ITINERAIRE - Amicales Laïques Nantes
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ITINERAIRE - Amicales Laïques Nantes
ITINERAIRE Chocolaterie NB Les * correspondent à des fiches d'information sur les différents sites. Les # correspondent à des choses à voir Départ Cour de l'école des Marsauderies ← Rue de Koufra ← Rue de la Bertinière → Rue de mourzouk ou Fezzan ← Rue de Keren * Grand clos # support d'enseigne du gardien ↑ Aller vers la Route de St Jo et traverser ↑ Chemin de la Petite Noé (rue qui longe l'inter..) → juste derrière la crèche, puis à gauche dans le bois ← Rue du Stade de la Noue ↑ Chemin de Bonneville → Chemin de la Haye Dirée, en face du n° 8 ↑ Traverser la rue du Château de l'Eraudière ← Chemin de l'Eraudière * Tour ← Rue de Coetquelfen. Faire le tour des * Châtaigniers ← Chemin de Belle-Ile et rejoindre l'erdre → Suivre l'erdre jusqu'au chantier naval et le longer # Frayères à brochet # Château de l'Eraudière : XVI è siècle, propriété de la famille de la Tullaye. Le quartier a été urbanisé à partir des années 80 sur les terres familiales du château → → ← → ← 1 Remonter la rue du Port Durand Rue Aimé Barthoulot * Maisons de l'Abbé Pierre (arrêt dans le triangle boisé) Rue Marie Lebel Rue Port Durand # ancien portail Ranzay à droite Traverser la ligne de tram * Mairie du ranzay A quelques enjambées du Croissant se situait la petite usine de la Compagnie Nantaise des Chocolats. Cette chocolaterie fabriquait des tablettes à croquer ou à cuire au chocolat au lait avec ou sans noisettes. Les fèves de cacaoyers arrivaient de Madagascar, du Cameroun ou de la Cote d’Ivoire. D’un point de vue commercial, la Compagnie Nantaise des Chocolats était liée aux Docks de l’Ouest, et sa clientèle couvrait la Bretagne et les départements limitrophes. L’école des Marsauderies Jadis, le « Champ Fleuri » se situait à l’emplacement de cette école. Face à lui, à l’intersection du chemin de Paris et du chemin vert (actuellement rue de Koufra), se dressait un calvaire désigné sous le nom de « Croix Catuitte ». Devant l’accroissement de la population, il devint urgent d’ouvrir une école pour le quartier. Elle remplaça l’école de la Pilotière et celle de Port Boyer. Malgré des travaux non achevés, l’école des Marsauderies fut ouverte pour la rentrée scolaire de 1953. Elle comprenait à l’époque trois classes pour les garçons et trois pour les filles. 10 Le Croissant A la place de l'actuelle salle de sport, existait au début du XIX siècle un Relais de Poste qui fut transformé par la suite en hostellerie. François Piou en fit un établissement avec un célèbre kiosque pour noces et banquets. Son fils Marcel continuera à faire honneur aux « Salons du Croissant ». Les maraîchers nantais amoureux de la bonne chair et du faste rabelaisien constituaient la majeure partie de la clientèle. ← → Route de St Joseph Bd des Batignolles * Maison en bois (pause éventuelle) ← Av Gare de St Jo * Eglise St Georges Revenir vers la Haluchère * Batignolles Bd Jules Verne → (possibilité de retour aux Marsauderies) Un bureau d’octroi était situé au Croissant. On y contrôlait les marchandises arrivant à Nantes. Une taxe était perçue sur les boissons, les animaux vivants (le montant variait avec le poids de l'animal). Les marchandises non alimentaires devaient être déclarées. Les 22 octrois de Nantes furent supprimés à la fin de seconde guerre mondiale. ← A cette croisée des chemins, des ateliers furent ouverts par des artisans (forgeron, bourrelier, sabotier, menuisier, serrurier), ainsi que des boutiques : boucherie, boulangerie, cave, épicerie, café. A l’épicerie des Demoiselles Le Pelletier, les enfants du quartier pouvaient acheter des bonbons multicolores ou des rubans de réglisse, se procurer deux caramels pour un sou. ← A l’angle de la route de Paris et du chemin du Croissant, M. Cormerais tenait un café mais sa principale activité était de faire le roulage, grâce un tombereau tiré par un cheval et des pierres extraites de la carrière de la Baujonière (Beaujoire). Jusqu’aux années 1960, le transfert des cercueils venant ou allant vers la ville de Nantes se faisait au Croissant entre les entreprises de Pompes funèbres. De simple hameau au début du siècle, le Croissant devint quartier. 