux"
http://www.lorientlejour.com/article/834571/a-maaloula-le-couvent-de-mar-takla-vit-desjours-douloureux.html
La localité chrétienne de Maaloula, en Syrie, est théâtre d'échanges de tirs entre armée et rebelles. Photo AFP
SYRIE Le patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche
et de tout l'Orient lance "un appel urgent" à l'aide.
Des religieuses et des orphelins sont bloqués dans un couvent de la ville chrétienne syrienne de Maaloula, théâtre
d'échanges de tirs entre armée et rebelles, a déploré mardi le patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et de tout
l'Orient.
"Le couvent (orthodoxe) de Mar Takla (Sainte Thècle) vit en ce moment des jours douloureux car il se situe au
milieu d'une zone d'échanges de tirs, ce qui rend son approvisionnement difficile et dangereux", indique dans un
communiqué le patriarcat basé à Damas. "En raison des échanges de tirs, le générateur est tombé en panne, ce
qui empêche l'approvisionnement du couvent en eau et menace la vie des gens qui s'y trouvent", poursuit le
patriarcat.
Le patriarcat a lancé un "appel urgent" aux ONG humanitaires pour "assurer l'approvisionnement nécessaire aux
résidents du couvent, les religieuses et les enfants de son orphelinat, dont le nombre s'élève à près de 40
personnes".
Le couvent se situe à mi-chemin entre la colline de Maaloula, contrôlée par les rebelles, et la place de la ville,
contrôlée par l'armée. Les rebelles, dont des jihadistes liés à el-Qaëda, ont pris le contrôle de la cité le 9
septembre. Trois jours plus tard, l'armée syrienne est entrée dans Maaloula pour les chasser. Depuis, les
échanges de tirs sont quotidiens.
Maaloula, village de 5.000 âmes situé à 55 km au nord de Damas, doit sa renommée à ses refuges troglodytiques
datant des premiers siècles du christianisme. La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques. C’est
aussi l’une des plus célèbres localités chrétiennes de Syrie dont les habitants parlent l’araméen, la langue de
Jésus-Christ. Le nom de la ville vient du mot Maala, qui veut dire entrée dans cette langue.
La localité est célèbre au Proche-Orient pour la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre. Cette
année, pour la première fois, les collines n’ont pas été illuminées de grands feux, et les habitants et les visiteurs,
chrétiens ou musulmans, ne se sont pas déplacés pour les grands dîners et cérémonies religieuses.
26 septembre et le 1er octobre : visite du patriarche Jean X d'Antioche à Rome où il a
rencontré le pape François à Rome et où il est prévu également de rencontrer Mme Emma
Bonino, ministre des Affaires étrangères d'Italie.
26 septembre : Colloque dans les locaux du Collège de France (11 place Marcellin Berthelot,
Paris Vème) de 9h30 à 18h30, sur Ghassan Tuéni
Deux orthodoxes engagés du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche interviendront au colloque sur Ghassan Tuéni
(photograhie ci-contre) au Collège de France, Tarek Mitri, ancien ministre libanais, représentant spécial du
secrétaire général des Nations Unies, qui évoquera en Ghassan Tuéni, "l'homme de culture" et Carol Saba,
avocat et responsable de la communication de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, qui parlera de
"l'homme de foi: entre Antioche, Byzance et Moscou, une étoile de l'orthodoxie". Organisé par la Fondation
Ghassan Tuéni en collaboration avec le Collège de France et la Fondation Fares (la fondation de l'ancien vicePremier ministre libanais, orthodoxe, Issam Farès, ce colloque abordera les différentes facettes du parcours de
Ghassan Tueni (1926-2012), patron de presse (groupe libanais An Nahar), éditeur, écrivain, diplomate, ministre,
député, une des personnalités les plus illustres du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et premier président
(1990-1993) de l'Université patriarcal orthodoxe de Balamand au Liban. La première séance matinale évoquera
"l'homme politique et le diplomate", celle de l'après midi, "l'homme de culture et de foi". Outre ceux mentionnés,
des intervenants de premier plan prendont la parole: Gérard Khoury, historien et écrivain franco-linanais, Karim
Bitar, directeur de recherche à l'IRIS et directeur de la revue l'ENA hors les murs, Leila Chahid, ambassadeur de
Palestine auprès de l'Union européenne, Nassif Hitti, conseiller et porte-parole du secrétaire général de la Ligue
arabe, Henry Laurens, professeur au Collège de France, Eugène Rogan, historien spécialiste du Moyen Orient
contemporain au Saint-Anthony's Colledge, à Oxford, et Marwan Hamade, député et ancien ministre libanais. Un
témoignage de l'ancien premier ministre, Dominique de Villepin, est attendu, mais également d'Andréa Ricardi,
fondateur de la Communauté de Sant'Egidio.
26 septembre : France culture, Chrétiens d'Orient: chrétiens ménacés? avec Mgr Gollnish
et Jean-Miche Cadiot (Les Chrétiens d'Orient. Vitalité, souffrance, avenir (2010), Salvator)
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-chretiens-d-orient-chretiens-menaces-201309-26
On ne doit pas se demander comment les Arabes sont devenus chrétiens (les coptes par ex) mais comment ces
chrétiens sont devenus arabes (musulmans) La Croix 29 août éditorail
C’était une erreur de soutenir les fondamentalistes musulmans.
Il y aussi des musulmans qui soutiennent et protègent les chrétiens, ce qui leur permet de rester sur place.
26 septembre : A Damas, une fatwa contre les chrétiens, les druzes et les alaouites
http://fr.radiovaticana.va/news/2013/09/26/a_damas,_une_fatwa_contre_les_chr%C3%A9tien
s,_les _druzes_et_les_alaouites/fr1-732012
La vie des minorités religieuses syriennes dans le cadre du conflit est toujours plus difficile, dans la mesure où
elles constituent les secteurs les plus vulnérables de la société. Ainsi, 36 ulémas – responsables religieux
islamiques – de Douma, l’un des plus grands faubourgs de Damas, ont émis une fatwa (décret) légitimant la
réquisition et l’appropriation de la part de musulmans sunnites de biens, maisons et propriétés appartenant à des
chrétiens, à des druzes et à des alaouites ainsi qu’à des membres d’autres minorités religieuses « ne professant
pas la religion sunnite du prophète ».
Les biens réquisitionnés serviront à acheter des armes
La fatwa invite ouvertement à « boycotter et à interrompre toute relation avec les habitants de Damas qui ont
trahi les révolutionnaires ou les ont abandonnés ». La fatwa – dont l’Agence Fides a reçu une copie – souligne
que les propriétés confisquées seront utilisées en partie « pour acquérir des armes » et en partie pour aider les
orphelins, les pauvres, les familles des martyrs et les veuves.
« Nous demandons à notre peuple de s’attacher à nos traditions islamiques et de fréquenter régulièrement les
maisons de Dieu (mosquées NDT) afin de sauvegarder notre âme et la société » conclut le texte des ulémas.
Ainsi que cela a été indiqué à Fides, les représentants des différentes églises chrétiennes ont pris connaissance du
contenu de la fatwa avec beaucoup de préoccupation, remarquant notamment que des mesures de ce genre ne
font qu’« aviver la violence sur base confessionnelle qui meurtrit la société syrienne ».28 septembre : Riyad,
Arabie : Le Grand mufti appelle à «détruire toutes les églises de la région» L’islam considérée comme la seule
religion praticable dans la péninsule arabique
Le scheik Abdul Aziz bin Abdullah, grand mufti d’Arabie Saoudite, a déclaré qu’il «est nécessaire de détruire
toutes les églises de la région». Parlant à une délégation du Koweït, il a souligné que l’élimination des églises
serait en accord avec la règle séculaire selon laquelle l’islam est la seule religion praticable dans la péninsule
arabique
Fides /APIC
Le grand mufti d’Arabie Saoudite est le plus haut responsable religieux du royaume musulman sunnite. Il est
également le chef du Conseil suprême des ulémas et du Comité permanent pour l’émission de fatwas (décrets
religieux).
La déclaration du mufti arrive après qu’un parlementaire koweitien, Osama Al-Munawer, ait annoncé le mois
dernier sur le réseau social Twitter vouloir présenter un projet de loi visant à interdire la construction de
nouvelles églises et lieux de culte non islamiques au Koweït.
Une église à Abu Dhabi
Récemment, à l’occasion de la consécration d’une église catholique aux Emirats Arabes unis, les chrétiens du
lieu avaient souhaité «la mise en place de négociations afin de construire une église en Arabie Saoudite» attendu
que vivent dans le pays, selon les estimations, entre 3 et 4 millions de chrétiens, tous travailleurs immigrés. En
juin 2013 le cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, a consacré
l’église Saint Antoine, en construction à Abu Dhabi. Au début de cette année, le sultan du Bahreïn avait fait don
d’un terrain à la communauté chrétienne en vue de la construction d’une nouvelle église, la Cathédrale NotreDame d’Arabie (apic/fides/bb)
28 septembre : Des violences anti-chrétiens ont éclaté le 28 septembre dans le village de
Zakaria. Cette localité de Haute-Egypte, située dans le gouvernorat d’Al-Minya, en HauteEgypte, compte 4.000 habitants, également répartis entre chrétiens et musulmans.
(Via Fait-Religieux)
Les émeutes se sont déclenchées après qu’une famille musulmane a accusé un chrétien de 22 ans d’avoir
entretenu des relations « illicites » avec une musulmane du même âge. D’après Mgr Anba Makarios, l’évêque
d’Al-Minya, des villageois musulmans se sont réunis devant la maison de la famille du jeune homme, qu’ils ont
ensuite pillée et détruite. Les forces de sécurité sont parvenus à rétablir l’ordre, mais des musulmans intégristes
ont aussitôt crié à la vengeance et jeté des pierres contre les maisons habitées par des coptes, les chrétiens
égyptiens. Une rencontre de « réconciliation » a ensuite été organisée, au terme de laquelle il a été décidé
d’infliger une amende de 300.000 livres pour le jeune homme (30.000 euros environ), et 150.000 pour la jeune
fille. Cependant, comme la famille de cette dernière est très modeste, il a finalement été décidé d’ajouter son
amende à celle du jeune chrétien. Ce contre quoi sa famille a protesté. En représailles, le jeune homme et ses
cinq frères ont été expulsés du village. D’après Mgr Makarios, les appels à la haine contre les coptes se sont
depuis multipliés, et « un climat de tension extrême règne désormais à Zakaria, qui pourrait s’étendre aux
villages voisins et déboucher sur une nouvelle vague de violences contre les coptes ».
28 septembre : Le patriarche Bartholomée : « Le fait que la faculté de théologie de Halki
reste encore fermée montre l’existence d’un déficit démocratique en Turquie »
Source: Amen, traduit du grec pour Orthodoxie.com
« Le fait que la faculté de théologie de Halki reste encore fermée, montre l’existence d’un déficit démocratique
en Turquie ». C’est par ces paroles que le patriarche œcuménique a répondu à la question que lui posait au sujet
de Halki le patriarche de Bulgarie Néophyte, en visite au Phanar, il y a quelques jours. « C’est une question de
liberté religieuse, c’est une question de droits de l’homme. Dernièrement, on dit à nouveau avec insistance que
nous nous trouvons près de la réouverture. Que sa Béatitude [le patriarche de Bulgarie, ndlr], prie pour que cette
fois nos espoirs ne soient pas à nouveau déçus » a ajouté le patriarche.
30 septembre : L’APPEL DE LA COORDINATION POUR LES CHRÉTIENS D’ORIENT
La Croix
Regroupant des responsables chrétiens (maronite, melkite, copte…) et des organisations de solidarité (Aide à
l’Église en détresse, Portes ouvertes…), ce collectif avait lancé la veille une pétition pour que la France et
l’Europe prennent en compte les impacts de leur politique dans la région pour ces communautés.
Patrick Karam, conseiller régional (UMP) d’Île-de-France, explique pourquoi il signera cette pétition.
« J’ai souvent milité pour les droits de l’homme, en Tchétchénie, en Yougoslavie. Jamais je n’avais pensé
m’engager en faveur des chrétiens. Entre-temps, j’ai rencontré des prêtres qui se sont fait enlever, ont été
torturés, vu brûler des églises. J’ai côtoyé des réfugiés dont les enfants ont été violés, mariés de force, victimes
de conversions forcées. Bien sûr, nous savons qu’ils ne sont pas la seule communauté à faire les frais de la
situation au Proche-Orient, mais cela ne doit pas nous empêcher de les défendre.
Alerté par un prêtre syrien, il y a un peu plus de deux semaines, j’ai pris contact avec des responsables religieux
et diverses organisations afin que nous puissions parler d’une même voix. L’opinion publique française a perdu
la sensibilité de l’Orient, de sa diversité et des enjeux liés à la présence chrétienne. Notre propos n’est ni de faire
de la politique ni de prendre parti. C’est une demande très forte des évêques et des prêtres qui nous
accompagnent, et je m’efforcerai de faire respecter cette neutralité.
Pour un Orient divers où le dialogue a sa place
L’appel que nous avons lancé le 26 septembre a eu un écho immédiat. Jean-Paul Huchon, président socialiste du
conseil régional d’Île-de-France, m’a fait part de sa volonté de signer cette pétition  ; Valérie Pécresse, député
UMP, a publié un communiqué et souhaite organiser à l’Assemblée nationale une réunion avec les
parlementaires, de même que Roger Karoutchi au Sénat. À l’approche des municipales et des européennes, nous
allons démarcher systématiquement les groupes politiques de manière à obtenir un consensus simple  : souhaite-ton un Orient divers, où l’on peut discuter, où le dialogue se fait entre chrétiens, musulmans et toutes sortes de
minorités  ? Ou veut-on un Orient fermé, hermétique et hostile à l’Occident  ?
Dans notre société mondialisée, tout ce qui se passe là-bas aura des conséquences en Europe. Nous devons en
être conscients. Les chrétiens d’Orient ont toute leur place auprès des musulmans dont ils sont les meilleurs
défenseurs. Alors que 75 % des Français se méfient de l’islam, ces chrétiens sont porteurs d’un message  :
“N’ayez pas peur des musulmans, c’est une religion de paix, nous vivons avec eux depuis des siècles.” Dans ces
régions, les chrétiens sont un ferment de dialogue et de coexistence. Pour l’Orient comme pour l’Occident, nous
ne pouvons nous résoudre à les voir disparaître. »
Recueilli par François-Xavier Maigre
30 septembre : En Turquie, le premier ministre abandonne le procès contre le monastère
Saint Gabriel au Tur Abdin qui récupère ainsi ses terres confisquées.
30 septembre : L’évêque d’El Menia, Anba Makarios visé par un attentat islamiste,
miraculeusement sauvé
Anba Makarios, l’évêque général d’El Minya, a été ciblée par des hommes armés, ce lundi 30 septembre, alors
qu’il conduisait sa voiture. Anba Makarios effectuait une visite pour offrir ses condoléances à la famille d’un
défunt dans un village d’Abu Kerkas. Les tireurs ont continué à tirer sur lui jusqu’à ce qu’il se soit échappé. Il a
finalement réussi à éviter ce qu’il a qualifié comme une «attaque terroriste» quand il est arrivé au diocèse de
Minya.
blog copte.fr
Le Caire – Le 30 Septembre Sa Sainteté le Pape d’Alexandrie et Patriarche du diocèse de
Saint-Marc Tawadros II, a reçu l’Ambassadeur de Bahreïn (voisin de l’Arabie Saoudite) en
Égypte accompagné du représentant permanent de la Ligue Arabe, le Cheikh Rashid
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a dénoncé mardi devant le Parlement les
violences contre les chrétiens d’Orient et appelé au respect des minorités religieuses. «Les
chrétiens d’Orient, partout d’ailleurs, non seulement sont menacés mais sont pourchassés,
liquidés
Le député de l’UMP Claude Goasguen avait appelé le ministre des Affaires étrangères à
prendre position contre «les persécutions des chrétiens, en Syrie, en Irak, en Egypte, au
Pakistan et au Kenya», dans la foulée d’une pétition lancée la semaine dernière à Paris par une
nouvelle coordination, «Les chrétiens d’Orient en danger». La pétition demande notamment
aux diplomaties européennes, aux opinions publiques et aux églises de dénoncer l’«épuration
religieuse» que subissent ces minorités.
La nouvelle chaîne copte Al Horreya a lancé une toute nouvelle émission sur les églises qui ont été
incendiées le mois dernier s’intitulant « Noire et magnifique », en référence aux églises totalement
carbonisées.
Elle est la première chaîne à revenir en détail sur ces incidents tragiques. Fort de son succès, cette nouvelle
chaîne montante aspire à devenir la première en terme de qualité d’images et de diversité de contenu. La
directrice de la chaîne, Dina, connue pour son expérience de quatre ans en tant que journaliste et présentatrice à
la chaîne CTV, avait décidé de démissionner en fin d’année 2012 ayant pour ligne de mire un projet plus
personnel qui est l’élaboration d’une nouvelle chaîne.
Elle revient aujourd’hui en tant que directrice de programmes de la chaîne Al Horreya, où elle présente d’ailleurs
la nouvelle émission intitulée « Noire et magnifique ». Dans les décors d’une église totalement brûlée et
carbonisée le mois dernier par les Frères Musulmans à Minya, c’est au milieu des ruines de cette église que
l’interview avec son éminence Anba Makarios, évêque général de Minya, se produit. Le mois dernier, BlogCopte
avait répertorié toutes les photos et vidéos des églises brûlées et établi le lourd bilan des noms des églises et
autres institutions coptes attaquées, classées par villes.
La grande ville de Minya est la ville qui a subie le plus d’attaques envers ses lieux de culte coptes avec un total
de 16 églises totalement incendiées, 8 églises attaquées et partiellement endommagées ainsi que 4 commerces
appartenant à des coptes attaqués. Le choix de ce gouvernorat n’a donc pas été fait au hasard puisqu’il constitue
un lieu historique de violences majeures envers la communauté copte.
Le cauchemar des chrétiens de Delga
(Via France Inter)
Durant ces deux derniers mois, les Coptes de Delga ont subi des violences terribles. Cinq églises ont été
incendiées et une cinquantaine de maisons de chrétiens pillées depuis que l’armée a renversé Mohammed Morsi
le 3 juillet.
En Egypte, la situation en apparence semble s’être apaisée, en apparence seulement, car c’est dans les villages
qu’il faut aller pour voir le degré de haine qui règne dans le pays.
Les soldats que l’on ne voit pas au Caire, sont en province. Lundi 16 septembre, ils reprenaient le contrôle de
Delga, à 300 kilomètres au sud du Caire, tenue depuis un mois par des partisans de Mohamed Morsi qui
avaient chassé les policiers de la ville.
Les soldats et des policiers ont lancé l’assaut à l’aube, ratissé des rues maison par maison et arrêté 56 suspects.
Delga est une ville de 120.000 habitants où la minorité chrétienne copte est très présente et où elle a subi des
violences terribles : cinq églises ont été incendiées et une cinquantaine de maisons de chrétiens pillées depuis
que l’armée a renversé Mohammed Morsi le 3 juillet.
Je suis heureux car les chrétiens souffrent. Il souffrent de leur propre faiblesse
La police et l’armée auront mis plus d’un mois pour « reprendre » la ville que plus de 100 familles coptes,
terrorisées par les militants islamistes, ont quitté au cours de ces deux derniers mois.
Les Coptes, qui représentent quelque 10 des 80 millions d’Egyptiens, avaient déjà subi des violences, jamais de
cette envergure. Selon Human Rights Watch, plus de 40 églises ont été attaquées en Egypte depuis un mois.
COMMUNIQUE
DE
MONSEIGNEUR
MICHEL
MOUÏSSE,
UN
SILENCE
ASSOURDISSANT
« L’œuvre d’Orient » en France vient d’attirer l’attention des évêques sur les lieux chrétiens
incendiés ou saccagés en Egypte depuis le 14 août 2013.
C’est effrayant.
Jusqu’à la mi-août, les chrétiens avaient subi des violences ponctuelles et des discriminations, ce qui déjà était
insupportable. Mais depuis, il y a eu une vague considérable de persécutions et de destructions qui viennent des
intégristes islamistes.
39 églises ont été pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées.
23 églises ont été attaquées par jets de pierre, molotov, balles, et assiégées.
A cela, il faut ajouter 6 écoles et couvents brûlés, 7 installations appartenant aux églises entièrement brûlées et 5
maisons, pharmacies, magasins, hôtels, 75 autocars et voitures appartenant aux coptes, pillés, saccagés et brûlés
entièrement.
C’est effrayant et catastrophique.
Et devant cela, le « silence médiatique » chez nous est assourdissant. Celui des fameuses élites intellectuelles et
politiques toutes tendances confondues aussi.
Hommes de bonne volonté, amis de la liberté, chrétiens de France, nous ne pouvons pas rester insensibles : alors
sensibilisons nos proches, nos relations, nos amis, nos communautés ; informons le plus possible autour de nous
et que les chrétiens sans relâche prient pour nos frères qui souffrent et pour la Paix.
octobre
1er octobre : Deux Coptes égyptiens assassinés en Lybie, pour avoir refusé d’apostasier
(via Christianophobie) www.christianophobie.fr/
Waleed Saad Shaker, 25 ans, et Nash’at Shenouda Ishaq, 27 ans, deux Coptes égyptiens travaillant en Libye pour
subvenir aux besoins de leurs familles demeurées au pays, ont été interpellés par une bande de musulmans sur un
chemin rural dans le district de Derna dans le nord-est de la Libye. Les deux chrétiens ont d’abord été délestés de
tout ce qu’ils possédaient puis frappés. Les agresseurs leur demandèrent ensuite de réciter la shahada, la
profession de foi musulmane, ce que refusèrent de faire ces deux chrétiens orthodoxes. Les musulmans les
lièrent puis leur tirèrent dessus avec des armes à feu. C’est un pâtre qui découvrit les deux corps. Il alerta des
secours qui transportèrent les deux chrétiens à l’hôpital de Derna. Shaker était mort en y arrivant, mais Ishaq
survécut suffisamment pour raconter l’affaire à une relation égyptienne travaillant également en Libye. À son
tout il décéda. Les assassins n’ont pas été arrêtés, et Morning Star News, qui rapportait cette nouvelle horreur
hier, précise dans sa dépêche que c’est la troisième fois en quinze jours que des chrétiens égyptiens sont
dévalisés et assassinés dans ce district de Derna. Je n’ai lu nulle part cette information sur ces autres infortunés
chrétiens.
1er octobre : ASIE/SYRIE - Nouvelles incursions de bandes armées à Sednaya poussant les
chrétiens à la foi et à redécouvrir la prière
http://www.fides.org/fr/news/36208-
Après Maalula, c’est maintenant au tour de Sednaya, autre village situé au nord de Damas, connu pour son
patrimoine historique, culturel et religieux, caractérisé par une large présence d’églises et de monastères
chrétiens ainsi que par une communauté locale qui parle encore l’araméen. Ainsi que l’a appris Fides, le village
est sous la menace constante de milices islamistes provenant de Yabroud et des montagnes libanaises au-delà de
la frontière, milices qui organisent des incursions et des attaques éclairs afin de terroriser la population civile.
Ces jours derniers déjà, avaient eu lieu les premiers affrontements au cours desquels un catholique avait trouvé la
mort. Hier, une nouvelle incursion a fait un mort et un blessé parmi les chrétiens du cru. Un religieux de
Sednaya, qui demande à conserver l’anonymat, indique à Fides que « il s’agit de banditisme mais également
d’une vengeance à l’encontre des chrétiens. Nous ne voudrions pas donner à ces actes une signification de
persécution religieuse mais ce sont dans tous les cas des attaques ciblées qui ont pour effet de créer la confusion
et la peur parmi les civils, qui sont les présupposés à la fuite ». La tactique des bandes armées consiste désormais
à effectuer des incursions improvises qui sèment la terreur parmi les civils, générant un exode. A ce point, le
village peut être envahi. « Aujourd’hui, la population de Sednaya craint de suivre l’exemple de Maalula »
conclut le religieux.
Les civils de Maalula, qui ont tous évacués en direction de Damas, ont formé un Comité. L’un des représentants
du Comité en question explique à Fides : « Nous en appelons avec force à la communauté internationale.
Personne ne nous aide. Le radicalisme islamique se fait toujours plus discriminatoire. Nous ne nous sentons pas
protégés. Personne ne fait en sorte de prévenir ces abus contre les droits humains. Nous demandons une
intervention de la Commission de l’ONU de Genève ». Les chrétiens se sentent en danger. En effet, vues les
milliers de bandes armées disséminées sur le territoire syrien, il est pratiquement impossible de les protéger ».
Entre temps, « parmi les chrétiens syriens, toujours plus vulnérables, est en cours un réveil spirituel, un élan de
foi renouvelé, un élan de prière, de proximité interconfessionnelle » remarque pour Fides Soeur Carmel, qui
assiste les évacués à Damas. « Dans l’extrême souffrance et à l’exemple des martyrs comme le Père Mourad ou
le jeune Sarkis de Maalula, nous retrouvons actuellement une foi plus dense, profonde et unitive » affirme la
religieuse. Les chrétiens sont réticents à prendre les armes, même pour se défendre, et les responsables religieux
continuent à le réaffirmer : nous répudions la logique d’un conflit sectaire mais, dans différentes localités, de
petits comités populaires commencent à se former afin de prévenir les violences. Ce arrive, par exemple, dans ce
qu’il est convenu d’appeler la « vallée des chrétiens » (Wadi al Nasara) dans l’ouest de la Syrie, place forte
traditionnelle des chrétiens syriens. Dans la vallée, se trouvent plus de 50 villages chrétiens pour un total de
100.000 fidèles auxquels sont venus s’ajouter plus de 200.000 évacués. Ces villages subissent eux aussi des
incursions de la part des groupes armés ». (PA)
5 octobre : Il faut sauver le chrétien d’Orient!par XAVIER COLIN
http://www.bilan.ch/xavier-colin/relations-internationales/il-faut-sauver-le-chretien-dorient
Le chrétien d’Orient se meurt. La vérité, c’est qu’on l’assassine. Parce qu’il est chrétien. Ils sont ainsi des
milliers à perdre la vie. Ou à devoir choisir l’exil. Quel est donc leur crime? Ce sont des «Croisés», ainsi que les
nomment les jihadistes. C’est une raison suffisante, ces temps-ci, en Syrie ou ailleurs en Orient, pour être abattu
dans la rue, comme un chien.
Indifférence? Lassitude? Sourd et aveugle, l’Occident ne semble pas même s’en émouvoir.
Direction: la Syrie. C’était il y a peu dans la ville de Maaloula, bourgade chrétienne à 50    kilomètres au nord de
Damas. Une communauté de quelque 5000 âmes connue dans le monde entier en raison d’une particularité
linguistique significative et historique: les habitants y parlent – encore – la langue du Christ, l’araméen.
Or, voici que, pénétrant de force dans la ville, des éléments jihadistes du front islamiste Al-Nosra, lié à Al-Qaïda,
ont pillé les églises. Puis forcé un habitant – au moins – à se convertir à l’islam. L’homme a refusé. Ils l’ont tué.
Un autre a été kidnappé. On l’a retrouvé mort, décapité.
De telles scènes d’horreur se sont multipliées récemment dans l’ensemble de la Syrie. Au point que plusieurs
évêques de la région de Hassaké, en Syrie occidentale, ont lancé un «appel de survie» concernant les quelque 25
 000 chrétiens syro-orthodoxes, syro-catholiques, chaldéens et araméens de la ville.
Au mois de janvier dernier, un appel au secours similaire avait été lancé en faveur d’un millier de chrétiens pris
au piège dans le village de Yaakobieh, au nord d’Alep.
Des témoins ont rapporté que les cas de disparitions de chrétiens se multipliaient. Les exécutions sommaires
également. On cite le cas des deux frères de la famille Bashr et leurs cousins de la famille Fram qui ont été sortis
de leur maison, puis exécutés à bout portant. Sous les yeux de leurs proches.
Ce qui se passe en Syrie, actuellement, n’est pas sans rappeler ce qui s’est produit en d’autres lieux dans cette
région agitée du Proche et du Moyen-Orient: on a tué des chrétiens en Turquie, on a assassiné des Coptes en
Egypte. En Irak, la moitié des 800  000 chrétiens ont choisi l’exil; c’était la valise ou le cercueil.
Appellations «exotiques»
Question dérangeante: pourquoi l’Occident ignore-t-il à ce point ses «frères» chrétiens d’Orient? Parce que, en
Syrie, les chrétiens, pour assurer leur survie, n’ont pas eu d’autres choix que de se ranger dans le – mauvais? –
camp de Bachar el-Assad?
Parce qu’ils nous semblent trop éloignés de notre chrétienté romaine à nous, divisés qu’ils sont – c’est à s’y
perdre – entre églises, chapelles et traditions dont les seules appellations nous semblent «exotiques», voire
suspectes?
Oublions-nous, en Occident, que dès l’an 40 de notre ère, les chrétiens se sont répandus sur les rives du Nil et de
la Méditerranée, en Mésopotamie et dans la péninsule Arabique? Et que, par conséquent, la présence du
christianisme dans ces régions est bien antérieure à l’apparition de l’islam au VIIe  siècle?
L’Occident peut-il ainsi passer par «pertes et profits» les quelque 15  millions de chrétiens de la région?
Au moment où le patriarche catholique melkite Grégoire  III Laham, lors d’une messe pleine d’émotion dans le
vieux Damas, déclare: «Je dis aux jeunes, restez ici. Restons tous en Syrie, ensemble, chrétiens et musulmans», il
appartient à l’Occident d’ouvrir les yeux:
– Ce n’est pas parce qu’ils sont minoritaires que l’on doit oublier les chrétiens d’Orient.
– Ce n’est pas parce qu’ils ont des patronymes et des dénominations compliqués que l’on ne doit pas faire
l’effort de les comprendre.
–
Ce n’est pas parce qu’ils sont réduits au silence que l’on ne doit pas les écouter.
Dans deux ou trois décennies, à l’issue de 2 millénaires de présence, faudra-t-il se résoudre à ce triste
constat: il n’y aura plus de chrétiens d’Orient en Orient?
