12 Mai

Transcription

12 Mai
Revue de presse
Mardi 11 et mercredi 12 mai 2010
Portrait géant du joueur sur le port
Boulogne voyait déjà Ribéry en haut de l'affiche...
mercredi 12.05.2010, 14:00
Le projet verra-t-il le jour? Réponse bientôt. Photomontage
Comme nous l'évoquions dans notre précédente édition, un panneau géant devait accueillir
une photo de Franck Ribéry dans sa ville natale de Boulogne-sur-Mer, à l'occasion de la
Coupe du monde de football, mais sa relation présumée avec une prostituée mineure fait
tergiverser la région Nord/Pas-de-Calais, inquiète pour son image.
Encore plus grand que le portrait de Zidane sur un bâtiment de Marseille, la photo de 27
mètres sur 30 aposée sur une structure métallique montée sur le port de Boulogne et visible
depuis toutes les entrées de la ville, devait créer l'événement fin mai. C'est en tout cas ce
qu'espérait l'équipementier Nike, sponsor de Franck Ribéry et futur partenaire des Bleus, à
l'origine du projet. « Une décision ridicule et choquante » selon Frédéric Cuvillier Mais
depuis le déferlement médiatique autour de sa relation présumée avec la prostituée désormais
célèbre Zahia, le conseil régional du Nord/Pas-de-Calais, en tant que propriétaire du port de
Boulogne, a souhaité reconsidérer son autorisation d'installer le panneau d'affichage,
provoquant une polémique.
Le maire de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, qui avait donné son accord pour l'affiche
et y voyait un motif de fierté pour la ville, ne cachait pas sa colère mercredi. La décision de la
région est « ridicule et choquante », a-t-il déclaré, estimant que l'opération de communication
était désormais compromise. « On ne prend pas des décisions sur des rumeurs, sur la base de
faits divers », a-t-il estimé. Jack Lang lui a signifié son soutien. L'international français fait
l'objet d'une enquête pour « sollicitation de prostituée mineure ». « Ces travaux semblent
avoir débuté de manière prématurée au regard des contraintes juridiques, administratives et
financières », a affirmé le conseil régional, justifiant ainsi sa demande de suspension « en
attente d'une évaluation » , dans un communiqué.
«Dès que les résultats de cette évaluation seront connus, la Région communiquera sa position
définitive », est-il précisé dans ce texte. La direction de Nike a affirmé désormais « étudier
toutes les options concernant ce projet », alors qu'elle compte révéler « dans son intégralité
dans les semaines qui viennent » sa campagne de communication concernant la sélection
française pour le Mondial d'Afrique du Sud.
Boulogne prépare son retour en L2
La planche était savonnée
mercredi 12.05.2010, 14:00
Ah... si Grégory Thil avait été là toute la saison... Mais la longue absence du capitaine emblématique
ne suffit pas à elle seule à expliquer la relégation de l'USBCO. Photo Valentin PERARD
Le courage et la bonne volonté n'ont pas suffi : l'USBCO n'aura fait qu'un passage éclair dans
l'élite. Le maintien aurait eu des allures de miracle pour une formation à qui rien n'a été
épargné
C'est officiel depuis mercredi dernier : Boulogne-sur-Mer va retrouver la Ligue 2 un an
seulement après l'avoir quittée. Un recrutement pléthorique mais souvent inefficace, l'absence
sur blessure durant cinq mois de son capitaine et buteur Grégory Thil et l'inexpérience du haut
niveau expliquent en grande partie l'échec de Boulogne, plus petit budget de l'élite
(21 millions d'euros), invité surprise au festin de la Ligue 1 à la faveur d'une fin de saison
dernière en boulet de canon.
L'US Boulogne a gagné son billet pour la Ligue 1, un an seulement après avoir sauvé sa peau de
justesse en Ligue 2, grâce à une victoire sur Niort et un but à la dernière minute de la dernière journée.
Cette ultime accession a été l'apothéose de l'USBCO de l'ère Philippe Montanier, qui a permis au club
de gravir quatre échelons en cinq ans, passant de la CFA à la L1.