9 → ← → → Rue des Platanes # Mosaïque Pilotière réalisée par les habitants du quartier en 2013. Rue Louis Guiotton # Fresque à gauche Au croisement avec le Bd Henri Dunant, faire une incursion dans : le square Augustin Fresnel # Fresque Reprendre la rue Louis Guiotton et aller vers le Lidl en face : # Pilier d'entrée de l'ancienne chocolaterie Rue Félix Menetrier # maison de l'ancien directeur de la chocolaterie au n° 34 Après le croisement, dans le parc des immeubles, à coté du bassin : # Désespoir des singes (araucaria), arbre originaire du Chili (pays où il n'y a pas de singe) et qui peut vivre 1000 ans. Faire demi tour et Rue Félix Menetrier Rue du Petit Bel Air Rue des Maraîchers Rue du Croissant * Le Croissant → Bd Jules Verne * Chocolaterie (Lidl) → ← ← Arrivée Cour de l'école des *Marsauderies Bonne promenade !!! 2 Le Grand Clos (arrêt rue Keren) Imaginez-vous dans un grand champ de blé !! C'est ce terrain qui a été choisi en 1943, après les bombardements pour reloger une partie des 70 000 sinistrés. 175 maisons sont prévues à l'origine, 159 seront construites + les immeubles rue Takrouna En mars 1949, 120 sont attribuées et occupées, chacune, par 2 familles : un couple à l’étage et une famille avec enfants au rez de chaussée. Chaque parcelle est dotée d'un arbre fruitier. 19 familles achètent en échange de leur créance contre l'état. 70 maisons servent aux fonctionnaires « indispensables » (PTT, SNCF, police, armée, enseignants et les autres administrations) 70 seront gérées par l' Office Public d’Habitat à Bon Marché Sept maisons d’extrémité sont attribuées à des familles s’engageant à y ouvrir un commerce : boulangerie-pâtisserie, épicerie fruits et légumes, boucherie-charcuterie, bureau de tabac-journaux. Le dernier commerce, la boulangerie, a fermé ses portes en 2008. Le nom des rues correspond aux batailles les plus marquantes de la libération de la France : Koufra, Mourzouck, Fezzan, Takrouna, Baccarat, Kéren, El Alamein, Pontecorvo, Tobrouk, Bir Hakeim. Témoignages « Il y avait un gardien chargé de surveiller la cité et de recueillir le montant des loyers. Il n’a jamais habité la maison isolée qui lui était destinée. Il a préféré s’établir au cœur de la cité, on peut encore voir les supports de son enseigne… » Les Batignolles En 1917 la SCB (Société de Construction des Batignolles) établie à Paris décide d'installer une usine à Nantes, dédiée à la construction et réparation des locomotives à vapeur « Pacific 231 » Elle est conçue par l'ingénieur Eugène Freyssinet, inventeur du béton contraint (fer + béton) qui permet de réaliser des volumes imposants sous des voûtes légères. A l’époque c’est l’usine la plus moderne de l’Ouest. Pour faire face au carnet de commandes, la main d’œuvre nantaise n’étant pas suffisante, on fait venir des ouvriers des départements voisins et de toute l’Europe. 