6 octobre : L’Eglise orthodoxe dénonce les persécutions contre les chrétiens d’Orient
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&frid=18&eid=134870
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, a dénoncé
dimanche à Nis, dans le sud de la Serbie, les persécutions et les violences dont sont victimes les chrétiens
d'Orient.
Dans un discours marquant 1.700 ans depuis la promulgation de l'Edit de Milan - un document qui prônait la
tolérance religieuse, notamment en faveur des chrétiens dans l'Empire romain - le Patriarche a fait valoir que les
chrétiens sont "persécutés de nos jours" comme par le passé.
"Ils aiment tout le monde, mais ils sont persécutés par tous (...). Ils vivent dans la croyance tandis qu'ils sont
persécutés", a dit le Patriarche. "Ne sont-ils pas persécutés de nos jours, nos chrétiens en Syrie, en Egypte (...) et
au Proche-Orient seulement parce qu'ils respectent la parole de Dieu", s'est-il interrogé à l'issue d'une messe
célébrée avec les Patriarches de plusieurs églises orthodoxes (Serbie, Russie, Albanie et Chypre) à Nis, à 250
kilomètres au sud de Belgrade.
Des milliers de personnes, de hauts représentants de l'Eglise catholique et du culte musulman, ainsi que de hauts
dignitaires serbes ont participé à cette messe qui a marqué la fin de neuf mois de cérémonies en Serbie. Nis est la
ville où est né en 272 l'empereur Constantin qui a signé en 313 l'Edit de Milan avec l'empereur Licinius.
L’Edit accordait la liberté de culte à toutes les religions et prônait la tolérance à l'égard des chrétiens,
minoritaires à l'époque.
"L'esprit de la tolérance religieuse doit s'imposer partout" dans le monde a dit le Patriarche serbe Irinej.
L'écrasante majorité des 7,2 millions de Serbes sont chrétiens orthodoxes.
Depuis la chute du communisme au début des années 1990 l'Eglise orthodoxe est devenue particulièrement
influente dans cette ex-république yougoslave.
7 octobre : Radio Notre-Dame, Le grand témoin, 'émission est présentée par Louis
Daufresne avec Karl LEMBURG et Christine CHAILLOT
Karl LEMBURG , délégué général de CSI-France (Christian Solidarity International)
Christine CHAILLOT , écrivain, spécialiste des anciennes églises du Moyen-Orient. A publié
« les Églises orthodoxes orientales – vie et spiritualité » (Cerf), « les Coptes d’Égypte –
discriminations et persécutions » aux éditions de l Œuvre.
http://radionotredame.net/emission/le-grand-temoin/07-10-2013/
7 octobre : François Hollande s’inquiète du sort des chrétiens d’Orient notamment en Syrie et
il affirme la volonté de la France de se tenir à leurs côtés, lors de son entretien avec Mgr
Georges Pontier.
http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/France/Francois-Hollande-s-inquiete-du-sortdes-chretiens-d-Orient-2013-10-08-1036466
Recevant lundi 7 octobre à l’Élysée Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence
des évêques des France, le président de la République François Hollande s’est inquiété du sort des chrétiens
d’Orient.
Le chef de l’État « a en particulier exprimé sa préoccupation concernant le sort des chrétiens d’Orient,
notamment en Syrie, et la volonté de la France de se tenir à leurs côtés », affirme un communiqué de l’Élysée.
Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius avait déjà dénoncé mardi devant le Parlement les violences
contre les chrétiens d’Orient qui « non seulement sont menacés mais sont pourchassés, liquidés ».
Lors de cet « entretien approfondi » avec l’archevêque de Marseille, François Hollande « a par ailleurs rappelé
le prix qu’il attache à la constance du dialogue des pouvoirs publics avec les représentants des cultes », a
poursuivi la présidence.
Interrogé mardi matin 8 octobre sur RCF, Mgr Pontier a confirmé avoir évoqué avec François Hollande la
question de la laïcité, mettant notamment en garde contre « le glissement qu’on risque de voir dans un passage
d’une laïcité de l’État à un désir de laïciser la société et de ne laisser comme espace à la dimension de la foi que
la vie privée ».
« Il y a là un glissement contre lequel nous devons être vigilants », a-t-il souligné, tout en relevant que « ce n’est
pas la question qui nous a tenus le plus longtemps ».
9 octobre : IRAK : détérioration de la situation et peur des chrétiens
http://www.aed-france.org/actualite/irak-deterioration-de-la-situation-et-peur-des-chretiens/
Sa Béatitude Louis Raphaël Ier Sako, ancien archevêque de Kirkouk, nommé patriarche de Babylone des
Chaldéens le 31 janvier 2013, répond aux questions de l’Aide à l’Eglise en Détresse sur la situation actuelle des
chrétiens d’Irak.
Votre Béatitude, cela fait des mois que nous recevons d’Irak, tout comme d’ailleurs de tout le ProcheOrient, des informations inquiétantes concernant la violence et la terreur. Quelle est votre appréciation de
la situation ?
En Irak, en Syrie et même au Liban et en Jordanie règnent des tensions et l’insécurité. Le fondamentalisme
croissant constitue un défi. Beaucoup de gens sont dans l’expectative et ont peur. La situation s’est détériorée
en Irak, il y a trop peu de sécurité. Des explosions tuent des femmes, des hommes et des enfants, des
maisons sont détruites. Il s’agit certes d’un conflit entre sunnites et chiites, mais les chrétiens doivent
craindre les attaques. Certains d’entre eux ont quitté le pays, d’autres restent et attendent.
Quelles sont les conséquences de cette évolution sur l’ensemble de la région ?
L’insécurité et l’absence de perspectives. Il y a un mois, nous avons rendu visite à des réfugiés en Turquie. Et
maintenant, j’ai effectué une visite pastorale au Liban, où il y a un grand nombre de réfugiés chrétiens qui n’ont
plus aucun espoir, qui ne savent pas où aller. Nous essayons de les réconforter et de leur rendre espoir.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Mgr Nona au milieu des ruines d’une église de Mossoul
Beaucoup de familles sont dans la détresse. À Bagdad, nous avons par exemple divisé le séminaire principal en
appartements pour les mettre à la disposition de familles nécessiteuses ou de jeunes couples qui veulent se
marier, afin qu’ils puissent rester dans la ville.
Comment la situation au Proche-Orient pourrait-elle être fondamentalement changée ?
Une solution est envisageable si nous nous réunissons dans le cadre d’un dialogue, si nous essayons d’obtenir
des réformes par le biais de relations de confiance et non de violence militaire ; si nous pouvons garantir le
respect des droits de l’homme au Proche-Orient comme c’est le cas dans les pays occidentaux. Certes, nos
gouvernements ont signé ces objectifs, mais entreprennent peu pour les atteindre.
Que pourrait faire l’Occident ? Certains États se sont notamment déclarés prêts à accueillir des réfugiés…
Les États occidentaux ne devraient pas encourager les chrétiens à quitter la région. Ils pourraient plutôt
contribuer à travers des projets à ce que les gens puissent rester, particulièrement en milieu rural. J’ai visité une
quarantaine de villages dans le nord de l’Irak. Les gens n’ont pas besoin de beaucoup de choses ; des
médicaments, des garderies pour les enfants, des semences, des moyens de transport, du travail.
9 octobre : ASIE/TURQUIE - Restitution des propriétés du Monastère de Mor Gabriel à la
communauté syro orthodoxe
Agence Fides 09/10/2013
L'Assemblée des fondations, le plus haut organisme délibératif du cartel d’organismes qui, en Turquie, gère les
biens des communautés religieuse minoritaires reconnues, a délibéré que la propriété des terres du Monastère de
Mor Gabriel devait être restituée à la communauté chrétienne syro-orthodoxe. Le vice-premier ministre, Bulent
Arinc, a lui-même émis un « tweet » transmettant la nouvelle à la fin de la séance qui a disposé cette restitution.
Selon des sources turques consultées par l’Agence Fides, le Directeur général de l’Assemblée des Fondations,
Aidan Nertem, a confirmé que l’enregistrement du passage de propriété pourra être autorisé sans problème. L’an
dernier, la Cour Suprême d’appel turque avait repoussé le recours d’une Fondation syriaque qui demandait à
rentrer en possession du Monastère, jusqu’ici considéré patrimoine de l’Etat. Le Monastère de Mor Gabriel,
fondé en 397, se trouve sur le haut plateau de Tur Abdin, dans la province sud-est de Mardin et représente le plus
ancien Monastère syro-orthodoxe en activité. Le retour à la communauté syro-orthodoxe des 244.000 m2 de
terres liés au Monastère représente, de par son extension, la plus consistante restitution de biens disposée par la
Turquie en faveur des groupes religieux minoritaires. Récemment, la communauté syro-orthodoxe s’est vue
reconnaître par le gouvernement turc le droit d’établir des écoles où les jeunes de la communauté pourront être
éduqués dans leur langue maternelle. Le siège du Patriarcat syro-orthodoxe d’Antioche s’était établi au XIII°
siècle non loin de Mardin, dans le Monastère de Mor Hananyo, lieu où il est demeuré jusqu’en 1933 avant de se
transférer en Syrie – d’abord à Homs puis à Damas. Selon différents observateurs, la stratégie de l’attention
inaugurée récemment par les autorités turques à l’encontre des chrétiens syriens viserait à favoriser le retour en
Turquie du siège patriarcal syro-orthodoxe.
14 octobre : Christine Chaillot a visité le monastère syriaque orthodoxe près d’Enchede aux
Pays-Bas où elle a rencontré l'évêque du monstère de Zafaran/Mardin en Turquie. Ce dernier
lui a précisé que seulement UN QUART des terres de Monastère Saint Gabriel confisquées
par le gouvernement turc ont été rendues, celles à l'intérieur des murs ; et que le combat
continue pour récupérer le reste des terres.
10 octobre : Le Caire- Deux ans après le massacre de Maspero, les coptes attendent encore
que justice leur soit rendue
Le Caire (Agence Fides)
Deux ans après le massacre de Maspero qui vit 23 coptes être massacrés par les unités de l’armée égyptienne le 9
octobre 2011, des centaines de militants de mouvements et groupes liés à la communauté copte ont organisé une
veillée aux flambeaux sur le lieu du triste événement, dans les environs du palais de la télévision où, voici deux
ans, les blindés militaires renversèrent les manifestants chrétiens qui protestaient contre les violences subies de la
part des bandes islamistes. Les participants à la veillée d’hier, qui ont exposé les photographies des victimes, ont
dénoncé à nouveau l’impunité dont ont pu jusqu’ici bénéficier les responsables du massacre, accusant en
particulier l’ancien Maréchal Hussein Tantawi ainsi que les hauts représentants de l’armée de l’époque. Après la
veillée, les manifestants ont tenté de se rendre en cortège sur la place Tahrir mais leur passage a été empêché par
des unités de l’armée qui ont dispersé la manifest ation, recourant à l’usage des gaz lacrymogènes. A l’occasion
de cet anniversaire, l’évêque copte orthodoxe Abanub a également présidé une veillée de prière et de réflexion
en mémoire des victimes au Monastère de Saint Simon le tanneur, veillée à laquelle ont pris part différentes
personnalités politiques et des militants de l’Union des jeunes Maspero. Dans son intervention, l’évêque copte –
indiquent des sources égyptiennes consultées par l’Agence Fides – a adressé un appel au gouvernement et aux
militaires, réaffirmant que les coptes n’oublieront pas « jusqu’à leur dernier soupir » les martyrs de Maspero et
qu’ils continueront à demander avec insistance que justice leur soit rendue.
11-12 octobre : A PARIS COLLOQUE CONSACRÉ À L’ARCHÉOLOGIE
PALESTINIENNE
Beaucoup d’entre nous connaissent l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem
et, en particulier, ce grand archéologue qu’est le père Jean-Baptiste Humbert. En hommage à
ce dernier, qui recevra les insignes de Grand-Croix de la Légion d’Honneur, un colloque
consacré à l’archéologie palestinienne est organisé les 11 et 12 octobre prochains à l’Institut
national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne à Paris (75002).
12 octobre : Egypte, actualités d'une révolution
Conférence sur les événements récents en Egypte
Organisée par les Associations : MARED France, Solidarité Copte, Alliances Alternatives
Suds.
De 15h à 19h
Lieu : AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 75011, Salle 7
Le 25 janvier 2011, les Egyptiens se révoltent, l'armée se range du côté du peuple et le président Moubarak est
renversé après trente ans au pouvoir. Deux ans et demi plus tard, le 30 juin 2013, les Egyptiens se révoltent de
nouveau, le président islamiste Morsi, élu il y a juste un an, est destitué. Mais si le 25 janvier a été salué et
baptisé "printemps arabe", le 30 juin, à l'inverse, fut considéré par les pays occidentaux comme étant un coup
d'état militaire contre la légitimité du premier président civil élu. Cette prise de position incomprise par le peuple
égyptien relève d'une méconnaissance, d'une part, de la réalité des faits qui ont mené au soulèvement populaire
du 30 juin, et de l'autre de la nature antidémocratique et théocratique du pouvoir qu'ils ont renversé.
Journalistes, hommes politiques, juristes et militants égyptiens et français vont intervenir pour restituer au public,
demandeur d'informations, leur analyse sur ce qui s'est passé, faire le point sur la situation actuelle et explorer les
scénarios d'avenir
Programme
Chaque intervention est de 20 minutes suivie de 10 minutes de questions
Première séance : 15h - 16h45
Animateur, Sobhi GRESS, Association Solidarité Copte
- 15h : Introduction, Sawsan NOWEIR, Association MARED - France
15h15 : « Les enjeux géopolitiques de la révolution ». Samir AMIN, Economiste, Président du Forum du Tiers
Monde à Dakar.
15h45 : « Armée et Frères », Tewfik ACLIMANDOS, Universitaire
- 16h15 : « Le rôle de la jeunesse égyptienne dans la révolution », Hussein EL GANAINY, Journaliste
16h45- 17h, pause café
Deuxième Séance : 17h – 19h
Animatrice: Claire BOUTHILLON, Alliances Alternatives Suds
17h : " La Constitution égyptienne de 2012 : le recul de la démocratie, les limitations aux libertés", Wagdi
SABETE : Professeur de Droit Constitutionnel 17h30 : « La discrimination des chrétiens en Egypte », Shahira
RIGAUD : Traductrice
18h : « Les défis patrimoniaux », Galila EL KADI : Directrice de Recherche IRD 18h30 : Débat général et
clôture.
13 octobre : LA QADISHA, VALLÉE SAINTE DU LIBAN, TV France 2 CHRÉTIENS
ORIENTAUX : FOI, ESPÉRANCE ET TRADITIONS
Au Liban, la vallée de la Qadisha a été habitée par les moines depuis les premiers siècles du
christianisme. Elle a été classée patrimoine mondial de l'Unesco en 1998. Aujourd'hui
quelques monastères sont toujours actifs et des ermites perpétuent la tradition.
http://www.france2.fr/emissions/les-chemins-de-lafoi/videos/90305647?onglet=tous&page=1
15 octobre : VIDEO. Syrie (chrétiens): coup de gueule de Bassam Tahhan au Palais Bourbon
http://allainjules.com/2013/10/15/video-syrie-chretiens-coup-de-gueule-de-bassam-tahhan-aupalais-bourbon/
A l’initiative de Patrick KARAM, Conseiller régional, ancien délégué interministériel, et de Valérie PECRESSE,
Députée des Yvelines, Audition à l’Assemblée Nationale de La Coordination "Les Chrétiens d’Orient en
Danger", formée des représentants des églises d’Orient, des organisations religieuses et laïques originaires de
différents pays et représentant la diversité de l’Orient chrétien s’unissent afin d’alerter l’opinion publique
française et européenne et les responsables politiques sur les dangers qui menacent les Chrétiens d’Orient. à été
auditionnée par des Parlementaires de tous bords politiques :
Valérie PECRESSE – Députée, Yvelines ; Elie ABOUD – Député Rudy SALLES – Député, Alpes Maritimes ;
Charles De COURSON – Député, Marne Alain MARSAUD – Député, Français de l’Etranger ; Michel SORDI –
Député, Haut Rhin Nicolas DHUICQ – Député, Aube (IO) ; Commission Défense Nationale Marie Louise
FORT – Député, Yonne ; Commission Affaires étrangères Michel TERROT – Député, Rhône Meyer HABIB –
Député, Français établis hors deFrance (8e circonscription) ; Commission Affaires étrangères Jacques
BOMPARD – Député, Vaucluse Gérard BAPT – Député, Haute-Garonne ; Président du groupe d’amitié FranceSyrie Arlette GROSSKOST – Député, Haut-Rhin ; Commission des finances Yves FOULON – Député, Gironde
; Commission Défense Nationale Dino CINIERI – Député, Loire ; Commission Affaires économiques Philippe
FOLLIOT – Député, Tarn; Président du groupe d’amitié France-Egypte Jean-Pierre VIAL – Sénateur de la
Savoie Bassam Tahhan dénonce la politique criminelle de la France qui a cédé Antioche et Alexandrette à la
Turquie pour la désaxer de l’Allemagne à la veille de la 2ème guerre mondiale….
Ecoutez. http://www.youtube.com/watch?v=Bsk-AOEoAEY
16 octobre : ASIE/SYRIE - Selon l’Archevêque arménien catholique d’Alep, les politiques
de la communauté internationale encouragent la fuite des chrétiens
http://www.fides.org/fr/news/36324« Ces derniers temps, a circulé la rumeur selon laquelle 17 pays avaient ouvert leurs portes aux réfugiés syriens.
Cette nouvelle a ravivé avec plus de force encore, y compris parmi les chrétiens, la tendance à vouloir quitter la
Syrie ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides l’Archevêque arménien catholique d’Alep, S.Exc. Mgr Boutros
Marayati, ajoutant que « pour l’heure, il ne s’agit pas d’un exode massif mais le phénomène concerne un nombre
croissant de familles ». L’Archevêque confirme que les chrétiens les plus riches sont déjà partis alors que, pour
les autres, « toute tentative de sortir du pays demeure dangereuse et également très coûteuse, parce qu’elle
requiert une forte disponibilité financière. Mais ceux qui sont déjà parvenus au Liban soumettront maintenant
leurs demandes d’expatriation aux organismes de l’ONU, comptant sur le fait qu’elles soient rapidement
accueillies ».
Selon l’Archevêque, « la situation syrienne devient toujours plus compliquée et toute banalisation semble
trompeuse ». Par exemple, à côté des chrétiens qui fuient, d’autres reviennent à Alep après s’être réfugiés dans la
zone côtière de Latakieh parce qu’ils « n’avaient pas d’argent pour payer le loyer du logement et qu’ici, ils
peuvent envoyer leurs enfants dans les écoles qui ont rouvert leurs portes ». L’idée d’un front unique des milices
d’opposition combattant le régime semble désormais devoir être oubliée parce que, parmi les rebelles, « il existe
de nombreuses factions qui combattent entre elles sur le terrain ».
Ces jours derniers, l’armée régulière a rouvert la route reliant Alep à Homs. Le relâchement du siège a permis de
faire arriver en ville des denrées alimentaires qui manquaient depuis des mois. Mais l’Archevêque affirme que le
soulèvement concret perçu par la population a été minime jusqu’ici. « La nourriture devient simplement plus
chère. L’énergie électrique et l’eau manquent dans de nombreux quartiers. Nous passons notre temps à distribuer
des aides alimentaires et des biens de première nécessité alors que les familles qui les demandent voient leur
nombre augmenter en continuation. Dans les quartiers périphériques et les faubourgs, les explosions et les
bombardements se poursuivent. Hier, jour de la fête musulmane du sacrifice, ils ont caractérisé l’ensemble de la
journée, sans aucune trêve ». (GV) (Agence Fides 16/10/2013)
16 octobre : Près de 50.000 chrétiens syriens demandent la nationalité russe
http://www.lorientlejour.com/article/837784/pres-de-50000-chretiens-syriens-demandent-lanationalite-russe.html
Environ 50.000 chrétiens syriens ont demandé la nationalité russe comme protection contre la violence des
rebelles en Syrie, "soutenus par l'Occident", a annoncé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères dans
un communiqué.
"L'objectif des terroristes soutenus par l'Occident est de mettre fin à notre présence ici par les méthodes les plus
atroces, y compris par des meurtres féroces de civils", ont écrit ces chrétiens syriens habitant la région de
Kalamoun, à 90 km au nord de Damas, dans une lettre transmise au ministère par des "canaux diplomatiques",
selon le communiqué.
"La Russie poursuit une politique ferme visant à protéger la Syrie, son peuple et son entité territoriale (.... Les
chrétiens d'Orient le savent depuis des siècles: personne ne protège leurs intérêts mieux que la Russie", affirment
les auteurs de la lettre.
"Comme la loi syrienne permet d'avoir une double nationalité, nous avons décidé de demander la nationalité
russe (...). Nous serons protégés par la Russie si nous sommes menacés d'extermination physique par les
terroristes", expliquent-ils.
Cette demande rédigée par "environ 50.000 personnes -- médecins, ingénieurs, avocats et hommes d'affaires"
notamment "ne veut pas dire que nous doutons de l'armée syrienne et de notre gouvernement", précisent les
auteurs de la lettre, parmi lesquels des habitants de Maaloula, la plus célèbre localité chrétienne de Syrie.
"Mais nous avons peur du complot de l'Occident et des fanatiques pleins de haine qui mènent une guerre violente
contre notre pays", ajoutent-ils.
Plusieurs lieux de culte chrétiens et musulmans ont été attaqués en Syrie, pays multiconfessionnel, depuis le
début du conflit entre le régime et les rebelles.
Maaloula, un village chrétien de 5.000 habitants situé à 55 km au nord de Damas, a été le théâtre de violents
affrontements entre les rebelles et l'armée syrienne en septembre.
Les rebelles, dont des jihadistes liés à Al-Qaïda, ont pris le contrôle de la cité. L'armée syrienne est ensuite
entrée dans Maaloula pour les chasser. Depuis, les échanges de tirs sont quasi quotidiens.
Maaloula doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme.
La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques et parlent l'araméen, la langue du Christ.
17 octobre : RAPPORT SUR LA SITUATION DES CHRÉTIENS : « Persécutés et
oubliés? »
http://www.aed-france.org/actualite/rapport-sur-la-situation-des-chretiens-persecutes-etoublies/
La situation des chrétiens dans de nombreux pays s’est nettement détériorée. Telle est la conclusion du rapport
Persécutés et Oubliés ? (ici en anglais) qui est lancé aujourd’hui, lors d’une réunion dans les chambres du
Parlement du Royaume-Uni, par le bureau britannique de l’Aide à l’Église en Détresse.
Le rapport examine la situation des chrétiens dans 30 différents pays, dont l’Afghanistan, la Chine, le Laos, le
Pakistan, le Vietnam et le Zimbabwe. Il analyse en particulier la situation dans un certain nombre de pays à
majorité islamique et dans les États dont les systèmes politiques ont un caractère autoritaire prononcé. La période
examinée couvre les trente derniers mois.
Selon John Pontifex, directeur de l’Information du bureau britannique de l’AED, « la principale conclusion du
rapport est que dans les deux-tiers des pays où la persécution des chrétiens est la plus sévère, les problèmes ont
sans doute encore empiré. En fait, dans certaines régions – notamment au Proche-Orient – la survie même de
l’Église est maintenant en jeu. »
Pour les chrétiens, le soi-disant « printemps arabe » est devenu dans de nombreux cas ce que le rapport appelle
un « hiver chrétien ». Bien que les bouleversements politiques aient impliqué des souffrances pour des individus
de toutes les confessions, ce sont surtout les confessions chrétiennes qui ont subi les hostilités et les violences les
plus ouvertes. Ils sont devenus les victimes de toutes sortes de conflits politiques, économiques, sociaux et
religieux – par exemple les conflits entre musulmans sunnites et chiites*. En conséquence, un grand beaucoup de
chrétiens ont été obligés de fuir. Le rapport décrit l’exode comme atteignant des « proportions presque bibliques
».
Selon les informations présentées dans ce rapport, l’influence des groupes islamistes fondamentalistes a
considérablement augmenté au cours des trente derniers mois. Ils représentent peut-être la plus grande menace à
l’encontre de la liberté religieuse dans le monde aujourd’hui. Leur objectif est l’élimination, ou au moins
l’assujettissement des chrétiens. Dans les pays communistes aussi, les efforts visant à exercer un contrôle sur les
populations chrétiennes ont augmenté. Toutefois, dans ces pays les chrétiens tendent à être persécutés avant tout
en raison de leurs contacts avec des dissidents et avec l’Occident et non pas uniquement en raison de leur foi. En
Corée du Nord, aucune activité religieuse ne bénéficie d’une reconnaissance officielle, tandis que celles qui sont
tolérées sont strictement contrôlées. La Chine continue d’insister sur l’affirmation de son autorité sur tous les
groupes chrétiens, en particulier sur ceux qui ne sont pas officiellement enregistrés.
Comme l’explique John Pontifex, « il ressort de tous les récits que les actes de persécution semblent maintenant
s’aggraver et devenir implacables ; des églises sont incendiées, des chrétiens sont pressés de se convertir, il y a
des violences collectives contre les foyers chrétiens, des enlèvements et viols de jeunes-filles chrétiennes, de la
propagande anti-chrétienne dans les médias et de la part du gouvernement, de la discrimination dans les écoles
et sur les lieux de travail… la liste est longue. Le rapport « Persécutés et oubliés ? » soulève de profondes
interrogations quant à l’engagement de la communauté internationale à se dresser en faveur de la liberté
religieuse. »
17 octobre : version française du communiqué final publié en arabe à l'issue de la côture, ce
jeudi 17 octobre 2013, de la session ordinaire du Saint Synode tenue à Balamand, Liban.
Le Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche s’est réuni entre le 15 et le 17 octobre 2013 pour sa
2ème session ordinaire sous la présidence de Sa Béatitude le Patriarche Jean X. Participaient à cette session leurs
Eminences : Spiridon (diocèse de Zahlé et dépendances), Georges (diocèse du Mont Liban et dépendances), Jean
(diocèse de Latakieh et dépendances), Elie (diocèse de Beyrouth et dépendances), Elie (diocèse de Hama et
dépendance), Elie (diocèse de Sidon et dépendances), Damaskinos (diocèse du Brésil et dépendances), Saba
(diocèse du Hauran et dépendances), Georges (diocèse de Homs et dépendances), Antoine (diocèse du Mexique,
Venezuela et dépendances), Serge (diocèse du Chili), Silouane (diocèse de l'Argentine), Basile (diocèse du
Akkar et dépendances), et Ephrem (diocèse de Tripoli et dépendances). A pris également part aux travaux, le
Vicaire Patriarcal, l'évêque Ephrem (Maalouli), secrétaire général du Saint Synode ainsi que le secrétaire du
Synode, l'Econome Père Geogres Dimas.
Se sont excusés de ne pas pouvoir prendre part aux travaux du Saint Synode, leurs
Eminences: Philippe (diocèse de New York et de toute l'Amérique du Nord), Constantin (diocèse de Bagdad,
Kuwait et dépendances), Paul (diocèse d'Australie et de la Nouvelle Zélande). Etait présent dans la prière des
pères membres du Synode et dans leurs vœux pour sa libération, le métropolite Paul (diocèse Alep, Alexandrette
et dépendances), toujours en captivité.
2
Sa Béatitude a ouvert les travaux de la session synodale par la prière, et l’invocation du Saint Esprit, en priant
Dieu qu'Il accorde aux participants Ses grâces afin qu'ils soient les fidèles dispensateurs de Sa parole de vérité à
leur peuple fidèle et au monde assoiffé d'une parole d'espérance.
Sa Béatitude a informé les pères du synode des visites pastorales qu'il a effectuées au diocèse de Latakieh et à la
ville de Tartous qui dépend du diocèse du AKKAR, et puis à la partie allemande du diocèse d'Europe. Il a eu
l'occasion dans ce contexte de rencontrer les fidèles et de se réunir avec les pasteurs et les forces vives agissantes
dans ces diocèses. Sa Béatitude a insisté sur l'ampleur de la joie qu'il a ressenti à la vue des fidèles de ces
diocèses, constants sur le rocher de la foi, vivant l'amour de l'Eglise et de Son Maître. Sa Béatitude a remercié les
pasteurs de ces diocèses pour la pastorale sage et aimante qu'ils déploient, et a insisté sur l'importance de la
poursuite de cette attention pastorale à l'égard de notre bon peuple, avec amour, science et vision afin qu'il puisse
croître dans le Christ, qu'il reste constant dans son Eglise et sur sa terre, et qu'il poursuive son témoignage du
Christ, là où il se trouve.
De même, sa Béatitude a informé le Synode de sa visite au Royaume Hachémite de Jordanie pour prendre part
aux travaux du congrès "les défis auxquels font face les chrétiens arabes". Il les a informé de même de la teneur
de sa rencontre avec Son Altesse Royale le Roi Abdallah II, qui fut une occasion d'exprimer la position de
l'Eglise d'Antioche quant aux évènements que connait la région, en insistant sur la nécessité d'œuvrer pour la
paix, la liberté et la dignité de l'homme arabe. Sa Béatitude a souligné à cette occasion l'ampleur de
l'enracinement des chrétiens dans leurs patries et de leur engagement en faveur des causes de celles-ci. Ils a
insisté également sur l'ampleur de leur interaction avec leurs frères musulmans tout au long de l'histoire.
Sa Béatitude a informé également le Synode de sa visite au Vatican et de la teneur de sa rencontre avec Sa
Sainteté le pape François mais aussi de sa participation à la rencontre organisée par la Communauté Sant' Egidio
ayant pour thème : "le dialogue des religions et des civilisations". Là aussi, la position antiochienne a également
été exprimée à propos de toutes les questions posées actuellement au Proche Orient et particulièrement quant à
l'épreuve du peuple syrien, le rôle et le témoignage des chrétiens en Orient. Cette visite a constitué une occasion
pour évoquer aussi la perspective de la coopération entre les deux Eglises, catholique et orthodoxe, et pour
activer le témoignage des chrétiens en Orient et dans notre monde d'aujourd'hui, pour œuvrer en faveur de la
dignité de la personne humaine et du renforcement des valeurs de liberté, de justice et de paix dans le monde.