La victoire sur Amiens (4-0), synonyme de montée en Ligue 1, a rapidement eu un goût amer avec
l'annonce, le mardi suivant une fête qui a rassemblé plus de 15 000 personnes dans les rues de la cité
portuaire, du départ de Philippe Montanier pour Valenciennes, malgré l'accord de principe qu'il avait
donné pour une prolongation de son contrat. Boulogne, qui ne s'attendait pas au départ de Montanier,
s'est mis en quête d'un nouvel entraîneur en juin, deux mois avant le début de sa première saison en
Ligue 1 de son histoire. Les noms de Gernot Rohr, Georges Tournay (Lens) et Daniel Sanchez (Tours)
ont circulé mais le choix de l'USBCO s'est porté sur Laurent Guyot, ancien directeur de la formation
du FC Nantes, fraîchement diplômé et même major de la promotion 2008 du DEPF, mais sans
expérience.
L'été en pente raide
L'été dernier a aussi été marqué par une mise aux normes hâtive du stade de la Libération, vétuste
enceinte construite après-guerre, pour porter sa capacité de 8 900 à 15 000 places et répondre aux
normes imposées par la LFP.
Toujours dans un laps de temps réduit, Boulogne a dû adapter son recrutement à son nouveau statut de
club de Ligue 1. Pris par le temps et sans doute aveuglé par son inexpérience, Boulogne a privilégié la
quantité à la qualité. En cette fin de saison, le promu affiche un effectif pléthorique de 32 joueurs
professionnels et en a utilisé autant en championnat. La statistique fait de l'USBCO l'équipe la plus
gourmande en joueurs du championnat de Ligue 1.
Forcément, le club a connu des fortunes diverses, notamment au poste de gardien de but. A
l'intersaison, Laurent Guyot avait fait de Mathieu Valverde (ex-Bordeaux) son gardien titulaire. Après
neuf matches et quelques buts gags, Valverde a perdu sa place de titulaire et a même été cédé à
Toulouse en cours de saison.
Mais c'est la blessure à la cheville de Grégory Thil, en septembre dernier à Valenciennes (1-1) qui a
probablement le plus déstabilisé le promu. Thil, capitaine emblématique et buteur patenté (75 buts en
quatre saisons), a été absent des terrains durant près de 5 mois. Boulogne ne lui a jamais trouvé de
remplaçant efficace malgré les arrivées successives de Kapo, Lorca, Yatabaré et Moussilou.
Boulogne va désormais s'employer à alléger son effectif pour repartir sur des bases en rapport avec son
niveau : la Ligue 2.
Mickaël TASSART
Le stade reste en configuration Ligue 1
On ne touche pas à la Libé
mercredi 12.05.2010, 14:00
Malgré son retour en Ligue 2, l'USBCO veut capitaliser sur son nouveau statut.
Les aménagements réalisés au stade de la Libération au moment de la montée en Ligue 1 sont
maintenus malgré la relégation de l'USBCO. « Tant qu'on n'a rien d'autre... », explique
Frédéric Cuvillier
L'été qui s'annonce devrait être moins agité que ne l'a été le précédent au stade de la
Libération.
Après la liesse générale qui a suivi l'accession de l'USBCO en Ligue 1, la ville a dû mettre les
bouchées doubles pour habiller le vieux stade de la Libération des atours de l'élite du football français.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la Libé est passée de 8 900 places à 15 206, grâce à l'ajout
de tribunes tubulaires. « Des installations provisoires », disait-on à l'époque. Mais du provisoire qui va
durer, en attendant que le dossier du nouveau stade (à Résurgat ou ailleurs) avance.
Avec 12 140 spectateurs de moyenne les soirs de match à la Libération, l'USBCO a montré que le
football jouissait d'une aura populaire sur la Côte d'Opale. Il est vrai que les affiches alléchantes
(Lyon, Bordeaux, Marseille...) ont attiré les foules.
Au classement des taux de remplissage des enceintes de Ligue 1, Boulogne termine à la septième
place.