1920 = 700 salariés 1922 = 3500 salariés 1980 = 1000 salariés Très vite, l'usine doit diversifier ses productions. Du matériel d'équipement destiné à l'industrie du papier, de la chimie et du pétrole sort des ateliers. Depuis 1985, GEA-BTT (Batignolles Technologies thermiques) a repris la fabrication d'aéroréfrigérants pour l'industrie du gaz et du pétrole. GOSS ROCKWELL produit des rotatives d'imprimerie. Plus tard, les ACB (Ateliers et Chantiers de Bretagne) vont produire des presses. « J’ai vu grandir les chênes américains plantés le long des avenues principales, je les ai vus abattre en 2005… » Les dernières décennies du 20ème siècle ont vu la chute des dynasties familiales : Goüin, Schneider, Empain, empires dont les Batignolles de Nantes dépendent à un moment ou à un autre. En 1960, les maisons sont proposées à l'accession à la propriété. Les sociétés se vendent, éclatent, se regroupent en entier ou en morceaux… 3 8 Eglise St Georges En 1920, à l' arrivée des ouvriers des Batignolles, on songe à créer une nouvelle église. On demande aux établissement Bessonneau une chapelle en bois, comme les cités. Dans les années 20, naissance d'une amicale menée par un jeune vicaire (Joseph Guiho). On y joue aux cartes, au billard, on y organise des fêtes. l’Amicale St Georges est à l’origine d’une caisse de secours maladie , d’une caisse ouvrière et rurale, caisse d’épargne et en 1928 une caisse de crédit agricole destinée aux agriculteurs. Chaque dimanche matin un juriste bénévole vient donner des renseignements, juridiques ou pratiques sur les impôts, les héritages, les acquisitions de terrains. Dix ans plus tard l’église en bois est devenue trop petite et en 1933, on pose la première pierre d’une nouvelle église en béton et briques (même architecte que Ste Thérèse) En 1966, on supprime la vieille chapelle en bois on ne juge pas utile de rajouter des travées à la nef. En 1991, on construit une nouvelle église à la Beaujoire. St Georges doit être abattue mais, croyants et mécréants s'unissent pour dénoncer le projet ! On ne touche pas au patrimoine des Batignolles ! La bâtisse est alors transformée en magasin de décors et en salle de répétition pour le théâtre Graslin. D’autres troupes d’artistes aidées par la ville en profitent encore aujourd’hui. 7 La tour de l’Eraudière Cette tour en pierre est selon l’hypothèse la plus communément admise tout ce qu’il reste d’un ancien moulin à vent, de type « moulin turquois » les meules et tout le mécanisme sont dans la cabine, le pivot est solidaire de la dite cabine, et tourne dans un trou de la tour lors de la mise au vent, cette manoeuvre se fait à l’aide de l’échelle située à l’arrière de la cabine Selon une autre hypothèse, il s’agirait du vestige d’une ancienne « tour à feu », sorte de phare des bords de l’Erdre au sommet duquel on allumait un feu. La question est de savoir à quoi cela aurait pu servir à cet endroit… Une tour semblable existe sur la rive droite de l’Erdre : le moulin du Tertre. Les châtaigniers On fait remonter sa plantation à l’an 756 sous le règne de Pépin Le Bref. L’arbre se trouve alors au cœur du verger de l’ancienne abbaye de St Rogatien, entouré de marais et de forêts. Il est probable qu’en période de disette les fruits de cet arbre aient nourri les paysans travaillant sur les terres du châtelain. Il était courant à la campagne de planter ces arbres nourriciers qu’on appelait d’ailleurs « arbres à pain ». Le bois de châtaignier, de bonne qualité et facile à fendre, était très recherché pour la fabrication des échalas, pieux utilisés pour soutenir les ceps de vigne. Le châtaignier a continué de croitre au fil des siècles. Peu à peu la ville s’est étendue faisant reculer la campagne et dans les années 1990 le vieil arbre s’est retrouvé cerné par des résidences nouvelles. On a pris soin de conserver un carré d’espace vert autour de cet arbre vénérable, aux dimensions impressionnantes : 12 m de hauteur 16 m d’envergure 10 m de circonférence pour le tronc 4 Port Durand « cité d’urgence » et « cité de l’abbé Pierre » Sous la pression de mouvements de « sans logis » en 1954 dont l’abbé Pierre devient la figure emblématique, le ministère de la reconstruction et du logement met en chantier un programme de « cités d’urgence ». La cité de Port Durand a pu être construite grâce aux religieuses des Oblates de Chantenay qui cèdent à l’agence municipale des HLM une parcelle du terrain de la maison de retraite du Ranzay dont elles sont propriétaires. 