Les pères membres du Synode ont pris connaissances des rapports présentés par les délégations qui ont pris part
à la commémoration (i) du 1025ème anniversaire du baptême de la Russie et (ii) du 1700ème anniversaire de la
publication de l'Edit de Milan. Les membres du Synode ont adressé leurs félicitations aux deux Eglises, russe et
serbe, en priant le Seigneur pour qu'Il multiplie Ses grâces sur elles et qu'Il entoure de Sa lumière, de Sa Paix et
de Son amour, leurs fidèles.
Les pères membres du Synode ont évoqué plusieurs questions qui concernent le plérome de l'Eglise orthodoxe.
Ils ont insisté sur la nécessité d'une coordination permanente entre les Eglises pour rendre plus efficiente la
présence orthodoxe dans le monde, en faveur d'un témoignage vivant qui "dit" le Christ pour l'homme
contemporain. Dans ce contexte, les pères du Saint Synode ont insisté sur la nécessité de la coopération
entre les Eglises orthodoxes pour rendre visible l'unité de l'Eglise du Christ d'une meilleure manière, et
pour faciliter la tenue du Saint et Grand Concile (Pan Orthodoxe) de l'Eglise orthodoxe.
Les membres du Synode ont évoqué la crise provoquée par l'élection d'un archevêque pour le Qatar par l'Eglise
de Jérusalem. Ils se sont arrêtés, avec tristesse, sur la poursuite incessante de l'agression du Patriarcat de
Jérusalem, en dépit des initiatives et des intermédiations entreprises par le Patriarcat Œcuménique de
Constantinople et le gouvernement grec pour résoudre cette crise. Avec un esprit irénique, les pères membres du
Synode ont renouvelé leur désir de faire primer la solution irénique sur d'autres formes de solutions mais ils ont
insisté sur la nécessité de trouver une solution à cette crise dans un délai maximum de deux mois des présentes.
Ils ont mandaté Sa Béatitude, au cas où l'Eglise de Jérusalem ne donne pas de suite positive à la demande
justifiée de l'Eglise d'Antioche de faire cesser l'agression de Jérusalem sur son territoire canonique, pour prendre
les mesures nécessaires, y compris la rupture de communion. De même, le saint synode a décidé de suspendre la
participation du siège d'Antioche dans toutes les assemblées épiscopales dans les pays de la diaspora jusqu'à la
cessation de l'agression de Jérusalem sur son territoire canonique.
Les pères du Saint Synode ont passé en revue la situation du diocèse d'Europe dont le siège diocésain est devenu
vacant en raison de l'élection de Sa Béatitude au Trône Patriarcal. Et après qu'il soit apparu que la croissance de
ce diocèse et l'étendue de son territoire géographique et la multiplicité des langues qui y sont utilisés et le
développement du nombre de ses fidèles nécessitent de revoir l'organisation de son territoire et ce en vue d'une
pastorale plus efficiente, les pères membres du synode ont décidé d'ériger de nouveaux diocèses et vicariats
comme suit: diocèse de France, d'Europe occidentale et du Sud, diocèse d'Allemagne et d'Europe centrale,
diocèse des iles britanniques et de l'Irlande, ainsi que le vicariat de Suède et des pays Scandinaves.
Ils ont élu dans ce contexte, les deux évêques, Ignatios (ElHochi), métropolite pour le diocèse de France,
d'Europe occidentale et du Sud, et Isaac (Barakat), métropolite pour le diocèse d'Allemagne et d'Europe
centrale. Ils ont mandaté le patriarche pour nommer un vicaire patriarcal pour gérer en relation avec lui,
le diocèse des iles britanniques et l'Irlande, en attendant l'élection d'un métropolite pour ce diocèse.
Les pères ont écouté le rapport du Révérend diacre Porphyrios Gorgi, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe
Saint Jean Damascène qui est venu exposer d'une manière ample la réalité et les espérances liées à la mission
qu'accompli l'Institut de théologie. Les pères du Synode ont montré leur satisfaction du contenu de ce rapport et
ont béni les efforts entrepris par le doyen pour assurer la bonne marche de l'Institut et ont présenté leurs
suggestions dans ce contexte.
4
Les pères se sont arrêtés à l'épreuve que vit la Syrie et son peuple en raison de la violence répandue dans
les contrées de cette patrie, qui détruit la pierre, qui tue et disperse les populations. Ils ont insisté sur le
fait que le langage de la violence et des tueries est un langage étranger aux traditions du peuple syrien qui
aspire à vivre en liberté et en dignité sur sa terre, dans le cadre d'un seul et même Etat à l'édification
duquel tout le monde participe, mais aussi la consolidation d'un tel Etat dans les valeurs de démocratie, de
liberté, de justice et d'un seul et même vécu commun fondé sur le respect de l'autre dans sa différence et la
nécessité de suivre la logique du dialogue et de la solution pacifique pour dépasser toutes les crises.
Les pères du synode ont lancé un appel à leurs fidèles pour qu'il gardent l'espérance "qui ne faillit point",
qu'ils se tiennent aux valeurs de l'Evangile qui les invitent à rejeter la violence, et au respect de l'image de
Dieu dans toute personne humaine, à essuyer les larmes de chaque visage éprouvé de la terre, et qu'ils
restent attachés à leur terre, qu'ils ne la délaissent pas quelque soit la dureté des circonstances, parce que
leur Dieu a voulu qu'ils y soient témoins. Ils les ont imploré à ne pas se départir de leur terre pour résoudre des
problèmes matériels ponctuels, car cette terre a été mêlé aux saints et parce que c'est leur seul refuge sur la durée.
Ils les ont incité à multiplier les prières pour la paix en Syrie et dans le monde entier, et à être solidaire entre eux
pour réduire l'impact de la crise, plus particulièrement sur les plus démunis entre eux. Ils ont adressé dans ce
contexte leurs remerciements et leur gratitude aux Eglises, instances, associations et personnes pour leur
collaboration avec le Patriarcat pour venir en aide et au secours des frères qui sont le plus dans le besoin. De
même, ils ont remercié les fidèles antiochiens qui ont répondu favorablement à l'appel lancé par le Patriarcat et
qui ont donné avec générosité pour soutenir l'action humanitaire, de secours et d'assistance, à travers leurs dons
dans le cadre de la journée de la solidarité antiochienne pour le soutien du travail de secours humanitaire, fixé
par le Synode au dimanche 15 septembre 2013. Les pères du synode ont eu une pensée pour les fidèles du
diocèse d'Alep qui sont en manque de leur évêque. Ils les ont béni pour leur maintien ferme dans l'espérance, car
les cendres de l'épreuve n'occultent pas le visage du bien aimé présent.
Ils se sont adressés aussi à la communauté internationale, en espérant que celle-ci puisse porter son
attention aux douleurs du peuple syrien et à ses épreuves, qu'elle renonce à aiguiser la guerre en cours et
qu'elle contribue à consolider les valeurs de paix et de justice et de démocratie, en espérant aussi que
l'effort international soit investi dans la dépense liée à la reconstruction de ce qui a été détruit et au
développement des capacités du peuple syrien, plutôt qu'un investissement dans le fer et le feu. De même,
les pères du synode ont incité les organisations internationales et les organisations non gouvernementales
et toutes les instances concernées par le travail auprès des réfugiés, à assurer les premières nécessités de
vie aux réfugiés qui se trouvent aux portes de l'hiver, pour qu'ils puissent vivre avec dignité pendant cette
période, en attendant leur retour à leurs villes et villages.
Les pères ont réitéré leur réprobation des opérations terroristes qui portent atteinte aux personnes
innocentes en sécurité et des destructions qui n'épargnent pas les lieux de culte, les vestiges historiques et
culturels qui sont témoins de la grandeur de la civilisation syrienne. Ils se sont arrêtés avec douleur quant
à l'obscurité qui entoure le dossier des deux évêques enlevés, Paul (YAZIGI) et Jean (IBRAHIM). Ils ont
invité les deux communautés, arabe et internationale, à assumer leur responsabilité à cet égard pour faire éclore
la vérité dans cette affaire et révéler le sort des deux évêques et de tous les réfugiés, afin de les restituer sains et
sains à leur parents et à leurs bienaimés. Les pères du synode ont appelé la clémence divine pour le repos de
l'âme des martyrs innocents qui ont péri pendant la guerre destructrice, en faisant mention en particulier pour les
prêtres qui ont péri en portant secours à leurs fidèles blessés.
Les pères du synode ont porté leur attention également sur le Liban et aux libanais qui endurent en raison d'une
crise économique et d'une inquiétude quant à l'avenir qu'implique la persistance du blocage des institutions de
l'Etat. Ils ont appelé toutes les parties et les
5
responsables à assumer leur responsabilité pour sauver le Liban et pour assurer les développement de l'être
humain dans ce pays. Ils les ont incité à conserver les valeurs de démocratie, de liberté et d'alternance du pouvoir
qui ont pendant longtemps caractérisé le Liban. Ils les ont invité à consolider le Liban et à lui épargner les
risques qui l'entourent de toutes parts, et ce, en s'élevant au dessus des intérêts étroits, en dépassant les conflits
ponctuels et en retournant au dialogue dans un esprit de franchise et de réconciliation, de responsabilité nationale
et historique, et ce à travers la nécessaire constitution d'un gouvernement de rassemblement capable d'éloigner
les risques et de préserver la stabilité du Liban et de préserver la paix civile en évitant le vide.
Les pères du synode ont échangé sur les caractéristiques de l'action nationale entreprise par les fidèles orthodoxe
au Liban, en affirmant leur respect à leur diversité politique mais en rappelant, en même temps, que l'Eglise, qui
n'impose pas à ses fidèles des positions politiques spécifiques, refuse que certaines instances ou associations
orthodoxes accaparent l'expression relative à la position orthodoxe. L'Eglise demeure à travers son saint synode,
et à sa tête le Patriarche, l'autorité officielle de référence qui exprime la position de l'Eglise orthodoxe dans tout
ce qui a pour effet d'éclairer le chemin des fidèles, à la lumière de l'Evangile, dans leur engagement civique au
sein de leur patrie.
L'Irak éprouvé n'a pas manqué non plus dans les discussions et les soucis du synode ainsi que la Palestine
blessée. Les pères du synode ont prié pour que le Seigneur consolide l'Irak, la Palestine et tous les pays arabes
sur le chemin de la stabilité et de la paix. Ils ont insisté sur la nécessité de trouver une solution juste et globale
pour la cause palestinienne.
Les pères du synode ont demandé à leurs fidèles de faire face aux défis que leur société respective leur pose mais
aussi d'affronter les défis de notre époque et de les jauger à la lumière des valeurs de l'évangile. Ils les ont invité
à œuvrer pour la paix politique, sociale et économique là où ils sont, et à rejeter le repli confessionnel et le
racisme honni sous toutes ses formes. Ils les ont invité à œuvrer pour un vécu commun et honnête avec leurs
frères dans la citoyenneté, et à œuvrer pour la dignité de l'être humain, de sa liberté, pour faire cesser
l'écoulement du sang, et à prendre en charge les personnes qui souffrent, avec lesquelles le Christ s'est uni.
Les pères du synode ont clôturé leur session synodale en rappelant à leurs fidèles les paroles du saint
apôtre Paul aux Corinthiens: "Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez
un même sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous" (2 Corinthiens, 13:11)
19 octobre : Émission sur Radio-Arménie sur l’action des Sources d’Arménie, à 11h,
émission animée par Movsès Nissanian « Entrez sans frapper » sera consacrée à l’action de
Sources d’Arménie et particulièrement son programme de formation.
Cette émission peut s’écouter en direct sur 102,6 dans Grand Lyon et 106,1 à Vienne. De plus, elle peut
s’écouter via le site de Radio Arménie en direct comme en différé : www.radioarmenie.com
20 octobre : Trois morts devant une église du Caire
Lefigaro.fr avec l'AFP 21 octobre
Trois personnes ont été tuées et douze blessées par un tireur inconnu hier soir au Caire alors qu'elles venaient de
sortir d'une église, ont annoncé les autorités égyptiennes. "Deux hommes sont arrivés à moto et l'un d'entre eux a
ouvert le feu", a indiqué le ministère de l'Intérieur. Une petite fille de huit ans, une femme et un homme ont été
tués dans l'attaque dirigée contre un groupe qui venait d'assister à un mariage dans une église du quartier d'AlWarak, dans le nord du Caire.
Il s'agit du premier attentat contre des chrétiens perpétré au Caire depuis la destitution par l'armée égyptienne du
président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet. Un responsable du ministère de la Santé a confirmé que trois
personnes étaient mortes dans l'attentat, et a ajouté que parmi les blessés, quatre étaient dans un état critique. Il a
de plus estimé que le nombre de blessés risquait d'augmenter.
Les chrétiens égyptiens, des Coptes en majorité, sont régulièrement la cible d'attaques depuis le renversement du
président Morsi et surtout depuis l'évacuation par la force, le 14 août, de deux places de la capitale occupées par
ses partisans.
Les islamistes accusent les Coptes d'avoir soutenu le coup de force de l'armée contre Mohamed Morsi, qui
appartient à la confrérie des Frères musulmans et a été le premier président élu démocratiquement en Egypte.
21 octobre : En Syrie, près de Homs, mauvaise nouvelle, les bandes armées sont entrées
aujourd'hui à Sadad, un village peuplé par de nombreux Syriaques orthodoxes.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/10/tres-urgent-syrie-lexemple-de-maaloula.html
L'ancien village de Sadad situé aux portes du désert en Syrie, à une soixantaine de kilomètres de Homs et
constitué de près de 17.000 chrétiens catholiques et orthodoxes de rite syriaque, a été envahi par les éléments
armés du Front al-Nosra. Depuis 10 heures ce matin, la seule information qui nous soit parvenue du village est
que les éléments armés clament des Allahou-Akbar depuis le centre du village.
En revanche, nous apprenons le nom du premier martyr chrétien tombé, ce jour, sous les balles des envahisseurs
assassins ; il s'agit du valeureux Saadou al-Farah. Prions pour son âme et sa famille et afin qu'il entre
rapidement dans la vie éternelle.
La même personne qui a communiqué la nouvelle, demande des prières pour tous les habitants.
L'ancien testament dans les livres des nombres et d'Ezéchiel témoigne de l'existence de Sadad aux temps anciens.
Le village abrite deux Eglises, Mar Sarkis [Saint Serge] et Saint Théodore qui sont connues pour leur fresques.
La menace pèse également et très sérieusement sur la ville de Feyrouzeh qui se trouve non loin entre Homs et
Palmyre. Cette ville abrite près de 30.000 chrétiens.
La France et les Etats-Unis qui voulaient frapper la Syrie pour ses armes chimiques ne bronchent pas à l'annonce
de risques de génocides.
Que s'est-il encore passé ces jours-ci en Syrie ?
Des dizaines de fusées "Hawn" sont tombées sur le village de Sqalbieh. Les quartiers chrétiens de Damas ont
reçu plusieurs obus, notamment ceux de Qassa' et de Bab-Touma.
A Alep, la route de Khanasser reliant la ville à Lattaquieh et Damas, a été ouverte à nouveau à une certaine
circulation ; elle demeure toutefois dangereuse.
A Alep toujours, l'électricité est souvent coupée car la Centrale électrique a été récemment bombardée et les
services de réparations ne parviennent pas, sur les lieux des dégâts, en raison de l'absence de sécurité.
Le quartier arménien d'Alep a été occupé par l'armée de l'Etat islamique d'Iraq et du Levant.
21 octobre : Trois chrétiens ont été tués par balles et une douzaine d’autres blessés dimanche
au Caire à la sortie d’une église copte, selon le ministère égyptien de l’Intérieur.
http://www.france-catholique.fr/Violences-meurtrieres-contre-les.html
Les victimes sont une fillette de 8 ans, une femme et un homme, abattus par les tueurs à moto. C’est le premier
attentat contre des chrétiens au Caire depuis la destitution du président islamiste issu des « Frères musulmans »
Mohammed Morsi par l’armée. Mais il s’inscrit hélas dans une longue série de violences commises contre les
Coptes par des islamistes fanatiques, surtout depuis l’évacuation forcée le 14 août des places de la capitale
égyptienne occupées par les partisans de Morsi. Dans un rapport en date du 9 octobre, Amnesty international
affirme que les forces de sécurité égyptiennes n’ont pas réussi à protéger les Coptes harcelés après la mi-août.
Ceux-ci reprochent sans preuve aux chrétiens – environ 8% des 85 millions de citoyens égyptiens - d’avoir alors
soutenu l’armée contre eux. Depuis cette date, 39 églises ont été pillées, saccagées et brûlées, 23 autres lieux de
culte attaquées notamment à coups de cocktail Molotov, 6 écoles et couvent incendiés, et une douzaine de
bâtiments brûlés, sans compter 75 véhicules, bus ou voitures. Les médias français sont restés silencieux sur ces
agressions jusqu’à l’attentat meurtrier d’hier. Le monde politique et les intellectuels en vue ne sont guère plus
loquaces. Le martyre des chrétiens coptes est pourtant d’une éloquence terrible. Il est vrai qu’en parler remet en
question le faux angélisme qui amène à tolérer n’importe quoi n’importe où. Même en France…
22 octobre : Égypte, Le Caire, quartier chrétien : à la sortie d’une messe de mariage copte
orthodoxe une fusillade tue 4 personnes.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/10/22/egypte-le-caire-quartier-chretien-a-la-sortie-dunemesse-de-mariage-copte-orthodoxe-une-fusillade-tue-personnes/
L'ambiance reste assez confuse dans le pays, et est assez agitée en ce moment dans les universités
Pélerinage chrétien dans les rues en Égypte
Interrogé suite aux événements de dimanche un prêtre au Caire nous informe
« L’attentat n’a pas été revendiqué. Il est trop tôt pour tirer des conclusions de ce qui pourrait n’être qu’un acte
isolé, mais il faut être vigilant. L’ambiance reste assez confuse dans le pays, et est assez agitée en ce moment
dans les universités, surtout à al-Azhar où les Frères musulmans militent pour la démission du Grand Imam. La
place Tahrir est toujours bloquée par des auto-mitrailleuses ».
24 octobre : Appel de détresse de Monseigneur Silwanos Naameh en faveur des populations
assiégées de Sadad et Hofar en Syrie
Destiné aux Institutions et Organisations humanitaires et religieuses dans le monde, ainsi
qu'aux personnes qui ont un rôle humanitaire et qui sont de bonne volonté.
Je vous adresse cet appel au nom des innocents parmi les hommes, les femmes et les enfants, les jeunes gens et
les jeunes filles, qui se trouvent actuellement assiégés dans des zones inatteignables, car ils ne peuvent en sortir
et que nous ne pouvons les rejoindre puisqu'il s'agit des villages de Sadad et Hofar dans la région de Qalamoun
en Syrie. Nous vous l'adressons afin de vous demander de lancer des appels aux assiégeants qui interdisent la
sortie à la population et pour qu'ils acceptent des pourparlers, en vue de faciliter le départ en toute sécurité de la
population, par une quelconque direction, que ce soit vers le Couvent d'Al-Attieh ou en direction de la ville de
Homs où nous viendrons les accueillir.
Je supplie tous ceux qui ont les moyens d'atteindre les Organisations influentes dans le monde et ceux qui sont
en contact avec des partis à même de faire pression sur les assiégeants et de parlementer avec eux, afin qu'ils
facilitent la transmission de cette demande et la libération en toute sécurité, des populations prises en otages, et
bien qu'à ce stade, la plupart d'entre-eux n'aient pas encore subit de sévices.
Cela fait quatre jours que cette population est assiégée sans électricité et sans eau et sans moyens de
communication ; elle ne dispose que de peu de nourriture alors que s'y trouve parmi eux, des enfants en manque
de lait, et des malades qui ont besoin de médicaments.
La population assiégée atteint le chiffre de 3000. Les assiégeants leur interdisent de sortir de leurs maisons ; au
contraire, ils font pression sur eux pour qu'ils ne quittent pas leurs habitations, en dépit des pourparlers qui ont eu
lieu avec eux.
A toutes les Organisations, à tous les enfants de nos Eglises éparpillés à travers le monde, nous implorons aide et
soutien actif. Aidez-nous et coopérez avec nous d'une manière adaptée et sans déclarations qui puissent affecter
la sécurité des assiégés en particulier, et des résidents de la Syrie en général. Notre peuple ne l'oubliera pas.
Je le redis en précisant notre bonne intention, pour ne pas risquer la sécurité de nos proches, diffusez cet appel
sur vos blogs et vos sites, transmettez-le aux journaux, aux magazines et aux autres médias d'information.
Adressez-le également à tous ceux qui pourraient jouer un rôle positif pour une solution adaptée dans le sens de
leur libération.
Et nous, dans notre mission, nous réitérons au nom de Dieu, notre appel aux assiégeants pour qu'ils aient pitié de
ces innocents qui ne sont aucunement en cause dans cette tragédie, afin qu'ils les laissent sortir sains et saufs en
leur réservant un bon traitement. Nous demandons à Dieu de donner à ces populations innocentes la patience, la
force, l'espérance, le courage, la santé et la vigueur....Seigneur, Seigneur, Seigneur ne les abandonne pas.
Monseigneur Silwanos, Evêque syrien-orthodoxe.
25 octobre : Syrie : déclaration des Provinciaux Jésuites du Proche-Orient et d’Europe
Réunis à Rome, les Supérieurs majeurs de la Compagnie de Jésus au Proche-Orient et en
Europe appellent toutes les parties en conflit et les autorités internationales à faire avancer le «
processus de paix rapidement, courageusement et fermement » et les organismes civils et
sociaux à secourir les populations qui vivent « une des plus grande tragédie humanitaire de
notre siècle. »
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/10/29/syrie-declaration-provinciaux-jesuites-du-procheorient-deurope/
Compagnie de JésDéclaration concernant la Syrie :
Nous les Provinciaux Jésuites, en tant que Supérieurs majeurs de la Compagnie de Jésus au Proche-Orient et en
Europe, accueillons chaleureusement la récente déclaration du Saint-Père sur la Syrie. De toutes ses forces, il a
alerté l’opinion internationale sur la tragédie syrienne et a demandé aux « parties en conflit d’écouter la voix de
leur conscience et de ne pas s’enfermer dans leurs propres intérêts ». Avec lui, nous déclarons aussi que « ce
n’est jamais l’usage de la violence qui conduit à la paix »*, mais que la seule voie pour la paix se trouve dans la
culture de la rencontre et du dialogue.
Des pas vers la paix
Nous nous réjouissons que la menace d’attaques aériennes contre la Syrie ait cessé et nous soutenons le
lancement du processus qui vise à la destruction de toutes les armes chimiques trouvées sur le sol syrien. Nous
soutenons les négociations entreprises pour convoquer une conférence de paix pour la Syrie et nous souhaitons
fortement que ce processus de paix avance rapidement, courageusement et fermement. Nous demandons à toutes
les parties en conflit, aussi bien qu’à la communauté internationale,
de rechercher de façon urgente un cessez-le-feu garanti par une autorité internationale ;
d’établir une feuille de route pour préparer la réunion de toutes les parties prenantes du conflit ;
de réunir une conférence de paix pour trouver un accord commun qui puisse sauvegarder les vies des
Syriens.
Mobilisation sociale et civile
En même temps, nous appelons de nouveau à la mobilisation de tous les organismes civils et sociaux afin d’aider
la population syrienne qui doit faire face à l’une des plus grandes tragédies humanitaires de notre siècle.
L’assistance aux réfugiés à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays (environ un quart de la population), le
besoin de nourriture, de médicaments et de soins, la libération des détenus et des otages et la réouverture des
institutions d’éducation, continuent d’être des besoins urgents.
Intérêts en jeu
Nous souhaitons aussi attirer l’attention sur la nécessité de reconnaître et de nommer les intérêts réels qui sont en
jeu, à la fois localement, régionalement et internationalement, et qui malheureusement ne correspondent pas
toujours aux intérêts du peuple syrien. En particulier, nous appelons à une réflexion sur les conséquences de la
production et de la vente d’armes ; nous appelons à la cessation des livraisons et des ventes d’armes à toutes les
parties en conflit.
Discernement nécessaire
Nous invitons la communauté internationale au refus de tout soutien, qu’il soit diplomatique ou militaire, de
toute partie en présence qui préconise ouvertement quelque forme que ce soit de violence, de fanatisme ou
d’extrémisme. Le respect de la dignité de la personne humaine aussi bien que de ses droits devrait constituer un
préliminaire pour toute aide matérielle et un critère incontournable.
Les communautés chrétiennes en Syrie
Enfin, nous attirons particulièrement l’attention sur le sort des communautés chrétiennes vivant en Syrie.
Présentes sur place depuis le commencement de l’ère chrétienne, ces communautés constituent un élément
inséparable de son tissu social et de sa richesse culturelle ; elles contribuent aussi activement à son
développement. Les solutions préconisant l’exil ou l’élimination de ces communautés sont inacceptables. Nous
voulons encourager ces communautés chrétiennes et leur assurer qu’elles peuvent jouer un rôle important dans
leurs sociétés à travers leur témoignage fidèle à l’Évangile : un Évangile qui appelle à la paix, à la justice, au
pardon, à la compréhension mutuelle et à la réconciliation.
27 octobre : A Paris, devant la fontaine Saint Michel de 15h – 18h, Rassemblement
silencieux contre les violences la discrimination et la haine contre les Coptes en Égypte. Suite
à l'attaque meurtrière survenue le 20 octobre devant l’Église d'"Al Warraq"au Caire, nous
organisons un rassemblement silencieux pour dénoncer les violences et la haine en Égypte et
le manque de sécurité pour les Coptes.
28 octobre : En Syrie, appel pressant de détresse à l'opinion publique internationale pour la
libération des 1.500 chrétiens pris en otage à Sadad et pour le sauvetage de cette antique ville
syrienne citée deux fois dans la Bible.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/10/appel-du-patriarche-syriaque-orthodoxe.html
Sadad est un nom syriaque qui signifie "le côté de la montagne" ; c'est une vieille ville syrienne qui remonte au
deuxième millénaire avant le Christ. Elle était mentionnée dans deux livres de la Sainte Bible (Le livre des
nombres 34-8 et celui d'Ezechiel 15-47).
On pense que sa localisation à l'époque antique se était à la frontière nord de la partie syrienne du Territoire de
Canaan. La ville constituait alors un important carrefour pour les convoies de marchandises ce qui explique la
présence sur son territoire d'une grande tour d'observation et celle d'un réseau d'adduction d'eau d'époque
romaine. La ville de Sadad reliait la Syrie d'Est en Ouest.
L'importance historique de Sadad est révélée par l'abondance des sculptures découvertes dans la zone des
cimetières. Aussi la région de Umro, situé à l'Ouest de Sadad - Umro signifiant monastère en Syriaque, se
trouve à l'emplacement de l'ancien monastère de Saint-Mama. C'était une sorte de Cathédrale qui a formé
beaucoup d'évêques et de moines. Le monastère fut détruit en 1715. Les fouilles archéologiques ont permis
d'exhumer un ancien temple païen dédié au dieu païen araméen "Hadad". Sur les ruines du temple fut bâtie
l'Eglise Saint-Georges (Al-Khodr), qui est unique par ses peintures murales qui diffèrent de celles des autres
anciennes églises de Sadad. Elle représente une genre particulier d'iconographie et de fresques syriaques trouvés
dans la région environnante d'al-Qalamoun. Dans leur style, leur dimensions, leur couleurs et dans la
typographie des inscriptions, les fresques ressemblent à celles découvertes dans les Eglises de la région de
Nabak, Qara et Maaloula. En plus de ses peintures murales, Sadad, est considérée comme une école
indépendante de rites et mélodies syriaques. Les plus âgés des habitants de Sadad, parlent, lisent et écrivent
toujours le syriaque.
Sadad is située entre Damas (100 kms) et Homs (60 kms). La ville est limitée à l'Ouest par la ville de Hisya' (18
kms), à l'Est par celle de Mahin (17 kms), au Nord par la ville de Na'amiyah (14 kms) et au Sud par celle de
Hofar (7 kms). Géographiquement, Sadad se trouve à 36,56 degré de longitude-Est et à 34,18 de latitude-Nord.
Sa population s'élève à 10.000 habitants. En été, la ville accueille 20.000 visiteurs. En raison des conditions de
vie précaire, de la recherche de travail ou pour acquérir une meilleure instruction, les habitants de Sadad se sont
éparpillés dans les villes voisines comme Hofar, Fheileh, Fayrouzeh, Zeydal ou Maskaneh. Aussi, sa population
s'est-elle répandue dans différentes villes importantes de Syrie, et a fondé d'importantes communautés en Europe
et aux Amériques. Sadad reste cependant un place importante pour ces populations, à l'image du rôle que le
coeur joue pour le corps.
Malheureusement, cette place importante, qui était une ville paisible et un symbole de cohabitation de tous les
éléments de la société syrienne, n'a pas été épargnée par la guerre. En effet, au crépuscule du Lundi 21 Octobre
2013, Sadad subit une attaque armée par des groupes inconnus qui prirent en otages 1.500 civils. La plupart des
personnes retenues sont des personnes âgées, des femmes et des enfants qu'ils utilisèrent comme boucliers
humains lors de leur confrontation avec l'armée arabe syrienne. Vingt martyrs sont alors tombés sans compter la
destruction des bâtiments gouvernementaux publics de Sadad.
Au regard des derniers événements, en prévision de bombardements et dans le but de préserver la partie
historique de la ville, avec ses inestimables et irremplaçables sites archéologiques, nous lançons un appel à la
conscience humaine internationale représentée par notre estimée Organisation des Nations-Unies pour les
Droits de l'Homme, le Département des Affaires humanitaires, le Comité International de la Croix-Rouge, le
Comité International du Croissant Rouge, l'UNESCO et toutes les Organisations internationales et les comités
concernés par les droits de l'homme, afin qu'ils interviennent activement pour la libération de ce grand
nombre d'otages qui se trouve à Sadad.
De plus, nous appelons à l'aide pour limiter la destruction de cette ancienne ville historique. Cette destruction
planifiée fait partie d'une opération préméditée d'anéantissement et d'inhumation de l'histoire de la Syrie, berceau
de civilisations et de religions.