Évidemment, la Ligue 2, nettement moins glamour, va refroidir les ardeurs d'une partie du public.
Mais l'épisode de la Ligue 1 a contribué à inscrire durablement l'USBCO sur la liste des sorties
sportives préférées des habitants de la Côte d'Opale. Après tout, Boulogne-Nantes restera une affiche
de prestige. « La Libé manquera toujours de quelque chose, mais ce sera un stade accueillant pour la
L2 », explique Jean-Jacques Fiolet, directeur général de l'USBCO.
Des considérations purement techniques entrent aussi en ligne de compte : les tribunes tubulaires,
même si elles sont provisoires, nécessitent une certaine stabilité. Durant la saison, des éléments de
structures ont même été définitivement soudés, pour répondre aux exigences de la pointilleuse
commission de sécurité.
En 2009, pour son dernier passage en L2, l'USBCO attirait 5 700 spectateurs de moyenne dans un
stade de 8 900 places. Elle vise désormais plus haut.
Combien coûte un stade neuf ?
Le Mans, Le Havre et Valenciennes ont un point commun. Hormis d'appartenir au giron des
clubs professionnels, les trois villes disposent d'installations vétustes. Mais les trois sont
engagés dans des programmes de construction de stades neufs. Trois stades de 25 000 places.
La jauge apparaît désormais comme une norme standard pour des agglomérations d'au moins
200 000 habitants. Soit plus importante que le Boulonnais et ses 122 000 âmes.
Les trois projets seront présentés la semaine prochaine à Paris lors d'un colloque sur les
stades.
Le premier à sortir de terre sera le MMArena, du nom de l'assureur manceau qui a déboursé
1 million d'euro pour que le nouveau stade porte son nom. La saison prochaine, les supporters
du Mans quitteront le vieillissant stade Léon-Bollée (16 600 places), totalement enclavé en
plein coeur de ville, pour un stade flambant neuf qui jouxte Antarès, la salle de basket de
6 000 places. Une inauguration au goût amer puisqu'elle aura pour cadre la Ligue 2. Le Mans
a réussi toutefois le tour de force de décrocher 52 % de financement privé pour une facture
globale de 102 millions d'euros.
Au Havre, le stade Jules-Dechaseaux, une enceinte qui date des années 1930, laissera place,
en 2012, au Grand Stade de l'agglomération havraise. La doyenne des équipes du football
hexagonal dispose pour l'heure d'un stade de 16 300 places. Le futur Grand Stade de
l'agglomération (250 000 habitants) devrait coûter 80 millions d'euros financés exclusivement
sur des fonds publics.
Plus près de nous, Valenciennes poursuit les travaux de Nungesser 2 pour une ouverture
prévue en 2011.
L'agglomération valenciennoise a déboursé 75 millions d'euros pour son nouveau stade. Le
projet le moins coûteux des trois.
M.T.
Guyot : «Finir en beauté»
11/05/2010 | Mise à jour : 18:03 Réagir
«Nous verrons pour samedi comment cela va se dérouler. Mais, je choisirais
l'équipe que je pense la plus apte à appréhender cette rencontre. Il faudra
finir en beauté devant notre public», a confié Laurent Guyot, l'entraîneur de
Boulogne-sur-Mer avant d'évoquer le recrutement : «Je vais rencontrer les
joueurs cette semaine afin d'évoquer leur avenir. On sait comment nous
voulons (dirigeants et staff technique) nous orienter. On travaille dessus
depuis plus de deux mois et on épluche les dossiers à plusieurs. C'est un
travail de groupe».
SPORT
HABIB BELLAÏD
«Ce qui m’arrive en ce moment est grandiose»
12 Mai 2010 - Page : 17
Lu 504 fois
Né de père tunisien et de mère algérienne, le défenseur de Boulogne-sur-Mer, club évoluant
en Ligue 2 et auquel il a été prêté par Eintracht Frankfurt, Habib Bellaïd est un élément qui a
la particularité de faire un choix de porter les couleurs d’un des deux pays africain et arabe.Il
s’agit de la Tunisie et de l’Algérie. Mais, sa préférence a été finalement de jouer avec la
sélection algérienne, ce qui fait qu’il a été convoqué par Rabah Saâdane pour se préparer avec
les Verts lors du stage de Crans Montana en Suisse qui doit débuter jeudi prochain.