57 maisonnettes sont construites à moindre coût. Le confort est réduit au minimum, eau froide, électricité, pas de chauffage, mur et sol en béton nu et rues alentour à peine empierrées. Fin 1955 cette cité en pleine campagne est inaugurée, les premiers habitants viendront du Marchix (quartier Viarme) dont la démolition commence. Les logements sont petits, deux, trois ou quatre pièces avec un jardin mais les nouveaux occupants s’approprient rapidement les lieux. Il y règne une vraie vie de quartier, une solidarité et un esprit d’entraide qui seront à l’origine du projet de réhabilitation effectuée en 2002. Aujourd’hui, la cité inclue dans la ville est toujours gérée par Nantes Habitat et voit ses dossiers de candidature au logement affluer comme dans n’importe quel autre quartier... Cité administrative du Ranzay Elle fut inaugurée en 1977 sur les terrains expropriés pour la construction du palais de la Beaujoire. Ce manoir dit « Château de Clermont » abrite actuellement des services administratifs 5 Les Cités en Bois (arrêt Bd des Batignolles) devant la maison en bois reconstruite à l’identique, inaugurée le 16 sept. 2006 1920 : Les Batignolles commandent démontables pour loger ses ouvriers : 450 maisons 120 au Ranzay 120 à la cité de la Baratte (à l ‘angle du bd des Batignolles et de la route de St Georges) 250 à la cité de la Halvêque (entre le chemin de St Georges et la route de Chateaubriand) Elles étaient desservies par 53 rues. Chaque maison est peinte en rouge brique avec des volets verts, a un toit d’ardoise et est entourée d’un jardinet enclos de ganivelles (clôtures faites de tiges de châtaigniers tenues par du fil de fer) Le constructeur Bessonneau certifie la bonne isolation des maisonnettes et M. le Directeur confirme. « Le comité du Patronage des Habitations à bon marché a bien voulu reconnaître toutes les qualités en leur accordant le certificat de salubrité ». Mais : «Quand il fait zéro dehors, il fait zéro dedans» diront les locataires. « N’empêche que lorsqu’on arrive de taudis ou des greniers des beaux quartiers, on se sent bien dans ces humbles demeures où on a l’électricité et l’eau potable» Afin d'organiser la vie collective, la direction prend en charge les équipements sociaux : école, église, dispensaire, lavoirs, cinéma et salle des fêtes. Détruites entre 1965 et 1973, les 3 cités ont abrité jusqu'à 2000 personnes. La mémoire des lieux est marquée par une grande solidarité, notamment au cours des grèves longues et dures en 1936, 46, 55, 68 et 71. 6 Programme / 60 ans Lundi 23 juin 2014 - Inauguration 18h Grande salle de danse Mardi 24 juin 2014 - Exposition Grande salle de danse - Chant Choral 20h Cour de l'école Marsauderies, Halvèque et Bagad de Nantes Mercredi 25 juin 2014 22 juin 2014 Promenade commentée – Ciné débat 19h Salle Bonnaire « Le pain noir et les roses rouges » Histoire du quartier et de ses habitants Jeudi 26 juin 2014 - Exposition Grande salle de danse - Repas et Musique du Monde De 19h à 24h Gymnase des Marsauderies « Entre Erdre et Jardins » Repas « Le Goût des autres » Musique : Gweltaz Adeux Vendredi 27 juin 2014 - Exposition Grande salle de danse - Soirée musicale 20h Salle Bonnaire Guitare, Djembé et chants bretons Samedi 28 juin 2014 – Cour de l'école 14h - Fête des écoles et de l'Amicale 21h - Concert « Jean-Claude Crystal » 22h30 Bal populaire 11 Vous pouvez retrouver ce livret, les fiches complètes et la bibliographie sur : www.almarsauderies.fr