CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL REGIONAL
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CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL REGIONAL
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL REGIONAL Avis du C.E.S.R. Adopté lors de la Séance Plénière du Vendredi 5 mai 2006 LE SCHEMA REGIONAL POUR L’AMENAGEMENT, LE DEVELOPPEMENT ET L’ORGANISATION TOURISTIQUE & LE PLAN MARKETING Avis des 3ème et 6ème Commissions du C.E.S.R. Le Schéma Régional pour l’Aménagement, le Développement et l’Organisation Touristique & Le Plan Marketing RAPPORTEUR : Madame Josie GEORGEL Le CESR tient à rappeler au préalable le rôle primordial que la Région doit avoir dans le développement et la structuration de l’économie et de l’offre touristique. Ceci implique que la Région affirme et fasse partager sa volonté d’assurer une coordination efficace des actions engagées. Sans jamais se départir de cette vision d’ensemble, l’échelle des territoires apparaît opérationnelle. - Il ne peut y avoir de développement touristique sans une appropriation par les acteurs des territoires. Par conséquent, la Région doit mettre en place les moyens nécessaires pour non seulement informer mais aussi former les élus et l’ensemble des acteurs économiques au développement d’une économie touristique. - La Région doit aider à la mise en place d’une ingénierie de projets mais aussi mettre en œuvre le nécessaire accompagnement des porteurs de projets. - Il parait opportun, y compris pour concrétiser la dimension économique multiple du tourisme, que les moyens de l’Agence Régionale de Développement Economique soient mobilisés pour la recherche d’investisseurs privés et la réalisation de grands projets touristiques, lesquels devront s’inscrire dans l’offre touristique régionale. - En ce qui concerne la mise en place d’un comité de pilotage régional « des vélos voies », le CESR estime que la réflexion pourrait porter en particulier sur la continuité des itinéraires, tant en matière de vélos voies que de voies vertes, de circuits de randonnées pédestre ou équestre (en rappelant les spécificités de ces dernières), et s’inscrire dans la démarche globale de mise en place des PDESIE (Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires) placés sous la responsabilité des Départements volontaires. Ces schémas permettront, outre une meilleure structuration des circuits et itinéraires d’activités physiques sportives et de loisirs, de travailler à la prévention et à la résolution des conflits d’usages. - Plus largement, et face au déficit de coordination de l’ensemble des évènements et manifestations régionales, il convient dès à présent de réfléchir à une meilleure organisation dans le temps, de la forte diversité de l’offre proposée en région. -2- En complément de ces observations, le CESR rappelle que dans le cadre de l’étude-action qu’il mène conjointement avec les Conseils de Développement de plusieurs groupes de territoires sur le développement durable du tourisme et des sports de nature, plusieurs des sujets précédemment cités ont été évoqués par les acteurs locaux lors des réunions de travail. Ceci traduit bien la volonté des élus de mieux appréhender et de prendre en compte l’évolution et l’impact du tourisme sur leurs territoires, mais aussi l’utilité à leur apporter une réponse. De manière générale, le CESR regrette, en dehors de l’éditorial, l’absence de référence au développement durable. Il rappelle qu’il existe une charte européenne du tourisme durable ainsi qu’une documentation concrète sur ce sujet. Il souhaite que ces éléments soient repris dans les différentes fiches projets. Le CESR estime qu’une des priorités outre l’amélioration de la qualité de l’hébergement des touristes, (ex : hôtel, gîte, chambre d’hôte), est le développement des capacités d’accueil, en particulier à destination des scolaires et des groupes y compris dans le cadre d’activités professionnelles (séminaires d’entreprises). Une attention toute particulière doit être portée au tourisme associatif. Très attaché au tourisme pour tous il demande que l’étude prévue aboutisse à court terme à un véritable programme d’actions associant les acteurs locaux. Le CESR : - - - souligne tout l’intérêt du tourisme fluvial auquel il a consacré des travaux récents et qui concerne l’axe Nord-Sud, mais également les axes ouest-est, reliant Saint-Dizier et Troyes à l’agglomération parisienne. souhaite que soit pris en compte l’ensemble des activités touristiques connexes au tourisme fluvial comme les activités nautiques de loisirs, les activités pédestres (ex : vélo voies via les chemins de halage) ainsi que la création de circuits thématiques à partir des étapes fluviales dans le cadre de la mise en place du Schéma Directeur du tourisme fluvial. attire l’attention sur les potentialités des sites de Brienne-le-Château, Belval, Douzy