En conséquence, nous déposons notre situation devant vous et devant l'opinion publique internationale
Ignatius Zakka I Iwas
Patriarche d'Antioche et de Tout l'Orient
Chef Suprême de l'Eglise Syrienne Orthodoxe Universelle.
29 octobre :
Syrie : Le village chrétien de Sadad libéré
Les dégâts dans ce village chrétien situé à 70 km de Homs sont considérables, les 4 églises
ont été profanées et on déplore une quarantaine de morts.
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/10/29/syrie-village-chretien-sadad-libere/
villaLes 1500 syriens, hommes, femmes et enfants, encore prisonniers des rebelles djihadistes à Sadad ont été
libérés hier dans la soirée par l’armée régulière.
Selon le Père Ziad Hilal qui s’est rendu sur place ce matin « les 4 églises du village ont été endommagées et
profanées. Elles ont été utilisées comme logement, il y a des bouteilles de bière, des matelas… Les 4 saintsacrements ont été fracassés. Des rebelles djihadistes ont signé Al Noshra et les noms d’autres clans sur les
autels ».
A la question : les gens vont-t-ils pouvoir rentrer chez eux maintenant, le Père Ziad reste dubitatif : « la
principale école du village est presque détruite. Les maisons ont été fouillées, volées, beaucoup sont
endommagées. Les poteaux électriques sont par terre. On voit partout des traces de combat. La situation est
vraiment difficile. On ne sait pas si les voyous vont revenir… »
La situation des citoyens syriens devient de plus en plus délicate, a-t-il déclaré à Radio Vatican hier « on perd
chaque jour des dizaines de personnes, des gens proches. La situation est de plus en plus dangereuse ». Il
rappelait qu’ « il n’y a que la solution pacifique pour arrêter la guerre, pour arrêter la violence, donc précise-t-il,
on encourage la mission de Lakhdar Brahimi afin d’associer tous les côtés et trouver un chemin, une solution
pour notre pays » alors que l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi est arrivé lundi à Damas,
dans le cadre d’une tournée régionale visant à convaincre le régime et l’opposition de participer à la conférence
de paix dite de Genève-2
29 octobre : Que faire pour les chrétiens persécutés ? L'appel d'un évêque irakien
http://www.lavie.fr/actualite/monde/que-faire-pour-les-chretiens-persecutes-l-appel-d-uneveque-irakien-29-10-2013-45907_5.php
Mardi 29 octobre, une femme chrétienne était assassinée chez elle à Mossoul, selon l'agence de presse nationale
irakienne (en anglais). Quelques jours auparavant, Mgr Emil Shimoun Nona, archevêque chaldéen de cette ville
du nord de l'Irak, avait lancé un appel (en anglais) aux chrétiens occidentaux dans le magazine américain
National Review, leur rappelant leurs responsabilités, matérielles et spirituelles, vis-à-vis des chrétiens
persécutés.
« Beaucoup de gens qui vivent loin des persécutions, dans des pays qui ne rencontrent pas les problèmes que
nous rencontrons, me demandent ce qu'ils peuvent faire pour nous aider, raconte l'archevêque de Mossoul. Tout
d'abord, toute personne qui veut faire quelque chose pour nous doit faire un effort pour vivre sa propre foi de
façon plus profonde, (...) répond-il. Pour nous, le plus beau cadeau est de savoir que notre situation aide
d'autres chrétiens à vivre leur foi avec plus de force, de joie et de fidélité. »
Mossoul, ville de 1,5 million d'habitants à 350 kilomètres au nord de Bagdad est devenue, après la chute de
Saddam Hussein et l'invasion américaine en 2003, l'un des bastions d'Al Qaida en Irak. Mgr Emil Nona explique,
dans sa lettre, les persécutions dont les chrétiens sont l'objet depuis plusieurs années. « En 2010, quand j'ai été
nommé évêque de Mossoul, je savais que la situation de la ville était critique du point de vue de la sécurité.
Beaucoup de chrétiens avaient déjà été tués et beaucoup avaient été forcés de quitter le diocèse. Un prêtre et un
évêque, mon prédécesseur, avaient été tués, tous les deux de façon extrêmement cruelle, rappelle-t-il. Je suis
arrivé à Mossoul le 16 janvier 2010. Dès le lendemain, en représailles, une série de meurtres a débuté,
commençant par l'assassinat du père d'un jeune homme qui priait avec moi à l'église. Pendant plus de dix jours,
des extrémistes ont continué à tuer une ou deux personnes chaque jour. Les chrétiens ont quitté la ville pour
trouver refuge dans les villages ou les monastères voisins. »
Et plus récemment, le 29 octobre 2013, des hommes armés ont donc tué une femme chrétienne chez elle, à l'est
de Mossoul, selon la National Iraqi News Agency (en anglais).
Comment vivre dans ces persécutions ? Que faire pour ceux qui sont victimes de ces violences ? Pour
l'archevêque irakien, la réponse se tient en trois mots : l'espérance, l'amour, la foi. « Rester dans l'espérance avec
les croyants est un point de départ essentiel, mais ce n'est pas assez (…) J'ai réalisé que par dessus tout, face à
la souffrance et la persécution, la véritable connaissance de notre foi et de la cause même de notre persécution
est capitale, insiste-t-il. En approfondissant ce que signifie être chrétien, nous pouvons donner un sens à ces
persécutions et trouver la force nécessaire pour l'endurer. Savoir que nous pouvons être tués à tout moment, à la
maison, dans la rue, au travail, et, malgré cela, garder une foi active et vivante, voilà le vrai défi. »
S'adressant aux chrétiens occidentaux qui veulent venir en aide à ceux qui souffrent, il leur demande d'attirer
l'attention du monde sur leur situation. « Vous êtes notre voix », presse-t-il. Il leur demande aussi de vivre plus
profondément leur propre foi. « En Occident, vous avez la chance de vivre d'une façon que les chrétiens
persécutés ne peuvent pas vivre. Comme ils ne sont pas libres, vous devez vivre selon une conception juste de la
liberté. Comme ils ne peuvent pas célébrer leur foi au grand jour, vous devez donner un témoignage public de
votre foi dans vos sociétés. Comme les femmes dans nos pays n'ont pas la possibilité d'aller librement à
l'extérieur de chez elles, les femmes, en Occident, doivent devenir des témoins de la vraie liberté chrétienne. »
Refusant le défaitisme, il rappelle la phrase de saint Paul : « Là où le pêché abonde, la grâce surabonde »
(Rom. 5, 20). « Avec lui, nous pouvons aussi dire que là où est la persécution nous sera donné la grâce d'une foi
forte. »
31 octobre : « L’islamisation forcée du nord de Chypre se poursuit sans relâche »
See more at: http://www.orthodoxie.com/actualites/lislamisation-forcee-du-nord-de-chyprese-poursuit-sans-relache/#sthash.JfPWridE.dpuf
http://www.orthodoxie.com/actualites/lislamisation-forcee-du-nord-de-chypre-se-poursuitsans-relache/
L'agence Asia-news consacre un article (en anglais) sur "l'islamisation forcée du nord de
Chypre". Dans celui-ci, il est évoqué les 200 000 réfugiés chypriotes-grecs qui ne peuvent
revenir dans leurs régions d'origine et 300 000 colons turcs qui sont venus s'installer à leur
place. L'article évoque aussi les destructions ou transformations en mosquées de dizaines
d'édifices chrétiens (mais ne mentionne pas le pillage du patrimoine). Il s'étend aussi sur le
rôle géopolitique de cette situation.
31 octobre : SYRIE : « L’occident est mal informé, y compris ses Églises »
https://dub119.mail.live.com/default.aspx?id=64855#!/mail/InboxLight.aspx?n=1369789986
&fid=1&mid=ae1aebfa-46d0-11e3-bb22001e0bcc497a!n=580697910&fid=1&mid=34fa1103-46fd-11e3-91f7-002264c160fe
Mgr Elias Sleman est évêque maronite de Lattaquié, une région côtière qui est le berceau des musulmans
alaouites, lesquels dirigent le pays et continuent de vivre en paix à côté d’une population chrétienne de quelques
45.000 personnes. Cette région est une destination pour les Syriens qui fuient les combats, aussi bien les
musulmans que les chrétiens. Ces derniers ont fui Damas, Alep et Homs (qui fait partie de l’éparchie de
Lattaquié) en grand nombre, la majorité d’entre eux ayant actuellement échoué au Liban.
Dans une interview avec l’Aide à l’Église en Détresse réalisée le 17 octobre dernier au cours d’une halte à New
York (USA), Mgr Sleman nous livre son analyse sur la situation préoccupante de la Syrie.
Après deux ans de combats, et tant d’effusions de sang, que voyez-vous comme solution pour établir la paix
en Syrie ?
De grands efforts sont nécessaires pour établir un dialogue entre le régime et les éléments modérés de
l’opposition. Les grands acteurs de la planète doivent s’engager sérieusement et exercer une pression réelle sur
les différentes parties afin qu’elles reviennent à la table des négociations : d’une part l’Amérique et ses alliés —
la France, tous les États européens, Israël, et d’autre part la Russie, qui doit s’adresser à l’Iran et à ses alliés.
Mais jusqu’à présent, il y n’a pas eu de véritable leadership. Le grand défi est le fanatisme religieux. C’est bien
sûr une question très difficile. Le problème de nombreux médias est qu’ils ne saisissent pas vraiment la situation
telle qu’elle est réellement. Le printemps arabe a clairement été dépeint comme un mouvement pour la liberté et
la démocratie, mais les résultats réels, par exemple en Libye, en Égypte et au Yémen, prouvent le contraire. À
bien des égards, l’Occident est mal informé, y compris ses Églises, malgré de bonnes intentions. En ce moment
même, en Syrie, il convient de dire que les rebelles modérés et les islamistes ont commencé à s’affronter
entre eux. Les grandes puissances du monde doivent intervenir — maintenant — pour empêcher la Syrie de
tomber dans le chaos le plus total. La situation me préoccupe beaucoup. Néanmoins, je continue d’espérer —
appelez cela un espoir insensé, si vous voulez. Mais avec Dieu, tout est possible.
L’un des énormes enjeux est la capacité des chrétiens à rester sur la terre où est née leur foi…
Nous avons besoin de la solidarité des peuples et des gouvernements occidentaux pour assurer que les chrétiens
continuent d’être présents en Syrie et au Proche-Orient. Nous ne pouvons permettre qu’il n’y ait plus de
chrétiens dans le pays, parce que la présence chrétienne aide les musulmans à être modérés. C’est ce que JeanPaul II a dit sur le Liban : « C’est plus qu’un pays, c’est un message [de coexistence entre musulmans et
chrétiens]. » L’environnement musulman bénéficie de l’engagement de la foi chrétienne, laquelle assure bien sûr
aussi notre propre ouverture à l’égard du monde musulman. C’est ce que je veux dire aux chrétiens et aux
catholiques. Pour pouvoir vraiment vivre ma foi, j’insiste sur deux piliers principaux — Dieu, qui est absolu
dans les cieux, et l’Homme, dont la valeur est absolue sur la terre. En touchant l’un, vous touchez l’autre. Toute
forme de fanatisme religieux est un manquement à ce respect fondamental pour Dieu et l’Homme. C’est le
message du témoignage chrétien, sa présence dans le monde musulman, que les chrétiens occidentaux rendent
possible à travers la prière et le soutien matériel. Cependant, je ne crois pas que nous devrions compter sur une
fourniture permanente d’argent — ce ne sera que tant que les combats continueront. Les chrétiens locaux doivent
trouver un jour les moyens de devenir autonomes et donc être capables de rester. Nous devons trouver les
moyens de les empêcher de devenir eux-mêmes des réfugiés ! L’Église locale cherche à jouer un rôle crucial à
cet égard.
En Syrie et ailleurs dans la région, les chrétiens et les musulmans ont vécu côte-à-côte pendant des siècles…
Je ne peux pas et ne vais pas parler séparément des chrétiens et des musulmans. Nous avons vécu ensemble en
Syrie pendant 1400 ans. Pourquoi n’arrivons-nous plus à vivre ensemble ? C’est la grande question. Nous,
chrétiens, voulons rester, et les musulmans modérés veulent la même chose. Pourquoi des djihadistes et
fondamentalistes musulmans viennent-ils en Syrie et ailleurs, et font-ils tout pour que cette coexistence ne soit
plus possible ? Nous ne devrions pas diviser des pays et des régions en suivant des lignes de fracture religieuses.
Il y a là un grand risque : un pays qui n’a qu’une seule religion devient extrémiste, provoquant la guerre. La
religion ne doit pas servir de prétexte à la violence.
Donc, il n’y a rien dans l’Islam qui soit fondamentalement incompatible avec la tolérance envers les chrétiens
?
En effet. Encore une fois, nous avons vécu ensemble pendant 1400 ans. Maintenant, l’Arabie saoudite est une
autre question. Les pays qui sont à 100 % islamiques sont une autre histoire ; là, les musulmans n’ont pas été
contraints de trouver des façons de vivre ensemble avec les chrétiens, ils n’ont pas été poussés à s’ouvrir. Mais
en Syrie, au Liban, en Jordanie, etc., nous avons vécu ensemble pendant très longtemps. Dans ces pays, il est
difficile d’imaginer des musulmans qui vivent sans chrétiens ou vice versa.
On relate parfois des cas de musulmans venant au secours de leurs voisins chrétiens…
Ici, ça arrive aussi dans l’autre sens. Par exemple, il y a des familles sunnites qui se sont enfuies d’Alep et sont
venues dans mon diocèse. Elles ont reçu l’aide de religieuses et leur ont dit : « Nous sommes en train de vous
tuer, mais vous nous donnez à manger. Nous ne vous oublierons pas. » C’était la première fois que ces
musulmans rencontraient des chrétiens, et ils ont découvert que ces croyants n’étaient pas ce à quoi ils
s’attendaient. Nous ne pouvons pas laisser de telles expériences ne pas porter de fruits. C’est extraordinaire.
Nous pouvons vivre ensemble. Lorsque des chrétiens et des musulmans vivent ensemble dans une région donnée,
la conséquence n’est pas que les chrétiens se ferment, mais que les musulmans s’ouvrent. C’est l’ignorance qui
fait que nous ayons peur de « l’autre ». Notre religion est une religion de mission — ce n’est pas une religion qui
se referme sur elle-même. Nous ne pouvons pas accepter la logique de l’uniformité ; nous sommes pour
l’ouverture ; c’est le génie du christianisme.
Propos recueillis par Joop Koopman, AED
31 octobre : Irak - Des musulmans demandent aux chrétiens de rester, 3 ans après l'attaque
d'une église
http://www.levif.be/info/belga-generique/irak-des-musulmans-demandent-aux-chretiens-derester-3-ans-apres-l-attaque-d-une-eglise/article-4000438587900.htm
Des dizaines de musulmans se sont rassemblés jeudi devant une église de Bagdad où une attaque menée par des
insurgés islamistes avait coûté la vie à 44 fidèles et deux prêtres il y a trois ans, appelant leurs compatriotes
chrétiens à rester en Irak.
Une cérémonie discrète s'est déroulée dans l'église Notre Dame du Salut, située dans le principal quartier
commerçant de Bagdad, Karrada, marquant l'anniversaire de l'attaque du 31 octobre 2010. D'importantes forces
de sécurité étaient déployées aux alentours, et seuls ceux qui pouvaient prouver documents à l'appui qu'ils étaient
chrétiens étaient autorisés à entrer dans ce lieu de culte, qui est la cathédrale syriaque catholique de Bagdad. Les
journalistes se sont vu interdire de filmer ou prendre des photos dans cette zone. L'attaque contre Notre Dame du
Salut, la plus meurtrière des attaques menées contre les chrétiens depuis l'invasion américaine de 2003, avait
choqué la communauté internationale et déclenché une vague d'exode de chrétiens irakiens fuyant la violence
dans leur pays. Devant l'église, des Irakiens à la fois sunnites et chiites ont allumé des cierges et brandit des
banderoles appelant leurs compatriotes chrétiens à résister à la tentation de l'exil, et affirmant qu'ils soutenaient
les minorités religieuses. "Les chrétiens sont irakiens, depuis des millénaires, et la chrétienté est l'une des plus
anciennes religions du pays", a souligné un des manifestants, fonctionnaire à la retraite. "Nous les invitons à ne
pas quitter l'Irak, car tous les Irakiens partagent leur douleur". Le nombre de chrétiens vivant en Irak avant 2003
était estimé aux alentours d'un million de personnes. Ils sont actuellement estimés être moins de 500.000. Parmi
les communautés chrétiennes irakiennes se trouve l'une des plus anciennes au monde, les Chaldéens, qui
comptent 700.000 fidèles dans le monde et utilisent l'araméen, le langage parlé par Jésus. (Belga)
Novembre
1ER novembre : A Genève, à la Librairie arabe "L'Olivier"
5 rue de Fribourg, à 19h30, "Egypte : quelles options pour l'avenir ?" par De passage à
Genève, Alexandre Starker, Conseiller en gouvernance auprès d'Amr Moussa, ancien
Secrétaire Général de la Ligue Arabe, ancien candidat à la Présidence de la République en
Egypte et actuel Président du comité de rédaction de la nouvelle Constitution, livrera ses
observations personnelles sur l'évolution de la situation Egyptienne.
1ER novembre : France 2, de 9h30 à 10h30,« Les Orientaux chantent la Mère de Dieu »
Pendant 1 heure, avec la participation exceptionnelle de Sœur Marie Keyrouz et de six chorales de différentes
traditions orientales, les Orientaux vont nous proposer de partager leur prière à la Vierge. Véritable voyage dans
les traditions des Eglises, nous découvrirons aussi les cultures musicales des différents pays d’origines :
l’Arménie, l’Egypte (Coptes) l’Inde (Syro- malabares), le Liban (Maronites et Melkites), la Turquie/Irak
(Chaldéens) et l’Ukraine (les gréco-catholiques).
http://pluzz.francetv.fr/videos/chretiens_orientaux.html
1er novembre : Mgr Hilarion de Volokolamsk devant la Xème Assemblée Générale du
COE
"Tandis que nous continuons à discuter de nos différences dans l’atmosphère confortable de nos conférences et
de nos dialogues théologiques, une question se pose avec toujours plus d’acuité : la civilisation chrétienne
survivra-t-elle seulement ?"
L'un des plus grands rassemblements chrétiens au monde, la Dixième Assemblée du Conseil œcuménique des
Églises (1), se déroule à Busan (République de Corée) du 30 octobre au 8 novembre 2013 sur le thème que j'ai
pris comme titre de cet article. L'Assemblée est l'organe directeur suprême du Conseil œcuménique des Églises
(COE) et se réunit tous les sept ans. Plus de 3000 délégués officiels de 345 Églises et communautés ecclésiales
affiliées à l’organisme, des Églises non-membres et d’organisations associées sont attendus (2) La délégation de
l'Eglise russe est la plus nombreuse; dirigée par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, Président du
Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, elle compte plus de 20 membres,
avec des représentants de plusieurs Eglises autonomes (Ukraine, Biélorussie, Chine, Japon…). Le métropolite
Hilarion a donné à cette occasion une interview à "RIA Novosti" (3) et une l'allocution prononcée devant
l’Assemblée générale que je résume. (4)
"Témoigner de l’Orthodoxie devant le monde hétérodoxe" C'est l'objectif essentiel de notre participation
aux travaux du COE", souligné le métropolite en définissant les priorités du travail de la délégation de l'Eglise
russe, et il a précisé son point de vue dans l'interview à "RIA Novosti": "Le COE reste à sa manière le seul
espace où peuvent se rencontrer les représentants de plus de 300 églises. L’Église catholique n’est pas membre
du Conseil, dont c’est l’une des faiblesses depuis l’origine. Les forces en présence dans le monde chrétien ne
sont donc pas pleinement représentées, parce que la plupart des membres du COE sont des églises protestantes.
A toutes les rencontres du COE, y compris l’actuelle assemblée, les participants orthodoxes et les représentants
des Églises orthodoxes préchalcédoniennes ne représentent ensemble qu’un quart des participants. C’est la
troisième assemblée à laquelle je prends part en tant que chef de la délégation de l’Église orthodoxe russe. En
1998, nous n’avions qu’une délégation semi-officielle de 5 personnes, que je présidais en tant que hiéromoine.
C’était l’époque où nous étions très critiques sur le Conseil œcuménique des églises car l’ordre du jour était à
tendance très libérale, tandis que les églises protestantes du nord et de l’ouest donnaient le ton. Grâce, entre
autres, à notre critique, et grâce à une conférence interorthodoxe qui, à notre initiative et à l’initiative de l’Église
serbe, a été réunie à Salonique en 1998, le COE a révisé son ordre du jour et le mode de prise de décisions.
"Exprimer une protestation vigoureuse contre le génocide (je n’ai pas peur du mot) des chrétiens qui se produit
au Proche Orient et est la conséquence d’une politique volontaire des extrémistes et des forces terroristes qui
veulent éliminer le christianisme de la région. Cette assemblée peut et doit l'exprimer d’une seule voix en
appelant les choses par leur nom. Je pense que chaque église peut faire des efforts supplémentaires pour
motiver les états et les forces politiques en faveur de la population chrétienne des régions où elle est soumise à
des persécutions. Malheureusement, aujourd’hui, ce n’est pas ce qui se passe au niveau politique. Aujourd’hui,
le thème des persécutions contre les chrétiens n’est présent que de façon épisodique dans le discours des hommes
politiques et des journalistes. Ce sont des agences privées ou des organisations de défense des droits de l’homme
qui s’occupent du monitoring de la situation. Nous devons obtenir que les dirigeants des grandes puissances aux
mains desquels est en grande partie la situation, s’en occupent à leur tour. Les chrétiens et les musulmans sont
capables de coexister pacifiquement, comme le montre l’expérience multiséculaire de bon voisinage entre
représentants des deux traditions religieuses en Russie et dans d’autres pays. Mais cette coexistence possède un
potentiel explosif qui s’élève rapidement lorsque certains mécanismes, sous la forme de l’extrémisme religieux,
sont mis en route. Dans le monde musulman, cette aile extrémiste se renforce beaucoup aujourd’hui. Il ne s’agit
pas de l’islam traditionnellement pacifique, mais de ce que nous appelons l’islamisme ou le wahhabisme, c’est-àdire une idéologie misanthropique qui incite à des actes terroristes, aux opérations militaires et à une
extermination massive des chrétiens. Nous ne pouvons ni comprendre, ni accepter ce phénomène. Nous
sommes naturellement en dialogue avec les leaders musulmans afin de les inciter à rejeter plus activement toute
forme de terrorisme et de radicalisme. Nous les appelons à éduquer leurs fidèles dans un esprit de tolérance et de
coexistence pacifique avec les autres religions, comme cela est prescrit par le Coran qui parle du christianisme
avec beaucoup de respect. Il faut une politique nationale et migratoire correcte et modérée. Et l’état doit
défendre ses frontières. Je n’en parle pas seulement comme ancien garde-frontière, mais surtout en tant que
citoyen attaché à l’intégrité de son pays. La politique migratoire doit savoir différencier les gens pacifiques
venant vivre et travailler, et ceux qui représentent une menace potentielle. Les courants radicaux doivent être
aussi fermement réprimés que le trafic de stupéfiants et la criminalité organisée. Le tonneau de poudre
n’explosera pas, si l’on met en place une politique interethnique intelligente. Il ne faut pas confondre cette
politique avec la politique religieuse. Ce ne sont pas les doctrines religieuses qui sont dangereuses, mais
l’interaction de différents ethnos, les paradigmes idéologiques. *** La voix de l’Église doit être prophétique
C'est le titre de l'allocution prononcée devant l’Assemblée générale le 1 novembre 2013 dont je propose les
idées principales: Dans son introduction Mgr Hilarion souligne que, si le COE, "a correspondu à une aspiration
à trouver une réponse aux défis de l’après-guerre", la situation a changé et "les chrétiens du monde entier sont
aujourd’hui confrontés à des défis nouveaux. De notre capacité à répondre ensemble à ces défis dépendra
l’actualité de notre organisation dans l’avenir. La situation actuelle exige de nous des actions plus décisives, plus
de cohésion, plus de dynamisme. Mais elle exige aussi une certaine réorientation des principaux axes de notre
travail, un changement des priorités dans les discussions et les actions. Tandis que nous continuons à discuter de
nos différences dans l’atmosphère confortable de nos conférences et de nos dialogues théologiques, une question
se pose avec toujours plus d’acuité : la civilisation chrétienne survivra-t-elle seulement ?" Et le représentant de
l'Eglise orthodoxe russe souligne détaille les deux principaux défis auxquels est confronté l’ensemble du monde
chrétien: -1. Le sécularisme militant, qui prend de l’ampleur dans les pays dit « développés », avant tout en
Europe et en Amérique. … L’une de ses principales orientations consiste aujourd’hui à démolir volontairement
les représentations traditionnelles du mariage et de la famille. En témoigne le phénomène nouveau de
l’assimilation des unions homosexuelles au mariage, et de l’octroi aux couples homosexuels du droit à
l’adoption. Du point de vue de la doctrine biblique et des valeurs morales chrétiennes traditionnelles, ces
tendances témoignent d’une profonde crise spirituelle. La notion religieuse de péché est définitivement éliminée
de sociétés se définissant naguère encore comme chrétiennes. Le fait qu’il ne s’agisse pas seulement dans ce
cas d’un choix idéologique et éthique est particulièrement alarmant. Sous prétexte de lutte contre la
discrimination, des modifications sont apportées à la législation familiale. Ces dernières années, les unions
homosexuelles ont été légalisées dans plusieurs états américains, dans plusieurs pays d’Amérique latine, en
Nouvelle Zélande. Cette année, les unions homosexuelles ont acquis le statut de « mariage » légal en France, en
Angleterre et au Pays de Galles. Disons-le clairement : les pays reconnaissant légalement les unions
homosexuelles comme une des formes du mariage font un sérieux pas en avant vers la déconstruction des
notions même de mariage et de famille. Et ce dans un contexte où la famille traditionnelle traverse une crise
gravissime dans de nombreux pays historiquement chrétiens : le nombre de divorces augmente, la natalité
diminue de façon catastrophique, la culture éducative familiale se dégrade, sans parler de la généralisation des
unions hors mariage, de l’augmentation du nombre d’avortements et de l’augmentation du nombre d’enfants
déclarés orphelins alors que leurs parents sont bien vivants. … Quelle doit être la réponse des Églises
chrétiennes ? Je suis profondément convaincu que cette réponse ne peut différer de celle fondée sur la
Révélation biblique, telle que nous l’a transmise la Bible. L’Écriture Sainte est la base commune qui unit toutes
les confessions chrétiennes. Nous pouvons différer essentiellement sur l’interprétation des Saintes Écritures,
mais nous n’avons qu’une Bible, et la doctrine morale y est énoncée sans équivoque. Certes, nous sommes
partagés sur l’interprétation de certains textes bibliques autorisant plusieurs exégèses. Mais beaucoup de choses
sont très claires dans la Bible, et c’est qui sort de la bouche même de Dieu et qui conserve son actualité durant
tous les siècles. Un grand nombre de commandements moraux, parmi lesquels certains concernant l’éthique
familiale relèvent de ces paroles divines. Tout en se prononçant contre toute forme de discrimination, l’Église
doit néanmoins défendre la conception chrétienne traditionnelle du mariage comme union d’un homme et d’une
femme dont la principale mission est la naissance et l’éducation d’enfants. C’est cette conception du mariage que
nous trouvons dès les premières pages de la Bible, dans le récit sur la première famille humaine. Nous
retrouvons la même conception dans l’Évangile et les épîtres apostoliques. La Bible ne propose aucune forme
alternative de mariage et déclare la cohabitation de personnes du même sexe un péché. Malheureusement, les
Églises chrétiennes ne trouvent pas toutes aujourd’hui le courage et la ténacité de défendre les idéaux bibliques
en dépit de la mode, en dépit de l’idéologie laïque dominante. Certaines communautés chrétiennes se sont depuis
longtemps engagées dans la voie de la révision de la doctrine morale, afin de l’adapter aux tendances actuelles.
… Nous professons la Vérité du Christ, qui est intangible, car Jésus Christ est le même hier et aujourd’hui et
dans tous les siècles (Heb 3, 8). Il ne s’agit pas de conservatisme, mais de fidélité à la Révélation divine
contenue dans l’Écriture Sainte. Et si les chrétiens dits libéraux rejettent la conception traditionnelle des normes
morales, cela signifie que nous sommes confrontés à un problème extrêmement sérieux dans notre témoignage
chrétien commun. Pouvons-nous témoigner si nous sommes si profondément divisés sur les questions de la
doctrine morale, aussi importante que la dogmatique pour le salut? A ce sujet, j’aimerais parler de la vocation
prophétique de l’Église. Une parole du protopresbytre Alexandre Schmeman revient : il disait que le prophète
n’est nullement celui qui prédit l’avenir. Rappelant le sens profond de la prophétie, Schmeman écrivait : « Le
sens de la prophétie est dans le don de la proclamation au monde de la volonté divine, cachée à l’œil humain
dans les évènements de la vie courante et de l’histoire, mais révélée à l’-œil spirituel du prophète » (Le symbole
de foi, 18). … L’un des principaux objectifs du COE n’est-il pas justement de distinguer la volonté divine dans
la situation historique contemporaine et de la proclamer au monde ? Cette annonce serait sûrement malvenue
pour les grands de ce monde. Cependant, en refusant de la proclamer, nous trahissons notre vocation et, en
définitive, le Christ lui-même. … Aujourd’hui, comme toujours, nous sommes appelés à être les proclamateurs
de la Parole divine, cette Parole qui est vivante et agissante et plus coupante qu’une épée à double tranchant
(Heb 4, 12) ; cette Parole qui ne peut être enchaînée (II Tim 2, 9). Seulement alors nous pourrons attirer au
Christ de nouvelles âmes, malgré l’opposition des puissances des ténèbres qui dominent ce monde (Eph 6, 12).