Concernant ce choix, Habib avait déclaré avant de connaître sa présélection avec les Verts:
«Dans ma tête, j’ai envie de jouer pour l’Algérie. C’est mon objectif. Maintenant je vais
essayer de me concentrer, car plus on en parle, plus je sors de ce qui est le principal, c’est-àdire le terrain.»
Quant aux sollicitations des Tunisiens, il avait confié: «Je n’ai plus de contacts. Ils sont venus
à une époque. L’année dernière, on a essayé d’y aller, mais ils n’étaient pas enchantés.» Et
voilà que Bellaïd devient désormais international algérien.
A une réflexion relative à la déclaration de Saâdane le concernant en remarquant qu’il est trop
âgé pour être sélectionné avec les Bleus, Bellaïd, déclare tout fier: «Ça fait plaisir que le
sélectionneur national tienne à moi. Je serai très honoré de porter les couleurs de mon pays,
que ce soit au Mondial ou après. Mon rêve est de porter le maillot des Verts et je ferai tout
pour convaincre Saâdane.»
Finalement, il a bien réussi à convaincre le coach national. Et juste après sa présélection
l’enfant de Ghazaouet a déclaré tout heureux: «Je suis sur un nuage. C’est une grande fierté
pour moi et pour ma famille de porter les couleurs du pays. Les mots sont faibles pour
exprimer ma joie. Franchement, si on m’avait dit, il y a un an, que j’allais être convoqué pour
porter les couleurs nationales en Coupe du Monde, je ne l’aurais pas cru. Ce qui m’arrive en
ce moment est grandiose.»
Elégant défenseur central, Habib Bellaïd a débuté sa carrière dans le championnat français
puisqu’il a commencé très jeune au sein du RC Strasbourg, club où il a fait la grande partie de
sa formation. Entre 1999 et 2002, Habib Bellaïd s’entraînait à l’INF Clairefontaine avec le
Red Star.
Notre jeune joueur a participé pour la première fois aux joutes professionnelles lors d’un 16e
de finale de la Coupe de la Ligue à Troyes où le Racing Club de Strasbourg s’est imposé 3
buts à 1. Ce soir-là, Habib avait joué au poste d’arrière- latéral gauche.
De plus, Habib Bellaïd a marqué un but en Coupe d’Europe au Stade olympique de Rome lors
de sa toute première saison pro en Ligue1, saison 2005-2006. Il évolue actuellement à l’YUS
Bologne en prêt de l’Eintracht Frankfurt.
Habib Bellaïd est un joueur polyvalent, évoluant dans tous les compartiments de la défense.
Concernant un relatif changement de sa position pour évoluer, non pas en défense centrale,
mais en latéral, il répond simplement: «Je suis prêt à jouer latéral. Maintenant, c’est l’Equipe
nationale et cela ne se refuse pas. Lilian Thuram a bien réalisé une grande carrière en équipe
de France en jouant d’abord latéral droit, alors que c’était un central au départ. A un
moment, il faut savoir se plier au collectif.»
Quant à une éventuelle intégration avec le groupe, l’ex-international espoir avec la France,
Habib Bellaïd déclare: «Je connais Karim puisqu’on a fait ensemble le centre de formation de
Strasbourg. Il y a aussi ceux avec qui j’ai eu l’occasion de jouer, à l’image de Matmour,
Abdoune et même Hassen Yebda. Djamel Abdoun, qui est aujourd’hui en sélection algérienne,
était avec moi chez les Espoirs français. D’ailleurs, je le connais depuis l’âge de 12 ans.
Nous avons souvent joué l’un contre l’autre dans les jeunes catégories dans la banlieue de
Paris En club, j’ai connu Salim Arrache et Yacine Bezzaz à Strasbourg. Donc, je sais que
mon intégration dans le groupe sera facile.»
Said MEKKI