et Rolampont pour le tourisme aérien. La formation des acteurs exige de considérer la saisonnalité de l’activité touristique. C’est pourquoi, il serait judicieux d’engager une réflexion sur le développement de la multiactivité des personnels (par exemple dans l’encadrement et l’animation sportive) qui permettrait d’améliorer la pérennité et la qualité des emplois proposés, notamment en matière de reconnaissance salariale et de respect de la réglementation du travail. Les actions de formation à l’attention des professionnels et des salariés du tourisme, pourraient être mises en œuvre pendant la période dite hors saison afin d’en permettre l’accès au plus grand nombre. Au-delà de ces premières remarques, il convient d’assurer la continuité du trajet et en particulier d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour faciliter les relations entre les gares TER et/ou TGV et les sites de visite ou d’activités physiques sportives et de loisirs. Le CESR estime que la communication via le TGV Est Européen doit s’exercer sur l’ensemble des portes d’entrées que sont les gares TGV, non seulement en Ile-de-France avec la gare de ParisEst, de Marne-la-Vallée ou de Massy-Palaiseau, mais également du grand ouest français aux territoires limitrophes (ex : Allemagne, Suisse, etc.) via Strasbourg ainsi qu’au nord de la France, selon des priorités qui restent à déterminer. -3- Le CESR doute de la pertinence de l’utilisation du terme « TEXTO » plutôt dévalorisant et confus dans le contexte des nouveaux modes de communication. Il souhaite connaître les critères qui permettent de définir ces « territoires d’excellence touristique » qui d’ailleurs ne reprennent aucunement les fondements liés au développement durable. Concernant la mise en place d’un cursus universitaire composé d’une Licence et un Master professionnalisant en alternance avec deux options : - développement territorial et management de destinations touristiques, - développement et management d’équipements touristiques, il conviendrait au préalable de définir la demande potentielle à l’échelle régionale pour ce type de formation, et de recenser les formations existantes dans la région et dans d’autres régions (ex : Lorraine, Ile-de-France) pour éviter de financer des formations qui risquent fort de ne pas connaître le succès escompté. Le CESR attire également l’attention de la Région sur différents points : - - - S’il ne remet pas en cause le fait de développer la fréquentation des magasins d’usines (dénommée techniquement tourisme commercial) de l’agglomération de Troyes, le CESR estime qu’il est nécessaire, pour une lecture significative des grands chiffres de l’activité touristique régionale, de pondérer son impact. Nonobstant, il semble utile de réfléchir au développement d’une offre touristique complémentaire promouvant la qualité des produits régionaux, ou des lieux patrimoniaux voisins. Le CESR souhaite aussi que soit repris dans la cartographie générale, les nombreux plans d’eau de la plaine de Brienne et du Perthois qui représentent une superficie au moins égale à celle des grands lacs - réservoirs et qui pourraient être avantageusement utilisés au profit d’activités nautiques et/ou halieutiques. L’importante demande, mais également la nécessité de limiter les conflits d’usages existants ou à venir sur les grands lacs du Der ou d’Orient y trouveraient une réponse. Pour ne pas dévaloriser et relativiser le poids du tourisme dans les Ardennes, le CESR demande que soit retiré du texte (par exemple en page 24) « une zone touristique secondaire apparaît dans la partie nord des Ardennes et de la vallée de la Meuse ». Enfin, le CESR souhaite que des indicateurs de suivi soient définis dès à présent et intégrés dans le schéma lui-même afin d’assurer une évaluation dans le temps des actions entreprises, celle-ci n’étant pas prévue dans les prérogatives de l’observatoire régional du tourisme. Globalement le CESR prend acte du travail très constructif engagé et de la méthode retenue d’implication de l’ensemble des acteurs qui offre ainsi une vision commune et partagée du développement touristique en Champagne-Ardenne. Bien que tardivement reçu, le document a été examiné avec un maximum d’attention, tant les orientations générales que le rappel du diagnostic et les fiches-projets. Dans un contexte bouleversé par la mutation informatique, notamment dans le domaine des réservations et paiements, les propositions de mise en œuvre au travers des fiches-projets constituent un ensemble qui parait relativement complet et bien se prêter à un développement opérationnel. -4- Le CESR, qui a noté le souci d’articuler le Schéma Régional du Tourisme avec les différents schémas adoptés ou en cours, souhaite que cette phase opérationnelle soit abordée au plus vite afin de conserver et d’amplifier la dynamique justement initiée. AVIS ADOPTE A L’UNANIMITE -5-