le parisien - Michel et Augustin

LE PARISIEN LE JOURNAL DE
PARIS
Périodicité : Quotidien
Date : 06 JAN 16
Page de l'article : p.7
Journaliste : Géraldine Woessner
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ECONOMIE
Les sablés frenchies ont
conquis les Etats-Unis
ALIMENTATION. Les cookies de Michel et Augustin sont
désormais proposés dans les 7 600 Starbucks américains.
Augustin PaluelMarmont et Michel
de Rovira ont créé la
marque Michel
et Augustin
en 2004.
32 millions d'Américains passent chaque mois la porte d'un Starbucks. (AP/Mark Lenmhan )
Tous droits réservés à l'éditeur
AUGUSTIN2 2631456400502
LE PARISIEN LE JOURNAL DE
PARIS
Périodicité : Quotidien
Date : 06 JAN 16
Page de l'article : p.7
Journaliste : Géraldine Woessner
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STARBUCKS a goûté, Starbucks a cams. » Son ambition ? Egaler le sucaimé... Starbucks en veut plus ! Six cès de l'eau d'Evian ou des confitures
mois après leur rencontre très mé- Bonne Maman, rares produits frandiatisée avec le PDG des célèbres ca- çais à avoir percé.
fés américains, les « trublions du
« Starbucks a choisi de distribuer
goût » français ont transformé Fes- deux de nos recettes : les carrés à la
sai : après une phase de test, leurs queue leu leu citron-meringue, et
biscuits débarchocolat noir-poinquent aujourd'hui « Le savoir-faire pâtissier te de sel. » Maîs les
dans 7624 ensei- français est à la mode» biscuitiers en ont
gnes Starbucks aux
d'autres qu'ils espèAugustin Paluel-Marmont,
Etats-Unis. « Cinrent faire connaîcofondateur de Michel et Augustin
quante Etats, de
tre : Lit'baguette (la
Hawaii à l'Alaska, vous imaginez ? » traduction retenue pour l'un des proPour Augustin Paluel-Marmont, co- duits phares de la marque) a déjà
fondateur de l'entreprise qui a démé- conquis les collaborateurs... d'Hillary
nage sa famille à Brooklyn pour dé- Clinton, installés à Brooklyn dans les
velopper le marché, c'est une consé- mêmes locaux que Michel et Auguscration. « Nous avons commencé
dans 26 enseignes, puis dans 415...
Nos produits ont plu ! Aujourd'hui,
nous doublons quasiment le nombre
de points de vente qui nous distribuent dans le monde. »
Attention : les ventes, toujours réalisées à 90 % sur le marché français,
ne vont pas tout de suite exploser.
« Dans ce type de cafés, nous ne vendons en moyenne qu'un produit par
jour, mais 32 millions d'Américains
passent chaque mois la porte d'un
Starbucks. » Une pénétration exceptionnelle pour une entreprise encore
novice sur cet immense marché, investi il y a à peine un an. « Nous
avons d'énormes ambitions, mais il
faut rester humbles : les Américains
ne nous attendent pas, nous devons
conquérir chaque point de vente. »
Pour cela, les jeunes biscuitiers ont
de solides arguments. « Le savoir-faire pâtissier français est à la mode.
Nos chefs cuisiniers rayonnent dans
le monde entier, mais les produits
French touch n'existent quasiment
pas dans les supermarchés améri-
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tin. Et des discussions sont en cours
avec de grandes enseignes, de Wegmans à Whole Foods, qui pourraient
craquer pour la mousse au chocolat,
introuvable sur le marché américain.
« Nos contacts sont séduits par la qualité de nos produits, leur caractère innovant, notre façon de partager sur
les reseaux sociaux... » Le 4 février, les
IS employés américains de la marque
déménageront dans des locaux plus
vastes, à Brooklyn, où sera inaugurée
une première bananeraie, Banana
Farm en bon anglais, le nom donné
par les deux associés, au début de
l'aventure, à leur siège social. Un nouveau tremplin pour se faire connaître.
GËRALDINE WOESSNER
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