- 2. l’islamisme radical, qui menace l’existence même du christianisme dans un certain nombre de
régions du monde, principalement au Proche Orient, mais aussi dans divers pays d’Asie et d’Afrique…
J’emploie ce terme en ayant clairement conscience que l’islamisme n’est nullement identique à l’islam, qu’il s’y
oppose même sur de nombreux points. L’islam est une religion pacifique, capable de coexister avec d’autres
traditions religieuses, comme le montre, par exemple, l’expérience multiséculaire de coexistence pacifique des
chrétiens et des musulmans en Russie. L’islamisme radical, lui, également appelé wahhabisme ou salafisme, est
un courant à l’intérieur du monde islamique dont l’objectif est de créer un califat islamique mondial, dans lequel
il n’y a pas de place pour les chrétiens. Je ne m’étendrai pas sur les causes de l’apparition et de l’extension
rapide de ce phénomène. Je me contenterai de dire que ces dernières années les persécutions contre les chrétiens
ont pris une ampleur colossale. Suivant les données d’organisations de défense des droits de l’homme, toutes les
cinq minutes un chrétien meurt pour sa foi et plus de 100 000 chrétiens périssent tous les ans de mort violente !
Suivant des chiffres publiés, aujourd’hui dans le monde, pas moins de 100 millions de chrétiens sont victimes de
discrimination et de persécutions. Des renseignements sur les pressions exercées contre les chrétiens nous
parviennent d’Irak, de Syrie, d’Égypte, du Soudan, d’Afghanistan, du Pakistan et de nombreux autres pays. On
assassine nos frères et sœurs, on les exile, on les sépare de leurs parents et de leurs proches, on les prive du droit
de confesser leur foi et d’élever leurs enfants suivant leurs convictions religieuses. Les chrétiens sont la
communauté religieuse la plus persécutée de la planète. Malheureusement, les manifestations de discrimination
contre la minorité chrétienne ne peuvent plus être interprétées comme de simples incidents : dans certaines
régions du monde, elles forment nettement une tendance. L’une des conséquences du conflit en cours en Syrie
est la multiplication des meurtres cruels de chrétiens, la destruction d’églises et de sanctuaires. Les coptes,
population égyptienne de souche, sont aujourd’hui soumis aux attentats et aux pogroms, beaucoup sont forcés de
quitter leur pays. La communauté internationale ne prend pas les mesures qui pourraient, au moins en partie,
redresser la situation. *** Aujourd’hui, nous devons prendre conscience que l’une de nos tâches principales
est la défense de nos frères et sœurs persécutés dans différentes régions du monde. Cette tâche exige une solution
immédiate justifiant le recours à tous les moyens et à tous les instruments possibles : diplomatiques,
humanitaires, économiques, etc. Le thème des persécutions contre les chrétiens doit être envisagé dans le
contexte de la collaboration interchrétienne. Nous ne pourrons aider nos frères et sœurs en Christ souffrant
que par d’énergiques efforts conjoints. L’Église catholique romaine fait beaucoup dans ce domaine. Il existe
des organisations chrétiennes qui se sont chargées du monitoring de la situation et collectent de l’aide
humanitaire pour les chrétiens en détresse. Notre Église participe à ce travail. Je pense que des conférences
communes, un échange d’informations et d’expériences entre les organisations chrétiennes de défense des droits
de l’homme occupées à ce problème seraient utiles. Les droits des chrétiens se peuvent être assurés que si nous
encourageons le dialogue entre communautés religieuses, tant au niveau national qu’au niveau international.
C’est pourquoi le dialogue interreligieux devient une orientation primordiale du COE. Je suis convaincu
que nous devons prêter encore plus d’attention au développement d’une coopération profonde et intéressée avec
les religions traditionnelles, en particulier avec l’islam… S’adressant aux confesseurs du christianisme, l’apôtre
Pierre dit : Puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et
l’allégresse quand sa gloire se révèlera (I P 4, 13). Nous souvenant de ces paroles, nous souhaitons dans la prière
que le Seigneur de toutes miséricordes donnent aux affligés et aux persécutés la joie et la consolation, pour que,
sentant l’aide et la compassion de leurs frères et sœurs géographiquement éloignés, mais proches dans la foi, ils
trouvent en eux la force, avec l’aide de Dieu, de continuer à suivre le chemin de la fermeté dans la foi… A nous
tous, participants de l’Assemblée, j’aimerais souhaiter que Dieu nous aide dans nos travaux communs et dans les
charges que porte chacun d’entre nous dans son église et sa communauté. Que notre témoignage devienne cette
parole de vérité, dont le monde a tant besoin aujourd’hui.
Notes 1 La Dixième Assemblée du Conseil œcuménique des Églises 2 Programme de l'Assemblée ici pdf, 1.3
Mo 3 Une interview à "RIA Novosti 4. L'allocution prononcée devant l’Assemblée générale
1er novembre : Le Caire : l’église de la Vierge Marie attaquée par les Frères Musulmans
Source : MidEast Christian News
Hier vendredi, une manifestation des Frères Musulmans s’en est pris à la célèbre église de la Vierge Marie de
Zaytoun, à l’est du Caire, particulièrement respectée par les chrétiens comme par les musulmans en raison de
phénomènes inexpliquées qui s’y sont produits entre 1968 et 1971, que des centaines de milliers de témoins
oculaires affirment être des apparitions de la Vierge Marie. Le cortège des Frères Musulmans a hurlé des slogans
hostiles aux coptes et au pape Tawadros II, peint des insultes antichrétiennes sur les murs de l’église, et tenté,
sans succès, d’arracher une bannière signalant cette église.
2 novembre : En Égypte, LES ATTAQUES CONTRE LES CHRETIENS SONT
TERRORISTES
(source : KNA)
« L’objectif des extrémistes est d’entrainer les chrétiens dans une guerre civile, mais cette tactique ne réussira
pas car les chrétiens ont montré qu’ils sont de vrais égyptiens. Ce ne sont pas des conflits religieux » estime le P.
Bakhoum Kiroulos. Hani Bakhoum Kiroulos, Secrétaire du patriarcat copte d’Alexandrie, l'analyse ainsi : « Il
n’y a pas que les chrétiens qui soient attaqués, des institutions de l’Etat subissent le même sort » a-t-il déclaré à
« Aide à l’Eglise en Détresse » (AED). Ces propos sont venus illustrer l’attaque le 20 octobre dernier contre un
mariage copte où des chrétiens et des musulmans ont été blessés. Pour lui, ces attaques sont destinées à amener
les chrétiens à demander une intervention occidentale des USA comme des pays européens, ce qui
internationaliserait le conflit et détruirait l’unité nationale. Rappelant que l’Egypte a besoin d’une nouvelle
constitution menant à de nouvelles élections, le Fr Kiroulas en appelle à une réconciliation générale et aux Frères
musulmans de mettre les intérêts de l’Egypte avant les leurs.
Il faut se souvenir que ces derniers ont été les soutiens du Président Morsi destitué par l’armée en juillet
dernier. Les chrétiens forment 10 pourcent de la population égyptienne de 90 millions. On estime que 200.000
chrétiens ont émigrés depuis février 2011.
4 novembre : Les délégués ont élu huit nouveaux présidents pour le COE
Les délégués du Conseil œcuménique des Eglises (COE) ont élu huit nouveaux présidents, ,
lors d’une session à huit clos, à Busan, en Corée du Sud.
Selon la constitution du COE, le rôle des présidents est de promouvoir l’œcuménisme et d’accomplir le travail
du COE dans leurs propres régions. Les présidents sont membres de droit du Comité central.
Le Comité central sera aussi élu durant l’Assemblée, mais après l’élection des présidents.
Les huit nouveaux présidents sont:
ÉGLISES ORTHODOXES CHALCÉDONIENNES: S.E. John X Patriarche du Patriarcat orthodoxe syrien
d'Antioche et de tout l'Orient
ÉGLISES ORTHODOXES NON CHALCÉDONIENNES: S.S. Karekin II, Patriache Suprême et Catholicos de
tous les Arméniens
5-6 novembre : Les chrétiens du Proche-Orient : beaucoup d'enjeux
https://dub119.mail.live.com/default.aspx?id=64855#n=2128269215&fid=1&mid=86ecc1704c4f-11e3-a94a-002481888dd4
Depuis que les USA ont renoncé à lancer leurs bombardiers (et ceux des Européens) sur la Syrie, c'est-àdire depuis septembre dernier, les médias ont commencé à dévoiler la réalité des crimes sans nom commis
depuis deux ans par les groupes de mercenaires payés par l'Arabie Saoudite et appelés « démocrates » - on
commence à parler également des innombrables crimes commis par les « islamistes démocrates » en Egypte.
Même le Qatar, qui a financé la destruction de la Syrie, mais qui est mis aujourd'hui sur la touche, veut se
rapprocher du gouvernement syrien (que M. Hollande a décidé de ne plus reconnaître depuis six mois).
Une importante rencontre vient de se tenir à Bruxelles (5-6/11) entre les représentants du PPE au
Parlement européen et un panel d'associations chrétiennes engagées de part et d'autre de l'Atlantique dans l'aide
aux chrétiens d'Orient. Ces associations, regroupées autour du Middle East Christian Committee (MECHRIC),
sont dirigées par des Orientaux libres de tout lien politique. Ce dernier point est important, car les subsides que
verse l'Union Européenne au Proche-Orient (et qui se chiffrent par millions d'euros) constituent un gros enjeu.
En fait, ils n'arrivent presque jamais aux populations qui en ont besoin. En Egypte, grâce à un réseau d'ONG
fictives et de désinformateurs, la totalité des aides humanitaires est allée dans la poche des islamistes - ce qui
leur permettait d'acheter des partisans en « faisant du social ». De même au Liban, l'argent de la reconstruction
versé par l'Union après la guerre israélienne de 2006 a bénéficié en réalité au seul Hezbollah (chiite).
Nous avons été parmi les premiers latins à soutenir l'initiative Chrétiens d'Orient en danger initiée le 26
septembre par Mr Patrick Karam (UMP), autour de Mgr Gemayel ; c'était la première fois qu'en France, une
coopération s'organisait entre des représentants de diverses Communautés issues du Proche-Orient, et un site a
même été créé autour de cette pétition et de la coordination constituée pour la circonstance. Encore faudrait-il
qu'une telle coopération se fasse avec des associations suffisamment libres, en lien avec leurs responsables
religieux respectifs. Il y a quelques jours, la coordination a rencontré Nicolas Sarkozy, qui avait mis comme
condition qu'il n'y ait pas de Syriens présents. À ce prix, il aurait fallu refuser, surtout face à quelqu'un qui a une
lourde responsabilité dans la préparation et le déclenchement de la guerre, ainsi que dans les crimes contre
l'humanité commis ensuite par ses protégés.
En fait, il existe un danger réel que l’indispensable soutien aux chrétiens d’Orient, qui représentent la sève et la
stabilité de ces pays, soit parasité par des intérêts autres. Fin octobre s’est tenu à Beyrouth un Congrès consacré
aux chrétiens d’Orient, organisé avec l’aide discrète du Hezbollah (qui ne persécute pas les chrétiens mais les
tient en otages). La Turquie, dont le passé génocidaire a des prolongements aujourd’hui encore, compte
organiser elle aussi sa conférence « interreligieuse ». L’Iran aussi (tout en persécutant les chrétiens). Même le
régime totalitaire saoudien fait dans le dialogue interreligieux, via sa fondation à Vienne (et ses relais en
Espagne et en Italie). Certains de ses représentants parlaient à Paris les 8 et 9, dans une réunion de « dialogue »
au demeurant bien sympathique : ils ont loué le « dialogue » et assuré que “l’Arabie Saoudite est un pays
modéré” qui “contribue au dialogue” ; rien n’a été dit du soutien saoudien aux terrorismes islamiques, ni de la
solidarité à avoir avec les victimes de ces terrorismes, ni des musulmans qui ne veulent plus de l’Islam ; les
islamistes sont seulement des « malades » et « l’Islam » n’a rien à voir avec eux. Soyons lucides : le « dialogue
islamo-chrétien » a toujours eu pour effet sinon pour but réel d’empêcher toute mise en question de l’Islam,
d’étouffer la voix des chrétiens d’Orient, d’empêcher que les aides de l’Europe ne leur parviennent, et
accessoirement de convaincre les chrétiens occidentaux de la « tolérance islamique ».
Le 22 novembre prochain, le Pape recevra les Patriarches catholiques du Proche-Orient à l’issue de
l’Assemblée plénière de la Congrégation pour les Eglises orientales ; l’ordre du jour risque d’être lourd.
Pour sa part, la Conférence des Evêques de France, qui durant deux ans n’a pas invité à prier pour que les
parties impliquées dans le conflit syrien négocient (sauf début septembre, à l’appel du Pape), se préoccupe du
sort des chrétiens là-bas. C’est assurément mieux que d’appeler à bombarder leur pays (Mgr Dagens). Un
communiqué du site de la CEF – émanant de son porte-parole, Mgr Podvin – s’est adressé aux chrétiens de
France, globalement désinformés durant deux ans, en leur reprochant “d’oublier vos frères d’Orient qu’on
assassine sur le parvis de leur église” et en invitant à “déplorer la régression de cette région”. On peut penser
qu’il s’agit d’une figure de style, destinée à répondre aux diatribes épiscopales mentionnées plus haut ou à des
positions telles que celles qui sont visées ici : “Vous qui prônez le dialogue interreligieux, n’oubliez pas que rien
de crédible ne se construit sans réciprocité. Vous qui êtes pleins d’assurance quant aux solutions diplomatiques
et militaires concernant cette poudrière, consultez donc vos frères d’Orient. Ils vous diront ce qu’ils pensent, par
exemple, de ce qui est advenu en Irak”. Certes, mais le mieux serait encore de répercuter effectivement les
paroles des Chrétiens orientaux. Et, bien sûr, ce ne sont pas les chrétiens de base qui rêvent d’un « islam
démocratique », ni qui collaborent avec les islamistes (par exemple en faisant pression sur l’Etat pour qu’il cède
à telle ou telle de leurs revendications), ni qui, globalement, occultent la réalité des martyrs et des enjeux de leurs
souffrances.
En conclusion, citons ce témoignage transmis par l’AED qui n’a jamais cessé de « consulter nos Frères
d’Orient »:
“Nous les chrétiens, avons été trahis et vendus pour le pétrole. L’Occident soutient la démocratie au nom de
régimes qui n’ont rien de démocratique : le Qatar et l’Arabie saoudite sont parmi les pays les plus arriérés du
monde. Leurs dirigeants sont reçus dans les palais occidentaux en héros de la démocratie, du pluralisme, de la
tolérance !” (Mgr Youssef III Younan, primat de l’Église catholique syriaque).
Les martyrs sont la lumière
de l’Eglise à chaque génération, qui trouve ainsi l’axe pour être fidèle aux apôtres. En dehors de cette lumière,
l’obscurité des corruptions a tôt fait de tout infiltrer.
6 novembre : La Cathédrale Saint-Siméon-le-Stylite et les mosaïques exceptionnelles de
Maaret al-No'man sont la cible des terroristes et d'archéologues véreux.
Publié par la F.C.S.O.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/11/la-cathedrale-saint-simeon-le-stylite.html
Les forces islamiques d’opposition au régime syrien ont commencé à prendre pour cible la Cathédrale SaintSiméon-le-Stylite en détruisant les vestiges qui se trouvent à l’intérieur ; ils ont aussi volé les pièces importantes
qu’elle contient en faisant usage de toutes les armes à leur disposition.
La chaîne satellitaire Ishtar a déclaré que les destructions en Syrie n'ont pas laissé une seule église ou mosquée
intacte, et selon les statistiques, ce sont plus de dix mille sites et quarante musées archéologiques qui ont été
atteints depuis le début des affrontements.
Mais il est à noter que les musulmans en Syrie appartiennent à différents rites qui s’affrontent entre-eux et se
détruisent leurs mosquées mutuelles, tandis que les chrétiens qui ne combattent aucune des parties voient leurs
églises détruites également.
Informations sur le Couvent lui-même.
Le Couvent de Saint-Siméon-le-Stylite est considéré comme une des plus belles et des plus imposantes églises
bâties dans le monde. Il date du IVe siècle, du vivant de Saint-Siméon et se situe au Nord de la ville d’Alep.
Le qualificatif de Stylite fut attribué à Saint-Siméon car il fut le premier à s’isoler en ermite sur une colonne de
pierre devenant ainsi un modèle qui va se répandre à plusieurs cités de la Syrie du Nord et, de là, jusqu'en
Europe.
La Cathédrale abrite la colonne du Saint qui attteint une hauteur de 15 mètres et se trouve au milieu du bâtiment
qui présente un plan octogonal, au sein duquel se trouvent quatre églises de style basilical formant une croix. La
surface totale de la Cathédrale s’élève à 5000 mètres carrés.
Maaret el-No'man - le 05 Novembre 2013 - Des nouvelles tout aussi graves parviennent de Maaret el-No'man
où il se confirme que des vols de trésors patrimoniaux sont en cours sous la houlette d'archéologues véreux.
Le Musée de Maaret el-No'man contient des mosaïques exceptionnelles du patrimoine mondial, notamment celle
du Bon Pasteur, des baptistères et des portes tombales en basalte. Mais la plus grande catastrophe se produit par
la destruction des mosaïques de Taybet Imam qui sont les plus étendues que nous connaissions avec plus de 600
m2.
7 novembre : Turquie: un tribunal administratif rejette la demande de transformation de l’église Sainte-Sophie
de Trabzon, aujourd’hui musée, en mosquée
See more at: http://www.orthodoxie.com/actualites/turquie-un-tribunal-administratif-rejette-la-demande-detransformation-de-leglise-sainte-sophie-de-trabzon-aujourdhui-musee-en-mosquee/#more-46281
En Turquie, "Le tribunal administratif de Trabzon (Trébizonde, ndlr) a rejeté la demande de transformation du
musée local d’Ayasofia (église Sainte-Sophie, ndlr) en mosquée (…) En avril dernier, après un long contentieux,
la propriété de l’édifice – une église byzantine du XIII° siècle dédiée à sainte Sophie et convertie en mosquée en
1461 par le sultan Mehmet II, puis transformée en musée par le gouvernement turc en 1961 – avait été reconnue
patrimoine inaliénable de la fondation islamique portant le nom du sultan Mehmet. A cette occasion, le directeur
régional des Fondations, Mazhar Yldirimhan, avait affirmé que « un édifice reconnu comme mosquée ne peut
être utilisé dans aucun autre but »(…) L'édifice (…) demeure un exemple unique d’art chrétien de la fin de
l’époque byzantine, comprenant une fresque du Christ Pantocrator à l’intérieur de la coupole."
7 novembre : A l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, Géopolitique des chrétiens
d’Orient, Antoine Fleyfel discute avec Carole Dagher, écrivain, journaliste et politologue, sur
le thème "être chrétien et arabe"
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/11/07/rencontre-autour-chretiens-dorient-retrouvez-videodu-debat-liremmo/
Dans son ouvrage Antoine Fleyfel clarifie la définition, « tellement large », du terme « chrétiens d’Orient »,
pour lesquels il entend expliquer et préciser le concept.
Antoine Fleyfel analyse l’espace géographique, historique et culturel, des chrétiens du Proche-Orient arabe, dans
les six pays du Machreq, le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Terre sainte, l’Irak et l’Égypte.
Le terme chrétiens arabes englobe des réalités bien différentes : « C’est une pluralité tellement grande, qu’elle
peut même se contredire entre les chrétiens vivant en Égypte, au Liban, …
Cet espace qui « modèle et détermine leur présence, leur politique et leur avenir, est en extension, dans le sens où
leur cause traverse, grâce à la mondialisation, les frontières de leur pays, pour parvenir aux diasporas et aux
États », précise-t-il. Grâce aux technologies de l’information, cet espace devient aussi celui de la circulation des
informations.
Antoine Fleyfel, qui s’occupe également des relations académiques de l’Œuvre d’Orient, annonce ses positions
dès l’introduction : récusant les « prophéties de malheur » qui prédisent la disparition des chrétiens d’Orient, il
considère que ceux-ci, en tant que chrétiens arabes, « appartiennent au devenir de leurs pays » et vivent des
situations politiquement, ou géopolitiquement, différentes. Les rapports de force auxquels ils sont soumis sont
essentiellement liés au facteur démographique, au pouvoir économique, politique et militaire, ainsi qu’aux idées,
cultures et religions, souligne encore Antoine Fleyfel.
8 novembre : Egypte: L'Etat renforce encore davantage son contrôle sur les mosquées.
Empêcher d'en faire des lieux d'agitation Le Caire, 8 novembre 2013 (Apic) L'Etat égyptien
donne un nouveau tour de vis à son contrôle sur les lieux de culte musulmans, foyers
potentiels de dérives extrémistes. Nombre de mosquées s'étant depuis quelques années
transformées en espace de propagande politique, le ministère égyptien des Waqfs annonce une
série
de
mesures
visant
à
organiser
le
culte
musulman.
politique https://dub119.mail.live.com/default.aspx?id=64855#n=171398376&fid=1&mid=e0
116de8-4898-11e3-9bd3-00237de4a2d6&fv=1
Le ministère des Waqfs (Biens religieux), qui exerce un contrôle sur les mosquées, poursuit ses efforts pour
lutter contre la "radicalisation des discours religieux". Il a annoncé la semaine dernière la dissolution de tous les
conseils d’administration des mosquées nommés sous l’ex-président Mohamed Morsi, annonce le journal en
ligne Al-Ahram Hebdo (hebdo.ahram.org.eg). Cette mesure vise à neutraliser l’influence de la confrérie des
Frères musulmans dans les lieux de culte.
55'000 imams interdits de prêcher
Le ministère avait déjà prononcé une interdiction de prêcher contre 55'000 imams sans licence et contre les
prédicateurs non enregistrés. Il avait également ordonné la fermeture des mosquées hors des heures de prières et
interdit la prière du vendredi dans les "zawiyas", ces petites mosquées de moins de 80 m2 installées au rez-dechaussée des immeubles. La collecte de fonds dans les mosquées avait également été prohibée. Outre la
limitation de la durée des prêches du vendredi à 20 minutes, le ministère des Waqfs a donné une autorisation de
prêche aux seuls cheikhs dépendant d’Al-Azhar. Pas question non plus d’aborder des thèmes politiques dans les
lieux de culte.
Mohamed Mokhtar Gomaa, ministre des Biens religieux (Awfaq) et doyen de la Faculté d’Etudes islamiques de
l’Université d’Al-Azhar, a ordonné à ses adjoints de mettre en oeuvre de nouveaux critères de sélection pour les
nouveaux membres des conseils d’administration des mosquées. "Tout au long de l’année dernière, les
prédicateurs ont donné le mauvais exemple en utilisant les tribunes pour faire la propagande de la confrérie et du
président Morsi. Désormais, les mesures seront strictes, nous voulons des imams, pas de prédicateurs politiques",
explique cheikh Ahmad Tourki, secrétaire du ministère des Waqfs, cité par Al-Ahram Hebdo.
Prédicateurs sous surveillance
Expliquant les mesures à l’intention des contrevenants, il précise que tout imam impliqué dans la propagande
politique ou dans la diffusion d’un message hostile à l’armée risque un arrêt définitif de travail. "Nous avons des
mécanismes pour superviser la performance des prédicateurs et des imams". En plus, le ministère dispose d'une
"ligne verte", un numéro de téléphone, pour recevoir les plaintes des fidèles contre les prédicateurs "dont le
discours n’est pas digne d’une mosquée". Le ministère a édicté des règles régissant le travail des prédicateurs,
dont le travail doit être avant tout religieux. Ils doivent avoir été formés à l'Université d’Al-Azhar.
Le 1er novembre, le prêche hebdomadaire du vendredi était consacré aux valeurs du travail et de la production.
Les quelque 110' 000 mosquées dépendant du ministère ont suivi les instructions en se gardant de sortir du sujet,
note Al-Ahram Hebdo. Un imam désirant garder l’anonymat assure que le contrôle exercé par la sécurité de
l'Etat sur les lieux de culte dépasse ce qui existait à l’époque du président Hosni Moubarak. Certains, comme
l’écrivain islamiste Fahmi Howeidi, dénoncent une "nationalisation" des mosquées, dans la même logique qui,
naguère, donnait au ministère de l’Intérieur le dernier mot dans le choix des prédicateurs.
9 novembre : Le président du département des relations extérieures de l’Eglise russe, le
métropolite Hilarion rend visite à Sa Béatitude Jean X d’Antioche à BALАМAND
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/m/Le-president-du-departement-des-relationsexterieures-de-l-Eglise-russe-le-metropolite-Hilarion-rend-visite-a-Sa_a3395.html
Communiqué de presse
Sa Béatitude le Patriarche Jean X a reçu ce jour dans sa résidence patriarcale à BALAMAND, Son Eminence le
métropolite Hilarion (ALFEYEV), président du département des relations extérieures de l’Eglise russe, qui lui a
transmis l’amour et la solidarité du Patriarche Cyrille, patriarche de Moscou et de toute la Russie. Les deux
parties ont évoqué lors de cette rencontre les relations bilatérales entre les deux Eglises soeurs et les moyens de
les renforcer au cours du pontificat des deux patriarches Cyrille et Jean X. Sa Béatitude a remercié la Russie,
peuple, Eglise et gouvernement, pour ses prises de positions à l’égard de notre Eglise et de notre peuple en Syrie
qui consistent à affirmer l’importance de l’adoption du dialogue et de la solution pacifique comme planche de
salut pour la Syrie dans son épreuve.
De même, les deux parties ont affirmé la nécessité de préserver le Liban, de maintenir et d’affermir sa stabilité et
de renforcer le principe de citoyenneté et de coexistence entre tous les libanais. Les deux parties ont insisté de
même sur l’importance de la présence chrétienne en Orient, une présence qui n’est pas celle de la logique ni de la
pensée minoritaire, mais une présence qui s’inscrit dans le contexte de la citoyenneté, de l’intégration et du
partage d’une même réalité commune entre toutes les composantes des pays d’Orient. La question de
l’enlèvement des deux métropolites d’Alep, Jean (IBRAHIM) et Paul (YAZIGI), a également été évoquée par Sa
Béatitude et Son Eminence qui ont insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts déployés en vue d’une clôture
positive de ce dossier.
A la fin de la rencontre, Sa Béatitude a demandé à Son Eminence de transmettre à l’Eglise de Russie et à son
Patriarche l’amour et le respect de l’Eglise d’Antioche, pasteurs et peuple de Dieu, formulant les voeux que les
circonstances puissent lui permettre à la première occasion de rencontrer le Patriarche Cyrille.
10 novembre : de 9h30 à 10h00 – TV France 2
« Bourj Hammoud : la petite Arménie »
http://pluzz.francetv.fr/videos/chretiens_orientaux.html
Dans la banlieue de Beyrouth, la ville de Bourj Hammoud a été construite pour accueillir les rescapés du
Génocide de 1915. Les premiers habitants ont essayé de reconstruire une véritable « petite Arménie » se
regroupant par ville d’origine (de Turquie).
100 après, l’ambiance arménienne règne toujours dans cette terre libanaise : on transmet la langue, la culture et
la foi arménienne de générations en générations. Les commerces sont hauts en couleurs et le drapeau arménien
flotte dans les rues à côté du drapeau libanais. Mais aujourd’hui, la préservation de l’arménité est un véritable
défi : intégration ou assimilation ? Les arméniens de Bourj Hammoud font tout pour que les jeunes conservent
leur trésor culturel et spirituel.
13 novembre : A Alep, voici quelques données sur les obus de la «haine » et
du « terrorisme » envoyés sur Alep le mercredi 13 novembre 2013.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/11/pluie-dobus-sur-alep.html
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/11/alep-les-terroristes-nont-plus-peur-de.html
Il y a deux jours les terroristes visaient les écoles des quartiers chrétiens de Damas; aujourd'hui les lâches
envoient trois missiles anti-aériens Hawn qui se sont abattus sur les quartiers chrétiens d'Alep.
Deux missiles sont tombés sur le quartier d'Al-Filat l'un près de l'Eglise du Prophète Saint-Elie et l'autre en face
de l'Eglise Chaldéenne. Le troisième missile est venu exploser sur la station Baghdad, près du fleuve, au coin de
la rue Albissat; des informations font cas de blessés et de martyrs.
Les ambulances se sont précipitées vers les points de chute des missiles pour secourir les blessés et le transport
des victimes.
Une roquette est tombée sur la rue Al-Filat ; elle a causé des dégâts matériels et blessé une personne.
Deux roquettes ont explosé sur le rond-point Al-Chifak, dans le quartier d’Alep Al-Jadideh ; elle a entraîné la
mort de deux personnes et blessé quelques autres.
Deux roquettes se sont abattues sur le rond-point Al-Pulman qui a tué trois personnes et blessé d’autres.
Un missile de fabrication locale a explosé dans la journée dans le quartier de Al-Azizieh / Station Baghdad ; Il a
tué cinq personnes et blessé d’autres.
Deux roquettes ont explosé dans le voisinage de l’Académie.
Un missile de fabrication locale s’est écrasé à côté du dispensaire Al-Hayat dans la montée Al-Koura alArdiyyat.
Trois roquettes ont atteint Al-Moucharaka et Al-Fayd.
Trois missiles anti-aériens Hawn a Bab-Jinin dans le vieux Alep.
Un missile anti-aérien Hawn a explosé dans la quartier Al-Djamileh au dessus de l’immeuble Express mais n’a
pas fait de victimes.
Trois roquettes sont tombées sur le camp Al-Nayrab durant les dernières 24 heures.
Un missile anti-aérien Hawn s’est abattu sur le quartier Al-‘Azizieh hier soir au niveau du confluent Al-Ourouba
mais nous n’avons pas d’information sur des victimes.
Un missile anti-aérien Hawn est venu s’écraser dans le quartier Al-Boustan Al-Zahra en touchant de nombreuses
personnes dont des enfants.
Plusieurs missile anti-aérien Hawn sont tombés dans la région d’Al-Hamidieh et Sayeed ‘Ali ; des informations
nous sont parvenues au sujet de personnes blessées.
Un missile de fabrication locale a atteint le rond-point Chihhan, hier soir.
14 novembre : A Alep, la situation se dégrade de jour en jour et peut-être même d’heure en
heure. Violence inouïe de la rébellion, surdité européenne et manques alimentaires sont les
trois misères des Chrétiens de Syrie.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/11/violences-de-la-rebellion-surdite.html
Dire et redire qu’à Alep rien ne va plus, est un bien triste refrain. Rappeler que la ville est privée d’électricité,
d’eau, de médicaments, de viandes, de fromages est une bien inquiétante routine. Enfin, écrire que les
réfrigérateurs dans les maisons d’Alep font désormais office d’armoires et de placards, voilà qui sort du
commun, mais illustre de façon dramatique la détresse des alépins.
Ce qu’il y a de très grave c’est la surdité des dirigeants européens, incapables de dénoncer les massacres de
chrétiens actuellement en cours en Syrie, notamment à Alep, Damas, Sadad, Tabqa, Wadi el-Nassara [la vallée
des chrétiens] et à présent depuis peu, Mismieh dans la région de Soueida ; Surdité « assourdissante », elle fait
ressortir avec acuité la politique lamentable menée par les gouvernements occidentaux vis à vis de la Syrie car ils
tiennent des discours favorables aux minorités en Europe, mais reste muets, peut-être parce que complices, sur le
massacre des minorités religieuses en Syrie.
L’Europe a souscrit à la guerre en Libye pour défendre un camp contre l’autre, mais elle assiste, placide, aux
massacres des chrétiens syriens, des alaouites et des chiites dans ce pays. Elle n’a élevé la voix que pour
combattre les armes chimiques, utilisées par les rebelles qu’elle appuie, car elles pouvaient par ailleurs menacer
Israël.
Quel discrédit cette politique partisane et injuste jette-t-elle sur la politique européenne et des Etats qui compose
l'Union. Comment désormais croire les discours moraux sur l’attitude à l’égard des minorités en Europe, alors
que nous assistons à la passivité européenne, concernant les minorités syriennes. En vérité nous ne les croyons
plus…Leur discours ne sont plus crédibles ? Nos oreilles se ferment lentement à leurs poncifs moraux et
sectaires.
Les affrontements se font de plus en plus féroces sur tous les fronts à Alep. L’armée syrienne montre, non
seulement de la résistance, mais progresse par encerclement des mercenaires ; le coût humain est toutefois très
élevé.
Dans leur rage à détruire, les rebelles alliés de l’Occident font feu de toutes armes. Depuis 5 jours, les missiles
anti-aériens Hawn ainsi que des projectiles de gaz sont lancés sur les quartiers sous contrôle de l’armée,
spécialement sur les quartiers à population majoritairement chrétienne : Azizieh , Salibeh, Villat, Midane et
Syriane el-Jedideh. C’est à Azizieh que se trouvent les Eglises grecques, maronites et arméniennes et c’est sur
ces Eglises que sont tombés les obus qui ont fait des morts et une centaine de blessés, sans évoquer les dégâts
matériels importants. A cela s’ajoute le fait que dans l’obscurité de la nuit, le bruit des cannons se propageant à
travers toute la ville, devient très impressionnant.
Vendredi après-midi, alors que nous faisions le tour du pâté d’immeubles, la stupeur était indescriptible à la vue
de cadavres suspendus aux arbres sous l’effet de l’explosion qui a tué 20 personnes et fait une centaine de
blessés devant une boulangerie de l’Etat. Dans la rue, des familles entières traînent sans couvertures, sans abris,
attendant patiemment la fin des événements, au milieu d’une température en baisse avec l’arrivée de l’hiver.
C’est une situation qui appelle une Mère Térésa.
Les nouvelles qui nous parviennent de l’hôpital universitaire d’Alep sont aussi dramatiques….Des centaines de
malades et blessés gisent là dans un Centre hospitalier privé d'électricité, d’eau, et dépourvu de médicaments et
de médecins. Est-ce encore un hôpital ? Un tel état de délabrement favorise les maladies. Des cas de polios,
disparus de Syrie dans le passé, y sont réapparus.
Ce matin, du côté du palais municipal qui se trouve sur la ligne de démarcation, les tirs des canons, des francstireurs et des missiles anti-aériens hawn, sévissaient simultanément. Que va-t-il rester de ce palais municipal
alors que celui de la justice, où se trouvaient tous les documents relatifs aux litiges et aux procès en cours, ont été
brûlés ? Tous les registres de l’état-civil ont également disparu dans l’incendie qui a consumé le Palais de
Justice. Du côté religieux, les actes de baptême, mariage, décès sont perdus pour des milliers de chrétiens de
Raqqa, Tabqa, Homs, Yabroud et Sadad car les Archevêchés ont été incendiés par les rebelles.
Dans les régions contrôlées par l’Armée Islamique de l’Irak et du Levant et l’Armée Syrienne Libre, le couvrefeu est instauré. Les mercenaires recherchent les jeunes âgés de 17 à 30 ans pour les enrôler dans leurs milices et
exiger d’eux qu’ils tirent sur l’armée. Celui qui refuse est exécuté.
Beaucoup de personnes souffrent de dépression et souhaitent la mort. En dépit des risques aigus, les alépins
doivent toujours sortir de chez eux pour trouver un minimum d’approvisionnement en nourriture et en eau dont
le prix des bouteilles a atteint des niveaux inqualifiables. L’indifférence à la mort progresse dans les esprits car
sa perspective semble devenir plus douce que le cauchemar qu’ils vivent, la misère, la peur, la panique, le
manque, etc…
La situation à Damas n’est pas meilleure ; les quartiers chrétiens de Bab-Touma, Qassa’ et Germana... reçoivent
également leur lot d’obus...
Tous les jours il se lit de nouveaux faire-parts nécrologiques de jeunes soldats tombés parmi les chrétiens.
Finalement, la violence inouïe de la rébellion, la surdité des gouvernements européens et le manque des besoins
essentiels finiront pas avoir raison de notre présence sur la terre de Syrie. Faute de pays pour nous réfugier, quel
sera notre sort ? Le génocide ? Nous savons que l'Europe et la Turquie en ont été capables...Vont-ils rééditer le
phénomène par mercenaires interposés ?
15 novembre : A Paris, à 19h00 à la maison de l'ACER-MJO à Paris (91, rue Olivier de
Serres, 15e), aura lieu une rencontre avec Mgr Georges Khodr, métropolite du Mont-Liban du
Patriarcat d'Antioche. Le thème sera : "Antioche et l'Ecole de Paris".
16 novembre : Syrie - Le village chrétien de Mismiyye est actuellement encerclé par les
éléments de l'Armée Syrienne "libre", alliés de l'Occident. Son Prélat actuel n'est autre que
Mgr. ANTIBAS, ancien Exarque Patriarcal de l'Eglise Saint-Julien-le-Pauvre à Paris. Ce
village est un des hauts lieux de pèlerinage qui fut traversé par Saint-Paul, dans sa marche
vers Damas pour aller persécuter les Chrétiens avant sa conversion qui allait en faire le
disciple le plus zélé de Jésus-Christ.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/11/mismieh-un-village-entierement.html
Il semble que les menaces takfiristes sur les villes et les villages de Syrie où se trouvent des chrétiens ne sont pas
prêtes de s'arrêter. Après Sadnaya, Maaloula et la vallée du Barada et à la suite de nombreux sanctuaires
chrétiens qui furent attaqués dans de nombreuses villes, régions et gouvernorats de Syrie, un nouveau
village, Mismiyye, risque fort de connaître le sort de Maaloula et Sadad ; Mismiyye est actuellement encerclé par
l'Armée Syrienne "libre" qui préparerait son entrée dans le village en recevant des renforts.
Le bourg de Mismiyye est habité par près de 2000 chrétiens de rite grec melkite catholique dont la plupart, restés
sur place, sont des femmes, des enfants et des vieillards. Mismiyye se trouve dans la plaine du Hauran et se situe
à une quarantaine de kilomètres au sud de Damas et à 70 kms au Nord-Ouest de la ville de Deraa, à 20 kms de la
ville de de Sanmin et à 7 kms du village de Khabab.
Mismiyye fut fondé, au Ier siècle, le long de la voie romaine qui relie Damas à Basra. Ses constructions sont
noirâtres car construites en pierres basaltiques. Il portait le nom de Phaena jusqu'à la conquête arabe au VIIe
siècle après laquelle il adoptera son nouveau nom de Mismiyye qui signifie en arabe "village-mère".
Ce village eut des évêques importants notamment Marcus au VIe et Malkus au Ve siècle. Selon la tradition
religieuse, Saint Paul serait passé plusieurs fois par Mismiyye durant ses trois années de séjours. Il aurait été
caché et protégé par ses habitants.
Signalons qu'il existe plusieurs villages grecs melkites catholiques voisins dont Khabab entièrement catholique,
Tibneh, Sawara Koubra, Sougra, Soueida et le village de Philipolis [en arabe, Chahba], qui est la ville de Philipe
l'arabe, Premier Empereur protecteur des chrétiens.
17 novembre : A Paris, Sa Béatitude le Patriarche JEAN X d’Antioche, primat de l’Eglise
grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient débute ce vendredi 15 novembre 2013 une
visite pastorale en France consacrée à l’intronisation de Son Eminence le métropolite élu,
IGNATIOS (ALHOCHI), comme évêque diocésain à la tête de l’Archevêché Antiochien
Orthodoxe de France, d’Europe Occidentale et Méridionale. Le Patriarche Jean X d’Antioche,
qui sera accompagné d’une importante délégation de métropolites, d’évêques et de clercs du
Patriarcat d’Antioche, présidera la Divine Liturgie le dimanche 17 novembre 2013 à l’église
Sainte Hélène des grec-orthodoxes d’Antioche (12 Avenue de la Celle Saint Cloud, 92420
Vaucresson). L’office des Matines qui débutera à 9h30 sera suivi de la célébration de la
Divine Liturgie à 10h30 puis de la cérémonie d’intronisation à laquelle prendront part les
évêques orthodoxes membres de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France et leurs
représentants ainsi que des représentants des différentes Eglises chrétiennes et de différentes
autorités civiles et religieuses de France. Une réception à laquelle tout le monde est convié,
viendra clôturer cette intronisation dominicale.
19 novembre: A Paris, à 20h30, conférence « Quel avenir pour les Chrétiens d'Orient ? » par
Mgr Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient - à St Thomas d'Aquin (75007).
19 novembre : L’association Dialogue entre orthodoxes et orthodoxes orientaux a organisé sa
réunion annuelle à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge.
http://unitedeschretiens.fr/Dialogue-entre-orthodoxes-et.html
Fondée en France en l’an 2000, cette association a pour objectif de favoriser l’échange et le dialogue pratique
entre chrétiens orthodoxes chalcédoniens (acceptant pleinement les formulations du IVe concile œcuménique du
Chalcédoine en 451) et orthodoxes orientaux ou préchalcédoniens (arméniens, coptes, éthiopiens, syriaques).
Christine Chaillot, fondatrice de cette association, a donné une conférence intitulée « Rôle des images et
vénération des icônes dans les Églises orthodoxes orientales », en s’appuyant sur le livre qu’elle avait publié en
1993 sous le même titre. Dans son exposé, elle a rappelé qu’il existe un accord fondamental entre les deux
familles d’Églises concernant la vénération des icônes et le 7e concile œcuménique, exprimé d’ailleurs par une
déclaration commune de la commission mixte de dialogue théologique officiel (Chambésy, 1990).
Dans une lettre envoyée à l’assemblée le père Boris Bobrinskoy, président de l’association, a rappelé les
souffrances des chrétiens du Moyen-Orient. Il a également mentionné les rencontres entre les délégués des deux
familles d’Églises à l’occasion de l’assemblée du Conseil œcuménique des Églises à Busan (République de
Corée) entre le 30 octobre et le 8 novembre.
Le doyen de l’Institut Saint-Serge, le père Nicolas Ozoline, professeur d’iconologie, a également pris part à la
rencontre. Il a souligné que l’argumentation christologique est à la base de la vénération des images, tout en
précisant « qu’on ne peut pas être monophysite au sens technique du terme et en même temps vénérer une icône
du Christ ».
20 novembre : Irak : il est temps de passer de la tolérance à la citoyenneté
Entretien avec Mgr Louis Sako, Patriarche de l’Église catholique chaldéenne, de Maria Laura
Conte
http://www.oasiscenter.eu/fr/articles/chrétiens-d-orient/2013/11/20/intervista-sako
« Je suis convaincu que l’unique solution est le dialogue : c’est le mécanisme nécessaire pour trouver une
solution pacifique. L’alternative est la guerre qui produit l’isolement entre les groupes religieux ou politiques et
des barrières. Mais le dialogue ne veut pas dire tout accepter : cela implique le courage de donner son avis de
manière objective. Même sur des thèmes sensibles comme la tolérance et la citoyenneté ». À Amman, Oasis a
rencontré Mgr. Louis Sako, Patriarche de Bagdad des Chaldéens. Fort de cette conviction, il ne craint pas de
s’exprimer de manière critique sur la parole “tolérance”: « On parle habituellement de la nécessité de tolérer les
chrétiens. Mais qu’est-ce que cela signifie tolérer quelqu’un qui est irakien ? Nous étions là avant l’Islam, nous
sommes en Irak aussi aujourd’hui, nous sommes des citoyens. Nous ne demandons pas qu’ils nous “permettent”
de vivre dans notre pays. En revanche, en expliquant les termes de la question le dialogue s’approfondit. Ils
parlent de droits de l’homme : mais il n’y a pas de droits de l’homme chrétiens ou musulmans, il y a une base
humaine pour tous. Donc, si les musulmans arrivent à reconnaître cela, nous pouvons vivre ensemble. Parce que
la religion restera une expérience personnelle entre moi, mon Dieu et les autres croyants, et ne sera pas utilisée
pour des objectifs politiques. Je suis vraiment certain qu’il peut y avoir ce type de dialogue. Si les chrétiens
comprennent bien l’Islam, ils peuvent aider les musulmans à s’ouvrir, à faire une lecture plus large du texte, par
exemple en l’insérant dans le contexte historique comme nous le faisons pour la Bible ». Et donc le nœud de la
question est dans l’espace qu’il y a entre tolérance et citoyenneté ? Le seul critère pour une cohabitation est
la citoyenneté : je suis un citoyen, abstraction faite de ma religion, chrétienne ou musulmane. Pour cela il faut
séparer la religion de la politique. Si les musulmans accepteront par exemple d’éliminer toutes les références
religieuses de la Constitution, dans la politique, et aussi dans l’organisation des rapports entre les citoyens, il n’y
aura plus de problèmes. Sur le passeport aussi, sur les documents, il ne faut pas écrire chrétien ou musulman,
parce que cela crée des problèmes. De la part des chrétiens, qui aujourd’hui sont une minorité, il y a une barrière
psychologique : ils pensent ne pas être acceptés, d’être “tolérés”, d’être une catégorie de second rang. Il y a des
règles qui limitent aussi le rôle politique, social, etc. Cela se produit lorsque on ne suit plus comme critère celui
de la citoyenneté égale pour tous, mais que se pose en premier lieu l’appartenance religieuse. Quel est votre
rapport avec vos voisins musulmans ? Lorsque le régime est tombé, chrétiens et musulmans se sont retrouvés
pour protéger ensemble les églises et les mosquées. À Kirkouk certains imans ont adopté un discours favorable
aux chrétiens dans leur prédication du vendredi et, si un imam dit dans une mosquée remplie que les chrétiens
sont des citoyens bons et sincères, cela aide beaucoup. Cela je l’ai entendu et parfois je l’ai demandé. Parfois je
perçois des signes montrant que la mentalité est en train de changer : à la télévision par exemple, lorsqu’il y a
des débats entre un imam et un chef chrétien, on parle de dialogue, on présente le christianisme de manière
compréhensible et non ambiguë, cela aide. Je pense que nous pouvons changer la mentalité si nous sommes unis
et si nous avons des personnes compétentes. Et après les attaques contre les églises, comment sont les
rapports contre les institutions ? Dans cette période, il n’y a pas d’attaques contre les chrétiens. Maintenant
que j’habite à Bagdad, je visite toujours les églises et il y a la messe, j’encourage les gens à ne pas avoir peur. «
N’ayez pas peur », le discours de Jésus, je le répète très souvent. Mais cela ne se fait pas seulement avec des
mots : nous aidons les chrétiens à trouver une maison, un travail et nous avons de bons rapports avec le
gouvernement et les autorités religieuses sunnites et shi‘ites. Nous avons une bonne relation avec le Premier
ministre qui est venu à une de nos rencontres. J’ai organisé un dîner pour tout le gouvernement intitulé « le repas
de l’agapé », nous avons utilisé le cantique sur la charité de saint Paul, qu’ils entendaient pour la première fois.
Nous avons de bons rapports aussi avec les parlementaires, mais beaucoup dépend aussi de nous, nous avons un
riche patrimoine d’histoire et de culture, nous avons eu pendant des siècles des écoles, des hôpitaux et des
monastères, et nous pouvons offrir une contribution à ce pays. Nous ne devons pas faire marche arrière. Et
comment cela va-t-il entre les chrétiens de rites différents ? Nous sommes unis, c’est-à-dire que
l’œcuménisme est un véritable œcuménisme, et pas seulement formel. Nous sommes toujours ensemble, même
quand je vais rendre visite chez le Premier ministre ou le Président de la République, tous les chefs qui résident à
Bagdad viennent avec moi pour montrer que nous sommes vraiment unis. Comme priorité, donc, nous avons fait
un synode, nous avons choisi de nouveaux Évêques forts et instruits. Et ensemble nous devons affronter le sujet
de l’émigration et de la manière d’aider les gens à rester. J’ai visité quarante villages et villes ces derniers mois.
Il y a cinq ou six ans ils étaient vides, maintenant certains sont remplis et les gens sont contents. Ils sont allés en
Turquie ou dans d’autres régions du pays, maintenant ils sont revenus, il y a toute une vie dynamique, mais ils
ont besoin d’aide et nous essayons de le faire. Comment regardez-vous la Syrie depuis votre pays ? Tout est
abîmé, maintenant la confusion et la corruption règnent, la sécurité a disparu, le pays court vers la division. Si la
diplomatie internationale est sincère et veut le bien de la Syrie et de l’Irak, elle doit chercher avec les Irakiens et
les Syriens une solution politique. Ils parlent de démocratie et de liberté, mais ce ne sont que des mots, des
slogans. On ne peut pas appliquer ou réaliser une démocratie comme par magie. Les Syriens peuvent y arriver
seuls, ils ne veulent pas être aidés, parce qu’il y a trop d’influences à l’intérieur : il y a les Américains, les
Russes, l’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar. Je crois qu’il est possible de mettre les opposants
ensemble, de faire des réformes et de trouver une solution pour intégrer tout le monde dans le jeu politique, cela
est possible s’il y a un groupe neutre, peut-être aussi un groupe religieux, ou chrétien ou musulman, qui n’a pas
d’intérêts, qui recherche vraiment la réconciliation. Cela vaut aussi pour l’Irak qui continue de connaître les
morts et la violence. Lorsque je suis allé rencontrer le Premier ministre irakien et que je lui ai dit « nous devons
favoriser la réconciliation », il a accepté et a dit « je vous encourage » parce que nous sommes indépendants,
nous sommes désintéressés.
26 novembre : Les reliques de saint Athanase installées dans la cathédrale copte du Caire
Le pape copte-orthodoxe Tawadros II, entouré de nombreux métropolites et évêques du saint-synode du
Patriarcat d’Alexandrie, a solennellement placé les reliques de saint Athanase d’Alexandrie dans un autel
spécialement consacré de la basilique Saint-Marc du Caire.
Auparavant conservées aux côtés des restes de l’évangéliste saint Marc, les reliques du grand défenseur de
l’orthodoxie nicéenne au IVe siècle ont désormais une place à part dans la cathédrale, entouré des corps de deux
grands saints  : l’évêque Samuel, premier évêque général du Patriarcat et martyrisé en 1982, et le P. Mikhail
Ibrahim, décédé en 1975, qui n’a pas encore été canonisé.
Saint Athanase d’Alexandrie (298-373) est l’une des figures du christianisme antique et compte parmi les Pères
et docteurs de l’Église pour son combat acharné contre l’hérésie arienne qui lui valut cinq exils. L’Église copteorthodoxe le surnomme le « Phare de l’Orient » et la « Colonne de la foi ».
Conservées en l’église Saint-Zacharie de Venise, les reliques de saint Athanase avaient été remises le 6 mai 1973
par le pape Paul VI au patriarche copte-orthodoxe Chenouda III lors de la visite de ce dernier à Rome. Ce cadeau
faisait suite au retour en Égypte, en 1968, des reliques de saint Marc, également conservées à Venise.
27 novembre : L’AED à Paris organise le un colloque sur ce sujet intitulé: « Nouvelles
Guerres Froides, incidences sur les chrétiens », 3 rue Albert de Lapparent 75007
Contact presse : Amélie de La Hougue [email protected]
Programme (sous réserve de modifications) :
9h00
Accueil et introduction de Marc Fromager
1ère partie (09h00-12h00) : Russie – Etats-Unis
Olivier Zajec Chargé de recherches à l’ISC (Institut de Stratégie et des Conflits) Saint-cyrien, diplômé de
l’Institut d’études politiques de Paris, agrégé et doctorant en histoire, directeur adjoint de « Prospective
stratégique » au sein de la Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique (CEIS). Directeur de la collection
Initiation à la géopolitique. Auteur de « Introduction à l’analyse géopolitique » paru en 2013.
Alexandre Orlov Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de Russie en France
Antoine Arjakovsky : « Démocratie libérale et démocratie souveraine: collision ou nouvelle synthèse
? » Historien français d’origine russe et ukrainienne, il a créé l’Institut d’études œcuméniques de l’université
catholique d’Ukraine à Lviv. Depuis 2011, il codirige le département de recherche Société, Liberté, Paix du
Collège des Bernardins et lance en 2013 un nouveau site de formation à la culture éthique et religieuse
(www.agapan.fr). Il a publié plusieurs ouvrages consacré à l’histoire de la pensée chrétienne orthodoxe dont
« Qu’est-ce que l’orthodoxie ? » paru en 2013.
Table ronde et questions/réponses
Patrice de Plunkett: Influence des chrétiens évangéliques Journaliste et essayiste français, il codirigea le
Figaro Magazine. Collabore à L’Osservatore Romano depuis 2012. Auteur de plusieurs ouvrages dont « Les
évangéliques à la conquête du monde ».
2ère partie (14h00-15h15) : Chine – Etats-Unis
Jean-François Di Meglio Président de l’institut de recherche Asia Centre. Ancien élève de l’École normale
supérieure et de l’Université de Pékin, Agrégé des Lettres, 23 ans de carrière bancaire en France et à
l’international en particulier en Asie. Chargé d’enseignement à Sciences Po Paris, IEP Lyon et Ecole des Mines
Paris.
Olivier Zajec
Table ronde et questions/réponses
3ère partie (15h15-17h15) : Iran – Arabie Saoudite
Antoine Sfeir: L’affrontement sunnites-chiites Journaliste et politologue franco-libanais. Directeur des
Cahiers de l’Orient, il préside également le Centre d’études et de réflexion sur le Proche-Orient (CERPO) et a
enseigné les relations internationales au CELSA. Auteur de nombreux ouvrages sur le Moyen-Orient dont «
L’Islam contre l’Islam: l’interminable guerre des sunnites et des chiites » paru en 2013.
Regard d’un religieux oriental - En attente de confirmation
Table ronde et questions/réponses
Regard sur la France
Paul-Marie Coûteaux: Le jeu de la France face aux nouvelles Guerres Froides Ecrivain, essayiste et homme
politique français
Table ronde
Conclusion (fin du colloque à 18h00)
28 novembre : Syrie : inquietudes quant à la présence de groupes djihadistes parmi les
rebelles
http://www.oeuvre-orient.fr/2013/11/28/syrie-sommes-inquiets-presence-groupes-djihadistesparmi-les-rebelles-desir-dinstaller-vaste-califat-islamiste/
Mais une population musulmane majoritaire se dresse pour dire "ce n’est pas cela que nous voulons pour nos
sociétés! " nous dit Mgr Gollnisch
« Tout le monde, aussi bien en Orient qu’en Occident, aussi bien de l’autre côté de la Méditerranée qu’en
France, a le souci de ce qui se passe en Syrie.
Chacun comprend que dans ce pays où règne une guerre civile, il faut arriver à terminer le conflit, arrêter la
guerre qui est en train de dévaster ce pays, d’écraser cette population.
La Politisation du conflit syrien
Tout le monde comprend que la politique est l’élément de solution possible à ce conflit.
La position de l’Œuvre d’Orient n’est pas une position politique.
L’Œuvre d’Orient est une œuvre d’Église et, en tant que telle, n’a pas à prendre de positions partisanes : nous
sommes aux côtés de ceux qui souffrent.
Ce que nous voyons, c’est des souffrances et des atteintes au droit de part et d’autre.
La présence de groupes djihadistes
Cependant il y a un élément récent qui est en train de se développer, de se déployer c’est la présence de groupes
djihadistes parmi les rebelles et nous sommes inquiets de cette montée en pression qui rend ce conflit davantage
confessionnel et davantage anti-chrétien qu’il n’était au départ.
Ces djihadistes ont réellement le désir d’installer un vaste califat islamiste depuis l’Atlantique si possible
jusqu’au Pakistan, jusqu’en Inde.
Un califat islamiste qui serait une application sévère et dure de la charia, dans lequel les chrétiens n’auraient pas
leur place.
Un califat qui fait que l’on ne s’intéresse pas vraiment au pays en question : on ne s’intéresse pas en réalité à la
Syrie, dont on veut ignorer ses frontières, que l’on considère issues du colonialisme. Ceci est inquiétant et
menace les chrétiens.
Voilà pourquoi nous voulons alerter les opinions publiques occidentales sur ce risque majeur que la France
combat dans beaucoup de pays et qu’elle doit certainement combattre également en Syrie.
Cela s’étend donc à d’autres pays, comme l’Irak, où il y a, au-delà du conflit local, entre sunnite, chiite, kurde
que nous connaissons, des personnes qui veulent établir ce califat en Irak, en Égypte et en Tunisie.
Ce qui est intéressant c’est qu’une population musulmane importante, aujourd’hui sans doute majoritaire,
se dresse pour dire « ce n’est pas cela que nous voulons pour nos sociétés! «
Dans ce refus les chrétiens peuvent avoir un espoir. »
29 novembre : Sous l’égide de L’ACADEMIE CATHOLIQUE DE FRANCE
En partenariat avec AIDOP, l’Institut catholique de Paris (Faculté de droit canonique)
L’Ordre du Saint-Sépulcre (Lieutenance de France), la Fondation Oasis et l’Œuvre d’Orient
A 14h00 – Institut catholique de Paris (21 rue d’Assas
COLLOQUE ACADEMIQUE
LA SITUATION ACTUELLE DES ORIENTAUX CHRETIENS
Analyses géopolitiques. Témoignages ecclésiaux. Décisions politiques
Mot de bienvenue par Mgr Philippe BORDEYNE,
Recteur de l’Institut catholique de Paris
Introduction du Colloque par le Doyen Philippe CAPELLE-DUMONT,
Président de l’Académie catholique de France.
Conférence introductive du Prof. Gilles KEPEL (IEP) et débat
1. ANALYSES GEOPOLITIQUES.
Président de séance : S. Exc. M. l’Ambassadeur de France Henri FROMENT-MEURICE
Message de Son Exc. BOUTROS BOUTROS GHALI, du Caire. Ancien Secrétaire Gal de l’ONU
M. Antoine BASBOUS, Président de l’Observatoire de Pays arabes
Prof. Martino DIEZ, Fondation Oasis Débat
2. TEMOIGNAGES ECCLESIAUX.
Président de séance : Doyen Philippe GREINER, Faculté de droit canonique de l’ICP Son Exc. M MURRETLABARTHE, Lieutenant de France du St Sépulcre, saluera le Patriarche :
S. Béatitude FOUAD TWAL, Patriarche latin de Jérusalem Débat puis Pause
R.P. Ameer JAJE, o.p., directeur de l’Académie catholique de Bagdad
Mgr Louka EL BARAMOUSSI, délégué du Patriarche copte orthodoxe du Caire
Prof Elie RAAD, doyen, Université La Sagesse, Beyrouth
Mgr Pascal GOLLNISCH, directeur de l’Œuvre d’Orient
3. DECISIONS POLITIQUES.
Présidente de séance : Madame Thérèse GASTAUT, ancienne Porte-parole du secrétaire général de l’ONU
M. Roland DUBERTRAND, Conseiller pour les affaires religieuses
Ministère des affaires étrangères et européennes
Débat
Conclusions par le R.P. Doyen Jean-Paul DURAND o.p., Fondateur d’AIDOP Clôture de la séance par le Prof.
Philippe CAPELLE-DUMONT
Modules de formation par Sources d’Arménie,
Une formation accélérée pour adultes est proposée par Sources d’Arménie, offrant au plus grand nombre la
possibilité d’acquérir une culture arménienne minimale (masse critique sans laquelle peu d’entendement et
d’expression identitaires sont possibles).
Il s’agit de trois modules, totalisant environ trente heures sur quatre journées, conçus par Maxime Yevadian,
historien, enseignant à l’Université catholique de Lyon.
Les journées se tiendront au Domaine Lyon-Saint-Joseph, à Sainte-Foy-lès-Lyon, Rhône.
Chaque module abordera plusieurs thèmes, répartis en vingt sessions. Une brochure regroupera les principaux
documents projetés (cartes, schémas, textes, photographies).
Module I : introduction générale
Où s’est développée la civilisation arménienne ? Quelles sont ses origines ? Quelles en sont les lignes de force ?
(3 sessions)
Journée 1 : 16 novembre 2013
Session 1 : géohistoire de l’Arménie.
Session 2 : les origines du peuple arménien.
Session 3 : les fondamentaux du peuple arménien.
Module II (en deux journées) : essor, puis destruction de la civilisation arménienne
Les grands thèmes qui font de la culture arménienne une des grandes civilisations humaines (7 sessions). Sa
destruction (3 sessions).
Journée 2 : 15 mars 2014
Session 4 : histoire sociale du peuple arménien.
Session 5 : la spiritualité arménienne, vecteur de son identité.
Session 6 : la littérature arménienne - défendre les hommes et louer Dieu.
Session 7 : l’artisanat arménien - particules élémentaires d’une civilisation oubliée.
Session 8 : histoire des Arts - comment louer Dieu dans la matière.
Journée 3 : 5 avril 2014
Session 9 : histoire économique de l’Arménie - comment le plateau arménien est
devenu un carrefour commercial essentiel pour le reste du monde.
Session 10 : histoire militaire - comment défendre un pays convoité durant des millénaires.
Session 11 : massacres et dépopulation du plateau arménien.
Session 12 : mise en œuvre du génocide et destruction de l’espace culturel arménien,
dans le contexte
de la modernisation de l’Etat turc.
Session 13 : mise en place et réactivation des diasporas parallèlement à la
renaissance d’un Etat
arménien.
Module III : diffusion et rayonnement de la civilisation arménienne
Contacts avec les grandes aires de culture du monde au cours des deux derniers millénaires.
Journée 4 : 24 mai 2014
Session 14 : les Arméniens, Rome et le monde occidental.
Session 15 : les Arméniens, Byzance, et le monde orthodoxe.
Session 16 : les Arméniens, Jérusalem, la Terre sainte et les Églises-sœurs.
Session 17 : les Arméniens et le Caucase.
Session 18 : les Arméniens et le monde musulman.
Session 19 : les Arméniens, l’Asie centrale, l’Inde et la Chine.
Session 20 : les Arméniens et les Amériques.
décembre
2 décembre : TURQUIE : la basilique Sainte-Sophie en mosquée, propagande électorale ?
Dans un récent entretien accordé à l’Aide à l’Église en détresse, le Père Alberto Fabio Ambrosio, dominicain
vivant à Istanbul, commente les rumeurs d’une éventuelle reconversion de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul
en un lieu de culte islamique.
« Nous sommes à la veille des élections et la reconversion de Sainte-Sophie est un thème qui intéresse beaucoup
une certaine frange de la population. Toutefois, il est inconcevable qu’elle soit convertie en mosquée, même si
certains édifices sécularisés de la République turque l’ont aussi été alors qu’ils semblaient jusque-là
intouchables » explique le P. Ambrosio. Ce dominicain qui vit à Istanbul depuis dix ans est considéré comme
l’un des principaux chercheurs chrétiens experts de l’islam mystique.
Érigée en 532, la basilique byzantine de Sainte-Sophie avait été transformée en mosquée en 1453. En 1935,
Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République de Turquie, a converti l’édifice en
musée.
Projet électoral ?
Le vice-premier ministre Bülent Arınc a suggéré de reconvertir Sainte-Sophie en mosquée, pour la réouvrir
comme lieu de culte pour les croyants musulmans. « Selon une opinion très répandue, Arınc serait à deux pas de
démissionner de sa fonction », affirme le P. Ambrosio, « et voudrait fonder un nouveau parti politique. Le vice
premier-ministre se veut conservateur. À travers ses déclarations, il espère avoir du succès auprès des électeurs
religieux ou nationalistes. »
La reconversion de la basilique en mosquée n’est peut-être donc qu’un thème électoral, même si deux églises à
Trébizonde et à Nicée ont déjà été reconverties en lieux de culte islamiques. Le Père Ambrosio poursuit :
« Sainte-Sophie d’Istanbul est un musée visité chaque année par des millions de touristes. Elle a une haute
valeur symbolique, ce dont on veut profiter. Sans aucun doute, ce projet fait scandale, mais nous ne devons pas
oublier qu’au cours des derniers mois, la police a fréquemment arrêté des journalistes ici en Turquie. Et après
les protestations dans le parc Gezi, on a adopté des lois autorisant la police à arrêter des personnes seulement
parce qu’elles se tiennent à proximité d’une manifestation. »
Beaucoup considère les mesures gouvernementales récentes comme tournant islamiste
Le débat autour de Sainte-Sophie s’inscrit dans le cadre de toute une série de mesures prises par le gouvernement
turc et que beaucoup de gens considèrent comme « tournant islamiste » du Premier ministre Erdoğan. Parmi ces
mesures, il y a une loi sévère pour réglementer la consommation d’alcool, la réintroduction de la possibilité pour
les fonctionnaires de porter un foulard islamique pendant leur travail dans les institutions publiques, et une
éventuelle future séparation des sexes dans les foyers d’étudiants. « Il est clair que ces mesures engendreront
une société qui ne sera pas nécessairement islamisée, mais qui, sur le plan culturel, sera plus musulmane »,
confirme le père Ambrosio. Le gouvernement turc avance des motifs juridiques pour étayer ses mesures et évite
tout contexte religieux.
Ceci concerne aussi une réforme scolaire mettant sur un pied d’égalité les écoles supérieures religieuses et les
établissements d’enseignement supérieurs publics. Jusqu’à présent, les étudiants qui fréquentaient une école
coranique n’avaient accès qu’à un nombre limité de facultés à l’université. Maintenant, même ceux qui résident
dans une région sans institutions publiques d’enseignement supérieur et fréquentent une école religieuse – par
exemple en Anatolie – pourront à l’avenir choisir librement leur filière d’études. Beaucoup de gens considèrent
cette réforme comme un moyen pour favoriser les « Imam Hatip Lisesi », les écoles islamiques. Le Père
Ambrosio le confirme : « C’est vrai que la possibilité de faire des études supérieures y est liée, mais une
possibilité fortement définie par une connotation religieuse. »
Prochaine échéance : élection de mars 2014
Après des mois marqués par les troubles internes – en particulier les protestations dans le parc Gezi – les regards
de la Turquie se portent maintenant sur les élections en mars 2014 qui pourraient induire d’importants
changements politiques. « Depuis toujours, l’instabilité du pays permet l’émergence de courants nationalistes
religieux, et bientôt, Erdoğan pourrait incarner le côté modéré », dit le Père Ambrosio.
3 décembre : Syrie : Appel pour la libération des moniales et des orphelines de Maaloula
du Liban, le primat de l'Eglise grec-orthodoxe d'Antioche, le Patriarche Jean X (YAZIGI), a
lancé aujourd'hui un appel urgent à toute conscience humaine et à tous les hommes de bonne
volonté
« Je lance un appel, a indiqué le Patriarche Jean X, en comptant sur le brin de conscience que Dieu a planté
dans tous les êtres humains, en ce compris les responsables de cet enlèvement, pour libérer nos sœurs saines et
sauves.
Nous faisons un appel à la communauté internationale et à tous les gouvernements du monde entier pour libérer
les moniales de Sainte Tècle et les orphelines qui sont retenues en otage depuis hier. La séquestration des
moniales jusqu’à ce moment, en dépit de tous les contacts déployés, constitue une agression criante à l’encontre
de la dignité des personnes humaines et de la voix de la paix et de la prière dans les contrées syriennes et dans
tout l’Orient. »
4 décembre : Déclaration du Service de communication du DREE suite aux évènements de Maaloua, en Syrie
https://mospat.ru/fr/2013/12/04/news95268/
Le 2 décembre 2013, au cours de combats pour la ville antique de Maaloua, dans le nord de Damas et peuplée
principalement de chrétiens, les rebelles armés de l’opposition syrienne ont pris le monastère féminin SainteThècle, dont les moniales entretiennent également une maison d’accueil pour plusieurs dizaines d’orphelines.
Suivant les renseignements qui nous sont parvenus, une partie des religieuses et des élèves du monastère, dont
l’higoumène Pélagie (Sayaf) ont été enlevées par les extrémistes et emmenées dans une direction inconnue. On
sait que plusieurs moniales ont été blessées plus ou moins gravement pendant l’attaque du monastère et que les
bâtiments eux-mêmes ont souffert des combats. Durant la journée qui a suivi, plusieurs sœurs ont été retrouvées :
les unes sont sorties de leurs cachettes après le départ des terroristes, d’autres avaient été admises dans différents
hôpitaux. Suivant les dernières informations, on ignore encore où se trouvent l’higoumène et cinq religieuses.
Elles sont actuellement recherchées.
Sa Béatitude le Patriarche Jean X d’Antioche et de tout l’Orient a parlé « d’agression révoltante contre la dignité
de la personne humaine, contre la voix de la paix et de la prière ». Sa Béatitude s’est adressée aux ravisseurs,
leur demandant de libérer immédiatement saines et sauves les moniales et de garantir l’inviolabilité de leur
couvent ». Le Primat de l’Église d’Antioche appelle la communauté internationale à œuvrer à la libération des
otages.
Le Patriarcat de Moscou se joint au message de Sa Béatitude le Patriarche d’Antioche. Il exprime son entière
solidarité avec la Sainte Église d’Antioche, compatit profondément à la douleur des victimes, et condamne
catégoriquement le cynisme des extrémistes, qui méritent un juste châtiment. Il est temps pour les hommes de
bonne volonté d’exprimer sans équivoque leur désaveu d’actions aussi contraires à l’humanité et leur
condamnation unanime du terrorisme, quels que soient les slogans dont il se pare.
L’Église orthodoxe prie ardemment pour les religieuses du monastère Sainte-Thècle retenues en otage, de même
que pour les métropolites Paul et Grégoire Jean Ibrahim, enlevés également par les rebelles, ainsi que pour les
autres chrétiens, membres du clergé et laïcs retenus prisonniers, et pour l’ensemble du peuple syrien.
5 décembre : Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient
‫ﺸﻕقﻠﻟﻭوﺮ ﻡم ﺃأﺍاﺮﻟﻮﺛﺫذﻛﺲ‬
‫ﺳﺎﺮﻳﯾ ﺍاﻤﻟﺮ‬
ٔ‫ﻄﻳﯾﺮﻛﻴﯿﺔ ﺍاٴٔﻄﻧ ﻛﺎ ﺔﻴﯿﻭو ٴ‬
‫ﺑﺮ‬
Conférence de presse
tenue ce jour, 5 décembre 2013, par Sa Béatitude le Patriarche Jean X d'Antioche Primat de l'Eglise grecorthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient au Monastère Notre Dame, Balamand (Liban)
pour évoquer les derniers évènements liés à l'enlèvement de plusieurs moniales orthodoxes ainsi que des
orphelines du monastère patriarcal Saint Thècle des grec-orthodoxes d'Antioche à MAALOULA en Syrie,
survenu lundi dernier 2 décembre 2013
"Au milieu des drames, a indiqué le Patriarche, qui entourent la Syrie et de cette hémorragie humaine qui
porte atteinte à notre peuple, mais aussi de cette ambiguïté qui continue à planer sur le sort de nos deux
évêques d'Alep, Jean (IBRAHIM) et Paul (YAZIGI), notre Patriarcat d'Antioche et de tout l'Orient a reçu
avec une très grande peine la nouvelle de la détention de nos enfants, les moniales et les orphelines du
monastère Saint Thècle à MAALOULA lundi dernier 2 décembre 2013 et leur transfert en dehors de leur
monastère à YABROUD. Compte tenu du fait que les premières tentatives pour faire libérer nos enfants
ainsi détenus, n'ont pas abouti au résultat espéré, le Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et de tout
l'Orient lance un appel urgent et appuyé à la communauté internationale et à tous les gouvernements pour
intervenir et déployer les efforts nécessaires pour faire libérer nos sœurs, saines et sauves. De même, a
poursuivi le Patriarche Jean, nous faisons appel à la conscience de l'humanité dans son ensemble et à toute
conscience vivante que le Créateur a placé dans les âmes de ses enfants, en ce compris les responsables de
cet enlèvement, pour faire libérer nos moniales et nos orphelines. Nous faisons appel à la communauté
internationale et tout en remerciant toutes les expressions de solidarité, nous disons que nous n'avons plus
besoin de réprobation, de condamnation ou d'expressions d'inquiétude par rapport aux évènements en
cours qui portent atteinte à la dignité de la personne humaine, car tout cela est ancré dans la conscience de
chacun de nous, mais nous avons besoin aujourd'hui plutôt d'actions concrètes et sensibles et non pas de
paroles. Nous ne sollicitons pas les décisionnaires, que ce soit sur le plan régional ou international, pour
qu'ils élèvent la voix pour condamner et réprouver mais nous leurs demandons des efforts, des pressions
et des actions qui aboutissent à la libération de celles, les moniales, qui n'ont eu de tort que de vouloir
s'accrocher à leur monastère et de ne pas vouloir le quitter.
Nous réitérons de nouveau notre appel pour la cessation de la logique de la lutte en Syrie et de la
remplacer par la logique du dialogue pacifique et pour ne plus tergiverser pour retarder le démarrage du
dialogue afin de gagner des butins sur le terrain, car la Syrie saigne et son saignement est un saignement
pour notre cœur. Il faut que le monde entier sache qu'une goute de sang d'un innocent versée sur cette
terre est plus sacrée et plus précieuse que tous les slogans du monde. Que le monde entier comprenne aussi
que les cloches de nos églises, nous les chrétiens d'Orient, qui ont été portées sur nos églises et qui ont
carillonnées depuis la nuit des temps, vont continuer à carillonner etPatriarcat grec-orthodoxe d'Antioche
et de tout l'Orient
‫ﻄ ﺎﻛ ﻴﯿﺔﻭوﺳﺎٴٔﻳﯾﺮ ﺍاﻟﻤﺸﺮﻕقﻟﻠﺮﻭوﻡم ﺍاﺃأﻟﺮﺛﻮﺫذﻛﺲ‬
‫ﺑﻄﺮﻳﯾﺮﻛﻴﯿﺔ ٴٔﺍا ﻧ‬
faire entendre vers le monde entier la voix de notre amour et de notre paix pour l'autre, quelle que soit sa
religion. La dureté des temps présents, ne nous arrachera pas de notre terre, car celle-ci constitue notre
être, notre refuge et une parcelle de nos cœurs.
"En raison donc de ces circonstances, a poursuivi le Patriarche Jean, qui concernent la détention de nos
sœurs, les moniales et les orphelines de MAALOULA, nous déclarons avec regret que nous avons décidé
de suspendre la visite patriarcale, pastorale et officielle, à nos enfants et nos paroisses dans les pays du
Golfe arabe, qui était décidée pour qu'elle ait lieu entre le 6 et le 17 décembre 2013, et avons décidé de
rentrer à Damas, pour suivre de près l'ensemble des efforts déployés et les contacts relatifs à ce dernier
évènement (l'enlèvement de nos sœurs).
De ce lieu, je salue tous nos fidèles dans la région du Golfe arabe et à tous celles et ceux qui se sont
énormément donnés et fatigués pour préparer le programme de la visite mentionnée, en espérant que ma
visite chez eux puisse se réaliser à la première occasion la plus proche. Et à vous, nos enfants dans la
région du Golfe arabe, je dis que j'avais un désir ardent à retrouver demain vos visages bons et généreux
et chers à mon cœur, mais je vous adresse mes excuses pour la suspension de la visite pour laquelle vous
aviez déjà préparé toutes les modalités pour la faire réussir et je vous adresse de même ma bénédiction et
tous mes vœux de bonne santé et de réussite.
Que Dieu protège la Syrie et le Liban et l'Orient, et la personne humaine de cet Orient, et tous nos
remerciements aux médias pour avoir fait entendre la douleur d'Antioche mais aussi son espérance dans
le monde entier."
5 décembre : Appel de l’archevêque de Chypre Chrysostome II en faveur des chrétiens
syriens
Source: Romfea, traduit du grec pour Orthodoxie.com
Le primat de l’Église orthodoxe de Chypre a exprimé sa protestation et sa douleur au sujet de la persécution
« inadmissible et abominable » des chrétiens de Syrie. L’archevêque Chrysostome II adresse une supplication
instante aux gouvernements des peuples chrétiens d’Europe, à ceux qui occupent des postes élevés au sein de
l’Union européenne et l’ONU, ainsi qu’aux dirigeants américains, afin qu’ils prennent conscience de leur
responsabilité envers le peuple chrétien de Syrie, sa population sans défense et ses petits enfants que la guerre
civile a condamnés à mort par la faim. « Je leur adresse une supplique instante pour agir de toutes les façons
possibles afin que revienne la paix dans ce pays, qu’y soient respectées les libertés religieuses du peuple et les
droits de l’homme », est-il dit dans son communiqué. L’archevêque les appelle encore à prendre conscience
« que lorsqu’un foyer de culture chrétienne s’éteint, c’est alors une source intarissable de lumière et de nourriture
spirituelle qui s’éteint pour l’univers ». Selon l’archevêque si le foyer chrétien s’éteint en Syrie, demain à Chypre
et après-demain en Grèce, alors les ténèbres spirituelles règneront aussi en Europe et dans le monde entier.
L’archevêque a mentionné entre autres l’arrestation de douze moniales d’un couvent orthodoxe en Syrie où sont
pris en charge des orphelins. Parallèlement, l’archevêque condamne « l’attitude semblable à celle de Ponce Pilate
des puissants de la Terre », comme l’Union européenne et les Nations Unies. « Ils restent, comme en 1974
[allusion à l’invasion de Chypre par la Turquie, ndt], des spectateurs de ce qui se passe dans la Syrie voisine, et
continuent à l’être devant le drame de notre patrie ». « Le terme ‘honte’ est trop fade pour extérioriser la douleur
que nous ressentons envers leur apathie inacceptable » a conclu le hiérarque.
5 décembre : Colloque sur les chrétiens d'Orient au Parlement belge.
5 décembre : La Belgique deviendra-t-elle une terre d’accueil pour les chrétiens d’Orient
persécutés ?
DANS BELGIQUE, INTERNATIONAL / PAR PIERRE-ALAIN DEPAUW
http://www.lesobservateurs.ch/2013/12/05/la-belgique-deviendra-t-elle-une-terre-daccueilpour-les-chretiens-dorient-persecutes/
Faire de la Belgique « un havre de paix » pour les chrétiens d’Orient victimes de persécutions ? C’est la
proposition de la sénatrice Vanessa Matz et du député George Dallemagne dans une carte blanche publiée par le
journal La Libre Belgique.
Les deux élus du cdH (« humanistes », ex-démocrates-chrétiens) évoquent la « tragédie quotidienne» des
chrétiens dans plusieurs pays orientaux, notamment ceux traversés par des révolutions « démocratiques » qui ont
accru les persécutions dont sont victimes les chrétiens.
« Les chrétiens d’Orient sont menacés dans leur vie, dans leur foi, dans la liberté du culte, dans leurs droits
ordinaires de citoyens ou de résidents de plusieurs pays musulmans, même de régime laïc, du bassin
méditerranéen: en Tunisie, en Egypte, en Syrie, au Liban et même en Turquie », écrivent les parlementaires.
L’Europe « ne peut-elle faire davantage qu’exprimer son indignation verbale à travers les communiqués de
Catherine Ashton ou des résolutions du Parlement européen ? », s’interrogent les deux élus.
Ils appellent à « refuser l’octroi de visas européens pour les auteurs et complices de ces crimes », à « geler leurs
avoirs financiers » et à « renforcer l’embargo sur les armes et les matériels utilisés par les forces de l’ordre ou
les milices qui s’en prennent aux minorités religieuses ».
De son côté, la Belgique « peut aider directement ces communautés et, le cas échéant, offrir un havre de paix
aux membres de ces communautés victimes de persécution », recommandent ces parlementaires.
Que ces deux élus, habitués aux prises de position favorables à l’accueil des immigrés, s’intéressent pour une
fois davantage au sort des chrétiens persécutés, voilà qui méritait d’être souligné.
5 décembre : CONSTITUTION ÉGYPTIENNE: MGR ANTONIOS MINA, «NE PAS
PARLER DES JUIFS ET DES CHRÉTIENS MAIS DES NON-MUSULMANS»
La Croix
Evêque de Guiza, Mgr Antonios Mina a été choisi par le patriarche copte-catholique pour représenter son Eglise
au sein du comité chargé de rédiger la Constitution. Il souligne les avancées notables du futur texte mais regrette
que perdurent certaines incohérences.
La Croix : La Constitution à laquelle vous travaillez au sein du Comité des 50 fera-t-elle de l’Egypte un
Etat « civil », traitant tous ses citoyens de manière égale ?
Mgr Antonios Mina : La Constitution est un texte important, mais elle ne suffira pas à tout changer. Il est vrai
qu’elle entérine certains progrès fondamentaux, comme la liberté de croyance, l’égalité de tous citoyens sans
distinction de sexe, de race, de religion, et la criminalisation des discriminations. Mais au fond, tout dépendra de
son application. L’attitude des hommes qui l’appliqueront sera aussi importante que le texte lui-même.
D’autant que l’article 2, en vertu duquel « l’Egypte est un Etat dont la religion est l’islam » et dans lequel « les
principes de la charia sont la principale source de la législation », a été maintenu alors que, personnellement,
j’étais favorable à sa suppression. En effet, ce n’est pas « l’Etat » qui est musulman, mais la majorité des
habitants, ce qui est différent. Mais les mentalités ne sont pas prêtes.
Pourquoi les premiers articles – « sur l’identité de l’Egypte » – suscitent-ils tant de passion ?
Parce qu’ils touchent la religion et que chez l’Egyptien, qui par nature est religieux, tout ce qui touche à ce sujet
a une certaine sensibilité. La rédaction de ces articles a donc pris plus de temps. Nous sommes d’accord pour
l’essentiel sur le contenu mais les formules aussi sont importantes.
Comment peut-on à la fois affirmer que la religion de l’Etat est l’islam et que tous les citoyens sont
égaux ?
C’est tout le paradoxe. En soi, l’article 3 qui donne le droit aux chrétiens et aux juifs uniquement de légiférer sur
leur statut personnel est déjà une discrimination : qu’en est-il des adeptes d’autres religions ? Nous devrions
écrire « tous les Egyptiens non-musulmans ». D’autre part l’article 47 concernant la liberté de croyance donne le
droit de construire des lieux de culte aux seuls adeptes des « religions célestes » : c’est aussi une discrimination.
Mais là encore, je constate que les musulmans ne sont pas prêts à accepter une vraie et totale égalité.
Plus encore que des chrétiens, ils ont peur des chiites et des bahaïs (ndlr : un courant minoritaire au sein de
l’islam). Dans la Constitution, nous avons prévu la création d’une Autorité chargée de lutter contre les
discriminations, mais en réalité elle ne pourra rien faire contre ces discriminations religieuses… Sauf peut-être
concernant la construction de lieux de culte.
Certains chrétiens ont demandé des quotas pour la représentation de certaines catégories de la population
au Parlement. Qu’en pensez-vous ?
En principe, je suis contre les quotas, mais tant que nous ne sommes pas habitués à vivre vraiment
démocratiquement, je suis prêt à ce que la Constitution autorise la discrimination positive, pour un ou deux
mandats parlementaires par exemple. A mon avis, ils devraient être mise en oeuvre en faveur des femmes, des
coptes et des jeunes qui ont participé à la révolution.
Le Comité constitutionnel fonctionne sur le principe du consensus. Au fond, pensez-vous qu’un accord
avec les représentants d’Al Azhar et le parti Al Nour soit possible ?
Oui, je le pense. Il est vrai qu’Al Azhar est sous la pression des salafistes qui l’accusent de trahir l’islam, mais je
pense qu’avec l’ensemble des membres du comité, nous avons réussi à convaincre ses représentants que, plus de
deux ans après la révolution au cours de laquelle des milliers de manifestants ont réclamé un Etat « civil » il
serait nocif de vouloir réintroduire l’article 219, rédigé sous les Frères musulmans pour verrouiller
l’interprétations de la charia : cela réveillerait les ardeurs de ceux qui souhaitent faire disparaître toute référence
à la loi islamique. Je leur rappelle aussi que la Constitution des Frères musulmans, très islamisante, n’a tenu
qu’un an…
7 décembre : Université Populaire, Paris 5e
Méditerranée & Moyen Orient : Islam et égalité citoyenne
Séance 1 (10h30-12h30) Les chrétiens d’Orient, avec Jean-Michel Cadiot, Journaliste à l’AFP, auteur de Les
Chrétiens D’Orient. Vitalité, Souffrances, Avenir, ed. Salvator, 2010.
• Séance 2 (14h-16h) La Charia, avec Baudoin Dupret, Directeur de recherche au CNRS, Directeur du CJB
(Centre Jacques-Berque pour le développement des sciences humaines et sociales au Maroc)
• Séance 3 (16h15-18h) Les juifs d’Égypte, projection-débat autour du documentaire d’Amir Ramis, avec
Joyce Blau, linguiste, membre de l’Institut Kurde.
9 déccembre : ouverture du site http://campusnumeriquearmenien.org/
9 décembre : AFRIQUE/EGYPTE - Publication du projet de Constitution et
garantie de la liberté religieuse
(Agence Fides) Le Caire
La République arabe d’Egypte est « un Etat souverain un et indivisible, une République démocratique fondée
sur la citoyenneté et sur l’Etat de droit ». C’est ainsi qu’est définie la nation égyptienne dans le projet de
nouvelle Constitution déposé par les 50 membres de l’Assemblée constitutionnelle et destiné à être soumis à un
référendum populaire d’ici la fin de janvier prochain. Du texte constitutionnel – accusé par ses détracteurs de
présenter des tendances liberticides à cause du pouvoir excessif attribué aux forces armées – il a été fait circuler
une version non officielle – consultée par l’Agence Fides – qui permet d’évaluer de manière objective les articles
concernant l’exercice de la liberté religieuse. L’article 2 qualifie l’islam de « religion d’Etat » et les principes de
la loi islamique (charia) y sont reconnus comme « source principale de la législation ». L’article 3 établit que les
chrétiens et les juifs égyptiens pourront suivre les normes dérivant respectivement des principes de juridiction
canonique et religieuse en ce qui concerne leur statut personnel et les questions relatives à la vie et à la pratique
religieuse, à commencer par le choix de leurs chefs spirituels. A l’article 50, l’époque copte est comprise dans la
liste des éléments faisant partie de l’héritage partagé de la civilisation égyptienne. En son article 64, le projet de
Constitution indique que la liberté de credo est « absolue ». La liberté de pratique religieuse et de construction de
lieux de culte pour les membres des religions abrahamiques est garantie et réglementée par la loi. L’article 74
reconnaît quant à lui aux ressortissants égyptiens le droit de former des partis politiques mais il est interdit de «
constituer des partis politiques fondés sur la religion » ou sur la base de critères discriminatoires liés au sexe, à
l’origine et à l’appartenance religieuse. L’article 244 sanctionne l’engagement des institutions de l’Etat à œuvrer
afin que « les jeunes, les chrétiens et les handicapés » soient représentés de manière appropriée au sein du
prochain parlement, sans pour autant prévoir de quotas de représentants parlementaires prédéfinis. (GV) (Agence
Fides 09/12/2013 )
11 décembre : Le secrétaire général de l’ONU a fait part de sa vive préoccupation pour les
moniales de Maaloula enlevées
Source: Organisation des Nations unies
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit
"profondément préoccupé" par le sort des moniales du couvent Sainte-Thècle à Maaloula en
Syrie qui ont été récemment enlevées.
12 – 14 décembre : Université d’hiver de Strasbourg
Organisée par Chrétiens de la Méditerranée, le Réseau citoyen des Acteurs de paix,
en collaboration avec le Parlement européen et Michèle Striffler Députée Européenne, Sous le
Patronage de Jagland Thorbjorn, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, en présence
de Gabriella Battaini-Dragoni, Secrétaire Générale Adjointe.
En partenariat avec les D.N.A., l’Œuvre d’Orient et les Amis de La Vie.
L’EUROPE FACE AUX DEFIS DE LA PAIX AU MOYEN-ORIENT.
PROGRAMME
Jeudi 12 décembre 2013
Première partie de l’après-midi au Parlement européen.
(Entrée gratuite)
14 h – 16 h Accueil au Parlement européen par Mme Michèle Striffler, députée européenne, vice-présidente de la
Commission du Développement, en présence de Mme Gabriella Battaini-Dragoni, secrétaire générale adjointe du
Conseil de l’Europe.
« Comment le Parlement européen et le Conseil de l’Europe prennent-ils en compte la situation au Moyen-Orient
et travaillent-ils à la recherche de la paix ? Quelles structures à cet effet ? Quelles initiatives ? Quelles
réalisations ? Quel suivi ? Quel bilan ? »
Intervention de M. Pierre Galland, président du Forum Nord-Sud, au nom de la société civile :
« Comment agissent les ONG de l’Europe pour la paix au Moyen Orient ? Qu’attendent-elles de l’Europe ? »
Seconde partie au Centre Saint-Thomas - 2, rue de la Carpe Haute à Strasbourg (participation aux frais)
16h30 – 17h30 Intervention de M. Pierre Galland
« L’importance de la société civile européenne : ses inquiétudes et ses attentes »
17h30 – 18h30 Intervention de J.M. Heydt, président des Organisations internationales non gouvernementales
(OING)
« Comment les OING travaillent-elles avec le Conseil de l’Europe pour la paix en général et en particulier au
Moyen Orient ? »
18h45 Dîner
20h30 – 22h00 Table ronde réunissant les représentants des grandes religions :
P. Gabriel Nissim (catholicisme), P. Vasile Iorgulescu (orthodoxie), M. Salomon Lévy (judaïsme), M. Faye
Saliou (islam), M. Thomas Wild (protestantisme)
« Les religions, l’Europe et la paix »
Vendredi 13 décembre
Au centre Saint-Thomas (participation aux frais)
9h Accueil et Lecture d’un message de Mr Jacques Delors.
9h00 – 10h30 En ouverture le témoignage de deux actrices de paix
Mme Véronique De Keyser, Députée Européenne Belge, auteur du livre « Palestine, la trahison de l’Europe »
(Ed.Fayard) et Mme Yaël Lerer, éditrice et essayiste israélienne, protagoniste du film « Etat Commun »
10h45 – 12h15 Conférence de Mme Catherine Trautmann, députée européenne
« Entre désir, devoir et frilosité, où en est l’Europe de sa
contribution à la paix au Moyen-Orient ? Regard sur une
expérience positive : le vivre ensemble à Strasbourg ?
12h15 Déjeuner
14h – 16h Ateliers avec la participation de deux témoins : M. Boutros Hallaq (Syrie) et M. Youssef Abousamra
(Palestine)
« Qu’attendons-nous de l’Europe pour faire avancer la paix au Moyen-Orient ? Que sommes-nous prêts à faire ?
Comment nous situons-nous par rapport au problème du vivre ensemble ici et là-bas ? »
16h – 17h15 Groupe de travail sur l’Appel final à l’Europe
17h15 – 18h30 Intervention de Mgr Christian Krazt, évêque auxiliaire de Strasbourg, ancien représentant
français à la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) avec le Père Rodolphe
Vigneron, Délégué Episcopal de Strasbourg
« Les Chrétiens européens et la paix au Moyen Orient »
18h45 Dîner
20h Soirée détente – promenade au Marché de Noël
Samedi 14 décembre
Au Centre Saint-Thomas (participation aux frais)
9h – 10h30 Dialogue entre Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, et le père Fadi Daou,
président de la Fondation ADYAN au Liban, avec le témoignage de Nyala Tabbara
« Que peuvent attendre de l’Europe les chrétiens et les musulmans du Moyen Orient ? »
10h45 – 12h15 Table ronde réunissant des journalistes européens de différents pays :
François d’Alançon (La Croix, Paris), Jacques Fortier (Dernières Nouvelles d’Alsace, Strasbourg), Djenane
Kareh-Tager (Clés, Paris), Nadia Bey (Radio Orient)
Animation : Richard Werly, en charge de l’Europe au quotidien Le Temps, Genève :
« Le regard des médias européens sur l’Europe face aux défis de la paix au Moyen-Orient et sur leur propre
action en la matière »
12h15 Déjeuner
14h – 15h30 Quatre témoignages autour du « vivre ensemble » en Alsace : Avec la participation de l’association
Passage de Bisheim, du S.P.M.O. de Mulhouse, de la Fête des peuples et du Conseil des résidents étrangers de
Strasbourg
15h30 – 17h Table ronde réunissant plusieurs représentants du Moyen-Orient :
Fadi Daou (Liban), Mahmoud Azab (Egypte), Boutros Hallaq (Syrie), Hael Al-Fahoum Palestine), Kamel
Jendoubi (Tunisie)
« Le Moyen-Orient interpelle l’Europe : bilan et espoirs »
17 h Lecture par Jean-Claude Petit de l’Appel à l’Europe et conclusion de l’Université d’hiver
17h30 Fin
Université d’Hiver de Strasbourg 2013
L’Europe face aux Défis de la paix au Moyen-Orient
APPEL A L’EUROPE
Europe, toi qui est aujourd’hui le continent de la réconciliation et qui rassembles les citoyens de 28 pays de
l’Union Européenne et ceux des 47 pays du Conseil de l’Europe dans la diversité de leurs cultures et de leurs
religions,
Europe, toi qui nous donnes de jouir de la paix dans la liberté et qui séduis tant de peuples de la planète,
Accepte que nous, tes citoyens réunis à Strasbourg en Université d’hiver te fassions part des inquiétudes
grandissantes que provoquent en nous la montée dramatique de la violence au Moyen-Orient et les dangers
qu’elle fait courir à la paix dans le monde. Face à de tels défis, au nom des valeurs qui nous unissent tous, nous
ne pouvons pas nous taire. C’est pourquoi, à la fin de nos travaux, nous lançons à celles et ceux qui ont la
responsabilité de diriger le continent et les pays qui le composent, un Appel pressant à la vigilance et au sursaut
nécessaires pour que tu redeviennes au plus vite ce que tu es : la boussole de la paix et de la justice au cœur d’un
monde de plus en plus troublé et qui peine à organiser son vivre ensemble.
Citoyens de toute l’Europe, Elus, Conseil européen des Chefs d’Etat et de Gouvernement, Commission
européenne, Parlement, Conseil de l’Europe, nul ne peut ignorer que le Moyen-Orient est, depuis des décennies,
un foyer de tensions exacerbées et un lieu de conflits incessants qui menacent toujours plus la stabilité mondiale.
De tous, sans exception, les raisons du désordre sont parfaitement connues : l’injustice, l’oppression,
l’occupation, l’autocratie, la pauvreté, l’humiliation et jusqu’à l’exploitation sacrilège des religions par tous les
extrémismes.
Mais nul n’ignore non plus les chemins pour sortir de l’ornière. Tous, nous savons que seule la vérité au lieu des
mensonges éhontés, seule la justice au lieu du mépris du droit et au lieu de l’impunité, seul le respect de la
légalité internationale au lieu de ses contournements hypocrites, permettront au Moyen-Orient d’aller vers un
chemin de paix durable.
Hélas, nous observons avec inquiétude et tristesse qu’entre ce qui est dit et partagé par tous et ce qui est
réellement fait et mis en œuvre par les instances européennes et nationales qui en ont la responsabilité, l’abîme
se creuse chaque jour un peu plus. L’Europe, le continent de la justice et de la paix, laisse dormir tranquillement
dans les tiroirs les résolutions de l’O.N.U relatives à la paix au Moyen-Orient. L’Europe, le continent de la
diversité et du pluralisme, laisse pénétrer dans son corps réconcilié, le venin de l’exclusion et du racisme.
L’Europe, le continent des valeurs partagées, laisse s’émietter sa conscience humaniste.
Un tel écart entre les paroles et les actes ne peut plus durer. C’est pourquoi, nous Réseaux citoyens des acteurs
de paix à Strasbourg, nous lançons un Appel pressant à toutes les instances européennes. Qu’elles retrouvent au
plus vite la cohérence indispensable entre le Dire et le Faire, entre les valeurs proclamées et les valeurs mises en
œuvre. Elles le feront en redonnant au politique la primauté sur l’économie, à la lucidité et au courage, la
primauté sur l’indifférence. Elles le feront en se mobilisant, quoiqu’il en coûte, pour l’application stricte du droit
international et en associant à ce sursaut indispensable l’ensemble des citoyens européens et les médias qui sont
à leur service.
Pour tous, la paix au Moyen-Orient ne saurait être matière à option.
A Strasbourg le samedi 14 décembre 2013
Le Réseau Solidarité Paix au Moyen-Orient de l’Alsace
Le Réseau citoyen des acteurs de paix Chrétiens de la Méditerranée
15 décembre : 9h30 à 10h00 - France 2, Chrétiens Orientaux
« Actualités orientales : l’avenir des Chrétiens d’Orient en Syrie et en Egypte »
http://pluzz.francetv.fr/videos/chretiens_orientaux.html
L’actualité est dramatique pour les Chrétiens d’Orient particulièrement en Syrie et en Egypte. Si les
conséquences de la « guerre » interne ou du reversement de régime sont difficiles pour la vie quotidienne de
toutes les populations. Les chrétiens sont, parfois, la cible d’extrémistes qui attaquent les églises, organisent des
rapts ou exercent des pressions pour qu’ils quittent leur terre.
Avec Joseph Yacoub et Pascal Maguesyan, nous essayerons de comprendre la situation sur place et les réactions
des Eglises locales.
Nous retrouverons dans la Qadisha (la vallée sainte du Liban) le père Jean Khawand. A quelques jours de Noël,
ce moine, ermite maronite, nous donnera son point de vue sur l’issue de la crise au Moyen Orient.
16 décembre : RÉFUGIÉS : AMNESTY ACCUSE L’UE DE S’ÉRIGER EN «
FORTERESSE »
http://www.chretiensdelamediterranee.com/refugies-amnesty-accuse-lue-de-seriger-enforteresse/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=refugies-amnesty-accuse-luede-seriger-en-forteresse
Amnesty International a accusé hier les pays européens de s’ériger en « forteresse » pour se protéger des réfugiés
syriens, qu’ils ne sont prêts à accueillir qu’en « nombre pitoyablement bas », selon l’organisation. « L’Union
européenne a lamentablement échoué à jouer son rôle d’abri pour les réfugiés qui ont tout perdu, sauf leur vie
(…) », a estimé le secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty. « Dans l’ensemble, les dirigeants européens
devraient baisser la tête de honte », a-t-il ajouté.
17 décembre : Qnayeh (Syrie), un millier de Chrétiens, pris en otages par les mercenaires du
Front al-Nosra.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/12/qnayeh-syrie-un-millier-de-chretiens.html
Un groupe armé terroriste du Front al-Nosra, a occupé samedi soir 14 décembre 2013, le village chrétien de
Qnayeh en Syrie. Nous reprenons les informations transmises par Monseigneur Joseph Nazaro, précédent vicaire
apostolique latin d'Alep, qui affirmait avoir reçu « des informations, sur l’entrée dans le village de mercenaires
étrangers appartenant à Al-Qaïda ». Ces derniers « ont interdit au Curé de la paroisse de sonner les cloches afin
d'avertir les paroissiens du danger ». Mgr. Nazaro a ajouté qu’un habitant avait réussi à le contacter secrètement
pour l’informer du fait que les mercenaires avaient bloqué toutes les routes de sortie du village, imposant aux
habitants de suivre la Charia. Ils ont menacé de tuer les proches des femmes qui sortiraient sans voiles. Mgr.
Nazaro a poursuivi en disant que « les gens avaient très peur » et qu’il n’avait malheureusement pu tirer plus
d’informations que cela.
Rappelons qu'en 2012, les terroristes avaient occupé la ville d’Idlib poussant les chrétiens à s'enfuir et à laisser
leurs maisons transformées en Centres de Terrorisme. Le village de Qnayeh est à nouveau menacé mais y aura-til quelqu’un pour réagir et sauver le millier de chrétiens qui s’y trouve pris en otages ? En vérité, tous les
chrétiens de Syrie et d’Irak sont les otages et les victimes du terrorisme. Qnayeh, avec deux autres villages très
proches dont Jdaydeh, est menacée. On parle d’un millier d’otages, mais en vérité tous les chrétiens de Syrie et
d’Iraq, n’oublions pas ce pays, sont les otages et les victimes d'un jeu criminel international et d’un terrorisme
lâche et méchant
17 décembre : A 18 heures 30, Conférence : Gilles Kepel : “La Turquie et les printemps
arabes” — Faculté de théologie protestante, LE COMITE FRANCE – TURQUIE,
conférence-débats avec GILLES KEPEL
Professeur des Universités à L’Institut d’Etudes Politiques,
membre de l’Institut Universitaire de France
auteur de l’ouvrage « Passion Arabe » (2013-Gallimard)
sur le thème « LA TURQUIE et LES PRINTEMPS ARABES »
Modérateur, OLIVIER ABEL,
Professeur de Philosophie-Ethique, Inst.de Théologie Protestante, EHESS
19 décembre : Conférence de Jean-Jacques Perennes, Rendez-vous dans la salle de
conférence de l’ISTINA, 45 rue de la Glacière, Paris 13ème (métro Glacière). La conférence
aura pour thème : »Pluralisme et citoyenneté : où en est l’Egypte ? » Elle sera assurée par le
père Pérennès, avec la participation de M. Stéphane Lacroix, professeur à Sciences-Po,
spécialiste de l’islam politique.
www.oeuvre-orient.fr/
19 décembre : LES CHRÉTIENS D’ORIENT DANS LE TOURBILLON DES
RÉVOLUTIONS
Le Monde, Christophe Ayad
http://www.chretiensdelamediterranee.com/les-chretiens-dorient-dans-le-tourbillon-desrevolutions/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-chretiens-dorient-dansle-tourbillon-des-revolutions
La guerre civile en Syrie a rallumé la question des chrétiens d’Orient. Depuis que ce pays, berceau du
christianisme, a plongé dans la tourmente, l’exode des chrétiens n’a cessé de s’amplifier. Ces derniers, qui
représentent officiellement 10 % – sans doute moins dans les faits – des 22 millions de Syriens, forment l’une
des plus anciennes et des plus diverses communautés au monde avec pas moins de onze Eglises.
Coincés entre un régime qui attend d’eux une allégeance sans faille et une rébellion à dominante de plus en plus
islamiste, ils sont la seule communauté sans force militaire sur le terrain, à l’inverse des sunnites, massivement
ralliés à l’insurrection, des Alaouites, qui ont investi tout l’appareil sécuritaire, des Druzes, à la forte tradition
guerrière, et des Kurdes, dotés de milices autonomes.
L’exode des chrétiens de Syrie vient après l’hémorragie de ceux d’Irak, qui n’ont pas résisté au chaos sanglant
qui a suivi l’invasion américaine de 2003.
Il vient également s’ajouter à l’inquiétude sur le sort des Coptes d’Egypte. Il n’existe pas de données fiables sur
l’exode des chrétiens égyptiens, mais il ne fait aucun doute que celui-ci s’est accéléré depuis la révolution de
2011, qui s’est traduite par un effondrement de la sécurité et la multiplication des kidnappings, vols et rackets
visant une communauté perçue comme plus riche que le reste de la population.
Le sentiment d’insécurité des Coptes a culminé a deux reprises : après le massacre de Maspero, en octobre 2011,
lorsqu’un blindé de l’armée a écrasé des manifestants chrétiens, sur fond d’appels à la répression télévisés ; et au
lendemain du massacre de Rabia Al-Adawiya, en août, quand une cinquantaine d’églises et de lieux de culte ont
été incendiés en représailles à la sanglante répression des Frères musulmans par l’armée.
Quelques observateurs isolés voient d’ailleurs dans cette troublante simultanéité le signe d’une campagne
orchestrée par les services de renseignement afin de terroriser les Coptes. Coincée, comme en Syrie, entre les
deux principales forces politiques du pays, la majorité des chrétiens égyptiens a préféré choisir le camp des
militaires, considérés comme un moindre mal, voire un rempart contre la menace islamiste.
CHEVAL DE BATAILLE
Les révolutions arabes sont-elles devenues le tombeau des chrétiens d’Orient ? Paradoxalement, c’est en
Occident, plus encore qu’au Proche-Orient, que cette idée s’est diffusée. Ironie du sort, elle est bien souvent
défendue avec véhémence par des courants issus de la « gauche anti-impérialiste », qui n’avaient jamais fait
jusqu’à présent de la défense de la chrétienté un cheval de bataille. La défense des minorités est bien souvent le
cache-sexe d’un inavouable soutien à des dictatures prétendument laïques.
La défense des chrétiens d’Orient est une cause qui dépasse largement les clivages traditionnels : elle mobilise de
la gauche au Vatican, de la Russie de Poutine, allié indéfectible de Bachar Al-Assad et protecteur autoproclamé
des Eglises d’Orient, à la France, principal soutien occidental de la rébellion, mais aussi « fille aînée de l’Eglise
».
Surtout, prétendre que les révolutions arabes portent en elles la fin des minorités chrétiennes revient à effacer le
passé. A-t-on oublié que les pires attaques contre les Coptes se sont produites sous les présidences d’Anouar AlSadate et de Hosni Moubarak en Egypte ? Se souvient-on que ce dernier avait refusé de décréter un deuil
national après l’attentat sanglant contre une église à Alexandrie, dans la nuit du 31 décembre 2010 ?
L’exode chrétien au Proche-Orient est un phénomène long et permanent. En Palestine, il a largement précédé la
naissance du Hamas. En Irak, il a pris son essor pendant la guerre contre l’Iran et s’est accéléré à la faveur de
l’impitoyable embargo occidental (1991-2003). En Syrie, enfin, il a débuté dès le XIXe siècle, et c’est de cette
diaspora qu’est issu l’ancien président argentin Carlos Menem.
24 décembre : GAZA : 5 ANS APRÈS, LA JUSTICE TOUJOURS PLOMBÉE
Hélène Legeay, responsable Moyen-Orient à l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition
de la torture)
Hélène Legeay, d’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, rappelle que les familles des victimes
civiles de l’opération israélienne Plomb durci contre Gaza en décembre 2008 n’ont obtenu aucune réparation.
Interpellées, les autorités françaises « adoptent sur le conflit israélo-palestinien un postulat aussi dangereux
qu’erroné : on ne peut avoir à la fois la paix et la justice ».
Qu’a-t-elle prévu pour les fêtes, Amal al-Samouni ? Comme chaque fin d’année depuis cinq ans, cette jeune
Gazaouie de 12 ans a beaucoup de choses à commémorer, mais Noël et le nouvel an ne sont pas sur la liste.
Le 27 décembre 2008, l’armée israélienne illuminait le ciel de Gaza à sa façon, à coups de phosphore blanc, une
arme occasionnant des blessures horribles et parfois une mort lente et atroce. L’opération Plomb durci était
lancée en réponse aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza. Pendant 23 jours, la bande de Gaza a été
plongée dans la terreur, jusqu’à ce que les soldats israéliens se retirent, laissant derrière eux la désolation : 1 167
civils palestiniens tués, des milliers de blessés et plus de 50 000 personnes sans abri.
Le 31 décembre 2008 à minuit, en guise de vœux de bonne année, Amal et sa famille n’avaient qu’un souhait à
formuler : rester en vie. L’armée israélienne en a décidé autrement. Le 4 janvier 2009, les militaires ont encerclé
la maison d’Amal dans laquelle s’étaient regroupés 18 membres de la famille al-Samouni. Le père d’Amal est
sorti pour expliquer aux soldats que la maison était occupée par des civils, dont de nombreux femmes et enfants.
Les soldats l’ont abattu de plusieurs balles avant même qu’il ait pu prononcer un mot. Ils ont immédiatement
ouvert le feu sur la maison. L’une des balles a atteint la tête d’Ahmed, le petit frère d’Amal, âgé de 4 ans, qui est
mort sur le coup. Puis les soldats ont rassemblé au sein d’une même maison des dizaines de membres de la
famille composée à l’époque de plus d’une centaine de personnes. Le lendemain, quatre d’entre eux ont essayé
de sortir à la recherche de bois pour faire du feu. Les militaires ont alors tiré des obus sur la maison qui s’est
effondrée sur ses occupants, tuant 21 personnes, dont 9 enfants.
Malgré les demandes de la Croix-Rouge, l’armée a empêché l’évacuation des blessés pendant deux jours. Puis
les soldats ont démoli la maison, laissant les cadavres à l’intérieur. Les corps n’ont pu être extraits qu’après le
retrait de l’armée, deux semaines plus tard.
Amal a survécu. Aujourd’hui, les éclats d’obus qui sont venus se loger dans sa tête lors de l’attaque ne l’aident
pas à oublier, tant les migraines qu’ils provoquent sont insupportables.
Face à sa détresse, la France a opposé des protestations formelles à l’égard des autorités israéliennes. On est bien
loin de l’activisme de la France en Libye, au Mali et à présent en Centrafrique. Même sur la Syrie, le
gouvernement n’a pas attendu que les victimes se comptent par milliers pour condamner fermement les exactions
commises par le régime.
Interpellées dans les mois suivant l’attaque, les autorités françaises ont temporisé, avançant qu’Israël avait
promis d’enquêter sur le déroulement de l’opération et de sanctionner les auteurs de crimes. C’était oublier qu’il
faut être israélien pour prétendre bénéficier des vertus de la démocratie israélienne et de son système judiciaire
équitable. Cinq ans plus tard, le bilan des poursuites est affligeant : quatre condamnations de soldats dont la plus
lourde est de sept mois et demi d’emprisonnement pour le vol d’une carte bleue.
Le Centre palestinien pour les droits de l’homme a déposé une plainte pénale et une demande de dommages et
intérêts pour la famille al-Samouni. Le 1er mai 2012, le procureur général militaire israélien a annoncé la
fermeture du dossier, au motif que la plainte était infondée. Quant à l’indemnisation, la justice israélienne
réclamait la somme absurde de plus de 380 000 euros de provision pour étudier la demande.
Apostrophées à nouveau à l’aune de cet état de fait accablant, les autorités françaises ont avancé l’argument de
l’exception israélo-palestinienne. En rupture totale avec les discours de promotion de la justice et des droits de
l’homme, de soutien à la Cour pénale internationale et de protection des populations civiles, ces mêmes autorités
adoptent sur le conflit israélo-palestinien un postulat aussi dangereux qu’erroné : on ne peut avoir à la fois la
paix et la justice. Autrement dit, sommer Israël de rendre justice à Amal et aux milliers d’autres victimes de
l’opération Plomb durci mettrait en péril le processus de paix
Les Palestiniens sont-ils prêts à accepter une paix bâtie sur l’oubli forcé et le renoncement face à Israël qui, elle,
ne renonce à rien ? Entre le Liban dont l’histoire récente est jalonnée de guerres civiles et l’Algérie dont le
peuple ne se retient de descendre dans les rues que par peur du retour de la décennie noire, les exemples de paix
sociale fondée sur l’impunité suffisent à se persuader que les deux concepts sont incompatibles. Est-il
raisonnable de miser la solution du conflit israélo-palestinien sur la capacité de pardon et de résilience du peuple
palestinien ? Almaza, la cousine d’Amal, n’est pas de cet avis. Sur les ruines de la maison dans laquelle elle a vu
mourir sa mère et ses quatre frères, elle réclame justice : « Qu’ai-je fait pour être ainsi privée de ma famille ? Ils
ont tout pris, tout détruit. J’ai le droit de revendiquer mes droits. »
25 décembre : PROVOCATION RÉFUGIÉS: « MOI, JE SUIS JUSTE, C’EST L’HISTOIRE
QUI SE TROMPE »
Oasis, Marialaura Conte
« De la disparition du passé, on se console facilement ; c’est de la disparition de l’avenir que l’on ne se remet
pas ». Et puis « le pays dont l’absence m’attriste et m’obsède, ce n’est pas celui que j’ai connu dans ma jeunesse,
c’est celui dont j’ai rêvé et qui n’a jamais pu voir le jour ». Ces phrases tirées du dernier roman d’Amin Maalouf,
l’écrivain libanais qui vit en France depuis 1976, rendent bien, en une synthèse géniale, l’expérience qu’Oasis a
vue et vécue au Proche-Orient en visitant les camps de réfugiés, et en écoutant les témoignages de ceux qui, au
milieu des blessures de la guerre, les aident et les accompagnent.
Le titre même du roman, Les désorientés, aide à comprendre ce qui est en jeu aujourd’hui. D’un côté, en effet, il
dessine de façon parfaitement adéquate le profil de ceux qui se trouvent transplantés en un ailleurs qu’ils n’ont
pas choisi, qui leur a été imposé par des circonstances historiques qui bouleversent la vie de chacun de façon
totalement imprévisible. C’est, par exemple, le visage d’une de ces femmes rencontrées dans un camp, dans la
Bekaa. Jeune, trente ans à peine, le visage pâle entouré d’un voile noir serré, ses enfants accrochés à ses bras,
cette Syrienne disait sa douleur pour la mort de son mari, assassiné près de chez eux, mais encore davantage le
vide de sa vie suspendue, l’angoisse pour un avenir incertain, pour une existence vouée à l’incertitude la plus
totale : sans aucune possibilité ni de revenir en arrière, ni d’aller en avant.
Et d’un autre côté, ce titre, « désorientés », contient le vocable « orient ». Comme le souligne Maalouf lui-même,
il évoque ceux qui ont perdu leur « Orient », ou leur rêve personnel, et en même temps l’idée d’un Orient qui,
perdant ceux qui le rêvent, va se perdant lui-même. Et se vide.
Cette réflexion que Maalouf offre à ses lecteurs semble devoir dire aussi quelque chose à l’Occident, et sur
l’Occident. Mais pour bien le comprendre, il faut revenir à Beyrouth. Ici, au début de septembre, quand la
situation était très tendue en raison de la menace de bombardements américains, le Prof. Pascal Monin, de
l’Université Saint-Joseph, expliquait que rien ne fait davantage peur aux Beyrouthins que les voitures piégées,
car elles frappent à l’improviste, lâchement, les victimes les plus innocentes à n’importe quel moment de la
journée, comme les enfants qui vont à l’école par exemple. Aujourd’hui, ajoutait Monin, la véritable bombe
prête à exploser on ne sait guère où, c’est celle des réfugiés : un million de réfugiés, sur une population de quatre
millions de Libanais (statistiques de septembre dernier), répandus à travers tout le territoire, certains armés, sans
aucun doute furieux, ils constituent l’un des problèmes que les institutions se refusent de voir, coincées comme
elles sont entre les blocs antagonistes des différentes forces politiques. On parle d’un million de personnes au
Liban, sans compter les centaines de milliers en Jordanie, Turquie, Iraq, Égypte…
Et en Europe ? Ici, on se dispute pour savoir où et comment installer les immigrés qui arrivent du Sud et de l’Est
du monde. Il y a quelques jours, un quotidien milanais titrait : À Milan, il n’y a plus de place pour les réfugiés
syriens. Mais si l’on a en tête les chiffres du Proche-Orient et l’image immense du camp de Za’tari dans le nord
de la Jordanie, 150.000 réfugiés, le deuxième camp le plus surpeuplé du monde, la demande s’impose,
immédiate : combien de réfugiés arrivent à Milan ? Selon les données enregistrées à la préfecture, les Syriens qui
ont demandé asile politique sont au nombre de 120. Cent vingt seulement. Certes, il s’agit de chiffres officiels,
nous savons que souvent ils ne correspondent pas à la réalité, mais c’est un chiffre infime en regard des
mouvements de population enregistrés entre la Syrie, le Liban et la Jordanie. Et Milan est Milan, l’une des
capitales européennes.
Mgr Maroun Lahham, quand il était évêque de Tunis en 2011, n’avait pas mâché ses mots pour dire à l’Europe
qu’il était paradoxal de voir combien il lui était difficile d’accueillir quelques milliers d’immigrés tunisiens en
quête de nourriture et de travail, alors que la Tunisie elle-même avait accueilli jusque-là de nombreux réfugiés
libyens tout en disposant de beaucoup moins de ressources. « L’Europe se sauve, avait-il dit, tant qu’elle reste
fidèle à ses origines chrétiennes. Et l’une des valeurs chrétiennes les plus fortes est le partage, la solidarité.
Ouvrez-vous alors à votre frère qui se trouve en difficulté, même s’il est différent de vous ». Il ne s’agit pas ici
de vouloir simplifier la question très complexe des réfugiés, ni de se laisser aller à des sentimentalismes faciles :
mais il est incontestable que ce thème, une fois de plus, fait tomber le masque de plâtre de la vieille Europe. Et
une comparaison avec l’expérience qui vient de l’Orient peut être vitale pour elle.
C’est sur cette ligne de crête entre Orient et Occident, entre musulmans et chrétiens, que s’inscrit le travail
d’Oasis. Pour reprendre l’image des « désorientés », Oasis est née justement pour favoriser les échanges
réciproques propres à « orienter », donner un sens, aux processus historiques, comme le métissage des
civilisations et des cultures – lequel se manifeste aussi à travers la question des réfugiés. Et Oasis le fait à travers
des instruments divers, la revue en plusieurs langues, la newsletter, les livres, le site, les manifestations promues
à un niveau international… C’est en effet dans la rencontre entre les personnes, des personnes qui offrent leur
témoignage personnel, que s’affinent les catégories culturelles nécessaires pour lire la réalité dans toute sa
complexité et dans tous ses facteurs, et non seulement à travers la « brèche » qu’est la blessure de la guerre.
Réflexion particulièrement stimulante, un musulman, au terme d’un débat, a observé : « Oasis est intéressante,
parce qu’elle ne parle pas des musulmans, mais avec les musulmans ». Remarque d’autant plus significative
qu’Oasis ne renonce jamais à manifester clairement son identité et à déclarer sa propre interprétation de la réalité
enracinée dans l’expérience chrétienne.
« Moi, je suis juste, c’est l’histoire qui se trompe », dit encore l’un des protagonistes des Désorientés.
Pour comprendre cette histoire, qui parfois semble effectivement se tromper, Oasis avance sur la ligne de crête
avec cette prudence, auriga virtutum, qui n’est pas lâcheté, mais tentative de tenir au large les partis pris, et de
garder le regard fixé sur toute l’étendue de l’horizon, d’Est en Ouest.
26 décembre : Nagib Aoun, Faisons un rêve…
L’Orient Le Jour
La semaine qui s’ouvre est celle de l’espoir renouvelé, d’une renaissance porteuse d’un
message universel, celui de l’amour du prochain, de l’échec de toutes les entreprises de
destruction et d’asservissement. Une semaine qui fait taire les prophètes de malheur et qui
réitère la promesse originelle de la victoire finale du bien sur le mal, du droit sur l’injustice.
Le Liban, tout au long de son histoire, a été confronté aux pires difficultés, a toujours failli sombrer dans le
désespoir, mais a toujours réussi à remonter la pente, à rassembler les morceaux épars. Aujourd’hui, l’épreuve
est encore plus grande, les divisions plus profondes. Et pourtant, en arrière-plan, se dessine déjà une lueur
salvatrice qui émerge du désastre, du bain de sang dans lequel plonge toute la région.
Assez paradoxalement, c’est l’ampleur même de la catastrophe qui rend la solution envisageable. Ne l’oublions
pas : le fléau de la terreur programmée qui frappe le Moyen-Orient frappe aussi aux portes de l’Occident et la
déstabilisation sociétale et sécuritaire prend de l’ampleur, fait tâche d’huile, en raison même du flux
d’immigrants que rien ne semble pouvoir arrêter et qui entraîne dans son sillage le spectre du terrorisme.
Le cas du Liban est significatif à cet égard : en 2014, si le chaos syrien se perpétue, le nombre de réfugiés
équivaudra alors à 50 % de la population libanaise. C’est comme si on implantait aux États-Unis, du jour au
lendemain, 150 millions d’étrangers et en France 30 millions de Maghrébins ou d’Africains… Implosion
garantie.
Situation intenable, résultante directe de l’internationalisation du conflit syrien et de l’implication de combattants
venus de divers pays pour soutenir soit le régime, soit les rebelles. L’Occident a pris la mesure du danger et c’est
ce qui explique le rabibochage, autant imprévu que rapide, entre les États-Unis et l’Iran, et la convocation de
Genève 2 pour poser les bases d’un règlement en Syrie qui impliquerait, tôt ou tard, la neutralisation des
jihadistes et le départ de Bachar el-Assad.
Au Liban, le Hezbollah, pris de court, rue forcément dans les brancards, bat le rappel de ses alliés locaux et
verrouille toutes les portes pour préserver des acquis gagnés manu militari au fil des ans. Des avantages que la
chute probable du régime baassiste et le flirt de Téhéran avec Washington rendront progressivement aléatoires.
Il reste bien sûr le prétexte de la Résistance, celle qui a perdu son âme dans les sables mouvants syriens, mais
que peut faire un parti envahissant privé de l’assistance iranienne et confronté à un nouveau pouvoir à Damas qui
lui serait hostile ? Scénario utopique ? Pas nécessairement au vu des bouleversements diplomatiques en cours.
Après tout, à l’orée des fêtes on a bien le droit de rêver…